ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: gabriel & robin ▲ luck of the irish Sam 2 Juin 2018 - 19:57
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
« J’aurais peut-être dû vérifier la météo avant de partir en vadrouille… » Cette réflexion fût accueillie par une nouvelle bourrasque ébouriffante qui manqua de me faire tomber à la renverse et j’ai dû m’accrocher plus farouchement encore à ma capuche pour contrer les tentatives perfides du vent qui semblait décidément déterminer à me l’arracher. Australienne born and raised, j'avais quitté ma terre mère pour la toute première fois et, fraichement débarquée aux pays des Leprechauns, je devais bien admettre que cette précaution m’avait complètement échappée. Alors quand j'avais décidé de partir à la découverte de cette terre celtique verdoyante et féérique qui me fascinaient tant, sac au dos et cœur en fête, j’étais bien loin d’imaginer qu'un orage tumultueux déciderait de pimenter mon périple quelques heures après mon départ. Trop tard pour rebroussée chemin, j’avais continué coûte-que-coûte vaille-que-vaille, confiante que je pouvais également apprécier la randonnée sous cette jolie pluie. Mais après une déchéance métrologique plutôt dramatique et un long combat à braver vents et marrées sur d’étroits sentiers sinueux de montagne plutôt casse-gueules, je devais bien admettre que je commençais à me repentir légèrement… L’averse était coriace, le bout de mon nez et de mes doigts étaient tout gelés, je savais pas très bien où j’étais et mon téléphone n’avait plus de batterie ce qui n’était pas franchement pour me rassurer. « Allons allons, j’ai fais pour remonter le morale des troupes (le mien, donc), l’Irlande sans la pluie c’est pas vraiment l’Irlande, hein ? » Un petit rire nerveux a ponctué ma tentative d’auto-encouragement quand tout à coup mon pied a dérapé dans la boue et je me suis retrouvée les quatre fers en l’air à dévaler la colline à tout allure, mon cri strident indiquant ma position à des kilomètres à la ronde. C’est finalement un arbre qui a arrêtée ma chute folle au moment où je m’y suis heurté de plein fouet. « Ow !» Sonnée, le cœur tambourinant à deux-cent à l’heure, je me suis massée la hanche qui avait morflé en première loge et j’y ai jeté un coup d’œil : un gros hématome commençait déjà à s’y former. J’ai dégluti et je me suis redressée tant bien que mal dans la boue et l’orage et le déluge. « Qu’est ce que c’est que ce pays…» J’ai grelotté en me frottant les bras pour essayer de garder ma chaleur corporelle sauf que c’était pas très utile et pour cause : j’étais trempée jusqu’à la moelle ! J’ai regardé autour de moi, un peu perdue, et tout à coup j’ai aperçue l’entrée d’une grotte un peu plus bas. Je me suis dis que ça tombait drôlement bien et que c’était peut-être même un signe, que là-bas je pourrais appliquer ma petite huile d’arnica sur ma hanche endolorie et alors j’ai entrepris de m’y rendre, glissant et manquant de me crouter à chaque pas mais tenant bon malgré tout ! Le tonnerre grondait de plus en plus fort, les rideaux de pluies étaient de plus en plus virulents et mes vêtements de plus en plus inondés alors c’est en courant que j’ai fais les derniers mètres qui me séparaient de mon abri tant convoité et quand j’ai sauté dedans j’ai aussitôt entrepris de retirer ma veste et mon t-shirt qui me collaient terriblement à la peau et me frigorifiaient. J’avais le t-shirt au niveau de ma tête quand j’ai entendu un bruit derrière moi et j’ai bondi au plafond. Mon Dieu, c’est un ours, c’est forcément un ours, je vais mourir ! J’ai fais volteface en resserrant mon t-shirt contre moi et j’ai laissé échappé un cri de surprise en découvrant non pas un ours mais… un homme. « Oh ! » J’ai lâché, les yeux écarquillés comme un lapin pris dans les fards dans camion. « Oh vous m’avez fait flipper ! » J’étais presque accusatrice sous le coup de la panique et puis je me suis reprise : « Enfin vous êtes pas un ours, c’est déjà ça… Enfin je veux dire, pardon, j’avais pas vu qu’il y avait quelqu’un. J’ai… euh… sale temps, hein ? » J’ai rigolé nerveusement, me disant qu’une fois de plus mes capacités à me comporter comme un être humain normalement constitué quand j’étais sous stresse laissait grandement à désirer.
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
Une sacrée averse que voilà, un orage comme seul ce beau pays qui l’avait vu grandir en avait le secret. Adossé à la paroi rocheuse de la grotte où il avait trouvé refuge, Gabriel observait la pluie qui martelait le sol irlandais avec force. Ce n’était pas un hasard si la région était aussi verdoyante, de la douceur et de l’eau en abondance, il ne fallait rien de plus.
Cela faisait maintenant une dizaine d’années que les parents de Gaby avaient quitté le pays avec leur fils direction le Canada. Pourtant le jeune homme y était resté profondément attaché, bien qu’il soit complètement tombé sous le charme de son pays d’adoption. Aussi ne manquait-il jamais une occasion de revenir sur la terre de ses ancêtres, celle-là même qui avait vu naître le nom des Carnahan et qui était le berceau de cette vieille famille.
C’était d’ailleurs pour rendre visite à cette dernière qu’il se trouvait dans les alentours de Galway, ça et encore et toujours ses recherches concernant les contes, légendes et autres mythes. Et puis il était probable qu’il trouve de nouveaux ouvrages passionnants dans la librairie de son oncle. Une ancienne boutique située dans la vieille ville de Galway, un endroit charmant et plein d’histoires dans un écrin de ruelles médiévales, un endroit que Gaby appréciait tout particulièrement. C’était son arrière grand-père le premier à avoir tenu l’établissement, puis son grand-père et enfin son oncle, Declan. Les Carnahan, libraires de générations en générations, l’idée fit sourire Gabriel. A l’occasion il devrait proposer d’inscrire quelque chose de la sorte sur la devanture de la boutique irlandaise, « libraires de père en fils ». Il semblait que travailler dans le monde des livres soit définitivement une tradition familiale !
Enfin, en attendant il était là à regarder la pluie tomber, enroulant sans y penser l’une de ses épaisses boucles brunes autour de son crayon. Pour patienter jusqu’à ce que la pluie cesse il avait entrepris de dessiner dans un petit carnet à la reliure fatiguée le paysage qui s’offrait à ses yeux à travers l’entrée béante que les âges avaient creusé dans la roche. Cependant le rideau gris que formait la pluie battante ne lui rendait guère la tâche aisée… Il était heureux que dès les premières gouttes et l’arrivée de ces épais nuages noirs Gaby ait immédiatement entrepris de chercher un abri adéquat. Ce genre d’intempéries n’était pas rare et les gens du cru ne se faisaient plus guère surprendre par celles-ci. Aussi le jeune homme était-il presque sec des pieds à la tête, aussi sec que l’herbe haute et humide le permettait tout au moins.
Un peu rêveur il songeait à son amour qui n’avait pu l’accompagner. Gabriel espérait pouvoir lui faire découvrir l’Irlande un jour, persuadé que ces paysages verdoyants lui plairaient, bien qu’ils soient tout à fait différents de ceux de ses terres natales. Laissant un soupir léger s’échapper, le brun ferma un instant les yeux, se laissant envelopper, presque envoûter, par le son de la pluie… Comme si plus rien d’autre n’existait autour…
Tout à coup quelque chose le tira brusquement de ses rêveries. Du bruit et une soudaine agitation emplirent l'espace rocheux autour de lui. Ses paupières s’ouvrirent grand, laissant ses yeux bleus analyser la situation. Cette dernière laissa d’ailleurs Gaby interdit tant elle était surprenante et inattendue !
En effet en face du recoin de pierre contre lequel il s’était installé, se trouvait une jeune femme qui lui tournait le dos. Visiblement trempée jusqu’aux os et grelottante, elle semblait comme sortie de nulle part telle les fées malicieuses des légendes celtes. L’avait-elle remarqué ? Il paraissait évident que non. Et Gabriel en eu entière confirmation lorsque la dite demoiselle entreprit tout bonnement de se déshabiller au milieu de la grotte !
Encore tout stupéfait par cette drôle d’apparition, le brun secoua légèrement la tête comme pour remettre ses idées en place. Retrouvant ses esprits il se racla un peu la gorge pour signaler sa présence, en espérant que la jeune inconnue ne serait pas effrayée par sa présence. Bien que Gabriel n’avait pas grand-chose d’inquiétant dans son apparence, si on exclut le fait qu’il se trouvait présentement assis contre la roche d’une grotte relativement sombre...
Toujours est-il que, comme il le craignait, la demoiselle ne manqua pas de laisser un cri de stupeur lui échapper en se retournant vers la source de ce qu’elle avait, de toute évidence, pris pour un grognement puisqu’elle avoua l’avoir pris pour un ours. Or il fallait voir l’allure du jeune irlandais qui n’avait, de prime abord, rien de commun avec l’animal si ce n'était la couleur de ses cheveux bouclés.
