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 pride comes before the fall | hannah&charlie

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Message(#) Sujet: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMar 23 Jan 2018 - 3:00




pride comes before the fall
De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. △
hannah & charlie
« T’en fais pas, y aura de la bonne bière, comme toujours » rassurais-je Tad alors que nous marchions côte à côte dans les rues de Bayside, mains dans les poches pour ma part, arborant fièrement le polo blanc aux couleurs de mon pays natal, rose sur le cœur avec fierté. « Si y a de la bière et que c’est pas moi qui doit courir après le ballon ovale, tu sais bien que je suis toujours partant » répliquait-il avec un petit sourire entendu. « Je n’en reviens pas que Nadia ait décliné l’offre. » enchainais-je alors et Tad m’adressait pour toute réponse un petit haussement d’épaules qui en disant long. Il fallait dire que la belle, malgré nos efforts répétés et insistants, continuait de jouer l’anguille, certainement par pur plaisir de se faire désirer. Depuis cette sombre histoire avec son ex, la jeune femme avait tiré un trait sur notre bande judicieusement nommée la fine équipe, pendant de longs mois. Si elle ne jouait plus les abonnées absentes lors de nos sorties entres potes, Nadia avait encore un peu de réticences à s’intégrer à la bande comme par le passé, effrayée à l’idée d’y laisser d’autres plumes depuis son histoire tumultueuse. Ainsi, au lieu d’être aussi nombreux qu’à l’accoutumée à écumer les bars de la ville, seuls Tad et moi nous retrouvions à perpétuer la tradition. Et ce n’était sûrement pas par passion pour le rugby que mon fidèle ami me suivait, mais seulement par amour d’une bonne petite pinte de Guiness et peut-être aussi parce qu’il se sentait dans l’obligation de me sortir de mon quotidien tristement bouleversé. Habitué à mes lacunes en termes de communication lorsque les choses n’allaient pas comme je le désirais, Tad avait appris à lire dans mon attitude pour déceler les signes avant-coureurs d’un appel à l’aide. Et visiblement mon insistance pour le pousser à sortir de sa tanière pour aller regarder ce match amical entre l’Angleterre et l’Australie avait résonné à ses oreilles comme une alarme. Et, en étant d’une parfaite honnêteté avec moi-même, je devais avouer que ce n’était pas loin de la réalité. Ma vie personnelle, autant sentimentale que familiale, connaissait ce que l’on appelait communément une véritable traversée du désert. Rien n’allait comme je le désirais et mon humeur s’en faisait ressentir. Outre l’arrivée de Ryleigh qui m’avait foutu un sacré coup, me ramenant aussitôt à cet adolescent, amoureux éconduit, que j’avais été huit ans plus tôt, à mon plus grand désarroi, c’était davantage mes relations conflictuelles avec mon frère et ma sœur aînés qui me posaient souci. Maura Hazard-Perry avait décidé, pour une raison qui m’était totalement inconnue et qui échappait définitivement à toute tentative de compréhension de ma part, de nous rejoindre sur le sol australien. Evidemment les retrouvailles avec mon aînée ne s’étaient pas bien passées. J’avais longtemps cherché à repousser ce moment, jusqu’à ce que mon grand frère, Gauthier, ne se décide à me mettre devant le fait accompli, me coinçant contre mon gré avec un brunch familial qui n’avait fait qu’aggraver les choses. Et comme si mes griefs contre l’attitude passée de ma grande sœur ne suffisaient pas à plomber l’ambiance déléter qui régnait déjà sous le toit Hazard-Perry, Gauthier avait cru qu’il était bon de nous informer d’un détail qu’il avait gardé pour lui de longs mois durant : sa paternité et l’existence d’un fils qui avait aujourd’hui déjà cinq ans. Depuis ce jour-là, c’était définitivement la guerre à la villa où régnait un climat de franche incompréhension et où le moindre incident à priori anodin semblait soudainement détenir le pouvoir de déclencher entre nous la troisième guerre mondiale. Aussi, j’avais éprouvé le besoin plus qu’urgent de m’évader de la villa pour respirer, avant que l’un de nous ne finisse par dire le mot de trop. Et comme toujours, Tad avait répondu présent. Ce fut le bruit qui nous indiqua que nous étions arrivés à destination, bien avant même que nous apercevions la devanture du pub McTavish. Tout un groupe d’australien venu au pied levé supporter leur équipe nationale, discutait avec force agitation devant l’établissement en fumant quelques cigarettes. A leur vue, Tad se tournait vers moi pour observer mon polo d’un air dubitatif, mais indéniablement amusé. « T’es conscient que si l’Angleterre gagne tu vas te faire casser la gueule ? » Croisant alors son regard, je lui adressais un petit clin d’œil. « Il m’en faudra plus pour renier mes origines, tu le sais bien. » L’Angleterre suintait par tous les pores de ma peau, et si dans mon monde, on ne venait pas, tel le prolétaire moyen, s’alcooliser devant un écran de télévision pour soutenir l’équipe, arraché à ma patrie, mon patriotisme s’était retrouvé exacerbé à mon arrivée en Australie. Toutes les occasions étaient bonnes pour me rappeler la maison et il n’y avait rien de plus anglais (et beauf certainement) que de venir dans un pub, observer le ballon ovale autour d’une pinte de bière pression en compagnie de quelques amis. « Et dans le pire des cas, je compte sur tes petits doigts de fée pour prendre soin de mon cadavre comme il se doit. » plaisantais-je en faisant référence au travail d'assistant légiste de mon ami. Avec la désinvolture qui me caractérisait, je passais devant le petit groupe, les saluant d’un petit hochement de tête un brin provocateur, pour pousser la porte battante du pub et entrer dans l’établissement qui sentait bon le houblon et le malt, Tad sur mes talons. Sans trop de peine, nous avions réussi à nous frayer un petit chemin au milieu des clients amassées, pour nous poser tous les deux côtes-à-côtes devant le bar, commandant aussitôt une pinte chacun, pile à l’heure pour le coup d’envoi. Le match avait commencé depuis plusieurs dizaines de minutes, chaque équipe ayant marqué plusieurs essais et l’Australie devançant l’Angleterre de seulement quelques points, quand Tad attirait mon attention ailleurs que sur l’écran. « Jolie demoiselle repérée à six heures. » me soufflait-il avec un regard lourd de sous-entendu. J’arquais un sourcil, me demandant de quoi il voulait bien parler avant de me retourner pour observer la jeune femme en question, dont la plastique n’avait, en effet, pas grand-chose à envier à celle des autres canons de beauté de notre époque. « Si tu le dis. » me contentais-je de répondre, reportant aussitôt mon attention sur l’écran de télévision. « Charlie, pas avec moi. Tu ne vas pas me faire croire que ce n’est plus ton passe-temps favori. Tu n’aimes pas le Rugby à ce point. » Je comprenais parfaitement où il voulait en venir, ses sous-entendus faisant écho sans difficulté à l’intérieur de ma boîte crânienne. « Hmpf. Commence pas. » rétorquais-je en le regardant. Voilà presque six mois que je n’avais pas touché à une fille. J’avais bien essayé au début, mais le jeu ne semblait plus en vouloir la chandelle, le frisson n’étant plus le même qu’à l’époque. Moi qui m’était taillé une réputation de Casanova, m’amusant à chaque soirée avec l’ex de Nadia (qui n’était à l’époque pas encore devenu son petit-ami) à séduire quantité de jeunes femmes consentantes. Et si je m’étais un temps assagi, j’étais ensuite retombé plus que violemment dans mes démons passés, enchaînant les histoires sans lendemain et sans saveur avant de tout arrêter. « Je sais à quoi tu penses et tu te trompes. » insistais-je, en lui lançant un regard noir. Non Ryleigh avait déjà eu le droit à dix-huit ans de ma vie, dix-huit vaines années qui s’étaient soldées par un échec magistral que je n’avais jamais connu auparavant (ni depuis d’ailleurs). Alors non, Ryleigh n’aurait pas de nouveau ce contrôle sur ma personne. Et mon insatisfaction chronique en termes de jeunes femmes depuis son arrivée sur le sol australien n’était qu’une pure coïncidence. « Si tu le dis. » qu’il riait, visiblement satisfait d’avoir réussi à me piquer à vif, prenant visiblement mon courroux pour une preuve qui venait attester ses théories fumeuses. « Tu m’emmerdes, tu le sais ça ? » crachais-je alors, sincèrement agacé. Susceptible, je savais l’être. « Tu sais quoi, t’as gagné. Je vais te prouver que tu te fourres le doigt dans l’œil jusqu’au coude. Et tu me devras une pinte. » que je lui lançais avant de me lever de mon tabouret, verre à la main pour prendre aussitôt la direction de la jeune femme judicieusement repérée un peu plus tôt par Tad. Elle était assise à une table avec quelques autres personnes, discutant nonchalamment et je m’approchais d’elle, d’un pas lent et confiant. Armé de mon plus beau sourire en coin, qui avait jusqu’ici toujours fait ses preuves, je m’étais arrêté à sa hauteur. « Salut. Ecoute, excuse-moi de te déranger, mais je ne vais pas y aller par quatre chemins, ça te dirait que je t’offre un verre ? » Pour l’occasion, espérant mettre tous les atouts de mon côté, j’avais dégainé mon accent british le plus tranchant, celui qui me valait bien souvent d’être taxé de posh par mon entourage australien qui s’amusant de mon petit air snob. J’avais toujours préféré les attaques frontales lorsqu’il s’agissait de séduction. Je savais ce que je voulais, et je l’obtenais. Je ne perdais donc pas de temps à me perdre dans des compliments et autres pick up lines qui avaient autant de chances de m’éloigner de mon but principal. Sans rien perdre de ma contenance, malgré le regard de la tablée posé sur moi, je fixais d’un regard qui se voulait bienveillant la demoiselle, attendant avec un semblant de patience qu’elle se décide ou non à accepter mon invitation. Puis voyant qu’elle peinait à prendre une décision, je me tournais vers ceux qui l’accompagnait : « Vous ne lui tiendriez pas rigueur de fraterniser avec l’ennemi, le temps d’un verre tout de même ? » demandais-je, sourire enjôleur à la clé. Foi de Hazard-Perry, je savais comment faire pour me mettre mon audience dans la poche en toute douceur.
©BESIDETHECROCODILE


Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Jeu 8 Fév 2018 - 4:09, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMar 23 Jan 2018 - 16:32



©️ Yamashita sur épicode

Pride comes before the fall



feat. Charlie Hazard-Perry


Jour de fête pour n'importe quel patriote australien qui se respectait, les Wallabies jouaient ce soir. Le rugby était considéré comme un sport national si ce n'était LE sport, comme des milliers de jeunes enfants Hannah avait été élevée dans la tradition du dévouement pour les wallabies australiens, chaque jour de match était d'une importance capitale, plus important même que Thanksgiving pour un américain ou le 14 juillet pour un français. Chez les Hoppe, un jour de match équivalait à une journée entière à cuisiner pour le soir, préparant toutes sortes de mets à grignoter devant un essai, un drop ou une bonne grosse mêlée des familles.

La jeune femme avait, bien entendu, son petit préféré, Luke Morahan. Chaque mouvement du rugbyman déclenchait une vague de fierté envers son pays chez Hannah, ce qui amusait énormément ses parents d'ailleurs. Au fil du temps, la tradition familiale fut remplacée petit à petit par une sortie plus adulte, elle avait prit l'habitude d'aller encourager son équipe dans l'un des nombreux pubs de sa ville avec Cory, son meilleur ami de toujours. A Brisbane, ni lui, ni sa famille n'était là, avec elle, pourtant elle avait à cœur de continuer la tradition. Un instant, elle songea à reprendre celle de sa famille, préparer de quoi manger pour se mettre tranquillement devant la télé. Au dernier moment de la journée, certains de ses collègues, aussi férus de rugby qu'elle, contrecarrèrent les plans de la jolie demoiselle en l'invitant à la retransmission du match en direct dans un pub, elle accepta bien que la soirée serait différente sans Cory.

Le soir arrivé, elle enfila une tenue décontractée, jean, tee-shirt, bottines, pas d'artifices, juste de la bière et du sport. Depuis la mésaventure qui lui avait valu la rencontre de Liam, Hannah avait développé une autre sorte de lien avec l'alcool, elle avait continué à boire de temps en temps, avec modération, s'étant aperçu que ce n'était pas si dangereux que ça si on faisait un tant soit peu attention. Elle était attablée, avec ses collègues, une pinte devant elle qu'elle sirotait tranquillement, participants aux badinages par moment, son attention rivée sur le match qui se déroulait. Sa patrie défiait l'Angleterre en plus, ils appelaient ça match amical mais qui avait le culot d'y croire ? « Regardez ça les gars ! » Un des garçons à sa table tendait le doigt vers deux jeunes hommes à peine entrés dans le bar, dont l'un qui portait fièrement le polo anglais. Hannah rit, force était de constater que ledit jeune homme était anglais, ou du moins en était bien fan.

