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 #15 good riddance (lenatt)

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Message(#) Sujet: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyJeu 25 Jan - 19:36



Lene & Matt
good riddance


Ça lui avait pris dès le matin, au réveil. Elle avait passé quelques minutes à observer le plafond, à penser à sa journée, à l’atmosphère plus que pesante et invivable qui trône dans la maison depuis des mois et elle s’est rendu comme qu’elle avait besoin de changer les choses, de prendre un tout nouveau départ, ou bien de revenir dans sa routine d’autrefois, celle qui faisait qu’elle n’avait qu’à penser à elle, à vivre pour elle et pour personne d’autre. Alors elle s’était levée avec la furieuse envie de faire un grand ménage. Ça n’était jamais arrivé de mémoire d’homme qu’elle se lance dans une telle entreprise. La maison n’avait que très peu connu le désinfectant et voilà qu’aujourd’hui, Lene s’occupe de nettoyer le tout, pièce par pièce, de jeter à la poubelle ce qui n’a pas lieu d’être ailleurs, à rester là comme si un jour on allait s’en servir alors que non. Lene a le besoin de jeter beaucoup de chose à la poubelle, et ça se personnifie sous la forme d’un grand ménage de la maison. Tout ce dont elle ne veut plus, elle le jette. Et s’en suit tout une partie réorganisation de l’espace qui occupe le gros de sa journée. Les meubles n’avaient jamais bougé depuis qu’elle avait emménagé ici pour la première fois, il y’a des années avec Matt et elle réalise en changeant tout de place que, le canapé capte mieux la lumière dans l’angle, que de mettre la table là agrandit la pièce, que ces vieux rideaux feraient mieux d’être brûlé car ils cachent toutes la lumière. Pendant des années, elle avait inconsciemment – religieusement – gardé la disposition qu’ils avaient décidé avec Matt en venant pour la première fois et cela devait changer, elle devait faire en sorte qu’ici, il n’ait plus l’impression que c’était le chez lui qu’il a quitté sans se retourner, qu’il n’ait plus cette nostalgie qu’il lui ressort à la moindre occasion et qui l’amène à continuer de revenir ici le soir. Non, tout cela. C’est fini. Sa dernière tâche de la journée, c’est d’entreprendre de ranger soigneusement dans un carton chaque possession du jeune homme, pour qu’à la fin de son service, il mette tout ça en voiture et foute le camp. Elle organise tout, d’une façon propre et méticuleuse, ce qui surprendrait n’importe qui, mais en se levant ce matin, Lene avait décidé d’un vent nouveau, de jeter plein de chose aux oubliettes et Matt McGrath en fait partie. C’est après une journée d’effort bien mérité qu’elle finit par se poser devant la télé, Patacroute à ses côtés. Elle prend son temps pour se féliciter du travail. La maison parait presque neuve. Belle comme elle ne l’a jamais été, et tellement plus grande. La voiture dans l’allée prévient de l’arrivée du presque ex-colocataire. Elle lève les yeux, baisse le son pour se préparer psychologiquement à la pénibilité de la conversation qui va suivre. Le chien a ses côtés à un sursaut, très probablement à cause de l’envie d’accourir à la porte pour dire bonjour, mais le bras de Lene lui donne l’ordre de ne pas bouger. Quand Matt, elle voit la surprise sur son visage. Elle ne dit rien, elle se dit qu’il va peut-être réaliser tout seul. Elle ne sait pas, elle s’en moque. Il a pas l’air bien, elle remarque le bleu sur son visage mais ne pose aucune question à ce sujet. C’est même encore mieux si quelqu’un lui a déjà donné la pêche qu’il mérite. Elle se contente de lâcher froidement après quelques secondes, avant qu’il n’ait le temps de prendre la parole. « Si tu veux vérifier, tu peux. Mais tout est là. Tu n’as plus qu’à charger. » Et elle reste impassible, c’est le moment du payback. Celui qu’elle lui avait promis au mariage. Et encore, c’est bien plus doux que ce qu’elle aurait aimé lui préparer.
