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 Gimme shelter or I'm gonna fade away

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Message(#) Sujet: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyVen 17 Mar 2017 - 17:20



Gimme shelter or I'm gonna fade away


Kyte & Isaac

Ses yeux se plissent comme par réflexe. Une main nerveuse vient protéger son visage des rayons du soleil. Un grognement s’échappe de ses lèvres et Kyte repousse le carton qui le recouvre puis se jette dans la fournaise avec la vague impression que ses rangers en simili cuir vont laisser leur semelle fondue sur l’asphalte brûlant qui recouvre le skate-park. Fier Canadien ayant passé un bon bout de sa vie en Norvège, il ne compte pas l’été australien parmi ses amis les plus proches. La luminosité et la chaleur locales lui tabassent la gueule comme on accueille un vieil ennemi. Et c’est peut-être ce qu’il est, après tout. L’ironie le fait sourire et il secoue la tête en ricanant, comme s’il venait de se raconter une blague qu’il ne connaissait pas. Et dans le fond, on n’est pas bien loin de la vérité.

Les mains dans les poches de son jean noir, ses lunettes de soleil désormais profondément enfoncées sur son nez aquilin, il déambule le long des trottoirs, refusant d’admettre qu’il apprécie quand même le fait de prendre un peu l’air. Il faut dire qu’il en a pas trop eu l’occasion, ces derniers temps. Y’a eu les deux années passées à moisir dans une prison chinoise du côté de Yulin, puis plus récemment, c’est une jolie blonde de vingt-cinq ans qui l’a un peu enchaînée à son lit. « C’est pour récupérer que tu dois pas sortir, » qu’elle lui disait de sa voix suave. Et Kyte se doute un peu qu’il y avait un fond de vérité là-dedans. Mais Blondie, elle avait pas que sa santé à cœur quand elle lui proposait ses petits soins d’infirmière pas très catholiques. Et si Kyte devait être totalement honnête, c’était pas non plus pour lui déplaire. Mais Jordan, elle est sortie de sa vie aussi vite qu’elle y est entrée, et il se retrouve brutalement à la rue comme un vieux con. Ce qu’il était déjà à la base, qu’on se le dise, mais disons qu’elle avait une capacité à le lui faire oublier. Il dirait pas qu’il a eu l’impression d’avoir trente piges à nouveau avec elle, mais pas loin. Et dans ses bras il a pas seulement trouvé un refuge pour son corps mais aussi un peu pour son cœur.

Ses lèvres esquissent un bref sourire, tout plein d'une nostalgie doucereuse. Et il serait bien resté là, à déambuler dans cette rue peu fréquentée de la ville, rêvassant de sa belle blonde à la peau de satin, mais il aime pas trop laisser son sac à dos sans surveillance. Y’a trois fois rien à l’intérieur. Quelques fringues de rechange, une gourde remplie d’eau, une couverture supplémentaire pour les nuits froides et de quoi se débarbouiller. Rien de précieux, parce que tout ce qui a une valeur sentimentale, il le porte sur lui. Dans les poches de son jean ou dans les cicatrices, les rides et les tatouages qui marquent sa peau. Mais quand même, ça le ferait crissement chier de se le faire tirer. Alors il accélère un peu la cadence, fouille deux ou trois poubelles, à la recherche d’un truc à se mettre sous la dent. Mais y’a que des sandwichs avec de la viande ou des œufs, et Kyte, il préférerait crever que d’ingurgiter un animal ou ses sécrétions. Question de principe. Et puis de toutes les façons, ça fait tellement longtemps que son corps est plus habitué à digérer ses merdes qu’il serait prêt à parier que ça lui provoquerait une crise de spasmophilie. Au bout d’un moment, il finit par mettre la main sur un sachet de frites à moitié plein et même qu’elles ont pas l’air trop pourries. Sur le chemin du retour, il passe devant une supérette et glisse un avocat et une pomme dans sa poche. Il a beau vivre à la rue depuis quelques jours, il essaie toujours d’avoir au moins un truc sain dans les veines. C’est qu’il faut fournir à son corps de quoi récupérer de la dénutrition et des mauvais traitements subis au cours des deux dernières années, parce que le jour où il remettra la main sur ses deux gamines, il veut pas ressembler à un cadavre.

Lorsqu’il revient sur les lieux de sa demeure, le skate-park commence à se réveiller. Y’a quelques promeneurs et des ados qui s’essaient à tout un tas de pirouettes plus ou moins dangereuses. Et ça le fait sourire, Kyte, parce que ça lui rappelle un gosse qu’il a connu il y a quelques années plus tôt en Norvège. Casse coup et grande gueule, mais plutôt adorable. Il se demande s’il est toujours en vie. S’il suit toujours sa fille comme un chien en rut ou s’il a enfin compris qu’elle s’intéresserait pas à lui. Mais comme il sent la nostalgie le frapper à nouveau, il décide de plus y penser et se concentre plutôt sur les frites qu’il glisse une à une entre ses lèvres. Bout d’calvaire, qu’il se dit. Le plus dur quand t’es à la rue c’est pas de trouver de quoi becter et pioncer. C’est de supporter la solitude ! Depuis des années qu’il mène ce style de vie là, le vieux loup de mer devrait le savoir, et pourtant, ça le surprend à chaque fois. Et ça lui rappelle douloureusement comme il avait été heureux en Norvège, avec son club de moto, sa femme, sa gosse et ses potes tous autour de lui. Avec un soupir, il apporte sa dernière bouchée de frites à ses lèvres, mais un couinement l’en empêche. Un peu surpris, Kyte relève les yeux et découvre un beau toutou qui lorgne sur sa bectance. Un petit rire s’échappe de ses lèvres et il secoue la tête.

- Ben voyons. T'as faim toi aussi ? Allez, tiens.

Il hésite même pas et tend sa main devant lui pour l’animal qui lèche allègrement ses doigts avec un reniflement de contentement. Kyte rigole encore parce que ça chatouille et essuie la salive sur la tête du toutou qu’il caresse d’un même geste.

- T’as un beau poil toi, ça m’étonnerait qu’tu sois à la rue dis ! Il remarque avec indulgence, heureux d’avoir enfin trouvé quelqu’un à qui faire la discussion. Mais allez, je t’en veux pas pour autant. J’avoue qu’c’est pas facile d'résister à des frites.

Le chien s’agite un peu, et, son repas avalé, entreprend de renifler Kyte sous tous les recoins. Ce dernier le laisse faire, se contentant de flatter sa fourrure, appréciant la chaleur sous ses doigts et la présence à ses côtés.

- Allons, allons, un peu de politesse nom d’une pipe ! Il plaisante avec un petit rire faussement gêné. J’sais pas trop ce que tu cherches comme indice en me reniflant comme ça mais suffit de poser la question, j’te répondrais avec plaisir !  

   
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptySam 18 Mar 2017 - 20:19




Titre

Avec Kyte

Aujourd’hui était un jour béni pour Isaac. En effet, lui qui était habitué à travailler 7j/7 et 24h/24 avait enfin pu s’accorder deux journées de repos qui lui avaient fait le plus grand bien. Hier, il s’était lever assez tard avant d’aller filer un coup de main à une association d’aide aux personnes en difficultés puis il avait distribué des repas aux sans-abri jusqu'à tard dans la nuit. Ce matin, il s’était levé vers les sept heures, il avait débuté sa journée par une bonne douche bien rafraîchissante, s’habillant assez simplement vu qu’il avait prévu de faire du skate et un tag au skate-parc. Il était vite descendu dans sa boutique s’occuper de ses plantes avant de vite filer pour donner un coup de main à une association d’aide aux homosexuels, l’association avait quelques petits trucs à réparer et cela prit la matinée au jeune homme. Il déjeuna avec sa mère, prenant un grand plaisir à discuter à bâtons rompus avec elle, sa mère lui donna de nombreux conseils et le couvrit d’amour ce qui ensoleillait la journée du jeune homme. Il était proche de ses parents, ces derniers l’avaient élevé avec beaucoup d’amour et sa famille représentait tout pour lui. Il était prêt à mourir pour cette dernière. Isaac était un homme généreux, même s’il avait ses travers comme tout le monde.