La surprise fut encore plus grande lorsque celui-là même posa sa main sur le dossier de la chaise d'Hannah. « Salut. Ecoute, excuse-moi de te déranger, mais je ne vais pas y aller par quatre chemins, ça te dirait que je t’offre un verre ? » Hannah regarda la tablée autour d'elle, les filles lui envoyaient des clins d'oeil l'incitant à accepter, les mecs, un peu éméchés, étaient titillé par le polo et l'accent. Il devenait d'ailleurs très clair qu'il était bien anglais. Elle hésitait, c'était mal poli de quitter son groupe et ses derniers verres offerts avaient plutôt mal terminés... « Vous ne lui tiendriez pas rigueur de fraterniser avec l’ennemi, le temps d’un verre tout de même ? » L'anglais acheva de faire fondre les jeunes filles de la table en un instant. Un sourire apparut sur les lèvres d'Hannah, ça l'a faisait rire. Elle finit d'une traite la fin de sa bière et tendit le verre vide au joli brun en face d'elle. « Eh bien, je n'ai pas l'habitude de pactiser avec l'ennemi mais... mon verre est vide alors d'accord. » Elle se releva et emboîta le pas à son 'ennemi' en direction du bar.

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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyDim 28 Jan 2018 - 23:15




pride comes before the fall
De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. △
hannah & charlie
Pas vraiment impressionné à l’idée d’être le seul supporter de l’Angleterre (du moins le seul qui s’assumait suffisamment pour porter un polo aux couleurs de l’équipe anglaise en terrain conquis par les Wallabies), je m’avançais vers le petit groupe dans lequel se trouvait la jeune femme que Tad m’avait mentionné un peu plus tôt. Conscient de ma belle gueule, j’avais depuis longtemps appris à jouer de mes atouts physiques pour obtenir ce que je désirais. Jouant selon un schéma étudié et mis au point de longues années durant, je cherchais à réussir à éloigner la jeune femme de ses amis le temps d’un verre au moins, dans l’espoir de prouver à Tad que je n’avais rien perdu de mes bonnes vieilles habitudes. Et si la conversation s’avérait intéressante, je ne serai pas compte faire plus ample connaissance avec la demoiselle. Avec l’aplomb d’un Hazard-Perry je décidais de jouer carte sur table avec la belle blonde, la fixant de mes yeux perçants. D’un regard circulaire je la voyais interroger du regard la tablée entière, comme pour leur demander la permission ou non de venir avec moi. Cette réaction me tirait un petit sourire en coin et me poussait à adapter ma tactique d’approche, décidant de tout miser en me mettant notre auditoire en poche, leur demandant s’il était prêt à m’accorder la compagnie de leur amie, sans lui tenir rigueur de pactiser avec le camp ennemi que je représentais avec fierté et provocation. Et mon regard assuré secondé par mon petit sourire en coin enjôleur avait tôt fait de mettre les jeunes filles de la tablée de mon côté. Les jeunes hommes qui accompagnaient la demoiselle semblaient plus sceptiques, mais elle semblait ne pas en tenir plus rigueur que cela puisqu’elle m’accordait un joli sourire avant de finir sa bière et de me tendre le verre vide. « Eh bien, je n'ai pas l'habitude de pactiser avec l'ennemi mais... mon verre est vide alors d'accord. » Petit sourire triomphant sur la face, je lui tendais la main, tel le gentleman anglais pour lequel j’aimais parfois me faire passer. « Si mademoiselle veut bien se donner la peine de me suivre. » glissais-je, adressant un petit clin d’œil aux amies de la blonde. Cette dernière se levait alors pour m’emboiter le pas jusqu’au bar, où je posais nos deux verres vides, m’accoudant nonchalamment au comptoir pour lui faire face. L’observant d’un coup d’œil, je finissais par reporter mon attention sur ses yeux : « Je parierai sur une bière blonde, légèrement fruitée, pas trop sucrée. Des saveurs plutôt sur la pomme ou la fleur d’oranger. » Je faisais mon petit numéro, observant la réaction de la demoiselle alors que j’essayais de deviner quelle bière lui commander. « Tu me fais confiance ? » osais-je demander à la belle inconnue. Mais sans attendre sa réponse, j’étais venu demander au barman de bien vouloir nous servir : « Une Chouffe et une autre Guiness. » Hochant la tête, le barman disparaissait avec nos verres pour les remplir et je me tournais de nouveau vers la demoiselle. « Au fait, je m’appelle Charlie. Ravi de faire ta connaissance. » Je laissais mes yeux glisser doucement pour observer sa silhouette dans l’ensemble. Pour le coup Tad ne s’était pas moqué de moi, visage de poupée, jolis yeux, courbes qui n’avaient rien à envier à personne, j’étais tombé sur le jackpot de la soirée. Pour sûr, si je parvenais à séduire la jeune femme, cela regonflerait mon ego. « J’espère que tes amis ne m’en voudront pas trop de les priver d’une si charmante compagnie. Avec ce polo j’ai déjà de grandes chances de me faire casser la figure à la fin de la soirée, je ne voudrais pas trop aggraver mon cas. » Taquinant, j’essayais de la mettre à l’aise, parlant beaucoup plus que je ne le faisais à l’accoutumée. Je n’étais typiquement pas le genre à meubler la conversation en temps normal, mais lorsqu’il s’agissait de séduction ma langue avait tendance à se délier, surtout si la personne avec qui j’échangeais me semblait un minimum intéressante. Et une si jolie fille intéressée par le rugby (quand bien même elle soutenait l’Australie) ne pouvait qu’être pleine de surprises. Le barman revenait alors vers nos deux verres qu’il déposait sur le bar avant de m’indiquer le prix des consommations. Je sortais alors un billet de ma poche, pour le poser sur le comptoir, murmurant un petit « Gardez la monnaie. » au barman, avant de me saisir du verre de la demoiselle avec le mien. « Que dirais-tu d’aller faire un tour à l’étage ? Ça sera un peu plus calme qu’ici. » J’espérais l’avoir mise suffisamment en confiance pour qu’elle ne s’imagine pas que j’étais un quelconque délinquant sexuel en quête d’un peu plus d’intimité pour me jeter sur elle. Je dégageais le passage, verres aux mains, pour monter les petits escaliers en bois qui menaient à la salle à l’étage. Bien moins peuplée, une table de billard trônait au milieu de la pièce, juste en face d’un écran retransmettant le match en direct. M’approchant de la dite table en question, je déposais les verres sur une déserte juste à côté. « Une petite partie ? » Je désignais le billard du menton. « J’ai même une petite idée pour pimenter le jeu et nous permettre de faire plus ample connaissance. » Je semblais avoir réussi à attiser sa curiosité parce qu’elle attendait avec un regard inquisiteur que je poursuive. « A chaque boule que tu mets, tu as le droit de me poser une question et je suis obligé d’y répondre. A chaque boule que je mets, c’est à moi de te poser une question. Et celui qui fait rentrer la boule blanche par mégarde, recevra un gage par l’autre. » C’était un jeu auquel j’avais souvent joué, excellent moyen, selon moi, de briser la glace tout en douceur. « Qu’est-ce que tu en dis ? Partante ? » Je la fixais avec un air enjôleur, mes yeux la fixant avec insistance, je ne lui laissais pas véritablement le choix au fond.
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Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Jeu 8 Fév 2018 - 4:10, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyLun 29 Jan 2018 - 13:37



©️ Yamashita sur épicode

Pride comes before the fall



feat. Charlie Hazard-Perry


Elle était plutôt flattée d'avoir attiré l'attention de cet homme alors qu'elle était dans un gros groupe de personnes et bien qu'il soit anglais, de surcroît. Elle sourit en regardant son polo, le dieu du rugby allait sûrement être mécontent mais elle se rattraperait avec ses encouragements pour son équipe. Cependant, elle avait appris à se méfier des rencontres dans les bar, sa dernière en date s'était plutôt mal terminée. Elle suivit l'anglais jusqu'au bar, s'excusant auprès de ses compagnons de soirée. « On se voit demain ? » Elle ne savait pas pourquoi elle demandait, évidemment qu'ils se verraient, ils travaillaient ensemble. Arrivés au bar, en plein centre de la salle, elle s'assit sur un des tabourets, s'arrangeant pour avoir la télé qui retransmettait le match dans son champ de vision, prendre un peu de bon temps était une chose, mettre de côté le match pour était un sacrilège qu'elle ne pouvait faire. Il l'observait, elle sourit et fit de même, observant les traits de son visage, lisses, fins, il avait les yeux assez clairs, une petite barbe de trois jours qu'il lui allait à ravir et une coupe de cheveux faussement négligée. Sûrement pour se donner un petit air bad boy mais rien n'y faisait, à sa façon de parler et son polo bien propret, Hannah avait comprit qu'il faisait certainement parti de la haute société. Anglaise, sûrement. Que faisait-il en Australie dans ce cas ?

« Je parierai sur une bière blonde, légèrement fruitée, pas trop sucrée. Des saveurs plutôt sur la pomme ou la fleur d’oranger. » Il avait au moins bon sur la première partie, elle sourit, l'encourageant à continuer. Elle était curieuse de savoir ce qu'il allait lui commander. « Tu me fais confiance ?  » Elle haussa un sourcil mais avant même qu'elle n'ait pu répondre, il avait déjà commandé. « Au fait, je m’appelle Charlie. Ravi de faire ta connaissance. » Elle s'empara de son verre et trinquait avec Charlie, goûtant sa trouvaille par la même occasion. « Hannah. A vrai dire, je suis plutôt fan des bières d'abbayes, avec du caractère. Telles que la Leffe ou la Grimbergen. » Elle insista sur le caractère. « Mais tu avais bon sur la blonde et légèrement fruitée. Ceci dit, celle là n'est vraiment pas mal non plus, bon choix, je ne connaissais pas. » Ses yeux se perdaient derrière, sur le score malheureusement en faveur de l'Angleterre, Charlie la tira de ses pensées. « J’espère que tes amis ne m’en voudront pas trop de les priver d’une si charmante compagnie. Avec ce polo j’ai déjà de grandes chances de me faire casser la figure à la fin de la soirée, je ne voudrais pas trop aggraver mon cas. » Elle rit, si les wallabies perdaient, Charlie aurait effectivement chaud aux fesses. « Je ne te promets pas de ne pas le faire moi-même si mon équipe perd. Question d'honneur, tu comprends ?  » Elle lui fit un clin d'oeil en buvant son verre, bien qu'elle ne plaisantait qu'à moitié.

Après avoir payé leurs deux verres, Charlie prit les devants. « Que dirais-tu d’aller faire un tour à l’étage ? Ça sera un peu plus calme qu’ici. » Il était vrai que les supporters étaient bruyants mais Hannah ignorait qu'il y avait une salle à l'étage, elle ignorait même qu'il y avait un étage à ce bar à dire vrai. Elle lorgna vers son groupe, qu'elle avait abandonné, hésitante. Si il y avait quelque chose, ils étaient au moins là, là-haut, elle serait seule. « Tu laisses ton ami tout seul ? Les miens ont au moins la chance d'être en groupe. » Elle fit un signe vers le jeune homme avec qui Charlie était entré, qui était maintenant à une table, tout seul. Hannah finit par accepter de suivre Charlie lorsqu'il lui assura que ça ne dérangeait pas son ami. Elle arrivait en haut, une petite salle beaucoup plus intime, calme et cosy. Un billard trônait même dans un coin de la salle. « Une petite partie ? J’ai même une petite idée pour pimenter le jeu et nous permettre de faire plus ample connaissance. » Elle se tourna vers Charlie, inquisitrice. « A chaque boule que tu mets, tu as le droit de me poser une question et je suis obligé d’y répondre. A chaque boule que je mets, c’est à moi de te poser une question. Et celui qui fait rentrer la boule blanche par mégarde, recevra un gage par l’autre. Qu’est-ce que tu en dis ? Partante ?  » Hannah sourit, l'idée lui plaisait. « L'Australie contre l'Angleterre en direct ? Prépare toi à perdre deux fois ce soir. » En vérité, elle n'avait jamais été très douée au billard, lui préférant nettement le baby foot mais elle ne se résignait jamais devant un défi.

