Elyos & Porthos

cuisinez avec votre coeur, c'est le secret du bonheur

Tu avais eu l’idée des cours de cuisine à la suite du passage de Siloë pour son reportage. Évidemment, c’était quelque chose de complètement nouveau, mais tu te disais que ce serait intéressant d’essayer quelques cours pas chers de cuisine pour les gens de Brisbane qui voulaient bien apprendre quelques trucs de base. Après tout, il y avait plus de gens en ville qui ignoraient comment faire cuire certaines choses que l’on pouvait penser. Comme tu avais la piqure, Armand t’avait aussi encouragé à prendre cette initiative et finalement, tu avais fini par céder et par mettre une annonce pour ceux qui étaient intéressés à venir prendre des cours de cuisine de base au Rosemary. Même si le restaurant faisait surtout de la cuisine raffinée, tu voulais montrer des choses simples qu’on pouvait réaliser en cuisine avec quelques ingrédients. Les premières semaines s’étaient merveilleusement bien passées et cet atelier te donnait l’occasion de connaître de gens du quartier et de mieux être conscient de certaines réalités familiales. Tu étais heureux de donner ces petites séances et tu trouvais que c’était l’occasion de faire valoir les points positifs de la cuisine. La cuisine avait été un moyen pour toi de t’évader. Si certains choisissaient de faire de la peinture ou d’écrire, toi, tu le faisais par le billet de la cuisine. Et puis, tu étais conscient que la plupart des personnes qui franchissaient les portes pour cette activité étaient souvent des parents ou des personnes novices en cuisine. Tu t’adaptais en conséquence et tu trouvais que c’était génial.

L’atelier de cette semaine portait sur un art italien : la pizza ! C’était un excellent moyen d’inclure tout un régime dans une seule assiette. Tu connaissais cet art. Tu avais fait plusieurs séminaires en Italie et tu étais allé apprendre ces techniques culinaires avec les meilleurs. Pas moins que ça ! Et tu avais décidé de mettre cette thématique parce que c’était souvent quelque chose de simple et de délicieux. Même si ça pouvait paraître très compliqué, faire une pizza, ce n’était pas plus compliqué que les maths. Une partie du restaurant était exceptionnellement fermée et le reste de tes employés faisaient rouler le Rosemary. Tu allais aussi être assisté et aidé par un de tes apprentis pour lui montrer les techniques pour qu’il apprenne aussi. Tous les ingrédients étaient répartis pour plaire à tous les palais sur la table. Tu avais bon espoir que ce soit un autre bon atelier. Les inscrits de cette semaine arrivèrent tous petit à petit et tu les saluas, en les faisant s’asseoir sur la grande table assignée pour l’occasion. « Vous pouvez vous asseoir autour de la table. Il y a de la place pour tout le monde ! » Tu allas ensuite enfiler ton tablier et tu te mis au bout de la table pour avoir une vue d’ensembles sur tout le monde. Encore une fois cette semaine, ils étaient une dizaine, voir même un peu plus. Ce n’était pas des gros ateliers, comme c’était en semaine, mais tu étais heureux que ce ne soit pas plus que ce nombre de personne. Tu leur souris. « J’espère que vous allez bien cette semaine. Et pour les nouveaux, bienvenus à cet atelier de cuisine qui a pour thématique cette semaine, la pizza. » Toi-même, tu étais vraiment emballé par cette thématique.

