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 mcgerald ▲ the longest wave

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mcgerald ▲ the longest wave Empty
Message(#) Sujet: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMer 24 Jan 2018 - 4:37


the longest wave
fitzgerald & mcgrath

Maybe I'm the right one, maybe I'm the wrong. Just another way to play inside the universe, the longest wave waiting on the wind to turn the page.

La dernière fois où j’étais venue ici à son bras, je lui avais demandé le divorce. La dernière fois où Edward et moi étions entrés dans ce restaurant, c’était avant la guerre froide, avant les déclarations enflammées, avant les cris, avant les pleurs, avant Noah et son coma, avant Ezra et le reste des secrets qui s’effritent du bout de mes lèvres. La dernière fois, il y a à peine quelques mois, et l’impression qu’une décennie entière s’est écoulée depuis. Que le monde a eu le temps de tourner dans un sens puis dans l’autre, que mon coeur a manqué un nombre incalculable de battements, que j’aie cru le perdre et tout ce qu’il pouvait signifier pour notre famille, avant de le retrouver, quelques semaines plus tôt. Aujourd’hui, Edward est différent. Aujourd’hui, il semble plus solide, plus posé, moins cerné, son visage, sa mâchoire qui se détendent au fil des pas qui me séparent de lui. Il m’attend patiemment à l’entrée du restaurant alors que je sors du taxi, un bref coup d’oeil à sa montre, et finalement il lèvera la tête dans ma direction. Un sourire avant que je sois à sa hauteur, que je réalise que malgré tout, malgré leurs jeux, malgré leurs mensonges, malgré les deux pantins stupides que nous avions pu être, il n’était pas parti, il n’avait pas bougé. Étrange de connaître à ce point quelqu’un sans partager la moindre once d’intimité, difficile de concevoir qu’il soit toujours dans les parages, maintenant que plus rien ne le rattache légalement à moi, à Noah. Qu’il n’ait pas pris ses jambes à son cou le temps de revenir à ses bonnes vieilles habitudes de coureur de jupons, d’éternel adolescent, et qu’à la place, il me tende son bras, m’invite à entrer à ses côtés vers ce qui, j’anticipe déjà, sera synonyme d’enfer sur terre. « Merci d’être là ; je vais avoir besoin d’un témoin si jamais ça se gâte. » et un fin rire qui glisse le long de ma gorge, malaise que j’essaie de dissiper derrière une touche d’humour comme à mon habitude. Bien sûr qu’ils l’avaient invité, bien sûr qu’ils avaient insisté pour qu’Edward se joigne à nous, qu’il prenne place à la table où tout risquait de s’enflammer, une nouvelle attaque dans ma direction, ou une manipulation que je n’avais pas encore tout à fait comprise. Il aurait pu dire non, il aurait dû. La suite ne sera pas des plus plaisantes, je le sens d’ici. « Le simple fait qu’ils aient insisté pour que ce soit sans Noah ne me rassure pas du tout. » passant de l’entrée à la salle, l’hôtesse nous fait slalomer entre les tables où déjà plusieurs assiettes sont disposées, coupes de champagne en accompagnement. Je pense à tous ces gens qui sont ici de plein gré, qui débutent la journée, bouclent le week-end accompagnés de bénédictines et de mimosas, des étoiles dans les yeux. Chaque centimètre me rapprochant de mes parents me serrant un peu plus le ventre, douce ironie, beau comparatif.  

« Virginia! Edward! » c’est papa McGrath qui se lève d’abord de sa chaise, nous repérant de loin. Comme si tout le restaurant était au courant des magouilles, comme s’ils sentaient l’eau chaude, on avait installé notre petit groupe en retrait, bord de fenêtre. J’aurais pu apprécier la vue, me ravir du jardin qui donnait dans l’angle, et décider d’y accorder toute mon attention jusqu’à la fin du brunch, mais c’était avant que je remarque que Matt était lui aussi installé à table, face à maman. Ils avaient dit que ce ne serait qu'eux. « C’est un plaisir de te voir à nouveau. J’ai entendu parler de ton nouveau titre, félicitations! » Edward reçoit tous les honneurs du paternel dans une embrassade flirtant avec des niveaux d’hypocrisie que je ne lui connaissais même pas. Mes iris, eux, tentent de leur mieux d’éviter ceux de mon frère qui cherchent à m’attraper, à me cerner, m’apprivoiser maintenant que je l’ignore effrontément, que je prends place à l’autre extrémité, priant pour que le Fitzgerald vienne s'asseoir à mes côtés dans la seconde. « Café, noir.  » je demande à demi-mot, le serveur passant prendre les commandes au moment exact où toute la famille s’est finalement posée. Un silence, lourd, la respiration de Matt qui est la pire des acouphènes. « Je croyais que vous étiez retournés en Angleterre après les Fêtes. » mon ton n’est pas particulièrement sec, froid, mais il ne s’éternise pas. Il constate. « Nous en avons profité pour revoir de vieux amis, faire le tour de la famille. » étrange, que maman ne dise pas un seul mot, enfermée dans sa mise en plis parfaite, ses longs cheveux ébènes encadrant son visage si sévère, habituellement beaucoup plus doux. Papa, lui, ne tarit pas de conversation, l’oeil à vif derrière ses Lindberg. J’hoche de la tête à sa réponse, le regard particulièrement attiré par ma serviette de table avec laquelle je joue distraitement. « Les Dekker te saluent d’ailleurs ; ils ont mentionné que tu avais toujours ta place à leur galerie si tu veux. » ah oui, les contacts qui pullulent. La nouvelle que la petite Ginny reprenait du service qui flottait, probablement de la part de Matt, tient, voilà qui serait logique. Un coup de fil plus tard et on m’arrange un vernissage en ville, une faveur pour une autre, et je leur pardonnerai tout? À d’autres. « C’est noté. » dans un souffle, dans un soupir. La tasse de café brûlant se pose devant moi, j’en bois une longue gorgée à m’en brûler le palais. « Regardez-nous, il ne manque que Jill et toute la famille est réunie! »  et à quel prix, que je pense, levant enfin la tête vers mon père, prête à lui dire que j’ai commencé à compter les secondes avant de le forcer à me cracher la vraie raison qui justifie notre présence ici. Mais c’est autre chose qui m’intéresse, de biais, deux silhouettes, deux brunes qui passent le hall, se posent à peine à quelques mètres de nous. Me penchant à l’attention d’Edward sans la moindre gêne, c’est à son oreille que je lui fais part d’un détail qui devrait le piquer autant que moi. « Ed… c’est pas Victoria, là? Et… Ellen?! »      

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMer 24 Jan 2018 - 15:58


the longest wave
fitzgerald & mcgrath

Maybe I'm the right one, maybe I'm the wrong. Just another way to play inside the universe, the longest wave waiting on the wind to turn the page.

La dernière fois où j’étais venu ici à son bras, elle m’avait demandé le divorce. Un souvenir que j’aimerais bien effacer de ma tête, mais le résultat est là, papiers signés et disparition de l’alliance. Cette soirée fut plus qu’éprouvante et surtout en émotions, cette soirée était sous le signe de tous les aveux, de tous les non-dits, des effluves de sentiments jusqu’ici inavouables. La pluie s’était mêlée à nos larmes, le bruit des orages à nos cris, en y repensant il y avait tous les détails réunis pour en faire un film sur un couple brisé. Peut-être qui s’il y avait eu de la neige et une baie vitrée ça aurait tout changé, peut-être que je ne serais pas là aujourd’hui à l’attendre, mais avec elle dans le taxi. Aujourd’hui tout est si différent, ce fut compliqué pendant un moment, peut-être plus pour moi, mais il n’y a pas de rancœur, c’était une issue qu’on ne pouvait pas éviter. Je ne sais toujours pas de comment sera fait mon futur, notre futur, mais il ne reste plus qu’à être écri par nous-mêmes et non plus par les mensonges de nos parents et c’est ce qui va nous faire le plus de bien, sentir la liberté. Je finis par regarder ma montre, remarquant que j’ai un peu d’avance, mais je ne suis pas le seul, la voix de Ginny se fait entendre quand elle remercie son chauffeur avant de s’avancer vers moi. Un sourire aux lèvres et je replonge dans mes vieux souvenirs de Londres, oubliant ce qui nous attend derrière cette porte, ce restaurant va finir sur la liste de ceux à éviter à l’avenir si on ne veut pas être une fois de plus victime de l’adversité. « Merci d’être là ; je vais avoir besoin d’un témoin si jamais ça se gâte. » Elle ne changera jamais, tout dans l’humour, mais bon, on va dire que je m’y suis habitué. Je la prends alors dans mes bras en signe de salutation, notre petite façon à nous de se dire bonjour et de se donner du courage pour la suite, car on va vraiment en avoir besoin. « Je te l’ai dit, tu n’as pas à faire ça toute seule, tu sais très bien que tu ne l’es pas. On va faire comme avec Priam et Cora, on fera tout ensemble jusqu’à ce que toute cette histoire soit vraiment terminée. » Ça sera probablement moins facile, mais c’est une autre étape que l’on doit surmonter pour passer définitivement à autre chose et ça sera sûrement plus compliqué pour Ginny que pour moi, alors il va falloir que je sois là pour l’aider, comme elle a pu le faire tant de fois avec moi. « Le simple fait qu’ils aient insisté pour que ce soit sans Noah ne me rassure pas du tout. » Je peux comprendre ses craintes et j’ai bien peur qu’elles soient fondées, mais il est trop tard pour faire machine arrière, trop tard pour les doutes. « Regarde-moi, ça va le faire, ok ? Tu n’as plus à avoir peur d’eux. On doit le faire si on veut avancer. Alors maintenant, on respire un grand coup et on y va. » Et après une forte inspiration, nous voilà à l’intérieur du restaurant qui me semble bien trop familier, une hôtesse ne tardant pas à venir nous chercher pour nous accompagner vers la table choisie par les McGrath. Je sens Ginny de plus en plus angoissée alors que l’on se rapproche de sa famille. Je pose ma main dans le creux de son dos lui montrant que je suis toujours derrière elle et que je suis là pour l’aider avant de lui chuchoter à l’oreille : « Tout va bien se passer. »

