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 And that's how it all started || Macwinchevski

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Message(#) Sujet: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyJeu 22 Mar 2018 - 13:52


 « Attend, deux secondes !» s'exclame Clément après avoir dit au revoir à Lene, Nathan et Myrddin. Il se tourne vers Andreï et lui offre un large sourire, montrant que les effets de l'alcool sont bel et bien présent.  «ça t'dérange pas que mon meilleur ami nous rejoigne, hein ? Faut vraiment qu'il sorte de chez lui. Il est tellement déprimé ... » il roule des yeux, sortant son portable de sa poche  «T'sais, depuis la mort de ce grand physicien, Stephen Hawkins ou un truc de ce genre … enfin, HawkinG plutôt » il secoue la tête  «Bref, il est plus sorti de chez lui depuis … trop longtemps » Clément se redresse et désigne son portable  « Bref je ... l'appel, okay ?» Il attend quand même la confirmation d'Andreï avant de composer le numéro d'Ambroise et s'éloigner.

 «Heeey Bonnie-chéri !» sourit-il en entendant la voix de son meilleur ami à l'autre bout du fil  « J'te réveil pas, hein ? Nah, tu peux pas me dire le contraire, j'sais qu'tu dors pas. Du coup... » il lance un coup d'oeil vers le scénographe  « T'sais l'enterrement de vie d'homme de Myrddin est fini, mais avec un pote on a pas envie de rentrer. Il est beaucoup trop tôt pour un samedi ! Donc tu ramènes tes petites fesses et tu ...» il secoue la tête  « Noooon...Non, mon chou, t'as le choix. T'as aucune excuse. Ecoute, tu dors pas, je dors pas et un ou deux verres te feront du bien ! Donc on va dire … dans 20 min au Mctavish. Et encore une fois, t'as pas le choix ! conclut-il en raccrochant directement.

Il regarde encore quelques instants sont portable, puis le fait glisser dans sa poche et se tourne vers Andreï  «bon, ben … on va au Mctavish, okay? Ils ont une soirée spéciale post-St patrick !  » dit-il avec un large sourire en s'avançant vers le scénographe  « Sorry, pas sûr qu'ils vendent de la vodka du coup !» rigole-t-il en tapotant l'épaule de son ami, d'un air faussement compatissant. Évidement, ce n'est qu'une boutade sur l'origine du slave.

Ils se mettent donc en route vers ledit bar. Sifflotant joyeusement, mains dans les poches, Clément repense à la superbe journée qu'ils viennent de passer.  «C'était fun aujourd'hui, pas vrai ? » demande le jeune homme à Andreï  «Tu m'as pas râté au paint ball en tout cas ! Mon épaule et ma hanche vont s'en rappeler encore longtemps » il sourit doucement  « Je dirais à Raph que c'est de ta faute si je peux plus danser, okay ?» rigole-t-il en enfonçant son poing dans l'épaule de son ami  «Il va être super énervé contre toi. Et quand Raph s'énerve c'est moyen ! Imagine Raph ET Charles contre toi ?  » il inspire l'air en secouant la main avec une fausse grimace de douleur  « J'aimerais pas être à ta place»

Et c'est comme ça, avec des boutades de ce genre et de l'humour surtout engendré par Clément, que leur chemin vers ledit pub lui semble très rapide. Arrivé sur place, le jeune homme se dirige directement vers le bar et, tapotant ses doigts sur le comptoir au rythme de la musique irlandaise, commande trois guinesse. Une pour lui, une pour Andreï et une pour Ambroise, car il sait qu'il va venir. Il en tend une à son ami et trinque  «Tu vas voir, tu ne peux qu'aimer mon Bonnie. C'est le meilleur ami qu'on puisse avoir » sourit-il en s'essuyant la bouche avec le revers de la main.


Dernière édition par Clément Winchester le Dim 1 Avr 2018 - 23:46, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyVen 23 Mar 2018 - 10:28




And that's how it all started.
Clément & Andreï & Ambroise

 
Le réveil sonne. Non, impossible. Trop tôt. Beaucoup beaucoup trop tôt. Et surtout, c'est dimanche. Ambroise relève la tête de son livre pour fixer mollement son portable quelques secondes avant de se rendre compte que c'est tellement celui-ci qui vibre et émet une musique de Star Wars bien connue (il est dans le mood pour ça oui). Il se redresse alors avec un soupire, enlève ses lunettes d’un geste las, et se lève de son bureau pour aller chercher l'objet sur son lit à deux pas. Il se laisse tomber sur le matelas en marmonnant un « allô » à peine audible puisqu'il sait qu’à l'autre bout, il s'agit de Clément. A l'entente de la voix et du surnom composé, il a déjà une très bonne idée du taux d'alcoolémie de son meilleur ami, et il esquisse un sourire en coin. Il n’a presque pas le temps d’en placer une que le néo-zélandais lui propose – lui impose – un after. Il tente de refuser, mais ça n’est qu’une perte d’énergie. Son meilleur ami a décidé à sa place et rien ne le fera changer d’avis. Et il raccroche. Aussi brutalement.

Bonnie est laissé sans voix, frustré de ne pas l’avoir davantage utilisé d’ailleurs. Il fixe son téléphone dans sa main tendue au-dessus de lui, mais la vérité est qu’il n’a guère le choix. Il ne se voit pas abandonner Clément. Il roule sur le côté avec un autre soupire en se demandant vaguement qui est ce ‘’pote’’ puis se met en quête de fringues potables. Il n’est pas sorti depuis plus d’une semaine. D’abord quelques exams ont pointé le bout de leur nez, et puis il y a eu la mort de Stephen Hawking, autant dire un modèle. Clément n’a rien compris le premier jour à l’humeur massacrante et changeante de l’australien. D’ailleurs, il comprend toujours pas. Ambroise est un peu amorphe, un peu déprimé, et il se concentre sur ses études plutôt, comme d’habitude lorsque quelque chose le contrarie. Il n’a même pas cherché à passer du temps avec son meilleur ami, ou à le sortir de ses inlassables répétitions. Et ce soir, cette nuit, c’est le contraire. Clément est celui qui le force à sortir, à se changer les idées. Et il mentirait en disant que ça n’est pas une opportunité bienvenue. Au fond, ça lui fera du bien, il le sait, mais il ne peut s’empêcher de grommeler inlassablement en se préparant. Sybbie s’en amuse, accoudée à la porte, les cheveux en un chignon mal fait et les bras croisés. Ambroise lui a bien proposé de venir, mais elle a refusé ; demain manif, et hors de question de ne pas être au taquet.

Avant de partir, il dépose un baiser sur la joue de sa jumelle qui lui souhaite une bonne soirée et referme la porte derrière lui. Il ne sait pas si ça sera le cas, d’autant qu’il va débarquer face à deux types – dont un qu’il ne connaît – déjà bien tapés de leur soirée d’enterrement de vie de garçon. Mais ce sera aussi une façon tranquille de se vider la tête, et d’avoir envie de la prochaine. Le McTavish est rapidement au coin de la rue, mais Bonnie prend son temps, regardant l’horaire sur son portable. Il a traîné un peu, et se retrouve à avoir du retard. L’automne approche, certes, et on s’approche des 3h du matin, pourtant la nuit est encore douce. Sa chemise, dont les manches sont même remontées sur ses avant-bras, lui suffit d’ailleurs. Il n’a presque pas fait d’effort, n’imaginant pas une seconde sur qui il va tomber. En poussant la porte du bar, il passe une dernière fois sa main dans ses cheveux encore un peu en bataille. Automatiquement, il se met à chercher son meilleur ami du regard, allant par de-là les corps ; il y a plus de monde que d’ordinaire, sûrement à cause de la Saint-Patrick.

Ambroise évite quelqu’un de justesse sans même un mot d’excuse, toujours obnubilé par sa recherche. Et c’est là qu’il le repère. Il lance un sourire à son meilleur ami, avec un signe de la main pour lui montrer qu’il est là. Une femme se décale pour le laisser passer. Il voit l’autre partie de la table. La vue de la silhouette de dos le fait s’arrêter net. Paralysie. Une sorte de terreur passe furtivement sur son visage et il touche du doigt l’idée de faire demi-tour sans demander son reste. Il rêvait de retrouvailles, mais pas comme ça ! C’est impossible ! Bonnie ravale difficilement sa salive alors qu’il peine à intégrer que là, devant lui, à une demi-douzaine de mètres, se trouve son inconnu assit tranquillement devant Clément. Si c’est lui le fameux pote... Non... Comment... Son brillant cerveau met de longues secondes à rebooter. Il s’avance sans plus s’en rendre compte, ayant pris en compte le regard interrogatif de son meilleur ami et saisissant au moins l’étrangeté de la situation. Malheureusement, son regard éprouve des difficultés à se détacher de l’homme, qu’il a tant de fois reconnu auparavant dans sur des dancefloor bondés, dans des bars chargés. Ce n’est qu’une fois de plus, la plus aisée sans doute. La plus traître. Son visage déjà pâle est drainé de toutes ses couleurs pour de multiples raisons.

Sa raison fonctionne, et maudit Clément d’une force inouïe. La prochaine fois, qu’il avait dit, la prochaine fois devra se passer de leur jeu de séduction qu’il chéri tant, la prochaine fois n’aura sans doute pas lieu ce soir. Son meilleur ami, sans le savoir, vient de briser quelque chose, un mystère, et Ambroise lui en veut. D’ailleurs, cela se lit dans tout son être. Il n’est pas honteux, comme si son mec rencontrait son amant. Il n’est pas gêné que son cœur batte fort et que ses yeux s’attardent trop sur le visage du plus âgé. Loin de là. Mais il est en colère que le comédien ait, pour ainsi dire, cassé son jouet. « Merci pour la Guinness », lâche-t-il trop sèchement en s’asseyant.  Sans un regard pour aucun d’eux, il vide la moitié de sa pinte d’un trait. L’Ecosse refait surface. Il repose le verre, plus tranquillement, d’un geste mesuré, avant de tourner les yeux sur son inconnu. Les émeraudes frémissent d’une excuse étrange, sans doute pour rien, sans doute pour son énervement, sans doute pour ce qui va arriver en connaissant le caractère de Clément. Ce dernier a déjà été assez jaloux pour empêcher Bonnie de conclure, ça l’embêtait sur le moment, surtout mécontent de se voir privé de liberté, puis ça s’arrangeait en un battement de cils. Cette fois, Ambroise n’acceptera pas de reculer ; déjà que Clément vient de mettre les pieds dans le plat sans même en avoir conscience. Même si, il y a peine quelques semaines de cela, ils ont remis le couvert. Ça ne change rien pour lui, il reste libre de son corps et de ses désirs. Il repose son regard sur son verre. « Comment vous vous connaissez ? » Les mots sont sortis tout seuls.

 
Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyDim 25 Mar 2018 - 21:44



Si certains pourraient dire qu’il se fait très tard, pour d’autres il est bien trop tôt. Une nuance que je ne prends même pas la peine de relever au vue de l’heure actuelle, la décision prise avec Clément de continuer sur la lancée de l’enterrement de vie de garçon de Myrddin pour se faire un after. Bien trop égayé par les activités de la journée et l’alcool pour rentrer chacun de notre côté sans un dernier détour. Et puisqu’aujourd’hui a été marqué par plusieurs rencontres, Clément n’a pas hésité à me proposer d’appeler son meilleur ami pour finir la soirée avec nous. Et il faut dire que je ne me suis jamais montré autant ouvert vis-à-vis du jeune comédien que tout au long de cette journée. De même pour Myrddin et ses deux autres amis avec qui la glace a été bien vite brisée. Mon naturel distant laissé de côté, et présentement bien trop désinhibé par l’alcool pour me poser une quelconque question. C’est par une grande affirmative que je laisse Clément passer son coup de fil. Quoique ne comprenant pas bien pour quelles raison ce dernier vient à évoquer la mort du renommé physicien, simplement conscient que faire sortir de chez lui cet ami devient une nécessité. “Mais oui, t’occupes pas de moi et appelle-le ! On laisse pas les gens tout seuls chez eux depuis “bien trop longtemps”, c’est quoi ces manières ?” Un sourire fermement inscrit sur mes lèvres avant de le laisser s’éloigner de quelques mètres.

Ce même sourire qui ne me quitte pas tandis que je commence à sortir une cigarette de mon paquet presque entièrement écoulé de la journée, amusé par le débit de parole de mon ami au téléphone. La voix dépassant le nombre de décibels recommandé avant le tapage nocturne. Une voix qui a toujours déjà porté au loin de par son statut de comédien, mais qui ce soir pourrait retentir jusqu’au dernier balcon du théâtre sans aucun effort des spectateurs pour tendre l’oreille. J’espère que le tympan de son interlocuteur au bout du fil est d’une solidité à toutes épreuves.
Un coup de briquet. Deux. C’est à la troisième reprise qu’une fine étincelle permet à une faible flamme d’allumer de justesse la clope du bout de mes lèvres. Il faut dire qu’il a tant été utilisé aujourd’hui que le gaz qu’il contient commence à se raréfier. Acquiesçant d’un signe du menton à la proposition de Clément pour se diriger vers le Mctavish, les traits amusés par sa dernière réflexion, expirant par accoups la fumée de ma cigarette. “Dommage que mon frère ne soit pas là, il pourrait même dégoter de la vodka dans un salon de thé! Un vrai russe celui-là.” répondant à sa raillerie par une même preuve d’autodérision. Des familiarités avec un Clément bien plus éméché que je ne le suis mais qui ne manque pas de prolonger la bonne humeur festive qui ne nous a pas quitté de la journée. Et-ce malgré un esprit de compétition fortement aiguisé au paint-ball de l’après-midi. Il faut dire qu’avec ce type d’activités, je me revois encore 20 ans plus tôt à me chamailler avec Vassili, véritable compétiteur dans l’âme. Et au paint-ball nous étions tous deux bien entraîné, n’en déplaise à l’épaule et la hanche de Clément que mon viseur n’a pas manqué. “Aux grands maux les grands moyens, je demande une revanche au paint-ball si je suis viré pour mise en danger d’un des membres de la troupe! Quitte à être mis à pied tous les deux” Répondant avec la même légèreté aux traits d’humour de Clément, alternant éclats de rire entre deux bouffées de cigarette jusqu’au pub.

De la musique irlandaise qui résonne dans l’enceinte du pub, ici aussi j’ai l’impression que la soirée n’est pas prête de se terminer. Et du bar jusque dans l’entrée ce sont des personnes qui se bousculent pour commander une nouvelle bière. A l’identique d’un Clément qui a tôt fait de se faufiler et de revenir trois pintes à la main avant de trinquer. Finissant ma gorgée avant de lui répondre d’un acquiescement.“Il faut vraiment que vous soyiez proche pour qu’il accepte de se déplacer à un simple appel !” Bien plus curieux qu’à mon habitude, porté par l’atmosphère du pub et de nouveau réchauffé par mes quelques gorgées de bière. “Vous vous connaissez depuis longtemps?” Profitant de notre attente pour en savoir un peu plus sur ce nouvel invité de la soirée. Reportant avec une tranquille nonchalance ma pinte à mes lèvres. Pourtant, c’est bien vite que Clément se coupe dans son récit, le sourire animant son visage laissant place à un air bien plus interrogatif. Je ne mets pas longtemps avant de comprendre qu’il a dû apercevoir son ami, sûrement à présent déjà arrivé dans le pub. Reposant la pinte avant de tourner ma tête par dessus mon épaule.

