ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Dans la voiture, Aisling tremble de tout son corps. Ses yeux apeurés regardent les rues de Sydney défiler. Les croisements, les immeubles, les panneaux publicitaires. Les visages de ces inconnus qu’elle peine à accrocher et qui sourient, insouciants. Peut-être même heureux. Comment en suis-je arrivée là ?. La question lui donne la nausée, car sa vie semble alors lui échapper aussi surement que ces visions éphémères.
Alors Aisling essaie de s’ancrer dans le passé. Elle se revoit dans ce bar à Londres, où elle travaillait encore une semaine plus tôt. Elle peut presque sentir l’odeur du bois imbibé de bière et entendre racler les dernières chaises qu’elle arrangeait sur les tables en chantonnant tristement. Ces vœux d’anniversaire qu’elle s’était adressé avant de noyer sa solitude dans une gorgée d’alcool. « Happy birthday. Eighteen years of survival in this world, not bad innit! » Une boule se forme dans sa gorge alors qu’elle souvient du verre de trop. Du toucher du papier journal sous ses doigts et du crissement du feutre rose lorsqu’elle avait entouré cette petite annonce en caractère gras. « WANTED: attractive and experimented waitresses with singing and/or dancing skills for VERY WELL PAID job in Sydney, Australia. +18 only. » Le bruit sec de son téléphone lorsqu’elle l’avait fait tomber, manquant de le briser. Et puis cette voix rauque qui avait répondu au bout de quelques sonneries, scellant son destin.
Voilà trois jours qu’elle est arrivée. Trois jour qu’on lui a retiré son passeport et qu’on l’a enfermée dans une auberge minable à la sortie de la ville, avec les autres « serveuses jolies et expérimentées ». En d’autres termes, les autres prostituées. Trois jours qu’on lui a refusé d’exister en tant qu’humaine et que sa chaire n’est plus considérée comme un produit. Oh, un produit de luxe, car il semblerait que son manque d’expérience soit une denrée rare dans le milieu. Mais un produit quand même, qu'on conserve précieusement pour une occasion spéciale... comme ce soir. L’estomac de l’Irlandaise se contracte et elle prend de profondes inspirations pour lutter contre la crise de panique. Elle maudit toutes les décisions qui l’ont menée jusqu’en Australie, entre les mains de pernicieux dépravés prêts à vendre son corps pour quelques billets. Belfast, Dublin, Londres. Tout lui semble mieux que la situation dans laquelle elle se trouve actuellement, et de laquelle rien ni personne ne semble pouvoir l’arracher.
La voiture ralentit sur un parking sombre, puis s’arrête. Aisling retient son souffle, et les battements erratiques de son cœur cognent contre sa poitrine. Bientôt, la porte s’ouvre. L’œil grivois, un homme à la mâchoire trop carrée lui fait signe de descendre. Ses talons hauts cognent sur l’asphalte. Un vent frais remonte le long de ses jambes nues et agitent les pans de la robe de soirée avec laquelle on l’a affublée. Le type l’attrape brutalement par le bras et se penche vers son oreille. « You go in there and do exactly as you’re told, you hear me? If I hear any complain from The Phoenix, you’re dead. Is that clear? » C’est tellement limpide qu’Aisling perd le peu de couleur qu’il lui restait et hoche frénétiquement la tête.
- Cristal clear.
Elle parvint à articuler au prix d’un effort qui lui paraît surhumain. Avec un rire sadique, le proxénète lui colle une claque sur les fesses pour la forcer à avancer. « You better be on top of your game tonight little girl, because pro boxers certainly aren’t the softest clients, or the most patient. Especially a champion like this one. But hey, good news is that'll break you in for sure. » Cette remarque glace le sang d’Aisling, mais par un étrange hasard, ses jambes parviennent à la mèner jusqu’à la porte arrière de l’hôtel où un agent de la sécurité l’attend pour l’escorter en enfer. « A gift for The Phoenix. » Annonce son accompagnateur. « Arranged and already paid for. » L’agent de la sécurité la dévisage étrangement et pendant un instant, Aisling croit qu’il va lui refuser l’entrée. « She doesn’t look eighteen man. » Le mac laisse échapper un grognement irrité puis fini par sortir son passeport pour le mettre sous le nez du géant. Aisling n’aurait qu’à tendre le bras pour l’attraper, mais que ferait-elle après ? Impossible de courir avec ces chaussures, même si elle essayait. Et puis le moment passe, la pièce d’identité disparaît et l’agent de la sécurité finit par hocher la tête, balayant son dernier espoir. Ses talons claquent dans les couloirs de l’hôtel et ce bruit la maintient malgré elle dans la réalité. Elle aurait voulu s’évader, réciter une prière, si tant est que Dieu pourrait encore la sauver, mais les mots s’embrouillent dans sa tête et dans sa gorge. Bientôt - trop tôt - l’agent s’arrête devant la porte d'une suite au dernier étage et frappe trois coups secs et puissants. La porte s’ouvre, mais Aisling n’ose pas regarder dans les yeux de l’homme à qui on l’offre. Elle essaie de se concentrer sur sa mission : obéir et ne pas fuir. Parce que ce serait stupide, et surtout dangereux. « Special delivery for you. » Grogne l’agent de la sécurité avec une note de dédain dans la voix, et Aisling ne sait pas si c’est adressé à elle ou au boxeur. « Already paid for. »
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
Les yeux rivés sur la bouteille d’eau et le comprimé de BCAA qui allaient me servir de diner, je me suis fait la réflexion qu’il fallait quand même être sacrément con pour s’infliger un traitement pareil. Des mois à s’entrainer du matin jusqu’au soir comme un enragé, à bouffer des putains de feuilles cuites à la vapeur et des comprimés aux noms à la con, à virer tout ce qui ressemble de près ou de loin à de la matière grasse de son alimentation, à calculer tout ce qui rentre dans le gosier pour surtout rester dans la bonne catégorie de poids, à passer à côté de sa famille et de sa foutue vie... boxeur professionnel, quel putain de métier à la con.
- How are you holding up baby, you’re ok?
La voix de Paige à l'autre bout du fils m’a tiré de mes pensées irascibles. J’ai pas pu réprimer un ricanement crispé de vieux con frustré et j’espérais qu’elle l'avait pas discerné.
- Yeah I’m good. Just really craving a massive chocolate cake right now…
Je l’ai entendu rigoler et ça m’a fait sourire. Elle avait un rire des plus sincères et communicatifs, je pouvais presque la visualiser, avec sa bouche grande ouverte, son nez froncé et ses yeux plissés de malice.
- I’ll bake one when you get home, just for you! One more night and you’re free, baby.
J’ai regardé la chambre d’hôtel ridiculement trop grande et pompeuse autour moi et j’ai hoché la tête dans le vide. Putain demain pouvait pas arriver assez tôt. Une dernière journée à la con, avec la pesée, les médocs, les feuilles à la vapeur, et puis enfin, le combat. J’avais même pas la pression à ce stade, j’étais trop en rogne pour ça. Ça allait pas m’empêcher de me pisser dessus avant de monter sur le ring à 23 Heure, comme à chaque fois, mais aujourd’hui, je pouvais penser qu’à ma famille qui était loin de moi depuis déjà trop longtemps.
- I wish you were here...
- Me too. Leila’s in bed but she wanted me to tell you she got a A+ in history today and she made you a beautiful man-butterfly drawing this afternoon! She misses you.
J’ai eu la gorge un peu sèche d’un coup alors j’en ai profité pour engloutir ce foutu comprimé avec une gorgée d’eau avec. Ça me crevait le cœur de pas pouvoir être avec elle, la féliciter, lui parler… être un putain de père, en somme. Mais après je me souvenais du rire de Leila quand elle sautait dans le trampoline géant qu’on avait dans le jardin, et je voyais son visage rayonnant quand elle allait dans son école de théâtre prestigieuse, et je sentais la respiration paisible de Paige parce qu’on avait pas besoin de compter, qu’elle pouvait rester à la maison pour s’occuper de notre fille et qu’elle avait tout ce dont elle avait toujours rêvé, et alors ça me rappelait pourquoi je faisais tout ce que je faisais. Parce que leur bonheur, à toutes les deux, ça valait mille fois toute cette merde. Je voulais leur offrir la vie qu’elles méritaient, et c’est tout ce qui m’importait.
