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 the end of fear is where we begin (phoenix)

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Message(#) Sujet: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyLun 20 Nov 2017 - 23:52


A N G E L I NA  & P H O E N I X
« the end of fear is where we begin »

Le sweat qui était encore tâché de sang il y a quelques semaines reposait sagement sur sa banquette arrière, prêt à retrouver son propriétaire. Angelina jeta un coup d'oeil dans son rétro-viseur avant de tourner à droite, comme lui indiquait Google Maps et s'arrêta devant une sorte de bâtiment désaffecté qui devait faire autant flipper que le manoir de ses parents une fois la nuit tombée. Pas d'enseigne ostentatoire, seulement un petit panneau indiquant l'existence d'un club de boxe et des gamins qui zonaient sur le trottoir. Angelina se gara juste en face, attirant l'attention des habitués du quartier, plutôt animé en ce début de soirée. Elle éteignit le moteur et ouvrit la portière de son Audi noire avant d'en sortir sous les regards médusés des gosses qui trainaient devant le club. Angelina en déduisit que peu de nanas devaient s'aventurer par là, ou peut-être que c'était la voiture qui leur faisait cet effet. Un sifflement se fit entendre, accompagné de rires goguenards. Non. Ce n'était pas la voiture. Angelina soupira bruyamment, les yeux rivés vers la porte du club de boxe qu'elle ouvrit, faisant claquer ses bottines sur le bitume comme pour montrer qu'elle n'était pas impressionnée une seule seconde par ces sales gosses qui se prenaient pour de thugs sous prétexte qu'ils trainaient dans les bas quartiers de Toowong.

C'était un minuscule club de boxe. Et à l'odeur, Angelina pouvait dire qu'ils ne faisaient pas semblant quand ils s'entraînaient. Un type attendait à l'entrée, ça ne ressemblait pas vraiment à une réception digne de ce nom comme il y en avait une à sa salle de sport cinq étoiles au sommet d'un roof top avec climatisation et bouteille voss gratuites. Mais peut-être que ce mec de quatre mètres sur quatre pouvait la renseigner, il avait l'air de traîner souvent aussi à voir les énormes veines qui striaient ses biceps et ses avant-bras. "Hi, maybe you can help me. I'm looking for someone." Le type lui adressa un regard comme si elle venait de lui gâcher sa journée. Comme quoi tout le monde n'était pas sensible à la beauté de la fameuse Angelina Gilmore. Elle attendit une réponse qui ne vint pas, alors elle enchaîna sans plus attendre, le ventre noué par autant de suspens. "I'm looking for my cousin. You know, tall and blond. Deep blue eyes just like mine." Coup de bluff. Le type la détailla un peu plus du regard, apparemment une lumière quelque part au fond de son cerveau semblait s'être allumé. Il renifla bruyamment, la fixant assez longtemps pour la mettre mal à l'aise. Angelina soutint son regard, prenant un air le plus dégagé possible. Ok, il savait clairement qu'elle était en train de lui monter un énorme mytho mais visiblement ici on ne posait pas trop de questions car il montra une porte. "I guess you're looking for Phoenix. I think he's getting a shower. You can wait for him right here." Phoenix. Deuxième fois qu'elle entendait ce putain de nom. Elle n'en revenait pas, c'était si facile. Angelina sauta sur l'occasion, pas le moment de créer un bug dans la matrice. "Oh I'll just give him his sweater and leave. Thank you." Sans attendre la réponse de l'homme ni lui laisser le temps de la stopper daons son élan, Angelina traversa la salle et rentra dans le vestiaire, sans se soucier de qui pouvait bien s'y trouver du moment qu'était présent celui qu'elle cherchait. La première chose qu'elle vit fut un casque de moto et lorsqu'elle tourna la tête, son bel inconnu se trouvait juste là, assis sur le banc. "Make sure you leave nothing behind next time you decide to bail on me." Elle lui balança le sweat sur les genoux, plantant son regard de glace dans le sien.

Ça n'avait pas été facile. Le retracer lui avait demandé un véritable tour de force. Le seul indice qu'il lui avait laissé était un sweat dans lequel elle avait trouvé un ticket de caisse pour des clopes dans un tabac miteux du quartier de Toowong. Là-bas, aussi elle avait du faire preuve d'imagination. Elle avait raconté au buraliste qu'elle avait tapé une moto devant leur boutique il y a quelques jours mais qu'elle n'avait pas eu le temps de laisser ses coordonnées au grand blond aux yeux clairs qui était proprio de la moto. Le buraliste s'était retourné vers son collègue et les deux avaient répondu en coeur. "That would be Phoenix." Puis ils lui avaient indiqué ce club de boxe où elle pourrait le trouver. Elle ne s'y était pas rendue tout de suite, elle avait eu besoin de rentrer chez elle et de process l'information. Elle mourrait d'envie de taper son nom dans Google mais sans nom de famille elle ne risquait pas de le trouver. Elle avait quand même tenté Facebook au cas où ils auraient des amis communs mais personne n'avait pop up dans son feed, signe qu'elle perdait du temps inutilement. Alors elle avait récupéré le sweat propre et plié qui reposait sur sa commode et avait troqué sa moto pour sa voiture, par flemme de se vêtir de cuir par cette chaleur écrasante. Le sweat était un prétexte parfait pour retrouver la trace de son sauveur qui l'avait finalement lâchement abandonné, sans mettre fin pour autant à l'attraction fatale qu'elle éprouvait pour lui.