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Comme si Elyos n’avait pas assez de choses à faire comme ça. En plus de tout ce qu’il a à faire quotidiennement, il a eu l’idée de s’inscrire dans des ateliers de cuisine. Aujourd’hui il va même assister au premier. Certains pourraient imaginer en le voyant aller là-bas qu’il a dans l’idée d’introduire une partie cuisine dans son bar mais ce n’est pas le cas. S’il est là aujourd’hui c’est uniquement pour son fils. Ce qu’il peut faire n’est pas dégueulasse, on ne peut pas critiquer autant mais ce n’est jamais très recherché. Quand il passe plus de temps en cuisine c’est uniquement pour des lasagnes. Tout ce qu’il fait est simple, et rapide. S’il pourrait se contenter de ce genre de repas, il ne veut pas que son fils Asher s’y habitue. Il mérite d’avoir des plats équilibré mais surtout bon, pour lui changer de ses repas à la cantine le midi. Elyos déteste les légumes mais ce n’est pas pour autant qu’il ne va pas en faire car c’est bon pour la santé et il est prêt à se sacrifier pour son petit. Alors, s’il peut apprendre à les cuisiner de manière saine ou encore que ça soit plus que mangeable. Il ne dit pas non. Il s’est inscrit alors d’avance à plusieurs ateliers, sans trop savoir à quoi s’attendre. Il verra bien au fil des séances. Il a dû payer d’avance mais bon, il a fait de bons chiffres au bar le mois dernier donc il ne pioche pas dans ses économies.
Il a failli arriver en retard et pour le coup, il n’a pas vraiment d’excuse : il habite vraiment à deux pas d’ici. Prenant place rapidement, il fut tout de même soulager de voir que le cours n’a pas encore commencé. Mieux encore, que le chef cuisinier vient à peine de se rapprocher de tout le monde. Il ne va pas se faire mal voir dès le premier cours de cuisine. Saluant ce dernier en même temps que les autres, Asher a l’impression de revenir à l’époque du collège où tout filait droit. Du moins lui était sage et écoutait respectueusement les professeurs. Elyos eu un petit sourire en entendant la thématique du jour : la pizza. C’est Asher qui va être content. Quand ils en mangent c’est tout le temps des pizzas qu’il a acheté ou alors des surgelés. Ca changera et puis, il pourra éventuellement en faire uniquement à base de légumes. Se mettant en place après que tous ait enfilé un tablier, il écouta les consignes et lorsque le chef O’Neill passa par lui, il ne peut s’empêcher de lui dire « Mon fils va vous vénérer, il n’était pas content quand il apprit que je viendrai ici. Il ne s’attend à ne manger que des légumes ! » Il se demande lui-même pourquoi il lui dit ça. Voulant se présenter et éventuellement faire oublier qu’il vient de raconter sa vie alors qu’il n’est pas là pour ça, il se présenta. « Je suis Elyos Fergusson, je viens de la part de Oona » C’est en effet cette dernière qui lui a parlé des ateliers de cuisine dans son quartier. Il n’a pas bien comprit à quel point elle le connait mais autant dire qu’elle lui en avait fait des éloges.

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« Je ai laissé la recette qu’on va faire aujourd’hui avec les étapes, mais vous pouvez toujours prendre quelques notes, si vous voulez. » ajoutas-tu, en mettant ton tablier et en te positionnant devant tous ces gens. « On va commencer par la pâte. Je sais que c’est un processus qui peut paraître long, mais une fois que c’est fait, vous pouvez toujours la garder congelée et la conserver pour plus tard. » C’était un conseil que tu aimais donner. Ils pouvaient aussi prendre de la pâte toute faite, c’était à leur choix, tu ne les obligeais de rien. Ce n’était pas le but de l’atelier, de toute façon. Tu connaissais la routine des familles, tu l’avais vécu toi-même et même si tu n’avais plus d’enfant à charge, tu revenais parfois à la maison avec un bon repas qu’Armand avait préparé, des restes ou vous faisiez venir quelque chose du restaurant. C’était rarement des choses extraordinaires comme tu pouvais en faire parfois au Rosemary. Les gens ne cuisinaient plus autant qu’avant et même si tu étais chef, tu les comprenais. Toi aussi, il y avait des journées où ça ne te tentait simplement pas de de te faire quelque chose ou que tu voulais simplement avoir un peu de repos avec ton mari à la maison. Tu restais une personne normale avec des responsabilités comme n’importe quelle autre personne. Mais ces cours de cuisine pouvaient montrer que c’était tout simple, même si on n’avait pas toujours le temps. Tu jugeais que cuisiner soi-même, c’était quelque chose d’important, une sorte de base. Même si on était le plus nul au monde, ce n’était pas faute d’essayer quelque chose.