- Did you take your BCAA? - Yep. - Don’t forget your magnesium tomorrow. - Nope. - You’re going to do amazing baby. - I know.
Elle a encore rigolé et je me suis demandé si elle pensait que je plaisantais.
- Alright I’m going to bed. I’ll be watching you tomorrow night. It’ll be like I’m right there with you. I love you.
Le pire c’est qu’elle y croyait surement. Sauf que non, ce serait pas pareil, parce qu’une fois sur le ring, quand je me retournais pour voir son visage m’encourager, je verrais juste une chaise vide.
- I love you.
J’ai balancé mon téléphone sur le lit beaucoup trop grand pour une seule personne et je me suis laissé tomber en arrière à côté. J’ai jeté un coup d’œil à l’heure sur la télé : 20 Heure. Putain, j’étais sensé dormir dans l’heure qui suivait et je pouvais pas être plus réveillé. Je me suis passé une main sur le visage, j’ai ouvert la table de nuit, j’ai vu la bible, je l’ai refermé. Ensuite j’ai été me chercher un bouquin que j’avais emmené dans ma valise et j’étais en train de me réinstaller quand quelqu’un a frappé à la porte. Je me suis demandé un moment si c’était Robin qui était revenue du spa, mais la connaissant, elle allait probablement y rester jusqu’à la fermeture. Sourcils froncés, je me suis extirpé du lit de trois kilomètres pour aller ouvrir la porte.
- Special delivery for you, a lâché un type en costard, already paid for.
J’allais lui dire que j’avais rien commandé – d’autant que j’avais pas le droit de bouffer quoi que ce soit – mais ensuite j’ai remarqué qu’il avait rien dans les mains et qu’il était donc probablement pas un serveur mais un agent de sécurité. Du coup je me suis demandé à quoi il jouait. Et c’est là que je l’ai vu. Avec ses cheveux noirs, sa peau d’albinos, son visage d’enfant, son regard fuyant et sa robe moulante dans laquelle elle était visiblement pas à l’aise. Je lui aurais pas donné plus de 18 ans, et on avait tous les deux l’air de se demander ce qu’elle faisait là. Ensuite j’ai compris et j’étais tellement sur le cul que je suis resté sans voix.
- Jesus Christ… J’ai lâché après un moment en secouant la tête avec la mâchoire vachement crispé. What the fuck is this man? Je me suis tourné vers la petite brune. Go home kid, take the night off.
J’allais refermer la porte mais l’agent l’a bloqué avec son bras. J’ai vu rouge. J’étais à deux doigts de lui enfoncer mon poing dans sa gueule d’effronté suicidaire quand il a lâché à mi-voix :
- Something’s off, sir. I’m afraid if I send her back to her boss she might get in serious trouble.
Je l’ai regardé comme un con plein de silence tellement j’en revenais pas, mon regard passant de lui à la gamine. Je sais pas pourquoi il s’imaginait que c’était mon problème à gérer, mais il m’avait l’air d’être un bon incapable dans le genre. Je savais pas quoi faire. J’ai hésité à refermer la porte malgré tout, sauf que ça me posait un problème moral. J’ai pris une grande inspiration, je me suis massé les sinus et j’ai rouvert la porte.
- Get in.
Starseed
Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Sam 9 Mai 2020 - 22:23, édité 1 fois
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Le silence retombe sur le couloir et Aisling n’ose toujours pas relever les yeux vers l’homme qu’elle est censée satisfaire ce soir. Alors elle fixe ses baskets blanches, mais même cette vision lui paraît trop réelle. Et puis le boxeur lâche un juron d’une voix rauque où résonne la colère. Pétrifiée, Aisling lui jette un coup d’œil en biais pour jauger ses expressions, mais loin de la rassurer, cette rapide évaluation lui confirme que quelque chose ne tourne pas rond. Le boxeur s’énerve et décide finalement de la renvoyer. Et le soulagement tarde à se faire ressentir. Cachées sous sa robe, ses jambes se mettent à trembler. Lorsqu’elle a appris à qui on la réservait ce soir-là, l’irlandaise a tourné plein de scénarios dans sa tête, du pire au moins horrible. Mais se faire mettre à la porte, elle n’aurait pu l’imaginer. La face du proxénète lui revient à l’esprit, avec ses petits yeux tous chargés de haine et sa bouche tordue de rage quand il a promis de la tuer si jamais Le Phoenix se plaignait de sa performance. Aisling ne sait pas s’il est capable de mettre cette menace à exécution, mais elle a vu la peur dans les yeux des autres filles, leurs couinements terrifiés et leurs mouvements de recul lorsqu’il hausse trop la voix. Et elle n’a aucune envie de découvrir ce dont il est réellement capable.
- I… I can’t… go home.
Sa voix n’est qu’un murmure imperceptible, qui se brise dans un souffle. La réalité lui donne l’impression de se noyer, et Aisling sent qu’elle est au bord d’une nouvelle crise d’angoisse. Elle ne peut pas rentrer bredouille auprès de son boss. Mais surtout, elle ne peut pas rentrer à la maison. Retrouver sa mère, ses frères et ses sœurs. Même si on lui rendait son passeport, même si elle trouvait l’argent de se payer un billet d’avion, elle n’oserait jamais affronter la déception et le dégoût dans le regard de son père. Mais le boxeur ne semble rien remarquer à la vague de désespoir qui s’abat sur elle. Il secoue la tête, s’apprête à refermer la porte, et Aisling sait bien qu’elle devrait essayer de plaider un peu sa cause, mais elle en est incapable. Heureusement pour elle, l’agent de la sécurité est non seulement subtile mais aussi plus courageux qu’elle, parce qu’il bloque la porte de son bras et murmure un truc à voix basse au boxeur qui laisse entendre qu’il a plutôt bien cerné sa situation. Aisling le dévisage de ses gros yeux implorants. Elle lutte contre l’envie de se jeter dans les bras de ce grand bloc de glace, de le supplier de la protéger, de l’amener loin du proxénète pervers et du boxeur colérique. Mais comme à chaque fois, elle n’ose pas, et le moment passe. La porte s’ouvre à nouveau toute grande et la voix du Phoenix claque à nouveau, lui ordonnant de rentrer. Alors Aisling, c’est ce qu’elle fait.
La gorge serrée, la tête baissée, elle se faufile dans l’immense suite et sursaute lorsque la porte se referme derrière elle. Elle sait qu’elle devrait se retourner vers son hôte. Lui offrir son plus beau sourire. Lui caresser les bras et lui murmurer des paroles sensuelles. Être désirable, ou quelque chose comme ça. C’est ce que lui ont dit les autres filles avant la soirée. Les filles gentilles, celles qui essayaient de la rassurer. Elles disaient toutes que les hommes n’étaient pas si compliqués, qu’une fois qu’on trouve comment ils fonctionnent, leur donner du plaisir est un jeu d'enfant, et que parfois même alors, on en prend aussi. Mais Aisling ne parvient pas à le concevoir. Son éducation catholique stricte fait comme un voile sur ces choses qui semblent si naturelles aux autres. Alors elle décide de gagner du temps en regardant autour d’elle. Ses yeux se promènent sur le mobilier de luxe, la baie vitrée qui donne sur la grande ville animée et toutes ses couleurs, la lumière douce qui provient de la salle de bain. De toute sa vie, elle n’a jamais rien vu d’aussi magnifique, d’aussi classe et immaculé. Alors l’espace d’une toute petite seconde, ça lui donne l’impression d’être une sorte de princesse. Et puis ses yeux se baissent vers le lit immense sur lequel le boxeur vient de s’assoir. Et elle regarde ses draps soyeux qui qui ne sont pas encore défaits… pour l’instant. N’y penses pas, n’y penses pas. N’y penses pas ! Aisling sait bien que la panique la submergerait et la paralyserait de nouveau. Alors elle jette un coup d’œil inquisiteur au grand blond, et, comme il n’a pas encore trop l’air de vouloir la balancer sur le matelas ou lui arracher sa robe, ses lèvres parviennent à esquisser un petit sourire.
