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 The 57th annual Queens Ball - Dandy

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Message(#) Sujet: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyMer 20 Juin 2018 - 17:52




Le Queens Ball. Une des plus grosse soirée LGBT de Brisbane et même de toute l’Australie. Tu ne l’as jamais loupé à chaque fois que tu t’es trouvé à Brisbane au mois de Juin. C’est Mason qui t’avais amené là bas la première fois. Mason. Le mec qui t’as fait découvrir les plaisirs du sexe avec un homme quand t’avais que 17 ans. Il t’a marqué ce type. Tu te demandes de temps à autre ce qu’il devient. Vous vous êtes perdu de vues rapidement et t’as jamais cherché à le recontacter. Mais aller au Queens Ball tous les ans, t’as toujours une pensée pour lui.

En jeans et avec une chemise trop ouverte, te voilà au milieu de cette fête. T’es avec Danny. Vous aviez prévu de passer le weekend ensemble alors c’est tout naturel qu’il soit là avec toi. Tu vois pas mal d’affiches pour le milieu LGBT, y’a même un photobooth avec un hashtag pour instagram. Tu te diriges naturellement vers le bar, parce que la soirée commence et une soirée sans verre, c’est pas normal.

Tes yeux se posent sur Danny et tu mates ce petit fils de pute. Il est beaucoup trop à ton goût ce soir. T’es venu pour danser mais t’as bien l’impression que tu vas avoir du mal à bien bouger ton corps si t’es collé à lui tout le temps. Parce que oui, te voilà déjà en train de t’approcher de lui alors que vous attendez vos verres. Ton bras va se glisser dans son dos pour se poser sur ses fesses, puis il reste là.

Tu vois une autre affiche qui parle de la Pride, parce que c’est un peu le sujet de la soirée et tu prends la parole.

« Quand je pense que ma mère ignore que je suis pas hétéro. »

Tu sais pas si tu lui diras un jour. Tu sais pas si ça ferait du bien.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptySam 23 Juin 2018 - 13:20



Je suis super hyped pour le Queens Ball. D’autant plus que l’année dernière, Anna m’avait juré avoir vu Alaska, une des stars de RuPaul’s DragRace, de loin. Je l’ai pas vue – et j’ai mis sûrement plus d’un mois à me remettre de cette frustration – mais du coup, cette fois je me dis que j’ouvrirai l’œil. J’aimerais trop voir Adore. Je sais pas expliquer mon amour pour cette drag. J’ai plus envie de l’adopter que de la baiser mais y aurait moyen de négocier. Oh oui. Enfin, ce genre de planning ça aurait surtout été si j’y allais encore avec Anna, cette fille chiante qui me sert de meilleure amie et, accessoirement, de meilleure alliée par rapport à ma sexualité. Elle fait partie de ces gens qui sont limite plus ‘proud’ lors de la pride que moi. C’est dire. Sauf que cette fois-ci, c’est avec Andy que j’y vais. Et c’est encore mieux. Mille fois mieux même, putain. Je réalise pas tout à fait, j’ai le cœur qui bat fort et je le sens dans tout mon corps et je sais que c’est bête parce qu’on se voit souvent en ce moment et que ce soir ne devrait théoriquement pas être plus spécial que les autres soirs. Mais, j’sais pas, c’est beaucoup d’un coup. Parce que, faut dire aussi qu’on trouve difficilement de soir plus idéal pour baiser des mecs que ce soir. Et au lieu de partir en chasse solo, il est là, avec moi.

Il est évidemment beaucoup trop sex’, chemise ouverte comme ça. J’ai du mal à le lâcher du regard. Je joue aussi le jeu de ce bal ultra gay avec mon pantalon près du corps et ce t-shirt col en V un peu trop profond qui ferait beauf à peu près partout ailleurs mais qui fait limite prude ici tellement tout le monde est à moitié à poil. Je le garderai peut-être pas longtemps d’ailleurs, parce que je vois passer des mecs avec de la peinture fluo sur le corps et je trouve ça juste dingue. C’est la soirée idéale pour les paillettes et le fluo, y a carrément de quoi partir en crise d’épilepsie.

Je sors de mes pensées quand il glisse un bras autour de moi, touche mes fesses. Je souris et je me colle un peu plus à lui encore, tout à fait automatiquement. Je sens littéralement les endorphines se propager dans mon corps quand il est contre moi comme ça. Je prends vraiment pas le chemin d’un sevrage, c’est certain, mais ça a pas l’air de le déranger vu comme ça se passe bien entre nous ces derniers temps. Quoi qu’il en soit, quand il parle, c’est pour prononcer les mots auxquels je m’attendais le moins au monde : « Quand je pense que ma mère ignore que je suis pas hétéro. » What the actual fuck ? Je le regarde, les traits chiffonnés par la surprise avec, pendant une seconde, l’impression de dévisager un parfait inconnu. Ça me paraissait même pas possible que quiconque puisse avoir le moindre doute : ce type est tellement obviously un Dieu du cul, c’était évident qu’il était pas boringly hétéro, non ? Bon alors d’accord, je suis pas du tout objectif mais quand même. « T’es sérieux ? » C’est pas comme s’il y avait un intérêt à faire une blague sur ce sujet, du coup j’ajoute, dans la foulée : « Pourquoi tu lui a pas dit ? » Je dégage cette salope d’angoisse qui me souffle : ‘parce que c’est pas assez important, t’es à peine un passe-temps Danny.’ Parce que ça n’a pas de sens. D’autant plus que je suis bien assez au courant comme ça qu’il se tape beaucoup d’autres mecs à part moi. Donc c’est pas ça, c’est pas parce que son attrait pour les hommes n’est pas une part importante de sa vie.