Et maintenant elle était là. Devant lui. Le regardant de toute sa hauteur avec ses longs cheveux noirs qui tombaient en cascade sur ses épaules, sa mini jupe en cuir moulante dévoilant ses jambes hâlées interminables et son t-shirt AC/DC déchiré à moitié rentré dans sa jupe. L'air de s'en foutre. L'air de ne pas y toucher. L'air de pouvoir foutre en l'air votre vie en un battement de cil. Angelina au naturel, sans sa dégaine de barmaid vampiresque. Juste Angelina.
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyMar 28 Nov 2017 - 22:57


the end of fear is where we begin
maybe that's what happens
when a tornado meets a volcano.
Angelina ✧ Phoenix
« You sure about it bro? » J’ai demandé encore une fois pour être sûr tellement j’en revenais pas, mes yeux passant de la bécane à Bryan. « Quit pussyfooting around and just take the damn bike man » Il a répondu en se resservant un verre avec son sourire bizarre que je comprenais jamais trop et ses explications pareil. Paraît-il qu’il retapait des motos dans son temps libre avec des vieilles pièces de son garage ou d’ailleurs, et paraît-il que ça lui coutait trois fois rien de toute manière. J’étais pas sûr que ce soit totalement légale son affaire mais il est pas rentré dans les détails et moi j’ai pas demandé. C’était plutôt gênant comme moment parce que j’avais un peu l’impression de faire la manche à mon propre frangin mais bon sang j’avais plus un rond en poche, j’en pouvais plus de ce satané bus de l’enfer et vrai de vrai sans moto j’étais rien, alors je me suis dis que je lui revaudrais ça d’une façon ou d’une autre et j’ai fais comme il a dit : j’ai pas fais des manières, j’ai pris la bécane.

Les jours qui ont suivis j’étais tellement refait que je sautais sur toutes les occasions pour sortir et rouler. Avec la bécane retapée et le moteur qui faisait potato potato ça me rappelait celle que j’avais fabriqué de mes mains quand j’avais 17 piges et le sentiment de fierté et de liberté qui allait avec. Ma parole je me sentais des ailes. Même aller au taf c’était presque un plaisir parce que je savais qu’avant et après je pourrais recommencer et sentir le moteur entre mes jambes et que rien qu’en tournant la poignée de gaz je pourrais tout quitter et je le faisais pas parce que Leila mais bon sang c’était quand même sacrément joyeux comme miracle, même si c’était juste un fantasme. Et puis c’était toujours plus inoffensif que celui d’épier une nana qui avait rien demandé juste parce qu’elle me faisait penser à Paige. Putain j’étais pas fier de moi sur ce coup là. Des trucs moches j’en avais fait et des tas, mais là fallait bien l’admettre j’avais atteint un niveau de sordidité glauque plutôt balaise. Mais c’était finit, comme je me l’étais répété une centaine de fois à m’en marteler le cerveau avec. J’avais décidé de plus penser à elle, à Angelina (ou comme je l’avais plus adéquatement rebaptisé « Ma dernière connerie en date », sagement rangée dans le dossier « à oublier au plus vite ») et cette fois le refoulement d’émotions s’était avérée un succès. Tant mieux d’ailleurs parce que c’était un de mes points forts comme talent, l’autocensure, et j’aimais pas quand il me faisait défaut. Je voulais oublier son nom, son visage, son existence, comme si j’avais jamais posé mes yeux sur elle, et contre toute attente, ça marchait plutôt bien. Ouai, même de manière générale, avec ma bécane, ça marchait plutôt bien. Et puis un soir, ça a plus marché. Et ce soir-là je m’en souviens bien parce qu’il avait commencé par un connard désireux de signer son arrêt de mort, et comme une emmerde n’arrive jamais seule, ç’en était suivi une rencontre du troisième type dont je me serais bien passé. Mais fallait s’y faire, c’était la loi de Murphy tout ça, autrement appelé la loi de l’emmerdement maximal : « si une chose peut mal tourner, elle va infailliblement mal tourner ». Et ça a mal tourné.

Ça ressemblait pourtant à une fin de journée tranquille. Comme presque tous les jours avant de me rendre au taf, j’avais fais un arrêt au tabac qui faisait le coin histoire de me réapprovisionner en cigarettes. J’avais laissé ma bécane devant, ça devait juste être l’affaire de quelques minutes. Qu'est ce qui aurait pu se passer ? Evidemment, c'était sans compter la loi de Murphy. Quand je l’ai vu du coin de l’œil, l’autre baltringue, avec sa caisse de merde, entrain de reculer dangereusement tout droit sur ma bécane, j’ai vu rouge.

- WATCH OUT ASSHOLE!

Trop tard. Caisse de merde : 1. Bécane : 0. Je suis sorti du tabac comme un fou furieux, j’ai fait le tour la bagnole avec les poings serrés et le cou tendu comme un foutu buffle enragé, j’ai ouvert la portière à la volée et j’ai chopé le type par le col. Le plan c’était de le tirer de sa caisse et lui éclater la tête dessus jusqu’à ce qu’elle explose. Sauf que Connard était attaché avec sa ceinture. Ça m’a énervé. Je me suis acharné un moment et puis j’ai lâché l’affaire et je me suis contenté de le secouer dans tous les sens comme un foutu prunier.

- PUTAIN MAIS TU POUVAIS PAS FAIRE ATTENTION ?!

