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 (vittariane) turn the lights down low

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Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
le mal du pays
(vittariane) turn the lights down low V5Pnm5h Présent
ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5367 POINTS : 620

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

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vittonnie (scénario) › doesn't matter what you see, I know I could never be someone that'll look like you, doesn't matter what you say, I know I could never face someone that could sound like you

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homeless connect (préliens) › so take my hands and come with me, we will change reality, so take my hands and we will pray, they won't take you away, they will never make you cry, they will never make you die

RPs EN ATTENTE : gabrielle 02 › deborah 02
RPs TERMINÉS :
(vittariane) turn the lights down low MWyMoMr
giovinetti › passion or coincidence once prompted you to say "pride will tear us both apart" - well, now pride's gone out the window, cross the rooftops, run away

2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

2021gaïa 06nino 07

2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

2019vittaïarianenino 04cora 04edgegaïa 03matthias 02matthias 03nino 05

2018cora 02gaïa 02ariane 01rooftop nightheidi 03ariane 02nino 03benjamincora 03ariane 03deborah 01

2017heidi 01kaecy 01nino 01livia 01#teamburgersofiaheidi 02finnley 01gaïa 01nino 02continazzetti 01livia 02kanekaecy 02

2016chelseamatthias 01cora 01

flashbacksariane 00 (2010)

univers alternatifsleto 01 (bunyip au)gabrielle 01 (bunyip ua)caitriona 01 (bunyip au)

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AVATAR : rafael lazzini
CRÉDITS : avatar@cheekyfire & sign@tennessee/lonewolf & userbar@loonywaltz & dessin@jojoracoon
DC : hassan & tommy & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 04/10/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11778-piuttosto-can-vivo-che-leone-morto-vittorio
http://madebyumita.tumblr.com

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Message(#) Sujet: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyMer 17 Jan 2018 - 18:50




ariane & vittorio
turn the lights down low

Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



« Ton jeu de jambes. Garde ta droite. Ta garde. Allez, allez, c’est mou ! » Face à lui l’adolescent tentait de suivre les directives au fur et à mesure, ses poings volant avec ce qu’il pensait être de la technique et ses jambes lui donnant l’air d’être un peu à la traîne au lieu de lui servir de second avantage. « J’suis fatigué. » qu’on l’entendait grommeler en assénant un nouveau coup droit contre le pao tenu par Vittorio. « Et tu penses que ton adversaire retiendra ses coups si tu lui dis que t’es fatigué ? » Bien sûr que non, et l’entraînement finissait dans dix minutes alors il prendrait encore sur lui pendant dix minutes, arrêterait de s’écouter pour commencer à progresser. « Utilise tes jambes, utilise-les cazzo ! » Enfin le jeune homme avait semblé se réveiller, son ego piqué au vif par les réflexions de Vittorio qui lui n’attendait que cela. Enfin l’énergie suffisante semblait glisser dans ses veines et insuffler à ses coups de poings et de pieds la vraie rage nécessaire pour prendre le pas sur un adversaire. Pour insuffler la crainte de l’échec plutôt que la crainte de se faire mal, la crainte de ne pas faire le poids face à quelqu’un qui était venu pour gagner et pas simplement pour faire de son mieux ou essayer de gagner. Faire de son mieux c’était pour les perdants, pour ceux qui cherchaient à se dédouaner de ne pas avoir été suffisamment bons. Les bras s’agitaient, les jambes se réveillaient, le regard suivait aussi, et finalement lorsque Vittorio avait sonné la fin de l’entraînement le jeune homme s’était penché en avant en allant s’agripper aux cordes du ring, haletant, ruisselant. Lui laissant le temps de reprendre ses esprits, l’italien était descendu jusqu’à ses affaires et avait attrapé sa bouteille d’eau, dont il avait avalé presque la moitié. « Bois un coup avant de t’étirer, t’auras aucun équilibre sinon. » avait-il conseillé d’un ton plus doux, et relevant vaguement la tête dans sa direction l’adolescent avait acquiescé en silence, et quitté le ring à son tour avec l’impression de porter le poids de deux hommes sur ses épaules.

Laissant l’élève regagner les vestiaires et une douche amplement méritée, Vitto avait pris le temps de ranger tout ce qui traînait dans la salle, de rassembler ses affaires éparpillées durant l’entrainement, avant de se décider à remonter au rez-de-chaussée pour dépenser sa monnaie dans le distributeur automatique. Boudant ostensiblement le café – infâme, comme partout dans ce satané pays – il avait opté un thé à la menthe, alternative qu’il n’utilisait qu’ici puisque n’étant de manière générale pas un grand amateur de thé. Son gobelet fumant récupéré, il s’apprêtait à rejoindre le bout d’arrière-cour que les fumeurs utilisaient pour s’octroyer leur shot de nicotine quotidien lorsque la voix de Donnie lui avait fait relever la tête « Hey Vitto ! » Le feutre noir avec lequel il mettait à jour le tableau des cours hebdomadaires affiché derrière lui dans une main, le propriétaire des lieux lui avait fait signe de venir tandis que du côté client du comptoir de l’entrée une rouquine semblait jusqu’à cette interruption en discussion avec le big boss. « C’est pas toi qui cherchais une colocation, la dernière fois ? » Haussant les épaules, pas certain de vouloir se laisser embarquer dans le premier plan foireux qui passait, l’italien avait joué les indécis en répondant « Si on veut, pourquoi ? » Arquant un sourcil suspicieux, pas décidé à se laisser embobiner, le barbu prêtait à peine attention à la troisième tête de la conversation « J’discutais avec la d’moiselle et parait qu’elle cherche aussi, uh ? » Cherchant la confirmation de la concernée dans sa question purement rhétorique, Donnie n’avait pas attendu de réponse pour continuer « Enfin, j’partage juste l’information, vous faites comme vous voulez. » Prenant enfin la peine de signifier la présence la « d’moiselle » Vittorio avait posé sur elle un regard qui s’était attardé plus longtemps que prévu, pris d’une sensation de déjà vu lui ayant fait perdre l’air impassible qu’il aurait normalement conservé. C’est con, elle lui rappelait cette fille-là, celle de Rome, d’il y a longtemps … Les cheveux, sans doute. Ouais. « C’est vrai cette histoire de colocation … ? Ou alors vous espériez simplement appâter ce vieux Donnie ? » Laissant échapper un rire tonitruant, le concerné avait secoué la tête et pris congé avant de reprendre le chemin de son bureau, un paquet de dossiers d’inscriptions sous le bras. « Vous me faites penser à quelqu’un. Promis, c’est pas une tentative douteuse de rentre-dedans, j’suis sûr qu’on vous le dit tout le temps … » Parce que les rouquins se ressemblaient tous, hm ? Okay, c’était peut-être pas l’entrée en matière la plus classe qu’il aurait pu trouver, en fin de compte. Next time.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyDim 21 Jan 2018 - 6:28