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyVen 26 Jan - 4:26



Lene & Matt
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« Ça va. » non, ça va pas. Entre la gueule qui chauffe, la lèvre qui goûte le métal, la joue fendue, l’épaule qui grince, y’a autre chose. L’impression que c’est le retour de l'ascenseur, que tout ce qui arrive depuis ce matin n’est que la suite logique, le karma qui parle. D’abord Ezra et ses nouvelles tendances de violence que je ne lui connaissais pas, qui au moins lui donne le moindrement des couilles. Puis Tad et son venin, Tad qui prend de la graine, qui n’est plus le gamin flemmard à traîner à la semelle de Ginny, ou à la mienne, tout dépendant de son poison du jour. « Non, mais dude... » Deklan insiste à l’autre bout du fil, il essaie de comprendre probablement ce qui fait que le café est dans un état pitoyable, que j’ai pas déconné en lui disant de passer faire la caisse, que le local réouvrirait en temps et lieu, demain, après-demain, je sais pas, je m’en foutais. « Non, justement. » j’insiste, je paraphrase ses propres mots, je suis froid, sec, pas cool surtout. Il s'inquiète, je devrais pas lui faire ça, pour au moins que quelqu’un demande, mais c’est trop. Je raccroche, quitte la bagnole, me traîne sur le pavé. Du silence, une douche, mon lit, rien d’autre. J’ai même pas la force de répliquer à l’énième attaque verbale de Lene lorsque je passe le pas de la porte, j’ai même pas envie de l’entendre, malgré le fait qu’à chaque retour de boulot, elle se plait à piquer là où ça fait mal, à me rappeler que je ne suis qu’un invité chez elle. Et ça passait, avant. Ça passait pour une raison qui m’est encore mystérieuse, qui quelques jours est plus claire que d’autres, et encore. Mais c’est pas pareil ce soir. Patacroute est trop calme. Elle est trop calme. Et à ses pieds trônent mes affaires. « Ok.  » que je m’entends répondre mollement, épuisé, vidé, à la suite de son annonce. Inévitable. C’était censé être que pour une nuit, la première fois. Puis j’ai étiré ma chance, puis j’ai abusé, puis elle n’a pas manqué l’occasion de me le faire savoir, jusqu’à ce que la normalité prenne le pas. Comme si c’était normal, comme si c’était prévisible. Et je me penche, pose mes mains de chaque côté du carton, les côtes qui font plus mal que prévu durant le mouvement. Probablement ce qui me fait arrêter dans mon élan, la douleur physique qui ramène les esprits en place, et qui me laisse partir en vrille, du moins, essayer. « Et puis tu sais quoi, non, pas ok. » je visse mes rétines aux siennes, elles sont si blasées. Elle n’en a rien à foutre de mes tirades ; qu’est-ce que ça change donc, si j’en ajoute une de plus au compteur? Ce sera la dernière, apparemment. « Merde, c’est quoi? Vous vous êtes tous appelés, vous avez décidé qu'aujourd'hui les astres étaient alignés, vous avez tout mis en oeuvre, et là, vous appréciez le spectacle?! »  le simple fait qu’Ezra, Tad et Lene soient de connivence me semble presque plus plausible qu’une potentielle coïncidence divine ait dirigé les choses. « T’avais raison sur toute la ligne. » elle sourira de l’entendre, elle s’en délectera, elle savourera chaque mot, chaque syllabe, chaque lettre. « J’aurais jamais dû revenir. » plus agressif que las, plus hargneux que défaitiste. « Et certainement pas revenir vers toi. » quel con j’ai été de croire que ça pouvait être plus, que ça le serait un jour, que ça l’avait même déjà été.  
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyVen 26 Jan - 16:09



Lene & Matt
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Elle reste impassible. Ferme, tandis qu’il réalise la situation qui se joue en ce moment dans leur salon. Elle garde les bras croisés, prête à toute réaction, que ce soit des protestations ou bien un silence glacial. Les marques de coup sur son visage lui révèlent que le timing est bon, qu’elle a eu le bon feeling ce matin en décidant que ce serait aujourd’hui et elle l’espère que ça fera bien plus mal que ce qu’elle pensait au moment où il a ouvert la porte, elle lui avait promis la monnaie de sa pièce. Et bien, le jour de paye est arrivé. « Ok. » Bien, c’est plus facile qu’elle ne l’imaginait, sûrement parce que ça fait des mois qu’elle lui rappelle le côté temporaire de la situation. Ça aura duré presque un an. C’est généreux de sa part. Puisqu’il semble décidé à e pas faire d’histoire, elle tourne les talons pour revenir au canapé. Pas de drama inutile. « Et puis tu sais quoi, non, pas ok. » Elle stoppe ses pas, tourne sur elle-même pour lui faire face à nouveau. Ils y étaient presque. C’était sans compter sur le fait que Matt est une gonzesse qui semble décidé à aller à la confrontation. Incapable de retenir qu’il n’aura pas le dernier mot. « Merde, c’est quoi? Vous vous êtes tous appelés, vous avez décidé qu'aujourd'hui les astres étaient alignés, vous avez tout mis en œuvre, et là, vous appréciez le spectacle?! » Elle hausse un sourcil. Elle ne sait pas de quoi il parle, elle ne veut pas savoir. Probablement que c’est du à sa journée de merde, au bleu qu’il a au visage. Alors quoi ? Elle devrait changer d’avis parce que monsieur a eu un bad day ? Non. Et ses yeux ne transparaissent aucune pitié. Il aurait du se douter, dès qu’ils sont rentré du mariage de Lauren & Maxime que ça allait se passer ainsi. S’il l’avait joué finement, il serait même parti de son propre chef. « T’avais raison sur toute la ligne. » Ça, elle est bien d’accord. Maintenant, où est le souci. « J’aurais jamais dû revenir. » Et son ton monte, il change. Il semblerait qu’il ait envie de sortir l’agressivité. Elle penche le visage, l’air de lui dire de ne pas aller sur ce terrain-là avec elle. « Et certainement pas revenir vers toi. » Un pincement au cœur, qui l’amène à se mordre la joue pour afin de ne pas perturber son impassibilité. Et voilà, maintenant, ça va aller dans les reproches et elle s’agace, parce que c’est ce qu’il cherche, parce qu’il aura réussi à toucher du bout des doigts sa carapace. Elle ne compte pas se laisser faire. « On est bien sur un point alors. » Elle provoque. Parce que s’il veut jouer à celui qui atteint l’autre, elle n’a pas peur d’entrer dans ce combat. « Je ne vois pas le problème, tu n’as pas fait autant de chichi la dernière fois. Dis-toi que ce n’est que du déjà-vu. » Et elle sourit, elle le force celui-là, ce n’est que de la provocation, une simple grimace parce qu’elle voit l’ouverture pour lui faire mal. « Ne fais pas le surpris. Je te le dis depuis des mois que je ne veux pas de toi ici. » Et pourtant, elle n’avait pas toujours agi dans ce sens-là, elle avait laissé entrevoir que les choses pouvaient revenir. De s’en rendre compte est probablement ce qui précipite sa décision.