Elle avait eu peur, elle était trempée de haut en bas et, sous l’effet du stress, s’emmêlait dans ses phrases, et cela fit sourire Gaby. Il n’osa pas vraiment bouger tout de suite aussi demeura t-il assis là, presque immobile, son crayon et son carnet toujours à la main.
« Ne vous inquiétez pas mademoiselle, vous avez peu de chances de croiser un ours par ici », dit-il doucement, cherchant à la rassurer.
« Pas besoin de vous excuser, je veux bien partager avec vous mon modeste abri en attendant que cette sacrée averse passe », ajouta t-il d’un ton amusé, histoire de détendre un peu l’atmosphère.
Observant la nouvelle venue plus attentivement, Gabriel nota qu’elle continuait à grelotter, visiblement frigorifiée par ses vêtements trempés. Il posa alors papier et crayons, et, entreprenant de se lever tranquillement, le jeune homme enleva ce vieux manteau, aux airs de ceux que portaient les aviateurs, qu’il avait dégotté dans une friperie bien des années plus tôt et qu’il adorait. Le vêtement s’avérant aussi chaud qu’imperméable ce qui était particulièrement appréciable.
Ses gestes étaient lents et calmes comme si il craignait d’effaroucher cette drôle de demoiselle détrempée qui avait, sans prévenir, fait irruption dans cette grotte. Sa manière d’agir pouvait paraître étrange mais Gaby n’en avait pas vraiment conscience, disons que cela faisait partie intégrante de lui, c’était ainsi. Bien sûr il se rendait compte que parfois il apparaissait aux yeux de certaines personnes comme quelqu’un d’un peu étrange ou décalé. Et bien qu’il ait fait au fil des ans de nombreux progrès il n’en demeurait pas moins que sa personnalité était ainsi faite et que le fait d’être considéré comme un inadapté social par quelques gens lui était tout à fait indifférent.
« Tenez mettez ça, vous aurez moins froid », dit-il à la jeune femme en lui tendant l’épais manteau avec un sourire.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Dernière édition par Gabriel Carnahan le Lun 29 Nov 2021 - 21:16, édité 3 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish Mer 8 Aoû 2018 - 22:26
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
Le silence de l’inconnu m’a dérouté et je me suis mise à le scruter curieusement comme un animal farouche et méfiant. Mes yeux ne s’étant pas encore habitués à l’obscurité de la grotte, il ressemblait présentement bien plus à une menaçante masse sombre qu’à un homme et mon imagination débordante a vite fait de lui imaginer des yeux rouges, un sourire narquois et… holy fuck c’est pas un couteau, là, dans ses mains ?! J’aurais voulu me la jouer Aragorn devant le Magicien Blanc et l’assaillir courageusement d’un « Qui être vous ?! MONTREZ VOUS ! » mais manifestement j’avais pas son swag et je suis restée muette, les yeux tous grands fixés sur l’inconnu devant moi pendant que mon cerveau partait dans tous les sens, se demandant s’il serait plus judicieux de détaler comme un lapin quitte à me rétamer dans la bouillasse deux mètres plus loin, ou bien faire face et essayer de me rappeler les techniques de désarmements que mon bagarreur de frangin avait voulu m’inculquer (mais que j’avais été trop distraite et indisciplinée pour suivre correctement… bon sang de bois pourris pourquoi j’avais pas fait plus attention quand il en était encore temps ? Maintenant j’allais devoir le payer de ma vie nom d’un gros Balrog furieux !) Quand l’homme a reprit la parole j’étais si tendue et perdue dans mes pensées que j’ai tressailli une nouvelle fois. Mais contre toute attente sa voix n’était pas sournoise ou raillarde, il n’a pas énoncé son plan machiavélique quant à ma mort prochaine en se tortillant la moustache et il n’a pas ponctué le tout d’un rire diabolique à vous glacer le sang. Non, il s’est contenté de m’assurer que je n’avais rien à craindre, qu’il y avait peu de chance de croiser un ours dans les parages, et je sais pas si c’était la douceur de sa voix ou l’adorable petit accent qui la rythmait mais je me suis aussitôt sentie rassurée. Jamais un dangereux psychopathe ne pourrait avoir un timbre vocal aussi suave, jamais ! Il a ajouté qu’il voulait bien partager son « modeste abri » avec moi le temps que l’averse passe et j’ai éclaté de rire. Un rire aussi amusé que soulagé que nerveux, le tout rendu légèrement chevrotant par le froid mordant qui faisait greloter mon corps tout entier. Aussitôt l’homme s’est redressé et j’ai eu un petit mouvement de recul quand même, le toisant à nouveau suspicieusement. Avec une douceur infime il a retiré son mentaux et s’est rapproché de moi, la lumière éclairant alors enfin son visage. A l'instar de sa voix, son regard était doux comme un ciel d’été parsemé de nuages cotonneux, sa tignasse brune et bouclée chatoyait à faire pâlir un Frodon d’envie, et son magnifique sourire rêveur n’a pas manqué d'envoyer une flèche transpercer mon petit cœur récalcitrant. J'ai souri sans pouvoir me contrôler et j'ai dû baisser les yeux en sentant le rouge me monter aux joues. Nom d’un dragon sauvage il était beau comme un ange ! Et force était de constater que tout comme mon homonyme Dúnedain, je me trouvais bien en présence d’un bon Gandalf (en beaucoup plus canon quand même), et non d’un vile Saroumane : j’étais soulagée. Délicatement, il a tendu son vêtement vers moi, m’encourageant à l’enfiler pour avoir moins froid. Touchée, je m’en suis emparée et je l’ai aussitôt porté à mon nez, passablement oublieuse de la possibilité que s’emplir les narines avec l’odeur du vêtement d’un inconnu puisse paraitre étrange voir légèrement flippant. Mais voilà, j’avais eu très envie le sniffer alors je l’avais fais, et son arôme chaud, naturel et rassurant a aussitôt fini d’abattre mes dernières craintes quant à mon compagnon de grotte. J’ai donc joyeusement enfilé son mentaux, un sourire bienheureux sur les lèvres. « Ahh c’est tout chaud ! » j’ai frissonné de plaisir en refermant le vêtement autour de mon corps frigorifié, frottant mes bras pour en chasser le froid avant de relever les yeux vers mon valeureux sauveur. « Merci ! Vous êtes vraiment, vraiment adorable ! » j’ai répondu, profondément émue et reconnaissante de tant de délicatesse et générosité de la par d’un inconnu. C’est décidé, j’aime ce pays ! Même si faut bien avouer que nos débuts ont été quelques peu hasardeuses… « Première fois que je mets les pieds en Irlande après en avoir rêvé pendant des années et je me retrouve sur le carreau à la première averse, vous pouvez le croire ? C’est vraiment pas ma veine ! » j’ai éclaté de rire en repensant à ma lutte acharnée contre le vent, à ma chute incongrue qui aurait continué qui sait jusqu’où si un arbre avait pas décidé de se dresser sur ma route et bien sûr à mon récent strip-tease involontaire devant un parfait inconnu. « Mais ça ressemble à une aventure alors c’est déjà ça ! » Et puis le jeune homme qui partageait mon abri et qui n’était manifestement pas plus dangereux psychopathe qu’il n’était ours m’avait tout l’air d’une adorable créature que j’étais fort curieuse de connaitre. J’ai passé mes doigts dans mes cheveux humides pour les remettre derrière mes oreilles et je me suis rapprochée de lui. « Vous aussi vous êtes un valeureux voyageur malencontreusement paumé ou vous êtes plutôt un habitué de ces périlleuses contrées ? »
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
La demoiselle, qui faisait plutôt figure d’étrange petit lutin aux yeux de Gabriel, avait visiblement été effrayée de tomber nez à nez avec un inconnu assis dans une grotte en pleine campagne irlandaise. Il faut dire que c’était chose peu courante et sans le moindre doute bien peu rassurante quand on ignorait de quel bois était fait l’inconnu en question. Cependant le jeune libraire eut le sentiment qu’elle s’apaisa un peu à ses mots, au point qu’elle finit par lâcher un drôle de rire quelque peu saccadé mais malgré tout assez communicatif pour qu’un sourire amusé se dessine sur le visage de Gaby. Se levant doucement il lui avait tendu son épais manteau en s’apercevant qu’elle grelottait, l’encourageant à l’enfiler afin d’avoir moins froid. Il eut été ennuyé que cette petite fée détrempée attrape la mort à cause de la pluie et du vent frais qui battaient sa belle campagne irlandaise.
Mais à l’instant même où ses yeux bleus se posèrent sur ce visage, aussi lumineux que le ciel était gris ce jour-là, il eut la sensation que ces grands yeux brillants et cet adorable sourire se gravèrent sur son cœur, comme à jamais indélébiles. Gabriel en fut intérieurement quelque peu chamboulé, lui qui vivait toujours si près de ses émotions. Si bien que qu'il ne put s’empêcher de passer une main dans ses boucles brunes, un réflexe qui trahissait souvent ses états d’âmes pour qui prêtait un temps soit peu attention à ce genre de détails.