Tu passais dans les rangées, tout en continuant de donner quelques conseils par-ci et par-là ou encore en donnant des instructions pour les prochaines étapes. Mais tu aimais aussi parler aux gens, connaître leurs intérêts ou pourquoi et comment ils avaient été mis au courant de cet atelier de cuisine. Parmi les gens qui étaient au courant dans ton entourage, il y en avait plusieurs. Alors t’en avais parlé autour de toi, à Oona, bien évidemment ! Et donc, en faisant ton petit tour habituel pour t’assurer que tout allait bien, lorsqu’Elyos se présenta à toi et qu’il te confia qu’il était en fait là de la part de ton ancienne apprentie, tu n’avais pas été surpris. L’homme en question était jeune et il avait déjà un enfant. Ils étaient de plus en plus rapides, mais tu n’étais pas là pour juger qui que ce soit. C’était la cuisine qui importait et les gens derrière. Tu avais traversé tant de choses toi-même que tu ne te permettais pas de juger aussi facilement, à présent. Son commentaire te fit sourire. Il avait l’air très engagé dans l’éducation de son fils. « Quel âge a votre fils ? Je suis enchanté de vous connaître, Elyos. C’est votre première fois à mon cours, pas vrai ? » lui demandas-tu, tout en restant souriant. Si c’était un ami de Oona, il ne désirait pas lui faire peur parce qu’il savait qu’elle pouvait parfois raconter des trucs qui s’étaient passés en cuisine à la blague. « Ils peuvent être capricieux à cet âge pour les aliments. Mais montrez-lui qu’il y a plusieurs moyens de les intégrer à leur alimentation. La pizza est le meilleur moyen de les faire passer pour des imposteurs, ces légumes... » Tu avais fait comme si tu lui faisais un petite confidence, un peu à la blague, mais tu savais que ce n’était pas le seul enfant qui n’était pas attiré par les légumes.

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S’il sait faire des plats à la perfection, quand Elyos essaye d’improviser c’est un catastrophe. Que ce soit à cause des aliments qui ne vont pas du tout ensemble, des partis brulés car il ne pensait pas que ça cuirait aussi vite ou encore parce qu’il peine faire un truc bon qui au final ne l’est pas. Il pensait être un bon hôte mais certains de ses amis lui ont fait comprendre que ce n’était pas forcément le cas. Quand il sort de ses lasagnes et ses plats tous faits, il n’excelle pas vraiment. Elyos a toujours fait en sorte d’être un papa au top alors si prendre quelques cours de cuisine peut l’aider à être un papa au top qui fait bien à manger, autant dire que c’est encore mieux. Malgré tout ce qu’il fait à coté, il donc il sait rester concentré pendant que quelqu’un lui donne cours. Ça ne doit pas être le cas pour les autres adultes présents en salle qui ont dû arrêter les études depuis bien longtemps maintenant. Enfin il écoute avec attention, ouvrant grand les yeux. Dès ses premières phrases Elyos apprend des choses. Il n’a jamais fait de pates à pizza de lui-même alors c’est quelques chose de bien à savoir. Après avoir suivi quelques instructions, il délaisse sa patte pour poser des questions aux professeurs et surtout très grand chef cuisinier si on en croit ce qu’Oona a pu lui dire. « Il vient d’avoir six ans » Répondit-il avec un sourire plein de fierté. Beaucoup de monde le juge en sachant ça, imaginant au préalable qu’il n’est papa que depuis quelques mois mais ce qu’on peut penser de lui lui passe totalement au-dessus. Il a des choses bien plus importantes à faire. Comme s’améliorer dans les seuls domaines qu’il n’excelle pas par exemple. « C’est bien ça et ça ne sera sans doute pas la dernière non plus ! » Dit-il sincèrement. Sans doute est-ce pour cela qu’il a déjà payé ses prochains cours en avance, il ne pourra alors pas se défiler. Non pas qu’il ait la moindre flemme mais il a tellement de choses à faire au quotidien qu’il serait fichu d’annuler un cours pour le reposer à plus tard et au final ne pas s’y rendre. Au moins il n’a pas le choix et c’est mieux comme cela car venir ici lui tient à cœur. « Je pense que dans les pizzas, il y verra que du feu. Il ne peut associer les légumes et son plat préféré ! » Plaisante-t-il. Il ne veut pas l’accaparer, il n’est pas le seul eleve dans cette salle mais il a besoin de certains conseils, sinon il ne serait pas là « Vous n’aurez pas des conseil pour faire aimer des légumes tout en leur gardant leur apparence d’origine ? Pour qu’il s’habitue à en manger sans qu’ils ne soient dissimuler » Non pas que ce soit l’optique de lui cacher des choses qui le gêne, après tout il a encore l’âge de croire au père noël mais lui-même n’est pas un adepte des légumes alors s’il peut réussir à les cuisiner sans devoir dissimuler une grimace en mangeant face à son fils, ça serait un exploit. Peut-être est-ce qu’il a des tas d’astuces qu’il ne connait pas. Il voit parfois les cuisiniers comme des magiciens alors c’est possible « A moins que ce soit le sujet du prochain cours ? » Chaque chose en son temps, sans doute est-il trop pressé. Si le cours de la journée est la pizza alors il doit s’en contenter, ce n’est pas un cours personnel après tout. « J’ai tellement de questions, je pense que je vais être un eleve très attentif et surtout présent très souvent ! » Plaisante-t-il, enfin il en rigole mais ce n’est pas forcément faux. Tant qu’il apprend pleins de nouvelles choses alors il viendra. Du moins s’il en a l’occasion.