ariane & vittorio
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J’abusais. Les minutes se transformaient en heures, les heures en fraction de journées, et bien vite, les courbatures me calmaient à outrance. C’était une douce drogue que celle de cogner sans but précis, autre que de retrouver ses jointures en sang sous les gants de vinyle, son t-shirt trempé à tordre avant la douche. La boxe avait finit par devenir une obligation, entre les journées tendues au boulot, les absences de Nadia qui me pesaient, la présence trop ambiante d’Edward qui m’étouffait. Tad à travers le reste. Rose qui finalement est plus qu’une simple gamine de passage. Hugo qui se noie dans son dernier roman ; le mien tirant trop de la patte à mon goût. Trop de gens, trop de visage connus, d’avant, trop de monde et cette impulsion qui me brûlait de l’intérieur, qui me donnait simplement envie de frapper, fort, de m’isoler ensuite. J’étais devenue une habituée à force, saluant d’un geste ceux qui connaissaient mon nom, ceux qui se fiaient à ma crinière pour reconnaître ma présence, un peu trop fréquente, toujours salvatrice. J’en étais venue à connaître Donnie, du moins, son prénom, errant au bureau d'accueil, rigolant de ses remarques sans tact aucun, ajoutant toujours une couche pas du tout délicate, juste assez salace, qu’il acclamait du regard avant de faire comme s’il était l’adulte de nous deux. Les vêtements collés au corps, le cours qui vient à peine de se terminer, et j’erre à son parallèle la sueur qui perle encore au front, la bouteille d’eau à proximité. J’étais autant à l’aise sur le ring à cogner que sur les bancs à observer, et c’était bien ce qui devait alarmer mon coach, mes adversaires. Je n’en manquais pas une miette, grand bien m’en fasse. « Entre ma meilleure amie et l’autre sex toy d’une copine, je suis plus que dûe pour voler de mes propres ailes. » la conversation du jour flirte avec ma situation actuelle, à savoir l'appart que je partage avec ma meilleure amie post-rupture - squatte serait le terme exact - et l’objet du désir d’une copine qui se planque sur mon canapé le temps de se remettre sur pied. Un an depuis ma rupture avec Tad, un an après lui avoir dit que je cherchais un alpha, un mâle, un mec solide, et voilà que j’étais la plus chambranlante des deux, et de loin. Donnie hoche de la tête avec intérêt, le pauvre à devoir se coltiner mes humeurs du jour, parfois sanguinaires, à d’autres moments un peu plus buvables. « Le seul truc c’est que jouer à Bridget Jones c’est pas ce qui assure un endroit bien dans cette ville. » le salaire n’était pas ce qu’il était, ce qu’on démontrait dans sex and the city. Et l’idée de vivre dans une pièce et demi avec des blattes en colocation ne me semblait pas particulièrement jouable pour mon âge, mon ego. C’était du joli, ça se placerait un jour, j’y croyais - quoi que pour le moment, l’air hagard de Donnie ne me rassurait pas particulièrement, ses rétines finissant leur course sur un grand gaillard qui se poste à nos côtés, qui finit sa journée alors qu’on la commence.

« Un vrai Tinder de l’immobilier, ouais. » que je grommelle entre mes lèvres, le coup d’oeil vers Donnie particulièrement acide, maintenant qu’il se prend pour une marieuse, un airbnb de bas étages et ma situation exhibée à quiconque veut bien l’entendre. L’autre brun en rigole au moins, et ce n’est pas pour me ravir, maintenant que je me penche sur le comptoir, cambrée juste assez, langoureuse même si cela n’a pas la moindre importance, et que le jeu est beaucoup plus amusant et piquant qui n’y paraît. « Ça serait moins drôle si je laissais pas planer le mystère encore un peu. » comme si. Et un rire gras qui me répond, alors que Donnie secoue la tête de la négative, replace ses divers papiers, erre à droite en nous laissant à gauche. Il est là à brimer, à lancer des piques et à nullement les assumer - et je roule des yeux devant son esquive le moindrement lâche. « C’est pas ce qui m’aidera à pas vous prendre pour un violeur. » faisant volte-face, je m’appuie au muret tout derrière, détaillant le dit potentiel coloc de longues secondes, sa remarque déjà vue, entendue, reçue, jugée des milliers de fois. Il me dit quelque chose oui, mais pas suffisamment pour que je me prenne à son jeu, et je préfère envoyer dans la confidence à mon pseudo-allié à l’arrière, une lampée d’eau plus tard.  « Tu l’endosses?  » et Donnie, de répondre du tac au tac. « Ouais. Il se tolère. » et j’hoche de la tête, comme si la confirmation valait la peine, comme si j’allais partager mon intimité, mon quotidien, avec le premier venu, aussi musclé et tatoué soit-il. « Je demande à voir, alors. » ce qu’il donnera, lorsque je rentrerai en pleine nuit avec les sens annihilés par le scotch. Alors que j’aurais pas envie de me blaser d’une couche de vêtements superflue entre la douche et la chambre. Alors que jour de lessive se dictera selon mes humeurs. « T’as un CV, un historique de colocataires, un peu de viande à mettre sur l’os? »  et s’il demande pour mon cas, je serai plus qu’heureuse de lui refiler le numéro de Nadia la pieuse.  
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Vittorio Giovinazzo
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyMar 6 Fév 2018 - 19:49



Ce n’était clairement pas d’avoir vécu la plus magique des expériences de colocation avec Bob qui motivait Vittorio à vouloir retenter l’expérience, à peine ses bagages posés dans la miteuse chambre de motel qu’il occupait depuis lors. Mais vivre à l’hôtel, aussi bon marché soit-il, restait une ruine que l’italien ne pouvait pas se permettre sans faire quelques sacrifices financiers – un en particulier – qu’il n’était absolument pas prêt à entreprendre, et la colocation apparaissait alors comme la seule solution à la hauteur de son portefeuille. Pour autant, et contrairement à ce que Donnie semblait s’imaginer, l’Italien n’était pas désespéré au point de saisir la première offre qui passerait à sa portée, sans l’étudier un minimum et sans se laisser le luxe de la décision, et lorsque l’homme l’avait pris à partie pour le matcher à une totale inconnue il n’avait pu s’empêcher de lever discrètement les yeux au ciel avant de tenter de faire bonne figure. « Ça serait moins drôle si je laissais pas planer le mystère encore un peu. »  Pas des plus amusées par la perspective elle non plus, le brin de rousse dont il était question s’était appuyée contre le comptoir avec l’air las de celle qui se serait bien passée de cette conversation, Vittorio combattant de son côté un vague sentiment de déjà-vu qui l’avait détourné un instant de son but initial. « C’est pas ce qui m’aidera à pas vous prendre pour un violeur. »  Roulant des yeux, lassé qu’on en croise encore prêtes à dégainer le mot « violeur » à tout bout de champ alors qu’il n’aurait même pas posé les yeux sur elle si Donnie n’y avait pas mis son grain de sel, il s’était retenu d’un soupir ostensible quand elle avait en plus eu l’audace de parler de lui à leur connaissance commune comme s’il n’était pas là, juste en face d’elle. « Tu l’endosses ? »  et l’autre de rentrer dans son jeu en faisant la fine bouche avant d’admettre « Ouais. Il se tolère. »  Ou comment persuader Vittorio qu’il aurait mieux fait de passer son chemin, parce qu’au pire une fois les quelques cafards du jour écrasés dans la salle de bain, cette piaule qu’il louait en ce moment n’était pas si pire. « Je demande à voir, alors. »  Trop d’honneur. « Ah, je ne suis plus un violeur, inaspettatamente ? »  Et en fin de compte le haussement de sourcils et le roulement de billes lui était venu, un peu malgré lui. Si elle aussi cherchait colocataire à son pied, cela signifiait qu’elle n’était pas moins dans la merde que lui ou presque, dans un certain sens, et le brin de condescendance qu’elle se permettait de cultiver titillait l’agacement. « T’as un CV, un historique de colocataires, un peu de viande à mettre sur l’os ? »  Le sourire narquois lui venant, il avait répété avec une once de surprise « Un CV ? J’ignorais que c’était pour un boulot que j’postulais. »  Pourquoi pas un livret de famille et des analyses d’urine, tant qu’à faire les choses en grand. Mais certes, le CV n’était probablement qu’une expression, dans laquelle l’italien s’était engouffré dans un seul plaisir de vague divertissement. « J’serais ravi de te présenter Bob – y’a vraiment des gens qui ont décidé d’appeler leur fils comme ça dans les années 80, oui – mais il faut généralement douze messages vocaux, trois rendez-vous reportés et un pigeon voyageur pour espérer avoir cinq minutes de son temps. C’était un peu le souci. »  Et qu’il ne se soit même pas senti un brin plus concerné que d’habitude lorsque Vittorio avait laissé un message en espérant qu’il vienne sortir sa carcasse de garde à vue ? L’italien ne l’avait pas encore digéré. Pas alors qu’il avait sans bronché joué les infirmières à domicile lorsque la tempête d’Halloween avait mis KO le dit Bob quelques temps. « Je paye en temps et en heure, j’ai un boulot décent, demande à l’ancien  – disant cela il avait désigné Donnie – pas d’animal de compagnie et je me débrouille dans une cuisine, ça me semble être un CV suffisant. »  Croisant les bras et marquant une courte pause à la fin de sa tirade, il avait affiché un air volontairement narquois au moment de questionner avec une pointe de défi « Tu peux en dire autant ? »  Il attendait, maintenant, le pied ferme et l’air attentif.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptySam 17 Fév 2018 - 5:23



