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 break the silence. (milena)

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Message(#) Sujet: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyDim 24 Sep 2017 - 19:27


Leonardo avait toujours été quelqu'un de relativement bien organisé; ce n'était peut-être pas parfait, mais il s'en était toujours très bien sorti pendant ses études. Et pourtant, son appartement était un désastre sans fin, et il ne pouvait même pas utiliser l'excuse du ''c'est un bordel réfléchi'', parce que ça ne l'était pas. Son bureau était couvert de plusieurs papiers d'importance plus ou moins capitale – de son diplôme universitaire jusqu'à une liste d'aliments qu'un chat ne pouvait pas consommer sous peine d'en tomber malade – dans un méli-mélo sans queue ni tête. Sa très petite cuisine, quant à elle, était bien rangée du côté des poêles et de la nourriture. En revanche, on y trouvait de nombreux papiers qui n'y avaient pas affaire, comme une thèse imprimée ou bien un e-mail de l'orthophoniste qui possédait le cabinet dans lequel il y travaillait. Même son ordinateur croulait sous les onglets ouverts, qu'il n'osait plus refermer tellement ça pouvait potentiellement lui servir. Au cours de l'hiver, toutes ces informations et données s'étaient cumulées autour de lui, à tel point qu'il ne savait plus trop où il en était. Il avait commencé à travailler peu après avoir reçu sa qualification, mais il avait eu l'impression de sauter depuis une falaise tellement c'était intense comme changement. Heureusement pour lui il n'était pas tout à fait seul, mais il ne pouvait pas se rattacher éternellement à une aide extérieure, aussi utile soit-elle. Et puis, pendant l'hiver, Milena s'était blessée à la jambe. Son frangin ne s'y attendait pas du tout, à vrai dire; quand il avait appris qu'un train avait subi un accident, il était navré pour ses passagers, mais il n'était pas parti en courant appeler sa sœur, tout simplement parce qu'il n'aurait même pas pu imaginer qu'elle était dedans. En même temps, elle ne devait pas vraiment s'attendre à un tel coup non plus, mais toujours était-il que la nouvelle lui était tombée dessus comme un roc qu'il n'aurait pas vu. Ne possédant pas le don d'ubiquité, le pauvre brun avait dû faire des choix. Après tout, il ne pouvait pas vraiment bosser ses séances à côté du lit d'hôpital de Milena, ça aurait légèrement été de mauvais goût. Du coup, il avait fait comme il avait pu: il avait pris autant de nouvelles que possibles, que ce soit par le biais de Braden ou Haley (ou bien de l'hôpital même, quand ils voulaient bien lui répondre), et il avait été la visiter dès qu'il en avait eu l'occasion. Elle était déjà dans un bien meilleur état qu'elle n'avait dû l'être en arrivant, mais ça lui avait tout de même serré le cœur de la voir ainsi. Puis, entre son travail à lui, le rétablissement de Milena et le peu de vie sociale qu’il avait pu mener, l’hiver était passé d’un clin d’œil. Son travail lui prenait encore beaucoup de temps, mais quand elle avait proposé un petit repas fêter sa remise en forme, il n’avait tout simplement pas pu refuser. Il se sentait encore coupable de ne pas l’avoir vue un peu plus quand elle était encore blessée, mais il avait vraiment envie de la revoir, ne serait-ce que parce que c’était Milena. Puis, une soirée loin de son travail ne pouvait que l’aider lui aussi.

Il s’était mis sur son trente-et-un, mais pas trop non plus – il avait sorti une bonne paire de jeans, et une chemise qu’il n’avait pas eu besoin de repasser – et ramassé l’essentiel des papiers qui traînaient par-ci et par-là. Ça ne lui avait pas pris si longtemps que ça, puisque il s'était contenter de tout jeter sur son lit, sans beaucoup de cérémonies. Au moins, ils allaient pouvoir manger sur sa table sans déchirer quelque chose de potentiellement important. Fort heureusement pour le peu de dignité qui lui restait, il avait réussi à donner à son studio une apparence plus ou moins acceptable juste avant que Milena ne toque à sa porte. « Hey ! Heureusement qu’au moins l’un d’entre nous a l’air en forme, sinon on serait mal partis. » Il était tout sourires – heureux de voir qu’elle était bel et bien devant lui, et qu’elle pouvait enfin reprendre une vie à peu près normale, quoi que cela veuille dire après un tel accident. Il fit un pas de côté pour lui laisser la place pour rentrer, présentant son studio d’un revers de bras tel un majordome qui accueille quelqu’un dans un manoir. Manque de pot, son manoir n’avait qu’une seule pièce en guise de salon, salle à manger et cuisine. Pour accéder à son lit, il suffisait de contourner un mur qui lui donnait suffisamment d’intimité, mais il y avait tout juste assez de place pour toutes ses affaires, donc c’était fort peu glorieux à voir si on était habitué au luxe. « Vas-y, tu peux rentrer. Y’a pas de chat qui traîne, donc tu peux poser ça sur la table. » Le dernier venait tout juste de trouver une famille pour le reste de sa vie, et Leonardo n’avait pu s’empêcher de pleurer le jour de son départ. Mais au moins, ils ne risqueraient pas d’entamer une pizza que son dernier protégé aurait préalablement testé et approuvé. « J’ai aucune idée de ce que ça peut être, mais à l’odeur je dirais que c’est délicieux. » Il referma la porte derrière la brune, avant de la rejoindre au niveau de la table, où deux verres d’eau trônaient déjà, pour l’instant pas touchés. Puis, il alla chercher la chaise de son bureau pour la ramener jusqu’à la cuisine, histoire qu’ils n’aient pas à s’asseoir sur le canapé par dépit. « Ça va? T’as pas eu trop de mal à venir jusqu’ici? » Après tout, son ascenseur ne marchait qu’un jour sur deux… et mieux valait ne pas rester coincé dedans, sous peine d’attendre dans la poussière et le moisi – chose qu’il n’aurait absolument pas souhaité à sa frangine.