La première personne à se lever pour nous accueillir et le père de Ginny, c’est sûrement avec lui que toute cette histoire a commencé. « Virginia! Edward! » C’est sans grande conviction que je me dirige vers cette personne pour la saluer, s’il y a bien une seule chose dont j’ai vraiment envie de partager avec le paternel McGrath, c’est mon poing dans sa gueule. Il a toujours ce putain de sourire que me donne envie de le frapper et aujourd’hui cette envie est exacerbée par tout ce qu’on a bien pu surmonter avec Ginny, mais je ne dois rien faire, il reste malgré tout son père. « C’est un plaisir de te voir à nouveau. J’ai entendu parler de ton nouveau titre, félicitations! » C’est avec un faux sourire que j’accueille ses louanges, si seulement l’hypocrisie pouvait le tuer, ça nous ferait un gros con en moins sur cette planète qui est déjà rongée jusqu’à la moelle. « C’est surtout un coup du sort. Le précédent PDG est tragiquement décédé et son seul héritier ne voulait pas récupérer l’entreprise. » Que je lui réponds, vite fait, sans trop m’attarder sur le sujet, aujourd’hui il n’est pas question de parler travail. Je vois Ginny hésiter à s’assoir, ne sachant pas où se mettre, la présence de Matt compliquant sûrement un peu plus la situation. Alors que je vais le saluer à son tour je me dis qu’il faudrait peut-être que je fasse quelque chose pour ces deux-là. Je sais ce que ça fait de se tenir éloigné de son frère et sa sœur, on ne fait que de le regretter au fil du temps. Je rejoins finalement Ginny, tenant ma promesse de rester à ses côtés. « Café, noir.  » Je réfléchis quelques secondes à ce que je vais bien pouvoir prendre, même si finalement ma demande n’étonnera sûrement personne. « Un verre de bourbon pour moi s’il vous plaît. » Oui, il n’y a ni moment ni heure précis pour un bourbon et je vais très certainement en avoir besoin pour ce qui va suivre. « Je croyais que vous étiez retournés en Angleterre après les Fêtes. » C’est ce que je pensais aussi, pourquoi seraient-ils restés ? « Nous en avons profité pour revoir de vieux amis, faire le tour de la famille. » Je reste silencieux de mon côté, attendant le bon moment pour intervenir. Matt reste également dans le silence, cherchant à trouver mon regard, presque désespéré que sa sœur continue de l’ignorer comme ça. « Les Dekker te saluent d’ailleurs ; ils ont mentionné que tu avais toujours ta place à leur galerie si tu veux. » « C’est noté. » Je sens Ginny se crisper de plus en plus, sa serviette de table ne ressemblant plus vraiment à ce qu’elle était initialement. Ma main trouve naturellement la sienne, la traînant sous la table afin que ses parents ne remarquent pas le stress dont elle fait actuellement preuve. Il ne faut pas qu’elle se rende malade pour ça, tout sera bientôt fini. « Regardez-nous, il ne manque que Jill et toute la famille est réunie! » Alors que je pensais qu’elle lui aurait renvoyé ses mots à la figure d’un revers de la main, Ginny me semble distraite par autre chose. J’essaie alors de voir vers où son regard se dirige et c’est avec une tout aussi grande stupeur qu’elle que je remarque la présence de mes deux sœurs dans l’entrée du restaurant. « Ed… c’est pas Victoria, là? Et… Ellen?! »  Qu’elle me chuchote à l’oreille, je… ce n’est tout simplement pas possible. Depuis quand sont-elles à Brisbane ? « Si ce sont bien elles… » Que je lui chuchote à mon tour. Ce n’est pas possible, qu’est-ce qu’elles pourraient bien venir faire ici ? Il n’y a rien pour elles et surtout pas moi, je pensais que j’en avais fini avec ma famille. « Veuillez m’excuser,  je dois me lever. » Je lâche alors la main de Ginny afin de me diriger vers celles que je n’ai pas vues depuis bien cinq ou six ans. « Ellen ? Vicky ? Mais… Depuis quand êtes-vous à Brisbane ? » Je suis sous le choc, je ne m’attendais vraiment pas les revoir avant plusieurs années encore et surtout pas dans de telles conditions. À croire que le destin a choisi ce moment précis pour les amener devant moi. « Qu’est-ce que vous venez faire ici ? »      

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyJeu 25 Jan 2018 - 15:19


Matt, Eddy, Ginny, Vicky
McGerald
« Allez Vicky debout ! », ce n’est qu’avec un coup de coussin venu de  l’entrée de sa chambre que la jeune femme se réveilla en sursaut « HEIN QUOI ? », elle regarda du coup l’heure, il était déjà un peu tard « Oh non je me suis encore endormie... », elle soupire puis se laisse tomber sur son coussin. Ses livres étaient éparpillés un peu partout, son ordinateur portable encore ouvert sur un match qu’elle avait terminé la nuit dernière. Elle ferma alors un petit peu les yeux juste pour qu’elle puisse reprendre ses esprits, mais sa sœur avait son mot à dire. Elle la secoua du coup un peu, avec quelque grognements la petite brune finit du coup par ouvrir de nouveau les yeux « Mais pourquoi tu es si énergétique aujourd’hui Ellen ? », ce n’est qu’avec un autre coup de coussin que la jeune femme se rappela qu’aujourd’hui elle avait promis à sa grande sœur de passer cette journée avec elle puisqu’elle avait du boulot demain et donc, elle ne pourrait plus la voir comme avant « Oh non... Je suis désolée désolée... », elle lui saute dessus et l’embrasse sur les joues puis se lève donc pour pouvoir se doucher et s’habiller. Sa grande sœur avait préparé le repas, et donc la petite dame n’avait plus qu’à se sécher, et manger avant de sortir.

Ouvrant son armoire, elle avait l’embarras du choix, mais elle opta aujourd’hui pour quelque chose de chic, pas trop voyant, mais assez pour attirer les regards. Elle se sécha les cheveux, puis les lève en demi-queue avant de faire son maquillage. Une fois terminée, elle embrassa de nouveau sa grande sœur puis mange tranquillement, papotant un peu de ses études, de ses fréquentations, puis au final, elles étaient toutes les deux prêtes pour pouvoir partir. Ellen avait tout planifié de A à Z ce qui enchanta la jeune femme. Une fois dehors, la journée semblait être vraiment parfaite. Vicky s’amusait beaucoup aux côtés de sa sœur, elle avait oublié les problèmes de son père, de ses frères, même si durant la nuit elle avait encore des cauchemars, sa sœur était toujours là pour elle. C’est vrai que la jeune femme pouvait être ... Comment dire, sans cœur devant les autres, mais elle ne l’était pas. Ce n’était qu’une façon de se protéger de tout ce qu’elle avait bien pu vivre, de tout ce qu’il lui faisait du mal. Elle voulait oublier, elle voulait partir sur quelque chose de nouveau, mais elle ne s’était pas rendu compte qu’au fil des années, elle avait perdu quelque chose qui lui était chère : elle-même. Au final, venir à Brisbane n’était pas quelque chose qu’elle avait détestée, puisqu’elle aimait bien la vie ici, malgré les hauts et les bas. C’était de nouveau sa maison, elle pouvait vivre tranquillement avec sa grande sœur et elle pensait que plus rien ni personne pourrait détruire cette équilibre qu’elles avaient battit au fil du temps. Cela faisait maintenant deux ans qu’elles étaient ici, et Vicky pouvait souffler un peu.

Au final, les deux jeunes femmes avaient passé une belle journée, faisant les magasins, allant voir un film, mais ce n’est qu’après quelques heures qu’elles avaient de nouveau eu faim. Vicky était des fois un vrai estomac sur pattes malgré son apparence. Elle pouvait tout se permettre avec sa sœur, et ce n’est qu’avec le sourire qu’elle entra dans ce fameux restaurant. C’était la première fois qu’elle entrait avec sa sœur, mais Ellen lui avait promis qu’elle allait adorer sa cuisine. Ce n’est qu’en entrant tranquillement et regardant un peu partout, que son regard ne manqua pas de fixer le regard d’une personne familière « Ellen... », dit-elle doucement en faisant signe à sa sœur de regarder dans la même direction où son frère, Edward Fitzgerald, s’était levé pour venir les voir. Le cœur de Vicky commença à vibrer, sa main commença à trembler alors qu’elle avait serré doucement le haut de sa sœur.  Plus ses pas devinrent proches, plus la jeune femme sentait que son cœur aller exploser. S’en était de trop ! La jeune brune lâcha sa sœur puis finit par faire face à son grand frère... Grand frère, oui c’était surement ce qu’il était « Voilà une façon bien étrange d’accueillir tes sœurs Edward... » Non elle ne l’appelait plus Eddy depuis maintenant des années... Elle serra un peu les poings comme pour avoir le courage de lui tenir tête, lui faire face une nouvelle fois. Elle ne pensait jamais le retrouver ici, mais surtout, après leur discussion à Londres, elle n’avait jamais pensé que son frère aurait pu être aussi froid envers elle. Elle l’aimait, et elle l’aimait toujours, mais leur dernière rencontre lui avait laissé un gout amer qu’elle ne pouvait lui pardonner aussi facilement. Elle croisa donc les bras « Tu poses des questions très bizarres aujourd’hui Edward... Qu’est ce qui t’arrives... ? », elle regarde un peu derrière le jeune homme puis fit signe à la famille de Virginia « Au moins eux, ils savent comment rester unis... ». La jeune femme regarda son frère dans les yeux « Nous n’avions aucunement l’intention de te suivre, tu sais... Notre dernière rencontre m’a très bien faite savoir que tu ne voulais plus de moi... Moi qui n’avait que toi qui comptait pour moi... », sa phrase s’était terminée avec une tristesse que la jeune femme ne pouvait dévoiler qu’en sa présence... « Tu ne vas pas nous faire présenter ? C’est vraiment très mal de nous faire attendre comme ça, debout. ».  Elle n’avait même pas attendu un signal de son frère qu’elle s’était dirigée vers la table.


Dernière édition par Victoria Fitzgerald le Dim 11 Mar 2018 - 11:52, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyVen 26 Jan 2018 - 2:52


the longest wave
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Je savais que c’était une erreur. Je le savais depuis que papa était entré comme un roi au death before decaf, qu’il avait constaté les lieux, haussé le sourcil une fois ou deux, profité de l’accalmie en salle pour me poser ses viles questions, pour finir par m’inviter. Ici. Aujourd’hui. L’espresso serré posé sous mes yeux a eu le temps de refroidir, la nappe de jaunir même. Je suis arrivé beaucoup trop tôt, posé depuis plus longtemps encore que ce que je ne l’avouerai, avec la ferme intention de quitter la table dans la minute d’après, la seconde. Toujours une excuse pour rester, toujours un moyen de me défiler que de viser des rétines le hall, là, la porte, la terrasse même. Ce serait si facile de me barrer, de dire que j’ai eu un empêchement, de nier tout en bloc, mauvais destinataire, mauvaise idée. Encore plus avec la jolie balafre que j’arbore à l’oeil, encore plus avec les marques de mes dernières altercations du passé qui ont choisi tous et toute la même journée pour me dégommer, pour me décoller. « Matthew, mais qu’est-ce qui est arrivé?! » elle ne perd pas de temps maman, à slalomer entre les tables, à se précipiter à mes côtés, coupant de suite la seule et unique piste de sortie qui reste, c’est-à-dire l’angle vers les toilettes où j’aurais très bien pu me planquer durant tout leur repas. « Rien, rien. » que je nie, essayant de dérober mon visage à ses doigts qui pressent trop vite, trop fort, m’arrachant un gémissement que je retiens au mieux. Chaque coup reçu était mérité, chaque coup donné aussi. « Ce n’est pas rien, ça, jeune homme. »  il a le ton tranchant papa, il constate, il sait exactement qui est derrière l’altercation, et c’est probablement ce pourquoi mon ton est si acide, si noir, alors que je lui réponds du tac au tac, justification dont il se délectera, comme une excuse supplémentaire à son tableau de chasse, comme une raison superflue qui justifie sa haine grandissante pour le père de Noah. « Un désaccord. Avec votre préféré. » maman ouvre grand les yeux, si naïve, si bonasse. Et lui, il pince les lèvres, il planifie déjà, il déguste. « Ils se sont revus? » oh, qu’il joue, oh qu’il est hypocrite, et comme je dégaine la réplique de l’évidence, la rhétorique qui me glace le sang tellement ma voix est froide, vide. « Qu’est-ce que tu en penses? » bien sûr que oui, bien sûr qu’à la seconde où Ginny est revenue en terrain connue elle a accouru près de lui, bien sûr qu’il a su lui minauder à l’oreille tout ce qu’elle voulait entendre, tout et n'importe quoi. Ils s’en doutent autant que moi. « Noah sait? » c’est mon regard qui parle à ma place, et la réponse que j’anticipe, que j’ignore, mais que je devine parfaitement ne risque pas de leur plaire.
   