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Il a de la pique, il a du coffre. Je lève la tête dans sa direction après avoir échangé quelques mots avec Donnie - qui semble tout sauf intéressé à faire autre chose qu’à suivre nos joutes verbales, maintenant qu’il a joué assez à l’entremetteur pour aujourd’hui. « Disons que ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal. » et j’hausse des épaules alors qu’il me demande ce qui me fait rayer l’option maniaque sexuel de ma liste de contre, et certainement pas de pour. L’ironie est douce, autant que mon sourire alors qu’il s’insurge de mes demandes, qu’il prétexte que mon questionnaire à la va vite est aussi élaboré que celui d’une embauche. Hey oh, s’il est pour voir la couleur de mes fesses sur une base régulière, y'a certains éléments qui ne sont pas négociables. « Ah ouais, ça aussi je vais devoir y jeter un coup d’oeil. Tu bosses où? » sa belle gueule ne paie pas le loyer, ses tatouages bariolés ne risquent pas de faire bon ménage avec les piles de factures qui viendront, si potentiellement colocation il y a. « Un peu ici, un peu ailleurs. »  Donnie intervient, maugréant, la tête dans ses formulaires mais l’attention à nouveau tournée vers nous. Je le vois, ce rictus amusé, lui qui sait que je peux me montrer aussi inquisitrice hors du ring que dessus, qui m’a sûrement collée à un adversaire de taille s’il s’en amuse autant, de notre conversation. J’hoche de la tête, et m’appuie au comptoir - c’est qu’il en a long à dire, gros sur le coeur. Le Bob qu’il raconte, il me fait penser un peu pas mal à Nadia qui n’est plus, à cette amie de toujours que je sens me glisser entre les doigts, à cette nana que j’aime plus que quiconque et qui, depuis des jours, des semaines, ne fait que s’éloigner de plus en plus de moi. Quelque chose cloche, quelque chose m’énerve assez pour que je manque même quelques bribes de ce que l’autre raconte, mais pas suffisamment pour que je ne laisse pas échapper un « Hum. » aussi compréhensif que possible. Au jeu du ping pong de la pire situation d'habitation et des raisons de chercher un coloc, il attend mon revers, et c’est en m’appliquant à la tâche que je glisse la main dans mon sac, en exhibe mon portable que je lui tends, l’image à l’accueil appuyant mes dires.

« Je te présente Nadia, la femme de ma vie, accessoirement ma BFF. Elle est cool quand elle pense à rentrer à la maison pour s’assurer que je suis toujours en vie, un soir sur quatre. » elle me manque, voilà. Et j’ai l’impression qu’habiter avec elle ne suffit pas, pire, que c’est ce qui nous a éloignées. Elle ne dit rien Nadia, elle laisse couler, long fleuve tranquille qui n’oserait jamais rien brusquer, rien briser, mais si elle met une distance si grande entre nous deux, c’est que quelque chose cloche. Mal à l'orgueil de se dire que ma présence est de trop dans notre vie, mais ça, il n’a pas besoin de le savoir. « Elle s’entendrait à merveille avec ton Bob. » le ton est piquant, presque assez pour cacher ce rire jaune que je retiens à peine. Et j’inspire, et je continue, parce qu’il semble tout comme moi s’attendre à plus qu’à quelques explications boboches sur le pourquoi du comment. « Je bosse à des heures irrégulières, mais je m’assure de passer tous les jours chez moi pour me donner l'impression d'avoir une vie personnelle. Je déteste quand tout traîne, paie mon loyer à l’avance, entretiens de bonnes relations avec les voisins au cas où un jour j’aurais besoin d’eux pour cacher le corps d’une de mes victimes. » on ne peut plus normal, et je guette la moindre de ses réactions. S’il répond mal à mon humour au 15e degré aujourd’hui, cette possible cohabitation sera un échec cuisant. « Bah quoi? Un violeur pour une serial killer. C’est le ratio, non? » et je bats des cils, et je rigole, et c’est un nouveau sourire que je vois se dessiner sur les lèvres de Donnie, je suis sûre. « J’allais là, cet après-midi. J’dois juste passer aux vestiaires avant, si t’es encore là quand je reviens je prends ça comme un bon signe. » récupérant mon téléphone, je fais défiler les quelques photos accumulées dans la galerie, remontant assez loin dans les albums pour lui montrer ce dont je parle, un appartement sympa, pas trop cher, pas particulièrement grand ni esthétiquement beau, mais propre et solide. Il a besoin d’amour, mais il a du potentiel. Et je lui laisse le téléphone, sac sur l’épaule, avant de filer comme annoncé vers une douche salvatrice, et de nouveaux vêtements propres. Oh, et petite précision, avant de le laisse seul à sa réflexion. « Et je cuisine mieux que toi. »        
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Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
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(vittariane) turn the lights down low V5Pnm5h Présent
ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5367 POINTS : 620

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

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vittonnie (scénario) › doesn't matter what you see, I know I could never be someone that'll look like you, doesn't matter what you say, I know I could never face someone that could sound like you

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homeless connect (préliens) › so take my hands and come with me, we will change reality, so take my hands and we will pray, they won't take you away, they will never make you cry, they will never make you die

RPs EN ATTENTE : gabrielle 02 › deborah 02
RPs TERMINÉS :
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giovinetti › passion or coincidence once prompted you to say "pride will tear us both apart" - well, now pride's gone out the window, cross the rooftops, run away

2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

2021gaïa 06nino 07

2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

2019vittaïarianenino 04cora 04edgegaïa 03matthias 02matthias 03nino 05

2018cora 02gaïa 02ariane 01rooftop nightheidi 03ariane 02nino 03benjamincora 03ariane 03deborah 01

2017heidi 01kaecy 01nino 01livia 01#teamburgersofiaheidi 02finnley 01gaïa 01nino 02continazzetti 01livia 02kanekaecy 02

2016chelseamatthias 01cora 01

flashbacksariane 00 (2010)

univers alternatifsleto 01 (bunyip au)gabrielle 01 (bunyip ua)caitriona 01 (bunyip au)

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AVATAR : rafael lazzini
CRÉDITS : avatar@cheekyfire & sign@tennessee/lonewolf & userbar@loonywaltz & dessin@jojoracoon
DC : hassan & tommy & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 04/10/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11778-piuttosto-can-vivo-che-leone-morto-vittorio
http://madebyumita.tumblr.com

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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyDim 4 Mar 2018 - 12:24