Dernière édition par Leonardo Grimes le Mar 17 Oct 2017 - 21:52, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyJeu 28 Sep 2017 - 9:00


Le mois de septembre était comme un nouveau commencement pour toi. Pour des millions de personnes dans le monde, c’était la rentrée et la fin de l’été. A Brisbane c’était la fin du printemps et le début de deux semaines de vacances scolaires. Mais pour toi, c’était un nouveau départ, une nouvelle page qui se tournait. En effet, après une dernière séance de kiné au début du mois, ce dernier t’avait annoncé que tout allait bien et que tu n’aurais pas à revenir à présent. Bon, il te conseillait de passer le voir une fois par mois pour vérifier que tout allait bien dans un premier temps mais pour toi c’était déjà une victoire. Depuis que tu t’étais blessée à la fin du mois de mai, les catastrophes s’étaient succédées. Cette blessure t’avait pourrie la vie, Alvaro avait quitté Brisbane, enfin pleins de choses qui ne t’avaient pas réellement donné envie d’aller de l’avant. Mais s’il y a une chose que tu sais faire, c’est te prendre par la main pour avancer. Si tu ne le fais pas, tu sais que personne ne le fera pour toi. La solitude dans laquelle tu vis depuis des années t’a appris cette leçon et comme à ton habitude, tu t’es relevée. Plus difficilement cette fois parce que cette indépendance que tu cherchais désespérément à un moment de ta vie commençait à beaucoup te peser. Tu n’en parlais pas, tu ne disais rien parce que cela ne servait à rien d’en parler. Tes amis étaient présents pour toi, c’était le principal. Le reste tu gères ou tu gèreras comme tu l’as toujours fait. Ce n’est pas une situation idéale mais c’est la seule chose que tu puisses faire. Il n’y avait pas que toi qui tournais une nouvelle page en ce mois de septembre. Ton frère cadet avait commencé à travailler dans le monde du travail et pas sur sa thèse ce qui avait été pour lui un changement de taille. C’est du moins ce que tu avais compris quand tu lui avais parlé au téléphone à différentes reprises dernièrement. Mais il était temps que tu ailles prendre de ses nouvelles de vive voix et tu lui avais proposé de passer le voir en fin de journée chez lui pour partager un repas. Tu avais dit à ton frère que tu amenais à manger et il te connaissait assez bien pour savoir que tu n’allais pas cuisiner. Malgré tes cours de cuisine, les progrès étaient bien lents. Des cours que tu n’avais pas pris depuis l’accident ne pouvant pas rester debout trop longtemps.

La journée était passée à une vitesse folle. Tu avais passé la matinée à travailler sur des dossiers en passant des coups de fil dans tous les sens avant de régler deux ou trois petites choses avec ta secrétaire. Heather était absente depuis une semaine pour des raisons familiales, c’était donc toi qui gérais la barque. Après un déjeuner sur le pouce alors que tu prenais des notes sur un dossier, tu en attrapais un autre avant de filer au tribunal où tu plaidais dans l’après-midi. Une affaire complexe mais que tu espérais bien gagner sur le long terme. Là ce n’était que le début. Tu passais donc une heure avec ton client à lui expliquer ce qui allait se passer, les procédures. Il ne devra pas prendre la parole aujourd’hui mais cela viendra et il faudra que vous preniez rendez-vous pour que tu puisses l’entraîner. Ce fut rapidement ton tour et tu plaidais le plus naturellement du monde. En sortant, vous aviez un petit avantage mais ce n’était que le début, la route allait être longue et tu ne connaissais que trop bien votre adversaire pour savoir qu’il ne vous fera pas de cadeaux. Tu ne t’éternises pas avec ton client et une fois votre prochain rendez-vous fixé, tu le quittes pour te rendre dans un de tes restaurants italiens préférés. Quand tu plaides, il te faut de la bonne vieille nourriture italienne pour te récompenser. Tu prends plusieurs plats ne te souvenant plus très bien des préférences de ton frère et une fois la commande prête, tu files chez ce dernier. Leonardo vit dans un studio ce qui te semble complètement fou quand on connaît le montant des comptes que vos parents aiment approvisionner mais ton frère n’a jamais voulu toucher à cet argent. En quelques minutes tu te trouves devant sa porte et tu frappes sans hésiter. « Hey ! Heureusement qu’au moins l’un d’entre nous a l’air en forme, sinon on serait mal partis. » Tu laisses échapper un petit rire alors que tu prends rapidement ton frère dans tes bras pour le saluer. Cela te fait plaisir de le voir, réellement. Tu as l’impression que cela fait des années que vous ne vous êtes pas vus mais c’est juste une impression. « Ah bon ? C’est toi qui es pas en forme ? Parce que moi ça va très bien ! » Lui dis-tu avec un petit sourire sur les lèvres. Tu ne te fis pas prier pour rentrer et c’est curieusement que tu regardais autour de toi. Tu n’étais pas venue souvent ici, vous vous retrouviez chez toi ou dehors la plupart du temps. « C’est cosy, je te l’accorde mais petit aussi. Tu n’es pas intéressé par quelque chose de plus grand ? » Pour toi, un studio c’était bien quand on est étudiant mais après c’est un peu juste. Enfin, c’est ton avis, après ton frère peu bien faire ce qu’il veut du moment que cela lui convient. « Vas-y, tu peux rentrer. Y’a pas de chat qui traîne, donc tu peux poser ça sur la table. » Tu ne te fais pas prier et tu poses la nourriture sur la table. Tu souris alors qu’il te parle de chats. Tu n’as rien contre les animaux mais les chats ne font que te rappeler ta solitude et le fait que tu finiras certainement avec un chat si ça continue donc tu ne veux pas y penser. « J’ai aucune idée de ce que ça peut être, mais à l’odeur je dirais que c’est délicieux. Ça va? T’as pas eu trop de mal à venir jusqu’ici? » Tu souris à ton frère. Oui, tu avais dû prendre les escaliers mais cela ne te dérangeait pas, tu avais réellement repris une vie normale. Bon, tu faisais attention mais globalement tu ne pouvais pas te plaindre. Cependant, tu commençais à te sentir un peu fatiguée d’être debout. Tu tirais donc une chaise pour t’asseoir. « C’est de l’italien. J’ai pris un peu de tout. J’espère que ça t’ira, c’est juste que quand je plaide je mange toujours italien après en guise de récompense. » Lui dis-tu en haussant les épaules. Quand tu étais à New-York, c’était chez tes parents que tu allais le manger après avoir plaidé. Ta mère adorait te faire à manger. Mais à Brisbane il avait fallu trouver un plan B. « Ca va, j’ai trouvé facilement et j’ai monté les escaliers comme une grande. Un miracle ! » Dis-tu sur un ton ironique avant de dire : « Et toi comment tu vas ? Comment ça se passe dans ton nouveau boulot ? » Lui demandas-tu curieuse. Tu n’as aucunement envie de te plaindre sur ton cas. Ta blessure va bien, elle disparaît, il faut passer à autre chose.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyMer 4 Oct 2017 - 17:32