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyMer 31 Jan - 3:41



Lene & Matt
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Son silence ne fait qu’attiser encore plus mes reproches, mon ton qui s'envenime, les regards noirs que je multiplie dans sa direction. Elle est là à me toiser, et je la vois, la Lene, la vraie, celle dont Eva et même Ginny avaient tenté de me mettre en garde y’a des années, une vie entière si on regarde ce qu’on est en train de devenir, là. La Lene que je connaissais d’avant est encore plus loin, malgré toutes les pointes que j’ai pu recevoir de sa part depuis mon retour à Brisbane, malgré les quelques bribes de celle que j’ai aimée jadis que j’ai réussi à gratter, y’a rien qui se compare à ce que j’ai devant les yeux aujourd’hui. Ses iris acérés, son expression neutre, ce je m’en foutisme qu’elle tatoue sur toute sa peau, son épiderme teintée d’une belle hargne bien pure et malicieuse. Elle me déteste comme encore jamais, et elle le montre à peine alors que je m’enflamme, elle ignore les attaques, elle ne les écoute probablement même pas. Je ne sais pas ce qui est pire. « Ouais, ben la dernière fois elle a le dos large. » on pourrait revenir au fait que je me suis barré en voleur pendant des millénaires, encore. On pourrait me remettre ça sur le nez de tous les angles et de toutes les façons, je savais que malgré tout ce qu’on allait me reprocher, elle était parmi les seules avec ma soeur qui avaient raison de le faire. Et c’est probablement ce qui me fait aussi mal. « Alors, pourquoi aujourd’hui? » que je rétorque, du tac au tac, aussi sec qu’elle, le sourire mauvais. Parce que ouais, elle avait rendu la chose plutôt claire à mes yeux, toutefois elle n’avait jamais agit en conséquence. Jamais. Préférant peut-être la torture de me le rappeler chaque jour, entre le café du matin et les infos en soirée. Entre les sorties au pub avec Andy, et les quelques oeillades entre nous qui finissaient toujours par une remarque acerbe frôlant la torture, la touchant du bout des doigts. « Pourquoi pas en revenant du mariage?  » c’était bien là où elle avait annoncé ses couleurs, où elle m’avait déclaré la guerre, où elle avait décidé que c’en était assez. Lauren et Maxime avaient eu le temps de nous envoyer le carton de remerciement pour notre présence particulièrement remarquée et l’album-photo règlementaire résumant tout le week-end y'avait déjà plusieurs semaines - et rien de ce qu’elle avait prédit, rien de ce coup bas qu’elle me destinait, qui allait me détruire, qui allait me rendre l'ascenseur, aucun signe. « Pourquoi pas avant ça même hen, pourquoi pas dès que j’ai remis le pied ici? » et je provoque, et j’en rajoute, et je questionne de plus en plus, sachant qu’elle risque de me foutre le poing à la figure elle aussi sans demander son reste. Sachant qu’elle a toujours été plus, qu’elle l’est encore tellement, et que le simple fait que j’articule toutes ces accusations à son intention me fait plus mal encore que tous les coups qu’on a pu me renvoyer depuis le petit matin. Je lui avais brisé le coeur, Lene avait su me le faire comprendre - et ce à quoi j’assistais, était légitime, mérité. Je l’avais brisé, c’était à son tour. je ne comprenais tout simplement pas pourquoi elle avait attendu aussi longtemps pour lancer les hostilités. « T’es incohérente Lene. T’aurais pu me foutre à la porte n’importe quand, et tu choisis le moment où j’aurais le plus besoin de toi. » évidemment, c’est tellement mieux de tourner le couteau dans la plaie, d’insister, de rager, de tenter de lui faire plus mal que ce que je ressens moi-même, là, direct. Entre les ecchymoses qui gonflent et le sang qui monte à mes tempes. « T’es incohérente, et vicieuse, et nocive. Et t’adore ça, de me voir dans ma merde, de me rendre la monnaie de ma pièce, d’abandonner ça, comme ça. »  d’abandonner ça, qui roule sur mes lèvres. Je l’avais abandonné bien avant, elle, il y a 7 ans. Et c’était qu’aujourd’hui que je le réalisais, ravalant au mieux ma salive en tentant de ne rien lui montrer du feu qui ne faisait que commencer à brûler à l’intérieur, feu contre moi-même. 