« Virginia arrive. On en reparlera plus tard. » et c’est encore papa McGrath qui se charge de couper court, avant de passer à merveille le masque de la famille unie, réunie. Il déblatère et abuse, il résonne et ni Ginny ni Edward ne semblent être vraiment fans de son petit jeu. La conversation flirte avec celle qu’il veut guider, lui qui place ses cartes, lui qui joue comme il a toujours joué, et qui ne réalise pas à quel point chaque mot l’éloigne encore plus de sa fille, et tout autant de son fils. Bien sûr, je tente d’attirer l’attention de ma soeur, bien sûr je la cherche, je la supplie, je l’espère. Premier contact depuis que je suis passé pour Noah à l’hôpital, première fois où je la vois, à nouveau, où elle se tient devant moi, plus forte encore que je n’aurais jamais pu la croire, plus libérée aussi. Malgré la pression des parents, malgré son inconfort, quelque chose a changé, et mon coeur se brise de ne pas pouvoir mettre le doigt dessus. Pour la première fois de ma vie, je ne sais pas tout de la vie de Ginny, et c’est par ma faute. Uniquement. « Ginny... »  le départ précipité d’Edward casse l’ambiance à table, me permettant de profiter du silence provoqué pour m’adresser à la brune, ou du moins, pour tenter de. Silence, rien, niet. « Gin... » que je risque, plus doux, plus joueur, la voix qui murmure, les iris qui sont vissés dans sa direction. « Virginia. » c’est maman qui parle, enfin, et qui finit par attiser l’oeil de Ginny, diriger ses rétines dans ma direction. Elle se mord l’intérieur de la joue, elle n’en a rien à faire, mais elle obéit, probablement par crainte de créer une scène si tôt, avant les assiettes servies. « Gin, je… salut. »  et je m’empêtre dans mes mots avant de commencer par la base, par le début, par quelque chose de conséquent, de cohérent. Elle ne sourit pas, ce n’est pas la fin du monde mais c’est la fin du mien. Et j’inspire, et j’essaie, encore, trop fort sûrement, mais pour elle. « Tu m’as manquée. Tu as l’air bien, si tu savais comme ça me remonte de te voir comme ça. » quand on était une équipe, quand tout était facile à deux, quand il y avait le monde et nous, quand c’était ma soeur, mon tout. « Fais pas gaffe, c’est juste...  » et Ginny finit par lever la tête dans ma direction et me voir, vraiment. Avec l’oeil amoché, avec la gueule décalée, un voile noir passe sur mes pupilles, et un sur les siennes. Je la rassure, mais c’est trop tard. « Ezra.  » et comme à son habitude, papa lance les hostilités.

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyVen 26 Jan 2018 - 19:26


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Maybe I'm the right one, maybe I'm the wrong. Just another way to play inside the universe, the longest wave waiting on the wind to turn the page.

Qu’est-ce qui se passe ? C’est un rêve ? Une mauvaise blague ? Un petit coup de Ginny pour détendre l’atmosphère une fois qu’ils auront retiré leurs masques ? Quoi ?  Tout ceci n’a rien d’une farce ? Mais qu’est-ce qu’elles peuvent bien venir faire ici ? Si je devais faire une longue liste des personnes que je n’attendais sûrement pas à voir débarquer sur Brisbane, ma famille serait sûrement dans le top trois. Ça fait tellement longtemps que je ne les ai pas vus, quatre ou peut-être même cinq ans. Mon mariage, c’est probablement la dernière fois où je les ai rencontrés ou peut-être pas, je ne sais plus, je suis perdu. Qu’est-ce que je vais bien pouvoir leur dire ? Qu’est-ce qu’elles vont bien pouvoir me dire ? Cette fois-ci je vais être seul pour affronter la situation, Ginny ayant déjà fort à faire de son côté pour ne pas tomber sous la pression de ses parents. « Voilà une façon bien étrange d’accueillir tes sœurs Edward... » Comment voulait-elle que je réagisse à une telle surprise ? Nos dernières altercations n’étaient pas des plus joyeuses. Elles avaient fait leur choix, j’avais fait le mien. Vicky plus que quiconque aurait dû comprendre que jamais je ne serais retourné vers mon père, pas après tout ce qui s’est passé et ma mère n’en parlons même pas, je la croisais seulement au travail quand j’étais encore sur Londres et ça m’allait très bien comme ça, après tout ce qu’ils nous ont fait… Après toutes les conséquences que ça a bien pu avoir… Je ne pouvais pas garder les yeux fermés là-dessus, nous n’avions rien d’une famille et ça n’a toujours pas changé. Ellen a toujours été du côté du paternel et Vicky a également décidé de rester à ses côtés alors que je lui avais proposé de me rejoindre, de venir vivre chez moi et ce même si ça aurait été difficile dans les débuts avec Ginny et Noah. « Tu poses des questions très bizarres aujourd’hui Edward... Qu’est ce qui t’arrives... ? » Je regarde Ellen alors qu’elle n’a toujours pas pris la parole, laissant Vicky se charger des retrouvailles qui ne se passent pas très bien et j’aurais dû parier là-dessus. Elle me paraît si différente d’avant, je ne peux ne pas m’en vouloir, ça serait hypocrite de ma part. Je sais, j’ai fait preuve d’égoïsme en quittant le cocon familial, mais bordel, elle aurait dû me suivre. J’ai donc lamentablement échoué à la tenir loin des parents et voilà aujourd’hui j’ai l’impression de faire face à une personne qui m’est totalement inconnue. « Bizarre ? Tu rigoles j’espère ? Je n’aurais jamais parié sur votre présence ici, à Brisbane. Ce n’est pas comme si on s’échangeait des jolis petits messages tout plein d’amour tous les jours. » Je sais, je suis peut-être un peu trop acide, mais je ne veux pas non plus être le seul à porte le blâme de cette situation, elle n’a pas le droit de le faire. J’essaie de reprendre un peu mon calme, de reprendre un peu mes esprits devant cette scène qui me paraît toujours plus irréelle qu’il y a quelques secondes. « Écoute, désolé, mais…  Vous ne pouvez pas débarquer comme ça, nous revoir après plusieurs années et faire comme si de rien n’était. Ça ne marche pas comme ça. » Après tout ce qui se passe en ce moment dans ma vie je ne peux pas refuser un pas venant d’elles, mais je dois savoir pourquoi, je dois savoir pourquoi maintenant, savoir si je peux leur faire confiance ou si c’est un énième coup de nos parents pour me récupérer et sauver les meubles. « Ed, écoute, on sait très bien que ça peut paraître bizarre, mais on a nos raisons et il faudra qu’on en parle à moment et… » Alors que ma grande sœur prenait enfin la parole, Vicky lui coupe directement la parole, mais pour sortir une énormité aussi hilarante qu’elle paraît impensable à mes yeux. « Au moins eux, ils savent comment rester unis... » Je ne peux décemment pas retenir ce rire nerveux qui sort de ma bouche. La famille McGrath, rester unis ? Eux qui ont détruit la vie de Ginny ? Et elle est où Jill ? Ses parents sont aussi pourris jusqu’à la moelle que les nôtres. « Nous n’avions aucunement l’intention de te suivre, tu sais... Notre dernière rencontre m’a très bien faite savoir que tu ne voulais plus de moi... Moi qui n’avait que toi qui comptait pour moi... » Aucunement l'intention ? Je n'arrive pas à y croire. Mon rire nerveux se change en un air plus grave, elle ne comprend pas, elle me semble tellement aveugler par la colère. Pourquoi venir à Brisbane pour me voir si c’est pour me sortir des choses comme ça à la tête ? Je n’ai vraiment pas besoin de ça pour le moment et elles ne vont pas me faire croire que ce n’est pas pour moi qu’elles sont présentes ici. « Je vous ai tout dit, tout avoué lors de notre dernière rencontre à Londres. Je t’ai même demandé de venir avec moi, mais tu as refusé. Comment peux-tu m’en vouloir à ce point ? J’ai fait des erreurs, je le conçois, mais je ne suis pas le seul fautif dans toute cette histoire et si vous êtes ici aujourd’hui c’est que vous avez enfin ouverts les yeux sur la vraie nature de nos parents. » J’ai l’impression qu’elle ne m’a écouté qu’à demi-mot, alors qu’Ellen affiche le même regard que moi, ce regard qui essaie de comprendre, de pardonner. « Tu ne vas pas nous faire présenter ? C’est vraiment très mal de nous faire attendre comme ça, debout. » Elles les ont déjà vus au mariage, ce ne sont pas vraiment des présentations, mais bref, nous aurons bien le temps de discuter plus tard, mais j'espère que Vicky évitera de se mêler de ce qui se passe actuellement à la table des McGrath ça serait l’idéel, car ça pourrait ne faire qu’aggraver la situation là-bas. « Il ne faut pas lui en vouloir, tu sais très bien qu’elle t’aime et qu’elle t’aimera toujours malgré tout. » Ellen se veut rassurante, elle pose alors sa main sur mon épaule alors que je regarde Vicky se diriger vers le champ de bataille sans savoir ce qui l’attend. Ellen a aussi beaucoup changé, qu’est-ce qui a bien pu se passer à la maison ? Quel coup foireux mes parents ont-ils bien pu leur faire ? Aucunes des deux ne portent d’alliance, c’est déjà ça. « Je veux simplement comprendre, ça me paraît si irréel… » Nous nous mettons à notre tour en marche pour rejoindre la table alors que Vicky vient déjà d’y faire son apparition. On presse alors un peu plus le pas afin qu’elle ne dise pas trop de conneries. « Vicky, attends… Je… Je suis désolé, je ne m’attendais vraiment pas à croiser mes sœur à Brisbane… On ne va pas vous déranger plus longtemps. » Que j’adresse au père de Ginny tout en la regardant avec désolation, je ne vais pas pouvoir rester à ses côtés, l’aider à surmonter ce que pourrait bien dire ses parents. « Vous rigolez ? Il y a bien assez de places sur cette table pour ajouter deux personnes ! » Dit-il tout content qu’une autre partie de la famille se joigne au repas alors que je m’interroge sur cette soudaine invitation. Mais tout va très vite, il fait signe aux serveurs de ramener des chaises et couverts. Je reprends donc place aux côtés de Ginny ne sachant pas comment va se dérouler le reste du repas. « J’espère vraiment que ça ne vous dérange pas. » Je déteste m’imposer comme ça, ou plutôt je ressens une certaine peur à ce qui pourrait bien se passer. « Vous aviez l’air de parler de quelque chose de sérieux… »      