J’ai gueulé avec les yeux rouges et la bave aux lèvres. Le type s’est mit à bégayait, tout petit tout inquiet, et je sais pas ce qu’il racontait mais il avait pas l’air bien vorace dans le genre et à son accent il avait pas l’air du pays non plus. Je l’ai relâché et je me suis passé les mains sur le visage pour me calmer et me rappeler que je m’en prenais pas aux types roulés comme des clubs de golf. Je suis retourné vers ma meule pour inspecter les dégâts. Putain ça allait coûter une blinde. Putain Bryan allait me défoncer. L’autre a continué de parler assurances et constat amiable et tout le bordel mais je l’écoutais plus.

- Never mind. Just… piss off man.

J’ai ramassé ma bécane et je l’ai trainé jusqu’au club. Dire que j’avais les boules serait un putain d’euphémisme. Je me sentais prêt à dérouiller n’importe qui sans discrimination. Alors comme je voulais éviter de finir au trou pour avoir chopper un môme et l’avoir écrasé sur un autre, j’ai décidé de prendre une douche, histoire de me calmer. J’en ai profité que les gamins aient pas encore fini leur entrainement, j’ai avancé tout droit vers le vestiaire, je me suis désapé et j’ai laissé l’eau détendre mes muscles. Sauf que ça marchait pas tellement. Parce qu’au lieu de me calmer comme il était sensé le faire, mon cramé de cerveau a jugé plus utile de choper tous les trucs bien pourris qui pouvaient le traverser, et alors il s’est fait plaisir, le sacré con, et comme ça il m'a rappelé : la putain de facture d’électricité que j’étais sensé payé le matin même au plus tard et que j’avais évidemment encore oublié, la visite pas franchement probante des services sociaux la semaine passé rapport au stage de thérapie en gestion de la colère à la con que j’avais évidemment toujours pas pris, Leila à qui j’avais promis de venir la chercher en bécane après son cours de théâtre et que je pourrais donc évidemment pas, et ma bécane, putain ma pauvre bécane qui s’était injustement faite refaire le portait par un satané touriste dans sa poubelle à roulette. Evidemment. Putain. J’ai juré entre mes dents. J’ai enfilé mon futal en jurant. Je me suis laissé tombé sur le banc en jurant. J’avais le sang qui pulsait dans les tempes et j’avais presque envie qu’un moule à merde vienne me chercher les noises pour avoir une bonne raison de passer mes nerfs dessus dans les règles de l’art.

Quand je me suis pris une masse molle non identifiée à la gueule j’ai pété un fusible et le yoyo émotionnel qui a suivi il était bien balaise dans le genre. D’abord l’incrédulité. C’est quoi ce bordel ? Des fringues, un tocard m’a balancé des fringues à la gueule ! Qui osait putain ? Ensuite la rage. Si c’était un type qui me prenait pour sa boniche parce que je jouais les femmes de ménages dans le club ma parole il allait morflé sévère. Et puis après l’excitation, parce que merde, ce serait quand même le candidat parfait. J’ai relevé les yeux et je peux vous dire que j’ai eu une sacrée stupéfaction quand j’ai découvert le visage de celui qui voulait y passer. Putain, c’était Angelina ! Ma dernière connerie en date en personne qui se tenait droite juste devant moi et qui me gueulait dessus avec l’air pas commode et j’entendais même pas ce qu’elle disait tellement j’étais sur le cul. Qu’est ce qu’elle foutait là bon sang de bordel de merde ? Comment elle m’avait retrouvé ? Quel connard l’avait laissé rentré dans les vestiaires ? Qu’est ce qu’elle foutait là putain ? Je sais pas combien de temps je suis resté planté là à la regarder avec le visage qui se décompose et les yeux écarquillés de la rage et la confusion. Et alors faut croire que j’avais laissé ma galanterie et même ce qui me restait de cerveau à la porte du tabac parce que j’ai ouvert la bouche et ce qui en est sorti c’était des paroles qu’on dit pas à une femme.

- What the fuck are you doing here? J’ai aboyé et c’est à peine si je reconnaissais ma propre voix. J’avais plus l’impression de regarder la scène de l’extérieur et c’était pas beau à voir. You're not supposed to be here. Mais alors vraiment, vraiment pas putain. Je venais à peine de l'effacer de ma tête et de ma vie, elle était pas sensé réapparaitre comme ça. C'était quoi ce tour du sort tordu ? Qu'est ce qu'elle foutait là ? You’re not supposed to be here. J’ai répété comme un vrai débile comme si ça pourrait la faire disparaitre. Et dans ma tête je pouvais pas m'empêcher de penser que dans le genre poissard on fait difficilement mieux et que ça resemblait méchamment à une vieille blague absurde de merde cette histoire et peut-être d’ailleurs que si ça m’avait pas autant fait chier ça m’aurait fait un peu marrer, mais là j’étais trop retourné du cerveau, et alors si ça avait ressemblé à une fin de journée tranquille, putain, ça avait vraiment juste ressemblé alors.
nightgaunt


Dernière édition par Phoenix Ellsworth le Ven 8 Déc 2017 - 18:33, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyJeu 30 Nov 2017 - 13:26


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« the end of fear is where we begin »