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyMer 31 Jan - 13:34



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Il ne peut pas prendre ses cartons sans faire d’histoire. La menace avait plané au-dessus de sa tête pendant près d’un an, elle ne comprend pas ce qui le surprend dans cette décision. Peut-être avait-il pensé pendant tout ce temps que ses paroles étaient dans le vent, qu’elle n’était pas sérieuse et peut-être même que le temps que la décision se prenne avait conforté ce sentiment, qu’elle n’oserait pas, que même sans le dire ou le montrer explicitement, elle allait, comme lui, se raccrocher aux souvenirs d’une relation morte dans l’œuf il y’a des années. Cela aurait été trop faible de la part de Lene, elle l’avait prévenu : elle lui ferait mal. Cela ne se fait pas sans difficulté que de tenir tête à sa mine abbatue, mais elle se retient de flancher car elle se refuse de lui montrer qu’il reste capable de l’atteindre. « Ouais, ben la dernière fois elle a le dos large. » Qu’il répond, comme si elle le lui avait assez sorti pour qu’il y’ait désormais prescription. Ça ne marche pas comme ça et il devrait le savoir. La prescription vient quand Lene le décide et elle n’est pas sûre d’en avoir aussi vite terminé à le lui rappeler parce que personne ne devrait commettre l’imprudence de lui briser le cœur. Elle continue de lui demander de mettre les voiles, ne voulant pas mettre plus de mot sur le sujet qu’il n’y en a déjà. Elle pointe le simple fait, elle l’avait prévenu. « Alors, pourquoi aujourd’hui? » Elle hausse les épaules. Parce qu’elle s’est levée ce matin en s’disant qu’il était temps, parce qu’hier soir, il a dû inconsciemment prononcer la phrase de trop, que Lene a cogité la nuit et qui a amené à cette décision. Elle hausse les épaules, l’air de lui dire que c’est venu comme ça, simplement et que ça devait être aussi soudain que son départ pour Londres. « Pourquoi pas en revenant du mariage? » A nouveau, elle ne sait quoi lui répondre que la décision a été spontanée. Et il renchérit, encore. « Pourquoi pas avant ça même hen, pourquoi pas dès que j’ai remis le pied ici? » Là, parce qu’il avait bien su comment se faire sa place et que elle aussi, bêtement, elle avait espéré qu’il y’ait un retour aux sources. C’était sous-estimé sa fierté et son égo qui s’était bien vite imposé pour l’empêcher de faire autre chose que de cultiver du ressentiment. « Je voulais te laisser l’opportunité de partir de toi-même, quand je t’ai prévenu. Tu aurais dû la saisir. » Qu’elle lui répond, comme un reproche, comme un signe qu’il a été bête lui aussi mais, elle ne rajoute rien, trop attachée à cette froideur qu’elle veut lui communiquer, à lui faire comprendre que rien de ceci ne la touche, que lui ici, ça n’a été que de la générosité de sa part. Rien d’autre. « T’es incohérente Lene. T’aurais pu me foutre à la porte n’importe quand, et tu choisis le moment où j’aurais le plus besoin de toi. » Et il a raison. Sa réponse n’est pas cohérente, mais elle le nierait s’ils venaient à argumenter à ce sujet, parce qu’elle refuse que Matt comprenne. Son orgueil avant tout. « Où tu as le plus besoin de moi ? » Qu’elle répète, sans y croire ses oreilles alors qu’une pointe d’énervement commence à apparaitre en elle et grimper à une vitesse folle. « T’es incohérente, et vicieuse, et nocive. Et t’adore ça, de me voir dans ma merde, de me rendre la monnaie de ma pièce, d’abandonner ça, comme ça. » « Ça ? » Et le reproche fait écho en elle. L’impulsivité prend le relai sur la froideur. « Ça ? » Qu’elle répète à nouveau. Ça, eux. Et elle grimpe. « Mais Matt, arrête de jouer les victimes, arrête de faire comme si c’était moi la méchante parce que j’ai pris une décision que je te promets depuis des mois. Ça, y’en a jamais eu et c’est entièrement ta faute. T’as foutu un coup d’poignard dans « ça » y’a des années et tu l’as laissé agoniser, ne me reproche pas d’enterrer cette histoire une bonne fois pour toute. » Et elle s’emporte, et rapidement, elle le pousse vers la sortie. Qu’il n’emporte pas ses cartons ce soir, elle s’en moque. Il le trouvera demain sous le porche. « Et n’essaie même pas de me culpabiliser, parce que t’étais où toi, quand moi, j’avais besoin de toi ? t’étais où quand j’étais en train de crever sous ce manège infernal ? t’étais où pendant que je croupissais seule à remuer tout ce que j’avais manqué. » Et elle continue de pousser, le ton monte, sa gorge se noue aussi. « t’étais à Londres, à te soucier de rien et t’aurais mieux fait de continuer plutôt que de venir t’imposer dans ma vie. » .