- Beautiful place yer got ‘ere dat is!
Empreinte de fascination, sa voix claire s’élève dans le silence de la pièce, la surprenant probablement autant que son hôte. Aisling porte une main à ses lèvres et étouffe un petit rire nerveux, puis elle fait un pas vers le boxeur pour l’observer un peu plus posément. Indéniablement, il est plutôt beau, avec ses traits droits et ses longs cheveux blonds. Et même si ses yeux un peu enfoncés auraient gagné à être plus chaleureux, la call-girl d’appoint s’était clairement attendue à pire. Aisling sait qu’elle devrait s’estimer chanceuse, mais étrangement ça ne rend pas sa présence ici plus agréable ou sa tâche plus aisée. Elle se dandine d’un pied sur l’autre, attendant qu’il lui réponde ou lui donne un truc à faire. Un ordre. Une suggestion. N’importe quoi, pourvu qu’elle puisse déconnecter et se mettre machinalement à l'œuvre et en finir le plus rapidement possible. Mais ça ne vient pas. « Ça arrive parfois, de tomber sur des types un peu timorés qui osent rien. » Lui avait dit Suzie. « Ceux-là c’est mes préférés parce que tu peux leur faire tout ce que tu veux. Carte blanche ! » Bizarrement, Aisling trouve cette perspective plus intimidante qu’autre chose. Elle essaie alors de se souvenir des conseils de Sue : les mettre à l’aise, faire travailler leur imagination et y aller doucement pour qu’ils se décoincent. Et elle se dit que cette technique, c’est aussi bien à elle-même qu’il faudrait l’appliquer. Ses yeux dissimulés sous son épaisse frange, elle déglutit et attrape maladroitement les bretelles de sa robe pour feindre de jouer avec et les faire glisser sur ses épaules. Et puis elle laisse ses doigts caresser la peau de son décolleté en espérant avoir l’air moins ridicule que ce qu’elle ressent. Elle s’approche encore du boxeur et tend une main vers son épaule.
- Yer seem a wee bit tensed, maybe yer nade a massage?
Elle propose en essayant de mettre un peu de conviction et d’assurance dans cette entrée en matière piquée à Suzie, mot pour mot en dehors de quelques idiomatismes. C’est raté. Loin d’être sensuelle, la voix pourrait appartenir à une souris angoissée. Quant au ton, il ressemble davantage à une supplication perplexe. Aisling espère que Le Phoenix mettra ça sur le compte de son fort accent irlandais et croira à une sorte d’exotisme européen. Mais vu l’expression qu’il affiche, elle n’est pas assurée de la réussite de son opération.
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Elle est rentrée dans la chambre en chancelant sur ses talons comme Bambi sur la glace et je pouvais pas m’empêcher de flipper pour ses chevilles à chaque pas qu’elle prenait. Elle avait l’air tellement frêle ma parole j’avais l’impression qu’elle allait se casser en deux à la première occasion. J’ai refermé la porte au nez de l’incapable en secouant la tête et j’ai été m’affaler sur le lit en me demandant ce que j’étais sensé faire avec le faon dans les pattes. Lui filer des chips et la mettre devant un Disney pendant que j’allais botter le cul de son foutu boss pour avoir enfin la paix ? Elle a complimenté la piaule avec un accent vachement chantant et j’ai vaguement haussé les sourcils sans relever les yeux parce que tant mieux si ça lui plaisait, ça faisait un de nous. J’ai attrapé mon téléphone et j’ai entrepris d’écrire à Haps, mon allumé de pote qui me servait aussi éventuellement de garde du corps. J’étais en train de lui demander d’aller vérifier à quoi rimait tout ce merdier quand soudain j’ai senti la main de la micro biche se poser sur mon épaule. Interloqué, j’ai relevé les yeux vers elle pour la voir me proposer un massage avec une voix chevrotante parce que j’avais l’air « un peu stressé ». Je sais pas combien de temps je suis resté là à la fixer comme un con, elle et ses bretelles abaissées, tellement j’étais sur le cul. A quoi elle jouait bon sang ? C’était une de ces nanas plus ou mignonnes qui s’incrustaient dans la chambre de gens plus ou moins connus, forçaient le contact et puis portaient plainte pour viol histoire d’amasser de la thune ? C’était ça qu’il entendait par « louche », l’autre incapable ? Et c’était qui en plus, ce bouffon ? C’est lui qui était louche, putain !
- I’m not stressed out, I’m pissed off.
Au moment où j’ai aboyé ça, j’ai réalisé à quel point elle était terrifiée et à quel point j’étais un gros con. C’était juste une gamine paumée dans une affaire foireuse, elle était clairement apeurée et loin de son pays et elle avait clairement aucune envie d’être ici. Et moi, je pensais qu’à ma gueule qui était déjà bien enfoncée dans mon cul et je faisais rien pour arranger les choses. Je me suis passé les mains sur le visage pour essayer de me rassembler et accessoirement d’être aussi un peu moins con :
- I’m sorry. Look you don’t have to do… any of this. It’s not going to happen, ok?
J’ai hésité à remonter les bretelles de sa robe mais j’osais même pas la toucher. Je me suis pincé les lèvres en regardant par la fenêtre comme si ça allait me donner l’inspiration soudaine et me sortir d’affaire. Assez incroyablement, ça n’a pas été le cas. J’ai reporté mon intention sur la gamine et je l’ai regardé un moment. Elle avait l’air tellement perdue sous sa grosse frange et sa couche de maquillage et j’ai senti mon cœur se serrer. J’ai fait un mouvement de tête dans sa direction en essayant de pas avoir l’air trop abrupt :
Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Mar 8 Aoû 2017 - 16:50, édité 1 fois
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Les secondes s’étirent comme le silence entre eux, et Aisling commence à se demander si elle a bien dit la phrase à Suzie comme il fallait. Peut-être que c’est son accent qu’il n’a pas compris ? En tout cas, ça expliquerait un peu son expression ahurie et le regard fixe qui lui glace le sang depuis tout à l’heure. Il la dévisage avec tellement d’intensité et de colère qu’elle n’ose même pas imaginer le genre de pensées qui défilent derrière ses yeux froids. Alors elle baisse les siens vers la moquette immaculée, mais bizarrement ça ne fait pas fuir sa sensation de malaise. Il faut peut-être que je répète, s’il n’a pas compris. Elle se dit qu’avec un accent plus anglais, ça passerait peut-être mieux, comme il lui a semblé reconnaître quelques intonations britanniques dans ses courtes phrases. Elle se concentre et ouvre la bouche, mais le boxeur est plus rapide. Il lui crache qu’il n’est pas stressé mais plutôt énervé, et Aisling se prend à noter qu’elle n’a désormais plus aucun doute sur ses origines tellement son accent coupe chacun de ses mots comme une lame aiguisée. Ça lui rappelle des mauvais souvenirs, d’ailleurs.
- Sorry. I’m really sorry.
Elle couine et recule lentement contre le mur, pour mettre le plus de distance possible entre elle et Le Phoenix. Hélas, ses mains entrent presque aussitôt en contact avec la peinture blanche et Aisling est bien obligée de s’immobiliser. Elle n’ose pas se risquer à relever les yeux vers le blond féroce, mais ses autres sens guettent le moindre de ses gestes, de ses soupirs. Comme pour se tenir prête à fuir, ou à se recroqueviller sur elle-même contre le meuble de la télévision pour encaisser ses coups éventuels. « I’m sorry ». Sa voix basse vibre dans le silence de la chambre, et ça pour le coup elle ne s’y attendait pas du tout. Ses sourcils froncés d’incompréhension, Aisling l’observe à la dérobée lui expliquer qu’elle n’a pas à faire quoi que ce soit, parce que ça n'ira nulle part. Mais qu’est-ce qui ne fonctionne pas chez lui ? C’est pourtant un homme, de cela elle est certaine. Et toutes les filles lui ont dit que même ceux qui feignent de résister, il suffit de les chauffer un peu pour qu’ils envoient balader leurs réticences et leurs principes avec. Alors c’est surement elle qui est pas assez bonne. Pas assez désirable. En même temps qui voudrait d’une pauvre fille comme toi ? Si t’avais plus d’assurance et des seins plus gros, il aurait peut-être envie de te toucher ! Mais ça, peut-être que son « client » sent qu’elle n’en a pas du tout envie, justement, et que ça ne l’excite pas vraiment non plus. Mais c’est un mec !, elle se répète encore une fois. Depuis quand ils font preuve de subtilité ? Son regard est presque furieux lorsqu’il se pose à nouveau sur Le Phoenix, qui regarde tranquillement par la fenêtre en se frottant la barbe. Elle a envie de s’offusquer, de le détester, mais il braque alors ses pupilles sur elle et Aisling se sent à nouveau comme une souris furtive qui essaie d’échapper à un rapace. Pourtant, il n’a plus vraiment l’air d’avoir envie de la démolir. Et lorsqu’il lui adresse à nouveau la parole, il semble presque… gentil ?