Elle attrapait une des queues posées sur le mur à côté et la prépara avec le petit cube bleu, soufflant sur le bout à la fin de l'opération. Pendant ce temps, Charlie avait mis les boules en place, tout était prêt. La jeune femme s'approcha de lui et frappa deux petits coups sur son épaule. « Toc. Toc. » Il la regarda un sourcil levé mais répondit le « Qui est là ?  » célèbre. « Ta défaite. » Son esprit de compétitrice parlait. Elle planta ses yeux brillants d'une lueur d'amusement dans ceux de Charlie et joua son coup. Perdu. La boule s'arrêta à seulement quelques millimètres du trou, Hannah pesta, à chaque fois elle jouait soit trop fort, soit pas assez. Elle pesta encore plus lorsque Charlie la rentra en une fraction de seconde, du coup. « Eh bien, on dirait que tu vas ouvrir le bal. »


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyLun 29 Jan 2018 - 22:38




pride comes before the fall
De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. △
hannah & charlie
Tad ne s’était définitivement pas moqué moi en faisant mention de la jeune femme. Bien-sûr une part de moi ne pouvait s’empêcher de la comparer à l’anglaise qui m’avait tourné le dos plusieurs années auparavant. Mais, en faisant abstraction du pouvoir magnétique que Ryleigh continuait d’exercer sur ma personne, la supportrice des Wallabies valait un bon nine out of ten. Décidant de jouer mon petit numéro de séducteur, celui-là même qui était bien huilé après plusieurs années de pratique, je m’aventurais à choisir une bière pour la jeune femme avant de lui donner mon prénom. « Hannah. » se présentait-elle à son tour et j’acquiesçais doucement, répétant mentalement le prénom pour tacher, une fois n’était pas coutume, de m’en souvenir. Hannah avait au moins l’avantage d’avoir un prénom facile à retenir, qui sonnait bien et ne donnait pas dans le cliché des pimbêches peroxydées  sur lesquelles je me rabattais lorsque je n’avais rien de mieux à me mettre sous la dent. Et sans trop savoir si c’était son intérêt pour le rugby qui m’induisait en erreur ou non, mais la jeune femme me semblait un peu moins insipide que ces filles prêtes à tout pour attirer mon attention que je rencontrais lors de mes sorties du week-end. « A vrai dire, je suis plutôt fan des bières d'abbayes, avec du caractère. Telles que la Leffe ou la Grimbergen. » avait-elle ajouté juste après avoir goute la bière que je lui avais destiné. Elle réussissait alors l’exploit d’attiser un brin ma curiosité qui n’était pourtant pas facile à éveiller. « Mais tu avais bon sur la blonde et légèrement fruitée. Ceci dit, celle-là n'est vraiment pas mal non plus, bon choix, je ne connaissais pas. »  confessait-elle finalement et je ne pouvais empêcher un petit sourire de venir étirer mes lèvres, tout bon point étant bon à prendre.  Finalement, constatant d’un rapide coup d’œil (guidé par les sifflements mécontents des supporters dans la salle) que l’équipe d’Angleterre menait la partie, j’évoquais face à Hannah ma crainte de me faire botter les fesses à l’issue du match. « Je ne te promets pas de ne pas le faire moi-même si mon équipe perd. Question d'honneur, tu comprends ?  » répliquait-elle aussi sec et un petit rire passait la barrière de mes lèvres. Je me surprenais presque moi-même à m’amuser de sa compagnie, presque enclin à en apprendre plus sur la blonde. Cela faisait du bien d’avoir une conversation avec quelqu’un qui ne faisait pas partie de mon entourage habituel et qui me tirait donc de la tension générale qui alimentait mes rapports sociaux en ce moment. « Ne fais pas l’erreur de croire que parce que je suis un gentleman, je ne pourrais pas te botter les fesses en retour. » que je rétorquais, arquant un sourcil, comme pour la mettre au défi d’essayer de me faire mordre la poussière. Je saisissais l’opportunité d’avoir réussi à dérider la jeune femme pour lui proposer d’aller nous isoler un peu, pour profiter de la pièce à l’étage, définitivement moins bondée et donc plus propice à un éventuel rapprochement. Je ressentais aussitôt son hésitation à accepter ma proposition, devinant sans peine que l’idée de se retrouver seule avec un inconnu ne devait pas la rassurer outre mesure, mais je comptais sur mon petit air de bonne famille pour la dissuader de me considérer comme une menace potentielle à sa sécurité. « Tu laisses ton ami tout seul ? Les miens ont au moins la chance d'être en groupe. » s’inquiétait-elle du sort de Tad  finalement. « Ne t’en fais pas pour lui, c’est un grand garçon. » Je balayais sa remarque d’un vague geste de la main. En effet, Tad me côtoyait depuis des années et ce n’était pas la première fois que l’appel des jolies courbes féminines m’éloignait de lui. Je culpabilisais d’autant moins de le laisser seul que c’était lui-même qui m’avait lancé sur le piste de la demoiselle. Et sans plus tarder, avant de laisser le temps à la demoiselle de peser le pour et le contre, je prenais la direction de l’étage, Hannah sur mes talons. J’étais définitivement dans mon élément, paraissant étrangement à l’aise en compagnie d’une inconnue. Il fallait dire que j’avais l’avantage du terrain, ayant passé suffisamment de soirées dans le pub pour en connaitre le moindre recoin. Et il semblait que j’avais le ciel à mes côtés puisque le billard que je convoitais était disponible. Je sautais aussitôt sur l’occasion pour proposer à la blonde de se joindre à moi pour une petite partie amicale, suggérant néanmoins de pimenter le jeu avec un remake d’action ou vérité. « L'Australie contre l'Angleterre en direct ? Prépare-toi à perdre deux fois ce soir. » me défiait-elle en m’accordant un sourire que je prenais aussitôt comme la confirmation que mon petit numéro de charme se déroulait pour le moment sans accrocs. « Je te trouve bien sure de toi. Fais attention, la chute n’en sera que plus rude. » Si je n’avais jamais été très sportif (si on faisait abstraction de mes quelques années dans l’équipe de Lacrosse d’Oxford, argument séduction non négligeable auprès de la gent féminine), j’avais toujours été particulièrement doué dans tout ce qui nécessitait de savoir lever le coude avec force et détermination. Aussi j’excellais dans toutes sortes de jeux pour jeunes alcoolisés comme le beer-pong ou encore le billard. Je prévoyais donc de me placer en grand vainqueur de cette première manche entre nous.  A l’instar de l’australienne, je me saisissais d’une queue, prêt à lancer les hostilités, presque certaine de ne faire qu’une bouchée d’elle. Mais avec aplomb, la jeune femme ne semblait pas prête à s’avouer vaincue, venant même me défier en frappant du dos de son index mon épaule : « Toc. Toc. » Interloqué, je décidais néanmoins de me prêter au jeu (que n’étais-je pas prêt à faire pour obtenir les faveurs d’une belle demoiselle ?) : « Qui est là ?  » répondis-je alors de façon entendue avant qu’elle ne réplique : « Ta défaite. » Malgré moi, je pouffais de rire devant le cliché de ce petit scenario. Si seulement, elle savait ce qui l’attendait, elle ne se montrerait pas aussi fanfaronne. Je ne pouvais cependant nier que l’ébauche de caractère qui se dessinait dans ses réponses et son petit regard rebelle m’intriguait, du moins suffisamment pour que j’essaye de m’impliquer un peu plus personnellement que je ne le faisais habituellement lorsque je cherchais à conquérir le sexe opposé. « Honneur aux dames » lui indiquais-je en désignant de la main la table de billard. Avec de grands airs, elle me regardait droit dans les yeux comme pour me défier et manque de bol pour elle, manquait son coup de peu. Aussitôt un petit sifflement passait la barrière de mes lèvres, alors qu’une expression amusée se peignait sur mes traits. « Dommage » soufflais-je alors. « Eh bien, on dirait que tu vas ouvrir le bal. » J’hochais la tête, attrapant mon verre de bière pour en boire une gorgée avant de planter mes yeux dans ceux de mon adversaire pour la soirée. « Première question. Qu’est-ce que tu penses de moi ? » démarrais-je aussitôt. Passer pour quelqu’un de présomptueux ou d’arrogant ne me faisait pas peur et j’étais presque certain que c’était mon culot qui m’avait valu d’obtenir le droit de lui offrir un verre ce soir, je comptais donc bien continuer sur ma lancée. « En dehors de mon goût discutable en matière d’équipe de rugby, évidemment. » rétorquais-je, le sourire au coin des lèvres. Une fois ma réponse obtenue, je me plaçais de façon stratégique dans l’espoir de réussir mon coup. Retenant mon souffle, le regard perçant et l’air concentre, je visais et d’un coup sec, la queue de billard venait frapper la boule blanche qui, dans sa course envoyait la boule que je visais depuis le début dans un trou. En me mordant la lèvre inférieure, pas peu fier de moi, je relevais le regard vers la demoiselle. « Pas certain que l’Australie ait bien fait de placer ses espoirs de victoire au billard entre tes mains. » la taclais-je aussitôt sans vergogne. « Je peux te montrer comment faire si tu veux » lui proposais-je, le regard lourd de sous-entendus.
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMar 30 Jan 2018 - 18:25



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Pride comes before the fall



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Rien n'y faisait, elle n'était pas douée au billard. Elle avait beau avoir pratiqué sur le billard du foyer de son lycée, Hannah n'avait jamais réussi à gagner une partie, elle arrivait à en tirer quelques une correctement et même les rentrer dans le trou mais jamais assez pour gagner. « Je te trouve bien sure de toi. Fais attention, la chute n’en sera que plus rude. » Connaissant le niveau de la jeune femme, il n'avait pas tort mais Charlie ne le savait pas, rien ne l'empêchait de bluffer si ? Elle poussait même le vice jusqu'à le provoquer avec un 'toc toc, qui est là ?' qui ne volait pas très haut mais avait au moins eu le mérite de le faire rire. Et qui amusait beaucoup l'australienne, elle avait un humour très douteux.

« Honneur aux dames. » Elle ne se fit pas prier pour commencer les hostilités et ratait son coup, bien évidemment, elle grogna. Charlie avait bien de la chance d'avoir choisi le billard, au baby-foot elle n'en aurait fait qu'une bouchée. Hannah n'avait jamais aimé perdre, elle était ce que l'on pouvait appeler une mauvaise perdante, encore plus lorsqu'il y avait un enjeu. Ici, c'était sa fierté patriote, elle espérait que les Wallabies remonteraient le niveau pour ce soir. « Dommage. » Elle leva les yeux sur l'anglais et s’aperçut de la direction sarcastique de sa réponse, il la regardait, très amusé. « Si tu continues à titiller ma fierté comme ça, on règle ça au bras de fer. » Non mais. Un sourire en coin se dessinait tout de même sur son visage, étirant ses lèvres maquillées de rouge. Charlie attrapait son verre pour en boire une gorgée, Hannah en fit de même. « Première question. Qu’est-ce que tu penses de moi ? » Pour le coup, on pouvait dire qu'il ne s'encombrait pas de futilités et allait droit au but, ça plaisait à la jeune femme. « En dehors de mon goût discutable en matière d’équipe de rugby, évidemment. » Elle rit, c'était la première chose à laquelle elle avait pensé.

Hannah prit un temps pour observer son adversaire du soir, ou pour lorgner selon les points de vue, et reprit une gorgée salvatrice de son breuvage. « Hm... En dehors de ton goût discutable en ce qui concerne l'équipe de rugby et les vêtements. » Petite pique au passage, elle adorait la provocation, encore plus quand son interlocuteur était anglais, ou n'importe quelle nationalité impliquée dans un match. « Je dirais que, physiquement, tu es beau, y a pas à discuter. Quoiqu'un peu lisse. » Charlie avait tout d'une gravure de mode, c'était clair, elle ne serait pas étonnée si il apparaissait dans un catalogue de lingerie. Masculine, of course. « Au premier abord, tu n'as pas énormément de charisme. Ton ami en a plus. » Ça, ça venait surtout du fait qu'elle avait toujours aimé, elle trouvait que ça leur donnait un côté mystérieux. Elle continuait sur sa lancée, pas franchement habituée à garder sa langue dans sa poche. « C'est quand tu ouvres la bouche que ça change, pas quand tu fais ton numéro de séducteur bien sûr mais les rares fois où tu as vraiment l'air sincère. Ton expression ne change pas mais il y a une lueur différente dans tes yeux. Ah, et au passage, tes yeux sont vraiment très beaux. » Tellement que c'était à se perdre dedans pour le coup. « Je pense que tu as été habitué à avoir un train de vie assez luxueux, à ton accent je dirais même limite aristocratique. Voir, complètement, je suis pas encore fixée là-dessus. Ensuite... Tu es drôle, en tout cas, tu me fais rire mais j'ai un humour facile, il ne m'en faut pas beaucoup donc je suis pas sûre d'être un bon exemple. Tu es doué au billard, visiblement et je te trouve assez sympathique. » Hannah n'avait pas de filtres mis à part l'honnêteté. Elle observa Charlie rentrer une autre boule en grognant à nouveau. Un jour, elle avait jeté un plateau de Monopoly par la fenêtre parce que son père avait la tête de la partie, bien sûr, elle avait huit ans à l'époque mais quand même. « Pas certain que l’Australie ait bien fait de placer ses espoirs de victoire au billard entre tes mains. » Tiens, il n'y avait pas qu'elle qui aimait la provocation, il s'était même mordu la lèvre. « Je peux te montrer comment faire si tu veux. » Hannah lui sourit, d'un air de défi. « Je pense arriver à me débrouiller. » (breaking news : non.) Elle contourna le billard et se posta juste devant Charlie pour jouer, se baissant juste assez pour le frôler sans tomber dans la vulgarité. Elle joua son coup, la boule blanche rentrait les deux boules rouges qu'elle convoitait, s'apprêtant à jubiler, elle fusilla la table du regard quand la boule blanche tomba dans le trou à son tour. « Ok, t'as forcément soudoyé la boule. » Elle se tournait vivement vers Charlie, faisant voler ses cheveux blonds au passage et lui adressa un énorme sourire. « Sois gentil. »