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyDim 28 Jan 2018 - 18:10


Matt, Eddy, Ginny, Vicky
McGerald
Pourquoi était-il ici ? Pourquoi Vicky n’avait pas calculé qu’un jour elle aurait pu revoir son frère ? Pourquoi ici...A Brisbane ? Ce n’est qu’en regardant son visage que le temps se figea aux yeux de la jeune brune qui n’allait pas très bien d’un coup. Elle riait, elle s’amusait, elle souriait, durant toute cette journée qu’elle pensait être unique, qu’elle pensait qui pouvait lui redonner la joie de vivre, mais non. Il fallait que ce fichu destin s’en mêle, il fallait qu’elle retrouve son frère aujourd’hui, ici et  maintenant.  Elle n’était pas du tout prête pour une deuxième déception, elle n’était pas du tout prête pour ce qui allait se passer. Ce n’est qu’en prenant la parole que tout se mélangea dans sa tête. En colère contre son frère, en colère contre ses parents, son père, contre elle-même. Voilà ce que ses pensées abritaient, voila ce qu’elle craignait un jour ne pas surmonter. Elle savait qu’il n’allait pas les accueillir les bras ouverts, depuis leur dernière conversation elle avait bien vu qu’elle ne pouvait pas lui faire changer d’avis, qu’ils ne pouvaient plus être comme avant. La famille était sacrée ? Vicky n’avait jamais compris c’était quoi une famille ? Des parents ? Où ça... ? La jeune femme ne voulait plus se cacher derrière sa grande sœur, elle ne voulait plus se cacher derrière quiconque.

Elle n’avait pas peur de dire ce qu’elle pensait, parce qu’elle savait que pour sa part elle avait raison et il était impossible de lui faire changer d’avis. Pas pour l’instant. Le temps s’était figé sur sa trahison, sur le fait qu’il était parti et qu’il ne s’était pas retourné. Qu’il l’avait laissé seule, face à leur parent, face à tout ce qu’il lui faisait mal. Si sa sœur ne lui avait pas tendu le bras, si la mort de sa mère ne leur avait pas rapproché, elle ne saurait aujourd’hui ce qu’elle serait devenue, peut-être encore bien plus pire. Il n’aurait jamais parié leur présence à Brisbane, mais surtout ses dernières paroles s’étaient plantées dans son cœur comme des couteaux qui la tuaient peu à peu. Ce n’est pas qu’elle n’a pas l’habitude qu’on lui parle ainsi, mais venant de son frère, d’Eddy, c’était bien plus fort qu’une simple torture. Ce n’est qu’avec un tic qu’elle croisa les bras, écoutant bien ce qu’il avait à lui dire... Ses dernières paroles mirent la jeune femme bien en colère. Il pensait quoi ? Qu’elles allaient elles aussi lui pardonner ainsi « Tu penses vraiment que nous sommes venu là pour faire de nouveau parti de ta vie ? C’est que tu es bien bête. Si j’avais su que tu étais là, je ne serais même pas venue ». Elle tourne la tête, Ellen lui donnant un coup de coude disant son prénom comme pour qu’elle se taise. C’était peut-être un peu trop, mais elle avait mal, et elle ne savait comment arranger les choses. Elle ne faisait que s’enfoncer.

Si Ellen croyait que Vicky allait se taire maintenant qu’elle était bien partie pour lui dire tout, c’est qu’elle se trompait aussi. Elle voulait lui dire bien des choses. Des fois elle se trouvait bien plus pire que son père avec son sal caractère, mais elle n’avait plus vraiment le choix. Elle se devait d’être ainsi « De te suivre... ? », elle eut un léger rire « Tu pensais vraiment que je suis...Oh pardon...Que j’étais sans cœur pour partir et ne pas regarder derrière moi ? ». Elle fronce un peu les sourcils. Effronté, agaçante, oui voilà ce qu’elle était devenue « Tu pensais que c’était aussi facile pour moi de tout quitter ? Et partir comme ça... Sans rien demander... ». Elle était la petite de la fille, et encore, elle était encore jeune lorsque ces choses s’étaient passées... Elle voulait suivre sa propre voie, elle voulait se retrouver, savoir ce qu’elle voulait, mais au lieu de cela... Elle s’était perdue en cours de route.

Son cœur battait tellement durant la conversation qu’elle sentait qu’il allait vraiment exploser. Elle garda son sang froid de l’extérieur, mais de l’intérieur, son sang bouillait comme jamais. Au final, elle se dirigea du coup vers la table où se trouvaient les McGrath, cette famille qu’elle n’aimait pas spécialement, mais tout était bon pour fuir un peu la conversation entre elle et lui. C’est alors qu’elle fut suivie par son frère, puis lorsque le père de Ginny approuva que les deux jeunes femmes s’assoient a leur table, Vicky sourit « Merci beaucoup ».  La jeune brune s’assoit du coup à la table, regardant un peu Ed avant de reporter son attention vers Ginny, lui souriant alors.



Dernière édition par Victoria Fitzgerald le Dim 11 Mar 2018 - 11:53, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMar 30 Jan 2018 - 4:36


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Maybe I'm the right one, maybe I'm the wrong. Just another way to play inside the universe, the longest wave waiting on the wind to turn the page.

De sentir la main d’Edward se dérober de la mienne me fait l’effet d’une douche froide. La crainte d’affronter mes parents toute seule, de ne pas pouvoir l’accompagner vers ce qui semble être, de son côté, un puzzle familial tout aussi complexe, et l’impression que toutes les forces prises ces derniers jours, que toute la confiance que j’avais mis tant d’énergie à entretenir fuyait, me rendant faible, à leur merci. Je me pince les lèvres alors que mon frère tente d’attirer mon attention, ravale mon dépit de ne pas être capable de simplement lui dire de se taire sans tourner la phrase une dizaine de fois par seconde dans ma tête, inconfortable, injuste. Puis c’est maman qui intervient, enfin, et pas dans mon sens. Elle me force de son ton autoritaire à lever la tête dans leur direction. « Matt, j’ai pas envie de... » et pour une fois, j’allais finir ma phrase. Pour une fois, j’allais lui dire que ce n’était pas le moment, que tout ne devait pas toujours être autour de nous, de cette relation qu’on avait eue jadis, qu’on avait perdue le jour où j’avais su tout ce qu’il avait fait. J’aurais voulu lui dire de me laisser le temps d’accepter qu’il m’avait trahi, j’aurais voulu lui hurler d’arrêter de me dicter quoi faire, de ne plus se prendre pour un chevalier servant, pour un ange gardien - déchu. Mais ce que je vois, que je vois vraiment, suffit à me couper dans mon élan, dans mes intentions pourtant si arrêtées. « Ton visage. » que je souffle du bout des lèvres, prenant le temps de détailler les ecchymoses, la lèvre enflée, l’oeil violacé. Il est amoché, et sans même que j’en demande la raison, il m’en empêche, papa complétant le tableau du prénom qui, je savais, viendrait trop vite sur la table. « J’aimerais dire que je suis étonnée, mais c’est pas le cas. »  ma voix est sèche, probablement trop. Un brin d’exaspération de savoir qu’après toutes ces années, ni l’un ni l’autre n’avait su être assez mature pour arrêter ces conneries, une touche d’inquiétude d'ignorer qui avait lancé les hostilités, sur les épaules de qui la faute trônait, au-delà de ne pas vouloir le savoir parce que qu'est-ce que ça pourrait changer au final, et une pointe d’anticipation, à savoir que maintenant, il y aurait de nouvelles variables à entrer dans le calcul, et que si leur macabre duo n’arrivait pas à garder son sang froid, ce serait à moi de trancher - et quelque chose me disait que l’issue ne leur plairait pas ni à l’un, ni à l’autre. « Pense qu’il y a aussi Noah dans l’équation maintenant - et qu’il sait tout pour Ezra. » mes derniers mots claquent sur un silence partagé, entre le prénom du gamin mentionné, et celui de son père biologique. Je sens les prunelles de mes parents sur moi, celles de Matt qui finissent par se baisser. Et la distraction parfaite, Edward qui revient, accompagné doublement.

« Je viens avec vous. » tout ici est terminé de toute façon, à mon sens. Tout ici n’est que réchauffé, revu et ré-entendu, inutile, dépassé, défraîchi. Ils vont me reprocher tout et n’importe quoi dans la seconde, tenter de me ramener sur le droit chemin ; le leur, et on sera encore ici demain matin à s’arracher les quelques bribes d’amour qui restaient encore, cachées, enfouies. Autant sauver quelque chose, même minime. Mon mouvement est arrêté par mon père qui s’insurge, qui réorganise la table, fait signe à Ellen et Victoria de s’installer. « Ne dit pas de folies, installez-vous. Vous êtes de la famille vous aussi, n’est-ce pas! »  je partage un regard en coin avec les deux soeurs maintenant qu’elles s’installent face à moi, espérant qu’elles ont toujours les nerfs solides. L’ambiance n’est pas au summum ici, et à travers tout ça, je me doute qu’elles croyaient tomber dans une parfaite réunion en s'additionnant à notre table. C’est Edward qui tente bien innocemment de relancer la conversation, ce à quoi maman coupe court rapidement. « Rien d’important. » mon regard désolé confirme au brun qu’il saura tout lorsque nous partirons d’ici ; en attendant, pas question que je relance Matt ou même mes parents sur le sujet, j’ai bien compris que la moindre once d’attention que je leur accorde est déjà de trop. Un serveur passe finalement prendre les commandes, griffonne sur son carnet, hoche distraitement de la tête, repart en remarquant à peine les mines d’enterrement que mon frère et moi partageons sans même le savoir. « Qu’est-ce qui vous amène à Brisbane, mesdames? » voilà qu’il parle encore et toujours papa, qu’il est maintenant des plus loquaces en situation de crise, ce qui me rappelle les dialogues silencieux dont il m’avait gavée entre l’annonce de ma grossesse et le vol direct entre Brisbane et Londres. « À en juger par le visage de votre frère, il me semble que la surprise est réussie!  »  mes doigts retrouvent la main d’Ed que je serre, à défaut de répliquer, de maximiser les malaises, de déranger par ma franchise acide qui n’en peut plus de leur petit jeu. « C’est beau de voir autant de Fitzgerald et de McGrath réunis. La dernière fois remonte au mariage, je pense bien.  » oh qu’il jacasse, et oh que je n’en peux plus, après m’être juré de me retenir, après avoir tout fait pour ne rien dire, après avoir probablement détruit les jointures du pauvre Fitzgerald sous la table. « Papa, peux-tu juste… arrêter, avec la fausse mélancolie?  » il s'interrompt, interdit, me fusille du regard. « Je suis désolée, mais… entre nous, on n’a pas besoin de mentir à personne et de se soucier autant des apparences. »  tout le monde ici est au courant de nos déboires, personne n’a envie de perdre de temps avec du small talk tout sauf nécessaire.  