« Tu réalises que techniquement ça veut dire que je suis out et pas toi ? » C’est tellement absurde. Je souris avec un peu de défis, l’air de dire que je suis plus cool que lui, ou quelque chose comme ça. Ceci dit, si j’étais pas à ce point in love de lui, je serais capable de m’énerver direct, je pense. C’est touchy pour moi comme sujet, à partir du moment où j’ai plus ou moins été obligé de fuir ma famille à cause de ça. Bon, j’exagère parce que c’est vrai que je suis bien heureux de vivre dans le luxe de la famille d’Anna et je serais, du coup, peut-être parti de chez moi quoi qu’il arrive. Mais reste que mes parents sont pas heureux du tout et que j’ai presque plus de nouvelles d’eux. « Mais du coup... C’est pour assumer ça tranquille que t’es ici ? », je demande avec douceur, parce que je sais pas si le sujet est sensible pour lui ou pas, mieux vaut ne pas prendre de risque. On a jamais parlé de la raison pour laquelle il avait choisi l’Australie pour vivre. Sûrement parce que sa révélation doit être la chose la plus intime qu’il m’ait dite depuis qu’on se connaît, ceci dit. C’est vrai que c’est huge comme révélation, du coup, si on met en perspective. Je suis donc carrément partagé entre le bonheur fou qu’il s’ouvre à moi et le surréel de cette confidence.
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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyMar 26 Juin 2018 - 11:50




Tu savais que cette phrase allait évoquer une réaction chez Danny. Il commence même pas ne pas te croire l’espace d’un instant. Puis voyant ton air, il comprend que tu n’es pas en train de te foutre de sa gueule. Il te demande bien évidemment pourquoi et tu hausses une épaule. T’as quelques raisons qui te viennent en tête et le temps que tu te décides à les formuler voilà qu’il reprend déjà la parole. Techniquement t’es pas out. Mouais. Tu sais pas si cette histoire d’out ne se résume qu’aux parents. Dans le sens inverse ça doit être pareil techniquement non ? Si y’a que tes parents qui le savent et personne d’autre. T’es pas out non plus.

« N’importe quoi. »

Et tu enlèves ton bras de son dos pour payer les verres que t’as commandé. Peut être bien que t’as envie de le faire chier en te décollant de son corps parce qu’il est en train de se foutre de ta gueule le petit con. Vos verres sont servi et tu prends une gorgée du tiens alors que Danny reprend la parole. Ca le travail grave cette information. Tu pensais pas à ce point là. Il fait des suppositions sur ta présence à Brisbane qui serait lié à ta sexualité et ça te fait bien marrer. Ca montre bien que malgré tout le temps que vous passez ensemble, il ne te connait pas encore des masses. Faut dire que tu parles pas si souvent que ça de ta mère et autres choses perso comme ça. Il arrive à avoir quelques bribes ici et là, mais pas tellement.

« Je baisais des mecs aussi à Bogota. Rien à voir. »

T’es blasé. Tu trouves sa question tellement con. Tu reviens néanmoins sur sa première interrogation.

« Elle est vieux jeu ma mère. Elle sort des trucs homophobes sans vraiment se rendre compte. C’est juste comme ça pour elle. Elle prie pour que je fonde une famille et c’est pas avec un mec qu’elle imagine ça. Elle a essayé de me caser avec les filles de toutes ses copines. C’est pas non plus pour ça que je me suis barré de là bas. Je me suis fait une vie ici pendant mes études et je m’y sens bien. »

Tu parles que de ta mère et pour cause, ton père est décédé quand t’étais encore qu’un bébé. Tu sais pas si Danny est au courant de cette information. Sûrement pas, mais t’y penses pas sur le moment. C’est tellement naturel pour toi de ne parler que de ta mère quand d’autres parlent de leurs parents dans leur ensemble.

« J’ai pas envie de chambouler sa vie à lui dire la vérité. Ca ferait plus de mal qu’autre chose je pense. »

Et comme t’es pas prêt de te caser avec un mec ou qui que ce soit, t’as aucune raison de faire cette révélation. T’as personne à lui présenter de manière officielle.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptySam 30 Juin 2018 - 15:50



J’en reviens pas que ses parents ne soient pas au courant. Moi je pouvais pas continuer une relation avec eux sans leur dire. Je me suis jamais réellement demandé pourquoi, c’est vrai, alors que ça a eu un impact tellement fondamental sur ma vie. Je pense pas que ce soit une question d’honnêteté ni même de rébellion face à leur homophobie. C’était plus naturel que ça, quelque chose d’indissociable de moi, je suis gay, c’est un peu pareil que je m’appelle Danny, pas de quoi en faire une montagne, prénom banal, mais t’as pas intérêt à m’appeler par un autre. Ouais, c’est un truc comme ça, je peux pas vivre avec des gens qui le savent pas. Ça a pas l’air pareil pour lui. Il se détache et j’sais pas trop s’il est énervé ou un truc du style. « Je baisais des mecs aussi à Bogota. Rien à voir. », il me répond quand je lui demande si c’est pour vivre ça tranquille qu’il est ici. Je fronce légèrement les sourcils en le regardant. Ce qui se passe dans sa tête m’échappe complètement. Je sais pas si je l’ai vexé, si on touche un sujet sensible ou s’il en a juste rien à foutre de tout ça et qu’il comprend pas pourquoi on en parle encore.