Leonardo était tout de même rassuré – Milena semblait tout de même bien remise de son accident. À vrai dire, s’il ne l’avait ni vue ni entendue de l'hiver, il n’aurait jamais suspecté qu’elle aurait pu être blessée. Il n’y avait aucune trace de souci dans son visage, et il souriait à dents déployées. Il ne put s’empêcher de rire à sa première remarque, heureux de voir qu’elle avait toujours le moral. Après tout, c’était ce qui comptait vraiment à ses yeux; qu’elle reste toujours aussi vivante et animée, peu importe les cicatrices – soient-elles physiques ou mentales – qu’elle pouvait cumuler. Et si elle n’y arrivait pas, il était toujours là pour l’épauler et l’aider si besoin était. En revanche, il avait légèrement honte de son petit studio. Après tout, il y avait emménage trois ans plus tôt, en plein dans ses études. Et depuis, il n’avait tout simplement pas eu de temps pour ne serait-ce qu’envisager de déménager. Entre la fin des cours, les examens, le début de la vie active… Il avait été submergé par des soucis plus importants qu’avoir une chambre digne de ce nom. « C’est cosy, je te l’accorde mais petit aussi. Tu n’es pas intéressé par quelque chose de plus grand ? » Il n’aurait pas forcément décrit son appartement de cosy, mais plutôt d’auguste et riquiqui. Mais au fond, c’était son appartement à lui et il s’y sentait assez bien dedans. « Hmm… disons que ce serait pas trop mal, non. Mais j’ai pas encore eu le temps de chercher comme il se doit. Donc… à voir. » Il n’avait pas trop envie de s’encombrer d’une nouvelle tâche; s’il se mettait à imprimer des fiches d’appartements à droite et à gauche, il s’en sortirait encore moins. M’enfin, à chaque jour sa peine. Pour l’instant, il était concentré sur la nourriture fumante que sa sœur venait de poser sur la table, et son estomac gargouillait en guise d’accompagnement. « C’est de l’italien. J’ai pris un peu de tout. J’espère que ça t’ira, c’est juste que quand je plaide je mange toujours italien après en guise de récompense. » Il était quasiment sûr que les pizzas et les lasagnes qui trônaient à côté de lui étaient végétaliennes – après tout, il avait suffisamment embêté ses proches avec ça des années auparavant, à tel point qu’on pouvait difficilement l’oublier après une sortie au restaurant avec lui. S’il ne s’était pas particulièrement embêté avec ses parents, Milena faisait partie des personnes qui comptaient à ses yeux et dans son cœur. Il s’était rapidement assis, juste après sa sœur. « Ça va, j’ai trouvé facilement et j’ai monté les escaliers comme une grande. Un miracle ! » Il leva son pouce en l’air, histoire de la féliciter pour ce petit exploit. « Faudrait aller à Rome pour fêter ça. T’sais, la tradition, tout ça tout ça. » La dernière fois qu’il avait vu la terre de sa mère remontait à des nombreuses années plus tôt, mais il avait toujours été frappé par la beauté de la capitale romaine, ne comprenant pas pourquoi sa mère en gardait une si mauvaise opinion. Malgré le mélange des cultures dans son foyer, il y avait des conflits culturels qui lui échappaient complètement. « Et toi comment tu vas ? Comment ça se passe dans ton nouveau boulot ? » Leonardo prit un instant pour rassembler ses idées, avant de se lever pour sortir une bouteille d’eau fraîche de son petit frigo. « Hmm... c’est compliqué, pour l’instant. » Il versa un verre à sa sœur, avant d’en prendre un pour lui-même. « Disons que beh… c’est tout à l’opposé de ce qu’on a appris en cours. Le sujet est le même, mais l’application est tellement différente que parfois j’ai du mal à passer de la théorie aux gens que j’ai en face de moi. » Pour l’instant, au moins, il n’avait pas perdu ses moyens devant un patient qui attendait des solutions. Il prit une gorgée d’eau fraîche avant de reprendre sa réponse. « Donc… je sais pas. J’aime bien le job et je regrette vraiment pas, mais du coup je suis encore dans le doute pour chaque petit mouvement. » À nouveau assis, il faisait maintenant face à Milena, les yeux dans les yeux. Elle avait bien plus d’expérience avec la vie que lui, et elle avait beaucoup plus d’expériences – positives mais aussi négatives, mais toute expérience était bonne pour s’améliorer et en apprendre plus. Et parfois, Leonardo avait encore l’impression d’être un petit poussin qui sortait tout juste de l’œuf, à peine capable de battre ses ailes. « Je sais pas si c’était pareil pour toi en commençant à travailler? » D’une certaine manière, il voyait sa sœur comme une sorte de… pilier; elle avait peut-être reçu de nombreux coups, mais elle était toujours debout. Même si leurs vies et leurs caractères étaient extrêmement différents, il essayait quand-même de lui demander des conseils, de savoir si elle pouvait peut-être l’éclaircir là où il n’y arrivait pas tout seul. « D’ailleurs – t’as déjà repris tes procès ou pas encore? » Il savait qu’elle avait dû s’arrêter pendant sa rémission, mais il ne savait pas si elle avait déjà repris son travail. « Bon, ceci étant dit – je propose qu’on en parle en entamant… cette délicieuse pizza margherita. Je te laisse l’honneur de prendre la première tranche. » Il n’avait pas sorti de plat, tout simplement parce qu’il avait l’habitude de manger dans le carton même – et puis, faire la vaisselle alors qu’on pouvait se contenter de jeter un carton dans la poubelle jaune, c’était honnêtement insultant.


Dernière édition par Leonardo Grimes le Mar 17 Oct 2017 - 21:54, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyMar 17 Oct 2017 - 7:24