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyDim 4 Fév 2018 - 20:43


Matt, Eddy, Ginny, Vicky
McGerald
Vicky ne voulait plus rien savoir. Elle avait foncé tête baissée vers le champ de bataille. Elle ne pensait pas vraiment que leur réunion était aussi importante, mais comme elle ne voulait pas vraiment rester ainsi debout avec sa sœur et son frère, elle s’était dit que c’était aussi de leur droit, à Ellen et elle, d’aller rejoindre la famille de Ginny. Ce n’était pas vraiment aimable de la part d’Edward de les laisser debout, du moins, elle ne comprenait pas ce qui se passait et ignorante, elle ne pouvait qu’être en colère contre son frère. Vicky ne voulait plus vraiment chercher à trouver des excuses, elle voulait simplement retrouver son frère et au fond, il lui manquait. Ce n’était ni sa faute ni celle de son frère si les circonstances avaient été aussi dur pour les deux, mais Vicky avait le cœur meurtri de son passé, des personnes qu’elle pensait faire confiance, de ceux qui étaient le plus proche d’elle et qui l’avait trahi aussi. Pour le moment, elle ne cherchait pas à se faire pardonner par son frère ou bien qu’elle lui pardonne. Sa place était toujours présente dans son cœur, et elle ne pouvait être aussi infâme envers lui, mais il devait bien savoir combien elle avait changé et combien elle était en peine. Il n’y avait pas d’autre choix, elle devait se comporter avec cette face qu’elle s’était construite, avec ce masque qui la tuait chaque jour, qui enfonçait en elle des aiguilles l’une plus tranchante que l’autre.

Elle n’aimait pas vraiment la famille de Ginny, elle les avait déjà vu au mariage, mais disons qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Ce n’était pas comme si elle était aveugle, mais les apparences étaient trompeuses et tout comme elle trichait avec sa personnalité, elle pouvait bien savoir qu’il y avait quelque chose qui n’allait pas. Elle ne pouvait mettre son doigt dessus, mais elle allait peut-être le savoir au fil de la conversation. L’ambiance était tendue, la jeune femme pouvait bien le sentir, mais gardant son visage souriant, elle ne pouvait que les regarder, ne disant rien. Au final, c’était le père qui commença à parler, puis Vicky le regarda, assise du coup sur la nouvelle chaise que le père avait demandé d’apporter, une pour chaque sœur. Elles étaient aussi de la famille, un petit rire fin sorti de la bouche de la jeune femme, moqueur et pourtant si bien masqué « Bien sur, depuis que Ginny est devenue la femme de mon grand frère, je ne peux que la considérer comme ma sœur », elle sourit de nouveau. Non ce n’était pas son sourire habituel. Mais il fallait bien qu’elle continue de jouer son rôle. Leur demandant sur le sujet de leur venu ici, Vicky regarda Edward, puis regarda de nouveau le père de Ginny « Pour ma part je suis venue continuer mes études en Marketing, on avait envie de changer... D’air. La vie a Brisbane est particulièrement tranquille, un nouveau pays pour un nouveau départ ». La jeune femme regarda sa sœur, puis crispa un peu ses doigts. Un nouveau départ, loin de son père. Elle avait mis ses mains sur la table, ses doigts entremêlés, serres sous son angoisse... Edward ne le savait pas, mais il allait surement le savoir. Leur mère était morte. Leur père était devenu incontrôlable, un véritable tyran...

Vicky sentit son cœur s’accélérer juste à la pensée de ceci, elle ne pouvait s’empêcher d’avoir son sang bouillir rien qu’à la pensée que cet homme était son père. Ecoutant ainsi le père de Ginny de nouveau, Vicky afficha un grand sourire, regardant Edward toujours « Surpris... Oui bien sûr. ». Elle regarda de nouveau le père de Ginny, tout en fixant son regard dans le siens « Mes surprises, réussissent toujours. C’est un don. Que voulez-vous... ». Le père parlait beaucoup trop. Ce n’était pas normal. Le frère de Ginny au contraire, parlait moins. La jeune femme sentait qu’il y avait quelque chose qui cloche. Hochant alors la tête suite à ses paroles. La dernière fois qu’elle les avait tous vu, était au mariage. Beau ? Elle ne le savait pas vraiment, mais elle ne dit rien.






Dernière édition par Victoria Fitzgerald le Dim 11 Mar 2018 - 11:55, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyLun 5 Fév 2018 - 19:56


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Maybe I'm the right one, maybe I'm the wrong. Just another way to play inside the universe, the longest wave waiting on the wind to turn the page.

Je le savais, même si pour moi je ne voyais pas comment je pouvais bien les revoir, je savais que ça se passerait mal. S’il y avait beaucoup de non-dits entre moi et Ginny, il y en avait tout autant du côté Fitzgerald ou comment détruire une famille en peu d’étapes sachant que j’ai toujours été porté pour responsable de ce déchirement. Je ne vais pas dire que ça me fait plaisir et ce même si j’éprouve une profonde haine pour mon père, mais je ressens parfois ce vide qui est toujours présent et qui a été laissé par tous les mensonges, toutes les manipulations, aujourd’hui encore plus alors que le divorce a été prononcé. « Tu penses vraiment que nous sommes venu là pour faire de nouveau parti de ta vie ? C’est que tu es bien bête. Si j’avais su que tu étais là, je ne serais même pas venue. » Il y a tant de cruauté, tant de rancœur dans sa voix… J’essaie seulement de comprendre, de connaître leur motivation, mais je n’ai aucune réponse en retour, pour le moment. Je refuse de croire que tout ceci est le fruit du hasard, que comme par hasard, elles décident de se ramener ici à Brisbane sans savoir que j’y étais, père et mère ont forcément dû leur en parler et qu’elle veuille me cacher la vérité ne fait qu’augmenter cette idée de messagères de la mort.  « De te suivre... ? » Qu’elle rétorque sans me laisser le temps de continuer, me coupant la parole comme si c’était tout naturel pour elle. Moi qui me pensais impulsif, j’ai affaire à un autre niveau devant moi et ce n’est pas forcément quelque chose de souhaitable. « Tu pensais vraiment que je suis...Oh pardon...Que j’étais sans cœur pour partir et ne pas regarder derrière moi ? Tu pensais que c’était aussi facile pour moi de tout quitter ? Et partir comme ça... Sans rien demander... » J’aurais aimé lui dire que oui, c’était si simple, je lui avais tout mis sous les yeux, les mensonges, les manipulations, sans compter que j’ai plus joué le rôle de père que le nôtre a bien pu le faire durant toute sa vie ! Mais elle n’a jamais voulu m’écouter et aujourd’hui encore c’est toujours le cas. Se précipitant vers la table des McGrath, j’essaie de la rejoindre au plus vite, essayant de la retenir de faire ou dire n’importe quoi, mais il est déjà trop tard, papa McGrath a déjà mis son grain de sel et nous voilà assis tous ensemble autour de cette table, une table qui va devenir le théâtre d’une scène de guerre quand les révélations arriveront. Le silence est beaucoup trop pesant, je déteste ça, malheureusement je n’ai jamais été doué pour me contenir ou faire dans la simplicité. « Rien d’important. » Froide, comme avant et rien ne change,  je ne sais pas comment ils font pour attiser cette colère qui brûle en moi, ils sont presque au même niveau qu’Ezra pour vous donner un ordre d’idée. Ginny me fait signe que je saurai tout en temps et en heure, je dois avouer avoir une petite idée en voyant le visage de Matt, mais soit, on garde ça pour plus tard. Un garçon passe pour prendre nos commandes, pour ma part ça ne sera pas grand-chose, quelques trucs à grignoter par-ci, par là, la faim n’étant pas vraiment présente. « Qu’est-ce qui vous amène à Brisbane, mesdames? À en juger par le visage de votre frère, il me semble que la surprise est réussie! » Pour une fois je ne peux qu’approuver ce qu’il dit et j’ai bien hâte d’avoir les réponses à mes questions et non pas à des gamineries dites sous le coup de la colère. « Pour ma part je suis venue continuer mes études en Marketing, on avait envie de changer... D’air. La vie à Brisbane est particulièrement tranquille, un nouveau pays pour un nouveau départ. » Je pourrais jurer m’entendre avec Ginny, expliquant les raisons de notre départ pour l’Australie il y a bientôt trois ans de ça, mais je le sens il y a toujours autre chose. « Surpris... Oui bien sûr. Mes surprises, réussissent toujours. C’est un don. Que voulez-vous... » Toujours tout dans la provocation, je me retiens, elle me paraît tellement fausse… Ellen prend à son tour la parole. « On n’a pas vraiment à vous donner tous les détails de notre venues, ça ne vous regarde pas. Il n’y a strictement rien à dire pour le moment. » Voilà l’Ellen que je connaissais et pour le coup je suis plutôt content de l’avoir de mon côté aujourd’hui. Elle ne donne pas plus d’information, mais le brunch n’est pas fini, le secret a largement le temps d’exploser entre temps. Quant au père McGrath le voilà cloué sur place, ronchonnant dans sa barbe, mais ça ne le décourage pas dans sa bonne humeur. « C’est beau de voir autant de Fitzgerald et de McGrath réunis. La dernière fois remonte au mariage, je pense bien.  » Toujours plus d’hypocrisie, toujours plus de faux-semblants. Je sens la main de Ginny se serrer de plus en plus, elle en a tout aussi marre que moi. « Papa, peux-tu juste… arrêter, avec la fausse mélancolie?  » Le voilà une fois de plus interrompu, deux fois en quelques secondes ça doit faire mal à son petit cœur d’orgueilleux. Je dois dire que Ginny m’étonne, elle arrive à avoir cette assurance que je ne lui connais pas.  « Je suis désolée, mais… entre nous, on n’a pas besoin de mentir à personne et de se soucier autant des apparences. » Serait-ce le signal de départ pour leur annoncer que nous avons décidé d’en finir avec tout ça ? La dernière fois j’ai laissé Ginny s’en occuper pour Cora et Priam, je ne me défilerai plus. « Comme l’a si bien dit votre fille, c’est fini, ça ne sert à rien de jouer. » je prends une forte inspiration, je lâche ma main tenue par celle de Ginny avant de la relever. « De notre côté aussi on arrête les petites cachotteries. On a pris la décision d’en finir avec tout ça, de repartir sur des bases solides. On a signé le divorce et il a été acté fin novembre. » Un soupir de soulagement, sûrement le premier dans ce dossier. « Vous voyez, ça ne sert plus à rien. Vous pouvez repartir gentiment d’où vous venez et enfin nous laisser en paix. »