Debout devant son bel inconnu qui portait désormais un nom, la Gilmore Girl ne doutait pas un seul instinct de la légitimité de sa présence dans ce vestiaire poisseux. Elle était tellement concentrée sur son visage qu'elle ne se rendait même pas compte à quel point elle détonnait dans le paysage. Une sorte de retour aux sources, elle la gosse de riche arrachée des bas quartiers quelques heures après ses premiers cris. Parfois, lorsqu'elle déambulait dans les rues de Toowong elle avait cette impression de déjà-vu, comme si son subconscient lui indiquait sournoisement qu'elle marchait dans ce qui aurait du être le théâtre de son passé. Dans la quatrième dimension où sa toxico de mère aurait accepté de prendre ses responsabilités et de tenter de l'élever, quitte à matérialiser une cause perdue. Mais ça, c'était une histoire pour un autre jour. Angelina était pour le moment là, droite comme un i. Face à celui qu'on appelait Phoenix. Un surnom, sûrement. Elle refusait de croire qu'un mec pouvait porter un nom aussi... Spécial. Quoiqu'il en soit... Elle était là. Les deux pieds bien ancrés dans le sol, les mains le long de son corps car elle n'avait pas besoin de croiser les bras pour se donner un air badass, n'est-ce pas. Son regard de glace faisait aisément le job. Elle haussa un sourcil lorsque celui qui l'avait sauvé il y a quelques temps déjà se mit à lui hurler dessus, on pouvait néanmoins lui accorder le droit d'être choqué de la voir ici, sortie de nulle part. Angelina avait horreur qu'on lui hurle dessus, c'était elle la professionnelle pour monter dans les tours, bien que sa voix naturellement cassée ne lui permettait pas de donner dans l'aigu elle savait donner de la voix quand les circonstances s'y prêtaient. Même quand elles ne s'y prêtaient pas d'ailleurs. Les remontrances, les éclats de voix, c'était soit elle soit personne. En quelques secondes, la colère monta en elle, volcanique et destructrice. Elle serra un poing, contenant sa rage lorsqu'il se mit à lui dire qu'elle n'était pas censée être ici. Thanks Captain Obvious. Elle n'était évidemment pas censée être ici mais il n'était pas non plus censé disparaitre comme il l'a fait. Elle ne s'attendait pas non plus à ce qu'il plante une tente dans son salon et qu'il lui promette de veiller sur elle jusqu'à ce qu'elle cesse de respirer mais putain, pas comme ça. Lorsqu'il s'était volatilisé, Angelina s'était demandé quel était son foutu problème. Le type était bizarre since day one mais pourtant quelque chose chez lui lui donnait envie de poursuivre, d'aller plus loin. Angelina était abonnée aux mauvaises décisions et celle-ci a vraiment une belle gueule. Et un prénom qu'elle n'était pas prête d'oublier.

La courtoisie de bien-séance, celle qu'on utilise quand on connait pas encore très bien les gens aurait voulu que les deux échangent comme des êtres civilisés, avec un ton cordial et maîtrisé, des phrases bien construites le tout justifié par l'envie d'être apprécié. Visiblement, ils avaient déjà sauté cette étape car l'inconnu du bar était remonté comme un coucou. Elle voyait ses veines ressortir le long de son cou, symptomatique chez les mâles alpha qui voulaient en découdre. Angelina aussi pouvait se transformer en furie hystérique, alors ce n'était pas quelques décibels en trop qui risquait de la faire reculer, même si la rage animée de son interlocuteur était contagieuse puisqu'elle se pencha légèrement en avant, elle aussi tendue. "Supposed to be where ? It's a fucking random box club, not a nuclear plant." rétorqua t-elle avec véhémence, ses yeux pourtant couleur iceberg étaient chargés de foudre. Elle secoua la tête, serrant les dents avant d'ajouter alors qu'il ne semblait pas se remettre de sa présence ici : "A nice and warm thank you would have been enough." Si elle n'était pas particulièrement à l'aise en société, ce type était un tout autre level de non adaptation aux rapports humains. Il devait sûrement se demander pourquoi elle avait fait tout ces efforts pour le retrouver et il y avait de quoi se poser des questions. Sauf qu'en réalité, Angie ne savait pas ce qui l'avait poussé à retrouver ce mec, elle ne savait pas pourquoi elle s'était sentie comme aimantée. À partir du moment où elle s'était mise en tête de le retrouver c'était comme si elle était passée en pilote automatique. Son cerveau avait disséqué et assemblé chaque information jusqu'à ce qu'elle l'ait enfin en face d'elle. Gouvernée par une force mystique qu'elle ne pouvait s'expliquer. Maintenant qu'elle est à quelques mètres de lui, l'attirance se fait de nouveau sentir. Brûlante, lancinante. Comme si son corps entier était rattaché au sien par des fils invisibles.
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyDim 10 Déc 2017 - 16:27


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Angelina ✧ Phoenix
« Supposed to be where? elle a rétorqué avec la colère dans les yeux et dans la voix pareil. It's a fucking random box club, not a nuclear plant. » J’ai soufflé par le nez comme un buffle sceptique et un peu méprisant pour pas perdre la face mais je devais bien admettre qu’elle avait pas tord et que c’était même un peu classieux comme répartie. Merde alors je savais pas si j’avais plus envie de me marrer ou de la jeter dehors et de refermer la porte et le rideau métallique derrière pour qu’elle disparaisse pour de bon. Au final j’ai pas pu réprimer un sourire qui ressemblait sûrement plus à un grincement de dents et je suis resté planté là, la mâchoire bien crispée, les yeux fixés dans les siens qui clignaient pas. On s’est regardé en chiens de faïence et bon sang elle avait vraiment pas l’air commode avec son regard iceberg du genre à vouloir en dérouiller qui contrastait méchamment avec toute la délicatesse de son apparence. En d’autres temps j’aurais peut-être trouvé un truc un peu classieux à répondre, moi aussi, mais là j’avais plutôt envie de me fondre dans le casier derrière. Elle était là. Elle était vraiment là putain. Et j’aimais pas trop le sentiment d’infériorité que je commençais à ressentir à cause de son assurance et de sa beauté de l'au delà sortie de nulle part. « A nice and warm thank you would have been enough » elle a dit, de façon vachement autoritaire pour une nana de sa taille. J’ai froncé les sourcils. Je savais pas ce qui me déstabilisait le plus, sa présence, sa remarque, ou sa façon de parler comme si on se connaissait déjà. Ensuite j’ai réalisé que j’avais fais exactement la même chose et ça m’a mit mal à l’aise, toute cette promiscuité. J’ai voulu lui demander de quoi elle parlait mais la porte du vestiaire s’est ouverte à la volée.