Un électrochoc. Une montée d’adrénaline alors que mes yeux s’arrêtent sur la figure qui s’avance dans notre direction. Une figure que je ne reconnais que trop bien, sans même un délai. Comme une claque me faisant reprendre mes esprits alors que l’alcool embrumait depuis un moment déjà mon cerveau. Une claque censée me remettre les idées en place alors que je n’ai aucune idée de la tournure que prend cet after. Comprenant tout d’un coup que l’ami de Clément au prénom à peine plus tôt prononcé n’est autre que mon brun, étranger de mes soirées. Une vision qui a tôt fait de m’empêcher de me retourner vers Clément, tenant avec fermeté mon verre dans ma main droite. Ma tête retrouvant son axe alors que mon regard continue de suivre pas à pas l’arrivée de celui qui est toujours resté “l’inconnu”. Ne croisant le regard de Clément qu’à partir du moment où celui-ci prend place à mes côtés, saisissant sa pinte avec force pour ne la reposer que plus délicatement. Mes sens encore confus par son apparition si soudaine d’une coïncidence bien trop frappante.

Ce sont des souvenirs qui refont surface d’un coup d’un seul, diapositives de nos rencontres passées défilant à vive allure sous mes yeux pour ne s’arrêter qu’à celle de notre premier regard échangé. Ce même regard d’un vert si caractéristique à l’instant levé dans ma direction. Un regard qui m’a tant fait espérer de notre dernière rencontre bien plus intense que les autres. Prometteur d’une issue nouvelle alors qu’il s’était une fois encore détourné de moi. Et qui, malgré la surprise n’a pas perdu de sa grâce ambiguë. Putain de merde. Tout s’imbriquait avec une telle aisance. Rencontre après rencontre, approches de plus en plus tiraillantes, une dernière promesse avouée de vive voix : la prochaine fois. Et ce sont mes dents qui se serrent de façon imperceptible, moyen efficace pour reprendre contenance et de contenir mon émoi. Moi qui ai toujours eu cette ferme volonté de séparer plan professionnel et personnel, là où Clément est ici un ami et non collègue, tout s’y chevauche. Barrière volant en éclats. Le silence accompagnant notre échange de regard bien trop long pour que l’interrogation de Clément ne soit pas d’autant plus prolongée. Un silence rompu par celui plus tôt évoqué comme “Bonnie”.  
Comprenant que la question du brun m’est bel et bien adressée, lui tel un point de liaison commun entre Clément et moi. Ou peut-être pas. Peut-être adressée à Clément lui-même, son ami de longue date. Ou simplement balancée dans le vide, mais tout de même parvenue jusqu’à nos oreilles. Et c’est sans plus d’épanchement que j’y réponds, non sans un dernier regard vers Clément. “La Northlight Company.” Confirmant par la même occasion que ce brun ne m’est pas inconnu, sans plus de gêne que celle de penser que celui qui à plusieurs reprises m’a tant fait désirer est également une connaissance de mon ami et collègue de travail. “ J’y travaille moi aussi”. Mon regard à présent tourné vers mon nouveau voisin de table, les yeux toujours rivés sur sa pinte.
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyDim 25 Mar 2018 - 23:18


 «Bon … du coup je prend Charles dans mon équipe et j'te refile Raph ! » rigole-t-il, amusé  «Enfin, je ne suis pas contre une revanche cela dit ! C'était tellement fun aujourd'hui, sérieux » s'il n'avait pas été en plein dans la rue et surtout pas avec Andreï, il aurait peut-être fait des petits bonds sur place en tapant dans les mains, tant il a adoré les activités qu'ils ont fait aujourd'hui. C'était tellement différent de ce dont il avait l'habitude, mais ça a fait l'unanimité de tous les gens présent en tout cas. La bonne humeur de Clément, engendrée autant par l'alcool que par la superbe journée qu'il a passé aujourd'hui en compagnie d'Andreï et ses nouveaux amis, reste encore longtemps présente. Le sourire toujours accroché à ses lèvres, répondant aux boutades de son ami par quelques éclats de rires, le jeune comédien attrape les trois pintes qu'il a acheté au barman pour les posées sur table.

Il s'installe ensuite devant Andreï, lui tend sa bière et pousse la troisième vers la chaise libre. Ils trinquent et entament leur boisson, avant que son ami ne lui demande plus d'information sur Ambroise, précisant qu'ils doivent sans doute être  super proches pour que celui-ci accepte de se déplacé après seulement un simple appel.  «Il peut pas me résister, que veux-tu » s'exclame Clément en haussant les épaules avec un mouvement de fierté, souriant doucement, amusé  «ça fait 3 ans qu'on se connaît. On s'est rencontré au planétarium et Bonnie s'amusait à faire tourner notre guide en bourique. » il hausse les épaules  «En vrai, c'était une sortie organisé par l'université et j'y ai participé sans savoir que j'allais me retrouver entouré de geek, physiciens en tout genre et ceux qui sont systématiquement au premier rang pendant les cours » continue-t-il d'expliquer.  «Mais Bonnie il était différent. Il m'a bien fait marré ce jour là et comme c'était ma première semaine en Australie j'me suis dit que ce serait pas mal de l'avoir comme pote et ...voilà. C'est pas ... »

Clément se tait subitement, son sourire s'agrandissant lorsqu'il voit son meilleur ami entrer dans le bar. Il se redresse et lui adresse un signe, de la main, totalement inutile étant donné qu'Ambroise les a déjà vu. Ce n'est que lorsque celui-ci s'installe auprès d'eux, prend sa pinte et la vide à moitié qu'il se demande s'il a bien fait de le faire sortir de chez lui. Le visage fermé, c'est sur un ton sec et froid qu'Ambroise s'adresse à lui en le remerciant pour la pinte. Il pince les lèvres …

...et perd brusquement son sourire lorsque l'Australien demande comment Clément et Andreï se connaissent. Son regard passe plusieurs fois du scénographe à l'étudiant avant de se poser sur le slave qui répond, assez froidement, qu'ils se connaissent de la Northlight. Encore une fois, les yeux du néo zélandais saute d'un voisin à l'autre, avant qu'il ne se reprenne et affiche à nouveau sourire, essayant de mettre ses doutes en arrière plan de sa tête  « Yep, voilà. Andreï est scénographe là-bas. J't'en ai déjà parlé de lui, non ? Enfin, j'te parle tellement de tout le monde en même temps, pas étonnant que tu ne te rappelle pas de tout» reprend-t-il en rigolant doucement avant de prendre une gorgé de sa bière, essayant en même temps de détendre un peu l'atmosphère.

 « mais ce serait plutôt à moi de poser la question ici» dit-il en reposant sa bière sur la table, reprenant un peu son sérieux  «Vous... vous vous connaissez d'où ? Comment ? Je veux dire … je suis sûr à 100% de ne jamais t'avoir présenté à Andreï » dit-il en posant son regard sur Ambroise  « Et toi … tu l'as peut-être entre aperçu dans les coulisses mais c'est tout. Je ne vous ai jamais présenté à proprement parlé et je suis totalement persuadé. Ma mémoire ne me fait jamais défaut» un peu orgueilleux de dire ça, non ? Fait est que c'est vrai : il a une mémoire visuelle très développé, surtout quand ça touche les connaissances de son meilleur ami.  
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyLun 26 Mar 2018 - 2:29




And that's how it all started.
Clément & Ambroise & Andreï

 
Un simple coup de fil. Rien ne plus n’est nécessaire pour qu’Ambroise ramène ses petites fesses au McTavish. Il n’aime guère les appels, ce n’est pas de son époque, et seulement un dernier recours. Mais Clément et sa sœur sont les seuls auxquels il répondra sans faute. Et puis, après réflexion, un peu d’alcool ne lui fera pas de mal. Un peu de musique, un peu de rire. Ça le sortira de ses journées mornes et de son espèce de déprime à l’idée qu’un des génies de notre temps s’est éteint. Un sombre rappel que personne n’est immortel. C’est une vérité que l’on sait, sans pour autant la comprendre totalement, ou s’en souvenir, et chaque mort d’un proche ou d’une connaissance apparaît comme une surprise, en dépit de la maladie ou de l’âge avancé. Cela fait plusieurs jours, il est temps qu’il se bouge un peu. Bonnie remerciera Clément pour l’opportunité de ce qu’il pense être une soirée sans prise de tête. En entrant dans le bar, il n’a pas encore conscience que des plans établis depuis de très longues semaines vont voler en éclat et qu’il aura tout sauf envie de remercier son meilleur ami pour l’invitation. Sous la musique irlandaise qui lui donne déjà envie de danser, il cherche du regard le comédien. Chaque table est occupée, et la file d’attente pour le bar est bien grande pour une heure aussi avancée, mais pour certains – comme lui – la soirée ne fait que débuter.

Il espère que Clément lui a pris une pinte... Et l’aperçoit enfin, à une table, il s’avance en souriant, pas méfiant pour un sou. Mais s’arrête net lorsque son regard prend en compte l’autre personne. Son inconnu. Son beau brun. L’homme qui parvenait à le faire frémir d’un regard. Il n’en revient tellement pas que ses jambes arrêtent de fonctionner. Il met un moment à revenir assez à lui pour continu à avancer et atteindre la table. A temps. Il ne fait plus confiance à son corps, empêtré dans le choc, l’incompréhension totale, et une colère envers son meilleur ami. Alors qu’il s’assoit, il se saisit de sa pinte en remerciant sèchement Clément et en descend la moitié d’un trait. La bière n’est clairement passer fort pour ça, pour lui, mais c’est tout l’alcool qu’il a disposition pour le moment alors il s’en contente. Les évènements prennent une tournure très étrange, très imprévue. Trop. Une coïncidence folle. Après un long regard pour son inconnu – en fait, il a bien du mal à détacher ses yeux de lui, comme à chaque fois –, il demande aux deux comment ils se connaissent. Ses mots ne sont adressés à personne en particulier ; il se doute que personne à cette table ne comprend entièrement la situation. Seulement, c’est le brun qui répond. Sa voix suffit malheureusement. Ambroise se tend, fixant consciemment son regard sur sa bière et ses doigts autour de son verre. La Northlight. L’homme y travaille aussi. C’est assez étonnant que Bonnie ne l’ai jamais croisé là-bas, finalement. Mais soit.

Il ne lève le regard que lorsque Clément prend la parole, pour présenter le brun, et c’est sur ce dernier que les émeraudes se posent. Des pièces du puzzle s’accommodent entre elles. Il comprend, même s’il est encore troublé par l’improbabilité de tout ça. Sa colère s’amenuise doucement, car ça n’est pas si désagréable, finalement. Il est bel et bien là. L’inconnu. « Andreï... » répète-t-il, faisant rouler le prénom sur sa langue avec un nouveau plaisir. S’il regrettait de ne pas avoir lâcher la bride la dernière fois, pour qu’ils n’aient pas à voir leur jeu de séduction gâché idiotement, alors que le mystère était encore conservé, il doit avouer qu’il aime ça. Aussi. Apprendre son prénom, se souvenir des détails rapportés par Clément, entre les mille autres à propos d’autres personnes. S’il avait su, il aurait fait un peu plus attention, mais il se rappelle d’une chose. « Ah, le russe... » souffle-t-il en retrouvant par miracle son sourire en coin caractéristique. Il détaille son visage sans ménagement, le voyant sous un nouveau jour. Plus réel. Son inconnu n’était plus un simple rêve, un fantasme, un secret connu de lui seul. Il n’a pas envie de tout connaître, de tout découvrir, il se fichait de beaucoup de choses. Mais juste un simple prénom arrive à ancrer la réalité. Et il se demande ce que l’homme connaît de lui, ce que son ami lui a dit. « Oui tu m’as déjà parlé de lui quelque fois », répond-il à Clément en gardant un ébauche de sourire, en écho à son rire. Sa gêne à lui, son incompréhension, est perceptible ; ça doit lui changer de l’ambiance de la journée.

Le comédien demande alors comment eux peuvent se connaître. Il n’est pas aveugle, et n’a pas assez bu pour croire autrement. Pourtant, il explique simplement qu’il est persuadé de ne jamais les avoir faits se rencontrés, de ne jamais les avoir présentés l’un à l’autre. Ambroise perd son sourire et arque un sourcil, blasé par l’attitude presque orgueilleuse de son ami. « Clément, je n’ai pas besoin de toi pour rencontrer des gens, surtout s’ils sont- » Il s’arrête brusquement. Voulant le dire, voulant dire gay, mais il ne sait pas si Clément est au courant et si Andreï veut qu’il le sache. Il se retient, à la dernière seconde, mais de toute façon, cela finira par fuiter. La manière dont ils se regardent n’est pas innocente. Il jette un coup d’œil à l’homme, puis revient sur Clément. « En fait si, c’était un peu grâce à toi la première fois, tu te souviens de cette pièce de théâtre qu’on était allé voir ensemble, y’a quelques.. mois, maintenant.. ? » Il attend le hochement de tête. C’était de toute façon la dernière à laquelle ils ont assistés, avant que le reste reprenne le dessus. « Je ne me souviens plus de la pièce, ou du titre », déclare-t-il très sérieusement, reprenant une gorgée de sa bière. Savourant la Guinness dans un court silence. Il se demande si le russe s’en souvient aussi nettement que lui, de la sortie du théâtre, où ils se sont vraiment vus. « J’ai passé mon temps à regarder Andreï. Il était juste de l’autre côté de l’allée. » Clément devait un peu mieux comprendre pourquoi Ambroise n’avait pas eu tellement d’avis. En parlant, les images lui reviennent. Des bribes. Ces boucles, cette stature, ses pommettes. Ses yeux. Il avait alors pensé le moment éphémère, l’admiration d’une peinture, d’une œuvre d’art qu’on ne peut toucher et basta.

Mais les choses ne s’étaient pas arrêtées là, pour son plus grand plaisir. « Après, on s’est recroisé par hasard. Dans un bar, puis dans une boîte de nuit. Deux fois la même d’ailleurs, le Number 29. Encore dans un bar, dans le centre, et puis la dernière fois il y’a quelques semaines. A Fortitude Valley aussi. » Disant cela, il avait planté ses yeux dans ceux du russe, faisant glisser sa détermination par un regard. Il n’avait rien omis, rien oublié dans sa liste. Chaque rencontre était gravée dans son cerveau, malgré l’alcool. Pour cela, il remerciait chaudement sa mémoire assez exceptionnelle. Il ne craint pas qu’Andreï le repousse à présent, cela lui parait tout bonnement impossible qu’après tout ça, il le rejette sous un prétexte stupide. Genre. C’est le meilleur ami d’un pote. D’un collègue. Les barrières sont floutées. Bonnie n’en a cure lui, qu’il soit scénographe à la Northlight, il aurait pu être son professeur que ça n’aurait rien changé. Il a un sourire, alors qu’il pense ensuite qu’en fait, Clément vient bel et bien de les présenter l’un à l’autre. L’ironie de l’univers en cet instant est assez forte pour le faire rire légèrement. Il reprend une gorgée de bière. « Désolé Andreï, ça sera moins marrant cette fois », avoue-t-il alors – et il adore dire son prénom bon sang –, avec une moue sur le visage. Déçu et désolé tout à la fois. Pour l’homme a qui il avait fait une promesse, ancrée dans sa peau, scellée par ses lèvres. Celle que la prochaine fois qu’ils se croiseraient, ça serait la bonne. La douche était quelque peu froide, mais Ambroise serait con de ne pas s’approprier les nouvelles cartes, ce qu’il fait instinctivement d’ailleurs. Il reprend le contrôle.