La question se posait légitimement de savoir si la rouquine aurait eu le même répondant si Donnie n’avait pas été là, à quelques mètres, en bon spectateur et prêt à compter les points si on lui en faisait la demande. Qu’elle se permette l’insulte facile au passage, ne s’embarrasse pas de s’en excuser au passage en rétorquant « Disons que ce qu’on ne sait pas ne fait pas mal. » avant de quémander sans douter de rien ce qu’elle qualifiait de CV avec le même aplomb qu’un directeur des ressources humaines qui n’avait pas de temps à gaspiller « Ah ouais, ça aussi je vais devoir y jeter un coup d’œil. Tu bosses où ? » tandis que Donnie ne manquait pas d’en rajouter une couche depuis son coin de pièce, lançant un « Un peu ici, un peu ailleurs. » en guise de répondre lambda que Vittorio n’avait même pas le loisir de contester. Parce que c’était un peu cela au fond, la vérité, un peu ici et un peu ailleurs, aussi, l’incertitude couplée à l’incapacité à tenir en place. « Surtout ici, à l’heure actuelle. » avait-il malgré tout précisé, ‘l’affaire Coverdale’ étant ce qu’elle était bien qu’il n’ait pas l’intention de s’étendre à ce sujet auprès d’une inconnue. Ou auprès de qui que ce soit d’autre, d’ailleurs. Pas si mal luné qu’il n’aurait pu l’être à d’autres, probablement motivé par le désir de ne pas laisser à Donnie une mauvaise impression quand le scandale provoqué par Nino quelques semaines ou moins plutôt commençait toujours à s’effacer de la mémoire du boss, l’italien s’était finalement plié au jeu de l’interrogatoire en mentionnant Bob. Bob et son absence habituelle, Bob et le coup de main qui ne venait jamais, et qui finalement donnait envie d’aller voir ailleurs si le loyer n’était pas équivalent et la présence plus aboutie. Se fendant d’un « Hum. » pour seule réponse à ses explications, la jeune femme avait semblé malgré tout baisser un peu de sa méfiance et de son acidité pour rendre la pareille et présenter ses arguments en même temps qu’elle lui présentait l’écran de son téléphone. « Je te présente Nadia, la femme de ma vie, accessoirement ma BFF. Elle est cool quand elle pense à rentrer à la maison pour s’assurer que je suis toujours en vie, un soir sur quatre. Elle s’entendrait à merveille avec ton Bob. » La moquerie n’était pas méchante et avait contre toute attente arraché à Vittorio un sourire moqueur, tandis que véritablement lancée son interlocutrice continuait déjà « Je bosse à des heures irrégulières, mais je m’assure de passer tous les jours chez moi pour me donner l'impression d'avoir une vie personnelle. Je déteste quand tout traîne, paie mon loyer à l’avance, entretiens de bonnes relations avec les voisins au cas où un jour j’aurais besoin d’eux pour cacher le corps d’une de mes victimes. » Tiens donc. « Bah quoi ? Un violeur pour une serial killer. C’est le ratio, non ? » Et contre toute attente elle l’avait suffisamment déridé pour lui arracher un rire, et lui faire presque oublier que tout cela partait à la base d’une insulte envers lui. L’effet du sourire gentiment moqueur et des cils qu'elle faisait papillonner, peut-être. Dégainant alors son téléphone elle avait indiqué « J’allais là, cet après-midi. J’dois juste passer aux vestiaires avant, si t’es encore là quand je reviens je prends ça comme un bon signe. » et lui avait tendu l'appareil pour le laisser observer ce qu'elle entendait par « là ». « Si j'ai pas disparu avec ton téléphone quand tu reviens tu pourras aussi prendre ça comme un signe. » qu'il s'était permis de faire remarquer avec un brin de provocation, bien qu'en sachant où il travaillait elle ne risquait pas grand-chose en réalité. Déjà partie ou presque elle avait lancé un regard en arrière « Et je cuisine mieux que toi. » et piqué la fierté de l'italien qui avait protesté « Que tu crois ! » et reçu en réponse le dos de la jeune femme et sa crinière rousse se balançant tandis qu'elle filait vers les vestiaires. Et Donnie, son regard goguenard des bons jours, de marmonner dans sa barbe un « Ça promet d'être intéressant. » qui avait arraché à Vitto un roulement d'yeux à peine discret. Jetant un regard vers le couloir comme pour vérifier que la jeune femme était belle et bien hors de portée, il avait observé avec intérêt les photos de l'appartement qu'elle comptait aller visiter ; Il ne payait pas de mines à première vue, mais comparé à la chambre de motel où vivait actuellement l'italien il avait des allures de palace. Et puis, jeter un coup d'œil ne l’engageait à rien après tout. Un brin sans gêne, Vitto avait quitté le dossier pour naviguer à travers les autres photos de la jeune femme, se donnant bonne conscience au prétexte que s'il devait vivre sous le même toit qu'elle il fallait bien qu'il se renseigne un minimum sur l’énergumène. Des paysages, quelques repas pris sur le vif, une poignée de selfies plus ou moins assumables, des clichés d'amis probables, un mec qui revenait souvent à une période et plus du tout à d'autres – un ex, peut-être. Des paysages, à nouveau, des monuments clichés aux backgrounds paradisiaques, de l'Asie, de l'Europe et même le Colisée comme cerise sur le gâteau de la globe-trotteuse qu'elle semblait être. « La curiosité est un vilain défaut, tu sais. » Au ton moqueur du boss il n'avait répondu que par un marmonnement à peine intéressé, l'attention accaparée par l'escapade romaine du périple et le sourire d'une rouquine une décennie plus jeune ou presque, s'affichant d'un lieu à l'autre avec l'arrogance de la jeunesse et quelques selfies … intéressants. « Ça promet d'être très intéressant. » Réflexion faite à lui-même plus qu'à Donnie, l'italien avait affiché un sourire entendu et glissé le téléphone dans la poche de son jogging avant de quitter le hall à son tour. Volontairement il avait pris son temps, traîné un peu pour ne récupérer que son sac mais avec la seule volonté de faire poireauter quelques instants la jeune femme, et arborer un air moqueur lorsqu'il était réapparu en lui tendant son téléphone « Pas trop eu peur de ne jamais revoir ton joujou ? » Probablement pas trop, non, mais enfin. Chargeant son sac de sport sur l'épaule il avait haussé les épaules et joué les faux difficiles « L'appart a pas l'air trop mal, faut voir. T'es venue à pieds ou en Vespa ? » Clin d'œil entendu, et puisque lui était sur la première option, inutile qu'elle espère l'utiliser comme chauffeur.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyMer 7 Mar 2018 - 6:21



ariane & vittorio
turn the lights down low

Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



C’est la guerre de celui qui a actuellement le pire coloc. En soit, aucune attaque n’est vraiment mesquine, c’est simplement de l’accumulation de part et d'autre. Du moins pour mon cas, et je ne m’en cache pas une seule seconde. Il a beau entendre un brin de lassitude dans ma voix, y voir de la nostalgie quand mes prunelles s’accrochent au cliché photo de Nadia et moi, grimaces à la clé, les faits sont là, sont clairs, sont vifs. Je veux changer d’air, je veux redonner à ma vie un semblant de contenance, et ce n’est pas en restant accrochée au chevet de ma meilleure amie qui a tout sauf des comptes à me rendre sur ses absences que j’arriverai à faire quoi que ce soit de bon pour ma situation. Passer de l’appart de Nad à celui d’Hugo n’était pas non plus une option viable ; nah, je voulais mon propre chez-moi. Et si sa gueule mal rasée et ses remarques potablement assez ironiques pour me faire sourire voulaient se ramener à la case Go en réclamant une place sur le bail, j’étais prête à étudier le truc. C’est probablement ce pourquoi je me tire assez rapidement de là, direction la douche, l’instant réflexion de la chose qui me semble nécessaire pour boucler la boucle. L’impulsivité avait toujours été partie prenante de ma façon de fonctionner. Que ce soit pour ma vie, pour les autres, pour mes buts, mon boulot. Si je voulais, je prenais, si je rêvais, je tentais. Des études mises de côté pour faire le tour du monde parce que j’en avais envie sur le coup, et un inconnu comme coloc parce que Donnie l’endosse, et parce que je n’ai sincèrement pas envie de me faire chier à passer des annonces en ligne jusqu’à ce que j’ai fais le tour du potentiel potable de la ville ; et qu’il se résume à une folle aux chats ou à un troll de youtube en cavale. Le jet d’eau de la douche fait un bien fou sur ma peau poisseuse d’avoir abusé sur le ring, et j’en profite pour nettoyer aussi mes cheveux, leur redonner un semblant de parfum agréable plutôt que de fumet de sueur mal rincée. C’est pour faire tout un honneur au monde entier que je finis par me changer, sécher ce qui reste, ramasser mes affaires, filer vers le potentiel coloc. Il est pas mal de dos, silencieux, docile. Et puis si en plus j’arrive à lui négocier une heure ou deux d’entraînement de boxe tous les jours, y’a match made in heaven là.