Tu n’as jamais été du genre à user et abuser de l’argent que tes parents t’avaient donné au cours des années. La plupart était dans des trust funds à la banque vu que tu gagnais très bien ta vie toute seule mais tu ne peux nier avoir pioché dans la cagnotte pour acheter le loft dans lequel tu vis actuellement. Tu es née avec une petite cuillère dans la bouche et malheureusement cela a laissé quelques traces chez toi. Tu es habituée à ce certain standing et tu n’as pas vraiment envie de descendre en dessous. Voilà pourquoi tu fais remarquer à ton frère que c’est réellement petit chez lui. Tu n’as jamais vécu dans un studio de ton côté. Il y a eu la chambre universitaire en arrivant à Berkeley mais l’année d’après tu avais pris un appartement avec une amie, quelque chose de spacieux où vous ne vous marchiez pas dessus. « Hmm… disons que ce serait pas trop mal, non. Mais j’ai pas encore eu le temps de chercher comme il se doit. Donc… à voir. » Un sourire se dessine sur ton visage. Il n’est pas toujours simple de changer ses habitudes et ton frère devait être attaché à ce studio malgré tout. Tu savais qu’il venait de commencer à travailler, il avait le temps de chercher un autre appartement. Un appartement plus adapté pour une vie à deux dans le futur ? Le tient convenait parfaitement, le soucis c’est que personne ne semblait vouloir partager ta vie. « Si jamais tu veux te lancer, je connais d’excellents agents immobiliers qui te faciliteront beaucoup la tâche. Et puis tu ne vivras peut-être plus seul un jour. » Dis-tu en haussant les épaules. Il fallait tout prévoir dans la vie. Toi, Tt n’avais même pas essayé de chercher toi-même. Tu n’avais pas le temps alors que tu montais ton cabinet. Du coup tu avais fait confiance en un agent qui t’avait trouvé la perle rare que tu habitais aujourd’hui. Tu avais amené à manger à ton frère, de la nourriture italienne que tu avais toujours aimée plus que les autres sans trop te l’expliquer. Contrairement à certains de tes frères et sœurs, tu avais lié un vrai intérêt pour les origines de ta mère. « Faudrait aller à Rome pour fêter ça. T’sais, la tradition, tout ça tout ça. »  Maintenant que ton frère le disait, tu n’avais pas mis les pieds en Italie depuis ton arrivée à Brisbane. Tu y allais régulièrement, tous les ans ou tous les deux ans quand tu habitais à New-York et que tu avais des vacances mais de Brisbane, c’était plus loin, beaucoup plus loin. « Je ne crois pas aux miracles par contre revenir à Rome me tente. Pour des prochaines vacances certainement. » Tu n’allais pas voir la tête de vacances avant un petit moment. Tu avais dû t’arrêter un peu à cause de ta jambe, tu avais fait le maximum pour reprendre de suite et du coup tu avais du retard à rattraper. Assise tranquillement à table, tu demandais à ton frère comment se passait sont boulot. « Hmm... c’est compliqué, pour l’instant. Disons que beh… c’est tout à l’opposé de ce qu’on a appris en cours. Le sujet est le même, mais l’application est tellement différente que parfois j’ai du mal à passer de la théorie aux gens que j’ai en face de moi. Donc… je sais pas. J’aime bien le job et je regrette vraiment pas, mais du coup je suis encore dans le doute pour chaque petit mouvement. » Tu hoches la tête, tu comprends parfaitement. Tu avais entendu ce genre de chose dans la bouche de la plupart de tes amis quand vous aviez commencé à travailler. Les mondes universitaire et professionnel avaient du mal à coïncider des fois. « Il y a toujours un temps d’adaptation c’est normal. Je trouve que c’est toujours plus intéressant de mettre en pratique que de rester à la théorie. Mais cela demande une prise de risque plus importante. Je suis certaine que tu seras un bon orthophoniste. » Dis-tu sincèrement car tu le pensais du fond du cœur. Tu laissais ton frère sortir le nécessaire pour manger ce que tu avais amener alors qu’il te demandait : « Je sais pas si c’était pareil pour toi en commençant à travailler? » Pour toi c’était différent. Il y avait eu un temps d’adaptation certes mais tu avais trop accompagné ton père à son cabinet étant adolescente et puis plus tard lors de stages et excursions que tu ne te faisais aucune illusion sur ce qui t’attendait. Tu savais parfaitement comment cela se passait, il avait juste fallu d’y adapter. « Il y a toujours un temps d’adaptation. Mais j’avais trop suivi notre père dans son cabinet tout au long des années pour ne pas savoir comment les choses se passaient dans la vraie vie. » Tu avais laissé dire tes professeurs mais la plupart étaient eux-mêmes avocats donc ils étaient plutôt assez clairs sur ce qui vous attendait. « D’ailleurs – t’as déjà repris tes procès ou pas encore? Bon, ceci étant dit – je propose qu’on en parle en entamant… cette délicieuse pizza margherita. Je te laisse l’honneur de prendre la première tranche. » Un sourire se dessina sur ton visage alors que tu attrapais la première tranche. Tu avais faim alors tu n’hésitais pas face à l’invitation de ton frère. Après quelques bouchées, tu lui dis : « J’ai repris le mois dernier. J’étais incapable de continuer à rien faire et puis il n’y avait que ma jambe d’impactée, pas mon cerveau. » Et puis cela te permettait d’oublier la solitude dans laquelle tu étais plongée à ce moment là.


Dernière édition par Milena Grimes le Dim 29 Oct 2017 - 11:50, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyMar 17 Oct 2017 - 21:31


Leonardo était ravi de revoir sa sœur chez lui. L’hiver avait été affreusement long, que ce soit avec le début de son travail ou l’accident de Milena, et elle lui avait affreusement manqué – donc, la voir en bonne santé dans un environnement autre que l’hôpital ne pouvait que lui faire plaisir. « Si jamais tu veux te lancer, je connais d’excellents agents immobiliers qui te faciliteront beaucoup la tâche. Et puis tu ne vivras peut-être plus seul un jour. » Il ne put s’empêcher de rougir quand elle évoqua le fait qu’il pouvait éventuellement trouver quelqu’un avant de quitter son studio. Elle n’avait pas tort – après tout, on ne savait jamais ce qui pouvait se passer dans la vie, mais ce n’était pas sa priorité, pour l’instant. Si sa grand-mère italienne avait entendu ces mots sortir de sa bouche de presque-trentenaire, elle l’aurait probablement tapé du revers de la main, l’accusant de dire de sottises. « Mouais… Je ne sais pas. Ça reste encore à voir, ça. Pour l’instant, c’est un peu le Sahara de ce côté-là. » Du moins, il n’y avait rien eu de réellement bouleversant – et rien qu’il aurait allégrement raconté autour d’une pizza. De toute façon, son aînée allait bien être la première à être au courant de toute avancée amoureuse de son côté. Après tout, il fallait bien que son éventuel chéri passe le test de la famille… et il se trouve que ses parents étaient malheureusement côté du Pacifique. « Je ne crois pas aux miracles, par contre revenir à Rome me tente. Pour des prochaines vacances, certainement. » Elle pouvait certainement compter sur lui pour sauter sur le premier avion en direction du Bel Paese. Il avait toujours eu un attachement particulier à l’Italie, qui avait toujours été synonyme d’une famille bien plus chaleureuse que celle qu’il côtoyait au quotidien. Avec le temps les choses avaient changé, et ce n’était plus le petit-fils à sa Mamie qu’elle aidait à atteindre les étagères de sa cuisine, trop hautes pour lui. En revanche, le pays de sa mère était toujours lié à un souvenir rempli de nostalgie et affection. « Reste plus qu’à prendre des vacances, on prend l’avion pendant un bon quarante heures, et pis on lézarde au soleil. » Son dernier voyage était bien trop antérieur pour qu’il puisse en garder un souvenir concret. Il n’avait pu y retourner qu’une seule fois depuis son déménagement en Australie, et c’était pour des circonstances assez tristes et regrettables. De plus, le prix du ticket était bien trop onéreux pour pouvoir se le permettre sur un coup de tête. Comme quoi, traverser le globe avait un coût. « Il y a toujours un temps d’adaptation, c’est normal. Je trouve que c’est toujours plus intéressant de mettre en pratique que de rester à la théorie. Mais cela demande une prise de risque plus importante. Je suis certaine que tu seras un bon orthophoniste. » Leonardo ne put s’empêcher de sourire et de baisser doucement son regard, presque gêné par ce compliment pourtant sincère. Il n’en avait jamais eu l’habitude, et ça le touchait encore énormément d’entendre ce gens de propos de la bouche d’un autre Grimes. « Il y a toujours un temps d’adaptation. Mais j’avais trop suivi notre père dans son cabinet tout au long des années pour ne pas savoir comment les choses se passaient dans la vraie vie. » Il n’avait jamais été dans un tribunal pour assister aux procès de sa sœur – rien que passer devant lui tordait suffisamment l’estomac pour l’en empêcher d’y rentrer. Mais il ne doutait pas un seul instant des capacités de Milena. Elle avait toujours brillé là où il avait échoué, et le droit faisait partie de cette longue liste de déceptions qui l’avaient éloignés de son père. Et contrairement à lui… elle possédait une capacité à se battre qu’il n’avait jamais pu développer, et elle n’avait hérité ça de personne; du moins, c’est comme ça qu’il voyait les choses. Après tout, être la fille de quelqu’un ne l’aurait jamais emmenée bien loin, et si Leonardo s’était rapidement éloigné du monde des avocats et des juges, il croyait tout de même savoir que la gentillesse et l’indulgence n’y étaient pas bien répandus. « Mouais… je sais pas. Je sais qu’en soi c’est normal de s’adapter et avoir besoin de temps, mais… » Il avait un peu de mal à trouver ses mots, et il combla l’attente en sirotant son verre d’eau. « À la fin du rendez-vous je vois la mère d’un patient par exemple, et il y a tellement d’espoir dans ses yeux, et… j’ai tellement peur de pas être à la hauteur. » Il prit une petite pause pour respirer avant de reprendre sa réponse, les yeux toujours fixés sur sa table. Sa voix manquait du peu d’assurance et joie qu’elle avait pu avoir plus tôt. « 'Fin, c’est pas non plus dramatique. Si j’échoue elle va pas perdre son enfant, mais… quand-même. » Après tout, l’orthophonie n’avait jamais été le truc des Grimes – et il sentait l’échec plomber au-dessus de sa tête; et s’il s’était trompé de voie? Ce n’était jamais trop tard pour trouver la bonne, m’enfin... « J’ai repris le mois dernier. J’étais incapable de continuer à rien faire et puis il n’y avait que ma jambe d’impactée, pas mon cerveau. » Il se mit à rire, tout de même impressionné par sa force de volonté. Après tout, personne ne lui en aurait voulu de prendre du temps pour se reposer. « Ça doit quand-même être énorme d’avoir un cabinet à soi… ‘fin, j’imagine que t’as la masse de paperasse qu’il n’y avait pas avant en plus de tes responsabilités, non? » Il prit une deuxième tranche de pizza, profitant du goût du fromage dans sa bouche. S’il y avait des avantages au fait d’être à moitié Italiens, c’est que les Grimes savaient bien à quoi était censé ressembler une pizza. Du coup, même à Brisbane, Leonardo avait les petites adresses tenues par des compatriotes, qui vendaient des plats de bonne qualité pour pas trop cher. Et ça, c’était quelque chose de clairement non négligeable.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyLun 30 Oct 2017 - 8:18


