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 And the world seems to disappear + Gautelisa

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And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 Empty
Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 21 Mai 2018 - 0:23


Je déteste jouer ainsi avec ses sentiments, avec lui. Je sais pertinemment qu’il veut simplement me garder en vie et qu’il a peur qu’il m’arrive quelque chose. Je sais également qu’il aurait tout autant voulu que cette après-midi se rallonge. Pourtant, il faut qu’un de nous deux reste sérieux et comme j’ai décidé de ne pas l’air à cet instant, il doit porter ce lourd fardeau que je m’étais pourtant promis de ne pas lui donner… Il vient vers moi, me regarde et mon cœur se serre. Son visage se transforme et ma honte s’accroît de la même manière. Pourtant j’en rajoute, me mordant la lèvre pour ne pas craquer, ne pas aller trop loin, ce que je fais déjà… « Elisabeth…» Il souffle mon nom, montrant parfaitement que j’en ai trop fait, qu’il en souffre en même temps. Il ne m’en faut plus pour revenir sur mes mots, je ne peux lui donner cette responsabilité, c’est injuste pour lui, immature de ma part et complètement en désaccord avec les promesses que je me suis faite. « Désolé… » Je dois l’avouer, mon cœur se sert davantage et je lui souris pourtant légèrement, comme si cela n’était pas grave du tout. « Je pensais que nous devions arrêter les ‘désolé’. » A nouveau un sourire, presque une caresse du regard et je dois détourner le regard pour ne pas le culpabiliser un peu plus, le laissant retourner à ses occupations. Renforçant alors d’un coup les traits de mon dessin, il devient aisé de définir quand a été dessiné quoi…

Levant la tête, je fronce les sourcils. Nous n’allons pas vers le port de Brisbane. Je me tourne vers lui, intriguée. Il ne dit pas un mot, continu de naviguer et moi, je reste silencieuse ne voulant le perturber. Que fait-il ? Nous devions rentrer au plus vite pour que je puisse me ‘reposer’, non ? Pourtant, ma curiosité est prise au vif et le sourire me revient. J’aime cette initiative. Devant nous, une plage déserte se dessine, magnifique et isolée. « Je pense que ça devrait te plaire. » Je tente de l’interroger du regard mais perds totalement mon temps. Il ne lâchera rien, quoi que je fasse, il reste Gauthier, la muraille impénétrable. Le bateau ralenti, et je range mes affaires. Ou plutôt, je les abandonne vaguement sur le pont en me levant pour observer ce qu’il ne veut m’expliquer. Il s’arrête, pourquoi ? Il y a-t-il un problème ? Non, il n’aurait pas cette tête. Une légère toux me prend alors qu’il descend du bateau. Je me recule et revient une fois celle-ci, minime, soit passée. Il me tend la main et je plisse les yeux, comme si je me méfiais de lui. « Je ne suis pas certaine… On m’a pourtant toujours dit de ne pas suivre les hommes étranges… » Je souris mais pose ma main dans la sienne, le laissant m’aider à descendre, ne souhaitant pas jouer les femmes fortes cette fois-ci. « J’ai découvert cet endroit quand je suis arrivé à Brisbane. » Comme s’il m’expliquait la raison de notre venue, ou l’existence de cet endroit. Je l’écoute sans êtes trop attentives, totalement happée par le décor qui se dessine devant moi. « Il est resté mon secret. » Je lève les sourcils et me tourne vers lui. Je ne sais pas comment je dois comprendre sa phrase. Mon cœur se pince. Merde. Qu’est-ce qu’il est en train de faire ? J’hésite un instant à le charrier mais son air sérieux et tendre me bloque. « C’est magnifique, Gauthier. » Je comprends qu’il ait souhaité garder ce lieu pour lui tout seul. Mais alors pourquoi le partager avec moi ? A bien y regarder, il est vrai qu’il a lui-même agencé les lieux. La grande question est : est-ce l’endroit où il séquestre toutes les demoiselles qui ont accepté de monter sur son bateau ? Je sais que non, mais sait-on jamais ! « C’est un endroit tranquil quand il y a trop d’agitation à la villa et… » Je ne peux m’empêcher de sourire, même de rire légèrement à sa remarque. Il doit donc venir ici tous les jours, vu le calme général de son habitation… « Il y a du réseau. » Cette fois-ci, j’ouvre la bouche. C’est donc cela ! Je comprends mais en même temps reste étonnée, presque perplexe. Gauthier Hazard-Perry, je le connais comme un aventurier, un homme prêt à tout risquer pour une bonne dose d’adrénaline, mais c’est aussi une personne, droite et qui n’est pas fan des imprévus de la vie, en tout cas, pas ceux que je viens de lui dévoiler ou de lui montrer de la pire des manières… « J’ai dit pas de vie avec des « si » non ?» Cette fois-ci, mes lèvres s’étirent franchement et mon cœur bondi un peu trop brusquement dans ma poitrine. « J’aime bien cette vie-là, alors. »

Le suivant dans le sable fin, je m’assoie à ses côtés, me laissant englober par le soleil, l’apaisement des mouvements de l’eau et du coussin formé par le sable, et m’enivrant du parfum de Gauthier s’évadant jusqu’à moi. Encore plus silencieuse que je n’ai pu l’être depuis tout à l’heure, je me taire dans un mutisme qui nous est habituel. Jamais, je ne me serais attendue à ce que ce soit lui, qui le brise. « Tu as une liste ? » Je me tourne vers lui, intriguée. Une liste ? De quoi ? Son regard s’attache au mien, et suis soulagée qu’il reprenne la parole, parce que je ne suis pas certaine d’être sûre du type de liste dont il parle. « C’est peut-être stupide mais je t’ai toujours imaginé comme le genre de personne à avoir une liste de choses à faire dans sa vie.» Je souris puis ris légèrement. « Ah. Ce genre de liste… » Jamais je n’aurais pensé avoir cette conversation avec lui, pas là, pas maintenant, a-t-il lui-même ce genre de bucketlist ? Pourtant, la question m’est destinée et cela ne me mets pas des plus à l’aise. Rosissant légèrement, je passe ma main sur ma nuque alors que je rapproche mes jambes de mon buste, passant mes bras autour pour les retenir. Je tourne pourtant la tête vers lui, me mordant légèrement la lèvre et plissant le regard. « Je crois qu’il va vraiment falloir que tu me dises quel genre de personne tu penses que je suis, ça m'intéresse... » Je souris, le taquine, même si en réalité, le sujet m’intéresse. Parce que j’ai doucement l’impression qu’il m’imagine comme les ados des années 80 avec des listes à n’en plus finir, des rêves pleins la tête et des paillettes dans les cheveux. « Mais oui, j’en ai une. Enfin… » Presque deux. « Deux finalement. Celle qui évolue régulièrement et qui n’est couchée sur aucun papier et qui relève plus de mon état d’esprit actuel je pense et l’autre… » Pourquoi diable je me confie à ce point-là, sur un sujet qui pourrait vraiment devenir ridicule… « On a dû l’écrire alors que j’avais quoi, six ans ? On a voulu se dire avec Maïa, qu’est-ce que l’on veut réellement faire dans notre vie et on a fait notre véritable bucketlist. Ma mère a eu la parfaite idée de la ressortir de je ne sais d'où l’année dernière et au final, à part quelques points je pense que la moi de six ans, avait vu bien des points justes. » Je lui souris, mes doigts jouant nerveusement entre eux. J’hésite, est-ce que je dois continuer sur cette voie ? « Il y a des points plus ou moins réalistes. Mes tops étaient tout de même, me marier avec le prince Harry et Michael Jackson – ne me demande pas pourquoi, ça me dégoute aujourd’hui. Je voulais devenir miss Galway – je pense que j’ai dû abandonné ce point très rapidement… Je voulais acheter une île pour y construire une nouvelle arche de Noé. J’ai toujours eu cette âme généreuse, oui. » Je ris. Gamine, j’étais persuadée que l’humanité n’était pas bonne et qu’il fallait donc peut-être la refaire, d’où mon envie de repartir de presque zéro avec uniquement un male et une femelle de chaque espèce. Ma maîtresse, me perturbait beaucoup. « Mais au final, dans ce que je retiens le plus aujourd’hui, c’est ce qui fait que je n’ai peut-être pas tant changé… Je voulais escalader toutes les montagnes du monde – j’en ai déjà fait pas mal finalement, je voulais sauver le monde… » Je roule des yeux, cela parait ridicule, mais cette idée a toujours été une des lignes de conduites dans ma vie, comme celle de prouver à ma maitresse qu’elle avait tort en me disant qu’il n’était pas possible de « ...faire du monde un meilleur endroit pour tout le monde » comme métier. « … faire en sorte que ma mère ne soit jamais malheureuse… » Là commence les véritables intentions qui me tiennent toujours à cœur ou que j’ai pu réaliser au fil du temps. « Et des points que je pense pouvoir cocher aujourd’hui. Me marier, même si ce n’est plus le cas, j’aurais testé. Gouter l’alcool, ça je pense que j’aurais pu m’en passer. Mettre un pied sur tous les continents – il me manque l’Antarctique pour mon grand malheur. Rester amie avec Maïa pour toute ma vie. » Ce qui peut se passer de commentaire. « Je voulais fonder une famille. Etre une super maman comme la mienne – ça je n’y arriverais probablement jamais mais, j’essaie pour lui… » Loin de vouloir me plaindre, simplement, à mes yeux, il n’est pas possible de faire mieux que ce qu’elle a fait pour moi. « Je voulais un garçon – je crois que je te dois un merci pour celle-là. » Je continue, naturellement, le noyant dans les informations, espérant qu’il ne retienne pas tout. « Je voulais être amoureuse et rencontre le grand amour. » Passons rapidement sur ce point qui pour moi est coché même si je n’aurais jamais pu vivre pleinement ce grand amour… « Et finalement, je voulais être Madonna et savoir jouer tous les morceaux au violon possible. » Bon peut-être que je n’ai pas vraiment réussi à devenir Madonna, mais ce n’est qu’un détail ! Je souris, légèrement honteuse de ce que je viens de lui livrer. « Voilà, tu sais tout... » De mes rêves de mes six ans. Aujourd’hui, ma bucketlist s’est effacé lorsque j’ai appris mon ‘état’ et mon seul but est de laisser mes proches ‘heureux’, ce que je ne peux lui avouer sereinement… « Tu sais que maintenant, tu vas devoir me donner la tienne ? » Je le défi du regard, souhaitant oublier tout ce que je viens de lui dévoiler. Je dois être bien trop rouge et mon cœur bat bien trop vite pour que tout se passe bien…
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyJeu 24 Mai 2018 - 0:14


And the world seems to disappear
Gautelisa

Les mots sont simples quand on y pense. Quelques sons sortis d’une bouche, à peine besoin d’y réfléchir et pourtant prendre la parole semble si compliqué parfois. Comment faire comprendre à Elisabeth qu’il s’inquiète pour elle - comment respecter ses propres engagements en ne la forçant pas à vivre une vie de privation par peur de l’avenir ? C’est un mot simple qui sort de sa bouche et pourtant celui qu’il ne devrait pas dire. « Je pensais que nous devions arrêter les ‘désoler’. » C’est ses mots qu’elle utilise contre lui - et si elle le fait avec ce sourire tendre la puissance n’en est pas moins présente. Comme l’électrochoc qui lui manquait et qui lui permet de braver ses propres interdits en l’emmenant dans ce coin isolé. Une façon de respecter ses envies en demi-teinte… Parce qu’il est maintenant bien trop inquiet pour céder vraiment. Une invitation dans un coin qui lui était si personnel jusque-là. Une plage qui semblait ne lui appartenir qu’à lui parfois, là où il pouvait trouver ces instants de repos et du silence. « C’est magnifique, Gauthier. » Heureux que l’endroit la séduise comme lui, il retrouve le bord de plage en lui expliquant la raison de leur présence ici. Laissant se dessine le duel qui fait rage dans son esprit entre la liberté et la sagesse. « J’aime bien cette vie-là, alors. » Un mince sourire qui étire ses lèvres avant qu’il ne prenne place sur le sable chaud de la plage.