Observant la demoiselle Gaby ne put retenir un léger rire amusé lorsqu’elle porta instinctivement le manteau à ses narines. Voilà qui n’était pas banal ! Décidément cette fille là était tout à fait surprenante ! Désormais confortablement emmitouflée dans l’épais vêtement que lui avait tendu le jeune homme, elle semblait déjà mieux, arborant un air visiblement ravi. Il faut dire que son accoutrement paraissait bien léger pour affronter les contrées irlandaises en cette saison. Gabriel en déduit qu’elle n’était sans doute pas du coin. Et ce fut un détail qui le lui confirma, un détail qui lui décrocha l’esquisse d’un sourire. Un accent qui lui semblait familier, un inflexion dans sa voix qui colorait chacun des mots qu’elle prononçait aux teintes d’un pays lointain, ensoleillé et peuplé de kangourous.
Quelle drôle de rencontre…
« Je vous en prie », dit-il doucement, le ton devenu rêveur.
Lorsqu’elle posa à nouveau ses yeux pétillants sur Gaby il put constater que leur éclat avait changé, elle semblait plus rassurée que quelques minutes plus tôt et lui sourit même joyeusement avant de reprendre la parole.
« Ne vous en faites pas vous n’êtes pas la première et sûrement pas la dernière à profiter d’une douche gratuite en venant ici », répondit-il amusé alors que la petite grotte s’emplissait du rire clair de la jeune femme.
Une aventure… Inconsciemment, dans l'esprit de Gaby, ce mot se teintait aussitôt des couleurs des histoires et contes qu'il affectionnait tant, son imagination fertile et sa culture littéraire faisant le reste il n’aurait pas été surpris de voir apparaître un hobbit ou un elfe dans la grotte. Après tout il y avait déjà bien une étonnante fée juste devant lui. Oui, c'est vrai, ça ressemblait à une aventure.
Ce furent les mots de la jeune femme qui le ramenèrent soudain à la réalité alors qu’elle l’observait avec attention tout en s’approchant un peu plus.
« Je… euh… »
Un peu trop rêveur, le jeune libraire eut besoin d’un instant pour remettre ses idées en place et assimiler la question de son interlocutrice. Question qui ne manqua pas, au demeurant, d’amuser Gabriel. Dans la bouche de la demoiselle les choses semblaient réellement se transformer en aventures tout à fait épiques.
« J’ai grandi ici, dans ces périlleuses contrées comme vous dîtes », dit-il en riant. « En réalité vous verrez qu'une fois apprivoisées elles sont incroyablement accueillantes. »
Une courte pause, le temps de jeter un œil dehors, observer la pluie encore battante.
« Evidemment ça peut paraître difficile à croire aujourd’hui », ajouta t-il doucement, « Surtout quand on n’a pas l’habitude ».
Les yeux bleus de Gaby s’attardèrent un instant sur les nuages encore sombres mais peu à peu moins menaçants, l'averse passerait bientôt, avant de revenir se poser sur la jeune femme. Il sembla hésiter, une seconde, avant de finir par lâcher : « Vous êtes australienne n’est ce pas ? ». Sa mémoire et son oreille le trompaient rarement, mais là il aurait pu en mettre sa main à couper. L’écho de cet accent, il avait appris à le connaître.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Dernière édition par Gabriel Carnahan le Lun 29 Nov 2021 - 21:22, édité 2 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish Mar 25 Sep 2018 - 22:16
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
Ses yeux ont papilloté doucement comme ceux d’un enfant sorti d’un songe et je me suis demandé vers quelles contrées son esprit s’était envolé pour qu’il ne remarque pas mon rapprochement furtif. Ensuite j’ai réalisé que c’était peut-être ma furtivité, justement, qui l’avait dérouté et j’ai hésité à faire un pas en arrière mais au même moment ses lèvres se sont étirées dans un sourire à couper le souffle et moi je me suis figée sur place, oubliant totalement le cours de mes pensées. Mince alors il était vraiment beau comme un ange céleste ! Jamais je n’avais rencontré quelqu’un avec une aura aussi éthérée, aussi douce et aussi envoutante que la sienne ! Et pourtant… pourtant quelque chose chez lui m’était étrangement familier. Comme si quelque part j’avais déjà croisé ces yeux rêveurs, ce sourire un peu timide, cet âme de poète prodigieusement libre et vulnérable… L’ennui c’est que j’étais bien infoutu de situer où et comment nous aurions pu nous rencontrer et avant que je ne puisse élucider ce mystère mon inconnu a reprit la parole, confirmant qu’il avait bel et bien grandi dans ‘ces périlleuses contrées’. J’ai souri, amusée, et quand il a ajouté qu’elles étaient incroyablement accueillantes une fois apprivoisées j’ai hoché la tête, compréhensive, comme j’étais un peu pareil. J’ai suivi son regard azur qui se perdait dans l’obscure clarté de la tempête irlandaise et je me suis rapprochée de l’entrée de la grotte, laissant une main s’aventurer sous la rafale de goutes froides afin de les saluer et de les apprivoiser comme il avait dit. « En vrai je les aime déjà moi, c’est elles qui veulent ma peau ! j’ai répondu en rigolant, mes yeux passant de la pluie qui ruisselait sur ma peau à la brume colérique et captivante qui recouvrait la montagne majestueuse au loin. C’était tellement beau que j’en oubliais presque ma hanche endolorie. Mais j’vais apprendre à les comprendre, ça va marcher entre nous, j’suis sûre ! » J’associais souvent le temps aux émotions, la pluie à la tristesse, et l’idée de la fuir me déplaisait profondément. Ça me semblait injuste, discriminatoire, même ! Alors je préférais faire sa connaissance, la laisser s’exprimer, et puis la laisser repartir quand elle était prête, quand elle m’avait appris ce qu’elle voulait m’apprendre. Cette averse-ci était différente de celles que j’avais rencontré jusqu’alors mais comme pour tout le reste elle avait son message elle aussi, j’en étais certaine. Il ne tenait qu’à moi d’être attentive pour le recevoir. Me tirant de ma réflexion, le bel irlandais a demandé si j’étais australienne et je me suis retournée, surprise : « Wow ! Ouai, bien joué ! Je viens de Brisbane, born and raised ! Enfin born je sais pas, mais raised ça c’est sûr ! Comment vous avez deviné ? » J’ai demandé, impressionnée, curieuse, un grand sourire sur les lèvres alors que je me rapprochais à nouveau de lui comme aimanté mais moins furtivement cette fois. « Vous êtes un genre de musicien avec l’oreille super affutée et tout ? Ou bien c’est l’accent australien qui est reconnaissable ? J’demande parce qu’un jour un pote américain m’a que dit pour lui ça sonnait exactement comme l’accent anglais en vaguement plus chantant alors je suis surprise que… enfin, d’un autre côté c’est peut-être lui qui était pas doué… » J’ai rigolé en repensant à Isaac et son ouverture d’esprit toute relative et puis tout à coup une nouvelle hypothèse m’a traversé l’esprit et je me suis redressée comme frappée par la foudre : « Oh ! Ou alors vous connaissez l’accent parce que vous avez déjà été en Australie, vous connaissez des australiens. C’est ça ? Vous avez déjà été en Australie ? » j’ai demandé, très enthousiaste comme cette théorie pourrait expliquer l’étrange sentiment de « déjà-vu » que j’éprouvais à l’égard du bel inconnu. Et puis si c’est pas ça c’est qu’on vient de la même poussière étoile ou qu’on se connaissait dans une autre vie, moi j’vois qu'ça. j’ai conclu le plus naturellement du monde, rationnelle et terre-à-terre comme de coutume.
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
Dehors le bruit de la pluie battante emplissait l’air, martelant sol et roche avec force, mais Gabriel ne l’entendait plus vraiment, entièrement absorbé par la contemplation de cette demoiselle qui avait surgi dans son abri sans crier gare. Fasciné par ce petit quelque chose d’extravagant qu’elle dégageait, son apparition plutôt folklorique et son allure détrempée. Il n’avait aucune idée de qui elle était et d’où elle sortait mais il la trouvait tout à fait étonnante et il pressentit qu’il se souviendrait longtemps de cette drôle d’apparition. Il observa ce petit bout de femme glisser une main sous le rideau d’eau qui ruisselait devant l’entrée de la grotte comme si elle cherchait effectivement à amadouer chaque gouttelette d’eau claire et fraîche. L’irlandais ne put retenir un sourire face à ce spectacle insolite et insouciant.