Ainsi le jeune homme était quelqu’un d’assez écologique, mais il était également accro aux Nutella et au coca. Nutella contenant des huiles de palme et Coca ayant fait l’objet de plusieurs scandales écologiques également. Il était un fervent défenseur des animaux, cela ne l’avait pas empêché de tuer son poisson rouge lorsqu’il était petit, ce qui avait déclenché à l’époque une crise de larmes sans fin et la décision de devenir végétarien comme maman pour ne plus jamais tuer d’animaux. Son poisson devait être le seul poisson au monde avec une tombe fleurie encore maintenant. Isaac aidait également les personnes ne difficultés après il avait toujours refusé d’en accueillir un chez lui, il aimait sa solitude.


Toutefois, le brun faisait des efforts pour changer sa manière de vivre, il essayait de faire de petits actes qui pouvaient aider les personnes, les animaux ou la planète en difficulté. Après son déjeuner, il repassa à sa boutique, vérifiant qu’il n’y avait personne et que tout était bien fermé, il ne put s’empêcher de travailler pendant une heure, préparant les expéditions de fleurs du lendemain. Le site internet qu’il avait créé pour vendre ses fleurs par correspondance commençait à marcher de mieux en mieux, cela réjouissait le jeune garçon, mais ce surplus d’activité générait forcément un surplus de travail.

Après il espérait gagner suffisamment pour pouvoir engager quelqu’un qui allait pouvoir l’aider dans la boutique ou au poste d’envoi des commandes internet. Il gagnerait un temps fou, expédier quelques commandes venait de lui prendre une heure, mais les colis étaient enfin prêts et il pouvait aller au skate-parc comme il l’avait initialement prévu.
Ainsi, il ferma les différentes portes de sa boutique, prit sa planche de skate qu’il gardait sous le comptoir et roula en direction du skate-parc pour s’amuser pendant quelques heures. Il n’avançait pas forcément vite, son chien courait à ses côtés et il ne voulait pas fatiguer inutilement l’animal.

Il portait un sac à dos contenant des bombes de peinture, de la nourriture pour lui et pour son chien, une gamelle, une bouteille d’eau et une bouteille de coca pour lui. Il arriva au skate-parc, déposa son sac dans un coin, son chien se couchant déjà à côté, il savait qu’à chaque visite de son maitre, il était de corvée de sac. Après il n’était pas forcément à plaindre, il était à l’ombre, une belle gamelle d’eau posé près de lui endormi par les rayons de soleil qui venaient caresser son pelage. Isa fit du skate tout l’après-midi enchainant les figures certaines plus techniques que d'autres, mais il ne tomba qu’une fois pour son plus grand bonheur.

C’est d’ailleurs en tombant qu’il remarqua l’absence de son chien près du sac à dos, il courut vers le sac, le ramassa rapidement avant d’appeler son chien : Chélèg vient ici mon beau. Bébé où tu es ? Isaac continua de crier à travers tout le skate-parc avant que le petit fugueur pointe le bout de sa truffe un peu plus loin. Le jeune homme se dépêcha de courir rejoindre son chien avant de le gronder pour la forme et de le couvrir ensuite de caresse.

Il remarqua l’autre personne dans l’abri lorsqu’il se releva s’étant accroupi pour caresser son chien et faillit avoir une crise cardiaque sous le coup de la surprise. Il sursauta avant de faire un sourire gêné et de tendre la main à la personne assise là : bonjour, je m’appelle Isaac, on m’appelle Isa ou Zak. J’espère que Chélèg ne vous a pas dérangé, il n’est pas méchant, juste curieux et un peu fou. Il doit sûrement avoir faim, vous voulez un bout de sandwich ? Je n’ai pas de viande par contre, désolé. Vous allez devoir manger vegan, mais promis vous allez être encore en vie après.
Isaac sourit à son interlocuteur avant de s’asseoir sur sa planche chassant son chien qui avait déjà le nez dans le sac sentant son sachet de croquette.

Il tendit un sandwich à l’homme en face de lui et remplit la gamelle de son compagnon avant de sortir un sandwich pour lui-même. J’ai aussi du coca si vous voulez et Chélèg peut vous prêter de l’eau si vous préférer. Chélèg est mon chien, on l’appelle Ché parfois vu que j’ai choisi un nom bizarre, selon mes amis. J’espère que je ne dérange pas, j’ai tendance à beaucoup parler pour ne rien dire. Il caressa son chien avant de le laisser manger en paix prenant un bouché de sandwich qu’il avala rapidement avant de reprendre la parole. Je comptais faire un tag ici cette après-midi, je ne devrais peut-être pas vous le dire, surtout si vous êtes un policier en couverture.


Mais j’assume mon art, l’art est quelques choses de beau et même si je ne suis pas un artiste de génie, je ne tague pas mon prénom ou d’autres horreurs du même genre. Vous êtes ici depuis longtemps ? Je ne vous ai jamais vu et Phil ne m’a pas parler de vous. Phil est un vieil homme qui habite près d’ici, on partage une boisson chaude le matin à la boutique. Je tiens une boutique de fleurs et de plante, vous avez un métier ? Isaac essaya d’apporter de la joie à son interlocuteur, il se doutait que vivre dans la rue n’était pas simple tous les jours et essayer de faire sourire l’homme serait déjà un combat de gagner. Il sentit son chien mettre sa tête sur ses genoux avant d’éternuer un coup ce qui fit rire Isaac. Ne tombes pas malade Ché, sinon tu vas avoir une piqûre. Il releva ensuite la tête vers l’homme avant de lui faire un sourire gêné. Oui je parle à mon chien, il y a sûrement des trucs qui ne tournent pas rond chez moi, mais il me comprend, la preuve, il ne pisse plus sur mes fleurs. Vous avez un chien ?

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Dernière édition par Isaac Bezos le Mar 21 Mar 2017 - 21:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyLun 20 Mar 2017 - 12:20



Gimme shelter or I'm gonna fade away


Kyte & Isaac

Kyte et le toutou sont au beau milieu d’une conversation agréable quand un affreux se met à brailler dans tout le skate-park et même que ça à l’air de drôlement le perturber, son ami chien. Tellement qu’il finit par pointer le museau dans la direction et que le type se précipite vers le golden pour le couvrir de caresses et l’engueuler pour la forme. Kyte observe la scène avec un sourire aux lèvres, parce qu’il aime bien les gens qui traitent les animaux avec de l’amour et de la tendresse. Surtout les chiens. C’est sa forme de spécisme totalement assumée. Pour lui y’a les chiens d’abord, et ensuite y’a les autres animaux et les humains mélangés. C’est même pour ça que ça l’a pas trop dérangé d’aller massacrer du boucher chinois à Yulin, du moment qu’il pouvait sauver quelques clébards de la mort atroce qu’on leur réservait. Et si c’était à refaire, même avec la peine de prison et les conditions de vie merdiques qui avaient suivi, et bah il le referait.

Le barbu en face de lui ne semble pas le remarquer, et ça surprend pas trop Kyte. Les gens bien-pensants, les travailleurs de Brisbane, ils remarquent jamais les clodos. Parce que sinon faudrait qu’ils leur donnent de quoi becter où alors ils se sentiraient comme des merdes toutes la journée. Alors vaut mieux prétendre qu’ils n’existent pas. Qu’il n’y a pas de problème avec leur petite société capitaliste bien rangée. Au moment où cette pensée toute pleine d’amertume passe dans son esprit, le p’tit gars en face lui prouve qu’il l’a jugé un peu trop rapidement et fait un bond en le remarquant. Aussitôt, il se présente, et sa voix a un joli timbre chaud qui réchauffe à l’intérieur. Kyte lui répondrait bien, mais le type enchaîne les informations tout à la suite et il se perd dans les mots tellement il a plus l’habitude de communiquer avec des humains. Au final, le bel inconnu capture son cœur en lui proposant un sandwich vegan tout en posant son cul sur sa planche à leurs côtés.

- Mec, toi et Chélèg pourriez pas mieux tomber, qu’il lui sort en attrapant la bouffe. Vegan, c’est tout c’que j’mange. C’est même tout c’que j’suis.