Le silence de la nature, le vent sur sa peau, la présence discrète d’Élisabeth qui lui ferait presque oublier qu’elle est là. C’est une de ces qualités qu’il apprécie tant chez elle, ce respect de son silence, de ses envies. Ou alors leurs envies réciproques, il n’a jamais été bien sûr de savoir si ces moments étaient des sacrifices pour la blonde. Pourtant son regard se perd un instant sur elle, le faisant revenir à la réalité, le poussant à poser la question qui vient maintenant hantée son esprit, espérant qu’elle ne sonne pas comme une condamnation, une envie de connaitre cette liste avant la fin, même si c’est bel et bien la situation qui lui a induit ce questionnement. « Ah. Ce genre de liste… » Il perd un peu de son aisance maintenant - parce que c’est le type de conversation qui ne le met pas forcément à l’aise . « Je crois qu’il va vraiment falloir que tu me dises quel genre de personne tu penses que je suis, ça m'intéresse... » Il y a peu de chances qu’il se tente à cet exercice. Bien trop périlleux surtout connaissant ses capacités de communication. Et à vrai dire Elisabeth reste la plupart du temps un vrai mystère pour lui. L’adage « une femme d'esprit est un diable en intrigue. » semblait lui coller à la peau. Si bien qu’à chaque fois que Gauthier pensait avoir cerné la jeune femme, il découvrait aussi vite qu’il se fourvoyait. « Mais oui, j’en ai une. Enfin… Deux finalement. Celle qui évolue régulièrement et qui n’est couchée sur aucun papier et qui relève plus de mon état d’esprit actuel je pense et l’autre… On a dû l’écrire alors que j’avais quoi, six ans . On a voulu se dire avec Maïa, qu’est-ce que l’on veut réellement faire dans notre vie et on a fait notre véritable bucketlist. Ma mère a eu la parfaite idée de la ressortir de je ne sais d'où l’année dernière et au final, à part quelques points je pense que là moi de six ans, avaient vus bien des points justes. » Au final cette fois il ne s’est pas trompé. Elle est bien le genre de personne à faire des listes, ou du moins elle l’a été dans son enfance.

« ll y a des points plus ou moins réalistes. Mes tops étaient tout de même, me marier avec le prince Harry et Michael Jackson… » Un fin sourire n’a pas quitté ses lèvres alors qu’il écoute la blonde faire le compte de cette liste un peu utopique d’enfant. Des souhaits qu’elle a un jour eu, de ceux qui restent, de ceux qui changent, de ceux qu’elle a réussi à accomplir. « … faire en sorte que ma mère ne soit jamais malheureuse… » Son sourire disparaît un peu à cette évocation. Parce qu’il sait que comme lui, la mère d’Élisabeth doit être inquiète, triste et très probablement trouvé une vraie injustice dans cette maladie qui frappe la jeune femme. Heureusement Elisabeth continue sa liste, sans prêter attention à la moue du trader. « Je voulais fonder une famille. Être une super maman comme la mienne – ça je n’y arriverais probablement jamais mais, j’essaie pour lui… » Il fronce un peu les sourcils cette fois, cherchant son regard. « Tu devrais lui demander son avis. » Parce que c’est bien Gabriel le premier concerné, et que Gauthier n’a pas de doute à ce propos, pour le petit garçon sa mère est la meilleure, une wonder woman de qualité. « Je voulais un garçon – je crois que je te dois un merci pour celle-là. » Un nouveau sourire, l’évocation de cet enfant en commun qui fait encore naitre un léger malaise, pourtant à peine perceptible maintenant. « Je voulais être amoureuse et rencontre le grand amour. » Elle dit cette phrase plus rapidement que les autres, comme si c’était un point négligeable. « Je ne te savais pas si romantique. » Il relève un peu maladroitement, se demandant pourtant si elle a pu cocher cette case. Si Daniel a su être cet homme pour Eli.

Il le sent au ton de sa voix, la liste est presque finie. Et étrangement il aurait aimé qu’elle continue, qu’elle parle encore un peu, qu’il écoute dans ce mutisme qu’il apprécie en sa compagne. En quelques minutes il en a peut-être appris autant sur elle que pendant des années. Une constatation qui ne peut que le pousser à faire un peu plus d’efforts avec les gens en général pour ne pas rester un grand froid peu curieux. « Voilà, tu sais tout... » Il en doute pourtant, mais il en sait plus, c’est une certitude. « Il y a quelques pointes de bon sens dans cette liste… Et elle te ressemble. » Ce qui n’est probablement pas étonnant puisque c’est la sienne. « Tu sais que maintenant, tu vas devoir me donner la tienne . » Il rit cette fois. Ce regard amusé qu’il pose sur elle. « Tu crois que je suis le genre de personne à faire des bucketlist ? » Peut-être le côté rigide et controlfreak qui lui fait penser ça. Et le silence qui s’installe à nouveau lui laisse le temps de réfléchir, à ce qu’il accepte de confier, à ce qu’il est capable de livrer avant de reprendre la parole.

« Je n’ai rien d’aussi officiel en tout cas, mais il y des choses que j’aimerais faire oui. » Une liste pas vraiment définie de choses qu’il ne voudrait pas rater. « La première tu la connais déjà, l’ascension des « sept sommets », il ne m’en manque plus que deux aujourd’hui. » Le 5ème ayant été gravi peu de temps auparavant. « Je voudrais apprendre une nouvelle langue, peut-être le russe ou le japonais, mais pour ça il me faut investir du temps et de l’énergie, je n’ai plus ma mémoire d’adolescence. » Apprendre les langues ayant toujours été simple pour lui le polyglotte confirmé. « Plonger sous la glace, prendre quelques mois pour aller explorer la jungle amazonienne, participer à la Patagonian Expédition Race. » Un raid nature ayant lieu chaque année, en Patagonie chilienne, et donc il rêvait secrètement depuis longtemps, en n’oubliant pas que dans quelques années il n’aurait sans doute plus sa forme physique actuelle. « Quelque part sur cette liste il doit aussi y avoir fonder une famille, être meilleur parent que les miens, me marier peut-être. » Des actions auxquelles ils ne s’étaient jamais trop permis de penser mais qui restaient toujours dans un coin de sa tête. « Et en totale opposition le désir de toute plaquer pour aller vivre dans une maison construite de mes propres mains, seul dans la montagne. » Souvent il pensait à ce qu’aurait été sa vie s'il n’avait pas eu de devoirs… Et une partie de son être restait persuadé que c’est ce qu’il aurait fait - vivre en ermite. « Il faut aussi que je rajoute des cours de drague à la liste. » Il tourne la tête vers elle à nouveau, l’air moqueur. « Conseille d’une amie. » Il espère qu’elle retrouvera la référence. Mine de rien les mots ne lui sont pas sortis de l’esprit.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyVen 8 Juin 2018 - 19:15


L’océan a toujours été pour moi un inconnu, une peur lorsque je navigue dessus et une intrigue lorsque je peux l’observer. Magnifique étendue d’eau face à nous, je ne peux ôter mon regard de son horizon qui ne se finit pas. Seul nos souffles perturbent un silence rompu par les vagues discrètes et les chants des oiseaux peu mélodiques autour de nous. Alors que Gauthier me pose la question valant le million, je ne peux que me ranger du côté de l’ironie, le temps de me retourner et de savoir quoi lui livrer. Une liste. C’est un sujet qui aurait été bien différent il y a quelques semaines. Alors que j’ai dû effacer la majorité de ma véritable liste, il me reste celle que j’ai un jour écrite et qui me tiens tout de même toujours à cœur. Alors que je commence mon récit, je vois parfaitement ce léger sourire sur ses lèvres. Un sourire que je grave avidement dans ma mémoire tandis que je souhaite secrètement qu’il reste à jamais sur ses lèvres parfaites. Certains points font mal et à la distorsion de son visage, je sais que je ne suis pas la seule à être troublé par ces derniers. Sans vouloir le faire remarquer, je continue m’amenant à mon rôle de mère, probablement le plus important de ma vie. Son visage change à nouveau, ses sourcils forment une ligne irrégulière et mécontente. Il aurait quelque chose à dire ? J’accepte sans trop de problème de répondre à son regard, l’air innocente et candide. « Tu devrais lui demander son avis. » Je souris. C’est donc ça qui le froisse ? Je lève les épaules. Peut-être que mon fils répondra que je suis la meilleure des mamans, mais comme beaucoup d’enfant qui ont des parents corrects. En attendant, je suis celle qui a grandi avec cette femme extraordinaire et je ne trouve pas rabaissant le fait de me mettre à un niveau inférieur à elle. Ma mère est un héros, ce genre de personne qui a toujours fait passer ma vie avant la sienne, elle est celle qui m’a appris à voir le monde comme un fabuleux endroit et à croire que l’humanité n’était pas perdue. Elle voit le bon en tout et en tous et m’a fait découvrir les richesses que la terre peut nous apporter tout en développant mon esprit afin que jamais je ne perde la confiance que j’ai en moi. Je souris pourtant, légèrement. « Tu sais que tu n’arriveras pas à me faire changer d’avis sur ce point ? Et promis, c’est loin d’être un point qui me chagrine. Je suis peut-être à ses yeux une bonne maman, mais je ne lui arrive pas à la cheville à elle. » Et ce sujet est bouclé sur ce point. Peut-être qu’elle n’aura pas tout réussi, comme par exemple, faire en sorte que je sois moins bornée ?

La liste reprend et avec elle des idées plus douces et à l’eau de rose. Des idées qui m’ont fait rire lorsque ma mère m’a donné cette liste. Des idées qui jamais me seraient venues à l’esprit aujourd’hui, ni depuis mes quinze ans. Même si au fond, j’y ai cru, plus longtemps que je ne voudrais l’avouer. Je pense même que j’y crois toujours. Je répondrais à qui veut l’entendre que mon grand amour est mon fils, et je le pense sincèrement. Seulement, dans le sens commun du terme, je reste persuadée que j’ai aimé deux hommes dans ma vie et que l’un deux se trouvent être réellement cette utopie de jeune fille, pourtant je n’ai su l’attraper en vol… « Je ne te savais pas si romantique. » J’ouvre de grands yeux avant de soulever mes sourcils dans un sourire mystérieux. « Mais il y a plein de choses que vous ne savez pas, Monsieur Hazard-Perry. » Je le regarde en biais, souriant légèrement ne pouvant me retenir de rire doucement. Je dois ressembler à un livre ouvert avec lui et même si je garde un jardin secret, je pense simplement que le romantisme n’est pas le caractère que je laisse le plus ressortir. Même s’il faut l’avouer… Je suis un cœur d’artichaut. Je suis tout de même, la personne qui a dit oui à une demande en mariage parce qu’elle était parfaite alors que je devais annoncer à mon nouvellement fiancé que je l’avais trompé avec son meilleur ami que j’aimais et aime toujours… Je reprends tout de même en finissant par des points plus « légers » avant de finir presque épuisée de ce quasi-monologue. Je le regarde tendrement. Il est resté simple, à l’écoute durant tout mon récit et je l’en remercie énormément. Pourtant, j’aurais préféré qu’il m’agace à chaque point pour que je puisse le détester et non subir ces battements de cœur presque douloureux qui m’attirent vers lui. « Il y a quelques pointes de bon sens dans cette liste… Et elle te ressemble. » Je ris. Je ne sais pas si le bon sens peut être nommé dans ce cas mais pourquoi pas. « Je ne sais pas comment je dois le prendre, mais, merci ? » Je lui souris presque défiante, me mordant légèrement la lèvre pour ne pas trop en dire. « Je sais que Madonna m’a toujours copié donc je comprends en quoi tu vois la ressemblance. » Je tente d’apaiser l’atmosphère avec un humour d’un niveau très limite, venu tout droit de mes longues années aux côtés de Daniel et son humour au combien risible et pourtant si attendrissant.