Pourtant pour moi, la sexualité, c’est un big deal. C’est vrai que c’est pas pareil pour lui. Non seulement parce qu’il est pas gay mais pan, et en plus de ça il voit clairement ça comme un passe-temps plutôt fun. Jamais de prise de tête, il doit pas beaucoup y penser. Se taper un mec, se taper une meuf, c’est un peu comme manger des frites ou de la glace, c’est fun mais c’est pas bien important, pas besoin de le raconter à tous tes potes ou tes parents, ils s’en foutent. Est-ce que c’est comme ça qu’il pense ? Peut-être que c’est moi qui me prend beaucoup trop la tête mais je sais pas, c’est un peu ça aussi, de grandir sans personne pour parler de ça sérieusement. « Elle est vieux jeu ma mère. Elle sort des trucs homophobes sans vraiment se rendre compte. C’est juste comme ça pour elle. Elle prie pour que je fonde une famille et c’est pas avec un mec qu’elle imagine ça. Elle a essayé de me caser avec les filles de toutes ses copines. C’est pas non plus pour ça que je me suis barré de là bas. Je me suis fait une vie ici pendant mes études et je m’y sens bien. » J’ai un peu embarqué de force dans le train des sentiments nuls là et je me dis qu’il finira peut-être par céder à sa mère – à défaut de lui parler un jour de son attrait pour les mecs – et de se caser avec une gonzesse. C’est ça l’avenir, Andy qui disparaît pour fonder une famille et je me déteste right now parce que je sais que le garde-fou de cette relation c’est de ne jamais, jamais, penser à l’avenir et pourtant je rate, encore et encore. « Ouais je vois bien le délire. C’est pareil pour ma mère, elle serait la plus heureuse des femmes si je me réveillais hétéro un matin. Sauf qu’elle, elle est pas juste homophobe sans faire exprès. » Un sourire un peu triste passe sur mes lèvres, ça me rend amer de penser à ça. Je bois une gorgée de mon verre et j’essaye de penser à autre chose. Je dois être niveau 300 en technique de l’autruche.

Quoi qu’il en soit, pour lui, tout est clair dans sa relation à sa mère : il ne lui dira pas. « J’ai pas envie de chambouler sa vie à lui dire la vérité. Ca ferait plus de mal qu’autre chose je pense. » Ça, je peux pas savoir pour lui. Il est assez vieux pour savoir ce qu’il veux. Puis, avec un peu de chance, c’est d’une fille dont il tombera amoureux et elle ne devra jamais rien savoir. Avec un peu de chance, ouais. Ah, quelle super ambiance dans ma tête en ce moment, je vous dis pas. « Je te sortirais bien un cliché du style : vu qu’elle t’aime, ça lui passera. Mais je sais que c’est un peu des conneries, du coup, ben ouais, c’est toi qui sait. T’as sûrement raison. » Je me rends compte qu’il a pas parlé de son père et je me dis que ça doit être encore plus hors de question avec lui qu’avec sa mère. Ou qu’ils ont pas une bonne relation. « J’imagine que ton père est pas au courant non plus du coup ? » J’ai clairement aucune idée de ce dans quoi je mets les pieds. Je demande juste pour être certain et parce que je suis encore légèrement ‘sous le choc’. Je suis même pas sûr que l’expression soit trop dramatique, ça me fait vraiment bizarre que sa famille sache pas. Ça devrait pas, pourtant. C’est pas mes affaires, après tout.

On peut parler d’autre chose ? Boire ? Danser ? Prendre des selfies avec des drags ? On est quand même là pour faire la fête. Même si j’ai un peu été cassé dans mon trip par tout ça. Je m’en veux. « Désolé si j’ai été un peu relou, c’est juste que ça a pas été une question facile dans ma famille. », je m’excuse puis j’hausse les épaules genre on s’en fout parce que j’avoue que si on pouvait arrêter de parler de ça, ce serait assez cool. « On se trouverait pas des poppers ou un truc du style ? » Histoire de se remettre dans l’ambiance rapidement. D’autant plus que je dis ça casual mais j’en ai jamais pris, ce serait une première et je sens que ça peut être marrant.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyLun 2 Juil 2018 - 17:59




D’après lui vos mères ont des points commun, sauf que sa mère est complètement homophobe contrairement à la tienne. C’est quoi ça ? Une compétition ? Tu roules un peu des yeux. Décidément. Est-ce que Danny s’est juré d’être super chiant ce soir avec ses réflexions à deux balles ? On dirait bien. Tu te mets à mater le barman qui est fucking hot. Tu te demandes si ils l’ont embauché pour ses compétences ou son physique. Tu bois une gorgée de ton cocktail et ouais, rien de ouf. On dirait même que y’a un peu trop de flotte là dedans. Tu mises donc sur le physique.

Bien sûr que t’as raison. Tu vas pas écouter les conseils d’un gosse qui découvre encore la vie. Toi t’es bien dans ta tête, ta mère aussi, c’est tout ce qui compte. Tu sais qu’il s’est fait virer de chez lui et c’est super con comme situation, mais il est plutôt bien loti chez sa BFF. Beaucoup de chance dans sa malchance. Tu tournes la tête vers lui quand il parle de ton père.

« Il est mort quand je savais à peine marcher. »

Putain de sujets joyeux pour commencer cette soirée. Tu bois une longue gorgée de ton cocktail qui n’a pas assez d’alcool à ton goût. Tu prendras des shots après. Danny a capté que niveau ambiance, c’était pas ça et il s’excuse.

« Et je crois que t’es du genre à bien te prendre la tête, donc ça n’a pas dû aider. Surtout que tu tires de tes parents. Alors que des comme ça pour gérer ta sexualité qui d’ailleurs ne regarde que toi, le beau bordel. »

Petit tacle. Parce que tu trouves ça beaucoup trop con que les préférences sexuelles soient le centre de tensions. Mais visiblement ça lui tient à coeur que tout le monde soit au courant. Faut pas trop s’étonner qu’on se prenne des portes dans la gueule du coup. Il change de sujet, il veut du poppers. C’est sûr qu’il doit y en avoir partout ce soir. Apparemment il a besoin de substance pour se changer les idées et être plus joyeux. Ca tombe bien, t’as apporté ce qu’il faut.

« J’ai prévu. »

Tu sors de ta poche un petit sachet en plastique qui contient deux comprimés. Ca fait un moment que tu t’es pas laissé aller à un peu d’E. C’est le soir idéal pour.

« Peut être trop fort pour toi. »

Tu souris en coin, te foutant doucement de sa gueule. Tu sais pas s’il en a déjà pris, mais clairement un des deux comprimés lui est destiné. Tu remets le sachet dans ta poche, pas sûr que ce soit le moment opportun pour les consommer.