« C’est le coup de foudre à l’irlandaise ! », dit-il en toute simplicité dans un rire. Les irlandais étaient réputés pour avoir un sacré caractère, à vrai dire Gabriel doutait que ce soit vrai pour tout le monde. Il n’y avait qu’à voir ce jeune homme aux airs plus juvéniles qu’il ne l’était et au regard plus duveteux qu’un nuage de coton. Cependant il pouvait dire sans se tromper qu’à défaut de ses habitants c’était cette terre, ce pays qui avait un fort tempérament ! « Ne vous inquiétez pas, elles ont l’air tout à fait sauvages de prime abord mais elles sont bien plus facile à apprivoiser qu’il n’y paraît. » Et de continuer comme si il s’agissait là de personnes à part entière. « Je suis certain qu’elles finiront par vous adorer, avec vos petits airs de fée. » Ces mots traversèrent ses lèvres sans vraiment qu’il y ait pris garde ou réfléchi mais ça avait le mérite d’être on ne peut plus sincère, c’était son ressenti profond. Gabriel n’était certes plus aussi introverti et farouche qu’il l’était adolescent mais de là à se sentir aussi à l’aise en présence d’une inconnue, ça avait un petit quelque chose d’étrange pour lui. Après tout cela était peut être dû aux conditions tout à fait originales et inhabituelles de leur rencontre. Toujours était-il que face à cette jeune femme aucune appréhension ne l’habitait et son regard pétillant semblait bien avoir fait tomber les barrières de la timidité de Gaby. Au point même qu’il alla jusqu’à lui demander si elle était australienne, ayant reconnu dans sa voix des inflexions familières. D’ailleurs… « De Brisbane, vraiment ? » L’irlandais ne doutait pas que la vie avait plus d’un tour dans son sac mais pour le coup c’était un sacré tour qu’elle lui jouait là. La demoiselle parut fort étonnée qu’il devine si facilement d’où elle était originaire, demandant si il avait un don semblable à l’oreille absolue ou il avait trouvé juste parce qu’il s’était rendu au pays des koalas. « A vrai dire j’ai une assez bonne mémoire auditive, et c’est vrai que ça m’aide bien quand il m’arrive d’essayer de faire sortir quelques notes d’un instrument. » Son ton amusé s’associait bien à l’insouciance qui régnait dans le petit abri, le jeune libraire habituellement plutôt secret se laissa aller à parler un peu de lui, fait assez rare pour être énoncé « Mais en réalité vous êtes tombée juste avec votre seconde idée », dit-il dans un sourire doux, « Je vis avec une personne originaire des alentours de Brisbane. » Sacrée coïncidence et puis, Gaby se demandait quelles chances y avait-il pour que quelqu’un trouve refuge dans la même grotte que lui et que ce quelqu’un soit une australienne de Brisbane ? La vie était pour le moins étonnante, visiblement dotée de plus d’imagination que les humains, et l’idée passionnait l’irlandais aux indisciplinées boucles brunes. « Personnellement je trouve l’accent australien assez différent de l’anglais, mais j’imagine que l’avis de chacun diverge sur la question. Et puis peut-on vraiment parler d’un accent pour un pays sachant que parfois il change d’une région à l’autre. » Vaste question à vrai dire. « Malheureusement je n’ai pas eu la chance de vraiment visiter l’Australie, contrairement à la Nouvelle-Zélande. Mais qui sait, peut-être en aurais-je l'occasion un jour ! »
Gabriel s’étonnait lui-même de parler autant, cette demoiselle était-elle réellement une fée qui lui avait jeté discrètement quelque sort pour le rendre si volubile ? Et comme elle s’approchait un peu plus de lui il en fut soudain entièrement chamboulé, ne sachant plus trop que faire ni où se mettre devant cette jeune femme pétillante et son aura toute envoûtante. A l’extérieur la pluie se faisait de moins en moins dense, s’atténuant progressivement de seconde en seconde, annonçant la fin proche de l’averse. Un vent relativement léger poussait lentement les épais nuages vers d’autres prairies à irriguer. Gaby fit courir son regard de l’australienne aux environs brillants de gouttes d’eau limpides. Finalement ses yeux clairs s’accrochèrent de nouveau à ce visage lumineux et ravi que lui offrait son interlocutrice. « Eh bien on dirait que ça devrait bientôt se calmer. » Il était cependant encore un peu trop tôt pour mettre un orteil en dehors de leur abri, la pluie, certes faiblissante, était néanmoins encore bien présente et les deux jeunes gens n’auraient pu espérer passer entre les gouttes pour éviter de rentrer trempés jusqu’aux os. « Et vous vous êtes donc venue visiter la région c'est cela ? » Curieux de savoir si l’endroit faisait partie de quelque circuit touristique ou si la petite fée avait suivi son instinct. Galway n’était, après tout, pas si loin, la demoiselle devait sûrement y loger ou bien se trouver dans un gîte dans un village alentour et avoir prévu quelques balades dans la campagne environnante. La région attirait, c’était un fait, bien qu’ils se trouvaient présentement plutôt hors-saison touristique. Elle était sans doute de ceux qui préféraient éviter les flux humains, peut-être même de ceux qui partent un peu à l’aventure, se fiant à leur instinct et aux surprises que la vie pouvait mettre sur leur chemin. Peut-être Gabriel était-il une de ces drôles de surprise qu’un heureux hasard s’amuse à disséminer sur la route de ceux qui garde sur la vie et le monde un regard bienveillant et plein d’espoir.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Dernière édition par Gabriel Carnahan le Lun 29 Nov 2021 - 21:36, édité 5 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish Mer 28 Nov 2018 - 21:05
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
J’ai senti le rouge me monter aux joues quand le bel inconnu a parlé de mes « petits airs de fée » et je sais pas trop pourquoi j’ai voulu remettre mes cheveux derrière mes oreilles pour me donner plus de contenance mais ils y étaient déjà alors mon mouvement s’est avéré inutile et je suis restée bien pantoise. Ensuite j’ai décidé de croiser les bras plutôt et de m’intéresser à la boue sur mes chaussures non sans afficher un petit sourire flatté tout de même. Je me trouvais un peu niaise mais il en allait ainsi : mon cœur était touché et je n’étais pas de ceux qui cachaient leurs émois. En face, Yeux Doux a confirmé être un brin musicien - ce qui, on va pas se mentir, le rendait plus charmant encore - puis il a précisé que s’il avait reconnu mon accent c’était surtout grâce à sa coloc’ qui était elle-même originaire de Brisbane et j’ai aussitôt relevé la tête avec des yeux tout ronds de surprise : « Oh ! C’est incroyable ! Si ça se trouve je la connais ! » je me suis exclamée joyeusement, presque sûr de mon coup, comme j’adorais ces drôles de hasards de la vie qui étaient lourds d’un sens caché, j’en étais certaine. Puis de sa jolie voix digne d’un narrateur de contes pour enfants, il a raconté n’être jamais allé en Australie lui-même mais avoir déjà visité la Nouvelle Zélande et alors j’ai senti mes yeux s’arrondir d’émerveillement en pensant aux paysages idylliques que je rêvais de fouler depuis que je les avais découvert sur grand écran dans Le Seigneur des Anneaux. « Ah, mais vous êtes si chanceux ! Ça a l’air tellement, tellement magique comme pays ! Avec les lacs et les montagnes… et Hobbiton, et le Mordor... ce sera mon prochain voyage, ça c’est sûr ! » j’ai affirmé avec révérence, oubliant momentanément avoir tenu les même dires à propos d’une dizaine de destinations différentes. Ah, la merveilleuse malédiction d’ainsi tout vouloir, tout à la fois ! Je le savais bien, j’étais pas toujours facile à suivre, avec mon cœur qui partait partout à fond la caisse, s’arrêtait, redémarrait dans une autre direction avec un petit looping à la clef et reprenait sa course folle sans jamais se reposer. C'était assez terrifiant parfois mais j’avais pas le choix, the heart wants what it wants et moi je me devais d’être sincère envers moi-même, je me devais le suivre partout, quoi qu’il arrive. J’ai sursauté quand la voix de Jolies Boucles s’est élevée à nouveau dans le silence de la grotte et j’ai reposé mes yeux sur lui pour réaliser qu’il avait parlé de l’averse, expliquant qu’elle allait bientôt se calmer. Suivant alors son regard, j’ai constaté qu’il disait vrai et je m’en suis sentie bien désemparée. Triste, presque. J’aurais préféré que la tempête continue de faire rage, même si j’avais froid, que mes chaussettes étaient trempées et que ma hanche me faisait