Pourtant, je ne me laisse pas démonter et lui demande sa liste à son tour. Après tout pour en avoir parlé, il doit forcément en avoir une, non ? Même si je ne le vois pas tenir un journal intime, quoi que… je pense sincèrement qu’il a une liste et bien plus actuelle que celle que je viens d’énoncer. « Tu crois que je suis le genre de personne à faire des bucketlist ? » Je le regarde, presque intriguée mais acquiesce. « J’en suis même certaine si tu veux tout savoir. Promis, ton secret est bien gardé. » Mimant la croix de bois, croix de fer, comme je le fais régulièrement avec Gabriel, en dessinant une croix sur mon cœur et levant la main comme une promesse, je lui laisse le temps de réfléchir avant qu’il ne commence à se dévoiler, laissant mon cœur se serrer face à tant d’ouverture de sa part. « Je n’ai rien d’aussi officiel en tout cas, mais il y des choses que j’aimerais faire oui. » Le seul fait que tu l’évoques à mes côtés est énorme, Gauthier… Je reste silencieuse, l’encourageant simplement d’un maigre sourire, espérant qu’aucune toux ne viendra rompre cet instant. « La première tu la connais déjà, l’ascension des « sept sommets », il ne m’en manque plus que deux aujourd’hui. » J’approuve d’un signe de tête. Je l’aurais parié et pour partager ce rêve, je le comprends parfaitement. Simplement, je pense que je ne serais pas capable de le finir pour ma part, alors j’espère qu’il gravira ces derniers sommets comme il le souhaite. Mais s’il pouvait éviter de disparaitre sans prévenir les prochaines fois… « Je voudrais apprendre une nouvelle langue, peut-être le russe ou le japonais, mais pour ça il me faut investir du temps et de l’énergie, je n’ai plus ma mémoire d’adolescence. » Je souris plus largement. « Tu aurais pu choisir une langue où je pouvais t’aider. » Je lève les yeux au ciel et lui fais un clin d’œil, mais le comprends. Bien sûr qu’il a la même mémoire que lorsqu’il était adolescent, il arrive à retenir des chiffres dingues et les actions de toutes les entreprises pouvant influer sur la bourse ! Pour ce qui est des langues, le russe étant également une langue qui me passionne, je ne peux que l’encourager, après tout, ça ne doit pas être bien plus dur que le chinois, si ? Simplement un nouvel alphabet à apprendre.

« Plonger sous la glace, prendre quelques mois pour aller explorer la jungle amazonienne, participer à la Patagonian Expédition Race. » Là, je le reconnaissais parfaitement dans ses souhaits. Mon sourire s’efface tout de même un léger instant sans qu’il ne puisse vraiment s’en rendre compte – je l’espère. Cette course, même toutes ses actions sur sa liste, sont des points que j’aurais aimé faire avec lui, que j’aurais aimé faire tout simplement. Il n’y a pas si longtemps, à cette évocation, j’aurais pris mon téléphone et pris nos dossards pour la course de cette année. Pourtant, je ne peux plus me le permettre et ai dû faire une croix sur cette liste-là. Pourtant, je le laisse poursuivre, mes lèvres toujours étirées légèrement, mon regard caressant tendrement son visage concentré. « Quelque part sur cette liste il doit aussi y avoir fonder une famille, être meilleur parent que les miens, me marier peut-être. » Mon cœur se serre fortement, ça par contre, je ne m’y attendais pas. Mes yeux s’écarquillent mais je reste muette, incapable d’ajouter quoi que ce soit et le laissant continuer calmement sa liste, sans commentaires de ma part. « Et en totale opposition le désir de toute plaquer pour aller vivre dans une maison construite de mes propres mains, seul dans la montagne. » Un poids s’installe dans ma gorge et mon cœur s’arrête un instant alors que mon sourire ne me lâche pas. Mes pensées tournent et me donnent presque la migraine. Je le connais assez pour savoir qu’il aimerait réellement cela, vivre loin de tout et en autonomie, un peu comme sur l’arche de Noé. Pourtant, il est toujours resté, là où il y avait du monde pour ses frères et sœurs, pour s’occuper des autres, ce qui fait déjà de lui, un bien meilleur père que ses parents. Pourtant, je ne cesse d’imaginer… Eli, concentre toi, c’est ridicule. « Il faut aussi que je rajoute des cours de drague à la liste. Conseille d’une amie. » Sa référence me revient immédiatement, alors que je ris. Il se souvient donc de mon coup de gueule très sympathique ? « Une amie très sage je suppose. » Je lui fais un clin d’œil avant de souffler à nouveau. « Mais ça ne servirait pas à grand-chose si tu pars vivre en ermite, tu le sais ? » Je me moque mais ce n’est pas totalement faux !

Pourtant je me calme, respirant profondément un instant avant de me laisser aller, sans réfléchir et de poser délicatement ma tête sur son épaule – ou plus son bras vu sa hauteur. Je laisse mes lèvres s’étiraient alors que je sais que je ne devrais pas dévoiler la suite, pourtant, je ne peux m’en empêcher, un voile triste sur mon visage qu’il ne peut voir. « Ou tu pourrais conjuguer les deux, si tu trouves quelqu’un qui a les mêmes volontés. » Moi, je l’aurais fait. Seul souci de l’autarcie étant le manque de réseau pour appeler ma mère et Margot mais je l’aurais fait. Je serais partie vivre notre vie loin de tout, simplement pour être avec lui. « Mais du coup, pour trouver cette personne, oui, il va falloir travailler un peu, aurais-tu besoin d’un prof particulier ? Je dois bien pouvoir trouver quelques supers conseils à te prodiguer ! » Je me relève, lui offrant mon plus beau sourire et tentant d’oublier mes autres pensées, bien trop néfastes pour cet instant.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018 - 16:03


And the world seems to disappear
Gautelisa

S’il avait été un peu plus avenant il aurait sans doute imaginé que la question lui serait retournée, il l’aurait peut-être même évitée. Mais Élisabeth avait ce pouvoir un peu étrange sur lui de savoir délier sa langue. Avec lui parler semblait plus simple, moins comme une corvée que comme un plaisir. « J’en suis même certains si tu veux tout savoir. Promis, ton secret est bien gardé. » Quelques mots et le voilà lancé dans la liste de ses espoirs de conquêtes et d’aventure. Une liste de ses désirs qui avait indéniablement glissé vers des sujets plus personnels, de ceux qu’ils n’abordaient jamais. Ou du moins a de très rares occasions. Cette envie sous-jacente, celle d’avoir une famille, une personne à ses côtés, une relation réelle et posée, de lui trouver du temps et de ne pas se dérober quand une personne s’approche trop près de son intimité. Il finit tout de même sur une touche plus enjouée, une référence à cette réflexion d’Elisabeth qui l’a fait sourire. « Une amie très sage je suppose. » Un sourire mince qui se dessine sur les lèvres du trader. « Mais ça ne servirait pas à grand-chose si tu pars vivre en ermite, tu le sais . » Il soupire lentement se relevant sur ses coudes, le regard au loin.  « Ce n’est qu’une idée un peu folle. » Une qui ne sera jamais une réalité il le sait bien - car elle va à l’encontre de beaucoup trop de ses valeurs. Aussi rapidement il retrouve sa place contre le sable chaud, les yeux sur le ciel bleu où quelques nuages se livrent bataille.

Il sent le contact de la blonde contre sa peau, sa tête qu’elle pose sur son bras lui tirant un sourire. « Ou tu pourrais conjuguer les deux, si tu trouves quelqu’un qui a les mêmes volontés. » Il doute que cette personne existe réellement, et sait bien que les choses ne sont de toute façon pas aussi simples.  « Et j’embarque Gabriel avec moi ? » Avait-il ajouté amusé pour montrer à Elisabeth les quelques défauts dans ce plan parfait.  « L’école de la jungle, j’en ferais un vrai génie c’est sûr, mais sa mère risque de lui manquer. » Le petit garçon faisant aujourd’hui partie de sa vie et il n’est pas prêt de le lâcher. Tout comme l’idée de s’expatrier loin de sa famille lui semble impossible, si aucun d’eux n’est vraiment prêt à l’avouer ils ont encore besoin de leur grand frère. Du moins il s’en persuade, comme si la famille ne pouvait pas tourner sans lui. « Mais du coup, pour trouver cette personne, oui, il va falloir travailler un peu, aurais-tu besoin d’un prof particulier ? Je dois bien pouvoir trouver quelques super conseils à te prodiguer ! » Il se relève lui aussi sur les coudes pour la dévisager amusé.  « Vraiment ? » Il s’approche un peu d’elle, son visage dangereusement proche du sien.  « Tu serais mon prof particulier ? » L’idée même le fait sourire alors qu’il lève un sourcil sans lâcher le regard de la blonde, le bleu de ses yeux le transperçant et faisant naitre le désir en lui.  « On pourrait commencer par les cours pratiques. » Sa phrase tout juste fini, il ne lui laisse pas le temps de répondre, son visage qui s’approche, ses lèvres qui trouvent celles de la blonde, leurs souffles qui s’embrassent, le désir plus fort encore alors que sa main se pose sur la hanche de la blonde. C’est un jeu dangereux il le sait bien - mais il n’a plus envie d’avoir peur - ils n’ont plus le temps pour ça.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018 - 18:19


Que Gauthier se confit de cette manière me touche énormément. Jamais je n’aurais pensé qu’il le ferait autant. « Ce n’est qu’une idée un peu folle. » Je refuse qu’il dénigre cette idée ainsi. Peut-être est-ce une utopie pour un quotidien, surtout le sien mais il pourrait se donner ce petit plaisir plusieurs mois dans l’année et revenir à la civilisation le reste du temps ? « Je ne pense pas. » Seulement, je n’irais pas plus loin, il refuserait d’un bloc et je ne souhaite pas m’entrainer dans une bataille avec lui, pas maintenant, pas sur ça. Il a bien voulu me donner cette partie de lui-même, je ne suis personne pour le gâcher de cette manière. Pourtant, je ne peux me retenir de proposer cette autre solution, celle qui m’est venue simplement à l’idée, celle que j’aurais pu lui proposer facilement dans une autre vie. « Et j’embarque Gabriel avec moi ? » Sans que j’y réfléchisse, ma tête vacille de droite à gauche. Je réponds à son ton amusé alors qu’une boule gigantesque s’empare de moi. Je sais qu’il rit et qu’il ne le ferait pas, mais imaginer un monde loin de mon fils me devient insupportable. J’ai dû me battre trop longtemps contre cette idée pour qu’elle me revienne. « L’école de la jungle, j’en ferais un vrai génie c’est sûr, mais sa mère risque de lui manquer. » Je le frappe gentiment sur le flanc et le fusille du regard. « Il ferait un superbe tarzan, j’en suis persuadée. » D’ailleurs, j’aurais aimé l’être un peu moins, mais vu ses parents, je pense réellement que notre fils se sentirait mieux au milieu de la jungle que dans une foule de personne. « Ce serait tout de même dommage, tu n’aurais plus du tout la même tranquillité… » Parce que je ne sais pas s’il l’a remarqué mais Gabriel est très loin d’être quelqu’un qui garde sa langue pour lui. Toutes les idées ont l’air d’être bonnes à dire et cela peut durer des heures… « Et madame ne sera peut-être pas très heureuse d’avoir une tête blonde dans ces pattes. » Puisque nous sommes donc partis sur le fait qu’elle ne serait pas moi – ce qui doit me convenir vu mon état actuel…