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMer 7 Fév 2018 - 4:48


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La conversation va bon train, du moins pour eux. Si je tente de me contenir pour que ni Victoria ni Ellen ne soit en proie à la furie de mes parents, ce n’est pas chose facile alors que les apparences traitées à la perfection semblent être au menu encore une fois, et que mon père n’hésite pas une seule seconde à monopoliser l’attention de tout le monde pour alléger l’ambiance qui n’en est que de plus en plus glaciale à table. J'essaie à quelques reprises de me retenir, je me mords l’intérieur de la joue un nombre incalculable de fois, j’en viens même à entendre les jointures d’Edward craquer à un moment sous mon impulsion, avant de ne plus être en mesure de ravaler quoi que ce soit. De faire fi de leurs sourires si faux, de leurs paroles qui jurent. Et je pique, et j’ose, et sous le regard de Matt qui ne dit absolument rien, qui anticipe, je refuse la suite, je refuse leurs jeux, je refuse tout et le reste. Si je n’attendais qu’un moment d’accalmie pour reprendre mes esprits, voilà qu’Edward n’en a que faire de leurs stratagèmes et qu’il prend le relais, qu’il les confronte à son tour. Mon regard se vrille au sien maintenant que je le sens aussi à vif que moi, maintenant qu’il ne semble pas du tout prêt à lâcher le morceau. Je sais tout de suite à la fraction de seconde près où il s’aligne, ce qu’il dira, les mots qui franchiront ses lèvres à l’intention de ma famille, ce qu’il en reste. Et si je lui donne mon accord silencieux d’un regard seulement, qu’il entame l’annonce que nous mijotons depuis plusieurs semaines, le simple fait de l’entendre l’articuler à l’intention de mes parents me cloue sur place de soulagement. Je savais qu’on leur dirait aujourd’hui. Je savais que les papiers étaient bouclés, signés, réglés, et que rien ni personne ne pouvait plus se mettre le nez volontairement dans nos vies désormais. Je me savais en sécurité, Edward et Noah tout autant, maintenant qu'aucun d'entre eux ne pouvait nous atteindre. Néanmoins, entendre le Fitzgerald annoncer nos couleurs et confirmer la crainte qui se lisait sur le visage de ma mère, et la hargne qui s’enflammait sur celui de mon père est aussi fascinant, qu’effrayant. « Pardon? » comme s’il ne s’agissait que d’un mirage, d’une erreur, d’une blague. Se heurtant à notre mutisme, il tourne la tête vers Matt sans tact aucun. « Tu savais?  » mon frère reste lui aussi silencieux, ne dévoilant même pas le moindre indice sur la situation. J’ignore s’il a su, d’Edward, d’Ezra même, de Tad peut-être, que le divorce était finalisé, mais s’il était au courant, il n’en dévoile pas la moindre bribe. Bien fait pour lui. « Depuis quand? » et l’attention du paternel se rejette à nouveau sur moi, sur Edward. Sa voix est tranchante, son ton est glacial, et pour l’une des premières fois de ma vie, je ne baisse plus le regard sous son courroux. Il est loin, l’exemple, le mentor, le père si fort si stoïque que j’ai admiré pendant toutes ces années, que j’ai tellement voulu rendre fier, fier de moi, fier de la personne que je devenais. « Virginia, réponds-moi tout de suite. » questions rhétoriques auxquelles mes réponses n’auraient absolument aucun attrait. Il sait déjà tout ça. Il sait déjà qu’il est trop tard. « Avez-vous pensé à Noah pour une seule petite seconde? Avez-vous pensé à tout ce que ceci représentera pour lui? »  si ma voix s’adresse maintenant à ma mère, mes iris eux ne lâchent pas mon père d’un seul centimètre. « Noah sait tout. » que je répète, comme s’ils avaient déjà oublié, comme s’ils avaient rêvé une poignée de minutes plus tôt lorsque j’avais affirmé que mon fils était maintenant au courant de l’existence d’Ezra et inversement. « Et il agit plus en adulte que quiconque installé à cette table. » l’attitude du gamin face à toute cette histoire était allée au-delà de mes attentes, de mes espoirs les plus fous. C’est l’instant que choisit le serveur pour poser sous nos yeux les différentes assiettes commandées, et même si je suis persuadée que leur salade de fruits et autres muffins anglais sont délicieux, je n’ai plus du tout le coeur à manger quoi que ce soit. « Dès l’instant où j’ai pu voir toutes les ficelles que vous avez entremêlées pour nous contrôler depuis toutes ces années, je… j’en ai eu mal au coeur. » ce n’est qu’un bon moment après avoir vu le dos du serveur nous quitter que je reprends. Mes esprits un peu plus clairs, mes idées qui suivent la cadence. « Est-ce que c’était si difficile que ça, de croire que j’y arriverais malgré tout?  » leur silence me confirme que pour une fois, ils me laisseront parler, ils me laisseront dire un mot, au moins un, contre leurs attaques et leurs soupirs. Ma question se perd entre les joues humides de maman, et les lèvres fermées, pincées de papa. Encore une fois, c’est un Matt interdit qui me toise du coin de la table, qui ne manque pas une miette de mes confessions acides. « Que je n’avais pas besoin de votre aide et de votre protection pour m’en sortir convenablement? » que je n’aurais jamais été capable de faire quoi que ce soit si au moins l’un d’entre eux n’avait pas été là pour me sauver d’un moindre petit soubresaut. « Et vous savez quoi? La réponse m’importe peu. » évidemment qu’ils ne répondent pas, évidemment qu’ils n’avouent rien, qu’ils assument à peine. « Sachant que maintenant, je n’ai plus besoin de vous. » et mes mots grincent, sentence annoncée, et plus la moindre intention de revenir en arrière. Maman ouvre la bouche, papa s’apprête à attaquer vicieusement et je lève la main, celle qui jadis exhibait l’alliance qu’ils avaient si facilement tricotée autour de mon annuaire. « Tout a été dit. » et ils s’interrompent, ils ragent, ils regrettent peut-être un peu. J’espère. Ma tête se tourne maintenant vers les deux pauvres nouvelles venues, qui ont choisi un bien mauvais moment pour s'installer avec nous j'en conviens. « Et je suis désolée Vicky, Ellen. Que vous ayez été mêlées à tout ça depuis le début, sans rien demander. Brisbane était beaucoup plus calme avant que la vie d’avant vienne s’immiscer dans nos nouveaux départs respectifs. »

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMer 7 Fév 2018 - 17:10


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C’était un fait, moi, Ginny, nous savions que ce brunch se passerait mal après que les quelques révélations soient faites. Ce que je n’avais pas prévu c’est qu’Ellen et Vicky soient mêlées à tout ça. Tu parles d’une réunion de famille, on en n’aura donc jamais passé une seule sans que ça ne dégénère. Je préfère prendre la parole, être celui qui annonce tout au paternel de Ginny qui m’approuve et me laisse faire d’un signe de la tête. Je ne suis peut-être toujours pas aussi sûr de moi que depuis la dernière qu’on en a parlé avec Cora et Priam, mais au moins aujourd’hui je sais ce que j’ai à faire, je connais mon rôle.  Parce qu’ici ce n’est que la première étape, dans un futur proche je sais que je devrais prendre un vol pour San Francisco et tout avouer à celui qui me sert également de père et ce jour-là ça sera une tout autre histoire, alors autant me préparer aujourd’hui. Je lâche finalement la bombe appréhendant la réaction de nos interlocuteurs. Leur réaction se fait attendre, ils commencent par échanger un simple regard, visiblement étonnés par ce que je viens de leur annoncer. La suite arrive tout aussi vite, le père s’enflamme, la colère commence enfin à monter en lui alors qu’il comprend la situation alors que la mère peine encore à la saisir. « Pardon? » Voilà les premiers mots du paternel et que ce soit moi ou Ginny, personne ne répond à sa question, comme si l’on voulait qu’il comprenne que tout ceci n’avait rien d’une blague, tout ceci n’est que la réalité des choses. Il tourne alors sa tête vers Matt sachant très bien que nous n’avons plus rien à lui dire sur le sujet, c’est fait, on ne reviendra pas en arrière et que ça lui plaise ou non. « Tu savais?  » Matt se terre également dans le silence, détournant la tête. Il sait très bien qu’il n’a pas à se mêler de tout ça et à la surprise des parents je ne peux qu’apprécier le fait qu’il ne leur ait rien dit. Ginny m’en voudrait probablement de l’avoir mis au courant, mais je ne pouvais pas le laisser dans l’ignorance, ça a beau être tout aussi difficile entre eux, il a besoin d’avoir des nouvelles de sa sœur. « Vous n’avez pas à le lui reprocher. Il n’a fait que respecter ce que je lui ai demandé, simplement de ne rien vous dire car c’était à moi et Ginny de le faire. » Il se retourne alors de nouveau vers nous, Ginny faisant de même vers moi, sûrement surprise que j’ai pris la décision de tout dire à Matt, mais ça sera également pour plus tard, on a assez à dire pour le moment pour qu’on ne s’écarte du sujet principal. C’est à partir de ce moment que les choses se corsent ? Le père m’a l’air de plus en plus en colère alors que la mère commence peu à peu à fondre en larme. Pourquoi être aussi étonné ? Ils n’ont jamais pensé que l’on serait amené à divorcer après toutes les merdes qu’ils ont mises en place ? « Depuis quand? Virginia, réponds-moi tout de suite. » Il se fait pressant alors que le ton commence à monter. Je commence alors à me mettre sur mes gardes, je ne sais pas de quoi il pourrait être bien capable, mais s’il compte lever la main devant toutes ces personnes sur qui que ce soit autour de cette table il pourra s’attendre à avoir un retour à l’envoyeur. C’est finalement sa mère qui décide d’ajouter un commentaire. « Avez-vous pensé à Noah pour une seule petite seconde? Avez-vous pensé à tout ce que ceci représentera pour lui? » Je regarde alors Ginny, me demandant ce qu’elle va bien pouvoir leur répondre. Elle a toujours été honnête avec Noah tout en essayant de le garder un maximum éloigné de tout ça, de tous les mensonges et de l’influence de ses grands-parents. Aujourd’hui ne doute pas d’elle, je sais qu’elle va avoir la force de répliquer alors qu’elle n’aurait fait que bégayer avant de s’écraser il y a encore peu de temps. « Noah sait tout et il agit plus en adulte que quiconque installé à cette table. » C’est sûrement la pire situation pour pouvoir se mettre à rire, mais celui-ci est nerveux, je ne peux pas m’empêcher. Elle a tellement raison, Noah est sûrement le plus honnête parmi toutes les personnes autour de cette table, moi y compris. « Dès l’instant où j’ai pu voir toutes les ficelles que vous avez entremêlées pour nous contrôler depuis toutes ces années, je… j’en ai eu mal au coeur. » Le serveur qui était arrivé un peu plus tôt repart presque aussitôt, laissant le loisir à Ginny de continuer dans son discours, quant à moi je la laisse faire, elle m’a l’air d’avoir beaucoup trop de choses à leur avouer pour que je ne puisse intervenir. Alors, j’attends, je lui reprends sa main, l’encourageant à continuer dans cette direction, continuer à se lâcher. Elle est la seule à parler, son père, sa mère, Matt, mes sœurs, tout le monde me suit dans le silence. « Est-ce que c’était si difficile que ça, de croire que j’y arriverais malgré tout?  Que je n’avais pas besoin de votre aide et de votre protection pour m’en sortir convenablement? Et vous savez quoi? La réponse m’importe peu. Sachant que maintenant, je n’ai plus besoin de vous. »Je  baisse les yeux, j’étais au premier rang de tout ce petit manège et je n’ai également rien fait pour éviter tout ça, si j’avais eu le cran de tenir tête à mes parents peut-être que nous n’en serions pas là aujourd’hui ? Je ne peux m’empêcher de me tenir en partie responsable dans toute cette affaire, moi qui me vantais d’avoir réussi à tenir tête à mes parents, de m’être émancipé en partant pour Londres, j’avais tout faux… Elle finit par lever sa main à son tour, exhibant celle où il y a encore la marque d’une alliance récemment retirée. « Tout a été dit. » Elle se retourne alors vers mes sœurs avec un air désolé.  Est-ce vraiment fini ? Ses parents vont-ils vraiment en rester là ?« Et je suis désolée Vicky, Ellen. Que vous ayez été mêlées à tout ça depuis le début, sans rien demander. Brisbane était beaucoup plus calme avant que la vie d’avant vienne s’immiscer dans nos nouveaux départs respectifs. » Ginny se lève, me faisant signe de la tête qu’elle en a fini ici et que l’on peut repartir, je tourne alors à mon tour mon regard vers mes sœurs, les invitant à en faire de même. Papa réagit finalement et dans un geste plus que déplacé attrape avec force le poignet de Ginny lui arrachant une grimace au passage. « Vous restez là ! On n’en a pas fini ! » Je commence alors à me lever à mon tour, prêt à réagir au quart de tour, mais Matt est plus rapide et alors qu’on ne s’y attendait pas, il attrape le poignet de son père et le force à reculer, le déstabilisant ce qui l’oblige à s’écraser sur sa chaise. L’air stupéfait du père en dit long sur ce geste et nous le sommes tout autant, que ce soit moi ou Ginny. Il se relève encore plus énervé, reboutonnant sa veste au passage. « Si vous n’arrêtez pas vos conneries tout de suite ce n’est même plus la peine que l’on se revoit. Nous n’avons pas que ça à faire de perdre du temps avec des sales gosses comme vous. »  Je tourne la tête vers Ginny, c’est presque trop beau, il nous offre sur un plateau d’argent ce que l’on attend depuis des années. Elle me fait également  de nouveau un signe de la tête me confirmant que tout va bien. Je l’aide à s’asseoir avant de m’adresser au vieux. « Dans ce cas-là, je pense qu’on n’a pas besoin de vous montrer la sortie, vous la connaissez sûrement. » Je vais probablement parler que pour moi, mais Ginny aura largement le temps de se rattraper de son côté si jamais elle veut les revoir un jour ou l’autre. « Monsieur et Madame McGrath, au plaisir de ne jamais vous revoir. » Je leur fais ma petite révérence, énième et dernière provocation, mais j’en ai besoin, c’est soit ça soit c’est mon poing qui aurait atterri dans la gueule de mon ancien beau-père. Ils quittent alors le restaurant sans demander leur reste, le père plus en colère que jamais et la mère en larme espérant probablement que tout ceci ne soit qu’un rêve. Nous ne faisons même pas attention à tout le grabuge que l’on a bien pu causer, les messes basses commencent peu à peu à s’estomper alors que le calme revient à notre table. « C’est fait, nous n’avons plus à stresser pour ça. Tu as été forte, je suis fier de toi. » Que j’avoue à Ginny, la serrant dans mes bras. « Merci… » Simple, discret, je le destine à Matt qui a, en quelque sorte, pris notre défense et surtout celle de sa sœur et ce sans qu’on ne le lui demande. Je me retourne vers Ellen et Vicky tout en reprenant place sur ma chaise. « Au point où l’on en est vous pouvez me dire enfin ce que vous vouliez me cacher ? Ou me dire peut-être ? Ne vous inquiétez pas pour Ginny et Matt, ils peuvent bien entendre ce que vous avez à me dire, ça ne peut pas être pire que le spectacle auquel vous avez assisté. »  