Quand tu avais commenté la taille du studio de ton frère, tu n’avais pu t’empêcher de lui faire remarquer qu’il n’habitera peut-être plus seul dans quelques temps. Et s’il y a une chose qu’il ne peut réfuter c’est bien que cet espace n’est réellement pas conçu pour vivre à deux. Du moins cela ne l’était pas pour toi qui avais besoin d’un peu d’espace pour vivre. Ton frère ne sembla pas réellement convaincu par ta remarque même si tu remarquais qu’il ne disait pas non à ta proposition d’agents immobiliers. « Mouais… Je ne sais pas. Ça reste encore à voir, ça. Pour l’instant, c’est un peu le Sahara de ce côté-là. » C’est sans grande surprise que tu appris cette nouvelle car vu que ton frère venait d’être diplômé et venait de trouver un emploi, tu doutais fort que trouver quelqu’un avec qui partager sa vie était sa priorité numéro un. Tu te souviens de cette période remplie de stress et de longues heures au boulot qui ne te laissaient pas réellement le temps de te mettre sur le marché. Mais la vie peut vous surprendre, on ne sait jamais ce qui peut arriver. Tu aimerais que la vie te surprenne de ce côté-là mais cette dernière ne semblait pas tendre avec toi. « Tu n’as pas réellement cherché non plus, concentré sur ton diplôme et tes débuts. Je suis certaine que cela va changer. » Tu savais que ton frère ne cherchait pas une belle demoiselle mais un homme. Cela avait été difficile à accepter pour toi même si tu ne le lui avais jamais montré. Pas parce que tu aimais moins ton frère ou que tu étais dégoûtée mais parce que tu avais été élevée dans une famille où ce genre de chose était anormal. Il avait donc fallu changer ta vision des choses et tes années passées en Californie t’avaient beaucoup aidées. « Reste plus qu’à prendre des vacances, on prend l’avion pendant un bon quarante heures, et pis on lézarde au soleil. » Des vacances … Voilà un mot que tu ne connaissais plus vraiment depuis le mois d’avril. Tu t’étais autorisée quelques jours de temps en temps mais rien d’assez long pour appeler cela vacances. Ouvrir ton cabinet t’avait demandé des sacrifices de toute manière. « Dès que je peux prendre des vacances je te fais signe. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Retourner en Italie était un rêve que tu n’avais jamais pris le temps de réaliser depuis que tu habitais à Brisbane mais un jour, tu te prendras deux belles semaines pour aller profiter de ce pays dans lequel tu t’étais toujours sentie à ton aise contrairement à ta mère qui cherchait à le fuir depuis sa jeunesse. La conversation se tourna ensuite vers le nouveau boulot de Leonardo, son premier. Tu essayais de le assurer comme tu le pouvais. Tu étais intimement persuadée que ton frère serait un très bon orthophoniste mais tu comprenais aussi que ce dernier ait un peu de mal à faire le lien entre les études théoriques et la pratique. « Mouais… je sais pas. Je sais qu’en soi c’est normal de s’adapter et avoir besoin de temps, mais… À la fin du rendez-vous je vois la mère d’un patient par exemple, et il y a tellement d’espoir dans ses yeux, et… j’ai tellement peur de pas être à la hauteur. 'Fin, c’est pas non plus dramatique. Si j’échoue elle va pas perdre son enfant, mais… quand-même. » Tu ne dis rien dans un premier temps. Accepter d’échouer n’était pas une tâche simple et tu te souviens très bien du premier procès que tu as perdu, de cette impuissance que tu avais ressentie. Finalement, il y avait peut-être plus de ressemblances entre le métier d’avocat et les métiers médicaux que tu ne le pensais. Posant ta main sur celle de ton frère, tu lui dis : « Je sais que c’est dur mais il faut accepter que des fois, tu vas échouer. » Tu fais une petite pause avant d’ajouter : « Les clients qui entrent dans mon bureau arrivent tous avec un espoir immense dans mes capacités, particulièrement quand leur situation ne es entraîne pas vers la victoire. Bien sûr que je fais tout pour gagner le procès mais des fois ce n’est simplement pas possible. Nous ne sommes pas des supers-héros, des fois on échoue. » C’était une leçon que tu avais eu du mal à accepter et ce sera certainement le cas de ton frère mais tu préférais lui dire qu’il allait devoir gérer ce genre de dilemme plutôt que de ne rien dire et le laisse se débrouiller seul. Ton frère te posa ensuite des questions sur ton cabinet : « Ça doit quand-même être énorme d’avoir un cabinet à soi… ‘fin, j’imagine que t’as la masse de paperasse qu’il n’y avait pas avant en plus de tes responsabilités, non? » Ton frère avait raison. Ce n’était pas facile de gérer un cabinet mais tu savais très bien dans quoi tu t’engageais, tu savais très bien ce qui t’attendais et oui, ce n’était pas toujours drôle. Mais c’était un rêve qui se réalisait alors tu n’avais pas hésité une seule seconde à te lancer. « Tu as raison. Une partie de mon temps est réservée aux papiers, aux galas de charité pour parler aux bonnes personnes et pleins de petites choses plus ou moins agréables mais c’était mon rêve d’avoir mon cabinet et je l’ai enfin réalisé. » Dis-tu en haussant les épaules. Cela ne te dérangeait pas de subir la paperasse pour cela, au contraire.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyJeu 2 Nov 2017 - 19:41