Dernière édition par Andy Rivera le Mer 18 Juil 2018 - 14:47, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyLun 16 Juil 2018 - 11:58



Décidemment, cette conversation, c’est pas le meilleur des délires. Je parle de ma mère et il roule des yeux, visiblement saoulé. Ensuite, il se met carrément à mater le barman ostensiblement. Sur le coup je remets en doute ma présence ici avec lui. Parce qu’on a clairement pas la même approche de notre sexualité. Pour moi c’est important, j’estime d’ailleurs que tu peux pas être mon pote sans le savoir. Mais c’est peut-être dû à mon âge, peut-être que je suis encore en phase d’affirmation de soi. J’en sais rien, mais je commence à retenir qu’il ne vaut mieux pas partager ce genre de réflexion avec lui, c’est pas son truc. Je préfère lui dire qu’il a ‘sûrement’ raison et je garde pour moi ma certitude que le premier pas pour aimer vraiment quelqu’un c’est déjà de le voir et c’est pas possible s’il te laisse pas accès à un truc aussi essentiel que la sexualité. Enfin, j’imagine que c’est différent pour les mamans. Je parle ensuite de son père, nouvelle erreur. « Il est mort quand je savais à peine marcher. » Bon ben ok, je pense que je vais juste fermer ma gueule à partir de maintenant, hein. Ce qui implique, du coup, de ne pas demander comment c’est arrivé, même si je suis curieux. Je dis pas que je suis désolé ou mes condoléances parce que je le sens pas, trop bizarre.

Je m’excuse pour l’ambiance nulle qui s’est installée. C’est un sujet trop sensible pour moi. Jusqu’ici je m’en étais pas trop rendu compte parce que mes potes ont toujours trop peur de paraître homophobes alors ils acquiescent à tout ce que je dis. Andy, c’est pas son genre. « Et je crois que t’es du genre à bien te prendre la tête, donc ça n’a pas dû aider. Surtout que tu tires de tes parents. Alors que des comme ça pour gérer ta sexualité qui d’ailleurs ne regarde que toi, le beau bordel. » J’aime pas trop la comparaison à mes parents parce que dans le genre quart monde, on fait pas mieux qu’eux. Enfin, je suis peut-être trop sévère parce que je suis énervé. Puis sûrement que je me prends la tête mais, lui, au contraire, on dirait qu’il n’en a rien à foutre de rien. Peut-être que dans sa tête y a que Lady Gaga, Rihanna et quelques autres reines de la pop qui gueulent tout le temps, et rien d’autre. Ça doit être reposant, ceci dit. « Ouais mais stop. On parle plus de ça, ce qui est fait est fait, c’est bon. », je réponds juste, renfrogné. Si j’avais connu Andy à l’époque, il m’aurait conseillé de ne rien leur dire ? J’pose pas la question. Je ravale aussi mes réflexions sur le côté hétéro-normé de la société qui oblige, à l’heure actuelle, de parler de ça. On est pas dans le monde idéal ou on peut oublier le sujet. Sauf peut-être, là maintenant, à cette soirée qui ne réunit que des gens ouverts.

J’dis qu’il faudrait peut-être qu’on se trouve des poppers ou quelque chose dans le style. C’est une soirée faite pour se foutre en l’air, non ? D’autant plus si ça peut nous faire oublier ces sujets délicats. « J’ai prévu. », il dit en sortant de sa poche des cachets colorés. Ouh là, c’est de l’ecstasy ça, non ? C’est peut-être beaucoup, du coup, un peu comme me foutre au volant d’un avion après que j’ai passé le permis voiture. Je m’apprête à le lui dire quand il ajoute « Peut-être trop fort pour toi. » avec un petit sourire relou. J’ai plus du tout envie d’avouer que c’est vrai. « Je crois pas, non. », je dis en levant les yeux au ciel. Danny t’es con putain, je me réprimande direct. « D’ailleurs on peut les prendre tout de suite non ? Ça fait effet longtemps. » En vrai j’en sais rien, j’ai lu ça sur internet avec Anna suite à une soirée où on avait suspecté deux-trois de nos amis de s’être drogués et on cherchait quel poison ça pouvait bien être.

Tiens, en parlant d’Anna, je sens mon téléphone vibrer et je check rapidement. C’est elle qui me dit que dans la dernière story d’Adore, on voit clairement qu’elle est au Queens Ball. « Tu te rappelles de RuPaul’s Drag Race ? », je demande à Andy. « Askip Adore est là, ce serait trop cool qu’on fasse une photo à trois ! » Ça ferait beaucoup trop de love sur une seule photo, l’homme de ma vie et la drag de ma vie. Ça je le pense très fort mais, évidemment, je ne le dis pas. C’est un coup à faire fuir en courant l’homme en question et ne plus jamais le revoir. « Des photos avec des drags c’est quand même un incontournable d’une Pride non ? » Après une nouvelle gorgée d’alcool, je prends un peu ma revanche sur la pique de toute à l’heure, la comparaison à mes parents : « Enfin, après, tu le sais mieux que moi t’en a quand même vécu beauuucoup plus. » Je souris comme un couillon, fier de ma vanne. C’était clairement trop facile mais s’il a le droit de jouer à qui aime bien châtie bien, moi aussi. Et Dieu sait que je l’aime.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyMer 18 Juil 2018 - 16:00




Tu laisses un bref rire sortir de ta bouche quand Danny met un terme à cette conversation, visiblement énervé. Ah le pauvre petit, il se prend beaucoup trop la tête. Ca t’amuses de le voir comme ça. Tu n’aurais pas cru qu’une simple remarque sur ta mère aurait mené à une conversation de la sorte. Enfin, t’es sûr qu’il va vite se calmer, suffit qu’il boive un peu ou qu’il se laisse aller au comprimé que t’as avec toi. Tu sais qu’il ne va pas partir, il est trop amoureux de toi pour ne pas profiter d’une soirée à tes côtés. Il a l’air chaud pour l’ecstasy, le contraire t’aurait surpris.