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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyDim 18 Fév 2018 - 6:36


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De tout leur discours, dès les premières notes où Ginny insiste, où sa voix se fait plus forte, plus dure, je reste impassible, silencieux. C’est tout ce qu’ils ont craint, depuis les tous débuts, depuis les bribes de manigances qui ont été mises en place au moment où on a su pour Noah, où on a acheté les tickets vers Londres, où j'ai rendu visite à Ezra. C’est la pire scène possible qui se joue sous leurs yeux, et même si je suis incapable de détourner le regard de ma soeur qui s’affirme haut et fort sans plus aucun doute, sans plus rien d’autre que le besoin de mettre cartes sur table et de tourner la page, la nôtre, la leur, je sais que dans mon angle mes parents n’en mènent pas large. Papa, fidèle à lui-même, s’emporte de questions rhétoriques, s’insurge au sujet de tout ce qu’il ne sait pas, ce qu’il ne sait plus. Le divorce n’est pas une surprise pour moi, Edward me l’a annoncé dès qu’il a reçu les papiers de la part de ma soeur, mais j’avais bien tenu ma langue jusqu’à aujourd’hui pour au moins leur permettre de terminer cette fausse union bien trop arrangée sans mettre une seule puce non nécessaire à l’oreille des géniteurs ; eux qui auraient facilement pu faire capoter le truc d'un claquement de doigt et d'un appel téléphonique. Et Gin continue, et elle est sanguinaire, et pour l’une des premières fois de ma vie, j’assiste à ma soeur qui prend sa place, qui est en confiance, qui est bien, qui est droite. Si la conversation monte en volume et en intensité, ce n’est que lorsqu’Edward prend la parole que je daigne jeter un coup d’oeil à ma droite, voir ce qui se trame côté réaction à retardement. Papa bouille, la veine de sa nuque qui pompe comme jamais. Maman elle, peine à retenir ses larmes, ses lèvres tremblantes faisant un boulot pitoyable pour garder son sérieux. Je voudrais lui prendre la main, je voudrais la réconforter comme tant d’autres fois avant, tout concernant Ginny nous rejoignant particulièrement, mais je suis scotché à ma chaise, immobile, incapable de faire quoi que ce soit d'autre que d'assister, faible témoin vaincu. Ce n’est que lorsque ma soeur se lève enfin, à la fin de son plaidoyer, annonçant son départ que la situation se corse. Elle ne veut plus rien entendre, elle en a fini avec ses aveux, avec ses demandes, et elle est sur le point de quitter la table avant que papa n’enserre violemment son poignet. Incapable de rester là à titre de pantin de service, je me lève d’un bond, le détachant d’elle non sans tact aucun. « Papa. Non, juste. Non. » il peut lui dire bien des choses, ils peuvent régler leur compte à leur façon, mais la retenir ici, et encore plus de façon physique, je peux pas laisser passer. Le regard noir qu’il me lance me va direct au coeur, néanmoins je ne lâche l’affaire que lorsqu'il est bel et bien hors de portée, hors de notre vue. Mon rythme cardiaque ralenti, mon souffle se calme, et je finis par me rassoir, imitant Ginny et Edward de l’autre côté de la table.  

« Je suis désolé, je voulais pas m’en mêler mais... » que je justifie, sachant très bien que cette histoire de poignet n'est que la pointe de l'iceberg, la vague métaphore, et que c’est parce que je suis allé trop loin trop fort dans cette histoire que je reste cloué dans le même panier que celui où s'entassent nos parents. Elle ne dit rien, le regard qui m’évite au mieux. Elle a besoin de temps, elle a besoin d’espace, elle a besoin de tout sauf de moi, et ce n’est pas dit qu’elle me redemandera à ses côtés un jour proche ou lointain. Que je dégage papa de son emprise ou non, je suis comme eux à ses yeux. « Je suis désolé. »  ma voix tremble, mon ton murmure, chuchote, assume, oubliant ce qui se passe du côté d’Edward et ses soeurs pour porter mon attention, mon intérêt, une dernière fois sur Ginny. Je suis désolé, tout court. Pour tout, pour tout ce que j’ai pu faire, pour tout ce que j’ai pu te faire. Elle ne dit rien, elle ignore, et j’y vois là le signal de départ pour moi aussi. Rester ne ferait qu’allonger les souffrances et le malaise de tous. « Occupe-toi bien d’elle, ok? » je prends le temps de me lever de mon siège, d’attraper ma veste, la passer sur mes épaules. Et mon regard se vrille à celui d’Edward comme jadis, comme toujours. Conscient que c’est bien ce genre d’attitude qui a tout gâché au départ, j’hausse tout de même les épaules, vaincu. « Ça, ça changera jamais. » que je veuille la protéger, que j’aie son bonheur, son mieux-être, son avenir de l'avant, en focus. Bien maladroitement j’en conviens, mais mes intentions ont toujours été les mêmes. Elle avant tout le reste. 

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Dernière édition par Matt McGrath le Ven 23 Fév 2018 - 4:36, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyMar 20 Fév 2018 - 20:29


Matt, Eddy, Ginny, Vicky
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Comme d’habitude, Victoria n’en faisait qu’à sa tête, elle pensait que c’était la seule façon de se faire entendre, qu’elle ne devait plus répondre à quiconque, qu’elle devait simplement foncer tête baissée. Au fond elle était contente de pouvoir revoir son grand-frère, de voir qu’il allait physiquement au moins bien. Vicky n’allait peut-être pas le dévoiler maintenant, mais elle ne pouvait qu’être un peu dire envers lui, juste parce qu’elle savait qu’elle ne pouvait faire autrement, elle avait peur de redevenir ce qu’elle était et du coup, peur de devoir ramasser les débris de son cœur brisé, qui l’est encore. Elle ne pouvait que se présenter sous cette apparence, sous ce qu’elle était devenue. S’avançant vers ce qu’elle croyait être une table normale, elle avait vite compris qu’elle avait encore une fois, fait le mauvais choix. Que de mauvais choix qui la ramènent vers une route des plus triste. A chaque fois, elle ne pensait pas que cette fois-ci allait encore être fatale pour elle.