C’était Tim, un des gamins que j’entrainais officieusement entre deux coups de balais, il est rentré dans le vestiaire à la cool comme un cowboy dans un foutu saloon et quand il a posé ses yeux sur Angelina j’ai cru que sa mâchoire allait finir par terre tellement il avait l’air ahuri à la détailler de bas en haut. Je pouvais presque visualiser la connerie remonter le long de sa gorge et jusqu’au bord de ses lèvres et alors ça y a pas coupé : « Well DAMN! qu'il s’est s’esclaffé, la triple andouille. Them legs! Nice piece you got there man! You tapping that, Ph- » Ni une ni deux je lui ai flanqué une tape à l’arrière du crâne pour le faire taire. « Hey show some respect little shithead » Tim c’était pas un mauvais bougre et j’avais même une affection un peu particulière pour sa gueule à cause des problèmes de famille et de l’inspiration qu’il avait grâce à « The Phoenix » mais bordel fallait bien lui apprendre les bonnes manières. Il s’est frotté l’arrière de la tête en marmonnant que c’était juste un compliment puis vu ma gueule et peut-être aussi celle de l’intéressée il a du comprendre et alors il a dit « sorry ma’am » et puis il est parti vers les douches. Moi à contre cœur j’ai reposé mes yeux sur Angelina qui avait toujours pas disparue et j'ai fais en sorte de pas jeter un coup d'oeil à ses jambes sinon ça aurait été sacrément hypocrite comme sermon.

J'ai hésité à la chopper par le bras et la traîner dehors mais j'avais pas envie de faire une scène devant les gosses. Je me suis passé les mains sur le visage pour me rassembler. « Look… » j’ai commencé en soupirant sans trop savoir où j’allais terminer ma phrase. Ensuite mon regard s’est arrêté sur la masse molle non idéntifiée qu’elle m’avait jetée à la gueule plus tôt et j’ai reconnu mon sweat. J’ai froncé les sourcils. Je comprenais pas comment elle l’avait récupéré. Je lui ai jeté un coup d’œil interrogatif en le ramassant et mince alors il sentait la poudre pour cul de bébé hypoallergénique à la lavande bio cueillies aux pays des Bisounours. Ensuite je me suis souvenu, l'agression, le sweat plein de sang, la tentative de la réchauffer avec... et j’ai percuté. « Oh, um… thanks…? » Je l’ai regardé un moment et cette fois je crois que la lucidité était passée me rendre visite parce que j’ai réalisé que je me comportais quand même comme un sacré con. C’était pas sa faute si elle ressemblait à Paige et c’était pas sa faute si je m’étais tapé un fantasme tordu sur elle et sûrement qu’elle devait rien y comprendre d’ailleurs vu qu’elle était même pas au courant. Je me suis encore passé la main sur le visage comme si ça allait m’aider à me calmer ou y voir plus clair, ou peut-être que j’essayais juste de gagner du temps pendant que mon cerveau cherchait à se reconnecter à la réalité. Sauf que ça trimait sévère là-haut alors j’ai essayé de me concentrer sur ce que je voyais, pour éviter de repartir en vrille, faire un genre d'analyse calme et détachée en somme. Je l'ai regardé. Elle avait l’air énervée. Pourquoi elle était énervée ? J’ai essayé de me souvenir de ce qu’elle avait dit en arrivant « Make sure you leave nothing behind next time you decide to bail on me. » Merde, elle était en colère parce que je m’étais barré. Elle était en colère et pourtant elle avait lavé mon sweat et elle avait fait l’effort de me retrouver pour me l’apporter et je comprenais toujours pas bien comment d’ailleurs mais c’était une autre histoire. Je comprenais pas sa réaction. Concrètement, on se connaissait pas, je l'avais tiré d'une sale affaire face à une sale race, je l'avais ramené chez elle et puis j'étais parti. J’étais parti comme une fiotte, certes, alors qu'elle se foute de ma gueule j'aurais compris, mais pourquoi elle était énervée ? Il s'était passé un truc après mon départ ? Putain ! Le type était revenu lui chercher des noises ? Le képi avait pas tenu promesse et toute cette merde lui était revenu dans la gueule ? Putain je savais bien qu’on pouvait jamais faire confiance à ces crevards de lardus ! D’un coup j’ai eu un million de pensées et de questions qui m’ont bombardés dans tous les sens et alors j’ai pas réfléchi et j’ai demandé, franchement inquiet : « Wait, did something happen when I left? Did you get in trouble? Did you get hurt? » Je l’ai regardé avec les sourcils froncés de la colère et de l’inquiétude et de l’incompréhension et de tout le reste qui se mélangeait à l’intérieur. Ouai, une belle analyse calme et détachée, donc.