Si son studio était trop petit pour que deux personnes puissent y habiter confortablement, il était suffisamment large pour un chat et lui. Jusque-là la plupart de ses soirées s’étaient déroulées sur son canapé, avec un gros pot de glace – une cuillère dans une main pendant qu’il caressé son protégé de l’autre. « Tu n’as pas réellement cherché non plus, concentré sur ton diplôme et tes débuts. Je suis certaine que cela va changer. » Milena n’avait pas tout à fait tort – même s’il avait eu quelques copains par-ci et par-là, il n’était pas allé à Brisbane ou à l’université pour trouver un futur mari. En revanche, quand il voyait que ses anciens camarades de lycée étaient soit mariés soit fiancés… il devait avouer qu’être seul lui pesait quelque peu dans ces moments là. Il haussa les épaules avant de prendre la parole; après tout, être célibataire n’était sûrement pas la fin du monde. « Mouais. On verra bien. De toute façon, tu seras bien la première à savoir d’éventuelles nouvelles. » Il savait que sa sœur n’était pas mieux casée que lui, mais il n’osait pas vraiment évoquer le sujet, ne sachant pas vraiment si elle se sentait à l’aise avec les amours. Mais il y avait un moment pour tout, et ce n’était pas une question de vie ou de mort. Les deux Grimes en étaient tout naturellement venus à parler de l’Italie, cette terre avec laquelle ils avaient un lien si particulier. « Dès que je peux prendre des vacances je te fais signe. » Leonardo sourit, sachant pertinemment que sa sœur n’était pas du genre à se la couler douce ou se poser sur ses lauriers. Leur prochain voyage n’était donc pas prévu de sitôt, mais ça l’arrangeait bien – il n’était même pas sûr de pouvoir prendre des vacances alors qu’il venait d’être embauché, et de toute façon il fallait bien qu’il prenne ses marques avant de vouloir partir et se débrancher quelques semaines. « Ça me manque tellement, mine de rien. » Ils s’étaient mis à parler de son travail, et Milena s’était tue un instant. Puis, elle avait posé sa main sur la sienne, et même si c’était extrêmement simple comme geste… ça le touchait réellement, venant de sa part. « Je sais que c’est dur mais il faut accepter que des fois, tu vas échouer. Les clients qui entrent dans mon bureau arrivent tous avec un espoir immense dans mes capacités, particulièrement quand leur situation ne es entraîne pas vers la victoire. Bien sûr que je fais tout pour gagner le procès mais des fois ce n’est simplement pas possible. Nous ne sommes pas des supers-héros, des fois on échoue. » C’était bien ça le souci; malgré la distance qu’il avait pris avec ses parents, Leonardo n’avait jamais appris à échouer. Chaque défaite, même la plus petite ou insignifiante, avait pour lui des répercussions énormes. Même s’il savait très bien que souvent, ce n’était pas aussi grave que ça… il n’avait jamais réussi à se débarrasser de ces réflexes et ces idées – et après presque trente ans, il commençait à douter de pouvoir y arriver un jour. Il soupira, sans réussir à regarder sa sœur dans les yeux. « J’espère bien… Peut-être que ça viendra avec le temps. » Il ne put s’empêcher de ricaner à sa propre ironie, digne de son cher paternel. « De toute façon, j’ai pas bien le choix. Marche ou crève que l’on dit, non? » Même s’ils en avaient jamais vraiment parlé – après tout, les Grimes ça ne parlait pas de ça – il se doutait bien que l’éducation qu’ils avaient reçu l’avait touchée tout autant que lui, même s’ils y avaient réagi différemment. Et même si Milena était la quintessence de la réussite dans le milieu où ils avaient grandi, ça n’avait sûrement pas été sans sacrifices. Et en parlant justement de ça… « Tu as raison. Une partie de mon temps est réservée aux papiers, aux galas de charité pour parler aux bonnes personnes et pleins de petites choses plus ou moins agréables mais c’était mon rêve d’avoir mon cabinet et je l’ai enfin réalisé. » Leonardo finit de mâcher le dernier bout de sa croûte avant de prendre la parole – s’il avait retenu quelque chose de l’éducation à la Grimes, c’était bien les bonnes manières. « Franchement, je me demande comment tu fais pour supporter tout ça. À ta place, j’aurais déjà explosé je crois. » Il leva son verre en sa direction, à la manière d’un salut honorifique. Après tout, c’est vrai qu’il fallait des tripes pour s’en sortir dans un milieu aussi impitoyable. « Donc… Respect, 'Lena. » Il prit une gorgée d’eau avant de reposer son verre et reprendre une tranche de leur pizza. S’il la taquinait gentiment, il n’en pensait pas moins; il était réellement impressionné par le parcours de sa sœur et sa réussite dans un milieu qui n’avait rien de bien accueillant. Et même s’il méprisait ce monde… c’était la vie de Milena, et tout ce qui comptait, c’était son bonheur à elle – et rien d’autre.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyDim 5 Nov 2017 - 21:36