- Aisling. Elle répond d’une petite voix butée. Name’s Aisling.
Et elle réalise que c’est la première fois depuis son arrivée en Australie que quelqu’un se soucie de savoir si elle va bien ou comment on l’appelle. Ça lui fait tellement bizarre qu’elle se demande un instant s’il en a réellement quelque chose à faire ou si ça fait juste partie d’un jeu étrange dont il serait le seul à connaître les règles. Les filles l’ont prévenue que certains types ont des vices bizarres, dans le genre. Mais là ça semble tellement tiré par les cheveux qu’Aisling refuse d’y voir une quelconque magouille. Non, Le Phoenix a tout simplement décidé qu’il n’a pas envie d’elle, et ça crève les yeux qu’il veut juste la mettre à la porte pour être tranquille. Et dans le fond, Aisling ne demande pas mieux. Mais les petits yeux mauvais de son « employeur » s’imposent encore à son esprit, et ses menaces pareil. Un éclair de panique traverse son regard et l’irlandaise fait un pas en avant, parce que finalement le boxeur lui fait moins peur que le dépravé qui l’attends en bas dans sa camionnette.
- ‘bout what yer said earlier, you’re wrong. I do nade to do all av dis. Or else he’ll get mad at me and… ‘urt me.
Les mots s’échappent de ses lèvres sans qu’Aisling puisse les retenir, sans qu’elle ait le temps d’y réfléchir. Et bientôt c’est comme une cascade de syllabes paniqués et de supplications qui s’écoulent en rafale pour venir s’écraser sur le type toujours assis en face d’elle et qui a l’air de plus en plus dépassé par les évènements.
- Me boss, ‘e's got me passeport an' ‘e’ won't let me leave 'til I pay ‘im a big fee. But I’ve no money, no kin out 'ere. So will yer please tell 'im dat ye’ve 'ad a craic wi’ me? Dat I serviced yer well? Please?
Elle retient sa respiration et ses gros yeux gros étudient précautionneusement le sportif comme pour mesurer l’impact de ses aveux. Aisling ignore ce qui l’a poussée à s’ouvrir de cette façon. C’est peut-être la fatigue et la peur, le poids insupportable de cette situation que ses maigres épaules sont incapable de porter plus longtemps. Et alors il suffisait d’une parole agréable, d’un petit surnom affectif, pour ouvrir les vannes et déverser l’odieuse vérité derrière sa présence dans ce pays, dans cette ville, et dans cette pièce. Et il fallait que ça tombe sur un boxeur colérique.
- I'm sorry for bargin' in, askin' yer all of dis. I know ye'd rather be alone. But I’m good as dead if yer send me back now wi’ nothin’ that’s happened. ‘tis what ‘e’s said.
Elle conclut d’un ton plus posé, parce qu’au point où elle en est, autant dire toute la vérité, et rien que la vérité. Et peut-être qu'alors il aura pitié d’elle et la gardera encore quelques heures, juste le temps que le proxénète s’imagine qu’elle a bien rempli sa mission. Puis qu’avec l’argent de cette soirée, elle pourra acheter sa liberté dès demain, et fuir le plus loin possible de cette ville, et des fous furieux qui la composent.
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
Elle était sacrément repliée sur elle-même, la gamine, avec son dos collé au mur et ses bras tout croisés autour de ses côtes, et c’était pas facile de décoder son expression avec sa frange qui lui bouffait la moitié du visage mais son langage corporel lui il laissait pas des masses de place à l’interprétation et alors ça voulait dire ce que ça voulait dire sur le besoin de se protéger. Et même quand elle m’a donné son nom, ça se voyait qu’elle était sur la défensive. J’aurais peut-être du dire quelque chose, un genre de phrase rassurante pour qu’elle comprenne que je lui voulais pas de mal, mais rien ne venait, alors j'ai rien dit. Au final c’est elle qui a rompu le silence, et avec une voix toute désemparée, elle a parlé de son boss qui avait l’air d’une sacrée raclure dans le genre et qui avait son passeport et qui la laissait pas partir temps qu’elle avait pas payé sa dette et qui allait la buter s’il apprenait que je l’avais renvoyé alors qu’il s’était rien passé entre nous et alors plus elle parlait plus ça devenait sordide cette histoire et moi j’étais tellement abasourdi que je suis resté planté comme un con à la regarder bêtement le temps que ça percute. Je savais pas quoi faire de ces informations et j’étais pas sûr de comprendre ce qu’elle attendait de moi. Que je lui donne le feu vert pour dire à son boss qu’elle était un bon coup même si je l'avais pas touché ? Pourquoi elle avait besoin de mon accord ? Elle pouvait pas juste inventer ça de son côté ? Je restais à la surface du problème et je voulais surtout pas regarder plus loin, alors j’ai fini par secouer la tête, résigné :
- Yeah, sure, do that, tell him I said you were great.
J’ai laissé ma tête retomber sur l’oreiller et j’ai hésité à reprendre mon livre comme si l’affaire était réglée sauf que j’avais un foutu poids bien dégueulasse dans les trippes qui de toute évidence étaient pas emballées à l’idée de laisser la gamine se démerder dans ce satané bordel. Ça m’a énervé qu’elles me foutent pas la paix parce que putain c’était pas mon problème et j’avais aucune envie de me la jouer bon samaritain à voler au secours de tous les cas sociaux du coin, sauf que rien à faire, le poids, il partait pas. Alors j’ai bataillé avec moi-même pendant un moment et puis après j’ai perdu et alors j’ai soufflé par le nez comme un foutu dragon méchant pas content avec la mâchoire bien crispée et je me suis redressé :
- Wait here.
J’ai pris mon téléphone, j’ai appelé Hap, je lui ai dis que j’avais besoin de lui sur une mission fissa et je lui ai exposé le plan : il allait traquer une raclure de maq, trouver son bordel, faire une razzia avec le club dans les jours à venir, lui tamiser foutrement la gueule et récupérer le passeport d’une gamine en détresse. Pour tout autre renseignement, il s’arrangerait avec le brêle de la sécu ou il attendrait, je voulais plus être dérangé pendant les prochaines 48h. Ça lui a plu, à Hap, comme plan. Plus c’était violent, plus il était content. J’ai raccroché et j’ai reposé le téléphone sur le lit. Une chose de faite. En face, la biche effarouchée me regardait toujours avec ses gros yeux sous sa frange et moi je me suis dis que c’était peut être le moment de me comporter un peu plus comme un homme et un peu moins comme un connard acariâtre :
- You're gonna be ok. My guys will take care of it. You don’t have to do this shit anymore.
J’ai marqué une pause, j’ai hésité à développer mais j’étais pas vraiment du genre à donner des petits conseils de vie à qui que ce soit et dire aux femmes comment utiliser leur corps c’était pas vraiment ma came non plus alors j’ai juste fermé la gueule. Je me suis passé la main sur la nuque. Avec tout ça, je savais toujours pas quoi faire du faon. L’air de rien, j’ai rapidement écris à Robin pour lui demander de ramener ses fesses dare-dare, rapport à une « situation » dans la chambre. Elle aimait bien jouer aux super-héros, Robin, et incontestablement elle était bien plus douée que moi dans le genre. Et puis alors mes yeux se sont arrêtés sur le paquet de chips que je pouvais pas toucher au dessus du mini bar et je me suis dis que ça pourrait la rassurer un peu, comme animal farouche, alors je l’ai attrapé et je le lui ai tendu :
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Le silence retombe sur la chambre et Aisling guette le boxeur par-dessous sa grosse frange. Elle essaie de lire son expression sur les sourcils qui se froncent et le rictus peu affable qui étire le coin de ses lèvres pleines. Lorsque sa voix s’élève à nouveau, c’est pour lui donner son autorisation de raconter à son boss qu’elle a été à la hauteur de la tâche. C’est à peu près à ce moment-là qu’Aisling réalise qu’elle retenait sa respiration depuis un moment. L’air s’échappe à nouveau de ses poumons et elle hoche fébrilement la tête.