« Oh, tu sais, avec les assurances de nos jours. » que je chante, désabusée, un peu pour me rassurer qu’il n’ait en effet pas fui avec 50% de mes outils de travail, mais surtout parce que la déception est palpable de ne pas avoir pu le poursuivre dans les rues pour lui en coller une contre voie de fait. Quelques pas plus tard, et il arbore un sourire plus confiant que tout à l’heure, moqueur même. Le résultat lui donne une tête à frapper déjà, et il n’en est que plus charmant. Ça m’énerve. « La rouge, là. »  ma réponse qui sort du tac au tac, pointant ma voiture du menton, alors que je mets une fraction de seconde puis une autre avant de capter que s’il a cette mine, que s’il parle de vespa, que s’il se la joue si au-dessus de tout, c’est qu’il détient des trucs contre moi, qui viennent de vieux souvenirs et autres photos. Et le rire est glacial, quoique honnête. « T’as fouillé? » qu’il me dise la vérité, déjà. Parce qu’en tout et pour tout, à sa place j'aurais saigné son portable si je l’avais eu entre les doigts. J’aurais texté tous ses contacts, passé sur toutes ses photos, élaboré un plan pour récupérer l’historique de ses appels jusqu’au tout premier, rien que pour assouvir mes pulsions de stalkeuse aguerrie. Le portable entre les doigts, j’ouvre les albums-photos, retournant là où il me semble être allé, avant de chercher la pire photo d’entre toutes, lui en donner un peu pour son argent, qu’il voit le spécimen de grâce que je peux être. Et c’est sur le parking, les clés dans les doigts, le sourcil qui s’hausse que je retombe direct en Italie. Que Rome prend ma tête d’assaut, sa bouffe, son vin, ses couchers de soleil, et Casanova dans toute sa splendeur. « Oh. » pour toute réponse, et le regard qui se lève vers le sien, maintenant que les portes sont déverrouillées, qu’il peut entrer, procéder aux traditionnelles retrouvailles en bonne et dûe forme, où se barrer dans la seconde devant l’hypothèse horrible de se réveiller dans la pièce en diagonale de la mienne pour les prochaines mois, que dis-je années, de terreur.  « Je savais que j’avais déjà vu ces fesses-là quelque part. » j’hausse les épaules, ma façon à moi de dire que voilà, il avait pas laissé un si mauvais souvenir que ça pour que je le balaie du revers. Et j’entre dans le véhicule, actionne le moteur, attend la minute nécessaire avant de rouler des yeux à son entrée dans l’habitacle. « Tu m’as suivie jusqu’ici en mode gros creep ou la mafia s’exporte de nos jours? » la convertible qui grogne, et je prends le chemin de l’appartement à visiter au fil de la discussion, pas tant sous le choc de le retrouver ici, mais plutôt d’avoir oublié sa tête et ses vannes aussi facilement. Il est cool, il serait pas là si j’en pensais pas au moins le tier. Clé hors du contact, c’est lorsque nous sommes garés en biais que je relance, à ses côtés, moqueuse mais pas trop. C’est sérieux, cette recherche d’appartement. Et s’il pense jouer à l’inconnu en crise d’adolescence rebelle à vouloir piquer tout ce que je dis et fais, on en est pas sortis. « Si tu pouvais ne pas draguer l'agent ; ça m’irait de savoir que j’ai pas eu à te prostituer pour avoir l’appart. » à ce qui se trouve, il est immigrant illégal ici, n'a aucun permis de travail et va me demander de l'épouser dans l'heure pour le sauver de la déportation.
       
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyMer 4 Avr 2018 - 4:58



Décidant que le temps passé sous la douche avait des allures de raisonnables, et qu’il ne sous-entendait pas que vivre avec la rouquine implique de se battre pour l’équité de partage de la salle de bain, l’italien avait gracieusement consenti à suivre la jeune femme et la voiture rouge qu’elle venait d’indiquer. D’abord pleine d’une indifférence maîtrisée, sa silhouette élancée s’était figée un quart de seconde lorsqu’elle avait accusé, plus emplie de certitudes que de suspicions à ce sujet « T’as fouillé ? » Et en doutait-elle seulement un instant, ou bien adoptait-elle simplement un semblant de rhétorique face à ce qui coulait assurément de source. Haussant les épaules avec la nonchalance qui le caractérisait, Vittorio avait chargé son sac plus fermement sur son épaule et asséné « Comme si tu ne m’avais pas laissé le téléphone en sachant à quoi tu t’exposais. » l'air un brin narquois. Évidemment qu’elle avait fouillé, et c’eût été naïf et un brin stupide que de le croire trop propret pour perdre une occasion d’apprendre à connaître plus en détails celle qui peut-être partagerait son linge sale, son courrier réorienté, sa vaisselle et Dieu sait quoi d’autre. Et il avait trouvé bien plus loin que quelques informations diversement assumées, dans tout cela. Le lâchant un instant tandis que les phares de la voiture s'éveillaient au signal de clefs, la voilà qui faisait défiler les dossiers avec l’air de ne pas savoir quoi chercher de particulier, laissant présager que plus compromettant que les photos de vacances devait se cacher là où il n’avait pas eu le réflexe d’aller fouiller, et avant qu’un « Oh. » ne lui échappe en vrillant ses pupilles dans sa direction. Là, elle reliait les points désormais ? Se fendant d’un simple sourire satisfait il était monté en voiture à l’instant où elle le gratifiait d’un « Je savais que j’avais déjà vu ces fesses-là quelque part. » et montait en voiture à son tour. Docilement il avait laissé son sac à dos à ses pieds, bouclé sa ceinture et attendu qu’elle démarre, la phrase casée entre deux manœuvres et la sortie du parking vers l'adresse qu’elle était la seule à connaître « Tu m'as suivie jusqu’ici en mode gros creep ou la mafia s'exporte de nos jours ? » Prenant ses aises, il avait ouvert la fenêtre et s’était accoudé en laissant la brise lui caresser la joue, préférant jeter un œil dans le rétroviseur qu’à son interlocutrice au moment de minauder « Ça fait des siècles que je ne vis que pour te retrouver, carina. » l'air gentiment moqueur, avant d'accorder avec juste ce qu'il fallait de bon sens « J’avais à faire dans les environs. Je m’attarde un peu, mets ça sur le dos du charme des australiennes, si ça te chante. » Quant à savoir ce qu'il avait à faire précisément dans les environs, l'interrogation relevait d’un niveau de proximité que l’absence d’une durée minimale de vie commune remettait à bien plus tard. Pour l’heure il s’était saisi du ballon pour le renvoyer coup de pied serré dans les cages adverses « Et de ton côté tu n'es pas en France parce que … ? Votre chauvinisme en perd de sa superbe. » Il fallait bien que ce soit plus fort que lui, de tacler les Frenchies à la moindre occasion, bien trop satisfait de pouvoir le faire, bien trop acerbe quant à ce peuple de bouffeurs de grenouilles. Le paysage changeant au rythme des bâtiments moins gourmands en hauteur, et au bénéfice d'une vue plus dégagée où certains croisements se targuaient d'avoir leur brin de vue sur l’étendue bleutée du Pacifique Sud, la voiture avait trouvé sa place contre un trottoir où la jeune femme avait manœuvré avec dextérité. « Si tu pouvais ne pas draguer l'agent : ça m'irait de savoir que j’ai pas eu à te prostituer pour avoir l’appart. » La portière claquant et le rayon de soleil qu'il avait pris de face l’éblouissant un instant, il avait posé sa main en visière pour observer à nouveau du côté de l'acolyte « Ça ne m'ennuie pas de coucher pour réussir, si le loyer y gagne. » qu'il avait balancé sans vergogne, le sourire amusé, avant qu'elle n’ouvre la marche vers l'immeuble et s’y engouffre avant lui, gagnant le dernier étage tandis que derrière Vittorio se satisfaisait déjà – un peu – que le hall n'ai pas des airs de coupe-gorge. La désillusion était venue de la porte s’ouvrant à la volée sur un homme trapu, entre deux âges et dont les lunettes rondes lui glissaient sur le bout du nez. « Parker, Ariane. C'est vous ? » s’était-il enquis à peine les salutations d'usages passées, le regard se posant sur Vittorio ensuite avec un brin de perplexité « Et vous êtes … ? Nous avions rendez-vous ? » Plein d’un aplomb qu'il gardait toujours dans sa manche, l’italien avait serré la main de l'homme en affirmant « Le conjoint, qui d'autre ? Chaton, tu n'avais pas précisé au Monsieur que je venais aussi ? » Décochant un sourire de circonstance à la concernée en battant des cils à peine l’agent eut le dos tourné, il ne l’avait attrapée par le bras, glissant son coude avec le sien, que pour mieux marmonner avec discrétion « Finalement, coucher pour réussir n’était pas mon option préférée. » et on se demandait bien pourquoi, tiens. Mais enfin, elle était supposément assez maligne pour qu'il n’ait pas besoin de lui prouver par A + B que l’argument couple leur serait bien plus favorable que la vérité de leur rencontre fortuite juste une heure auparavant. Et tiens, voilà que l’appartement se faisait justice lui-même en présentant bien mieux que sur les photos.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyVen 6 Avr 2018 - 0:24