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMer 31 Jan 2018 - 3:45




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De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. △
hannah & charlie
Je ne pouvais nier que j’étais assez fier de savoir qu’au moins pour ce qu’il en était du billard, la victoire était quasiment assurée pour l’Angleterre. Si de part mon éducation de jeune homme de bonne famille, anglaise de surcroît, je savais me montrer gentleman, il y avait des limites à la galanterie et ma fierté en était définitivement une. Néanmoins, la réaction de la jeune femme était intéressante. Plutôt que de se laisser abattre, elle continuait de jouer avec aplomb en y mettant plein de bonne volonté, ne perdant rien à son caractère légèrement taquin qui n’était pas nécessairement pour me déplaire. « Si tu continues à titiller ma fierté comme ça, on règle ça au bras de fer. » Ses lèvres pulpeuses s’étiraient alors d’un sourire en coin qui me tirait une fois de plus un petit rire. « Une seule bataille à la fois, jeune demoiselle. » tentais-je d’apaiser ses ardeurs et pas forcément certain que j’avais envie de me lancer dans un bras de fer, même contre elle. Face à sa défaite, j’avais obtenu le droit de lui poser une première question et je ne m’étais pas fait prier pour aller à la pèche aux informations quant à ce qu’elle pensait de moi. « Hm... En dehors de ton goût discutable en ce qui concerne l'équipe de rugby et les vêtements. » soulignait-elle en insistant particulièrement sur le dernier mot. Je baissais alors le regard sur mon torse pour observer le polo de l’équipe d’Angleterre. « Je pense surtout que tu es jalouse parce que le blanc va bien mieux au teint que ce jaune tout à fait discutable que vous autres australiens exhibez de partout. » rétorquais-je aussitôt avant de me taire pour laisser la jeune femme poursuivre sur ses à priori concernant ma petite personne. « Je dirais que, physiquement, tu es beau, y a pas à discuter. Quoiqu'un peu lisse. » Si j’étais plutôt satisfait du début de sa phrase, la fin me tirait un rire. Lisse ? Et puis quoi encore ? Et visiblement pas satisfaite de me mettre au tapis une première fois (heureusement, j’avais une opinion de moi-même suffisamment pour ne pas me sentir attaqué par ses paroles), elle poursuivait sur sa lancée, se sentant visiblement pousser des ailes. « Au premier abord, tu n'as pas énormément de charisme. Ton ami en a plus. » Me mordant la lèvre inférieure en faisant mine d’être touché en plein cœur quand il n’en était rien, je ne pouvais cependant me retenir de rebondir sur la dernière partie. « Même si c’est totalement faux, je le dirai à Tad, je suis certain qu’il sera flatté. » Et alors que je m’attendais à pouvoir reprendre le jeu, je ne rendais compte qu’elle n’avait pas fini de me dresser le portrait. « C'est quand tu ouvres la bouche que ça change, pas quand tu fais ton numéro de séducteur bien sûr mais les rares fois où tu as vraiment l'air sincère. Ton expression ne change pas mais il y a une lueur différente dans tes yeux. Ah, et au passage, tes yeux sont vraiment très beaux. » J’encaissais le compliment avec un air de fausse modestie totalement assumé, n’osant pas la couper maintenant qu’elle semblait si bien partie. « Je pense que tu as été habitué à avoir un train de vie assez luxueux, à ton accent je dirais même limite aristocratique. Voir, complètement, je suis pas encore fixée là-dessus. Ensuite... Tu es drôle, en tout cas, tu me fais rire mais j'ai un humour facile, il ne m'en faut pas beaucoup donc je suis pas sûre d'être un bon exemple. Tu es doué au billard, visiblement et je te trouve assez sympathique. » Cette fois-ci, c’était un rire franc et venant du cœur qui m’échappait. « Tu veux bien m’accompagner tout à l’heure et répéter tout ça à Tad ? Il aurait bien besoin de prendre conseil auprès de toi. » C’était toujours un petit jeu entre lui et moi, savoir lequel de nous deux était le plus drôle quand nous ne jouions pas du tout dans la même catégorie. Si je ne m’étais pas attendu à des propos aussi détaillés et que j’avais reçu suffisamment de compliments pour faire éclater mon ego qui se portait déjà très bien sans ça, l’aplomb de la jolie blonde avait quelque chose de tout à fait séduisant. « Bien essayé, mais il en faudra plus que ça pour m’amadouer. » rétorquais-je avant de me saisir de ma queue de billard pour lui montrer de quel bois je me chauffais, non sans me priver de lui adresser une petite pique par-dessus le marché. Si frapper un adversaire déjà à taire n’avait rien de très fair-play, la tentation était bien trop grande pour la laisser filer. « Je pense arriver à me débrouiller. » se braquait-elle aussitôt lorsque je lui proposais de lui apprendre à jouer. Petit caractère en perspective, cela n’était pas pour me déplaire. Hannah avait beaucoup de chance d’avoir du répondant et d’être face à moi un jour où j’étais suffisamment misérable dans ma propre vie pour que j’ai réellement envie de passer un bon moment en sa compagnie, pour me vider la tête. L’australienne se positionnait alors à nouveau face à la table, concentrée pour tenter de me faire mentir. Si son petit jeu se voulait sûrement innocent, je voyais clair dans ses intentions. Se pencher par-dessus la table juste devant moi pour attirer mon regard hors de la table elle-même. Et si mon côté gentleman (et surtout mon esprit de contradiction) m’empêchait de lorgner sur sa chute de reins, je ne manquais rien de la cambrure de son dos gracile. Et avec son petit stratagème, elle avait presque réussi son coup, rentrant deux boules d’affilée avant que la boule blanche ne suive la même trajectoire. « Ok, t'as forcément soudoyé la boule. » se plaignait-elle avant même que je n’ai eu le temps de savourer ma victoire. Elle se tournait alors pour me faire face et mes yeux noisette venait se planter dans les siens. « N’essaye pas de justifier ton manque cruel de talent en insultant ma déontologie de joueur. Je suis un homme honnête. » lui précisais-je avec malice. « Sois gentil. » Elle papillonnait des yeux, jouant de ses cheveux et de son sourire pour tenter de m’amadouer mais j’étais loin d’en être à mon coup d’essai. « Essayer de corrompre l’arbitre, ça te coûtera cher. » soufflais-je en me penchant légèrement vers elle. « Mais puisque je sens que cette partie va être ridiculement facile si je ne te donne pas un petit coup de pouce et que je préfère quand il y a un peu plus de défi, laisse-moi te montrer comment faire. » C’était mon choix pour le gage que je lui donnais. « Les règles sont les règles. Mais promis, ça restera entre nous. » Et je m’approchais un peu plus d’elle, suffisamment pour que mon souffle chaud ne vienne s’écraser contre son visage avant d’attraper la queue de billard qu’elle tenait dans sa main. L’attrapant ensuite par les épaules, je la faisais se retourner pour qu’elle puisse se mettre en position avant de me pencher sur elle à mon tour, venant placer la queue de billard entre ses mains et corrigeant sa position avec sérieux et professionnalisme. Je lui dispensais mes petits conseils au creux de l’oreille avant de la laisser s’exercer deux trois fois. « Bon trêve de plaisanterie. Que les choses sérieuses commencent. » Je me redressais d’un coup pour aller boire une gorgée de bière. « A mon tour. » Et le jeu reprenait, nous enchaînions plusieurs coups en parvenant tous les deux à mettre une boule dans un trou et sans que jamais la blanche ne suive le même chemin. « Plutôt bonne élève. » la félicitais-je alors, m’apprêtant à nouveau à tirer. Concentré, je visais, tirais. Malheureusement j’avais mal calculé ma force car à son tour la boule blanche venait tomber dans le trou. Je sifflais alors entre mes lèvres ma déception. « Souviens-toi que j’ai été clément quand il s’agissait de ton gage tout à l’heure. » lui rappelais-je, petit sourire enjôleur sur la face.
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMer 31 Jan 2018 - 16:36



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La soirée s'annonçait plutôt bien, malgré la future défaite évidente de la jeune femme, elle s'amusait. Le jeu de séduction qui s'était installé entre Charlie et elle lui plaisait, elle avait tout de suite compris où il voulait en venir et c'était drôle de le voir croire qu'elle se jetait dans la gueule du loup malgré elle, en toute innocence. Elle n'était pas si innocente qu'elle y paraissait, ses grands yeux et ses lèvres ourlées lui donnait des airs de poupée, tellement que l'on avait du mal à croire qu'elle avait un si mauvais caractère. Charlie avait écouté sa réponse et Hannah avait observé ses réactions à ses paroles. « Tu veux bien m’accompagner tout à l’heure et répéter tout ça à Tad ? Il aurait bien besoin de prendre conseil auprès de toi. » Celle-là, elle ne s'y attendait pas, la question de l'anglais la fit pouffer. « Il ne serait pas d'accord avec moi ? Si c'est le cas, je pense qu'il te connaît mieux que moi. » Elle le matait, à nouveau. « Ou alors, il aimerait avoir tes yeux et il est jaloux. » Il était risqué de faire ce genre de compliment à Charlie mais elle n'y pouvait rien, elle était subjuguée par son regard bleuté. « Tu veux peut-être que je la refasse et que tu enregistres pour Tad ?  » Elle lui adressa un clin d’œil, taquine.

« Bien essayé, mais il en faudra plus que ça pour m’amadouer. » Elle éclata d'un rire franc et cristallin. « J'espère bien, ce ne serait pas aussi drôle sinon. »Il fallait bien pimenter les choses non ? Si Charlie s'était rendu sans se battre et l'avait laissée gagner, elle l'aurait mal pris. Elle avait ensuite réussi l'exploit, pour elle, de rentrer une boule, puis une deuxième... pour finir par entrer la boule blanche, dans un grognement et avec mauvaise foi, elle avait accusé Charlie et la boule d'être de mèche, chose improbable en soi qui plus est. Elle attendait son gage, patiemment, comme une petite fille qui avait été prise la main dans le sac et qui attendait sa punition, privée de dessert, de télé ou mise au coin ?

Il n'en fut rien de tel. « Essayer de corrompre l’arbitre, ça te coûtera cher. Mais puisque je sens que cette partie va être ridiculement facile si je ne te donne pas un petit coup de pouce et que je préfère quand il y a un peu plus de défi, laisse-moi te montrer comment faire. » En somme, son gage était de recevoir un cours de billard de la part de Charlie ? Il y avait pire. « Quelle humiliation. » Elle se devait bien évidemment de lui adresser une petite pique au passage, foi d'Hannah. « Les règles sont les règles. Mais promis, ça restera entre nous. » L'enseignement du jeune homme débuta donc.

Sous prétexte de lui montrer comment faire, il s'approchait plus, saisissant la queue de billard qu'elle tenait et la fit tourner pour qu'elle joue son coup. Elle sentait son souffle chaud tout prêt d'elle et sa peau réagit directement en se couvrant de chair de poule, le corps de Charlie pressé contre le sien alors qu'elle même était coincée par le billard, elle ne pouvait nier l'effet que cela lui procurait et était prête à parier que ce n'était pas irréfléchi de la part de l'anglais. Un sourire en coin se dessina sur son visage, heureusement caché.

« Bon trêve de plaisanterie. Que les choses sérieuses commencent. » La leçon terminée, les hostilités reprenaient. Logique. Le jeu reprit, autant sur la table de billard qu'en dehors, entre Hannah et Charlie. Les coups s'échangeaient et, étonnée, elle rentrait plusieurs fois les boules cette fois. « Plutôt bonne élève. » Elle n'en revenait pas elle-même. « Woh, si j'avais eu un professeur comme toi au lycée, j'aurais payé beaucoup moins de tournées. » Elle ne buvait pas encore à l'époque et pourtant la moitié de son argent de poche servait dans des pintes de bière, ne refusant jamais un défi, elle se faisait toujours avoir par le billard. Lorsque Charlie joua son coup, sans que personne ne s'y attende, la boule blanche tomba dans le trou à son tour. Hannah le regardait, les yeux brillants d'une lueur malicieuse.