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Tu étais heureux de voir que ce cours attirait les curieux et que tu avais une occasion de connaître davantage les gens du quartier. Oona en avait bien sûr parlé à quelques connaissances. Tu n’étais donc pas surpris de voir Elyos à ton petit cours de cuisine. C’était très sympathique de converser avec lui. Il semblait très heureux d’être présent et il te l’avait vite fait remarquer. Et surtout, tu voyais que c’était très sincère. Parfois, il arrivait que des gens viennent pour voir comment tu te comportais ou pour voir si c’était vrai ou faux ce qu’on disait à ton sujet. Mais là, tu sentais chez ce jeune père qu’il venait vraiment avec une certaine volonté pour apprendre avec toi et tu sentais qu’il avait envie de venir et d’être présent parmi les autres personnes du petit cours. Tu parlais à tout le monde et tu apprenais à les connaître. Elyos en faisait bien partie et tu étais très enthousiaste à l’idée d’en découvrir davantage à son sujet et de faire un petit retour à ton ancienne apprentie. C’était un jeune homme charmant qui semblait être très présent dans la vie de son fils qui avait six ans. Ils pouvaient être vraiment capricieux sur les aliments. Et pourtant, il fallait simplement les habituer à avoir quelques-unes de ces petites verdures dans leurs assiettes pour leur montrer qu’il fallait ajouter du goût pour que ça passe mieux. Mais tu avais eu le même problème plus jeune, jusqu’à ce que la curiosité te pique avec ta grand-mère, bien sûr. « Je suis heureux de l’entendre. Vous serez toujours le bienvenu dans ce cas. Et puis, je sais à quel point ça peut être compliqué à cet âge. J’étais aussi l’enfant qui ne voulait rien savoir de ces choses qui viennent de la terre. » ris-tu, tout en repensant à ce temps-là.