nightgaunt
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyMer 13 Déc 2017 - 23:01


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« the end of fear is where we begin »

La porte s'ouvre sur un gosse et Angelina se doute bien qu'il y a de quoi être surpris de voir une nana dans le vestiaire des mecs de ce club de boxe miteux. La manière dont elle se tient, sa jupe peut-être un peu trop courte finalement et ses cheveux noirs qui lui donnent toujours cet air d'avoir juste fini de s'envoyer en l'air. Elle se doute également qu'à cette heure-ci, la vision qu'elle offre, elle et son fuyard, c'est plus un début de scénario de mauvais film porno qu'un goûter amical entre vieux collègues dans un endroit un peu insolite. Il fait chaud, terriblement chaud en ce moment à Brisbane et particulièrement dans ce vestiaire. Et visiblement les UV traversent les boîtes crâniennes et brûlent les neurones de certains gosses du quartier car l'invité surprise ne lésine pas sur les compliments. Pas la première fois qu'elle entend quelqu'un parler d'elle en ces termes, première fois que l'insolent goujat est aussi jeune. On apprends jamais assez tôt à objectifier les femmes, n'est-ce pas. Angelina hausse un sourcil, entrouvrant la bouche pour lui faire fermer la sienne lorsque Superman la coupe dans son élan. Première fois de sa vie qu'un mec parle à sa place. Décidément, aujourd'hui on regarde et on apprend. Elle ne sait pas encore si elle aime cette initiative ou si elle est censée lui dire qu'elle est assez grande pour se défendre toute seule mais leurs antécédents ont prouvé l'inverse alors la jolie brune garde le silence et s'amuse de la petite réprimande que vient de se prendre le môme. Elle doute néanmoins que ce bref épisode lui servirait de leçon. Néanmoins, une fois partie, elle lâche d'un air de ne pas y toucher : "Looks like you're someone here." Si son prof d'escrime avait touché ne serait-ce qu'à un seul de ses cheveux lorsqu'elle était gamine, son père lui aurait collé un procès au cul dans la seconde. Mais est-ce que c'était vraiment le sujet.

Puis il s'est passé un truc auquel elle s'était pas attendue une seule seconde en entrant dans ce vestiaire pour se confronter à son sauveur. Elle n'envisageait pas une seule seconde que Superman pourrait recommencer à s'inquiéter viscéralement pour elle. Ça la laisse sur le cul. Parce que toute sa vie, les seules personnes qui s'étaient préoccupé d'elle, c'était ses pauvres parents qui passaient leur temps à lui courir après. Jamais, un homme ne s'était profondément enquis de savoir comment elle allait. Déstabilisée, elle perd de sa stature et se balance soudainement d'une jambe sur l'autre, l'ongle de son pouce sur sa langue, entre ses lèvres, comme à chaque fois qu'elle perd ses mots. Bordel de merde, c'est une sensation à laquelle elle pourrait devenir vite accro mais pour le moment elle se sent terriblement conne. "No I, I..." Putain c'était dur. Elle croisa son regard et celui-ci manqua de faire effacer la fonction "parler" dans son cerveau. Une page vide. Error 404. Parce qu'elle voit un tas de trucs dans son regard et pendant un moment elle se demande si il voit pas quelqu'un d'autre, lui, quand il la regarde sans la regarder de la manière dont il le fait. Ou peut-être qu'elle se fait tout un putain de film et que rien ne se passe de son côté. Reconnecte toi Angelina. Reconnecte toi. "Well, nothing happened. You're missing the point. It's just... I thought..." Il avait marqué un putain de point, si rien ne s'était passé après son départ alors pourquoi était-elle revenue, pourquoi prendre la peine de le retrouver ? Elle commence à faire quelque pas, elle tourne en rond un instant parce qu'elle ne voulait pas passer pour une folle et en même temps il avait l'air aussi fucked up qu'elle alors... "I had to give you back your sweater and try to make it up to you. I mean, considering you left you daughter alone to bring my crazy ass home... Maybe I can do something for you. My parents got hella money so if you need anything, like I don't know..." Elle regarda autour d'elle. "Give some fresh colors to this dusty locker-room..." Elle marqua une pause et reprit : "I know it sounds like I'm a spoil brat and maybe I am, but I just wanna do something for you. Let me do something, would you ?" Elle a du mal à déglutir et ça se voit, il a le pouvoir de la liquéfier sur la place avec juste un regard. Le truc pas prévu. Un petit goût de cause perdue. Un putain de flot de sentiments contradictoires ininterrompu.
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyMar 16 Jan 2018 - 0:07


the end of fear is where we begin
maybe that's what happens
when a tornado meets a volcano.
Angelina ✧ Phoenix
En face, elle s'est figée sur place et puis elle a commencé à se balancer d’un pied sur l’autre et à se bouffer nerveusement le pouce sans rien dire et moi pendant ce temps-là je me faisais un sang d'encre, j’avais les tripes qui se retournaient et mon cramé de cerveau qui passait en revu toutes les raisons les plus sordides qui pouvaient se cacher dans son silence et sa détresse et c'était plutôt insupportable comme tourment. Je me voyais déjà décamper pour dérouiller la baltringue qui lui avait causer du tord, je voulais la prendre dans mes bras, j’avais le sang qui commençait à monter sévère et l’impression d’être en apnée et je continuais de la fixer comme un forcené en espérant qu’elle crache le morceau et de préférence avant que je pètes une durite dedans. « Well, nothing happened. You're missing the point. It's just... I thought... ». Putain, le soulagement. Elle aurait pu dire n’importe quoi après ça que ça serait passé comme une lettre à la poste. J’ai pris une grande inspiration par le nez pour redescendre en pression parce que putain j'en avais besoin et alors je me suis fait la réflexion que décidément elle faisait pas du bien à mon cœur, cette nana. Incontestablement je me suis aussi fait la réflexion que j’étais vraiment niqué du cerveau et que les deux composants ensemble c’était une recette plutôt désastreuse dans le genre.