En attendant, il devra trouver cette personne qui voudra partager sa vie, celle à qui il pourra s’ouvrir sans jamais craindre pour ses secrets, ses peurs. Cette personne qui prendra soin de faire en sorte que sa vie soit simple et parfaite comme il la rêve, celle qui pourra lui offrir cette famille qu’il imagine. Pour cela, il doit réellement s’entraîner ce qui nous ramène doucement à ces cours de drague dont je lui avais parlé et qu’il doit réellement suivre – ou pas. Proposant mes services, je ne suis pas certaine que ce soit une bonne idée, mais l’impulsivité me prends et je vois que cela le motive vu son levé prodigieux. « Vraiment ? » Je souris et sans avoir le temps pour le dire, il se retrouve bien trop proche de moi. Mon cœur bondit et mes entrailles se serrent. Pourtant, je garde un sourire triomphant et sûr de moi et hoche la tête en réponse. « Tu serais mon prof particulier ? » Mon souffle se fait irrégulier et j’ai dû mal à penser clairement. Il est trop proche, bien trop proche. Une envie irrésistible s’empare de moi et je dois me concentrer pour de nouveau hocher la tête, avec toujours ce même sourire sur les lèvres. Mon dieu, qu’est-ce qu’il me fait ? J’ai besoin de me libérer, de m’écarter, de partir loin de lui mais mon corps reste, sans répondre à mon esprit en lui expliquant qu’il est bien mieux ici que loin de cet autre être à quelques centimètres. Je ne lâche pas son regard, mes iris plantaient dans les siens alors que mon corps s’embrase. Mon dieu Gauthier, qu’est-ce que tu fais ? « On pourrait commencer par les cours pratiques. » Je n’ai pas le temps de froncer les sourcils ou de poser une question que ses lèvres se posent sur les miennes, s’éloignent à nouveau mêlant nos souffles avant de revenir dans un baiser passionné contre lequel je ne peux rien. Sa main sur ma hanche, je m’abandonne à mon tour. Mes doigts remontent doucement son torse et se referment contre ses pectoraux. Inspirant contre toutes indications de mon corps et mon cœur, je stoppe notre baiser, me pinçant les lèvres et le repoussant légèrement. Cette fois-ci les hochements de ma tête, se font de droite à gauche. « Arrête...» Je ne peux le laisser faire, je ne peux le laisser aller dans ce sens, pas tant que je n’ai aucun pronostic de vie. Mes mains tremblent et je dois les retirer pour qu’il ne s’en aperçoive pas. « En t’y prenant comme ça, tu finiras derrière des barreaux… » Tentant de reprendre notre conversation et ses cours de drague, j'esquisse un sourire mais je n’y arrive pas. Ma voix se fane et je me relève, me retournant et tentant d’être le plus loin possible de lui sans l’être de trop… Mes mains se joignent et une larme se glisse bien trop amer sur ma joue. Je ne suis plus mariée, Daniel n’est plus dans ce paysage, alors pourquoi ? Pourquoi dois-je encore mettre des barrières à cela ? Pourquoi sommes-nous donc condamnés à vivre cette nuit au passé, sans jamais lui imaginer de futur autre qu’en Gabriel ? « Je ne veux pas te faire encore plus de mal Gauthier… » Je suis incapable de me retourner, de lui faire face car je n’ai qu’une envie : sceller à nouveau ses lèvres aux miennes. Je devrais pourtant être assez forte pour ne pas le faire, mais il faut croire que mon égoïsme revient bien trop souvent au galop…
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018 - 19:50


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Les projets d’évasion de Gauthier semblaient parfois bien utopiques, un peu plus encore depuis que Gabriel avait fait son apparition dans sa vie. S'il ne pouvait que prétendre au statut de grand frère ou d’oncle pour les gens de sa famille, il avait fini par accepter l’idée d’être un père. Et ce statut - bien que partagé avec Daniel - lui ajoutait quelques obligations. À ce sujet Charlie n’avait pas eu tout faux - en acceptant ce rôle il avait pris les bons et le mauvais côté et celui-ci empiétait un peu plus sur cette liberté qu’il chérissait pourtant tellement. « Il ferait un superbe Tarzan, j’en suis persuadée. » Souriant à l’idée du petit garçon habillé avec une petite jupette en herbe et qui s’envolerait de liane en liane. « Ce serait tout de même dommage, tu n’aurais plus du tout la même tranquillité… » C’est une certitude, Gabriel n’est pas l’enfant le plus silencieux. « Je suis persuadé qu’il apprendrait à aimer le silence. » Sans doute qu’il n’aurait pas vraiment le choix, au milieu de la nature perdue avec son muet de père. « Et madame ne sera peut-être pas très heureuse d’avoir une tête blonde dans ces pattes. » Ça quelque chose d’étrange, de parler de cette hypothétique femme avec Elisabeth. La seule femme qui a un jour pu lui faire ressentir ce type de sentiments incontrôlables. « Si elle est aussi parfaite qu’elle en a l’air, elle ne pourra qu’aimer Gabriel. » Cette femme imaginaire qu’il ne rencontrera probablement jamais. Cette vie hypothétique qu’il ne pourra jamais vivre, il préfère la mettre derrière lui et garder les pieds sur terre.

Profiter de l’instant présent, de cette plage et de la présence d’Elisabeth. Sans trop prendre le temps de réfléchir Gauthier était venu capturer les lèvres d’Elisabeth dans un baiser, sa main caressant sa peau, la douceur de cette dernière le faisant frissonner. La passion de leurs gestes, la main de la blonde qui remonte sur son torse, le repoussant et faisant naitre le trouble ne lui. « Arrête…» Il la questionne du regard mais la laisse faire, il la laisse mettre de la distance entre eux. « En t’y prenant comme ça, tu finiras derrière des barreaux… » Un nouveau mouvement de tête un peu étonné. bien qu’elle rigole sans doute il le prend un peu pour lui. « Je ne pensais pas te forcer… » Il lui semblait qu’elle en avait envie elle aussi, mais de toute évidence ce n’était plus le cas. Peut-être qu’il n’était plus aussi intéressant maintenant qu’il n’était plus le fuit défendu. Elisabeth se lève et lui reste assis, les jambes remontées et les bras posés sur ces dernières. Elle fait quelques pas pour s’éloigner son regard sur l’océan, Gauthier qui ne lâche pas sa silhouette. « Je ne veux pas te faire encore plus de mal Gauthier… » Sa voix si faible qu’il peine presque à entendre les mots. Les actions de la blonde qui semblent prendre un peu plus de sens maintenant. Il se lève à son tour, avec délicatesse se rapproche d’elle, passant les bras autour de sa taille pour venir la serrer contre lui elle semble avoir un mouvement de recul. « Ne t’inquiète pas. » Qu’il lui chuchote à l’oreille avant d’appuyer sa tête contre la sienne pour déposer un baiser sur ses cheveux. La serrant un peu plus fort - comme s'il pouvait par ces gestes empêcher les angoisses et les peurs d’Elisabeth de resurgir. « Tu ne m’as jamais fait de mal Eli… J’ai choisi, de faire ce que j’ai fait et de me mettre dans cette situation. Tu n’es pas responsable. Je suis un grand garçon. » Se séparant un peu d’elle il l’avait forcé à lui faire face, passant sa main sous son menton pour lui remonter le visage vers lui. « De plus, où est passée le pas de vie avec des « si » ? » Il le dit sur un ton plus enjoué. « Donc si tu as une vraie raison pour justifier le fait que tu ne veux pas que je t’embrasse, je t’écoute. » Sinon il se pourrait bien qu’il recommence.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018 - 20:59


« Je suis persuadé qu’il apprendrait à aimer le silence. » Je ris. S’il découvre la recette pour faire ce genre de miracle, je veux bien l’entendre ! Faire taire mon moulin à parole de fils est mission impossible et même si je l’aime plus que tout, il n’y a que dans son sommeil qu’il trouve le roi du silence. Même quand il boude, il n’arrive pas à rester dans un mutisme complet. Ce garçon est sorti de nulle part mais c’est aussi ce qui fait son charme et le pourquoi, je ne peux pas me passer de sa bouille. Le fait que Gauthier est remarqué cette caractéristique chez Gabriel me fait chaud au cœur. Même si je suppose que ce n’est pas ce qu’il préfère chez le petit, cela prouve qu’ils ont passé assez de temps ensemble pour qu’il puisse en avoir presque marre. J’acquiesce et reste silencieuse, je ne voudrais pas que ses oreilles sifflent alors qu’il doit s’amuser à un goûter d’anniversaire. « Si elle est aussi parfaite qu’elle en a l’air, elle ne pourra qu’aimer Gabriel. » Ma gorge se serre. Imaginer une femme autre que moi aimant Gauthier est déjà un calvaire et cela me donne envie de vomir mais me dire qu’elle pourrait s’entendre avec mon fils et l’aimer comme le sien me donne littéralement le tournis. Je souris à moitié, ne pouvant faire beaucoup plus. Bien sûr que j’aimerais que cela lui arrive mais s’il pouvait le faire loin de moi je lui en serais reconnaissante. Pour le coup, l’idée de la vie d’ermite est parfaite, ainsi je n’aurais jamais à rencontrer cette femme, si j’ai l’honneur de vivre assez longtemps… Mais après tout… Si je vis assez longtemps, qu’est-ce qui m’empêcherait d’être cette femme ? Autre que moi-même ?

Le goût de ses lèvres hantent encore les miennes et je dois forcer mes mains à jouer entre elles pour ne pas les plaquer sur mes lippes qui ne demandent qu’à y retourner. « Je ne pensais pas te forcer… » Son regard intrigué me tue doucement, j’espérais qu’il comprendrait, qu’il ne m’obligerait pas à lui expliquer… Bien sûr que non, il ne me force pas, il ne l’a jamais fait, je pourrais même être le diable entre nous deux. Non. Seulement, aujourd’hui, succomber à ce plaisir voudrait dire que je le condamne à souffrir un jour. L’autoriser à se laisser aller ainsi lui amènera plus de mal que de bien. Après tout, c’est peut-être le destin qui veut nous dire quelque chose, non ? Je tente de trouver face à moi, la beauté de cette étendue d’eau mais n’y arrive pas. Je n’ai qu’une envie, tourner la tête et céder. J’ai pourtant l’impression qu’il a compris et qu’il est d’accord. Pas un bruit, il doit être resté là et j’en suis heureuse. Nous allons doucement retourner à la ville, oubliant tout ce qu’il vient de se passer comme nous avons pu le faire depuis tant de temps. Le contact de son bras contre mon dos m’électrise. Un frisson de désir me traverse mais je tente de me reculer alors qu’il se rapproche et me prends dans ses bras. « Ne t’inquiète pas. » Je sers les lèvres mais n’y arrive pas, à nouveau une larme s’échappe, brulant toute peau sur son passage. Je ferme les yeux et respire son parfum qui m’enveloppe en un instant. Son baiser m’apaise mais je suis incapable d’éteindre cette voix qui me crie mon égoïsme qui me demande de le laisser tranquille alors que je ne peux plus ôter mes bras de sa taille. La pression qu’il exerce sur moi a un effet salvateur comme si tout s’envolait et que seule notre présence compte. « Tu ne m’as jamais fait de mal Eli… J’ai choisi, de faire ce que j’ai fait et de me mettre dans cette situation. Tu n’es pas responsable. Je suis un grand garçon. » Mes lèvres tremblent, incontrôlables mais je reste droite, ne laissant pas mes émotions prendre le dessus. Pourtant, un léger sourire jaune s’étend sur mon visage. Ai-je le droit de ne pas être d’accord à 100% avec ce point ? Sa main se glissant sur mon visage laisse la moindre parcelle de mon corps en éveil alors que je refuse qu’il arrête son geste. Mes yeux se plantent dans les siens. Il croit en ce qu’il dit. Il est sincère mais je le suis aussi. Cette situation ne pourra bien se finir. « De plus, où est passée le pas de vie avec des « si » ? » Je me mords la lèvre pour ne pas répondre du tac au tac, pour ne pas lui expliquer qu’elle est partie au même endroit que la prescription de mon médecin qui m’oblige à prendre plus de médicament qu’une dame de quatre-vingt-dix ans. Pourtant je me tais et reste obnubilée par la beauté du sourire qu’il m’offre. Pourquoi est-il lui ? Pourquoi doit-il me faire sentir comme ça ? Pourquoi réussi-t-il a opté tous mes doutes alors qu’ils me hantent sans cesse. « Donc si tu as une vraie raison pour justifier le fait que tu ne veux pas que je t’embrasse, je t’écoute. » Un léger sourire s’étend sur mes lèvres et je fais non de la tête. Ma raison n’était pas suffisante ? Qui a envie d’embrasser une personne possiblement mourante, hein ? Je ferme les yeux et me prend la tête dans les mains. Tournant sur moi-même, je me bats entre ma volonté et mon cœur. Me trouvant à nouveau devant lui, je m’avance vers lui, mes mains venant encadrer son visage et mes lèvres embrasser les siennes avec ferveur. Des raisons, je pouvais en trouver des centaines, mentir sur des milliers mais sa voix ne cesse de raisonner en moi ‘pas de vie avec des « si »’.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine et je laisse mon corps épouser le sien tandis que mes baisers s’étendent à sa mâchoire et son cou. Alors que ses bras me hissent à sa hauteur, mes jambes s’enroulent entour de lui et mes mains viennent se mêler à ses cheveux ébouriffés. Le souffle court, je dépose de légers baisers répétitifs sur ses lèvres, laissant passer un frisson de désir à chaque instant. Là sur cette île, rien ne nous empêche d’être nous autre que moi et je n’ai plus la force de me battre contre cette envie. Déposant mon front contre le sien, je caresse doucement ses lèvres du bout du pouce, ma respiration étant aussi rapide qu’à la suite d’un marathon. Je lui souris, laissant cet instant durer une éternité et profitant de chaque détail de ce visage que je connais déjà par cœur. « Tu ne m’a jamais forcé Gauthier… » Faisant référence à ce doute que j’ai pu faire émerger en lui plus tôt, je laisse ma main se balader sur ses traits divins. « Et je n’ai jamais voulu que tu ne m’embrasses pas… » Sans savoir d’où vient cette honnêteté, je voudrais me taire pour ne pas le faire fuir mais ne peux sceller mes lèvres. Rapidement, je vole un nouveau baiser avant de continuer, déposant mon index sur ses lèvres afin de m’assurer qu’il ne me coupera pas. « J’voudrais tellement être cette femme qui te permettra de faire une croix face à toute ta liste ou qui t’encouragera à la finir parce que même vivre avec des chèvres parait sexy quand tu es celui qui vends l’idée. » Je souris dans un léger rire, déposant par la même occasion un nouveau baiser sur sa joue. « Mais je ne veux pas être celle qui t’en empêche, qui te fera souffrir ou te bloqueras à un moment donné. » Mon sourire s’efface doucement et je sens parfaitement qu’il ne veut plus m’entendre et simplement me faire taire sous de nouveaux baisers. « Et en même temps, je ne peux pas arrêter de me dire que j’ai déjà gâché bien trop de temps et que je continue de le faire en parlant de ça… » Oui, je lui déclare clairement que je l’aime, sans pour autant le lui avouer concrètement. Ma main se dépose sur son flanc tandis que l’autre vient à nouveau caresser ses cheveux. « Tu n’as pas idée à quel point il est difficile pour moi de devoir t’éviter… » A nouveau, je laisse mon cœur diriger mes actes et laisse mes lèvres l’embarquer dans une nouvelle danse unique et parfaite.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyLun 11 Juin 2018 - 23:15