Tu dois l’avouer, tu ne te fais pas trop de soucis pour la vie amoureuse de ton frère. Tu ne doutes pas qu’il finira à trouver quelqu’un qui saura l’apprécier à sa juste valeur et qui lui montrera qu’il vaut bien mieux que ce que vos parents lui ont laissé penser. Tu comprends pourquoi il est parti en Australie, à l’autre bout du monde. Quand il t’a parlé de son homosexualité, tu avais su au fond de toi que c’était la meilleure chose à faire. Vos parents, beaucoup trop conservateurs, n’auraient jamais accepté ni soutenu une telle chose. Tu avais eu un peu de mal de ton côté mais tu ne voulais que le bonheur de ton frère. Alors tu l’avais aidé et tu le couvrais, inventant des histoires éphémères avec des jeunes femmes quand tu rentrais à New-York voir tes parents deux fois par an. Il n’y avait plus que toi et Haley qui preniez la peine de faire le voyage. « Mouais. On verra bien. De toute façon, tu seras bien la première à savoir d’éventuelles nouvelles. » Un sourire en coin se dessina sur ton visage. Cela te faisait plaisir d’entendre ces mots sortir de la bouche de ton cadet car cela voulait dire que tu avais réussi à reconstruire avec lui une relation de confiance qui s’était évaporée au fil du temps suite à la distance entre vous. C’était réciproque bien entendu, tu avais une entière confiance en Leonardo. « Je croise les doigts. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Il avait certainement besoin de sortir un peu, rencontrer des gens. Brisbane était une grande ville ouverte d’esprit, il n’y avait pas de raison. Mais ça, il devait le faire avec des amis, pas avec sa grande sœur. Parler de vacances te faisait rêver mais ce n’était pas le moment d’en prendre. Pas encore, pas pour toi en tout cas. Alors que tu entendais ton frère te dire : « Ça me manque tellement, mine de rien. » Tu ne pus t’empêcher de penser à quelque chose. Tes parents allaient insister pour que tu rentres à Noël pour passer quelques jours à New-York. Pourquoi ne pas aller faire un petit tour en Italie après ça ? « Papa et maman vont vouloir que je rentre à Noël. Je ne sais pas si tu veux venir mais on peut se prévoir un petit voyage en Italie entre Noël et le nouvel an ? » Lui proposas-tu ne sachant pas s’il avait des plans pour ces deux dates. Vous n’en aviez pas parlé pour l’instant. Noël en Australie se fêtait sur la plage. Ton frère te confia ensuite ses doutes quant à ses capacités à aider tous les patients qui allaient venir frapper à sa porte. Le premier échec est toujours dur à encaisser mais vous êtes humains, personne ne peut viser juste à chaque fois, c’est pas possible malgré ce que ton père pouvais vous dire. « J’espère bien… Peut-être que ça viendra avec le temps. De toute façon, j’ai pas bien le choix. Marche ou crève que l’on dit, non? » Il était indéniable que votre éducation allait laisser des traces, de belles traces dont il serait difficile de se sortir malheureusement. Tu n’avais pas tout réussi de ton côté et tu avais appris à survivre à cette épreuve que ton père présentait comme la mort suprême à l’époque. « Personne ne crèvera malgré ce que dit papa. Lui aussi a échoué, il ne l’a simplement jamais raconté. » Mettre les pieds dans les cabinets d’avocats de New-York t’avait permis d’ouvrir les yeux sur ton père. Tu savais déjà qu’il magouillait, cela n’était pas une surprise. Mais il avait essuyé des échecs dans sa carrière dont il ne faisait pas la publicité en famille. Leonardo te posa des questions sur ton cabinet et le travail que cela te demandait. Sans surprise, tu lui répondis que cela te prenait beaucoup de temps. « Franchement, je me demande comment tu fais pour supporter tout ça. À ta place, j’aurais déjà explosé je crois. Donc… Respect, 'Lena. » Tu lui souris. L'utilisation de ton surnom te faisait chaud au coeur Cela te faisait plaisir à entendre, particulièrement quand tu connaissais les positions de ton frère sur le milieu juridique. Pour toi c’était une passion et tu étais soulagée de l’avoir eue, un peu malgré toi peut-être mais soulagée parce que tu avais permis à tes frères et sœurs de faire autre chose. « Quand c’est ton rêve, tu ne comptes pas. » Lui dis-tu avec un clin d’œil. Avant de reprendre un air plus sérieux et de dire : « Papa te le dira jamais alors c’est important que je te le dise. Je suis fière de toi Leo'. Et je suis soulagée que tu aies pu suivre ton chemin, ta passion pour en arriver là aujourd’hui. » Vos parents ne seront jamais contents mais tu peux apporter à ton frère le soutien qu’il mérite.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptyLun 13 Nov 2017 - 17:56