« C’est pas très chargé. Ca va durer deux heures. »

Parce que t’es pas un fou non plus. T’as déjà pris une grosse dose et le contre coup est beaucoup trop badant pour que ça en vaille vraiment la peine. Plus jamais ça. T’aurais peut être dû garder cette information pour toi parce que ça va clairement pas lui faire peur du coup. T’aimes trop le torturer ce mec.

Tu bois ton verre, qui est vraiment limite, et tu jettes un oeil par dessus l’épaule de Danny pour check ce qu’il fait sur son téléphone. Il te parle de RuPaul’s Drag Race et tu hoches la tête. Tu te souviens ouais. Tu lèves un sourcil puis tu captes que Adore c’est le nom de quelqu’un. Tu restes silencieux, dubitatif, mais Danny reprend la parole. Ca a l’air de le chauffer cette idée. Toi t’en as un peu rien à foutre d’être pris en photo avec des drags. Pas vraiment ton délire. Tu te contentes d’hausser une épaule. Tu verras le moment venu s’il trouve déjà ce travlo. Danny essaie de t’agacer et ça te fait sourire. Tu vas lui mettre une petite claque sur la joue, finissant par glisser ton bras autour de ses épaules pour le coller à toi. De ta main libre, tu vas reprendre ton verre pour en boire une grosse gorgée.

« Vraiment dégueulasse ce cocktail. »

Il reste un fond et tu vas certainement pas le terminer. Tu tires Danny encore plus contre toi et tu vas glisser une main sur son torse en le regardant dans les yeux. Tu te mords la lèvre, te demandant si ça serait pas plus drôle de le torturer un peu plus longtemps… mais non. Tu vas l’embrasser parce que t’en as beaucoup trop envie. Voilà qui est nettement plus fun que cette conversation sur vos mères, ou sur cette nouvelle à propos de la drag queen. Tu fais durer le baiser gardant ton bras bien serré autour de ses épaules. Tu te détaches quand tu reconnais les premières notes d’une chanson de Rihanna. Voilà qui commence à être encore mieux. T’espères juste que leur remix va pas être trop pourri. Faut pas gâcher du Riri. Ton regard est attiré par quelques personnes qui passent, dont des drag queen. Tu fais signe à Danny de se tourner pour voir, tu lâches un peu la prise sur ton bras pour qu’il ne soit plus trop collé à ton corps.

« J’ai aucune idée de quoi il ressemble. »

Peut être que t’as quand même envie de faire plaisir à Danny en montrant un léger intérêt à ce qu’il a dit, sinon t’aurais pas remis ça sur le tapis. Tu fais une moue pensive.

« Tu dis elle ou il ? Techniquement ça reste juste un mec qui se met en fille nan ? »

Tu poses sérieusement cette question. T’as un pote (une pote), Ashley, qui t’a demandé d’utiliser des pronoms féminins depuis peu mais t’as du mal, trop habitué. Il (elle) dit que ça le (la) dérange pas alors tu fais pas beaucoup d’efforts non plus. T’as déjà baisé avec des personnes transgenre mais y’avait pas eu beaucoup de conversation avec eux, ou du moins, aucune qui avait besoin de préciser « il » ou « elle » pour les qualifier, donc c’était facile. Mais avec Ashley c’est une autre histoire.

« Rien à voir avec les gens qui veulent vraiment s’identifier comme femme. »

Tu marques une pause, ton bras toujours bien autour de ses épaules.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyVen 17 Aoû 2018 - 14:18



Apparemment, les écsta’ sont pas trop forts. Ça devrait agir deux heures. Ça me rassure parce que les témoignages qu’on a lu avec Anna étaient beaucoup trop flippants. Ça avait l’air de durer cinq ou six heures et l’atterrissage semblait douloureux. Ceci dit, j’aurais carrément été prêt à m’embarquer là-dedans après la conversation qu’on vient d’avoir sur sa mère qui le croit hétéro et son père qui est mort. Le sujet de la sexualité est sensible pour moi à la base – des fois je me sens un peu activiste, j’avoue – mais c’est surtout que ça me fait vite penser aux miens, de parents. Terrain miné. Trop de questions qui te font exploser le cœur du genre ‘Ça serait quoi ma vie, si j’étais hétéro ?’ ou pire ‘Est-ce qu’ils m’aimeraient à nouveau si je leur présentait une fille ?’. Enfin bref, je préfère ne plus y penser. Je suis à un événement pride avec le plus beau mec d’Océanie. Voir du monde. Thank God que la télépathie existe pas d’ailleurs, il a déjà beaucoup trop confiance en lui, s’il savait tout ce que je pense de lui, ce serait la fin du monde. Ou alors il trouverait juste ça normal. Je le regarde, et le petit air qu’il arbore en permanence sur le visage me fait à nouveau fondre. C’est l’air du mec qui sait que peu de gens peuvent rivaliser. Dommage que la confiance en soi n’est pas une maladie sexuellement transmissible parce que, franchement, j’aimerais en avoir autant que lui.

Je m’arrache à ma contemplation quand je reçois un SMS de ma meilleure amie qui m’informe qu’Adore est là. Putain. Je sens mon cœur qui s’affole pendant une seconde. Je voudrais trop la voir. Et si je pouvais avoir une photo d’elle ? Ce matin sa story sur insta a bien failli m’exciter : elle montrait la douche de sa suite à l’hôtel qui était sur la terrasse en commentant : « to anyone who hook up with me tonight : we’re totally having sex here. » Mais je savais pas que c’était à Brisbane ! J’explique à Andy qu’Adore est là et que ce serait trop cool qu’on prenne des photos ensemble. Il hausse une épaule, pas très convaincu. Quand je sous-entends qu’il est plus vieux en lui rappelant qu’il a vécu beaucoup plus de pride que moi, je n’arrive pas à le vexer. Je réponds à son sourire par une moue faussement déçue. Il s’approche. Je sens limite les terminaisons nerveuses de ma peau se préparer au contact, impatientes. Il me fout une petit claque, histoire de protester quand même à mon attaque et je souris alors que je sens son bras autour de mes épaules, m’attirer contre lui. Déjà plus aucune trace dans ma tête de la conversation qu’on vient d’avoir.