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Gauthier est assez grand pour faire ses propres choix - pour décider de lui-même, ce qu’il tente de faire comprendre à Élisabeth. Elle n’a pas à le protéger, elle ne le peut pas de toute façon. Si elle ne veut pas qu’il l’embrasse, c’est une autre question, et elle a le droit de le dire, mais il n’acceptera pas d’excuses bidon comme « je ne veux pas te faire souffrir. » Parce que la souffrance est une partie de la vie. Et le signe de tête négatif qu’elle fait maintenant lui montre bien qu’elle n’est pas aussi réfractaire qu’elle voudrait bien lui faire croire. Elle se bat pourtant avec sa conscience et chacun de ses gestes le lui prouve jusqu’à ce qu’elle cède attrapant son visage pour venir déposer un baiser sur ses lèvres, puis un deuxième, puis un plus fougueux, leur langue qui se caressent, le désir que revient au galop alors qu’il pose ses mains sur les hanches de la blonde pour la hisser vers le haut, ses jambes qui s’entourent avec fermentée autour de son corps, les mains de Gauthier sur ses fesses alors qu’il frémit sous les baisers d’Elisabeth, le souffle un peu plus court, le rythme qui se ralentit, les baisers qui se font plus tendres, plus espacés. Jusqu’à ce qu’elle laisse son front aller contre le sien, Gauthier fermant les yeux un instant comme pour s’enivrer de ce moment. Ce désir qui n’est plus aussi coupable, il a le droit aujourd’hui de la toucher, de la désirer, il a le droit de ne vouloir d’elle sans avoir à s’en expliquer à quiconque.

« Tu ne m’as jamais forcé Gauthier… » Il hoche la tête, cachant le soulagement que ces mots lui procurent. Il ne veut pas être un de ses hommes. « Et je n’ai jamais voulu que tu ne m’embrasses pas… » Un léger sourire qui se dessine sur son visage maintenant. « C’est tant mieux parce que j’ai souvent envie de le faire. » Tant de fois il avait dû réfréner ses envies, les contenir. « Je voudrais tellement être cette femme qui te permettra de faire une croix face à toute ta liste ou qui t’encouragera à la finir parce que même vivre avec des chèvres paraît sexy quand tu es celui qui vend l’idée. » Il rit un peu cette fois, secouant la tête « Ne dit pas n’importe quoi. » Il n’a jamais attendu ça d’elle, de personne d’ailleurs, et n’aime pas ce ton qu’elle prend. Cette impression que les mots sont comme des adieux. « Mais je ne veux pas être celle qui t’en empêche, qui te fera souffrir ou te bloqueras à un moment donné. Et en même temps, je ne peux pas arrêter de me dire que j’ai déjà gâché bien trop de temps et que je continue de le faire en parlant de ça… » Un léger soupire lui échappe cette fois alors qu’il vient embrasser les lèvres d’Elisabeth. « Exactement, alors tais-toi maintenant. » Il n’a pas envie de la laisser tout gâcher, il veut d’elle, il veut profiter de cet instant. Les mots ont été dit d’un ton calme et rassurant, tout ce qu’il peut faire à cet instant.

Elisabeth retrouve le sol et il fait remonter sa main dans son dos, sentant sa peau frémir sous cette caresse. « Tu n’as pas idée à quel point il est difficile pour moi de devoir t’éviter… » Il lève un sourcil en s’approchant un peu plus se ses lèvres. « Ne le fais pas alors. » C’est aussi simple que ça pour lui, et Elisabeth rompt les quelques centimètres qui les séparent encore pour attraper ses lèvres avec passion. Un baiser fougueux, les mains de Gauthier qui redécouvrent ce corps qu’il a tant désiré, caresse cette peau qui le rend fou, son bras qui passe dans le dos d’Elisabeth pour renforcer un peu plus leur étreinte. Il finit par se défaire d’elle attrapant sa main pour la mener vers l’eau, il a chaud, bien trop chaud sous ce soleil d’Australie. « Promis on reste là où tu as pied. » Il se moque un peu d’elle, mais la pique ravive certaines peurs alors qu’il s’agenouille dans l’eau amenant Elisabeth à lui, les jambes de la blonde venant à nouveau s’enrouler autour de lui. À nouveau il l’embrase, couvrant son corps dénudé de baisers, laissant l’empreinte de ses baisers dans son cou, à la naissance de ses seins, sur son épaule pour revenir à sa bouche qu’il dévore avec passion.

Ce n’est que parce qu’il commence à faire plus frais que les deux adultes retrouvent le bateau, rentrant dans le cockpit pour aller chercher à boire dans le frigo. Lui tendant une bouteille d'eau, les lèvres en feu il sourit tendrement à la jeune femme. « On devrait rentrer, il se fait tard… » Son sourire pourtant en dit long sur ses envies, il n’a pas envie de la quitter, voudrait rester encore un peu dans ce bateau avec elle, Juste eux d’eux. Il s’approche et vient déposer un rapide baiser ses lèvres, puis un deuxième plus intense qui démontre bien ses envies en contradiction avec le bon sens qui leur dit qu’il est l’heure de rentrer et de retourner à leurs vies.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018 - 18:50


A son toucher, ma peau s’embrase et mes baisers se font plus fougueux alors que mon cœur s’emballe sans aucune ombre pour le réfréner. Alors que ses mains se referment sur mes cuisses j’ai l’impression d’être vivante pour la première fois depuis une éternité. Je me maudis d’avoir mis tant de temps à venir vers lui, à l’avoir fait attendre mais je me fiche de tout cela car ce sont ses bras qui me portent, ses lèvres qui m’embrassent et je ne pourrais demander meilleur instant. Pourtant, j’ai besoin de respirer, d’un air qui n’est pas le notre pour poser cette situation avant qu’elle ne s’enflamme. J’ai besoin de mettre des mots sur cette évidence, gâchant probablement encore ce moment, comme j’ai toujours su le faire. Mais après tout, nous pourrons y revenir par la suite, non ? Son sourire à mes mots prouve qu’il accepte et surtout qu’il est heureux de mon aveu. Mes lèvres lui répondent même s’il est difficile de les retenir de venir goûter à nouveau les siennes. « C’est tant mieux parce que j’ai souvent envie de le faire. » Je me mords la lèvre et dois respirer pour ne pas craquer. L’abruti, il sait faire. Dieu sait à quel point j’ai régulièrement envie de le faire aussi… Mais il faut que je finisse et son regard n’aide pas du tout. Je dois lui avouer ce que j’ai sur le cœur et même si cela fait mal, il faut que cela sorte, cette vérité qui me pèse car j’ai cette impression que je ne pourrais la vivre… « Ne dit pas n’importe quoi. » Je me retiens de lever les yeux au ciel. Je ne dis pas n’importe quoi et même si cela l’amuse, je suis très sérieuse, Heidi pourrait être la petite sœur de Gabriel s’il me le demande. Je serais loin d’être contre, mettre tous ces galas derrière moi et profiter simplement de la nature et de lui… Et puis, il y aurait bien les moments d’école de Gabriel qui nous permettrait de revenir à un état sauvage auquel nous ne pouvons que répondre… Mes joues rosissent à cette idée mais je me reprends, devant finir, évitant soigneusement de lui répondre. Je me dévoile, lui expliquant mes peurs et surtout celle qui nous concerne. Enfin loin du soucis du mariage, c’est une menace bien différente qui s’abat sur nous et je ne suis pas certaine que son issue soit heureuse, même s’il refuse de l’entendre. Pourtant, je ne peux pas m’en empêcher, être avec lui a un effet médical, comme si sa simple présence éloigne toute cette partie détruite de mon corps. Il soupir et je l’imagine déjà me lâcher et me ramener au port. Pourtant, ses lèvres se déposent tendrement sur les miennes, chamboulant par la même occasion mon cœur et mes pensées. « Exactement, alors tais-toi maintenant. » Je ferme les yeux, profitant un instant, souris et acquiesce.

La pression contre lui s’atténue et je n’ai plus peur qu’il ne m’échappe. Ses pensées doivent être identiques car il me laisse revenir sur mes pieds laissant tout de même sa main parcourir mon dos, emballant mon cœur et mon corps frémir à cette caresse. Est-ce même humain de ressentir cela ? Son regard espiègle me donne le sourire et me donne l’impression de pouvoir jouer avec le feu sans jamais me brûler. « Ne le fais pas alors. » Sans me faire prier, je l’écoute, revenant à lui et laissant cette passion si longtemps retenue nous bercer. Frissonnant de désir à chaque caresse et répondant à chaque baiser, je me livre à lui comme une première fois, me perdant presque dans le processus. Les baisers s’espacent et sa main vient trouver la mienne, plus sage. Automatiquement, mes doigts s’entremêlent aux siens trouvant leur place parfaitement, en comprenant pourtant vers où il souhaite m’amener, je marque un arrêt presque imperceptible qu’il doit tout de même ressentir. « Promis on reste là où tu as pied. » Il s’amuse et je le défis du regard, comme si cette peur ne m’avait pas traversé l’esprit, comme si elle ne me hantait pas. Sa présence annihile la peur et je le suis dans cette eau répandant la magie de cet instant. Je n’oppose aucune résistance lorsqu’il m’amène à lui, enroulant mes jambes autour de lui, me reposant sur ses cuisses. Je retrouve ses lèvres passionnées et me perds dans ses baisers, m’abandonnant à lui, retrouvant ses sensations oubliées depuis si longtemps…

Alors qu’il me la tend, j’attrape la bouteille d’eau, dévissant le bouchon et souriant en biais à l’homme de mes pensées. Un sourire qui ne me quitte plus. Je bois une gorgée qui me démontre que la soif était réellement présente et l’écoute. « On devrait rentrer, il se fait tard… » Je lève les sourcils, jette un coup d’œil à l’horloge. L’anniversaire fini dans moins d’une demi-heure, il faut environ vingt minutes pour rejoindre le port puis une quinzaine de minutes pour atteindre la maison où sont les garçons mais avouons-le, un peu de retard n’a jamais tué personne et même, les garçons seront bien heureux de pouvoir rester un peu plus longtemps avec leurs copains. « On devrait. » Mon ton est loin d’être résigné, plus sur un ton de défi, d’amusement. Vu sa tête, je serais prête à parier que Gauthier souhaite réellement rentrer. Je m’enfonce dans un peu plus dans le divan, me mordant délicatement la lèvre alors qu’il s’approche de moi. J’ancre mon regard dans le bleu profond de ses iris et le laisse m’embrasser sans opposer aucune résistance, un sourire scotcher sur mon visage. Son deuxième baiser approuve mes pensées. Je le retiens, caressant tendrement sa nuque, ne pouvant m’accrocher à un t-shirt imaginaire. « Ou bien… » Je débute sur un ton parfaitement utilisé par les enfants lorsqu’ils vous proposent une bêtise à faire. J’hausse les épaules et dépose un baiser à la commissure de ses lèvres. « On pourrait tout simplement abandonner le premier et commencer à en faire un plus silencieux ? » Faisant un rappel à notre conversation du début de l’après-midi, je ne peux retenir un sourire mais m’auto-flagelle intérieurement, même si c’est de l’ironie abandonner mon fils est loin d’être une possibilité. Je me relève difficilement, me hissant debout sur le canapé pour être enfin à sa hauteur, je dépose à nouveau un baiser près de son oreille alors que mes bras s’enroulent autour de son cou pendant que je lui chuchote avec toute la finesse du monde... « Ou simplement se dire que personne ne nous en voudra si nous avons quelques minutes de retard… » Mon sourire est clair, tout comme mon regard qui reflète le sien. « Et après tu m’apprends à piloter cet engin ? » Je regarde rapidement autour de nous pour montrer que je parle bien de son bateau mais n’y pense déjà plus.