mal, j’aurais préféré rester coincée ici, si ça voulait dire passer encore un peu de temps avec lui. Alors je me suis dit qu’on était peut-être sensé continuer nos routes chacun de son côté dés lors que la pluie s’arrêterait, mais j’aimais pas trop cette idée. Ça me semblait trop soudain, trop tôt. Sans savoir pourquoi, j’étais certaine qu’il y avait quelque chose ici, quelque chose de plus. Phoenix se moquerait bien de ma poire avec ma capacité à me monter la tête et voir des signes et du symbolisme partout ça c’est sûr mais d’un autre côté il savait rien à rien avec son pragmatisme et son rationalisme à la noix de cajou et moi je le sentais bien dans mes tripes que c’était trop rapide tout ça et alors dés que le jeune irlandais m’a posé une question j’ai sauté sur l’occasion, ravie de prolonger encore un peu notre rencontre : « Oui c’est ça, je suis venue explorer la région ! » j’ai répété avec un grand sourire. Et puis comme ça me paraissait incomplet et que la synthèse et moi on s’était jamais trop entendue, j’ai enchainé : « Enfin, c’est pas tout à fait exact, à la base je voulais juste rendre visite à mon amie qui habite à Londres et elle m’a fait découvrir la ville et c’était génial et puis elle est retournée à la fac alors j’ai un peu trainé avant mon retour et j’en ai profité pour aller à Bristol parce que c’est le lieu de naissance de mon frère et que c’est aussi la ville de Banksy, vous savez, alors c’est très sentimental pour moi… et là-bas j’ai rencontré cette femme fantastique qui m’a parlé de ses voyages en Europe et je me suis dis c’est trop bête, vous savez ? Quitte à être là autant en profiter ! C'est la première fois que je quitte l’Australie, que je prends l'avion et tout, je voulais pas rentrer, pas déjà ! Alors on était entrain de prendre un verre je me souviens et là BOUM, Rocky Road To Dublin des Dubliners qui passe dans le pub où on se trouvait précisément ! Je me suis dis que c’était un signe, évidemment, alors quand j’ai été à l’aéroport et que j’ai vu qu’un avion décollait aussi sec pour Dublin j’ai sauté dedans et me voilà ! » J’ai écarté les bras avec un grand sourire triomphant et puis j’ai eu froid alors je les ai croisé à nouveau et je me suis souvenue que c’était pas toute l’histoire non plus et j’ai continué : « Enfin non, d’abord j’ai vagabondé à Temple bar et j’ai fais le musée des Ramones et j’ai été jeté un œil aux friches industrielles aussi et… c’est magnifique d’ailleurs, je sais pas si vous y avez déjà été, le street art là-bas c’est pfiou ! Bref c’est là que j’ai rencontré ce type extraordinaire qui ressemblait à une œuvre d’art ambulante et qui m’a dit ‘tu DOIS aller à Galway’ alors vous pensez bien je l’ai écouté et voilà ! Je suis arrivée hier soir et alors c’est comme vous dites, c'est le coup de foudre à l'irlandaise... » J'ai rigolé en lui jetant un coup d’œil comme je parlais pas que du pays et j'ai plaisanté (à moitié) : « Tous ces éléments réunis pour me mener ici et maintenant précisément, vous vous rendez compte ? Et heureusement que je suis pas organisée, hein, sinon je serais peut être pas sortie aujourd'hui à cause de la tempête et j'aurais pas pu découvrir cette grotte ! Ça aurait quand même été sacrément dommage, non ? » J'ai rigolé encore alors que des fossettes malicieuses se creusaient dans mes joues et que mon cœur sautillait dans ma poitrine de joie et d’adrénaline. « Je suis sacrément à sec maintenant mais ça valait le coup, et je suis contente de finir mon périple sur Galway… j’ai un bon pressentiment ! » J’ai jeté un coup d’œil dehors pour constater que l’averse avait complètement cessé cette fois. Avec un petit pincement au cœur je me suis mordillée les lèvres mais je voulais pas forcer les choses et encore moins retenir mon hôte contre son grès alors délicatement j’ai retiré la veste qu’il m’avait gentiment prêté plus tôt et avec un sourire sincèrement reconnaissant je la lui ai tendu : « Merci beaucoup. Je pense que je vais pouvoir repartir apprivoiser vos charmantes contrées sauvages maintenant… » J'ai souri et je l’ai scruté un moment comme si j’essayais d’imprimer le plus clairement possible ses traits dans ma mémoire et puis j’ai hoché la tête et j’ai reculé vers la sortie : « Je suis vraiment contente de vous avoir rencontré, merci pour la veste et la discussion et tout, c'est cool. J’espère qu’on se recroisera… passez une bonne journée ok ? »
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
Une délicate odeur d’herbe et de pierre humides flottait dans l’atmosphère, portée par un vent léger et doux. L’averse passait son chemin, doucement mais sûrement, laissant place à quelques timides rais solaires qui semblaient s’amuser à effleurer les gouttelettes d’eau afin de les faire scintiller, comme autant de précieux et fragiles joyaux. Gabriel ne se lassait pas de ce spectacle éphémère d’une campagne luisante après la pluie. Il lui semblait que cela donnait un petit quelque chose d’irréel au paysage, une petite touche de magie. Pourtant pour une fois c’était un autre spectacle qui captivait bien plus encore son attention. Celui de cette demoiselle aux grands yeux pétillants qui se tenait devant lui, le teint rosie par le froid ou était-ce par ses mots ? Il n’aurait su le dire. Jamais trop certain de tout à fait bien comprendre ses semblables, bien qu’il l’essayait. Toujours un peu peur de mal interprété les choses. Mais il faisait des progrès en la matière. Il ne put retenir un sourire en observant sa compagne d’abri. Les fines gouttes qui perlaient encore le long de ses cheveux humides, ses bras croisés, et sa manière de visser son joli regard sur ses chaussures. Il était charmé. C’eut été mentir que de le nier. Et le mensonge ce n’était pas dans ses cordes à Gaby. Bien sûr son cœur battait pour quelqu'un d'autre, là n’était pas la question. Mais cette petite fée, cette apparition irlandaise, avait marqué à jamais son âme. Indubitablement, indéniablement. Il le savait déjà, il le pressentait. Et il ne doutait pas que c’était un précieux souvenir qui était en train de se graver dans sa mémoire. Un souvenir indélébile. Ce fut le ton surpris et profondément enjoué de la demoiselle qui coupa court aux pensées du jeune libraire. Elle redressa son petit bout de nez et planta un regard plein d’enthousiasme dans ses iris couleur de ciel. « Peut-être oui. » Dit-il dans un rire « En tous cas si vous l’avez déjà rencontré, vous vous en souvenez sûrement, c'est quelqu'un qui a ce petit quelque chose qui marque les esprits. Comme un supplément d’âme vous savez. » C’était vraiment ce qu’il pensait mais il n’était sans doute pas très objectif quand il s’agissait de son bel amour, de la personne qu'il aimait du plus profond de son être. Un petit quelque chose en plus, comme vous. S’était-il abstenu d’ajouter. Cette fois les mots n’avaient pas franchi ses lèvres sans qu’il n’y prête attention. Il s’était contenter de sourire. Tout simplement. Et puis l’enthousiasme de la petite fée australe vira à l’émerveillement lorsqu’il évoqua son voyage en Nouvelle-Zélande. Et il fut amusé que ce pays lui évoque immédiatement les récits de Tolkien. Sans conteste un de ses auteurs favoris. « Ca l’est. » Avait-il soufflé, un peu rêveur en repensant à cette excursion qui tenait une place de choix dans son cœur et sa tête. Il s’y était fait de beaux souvenirs. L’irlandais se ressaisit doucement, chassant gentiment ses rêveries. Qui reviendraient fort probablement au galop dans les minutes qui suivaient. Ca faisait partie de lui. Petit Pierrot lunaire. Rêveur invétéré dont les pensées s’envolaient souvent à la rencontre d’un Petit Prince, quelque part dans le ciel, sur son tout petit astéroïde. Mais visiblement il n’était pas le seul à se perdre dans ses songes, puisque sa jolie égarée sursauta lorsqu’il reprit la parole. Il n’avait pourtant pas de ces grosses voix dont l’intensité fait vibrer l’air autour. C’était plutôt une voix douce, comme un filet de miel, dont le ton ne s’élevait presque jamais. Il avait fait remarquer que la pluie semblait décider à s’apaiser et qu’elle s’en allait vers d’autres terres réclamant ses bienfaits. Et sans qu’il ne comprenne tout de suite pourquoi il constata que le visage lumineux de la jeune femme s’était légèrement voilé à cette nouvelle. Un voile qui ne fit pas long feu, alors qu’elle exposait le comment du pourquoi de sa venue dans la région avec ce même étonnant