Et voilà où tu en étais aujourd’hui. Évidemment, c’était toujours délicat comme intégration. Surtout quand on avait quelque chose en tête, c’était difficile de faire changer notre cerveau d’idée. Tu avais eu l’expérience et il avait fallu que tu fasses l’expérience toi-même pour te rendre compte que ce n’était pas si mal au final. Cependant, ce n’était pas la même chose pour tout le monde. Elyos semblait pourtant très déterminé à trouver une solution qui ne soit pas trop tirée par les cheveux. Et tu comprenais son dilemme. « Il y a plusieurs variétés de légumes. Comme la patate par exemple ou du fenouil. J’ai déjà fait une pâte à pizza à base de chou-fleur. L’important, c’est de commencer progressivement et de les cuisiner de différentes façons. » lui expliquas-tu, tout en réfléchissant. Mais sur le moment, il n’y avait pas grand-chose qui te venait en tête. Mais tu pouvais toujours y penser et pourquoi ne pas lui envoyer tes idées par courriel ou quelque chose dans le genre ? « Impliquez-le aussi dans la préparation, ça peut toujours aider. » Tu savais que ça avait fonctionné pour toi. Ce n’était pas magique, mais c’était un moyen d’essayer, après tout. Tu retournas ensuite au bout de la table, une fois que tout le monde avait bien apprêté la pâte. Tu t’assuras que tout le monde était prêt. « Alors, on va commencer par apprêter la pâte. Je l’ai déjà paré pour qu’elle soit prête pour mettre de la garniture. Après, on va découper les ingrédients que vous allez vouloir déposer dessus. »

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Parler avec le chef aussi librement est un plus. Il va en apprendre des choses, il le sent surtout qu’Elyos lui a parlé directement de la raison de sa présence ici : pour son fils et pour apprendre avant tout à cuisiner les légumes, mieux encore : de les faire aimer. « Le plus gros problème c’est que son père est encore un enfant quand il s’agit des légumes ! » Plaisante-t-il. C’est la vérité. Il n’aime pas les légumes, peut-être autant voire plus qu’Asher. « Mais bon je ne veux pas être le genre de parent qui ne fait que des pâtes et des frites ! » Oui, bien manger c’est le début de la santé, il le sait alors il en fait malgré qu’il doive se cacher pour grimacer quand ils en mangent, ce qui est assez régulièrement quand même malgré son dégout pour ces choses-là. Alors que le chef O’Neil lui donne des tas de conseils, Elyos prend note mentalement. Il aurait sans doute dû prendre un calepin pour tout écrire mais il ne pensait pas avoir autant d’informations. Pour un premier cours il pensait uniquement avoir de la pratique qui rentrerait plus facilement dans son esprit mais c’est tant mieux. Il en a pour son argent et tout cela n’est que de très bons conseils. Il fait des grands yeux, surpris mais surtout très impressionné. « De la pâte à base de chou-fleur ? Je ne savais pas que c’était possible, ça doit être compliqué à faire non ? » Il a des aprioris sur la difficulté mais si ce n’est pas difficile alors il pourra essayer un jour. Il connaitra ainsi de nouvelles saveurs. Concernant les patates, Asher ne veut pas comprendre que les frites et les chips sont des patates, il n’arrive pas à l’imaginer. « Je pense que je vais faire un atelier avec lui à la maison, surtout s’il sait qu’il va manger une pizza au final il sera tout content » plaisante-t-il avant que le chef continuait son cours. Elyos resta silencieux mais surtout concentré à ses dires. Regardant la pâte devant lui, il regarde d’abord à droite puis à gauche, il n’est pas certain de ce qu’il doit faire à cet instant précis. Il suit alors les instructions à la règle alors que ça n’a rien de compliqué au final, pas du tout. Il s’en rend compte en prenant le rouleau à pâtisserie. Il n’est pas ici pour faire la pizza de ces rêves, avec des lardons, de la crèmes et beaucoup de fromages par exemple même s’il n’aime pas forcément qu’une pizza. Non, s’il est ici c’est pour apprendre à faire des légumes alors forcément il va profiter pour apprendre. En même temps sortir le porte-monnaie pour rien apprendre, c’est forcément idiot. Alors il choisira des légumes qu’il n’aime pas vraiment au premier abord afin de pouvoir apprendre à les cuisiner. Peut-être est-ce qu’il commencera à aimer ça après tout. Alors qu’il semble concentré à couper ses courgettes de formes exactement pareille, il voit le professeur faire sa ronde pour regarder où ils en sont et une fois vers lui, il lui demande : « Et vous vous avez des enfants ? » Il ne semble pas avoir l’impression d’être en cours mais Elyos est comme ça : il a besoin de savoir à qui il a à faire et sympathise de toute façon facilement. De plus, cette question n’est pas une posée dans le vent, elle a un sens puisqu’il le conseil pour faire manger son fils.