- Thanks.
Elle murmure tandis qu’il se laisse retomber en arrière sur son oreiller. Elle ressent d’abord comme une sorte de soulagement. Parce qu’elle est en sécurité pour l’instant, parce que Le Phoenix n’a pas l’intention de lui arracher ses fringues, et parce qu'en dépit de tout, il ne va pas la balancer à son boss non plus. Alors elle pourra dire qu’il a aimé et elle se prendra pas une raclée. Oui, mais après ? Après, elle préfère ne pas y penser. Alors elle se contente de se laisser glisser sur le sol et de replier ses jambes contre elle pour y poser sa tête. Après, c’est après. Et maintenant, c’est maintenant. Elle refuse de penser aux prochains rencarts, au fait que tous les mecs ne réagiront pas comme Le Phoenix. Et que les horribles expériences des autres filles seront bientôt les siennes. Après, c’est après ! Mais il faut croire que le boxeur, il voit un peu plus loin qu’elle dans l’avenir, parce que quelque minutes à peine après s’être couché, le voilà qui se relève en soupirant comme un dragon énervé et prend son téléphone pour balancer des instructions à un type au surnom plutôt joyeux. Des instructions qui ressemblent vachement à une opération commando. Dans sa poitrine, Aisling sent son cœur s’agiter d’un étrange espoir, et ses prunelles grises refusent de lâcher le dos du grand blond qui fait les cents pas un peu plus loin. Et pourtant, elle n’ose pas trop y croire. La vivacité n’est peut-être pas sa plus grande qualité, mais faudrait vraiment être idiote dans le genre pour placer le moindre espoir en une sorte de boxeur bourru et britannique de surcroit. Et pourtant, à peine le téléphone raccroché, il a les traits qui s’adoucissent un peu, et lui assure que tout va bien se passer, et que « ses gars » vont se charger de l’affaire. Qu’elle n’aurait plus à faire tout ça.
- Really? Yer gonna 'elp me?
Elle demande d’une petite voix. Elle aimerait bien se dire qu’elle n’y croit qu’à moitié, pour se protéger. Mais déjà elle sent quelque chose qui craque en elle. Comme si un courant se déverser dans ses veines pour tout renverser sur son passage. Ses yeux la piquent et même en battant des cils le plus rapidement possible, elle ne peut empêcher quelques larmes de couler le long de son visage. Elle aurait voulu le remercier, mais elle ne sait pas trop comment, alors elle essuie ses joues de ses doigts maladroits et tremblotants, renifle une inspiration saccadée pour essayer de se calmer et relève un regard humide et tout plein de gratitude vers le grand type qui se dresse toujours en face d’elle. Et puis ses yeux glissent vers sa main qui lui tend un paquet de chips, et alors évidemment il obtient immédiatement le statu de super héros à ses yeux.
- Aye! Starvin’!
Elle s’exclame en se relevant un peu trop rapidement pour ses longues jambes fragilisées par l’émotion et le choc et la fatigue. Alors évidemment ses talons haut s’emmêlent sur eux même et tout ça la déséquilibre quelque peu. Elle se rattrape in-extrémis au bras du boxeur et en profite pour lui dérober furtivement le paquer de chips. Comme s’il se souvenait brusquement qu’il existait, son estomac se met à beugler sa famine, probablement pour se plaindre du fait qu’elle n’a rien daigné avaler depuis des jours. Elle laisse échapper un petit rire confus pour dissimuler sa gêne et plonge sa main dans le sachet pour en agripper une bonne poignée de chips et enfoncer tout ça dans ses joues en allant s’installer sur la banquette. Elle n’attend même pas d’avoir avalée la première bouchée qu’elle enfourne déjà la deuxième, appréciant le goût salé des pommes de terre séchées, mais regrettant quand même qu’elles ne soient pas parfumées au vinaigre. Et puis quelques poignées consciencieusement mastiquées plus tard, elle se souvient brusquement la présence de Superman qui l’observe un peu plus loin, l’air franchement embêté. Merde ! Il a surement peur que je finisse tout le paquet ! Elle réalise avec perspicacité. Alors elle se dépêche d’avaler sa bouchée et tend le sachet de chips dans sa direction.
- Er... I’m sorry. Yer want some?
Elle lui adresse un petit sourire timide tout en s’essuyant délicatement le coin de ses lèvres, réalisant soudainement que son rouge à lèvres rouge s’est peut-être étalé un peu partout sur son menton. Elle n’est peut-être plus censée le séduire, mais elle préfèrerait apparaître sous son meilleur angle face à son héros dont le surnom lui rappelle tant de symboles de son enfance. A ce propos… Les sourcils d’Aisling se froncent légèrement et elle rappelle instinctivement le paquet de chips à elle.
- If you're a brit, how cum they call yer The Phoenix? Puis, devant son air dépassé, elle explique : it’s an irish republican symbol where I'm from. Stands for the freedom of me people. Look! I’ve even got one inked.
Elle s’exclame brusquement en se redressant pour découvrir l’intérieur de son bras gauche où un ami de la famille a maladroitement imprimé son Phoenix. Et elle l’aime quelque part, même s’il ressemble davantage à un oiseau vert et rouge écrasé qu’au symbole libérateur qu’elle avait espéré. Libération… Brusquement, le mot explose dans son esprit et son regard se fixe sur Le Phoenix en face d’elle. Si c’était pas un signe elle ne savait pas ce que c’était. Il était là, son oiseau de feu libérateur ! Pour un peu, elle aurait presque envie de se jeter à genoux et de lui adresser une prière. Mais vu l'individu, une petite voix lui dit de se retenir et d’opter pour une option plus neutre.
- Suits yer anyway, for yer settin’ me free. I can never thank you enoof.
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Elle s’est redressé d’un coup et j’ai eu un mouvement de recul. Ensuite j’ai vu ses pattes s’emmêler et sa main se rapprocher dangereusement de moi et j’ai failli l’esquiver dans les règles de l’art avant de réaliser que j’étais quand même un peu con dans le genre. Heureusement ses réflexes étaient meilleurs que les miens et elle s’est accrochée à mon bras pour pas finir les quatre fer en l’air et alors j’ai fais mine de la redresser un peu pour la forme. Elle a attrapé le sachet de chips et elle a commencé à le dévorer comme un moineau vorace affamé et du coup ça m’a embêté de pas avoir des trucs plus consistants à lui filer. Mais Robin allait apparaître d’un moment à l’autre et elle trouverait bien quelque chose pour la remplumer un peu. D'ailleurs où était-elle bordel ? J’ai regardé mon portable : toujours aucune réponse. Sûr et certain elle était encore entrain de fondre allègrement dans le hammam avec les orteils en éventails et des concombres sur les yeux. J’ai soupiré. Il allait falloir faire sans. Que ferait Robin ? J’ai regardé le faon, j’ai essayé de visualiser l’affaire. Elle lui ferait surement couler un bain en lui caressant gentiment les cheveux et en répétant inlassablement que tout allait bien se passer ou une connerie du genre. Donc non. J’ai regardé ma montre avec la mâchoire serrée du tas de nerfs que j’étais. A quelle heure fermait ce putain de spa déjà ?