Il descend son cocktail, j’en profite pour l’imiter. « Vraiment dégueulasse ce cocktail. » Toujours de mauvaise humeur ? Ou pas, j’avoue que ce truc c’est un peu de la pisse de chat. Limite à se demander si le barman fout pas des trucs alternatifs dedans. Genre de l’eau. Quoi qu’il en soit, je n’ai pas le temps d’acquiescer parce qu’il m’attire contre lui. Je frémis, le dévore des yeux. Embrasse-moi, je pense et il me tue en se mordant la lèvre. Heureusement, une seconde plus tard, nos lèvres se touchent. Je réponds à son baiser avec envie et ça recommence, le cœur qui cogne, les papillons. Après plus de trois ans, c’est encore comme au premier jour, j’en aurai jamais assez. Le baiser se rompt beaucoup trop vite à mon goût mais je me tourne quand il me fait signe de regarder derrière moi. Des drags ! C’est plus fort que moi, je me fous limite sur la pointe des pieds pour mieux voir. « J’ai aucune idée de quoi il ressemble. » Je fronce légèrement les sourcils, comme si ce stratagème pouvait améliorer la vue. « Super trashy. » Ouais, Adore, on dirait souvent une pute au rabais. Aussi bizarre que ça puisse paraître, je le pense comme un compliment. Je comprends même pas moi-même.

« Tu dis elle ou il ? Techniquement ça reste juste un mec qui se met en fille nan ? », il me demande. Ça a l’air de l’intéresser vraiment. « Rien à voir avec les gens qui veulent vraiment s’identifier comme femme. » Je secoue la tête, non rien à voir avec un homme qui se sent femme. Enfin quoi que, y a des trans qui passent par l’étape drag avant. Mais c’est rare. « Je dis elle quand elle est en femme pour jouer le jeu. Il de manière générale sinon. Enfin, entre eux, ils se disent souvent ‘elle’ même habillés en mecs. Je pense que c’est ça que j’adore dans RuPaul’s et dans le concept de drag : le genre devient non-binaire et on s’en bat les couilles, tu dis il et elle comme tu veux. » Je pense pas vraiment que je suis non-binaire. Je suis un mec. Je kiffe être un mec. Mais je trouve clairement qu’on devrait se détendre du cul sur cette question. Parce que si je suis un mec, je suis pas celui des pubs et des films romantiques hétéro. Je suis pas le Ken de Barbie. Alors, ouais, j’aime bien quand les gens desserrent le string sur les questions de genre. « Les drags c’est la bonne humeur. Être un homme physiquement mais une femme dans sa tête, c’est beaucoup moins fun. », je dis un peu pensivement. C’est des gens qui sont partis pour un long combat. Franchement, je suis bien heureux d’être cisgenre. Je sais pas si j’aurais eu la force, autrement.

J’étouffe limite un cri quand je reconnais Adore. Elle nous a sorti la perruque verte genre mermaid-tchoin. « Mec, c’est elle avec les cheveux verts ! » Je me retourne vers Andy. « On essaye d’aller la voir ? » J’embrasse ses lèvres. « Steplait ? » Je recommence à l’embrasser. Pas sûr que cette technique le fasse céder. Mais pas sûr non plus que ce soit une technique, j’aime juste trop l’embrasser. « Sinon j’y vais seul mais c’est trop une occasion que je peux pas manquer. » Je commence déjà à le tirer vers Adore, attrapant sa main. J’aurais peut-être dû attendre qu’il soit plus bourré que ça. « En plus ça nous ferait une photo cool ensemble. On a pas de photo cool ensemble. », j’ajoute alors qu’il est certainement beaucoup trop sobre pour ce genre de mièvrerie. En vrai on a quelques selfies, principalement prit au lit et assez rapidement pour ne pas vraiment lui laisser le temps de râler. Je reviens vers lui, pas encore parti vers Adore, parce que quoi qu’il arrive, c’est quand même difficile de se détacher de ce type. Je passe à mon tour une main sur son torse. « Je peux te soudoyer avec de l’alcool aussi. » Ce qui est peut-être pas vraiment un bon argument vu comme le cocktail était mauvais. Et le fait qu’Andy boit souvent trop. Mais chaque problème en son temps, là, c’est la fête.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyLun 20 Aoû 2018 - 18:39




Super trashy ? C’est à toi qu’il parle ou c’est la description des drag ? Tu comprends pas et tu t’en fou un peu. Tu le regardes sur la pointe des pieds, il est mignon à scruter les gens comme ça. Une vraie fangirl. Tu hoches la tête quand il t’explique pour les pronoms. Tu penches ton visage vers lui, ton fameux sourire au coin des lèvres et tu balances :

« T’es ma bitch. »

Pas la première fois que tu dis ça, mais tu ne savais pas avant ce soir qu’il aimait jouer sur les genres. Tu penses bien évidemment à Ashley au milieu de tout ça, surtout quand il parle d’être un homme mais une femme dans sa tête. D’ailleurs, peut être qu’elle sera là ce soir. Elle est friande de soirées LGBT. Tu penses deux secondes à dire que t’as une pote trans mais tu ne le fais pas, sachant que ce serait l’outer sans son accord. Pas cool. Tu tournes les yeux vers Danny alors que tu t’étais tourné deux secondes vers le bar, réfléchissant si tu prends un autre verre. Il a poussé une sorte de cri, t’as compris que y’a une drag de qualité pas loin. La gonz avec les cheveux vert, c’est donc Adore. Tu la regardes et tu remarques surtout cette putain de bouche qu’elle a. Danny a l’air d’attendre ton accord pour aller la voir, tu trouves ça complètement fou. Puis tu captes qu’en fait il veut que t’y ailles avec lui. Il vient t’embrasser pour te donner envie de le suivre mais toi tu profites juste de l’embrasser encore un peu. Il se raisonne pour y aller seul et au fond de toi, tu peux pas t’empêcher de le trouver vraiment trop adorable en train de faire le fanboy. Un sourire attendrit se forme sur tes lèvres deux secondes avant que tu te reprennes avec ton air malin habituel. Il parle d’une photo ensemble avec elle. Une photo cool même. Meh. Ca va se retrouver sur les réseaux sociaux ce truc là. Tu sais que ça va rendre Danny trop heureux ce genre de truc et le voir s’enjailler là, t’as peut être envie de lui laisser ce petit plaisir. T’allais pour bouger mais il revient vers toi, se collant à ton torse, cherchant des nouvelles façons de te faire céder.