« Souviens-toi que j’ai été clément quand il s’agissait de ton gage tout à l’heure. » Elle haussa les épaules. « C'est pas mon problème, ça. » La jeune femme prit tout son temps, prenant une gorgée de sa bière, prenant un instant pour regarder le match de rugby qui avait continué à se jouer sur la télé derrière Charlie, sans jamais le lâcher des yeux. Sadique, vous avez dit ? Son verre en main, elle fit mine de réfléchir. « Hm... » Adressant un sourire à la fois amusé et angélique au jeune homme, elle lui donna enfin son gage. « Embrasse-moi. » Elle s'adossa à la table de billard derrière elle. « C'est assez clément pour toi ?  »


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyJeu 1 Fév 2018 - 1:33




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Même si l’admettre un jour me tuerait certainement, je ne pouvais nier que Tad avait eu raison de me pousser à aller trouver la belle inconnue. La conversation était légère mais intéressante, tout ce dont j’avais besoin à l’instant pour m’éloigner des crises qui agitaient le clan Hazard-Perry depuis plusieurs mois maintenant. Et je me surprenais presque moi-même à apprécier la compagnie de ma très volontaire (à défaut d’être redoutable) adversaire pour la soirée. Et alors qu’après avoir perdu la manche, elle s’était lancée dans un peu laïus sur la qualité qu’elle pouvait bien me trouver (n’hésitant pas à me tacler au passage lorsque l’occasion se présentait), je lui demandais de bien vouloir répéter tout ce qu’elle venait de dire à Tad qui, pour sûr, n’en croirait pas un mot sur cela sortait de ma bouche. « Il ne serait pas d'accord avec moi ? Si c'est le cas, je pense qu'il te connaît mieux que moi. Ou alors, il aimerait avoir tes yeux et il est jaloux. » suggérait-elle, non sans résister à l’envie de croiser à nouveau mon regard (et qui pouvait réellement l’en blâmer ? Certainement pas moi). « Je penche définitivement pour la seconde option. » rétorquais-je avec un amusement certain. « Tu veux peut-être que je la refasse et que tu enregistres pour Tad ? » Et je secouais aussitôt la tête en signe de désapprobation. « Il est d’une telle mauvaise foi qu’il me soupçonnerait d’avoir trafiqué l’enregistrement. » Ce qui était totalement faux, car si dans notre duo l’un de nous devait emporter la palme de la mauvaise foi, c’était moi sans aucun doute. Mais Hannah n’avait pas à le savoir, n’est-ce pas ? Et alors que la jeune femme enchaînait les défaites, venant mettre la boule blanche dans un des trous, je lui attribuais un gage, décidant de me montrer fair-play en lui proposant de lui offrir un petit cours. Evidemment, l’idée que sous le prétexte pédagogique j’en vienne à initier un premier contact physique avec la demoiselle, ne m’avait pas échappé. Et mon plan fonctionnait à merveille. L’air de ne pas y toucher et évitant d’avoir les mains trop baladeuses, je m’étais penché sur le corps gracile de la blonde pour venir accompagner ses mouvements avec la queue de billard et lui susurrer quelques conseils à l’oreille. Décidant néanmoins qu’il ne fallait pas abuser des bonnes choses, je finissais par mettre fin à ce petit cours particulier, espérant secrètement (et sans trop en douter) que mon petit stratagème porterait ses fruits tout au long de la soirée.  Et ce petit temps que j’avais pris à lui expliquer comment doser sa force et tenir sa queue de billard pour assurer une trajectoire calculée au millimètre n’avait pas été perdu en vain parce que la jeune femme réussissait à plusieurs reprises à mettre les boules dans les trous. « Woh, si j'avais eu un professeur comme toi au lycée, j'aurais payé beaucoup moins de tournées. » plaisantait-elle et avec un regard entendu je lui répondais aussitôt : « Il suffit de s’entourer des bonnes personnes. » La modestie était un concept que ne m’était pas forcément très familier et j’avais de toute façon tenu en horreur tous ces types qui jouaient la fausse modestie dans l’espoir de récolter quelques compliments. Moi, je savais ce que je valais et je n’avais pas la moindre honte à l’avouer. Et de toute évidence, ce côté un peu présomptueux de ma personnalité ne faisait pas fuir l’australienne. Alors que le jeu continuait de se dérouler sans plus d’anicroches, je finissais par commettre ma première erreur de la soirée envoyant aussitôt la boule blanche dans un trou. Et alors que je priais Hannah de bien vouloir se montrer clémente avec moi, je la sentais qui jubilait de me voir pris ainsi en défaut. « C'est pas mon problème, ça. » Je prenais l’air faussement outré avant de boire le reste de mon verre de bière, comme pour me donner le courage d’affronter ce qui allait suivre. « Hm... » Elle manageait le suspens, me tenant en haleine et jouant ostensiblement avec ma patience. « Alors verdict, mademoiselle l’arbitre ? » Et finalement, un petit sourire malicieux étirait ses lèvres maquillées de rouge (qui étaient, il fallait bien l’avouer, un appel aux baisers). « Embrasse-moi. C'est assez clément pour toi ? » livrait-elle alors, assise contre le billard, attendant de voir ma réaction face à sa sentence. « Après avoir essayé de corrompre l’arbitre, tu soudoies tes adversaires ? Pas très fair-play tout ça. » répliquais-je, en affichant un air un peu boudeur, comme si la perspective de l’embrasser n’avait rien d’alléchant. Je m’étais approché d’elle, lentement, la queue de billard toujours dans une main. « C’est uniquement pour respecter mes propres règles, hein. Ne te fais pas trop d’idées. » Cette fois-ci, je lui décrochais un petit sourire en coin, presque amusé de la voir adossée à la table, attendant son dû. Une fois à sa hauteur, ma main libre était venue se glisser dans son cou et je m’étais penché vers elle pour déposer mes lèvres sur le bout des siennes, un instant, avant de me reculer. « Ce n’était pas ça que tu attendais ? » raillais-je face à son air interrogateur ou courroucé, je n’aurais su dire. Et mon visage toujours proche du sien, je lâchais un petit rire face à son expression. « Viens-là. » J’avais déposé la queue de billard contre la table pour que ma seconde main puisse venir se poser délicatement dans le creux de ses reins et à nouveau j’avais parcouru les quelques centimètres qui séparaient nos deux visages pour venir l’embrasser, dignement cette fois, mon autre main toujours sur sa nuque à la naissance de ses cheveux. J’avais pressé mes lèvres contre les siennes avec douceur. C’était un baiser volontairement lent, comme si je voulais nous laisser tout le loisir d’en savourer les sensations, comme pour apprivoiser tout doucement les lèvres de la jeune femme. Et après un certain temps, j’avais de nouveau séparé nos visages suffisamment pour pouvoir planter mon regard dans le sien, une certaine lueur de malice brillant au fond de mes yeux. « Ne crois pas que je vais me montrer moins impitoyable pour autant. » Et j’étais venu essuyer de mon pouce une trace de rouge à lèvres qui avait débordé suite à notre baiser avant de me séparer totalement d’elle pour venir récupérer la queue de billard (non sans avoir passé le dos de ma main sur mes lèvres pour en retirer le rouge à lèvre qui s’y trouvait fatalement). « J’espère que tu n’es pas trop perturbée et que tu vas pouvoir continuer la partie » dis-je en désignant du menton la table de billard qui se trouvait toujours derrière elle. C’était à son tour et elle retournait au jeu sans se faire prier. Nous enchaînions plusieurs tours quand venait finalement le moment fatidique. Alors qu’elle s’apprêtait à tirer, je l’interrompais. « Tu as conscience que si tu loupes ton coup, tu es presque sûre de perdre ? » Lorsque ça serait venu mon tour de jouer, ce serait balle de match pour moi. En effet, il ne me restait plus qu’à rentrer la boule noire pour remporter la partie quand il lui restait encore une boule supplémentaire. En me lançant le même regard de défi que depuis le début du match, elle tirait et marquait. Pinçant les lèvres, j’acquiesçais face à la réalité, conscient que j’avais encore toutes mes chances de remporter la partie. Je me saisissais de la queue de billard, me mettait en position. Malheureusement pour moi, en tirant dans la précédente boule, Hannah avait placé la boule blanche dans un angle qui ne facilitait pas les choses pour moi. Élaborant une stratégie dont je ne parierais pas ma vie sur les chances de réussite, je me lançais quand même. La queue de billard venait frapper avec force et précision le côté de la boule blanche qui partait frapper contre un rebord avant de venir rebondir contre la boule noire. Malheureusement celle-ci n’avançait pas suffisamment loin pour rentrer dans un quelconque trou, marquant mon deuxième échec de la soirée. « Je dois me rendre à l’évidence, tu as le droit de me poser la question de ton choix. Je t’écoute. » Je me tournais alors vers elle, attendant la sentence, pas vraiment inquiet.
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyJeu 1 Fév 2018 - 18:45



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Elle ne pensait plus du tout au groupe qu'elle avait abandonné en bas. Pour la première fois depuis son retour à Brisbane, elle se sentait normale. Ni oppressée, ni détestée. Elle riait, jouait - autant avec les boules de billard qu'avec Charlie – Ses soucis et tracas s'étaient envolés, le temps d'une soirée. Si on mettait de côté la future défaite de la blonde, tout roulait. « Il est d’une telle mauvaise foi qu’il me soupçonnerait d’avoir trafiqué l’enregistrement. » Elle roulait des yeux, un petit air mutin sur le visage. « Pauvre Tad. Jaloux, mauvaise foi, le portrait que tu dépeins n'est pas flatteur. Je suis prête à parier que c'est le contraire en plus, peut-être que c'est avec lui que j'aurais dû boire un verre ?  » Adressant un clin d’œil à Charlie, elle s'amusait beaucoup de ses réactions.

Quelques coups plus tard et la voilà qui avait écopé d'un gage, ce qui signifiait qu'elle était en train de perdre, exactement ce qu'elle détestait. Plus clément qu'elle ne l'aurait cru, Charlie lui dispensa un cours particulier qui lui servit beaucoup – après ça, elle fut capable de mettre les boules dans les trous, s'arrêtant juste avant la boule blanche, la rentrer une fois lui avait suffit. Elle remontait peu à peu son score, comblant l'écart qui s'était creusé entre l'anglais et elle. Jusqu'à la faute ultime.

Charlie. Boule blanche. Rentrer. Trou.

Ni lui, ni elle ne s'y était attendu. Rules are rules, c'était au tour d'Hannah de lui donner un gage. Elle le fit attendre un moment, savourant sa position. « Alors verdict, mademoiselle l’arbitre ? » Ledit verdict tomba finalement, comme un couperet. Beaucoup plus plaisant, ceci dit. Un baiser. « Après avoir essayé de corrompre l’arbitre, tu soudoies tes adversaires ? Pas très fair-play tout ça. » Elle balaya ses protestations d'un geste de la main alors qu'il s'approchait d'elle, volontairement lent, il la faisait attendre comme elle lui avait fait attendre sa sentence. « C’est uniquement pour respecter mes propres règles, hein. Ne te fais pas trop d’idées. » Elle sourit et lui souffla un baiser, il avait beau faire le malin, ses yeux ne mentaient pas, eux.

L'anglais aux goûts vestimentaires douteux appliqua enfin la demande de la jeune femme, il s'approchait, encore un peu plus, son souffle chaud se déposant sur la peau de la demoiselle, sa main  sur la nuque d'Hannah. Elle se tendit un peu, lentement, attendant son débet, estimant que – sous prétexte de gage – Charlie devait ravir sa demande. Elle sentait la chaleur émanant de son corps, les yeux clos. Une demi seconde, à peine.. Juste le temps de sentir les lèvres de Charlie frôler le bout des siennes, même pas le temps de frémir, de goûter. Elle ouvrait les yeux d'un coup, baignant dans un mélange d'interrogation et de frustration. « Ce n’était pas ça que tu attendais ? » Elle ne répondit pas mais son regard suffisait, arrachant un rire au jeune homme. « Viens-là. » La seconde main, libérée à présent, était venue se glisser dans le dos de l'australienne, rapprochant son corps de celui de Charlie par la même occasion, plus que quelques centimètres séparaient leurs deux visages, laissant tout le temps à l'un comme l'autre de se dévorer du regard un instant.