Et c’est pas loin d’être triste d’ailleurs parce qu’il a pas grand-chose d’autre pour se définir dans la vie. Vegan. Activiste. Vieux con. Dans le fond il se dit que ça vaut mieux que chasseur, éleveur et vieux con aussi ; alors il est peut-être pas si mal loti finalement. L’adorable barbu qui lui apprend porter le nom poétique d’Isaac lui tend aussi un coca mais Kyte refuse poliment en mettant sa main devant lui. Ça fait des années qu’il a arrêté de s’intoxiquer avec ces merdes, ce qui est franchement hypocrite parce qu’il s’enfile des litres d’alcool dès qu’on lui en donne l’occasion. Mais le coca, c’est que du sucre et de l’argent aux capitalistes. Alors que l’alcool, c’est de la merde pareil mais ça fait un baume pour son âme bariolée en plus.

- Ché, ça me fait juste penser à ce capitaine Cubain. Kyte rigole en mordant à pleines dents dans son sandwich. C’est pas commun pour un chien, mais ça lui va bien. Puis il secoue la tête et s’empresse de rassurer son étrange compagnon. Mec, parles autant qu’tu veux, j’ai pas entendu d'voix humaine depuis des jours.

Et ça lui convient pas trop, comme situation. Kyte aime le bruit et les gens. Le soir, enveloppé seul dans ses couvertures, ses pensées convergent vers toutes les âmes qui ont peuplé sa vie et son cœur se déchire. Sa femme qu’a quitté ce monde bien trop tôt et sur un coup de tête. Ses gosses qui sont quelque part en Australie et qu’il s’est donné la mission de retrouver, encore une fois. Ses frères et ses sœurs de moto en Norvège, dont il a pas entendu les rires ou sentit les tapes dans le dos depuis bien trop longtemps. Et puis y’a tous les autres, celles et ceux qui ont peuplé la route lors de ses voyages et qui lui ont offert quelques instants de répit dans un monde trop rude, trop sombre, et parfois exempt de toute beauté. Un peu comme Isaac le fait en ce moment même, en partageant sa bectance et lui comptant ses histoires farfelues d’artiste déchu et son inquiétude quant à la véritable identité de Kyte. Et ça le fait bien marrer, qu’on puisse s’imaginer qu’il soit un képi sous couverture. Tellement qu’il en manque de s’étouffer avec sa bouchée et rigole à gorge déployée.

- Fais gaffe, tu vas bientôt entendre les sirènes et voir les gyrophares !

Et puis il se calme presque aussitôt, et louche intensément sur le bel adonis qui lui explique son art et sa passion et le bombarde de questions auxquelles il a pas le temps de répondre. Alors Kyte le laisse débiter, lui parler de ses fleurs et discuter avec son clebs de cette voix toujours enjouée, toujours agréable. Et quelque part entre ces lignes Kyte décide qu’il l’aime bien, ce gros viking qui tague des murs et fait du skate comme un ado et s'occupe de ses plantes en bouffant du tofu. Ouai. Il l’aime bien.

- Y’a pas d’mal à parler à son chien. Sais-tu qu’ils nous comprennent bien plus qu’on les comprend ? C’est intelligent ces bêtes-là. Intelligent et fidèle. Et ma foi c’est bien plus qu’on puisse en dire d’la vaste majorité de l’humanité.

Il philosophe en caressant la tête du golden tout en lui lançant un regard énamouré. Bordel Cherry lui manque. Cherry, la jolie border coli croisé d’autres trucs non identifiés qu’il avait en Norvège et qui doit probablement bouffer les pissenlits par la racine à l’heure qu’il est. Un de ses plus grands regrets c’est d’avoir dû la laisser derrière lui quand il a quitté le pays. Elle et sa gosse de 11 piges, toutes les deux confiées au reste du club qui prendraient mieux soin d’elles que lui n'en était capable. Mais il a pas trop envie d’y penser, parce que ça lui fou le cafard, alors il croque à nouveau dans sa bouffe et décide que ce serait bien le moment de répondre à toutes les questions de son interlocuteur.  

- Ça doit faire quelque semaines que j’suis en Australie, il dit en mâchouillant la fin de sa bouchée. Il attend d’avoir avalé et reprend d’un ton plus égal. J’étais en voyage avant.

Son choix de mot le fait sourire et il secoue la tête avec un petit rire, comme s’il venait de se raconter une blague qu’il ne connaissait pas. Il mord un deuxième coup dans le sandwich et poursuit son récit en essayant de se souvenir toutes les questions que le p’tit gars lui a posé.

- Et nan, j’ai pas de métier. C’est pas pour moi toutes ces merdes… J’en serais pas là sinon !

D’un geste, il montre sa demeure : le sac de couchage puant sur lequel il est installé, le sac à dos qui lui sert de coussin, de placard et de cuisine, la planche en bois dégueulasse qui fait une sorte de toit éphémère et aussi de parasol quand elle est appuyée comme ça contre le mur en bitume. Il se garde bien de lui dire qu’il peut pas bosser parce qu’il est une sorte d’immigré illégal. Et qu’il a pas pris la peine de montrer ses papiers à la frontière parce qu’il est évadé de prison, et qu’interpole a probablement sa gueule placardée un peu partout dans ses bureaux. Que son métier, le seul, le vrai, c’est l’éco-terrorisme comme ils disent. Mais Kyte, il se dit qu’il agit juste pour la planète et les animaux ; et que c’est tous les autres qu’on devrait appeler des capitalo-terroristes.

- Et toi belle plante, ça fait longtemps qu’t’es à Brisbane ? Tu casses souvent la croûte avec des vieilles raclures comme moi ou j’ai un traitement de faveur ?

Kyte, il le teste un peu, pour voir comment réagira le beau bougre. Et puis aussi sa curiosité est sincèrement piquée. Parce qu’il trouve ça joli, tous les contrastes qui s’agitent en ce bel inconnu nommé Isaac.    

   
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyMar 21 Mar 2017 - 21:58




Titre

Avec Kyte


Si Isaac devrait choisir un animal parmi tous les animaux, il choisirait sûrement le chat. Il aimait le côté sauvage, indépendant et dangereux de ce majestueux animal. Le paradoxe était qu’il n’avait pas de chat, juste un chien qu’il aimait plus que sa propre vie. Lorsque l’on rencontrait Isaac, on ne s’imaginait pas qu’il était quelqu’un de solitaire, on l’imaginait en permanence entourée d’amis ou d’inconnus qu’il noyait de parole. Ce n’était pas totalement faux en journée, mais le soir venue, le jeune homme avait besoin de se retrouver seul. Il était devenu fleuriste un peu par hasard, mais cette profession correspondait bien à sa personnalité.
Dans sa boutique, il pouvait parler pendant des heures aux clients, mais il y avait aussi le côté plus solitaire du métier. Quand Isa s’occupait de sa serre ou tout simplement les jours sans client, il était seul au monde dans sa boutique. Cette façon de fonctionner lui convenait, elle n’était peut-être pas compatible avec la vie de couple et Isaac allait sûrement finir vieux garçon. Au jour d’aujourd’hui, il ferait sûrement taire son petit-ami si ce dernier avait la mauvaise idée de lui parler en fin de journée. Sa mère le surnommait parfois petit roi, il exigeait des autres qu’ils l’écoutent pendant des heures en journée, mais il voulait aussi que l’on ne lui parle pas en fin de soirée. Il se concentra à nouveau sur les propos de son interlocuteur caressant son chien au passage. Il évita au maximum de couper son interlocuteur n’aimant pas couper la parole aux autres avant de reprendre la parole.


Je suis content de rencontrer quelqu’un de vegan, j’accepte mieux les personnes qui ne mangent pas d’animaux et qui respectent la nature. Vous gagnez en points en étant vegan, après si vous êtes irrespectueux de l’environnement j’aurais des difficultés pour vous apprécier, mais je finirais sûrement par le faire. J’ai une fâcheuse tendance à aimer facilement les gens, je les prends tel qu’elles sont. Vous avez bien raison de ne pas boire de coca, c’est une drogue en quelque sorte, mon coach va sûrement essayer de me mettre à l’eau minérale, mais je déteste cela.