 
Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyMar 27 Mar 2018 - 1:34



L’humeur est à l’humour sur le chemin qui nous mène jusqu’au Mctavish, initié par un Clément que je n’ai pas souvenir d’avoir vu aussi joyeux depuis bien longtemps. Ralliant Charles et Raphaël à notre expérience de paint-ball, la tête à la fête plutôt qu’au travail et à la répétition de ses textes. Un humour que je suis bien le premier à suivre, mêlant autodérision et ironie. Et bien que moins expansifs que Clément dont le pas est sautillant, presque à se douter qu’il est bel et bien danseur, je n’en suis pas moins moi aussi conquis par la journée. L’expérience d’enterrement de vie de garçon particulièrement appréciée et les rencontres faites tout aussi marquantes tandis que je m’étais montré premièrement assez distant à la proposition de Nathan. Une distance que j’ai pour aujourd’hui délaissée, en témoigne mon enthousiasme à la proposition de Clément d’inviter son ami à venir nous rejoindre. Me montrant d’autant plus curieux à son égard alors que je porte la pinte à mes lèvres, non sans avoir préalablement fait tinter nos deux verres l’un contre l’autre.

C’est bien vite que mon désir d’en savoir plus sur notre nouveau membre de soirée est comblé par un Clément fier de me partager les conditions de leur première rencontre. Posant le décors du planétarium et le cadre de l’université, me faisant percevoir un pan de leur personnalité à chacun, c’est avec amusement que j’écoute son récit. Émettant intérieurement des suppositions sur la nature des études de ce Bonnie à l’évocation des physiciens en tout genre qui aurait pu combler le premier rang de leur université. Faisant résonner le souvenir d’Hawking plus tôt nommé dans la soirée. Mais le temps ne m’est pas donné de faire part de ces suppositions à Clément dont le visage est bien vite illuminé. Sourire s’agrandissant sur les lèvres, de grands signes de la main comme pour signaler notre présence à une nouvelle présence.

Le brun. L’étranger de mes soirées. L’inconnu tant de fois fantasmé. A l’aura si captivante bien qu’insaisissable. Tantôt fuyant mes avances, tantôt les faisant durer avec une ferme détermination. Ici. Ce soir. Ce brun au jeu de regard enivrant et dont je me surprend à rechercher son éclat dans le vert de son iris avant qu’il ne se saisisse de la chaise à côté de moi. Un regard que je vois passer de la colère à une expression bien plus douce pour se reposer sur sa pinte à moitié entamée. Associant à ce regard un nouveau dénominatif. Non plus l’inconnu, mais Bonnie. Sa silhouette revêtant à présent une nouvelle identité, celle de l’ami de Clément.
Et c’est lui qui vient prendre la parole pour une question trouvant écho auprès de mes oreilles, mes sens confus par la teneur de la situation. Sa voix se superposant au souvenir de ses derniers mots prononcés à mon adresse d’une promesse émise dans un murmure. C’est par une phrase brève de ma part qu’il y trouve sa réponse. Contenant l’émotion soudaine que sa vision pourrait provoquer en moi. Une réponse aussi brève que nos échanges dans ces boîtes de nos rendez-vous irréguliers : c’est bien à la Northlight Company que Clément et moi travaillons.

Ce n’est que trop conscient de la confusion de la situation que mes yeux se retournent vers Clément dont l’incompréhension se lit sur le visage. Son regard papillonnant entre son ami et moi. Entre celui que j’aime toujours à appeler intérieurement mon brun et moi. Le laissant donner les précisions de mon activité professionnelle au sein de la Northlight, un fin sourire animant mon visage auparavant tendu à sa dernière remarque : si Clément a pour habitude de parler de tout le monde au théâtre, il a déjà évoqué ma personne à Bonnie. Situation loufoque, presque improbable. Ayant déjà entendu parler l’un de l’autre sous une autre facette, alors que c’est nos corps qui se découvraient sur la piste de danse. Faisant coïncider les points de vue. Et appréciant tout autant notre jeu de séduction voilé de mystère qu’entendre la voix du brun pour la première fois prononcer chaque syllabes de mon prénom, ses prunelles de nouveau plonger dans les miennes. Parole si simple, presque anecdotique. Qui prend pourtant une toute autre ampleur parvenant jusqu’à moi, sentant mes poils se hérisser sur chaque parcelle de mes avants-bras. Là où le cadre du pub ne lui a pas ôter de son malin charme et où mon regard s’anime d’une lueur nouvelle à la vue de ses lèvres s’armant d’un sourire nouveau. Comprenant que, peut-être, il en sait au final plus sur moi-même que je n’en sais sur lui. Une bribe d’information me concernant dans un souffle. Des pans de mon identité à lui aussi révélé. Andreï. Russe. Scénographe. Occultant l’espace d’un instant la présence de Clément pour sentir son regard s’attarder sur mon visage, ma main entourant toujours avec fermeté ma bière, ne pouvant cependant me résoudre à la toucher depuis son arrivée.
Mais si me voir ainsi exposé aux yeux du brun maintes fois désiré parvient à m’orner d’un léger sourire de ravissement, la question de Clément à propos de notre rencontre à tous deux n’est pas pour me provoquer le même sentiment. Bien que récent ami, je reste quelqu’un d’excessivement discret au théâtre au sujet de ma vie privée. Me refusant à voir toute pudicité voler en éclat, ne trouvant que peu d’utilité à exposer l’enchevêtrement de ma vie personnelle. Car si les fragments de nos premiers regards échangés Bonnie et moi sont toujours restés intacts dans ma mémoire, ça n’est effectivement pas à travers les couloirs du théâtre dans lequel réside la compagnie que nos chemins se sont pour la première fois croisés. Interrogation légitime de Clément, je serais pourtant bien incapable d’en fournir une quelconque explication. Pas assez alcoolisé pour braver ce naturel-ci. Non pas gêné de me présenter à Clément sous cette facette, mais peu habitué à la crier sous les toits. Esquissant une bribe de réponse à son égard, retrouvant mon habituel laconique “On ne s’est pas connu dans les couloirs pour la Northlight, non...

Ma phrase laissée en suspens, je n’ai pourtant pas besoin d’émettre le moindre autre mot. La voix du brun s’animant d’une façon nouvelle, adresse directe à Clément. Presque désabusé cette fois. S’arrêtant pourtant brusquement avant de terminer la phrase de son emportement. Et si je ne suis pas du genre à évoquer les pans de ma vie personnelle, je ne suis pas non plus partisan de ces faux mystères entretenus. Une fois le sujet évoqué, je trouverai presque hypocrite de le taire. Acquiesçant d’un signe de tête au regard du brun jeté dans ma direction. Engagement à poursuivre. Curieux d’entendre pour la première fois de sa bouche l’envers de nos jeux de séduction, d’un désir dont la réciprocité n’est plus à prouvée. Chaleur impulsive que je ne peux m’empêcher d’associer à nos rencontres.
Et c’est le rythme des battements de mon coeur qui commence à s'accélérer alors que ma poigne autour de mon verre se fait plus fébrile. Mon regard porté vers Bonnie, évoquant tout haut ce que nous savions déjà sciemment tout bas. Alors que dès le premier regard échangé l’attraction fut mutuelle. Me revoyant encore me lever de mon siège pour détourner la tête, court laps de temps cependant suffisant pour que mon regard se plonge dans le sien et en retienne leur couleur d’un vert éclatant. Pièce de théâtre à l’issue de laquelle mon rendez-vous avec le créateur lumière ne s’était révélé que peu fructuant, le souvenir de l’intensité de notre échange muet me revenant sans cesse en mémoire. Désir exclusivement physique, presque comme sous-titre de ses paroles. Comprenant que Bonnie ne se préoccupe pas d’enrober son récit de formalités auprès d’un Clément qui est, après tout, son meilleur ami.

C’est la précision du récit de l’enchaînement de nos rencontres qui fini par me marquer. Toutefois pas autant que son regard appuyé, mon iris se perdant dans la sienne. Le coin de mes lèvres étiré d’un sourire amusé. Six rencontres. Cinq sans compter ces prémisses muettes assis pour cette pièce de théâtre. Toutes plus enivrantes les unes que les autres, véritable terrain de jeu duquel sa volonté de s’en montrer détacher m’en avait presque persuadé jusqu’à notre dernier rapprochement. Electrique. Aboutissement de ma persévérance face à son entêtement. Volonté de le faire craquer par un dernier échange de baisers prometteur de bien plus. Une pensée qui a bien tôt fait d’entrer en écho avec ses paroles. Trop conscient du jeu auquel nous nous sommes à tant de reprises prêté pour ne pas saisir la nature du sous-entendu. Mon sourire amusé s’inscrivant d’autant plus fermement que je reconnais sur son visage ses expressions qui m’ont tant de fois fait chavirer. Amusé d’y reconnaître ce même éclat obstiné brillant dans ses yeux, ce même sourire en coin si évocateur, force de caractère auquel je n’ai jamais été indifférent. Et qui n’est toujours pas prêt de me laisser insensible. Et c’est toujours mu par cette même volonté de le chercher que je sors enfin de mon mutisme, ne voyant que trop bien ce nouveau rapport de force si naturellement établie entre nous. Renvoyant à mon tour la balle. “J’ajouterai ces présentations imprévues à ton listing, non ? Bien que les conditions de cette rencontre soient quelque peu différentes...” Évocation discrète de ses dernières paroles à mon égard, comme faisant résonner sa mine défaite à la mienne. “...Bonnie, si j’ai bien compris?” Donnant à cet échange son aspect ambigu entre rencontre et retrouvailles au milieu de laquelle Clément en est l’investigateur inconscient.
Prenant une gorgée de ma bière, comme calmant le flot de pensées divergentes à l’écoute de ce récit, “Et bien, je pense que les présentations sont faites”. Et ça n’est pas peux dire. Je ne me serai jamais autant dévoilé en l’espace d’une soirée. Les intentions de mon voisin de table aussi claires que les miennes, nos regards échangés bien plus évocateurs que son récit. Mon regard se reposant vers Clément soudain bien pâle, contraste frappant de l’humeur joviale qui l’animait jusqu’alors. “Clément ?
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyMar 27 Mar 2018 - 9:12


Bizarrement Ambroise ne semble vraiment pas content d'être ici. Pourquoi? Peut-être parce que Clément ne lui a pas vraiment laissé le choix? Il sait bien à quel point son meilleur ami déteste qu'on lui ordonne de faire quoique ce soit. Cela dit, il aurait très bien pu ne pas venir tout simplement, il reste un homme libre de ses choix. Donc en vrai, s'il est ici c'est qu'il en a quand même un peu envie. A la base, en tout cas. Mais il est là et est d'une humeur presque massacrante. Toutefois, quelque part, Clément ne peut s'empêcher de se dire que son meilleur ami n'est excécrable qu'envers lui et non envers Andreï. La façon dont l'Australien prononce le prénom du slave lui fait quelque peu grinçer les dents, mais il ne dit rien, se contentant de se demander à haute voix d'où ils peuvent se connaître. La réponse d'Ambroise le refroidie subitement: il n'a pas besoin de Clément pour rencontrer des gens.

"Je ... c'est pas ce que je voulais dire" dit-il doucement, presque mal à l'aise "Je me demandais juste d'où vous pouviez connaître étant donné que ..." un regard froid d'Ambroise et sa prise de parole coupent le néo Zélandais. Il lui explique ne pas avoir pu décrocher son regard du russe lors d'une pièce de théâtre à laquelle ils ont assisté puis qu'ils se sont revu plusieurs fois après ça.

Aprenant cela de vive voix et sans détour, Clément sent quelque chose se briser en lui, son coeur se serrant sous un sentiment de trahison. Pourquoi ne lui a-t-il rien dit avant? Pourquoi ne lui a-t-il jamais parler de son collègue? Et ce "ce sera moin marrant cette fois-ci" ça veut dire quoi? Le regard de Clément passe d'un homme à l'autre, son sourire ayant maintenant totalement disparu de son visage. Il se passe quelque chose et il ne sait pas quoi, ce qui le frustre et l'énerve presque. Est-il en mesure de demander des explications? A-t-il le droit de poser des questions afin qu'un des deux l'éclair dans son questionnement? A-t-il le droit d'en savoir plus? Mais surtout: VEUT-IL en savoir plus? Il pince se slèvres et pose son regard sur sa pinte, la faisant distraitement tourner entre ses mains. Ambroise est son meilleur ami, ce qui signifie que normalement il peut tout lui demander et lui poser même les plus idiotes des questions. Il se foutra de sa gueule, mais il lui répondra. Mais alors pourquoi n'ose-t-il pas aborder cette question là? Ce n'est que lorsqu'Andreï l'interpelle qu'il revient sur terre. Il se prend le temps de prendre une gorgé de sa pinte puis de prendre une profonde inspiration avant de relever son regard, le posant sur Bonnie.

"ça veut dire quoi, ça?" demande-t-il d'une voix qui montre clairement son manque d'assurance face à cette situation "Quand tu dis que 'ce sera moins marrant cette fois'?" il pince les lèvres et déglutit "Ce ... il s'est passé quelque chose...? Entre vous...?" finit-il par lâcher, toujours sur le même ton, alors que son regard passe à nouveau de son meilleur ami vers son collègue.

C'est finalement sur ce dernier que ses yeux restent posées. Sous son regard, le scénographe ressemble tout à coup à un total étranger. Oui, il ne le connaît que superficiellement, mais jamais il ne le pensait de ce bord là. Car le regard d'Ambroise, Clément le connaît: cette lueur de désir, il ne l'a vu que deux fois dans ces yeux émeraudes: quand ils ont couché ensemble. Eux. Ambroise éprouve donc du désir et une attirance sexuelle face à Andreï. Si c'est réellement le cas, Clément n'a aucune idée comment il le prendrait. Mais il le prendrait assez mal.
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyMer 28 Mar 2018 - 3:18




And that's how it all started.
Clément & Ambroise & Andreï

 
Il n’est plus son inconnu désormais. Aussi mystérieux et intriguant que ça a pu l’être. Son russe à présent. Andreï. Qu’il connaissait déjà sans le savoir, par de brèves histoires de Clément. Ils se connaissaient d’au-delà, liés par un ami en commun. Mais leurs corps ont appris à se reconnaître seuls, sans artifices, par la simple pureté d’un regard échangé qui n’a jamais menti. Nuls besoin de mots, d’échanger des banalités, mêmes pas celles que certains s’échinent à lancer alors que le résultat est pertinemment connu. Pas de fioritures, de détours, de flou ; un fait qu’Ambroise a apprécié immédiatement. Il trouve cela amusant, à présent, de lier ces deux personnes dans son esprit, le collègue de Clément et l’inconnu de ses soirées. Le hasard est absolu, l’effet étonnant. Comme si le brun en face prenait une autre profondeur, une certaine réalité. Bonnie est trop observateur pour manquer, alors que son regard est braqué sur lui, les réactions d’Andreï à la prononciation de son prénom. La première ; alors le petit brun la savoure, comme une douce sucrerie, toujours égal à lui-même. La manière dont ses mains s’ancrent un peu plus autour de son verre, cette nouvelle flamme dans les ténèbres de ses iris, la légère crispation de la mâchoire. Des signaux connus, vus, revus, qu’il réceptionne avec un léger frisson. Finalement, seuls des détails ont changés. Ses yeux parcourent le visage carré de l’homme, y retrouve les mêmes formes, les petites fossettes créées par ce sourire qui n’appartient qu’à lui, les mêmes boucles. C’est bien son inconnu. Qui ne paraît pas contrarié qu’Ambroise en sache un peu plus sur lui que prévu.