Le cap fut rapidement franchi, les lèvres de Charlie venant se déposer délicatement sur celles d'Hannah en un véritable baiser, cette fois. Il n'y avait plus qu'eux – cet instant leur appartenait. « Ne crois pas que je vais me montrer moins impitoyable pour autant. » Ils s'étaient séparés, le langoureux échange terminé, et leurs taquineries reprenaient déjà. « J'espère bien, je me sentirais insultée autrement. » Elle ignorait si il jouait un rôle mais il faisait preuve d'une combativité qui faisait frissonner la jolie blonde. Elle rit en le voyant essuyer un peu de rouge à lèvres qui avait été transféré des lèvres d'Hannah aux siennes, vestige du baiser qui avait mit la jeune femme en émoi – bien qu'elle ne l'avouerait pas, pas encore. Garder le mystère, qu'ils disaient. « Je suis déçue, ça t'allait tellement bien. Je te donnerais la marque si tu veux t'en prendre un. » Débordante d'imagination, l'image de Charlie maquillant ses lèvres face à son miroir s'imposa de suite dans son esprit, faisant naître un fin sourire là où elle venait d'être embrassée. « J’espère que tu n’es pas trop perturbée et que tu vas pouvoir continuer la partie. » Pour seule réponse, elle reprit sa queue de billard et se remit en place, prête à terminer la partie. « Tu as conscience que si tu loupes ton coup, tu es presque sûre de perdre ? » Fusillant Charlie du regard, elle lui tire la langue. « Arrête d'essayer de me déconcentrer, tu mériterais une punition. » Elle choisit ses mots et, plantant son regard dans celui de Charlie, elle tira.

Fière d'elle, son coup était réussi. « Haha !  » Avec un clin d’œil, elle attendit de voir le coup de Charlie. Derrière lui, sur l'écran de télévision, les Wallabies avaient eux aussi reprit l'avantage. « J'avais bien raison finalement, tu vas essuyer deux défaites ce soir, l'anglais. » Elle sourit en coin, bien consciente de ce que ce second échec du jeune homme signifiait. « Je dois me rendre à l’évidence, tu as le droit de me poser la question de ton choix. Je t’écoute. » Il lui fallait tout de même un temps de réfléxion. Elle hésitait, n'arrivant pas à se décider entre deux choses qu'elle voulait savoir. « Alors... D'abord, tu vas juste me rendre la politesse, je t'ai dis ce que je pensais de toi, il ne serait pas juste que je reste dans le flou de mon côté non ?  » Elle minaudait, papillonnant des yeux pour que ça passe. Jamais elle ne dirait qu'elle était curieuse de savoir. « Ensuite, puisque ceci n'est pas ma question – à proprement parler... » Elle marquait une pause, le suspens est quelque chose qui se cultive. « Qu'est-ce que tu veux, Charlie ?  » Libre à lui d'interpréter la question.


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyVen 2 Fév 2018 - 2:14




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Quel ami ingrat je faisais. Profitant de l’absence de Tad qui ne pouvait donc pas se défendre, je le taclais gentiment face à ma rencontre de la soirée. De toute façon, il semblait que la soirée était dédiée à ces petites piques que la belle demoiselle et moi nous lancions depuis que j’étais venu la trouver auprès de ses amis. « Pauvre Tad. Jaloux, mauvaise foi, le portrait que tu dépeins n'est pas flatteur. Je suis prête à parier que c'est le contraire en plus, peut-être que c'est avec lui que j'aurais dû boire un verre ? » qu’elle répliquait alors, prenant la défense de mon meilleur ami à sa place, ce qui me tirait un petit rictus amusé. « Peut-être. Il t’aurait sûrement laissé remporter la partie, lui. » L’occasion de lui rappeler sa défaite cuisante était trop belle, trop tentante pour que je puisse ne pas la saisir au vol. Et il fallait dire que jusqu’ici j’avais tout à fait le droit de jouer le fanfaron car je semblais maîtriser le jeu d’une main de maître, devançant largement la demoiselle qui peinait à ne pas faire de fautes. C’était du moins le cas jusqu’à ce que je me décide à lui dispenser mes judicieux conseils, profitant de l’opportunité pour me rapprocher physiquement de la demoiselle qui ne semblait pas réagir de façon négative à notre proximité corporelle. Et alors que la jolie blonde sauvait les meubles, je commettais ma première faute, envoyant d’un coup la balle blanche dans un filet, ce qui me valait, en plus d’une atteinte à ma fierté de joueur, un gage dispensé par la belle. Et sa requête était pour le moins osée mais pas désagréable pour autant, bien au contraire : un baiser. Il fallait avouer que les lèvres pulpeuses d’Hannah, sublimées par ce rouge à lèvre qu’elle arborait appelaient aux baisers. Et si je n’étais pas du genre à embrasser la première qui s’en réclamait, je n’avais aucune raison valable de ne pas accéder à sa requête. Déjà parce que mon honneur m’obligeait à honorer les règles du jeu que j’avais moi-même établies plus tôt, parce qu’en plus de ça, la jeune femme avait tout ce que l’on pouvait rechercher dans une compagnie éphémère mais salvatrice. Et finalement, je me rendais compte que je n’étais pas rentré dans un quelconque rapport de séduction avec une femme depuis que Ryleigh était revenue à grand fracas dans ma vie. Et ce soir, en grande partie convaincu par ses répliques cinglantes et son petit caractère que je décelais sous la surface, j’avais bien envie de me laisser à redécouvrir le plaisir d’une compagnie féminine à mes côtés, au moins pour une soirée. Je m’étais d’abord joué d’elle, la faisant patienter, faisant mine de ne pas jouer le jeu à fond en effleurant à peine ses lèvres des miennes. Puis j’avais abattu mes cartes, non sans manquer au préalable l’occasion d’échanger un long regard, les yeux dans les yeux avec Hannah. Et ce baiser agissait sur mes blessures émotionnelles comme un pansement, me mettant un peu de baume au cœur (quand bien même je ne l’aurai jamais reconnu). Il fallait dire qu’embrasser Hannah n’était pas désagréable et que les lèvres de cette dernière n’exagéraient pas sur leurs promesses. J’avais, après un court instant (parce que toutes les bonnes choses avaient une fin), rompu notre baiser, non sans me priver de taquiner l’australienne. « J'espère bien, je me sentirais insultée autrement. » rétorquait-elle, toujours avec ce petit ton de rébellion qui lui allait bien au teint. Pendant que je tâchais de retirer le rouge à lèvres qui avait dû se transférer sur mes lèvres, j’entendais la jeune femme se moquer ouvertement de moi : « Je suis déçue, ça t'allait tellement bien. Je te donnerais la marque si tu veux t'en prendre un. » Je plissais alors le nez dans une moue légèrement boudeuse que j’arborais en général lorsque j’interagissais avec mon neveu de 5 ans, mais qui se prêtait bien à l’ambiance bonne enfant entre l’australienne et moi. Finalement, un peu de sérieux revenait planer sur notre duo pour nous permettre de reprendre notre partie de billard, alors que je profitais de l’occasion pour essayer de déstabiliser mon adversaire. « Arrête d'essayer de me déconcentrer, tu mériterais une punition. » Et aussitôt un sourire en coin, lourd de sous-entendu étirait mes lèvres alors que je captais le double sens (volontaire ou non) de sa question. Décidant néanmoins d’observer un total silence pour ne pas me faire accuser de tricherie, je la regardais tenter de mettre une boule dans un trou. Et sous mes yeux un peu étonnés, je la voyais réussir avec brio son coup, alors qu’elle exultait avec satisfaction sa réussite. La tension était donc désormais à son comble, si je marquais, je gagnais. Le cas échant, je lui laissais l’opportunité de me voler la victoire sous le nez. Concentré, je tâchais de m’en sortir avec le positionnement loin d’être évident des boules l’une par rapport à l’autre. Et sans grande surprise de ma part, je loupais mon coup, me retrouvant donc désormais au coude à coude avec la demoiselle, mais ayant l’obligation de répondre à une de ses questions. « J'avais bien raison finalement, tu vas essuyer deux défaites ce soir, l'anglais. » Je relevais aussitôt la tête sur le match pour constater avec effroi qu’à l’instar d’Hannah les Wallabies venaient de faire une remontée impressionnante sur l’équipe d’Angleterre qui semblait désormais en difficulté. « Ne crie pas victoire tout de suite, veux-tu. » l’avertissais-je avant d’attendre la fameuse question qu’elle avait le droit de me poser. « Alors... D'abord, tu vas juste me rendre la politesse, je t'ai dit ce que je pensais de toi, il ne serait pas juste que je reste dans le flou de mon côté non ? » Je fronçais légèrement les sourcils avant de protester : « Il ne me semble pas que c’était dans les règles de départ tout ça. »  Mais elle me lançait un petit regard me défiant d’oser la contredire, et bien que pas impressionné pour un sou, n’ayant en général par peur de m’opposer à mes fréquentations, je décidais de lui concéder cet écart au règlement. Après tout, c’était là pour moi un bon moyen d’abattre une dernière carte en espérant pouvoir finir la soirée en sa compagnie, hors de ce pub, pour de nouvelles aventures. « Ensuite, puisque ceci n'est pas ma question – à proprement parler... Qu'est-ce que tu veux, Charlie ? » Sa question me tirait un petit rire mais je reprenais bien vite mon sérieux, déposant la queue de billard contre celui-ci pour m’approcher de la demoiselle, afin de lui faire face. « Ce que je pense de toi ? T’es bien sûre de vouloir le savoir ? Faudra pas venir se plaindre ensuite, hein. » l’avertissais-je, uniquement dans le but de la faire mariner. D’un regard perçant, je venais la jauger du regard, sans plus de délicatesse qu’un futur client inspectant la marchandise, l’air dubitatif. Pourtant, en totale contradiction, je déclarais alors : « Hm. Physiquement, je dirais un petit neuf sur dix. » agrémentant le tout d’un rictus malicieux. « Sinon, esprit de compétition sur-développé, un peu fanfaronne sur les bords, presque du genre à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Mais tu t’en sors parce que tu sembles avoir un peu de ressource. » Je me mordais la lèvre inférieure, faisant mine de réfléchir. « Un sens de l’humour tout à fait à revoir par contre, même si tu es plutôt douée pour le ping-pong verbal, plus que pour le billard de toute évidence. » Je m’amusais, alternant compliment et taquinerie sur fond de vérité, jouant avec ses émotions, alors que je continuais de me rapprocher d’elle. « Somme toute, de charmante compagnie. » murmurais-je finalement, un fin sourire sur le visage alors que je venais replacer une mèche de cheveux blonds derrière son oreille. « Quant à ce que je veux ? Définitivement gagner cette partie de billard. » Je n’étais pas peu fier de la façon dont je m’amusais avec elle, faisant durer le jeu plus longtemps. « Cependant, si je suis dans de bonnes disposition, et comprend par-là : si j’ai remporté la victoire à cette partie, il se pourrait que l’idée de te proposer de venir boire un dernier verre chez moi m’effleure l’esprit. » C'était clairement une sorte de chantage, et je n'en avais même pas honte. Je savais de source sûre que la villa serait vide ce soir, Gauthier ayant prévu de partir avec Théodora et Oliver pour une excursion en mer pour le week-end, loin des tensions familiales et Connor passant son week-end chez Bryn comme à l’accoutumée. C’était donc l’occasion rêvée pour faire plus ample connaissance avec la blonde sans avoir à m’inquiéter de la présence du reste de ma fratrie. « Alors vas-y, joue ton coup. » l’encourageais-je alors, impatient que mon tour arrive et que je puisse remporter la victoire.
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyDim 4 Fév 2018 - 14:10



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L'insouciance du moment. Elle n'était pas idiote et plus innocente depuis une paire d'années, Hannah savait très bien où tout cela les menaient. « Peut-être. Il t’aurait sûrement laissé remporter la partie, lui. » Elle sourit, haussant les épaules. La victoire devait se mériter. Mais les dés n'étaient pas totalement jetés, elle avait effectué une belle remontée – grâce aux conseils avisés de Charlie. Sa future défaite, si évidente il y a quelques minutes, ne l'était plus tellement maintenant. Relevant la tête, plantant son regard dans celui de l'anglais, un air de défi ancré sur le visage.

Leur joute verbale reprenait, les balles fusant de part et d'autre – sans jamais s'arrêter. Mis à part le temps du baiser échangé. Charlie avait commit une faute, suivie d'une deuxième, la roue du billard tournait, la jeune infirmière avait donc une question à lui poser en plus du gage qu'elle lui avait déjà attribué. Jouant de ses minauderies et de ses airs charmeurs, elle avait fait en sorte de savoir ce qu'il pensait d'elle et d'en apprendre plus sur ce qu'il voulait, en passant. « Il ne me semble pas que c’était dans les règles de départ tout ça. » Elle papillonna des yeux, sa bouche formant une moue boudeuse.