Isaac ne put pas s’empêcher d’éclater de rire en entendant son interlocuteur dire : Ché, ça me fait juste penser à ce capitaine Cubain. Il prit le temps de se calmer avant de répondre à son interlocuteur réagissant également aux propos qu’il avait ensuite prononcé. Ce n’est pas faux et je dois avouer que je préfère son nom complet, son prénom est d’origine israélienne, il signifie Neige. Pour la simple raison que je l’ai trouvé  abandonner dans la neige, il a sûrement été abandonné parce qu’il a une tache blanche sur le ventre, peut-être qu’il ne rentrait pas dans les critères de sélection. Isaac haussa les épaules n’ayant pas la réponse à cette question, l’abandon des animaux était une chose qu’il n’allait sûrement jamais comprendre.


C’était un acte lâche et méchant, selon lui. Et il ne faut pas me dire de parler, sinon je ne m’arrête plus. Un de mes plus grands défauts et le fait que je sois bavard, mais grâce à cela, j’ai rencontré des gens que je n’aurai jamais connus. Parfois c’était de bonne rencontre, parfois non, mais j’ai appris de chacune d’elles et je pense que c’est le plus important non ? Isaac sourit en voyant son interlocuteur rire, il se moquait peut-être de lui, mais il avait souri et c’était le principale pour Isaac. Les moqueries ne l’atteignaient de toute façon plus, il n’était pas quelqu’un avec une confiance en soi énorme, mais il pouvait se regarder dans une glace le matin sans avoir envie de vomir. Il attendit que son interlocuteur finisse de rire avant d’ hausser les épaules face à sa remarque.

Je n’ai pas peur d’aller en prison, enfin peut-être après j’assume mes actes donc j’assumerais de finir en prison, même si ma mère détruirait sûrement la prison avant d’obtenir des excuses du directeur de la prison.
Isa sourit en pensant à sa mère qu’il voyait très régulièrement, sa mère était son modèle, son exemple. Il regarda l’homme en face de lui ne sachant pas encore s’il l’aimait bien ou non. Le brun n’avait pas beaucoup d’ennemi, pour ne pas dire aucun. Il était d’un naturel assez peace and love et ne cherchait pas la bagarre. Il pratiquait la boxe depuis toujours et savait se battre, mais il n’avait jamais frappé quelqu’un qui ne lui avait rien fait. Il ne portait jamais le premier coup, question de principes et d’éducation. Sans avoir des parents hippies, ces derniers lui avaient appris à respecter les autres et lui-même. Son interlocuteur avait l’air gentil, il aimait les chiens et cela était un bon point pour se faire apprécier d’Isaac. Il n’aimait pas particulièrement les personnes qui n’aimait pas les animaux, il respectait leurs choix, mais il était plus proche des personnes partageant des convictions communes avec lui.

Je suis bien d’accord avec vos propos, mon chien est plus fidèle que n’importe qui est je pense lui être fidèle également. En fait non, je compte adopter un chat, une mauvaise personne à déposer des bébés au refuge et vu qu’ils sont orphelins, je vais en adopter un, si le gros truc là-bas qui fouine dans des sacs qui ne lui appartiennent pas s’entend bien avec l’un d’entre eux. Isac repoussa son chien qui fouillait dans les affaires de l’homme en face de lui, homme qui ne s’était pas présenté d’ailleurs.
Après avoir repoussé son chien, il écouta attentivement les propos de son interlocuteur le laissant finir pour une fois sans lui couper la parole, ce qui n’avait pas été très polie d’ailleurs. Il se mordit la lèvre gênée avant de retrouver le sourire pour reprendre la parole.

Vous avez vu beaucoup de pays lors de vos voyages ? Je n’ai jamais quitté cette ville pour ma part, mais j’ai pas mal de loisir donc je ne m’ennuie pas. Vous avez des loisirs ? Et vous pouvez avoir un métier et être à la rue vous savez ? Certains ont des salaires de misère qui ne leur permettent pas de payer un loyer puis vous pouvez avoir un ancien métier. L’ami que je vous citais était avocat avant de finir à la rue, peut-être que je parle à un ancien président ou à une star déchue. Vous n’aimez pas les ordres ? J’ai choisi de devenir mon propre patron pour cette raison, je n’aime pas obéir aux autres et je n’obéis à personne, sauf à mes parents parce qu’ils peuvent être effrayants. Isaac sourit avant de hocher la tête en se souvenant de sa dernière question.

En effet, je suis ici depuis toujours et vous ? Vous êtes déjà venu ici où c’est votre première fois ? Et désolé de vous décevoir, mais je parle à tout le monde. Je distribue des repas le soir, attendez. Isaac fouilla dans son sac à la recherche d’un stylo avant de prendre la main de son interlocuteur et de lui écrire le lieu de distribution sur le poignet. Voilà si vous avez envie de venir un jour pour aider ou juste pour venir me voir. Et je crois que le stylo est indélébile donc vous n’avez aucune excuse pour ne pas venir au moins une fois. Vous voulez aussi l’adresse de ma boutique, je fais une pause-café enfin chocolat chaud vegan pour moi le matin. Il y a du monde, enfin cinq personnes ou dix grand maximum et vous allez pouvoir rencontrer mon ami, il me dira si je dois me méfier ou non.

Moi je n’aime pas juger les gens, je les prends comme ils sont. Parfois je tombe sur des personnes malsaines, mais mon chien le sent en général. Il a comme un sixième sens, je pense que les chiens sentent notre âme, pas nos gestes ou nos paroles. Je suis peut-être fou. Si vous avez du temps, il y a un refuge pas loin où vous pouvez promener des chiens, c’est apaisant. Je dois vraiment passer pour un fou, pour vous faire encore plus peur, je regarde les dessins animés tous les matins avec Ché. Il a son dessin animé préféré d’ailleurs, il aboi et saute partout quand il reconnaît la musique du dessin animé. Mon chien est fou, on s’entend bien comme cela.
Chélèg je t’ai dit quoi à propos des affaires des autres ? Son chien fit l’innocent en léchant la main d’Isaac avant de faire des roulades autour d’eux. N’hésitez pas à me dire s’il vous gêne, il est jeune donc un peu fou comme moi. Vous ne m’avez pas dit votre nom, vous avez un surnom au moins ?


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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyJeu 23 Mar 2017 - 21:20



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Kyte & Isaac

La belle plante en question, Kyte se dit qu’elle doit avoir l’habitude d’être perdue dans ses pensées, dans ses paroles, ou dans une sorte de monde parallèle. Et ça le fait marrer, de voir le barbu se lancer immédiatement dans un nouveau monologue enjoué qu’à pas vraiment de rapport avec ce que Kyte vient de lui demander. Les mots s’enchaînent et même que Kyte aurait pas été contre le fait de lui répondre de temps en temps, mais c’est que le beau skateur, il lui laisse pas trop le temps d’en caser une entre ses questions et les réponses qu’il fournit tout seul le concernant. Alors Kyte se contente d’écouter en mâchonnant son sandwich. Il ricane en secouant la tête quand Isaac le compare à un potentiel ex président ou une sorte de star déchue. Kyte sait bien que ça pourrait pas être plus loin de la vérité. Qu’il est exactement ce qu’il donne l’impression d’être : un rebus de la société. Un mec qui a jamais su comment s’intégrer et qu’en a jamais vraiment eu envie de toutes les façons. Et ça le dérange pas tant que ça, parce que dans une société malade, le fait d’être différent, c’est pas si mal finalement. Ça lui donne presque comme l’espoir de pas être contaminé par toute cette merde. Mais il a pas envie de raconter tout ça. Parce que ça fait pleurnichard et Kyte aime pas trop qu’on le plaigne. Et puis il aime pas trop les discussions sérieuses et à cœur ouvert non plus. Alors il garde le silence et ne desserre les lèvres que quand son compagnon lui demande depuis combien de temps il est à Brisbane et s’interrompt quelques secondes pour fouiller dans son sac.

- J’suis arrivé y’a quelques semaines je crois. Il répond en clignant des yeux pour se protéger du soleil et aussi pour réfléchir plus efficacement (il sait pas si ça fonctionne, juste qu’il a toujours fait comme ça). Mais c’est pas ma première visite. J’ai deux mômes qui vivent à Brisbane. Enfin en quelques sortes. Alors j’viens leur rendre visite quand j’peux m’le permettre. Mais j’suis pas d’ici moi. J’suis comme ton clebs, j’ai été trouvé dans la neige à c'qui s'raconte. J’suis né au Canada.