Ses iris croisent les miens, et sans attendre de réponse de sa part mes lèvres s’emparent des siennes dans une fièvre nouvelle. Doucement, mes doigts se glissent le long de son échine jusqu’à ce qu’ils jouent distraitement avec l’élastique de son maillot. Un désir ardant s’éprend de moi, mon cœur battant à tout rompre, je l’inonde de baisers devenus torrides. Mon bassin vint se coller au sien par des à-coups délicats, alors que je laisse mes mais mains s’aventurer sur ses fesses, y dessinant des cercles réguliers. Un sourire espiègle au visage, je me détache un instant pour lui demander du regard de se positionner sur la banquette. Il y a bien entendu plus agréable mais pas plus proche. Mes mains dessinent des vagues imaginaires sur son torse pour venir doucement faire de même sur ses cuisses. Quittant avec peine ses lèvres, les miennes viennent distribuer des baisers sur son torse, tentant de couvrir la moindre parcelle de son corps jusqu’au haut de son bassin. Ôtant délicatement son caleçon, je m’arrête un instant, oubliant le reste et glissant un regard amoureux sur cet homme qui hante mes désirs depuis si longtemps… Revenant vers lui, je laisse mes lèvres reprendre leur danse passionnée avec les siennes, tandis que ma main caresse son bas ventre, augmentant son désir avant de se lancer dans un va et viens de plus en plus rythmer. Le souffle court, je sens mon désir croître à son tour au seul contact de sa peau contre la mienne. Doucement, mes lèvres se dirigent vers son oreille pour simplement appuyer une évidence dans un chuchotement, me retenant de lui livrer mes sentiments. « J’ai très envie de toi… » Un regard prolongé et je retrouve ses lèvres gémissantes, les effleurant du bout de la langue, si jusque-là je n’avais pas été claire…
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018 - 22:07


And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893

And the world seems to disappear
Gautelisa

Son bon sens lui demande de rentrer alors que tout son corps lui crie de s’emparer des hanches d’Elisabeth pour l’embrasser jusqu’à manquer de souffle. C’est un homme de raison Gauthier - habituellement - un de ces hommes capable de maitriser ses pulsions et ses envies pour faire ce que sa conscience lui dicte, mais sur ce bateau avec Elisabeth à ses côtés et ce désir dévorant pas encore assouvi il est bien plus faible, il sait qu’il lui en faudra peu pour céder à la tentation de faire durer encore un peu cet instant. « On devrait. » Le ton est bien trop coquin pour qu’il le prenne au sérieux, un sourcil qui se lève alors qu’il observe la blonde un mince sourire sur le visage. Elle s’installe un peu plus au fond du divan appuyant son envie de rester ici, Gauthier se rapprochant d’elle, surplombant son corps pour déposer un nouveau baiser sur ses lèvres avant de se reculer pour planter son regard dans le sien, un brin joueur. « Oui on devrait… » Il lui susurre ces mots à l’oreille, avant de venir une nouvelle fois prendre possession de ses lèvres, espérant la faire succomber le premier, même si lui a en réalité déjà prise sa décision. « Ou bien… » Il dépose quelques baisers dans sa nuque alors qu’elle continue à parler. « On pourrait tout simplement abandonner le premier et commencer à en faire un plus silencieux . » Ses baisers se stoppent pendant quelques secondes alors qu’il remonte le regard vers elle, pas sûr d’avoir compris sa référence. Mais croise rapidement son sourire toujours aussi taquin alors qu’elle ses lèvre sur le canapé pour être juste un peu plus grande que lui. « Connaissant le phénomène il serait capable de semer des petits cailloux pour nous retrouver, impossible de s’en débarrasser. » Il lui répond sur le même ton de rigolade. « Ou simplement se dire que personne ne nous en voudra si nous avons quelques minutes de retard… » Il n’en est pas aussi sûr connaissant la maitresse de maison, mais l’idée lui plaît assez pour qu’il ne le soulève pas. « Et après tu m’apprends à piloter cet engin ? » Il place les mais sur ses hanches de la blonde, un regard toujours aussi malicieux. « On verra si tu le mérites. » Dit-il en déposant un baiser dans sa nuque, descendant dangereusement vers son décolleté.

Quand il remonte elle s’empare de ses lèvres avec passion, leurs sens se mêlant, leurs corps si proches se touchant avec une passion dévorante. Tout son être semble s’enflammer sous les caresses de cette femme, comme s'il redécouvrait des sensations jusqu'ici inconnues, le pouvoir d’une caresse si excitante et puissante. Sans gêne ses mains dessinent le corps de la blonde, explorant chaque partie qui est a porté de main, laissant les parties couvertes hors de portée pour le moment. Comme un cadeau qu’il doit encore patienter pour avoir. Suivant ses indications muettes il prend place sur le divan, laissant la blonde prendre les rennes. En spectateur il observe ce corps musclé et halé qu’il a tenté de fois désiré sans oser le toucher. Son regard comme une caresse il frémit en sentant les baisers de la blonde descendre lentement, pinçant ses lèvres pour retenir un gémissement au contact de sa main contre l’objet de son désir. Le contact aussi doux que ferme, son désir qui se fait de plus en plus fort - presque incontrôlable alors que son membre se durcit un peu plus sous les caresses de la blonde. Il en perdrait presque la tête - un pouvoir qu’elle est la seule à avoir sur lui. « J’ai très envie de toi… » S'il n’était pas déjà séduit il n’en faut pas beaucoup plus pour qu’il se saisisse de ses hanches l’attirant à lui avant de se lever. Dans ses bras elle semble frêle et forte à la fois et il la désire tant. Passant ses mains sous ses fesses il l’a soutien pour l’emmener jusqu’au lit - se débarrasse de son haut de maillot avant de la déposant sur le dos pour venir prendre place entre ses jambes. Le simple tissu du bas de maillot de bain d’Elisabeth comme frontière entre eux.

Au-dessus d’elle il reprend un peu les rennes, ses mains venant caresser ses seins délivrés, ses baisers contre ses lèvres dans son cou, prenant la place de ses mains sur ses seins ou il ne s’attarde pourtant pas pour continuer sa descente, jusqu’à son nombril. Il prend son temps, laisse le désir s’installer un peu plus avant de faire glisser une main sous son maillot, jouant avec les bords avant de se décider à faire descendre sa culotte. Avec autant de délicatesse il remonte jusqu’à sa bouche, sa main toujours entre les jambes de la blonde à la recherche de son plaisir. Comme un enfant qui doit attendre avant d’ouvrir son Kinder il n’en peut plus, l’excitation à son comble alors qu’il embrasse avec passion la jeune femme. Son excitation tout contre elle. « Non pas que… je n’aime pas… le bébé surpris mais… » Il laisse glisser ses quelques mots entre deux baisers. « Un c’est assez non ? » Il n’a pas tellement envie de penser à Gabriel à ce moment précis, mais ils ont déjà été assez inconscients une fois. Si ça peut au moins leur servir de leçon. Si il doit prendre plus de précaution autant qu’il le sache.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyMar 12 Juin 2018 - 23:38


And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893

« Oui on devrait… » Les mots se font comme une caresse et mes yeux se ferment pour ne pas y succomber trop rapidement. Ses baisers se font réguliers et à chacun d’eux, le peu de volonté en ma possession s’envole. Il a gagné au moment où il a posé ce regard sur moi, il n’a plus besoin d’essayer de me faire craquer, seulement, j’aime le fait qu’il s’en donne les moyens. Petit à petit, je lui fais comprendre qu’il est hors de question pour moi de quitter ce bateau de suite, pas de cette manière. Lui proposant un exil à tenter de faire des bébés qui ne viendront jamais, je vois qu’il ne doit pas parfaitement comprendre ma proposition quand ses baisers se stoppent me laissant orpheline de ce désir envoutant. « Connaissant le phénomène il serait capable de semer des petits cailloux pour nous retrouver, impossible de s’en débarrasser. » Un léger rire s’échappe de mes lèvres, j’acquiesce, ne pouvant nier cette évidence. Il serait capable de nous chercher jusqu’à ne plus en pouvoir et le connaissant sans limite, nous serions vite retrouvés avec cet habitat peu discret… J’hausse donc les épaules, proposant une action moins dramatique et nous laissant tous heureux. Lui en profitant de ses amis plus longtemps et nous avec un peu plus de temps pour nous retrouver… Lui donnant en même temps une dernière échappatoire, je prépare la fin de cette journée qui je l’espère ne viendra jamais. Je le ferais pour lui, mais réellement, piloter ce truc me fou la frousse, mais pour plaire au professeur, que ne ferrions nous pas ? « On verra si tu le mérites. » Ok, tirer des ficelles devient tout de suite bien plus intéressant et mon nouveau but. Son souffle contre ma peau me force à fermer les paupières, mes lèvres se pinçant pour retenir un soupir de désir. « Je ferais en sorte de te rendre fier alors. » Je souris et me laisse emporter par la chaleur qu’il me procure par ses baisers incessants.

Reprenant doucement le contrôle de la situation, je laisse le désir contrôler mes actes, nous emportant dans une passion commune et sincère. Le moindre de ses gestes fait revivre la plus fine particule de mon corps, réveillant en moi des sentiments oubliés. Au contact de son désir évident, mon cœur s’affole et se réjouit, dansant la zumba dans son coin alors que je m’applique à faire croître son envie. Son souffle, presque un râle me fait frémir et à nouveau, je me laisse emporter dans un monde qui ne nous appartient qu’à nous, au-dessus de tout le reste… Six petits mots, c’est ce qu’il faut pour que la situation change rapidement. Ses mains sur mes hanches, je me laisse hisser prêt de lui, glissant dès que je le peux mes jambes autour de lui pour renforcer son étreinte. Incapable de retirer le sourire de mes lèvres, mon regard le caresse et le sien anime un véritable feu d’artifice en moi. Les fils de mon haut se délient et s’échappent plus vite qu’il ne faut pour le dire alors que derrière moi, le lit se dessine avant de me réceptionner épousant parfaitement la forme de mon corps qui à son tour accueil celui du brun dans une attente sans précédent. La chaleur de sa peau irradie la mienne, ses caresses ayant eu le goût du fruit défendu ont aujourd’hui celui d’un désir véritable, parfait et encore plus savoureux. Mon corps se cambre légèrement alors que ses lèvres se glissent sur mon nombril, mon souffle devenant plus difficile et instable. Ses gestes lents et maîtrisés m’amène doucement vers une ardeur nouvelle. L’aidant à retirer le dernier bout de tissus qu’il me reste, je le remercie plus que tout de revenir à mes lèvres alors que mon corps cherche avidement le sien sous ses caresses intensifiant un désir déjà bien présent. Je sens la pression de son désir contre moi et cherche à l’accentuer par de simple mouvement de hanche contre les siennes. « Non pas que… je n’aime pas… le bébé surprise mais… » Ne m’étant pas attendu à cela, je dois me répéter sa phrase pour comprendre, les sourcils légèrement arqués. Un nouveau baiser coupe mes pensées puis je comprends où il veut en venir. « Un c’est assez non ? » Un sourire s’étend sur mon visage, j’attrape à nouveau ses lèvres et fini par avoir un léger rire, plongeant un peu plus dans le matelas. Me mordant doucement la lèvre, je fais oui de la tête avant de l’embrasser à nouveau. « C’est assez oui. » Un nouveau baiser. « Pas cette fois. Tu ne sais même pas le temps qu’il faut pour récupérer ce corps après. » Montrant ce que je peux de mon corps, je ris dans un souffle, reprenant ses lèvres puis son cou pour revenir à ses lippes parfaites.