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyVen 2 Fév - 6:21



Lene & Matt
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« Ça t’aurait pas permis d’avoir ce regard-là, si j’étais parti de moi-même. Le regard de celle qui gagne à son putain de jeu vicieux. » elle aurait voulu que je parte de mon propre chef, et ce serait mentir de dire que je n’y avais pas pensé, un peu plus chaque jour, depuis le retour du mariage. Mais j’étais pas prêt, j’étais con sûrement, évidemment. À lui dire adieu comme je suis en train de le faire là, sur le pas de la porte, de sa porte. À dire adieu à ça, à ce qui brûle de l’intérieur, ce qui pompe le sang dans mes veines, chauffe mes tempes maintenant qu’elle en rajoute, qu’elle assure que y’a plus rien, maintenant qu’elle y met trop d’ardeur, trop de force, trop de fougue, pour que ce soit aussi simple, pour que je n’ai pas touché ce qu’il ne fallait pas, en elle. « Tu veux pas l’enterrer. Sinon t’aurais pas attendu le pire moment pour me foutre à la porte. T’en raffolerais pas autant, de me kick out si tu t’en foutais, de ça. Tu t’y accroches. Tu pensais que si je m’excusais, que si je faisais les choses bien, que si je me pliais, que si je te laissais faire, un jour, ça allait revenir. » et mon ton est cinglant, lourd, dur. Et j’accuse chaque mot, chaque parole, je pique et je brûle, comme si plus je lui faisais mal, moins la cassure à l’intérieur serait aussi béante, moi mon aveu serait douloureux. « Je pensais pareil. Mais tu sais quoi? Ça reviendra pas. » et Lene s’en fout, de mes confessions. Il est trop tard pour les regrets, il est trop tard pour lui balancer à la figure ce que je ravale depuis que je suis revenu ici, depuis que j’ai posé mes yeux sur elle à nouveau. Il est trop tard même pour moi, maintenant que la prochaine phrase et l’autre d’après annoncent mes couleurs, et que tout ce que je dis suffit à planter les derniers points finaux à ça, justement. Voilà que la brune en a fini de me laisser la moindre chance, d’accuser mes coups, de les éviter mollement. Elle passe en mode défensif, sa voix pique dans les hautes, et elle vise le bull’s eye sans même me demander mon reste. « J’ai tout donné pour t’aider à te sortir de ta famille de merde! Cette foutue maison ; t’aimais tant me dire de me la fermer parce que mon nom était encore sur le bail, mais justement, il y était. »  qu’elle m’accuse de tout ce qu’elle veut, mais de pas avoir été là pour elle quand le besoin était criant, ça, c’est trop. Elle avait oublié, la loque qu’elle était, reniée post-Eva? Elle avait oublié comme je l’avais ramassée à la petite cuillère sans rien demander autre que si l’endroit lui allait, que si elle s’y voyait vivre loin de ses problèmes? « J’t’ai aidé à te trouver un toit. J’t’ai aidé à être plus que juste la paria des Adams. » et je répète, et j’abuse, faisant presque fi de ce qu’elle ajoute, et cette foutue histoire de grande roue qui m’en donnait encore des frissons, et ses terreurs nocturnes qui me reviennent en tête. « Tu m’aurais dit, je serais sauté dans le premier avion Lene. Tu m’aurais dit, j’aurais passé mes nuits à l’hôpital jusqu'à ce que j'aie la certitude que tu allais t'en sortir. » mon regard noir se plante dans le sien. Elle sait que je dis la vérité et sinon, je m’en balance, parce que je le sais moi-même, je peux en attester, le jurer. « T’as rien fait quand je suis parti - j’ai jamais eu aucun echo, même pas de rage, même pas une beuglante. »  et si elle veut faire dans les reproches, j’en ai tout un tableau pour elle. « J’suis parti en voleur ; et toi t’as fait la morte. T’es pas meilleure. » Lene a beau me mettre à part, m’isoler, m'exclure et se donner le beau rôle en se détachant du reste, c’est pas si facile que ça. « Alors tu veux que je dégages de ta vie? Tu veux que je m’impose ailleurs? » silence, le mien, et le sien. « Y’a plus rien de la Lene que j’ai aimée ici. » et ma voix est vide, vidée. Un soupir de défaite, et je me penche pour attraper le maigre carton qui fait office de ma vie à ses côtés depuis presqu’un an. « Y’a juste de la rage, et du venin, et de la rancoeur. Et j’ai pas besoin de ça, j’ai plus besoin de toi. » 
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyLun 5 Fév - 12:10



Lene & Matt
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Et elle tient bon. Elle s’attèle à ne pas en montrer trop d’elle-même, d’être aussi froide et indifférente que le jour où elle est montée en voiture avec le fiancé de sa sœur, en sachant très bien les conséquences de ses actes. Parce que Matt lui avait fait mal comme personne auparavant, et que quand elle s’abaisse à aimer quelqu’un, il est impossible pour cette personne d’avoir le même comportement à son égard que lui, il est impossible de lui faire mal parce qu’autrement, elle devient cette personne, qui se tient face à lui, qui n’a en tête que l’idée de rendre au centuple la monnaie de sa pièce. Il lui avait brisé le cœur, et pour ça, elle n’hésiterait pas une seconde à le briser lui, quand bien même que sa raison lui glisse qu’elle ne devrait pas, sa fierté est trop forte. « Ça t’aurait pas permis d’avoir ce