Du coin de l’œil, je l’ai vu commencer à faire quelques pas, son pouce toujours entre ses lèvres pleines et bon sang qu'est ce qu'elle était belle. Ça m'a donné envie de me fracasser la tête contre les murs de penser à ça alors j'ai encore détourné les yeux en me considérant comme mentalement giflé. N'empêche, elle m'avait toujours pas dit pourquoi elle était là, et après réflexion, son attitude elle ressemblait un peu à celle d'une gamine qui a fait une connerie et qui s’apprête à accuser le chien. Dubitatif, j’ai plissé les yeux et je l'ai suivi du regard alors qu’elle cherchait ses mots, et ça y a pas coupé : « I had to give you back your sweater and try to make it up to you, elle a dit finalement d’un air pas franchement assuré et ça faisait drôle par rapport à l'aplomb qu’elle avait eu jusque là. Pas dupe mais curieux de voir où elle comptait aller avec son histoire qui ressemblait plus à de l'improvisation qu'autre chose, j’ai croisé les bras en me callant contre le casier derrière moi et je l’ai regardé pour l'inviter à continuer. I mean, considering you left your daughter alone to bring my crazy ass home... Maybe I can do something for you. My parents got hella money so if you need anything, like I don't know... » J’ai froncé les sourcils, j’étais pas sûr de comprendre où elle voulait en venir ni d’apprécier ce qu’elle sous-entendait. Pourquoi elle voulait me donner sa thune ? J’avais l’air d’un clochard pour elle ?! (Après réflexion, j'avais peut-être effectivement l'air d'un clochard pour elle... mais bordel, c'était pas une raison !) Totalement oublieuse de mon idignation, elle a reprit : « Give some fresh colors to this dusty locker-room... I know it sounds like I'm a spoiled brat and maybe I am, but I just wanna do something for you. Let me do something, would you ? »

Je sais pas pourquoi mais la façon dont elle a prononcé cette dernière phrase, avec l'émotion dans les yeux et dans la voix, ça m'a coupé la gorge par dedans et j'ai dégluti. Je l’ai regardé pendant un moment, déstabilisé, un peu sceptique, un peu blessé dans ma virilité, beaucoup flippé par sa nouvelle promiscuité et le flot d'émotions que ça délchenchait à l'intérieur. Je me suis mordu les lèvres. Fallait remédier à ça. Alors j'ai essayé de me reprendre et j'ai haussé les sourcils et j'ai affiché le sourire en coin du gars à qui on la fait pas : « Right… so you tracked me all the way down here to… gracefully hand me over my hoodie and… ‘give some fresh colors to the dusty locker-room’ ? » L’hôpital qui se fout de la charité. Parce qu’incontestablement, des deux, le plus stalker, c’était moi. Putain, on faisait la paire. J’ai hésité à lui demander la vraie raison de sa présence ici mais j’étais pas sûr de vouloir la connaitre alors j’ai courageusement évincé la situation et j’ai opté pour l’option numéro deux (la seule autre possibilité qui s’offrait à mon esprit étriqué, en fait) : j’ai bluffé. « I mean sure, why not. If you want to spend your folks’ hard earned money on this shit hole, go for it » Quelle tête de con ma parole. Je me donnais l’impression d’être le chiard effronté de vingt piges que j’avais été. C’était troublant, et je mettais ça sur le compte de mon ego qui savait plus comment se défendre et puis peut-être aussi de l’intrus qui ressemblait un peu trop à une figure du passé. Mais je me disais qu'avec un peu de chance, elle serait offensée et voudrait tailler la route. « If you wanna talk business though you should probably look for Tick, he’s in charge here » Et bordel j’espérais qu’elle allait pas le faire. J’avais aucune envie qu’elle ait quoi que ce soit à faire avec ce club, qu’elle soit amené à revenir, ou pire, qu’elle s’imagine que je lui doive quelque chose. J’ai commencé à tourner les talons pour fuir la pièce et la situation mais ensuite je me suis rappelé que mon taf consistait à récurer des chiottes et je savais pas trop pourquoi mais sur le coup j’avais pas franchement envie qu’elle me voit comme ça. Je suis revenu sur mes pas. « Seriously though I appreciate the offer princess but keep your money, it was no big deal. Save it for your kid... Or invest in a body guard or self defense classes, ‘be more useful. » J’ai dis pour plaisanter à moitié, pour lui retirer cette idée de dette de la tête beaucoup, et puis aussi parce que nom d’un chien c’était un peu vrai. Des moules à merde sans foi ni loi qui s’en prennent aux femmes y en avait partout, et comme y a pas de justice dans ce bas monde, autant parer à toute éventualité. Au cas où. Et puis on va pas se mentir, ça me rassurerait un peu, aussi, parce que l'idée qu'il puisse lui arrive quelque chose ça me rendait malade et que je pouvais pas la protéger alors j'aimais autant la savoir un mininum en sécurité comme ça, même si c'était pas assez. J'ai réalisé que je recommençais à m'inquiéter pour elle et pour les agressions qui lui étaient pas arrivées et alors je me suis raclée la gorge pour reprendre contenance et arrêter mon délire si possible. Ensuite je me suis un peu écarté pour lui laisser la place de prendre la porte et j'espérais qu'elle allait comprendre le message et gentiment débarrasser le plancher.
nightgaunt
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Message(#) Sujet: Re: the end of fear is where we begin (phoenix) the end of fear is where we begin (phoenix) EmptyVen 2 Fév 2018 - 11:50