enthousiasme qu’elle semblait posséder à propos de tout. Une énergie tout à fait hors normes que le jeune homme trouvait aussi amusante que passionnante. Et ce fut un récit fort exhaustif auquel il eut droit. Si bien qu’il en fut presque pris de court. Gabriel se concentra sur les propose de la petite fée, comme pour en assimiler le moindre fragment malgré le débit énergique de la volubile demoiselle. Partie de Brisbane pour aller à Londres, elle avait filé sur Bristol. De rencontre en rencontre ce furent ensuite Dublin puis Galway. Elle exposait tout cela avec une passion débordante. Et Gaby repensa à ses travaux sur l’art de conter les histoires. Et écouter une personne habitée, passionnée, par ce qu’elle raconte, qu’y avait-il de plus agréable ? Il sourit à cette pensée. Il nota aussi cette façon toute particulière d’accrocher un joli mot, élogieux, tendre louange, à chaque personne qu’elle évoquait. Un instant il se demanda en quels termes elle parlerait de lui si elle venait à évoquer leur drôle de rencontre. Et comme elle terminait son récit, il écouta son rire clair rebondir joyeusement sur les parois de la grotte. Le coup de foudre à l’irlandaise. Oui c’était cela, pour sûr. « Je connais bien Dublin, oui, une ville fascinante. » Lâcha t-il doucement, son ton rêveur ayant refait surface alors qu’il se perdait entre les mots et les voyages de la jeune femme. Ça aurait quand même été sacrément dommage, non ? A ces mots il reposa ses prunelles claires sur la demoiselle. « Ca aurait été bien dommage, une si jolie grotte. » Le ton malicieux, comme il le prenait parfois, alors qu’il désigna la minuscule grotte d’un mouvement du bras, devinant que ce n’était pas tant la petite cavité, que l’étonnante rencontre dont elle était le théâtre, qui importait vraiment. Un rire doux glissa entre ses lèvres. Il reprit un peu de sérieux. « Je suis certain que Galway ne vous décevra pas, elle regorge de coins et recoins fantastiques. » Lui les connaissait par cœur, c’était sa ville, le lieu de son enfance, de son adolescence. Là que se trouvait la librairie familiale, aujourd’hui gérée par son oncle Declan. Là que vivait encore une bonne partie de sa famille paternelle, ses grands-parents, oncles, tantes et cousins. Le berceau de sa famille. La ville qui l’avait vu grandir et qui avait à tout jamais une place unique dans son cœur. Il aimait cet endroit. Ca ne s’expliquait pas. C’était ses racines. Et quelque soit le temps qui passait entre chacune de ses visites, il s’y sentait toujours comme à la maison. « C’est une ville faite pour les fées. » Avait-il ajouté d’un ton bas, comme une confidence. Il aurait aimé la lui faire visiter sans doute, mais se risquer à prendre pareille initiative, ou même proposer l’idée de but en blanc à une personne qu’il ne connaissait après tout que depuis une poignée de minutes, c’était déjà une sacrée aventure en soi pour lui. Lui le grand timide, l’égaré, toujours un peu perdu entre son monde et celui des Hommes. A l’extérieur la pluie s’était arrêtée de tomber. Le charme allait se rompre, c’était inévitable. Et le petit voile est réapparu sur le visage de la jeune femme. Gabriel s’en trouva profondément ennuyé, comme s’il lui était inacceptable de voir s’assombrir pareil rayon de soleil. Elle retira l’épais blouson qu’il lui avait donné en découvrant cette australienne égarée, grelottante et toute trempée de la tête aux pieds. Ses vêtements n’avaient guère séché, et il craignait que le vent frais ne finisse de l’enrhumer. Pourtant il ne dit rien, ne bougea pas. Il se sentit un peu idiot, planté là, à se demander ce qu’il convenait de faire. La laisser partir ? La retenir ? Il ne savait pas. Ils restèrent là un instant, à s’observer, comme deux créatures curieuses cherchant à saisir l’essence de l’autre avant de tenter quoique ce soit. Le libraire eut un léger hochement lorsqu’elle le remercia. Il ne sut pas quoi répondre, se trouvant toujours un peu bête. Elle fit quelques pas en arrière, s’éloignant doucement, boitillant légèrement. La voir partir ainsi lui sembla froisser un coin de son cœur. Et soudain, alors qu’elle avait déjà franchi le seuil de leur abri de pierre et fait quelques pas, il eut la sensation d’une petite décharge parcourant son corps. Le mettant enfin en mouvement. Il fit un pas jusqu’au bord de la grotte. « Attendez ! » Lui-même surpris d’interpeller la demoiselle de la sorte. Immédiatement sa maladresse revint à la charge. « Euh… Pardon. C’est juste que… Enfin, excusez-moi mais vous êtes encore trempée jusqu’aux os et avec… Avec ce vent qui se lève et la journée qui avance. Vous risquez d’attraper froid en un rien de temps. » Soudain bien moins certain de ses gestes et mots, il eut ce petit réflexe, qu'il avait quand il n'était plus très sûr de lui, de passer une main dans ses boucles brunes. L’enfant du pays couvrit malgré tout les quelques pas qui le séparaient de la jeune femme avant de lui tendre de nouveau son manteau. « Ce serait dommage que vous tombiez malade maintenant. » Dit-il doucement. Et comme il lui avait semblé qu’elle boitillait, mais qu’il n’osa rien dire à ce propos, il tourna les choses différemment. « Pour ma part je rentre à Galway, j’ai la voiture garée plus loin. Alors bien sûr, il faut marcher un peu jusque là, mais si vous le souhaitez je peux vous déposer quelque part. Là où vous logez ou bien n’importe où où bon vous semblera. » Il savait qu’il y avait de nombreux lieux qui offraient le gîte dans les alentours, il en connaissait la plupart. Sa tante avait elle aussi une charmante petite maison de ville dont elle louait occasionnellement les chambres aux vacanciers et autres voyageurs de passage. Enfin en ce moment la saison n’avait pas encore démarré et tout était plutôt calme. La petite fée avait sans doute eu l’embarras du choix pour trouver de quoi se loger, si toutefois elle avait fait la démarche au préalable, puisque, apparemment, elle possédait plutôt une âme d’aventurière spontanée, d’après ses dires en tous cas. L’irlandais attendit sa réponse, après tout peut-être préférait-elle continuer sa route de son coté et ne pas s’embarrasser de la présence d’un petit gars du coin. Pourtant un sourire plus léger se dessina sur son visage. Il était parvenu à passer outre son introversion naturelle. Il avait fait ce qui lui semblait nécessaire. La balle était désormais dans le camp de l’australienne. Mais quoiqu’il advienne il savait à présent qu’il n’éprouverait pas le regret de ne pas avoir réagi et ça lui mettait du baume au cœur. C’était peut-être idiot mais pour lui c’était une petite victoire personnelle. Et comme il était lancé pourquoi s’arrêter en si bon chemin ? « Au fait, je m'appelle Gabriel. » Dit-il dans un sourire, comme une invitation, en tendant la main à sa little fairy d’Australie perdue dans la campagne irlandaise.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Dernière édition par Gabriel Carnahan le Lun 29 Nov 2021 - 21:41, édité 1 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish Dim 14 Avr 2019 - 17:37
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
Autant j’étais ravie à l’idée de poursuivre ma mirifique découverte de la région sans être nécessairement aplatie sous un amas de flotte coriace, autant, soyons honnête, j’aurais mille fois préféré le faire en compagnie du jeune irlandais qui me faisait pouffer le cœur avec ses réflexions discrètes et me réchauffait les joues quand il me comparait à une petite fée ! Avec n'importe qui d'autre, je pense que j’aurais proposé sans réfléchir qu’on fasse un bout de chemin ensemble. Je l’avais déjà fais des dizaines de fois avant avec de parfaits inconnus et ça m’avait jamais posé le moindre problème mais là… je sais pas, il avait ce truc dans le fond de ses grands yeux pâles qui me détourait, m'intimidait presque, et tout à coup je me retrouvais à me poser des questions, à sur-analyser chaque signe ou absence de signe, à me demander s'il n’était pas le genre de personne trop douce pour oser dire non, et si c’était le cas je me retrouverais alors avec quelqu'un qui ne voulait en fait pas de moi et ce serait terrible ! Je me suis prise à espérer que la tempête reprenne subrepticement pour me donner une bonne excuse de rester encore avec lui, ou qu’il se souvienne tout à coup de l’existence d’un vieil arbre féérique qui se dressait tout en haut de la colline et qu’il devait absolument me montrer. Mais