Leur échange silencieux est rompu par la question de Clément, toujours perdu. Son regard saute de l’un à l’autre, n’arrivant à comprendre le pourquoi du comment. Cette situation le dépassant. Car Bonnie ne lui a rien dit, à personne d’ailleurs il n’a parlé de son bel inconnu ténébreux, gardant cela comme un secret précieux. Peur de rompre la magie. Un voile s’est levé à présent, à cause du comédien qui ne doit pas plus comprendre la froideur que lui réserve son meilleur ami, là où son regard n’est que chaleur pour Andreï. Ce dernier, d’ailleurs, ne fait que confirmer qu’ils ne se connaissent pas grâce à la Northlight, sans extrapoler. Son naturel taciturne, pas un mot inutile. Saisissant son désir de garder sa vie privée telle qu’elle est – privée –, et n’ayant connaissance d’une grande amitié entre lui et Clément, Ambroise est soucieux de ne pas en dévoiler trop dans son emportement. Un emportement déplacé, alimenté par son énervement qui s’amenuise pourtant. Il ne peut s’en empêcher, d’adopter un ton aussi cassant, en dépit du fait que Clément n’a pas voulu être blessant. Un regard lui assure ensuite qu’il peut continuer. « -gay. » Sa phrase a un point, la suivante démarre sans attendre, alors qu’il expose à Clément la scène du premier regard. Il n’a aucun problème à en parler à son meilleur ami, ils n’ont guère de pudeur entre eux. Du moins, Bonnie n’en a-t-il jamais eu. Il expose son ressenti d’alors, sans parler à la place du russe, lui laissant ce droit de taire ses souvenirs. Le théâtre, la pièce qui s’est perdue, qu’il n’a pu suivre. Obnubilé par peu de choses ; des yeux, un profil, une carrure. L’australien n’a pu s’en détacher, songeant qu’à la fin, il ne reverrait plus un si bel homme de sitôt. Le premier échange, silencieux, qui les a pourtant liés. Un coup de foudre de désir. Rares sont ceux qui ont un si puissant effet sur Ambroise. Ironiquement, deux sont à la même table. Son meilleur ami et son inconnu. Des raisons différentes, des équations différentes, pour une même conclusion ; le désir.

Il plante son regard dans celui d’Andreï. Détermination. Il n’a pas oublié ses envies, alors qu’il récite sans oubli leurs rencontres suivantes. Non plus tellement pour Clément, qui aurait été satisfait d’une réponse vague parlant de retrouvailles, mais plus pour son russe. Lui faire comprendre que tout n’a pas été en vain. Que cela compte. S’il ne peut le toucher à ce moment précis, il fera passer ses messages silencieux au travers d’intonations et de regards, comme ils l’ont fait dès le début. Rien n’a été explicité, et pourtant tout est on ne peut plus clair. Six rencontres en tout, de la plus douce à la plus enivrante, un crescendo dirigé, calculé. Quelques écarts. Le tout maîtrisé par un Bonnie laissant toute place à son obstination naturelle, affrontée par une détermination ferme. Andreï a su se débrouiller, jouer correctement, se faisant tout autant désirer qu’il était désiré. Le plus jeune ne pouvait tenir encore longtemps la cadence, au bout de plusieurs mois, et la dernière rencontre en est la preuve. Des murs ont cédé. La volonté de chacun raffermie. Ambroise retrouve celle-ci dans le regard de l’homme et dans les battements de son propre cœur. Malgré la différence fondamentale de ce soir, il est décidé à ne pas mettre un terme à leur petit jeu. C’est un sourire amusé qui répond à sa moue frustrée, et Bonnie retrouve le talent de son inconnu à choisir ses mots. Sa moue se brise pour un sourire mutin, discret, puis... Un trouble dans les émeraudes. Dans la voix grave, les deux syllabes paraissent changer de sens, et il a alors une bonne idée de l’effet produit un peu plus tôt, alors que les rôles été inversés. Il se mord la lèvre, retrouvant le contrôle en prenant une gorgée de bière. Il hésite à lui avouer son véritable prénom, et le moment est passé.

« Enchanté, alors », lance-t-il simplement, pourtant non sans une sorte d’ambiguité, avant d’aller faire tinter son verre déjà à moitié vide contre celui du russe, avec un clin d’œil. La Guinness descendant à nouveau dans son corps, il tourne alors son attention sur Clément. Durant quelques secondes, il l’avait presque oublié. Une légère culpabilité se glisse sur lui. Puis il se rappelle que ces changements de plan sont de la faute de son ami. Il a cependant du mal à être encore remonté contre lui, mais aurait préféré avoir toutes les cartes en main. Pourtant, la rivière retrouve son cours facilement après ce léger détour. Les vieilles habitudes meurent difficilement. Et il venait presque de se perdre dans leur échange au goût si familier. Son regard porté sur ami, il comprend ce qui a suscité l’interpellation du Russe. Le comédien est pâle, inexpressif, confus sûrement. Les questions qui viennent ne le surprennent pas. Clément, peu sûr de lui, hésitant, cherche à mieux saisir ce qui se trouve entre les deux autres hommes assis à la table. Pourtant, Ambroise écarquille légèrement les yeux ; s’il s’est passé quelque chose entre eux... Il cherche brièvement le regard d’Andreï. « Pas encore, je dirais... » Sa voix montre sa réflexion, car lui-même ne sait trop comment définir ce qui n’appartenait qu’à eux. Il est même réticent à l’idée de tout avouer, de tout évoquer. Il observe alors son meilleur ami plus attentivement. Il lui doit sûrement une certaine dose de vérité, mais il est persuadé que ce n’est pas une bonne chose. Rien ne s’est encore réellement passé non, ce n’est pas faute d’avoir essayé ; Andreï est bien plus que résolu. « On se tournait autour, en fait... » L’emploi du passé dénote une finalité. Rappel d’une promesse, signe d’un changement. Qu’il aurait encore voulu dans la même veine que les autres, sous le signe de la séduction. « C’est ce que je voulais dire par ‘’marrant’’... » poursuit-il avec à nouveau un sourire en coin, adressé à son russe qu’il n’a pas oublié. Puis il hausse les épaules, retrouvant un air désabusé. « Enfin, on ne peut pas tout avoir. » Sous-entendu : Clément, tu as ruiné mes plans, mais c'est pas grave.

 
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyVen 30 Mar 2018 - 3:36




Gay. Le mot est lâché. Sans plus de détours inutiles ou d’usage de périphrases communes à ce type de situation qui aurait eu le don de nous la rendre plus déroutante encore. Car bien que mon orientation sexuelle soit des plus affirmée, j’ai toujours désiré contenir ces informations dans le cadre de la sphère privée. Assumé mais pas exposé, je n’ai au final révélé que très peu de choses à Clément au cours de quelques conversations d’ordre plus confidentiel de lui à moi. Évasif quant à mon sujet, ce sont quelques détails bien vite balayés de ma part à propos de mon parcours professionnel. Bien peu de mon vécu sur Londres, une évocation certaine de la ville de Moscou. Au final, je ne serai pas étonné de découvrir qu’il en connait plus sur Vassili que sur moi, lui ayant déjà évoqué à plusieurs reprises mon frère et ses activités.
Pourtant, ce n’est pas faute de passer du temps ensemble au sein du théâtre et d’avoir assisté à bon nombre de ses répétitions avec la Northlight. Mais, hormi Myrddin et quelques autres membres de la compagnie qui ont eu vent de ce détail me concernant, mes préférences sont toujours restées mes propres préoccupations. Il n’en a d’ailleurs jamais été question autrement jusqu’à aujourd’hui. Cependant, discrétion n’est pas synonyme de secret d’état et je trouverais bien absurde de taire ce qui est à présent déjà lancé. Et dans sa précipitation, Bonnie ne reste pas dénué de tact. D’un prompt arrêt au milieu de sa lancée, c’est un regard interrogatif qu’il lance dans ma direction, comme pour s’enquérir de mon accord pour continuer. Un signe de tête entendu de ma part, l’enjoignant à poursuivre d’une autorisation muette. Trop habitués à décrypter et percevoir les signes de l’autre de nos précédentes rencontres pour qu’il y hésite. C’est mu par sa si caractéristique détermination qu’il entreprend le récit de nos rencontres passées face à un Clément quelque peu déstabilisé.

Pourtant, si les explications de Bonnie sont censées apporter lumière et éclaircissement au questionnement de Clément sur le mystère enveloppant notre connaissance mutuelle, son regard fermement ancré dans le mien ferait presque oublier la question première de notre ami commun. Les yeux brillants d’une fervente intrépidité qu’il n’est plus besoin de nommer pour reconnaître. Insolente chaleur de ce regard soutenant le mien, faisant résonner chacun de ces mots d’une insolente assurance. Décrivant presque en écho à mes propres pensées cette première vision éphémère de l’autre au sein de la salle de spectacle. Ces entrevues si inopinées mais tant attendues au détour de bars. Ces têtes à têtes au sein même de la foule grouillante de boîtes. Simple énumération à la résonnance pourtant toute autre parvenant jusqu’à mes oreilles. Chaque nouveau rendez-vous fortuit excitant un désir grandissant. Tourmentant l’autre du regard, brisant la distance. Mon entêtement à le pousser dans ses retranchements les plus rudimentaires face à son attitude entêtée. Ballet de convoitise entêtant au temps incommensurable passé à se détailler du regard, percevant chez l’autre le plus ample geste de la main jusqu’au plus minime des battements de cil.
Un oeil aiguisé qu’aucun de nous deux n’a perdu, pas même en cette soirée d’une étonnante coïncidence. Et je ne peux m’empêcher de percevoir dans sa moue boudeuse et sa phrase laissée en suspens ce même jeu de contrôle dont il sait user de sa grâce maline. Souriant en coin à cette volonté de se ressaisir des rênes contre laquelle j’ai bien vite compris qu’il ne servait à rien de m’y opposer. Mais si rien ne me permet d’esquisser une action auprès de mon ancien étranger, mes paroles ne sont jamais vide de sens, encore moins lorsqu’il s’agit de faire passer des messages sous-jacents. Mes yeux esquissant un bref aller et venu de ses yeux à ses lèvres à l’instant mordues, vif rappel de cette même expression empreinte de plus de lascivité il y a quelques semaines de cela au milieu de fortitude valley. Faisant à mon tour résonner son nom sur mes lèvres. Présentations formelles contrastant avec l’intention réelle de cet échange silencieux. Où même éloigné de la piste de danse, pinte contre pinte, un rien peut devenir un jeu.

Ca n’est qu’après avoir réussi à détacher mon regard de mon voisin de table que je perçois le visage blême de Clément. Les yeux dans le vide. Presque hagard. Ne percevant mon interrogative que toujours dans le vague. Ne revenant à lui que pour mieux nous solliciter du regard, questionnant d’une voix quelque peu voilée. Une situation que je ne peux que comprendre, percevant ce nouveau regard jeté dans ma direction presque identique à notre première rencontre au sein de la Northlight Company de deux inconnus qui se rencontre pour la première fois. Car si j’ai toujours eu auprès de Clément ce statut d’Andreï, scénographe, c’est sous beaucoup d’autres facettes de lui comme de moi-même que nous avons passé la journée ensemble. Des facettes que je n’aurais jamais deviné exposé si aisément et rapidement. Et si Clément cherche des réponses claires auprès de nos deux personnes, il est vrai qu’à la question s’est-il passé quelque chose entre Bonnie et moi, la réponse reste libre d’interprétation. Et pourtant, je ne peux m’empêcher de trouver sa question amusante. D’autant plus à la vue de l’air étonné de Bonnie qui ne manque pas de chercher réponse dans mon regard. Et si l’adresse de Clément n’était pas à l’un de nous deux en particulier, c’est d’un léger haussement de sourcil que j’attends de savoir ce qu’a à y répondre Bonnie. Prenant un certains plaisir à lui laisser cette fois-ci les rênes de mon plein gré. Portant tout à fait calmement la bière à mes lèvres pour en prendre une gorgée.

Si le temps passé à étudier la littérature et décortiquer avec rigueur autres pièces de théâtre m’ont bien inculqué quelque chose, c’est l’importance du sens et du poids des mots. Une utilisation de termes spécifiques dont je n’ai jamais été insensible et dont je sais qu’il est de même pour Bonnie. “Pas encore”. “On se tournait autour”. “Marrant”. Les allusions ont beau être voilées, je ne peux que les percevoir, soutenu par un dernier sourire en coin de mon subtil voisin dans ma direction. Rappel d’une dernière promesse si promptement formulée, encourageant d’un dénouement tant désiré. Une allusion à laquelle je ne peux que prêter attention, comme j’ai prêté attention au léger silence imposé par son temps de réflexion avant de répondre à Clément emprunt de quelques signes de nervosité.
Mais c’est un plus court silence que je viens combler, amusé par cette dernière conclusion. Car, face à son air blasé, je n’ai rien perdu de ma propre volonté.“On ne peut surtout pas tout prévoir, hein ? ” Une lueur de plaisanterie dans le regard. Le sens ouvert, mêlant envie de taquiner Bonnie sur sa volonté d’un contrôle certains, réaffirmant mon désir voilé, clin d’oeil à un Clément qui a lui aussi l’air désabusé par la situation.
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyVen 30 Mar 2018 - 10:11


Ce clin d'oeil ne passe pas. Mais alors pas du tout. Déjà que Clément a du mal à garder son calme face à cette situtuation qu'il trouve ne plus en plus dérangeante, ce geste que le scénographe à envers son meilleur ami est, ce qu'on appellerait plus communément, la goûte d'eau qui fait déborder le vase. Bien que restant en apparence, la tempête de ressentiments commence à faire rage en lui. Pour qui se prend-t-il, ce russe, pour avoir ce genre d'actes déplacés envers SON Ambroise? Et la réponse de l'Australien est sans équivoque: il ne s'est ENCORE rien passé. Ce qui sous entend bien clairement qu'il VA se passer quelque chose entre eux. Et ça, Clément ne le supportera sans doute pas. Reculé contre le dossier de sa chaise, main gauche sur son ventre, le regard baisser sur son verre, ses doigts viennent nerveusement tapôter le récipient avant qu'il ne le porte à sa bouche et ne le finisse d'une traîte.

"J'vais m'en chercher une autre, vous voulez un truc?" demande-t-il, froidement, sous entendant bien qu'il vaut mieux pour eux de se taire et ne rien dire. C'est ce qu'ils font, laissant Clément partir avec une réponse négative. Le jeune néo zélandais se dirige donc vers le bar, pose son verre vide sur le comptoire et appel le Barman. Il était sur le point de commandé une deuxième guinesse mais décide de passer à un truc plus fort et commande un whisky qu'il descend d'une traite avant de demander à ce qu'on ne remplisse à nouveau ce même verre, mais en plus grande quantité. Soupirant, il trempe ses lèvres dans le liquide brun et ...

"Eh mais c'est la Clémentine!" la voix de Marvin le stope dans son élan et il repose le verre sur le comptoire. Il sait que c'est lui car il est le seul à l'interpeller de cette façon. Le même surnom, la même intonnation et la même consctruction gramaticale. Fermant les yeux, il se pince l'arrête du nez et essaie de garder son calme, mais Marvin semble être bien parti pour l'emmerder profondément. "Eh ben alors? On est seul? On boit parce que son petit copain n'est pas avec nous?" demande-t-il sur un ton mielleux et tellement détestable. "Marve ..." souffle Clément "Dégage, sérieusement. J'ai pas envie de ..." "De quoi? Hein? Qu'est-ce t'as pas envie de faire" reprend-t-il, plus agressivement "de te casser le nez une deuxième fois" grogne le jeune comédien au-dessus de son épaule. Avec une certaine joie, il voit son ennemi blémir alors qu'il a un mouvement de recul, avant qu'il ne se reprenne et l'attrape par l'épaule pour le retourner face à lui.