regard-là, si j’étais parti de moi-même. Le regard de celle qui gagne à son putain de jeu vicieux. » Probablement. Elle le sait même, que s’il était parti de lui-même, elle serait pleine de remord de ne pas avoir eu le plaisir d’avoir le dernier mot sur leur histoire. Pour ça, il a raison. Peut-être devrait-elle songer à le remercier pour ne pas lui avoir gâché le plaisir. Et elle s’enflamme, parce que rapidement, il en vient à évoquer cette bribe de relation. Pas grand-chose aux yeux du monde. Mais tellement pour Lene, qu’elle a la rancœur qui ressort en même temps que son agressivité. « Tu veux pas l’enterrer. Sinon t’aurais pas attendu le pire moment pour me foutre à la porte. T’en raffolerais pas autant, de me kick out si tu t’en foutais, de ça. Tu t’y accroches. Tu pensais que si je m’excusais, que si je faisais les choses bien, que si je me pliais, que si je te laissais faire, un jour, ça allait revenir. » Et il n’a pas tort. Mais, elle se mord la lèvre pour ne pas parler, pour ne pas renchérir et lui rappeler qu’il lui avait brisé le cœur, qu’elle avait eu mal et qu’il mérite ce qui lui arrive. « Je pensais pareil. Mais tu sais quoi? Ça reviendra pas. » Qu’il lance en guise de pique, et elle accuse. Non, elle ne dira rien de tout ça, parce que c’est pas dans un moment comme ça qu’elle acceptera de montrer la moindre faiblesse, ou même, de le conforter dans sa croyance que lui, aurait réussi à l’atteindre, la Lene forte qu’il se prenait à admirer il y’a quelques mois. Non, il est hors de question qu’elle lui donne tout ça, donc elle enchaine à en paraître décousue. Lui qui dit qu’il a besoin d’elle aujourd’hui. Le souvenir du moment où Lene s’est sentie le plus abandonnée refait surface, et elle ne tarde pas à le lui ressortir. Maintenant, ils en sont à compter les points. « J’ai tout donné pour t’aider à te sortir de ta famille de merde! Cette foutue maison ; t’aimais tant me dire de me la fermer parce que mon nom était encore sur le bail, mais justement, il y était. » Et elle serre le poing, parce qu’elle l’avait venu venir, le rappel de cette main tendue, la seule chose qu’elle ne pouvait pas lui reprocher comme s’il s’agissait du golden ticket pour gagner la joute. « J’t’ai aidé à te trouver un toit. J’t’ai aidé à être plus que juste la paria des Adams. » Mais elle ne montre rien, parce qu’il l’a aidé, certes, mais qu’elle n’avait pas eu autant besoin de lui qu’elle n’avait eu besoin d’aide au moment où elle se sentait mourir au milieu d’autres n’ayant pas eu sa chance, au moment de sa convalescence et même après, quand sans médication, elle était incapable de poser le pied dehors. « Tu m’aurais dit, je serais sauté dans le premier avion Lene. Tu m’aurais dit, j’aurais passé mes nuits à l’hôpital jusqu'à ce que j'aie la certitude que tu allais t'en sortir. » C’est beau de le dire maintenant. Mais elle ne le croit pas. Il avait eu sept ans pour lui demander si elle allait bien, il ne l’avait jamais fait. Pourquoi cela aurait changé ? « T’as rien fait quand je suis parti - j’ai jamais eu aucun echo, même pas de rage, même pas une beuglante. » Et les reproches continuent, elle accuse bien que ce soit bas, même pour lui. « J’suis parti en voleur ; et toi t’as fait la morte. T’es pas meilleure. » Et elle étouffe un rire. Son impulsivité qui tente de prendre le contrôle, et sa fierté qui tente de l’en empêché de peur qu’elle dise la chose de trop, de peur qu’elle perde le combat, de peur qu’elle passe pour la faible qu’il l’a fait devenir. « J’ignorais que c’était un test. Que j’étais censée te courir après. Que tu t’étais barré juste pour me tester. Je l’ignorais, parce que t’es parti comme un connard, sans un mot d’excuse ou même une indication pour me dire où tu te trouvais. Et pourquoi je t’aurais suivi ? Pourquoi je serais venue te chercher ? Tu as décidée de partir, ne me reproche pas de ne pas avoir fait ce que ne tu ne m’as pas demandé. C’est trop facile Matt. » Elle tampère. L’égo tambourine à ses oreilles. Elle n’aime pas parler de ça. Elle n’est pas à l’aise parce que ce ne sont pas des sujets qu’elle traite. « Alors tu veux que je dégages de ta vie? Tu veux que je m’impose ailleurs? » Elle acquiesce, sans même daigner lui répondre. Oui, elle veut qu’il s’en aille. Elle veut qu’il arrête d’être là, à la regarder, à s’immiscer dans sa vie, dans son cercle d’amis, à agir comme si elle lui était acquise, comme s’il n’avait rien fait et que cette colocation infernale et ces disputes n’étaient que la pilule à passer en attendant qu’elle se sente de pardonne. Comme si Lene pardonnait. « Y’a plus rien de la Lene que j’ai aimée ici. » Et la mention qu’il y’a plus avoir quelque chose lui arrache un pincement. Elle se retient de lui dire, qu’il ne l’a jamais aimé sincèrement, parce qu’il ne l’a jamais traité comme telle. « Y’a juste de la rage, et du venin, et de la rancoeur. Et j’ai pas besoin de ça, j’ai plus besoin de toi. » Et finalement, il récupère son carton. Il constate. Et elle l’observe, d’un regard noir, les bras croisés. « Bien, j’ai arrêté d’avoir besoin de toi au moment où t’as franchi cette porte pour la première fois. Maintenant, tu peux vivre heureux ou finir sous un bus. J’en ai plus rien à foutre. T’as jamais mérité que je me soucis de toi. »