Une main sur ses hanches, je le guide lentement, m’installant parfaitement sous lieu et remontant mes jambes contre ses cuisses. L’autre main vient se poser sur son coup, mon pouce caressant sa mâchoire ornée d’une barbe de quelques jours qui lui donne un côté encore plus mystérieux… Mon regard se fait plus sérieux, le sujet ne prêtant pas réellement à rire vu notre passif. Je veux lui faire comprendre que je suis sérieuse. Cette fois-ci seule la médecine peut être contre nous et toutes les chances sont de notre côté pour ne pas faire la rencontre d’Heidi tout de suite… Il nous faudra vraiment le vouloir pour rendre Gabriel heureux sur ce point mais étant donné que mes projets sont loin d’être ceux-là pour l’instant, je préfère qu’il le comprenne et qu’il profite simplement sans avoir cette pensée qui le hante. J’aimerais également, ne pas penser à mon fils, et tout ce qui va avec à cet instant… Je fais oui de la tête, pour l’encourager, ce qu’il n’a pas forcément l’air d’avoir besoin et l’accompagne d’un mouvement de hanche pour que nos corps ne fassent qu’un, libérant instantanément les centaines de papillons au creux de mon ventre. Mes jambes se relèvent pour lui laisser plus de liberté de mouvement, tandis que mes mains se glissent dans son dos, fusionnant entièrement avec lui, suivant ses gestes dans une danse semblant naturelle menée par un désir irradiant et rythmée par nos souffles passionnés.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyJeu 14 Juin 2018 - 15:38


And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893

And the world seems to disappear
Gautelisa

Il a envie d’elle, si fort que l’espace d’un instant il en oublierait presque l’essentiel. Ce même oublie qui des années auparavant les ont mené à la conception de Gabriel. Aujourd’hui il ne le regrette pas, mais réitérer l’expérience serait imprudente, et ils ne peuvent plus prétendre être trop jeunes pour prendre leurs responsabilités. « C’est assez oui. » Rassuré de l’entendre sur la même longueur d’onde que lui, il attend un peu plus de précision de sa part. « Pas cette fois. Tu ne sais même pas le temps qu’il faut pour récupérer ce corps après. » Il secoue la tête amusé, ce n’est pas exactement ce qu’il espérait entendre, mais faisant glisser une main le long de son corps il reprend aussi vite. « Tu t’es plutôt bien débrouillée de ce côté-là. » Impossible de deviner aujourd’hui qu’Elisabeth est la maman d’un petit garçon, ce qui n’a rien de vraiment étonnant quand on connaît la passion pour le sport de la blonde. Son corps sculpté à la perfection qui se dessine sous lui, l’attire un peu plus à elle avec un signe de consentement. Il n’en sera pas plus, mais il a compris, elle a pris les précautions nécessaires, pour le reste il a une confiance totale en elle. Sans doute la seule femme à qui il est capable de faire confiance de la sorte d’ailleurs, la seule capable de le faire plier face à sa rigidité habituelle.

Accompagnant son désir, il pénètre en elle, ne fait plus qu’un avec la blonde. Cette passion qui les anime, ce besoin si ardent de s’unir enfin assouvi, il laisse échapper un soupire de plaisir sa main venant caresser le visage d’Elisabeth avant de repartir à l’assaut de ses lèvres. Son corps effectuant des vas et viens lent et puissant, leurs peaux brulantes au contact l’une de l’autre. C’est presque une évidence, cette union de deux êtres qui aujourd’hui n’ont plus à se cacher. Ses baisers qui descendent dans le cou de la blonde alors qu’il va chercher ses mains pour les emprisonner au-dessus de sa tête. Le corps de la jeune femme qu’il sent se cabrer sous ses mouvements, comblant le vide laissé entre eux en passant son bras dans son dos, il la libère. Lui laisse reprendre le dessus alors qu’il se laisse aller sur le côté puis sur le dos, Elisabeth maintenant au-dessus de lui, lui offrant un vu parfait sur ses courbes. Les mains sur les cuisses de la blonde il accompagne ses mouvements, l’attirant parfois à lui pour lui voler un baiser.

Une légère quinte de toux  qui vient pourtant briser cet instant, rien de comparable à ce qu’ils ont vécu au milieu de l’océan, mais assez pour les rappeler à l’ordre tous les deux. Il y a des limites qu’ils ne peuvent plus franchir, se relevant pour se retrouver assis, Elisabeth toujours unie à lui au dessus de son corps, Gauthier glisse un bras dans son dos comme pour la soutenir, cherchant son regard en posant sa main libre de façon à encadrer son visage. « Ne t’avise même pas de t’excuser. » Qu’il lui souffle, venant avec plus de tendresse embrasser ses lèvres. Ses gestes plus lents et sensuels, une façon de faire baisser un peu la pression, autant que possible. Son deuxième bras qui va finalement lui aussi entourer son corps, il enlace Élisabeth dans une étreinte douce posant un baiser dans sa nuque avant de lui faire retrouver sa position initiale sur le dos, la surplombant. Caressant son visage il reprend des mouvements lents, tous les deux suivant un même rythme, une cadence qui augmente petit à petit pour finalement le mener à l’orgasme. Tout son corps traversé par une onde de plaisir intense et bien trop courte, le summum, l’apothéose qui met fin à ce moment d’union sous leurs deux corps encore tremblants. Le souffle court dans son cou, il a de la peine à se remettre, à réalisé ce qui vient de ce passer. Glissant doucement à ses côtés, une main encore posée sur le ventre d’Elisabeth, entendant sa respiration se mêler à la sienne. « On va vraiment être en retard. » Qu’il lui dit avec un léger rire avant de venir l’enlacer encore quelques secondes, bien conscient qu’ils se doivent ensuite de reprendre la route aussi rapidement.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyJeu 14 Juin 2018 - 19:29


And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893  And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 3180130893

Tout en lui m’attire et son regard ainsi posé sur moi me rend folle. Alors qu’il s’inquiète pour ma contraception, je tente de le rassurer. Une erreur, bien qu’heureuse, m’a suffi, depuis l’arrêt de mes essais avec Daniel, je suis sous implant pour ma plus grande tranquillité et le bien-être de mes hormones bien trop souvent oubliées. Le pourquoi je ne m’inquiète pas réellement de ce point, même si une protection pourrait être utile pour autre chose, j’ai en lui une confiance aveugle et lui confirme que j’ai donc fait en sorte de garder mon ventre plat pour le moment dans un humour très moyen. « Tu t’es plutôt bien débrouillée de ce côté-là. » Sa main glissant sur ma peau me fait frissonner et je souris dans un signe de tête à sa phrase. Je n’ai jamais été une fille qui se préoccupe de trop de son apparence mais pour que mes loisirs restent les mêmes, j’ai besoin de faire attention et même si j’aime mon fils plus que tout, son passage a fait quelques dégâts, aujourd’hui presque oubliés, sur mon corps. Reprenant mon attention sur l’homme au-dessus de moi, je l’amène à comprendre qu’il n’y a pas de souci de ce côté-là. Le fait qu’il ne pose pas plus de question et qu’il m’accorde sa confiance aussi facilement mais fait autant voir plus d’effets que ses caresses.

Laissant la passion nous dévorer, je l’accompagne pour qu’il ne fasse plus qu’un avec moi et alors qu’il émet un gémissement, un sourire de plaisir s’échappe de mes lèvres, embrassant la paume de sa main avant de retrouver ses lèvres dans un baiser enflammé. Dans ses bras j’ai l’impression qu’il ne peut rien m’arriver et la puissance de ses vas et viens augmente un désir dévorant que je ne peux réprimer. Nos doigts se liant, je le laisse guider mes mains au-dessus de ma tête, alors que mon corps se cambre doucement dans un souffle de plaisir. L’accompagnant dans ses gestes, je laisse le plaisir prendre possession de tout mon être. Jamais des baisers avaient ainsi enflammé ma peau et alors qu’il m’apparait comme une évidence, mon cœur explose dans un sentiment de bien-être, celui d’être à sa juste place. Les muscles de mon corps se contractent, cherchant toujours à être plus proche de celui de l’anglais alors qu’il libère mes mains et m’amène au-dessus de lui en quelques mouvements. Mes mains se plaçant sur ses hanches, j’effectue des mouvements de vas et viens alors que je peux l’observer se délecter du moment. Répondant à son appel et au manque éprouvé par mes propres lèvres, je laisse mes mains revenir sur son torse pour que mes lèvres emprisonnent les siennes dans un jeu répondant à mes mouvements. Me redressant pour me cambrer vers l’arrière, je suis arrêtée par une quinte de toux plus que mal venue. Fatigués mes poumons me rappellent gentiment à l’ordre alors que je me rends également compte de mon épuisement bien trop prématuré. Légère mais bien présente, la toux me brûle alors que tout mon esprit est sur l’homme de mes désirs. Je le sens se relever alors que je reviens à la normale, le laissant venir près de moi, mes jambes se plaçant contre ses flancs, mes lèvres s’entrouvrent alors que je lis une légère inquiétude dans son regard, pourtant, ses paroles m’atteignent avant que je n’aie le temps d’émettre un son. « Ne t’avise même pas de t’excuser. » Je ferme donc les lèvres, les pinçant entre elles, mon regard brillant face à lui, souriant légèrement, muette. Je crois qu’il ne se rend pas compte, qu’il ne sait simplement pas à quel point il représente la perfection à mes yeux, à quel point tout chez lui me rend totalement dingue et me fait oublier tout le reste. Répondant à son baiser, j’oublie dans ses bras les brûlures de mon corps abîmé et me laisse aller contre lui, ma respiration reprenant le calme qu’elle peut avoir dans cet instant. Un instant, nous restons ainsi, l’un contre l’autre, le désir toujours présent et la douceur à son apogée. Ses lèvres dans ma nuque me font fermer les paupières alors que tel un pantin je me laisse à nouveau allongée sur le lit, mes doigts survolant le corps d’albâtre du jeune homme au-dessus de moi. Une main sur sa fesse et l’autre jouant sur ses côtes, je laisse mes lèvres l’embrasser au rythme de ses mouvements, s’endiablant lentement. Mon souffle se fait court en même temps que le sien, le plaisir montant bien plus intense en moi contractant tout mon corps dans un désir incendiant. Mes mains viennent attraper le drap pour ne pas le griffer ou lui faire mal alors qu’en symbiose parfaite, notre désir atteint son apogée. Un frisson parcourt mon dos alors que mes yeux caressent amoureusement, le visage de Gauthier transformé par se plaisir soudain. Je le sens se détendre, ma main se glissant dans ses cheveux alors que son corps s’étend tendrement contre le mien. Épuisée, je le laisse se glisser à mes côtés, mon regard ne le lâchant pas et ma main caressant délicatement son visage, tandis que difficilement je tente de retrouver une respiration convenable.

Souriant bêtement, j’ai l’impression d’être de nouveau entière et d’avoir trouvé cette pièce manquante durant toutes ses années. Je suis heureuse et presque certaine qu’il l’est aussi, intensifiant par la même occasion ce bonheur pur et simple. « On va vraiment être en retard. » Je ris, ma main se posant sur la sienne au-dessus de mon ventre. Pourtant, je plisse le front. L’envie de quitter cet endroit n’a jamais aussi maigre. Seul l’idée de retrouver mon fils peut me motiver mais je peine à trouver cette foi et la force pour sortir de ses bras. Me faufilant entre les bras de Gauthier, je profite de cet instant encore quelques secondes, caressant son flanc du bout de mes doigts. Je pourrais rester ainsi des heures, des jours et pourtant, la raison nous emporte et la réalité revient au galop, emportant avec elle, un morceau de magie. Pourtant, je souris, remontant mon regard sur les iris du brun. « Je n’ai jamais été aussi proche de véritablement vouloir vivre sur un bateau… » Il connait mon amour pour les fonds marins et pourtant, s’il me proposait maintenant de tout abandonner et rester ici, je pourrais sincèrement y penser. « Les semaines où Gabriel n’est pas à la maison, toi, moi et ce bateau, je pourrais vraiment m’y faire. » Dans un sourire coquin, je l’embrasse tendrement avant de me relever, mes mains sur son torse. « Ça va aller Captain ? » Je lui tends la main pour l’aider à se relever, sachant pertinemment qu’il ne doit pas être aisé de manier son navire maintenant, mon corps tremblant encore légèrement et l’effort étant tout de même plus intense pour lui. Me relevant en première, j’attrape sa chemise et son maillot, enfile la première et lui tends le second. Une légère toux me rattrape, crispant tout mon être. Debout prêt de moi, Gauthier s’est arrêté, j’attrape sa main remontant doucement son bras et l’attirant à moi pour l’embrasser. « Je vais bien, promis. » En attendant, je m’étonnerais à le voir répondre positivement à ma question suivante. « Alors, qu’est-ce que je peux faire pour t’aider à nous ramener ? » Un dernier baiser avant de m’écarter de lui et attraper une bouteille d’eau puis retrouver l’air frais de l’extérieur. L’heure nous rattrape, le soleil a débuté sa chute et nous allons nous faire remonter les bretelles par mon fils… Aidant rapidement Gauthier, je suis rapidement reléguée à l’avant du navire, le gênant probablement bien plus que je ne peux l’aider.