la pluie, cette traitresse, avait résolument décidé de battre en retraite, le ciel ne montrait aucun signe de giboulée prochaine, et mon joli irlandais, il est resté silencieux alors que je m’éloignais. Dépitée, je m’apprêtais donc à lui faire un dernier petit signe d’au revoir avant de reprendre la route quand tout à coup j'ai entendu sa voix m'interpeller : « Oui ? » j’ai répondu aussi sec en faisant volte-face, un immense sourire sur le visage. J’avais réagit un peu trop rapidement pour avoir l’air cool et désinvolte, trahissant totalement la joie que j’éprouvais à l’idée qu’il me retienne, mais ça m’était égal. S’il m’avait demandé d’attendre parce que j’avais une feuille morte collée sur le haut du crâne ou un truc comme ça, ça aurait légèrement cassé mon groove mais je me permettais d’espérer que ce soit pas le cas ! Il a marché jusqu'à moi et j’ai eu tout le loisir de me perdre encore une fois dans la contemplation de ses jolis traits éclairés par la lumière naturelle irlandaise. Bon sang il était vraiment différent, je m’en remettais pas, avec sa silhouette élancée, tout en regards ténébreux et boucles rebelles, ses lèvres étirées dans un doux sourire un peu timide, comme s’il n’avait pas conscience de son charme, ou qu’il ne savait pas trop quoi en faire. Il y avait quelque chose de poétique en lui. Un côté ange déchu à la Alexandre Cabanel avec une touche de Petit Prince rêveur et de jeune D’Artagnan sexy peut-être… Un beau mélange, en somme. Ensuite un rayon de soleil s’est posé sur lui, conférant à la scène une aura presque mystique à mes yeux. Eh bah voilà, j’ai songé, maintenant j’ai envie de le dessiner. Avec un léger bredouillage adorable il a remarqué que j'étais encore « trempée jusqu’à l’os » et que je risquais d'attraper froid alors j'ai jeté un rapide coup d'œil à mes vêtements avant de relever des yeux un peu interrogatifs vers lui, incertaine de comprendre où il voulait en venir. Il a passé une main dans ses boucles brunes (je le voyais presque au ralenti) et puis il m’a tendu son manteau en ajoutant que ce serait dommage que je tombe malade de sa voix toute douce et j’ai aussitôt secoué la main pour le rassurer : « Oh non non vous inquiétez pas, j’suis plus coriace qu’il n’y parait ! » j’ai répondu en rigolant avant de réaliser avec effroi que je venais de me tirer une balle dans le pieds et que ma vile spontanéité m’avait peut-être sucrée quelques précieux instants avec le jeune irlandais ! En plus j’étais réellement frigorifiée et j’étais pas franchement pressée à l’idée de le quitter alors j’avais strictement aucune raison de refuser. Pourquoi Berry pourquoi ?! « … mais vous avez raison on est jamais trop prudent ! je me suis empressée d’ajouter comme frappée d’un éclair de lucidité en agrippant promptement le doux manteau, du coup je reprends ça… » Ni une ni deux je l’ai enfilé à nouveau comme si je craignais que ma remarque ne l’ai fait changé d’avis. Fort heureusement il n’en fut rien et quand il a repris la parole c’était pour m’informer qu'il rentrait en voiture à Galway et qu’il pouvait me déposer où je voulais dans la foulée. Là je dois bien dire que j'ai senti mon sourire s'élargir à m'en faire mal aux joues. J’avais pas prévu de rentrer de sitôt en ville mais quelque soit le prétexte j’étais plus que ravie à l’idée de passer du temps avec lui, où que ce soit. Oui je le veux, j'ai failli répondre sous le coup de l’enthousiasme mais c'était peut-être un peu trop formel alors je me suis abstenue et puis le temps que je trouve une réponse adéquate il avait déjà tendu sa main vers moi pour se présenter. Gabriel, il s’appelait. « Ah ! Comme l’ange ! » je me suis exclamée comme si c’était parfaitement logique et que ça tombait sous le sens sauf que n’ayant pas entendu mes pensées le comparant au séraphin, il allait pas comprendre ma révélation divine ça c’est sûr… « C’est le gars qui apporte les bonnes nouvelles là non ? Ça vous va bien ! » j'ai souri tout grand en lui serrant vigoureusement la main et puis j’ai réalisé que j’avais peut-être l’air d’un vieux dragueur has-been et j’ai secoué la tête pour chasser tout ça : « Moi c’est Robin, enchantée » j’ai alors ajouté en français avec un accent passablement laborieux mais enchantée j’étais ! J'étais même légèrement électrisée à son contact comme une gamine avec son premier crush et ça m'amusait moi même. Mais ensuite il a bien fallu lui rendre sa main sinon ce serait devenu bizarre alors c'est ce que j'ai fais et j’ai encore remis mes cheveux humides derrières mes oreilles. « Et si ça vous embête pas de trimballer un petit tas de boue dans votre voiture j’accepte bien volontiers votre gentille proposition ! Avec plaisir même ! » J’ai rigolé comme j’étais sacrément joyeuse et puis j’ai fais un petit tour sur moi-même et je suis sorti de la grotte en sautillant, évitant plus ou moins habilement les flaques de boues qui jonchaient le sol historie de pas salir sa voiture plus encore. « Ce sera pas aussi rock n roll que de continuer de braver vents et marrés dans des fringues boueux et trempés comme une warrior mais ce sera infirment plus agréable, ça c’est sûr ! Et puis d’un autre côté monter en voiture avec un inconnu c’est plutôt rock n roll aussi… si ça s’trouve vous êtes un tueur en série ! » J’ai plaisanté en relevant des yeux amusés vers lui. J’y croyais pas une seconde, bien sûr, et puis j’étais déjà monté dans la voiture de types avec l’air infiniment moins tendre que lui et à ce jour j’avais encore jamais été tué, alors je me faisais aucun soucis. Je me suis retournée vers la nature sauvage avoisinante, appréciant la douceur du soleil sur ma peau et j’ai fermé les yeux en prenant une grande inspiration inspirée. « Ok, c’est parti pour une nouvelle aventure ! Je vous suis ! » Y a pas à dire, j’avais le cœur infiniment plus léger que quelques instants plus tôt. Je me suis retournée vers la grotte, j’ai fais une petite révérence pour la remercier de son hospitalité et j’allais reprendre la route quand je me suis souvenue que j’étais sensé prendre des photos de mon périple pour les montrer à mon frère à mon retour alors j’ai sorti mon petit appareil jetable et clic, j’ai immortalisé notre abris et ce joli moment. Je savais que j’en parlerais sûrement mieux dans mon journal de bord le soir-même mais Phoenix il était visuel et puis je me disais aussi que ce serait drôlement stylé si j’avais le courage de faire un album photo souvenirs sur mes aventures irlandaises (même si en vrai c’était plus probable que j’oublie de les faire développer et que je retrouve l’appareil des années plus tard en faisant un peu de ménage). J’ai tapoté gentiment la pierre et puis je me suis retourné vers le jeune irlandais sans pouvoir me défaire du sourire qui me fendait le visage. J’aimais tellement ces rencontres fortuites, je me sentais incroyablement chanceuse. La chance à l’irlandaise ! « Merci de me raccompagner ! » j’ai repris en le regardant tendrement. J’avais déjà entendu dire que je manquais de savoir vivre, que j’avais des manières brusques et trop familières qu’on associait aisément aux malotrus et je me fichais bien de tout ça mais avec lui j’avais envie de faire des efforts quand même, comme il avait l’air sacrément doux et que je voulais pas le brusquer. Un court instant je me suis demandé s’il avait proposé de me raccompagner parce qu’il voulait passer un peu de temps avec moi lui aussi mais ensuite j’ai réalisé qu’il avait l’air tellement gentil de nature qu’il aurait probablement fait ça pour n’importe qui. Ça m’embêtait pas, je le trouvais d’autant plus attirant avec toute cette bonté d’âme qui émanait de lui. Ensuite j’ai remarqué que ce que j’avais pris pour un couteau plus tôt n’était autre qu’un crayon et mes yeux se sont arrondis d’excitation en réalisant qu’il était entrain de dessiner avant mon entrée fracassante : « Oh ! Vous dessinez ! Moi aussi ! J’ai mon p’tit calepin toujours sur moi ! AH ! J’espère qu’il a pas trop morflé d’ailleurs ! » Joignant le geste à la parole j’ai fais basculer mon sac vers l’avant pour l’ouvrir et en vérifier le continue : « Non, tout va bien ! » Soulagée, j’en ai profité pour sortir mon petit flacon d’huile d’arnica et je m’en suis étalée un peu sur ma hanche endolorie. « Vous dessiniez quoi ? » j’ai demandé alors en relevant le nez vers lui, les yeux plissés par la luminosité et mon sourire que je lui offrais bien volontiers.