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyMer 14 Fév - 4:36



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Je nous déteste comme ça. Je nous déteste profondément, je nous hais d’une haine qui m’était encore inconnue, parce que malgré toute la rage que j’ai pu couver dès le passage d’Ezra au café ce matin, là, c’est un tout autre niveau, une toute autre guerre, un chapitre complet qui saute, que dis-je, la bibliothèque en entier qui prend feu. C’est une suite de mots amers qui me tordent le ventre, c’est un échange de regards noirs qui me glacent le sang, c’est Lene à qui je dis adieu, et un part de moi qui crève dans un coin de la maison avec toutes les faiblesses qu’elle m’occasionne, et l'orgueil qui tente de les tapisser au passage. Et je vide mon venin, et je lui crache mes accusations, comme si elle avait du temps à perdre à recevoir mes attaques, vaines, qui lui roulent dessus sans qu’elle hausse à peine le sourcil. C’est probablement sa mine impassible qui m’encourage à aller aussi loin et aussi fort, à aborder les sujets qui fâchent, à m’appliquer savamment à casser tout ce qui reste ou ce qui aurait pu rester, une bonne fois pour toute. Ça fait mal, atrocement mal, mais c’est suffisant, nécessaire, essentiel pour que je n’ai plus jamais la moindre envie de m’y remettre un jour prochain. « T’as jamais voulu que ce soit sérieux. » de longues minutes passent une fois qu’elle s’est tu, que j’aie pu lui crier le fond de ma pensée à la gueule, le rire mauvais. L’historique complet d’un nous tellement nébuleux qui y passe, et qui me laisse l’impression d’avoir eu lieu dans une autre vie, un autre monde presque. « T’étais la première à me dire que tu voulais que ça reste sans label, que tu m’aimais pour ça. Qu’avec moi, t’avais pas besoin de te justifier, de rendre des comptes. » ça avait toujours été l’accord, le nôtre. Celui de se laisser de l’air, celui de se montrer qu’on était capables de fonctionner l’un sans l’autre, de se le prouver tout et chacun. C’était le pari tacite, les choses qui fâchent, le contrat aux petits caractères qui faisait qu’on avait toujours bien fonctionné sans se poser la moindre question. Qu’elle n’avait jamais eu à craindre que je l’étouffe, que je lui coupe ses ailes, que je l’empêche, la bloque, et l’inverse était toute aussi vraie. Lene et sa liberté, sa phobie d’être prise au piège, prise pour acquis, Matt et son incapacité à être l’adulte dans sa propre vie - trop occupé à le jouer pour tout le reste du monde. « Peu importe que je t’ai aimé comme un fou pendant des années, ça a toujours été l’entente. Pas de justifications, pas d’attaches. » et je maintiens son regard, parce que c’est ce qui me fait chier le plus dans cette histoire, parce que c’est ce que j’emporterai sûrement avec moi dans ma tombe avant qu’elle le sache, qu’elle n’en ait qu’une seule bribe. Je l’aime encore. Et rien que de le penser, mince bribe qui effleure ma rage, et mes poings se resserrent, et le carton craque sous mes doigts, et mon expression se ferme, ma mâchoire se braque. Tout, sauf qu’elle ait le plaisir de voir qu’elle me rendait la pareille plus profondément encore que ce qu’elle pourrait croire. Tout sauf ça. « Mais depuis que je suis revenu, c'est que ça sur tes lèvres. Que j’aurais dû te dire que je partais. Que j’aurais dû me justifier, te rendre des comptes. » et c’est tellement plus facile de poursuivre les attaques, de lui relancer ses propres mots, d’en rajouter une couche sur la culpabilité que j’essaie de déclencher chez elle. Lene qui ne craque pas, qui ne laisse aucune fissure paraître, et cette guerre d’ego qui pue à des kilomètres, qui n’a pas fini de me faire la maudire, nous maudire, me maudire, pour les prochaines semaines à ce rythme. « Bah voilà, tes souhaits sont exaucés Lene. » et la cérémonie peut commencer, et le walk of shame qu’elle attendait avec tant de hâte, qu’elle a dû savourer dès le premier item lancé avec entrain dans cette foutue boîte absolument ridicule que je me promets de brûler dès l’instant où je me retrouverai seul. « J’pars. Tu l’as voulu, tu l’as eu. Et wow, t'as vu, j't'avertis même, avant de le faire. »  la narration continue, le ton mauvais, la voix qui siffle. Mes pas s’esquissent vers l’arrière, et toujours mes prunelles vissées aux siennes. « Si ça t’a tellement fait chier de pas me voir me barrer y’a 7 ans, profite du spectacle. »  qu’elle entendra, avant que je fasse volte-face, prenant la direction de ma voiture, de la sortie, de n’importe où, sauf ici. So long, et on oublie tout ce qui s'y rattache, ce qui me le rappelle. Parce qu’une fois cette porte passée, y’avait plus rien qui valait la peine de rester. Parce qu’une fois cette porte passée, c’était terminé, enterré, nié, jeté. Elle l’avait tellement demandé, elle l’avait imploré même, et si je savais maintenant bien trop clairement pourquoi, pour qui, je m’étais attaché, accroché à ce point depuis mon retour, la quitter me semblait une nécessité, un besoin, un soulagement. À double tranchant.  