Il a dit ses derniers mots en fronçant un peu les sourcils, pas certain de comprendre pourquoi Isaac s’est emparé de son poignet. Pas certain de savoir si ça le dérange non plus. Même qu’il est pas loin de lui flanquer un coup de boule – presque par réflexe. Sauf qu’il sent bientôt la pointe d’un stylo sur sa peau, et il comprend finalement que le jeune type veut juste lui noter l’adresse d’un centre de distribution de nourriture pour d’autres pauvres âmes dans son genre. L’irritation crispe un peu les traits de son visage, parce que Kyte, il aime pas trop qu’on l’assimile à tous les autres pauvres bougres qui traînent dans la rue et qui font la manche. Eux, ils sont là par accident. Kyte, il aime à se dire qu’il est là par choix. Et sa fierté le laissera jamais ramper jusqu’à un refuge, ni quémander quoi que ce soit. Si on lui donne à becter, tant mieux. Sinon, plutôt crever. C’est con, et il le sait. Mais bout d’calvaire, il s’en tamponne la rétine.

- Y’a peu d’chances pour qu'tu m’voies débarquer là-bas mon p’tit. Qu’il répond sans prendre de gants. Nonobstant, j’dirais pas non pour un chocolat chaud dans ta boutique. Ça m’ferait pas d’mal de m’enfiler ce genre de trucs une fois d’temps en temps, va. ‘Pis c'est qu'j’aime bien les fleurs, moi.

Il laisse le barbu écrire la nouvelle adresse sur son poignet et se demande bien pourquoi Isaac aurait besoin de son ami pour voir s’il faut se méfier d’un vieux clochard comme lui. Il sait pas trop s’il devrait s’offenser de cette remarque ou pas, et il finit par décider qu’il en a rien à foutre. Du moment qu’il trouve à becter, discute avec des gens et renifle quelques fleurs, peu lui importe ce qu’on pense de lui autour. Il se serait foutu en l’air depuis des années s’il laissait l’opinion d’autrui l’atteindre. Puis finalement Isaac lui parle de l’instinct de son chien pour les personnes, et Kyte comprend mieux tout d’un coup, alors il hoche la tête gravement.

- Les bêtes, elles sentent ces choses-là. Il confirme pensivement. Ma gamine, elle a recueilli une chienne-louve y'a quelques années. Belle bête, mais un peu caractérielle. La bougresse se met à grogner sur tous les hommes que ma gosse ramène à la maison. Alors Jaimie – c’est son nom, à ma môme – elle m’dit que c’est parce que sa chienne, elle aime pas les hommes. Moi je pense plutôt qu’c’est parce qu’elle se tape que des cons.

Et ça le fait marrer à pleine gorge, parce qu’il se souvient bien trop la tête de la belle brune quand il lui avait sorti ça, quelques années plus tôt. Mais cette nana, elle est du genre à s’attacher aux mecs les plus minables et à laisser partir celui qu’a été taillé pour elle. Il sait pas trop pourquoi elle fait ça, juste qu’elle était déjà détraquée à la base et que traîner autant avec lui pendant son adolescence ça a pas dû l’arranger.

- Tu sais quoi, j’passerais peut-être bien dans ce refuge dont tu parles. J’ai toujours préféré la compagnie des chiens à celle des humains de toutes les façons.

C’est pas tout à fait vrai, mais pas vraiment faux non plus. Parce que y’a quelques homo-sapiens que Kyte adore sur cette terre, mais ils sont pas nombreux. Alors que les canins, il les aime tous dès qu’il les rencontre. D’ailleurs, il adresse un sourire et un regard tendre à Chélèg qui se met à jouer autour d’eux, joyeux et innocent. Alors il tend la main pour caresser son pelage et la faire jouer un peu. Il aime bien ça, Kyte, jouer avec les chiens.

- Laisse-la donc faire. Il est pas venu le jour où j’s’rais emmerdé par le comportement d’un chien.

Et pour illustrer son propos, il sort une balle de tennis de son sac. Un vieux truc tout mâché dont il se sert pour jouer avec les chiens qu’il croise de temps en temps. Il tend la main pour la faire renifler à Chélèg puis la balance pour qu’elle courre après. Et puis pendant qu’elle s’éloigne, voilà qu’Isaac lui demande comment il s’appelle. Un quart de secondes, Kyte est tenté de lui dire la vérité. Et puis il se rappelle que pour la première fois de sa vie depuis deux ans, les flics sont pas après lui, parce qu’ils le croient sans doute mort. Alors brusquement, Kyte Savard, c’est un nom qu’il a pas trop envie de voir franchir ses lèvres. Comme si le garder à l’intérieur ça lui assurait une sorte de sécurité.

- Tu sais quoi, j’ai autant de surnoms que j’ai d’amis. Alors t’as qu’à m’en inventer un. Il propose avec un sourire malicieux. Allez, surprends-moi : j’ai une tête de quoi ?  

   
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptySam 25 Mar 2017 - 18:29




Titre

Avec Kyte

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Isaac n’était pas vraiment quelqu’un de diplomate, il disait tout ce qu’il pensait et parfois il disait des trucs qu’il aurait mieux faits de ne pas dire. Il n’aimait pas l’hypocrisie et même s’il avait appris à prendre des gants pour dire les choses au fil des années. Il y avait encore des situations où il ne pouvait s’empêcher de dire ce qu’il pensait sans y mettre les formes. Il avait appris la boxe en grande partie grâce à cela, certains cons n’appréciaient pas d’entendre la vérité et ils avaient tendance à vouloir faire du mal à Isaac. Le jeune homme avait donc appris à se défendre. L’homme en face de lui ne répondait pas vraiment à ses questions, c’était un homme assez silencieux d’après ce qu’il pouvait remarquer. Après Isa parlait beaucoup donc il pouvait comprendre que l’homme ne réponde pas à toutes ses questions.

D’ailleurs sa théorie concernant l’identité secrète de son interlocuteur ne serait jamais percée à jour. Il respectait la volonté de l’homme de ne pas dévoiler son identité. Il espérait juste ne pas tomber sur un tueur en série ou un violeur en série. Il savait se défendre, mais il n’était pas un surhomme non plus, si son interlocuteur commençait à vouloir le découper en morceaux, il était dans la merde. Il fut content d’entendre l’homme lui répondre sur quelques trucs quand même, cela lui permettait d’un peu mieux cerner le personnage.

Il attendit que l’homme ait fini de parler, ne voulant pas lui couper la parole sans arrêt, il essayait de ne pas noyer son interlocuteur de parole. Il avait tendance à être bavard et parfois ses interlocuteurs lui demandaient de se taire pour pouvoir souffler un petit peu. Il essaya de se souvenir des propos de son interlocuteur afin de répondre au mieux à ses réflexions et à ses interrogations.


Vous aimez bien cette ville ou vous revenez uniquement pour vos proches ? C’est cool que vous ayez des enfants, enfin c’est bien. Ils s’appellent comment ? C’est peut-être une information confidentielle ? Je les connais peut-être et si je les connais on pourra tous faire du skate. Vous savez faire du skate ? C’est un sport qui détend même si je me suis pris pas mal de chute. Je me disais aussi que vous aviez des expressions assez bizarre, mais marrante. Vous êtes un Canadien, c’est beau votre pays ?

Pour ma part, je ne suis jamais partie en voyage, je n’ai pas de gros revenu alors je consacre mon revenu à mes dépenses et à mes animaux. Je ne vais pas me plaindre, j’ai une bonne santé, un toit et à manger donc j’ai l’essentiel. Les autres choses comme les téléphones, les consoles de jeux ou les voyages ne sont que des choses superflues que certaines personnes aiment bien posséder. Je ne suis pas matérialiste, je suis plus nature, si vous voulez faire une marche un jour, appelez-moi. Il y a des coins magnifiques où l’on peut voir des animaux sauvages en totale liberté, je compte dessiner un cerf que j’ai vu là-bas d’ailleurs.