Le regard fixé dans celui de l'enflure, Clément reste stoïque, ne réagit pas plus que ça mais reste menaçant dans sa posture en se redressant légèrement. "Si tu fais ça, tu va devoir vivre avec les conséquences que ..." "Que tu vas te ruiner en chirurgie esthétique pour que ton nez redevienne droit ?" demande Clément en inclinant la tête sur le côté. Il voit comment Marvin se tend, la rage commençant clairement à monter en lui. "Mon père est flic!" aboie-t-il finalement alors que Clément se laisse glisser de son siège "Et ça t'autorise à faire n'importe quoi et à agresser les gens innocents, c'est ça?" demande-t-il en faisant un pas en avant. "non ..." avoue l'australien en serrant les poings "malheureusement, les gars de ton espèces sont un peu trop protéger par la loie" crache-t-il alors que Clément fronce les sourcils, ignorant les gens qui ont commencé à s'aglutiner autour d'eux "De mon espèce ...?" demande-t-il, presque naïvement. Question rhétorique: il sait très bien de quel espèce il veut parler. "mais oui. Comme ton petit ami là, Bonnie ou j'sais pas pas quoi. D'ailleurs, j'veux pas dire mais il te trompe là, t'es au courant?" dit-il à voix basse. Serrant les poings, Clément fronce d'avantage les sourcils et serre les dents. "ah ça t'emmerde ça, hein? Avoue ! Ne pas avoir le monopole sur son petit copain qui nous prend pour l'idiot qu'on est réellement!" continue-t-il sur sa lancé, fier de son effet sur Clément.

Ne pas s'énerver. C'est bien ce que le jeune néo zélandais doit faire maintenant. Partir, au mieux, aller se calmer dehors ou autre par. Sans un mot de plus, il se détourne et vide son verre d'une traite. Le whisky a du mal à passer, tout autant que les mots de Marvin. "Allez, fait pas ta tapette! T'as personne à par lui chez qui tu peux aller te défouler? C'est ce que ..." il n'en dit pas plus car le poing de Clément envoyer directement dans sa mâchoire inférieure, le coupe brusquement dans ses paroles. Une exclamation de surprise passe sur le public qui est venu observer la scène alors que Marvin se recule de plusieurs pas. "JE T'AI DIT DE DEGAGER PUTAIN !" s'emporte Clément "Je t'ai dit que c'est pas le moment! Mais non! tu te crois supérieur à tout le monde, c'est ça, hein? tu crois que tu vaux plus que nous tous ? " il s'approche de lui et empoigne ses cheveux pour lui tirer la tête en arrière "Quand est-ce tu comprendras que tu fais pas le poids face à moi, hein? Tu peux te rentrer ça dans le crâne un jour, hein ou t'as besoin que je te l'imprime avec mon poing dans ta gueule de rat? " demande-t-il alors qu'il s'apprête à le frapper à nouveau.
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyLun 2 Avr 2018 - 0:50




And that's how it all started.
Clément & Ambroise & Andreï

 
Si Ambroise est très affirmé et assumé dans sa sexualité, c’est un domaine où il sait respecter les autres. Plus ou moins. Et comme le russe est de ces personnes taiseuses, il ne voudrait pas commettre d’impair. Un peu tard cependant, car si Clément a une once de jugeote, il a bien vu que les deux bruns ont une nette attirance l’un pour l’autre. Mais il paraît un peu surpris, comme redécouvrant son collègue. Ou le découvrant tout simplement. Bonnie n’est pas non plus du genre à le crier sur tous les toits, mais il ne se cache pas. Il arrive parfois que les autres l’assument dès qu’ils le voient, aussi, et ça l’amuse. Car c’est bien plus simple chez lui qu’une question d’homme ou femme, il suit simplement son désir qui ne s’arrête pas à des barrières biologiques. La personne est belle, sexy, attirante, banco. Il suffit que le feeling passe, comme avec Andreï. Surtout avec Andreï, d’ailleurs, ça fait bien longtemps qu’il n’a plus eu un tel coup de cœur ; il pense devenir plus difficile au fil de ses aventures, et ça le désole un peu. Alors il savoure sa chance d’avoir croisé la route de son beau brun. Plusieurs fois. Il les énumère toutes, avec précision, le regard planté dans le sien. Le même désir ressuscité, à chaque souvenir lié à leurs rencontres qui remonte à la surface. Un regard qui leur suffit, comme toujours. Un regard qui veut dire plus de choses que les mots, qui ne sont qu’une simple explication. Mais pour Andreï – et l’australien y veille –, la signification est bien plus profonde. C’est presque davantage pour lui que pour Clément, qui demandait une explication, et se serait contenté d’une courte réponse.

A cause de son meilleur ami, d’ailleurs, ses plans changent totalement. Il récupère, après adaptation, une certaine maîtrise, mais garde encore un ressentiment envers lui. Pourtant ce n’est guère qu’une coïncidence, le genre qui n’arrive qu’une fois dans la vie, le genre qu’on croirait orchestré par le destin. Le genre qui permet à l’univers de rappeler que rien n’est vraiment contrôlable. Ambroise imagine déjà, malgré les prémices, que la soirée se déroulera bien différemment que les autres, qu’il n’y aura pas ce petit truc en plus, cette bricole, qui les emporte dans une bulle rien qu’à eux. Déjà le mystère s’étiole, avec la connaissance de leur prénom, mais c’est finalement un détail bienheureux. Ils ne peuvent se toucher, alors qu’ils avaient passé ce cap depuis un moment déjà, alors ils reviennent à leurs premières habitudes ; le regard, la voix. Celle d’Andreï le caresse, sur quelques syllabes, si peu. Si rien. Bonnie. Il n’est pas moins têtu autour de cette table qu’il ne l’était au dernier tête-à-tête, ayant compris que le jeu est toujours sur les rails. L’étudiant, se doit de reprendre contenance, consciemment, trop troublé par cette simple phrase. En un battement de cil, son regard obstiné, taquin. Il s’amuse de ces présentations normales, improbables dans leur situation. Leurs verres tintent avec clarté. Rien n’est perdu ; avec autant d’entraînement, une compréhension mutuelle silencieuse, l’un et l’autre saisissent les moindres sous-entendus. A force de s’observer, de se détailler, de se jauger, de s’apprivoiser... Ambroise est quasiment certain qu’il est autant capable de comprendre les expressions d’Andreï (lorsqu’il n’est pas un maître du stoïcisme) que celles de son meilleur ami, ou même de sa jumelle. Son talent pour l’observation trouve-là un sujet méritant.

Le moment se fissure. La présence de Clément les empêche d’aller trop loin, de poursuivre ce jeu qui trouve d’autres moyens de s’exprimer. Andreï est le premier à s’inquiéter. Bonnie n’a besoin que d’un coup d’œil. Le comédien n’est pas plus éclairé et surtout, blême. Confus comme s’il réfléchissait en boucle, dans le vide. Il pose alors une question. Celle qu’Ambroise attendait, à vrai dire, mais il a du mal à y répondre dans les premières secondes. Son visage exprime une hésitation. Il cherche un peu de soutien chez Andreï, qui se contente d’hausser un sourcil, attendant la réponse. Amusé. Le con. L’enfoiré. Serein, il le laisse donc se débrouiller totalement, et il n’a pas besoin d’entendre le ricanement intérieur du russe pour savoir qu’il est là. Ambroise plisse légèrement les yeux, pinçant un peu les lèvres au passage, lui faisant comprendre que ça se paiera. Mais ça lui plaît, ça lui a toujours plus, cette audace, le bouclé ne se laisse pas faire, il joue tout autant. Choisissant au mieux ses mots, l’étudiant déclare donc que non, il n’y a rien eu. Mais que ça n’est qu’une question de temps, au final. Pas encore. Andreï comprendra que la promesse est toujours d’actualité. Clément a sa réponse. Il en rajoute une petite couche, d’un sourire en coin tout spécial. Il se désole ensuite, quoiqu’un peu blasé. Le scénographe se sert de ce court silence pour le taquiner subtilement sur son besoin de contrôle. Et le regard que lance Ambroise dénote une impétuosité latente. Son caractère n’est pas uniquement chaud en séduction.

Mais ça l’amuse au fond, comme une bataille intellectuelle, une bataille de bons mots. Une bataille de désirs. Il ne le voudrait pas autrement, son russe. Pas moins hardi, entreprenant, opiniâtre. Lui-même est rassuré quelque part ; le même désir couve chez le bouclé. Rien n’a changé en fin de compte. « Pas même le déroulement d’une soirée... » lui rétorque-t-il, effronté, portant sa Guinness à ses lèvres avec une légèreté de geste. Le sous-entendu est porté par sa voix basse. Il est encore maître de ses propres décisions, et il se peut, éventuellement, que leur conclusion se porte à un autre jour, dans le but d’embêter son inconnu plus si inconnu que cela. Car Ambroise, il est doué là-dedans, pour emmerder (Clément le sait bien, tout le monde le sait bien). Il oserait. Sans doute. Pas sûr puisqu’il attend cela depuis si longtemps, mais il s’en sait capable, au fond. Il reporte ensuite son attention sur Clément en percevant un mouvement. Le néo-zélandais vide son verre en quelques secondes, puis demande sèchement s’ils veulent quelque chose puisqu’il retourne au bar. Non, ils déclinent, et le laisse partir. Son regard suit son meilleur ami, sa démarche tendue, un peu brusque. Il n’y a pas eu de commentaires, de réponses, et pourtant il devine sans problème le mal-être. La colère arrivant à ébullition. Il le connait trop bien. Il soupire pourtant, et le lâche des yeux alors que le comédien passe commande. Il s’y prépare depuis son arrivée. Faire face à la jalousie de son meilleur ami. Ambroise lui-même est possessif à l’extrême – même avec sa jumelle, bien qu’il sache que leur lien est indestructible –, et a su dénigrer chaque soupirante de son meilleur ami avant que ça n’aille trop loin. Pas que Clément se soit vraiment battu contre cela non plus. Néanmoins, il n’apprécie pas lorsque cela s’applique à lui. Il étouffe alors.

« Désolé d’avance pour son comportement », marmonne Ambroise en prenant une gorgée de sa bière. Il se doute bien qu’Andreï le connaisse aussi, soit coutumier de son impulsivité naturelle, mais non de sa tendance à la jalousie. M’enfin, décidé à le laisser se calmer seul, le plus jeune se concentre sur le côté positif du moment. Plus que lui et son russe. S’avançant un peu, le coude appuyé sur la table, il repose son menton dans sa paume. Son regard change du tout au tout alors qu’il détaille Andreï en faisant durer le silence. Son léger sourire est présent, revenu, alors qu’il oubli son meilleur ami et sa négativité. Il aura le temps de gérer ses sautes d’humeur après, il veut profiter du fait d’être enfin seul avec le scénographe. « Alors... » commence-t-il doucement. Et c’est à se demander comment un simple mot peut contenir autant de malice. Comment une simple pause s’épaissir d’autant de tension. La musique est différente, ils ne sont pas pressés l’un contre l’autre, leurs corps se mouvant en un rythme synchrone. Mais c’est tout comme. L’attraction est presque palpable. Bonnie est presque sûr de pouvoir la toucher en y faisant attention. Tout esprit concentré sur Andreï, il ne se lasse pas de sa vision. « Trois semaines, ça devenait long. » Une réflexion personnelle à voix haute, d’un ton plus bas alors qu’il s’est rapproché imperceptiblement. Il ne vit sur l’instant que pour ces iris noires portées dans les siennes. Une mesure de son cœur est dédiée à ce qu’il y perçoit. La chute serait aisée dans ces immensités de ténèbres ; insondables pour d’autres, comme un livre pour le jeune homme. « Je t’ai manqué ? » ose-t-il avec un plus large sourire, dévoilant un peu la blancheur de ses dents. Taquin. Sans faute. Ce léger rire qui n’appartient qu’à lui au bord des lèvres, mélange d’amusement et de victoire, un « Je sais. » contenu dans un mouvement et un regard. Il a toujours autant d’assurance.

Et il sait aussi que ce moment ne durera pas. Lorsque, un peu plus tard, il relève le regard vers le bar où se trouve encore Clément, il ne cache pourtant pas sa surprise d’y trouver Marvin. Voilà le grain de sable qui enraye la machine. Il abaisse son verre dont il a pris une courte gorgée. Son expression prend une dimension sérieuse, alors qu’il sert les dents. Il retient un bref juron ; ce connard tombe sûrement au pire moment. S’il espérait une tournure exceptionnelle, avec le comédien qui ne s’énerve pas purement et simplement, c’est raté. Aucune chance que sa colère reste enchaînée. Bonnie croise le regard de Marvin, et se doute fortement qu’il est question de lui, ce qui lui fait pousser un soupir agacé. Mais il voit mal la scène, des gens se sont écartés d’eux, mais guettent l’avancée. Il lance un coup d’œil à Andreï. Le temps d’ouvrir la bouche. Tout juste. Et un coup est parti. Il le sent dans la voix de son ami qui s’élève, férocement. Ambroise se lève promptement. « Et voilà Clément dans toute sa splendeur... » grogne-t-il, en remarquant que le barman s’approche des deux garçons prêts à se taper dessus. « On va peut-être devoir partir. » Et ça l’énerve. Il comprend quelque part que son meilleur ami ne puisse résister, tant Marvin a toutes les bonnes techniques pour le faire sortir de ses gonds. Mais en tant que meilleur ami, Bonnie ne peut rester sans rien, faire, malheureusement. Il préfèrerait mille fois se perdre dans les yeux d’Andreï.

Vidant le fond de son verre d’une traite – on ne gâche pas de la Guinness –, il espère que le russe comprendra qu’il se doit d’intervenir. Même si ça ne l’enchante guère. En passant, il laisse sa main glisser sur l’épaule de l’aîné, un message silencieux, rien n’est terminé pour eux. Puis il se dirige vers l’altercation. Un autre coup a peut-être eu le temps de partir. Se faufilant entre quelques personnes, il parvient auprès de son ami en même temps que le barman les somme de s’arrêter immédiatement. Ambroise attrape le bras de Clément, le tire par l’épaule comme il peut pour l’éloigner de Marvin. « Arrête ! Calme-toi ! On va s’faire virer si tu continus », lance-t-il sèchement en se plaçant face à lui, fixant son regard dans le sien. Il a déjà perturbé ses plans vis-à-vis de ce jeu de séduction de hasard et de prévision, s’il s’entête à être insupportable, ça ne va clairement pas le faire. L’australien n’a pas la patience ce soir. Il ne veut même pas savoir le pourquoi du comment, il frapperait lui-même Marvin s’il le pouvait, mais c’est totalement hors propos. Eloigner Clément, c’est sa priorité, mais pas celle de cet abruti dégénéré qui ne les laisse jamais en paix. « Hé tu t’fais défendre par ta p’tite pédale, t’as pas honte ! » lance d’ailleurs Marvin avec un aplomb certain, un rire sale, et sa tête de con qu’il maîtrise à la perfection. L’insulte glisse sur Ambroise comme l’eau sur les plumes d’un canard ; il a presque l’habitude, il y en a d’autres comme Marvin, ça n’est pas le premier. Il se contente de souffler par le nez et de retenir fermement son meilleur ami qui ne prend pas les choses aussi bien. Malheureusement, ça ne suffira pas pour que le crétin batte en retraite, ça serait trop beau, et peu importe les coups, les paroles, les menaces, tout, il revient toujours à la charge. « Alors ma chérie pas de réplique cinglante aujourd’hui ? » demande Marvin en s’adressant directement à Bonnie, se faisait pourtant retenir d’une main par l’un de ses potes. Seul un regard en coin glacial pour réponse ; il ne sert à rien de s’entêter, Ambroise préfère l’ignorer. En espérant que ça se règle sans qu’Andreï n’ait besoin de se mêler de ce qui n’est pas censé être ses affaires. Mais les sorties avec Clément sont toujours... Imprévisibles.