« C’est bon. Je viens. »

T’aimes bien te faire prier quand même. Mais là, t’es vraiment d’une bonne humeur pour pas le faire tourner en bourrique encore longtemps. Tu vois que ça lui tient véritablement à coeur et ce serait con qu’il loupe un moment si excitant pour lui.

Ton bras de nouveau passé autour des épaules de Danny, vous vous approchez de la drag qui est en train de s’enfiler des shots, bien entouré de beau gosses. Tu peux pas t’empêcher de buguer sur ses lèvres une fois de plus.

« Je suis sûre qu’elle a des bons skills avec une bouche comme ça. »

Tu souris en coin, amusé de ta remarque. Elle est amusée aussi parce que vous avez droit à un coup d’oeil dans ta direction. Tu sais pas si elle t’a entendu et tu t’en fou. Tu te dis qu’il faut en profiter, que Danny doit être avec des étoiles dans les yeux alors tu prends les devants.

« Hey, on peut avoir une photo ? »

Elle vous accorde son attention alors tu reprends pour meubler.

« Il est fan. Il était pas loin du malaise quand il t’a vu. »

Tu serres ton bras autour des épaules de Danny après ces mots. Tu mates Adore, trouvant son style plutôt cool et ouais, elle passe pour une meuf sans soucis.

« Je le comprends, t’es hot. »



Dernière édition par Andy Rivera le Mer 26 Sep 2018 - 14:11, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptyDim 23 Sep 2018 - 18:02



Il suffit toujours de ce sourire pour que je retombe amoureux. Pas que je sois capable d’arrêter une seule seconde mais, je veux dire, à chaque fois ça me frappe en plein visage, en plein cœur. Ça ajoute ce qu’il faut d’insolence à ce type déjà sexy-as-hell par défaut et le mélange est presque insupportable pour moi. « T’es ma bitch. », il dit et je kiffe à fond, ce qui doit se voir dans mon sourire. De toute façon, je suis irrécupérable quand il s’agit de lui et n’importe quelle phrase avec un possessif me fait kiffer automatiquement. Je réponds rien parce que ce serait d’office ridicule. Il est déjà beaucoup trop bien au courant de ‘dévotion’ pour lui, pas besoin d’en rajouter, même si je meurs d’envie de confirmer, ouais, je suis ta bitch, à fond même. Self respect is overrated. Quoi qu’il en soit, je continue de scruter la foule, sans pouvoir m’empêcher d’espérer. Et faut croire que l’univers m’entend. Parce qu’elle est là. A peine à quelques mètres. Elle est magnifique. Je dirais bien que c’est la meuf la plus bandante de la terre, mais bon, c’est peut-être parce que c’est pas une meuf et que je suis pas hétéro. Ça doit jouer. Quoi qu’il en soit, je me tourne vers Andy pour le convaincre de venir la voir avec moi. Pas de doute : une photo à nous trois, ça deviendrait instantanément ma possession la plus précieuse. Je l’embrasse en le suppliant presque et, pendant une seconde, j’ai l’impression de voir passer sur ses lèvres un autre style de sourire. Quelque chose de beaucoup plus doux. Mais non, j’ai dû rêver. C’est juste l’excitation du moment qui me monte à la tête. En tout cas, quelques secondes plus tard, il accepte d’aller à la rencontre d’Adore avec moi. « C’est bon. Je viens. », il capitule. Yes, yes, yeessss. « Oh yes ! Putain je vais parler à Adore. » Omg, omg, omg.

J’essaye de faire bonne figure mais la vérité c’est que si Andy n’avait pas passé un bras autour de mes épaules pour aller jusqu’à elle avec moi, y aurait eu moyen que je me dégonfle. C’est pas tous les jours qu’on rencontre une idole de ce niveau. Surtout qu’elle est entourée de mecs méga canons. C’est intimidant. « Je suis sûre qu’elle a des bons skills avec une bouche comme ça. », il dit pour attirer son attention, sans manquer d’assurance une seule seconde. Elle se tourne vers nous, je dois penser à fermer la bouche. Elle y va aussi de son petit sourire en coin insolent – moins bien réussi que celui d’Andy – et nous inspecte une seconde, l’air de dire ‘who are those fuckers ?’ Ce qui, venant d’elle, est affectif. « Too bad you can’t afford it, honey. » J’en arrête presque de respirer. Même si c’est à Andy qu’elle s’est adressée et pas à moi. Bien sûr qu’il fallait qu’elle sous-entende qu’elle loue ses skills, elle vit pour choquer cette meuf. « Hey, on peut avoir une photo ? », il demande alors que j’ai toujours pas pété un mot tellement je suis intimidé. « Il est fan. Il était pas loin du malaise quand il t’a vu. » J’acquiesce. Faut que je me reprenne, je vais passer pour un handicapé mental si ça continue. Andy serre son bras autour de moi et ça m’aide un peu à retrouver de la consistance. « Ouais, à vrai dire, je suis toujours au bord du malaise là. » C’est pas comme si je pouvais le cacher alors autant être honnête. « Je le comprends, t’es hot. » J’aime qu’il approuve mais maintenant que j’ai retrouvé mes esprits, je peux pas m’empêcher de lui souffler : « Arrête de draguer ma meuf stp. » Parce que je sais que j’ai aucune chance face à lui. Sauf qu’elle a entendu. Elle nous regarde, l’espace d’une seconde elle a l’air un peu dépitée. La seconde d’après, elle éclate de rire. « Vous êtes trop cute. J’aurais ca-rré-ment accepté un plan à trois si j’étais pas là pour bosser. » C’est clairement faux, une exagération typiquement drag, mais je kiffe quand même. J’en tomberais presque dans les pommes de joie. Non pas que je sois capable de bander right now, de toute façon, je suis beaucoup trop intimidé. « On la prend cette photo alors ? » Elle s’approche, se met entre nous, prête pour un selfie. Je sors mon téléphone, plus rapide que l’éclair. Le bras tendu, je nous mitraille tous les trois plusieurs fois pour être sûr qu’il y en ait au moins une qui ne soit pas floue. Alors, ouais, j’aurais pu demander à Andy vu qu’il est littéralement photographe pro mais c’est pas comme s’il avait son matos puis je voulais avoir les photos sur mon tel. Quand les photos sont prises, elle nous envoie un baiser de la main accompagné d’un « See ya bitches. » puis elle s’éclipse, à nouveau avalée par la foule de fans.