Le port se dessinant rapidement, mon cœur se pince et ma gorge se serre. Notre escapade touche à sa fin et je ne suis pas prête à le laisser partir, ne pouvant enlever cette peur de mon esprit, celle qu’il ne revienne pas par la suite. Il a changé, je le sais mais notre corps se souvient, autant que notre esprit… Une fois de nouveau habillée et les affaires rassemblées, je le rejoins à la barre, glissant mes mains autour de lui et posant ma tête sur son dos. Un instant immobile, pesant le pour et le contre, je lui demande tout de même. « J’abuse réellement si je te demande, ce que tu fais ce soir ? » Je m’étais promis de ne pas le laisser s’attacher, de ne pas aller trop loin, mais nous avons transgressés toutes mes règles aujourd’hui, alors je ne suis plus à une près, seulement, j’ai peur d’aller trop loin pour lui et s’il y a bien une chose que je ne souhaite pas c’est le forcer ou pire, le changer… Pourtant, je me ravise de lui dire que ce n’est pas une obligation et le laisse répondre, sans forcer et en profitant simplement de sa présence et de la vue, le cœur battant un peu trop rapidement et l’esprit libre et léger comme il ne l’a pas été depuis longtemps.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyJeu 14 Juin 2018 - 23:09


And the world seems to disappear
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Il voudrait prolonger l’instant - faire pause pour en profiter encore un peu avant d’être rattrapé par la vie. Elisabeth dans ses bras, ce sourire qu’elle lui adresse, l’impression de plénitude alors qu’elle se glisse dans ses bras. Du bout des doigts il caresse son dos, conscient que l’accalmie ne dura pas. « Je n’ai jamais été aussi proche de véritablement vouloir vivre sur un bateau… » Il rit légèrement en resserrant un peu son étreinte. « Je ne savais pas que je pouvais avoir cet effet-là sur une femme. » Il s’en amuse un peu, parce qu’il sait bien que l’eau n’est pas son élément et ce que cela signifie pour elle. « Les semaines où Gabriel n’est pas à la maison, toi, moi et ce bateau, je pourrais vraiment m’y faire. » Un fin sourire étire ses lèvres à cette idée. Il sait bien que son quotidien ne le lui permettra pas, mais l’idée est plaisante. Et voilà déjà que l’instant prend fin, la blonde se relevant. « Ça va aller Capitaine . » Il hoche la tête attrapant la main qu’elle lui tend pour se rhabiller. Mais son bas à peine enfilé le bruit de la toux le fige sur place alors qu’il plante son regard sur Elisabeth avec inquiétude. Cette même angoisse qu’elle vient rapidement calmer en prenant sa main pour l’attirer à elle. « Je vais bien, promis. » Il hoche la tête. « D’accord… » Il n’arrive pas à la croire entièrement mais n’ajoute rien de plus. « Alors, qu’est-ce que je peux faire pour t’aider à nous ramener ? » Il penche un peu la tête comme s'il réfléchissait. « Je vais te montrer, tu l’as bien mérité. » Un regard entendu vers elle alors qu’il remonte sur le pont - lui offrant le poste le plus simple, histoire de lui donner l’illusion de faire quelque chose. Même si Elisabeth n’est pas dupe, et qu’elle finit par retrouver sa place à l’avant du bateau alors qu’il les mène au port.

Le port bien trop proche, ils y arrivent déjà, et il sent la présence d’Elisabeth dans son dos, sentant ses mains se glisser autour de son corps et lui arrachant un sourire. « J’abuse réellement si je te demande, ce que tu fais ce soir . » Le sourire qui se mue en une légère grimace alors qu’il se retourne pour lui faire face, posant ses mains sur ses hanches. « J’aurais adoré passer ma soirée avec toi, mais je dois faire une conférence avec des Européens dans quelques heures. » Le décalage rendant les contacts un peu plus difficiles avec l’Europe il ne pouvait pas se défiler. Il voyait bien cependant l’inquiétude dans le regard de la jeune femme, ce qui le fit sourire à nouveau. « Je ne vais nul part, tu le sais ça ? » Venant caresser l’arrête de son menton il lui avait offert un sourire un peu charmeur. « Peut-être qu’on pourrait aller manger quelque part demain… Et même amener Gabriel avec nous si tu veux ? » Il voulait lui prouver qu’il ne mentait pas, qu’il allait être présent et non s’enfuir à l’autre bout du monde comme des années auparavant. « Et si on allait chercher les garçons maintenant, avant qu’ils ne finissent sur le trottoir. » Quittant le bateau ils avaient retrouvé la voiture et aussi vite les garçons, pas friand des effusions publics, leur rapport étaient restés distant sur la suite de la journée avant de se séparer, mais leur regard en disait long. Cette journée synonyme de changement pour le bon… et le meilleur.
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Message(#) Sujet: Re: And the world seems to disappear + Gautelisa And the world seems to disappear + Gautelisa   - Page 2 EmptyVen 15 Juin 2018 - 8:26


Profitant des derniers moments calmes à ses côtés, je retarde le plus possible cet instant où mon cœur me suppliera d’aller chercher mon fils qui finirait par s’inquiéter de ne pas nous voir revenir les chercher. Je retiens la moindre de ses caresses, la chaleur de sa peau, le fruité et la force de ses lèvres et le bien-être de l’intérieur de ses bras. « Je ne savais pas que je pouvais avoir cet effet-là sur une femme. » Mon rire se joint au sien. Tu ne sais pas les effets que tu as sur moi. J’ai aimé Daniel, sincèrement, comme on peut aimer et chérir un amour sincère. Là, dans les bras de Gauthier, je commence à comprendre ce que Maïa cherche désespérément, ce qu’elle appelle, l’amour véritable, le vrai, si vous préférez, celui qui d’un simple regard vous fait fondre. Longtemps interdit, perdu, impossible, nous avons gâché un temps qui nous a également rendu différents, plus forts et peut-être plus proches… Je ne sais pas ce qu’il fait avec moi, mais cela me perturbe et bouleverse tous mes plans. La réalité revient doucement à moi, et surtout mon cœur se pince en regardant l’heure. Je me sens coupable de laisser Gabriel à cet anniversaire, et si la famille avait autre chose de prévu par la suite ? Et s’il n’avait pas aimé cette journée et veut seulement rentrer ? Ramenant le monde extérieur à nous, je déteste briser cet instant que nous avons mais doit ramener le capitaine du navire à ses préoccupations que j’ai initialement dévié.

Une toux, légère, mais je le sens se tendre parfaitement. Cette toux n’est pas celle d’un rhume ou une petite maladie mais elle est loin de ce que j’ai pu vivre. Je tente de le rassurer, en vain, mais il fait au moins l’effort de me faire croire que j’y arrive. « D’accord… » Un baiser et je tente de le ramener à des pensées plus simples comme la lourde tâche de m’apprendre à naviguer. « Je vais te montrer, tu l’as bien mérité. » Je ne suis pas sûre de ce point mais s’il le dit. Je lui souris fièrement en contrepartie et le suit rapidement sur le pont où ma tâche me sent bien inutile. L’abandonnant rapidement à sa responsabilité, je pars réfléchir et dessiner sur le pont avant, profitant des derniers instants que l’océan peut nous offrir.

Mes bras autour de lui s’écartent légèrement pour le laisser se retourner. Il ne peut pas. Je fais des efforts surhumains pour cacher mon désespoir, me détestant de ressentir cela. Je n’aurais même pas dû lui demander. Bien entendu qu’il ne peut pas. « J’aurais adoré passer ma soirée avec toi, mais je dois faire une conférence avec des Européens dans quelques heures. » Je lève les épaules comme si ce n’était pas grave du tout et souris légèrement. « Je ne vais nul part, tu le sais ça ? » Ok, je dois être très mauvaise à simuler la non déception et encore plus la peur qui me ronge le plus profondément à l’intérieur. Je lui souris et acquiesce, ma gorge pourtant bien serrée. « Je sais. » Mon cœur s’accélère pourtant parfaitement lorsque son sourire m’atteint et je ne peux qu’oublier mes peurs. Il est là, il me l’a prouvé, je n’ai pas de quoi m’inquiéter, il ne partira pas, pas à nouveau et cette fois-ci notre conversion tabou n’est plus sur la possibilité pour nous de nous retrouver mais sur un autre sujet bien différent… « Peut-être qu’on pourrait aller manger quelque part demain… Et même amener Gabriel avec nous si tu veux ? » Je fais mine de réfléchir. Mon emploi du temps étant bien moins chargé depuis que le médecin m’a demandé de lever le pied, je devrais juste demander à Maïa de se trouver une nouvelle occupation pour demain, ce qu’elle acceptera avec bien trop de plaisir en apprenant mon nouveau plan. Je souris réellement, il y arrive donc parfaitement, à me rendre mielleuse, je le déteste pour ça. Je me mords légèrement la lèvre inférieure, soulevant une épaule comme pour démontrer un intérêt que minime alors qu’un véritable carnaval à lieu dans mon corps. « Je pense que je peux me libérer pour ça, oui. » Par pitié Gauthier, fais cela parce que tu le souhaites, pas parce que ça me fait plaisir, jamais je ne voudrais qu’il nous voit par obligations… « Et si on allait chercher les garçons maintenant, avant qu’ils ne finissent sur le trottoir. » Le laissant s’échapper, je le déshabille presque du regard et file vers nos affaires pour les amener alors qu’il prépare notre pont pour rejoindre le port. Lui volant un dernier baiser avant de monter dans ma voiture, mes pensées fusent et ma joie ne fait que croitre en repensant à cette journée, simplement parfaite – avec quelques zones d’ombres rapidement effacées. Le regard de la maîtresse de maison en disait long sur ses pensées suite à notre retard non négligeable mais les bras de mon fils autour de mon cou en moins de temps qu’il ne faut pour le dire, m’ôte toutes gênes à cela, les regards appuyés de Gauthier aidant également. Rien ne me ferait le regretter. « Tu t’es amusé ? » Il secoue la tête avidement, je sens que je vais avoir le droit à un récit détaillé dans la voiture. « Et toi, maman ? » Je plisse les yeux, ceux de mon fils se rivant immédiatement sur son père avec un regard appuyé. Quand est-il devenu un génie ? De même, je fais oui de la tête, lui déposant un baiser sur la joue, me semblant la plus lisse au monde comparé à celle légèrement barbu du trader… « Tu sais que je t’aime toi, hein ? » Fièrement il fait oui de la tête et me laisse gérer les au revoir et remerciements d’adultes avant de s’occuper de ses au revoir à lui. Un dernier baiser de sa part à Gauthier et nous montons dans la voiture. « Tu t’attaches ? » Je l’entends s’agiter mais oublie rapidement ses gestes forcés, mon regard glissant bien trop facilement sur la voiture devant nous où Gauthier s’apprête à disparaitre. « Tu démarres ? » La petite voix de mon fils me sort de mes pensées, alors que je tourne les clés et lui choppe la jambe pour l’embêter avant de me concentrer sur la route et son récit interminable des détails les plus insignifiants de la soirée, le cœur léger et l’esprit empli d’un bonheur qui me semblait impossible d’autant plus ces dernières semaines…

FIN
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