Le faon m’a tendu les chips, j’avais la dalle et j’allais décliner plus ou moins poliment mais elle les a aussitôt ramené à elle en affichant une expression chafouine et j’ai pas compris son délire parce que si quelqu’un pouvait être suspicieux dans l’histoire c’était bien moi bordel. Ensuite elle m’a demandé pourquoi je m’appelais « The Phoenix » si j’étais britannique et j’ai encore moins compris. Alors elle m’a montré le tatouage d’un piaf écrasé sur son bras en m’expliquant que c’était le symbole de la liberté pour l’Irlande républicaine et j’ai trouvé ça cool. Je me suis demandé si ma mère m’avait donné mon prénom en pensant à la liberté ou si ça avait aucun rapport. Je me suis demandé si le connard bien passant qui avait décidé de me marketer « The Phoenix » s'était dit qu’anglais et irlandais c’était kif-kif ou bien si il avait juste trouvé que ça sonnait cool sans chercher plus loin. J’ai haussé les épaules.
- I have no idea, they probably just thought it sounded badass, whatcha think?
J’ai lancé pour essayer de la faire sourire un peu. J’avais jamais rien eu contre mon nom mais putain foutre un article défini devant c’était tellement présomptueux. Et puis c’était même pas bien trouvé, c’est pas comme si j’étais un connard de boxeur qui se cassait toujours la gueule par terre en faisant le mourant pour au final se redresser dramatiquement et l’emporter au dernier moment. Ça faisait aucun sens, c’était nul à chier. Ensuite elle a dit que ça m’allait bien parce que je l’avais « libéré » et avec les yeux aussi gros que sa frange elle a ajouté qu’elle pourrait jamais me remercier « enoof ». J’ai pas pu réprimer un sourire en soufflant par la nez et j’ai secoué la tête.
- Yeah… you’re alright kid.
Comme j’ai cru la voir frissonner - et parce que ça me gênait d’avoir une gamine à moitié à poil dans ma chambre et que je savais jamais où poser mes yeux quand je la regardais - j’ai été récupérer la couverture en rab dans le placard et je la lui ai calé sur les épaules en faisant bien gaffe de pas l’effleurer au passage. Question de principe. Et puis j’étais toujours pas totalement certain qu’il s’agissait pas d’une arnaque. D’ailleurs j’ai hésité un moment à lui laisser ma piaule et aller m’enfermer dans celle de Robin le temps qu'elle parte puis j’ai réalisé que ma paranoïa me reprenait et j’ai pris une grande inspiration en allant m’asseoir sur mon lit – bien loin d’elle - où j’ai rationalisé : si c’était vraiment une nana qui voulait se faire de la thune au tribunal en prétendant avoir été agressé par une « célébrité », elle aurait probablement pas joué la carte de la biche effarouchée au premier abord, ça n’avait pas de sens. C’était juste une gamine. Et du coup, ça fait quoi, les gamines ? Qu'est ce que j'allais faire d'elle le temps que Robin se ramène ? J’ai pensé à Leila qui aimait bien regarder les dessins animés, alors j’ai attrapé la télécommande et j’ai mis Disney Channel. Voilà une bonne chose de faite. J’avais géré mon coup. J’étais content.
- So um… listen kid, I got a fight tomorrow which means I’m on a tight schedule which means you’re gonna have to leave. Je me suis rendu compte que c’était expéditif, je me suis repris : Not right now, but soon. So I texted my sister, she’s a… kind lady - du moins j’espérais qu’elle serait dans un de ses bons jours, mais après une journée au spa, ça devrait le faire - she’s gonna come and take care of you if you fancy, aight? In the meantime you can just chill here and eat chokkies from the minibar and watch the telly… this good with you?
Starseed
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Pour la première fois depuis l’arrivée d’Aisling, le boxeur pas content affiche une sorte de sourire alors ça la conforte dans l’idée que c’est bel et bien un héro et qu’il est enfin satisfait de se voir reconnu à sa juste valeur. D’ailleurs, il continue sur sa lancée et dépose une couverture bien douillette sur ses épaules. Aisling s’enroule dedans comme dans un cocon. Ses bras et ses pieds disparaissent sous les plis et ses chaussures à talon hauts retombent sur le sol, comme recrachés par l’étrange burrito géant qu’elle forme à présent. Son corps se réchauffe et ses joues prennent une teinte rosée. Pour un peu, elle glousserait même de plaisir.
- Cheers, I wus cowl.
Elle babille en le regardant s’assoir sur le lit à son tour. Il passe sa main sur son menton et son regard se fixe vers la fenêtre comme tout à l’heure. Aisling l’observe, mi inquiète, mi intéressée. Elle se dit qu’il a l’air vachement perturbé comme garçon, qu’il se laisse pas mal happer par ses pensées, et elle sait pas trop quoi en penser. Quand il se décide enfin à bouger, c’est pour allumer la télévision, et Aisling laisse échapper un petit cri de surprise lorsqu’elle reconnaît Disney Channel.
- Ah jaysus, I love 'ercules! Elle s’exclame en se redressant avec excitation. 'Tis wan av me favourite episodes.
Le Phoenix ne semble pas vraiment partager son excitation, et elle se dit que c’est surement parce qu’il a déjà vu plein de fois Hercules et Prométhée. Ou alors que ça ne le dépayse pas autant qu’elle comme il est déjà une sorte de héro au quotidien. Sauf que ça n’a rien à voir avec ça. Voilà que le boxeur taciturne lui explique qu’il doit se battre le lendemain, et qu’elle va pas devoir tarder à mettre les voiles. Les joues d’Aisling prennent une teinte blanchâtre qui rivalisent avec la couverture à laquelle ses longs doigts s’accrochent fébrilement. A l’intérieur, ses tripes décident de jouer au yoyo dans de l’acide. But I got nowhere to go, nowhere to hide! Elle panique instantanément. Et le boxeur, il a beau ajouter que sa sœur va venir prendre soin d’elle, que c’est une fille gentille et qu’elle la nourrira de cookies (à moins que ce ne soit du chocolat ?) en regardant la télé, ça la bouffe toujours en dedans. Et si elle veut pas s’occuper de moi ? Et si elle veut m’amener chez les flics ou à l’hôpital ? Et si en fait c’est mon boss qu’il a appelé pour se plaindre ? Et si jamais tout ça c’était juste un test et que je viens de le louper ? Et si ses amis, en fait, il les a appelés pour faire une partouze ? Sa gorge se resserre tellement que sa respiration se fait plus difficile. Alors pour contrer, voilà que ses poumons se mettent à chasser de l’air à l’accéléré.
- I… I ‘ave ter go.
Elle souffle d’une petite voix rauque et paniquée. Ses yeux fixent le sol. Peut-être que si elle ne le regarde pas dans les yeux, il ne se doutera pas qu’elle voit clair dans double jeu. Son cerveau la bombarde d’images qu’elle veut éviter et du chemin qu’elle doit parcourir pour y échapper. Sortir d’ici. Atteindre la porte avant qu’il ne soit trop tard. La refermer derrière elle. Courir dans les couloirs. Prendre l’escalier de secours. S’enfoncer sur le parking et dans les rues et dans la vile. Loin des boxeurs et des dealers et des sœurs et des hôtels et des couvertures et même des dessins animées qu’on lui passe pour faire comme si de rien n’était, comme si elle était en sécurité. Mais d’abord, il lui faut remettre ses chaussures. Et comme ses doigts lui paraissent lourds et incontrôlables. Comme la boucle de ses talons lui semble compliquée à refermer. Mais tant pis si elle n’arrive pas à les fixer totalement. Elle est certaine que Le Phoenix se doute de quelque chose à présent, et sa seule chance de partir, c’est de foncer maintenant. Alors dans un sursaut de peur ou de folie, elle se lève brutalement. Mais ses chevilles se tordent dans ses chaussures et son corps se brise sur le sol de la chambre. Ses doigts griffent la moquette. Aisling essaie de se redresser, mais son corps engourdit ne lui répond qu’à moitié. Sa respiration ne ressemble plus qu’à des petits râles désormais. Alors une autre panique cède à la première. Plus sourde, plus viscérale. Elle relève les yeux vers Le Phoenix, qui la surprend par son expression entre inquiétude et sidération, mais exempte de haine surtout.
- I… can’t… breathe.
Elle parvient alors à exhaler, ses mains tremblantes plaquées contre sa gorge, comme si ça allait aider à quoi que ce soit.