 
Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyDim 8 Avr 2018 - 23:17



Nos regards qui se croisent et se sont les habitudes qui reprennent le dessus. Sous-entendus à lire entre les lignes, allusions discrètes néanmoins bien présentes, captant tout aussi bien les insinuations de l’autre que son langage corporel. C’est bien vite que ces nouvelles présentations avec celui dont le nom m’est enfin révélé se teintent d’une atmosphère familière. Oubliant presque le cadre environnant du pub et les personnes qui s’y trouvent, comme nous avons pu faire abstraction de celui de la boîte de nuit lors de notre dernier échange il y a quelques semaines de cela. Là où Clément, pourtant auteur de cette rencontre fortuite, n’est plus que spectateur de ce moment de recognition. Et, alors que l’ami de Clément aurait pu prendre le visage du plus parfait inconnu, c’est avec un plaisir certains que ses traits se sont révélés être ceux de mon inconnu parfait. Agréable sentiment de retrouver cette même complicité fermement ancrée à nos chemins qui se croisent. N’ayant pas besoin de l’intermédiaire de Clément, point d’attache commun entre Bonnie et moi-même, pour entamer un dialogue. Là où j’aurai pu avoir tendance à m’effacer au milieu de deux meilleurs amis, je suis au contraire placé sur les devants de la scène bien malgré moi. Laissant le brun dévoiler ce que je me suis toujours évertué de conserver personnel à mon ami comédien qui n’a ici pas besoin de feindre la surprise. Un visage de surprise qui prend bien vite un autre aspect alors que mon attention se reporte sur lui. Son expression qui s’étiole alors que ma bouche prononce son nom, son regard en girouette de son ami à moi. De moi à son ami. Entre l’incompréhension de la situation qui vient de se dérouler sous ses yeux et la compréhension d’une succession d’évènements qui ont l’air de s’imbriquer pas à pas dans son esprit. Un esprit bien trop embrumé, ou se faisant à présent bien trop clair. La question se lisant dans son regard bientôt portée à sa bouche à propos de ce qui nous lie Bonnie et moi.

De quelque façon que se soit, il est évident que nous deux sommes indubitablement liés. Que se soit par le regard, par nos rencontres passées ou par nos jeux de séduction découpés au travers du temps. Mais surtout par une dernière promesse scellée, gage de ce qui aurait dû se produire à notre prochain tête-à-tête. Gage de ce qui aurait pu se passer alors que nous nous serions de nouveau entre aperçu sur la piste de danse, nous rapprochant l’un de l’autre. Attraction inévitable. Le désir de séduire toujours aussi vif, un seul paramètre altéré : celui de l’issue de notre soirée. Conclusion certaine d’une attirance toujours plus vive. Mais en ce qui concerne ce qui s’est déjà passé ? C’est non sans un léger amusement que je laisse Bonnie s'atteler à une réponse d’un haussement de sourcil manifeste. M’effaçant ostensiblement. Sentant également que ça n’est pas de moi que Clément attend une réponse, mais bien de son ami. Mais cette mise au défi sous des airs taquins à mon brun vient bien plus subtilement couvrir ce que j’ai déjà pu laisser paraître : une indécéptible pudeur en ce qui concerne ma vie privée. Une prise de parole qui reviendrait pour moi à placer sous les feux des projecteurs un pan de ce que je considère comme personnel, ce dont je suis bien incapable.
Et si la réponse auprès de Clément vient à tarder, Bonnie s’évertuant à choisir ses mots avec tact, la réaction du brun à mon égard ne se fait elle pas attendre. Mine pincée dans ma direction face à mon mutisme facétieux, pas besoin de sous-titres pour comprendre l’avertissement. Avertissement dans son regard grandissant alors que je  m’évertue à répondre à ses insinuations de vive voix. Faisant peser chacun de mes mots de cette même humeur espiègle dont le sens ne manquera pas non plus de résonner chez Clément. Après tout, lui non plus ne pouvait prévoir que Bonnie et moi-même nous étions déjà côtoyé sous un autre jour, lors d’autres nuits. Des soirées avec tout aussi peu d’échange verbal entre nous mais riches de nos communications sensuelles. Très peu de phrases, quelques mots tout au plus, nos regards appuyés bien plus parlant. Mais c’est d’une toute autre expression que se teinte ce regard-ci, habité par une irritation latente à ma dernière remarque alors que j’en viens à jouer sur les mots et le caractère sanguin de Bonnie. Rappel d’une promesse établie en répercussion à ma persévérance. Et c’est non sans un certains plaisir que je me retrouve à le voir ainsi provoqué. Savourant l’espace de quelques secondes le pouvoir d’une phrase à son adresse. Un instant bien vite balayé d’un revers de la main par une réponse de Bonnie tout aussi hardi : aussi imprévisible que le déroulement d’une soirée. Savourant à son tour sa reprise du pouvoir, le verre de bière porté à ses lèvres. Il ne sait que trop bien que je n’ai jamais rien pu entreprendre contre sa propre volonté. Et il a tôt fait de me faire comprendre que cette soirée n’est pas plus différente des autres sur ce plan là. Ma main qui vient frôler l’espace entre mon menton et mes lèvres, un fin sourire ornant ces dernières, comme acceptant de lui laisser là ce dernier mot d’une première manche.

Mais si ce nouveau jeu de rhétorique m’apparaît comme plaisant, un dernier regard vers Clément me renseigne qu’il en est pour lui bien autrement. Vidant sa pinte d’une traite, il faudrait être aveugle pour ne pas percevoir sa colère latente. Les traits tendus, nerveux comme un soir de première, pas besoin d’y réfléchir à deux fois pour comprendre que la question de Clément n’est que formelle et qu’il n’y a pas à l’embarrasser par une réponse de notre part. Répondant simplement à la négative, me laissant quelque peu perplexe face à cet élan d’emportement, c’est pensif que je porte mon verre à mes lèvres. Car s’il m’importe peu d’avoir découvert que l’inconnu faisant vibrer mes soirées n’est autre que l’ami de Clément, je reste quelque peu incrédule face à la réaction de ce dernier. Et même si je ne nie pas l’étrangeté de la situation et la gêne qu’elle peut lui occasionner, je ne pensais pas qu’elle engendrerait un tel regard noir de sa part. Reposant mon verre, mon attention ne se reportant vers mon voisin de table qu’en l’entendant prononcer un vague marmonnement. D’abord neutre dans mon intonation, puis questionnant sans once de curiosité “Je ne crois pas qu’il y ai vraiment besoin de t’en excuser. Peut-être juste m’en donner un éclaircissement… Il faut dire que je m’en explique bien mieux les raisons lorsqu’il s’agit de théâtre à la northlight.” Car c’est bien à différentes reprises après des répétitions avec la compagnie que j’ai déjà pu être témoin du caractère impétueux de Clément. Une dernière réplique teintée d’humour, imprégnée d’une malice certaine “A croire que pour tout le monde cette rencontre et ces retrouvailles ne se déroulent pas tout à fait comme prévu, n’est-ce pas ? ” Question rhétorique, ne demandant pas forcément réponse, toutefois lourde de sens dans cette nouvelle disposition : Clément parti, c’est maintenant bien un tête-à-tête qui se profile entre Bonnie et moi. Mon brun dont le regard à déjà commencé à se faire tout autre.

Une chaleur vibrante dans le vert de ses yeux et c’est le silence qui nous emplit qui prend une toute nouvelle ampleur. Non pas pesant mais électrisant, dû à l’imperceptible rapprochement de Bonnie. Me surprenant à le comparer à ses statues grecques finement ciselées. D’une pureté candide et d’une force brute troublante. Lui, brisant le silence d’une intonation nouvelle tout aussi troublante. Comme étirant le temps par sa voix et une phrase laissée en suspens. Soutenant son regard comme le découvrant pour la toute première fois. La lumière ici tout à fait autre, appréciant les reflets provoqués dans son iris qui me fait percevoir les moindres altérations de ses prunelles chatoyantes. Variation d’un vaste champs chromatique de verts intenses et profonds. Vibrant. Oubliant déjà l’ambiance lourde de la St Patrick pour ne plus me focaliser que sur sa voix plus basse, et le sens de ses mots. “Mais tu ne sais que trop bien que j’ai toujours su m’armer de patience” Évocation directe de mes tentatives acharnées à le faire craquer, rencontres après rencontres, toujours plus téméraire. Signifiant tout autant que ma volonté n’en est que plus intense, pour un rien étiolée. Mon désir d’autant plus affirmé venant détailler les traits de son visage, malicieux et effronté. Une malice dont il ne manque pas de jouer, me découvrant ses dents par un large sourire. Lèvres impertinentes que mon instinct pourrait bien me dicter d’embrasser, c’est mon regard qui suit une ligne invisible de ses yeux à sa bouche. “ Tu en doutes ?” M’attardant quelques secondes encore sur cette bouche, tension palpable dans cet instant de contemplation. Redirigeant avec lenteur mon regard pour venir l’ancrer fermement dans le sien, portant ma bière à mes lèvres, dernière gorgée restante avant que le verre ne soit totalement vide.

Pourtant, c’est bien vite qu’une forme d’agitation vient attirer mon attention en direction du bar. Bar vers lequel Clément s’était plus tôt dirigé, nous laissant seuls Bonnie et moi. Et si ma place à ses côtés ne me permet que d’entre-apercevoir la scène qui s’y déroule, je perçois tout à fait les traits de Bonnie qui se raidissent pour venir prendre une expression tendue. Pensant intuitivement à notre ami comédien au niveau du bar pour venir questionner mon voisin bien mieux placé que moi pour assister à la scène. “Des ennuis avec Clément ? ” Un regard dans ma direction, et c’est bien la voix de Clément qui retentit dans le pub ne laissant pas le temps à Bonnie de me répondre. Se levant sur une dernière phrase bien déplaisante après ce moment privilégié en tête-à-tête : il est possible que la soirée au Mactavish soit passablement écourtée.
D’un dernier contact sur mon épaule, c’est Bonnie qui file se faufiler à travers la foule agglutinée auprès du bar, me coupant parfaitement la vue de ce que j’ai compris comme étant une altercation à la tension plus que croissante entre Clément et un autre jeune homme. Accrochage musclé duquel Bonnie est sommé de s’interposer, remplissant avec ferveur ce rôle de meilleur ami. Bien moins proche de Clément, c’est pourtant naturellement que mon bon sens me pousse à me lever les rejoindre. Et même si je ne suis pas sûr que ma présence est gage de calmer Clément au vue du regard noir précédemment lancé en ma direction, il n’est pas question de les laisser se sortir de cette situation en simple spectateur. Me frayant à mon tour un chemin entre les personnes coupant l’accès au bar, c’est sans surprise que j’y trouve Bonnie, retenant fermement un Clément bien échauffé face à un jeune homme pareillement retenu par la main. Mais si j’aurai pu penser à une altercation banale entre le jeune comédien et un parfait inconnu, les répliques de ce dernier ont tôt fait de m’en détromper. Le terme pédale et chérie à la portée bien trop précise pour sortir de nulle part si ce n’est d’un abruti habitué à s’adresser à eux en ces termes. Et si Bonnie fait preuve d’un sang-froid louable dans une telle situation, il lui est bien plus difficile de retenir Clément ne se débattant que plus vivement à chaque nouvelle répliques cinglantes de celui que j’ai bien vite compris être un connard de première.

Bien que sur le côté et sensiblement extérieur à la scène, toute mon attention est bien portée sur Clément, prêt à venir moi aussi prêter main forte à Bonnie au moindre geste plus véhément. Remarquant derrière eux le barman prêt à se rapprocher du poste fixe du bar, comprenant qu’il vaudrait mieux mettre vite un terme à ce face-à-face avant de voir débarquer les flics. Même s’il semblerait que mettre fin à la rixe ne soit pas dans les plans de l’autre abruti. “Oh, mais qui voilà ! Si c’est pas la nouvelle poule de ta p’tite chérie ?” Le visage déformé par la stupidité, fulminant. C’est mon visage qui vient se durcir, le regard noir sous l’effet de l’allusion. Bien qu’anecdotique comparée aux situations auxquelles j’ai pu faire face ou assister dans ma Russie natale, cela faisait bien longtemps que je n’avais plus entendu ce type de propos à mon encontre. Peu appréciable. Ce con bien assez fier de l’effet de sa réplique sur Clément aux poings serrés jusqu’au sang. Se débattant avec force, tout autant échauffé par son interlocuteur que par Bonnie lui empêchant toute action. Devenant tout aussi violent envers l’abruti en face de lui que son ami. Beaucoup trop violent pour que Bonnie puisse encore le maintenir seul de force. Le muscle de l’avant-bras de Clément qui se contracte, c’est dans un sursaut que mon bras vient bloquer le sien, parvenu à se libérer malgré la forte emprise de Bonnie sur lui. “Et bah alors, on est venu prêter main forte à sa donzelle pas capable de retenir quelqu’un avec ses petits bras de tapette ?”L’insulte est vive, et c’est tout autant que je l’ignore. Serrant les dents, bien conscient que la limite a été depuis bien longtemps dépassée avec Clément. La jauge de pression atteinte, ça n’est pas nos mains moites par l’effort effectué à le retenir qui le gardera encore bien longtemps. “Alors Clémentine, dis-moi, qu’est-ce que ça fait de tenir la chandelle et de plus avoir sa petite pédale à sa botte ?” Adresse directe à Clément, c’est ostensiblement que l’autre se rapproche. Provocation verbale et physique. Je ne donne pas long feu de la barrière que Bonnie et moi nous efforçons de maintenir.
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyLun 9 Avr 2018 - 11:17


Mettre de la distance entre lui et les autres hommes était sans doute la meilleure des idées qu'il ait eu. Accoudé, seul, au comptoir, il sent qu'il parvient à reprendre le contrôle sur lui-même et ce qu'il ressent en ce moment même. Les remises en questions, ce sentiment de trahison qui prend place en lui quand il apprend que l'homme qu'il aime le plus et celui pour qui il a le plus de respect se connaissent déjà et pas seulement de manière superficielle. Ambroise aurait put lui en parler non ? Soupirant doucement, Clément secoue la tête. Non. Non il n'a pas le droit de leur en vouloir. Il ne peut pas avoir la main sur toutes les connaissances de son meilleur ami et il a bien le droit de vivre sa vie comme il le souhaite. Ils ne sont pas ensemble, ils n'ont pas de comptes à se rendre mutuellement. Et pourtant Clément se sent profondément trahi en apprenant tout ça. Mais il va bien finir par se faire une raison, non ? Ces ressentiments vont finir par s'estomper, il va réussir à s'y faire. ...non.

En vrai, il avait presque réussi à se calmer et à faire le trie dans ses pensées lorsqu'il entend la voix de Marvin. Cette voix appartenant à l'homme le plus détestable qui existe sur cette planète. Celui dont même les plus simples mots parviennent à gâcher tout le contrôle qu'il avait réussi à reprendre sur ses sentiments. Sans grandes difficultés, Marvin parvient à faire sortir Clément de ses gonds. Il n'a jamais été quelqu'un qui se contrôlait facilement et ça cet homme ne le sait que trop bien et il sait en profiter. Tout se passe très vite. Un mot de travers, un mot qui fait déborder le vase, un coup de poing direct dans la mâchoire carrée du rugbyman et Clément est sur lui, à vociférer des insultes, ignorant totalement les regards qui ont commencés à se poser sur lui et la scène qu'il est entrain de faire dans le bar.