Contre tout attente, Charlie accepta, c'était passé. « Ce que je pense de toi ? T’es bien sûre de vouloir le savoir ? Faudra pas venir se plaindre ensuite, hein. » qu'il lança, arrachant un rire à la jeune femme. « Crache le morceau, Charlie, je ne me plaindrais pas. Promis, je te frapperais juste. » répliqua-t-elle aussitôt, du tac au tac. Elle tendit l'oreille, prêtant attention aux futurs paroles du jeune homme, donnant son avis sur elle. « Physiquement, je dirais un petit neuf sur dix. » Roulement d'yeux. « Oh my... Charlie, je n'aurais pas dis que tu étais le genre de gars à noter les demoiselles. » Sous un ton taquin, elle le repoussa de l'extrémité du bout de bois qui lui servait de queue de billard, adressant un clin d'oeil au jeune homme par la même occasion. « Sinon, esprit de compétition sur-développé, un peu fanfaronne sur les bords, presque du genre à vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué. Mais tu t’en sors parce que tu sembles avoir un peu de ressource. Un sens de l’humour tout à fait à revoir par contre, même si tu es plutôt douée pour le ping-pong verbal, plus que pour le billard de toute évidence. » Fronçant les sourcils, elle ouvre la bouche pour protester, argumentant qu'elle s'était visiblement améliorée depuis le début de la partie. « Somme toute, de charmante compagnie. » Coiffée au poteau par les mots, Hannah refermait la bouche sans rien dire alors que Charlie l'achevait en replaçant une mèche de ses cheveux correctement.

Se mordant la lèvre inférieur, le regard brillant d'excitation. « Trop de flatteries, je vais rougir. » Sans se départir de son sens de la répartie pour autant, il fallait bien avouer l'état de trouble dans lequel elle était. « Quant à ce que je veux ? Définitivement gagner cette partie de billard. » Hannah laissa échapper un rire franc. « Je m'y attendais pas à celle-là. Et c'est moi qui ait un esprit de compétition sur-développé ? » Elle lorgnait du côté de la table de billard, la partie était bientôt terminée, toutes les boules étaient rentrées, il restait uniquement la noire, ressortant énormément sur la mousse verte qui recouvrait la table. La première personne à la rentrer gagnait la partie. « Cependant, si je suis dans de bonnes disposition, et comprend par-là : si j’ai remporté la victoire à cette partie, il se pourrait que l’idée de te proposer de venir boire un dernier verre chez moi m’effleure l’esprit. » Hannah relevait des yeux sombres de défi et de désir sur Charlie mais n'ajouta rien. « Alors vas-y, joue ton coup. » Autour d'eux, la salle s'était vidée peu à peu, les laissant en tête à tête. Elle se plaça, prenant son temps, à la fois pour bien se préparer et pour faire attendre l'anglais – trop tentant, encore.

Le coup part, l'embout frotté de bleu vient cogner contre la boule noire, elle-même cogne contre le rebord de la table, repartant en un angle de trente degrés pour finir sa course dans le trou. La fin de la partie, la victoire inespérée d'Hannah. Sous les yeux ébahis de Charlie. « Oups. » Ses yeux mutins dans ceux du jeune homme, sa canine plantée dans sa lèvre inférieure. Elle se redresse, s'approche de lui. « Moi qui pensait que tu étais doué... » murmura-t-elle à son oreille, son souffle chaud descendant dans le cou de son adversaire battu. « J'espère que je ne t'ai pas trop froissé, je mériterais peut être d'être remise en place. » Elle pesait ses mots, maîtrisant volontairement les sous-entendus. « Et d'ailleurs... » Un simple coup d'oeil lui confirma ce qu'elle pensait déjà. « Double défaite. » Elle faisait glisser le f sur ses lèvres charnues, toujours aussi proche de Charlie, lui envoyant un clin d'oeil un tantinet moqueur.


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyDim 4 Fév 2018 - 17:20




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Alors que je n’avais prêté à cette soirée aucun crédit, cherchant juste à m’aérer l’esprit en compagnie de Tad, voilà que les événements avaient pris une toute autre tournure. Et j’avais à présent un objectif clair en tête, autre que celui de remporter cette partie de billard : convaincre Hannah, dont la compagnie m’était appréciable, de me suivre pour le restant de la soirée. Suivant les règles du jeu que j’avais moi-même fixé en proposant à la belle australienne une partie de billard, je lui livrais, sans retenue, mon opinion plutôt positive sur sa personne, ne perdant cependant pas l’occasion de la tacler sur les quelques traits de caractère que j’avais réussi à remarquer chez la jeune femme. « Crache le morceau, Charlie, je ne me plaindrais pas. Promis, je te frapperais juste. » Je riais un peu, répliquant aussitôt : « Et violente en plus de ça, tu n’améliores pas ton cas, jeune fille. » Je profitais de l’occasion pour souligner sa silhouette gracile aux formes avantageuses, dissimulant le tout sous une note sur dix, un brin machiste. « Oh my... Charlie, je n'aurais pas dit que tu étais le genre de gars à noter les demoiselles. » faisait-elle mine de s’indigner alors que son doux rire me parvenait aux oreilles. « Que veux-tu, personne n’est parfait. » avais-je tenté de me dédouaner dans un haussement d’épaules, la mine innocente. « Trop de flatteries, je vais rougir. » Je l’observais se mordre la lèvre, ses yeux visés aux miens, ne pouvant nier le pouvoir d’attraction que cela exerçait chez moi. J’avais néanmoins mis fin à ce petit jeu dangereux en précisant que la seule chose que j’avais en tête était la victoire. « Je m'y attendais pas à celle-là. Et c'est moi qui ait un esprit de compétition surdéveloppé ? » J’avais souris en coin, lui faisant un petit chantage malhonnête, espérant toujours pouvoir finir cette soirée à ses côtés, en charmante compagnie. Je l’observais ensuite attentivement, priant pour qu’elle rate son coup, amusé par sa bonne volonté attendrissante. J’étais même venu frapper le bord du billard du dos de mon index, soufflant un petit « Toc toc. » Comprenant aussitôt que je faisais référence à son trait d’esprit précédent, elle répondait par la formule consacrée : « Qui est-là ? » visiblement amusée que je reprenne ses blagues, un sourire étirant ses lèvres pulpeuses. « Ta future défaite. » fanfaronnais-je alors, en lui adressant un clin d’œil entendu. Et sous mes yeux ébahis, je la voyais venir loger l’ultime boule noire dans un filet. « Oups. » feignait-elle l’innocence, presque convaincante si je ne connaissais pas sa volonté féroce de me battre à plat de couture. « J’arrive pas à y croire. » soufflais-je alors qu’elle s’approchait de nouveau de moi, son doux parfum me parvenant aussitôt. « Moi qui pensait que tu étais doué... » venait-elle se jouer de mes sens, murmurant sensuellement dans le creux de mon oreille. Je pinçais les lèvres, sincèrement déçu de perdre la partie qui était pourtant gagnée à l’avance mais exagérant le trait pour la forme. « Victoire remportée uniquement grâce aux conseils avisés de ton mentor. » pinaillais-je alors, bras croisés sur la poitrine pour jouer les effarouchés. « J'espère que je ne t'ai pas trop froissé, je mériterais peut-être d'être remise en place. » Sans difficulté, je parvenais à lire entre les lignes, ses sous-entendus grivois mais totalement à propos me tirant aussitôt un petit rire, me déridant dans l’instant. « Et je me ferai une joie de te montrer qui commande ici. » avais-je rétorqué, l’air goguenard. « Et d'ailleurs... Double défaite. » Hannah se faisait un plaisir de me clouer au sol, jubilant et savourant ses victoires, arborant un air malicieux qui lui allait à ravir. J’avais détourné mon regard un instant pour le poser sur l’écran de télévision qui assénait la sentence : déculottée en règle pour l’Angleterre. Si ma fierté d’anglais en prenait un coup, je ne m’attardais pas outre mesure sur le score, ayant en tête des desseins bien plus attrayants avec la demoiselle. « Il semblerait bien. » avais-je soupiré avant de venir croiser son regard hypnotisant du mien. « En qualité de perdant, je pense que je mériterais bien une compensation, tu ne crois pas ? » avais-je fini par souligner. Et alors qu’un léger sourire venait illuminer son visage de poupée, comprenant sûrement où je voulais en venir, j’étais venu l’embrasser à nouveau. J’avais envie de passer à la vitesse supérieure, sans toutefois brûler les étapes pour autant. Ma main était venue se glisser dans sa nuque délicate pour attirer ses lèvres charnues vers les miennes. Cette fois-ci, je me faisais un peu moins prévenant, l’embrassant avec plus de force et de volonté. Je pressais doucement mon corps contre le sien, savourant la douce chaleur de celui-ci, avant de soulever un instant son poids plume pour l’asseoir sur la table de billard. Le baiser était langoureux, réveillant nos sens à l’un comme à l’autre, occultant ce qui pouvait bien se passer autour de nous le temps d’un instant. Et une fois de plus, presque à regret, j’avais rompu notre étreinte, rouvrant les yeux pour croiser son regard brillant. « Je serai d’avis d’aller oublier ma double défaite au fond d’un autre verre, chez moi peut-être ? » lui avais-je proposé, saisissant l’opportunité qui se présentait à moi. Je lui laissais le temps de la réflexion, sans la brusquer avant d’ajouter un petit : « Si tu veux te joindre à moi, tu as le temps que je commande un chauffeur pour aller dire aurevoir à tes amis. » Je choisissais de descendre à la salle en-dessous pour informer Tad que je comptais quitter l’établissement dans les quelques minutes à venir, profitant de l’occasion pour commander un chauffeur privé pour rentrer chez moi, et un autre pour Tad, malgré ses protestations. Sans véritablement m’en vouloir d’avoir préféré la charmante compagnie d’Hannah à la sienne (charmante d’une toute autre façon), je considérais que je lui devais bien un retour jusqu’à chez lui. Je m’étais alors retourné pour observer la jolie blonde s’approcher de moi après être allée trouver son groupe d’amis. « Alors verdict ? » avais-je demandé, sourire enjôleur à l’appuis.
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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyLun 5 Fév 2018 - 21:19



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Pride comes before the fall



feat. Charlie Hazard-Perry


Après être passée chez mon dealer attitré de caféine – le death before decaf' – j'avais été conviée à cette soirée de rediffusion du match de rugby par certains de mes collègues, collègues que j'avais abandonné il y avait déjà une heure. Plus je regardais Charlie, moins je regrettais mon choix d'être venue. Moins je regrettais d'avoir laissé tomber mes amis aussi, le jeu en valait la peine. Et pas que la jeu de billard. « Que veux-tu, personne n’est parfait. » Sa bouche formait un 'o' parfait, feignant la surprise. « Tu veux dire que Charlie n'est pas parfait ? Mon pauvre petit cœur est tout chamboulé. » répondit-elle, du tac au tac, portant la main à son cœur. Elle maîtrisait les mots, les mouvements suggestifs, les poses lascives quand elle se plaçait pour tirer. « Toc toc. » Elle relevait les yeux vers lui, amusée, bien consciente de ce qu'il faisait. « Qui est là ?  » qu'elle répondait tout de même. « Ta future défaite. » Bien que préparée, la blague de l'anglais lui arracha un rire. « Tu viens vraiment de reprendre ma blague là ? Propriété intellectuelle, je vais devoir appeler mon avocat. » s'amusa-t-elle, prenant un malin plaisir à, d'un, ce ping-pong verbal et de deux, le faire mentir en réussissant brillamment son coup, marquant la fin de cette partie, tellement chargée en électricité, et sa victoire par la même occasion. « J’arrive pas à y croire. » Elle non plus, précisons que c'était sa première réussite au billard, son petit exploit du soir. Dotée d'un grand avantage dans leur confrontation amicale, elle ne le laissa pas transparaître cependant. Hannah s'approchait dangereusement de Charlie, usant de son corps et de ses charmes comme d'une arme – se mordant les lèvres, entortillant ses cheveux blonds sur son index, minaudant, papillonnant. « Victoire remportée uniquement grâce aux conseils avisés de ton mentor. Et je me ferai une joie de te montrer qui commande ici. » Elle frissonnait à ses mots mais elle pouvait lui concéder que sans ses cours particuliers, elle aurait très certainement terminé sur une défaite. « J'avoue que tu m'as bien aidée, j'étais sûre de perdre quand on a commencé. Mais... ça rajoute du piquant. » Toujours plus proche, toujours ces doubles sens qu'elle lui envoya avec un clin d'oeil. Juste avant de l'achever en lui faisant remarquer la défaite de l'Angleterre, qui avait bien fait de mettre leur victoire entre ses mains maintenant ? « En qualité de perdant, je pense que je mériterais bien une compensation, tu ne crois pas. » Rires. « Je suis prête à donner de ma personne pour aider un adversaire que j'ai battu à plat de couture, il faut être fair play. » Pas sûr que lui rappeler sa défaite cuisante était fair play mais soit. Leur lèvres s'unissaient à nouveau, un second baiser langoureux, en guise de compensation. Moins délicat que le premier, plus sauvage, plus bestial. Ce n'était pas pour déplaire à la jeune femme.