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Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6187 POINTS : 0
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
“The greatest healing therapy is friendship and love, but spending the day in a spa is pretty great too.” - Syndey, 2011 - Phoenix, Aisling & Robinou
Ahh le spa, les douces joies de la détente pour riches ! J’avais passé la journée à me faire masser les guiboles, bouillir dans un bain à remous plein de bulles qui font bloup bloup, barboter dans une grande piscine scintillante, fondre dans un sauna tout chaud qui dissout les ondes négatives et nous recrache tout mou tout serein, et à présent confortablement enroulée dans un gros peignoir duveteux, je somnolais joyeusement au bord de l’eau, concombres sur les yeux et orteils en éventails. Y a pas a dire ça changeait de notre mode de vie dans notre petite caravane, là-bas, aux Etats-Unis. Et autant vivre sur la route avait été une des plus belles expériences de ma vie et je savais me contenter de peu pour être heureuse, autant je ne crachais jamais sur des vacances luxueuses dans un spa chic, surtout lorsque celles-ci s’offraient à moi sur un plateau d’argent tout frais payés comme c’était le cas-ici. Mince alors si on nous avait dit ça, il y a tout ce temps, avec Finny, dans nos dortoirs à l’orphelinat, qu’on pourrait un jour gouter à ce style de vie, je crois qu’on aurait bien rigolé tiens ! Et puis je me souvenais encore quand on dormait dans des tous petits hôtels avant ses combats, mazette Phoenix il avait bien progressé depuis ! « Started from the bottom now we’re here » comme dirait l’autre. Ça faisait près d’un mois que j’étais revenu de mon rêve américain et j’avais été recueillie par Phoenix et sa famille dans leur sacré manoir hanté (oui parce qu’il était bien joli mais on va pas se mentir je me sentais jamais très à l’aise la nuit toute seule, mais ça c’était tout Paige et sa folie des grandeurs, enfin, moi ce que j’en dis…) et puis alors quand j’avais vu l’hôtel qui allait accueillir mon frangin avant son combat je lui avais fais ma bouille pour qu’il m’emmène et voilà. J’étais heureuse et détendue comme un marshmallow fondant au dessus d’un feu de camp. Mon concombre m’a glissé le long de la joue et moi par reflexe je l’ai mangé. Flûte alors, c’était la quatrième fois aujourd’hui ! Je me suis redressée pour aller en chercher un nouveau morceau dans mon sac quand j’ai vu que mon téléphone clignotait qu’il avait reçu un message. Pas de repos pour les braves, je me suis dis en l’ouvrant. C’était Phoenix, il me faisait part d’une « situation » dans sa chambre et me demandait de ramener mes fesses dare-dare. Une situation ? De quoi diable parlait-il ? Ne pouvait-il pas être plus clair ? Croyait-il donc que j’étais à sa disposition ? J’étais occupée nom de nom ! J’ai fais mine d’être courroucée quelques secondes encore pour la forme et puis la curiosité a eu raison de moi et j’ai enfilé mes chaussons chics puis resserré mon gros peignoir douillet duquel je dépassais à peine avant de sautiller hors du spa pour voir de mes yeux vu ce qu’il en était. J’ai traversé l’hôtel tel Superman traverse le ciel, gravis les escaliers, avancé jusqu’au bout du loong couleur, me suis félicité de ne pas m’être perdue, et puis une fois devant la chambre de Phoenix, j’ai sorti le double de la clef que je lui avais sucré au cas où il perdait la sienne (ou au cas où je voulais venir le voir et qu’il fasse sa mauvaise tête à ne pas ouvrir) et puis j’ai ouvert la porte. Et alors là, je ne vous raconte pas ma surprise devant le spectacle qui s’offrait à moi. Là, sur le sol, gisait une longue jeune femme dans une robe de soirée, ses jambes emmêlées et sa face contre terre, et quelques mètres plus loin, Phoenix regardait la scène avec les yeux ahuris de l’incompréhension.
- Phoenix?! What the hell?!
Je sais pourquoi mais dans ma tête à cet instant c’était forcément de sa faute, tout ça. Ensuite j’ai compris que la jeune créature était en hyper oxygénation et ne pouvait pas respirer et j’ai poussé un grand cri avant de me précipiter dans la salle de bain pour prendre un petit sac poubelle propre et l’écraser sur le nez de la demoiselle en détresse. D’où l’intérêt d’avoir des crises d’angoisses costauds, on peut sauver des vies ! je me suis dis, pas peu fière de mon coup.
- Miss? Are you ok?
J’ai demandé une fois que sa respiration avait repris un rythme un peu moins alarmant, ma main tapotant son dos pour lui communiquer ma présence et mon soutient. Elle avait l’air fébrile, alors j’ai jeté un coup d’œil à Phoenix et j’ai fais un mouvement de tête dans sa direction pour lui demander ce qu’il s’était passé, mais ses yeux ronds et son sourcils arqué et sa mou perplexe et son mouvement d’épaules étaient formelles : il avait été pris au dépourvu ! Bien bien, tout ceci n’allait pas m’expliquait ce qui se tramait par ici. Ensuite j’ai remarqué la télévision qui était allumé sur Hercules et Prométhée (bon sang ce que cet épisode avait pu me sortir par les yeux !) et j’en ai déduis que la jeune femme avait été bien recueilli par mon frangin avant de paniquer pour une raison qui nous était inconnue à tous deux.
- My name’s Robin-Hope, I’m the sister of this old bear right here and if you’d like me as so I’m also your friend. Elle avait toujours l’air un peu secouée alors je l’ai aidé à se redresser et j’ai remis la couverture sur ses épaules : You want to tell me what’s going on beautiful? It’s ok, you can talk to me. J’ai caressé ses cheveux avec un gentil sourire pour la rassurer et comme elle me regardait toujours avec ses gros yeux flous j’ai commencé à me demander si elle parlait la même langue que moi. J’ai jeté un nouveau coup d’œil a Phoenix qui cette fois a carrément levé les yeux au ciel en se passant les mains sur le visage, comme s’il avait merdé, sauf que je le connaissais assez pour savoir qu’il tromperait jamais Paige, et surtout pas avec une fille qui avait l’air aussi jeune et innocente, c’était pas franchement son genre. Ou alors il en avait peut-être juste ras le bol. C’était possible aussi, et ce serait bien son genre, tiens ! Courroucée, je lui ai fais signe de pas rester planté là comme un gland et d'aller lui chercher un verre d'eau sur le champs. Je commençais à en avoir assez d’essayer de deviner ce qui se tramait dans cette chambre, en plus j’avais jamais été très douée pour les devinettes, alors nom d’une sacrée bique quelqu’un allait-il enfin m’expliquait ce qui signifiait tout ce foutoir ?!
code black pumpkin
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted.
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ashes of the innocent, The end for you and me. Darkness, screams of agony are begging set me free. Come set me free! Mourning all your loved ones, As their bodies turn to stone. Violence, hate and agony Are what we've grown to know. •• Bullet For My Valentine
Le sol semble disparaître. La pièce tourne et même la porte de la chambre s’ouvre comme pour la narguer. Ah, non. Ça ce n’est pas une hallucination apparemment parce qu’une silhouette s’y engouffre et une voix féminine et imposante brise le silence étouffant de la pièce. A son injonction suit un long cri. De rage, de panique, de compréhension peut-être. Et l’instant d’après, Aisling sent un sac poubelle s’écraser contre son nez. Alors évidemment, elle panique encore plus et agite mollement ses longs bras en poussant des petits gémissements de rat terrorisé. Et plus l’air qui s’échappe de sa bouche lui revient, plus on lui tapote le dos avec douceur, plus Aisling se sent entre de bonnes mains. Petit à petit, les muscles de son corps se détendent et sa respiration reprend un semblant de normalité. Encore étourdie de sa petite syncope, l’irlandaise relève doucement les yeux vers cette étrange sauveuse. Who are you? Are you his sister? Qu’elle a envie de lui demander, mais aucun son ne sort de sa bouche. Pourtant, la rouquine aux jolies boucles lui répond que oui, et Aisling en conclu alors qu’elle lit dans ses pensées et aussi dans son cœur. Elle trouve ça impressionnant et plutôt admirable, comme pouvoir. Etrangement, elle trouve ça assez rassurant, aussi. Et c’est peut-être son prénom, ou encore la gentillesse dans sa voix, mais Aisling a immédiatement envie de lui faire confiance et de s’en remettre à elle.
