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 The most comon form of despair is being who you are || Andreï

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Message(#) Sujet: Re: The most comon form of despair is being who you are || Andreï The most comon form of despair is being who you are || Andreï - Page 2 EmptyMar Fév 27 2018, 12:57



Bien qu’il est coutume de souligner l’importance de séparer vie professionnelle et personnelle, ça n’est pas chose aisée dans le milieu artistique, et encore moins dans celui du spectacle vivant. Les deux mondes sont tant amenés à converger et à s’influencer l’un et l’autre qu’il est quasi impensable de faire abstraction totale de son propre vécu quand vient l’heure de devoir travailler une scène. Mais ça n’a jamais été autant vrai pour Clément à l’instant même. Et malgré nos relations purement professionnelles, c’est avec une surprise quelque peu contenue que j’accueille ses révélations à propos de son passé. Des évènements antérieurs qui nous forgent, quoiqu’on en dise, et qui n’ont pas laissé Clément de marbre malgré le temps qui s’est écoulé. Et bien que toujours d’une écoute assidue, ce n’est que rarement que l’on me confère cette place de confident s’il ne s’agit pas de mon frère ou d’un ami proche. Un rôle qui aurait très bien pu me prendre de court ou m’inspirer du malaise si je n’avais pas moi-même gardé une distance avec le récit de Clément, gardant en tête une volonté immuable de l’aider dans son parcours en tant que comédien. Egal à mon pragmatisme habituel, cependant conscient de l’ampleur de la tournure que notre conversation précédemment initiée dans les loges a prise.

De conseils en conseils, j’ai bien l’impression d’avoir permi à Clément de relativiser quelque peu. Mais ça n’est qu’après m’être tu que je me rends compte du lointain écho que ma brève remarque sur le traumatisme provoque chez moi. En particulier en repensant à Vassili. Un petit moment que nous ne nous sommes pas appelé mon frère et moi, et si l’on a pour habitude de se prévenir à l’avance avant de se passer un coup de fil, il nous arrive parfois de prendre le combiné de façon spontané en espérant que l’autre décroche malgré une heure indue. Et, malgré un important décalage horaire, je sais que Vassili doit être levé en cet instant précis. Me reconcentrant sur Clément, je ne peux m’empêcher de penser qu’un simple coup de fil à Vassili avant la représentation ne serait pas de trop. Du travail m’attendant en rentrant chez moi, ce court créneau horaire serait bien pour m’arranger. Enfin, chaque choses en son temps. Et pour l’instant c’est avec un certain sentiment d’utilité que j’écoute la réponse de Clément à ma proposition d’aller parler à Charles, supposant qu’il a également traversé des phases de doute. Une supposition auquel je ne peux que donner raison d’un hochement de tête, ayant déjà pu échanger parcours professionnel de scénographe à metteur en scène avec lui. Et, toujours gêné quand il s’agit de recevoir un compliment, c’est par la rationalité que je préfère répondre, non sans une pointe d’humour que peu sont habitués à m’entendre formuler. “C’est la moindre des choses. Tu pourras surtout remercier le régisseur de son absence qui m’a fait te trouver en loges  

Finissant mon verre d’une traite pour me lever de la même énergie, avant de regarder la montre à mon poignet. “Je pense que les autres comédiens ne vont pas tarder à arriver. Je suis sûr que l’effervescence du début de représentation va te permettre de te focaliser sur autre chose.” Regardant ma montre une deuxième fois, comme entreprenant un bref calcul mental. “Je te laisse là, je vais tenter d’appeler mon frère avant que vous ne regagnez le plateau ” Si discret sur mes activités, il faut croire que cette entrevue me fait moi aussi un peu parler. Et si je ne sais pas si Clément connaît ou non l’existence de mon alter égo, c’est sur ces paroles que je file en dehors du théâtre en quête de réseau, non sans un dernier regard conciliant en direction du jeune comédien.
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