Isaac ayant quelques minutes avant remarqué la crispation de son interlocuteur  suite à ses propos sur l’association, il s’empressa de le rassurer du mieux qu’il put. Je ne vous ait pas noté cette adresse pour que vous veniez demander à manger, mon idée première était que vous auriez pu aider. L’association manquait cruellement de bénévole, beaucoup n’avaient pas le temps de venir distribuer les repas le soir.


Pourquoi  vous ne voulez pas ? Vous n’avez pas de temps ? Je peux comprendre dans ce cas, sinon plutôt difficilement

Vous savez, on manque cruellement de bénévole pour distribuer les repas puis vu que l’on aide également les animaux des SDF, on a aussi besoin d’aide pour nourrir ces animaux. Beaucoup de gens nous disent qu’ils n’ont pas le temps, qu’ils sont fatigués, mais si personne ne vient, les personnes dans la rue et leurs animaux vont crever de faim. Vous n’aimez pas les humains, vous pourriez nourrir les animaux, leur offrir un petit confort durant quelques heures. En plus, une fois par semaine, il y a le vétérinaire, il a souvent besoin d’aide pour tenir les chiens. Vous êtes musclés et apparemment vous vous y connaissez en animaux donc vous auriez été utile.  


Toutefois vous aimez les fleurs donc je ne pense pas que vous soyez méchant, mais venez un jour me voir à la boutique, vous avez l’adresse sur le poignet. Si la boutique est vide, rentrez quand même, je serais sûrement à l’arrière en train de m’occuper de mes fleurs. De toute façon, Chélèg viendra aboyer et je vous forcerai à rester pour boire un chocolat chaud.

Ensuite vous m’avez parlé de la chienne de votre fille et bien je pense que vous avez peut-être raison, sa chienne doit d’ailleurs être magnifique, je serais ravie de la voir. Mon chien reste le plus beau de l’univers, mais le sien ne doit pas être mal non plus. En plus, je pourrais lui faire plein de câlin, parce que je suis con sur beaucoup de sujets, mais je respecte les femmes et les êtres humains en général donc sa chienne va sûrement le ressentir. Chélèg va avoir une nouvelle copine et votre fille, elle aime aussi les animaux alors ? On va sûrement bien s’entendre si c’est le cas, j’espère la croiser un jour, j’aime bien rencontrer de nouvelles personnes, avoir leurs idées, leurs opinions.


Isa sourit sans rien rajouter, enfin il souriait depuis tout à l’heure. Il n’aimait pas parler en faisant la gueule, il trouvait qu’un sourire sur le visage était bien plus agréable. Il sortit son paquet de cigarettes de sa poche en prit une et posa le paquet entre son interlocuteur et lui pour que ce dernier puisse se servir.

Le briquet est dans le paquet, j’espère que la cigarette ne vous dérange pas, c’est un défaut que j’ai, surtout que ce n’est pas écologique. L’écologie est une valeur importante pour moi, nous n’avons qu’une planète et c’est pourquoi j’essaye de réduire mon impact sur cette dernière au maximum. Je ne vais pas vous apprécier si vous jetez vos déchets par terre surtout que les chiens mangent ces déchets ou les oiseaux et finissent par mourir d’étouffement ou d’intoxication.

Son  interlocuteur  avait lancer une balle à son chien et il éclata de rire lorsque son compagnon à quatre pattes revient lui poser la balle sur les genoux en remuant la queue.

Tu ne dois pas me rendre la balle à moi, c’est le gentil monsieur qui te l’a lancé Ché. Je sais que tu as l’habitude que je passe des heures à jouer avec toi, mais aujourd’hui ce n’est pas moi le monsieur magique qui fait apparaître des balles.

Isaac caressa son chien avant de lui relancer la balle regardant où il partait en portant sa cigarette à ses lèvres. Merci pour la balle d’ailleurs, c’est gentil de votre part, mon chien adore jouer et vous venez de le rendre heureux donc merci. Je croyais être le seul à trimbaler une balle partout avec moi, je suis content de rencontrer quelqu’un qui fait pareil.

Le jeune homme emmenait toujours une balle dans son sac, déjà pour son chien et puis quand il trouvait un autre chien dans la rue, il aimait bien lui lancer la balle. C’était un joli moment de partage qu’il vivait avec ses animaux et il avait rencontré de nombreuses personnes grâce à cette balle. Les propriétaires d’animaux venaient généralement à sa rencontre surpris de voir leurs chiens courir après une balle.

Et pour finir enfin de parler, sachez que je n’ai pas assez d’information pour vous donner un surnom, je vais vous surnommer l’ami des animaux en attendant de trouver mieux et je compte trouver mieux. Les deux premières lettres de votre prénom commencent par quoi ?



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Dernière édition par Isaac Bezos le Sam 27 Mai 2017 - 22:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyMar 4 Avr 2017 - 13:00



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Kyte & Isaac

Kyte attend, un sourire aux lèvres, curieux de découvrir le surnom qu’il se verra attribué par l’étrange skateur. Sauf que ce gars-là fait décidément rien comme les autres, et le v’là-t’y pas qui décide brusquement de lui parler de ses proches. Et foutre dieu, c’est comme un véritable interrogatoire de questions qui s’enchaînent. Alors ses sourcils se froncent et sa gueule se renfrogne, parce que Kyte, il aime pas trop qu’on creuse comme ça sous la cuirasse. Parler de lui, ça le dérange pas. Mais un inconnu qui pose plein de questions, c’est louche. A mesure que le type lui parle de ses gosses, de sport et de son pays, il commence à se demander si c’est pas là un flic sous couverture qui cherche à le coffrer. Les battements de son cœur s’accélèrent et un tic nerveux creuse sa joue droite. Il se demande le pourcentage de chance pour qu’un type vegan passe par là de bon matin et décide de casser la croûte avec lui. Ce serait t'y pas plus crédible qu’il s’agisse d’un képi qui a bien fait ses devoirs et tente une approche pour voir si le clodo inoffensif n’est autre que Kyte Savard, criminel instable et recherché sur quatre continents ? L’adrénaline se déverse dans ses veines et soudain Kyte n’a plus qu’une envie : courir. S’échapper. Se terrer. Rester caché jusqu’à ce qu’on l’oublie à nouveau. Et puis recommencer. Encore et encore. Mais il sent encore la cicatrice dans son épaule qui le tire. Et il sait très bien qu’il ferait pas dix mètres avant que le barbu ne le plaque au sol pour lui passer les menottes. Et bout d’calvaire, il est hors de question qu’il refoute les pieds en taule. Pas maintenant qu’il vient tout juste d’en sortir. Il a ses mômes à voir et des animaux à sauver. Pas le temps de satisfaire les bleus. Alors il décide de rester là, et de brouiller la piste. Il lutte pour quitter les méandres paniqués de son esprit paranoïaque et revenir dans la réalité. Après moult efforts, il parvient à se raccrocher à la conversation en cours. Le joli type lui parle maintenant de son putain de refuge pour les déchets de la société comme lui. Et merde alors, Kyte pensait que le sujet était clôt, mais ce gars-là il a pas l’air de prendre non comme une réponse. Alors il lui jette un regard en biais et secoue la tête. Il essaie même pas de cacher son dédain quand il répond.

- Mec, tu trouves que j’ai la gueule d’un bon samaritain ? Qu’est-ce qui t’fais croire que j’aurai envie d’aider un paquet de clodo à s’trouver à becter alors qu’c’est d’jà pas facile dans mon coin ? Il lâche un soupir acerbe puis plante son regard d’acier dans les yeux de son interlocuteur. Pis j’vais t’dire un truc. Les animaux d’ces pauvres bougres, tu f’rais mieux de les leur prendre et d’les foutre dans un refuge. Ma parole faut être bien con ou un sacré égoïste pour prendre un animal quand t’es à la rue. C’pour ça qu’j’en ai pas. C’pas une vie pour eux.

Il secoue la tête et se détourne, parce que ça l’énerve, tout ça. Et parce qu’il serait pas loin d’avoir envie de coller une beigne au skateur pour avoir osé prononcé des paroles pareilles. Mais il le fera pas. Il le fera pas parce que le type en question c’est peut-être un flic. Tabernak ! Ce truc-là lui était totalement sorti de l’esprit. Il faut absolument qu’il se rattrape, parce que ces paroles là c’est bien trop celles qui pourraient sortir de la bouche de Kyte Savard, le mec qui est prêt à tuer sans réfléchir pour un peu que ça sauve un animal. Alors il jette un coup d’œil au barbu et se racle la gorge.