- Me… me friend?
Elle demande d’une voix fébrile et toute pleine d’espoir. Le bout de ses doigts la pique et un tremblement parcours son corps trop long, trop écrabouillé sur le sol. C’est peut-être l’anxiété et la fatigue, mais c’est surtout cet étrange retour des sensations maintenant qu’elle n’est plus en état de choc. Comme si elle en avait conscience, Robin-Hope dépose la couverture sur ses épaules et Aisling attrape les bords pour s’y blottir plus encore. Maintenant que ses yeux voient à nouveau normalement, elle est frappée par la beauté de l’inconnue qui est donc désormais son amie. Son teint de porcelaine, ses petits yeux pétillants de compassion, ses jolies boucles rousses qui encadrent son visage de poupée de porcelaine coriace et tendre. Si elle osait, Aisling se serait probablement serrée dans ses bras, tant la douceur dans la voix et la sincérité de son regard invitent à l’abandon total de sa personne. Mais elle n’ose pas. Son cœur se serre par à-coups, et sa gorge pareil. Avant qu’Aisling ait le temps de réfléchir à quoi que ce soit, les larmes coulent le long de ses joues.
- Thank you. Thank you! Elle hoquète entre deux soubresauts. I’m scared Robin-Hope. I’m so… so scared.
Quelques sanglots humides et reniflants interrompent sa tirade. Aisling en profite pour chercher des yeux Le Phoenix, mais elle ne le trouve nulle part. Elle voudrait s’excuser d’avoir paniqué, d’avoir douté de sa parole. Car si Robin-Hope est son amie et souhaite prendre soin d’elle, mais qu’elle est aussi la sœur du « vieil ours » ici présent, alors il ne doit pas être un mauvais bougre. Et tout ce qu’il lui a dit depuis son arrivée est vrai. C’est donc un gentil, un héros, et les méchants sont dehors. Les méchants ! Elle se rappelle en frémissant. Ses longs doigts se fraient un chemin hors de la couverture pour attraper les mains brûlantes de Robin-Hope sur laquelle elle braque maintenant de grands yeux illuminés par la terreur.
- I’ve been kidnapped! They’ve got me passeport an’ I got no money, no kin, nothin’! They want ter flog me out like a whore but I’m no whore! I’m a good Christian! I just make more than me fair share of mistake… Oh I don’t know what ter do! The Phoenix said he’d help - said I needn’t worry but I do, ‘tis all I do! They’re dangerous, they’re vicious. I don’t know who ter trust. And if they get me back I’ll be a drug addict, an’ I’ll die! I’ll die!
Elle panique d’une traite. Lorsqu’elle reprend la parole, sa voix est plus calme, mais imprégnée d’une peur ancrée bien plus profondément encore. Hantée par les démons de son enfance et les raids nocturnes que subissaient régulièrement sa famille dans leur petite maison à Belfast.
- Please don’t make me go to the peelers. They hurt more than they protect, they always do! They’ll just get me lifted.
Elle finit par avouer dans un souffle, toujours agrippée à Robin-Hope comme à sa vie.
black pumpkin & whitefalls
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Robin-Hope Berry
ÂGE : quarante-et-un voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par le bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6187 POINTS : 0
TW IN RP : me contacter par mp si besoin <3 ORIENTATION : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ gaby 3 ☽ christmassie 7 ☽ wild berries 8 ☽ aisling 4 (70s) ☽
phoenix ☽ › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) › 2
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) › 7 (xmas) › 8 (survivor) ☽ hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 (halloween) › 4 (ua) › 5 (vintage)
aisling ☽4 (70s) › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) › 3 (vintage) › 2 (aliens)
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr)
kyte ☽ › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) › 3 (kyte roding, dz) RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
“The greatest healing therapy is friendship and love, but spending the day in a spa is pretty great too.” - Syndey, 2011 - Phoenix, Aisling & Robinou
Kidnapped?! But that’s HORRENDOUS! Je me suis insurgée brusquement, le rouge de la colère me brûlant les joues, la fumée prête à me sortir par les oreilles. Ensuite j’ai croisé le regard de Phoenix qui m'a signalé subtilement de « tone it down » avec un mouvement de main vers le bas et je me suis dis qu’il avait pas tord, que l’enfant elle était déjà bien assez terrifiée comme ça sans devoir subir mes hurlements courroucés en prime et que je devais donc impérativement me repentir sur le champs. J’ai attrapé le verre d’eau qu’il me tendait, je l’ai glissé dans les mains de ma protégée tremblotante tandis qu’elle sanglotait son récit alarmant puis quand elle eu fini, je me suis raclé la gorge : Fear not my child, j’ai repris, plus calme, essayant de ne pas prendre son accent chantant au passage, ce qui était tentant mais possiblement offensant, you’re safe now, the vicious assholes can’t get to you for we got you and we won’t let anyone harm you, I promise! A nouveau j’ai croisé le regard de mon frère qui semblait me demander de « tone it down » une fois de plus mais cette fois je ne l’ai pas écouté. J’étais peut-être un peu trop intense et héroïque à son goût mais je croyais fermement en mes convictions et ne faisais pas de promesses à la légère. J’étais pas sûre d’avoir totalement compris son histoire, je savais pas exactement qui l’avait kidnappé ni comment j’allais la sortir de cette affaire, mais je me savais pleine de ressources (et d’amis baraqués) alors j’aviserais le moment venu, chaque chose en son temps, et présentement, la priorité, c’était de rassurer l’enfant et de prendre soin d’elle. You’re safe, j’ai donc répété, butée, tout en continuant de lui caresser le crâne comme je le faisais souvent avec les chiens apeurés au refuge. Après tout, elle me rappelait bien un petit chien apeuré, et elle serait donc traitée avec la même délicatesse. It’s aaall going to be ok, j’ai dis d’une voix basse et trainante que je voulais rassurante mais qui, à la réflexion, était peut-être un peu lugubre sur les bords. Anyway I know my brother and if he said he’d help, consider it done. In the meantime you can stay with me for as long as you need. We’ll figure it out, let’s just take it one thing at a time, alright? J’ai repris en me penchant légèrement pour trouver son regard brillant derrière sa grosse frange enfantine. Ça me brisait le cœur de la savoir en détresse, que des personnes puissent lui vouloir du mal. Je comprendrais jamais ce truc dégueulasse que les hommes ont dans leur cœur parfois. Je ne connaissais pas son nom ni son histoire, mais j’éprouvais déjà une profonde tendresse pour elle, parce que ça crevait les yeux qu’elle était innocente dans tout ça, qu’elle était juste perdue, qu’elle avait juste besoin qu’on lui tende la main. Et moi, j’étais bien déterminée à lui tendre les deux si besoin. Alors, émue aux larmes, je l'ai serré très fort dans mes bras autant que mon cœur était gonflé avec toute l'émotion qu'il y avait dedans, et quand je me suis écarté après de longues secondes, j'ai doucement écarté ses cheveux de son visage : Alright sweetpie here’s the plan : what do you say we go to my room next door, I run you a warm bath so you can chill while I call room service, and then we can hang out and eat and you can tell about all your worries or we can just have a good night of sleep in a comfy posh bed. And then tomorrow we could hit the SPA care all day before heading down town to cheer on « The Phoenix » during his fight. Sounds good? J’ai réalisé qu’en d’autres circonstances ma proposition, notamment la première partie, aurait pu paraître quelque peu tendancieuse voir même carrément louche, mais comme elle avait l’air plutôt emballée par le programme, j’ai jugé que tout allait bien et je l’ai donc délicatement aidé à se redresser. Et bigre qu’elle était grande ! J’ai fini avec le nez bien pointé vers le ciel pour pouvoir continuer de la couver des yeux. Je ne m’en suis cependant pas formalisé, peu importe sa taille, elle restait mon chiot à choyer. Alright, here we go! J’ai fais un bisou sur la joue de Phoenix au passage pour lui souhaiter bonne nuit, et ainsi, ma nouvelle amie et moi nous en sommes allé, bras dessus bras desous, vers de nouvelles aventures réconfortantes.
the end for now
code black pumpkin
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