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Tu étais heureux de voir que le jeune père était aussi enthousiaste à l’idée de participer à un de tes cours. Il semblait aussi déterminé à en apprendre plus sur les secrets de la cuisine, donc c’était une bonne nouvelle. Tu aimais quand les gens étaient déterminés. Ils avaient plus de plaisir à venir à tes cours et ça détendait bien l’ambiance, tu trouvais. Tu lui souris tout en riant doucement. « En cuisine, c’est ce qu’il a de beau. Il y a toujours des alternatives pour cacher ce qu’on veut vraiment manger. » Toi aussi t’avais pas été un enfant très facile niveau nourriture et ça avait été un casse-tête les premiers temps rien que pour aimer manger. Pourtant, depuis que t’avais commencer à cuisiner des choses toi-même, ta perception de la nourriture en général avait commencé à changer. Mais tu étais conscient que ce n’était pas la même réalité pour tout le monde. Les gens ne venaient pas toujours du même horizon et ils étaient pas tous conscients de ce que toi tu voyais en la cuisine. C’était difficile de bien manger avec toutes ces bonnes choses autour de toi. Même avec Armand, même si vous essayiez de bien de vous alimenter, il y avait toujours des choses que vous vous permettiez une fois de temps en temps. C’était normal aussi. La variété des aliments et des différents goûts vous permettait assurément de vous gâter. Même toi, tu ne mangeais pas toujours de manière aussi ludique. Et c’était bien normal.

« Ce n’est pas si compliqué, vous savez. Il faut du chou-fleur et une bonne base ensuite. Ça ne goûte même pas avec tout ce qu’on met dessus habituellement. » Toi aussi, ça t’avais rendu sceptique au début, mais maintenant, tu ne trouvais pas ça si mal, quand tu y repensais très bien. Tu aimais beaucoup ces nouvelles alternatives qu’on partageait sur Internet. Ça te permettait aussi de voir les nouvelles innovations et de voir à quel point il était de plus en plus facile de se faire des recettes maison. C’était fascinant de voir toute cette communauté sur Internet. Tu aimais la façon de partager et de faire voir que la cuisine pouvait être simple. C’était un peu ce que tu visais en faisant ces ateliers et en apprenant plus sur les gens que tu voyais. « Je pourrais vous donner la recette ou faire un atelier sur les différentes façons de faire une pâte, si vous voulez. » Si ça pouvait l’aider, ce serait vraiment avec plaisir que tu lui partagerais différents sites avec des recettes simples à préparer. Et puis, comme il connaissait Oona, il pouvait toujours entrer en contact avec toi de manière plus directe de cette façon. Tu souris un peu face à sa prochaine question à ton compte. Évidemment, ce n’était pas un très grand secret, tu avais un enfant qui était aussi en cuisine. Mais bon, tu ne le connaissais pas autant que dans ses jeunes années. « Oh, il est sûrement beaucoup plus âgé d’une vingtaine années que le vôtre. Il a suivi les traces de son père, il faut croire. » Tu soupiras face à cette dernière remarque. Et pourtant, ça avait été suffisant pour vous éloigner suffisamment, même s’il travaillait parfois avec toi au Rosemary. C’était assez incroyable, quand même. « Alors, on passe à la partie la plus amusante, la décoration et la garniture de vos pizzas ! » annonças-tu.