Le hasard, les coïncidences, l’univers qui se moque : appelez ça comme vous voulez. En soit, je n’avais jamais vraiment été de celles qui voyaient des signes partout, ayant pourtant eu une mère particulièrement apte à tirer au tarot, à lire les cartes des étoiles, à prédire selon l’âme des gens le cycle de prospérité qu’ils auront au fil de leur vie. Maman aurait probablement poussé le plus long des “ohhhhhh” d’admiration occulte si elle avait assisté à nos retrouvailles qui n’en sont pas vraiment. C’est que de base, on avait bien d’autres plans prévus. « Pourtant, il te restait seulement deux ans à attendre... t’aurais pu faire un effort. » et je bats des cils au même rythme que lui, avant de jouer distraitement avec les boutons de la radio, changeant la musique, ajustant le volume. L’air d’un Brisbane ensoleillé vient caresser mes joues via sa fenêtre ouverte, et d’une main agile je rabats les mèches qui volent devant mes yeux derrière ma tête, m’imaginant déjà à quoi aurait ressemblé ce rendez-vous qu’on s’était donné, 10 ans après, à la blague, peut-être pas autant qu’on l’aurait voulu. Est-ce que je serais allée? Est-ce que j'aurais pris un billet d’avion pour le retrouver sur un autre continent, dans un autre monde, sous prétexte d’un bon souvenir? Un coup d’oeil dans sa direction me confirme que lui aussi, laissait les cartes brouillées à ce sujet, et grand bien nous en fasse, un peu de mystère. Malgré tout, son piquant m’avait manqué, rares étant les adversaires capables de m’arracher un rire plutôt qu’un soupir à chaque nouvelle attaque. Un point de plus, et il s’éloigne le mirage qu’il avait laissé dans son sillage. Puis, viennent les raisons du pourquoi il a mis les pieds ici, au final. Scénario beaucoup plus improbable que celui que j’aille le retrouver, et ma curiosité est piquée par un semblant de réponse, soufflé du bout des lèvres. « Oh, tu me vois déçue d’apprendre que je suis pas la seule à t’avoir brisé le coeur en te laissant derrière à Rome. » fausse moue boudeuse, faux regard de biche, et l’anticipation qu’il est ici parce qu’une des consoeurs a su lui dire les bons mots pour le sortir de sa Rome d'amour, a su le prendre par le collet et lui montrer le reste du monde. À mon souvenir, il n’était pas du genre à vouloir voir, vivre autre chose que l’Italie - et voilà qu’une histoire de coeur l’avait déraciné. Presque romantique, presque. Le chemin va bien, doucement, Bayside que je connais maintenant presque par coeur pour y avoir habité depuis presque trois ans maintenant, sans compter les nombreux allers et retours dans le coin à l’ère peu glorieuse de l’adolescence. C’est là où on vient, en bordure de plage, quand on est jeune, qu’on a un permis, et qu’on veut s’extirper de la grande ville. « Ça doit faire un bon dix printemps que je n’y ai pas mis les pieds. » il se souvient donc de mes origines. Le pauvre, s’il croit me piquer en les brouillant ainsi, il part de loin. La France était jolie, Paris était merveilleux, mais il aurait beaucoup plus de chance de toucher la fibre romanesque de maman s’il jouait sur ce terrain glissant là que la mienne : emménagée à Brisbane à mes 3 ans, j’avais eu le temps de faire mon deuil même si le pays m’avait charmé d’un coup d’oeil. « Mais tu me le vends si bien - faudra que je récidive. » et dire que j’avais presque été de base rejoindre Nadia à Aix le week-end où j’avais décidé de m’éterniser à Rome à la place. La mention me fait sourire. Il aurait pu avoir un bon 8 ans de répit avant de croiser mon chemin, ce n’est pas sans dire.    

Stationnés, à l’avance d’une poignée de minutes, il me suit alors que je grimpe par deux les escaliers pour finir par aboutir devant l’adresse notée sur le petit papier que je range dans la poche arrière de mon jeans. On serre des mains, on sourit par politesse, on laisse le regard curieux dériver au-delà l’épaule du propriétaire avant qu’il ne daigne valider sur ses dossiers en présence de qui il se trouve. J’hoche de la tête de la positive lorsque je l'entends prononcer mon nom, même si son attention passe directement à l’italien derrière moi. Appuyée sur le comptoir de la cuisine où la discussion d’usage allait bon train, je laisse un sourire carnassier orner mes lèvres avant d’ajouter, suffisamment sérieuse. « Vous pouvez écrire Vitto Parker, juste là. » et je lui tends même le stylo, bonne joueuse, avant de laisser mes iris se vriller à ceux de Vitto, qui assiste à la scène en témoin. Il veut en rajouter, il veut se la jouer couple solide et sain pour bien passer au crédit? Va, soyons fous. Je pouvais facilement l’imaginer comme mon boytoy de toute façon, j’aurais pu tomber sur bien pire. Il se désole, hypocrite au possible, me rejoignant finalement sous le regard curieux du landlord. Le contact qu’il joue, la pression qui me ramène à ses côtés et je reste bonne joueuse. « J’ai pris pour acquis que tu serais sûrement occupé au boulot pour encore plusieurs heures bébé - un vrai workaholic, je vous dis. » et l’aparté semble satisfaire les lunettes à la calvitie pas encore totalement assumée, qui sourit avec attendrissement avant de nous inviter à le suivre pour faire rapidement le tour du propriétaire. Vitto se penche à mon oreille pour afficher son nouveau plan, et je secoue vivement la tête, persuadée que d’avoir son cul à disposition peut tout de même nous sauver en temps de crise. « Garde-la quand même en réserve, je tuerais pour qu’on ait l’accès au toit sur le bail. » que je murmure, prête à le négocier, avant d’enlacer délibérément mes doigts aux siens, de le presser un brin pour qu’on retrouve le dit propriétaire. « La majorité des espaces de vie se trouvent au rez-de-chaussée. À l’étage, il y a la chambre principale, une salle d’eau. » un bref tour des installations, et même si la majorité des meubles actuels me semblent tout sauf dans le ton du côté un peu plus industriel de l’endroit, c’est un joli potentiel que je remarque et qui me donne envie. Vitto semble lui aussi le moindrement intéressé, et même s’il y a à peine une heure je me serais balancé de son avis, le fait que son nom sera à côté du mien sur les papiers de location rend les choses un peu plus faciles à partager. « Et pourquoi les derniers locataires sont partis? » que je demande distraitement, après avoir entrouvert quelques placards, regardé derrière une bibliothèque. « Ils ont décidé de commencer à fonder une nouvelle famille. J’ai tenté de les convaincre d’attendre que ce soit la forte saison pour louer, mais l’horloge biologique, vous savez... » qu’il m’explique, l’air las. Le pauvre, en effet, le prix auquel était listé l’endroit était un brin plus bas que ce qu’il valait - mais quand on fait des affaires, un simple dollar peut tout changer. À côté de la plage comme ça, il aurait facilement pu doubler la mise si les locataires avaient attendu une poignée de mois encore. « Oula, pas de danger avec moi. Avec nous. » et je me reprends, faisant passer le tout pour rien, balayant l’air d’un signe de la main, avant de partager un coup d’oeil moqueur avec Vitto, occupé à jauger je ne sais quoi en périphérie. « On ne fait que pratiquer, pour le moment. » l’innocence dans la voix, et l’air rassuré du locateur pour la peine.
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Vittorio Giovinazzo
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le mal du pays
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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyMar 8 Mai 2018 - 23:16