- Je veux dire. C’est génial ce que tu fais mec. Sauver les gens, les animaux, tout ça. Bien. Bien. Bravo. Belle âme. N’en trouve pas tellement des comme toi d’nos jours.

Et pour avoir l’air plus crédible il lui tapote l’épaule, en espérant que ça mette un terme à ce sujet sur lequel Kyte a pas vraiment envie de revenir. Et c’est peut-être le cas de son compagnon aussi d’ailleurs, parce que le voilà qui sort un paquet de cigarettes de sa poche et s’en colle une entre les lèvres avant d’en offrir à Kyte. Et merde alors, il devrait pas, parce que c’est plein de merde ces choses-là et puis que ça vous détruit tout de l’intérieur. Kyte pense vaguement aux réprimandes de Jaimie qui le démonterait bien si elle était là. Puis il décide que finalement il s’en fou, parce qu’elle en saura jamais rien et que nom d’une pipe ça fait une éternité qu’il a pas senti la fumée lui réchauffer le fond de la gorge. Alors il en pioche une dans le tas et remercie son étrange ami d’un signe de tête avant de s’allumer la clope. Il se crispe un peu quand il se met à lui parler d’écologie, parce que là encore ça semble être une interrogation de flic. Un truc pour le faire s’enflammer et vérifier qu’il est bien le taré recherché.

- C’est bien, l’écologie c’est bien. Moi, j’suis pas très doué pour ça. Qu’il répond évasivement, pour déjouer les pistes et déstabiliser le flic sous couverture. Mais après tout, j’suis qu’un clodo alors j’suppose que j’pollue pas tant comparé à d’autres.

Il laisse un sourire un peu étrange dévoiler ses dents jaunies par la vie, et surtout l’hygiène douteuse de ces deux dernières années derrière les barreaux à Yulin. Il prend une bouffée de sa cigarette et laisse le poison s’insinuer dans son corps, lui procurer un certain bien-être. Ça lui rappelle des trucs, la clope. Sa clubhouse toute enfumée en Norvège, ou ses frères et sœurs motard.es se rassemblaient pour boire une roteuse autour du feu crépitant, remplissant le bar de leurs histoires. Des fantômes dans son esprit. Des fantômes dans son cœur. Des fois, il se demande si c’est toujours comme dans ses souvenirs. Si les rides ont creusé ces visages qu’il connaissait sur le bout des doigts. Si y’en a que la route ou la prison a emportés. Si des nouveaux sont venus gonfler les rangs. Et ça le rend tout nostalgique en dedans. Il se penche pour caresser la tête de Chélèg qui s’en revient et parce qu’il sent qu’il est pas loin d’avoir les yeux humides, ce qui l’emmerde pas mal.

- T’es un bon chien. Qu’il lui dit tendrement. T’es un bon chien.

Il lui lance à nouveau la balle et regarde le bel animal se précipiter après, babines au vent et les oreilles pareilles. Alors y’a un sourire qui se dessine sur ses lèvres, et son cœur se gonfle d’un petit quelque chose qu’est pas vraiment du bonheur mais pas loin quand même. Parce que ça lui rappelle pourquoi il a fait tout ça. Que tous les sacrifices de sa vie n’étaient pas pour rien. Et que pour sauver ne serait-ce qu’un animal, il les referait tous, sans exception. La voix d’Isaac le sort de ses pensées, et voilà qu’il y revient enfin, au surnom. Alors Kyte laisse échapper un petit rire, parce que ce type est vraiment trop louche à vouloir tout plein d’informations.

- L’ami des animaux, ça me va. Il répond avec une lueur d’amusement dans le regard. T’es vraiment un drôle de type, tu sais ? Il demande en secouant la tête. Puis il laisse un soupir s’échapper de ses lèvres et se cale plus confortablement contre le parpaing derrière lui. Tu sais, ma vie, elle est pas si intéressante. J’suis juste un de ces pauvres cons qui pensait pouvoir refaire sa vie en Australie après avoir divorcé au Canada et quitté son job, pis qu’a réalisé que c’était la même merde partout. Voilà. Une belle couverture. J’suis sûr qu’t’a vie à toi elle est plus intéressante, alors t’as qu’à m’en parler. T’as l’air d’aimer ça après tout, parler. Il répond avec un sourire amusé, et rigole comme s’il venait de se raconter une blague à lui tout seul. Alors alors dis-moi, qu’est-ce qui te pousse à aller te lier d’amitié avec des raclures dans mon genre. T’es journaliste ? Tu fais une sorte de documentaire en fait, c’est ça ?

Il lui demande ça parce qu’il veut guetter sa réaction et qu’il a pas trop envie de lui balancer tout de suite ses doutes sur sa condition de flic. Mais il peut pas s’empêcher de regarder autour de lui pour autant. De chercher une camionnette ou tout autre truc louche qui indiquerait qu’il est sous écoute et que d’autres lardus se terrent dans les coins, prêts à le ferrer.

   
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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptySam 27 Mai 2017 - 22:19




Titre

Avec Kyte


Isaac fronça les sourcils en entendant son interlocuteur parler des animaux des sdf. Il y avait déjà pensé, mais d’une certaine façon les animaux étaient parfois le seul lien que les sdf avaient avec le monde extérieur.

Le jeune barbu n’était pas forcément d’accord avec l’homme en face de lui sur la façon d’agir vis-à-vis de ces chiens. Il avait l’air de penser que mettre ces animaux dans un refuge était une meilleure solution, Isa n’était pas d’accord avec ce point de vue. Les refuges enfermaient souvent les chiens dans des cages où l’animal restait cloitré pendant des heures. Il voyait bien ses pauvres chiens derrière leurs grilles lorsqu’il allait donner un coup de main aux refuges animaliers. Certes les chiens avaient à manger et à boire, mais il n’avait pas de liberté et le jeune homme ne savait pas ce qui était le mieux. Il  hocha la tête en songeant que l’homme en face de lui avait finalement une bonne raison de ne pas aider les autres sdf. C’est vrai qu’il devait d’abord trouver sa propre nourriture avant de penser à nourrir d’autres clochards. Isaac avait juste espéré que l’homme accepte d’être aidé par l’association, apparemment cela n’allait pas être le cas et il était triste de ne rien pouvoir faire pour la personne en face de lui.


Isaac aimait aider son prochain, il était parfois trop naïf et certains avaient déjà profité de sa bonté. Il était devenu plus méfiant, moins généreux à cause de la méchanceté de certaines personnes, mais il espérait quand même que l’on dise de lui qu’il était gentil. Il tendait la main à son prochain sans rien demander, il avait déjà connu le manque d’argent, les mois où la famille devait se serrer la ceinture pour pouvoir manger. Il ne répondit pas tout de suite au SDF perdu dans ses pensées, une énième cigarette pendue aux lèvres.


Je suis d’accord concernant le fait que la vie est dure pour eux dans la rue, mais le refuge n’est pas forcément la solution. Les associations comme nous aident les animaux d’un point de vue repas et soin vétérinaire. Les refuges également, mais les chiens sont en cage toute la journée, je ne pense pas qu’il s’agit d’une bonne vie pour autant. Je n’ai jamais été en prison, mais quand je vois les animaux dans ces cages, j’ai l’impression de rendre visite à des prisonniers.

Je pense que je ne supporterais pas la prison, j’aime trop ma liberté et je pense que je finirais en asile après seulement quelques jours en prison. Ils remarqueraient sûrement ma  folie et je finirais de façon misérable triste vie.


Isaac perdit son sourire avant de froncer les sourcils ne comprenant pas vraiment l’attitude étrange de son interlocuteur. Il avait l’impression de parler à deux personnes différentes et l’homme en face de lui avait l’air de ne pas vouloir poursuivre la conversation sur ces deux sujets. Il haussa les épaules respectant la volonté de son interlocuteur de ne plus vouloir parler de ses sujets.