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Message(#) Sujet: Re: #15 good riddance (lenatt) #15 good riddance (lenatt) EmptyMer 14 Fév - 19:13



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Et il piétine sans vergogne les restes de cette relation morte dans l’œuf. Ce ça, comme elle l’appelle. Cette chose sans nom qu’elle avait eu à cœur à l’époque, qu’il avait foutu en l’air en partant. Lui aussi, il sait lancer des piques, il sait faire mal et elle accuse chaque coups, parce qu’il est hors de question qu’il sache qu’il est capable de l’atteindre, il est hors de question que cette information parvienne jusqu’à son cerveau, parce qu’autrement, elle ne serait plus la grande gagnante de leur joute verbale. Elle ne serait plus grand-chose, complètement à la merci de ses faits et gestes. Il en est hors de question, l’égo de Lene bataille, tient le coup, lui renvoi à la figure les accusations et elle monte au créneau. Peut-être trop pour qu’il n’y ait pas déjà anguille sous roche. « T’as jamais voulu que ce soit sérieux. » Le reproche est là. Réel. Comme si tout partait d’elle, comme si elle avait été la seule à décider. Non, elle n’avait jamais voulu d’étiquette sur cette relation, sur ce ça parce que, c’était pas le temps, c’était pas elle, mais même sans exclusivité, ça ne voulait pas dire qu’elle ne tenait pas à ce qu’ils avaient et que ça n’était pas sérieux pour elle. « T’étais la première à me dire que tu voulais que ça reste sans label, que tu m’aimais pour ça. Qu’avec moi, t’avais pas besoin de te justifier, de rendre des comptes. » Et ce sujet, ils en reparlent alors qu’il avait été tu pendant des années. Et elle pourrait lui répondre, que lui n’a jamais dit qu’il n’était pas d’accord avec cette décision, il n’a jamais dit qu’il voulait plus, il ne s’est jamais déclaré comme étant plus que le coloc-meilleur-ami-bootycall et plus si affinité. Et elle l’écoute, qui pointe cette décision, qui lui reproche ses propres insécurités, son incapacité à assumer de ressentir des émotions, qui l’empêche de vouloir plus. « Tu ne m’as jamais comprise. » Qu’elle répond, comme si l’écaille lui en tombait de l’œil, parce qu’à l’époque, Matt, c’était justement pour elle celui qui comprenait tout, c’est ce qui avait fait cette relation et aujourd’hui, elle se rend compte qu’elle avait juste au tout faux. « J’ai jamais voulu qu’on se fixe mais ça n’a jamais voulu dire que tu n’avais pas d’importance et que je n’étais pas heureuse de la façon dont on vivait. » Qu’elle pointe, se retenant de pointer ses faiblesses, cette non-envie d’être comme les autres, de se poser à deux et de construire un schéma de vie banale alors qu’ils étaient tellement plus que ça, tellement mieux. « Mais depuis que je suis revenu, c'est que ça sur tes lèvres. Que j’aurais dû te dire que je partais. Que j’aurais dû me justifier, te rendre des comptes. » Beeh oui ! Parce qu’il lui a brisé le cœur, et elle se retient de lui crier à la tronche parce que ça fait très mal de le dire. Mais, elle, tout ce qu’elle attendait, c’était de savoir pourquoi elle n’avait pas valu la peine qu’il lui demande de la suivre, elle n’avait pas voulu d’une vrai relation, mais c’est lui qui les a privé de la chance d’en devenir une un jour. Et tout ça, en le pensant, en le regardant droit dans les yeux, ça lui serre le cœur parce qu’elle pense tellement de chose qu’elle aurait préféré ne pas remué et laisser là, bien rangé dans sa tête. « Bah voilà, tes souhaits sont exaucés Lene. » Qu’il conclue, alors qu’elle bouillonne, qu’elle se bat contre elle-même pour ne pas lui cracher toutes ses vérités au visage, tout son ressenti, tout pour ne pas se mettre dans une position de faiblesse. J’pars. Tu l’as voulu, tu l’as eu. Et wow, t'as vu, j't'avertis même, avant de le faire. » Qu’il nargue, alors qu’il fait ses pas, prend la direction de la porte, et elle reste stoïque, elle le regarde faire. « Si ça t’a tellement fait chier de pas me voir me barrer y’a 7 ans, profite du spectacle. » Il fait le con. Elle compte ses pas jusqu’à la porte, jusqu’à ce que celle-ci se ferme. Une onde de soulagement la parcourant. Son cœur s’agit, sa respiration se précipite, mais elle se répète que c’est bon, qu’il est parti, qu’un point final a été apporté à cette relation nocive.
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