J’attends d’être certain qu’elle ne nous entend plus pour m’exclamer : « Oh mon dieu. Qu’est-ce qui vient de se passer là ?! » Je regarde dans mon tel, pour m’assurer que j’ai pas rêvé. Les photos sont bien là. « Putain, c’était trop bien. J’en reviens pas ! C’est bon, je peux mourir en paix. » Je me rends compte qu’il a géré dans cette histoire, sans lui je sais pas si j’aurais osé demander pour la photo. Sûrement que oui mais ça aurait été beaucoup plus awkward. « Merci babe, c’est un peu grâce à toi. », je dis dans un sourire un peu provocateur parce que je me rappelle qu’il y a un moment, il m’avait dit que je pouvais l’appeler comme ça par sms, mais seulement par sms, si je me souviens bien. L’euphorie du moment me donne peut-être un peu des ailes, ouais. Je tente des choses, de l’humour qui n’en est pas tout à fait. « J’imagine que ça te dérange si j’en fait un poster pour mettre dans ma chambre ? » Je ris parce que je suis assez certain que ouais, ça le dérange, mais aussi qu’il ne l’apprendra jamais si je le fais. Surtout tant que j’habite encore chez les parents d’Anna. Alors que je me demande s’il est possible de dépasser ce high que je ressens, je lui demande : « Tu crois que l’ecsta c’est encore plus fort quand on est déjà euphorique ? » Vu qu’il en avait, ça vaut peut-être la peine de tester. De toute façon, je suis tellement heureux que j’ai plus peur de rien, je considère la soirée officiellement réussie, quoi qu’il arrive.
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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy EmptySam 29 Sep 2018 - 14:29




Tu ne crois pas une seule seconde que cette « meuf » vende véritablement ses faveurs. Dommage parce que visiblement c’est la seule façon que tu aurais pu avoir de mettre ta queue entre ses cuisses. Peut être bien que tu aurais été jusqu’à la payer pour tirer un coup, peut être. Un truc à trois bien sûr, pour que Danny puisse prendre un pied intersidéral au passage.

Ca te fait marrer quand ton twink balance qu’il est au bord du malaise toujours. Tu ris encore plus quand il fait son possessif envers Adore. Okay boy. Mais c’est quand même toi qui a ton bras autour de lui là maintenant tout de suite. Et non. Tu ne te défais pas.

Elle vous trouve cute. Elle parle de plan à trois mais tu captes à son ton que c’est que des conneries. On plaisante pas avec ce genre de truc oh ! Elle accepte de prendre cette fameuse photo et tu dois te détacher de Danny. Elle aurait pu juste se mettre à côté de lui vu que c’est lui le principal intéressé dans l’histoire, te laissant être collé à lui. Bitch. Ca t’empêche pas d’avoir une sacré gueule quand la photo est prise. Pas de véritable sourire, juste un air de mec qui se la pète. Tu vois qu’il prend vraiment beaucoup de photos le petit Danny et ça te fait sourire. Il a pu immortaliser ça. Quel gosse putain. Tu sens vraiment votre différence d’âge dans des situations comme celle là.

Adore se tire assez vite après la vingtaine de photo et tu regardes Danny qui est encore sur le cul. Il vérifie les photos en tout bon fanboy. T’espères pour lui qu’elles sont réussies parce que foutre une photo loupé sur les réseaux sociaux c’est quand même la loose. Tu ne vas pas vérifier de ton côté, tu t’en fou un peu, tu sais que t’étais beau gosse. Danny sort carrément qu’il peut mourir en paix. Ca te fait marrer de le voir autant à fond.

Ce qui te fait moins marrer c’est quand il t’appelle « Babe ». Oui là non. Juste non. T'as toujours laissé glisser ça en SMS parce que voilà, tu t’en fou mais là, avec des témoins potentiels. Juste non. Sauf que lui est dans son euphorie et il continue à s’emballer au sujet de la photo, de l’ecsta.

« On va se calmer. »

Ca répond à ses trois dernières affirmations en une seule fois. Ce petit con est sur un petit nuage et tu sais que tu peux lui briser toute sa soirée d’une simple phrase. Il se pourrait bien que tu n’aies pas envie qu’il termine sur une mauvaise note alors qu’il a kiffé. Il se pourrait bien que t’aies un coeur comme ça au fond. Peut être.

Tu retournes passer ton bras autour de ses épaules et tu l’attires avec toi vers la piste de danse parce que y’a un bon son qui vient de se lancer. L’appel de la musique te fait oublier cette connerie de surnom, mais il ne perd rien pour attendre.

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Message(#) Sujet: Re: The 57th annual Queens Ball - Dandy The 57th annual Queens Ball - Dandy Empty


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