Le poing formé au niveau de son visage, le jeune homme est sur le point de frapper à nouveau lorsqu'il sent une poigne ferme se refermer sur son bras et le tirer en arrière. En même temps, la voix d'Ambroise résonne à ses oreilles et il soupire doucement, se sentant tout à coup bien plus calme. Comme d'habitude. Son meilleur ami a toujours eu se genre d'emprise sur lui. Il lui a toujours suffit de simplement poser sa main sur lui pour le calmer. Abaissant son poing, Clément souffle doucement et se recule d'un pas, prêt à se calmer.

Mais c'est sans compter sur Marvin qui, avec un regain de confiance en lui-même, fini par reprendre la parole et s'en prendre à Ambroise. Celui-ci l'ignore brillamment, mais ce n'est pas le cas du néo zélandais. Ces paroles, ces insultes proférées à son meilleur ami, ravivent la flamme de la rage qui était sur le point de s'éteindre en Clément. Serrant les dents, il tire un peu sur l'emprise qu'exerce l'australien sur lui.  «Lâche moi putain » grogne-t-il lorsqu'Ambroise lui attrape le deuxième bras et redouble d'effort et de force pour le retenir.  «Tu veux pas réagir mais putain AMBROISE LÂCHE MOI ! » d'un coup sec il parvient à libérer son bras droit et envoie son poing dans la gueule de Marvin.

Mais il n'entend pas le bruit caractéristique des phalanges qui s'écrasent sur le nez, la pommette ou l'arcade. Pour tout dire, son bras est arrêté à mi chemin. Les yeux écarquillés sous la surprise, Clément tourne son visage vers la droite alors que son regard se pose sur Andreï qui le retient de commettre une fatale erreur. Mais au lieu de lui en être reconnaissant, le visage de Clément se durcit alors qu'il se délivre d'un geste brusque  « Me touche pas sale con» l'insulte-t-il alors que Marvin est toujours là, fier de lui, à les insulter.  « TU VAS LA FERMER PUTAIN !» s'exclame-t-il, profitant du relâchement du côté d'Ambroise pour se délivrer totalement et sauter, littéralement, sur son pire ennemi.

Ils roulent l'un sur l'autre, Clément esquive quelques coup mais sent qu'il en encaissent d'autres, les redonnant tout de même en double voire triple une fois qu'il ait réussi à maintenir Marvin au sol.  «BON ça suffit ! » vocifère une voix inconnue avant que Clément ne soit tirer brusquement loin de Marvin au visage ensanglanté.  «Vous allez faire ça dehors ! Je veux pas de combat dans MON bar ! Ou alors j'appelle les flic et je les laisse gérer ça ! » continue le barman en poussant Clément vers la sortie. Celui-ci, la respiration courte et saccadée, reste quelques instants, silencieux et immobile, dans la pièce, alors que le silence le plus total est tombé.

C'est là, à ce moment précis, en croisant les regards d'Ambroise et Andreï, qu'il se rend compte de ce qu'il vient de faire. Alors, sans plus tarder, il se détourne et sort du bar. Une fois dehors, il s'éloigne de quelques mètres et, se passant les mains sur le visage puis dans les cheveux, essaie de se calmer à nouveau. Mais peine perdue. Lorsqu'il entend la voix d'Ambroise qui l'interpelle, il se tourne brusquement et fait face, non seulement à son meilleur ami mais aussi Andreï. Et ça a le don de l'énerver encore plus. Si Ambroise était venu seul, sans doute aurait-il réussi à faire revenir Clément à la raison, mais pas dans ces conditions là.

 « Pourquoi tu m'as retenu, hein ?!» s'exclame-t-il, s'adressant à l'australien  «Il aurait mérité de crever pour ce qu'il a dit putain ! » son regard passe de son meilleur ami au slave puis de nouveau vers son meilleur ami  « Quand est-ce que tu comptais me parler de lui, hein ? Non attend ...EST-CE QUE tu comptais m'en parler un jour, hein ? De ton aventure avec ce type ?!» sans offense, Andreï, pense-t-il malgré lui.  « T'es pas croyable Ambroise ...» souffle-t-il sen secouant la tête  « Mais allez-y, baisez donc ensemble ! C'est tout ce que tu souhaites, pas vrai ?» il darde son regard glacial sur l'australien  « Je le vois bien, ton putain de regard ne ment pas.» il se recule d'un pas  « allez-y ne faites pas attention à moi»
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyMar 10 Avr 2018 - 0:08




And that's how it all started.
Clément & Ambroise & Andreï


Il ne leur a pas fallu longtemps pour retrouver leurs habitudes. Agréablement, Bonnie se laisse porter, ayant malheureusement dédaigné quelque peu son meilleur ami. Qui n’est pas dupe. Il faudrait être aveugle pour louper ce qui se passe entre les deux autres. Les questions du néo-zélandais le ramènent bien vite sur terre et tandis qu'il essaye d’y répondre du mieux possible, tout en voulant garder sa part de jardin secret, il en apprend davantage sur Andreï qui se retranche derrière lui pour faire la causette. Bien que l'amusement décelé chez lui ne fait qu'agacer Ambroise qui a du mal à répondre, il comprend. Les explications, pas son truc. Se dévoiler, non plus. Rien que le fait que Clément n'ait pas été au courant pour son inclination sexuelle est une belle preuve de sa tendance à la pudeur. Et s'il ne s'agissait pas de son meilleur ami, Ambroise s'en rapprocherait davantage ; peu enclin à en dire sur lui-même plus que nécessaire, repoussant quiconque cherche à passer outre ses barrières s'il ne l'a pas choisi. Autant dire que Clément a un passe-partout. Fort heureusement – et c'est peut-être à cause de cette même tendance à garder son intimité sous scellé – il n'y eu besoin que de peu de mots entre le russe et l'australien dès le départ. A présent capables de se comprendre parfaitement d'un regard, exerçant un art cumulant deux langages. La parole et le corps se complètent, offrent plusieurs niveaux de compréhension pour l'interlocuteur qui sait en capter les subtilités. Par chance, aussi, Andreï est loin d’être stupide, et c'est juste un bonheur en lui-même de le voir répliquer, tester, oser, piquer. Tous deux aiment ce jeu de rhétorique, qui fait écho à leurs corps qui se cherchent. Leurs esprits aussi s'essayent l'un contre l'autre, un plaisir que le plus jeune est incapable de ne pas apprécier. Une tête bien remplie est toujours plus attirante, un partenaire à sa hauteur est souvent plus profitable qu'un simple corps bien bâti. Il n'a pas été surpris de découvrir ce genre de subtilité derrière ces yeux et ces boucles noirs.

Mais ainsi nargué, Ambroise a tôt fait de répliquer avec son pinçant habituel, ce sourire en coin, cette assurance maligne. Un rappel. Si rien n'est plus prévisible, il ne perd pas pieds aussi facilement. Comme les chats, il retombe sur ses pattes, récupère le contrôle, et souligne qu'il a toujours les rênes. Le scénographe le sait pertinemment, nul besoin d'explication ou de rabâchage. Dès le début, un seul menait la danse, cédant du terrain, plus ou moins, contre son gré ou non, face à l'insistance opiniâtre du russe qui voyait son désir de le faire sien grandir. De même que celui de Bonnie, qui n'avait qu'une hâte (celle de perdre, en quelque sorte). Le décor n'y change rien, un pub ou une boîte, en présence d'une foule ou d'un meilleur ami. En revanche, comme s'amuse à le rappeler Ambroise, l'issus de cette soirée était tout aussi incertaine que les autres. Même si, en son for intérieur, il a tout de même envie d'honorer la promesse qui est encore gravée dans la peau de son cou. Cette courte manche, Andreï la lui cède avec un si fin sourire qu'on pourrait croire à un mirage. Mais Ambroise devine plus. La guerre n'est pas finie.

Et Clément n'est pas du tout aussi ravi qu'eux. Il choisit de partir, s’éloigner, c’est sans doute mieux ainsi. Il n'y a pas eu de remarque, ce qui n'est pas plus mal aussi. Bonnie ne sait pas s'il préfère cette fuite ou une confrontation, finalement, car il est de toute façon question de jalousie et d'une colère pesante qu’il ressent sur ses propres épaules. Peut-être une des raisons inconscientes qui l'ont poussé à garder ce jeu entre le russe et lui secret ; pour éviter à devoir gérer un meilleur ami qui part au quart de tour dès que quelque chose lui déplaît. Le jeune homme ne voulait pas gaspiller son énergie là-dedans, parce que le comédien estime avoir un quelconque droit de regard sur ce qu'il fait de son corps. Hors ça ne le regarde pas le moins du monde, qu'ils aient partagé un lit ou non. Clément le connait assez pour avoir vu en action son mode de fonctionnement, sans attaches inutiles. Il espère donc, quelque part, que le comédien comprenne de lui-même, en se calmant seul au bar, qu'il n'a pas le droit de lui en vouloir ou de s’énerver pour quoique ce soit. Cela tombe sur un collègue, très bien, un hasard que Bonnie est le premier à ne pas avoir vu venir. Et à peu de choses près, si la situation en était à sa première occurrence, il ne comprendrait pas pourquoi son ami est aussi en colère. Mais reste que Clément et lui sont meilleurs amis, pas autre chose, et rien de plus ne lui traverse l'esprit. Il en va pareillement avec le bouclé ; même s'ils sont liés, Andreï et lui ont pertinemment conscience que tout est basé sur une attirance physique. Hors du commun certes, cela s’arrête pourtant là, en dépit de ce que peuvent laisser penser ces regards et cette compréhension mutuelle.

L'ennui ressenti par Ambroise est de courte durée face à l'opportunité offerte. Même s'il doit quelques explications à Andreï, un peu perdu face à l'attitude de Clément. Une telle animosité à son égard pour si peu de choses. Car si la situation peut être gênante - Bonnie avouerait volontiers ne pas saisir exactement pourquoi –, la réaction du comédien est exagérée. Cependant, là encore, il rechigne à entrer dans les détails. « Il est jaloux. Surtout que je lui avais pas du tout parlé de mon bel inconnu. Mais ça lui passera. » Une assurance qu'il espère véridique. Puis un nouvel amusement bienvenu de la part de son russe. « Je dois avouer que c'est encore mieux ainsi, non ? » réplique-t-il alors, tout aussi espiègle. Saisissant bien évidemment ce qui s'attarde sur leur nouvelle situation, dont le jeune homme a rêvé sans trouver la bonne façon de parvenir à ses fins. Sans rien faire, Clément est parti de son propre chef. Il change alors, son attitude, son regard, son sourire. La proximité entre eux s'amenuise légèrement, au contraire du silence qui les enveloppe, créant comme un dôme invisible autour d'eux qui les enveloppe dans leur propre attraction.

Ils ne sont plus exactement dans ce pub bruyant dont la lumière tamisée est pourtant agréable. Elle dévoile plus de choses que les jeux d'ombres et de lumière vive des boîtes de nuit. Ambroise n'est pas sûr de l'avoir déjà détaillé d'aussi près, et aussi bien éclairé. Il s'en souviendrait, assurément. Tout chez lui est attirant. Ses traits nets, décidés, cette mâchoire superbement taillée, ses lèvres fines si désirables, son regard aussi sombre que la nuit. Ses boucles. Bon dieu ses boucles. Il s'y perdrait rien qu'à s'imaginer y accrocher ses doigts. Elles contrastent fort bien en douceur la dureté de son visage et, aussi cliché cela puisse paraître, il n'est pas étonné de le savoir russe. Subjugué dans cet échange dénué de mot, Ambroise en lâche pourtant un. Son ton distend l'espace, et il n'est besoin d'en dire plus pour le moment. Un moment s'écoule, perdu dans ses iris qui ne lâchent pas leurs homologues. Puis une remarque, une réponse, et un sourire. Trois semaines, une longue période de temps selon certains critères, Ambroise les avait senti peser sur sa capacité à attendre. Andreï, comme l'a démontré sa ténacité à faire faiblir un inconnu toujours plus amusé de se tenir à distance, est patient. Très patient. D'une volonté à toute épreuve. Et se savoir désiré à ce point fait grimper le rythme cardiaque du plus jeune, qu'une chatouillante contraction le détourne un instant de leur jeu. Une courte seconde où il se mord la joue, avant de retrouver son sourire.

« Ça tombe bien, je n'en ai aucune... » Ce qui est plus ou moins vrai ; Ambroise n'est pas bon dans cet exercice, sachant pourtant garder son calme, il est vite frustré. S'il veut quelque chose, il l'obtient, en y mettant toute sa volonté. Quitte à attendre, certes, mais il n'apprécie pas cela. Toute cette situation avec Andreï est née du souhait de s'amuser. De le voir galérer, mettre les bouchées doubles alors qu'il est clair qu'un homme comme lui n'a qu'à lever le petit doigt. Pour cela, bonnie a su faire preuve de patience. Il atteint ce soir sa limite, ou pas loin, estimant avoir assez pris son pied à souffler le chaud et le froid. Pour voir toujours leur désir relié par un fil rouge. Une audace à présent, le petit effronté demande s'il lui a manqué tout en arborant un magnifique et victorieux sourire. Il connait parfaitement la réponse, son russe lui renvoie d'ailleurs une autre question rhétorique. Comment manquer le regard qui descend sur ses lèvres. Bonnie en a bien conscience, se tendant imperceptiblement vers Andreï. « Pas le moins du monde... » murmure-t-il faiblement, répondant même si cela n'est pas nécessaire pour le simple plaisir de remuer lentement les lèvres qui accaparent toute l'attention de son brun. Il ressent son envie et sa résistance comme si elles étaient siennes. Et cela pourrait clairement s'apparenter à ses préliminaires. Néanmoins l'instant se clos sur les retrouvailles de leurs pupilles.

Et l'agitation au loin tire totalement Bonnie de là, le faisant jurer intérieurement en comprenant qu'il s'agit là de Clément. Et Marvin. Il se doit d'intervenir car à peine voulut-il en informer Andreï, moins bien placé, qu'un premier coup parti. Leur moment privilégié brisé. Leurs instants dans le pub comptés. Il vide sa bière et s'éclipse dans la foule après un dernier contact presque vital pour lui. Pour tenir le coup. Et ne pas avoir envie d'en coller une à ce pauvre Clément autant qu'à ce connard de Marvin. Ambroise parvient à temps – si on peut dire – à arrêter et éloigner son meilleur ami, près à se calmer à son toucher, mais les insultes lancées à présent à son encontre échauffent d'autant plus le comédien qu'elles le laissent, lui, de marbre. De l'autre côté, on retient aussi l'abruti de service, cependant sa bouche est toujours active et le plaisir malsain qu'il prend à voir le néo-zélandais craquer sous ses yeux le pousse à continuer sur sa lancée. Bonnie arrive à garder son calme, signe d'années de pratique à comprendre que la meilleure réponse est encore aucune réponse avec les types comme Marvin, dans une situation aussi tendue. Ça n'est pas juste une petite prise de bec, il craint clairement le pire. Ce genre d'insultes ne lui fait plus rien, il serait même capable de s'en amuser, mais Clément y est trop sensible, soucieux à la place de son meilleur ami. Andreï se joint à lui pour le retenir, vociférant et les sommant de le relâcher, et Marvin en profite pour user de ce nouveau sujet ? Jouer sur la corde sensible, la jalousie, la possessivité. Il a toujours ce don pour trouver pile ce qui va l’enrager, et ça ne manque pas, tout va très vite. Tout d’abord il repousse le russe, mais son bras désormais libre lui permette de s’échapper totalement de l’emprise de Bonnie à la dernière pique ; la goutte d’eau.