Tout comme le premier, il finit par se terminer. L'étreinte rompue par Charlie. Hannah haletait, assise sur le rebord du billard, elle en voulait plus, encore plus. Il se perdait dans la contemplation de son regard doré, elle n'était visiblement pas seule à en vouloir encore. « Je serai d’avis d’aller oublier ma double défaite au fond d’un autre verre, chez moi peut-être ? » Un sourire en coin apparut sur les lèvres de l'australienne victorieuse. « Si tu veux te joindre à moi, tu as le temps que je commande un chauffeur pour aller dire aurevoir à tes amis. » le coupa-t-elle avant qu'elle ne puisse dire quoi que ce soit. A l'instar de Charlie, elle redescendait dans la grande salle, quelques secondes plus tard après avoir reprit son souffle, se dirigeant vers la table de son groupe. « Hey, on se voit demain ? Je vais rentrer. » Elle ne leur dit pas qu'elle partait avec Charlie, elle se contenta de faire la bise à toute la tablée. « Et aller les Wallabies !  » rajouta-t-elle avant de partir, saluée par un 'OUAIS' euphorique de l'assemblée à son cri de supporter. Hannah arrivait à la hauteur de Charlie et de son ami, Tad, qui n'avait pas changé de place depuis leur arrivée. « Alors verdict ? lui avait-il demandé, un brin charmeur. « Alors, j'ai soif et j'ai envie de rappeler ta défaite encore un moment. » répliqua-t-elle avec un clin d’œil totalement en désaccord avec ses paroles moqueuses.

L'instant d'après, ils étaient assis dans une voiture assez luxueuse, tous les deux à l'arrière, se bécotant par moment sur la banquette. « Au fait, je croyais que le dernier verre c'était uniquement si tu gagnais ?  » Elle n'avait pas oublié le chantage de l'anglais et se réjouissait de lui rappeler, toujours dans cette ambiance légère et batifoleuse. Le trajet jusqu'à chez Charlie dura moins longtemps qu'il n'y paraissait. Bien vite le véhicule se garait devant une splendide villa. Hannah n'en croyait pas ses yeux, la maison lui semblait énorme en comparaison de son petit appartement à Fortitude Valley, qu'elle partageait de surcroît avec son meilleur ami depuis peu et son chat – qui prenait de la place. Elle resta un instant bouche bée. Bien qu'elle ait deviné que Charlie n'avait pas grandi dans le même milieu que presque tous ceux présents dans le pub de Bayside, elle ne pensait pas à ce point là. « Tu n'es pas seul là-dedans, si ?  » Assez pour décontenancer la blonde un instant mais pas pour qu'elle se départisse de sa curiosité, jamais.


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Message(#) Sujet: Re: pride comes before the fall | hannah&charlie pride comes before the fall | hannah&charlie EmptyMar 6 Fév 2018 - 3:39




pride comes before the fall
De certains mots, de certains regards, on ne guérit pas. Malgré le temps passé, malgré la douceur d'autres mots et d'autres regards. △
hannah & charlie
Sans en éprouver la moindre honte, le baiser que j’avais précédemment daigné accorder à Hannah m’avait laissé un goût de trop peu sur les lèvres que notre acharnement respectif à honorer l’autre de nos meilleures répliques cinglantes n’avait fait qu’attiser (et cette façon qu’elle avait de jouer de ses minauderies comme seules les femmes savaient le faire). J’avais toujours apprécié la douce compagnie des femmes et si je n’avais jamais eu de véritable histoire sérieuse avec aucune d’entre-elles, je savourais indéniablement chaque occasion que j’avais de passer une soirée à leur côté et l’australienne ne faisait pas exception à la règle. Depuis que l’anglaise avait fait son retour fracassant dans ma vie, balayant d’un violent coup de pied toutes les tentatives que j’avais entrepris de me reconstruire une vie sans elle à Brisbane, c’était bien le premier soir qu’une demoiselle avait le mérite de réveiller le Don Juan insatiable qui sommeillait en moi depuis six longs mois. « Je suis prête à donner de ma personne pour aider un adversaire que j'ai battu à plat de couture, il faut être fair-play. » Si à mon sens me rappeler ma défaite cuisante n’avait rien de très estimable, je décidais de mettre mon orgueil de côté pour venir réclamer ce que j’estimais que la blonde me devait : un baiser en bonne et due forme. J’étais venu l’embrasser langoureusement, avec plus de détermination que la fois précédente. Je jouais mes cartes pour lui donner envie de poursuivre la soirée en ma compagnie, profitant de mon expertisé de casanova pour lui offrir un baiser qui ne pouvait la laisser indifférente, pas quand elle manifestait un intérêt aussi marqué pour ma personne depuis le début de notre partie de billard. Lorsque j’avais finalement donné un point final à nos embrassades pour reprendre mon souffle et lui laisser l’occasion de reprendre ses esprits, je lui avais proposé de me suivre jusque chez moi avant de descendre rejoindre Tad, Hannah sur mes talons qui partait retrouver ceux avec qui elle était venue en premier lieu. J’avais exécuté ma part du contrat, nous commandant un chauffeur privé, tout en m’assurant également que mon meilleur ami rejoindrait ses quartiers sans encombre et dans les plus brefs délais. Après avoir salué le médecin légiste, lui promettant de remettre très rapidement une soirée que nous passerions à deux cette fois-ci, j’étais venu à la rencontre de la jeune femme qui se dirigeait vers moi de nouveau, lui demandant si elle avait pris une décision quant à ma proposition précédente. « Alors, j'ai soif et j'ai envie de rappeler ta défaite encore un moment. » Plissant légèrement le nez dans une moue à peine boudeuse, j’avais passé mon bras autour de sa taille, tel le gentleman que je m’autorisais à être lorsque la situation le nécessitait pour la guider hors de l’établissement, rejoignant la rue dans laquelle se trouvait le véhicule venu nous chercher. Une fois installés sur la confortable banquette arrière en cuir du transporteur privé, j’indiquais au chauffeur notre destination avant de reporter toute mon attention sur ma seule victoire de la soirée : Hannah. « Au fait, je croyais que le dernier verre c'était uniquement si tu gagnais ? » J’avais ri à sa remarque, amusé de constater que malgré mes tentatives, la jeune femme ne perdait pas le nord. « J’ai dit que je prendrais bien un dernier verre et que je t’autorisais à m’accompagner. Je n’ai pas encore décidé si tu méritais un verre toi aussi. » Un sourire en coin, un brin provocateur était venu étirer mes lèvres avant que je n’ajoute avec malice : « Mais tu peux toujours essayer de me corrompre. » Ça restait dans l’esprit de cette soirée, à base de taquineries presque innocentes et de sous-entendus à peine dissimulés. Et la demoiselle ne s’était pas fait prier, me donnant à nouveau accès à ses lèvres que je ne tardais pas à venir retrouver pour faire passer le trajet beaucoup plus agréablement et rapidement. Finalement, la berline noire s’était arrêtée devant la villa que j’occupais à Spring Hill, le chauffeur nous indiquant que nous étions arrivés à bon port. Lui glissant un généreux pourboire, je m’étais extirpé du véhicule pour retrouver la blonde devant l’entée de la propriété. Mon bras autour de son cou, je l’avais invité à remonter à mes côtés l’allée de gravier blancs qui donnait accès à la porte d’entrée, lui laissant tout le loisir d’admirer le cadre de vie dans lequel j’évoluais tel un poisson dans l’eau. « Tu n'es pas seul là-dedans, si ? » me demandait-elle alors que nous arrivions face à la porte. Je sortais mes clés de la poche de mon pantalon, ouvrant cette dernière avant de la laisser pénétrer en première dans le hall d’entrée. « Il y a le reste de ma fratrie qui loge ici aussi. » répondis-je, retirant rapidement mes chaussures que je laissais trainer dans l’entrée. « Fais comme chez toi. » lui avais-je dit alors qu’elle continuait d’observer, l’air légèrement impressionnée par ce qu’elle pouvait apercevoir de la villa. Cette dernière était spacieuse, même pour cinq locataires qui occupaient les lieux, décorée dans un style très épuré mais qui transpirait le luxe et le bon goût, totalement à l’image de Gauthier, l’aîné de la famille qui avait fait l’acquisition de cette propriété à notre arrivée à Brisbane cinq ans plus tôt. Je l’avais guidée jusque dans le salon, l’invitant à s’asseoir sur le canapé en cuir au confort indéniable avant de me diriger vers la cuisine. J’étais venu ouvrir la cave à vin qui s’y trouvait, choisissant l’une des bouteilles que Gauthier avait achetées, décidant que mes griefs contre lui valaient bien la peine de l’amputer d’un cru du millénaire en place et forme d’un Château Saint Emilion datant de 1961. J’étais revenu dans le salon pour trouver Hannah, la bouteille et deux verres à pieds en cristal à la main, lui faisant signe de la tête de me suivre : « Viens par ici. » J’avais pris la direction de la baie vitrée qui se trouvait là, attendant qu’elle l’ouvre, pour sortir dans le jardin parfaitement entretenu, pour venir m’asseoir au bord de la piscine qui trônait en maîtresse au milieu du terrain. J’étais venu m’asseoir au bord de la piscine, l’invitant à en faire de même, déposant la bouteille et les verres à côté de moi. Retroussant légèrement mon pantalon, j’avais laissé mes pieds pendre dans l’eau tiède avant de venir, d’une main de maître, ouvrir la bouteille à l’aide d’un tire-bouchon avant de la présenter à la demoiselle, tel un véritable sommelier. « J’espère que tu aimes le bon vin. » lui avais-je soufflé avant de servir les deux verres et de lui tendre le sien. « Château Saint Emilion, 1961. Définitivement l’une des meilleures cuvées de Bordeaux qui existe. » Chaque mot d’origine française était prononcé avec un accent impeccable. C’était la langue française suivie de l’espagnol que je maîtrisais le mieux parmi les cinq langues que je parlais couramment, parvenant à m’exprimer comme un véritable natif à l’exception de quelques fautes de langage que mon manque de pratique m’imposait. Attrapant mon verre resté sur le sol, j’étais venu faire légèrement tinter ce dernier contre le sien avant de venir boire une gorgée du millésime. Si j’avais joué la comédie du (presque) parfait petit prolétaire toute la soirée durant, venant à la rencontre du petit peuple de Brisbane dans un pub pour regarder un match d’un sport populaire en buvant de la bière pression, j’étais content de retrouver mon univers clinquant et d’en faire partager la demoiselle à mes côtés. La laissant savourer quelques instants le grand cru, j’étais venu l’interroger du regard avant de lui demander à voix haute : « Excellent n’est-ce pas ? » J’étais d’avis que le contenu de cette bouteille aurait pu convertir n’importe quel individu réticent, que le vin était la meilleure boisson du monde. « Que dirais-tu que je te fasse faire un tour express du propriétaire ? » Me redressant à nouveau, verre toujours à la main, j’étais venu de ma main libre saisir la sienne pour retourner à l’intérieur de la propriété. Traversant la cuisine (à la pointe de la technologie) sans lui accorder plus d’attention que ça, je l’avais guidée jusqu’à une pièce dans laquelle Gauthier avait fait installer une salle de projection privée : grand écran, home cinéma dernier cri, fauteuils à l’assisse scandaleusement confortable, j’étais ensuite passé devant le bureau de Gauthier : « Ce qui se passe derrière cette porte est tenu top secret par mon grand-frère, on ne sait pas trop ce qu’il y trafique, mais c’est sûrement soporifique compte tenu de son travail dans la finance. » C’était la seule pièce de la maison, avec sa chambre, dans laquelle aucun de nous n’osait s’aventurer, sachant parfaitement que nous nous exposions à ses foudres. Puis j’étais venu la mener jusqu’à l’étage, prenant la direction de ma chambre sans plus tarder. Je poussais la porte, la laissant entrer avant moi, sur ses talons. A l’imagine du reste de la maison, la pièce était gigantesque pour le commun des mortels. Un lit king size trônait au milieu de la pièce, faisant face à un bureau sur lequel quantité de journaux, articles et dossiers en tout genres traînaient, vestige de mes recherches pour mon travail. Mais la pièce maîtresse de ma chambre, c’était cette bibliothèque qui emplissait tout un pan de mur, du sol au plafond. Si la grande majorité des étagères étaient remplies de livres en anglais, français et espagnol (quelques exemplaires en allemand et italiens se glissant parmi l’ensemble), de grands classiques pour la plupart, certaines étagères accueillaient des vinyles de mes groupes favoris. En grand amateur de musique des années soixante à quatre-vingt, je ne jurais que par la qualité sonore imparfaite d’un vinyle. « Bienvenue dans mon monde. » avais-je plaisanté avec un petit sourire en coin.
©BESIDETHECROCODILE


Dernière édition par Charlie Hazard-Perry le Jeu 8 Fév 2018 - 4:12, édité 2 fois
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