Les retrouvailles traduisant d’un besoin commun de ne pas en faire des caisses désormais officielles, l’italien ne s’était pas fait prier plus longtemps pour s’octroyer la place de passager dans le bolide de la jeune femme, prenant ses aises sur le siège passager et entrouvrant la fenêtre à sa gauche tandis que la voiture filait vers Bayside et son air iodé, la banlieue et ses loyers plus abordables ou ses appartements plus enviables pour ce que l’on pouvait se payer en plein centre-ville. Et du bout des lèvres le voilà qui éludait d’un seul essai les raisons de cet exil sur le caillou australien, si loin de siens et de ses habitudes. « Oh, tu me vois déçue d’apprendre que je suis pas la seule à t’avoir brisé le cœur en te laissant derrière à Rome. » qu’avait simplement chantonné la rouquine en guise de réponse, Vittorio se targuant d’un simple sourire équivoque tandis que l’air s’engouffrait dans la voiture et soulevait sa crinière de feu quand les mains restaient sagement sur le volant. La question retournée sans vergogne tandis qu’il s’étonnait de la trouver là plutôt que chez ses vieux voisins transalpins, il s’était trouvé un brin surpris lorsqu’elle avait admis « Ça doit faire un bon dix printemps que je n’y ai pas mis les pieds. Mais tu me le vends si bien – faudra que je récidive. » parce qu’à son bagou de l’époque on l’aurait pensée – ou au moins lui l’aurait pensée – pur produit français et de mauvais esprit équivalent. « Ravi de pouvoir t’aider à renouer avec tes origines, Mademoiselle. » La moquerie trop tentante et l’accent chantant qu’il y avait mis terminant finalement de les accompagner jusqu’à la fin de leur trajet, voilà la jeune femme qui les garaient au pied d’un immeuble qui tranchait autant que l’on pouvait trancher avec la maison qu’il partageait jusque-là – retour à la case motel mis à part – avec son fantôme de colocataire. La plaisanterie – mais en était-ce vraiment une – quant au fait d’utiliser tous les moyens mis à sa disposition rebondissant avec légèreté il s’était laissé guider jusqu’au dernier étage, la brèche s’offrant à lui au moment de se présenter trop tentante pour ne pas s’y engouffrer tête baissée. Et s’il aurait pu être tenté de douter de la subsistance chez la rousse de cette capacité à suivre le fil, le « Vous pouvez écrire Vitto Parker, juste là. » balancé sourire en coin aurait suffi à balayer l’incertitude. « J’ai pris pour acquis que tu serais sûrement occupé au boulot pour encore plusieurs heures bébé – un vrai workaholic, je vous dis. » Papillonnant du regard avec une pointe de moquerie à peine le bonhomme occupé à regarder de l’autre côté, et finalement la visite guidée avait pu démarrer avec chez Vitto plus d’intérêt qu’il ne l’aurait imaginé au premier abord … Sans doute parce qu’il avait en tête les deux cafards tués la veille dans sa chambre de motel et les vocalises du couple en cinq à sept probablement officieux lorsqu’il était rentré de la salle de sport. « La majorité des espaces de vie se trouvent au rez-de-chaussée. À l’étage, il y a la chambre principale, une salle d’eau. » leur avait-on indiqué, l’italien marmonnant une brève réponse quand l’esprit s’occupait à jauger comment tenir à deux dans cet espace sans finir par manquer à un moment ou un autre d’espace vital – clause non-négociable. « Et pourquoi les derniers locataires sont partis ? » Fouinant de son côté, posant les questions sans que Vittorio ne soit intéressé par les réponses, elle s’était vue offrir en réponse un « Ils ont décidé de commencer à fonder une nouvelle famille. J’ai tenté de les convaincre d’attendre que ce soit la forte saison pour louer, mais l’horloge biologique, vous savez... » qui ne cachait pas le dépit qu’inspirait au bonhomme ce déménagement précipité. « Oula, pas de danger avec moi. Avec nous. On ne fait que pratiquer, pour le moment. » Offrant à l’agent immobilier un sourire trop innocent pour être honnête, Vittorio s’était du même coup permis d’ouvrir la baie vitrée menant à un minuscule balcon – minuscule mais courant tout le long de la pièce. « Et niveau voisinage, c’est tranquille ? Bien isolé … ? Nous sommes tous les deux, hm, assez expressifs. » Et marquant une pause en voyant la teinte cramoisie que prenait peu à peu l’homme, il avait ajouté presque aussitôt « Je parle du fait de chanter sous la douche, cela va sans dire. Vous savez ce qu’on dit, les fraises ont un nez et les mûres ont des oreilles, haha. » Tait-ce parce que l’expression – entendue d’une oreille distraite à la télévision – n’était pas aussi populaire auprès des australiens qu’il ne l’aurait pensé, ou bien parce que l’agent était dépourvu d’humour ? Reste que Vitto n’avait réussi à faire rire que lui et s’était pour finir raclé la gorge pour passer à autre chose. Prenant la liberté de monter à l’étage pour inspecter ce qui ne leur avait été présenté qu’à l’oral, il était redescendu un peu plus convaincu, mais n’avait pu s’empêcher de revenir sur le point qui n’avait pas encore été évoqué « Ça se passe comment, pour l’accès au toit ? On peut l’utiliser ? La vue doit vraiment être imprenable. » Et qu’on se le dise, bien que la mer ne soit pas son élément de prédilection l’italien ne serait clairement pas contre l’idée de voir le soleil se lever sur un horizon maritime. « La porte au bout du couloir sur ce palier. Tous les occupants de l’immeuble y ont accès, il est compris dans le montant des charges … Voyez cela comme un espace résidentiel. » D’une œillade silencieuse il avait questionné Ariane, pas entièrement satisfait de l’idée de devoir partager la vue avec dieu sait combien de voisins, mais pas non plus en position de faire la fine bouche quand actuellement son seul accès à l’extérieur était une fenêtre qui ne s’ouvrait qu’à moitié et dont le carreau du haut était fendu. « Mais les étages inférieur l’utilisent assez rarement. » s’était repris l’homme en interceptant le regard échangé. Acquiesçant d’un signe de tête, l’italien avait volontairement gardé son air pensif et proposé « Ça vous embête si on monte faire un tour, le temps de discuter un peu de notre côté ? » en entrainant Ariane dans son sillage à peine l’accord du bonhomme obtenu. Grimpant les marches menant au toit avec le nez déjà en l’air, il avait débarqué à la surface avec un léger soupir d’aise et s’était retourné vers sa probable future colocataire pour décréter « Je pourrais à nouveau envisager de coucher pour réussir si ça nous garantit cet appartement ET l’accès à une des caves pour entreposer mon vélo. Qu’est-ce que tu en penses, bébé ? » avec une dose d’aplomb suffisante pour tenter de faire croire qu’il était totalement sérieux.