En une seconde Clément est sur lui, l’entraîne à terre et a l’occasion de lui coller plusieurs coups tout en en recevant lui-même. Ambroise s’y précipite alors que le barman donne de la voix, étonnement plus rapide. La menace d’appeler la police fige tout le monde, lui compris, il devient simple spectateur. Pourtant toujours en tension, aux côtés d’Andreï. L’homme n’hésite pas à empoigner Clément par le bras, le relevant et le repoussant au loin. Il sépare les deux sans grand mal, et leur ordonnent de décamper. Ils ont clairement dépassé les bornes, l’un comme l’autre. Et le comédien en prend conscience alors que son regard croise celui de son meilleur ami. Ce dernier ne peut que le regarder partir, n’ayant pas les mots sur le moment. Une brusque inquiétude au sang qui s’écoule de son nez. Sans attendre il part à sa poursuite. Andreï non loin en arrière. Dehors, il s’approche de son ami plus doucement, l’interpellant par son prénom avec calme, un brin soucieux. Ça ne suffit pas. Et il s’arrête net au regard empli de violence qu’il reçoit, sans en saisir les raisons. « On peut pas tuer tous les connards l’espèce humain disparaîtrait », réplique-t-il bien trop sereinement. Montrant toute l’absurdité de son attitude. Si lui, visé, n’offre aucune réponse, Clément n’a pas le droit de le faire à sa place. Ambroise n’a plus besoin de personne pour se défendre. C’est sa manière d’affronter son ami dans de telles circonstances, vient d’abord l’exact opposé de sa colère enflammé, un océan calme. Avant la tempête. Il obtient ensuite quelques éclaircissements ; il lui en veut aussi pour ne pas avoir parlé de son aventure avec Andreï. Là aussi, il n’a aucun droit. Après avoir écarquillé les yeux, Bonnie fronce les sourcils, se fermant tout d’un coup au dialogue.

« Pardon ? Je suis pas croyable ? Tu crois qu’t’es en droit de m’demander des comptes ?! J’fais encore ce que j’veux ! J’vois pas en quoi mes histoires te regardent ! » lance-t-il, droit comme un i et le poing serré. Il lève les yeux au ciel et les bras au ciel, bientôt blasé. Clément peut être d’un fatiguant. Il se demande pourquoi il n’a rien su ? Il peut trouver les réponses dans son propre comportement. « Mais évidemment qu’c’est c’que je veux, t’as pas découvert la neuvième planète ! » Désabusé, il n’ose penser que Wolf croit avoir percer leur petit secret rien qu’à les observer. Même Marvin, de loin en plus, avait compris leur relation. L’expression d’astronomie est du pur Bonnie, et son meilleur ami saura la comprendre – cette fameuse planète X que tout le monde cherche, au-delà de Pluton – ce qui ne sera sûrement pas le cas d’Andreï. Le plus jeune s’en fiche de toute façon. Occupé à gérer le comédien. Un nouveau soupire, il secoue la tête. Que faire, telle est la question. Il ne sait même pas comment réagir, presque dépassé et surtout, ignorant. Il est fort en sciences, mais bien peu dans la compréhension émotionnelle. Sans comprendre pourquoi Clément est ainsi, il ne peut aider ou dire ce qu’il faut. La seule chose qu’il regrette un peu, c’est que le russe en soit témoin. Tout vol en éclat. Bonnie le toise alors qu’il se recule d’un pas, leur disant de ne pas se soucier de lui. « C’est bien c’que je comptais faire. Pas besoin de ton autorisation Clément. » Hautain. Les émeraudes dures entaillent sans remords, le ton est tranchant. Sans gêne et sans honte. Leurs disputes se font rarement à moitié... Il le fixe encore quelques instants lourds se silence, puis se détourne. A côté d’Andreï, il s’arrête. Relevant les yeux sur lui, ferme et troublé tout à la fois, un seul regard appuyé suffisant pour une question. Tu viens ?


Emi Burton
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Message(#) Sujet: Re: And that's how it all started || Macwinchevski And that's how it all started || Macwinchevski EmptyDim 15 Avr 2018 - 21:30



“Un heureux hasard, tout arrive pour une raison, c’était écrit,...”, voilà bien des expressions qui ne sortiront jamais de ma bouche. Pas mon genre. Pourtant, j’en connais bien certains qui seraient tenté de les employer au vue du schéma de ces retrouvailles avec mon inconnu. Car si je peux bien concéder une chose, c’est le caractère incongru de la situation dans laquelle Clément a été destitué de sa place de chef d’orchestre de rencontre. A présent sur la défensive au milieu de ce qui aurait dû être une simple présentation d’un ami à un ami, j’ai moi-même eu du mal à conserver ma contenance à l’arrivée si inattendue de mon brun. Mais face à des choses qui se produisent, je suis d’avis de composer avec et je dois avouer que je ne suis pas déçu de revoir celui qui m’a déjà tant fait languir il y a trois semaines de cela. Et c’est bien inconsciemment qu’une même tension d’attraction vient s’installer entre nous, alimenté de nos jeux de regard si familier, poussant l’autre à se dévoiler un peu plus. Une action non dénuée de conséquences alors que c’est bien vite que je perçois la tension de mon ami comédien aux explications que tente de lui donner Bonnie.
M’effaçant sous un regard amusé, je ne peux que percevoir avec quelles difficultés ce dernier s’efforce de répondre à la question de son meilleur ami. De la même façon que je ne peux que percevoir son regard voilé d’un avertissement dans ma direction : s’il a respecté ma volonté de ne pas tant en dévoiler sur moi-même à Clément, rien ne l’empêche de contrer mes taquineries. Jouant sur les mots, joute verbale de nos habituelles phrases courtes, le plaisir de se renvoyer la balle n’est pas fein. Et c’est non sans un dernier sourire que j’abdique. Sachant tous deux que cette volonté de prendre tour à tour le pas sur l’autre est une constante mutuellement établie entre nous deux. Défaite dérisoire face à la victoire d’une promesse dûment obtenue de sa bouche prononcée en coup de vent, toujour fermement inscrite dans mon esprit comme je la sais fermement inscrite dans le sien. Nos allusions bien trop parlantes.

De notre complicité visible, des révélations plus tôt énoncées ou de l’inconfort qui pourrait se dégager d’une telle situation, je ne saurai dire ce qui a poussé Clément à désirer s’éclipser vers le bar empreint d’un bouillonnement sourd que je lui ai déjà connu. Et si je me suis plusieurs fois justifié ses prompts emportements au théâtre, ce dernier me laisse perplexe. Bien moins que Bonnie pour qui le caractère de Clément ne doit pas être un secret, quoique quelque peu ennuyé. C’est d’ailleurs lui qui m’en apporte une succinte explication, ne préférant pas épiloguer sur la nature du comportement de son ami. Je n’en demandais de toutes façons pas plus. Ce serait donc la jalousie qui le pousserait à s’isoler un moment. Jalousie de ne pas être complice de nos rencontres, de ne pas connaître ce détail de la vie de son meilleur ami ou peut-être de m’en voir proche d’une autre façon ? Je ne saurai le dire. Et pour tout dire ce ne sont pas de ces questions qui me préoccupent. Peu enclin à vouloir jouer les psychologues, acquiesçant simplement à l’éclaircissement de Bonnie. Quoique sensiblement désolé de savoir Clément aussi à cran lorsqu’il s’agit de son ami. Mon étranger. L’inconnu de mes soirées dont je n’aurais jamais partagé plus qu’une attraction physique ineffable, un contact fiévreux en boîte et la promesse d’une dernière nuit. Inconnu dont le nom serait sûrement toujours resté une énigme pour moi sans cet engouement de Clément de me présenter son ami.
Et c’est cet acquiescement de ma part qui est bien vite suivi par mon souffle amusé à l’évocation de ce qui me qualifierait de “bel inconnu”. Trouvant plaisant de l’entendre user du même terme sous lequel je me le suis toujours dépeint à moi-même. Et si la dernière certitude de Bonnie à l’égard de son ami trouve résonnance à mes oreilles, venant me rappeler que Clément et moi réembauchons demain au théâtre et qu’il est difficile de travailler dans des conditions d’animosité, c’est aisément que mes paroles viennent se teinter d’une touche d’humour. Mu par cette nouvelle perspective d’un tête-à-tête avec mon brun.

A croire que toute notion du temps devient futile lorsque j’en viens à me perdre dans ses iris, identiques à notre premier regard échangé si ce n’est d’un vert plus éclatant encore. Et si ce sont tout d’abord ses traits physiques qui m’ont charmés, sa mâchoire finement dessinée surmontée d’un indéfinissable sourire mesquin, ce sont à présent ses mots qui viennent à me séduire. Fendant l’atmosphère pour ne parvenir qu’à mes oreilles attentives à chacunes des syllabes prononcées. Frémissant presque intérieurement de ne pouvoir esquisser un seul geste envers Bonnie et son effronterie charmeuse. Mais à défaut d’action, se sont nos paroles qui viennent chatouiller le désir de l’autre, visant toujours plus justement nos pensées muettes. Un rappel du temps écoulé avant de se reconfronter l’un et l’autre, de son pouvoir d’attraction toujours plus tiraillant et de ma capacité à en jouer. Réfrénant pulsions de désir, armé d’une force de volonté plus vive encore et de cette patiente détermination. Car si j’ai attendu jusqu’ici, j’attendrais encore pour embrasser cette bouche qui accapare à présent tout mes sens. Les miennes, s’animant d’un nouveau sourire alors que le sens de sa dernière phrase se profile doucement dans mon esprit. Comprenant que si jusqu’ici son aplomb et sa désinvolture lui ont permis de repousser toujours plus mes avances, sa patience a elle des limites friables que sa promesse dernière à tôt fait d’étioler. Mais là aussi, face à ces lèvres qui s’animent d’une parole fébrile et ses traits qui se tendent imperceptiblement, je saurai me montrer patient. Dévissant mes yeux de sa bouche, là où une seconde de plus aurait pu devenir cette seconde de trop, ne me garantissant plus maître de mon désir.

Et c’est un nouveau jeu de regard qui aurait très bien pu s’éterniser, qu’importe le contexte. N’ayant plus aucune perception du brouhaha environnant, des pintes qui résonnent les unes contre les autres ou bien de la forte musique d’une ambiance festive. Pourtant, c’est un vacarme tout autre qui vient rompre le charme de l’instant et nous tirer de cette mutuelle contemplation. Ne donnant pas le temps à Bonnie de me répondre, seulement de s’éclipser rapidement entre la foule, une dernière empreinte de sa main contre mon épaule. Ne manquant pas d’emboîter le pas à sa suite vers un spectacle qui confirme mon intuition première: Clément.
Si le spectacle ne manque pas d’attirer la galerie, elle n’est pas de mon goût ni de celui de Bonnie. Encore moins du barman peu ravi de l’animation nouvelle au sein de son établissement. Et bien que la tension dans le corps de Clément à l’air de quelque peu s’apaiser maintenu par son ami, il n’en est pas de même pour celle de son regard et de son interlocuteur. Les insultes qui fusent, c’est mon bras qui vient parer un coup prêt à pleuvoir. Impassible face à la nouvelle dénomination du comédien qui m’est destinée. Car il faut dire que si je l’ai vu passablement en colère contre Bonnie, je n’en attendais pas moins à mon encontre. Je peux m’estimer heureux de m’en sortir avec un “sale con” face au déferlement de coups qui s’abattent autant sur lui que sur son opposant. Bonnie qui tente tant bien que mal de s’interposer dans cette mêlée, c’est la voix tonitruante du barman qui parvient à couper court à la lutte musclée. Un argument de poids : celui d’appeler les flics. Une chance car ce n’est pas ce genre d’argumentation qui aurait pesé dans la balance en Russie, et ça n’est pas faute d’avoir assister à divers accrochages plus ou moins marquants. Enfin séparés, c’est bien vite que Clément est poussé hors du bar, non sans un dernier regard dans notre direction.

Une dispute nouvelle. Un règlement de compte plutôt. Celui de Clément et Bonnie auquel je ne suis qu’un spectateur muet et impuissant. Ma place n’étant pas celle de m’y interposer ou d’intervenir d’une quelconque manière que se soit, filtrant simplement les informations au passage. Debout auprès de Bonnie, simple figure muette, je serai presque de trop dans cette altercation. N’ayant au final que suivi le mouvement logique du pub jusqu’à la sortie, il est presque certain que ma présence n’est pas pour apaiser les nerfs de Clément. Témoin d’un déferlement de jalousie possessive qu’il ne me viendrait jamais à l’esprit de juger. Simplement d’en constater les faits et d’en comprendre sans le demander les mécanismes. Des pièces du puzzle que constitue le comédien se mettant lentement en place alors que sa colère à mon encontre laisse place à la froideur envers son ami. Mon inconnu. Bonnie. Ou Ambroise ? Un détail sur lequel je ne peux empêcher mon esprit de s’attarder malgré les circonstances et les mots qui ont tôt fait de fuser. C’est donc en définitif Ambroise, le nom auquel répond l’ami de Clément. Et c’est encore d’un oeil nouveau que mon regard périphérique prend conscience de lui et Clément, alors qu’il se targue de lui répondre. Ferme à ce qui n’aura jamais été aussi concrètement exprimé : au final, ce que l’on désire peut se résumer à une chose. Baiser ensemble. Et aucun de nous deux ne sera celui qui affirmera le contraire. La formulation emplie d’amertume dans la bouche de Clément a le mérite d’être claire. Ce sont ses reproches qui le sont beaucoup moins à l’encontre de son ami. Encore moins mon encontre, le “type” entre lui et Ambroise, bien qu’au final il y a bien longtemps que je ne m'embarrasse plus de ce genre de questions. Et à l’entendre, j’ai tôt fait de comprendre que ça n’est pas non plus du genre de Bonnie d’y prêter une quelconque attention. Une dernière réplique appuyée, l’intonation descendante. Le débat est clos. Et c’est un silence bien pesant qui s’ensuit.

C’est Clément le premier à établir une distance entre les deux groupes que nous constituons. Préférant toujours me taire, légèrement à l’écart, mon regard vient pourtant croiser celui de Bonnie sur le départ. Pas besoin de traduction pour comprendre la question muette nichée dans ses yeux, m’inclinant à le suivre. Désorienté par la colère sourde qui anime encore ses pupilles se mariant avec une étrange délicatesse à un trouble certains. C’est pourtant une légère hésitation que je marque alors que ma main passe avec perplexité dans ma nuque, mon regard en direction de Clément. Car même si je n’ai moi non plus aucune explication à donner à mon ami comédien, toute pudeur dissipée bien contre mon gré, je sais d’expérience que les disputes entre amis ne sont jamais sans nous marquer. Me revoyant encore auprès de Dmitri, ami d’enfance qui a pour un temps été aussi cher pour moi que Vassili. Je ne sais pas sous quel jour je vais devoir le retrouver à la Northlight Company.
Ouvrant la bouche, comme pour esquisser un mot, j’ai tôt fait de me raviser. Au final, la meilleure décision au milieu d’une dispute qui ne nous concerne peu ou pas est toujours de se taire. Mon naturel peu bavard qui ne peut que s’en accommoder. Mes pupilles de nouveau ancrées dans celles de mon brun, un imperceptible hochement de tête. C’est toujours entouré par ce lourd silence que mon pas vient se mêler au sien. Un besoin se faisant ressentir :  celui d’une cigarette. Sortant mon paquet de la poche de mon jean, briquet dans l’autre main, il ne suffit que d’une étincelle pour en allumer l’extrémité. Son goût et contact sur mes lèvres non sans me rappeler l’une d’elles consumées il y a trois semaines de cela. Alors que mon inconnu se tenant à mes côtés s’était éclipsé, le fantôme de ses lèvres suspendues aux miennes.
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