A N G E L I NA  & P H O E N I X
« the end of fear is where we begin »

La carte "mes parents sont riches, sers toi de moi" était franchement la pire carte à abattre mais elle l'avait fait sans ciller. Le type l'avait rencontré alors qu'elle servait des shots de Tequila dans un bar miteux et elle ne trouvait rien de mieux à sortir que ça. Si ça se trouve, il la prenait carrément pour une mythomane désireuse de l'impressionner. A quelle heure, elle, Angelina Gilmore aka Miss Ego Unbothered, se retrouvait intimidée par un motard alcoolique ? Elle se fend d'un petit hairflip bien maîtrisé, qui lui donne l'air d'avoir la contenance qu'elle n'a pas sur ce coup là, mais en vérité elle a envie de disparaître. Ce type lui donne envie de s'arracher les cheveux un par un tellement il brouille son cerveau mais elle tente de résister en levant un peu le menton. Comme si ça allait changer quelque chose. Elle a donné de quoi le prendre de haut, faut dire, avec son histoire de gosse de riche capable de payer la nouvelle peinture du vestiaire. C'était pitoyable mais surtout trop tard pour reculer. "I guess I'll talk to Tick, then." Elle n'irait jamais parler à Tick, elle n'oserait jamais. Elle avait bien vu les regards qu'on lui avait jeté lorsqu'elle était rentrée dans ce club, sa place n'était pas ici et elle avait hâte de déguerpir. Mais qu'est-ce qu'elle était censée dire d'autre ? La suite des événements termine de l'humilier alors qu'elle pensait avoir la main en passant la porte. Il lui conseille de prendre des cours de self-defenses, ou un garde du corps, l'invite même de la manière la plus subtile possible à prendre la porte et à sortir de sa vie. C'est le choc. Elle reste là la bouche à moitié entrouverte, à la recherche d'une issue de secours. Donc c'était comme ça ? Elle avait pas prévu ça. Mais en même temps elle avait prévue quoi ? Qu'il la remercierait pour son sweat en allant l'emmener boire un verre au bord de l'océan ? Ce qu'elle pouvait être conne. Elle était conne et orgueilleuse et elle n'avait pas envie que ça soit lui qui décide de la faire partir.

"So that's how it's gonna be ?"
Elle est presque agressive maintenant, déçue que ça soit elle qui soit obligée de mettre un coup de pieds dans la fourmilière pour obtenir un peu de matière. Elle n'avait pas envie de partir, elle n'avait pas envie d'attendre qu'il se croise à nouveau. Elle voulait que ce mec rentre dans sa vie et y reste. C'était irraisonné, totalement dingue. Mais maintenant qu'il était débout à ses côtés, elle sentait son corps totalement aimanté au sien. Ca y est, cette fois-ci elle était bonne pour se faire enfermer. "We're just going to back to whatever we are doing and ignoring each other for the rest of our lives? Are we really going to ignore..." Ignorer quoi ? Angelina est incapable de terminer sa phrase, parce qu'elle manque de mot. Elle manque d'air, elle manque de logique mais voilà c'est trop tard, c'est sorti et au risque de passer pour une folle, elle abattait la totalité de ses cartes dans l'éventualité où il pourrait peut-être lui rendre la réciprocité. Elle ignore pourquoi mais elle ne peut pas se résoudre à ce que la dernière impression que ce mec ait d'elle c'est sa situation de gosse de riche et ses jambes interminables. Non elle veut laisser quelque chose d'indélébile, exactement comme il l'avait fait lorsqu'il avait posé les yeux sur elle pour la prochaine fois. Elle avait besoin qu'il lui donne quelque chose à quoi elle pourrait se raccrocher pour s'assurer qu'il ne s'évaporerait pas une fois encore dans les airs. Son cerveau cherche à toute vitesse des excuses pour justifier qu'il reste dans sa vie mais en vain. Le sweat était la dernière excuse, la dernière excuse rationnelle qu'elle pouvait invoquer. Quoiqu'il n'avait pas tellement mordu à l'hameçon que ça, achevant de la faire se sentir particulièrement conne, là debout dans ce vestiaire. "Meet me at my place, tonight. 10pm. Deal ? It's not a date, chill the fuck out. Just need you to be there. Can you do that ?" Là encore, les mots qui sortent de sa bouche la surprennent elle-même. Pourquoi diable l'inviter à nouveau chez elle alors que la dernière fois qu'il était venu il avait filé à l'anglaise ? Peut-être parce que c'est la seule solution qu'elle a trouvé. C'est un homme non ? Et en général les hommes ne lui résistent pas. Les hommes capitulent. Parce qu'ils sont des hommes et qu'Angelina incarne souvent tout ce qu'ils peuvent désirer chez une femme. Du danger, des traits parfaits et un soupçon de mystère. Allait-il grimper ou décider de rester sur le quai ? Les sens en alerte, Angelina attendait sa sentence, les pieds ancrés dans le sol et le menton relevé. Une lueur de défi brillant dans le regard. Ose me dire non.
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