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Message(#) Sujet: Re: (vittariane) turn the lights down low (vittariane) turn the lights down low EmptyDim 13 Mai 2018 - 0:00



ariane & vittorio
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Like ships in the night you keep passing me by, we're just wasting time trying to prove who's right. And if it all goes crashing into the sea, if it's just you and me trying to find the light. ☆☆☆



C’est qu’il a du répondant le petit, je l’avais presque oublié. De loin, je l’observe qui baratine à son tour, bien appuyée sur le dossier du canapé orange brûlé qui prend presque toute la place au centre du salon. L’imaginer vocal m'arrache un sourire narquois, pas le moins du monde dérangée, sachant très bien qu’à un concours entre les deux, j’arriverais facilement à le battre à plate couture. À peine déçue lorsqu’il renchérit avec pudeur, parle de nos talents à pousser la chansonnette sous la douche, le voit bien se transformer en chanteur d’opéra pour rendre ses racines on ne peut plus clichées pour la peine. Et étrangement, le propriétaire semble pour le moins convaincu par nos âneries, pas particulièrement à questionner le plaidoyer. Soit il a vu clair dans notre jeu et ne souhaite pas perdre de temps, soit il a sauté à pieds joints dans l’image de couple bien stable qu’on donne et je n’accorde pas particulièrement d’intérêt à découvrir si l’une ou si l’autre de ces réponses se valent. Je me fiche de tout ce qui ne touche pas le bail de cet appartement à nos noms, et puis basta. Vitto qui s’égare à l’étage, je reste aux côtés du type à qui on ment effrontément le temps qu’il finisse de dresser le portrait des commodités. « L’appartement vient avec quelques meubles, la liste est juste là-bas. » il pointe de son index potelé et ridé l’îlot à la cuisine, et les papiers que j’y devine. « Et j’imagine que les autres frais, l’électricité, tout ça, c’est noté là aussi? » il hoche de la tête, l’évidence, je glisse mes mains dans mes poches, finit le tour du regard le temps de revoir la silhouette de l’italien nous faire acte de présence. De la cage d’escalier, il s’aligne directement sur ce qui nous intéresse, et je vrille mon regard dans la seconde vers notre interlocuteur dans l’espoir d’entendre quelque chose de favorable au sujet de ce fameux toit qui nous fait déjà envie depuis les quelques photos à la va vite montrées au gym un peu plus tôt aujourd'hui.  « La porte au bout du couloir sur ce palier. Tous les occupants de l’immeuble y ont accès, il est compris dans le montant des charges … Voyez cela comme un espace résidentiel. » le coup d’oeil entre Vitto et moi dit tout, je parie qu’il le voit, je parie qu’il a chaud dans sa chemise trop petite, je parie qu’il sent de suite qu’on jouera là-dessus pour faire baisser le prix s’il ne pallie pas promptement à nous dire quelque chose de plus reluisant que “ouais donc vous serez entourés de familles aux enfants bruyants et de vieux sexagénaires qui râlent sur le beau temps comme le mauvais quand vous voudrez monter là-haut pour vous peloter dans les règles de l’art”. Empressé, tentant toutefois de garder un minimum de retenue, il poursuit. « Mais les étages inférieurs l’utilisent assez rarement. » et Vitto n’attend pas une seconde de plus, m’invitant à aller réfléchir à l’air frais, à s’isoler l’espoir de faire tourner l'autre en bourrique qui se dessine sur nos expressions faussement blasées. « Pas mal, comme négociateur. » à peine la tête passée par l’embrasure de la porte donnant sur le toit, je file un compliment et tout un au futur hypothétique coloc, la moue pantoise. « J’m’en souviendrai, quand j’achèterai ma prochaine bagnole. »  et si je mets ça sur le fait que les italiens ont la cote pour être absolument chiant lorsqu’on leur donne carte blanche pour jouer au plus offrant, c’est à peine si j’insiste. Parce que même si me moquer de Vitto fait partie de ma toute nouvelle et toute fraîche liste de priorités, y’a autre chose de majeur qui attire mon attention direct. « En vrai l’appart est pas si grandiose, mais le toit… le toit. » le toit, en soit, il parle de lui même. La vue à 360 degrés de Brisbane, la ligne d'horizon bleutée, le port, là, qu’on distingue. Il parle de coucher, j’hoche vigoureusement la tête ; s’il ne s’était pas sacrifié, j’aurais facilement pris le pouls de la chose, parce que ça, ça s’invente pas. « Je filmerai. Ça nous garantira quelques mois de loyer peinards si je mets ça sur les bons sites. »  les doigts en forme de carré, c’est ma silhouette élancée qui tourne autour de la sienne beaucoup trop grande, trop costaude pour rentrer dans n'importe quel cadre, mais on s’en balance quoi. Parce que c’est décidé. Je plante ma tente ici s’il nous refuse l’appart. Je plante ma tente et mon parasol, et mon hamac, et les quelques meubles ramenés de chez Nadia pour ne pas avoir à quitter l’endroit de sitôt. « Alors, colocs? » la tête qui se tourne dans sa direction, la main qui se tend pour serrer la sienne.

« Mon beau et moi, on est intéressés. Comment ça se passe pour la suite? » quelques minutes plus tard, Vitto et moi sommes figés, la mine neutre, devant celui qui détient les clés de l’appartement - et du toit, oh god, le toit. Le suspens n’a pas le temps de s’étirer avant qu’il lâche un long, un profond, un salvateur soupir, et qu’un immense sourire dégaine ses quelques dents jaunies et ses lèvres gercées par l’âge. « Ah, tant mieux! Pour être honnête avec vous, je n’avais pas du tout envie de poursuivre les recherches de locataires, ça vous gruge un temps fou. » il le dira pas à deux fois, maintenant que je me détache dudit conjoint inventé pour le suivre à la cuisine, attraper le stylo qu’il me tend, prête à autographier tout et n’importe quoi et ne pas le laisser glisser une note ou deux sur une potentielle hausse de prix du loyer. Allez, qu’on en finisse et qu’il se garde de revenir sur sa position. « Il ne vous suffit que de signer ici, et ici. J’ai déjà fait le suivi des recommandations de madame, j’imagine que monsieur n’en a pas d’autres à ajouter à la liste? Les clés seront prêtes à la fin de la semaine prochaine, vous pourrez emménager au courant du week-end. » le bruit de la mine du crayon qui gratte le papier, ouais ouais, tout est bon, il a les mêmes références que moi, ouais ouais, vous verrez, on paie vite et bien, ouais ouais, on est des gens de confiance, ouais ouais, on tombe du ciel dans la jungle agressive du logement.  « Je suis tellement soulagé de pouvoir louer l’endroit à un petit couple aussi charmant que le vôtre. Vous m’enlevez une immense épine du pied! » et sur son regard plein d’espoir, et sur ses yeux brillants, et sur ce signe de main qui s’envole de sa part, y’a Vitto et moi qui descendons les escaliers de l’immeuble en silence, filant vers la sortie le souffle retenu jusqu’à la dernière seconde. Ce n’est que lorsque nous sommes bien entrés dans ma voiture, portes fermées, fenêtres remontées, air ambiant suffoquant, que je me tourne vers lui, hilare. « T’es conscient qu’il va falloir jouer le jeu à fond quand il est dans le coin? »  

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