Isaac appela son chien à côté de lui avant de caresser l’animal perdu dans ses pensées. Il avait éteint sa cigarette ne voulant pas intoxiquer son chien, il rit lorsque ce dernier lui lécha le visage lui grattouillant ensuite le dessus de la tête. Il releva la tête en entendant son interlocuteur lui dire qu’il était un drôle de type. Il fronça ensuite les sourcils ne sachant pas comment prendre cette remarque.


On me l’a déjà dit, ce n’est pas forcément un compliment vous savez. Je me suis habitué à paraître étrange aux yeux de beaucoup de personnes, vous êtes juste un de plus sur la liste. Il haussa ensuite les épaules souriant pour montrer qu’il ne le prenait pas mal. Ce genre de remarque ne le blessait plus, il avait accepté le fait d’être différent depuis un certain temps déjà. Lorsque son interlocuteur lui demanda s’il était journaliste, il ne put s’empêcher d’éclater de rire. Il ne s’imaginait absolument pas journaliste, la plupart de ses reportages seraient sûrement ennuyants, les auditeurs entendraient sûrement la voix d’Isaac pendant des heures. Le barbu était bavard et certains métiers n’étaient pas adaptés aux personnes bavardes. Pour être journaliste, il fallait savoir être silencieux, être discret, soit tout ce qu’Isa n’était pas. Il répondit après avoir calmé son rire en secouant la tête de droite à gauche.


Pour vous répondre, je ne suis pas journaliste, j’aime parler comme vous l’avez remarqué et je parle à tout le monde. Chélèg est venu vers vous donc je vous aie parlé, j’aurais parlé aux notaires du coin si mon chien serait allée vers ce genre de personne. Je ne suis pas un ange et  je ne compte pas faire un reportage sur votre vie. Pour répondre à vos précédentes questions, je suis simplement un homme, aimant les animaux et possédant sa propre boutique de fleurs. Je suis un peu artiste à mes heures perdues et j’essaye d’aider mon prochain de mon mieux.
Je suis sportif, je cours et je pratique quelques sports de combat. J’ai une vie d’une banalité affligeante vous savez.


Si vous avez des questions, il ne faut pas hésiter à me demander. Isaac sourit avant de sortir les bombes de peinture de son sac, il les montra à l’homme avant de lui demander son autorisation pour commencer à peindre. Il écouta sa réponse avant de commencer, les peintures n’étaient pas quelques choses de forcément légal enfin les tags n’étaient pas légaux. Il savait qu’il n’allait pas finir en prison pour un tag, il allait avoir une amende si son interlocuteur était un flic, mais il ne risquait pas la prison. Enfin il espérait.

Son chien s’était couché à côté de l’homme à une distance raisonnable des vapeurs toxiques des bombes de peinture. Il accompagnait souvent son maître lorsque ce dernier taguait et il restait sagement à ses côtés.

Isaac était prêt à répondre à toutes les questions de son interlocuteur, il n’avait pas vraiment de secret et c’est pourquoi il sourit en entendant son interlocuteur reprendre la parole.



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Message(#) Sujet: Re: Gimme shelter or I'm gonna fade away Gimme shelter or I'm gonna fade away  EmptyMer 31 Mai 2017 - 15:17



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Kyte & Isaac

Ses petits yeux enfoncés sous ses sourcils sombres, Kyte observe l’étrange barbu, comme pour détecter un truc bizarre dans son attitude. Le moindre indice qui prouverait ses doutes et révélerait sa condition de flic sous couverture. Mais il trouve pas. Merde alors, on dirait juste un foutu hippie avec sa barbe et ses grandes théories sur la vie et ce qui est juste, et toutes ces conneries dont Kyte a rien à foutre mais qui passionnent les gens qu’aiment à y réfléchir. Des gens comme Jaimie ou encore Martin. Fichus idéalistes qu’ont pas vécu grand-chose mais qui s'privent pas pour donner des leçons quand même. Ces types-là, Kyte les laisse parler, fatigué d’argumenter par avance et persuadé qu’on le fera pas changer d’avis de toutes les façons. Convaincre les gens, c’est bien le cadet de ses soucis. Lui, c’est pour l’action, qu’il vit. L’adrénaline, le danger, et la satisfaction de la tâche accomplie à la fin d’une journée bien remplie. Et bordel, comme ça lui manque de se sentir utile comme ça, d’être maître pas uniquement de son destin mais de ceux des autres aussi. Et comme il a hâte de s’y remettre sérieusement. Mais faut d’abord qu’il guérisse cette foutue épaule, pis qu’il remette la main sur ses gosses. Et pis après naturellement il retrouvera Martin et il l’embarquera encore dans ces missions foireuses qui sont jamais bien loin de leur coûter la vie mais qui le font sentir si vivant en même temps. Étrange paradoxe, comme le cœur même de son existence. C’est le rire du skateur qui le sort de ses pensées. Apparemment, ça le fait pas mal marrer de s’imaginer journaliste et Kyte ne comprend pas trop pourquoi, sur le coup. Sans déconner, il l’y verrait bien, lui. Mais le type lui affirme qu’il est juste venu parce que son chien l’a reniflé avant et qu’il avait l’air d’aimer l’odeur, ou quelque chose comme ça. Alors ça le fait sourire, Kyte.

- T’as bien raison mon gars. ‘Faut faire confiance à l’instinct des bêtes, c’est qu’ils sont bien meilleurs que nous pour flairer c’qui s’passe autour d’eux, ça j’peux t’le dire !

Il répond machinalement pour rester en terrain neutre. S’il est maintenant certain que son étrange acolyte n’est pas un journaliste à la recherche de sa nouvelle croustillante histoire, il est quand même pas totalement convaincu qu’ce soit juste un type banal. Et le fait qu’Isaac insiste un peu trop là-dessus n’est pas pour le rassurer. Et puis v’la t’y pas que l’étrange personnage lui propose de lui poser des questions et Kyte trouve ça quand même bien farfelu parce qu’il lui viendrait pas forcément l’idée d’avoir trop de curiosité envers un inconnu.

- J’y songerai.

Il répond quand même. Puis au final l’artiste en herbe se décide à sortir des bombes de peinture de son sac et voilà qu’il lui demande s’il peut tagger le mur à leur côté.

- Fais toi plaisir mon p’tit, m’est avis qu’ça manque un peu de couleur toute cette grisaille.

Le béton armé, Kyte, il aime pas trop ça. C’est gris et laid. Ça sent l’impact de l’humain sur une nature qu’aurait envie de s’exprimer bien autrement. Et malheureusement, dans les villes, y’a pas grand-chose d’autre contre quoi s’appuyer, quand on est un vieux con et qu’on a pas une baraque pour se protéger de toute cette merde dégueulasse. Alors il regarde Isaac tracer des couleurs et des formes avec un sourire aux lèvres, et il se dit que ce petit coin de parc sera déjà moins merdique avec la main d’un artiste. Et pas un flic. Parce qu’un condé irait pas jusqu’à faire des dessins sur un mur pour coffrer un suspect, n’est-ce pas ? Kyte aimerait bien y croire. Mais il sait que ces gars-là sont capables de tout pour attraper un « terroriste » comme ils disent. Comme si c’étaient pas eux et leurs usines, leurs abattoirs et leurs billets, les putains de terroristes.

- Tu d’vrais rajouter quelques fleurs. Il dit après un moment. Ça f’ra des jolies couleurs et peut-être bien qu’les gosses qui viennent à faire du skate par ici, ils les regarderont. Et peut-être qu’alors ils se souviendront qu’ils sont pas nés sur de l’asphalte, mais de la terre.

Il se relève lourdement, pose la main sur l’épaule de l’artiste dynamique, et la serre légèrement.

- T’es un brave type. Bizarre mais brave. Laisse pas ce monde te r’tirer ça.

Il lui dit, un peu solennellement. Et puis il enfonce ses mains dans ses poches et il s’en va errer un peu plus loin. Parce qu’il sent qu’il a la tête toute pleine de trop d’images et de trop de craintes, de trop de regrets et de trop de lassitude. Et Kyte, il aime pas trop se sentir comme ça. Il sait que c’est l’inaction qui lui amène tous ces troubles. Alors de l’action, il va aller en trouver. Peut-être dans les bras d’une junkie aussi à la rue que lui. Aussi cabossée. Et puis alors l’espace d’une heure ou deux ils pourront s’y consoler.

   
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