D’un autre côté, avoir une quelconque vie romantique n’était pas une mince affaire. Après tout, il fallait constamment se tourner vers l’autre et s’y adapter, et franchement, Leonardo n’en avait tout simplement pas le temps ou la force à cause de son travail. Il n’avait pas envie de se caser pour le plaisir de se mettre en couple sur Facebook, et s’il devait trouver quelqu’un, il comptait le fait de la bonne façon. Il avait déjà vu en personne ce que ça donnait quand deux personnes essayaient à tout prix de faire marcher une relation sur des bases instables, et il ne tenait pas à ressentir cette douleur à nouveau, encore moins l’infliger à qui que ce soit. « Je croise les doigts. » Il savait que Milena aussi, elle n’avait pas eu une vie romantique toujours très joyeuse, et même s’ils n’en parlaient pas – et même si de son côté, ça n’avait jamais pris la même ampleur – ça le rassurait, d’une certaine manière, de savoir qu’ils étaient encore une fois dans le même bateau. Ce n’était pas le meilleur des bateaux, mais au moins il était en bonne compagnie. « Papa et maman vont vouloir que je rentre à Noël. Je ne sais pas si tu veux venir mais on peut se prévoir un petit voyage en Italie entre Noël et le nouvel an ? » Sans vraiment s’en rendre compte, il écrabouilla ses yeux de surprise; à aucun moment il ne se serait attendu à ce qu’on lui propose de passer Noël avec les siens. Il y avait bien une raison pour laquelle ses parents ne connaissaient ni son adresse, ni son numéro de téléphone. « Hmmm… ça va aller. New York me manque pas trop, je dois l’avouer. » Il toussa légèrement, espérant que Milena ne lui reproche pas de snobber ses parents pour ces vacances. Noël ou pas, plus il les évitait, mieux il se portait. À chaque fois qu’il les avait revus depuis sont départ pour l’Australie, il en était ressorti blessé et déçu – même quand il croyait qu’ils avaient touché le fond, ils creusaient encore plus bas. « Mais on peut se rejoindre sur place une fois Noël passé, ouais ! » Enfant, il n’était pas vraiment fan de Noël. Il y avait toute cette hypocrisie ambiante – encore plus que d’habitude – qui gâchait tout ce qu’il aurait pu trouver d’excitant dans la fête. Depuis son arrivée en Australie, il avait commencé à apprécier cette convivialité et le partage de Noël – l’idée de replonger dans les schémas de son enfance suffisait pour le blaser. « Personne ne crèvera malgré ce que dit papa. Lui aussi a échoué, il ne l’a simplement jamais raconté. » Du bon Grimes comme on l’aime: toujours et uniquement les apparences, toujours plus importantes que la vérité et l’honnêteté. Leo’ s’y était habitué dans son enfance, mais ces ideaux le dégoûtaient toujours autant. « Ah bah ça, on peut pas dire qu’il sache pas le faire. » Il y avait tellement de sarcasme dans sa voix qu’on aurait difficilement pu passer à côté. Leonardo était légèrement rancunier, du moins quand on n’en arrivait au sujet de ses parents. On lui disait souvent qu’il avait tort de réagir ainsi, mais c’était bien le seul cas dans lequel l’opinion des autres ne suffisait pas pour le faire remettre en question. « Quand c’est ton rêve, tu ne comptes pas. » Elle n’avait pas tout à fait tort. La seule chose qu’il avait comptée en partant, c’était le nombre de kilomètres entre New York et Brisbane. Maintenant, il espérait juste avoit atteint le bon rêve, la vie faite pour lui. Puis, il vit dans son regard que sa sœur était extrêmement sérieuse, et qu’elle n’allait pas blaguer avec ses prochains mots. « Papa te le dira jamais alors c’est important que je te le dise. Je suis fière de toi Leo'. Et je suis soulagée que tu aies pu suivre ton chemin, ta passion pour en arriver là aujourd’hui. » Bien malgré lui, Leonardo ne put retenir les larmes qui coulaient sur ses joues. Il avait essayé de les retenir, mais c’était tout simplement peine perdue. Quand il prit la parole, sa voix était toute tremblante. « Désolé. C’est… un peu con. » Il frottait ses yeux avec ses manches, mais ça ne calmait pas ses larmes pour autant. Mais pour une fois, c’était loin d’être de tristesse. Il regardait sa sœur, mais il sentait bien que ses yeux étaient encore tout rouges. « Mais voilà. Ça me touche que tu dises ça, Milena. Vraiment. » Effectivement, ses parents ne lui avaient jamais dit quelque chose du genre, et même si le benjamin des Grimes avait grandi en se disant qu’il n’avait pas besoin de ce genre de soutien, c’était un bien pâle mensonge. Et entendre ces mots sortir de la bouche de son aînée… ça le touchait encore plus, parce qu’il savait que si elle le disait, ça voulait dire qu’elle le pensait. « Merci. » Ses larmes avaient doucement arrêté de couler, mais son nez coulait toujours. Alors, il prit l’une des serviettes en papier qui étaient arrivées avec la nourriture pour se moucher le nez. Il se sentait un peu bête de pleurer pour quelque chose d’aussi simple et banal, et même si ça n’allait pas changer son passé ou celui de sa fratrie… il pouvait compter sur Milena. Et ça, ça n’allait jamais changer. Il le savait.
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Message(#) Sujet: Re: break the silence. (milena) break the silence. (milena) EmptySam 25 Nov 2017 - 10:13


Noël … Voilà une fête qui partageait beaucoup de monde. Soit les gens l’adorent soit ils la détestent. Chez toi, tous les Noëls n’avaient pas été des plus joyeux, tu devais le reconnaître. Tes parents manquaient cruellement de compassion et ne savaient pas montrer qu’ils vous aimaient. Votre mère essayait mais sans réel succès, votre père ne s’occupait que de la famille parfaite qu’il pourrait montrer à ses collègues le lendemain. Il y avait la traditionnelle photographie familiale avant de manger et puis au final tout le monde partait de son côté comme n’importe quelle autre journée. Aucun cadeau ne pouvait être personnalisé, vos parents ne vous offrant que ce qu’ils estiment être ce que vous voudriez avoir. Tu vis de suite que Leonardo ne t’accompagnerait pas à New York mais tu t’y attendais, ce n’était pas réellement une surprise. « Hmmm… ça va aller. New York me manque pas trop, je dois l’avouer. Mais on peut se rejoindre sur place une fois Noël passé, ouais ! » Tu lui souris. Il était peut-être temps de commencer une autre tradition, une tradition qui n’amènerait pas que des souvenirs blessants pour lui. Le mot famille était un mot que vous ne connaissiez pas réellement chez vous, du moins, vous ne l’associez pas à des rires, de bons souvenirs. Peut-être était-il temps d’en créer des nouveaux ? « Marché conclu. » Finis-tu par dire en tendant ta main à ton frère. C’était dans des moments comme celui-ci que tu te disais qu’il y avait peut-être quelque chose de positif qui pouvait sortir de cette famille. Vous étiez bien loin d’être une famille parfaite où dès qu’on se retrouve tout le monde se prend dans les bras mais vous pouviez essayer, c’était déjà pas mal. Face au récit que te fait Leonardo de ses premières difficultés dans son travail, tu ne peux t’empêcher de lui faire remarquer qu’échouer est humain. Et que votre père a échoué lui aussi même s’il ne s’en est jamais vanter. Tu te souviens de tes premiers échecs, ils étaient arrivés à la faculté. Les surmonter avait été une grande leçon de vie pour toi qui t’aidait beaucoup aujourd’hui car malgré ton taux de réussite, personne ne gagne tout ses procès, ce n’est pas possible. « Ah bah ça, on peut pas dire qu’il sache pas le faire. » Tu as compris et accepté il y a longtemps que Leonardo et vos parents ne pourraient jamais être d’accord un jour. Ce n’était tout simplement pas possible et il y avait trop de rancune et d’incompréhension pour pouvoir espérer arranger les choses un jour. Tu ne commentais pas cette remarque sarcastique de ton frère, il n’y avait rien à dire de toute manière. Tu avais bien compris que ton frère avait besoin de soutient en ce moment, dans cette transition entre les études et la vie active alors tu voulais lui montrer que tu étais là pour lui et surtout lui dire que tu étais fière de lui. Parce qu’il avait besoin de l’entendre et tu es la seule personne qui pourra le lui dire. Tes paroles le touchent, tu vois des larmes se former dans ses yeux et perler sur ses joues. « Hey, ne pleure pas ! » Lui dis-tu avec un petit sourire sur les lèvres alors qu’il te dit : « Désolé. C’est… un peu con. Mais voilà. Ça me touche que tu dises ça, Milena. Vraiment. Merci. » Ce n’était pas des paroles en l’air pour toi, tu pensais tout ce que tu venais de dire. Tu étais fière de ton frère et surtout, tu étais aujourd’hui heureuse d’avoir choisi le droit, permettant à tes cadets de choisir autre chose, quelque chose qui leur plaisait. Bien sûr que ton père a essayé mais au moins tu étais là pour calmer ses ardeurs. « Tu le mérites. » Dis-tu simplement avant d’ajouter : « On en a fait du chemin depuis toutes ces années … Finalement ce n’est peut-être pas plus mal que j’ai eu à fuir New York. » Dis-tu en haussant les épaules.
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