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S’il peut faire des pizzas saines de la sorte alors il deviendra un magicien aux yeux de son petit bout. C’est une technique qu’il compte bien apprendre et surtout faire. Il n’aime pas le chou-fleur amis s’il peut en manger sans que ça n’ait forcément le gout, c’est bénéfique pour tout le monde. Elyos va devoir prendre une carte de fidélité du marchand de légumes du coin. C’est très intéressant et une super idée pour manger son quota de légumes tout en mangeant un truc bon [/color]» acquiesce-t-il en l’écoutant lui expliquer cette technique qu’il ne connaissait pas. Ca sera un tout nouveau Elyos dis donc après ce cours. « C’est super gentil. Je pense que vous avez déjà prévu tout votre programme concernant les cours à venir mais si je peux avoir deux trois tuyaux je suis preneur » dit-il d’un air sérieux, près à assimiler ses recettes s’il le lui donne sur le champ. Il est venu pour ça et pourtant Elyos ne pensait pas apprendre autant de chose en si peu de temps. C’en est très intéressant. Lui qui ne s’y connait pas des masses en cuisine, il ne pensait pas s’en intéressé d’aussi prêt, il se surprend même à imaginer aller acheter des légumes sur le chemin du retour pour tester la recette ce soir. Sans doute est-ce qu’il devrait essayer un soir où son fils est chez un ami car il devra se perfectionner avant s’il ne veut pas griller sa carte. Autant commencer à lui faire découvrir de nouvelles saveurs quand elles sont bonnes et non pas en simple essai sinon ça sera un énorme pas en arrière.  C’est sûr qu’avec une vingtaine d’années en plus, ce n’est plus du tout le même âge, il doit même être dans sa tranche d’âge à lui. Elyos a du temps devant lui avant de voir Asher arriver à la vingtaine. Du moins il ne devrait sans doute pas parler aussi rapidement, ça grandit à une vitesse monstre. « Oh il est cuisinier lui aussi ? Remarque avec un tel modèle ça doit être tentant de suivre les traces ! » Ayant perdu son père jeune, il n’a pas suivi la moindre trace mais ce n’est pas pour autant qu’il s’est retrouvé sans la moindre idée de carrière. Etant devenu père tôt il a dû reculer l’échéance mais il compte bien être avocat un jour ou l’autre.
Ecoutant les nouvelles instructions, Elyos pris des légumes qu’il coupa de manière esthétique, prenant même des légumes qu’il ne connait pas forcément. Enfin ça doit être des légumes, ça en a la tête du moins. Sans doute que les saveurs ne se concordent pas mais bon, il est avant tout ici pour apprendre après tout. Ne faisant pas attention à où se trouvait le professeur de la journée, il mit le paquet sur sa pâte avec une base tomate qui a l’air très bonne avant de finir par contre du fromage pour le gout, mais aussi pour faire jolie. En espérant qu’elle soit aussi bonne que jolie. « Je suis certain de ne pas connaitre la moitié des légumes » annonce-t-il comme s’il devait en être fier alors que c’est l’inverse [/color]» Rassurez-moi vous n’avez pas mis des ingrédients pièges ? Car la mienne risque d’être sucré salé sans que je n’y fasse attention » il s’y connait mieux en fruit mais on sait jamais. Rien que d’y penser il fait une grimace. Il n’est plus si fier de sa pizza que ça.

Alors qu’il était en train de couper un légume dont il ignore le nom même s’il sait qu’il en a déjà mangé, son attention fut attirée par la sonnerie dans sa poche, le venant alors à se couper doucement le doigt. « Et merde » se plaigna-t-il mais ce n’est pas cela qui le préoccupa le plus. En effet, si son attention était ailleurs c’est parce que cette sonnerie qu’il a mis exprès n’est pas celle qu’il adore entendre. Le numéro de l’école de son fils. On ne l’appelle tellement rarement que lorsque c’est le cas, il s’attend toujours au pire. « Je suis désolé je dois y aller ! » Annonce-t-il en s’essuyant les mains sur un torchon avant d’annoncer tout en se dépêchant à l’extérieur pour pouvoir répondre au téléphone : « Je reviendrai » Il n’a pas besoin de promettre quoi que ce soit pour savoir qu’il reviendra. Maintenant il y a quelque chose plus urgent à faire.

Fin ?

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