Ellen s’était assise à coté d’elle, ne disant que le nécessaire. Vicky était contente, pensant que l’ambiance était un peu normale, mais bien vite elle avait bien compris que ce n’était que de simples apparences. Elle qui avait discuté normalement avec le père, elle fut interrompu avec leur discussion. Très vite elle comprit qu’il s’agissait de quelque chose de bien important, et donc, elle n’ouvrit pas vraiment la bouche. Vicky se contenta d’écouter ce que le couple avait à dire. Il semblerait bien que c’est Ginny qui avait commencé suivi d’Edward. Vicky ne comprenait pas vraiment ce qu’il y avait puisque comme dit auparavant, elle n’avait plus vraiment eu des nouvelles de son frère et elle ne savait pas vraiment ce qui se passait maintenant dans sa vie. Comme le père l’avait dit, la dernière fois qu’ils étaient réunis était bien durant le mariage. Tout ce que Vicky connaissait maintenant de lui c’était qu’il était marié à Ginny, ni plus ni moins, elle n’avait pas vraiment voulu entrer dans les petits détails. Ce qui suivi ne s’annonçait tout juste pas au programme. La brunette ouvrit grand les yeux lorsque son grand-frère annonça alors que tout était fini. Ils avaient du coup signé le divorce. Ce n’est qu’à ce moment là que le cœur de la brunette s’accéléra encore plus, regardant alors sa sœur, puis regarde de nouveau Edward. Vicky n’avait pas vraiment son mot à dire, mais elle était tout aussi surprise que les parents à ce qu’elle pouvait voir. Ce n’était pas quelque chose d’attendu et elle non plus, elle ne pensait pas qu’un jour son frère serait capable de faire ça. Ce n’est qu’après quelques minutes qu’un sourire se dessina sur les lèvres de la jeune femme. Des bases solides... Voilà ce qu’il avait dit et qui avait fait sourire la jeune demoiselle qui maintenant, pouvait attendre tout de son frère.

Les paroles de Ginny furent encore plus froides, elle avait mis les points sur les i et maintenant, Vicky avait compris que tout avait bien été dévoilé entre les deux. La jeune femme regarda un peu tout le monde, regardant leur réaction face aux dires de la jeune femme. Vicky regarda alors de nouveau Ginny lorsqu’elle s’excusa. Un fin sourire se fit de nouveau voir sur le visage de la jeune femme, ne disant strictement rien. Les parents de la jeune femme lui faisait un peu rappeler ses parents aussi, surtout le père. Les deux avaient voulu partir et du coup, Vicky regarda sa sœur pour qu’elles aussi s’en aillent, mais lorsque Vicky se leva à son tour le père n’avait pas vraiment aimé, ne voulant pas que cette discussion s’en arrête là. Il attrapa par force le poignet de Ginny insultant ainsi les deux de sales gosses...Sales gosses ?? Sérieusement. La colère monta de plus en plus et Vicky avait aussi son mot à dire lorsqu’il traita son grand frère ainsi, et lorsqu’elle voulait parler, Ellen la prit par le bras pour qu’elle se taise. A ce même moment, Matt fit son geste et le père se retrouva assis sur sa chaise.

Tout se passait bien trop rapidement et Vicky ne savait plus vraiment quoi faire à part de rester là en spectateur... Au final, les parents sortirent suivi de Matt qui paraissait être désolée lui aussi. Vicky était perdu et regardant maintenant l’ex couple, elle haussa les sourcils assise de nouveau sur sa chaise « Eh bah...On peut dire que vous savez comment faire de l’action... », elle soupire un peu « Je n’aurais jamais cru que ce jour là arriverait... ». Elle regarde alors son frère qui leur demanda ce qu’elles avaient à lui dire. Vicky regarda Ellen, ne sachant pas vraiment si elle devait le lui dire ou pas, mais elle pensait que c’était le meilleur moment pour le faire... Du moins, elle l’espérait « Je n’ai pas peur qu’ils apprennent ce qui s’était passé, de plus ce n’est pas un secret ». La jeune femme inspira un bon coup, puis regarde Edward dans les yeux. En parler de nouveau allait lui faire des cauchemars « Je pense que nous aussi, on ne doit plus se faire des cachotteries et c’est tout ton droit de savoir la vérité... », Vicky regarda Ellen, voulant prendre le courage de dire ce qu’elle avait à dire... Elle ne savait pas comment il allait le prendre, ou bien si elle devait le lui dire maintenant...Mais vu les circonstances, elle ne pouvait que faire cela... « Il aurait fallu nous croire lorsqu’on t’as dit que nous n’étions pas venu là pour toi...Pour la seule et bonne raison que nous ne voulions plus vivre avec ...Papa... ». Papa... Qu’elle détestait ce mot là « Tout simplement parce que...Maman.... », elle avale sa salive, se pinçant les lèvres... Son cœur battait d’un coup bien vite, trop vite... « Maman est morte... ».


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Message(#) Sujet: Re: mcgerald ▲ the longest wave mcgerald ▲ the longest wave EmptyVen 23 Mar 2018 - 14:55


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Tout commence enfin à rentrer un peu plus dans l’ordre et je sens le soulagement qui traverse le corps de Ginny qui me semble un peu plus décontractée ma main toujours accrochée à la sienne. Tout va mieux de son côté, enfin en apparence puisqu’elle a enfin pu avoir une discussion avec ses parents. Le dîner a bien entendu été très compliqué, mais maintenant c’est fait, c’est passé. Il ne reste plus que le cas de Matt qui je l’espère ira également mieux avec le temps et j’espère bien pouvoir y être pour quelque chose, parce que oui, ça ne pourra aller mieux qu’avec l’aide d’un médiateur entre les deux McGrath. Pour ce qui est du cas des Fitzgerald, c’est autre chose, je ne sais toujours pas ce que sont venues faire ici mes sœurs et le coup du ‘ On n’est pas venue pour toi ‘ ça ne marche pas, il y a je ne sais combien de pays où elles seraient bien mieux intégrées qu’en Australie, mais bizarrement elles ont choisi ce pays et CETTE même ville où je me trouve. En dehors d’elles, il y a aussi mes parents, mon petit frère, ma discussion avec Clara m’a fait réfléchir, mais je ne suis pas sûr d’être prêt à ce que ce soit moi qui fasse le premier pas vers eux. Je m’approche de la quarantaine et je ne sais toujours pas comment je pourrais bien m’y prendre avec eux, à être celui qui fait le grand et essaie de comprendre leur façon d’être, de faire…  Comment réussir à revenir vers eux, à me tenir debout face à eux, alors que ça fait plus de sept ans que je n’ai plus aucune nouvelles à part du temps de Londres où j’arrivais encore à avoir quelques infos via le journal. Les parents McGrath finissent par se lever et partir, Matt ne tardant pas à les rejoindre et c’est là où je suis un peu déçu, j’aurais aimé qu’il reste avec nous, qu’il montre un peu plus son soutien à Ginny. Il ne doit sûrement pas vouloir l’embêter plus que ça, mais je connais la brune à côté de moi depuis un moment maintenant et même si elle essaie de le repousser à chaque fois qu’ils se rencontrent, ça ne veut pas forcément dire qu’elle ne veut pas au fond d’elle que ça s’arrange. Rester ici, à cette table et tous les quatre, ça aurait pu être un bon début pour des réconciliations, que ce soit entre la fratrie McGrath ou celle des Fitzgerald.  « Occupe-toi bien d’elle, ok? » Je lui fait un simple signe de la tête, ne désirant pas le retenir s’il n’en ressent pas le besoin. Il franchit donc la porte à son tour et nous voilà plus que quatre à cette table, celle qui a attiré tous les regards et qui les attirent encore. Je me retourne vers mes sœurs, parce que maintenant le sujet sera tout autre que le divorce, les mensonges, enfin c’est ce que j’espère. « Eh bah...On peut dire que vous savez comment faire de l’action... » J’aurais sûrement affiché un sourire si le sujet n’était pas si difficile, mais je n’en ai pas la force, c’est encore trop tôt pour pouvoir en rire. « Si seulement ça pouvait être juste un peu d'action… » Pas d’amertume, mes derniers mots se sont un peu échappés tout seul de ma bouche, c’est comme si je ne pouvais plus m’arrêter de parler, un comble quand on y réfléchit, je suis loin d’être quelqu’un de nature très bavard. « Je n’aurais jamais cru que ce jour là arriverait... » Son regard croise le mien, elles ne savaient rien de tout ce qui se cacher derrière ce mariage, elles n’ont jamais été au courant ne serait-ce que de la moitié des cachoteries de nos parents et c’est bien pour ça qu’il y avait un tel désaccord entre nous et qu’elles n’ont jamais réussi à me comprendre. « Si seulement vous saviez pourquoi ce mariage a été mis en place… » Enfin, ce n’est pas le moment pour revenir sur ce sujet et j’attends déjà assez de réponses pour pouvoir en rajouter encore sur le tas. Vicky hésite, son regard passant maintenant par un bref échange avec Ellen alors que cette dernière reste silencieuse comme depuis le début. « Je n’ai pas peur qu’ils apprennent ce qui s’était passé, de plus ce n’est pas un secret » J’arque alors un sourcil ne comprenant pas vraiment ce qu’elle essaie de me dire. Que ça ne la dérange pas que Ginny soit au courant, d’accord, mais pourquoi dire que ce n’est pas un secret alors que j’ai l’impression d’être le dernier au courant d’une certaine information et qu’on a essayé de tout faire pour me mettre dans l’ignorance. Je la laisse continuer, elle a déjà visiblement assez de mal à s’exprimer ce n’est donc pas le moment pour lui rajouter plus de pression. « Je pense que nous aussi, on ne doit plus se faire des cachotteries et c’est tout ton droit de savoir la vérité... » C’est bien ce que je me disais, il y a un secret derrière tout ça et Vicky vient maintenant de me le confirmer. Je n’arrive pas très bien à cerner son comportement depuis le moment où je l’ai retrouvé ici il y a encore à peine quelques heures et ça continue encore maintenant. « Il aurait fallu nous croire lorsqu’on t’as dit que nous n’étions pas venu là pour toi...Pour la seule et bonne raison que nous ne voulions plus vivre avec ...Papa... » Je continue toujours de m’interroger, le motif du paternel ne m’étonne pas vraiment, étant également celui de mon exile, je trouve ça seulement dommage qu’elles ne s’en rendent compte que maintenant. « S’il te plait, je connais notre grande-sœur. Si elle a choisi Brisbane comme destination ce n’est pas par hasard. Bizarrement, c’est également ici que je me trouve. Bref, j’arrête de t’interrompe, tu peux continuer… » J’aimerais qu’elle arrête de me prendre pour un idiot, je sais que c’est compliqué depuis plusieurs années entre nous, mais ce n’est pas une raison pour pouvoir faire semblant. Elle commence à se pincer les lèvres alors que je la vois trembloter de partout, c’est à ce moment-là que je commence à m’inquiéter. Qu’est-ce qui peut autant la faire stresser ? « Maman est morte... » Mes yeux s’écarquillent, sa voix résonnent dans ma tête tout comme le dernier mot prononcé pour Vicky et pourtant je n’arrive pas vraiment à imaginer ce qu’elle vient de m’annoncer. Plus aucuns sons ne sortent de ma bouche et je commence à ressentir ce même vide que lorsque Ginny m’a prévenu pour le divorce. Je ne ressens rien, aucune tristesse, aucune douleur, rien… Je crois entendre la voix de mes sœurs et de Ginny, mais une fois de plus, rien, je n’arrive pas à comprendre ce qu’elles me disent. Je me lève sans même le vouloir et je me dirige vers la sortie, cherchant par tous les moyens à sortir de cet environnement qui commençait à m’étouffer. Je commence à marcher tel un zombi dans la rue, slalomant entre les piétons, je sens finalement le contact du corps de Ginny contre le mien me stoppant dans ma marche alors qu’elle venait tout juste de me rattraper. « Qu’est-ce que j’ai fait ? »

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