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
Quelques rayons solaires s’évertuaient à éventrer çà et là les épais nuages sombres que le vent dispersait timidement, enveloppant les alentours d’une belle lueur dorée, presque irréelle. Le scintillement du paysage, partout où le regard pouvait porter, finissait de conférer à la scène la touche délicate d’une précieuse magie, celle que recelait le monde et qu’il acceptait parfois volontiers de livrer en certains lieux et temps. Pour Gabriel, c’était précisément l’un de ces instants qu’ils étaient en train de vivre, au cœur d’une campagne aussi humide qu’étincelante, inondée d’un clair-obscur propre aux fins d’averses, enveloppée d’un doux parfum de verdure mouillée, de pierre trempée, et toute emplie du gazouillis ravis déjà sentir le soleil réchauffer leur plumage rafraîchi par la pluie. Et puis, au beau milieu de tout cela, il y avait cette australienne lessivée des pieds à la tête et pourtant si rayonnante, comme si rien ne pouvait entamer son enthousiasme débordant ni gommer l’éclat qui brillait au fond de ses grands yeux ou faire se volatiliser la joyeuse énergie qui l’enveloppait et semblait danser autour d’elle. Alors, par tous les leprechauns et autres elfes d’Irlande et d’ailleurs, il devait bien y avoir un brin de magie là-dessous ! Peut-être fut-ce ce qui poussa Gaby à se secouer en voyant la demoiselle s’éloigner, qui le poussa à oser la retenir ? Ou bien était-ce autre chose ? Lui-même n’aurait su le dire en réalité. Toujours est-il qu’il se surprit à interpeller la jeune femme alors que déjà elle tournait les talons vers la suite de ses aventures et explorations irlandaises. Tant et si bien qu’il en bredouilla, rattrapé par l’éternel introverti qu’il était, tout empêtré dans sa propre maladresse. Il avait presque senti le rouge lui monter aux joues alors que la petite fée s’était retournée prestement à la seconde même où il l’avait interpellé. Chose qu’elle avait fait si vite qu’il en avait presque été coupé dans son propre élan. Aussi tenta-t-il inconsciemment de se recomposer en passant une main dans ses cheveux, vieux réflexe hérité d’il ne savait trop où. Mais force était de constater que la jeune femme qui lui faisait face le déstabilisait bien trop – et sans doute bien plus qu’il n’aurait pu le penser – pour qu’il parvienne par ce seul geste à retrouver un tant soit peu de contenance. Il avait d’ailleurs l’étrange impression de se liquéfier tandis qu’il balbutiait vaguement. Et au vu du regard interrogatif que lui lançait la demoiselle, il semblait évident que l’ensemble manquait quelque peu de clarté. Alors le jeune irlandais prit une profonde inspiration, comme pour mieux remettre de l’ordre dans tout ça, et dans lui sans doute aussi, tout en tendant son blouson à l’australienne, pour la seconde fois depuis leur rencontre. Ce faisant, et ce devait être là encore la marque d’une magie discrète, comme si un soupçon de poudre de fée flottant encore dans l’air était venu se poser sur le bout de son nez, il réussit finalement par se remettre un peu d’aplomb et ranger ses idées ainsi que ses mots dans un ordre adéquat et clair. Et un sourire léger naquit sur ses lèvres. Car si insignifiant que cela pouvait paraître c’était pour lui toute une aventure et toute une réussite de parvenir à outrepasser sa timidité naturelle, à se risquer à laisser entrer les autres dans sa bulle. Et il se sentait déjà plus léger, d’avoir pris ce petit risque, qui n’en était probablement pas un pour la plupart des gens, de ne pas avoir regardé cette petite fée partir sans dire un mot, ni faire un geste. Parce qu’il l’aurait certainement regretté plus tard, la seconde d’après, le jour suivant, et encore bien plus tard. Mais ce n’était pas le cas. Et quelque part, au fond de son être, il en éprouvait un minuscule brin de fierté, tandis qu’il observait en silence la jolie égarée. Jolie égarée qui ni une ni deux déclina aussi poliment que gentiment sa proposition de lui confier de nouveau son manteau afin qu’elle n’attrape pas froid puisqu’elle n’avait pas séché pour un sou et se trouvait toujours enveloppée de vêtements aussi trempés que le paysage autour d’eux. Voilà qui mit un frein clair et net à l’instant de superbe du libraire, du moins l’espace d’un quart de seconde, juste le temps que la jeune femme vire de trajectoire et change aussi sec d’avis alors que déjà elle attrapait la confortable et chaleureuse veste typée aviateur afin de s’emmitoufler de nouveau dedans. Et, alors qu’il observait ce drôle de manège, une lueur d’amusement éclaira le visage de Gabriel. Décidément, cette demoiselle-là avait réellement un quelque chose d’hors du commun ! Il retint un rire, de ces rires ingénus qui lui échappaient encore parfois malgré son âge, comme autant de bulles d’enfance gardées précieusement au creux de son âme. Adulte au cœur d’enfant, gamin éternel, tendre Petit Prince en pleine terre des Hommes. C’est sans doute porté par cet élan d’insouciance juvénile que Gaby se risqua à proposer à l’australienne de la raccompagner où bon lui souhaitait et si le cœur lui en disait, d’autant qu’elle semblait éprouver quelque douleur à la jambe au vu de sa démarche quelque peu irrégulière, bien qu’il n’osa rien dire à ce sujet. Et à en croire le sourire rayonnant qu’elle lui adressa la proposition était plus que la bienvenue et le jeune irlandais prit cela comme un oui bien qu’aucun mot ne franchit tout de suite les lèvres de sa charmante interlocutrice. Si bien que le jeune libraire en avait profité pour se présenter dans la foulée, lui tendant une main amicale, un sourire doux accroché aux lèvres. Comme l’ange ! qu’elle avait lâché aussitôt, comme une évidence. Et ça l’avait fait rire Gabriel. « C’est exactement ça oui. » Le brun opina doucement du chef lorsqu’elle annonça qu’il portait bien son prénom. « Merci. » Glissa-t-il doucement avant que la demoiselle ne lui serre la main. Et contre toute attente ses mains fines et délicates faisaient montre d’une sacrée bonne poigne ! Bien plus qu’il ne s’y serait attendu tout au moins. Toutefois son attention était déjà absorbée ailleurs, quelque part entre les sonorités du prénom de la jeune femme et le soupçon de français qui avait franchi ses lèvres. « Robin… », avait-il répété doucement. Son esprit bercé de littérature et de philologie recomposant déjà l'origine et les racines de ce prénom d'origine germanique, dont les racines pouvaient se traduire par gloire et illustre, tout un programme. Cependant le brun préféra épargner à sa camarade de grotte ce genre de divagations linguistiques. « Plutôt comme Robin des bois ou comme Robin Hobb ? » Un peu de curiosité et une pointe de malice dans la voix, comme il rebondissait à son tour sur l'imagerie rattachée à ce prénom. Peut-être un peu des deux ? Gaby laissa ses pensées faire un bout de chemin, naviguant probablement quelque part entre les aventures du voleur au grand cœur et les écrits de l’auteure. Naviguer entre légendes et livres, un peu comme il le faisait lui, ondulant entre ses travaux sur les récits et mythes de différent pays, de différentes cultures et la librairie familiale, l’odeur du papier et les lettres noires couvrant des pages entières. Il s’égara encore une seconde, juste avant de reposer un pied sur terre et ses yeux clairs, emplis d'une lueur nouvelle, sur celle dont il connaissait à présent le prénom. « Vous parlez français ? » Gabriel aimait cette langue, celle de sa mère, celle du pays qui l’avait vu naître, celle qu’il parlait aussi couramment que l’anglais et le gaélique, toute mâtinée de son accent mélangé, témoin d’un métissage culturel, à la croisée de deux pays entre lesquels il avait grandi avant de s’envoler pour les vastes étendues canadiennes qui avaient séduit son cœur en un rien de temps et avec une aisance déconcertante. Alors dès qu’il entendait un brin de français, et quelque soit la facilité, ou non, avec laquelle son interlocuteur maniait cette langue, cela avait le don d’agiter un petit coin de son cœur. Du moins était-ce précisément le cas en cet instant et en compagnie de Robin, à moins que ce ne soit justement cette dernière qui lui faisait cet effet. Il n’aurait su le dire. Son sourire s’étira avec tendresse lorsque la jeune australienne se compara à un petit tas de boue. Et la pensée qu’il n’avait jamais croisé un aussi charmant petit tas de boue traversa son esprit sans pour autant franchir ses lèvres. Il n’avait sans doute pas la même fraîche spontanéité que Robin pour se laisser aller à formuler à voix haute tout le maelström de ses idées. Alors il se contentait de l’observer, petite fée tourbillonnante, demoiselle rayonnante, afin de graver son image dans sa mémoire, comme s’il craignait qu’elle s’envole comme elle était arrivée, dans un nuage de gouttelettes de pluie et de feuilles portées par le vent frais. Mais il n’en fut rien, elle demeura là et bien là, virevoltant entre les flaques tandis qu’ils s’apprêtaient à se mettre en chemin. Ce ne furent que les mots de la jeune femme qui coupèrent court à la muette contemplation du libraire dont les yeux couleur de ciel semblèrent traversés par quelque vague perplexité. Un tueur en série ? Lui qui avait la violence en horreur et qui n’aurait probablement pas fait de mal à une mouche, c’était plutôt mal engagé. L’idée lui arracha un souffle amusé lorsqu’il croisa le regard espiègle de Robin, avant qu’elle ne fasse volteface et ne déclare solennellement le début de leur aventure commune. Gabriel se sentit soudain un peu comme l’un des personnages de ces histoires qu’il affectionnait tant, sur qui l’aventure tombait un beau matin sans crier gare, au détour d’un chemin qu’ils connaissaient pourtant par cœur, et dont le périple promettait d’être semé d’embûches mais aussi, et surtout, de rencontres fantastiques, inoubliables et déterminantes. Ce fut donc l’esprit tout empli de légendes et le cœur gonflé à bloc qu’il se mit en route, avec pour quête, certes peu prestigieuse et périlleuse mais néanmoins prometteuse, de ramener une fée dans la belle ville de Galway. C’était déjà un beau programme. Toutefois à peine étaient-ils partis que la demoiselle fit demi-tour, comme si elle avait oublié quelque chose derrière eux. Stoppant ses pas, Gaby se retourna afin de la suivre des yeux. Son air interrogateur laissa rapidement place à l’amusement tandis qu’il observait Robin photographier leur refuge incongru avant de gratifier ses parois rocheuses d’une petite tape amicale et reconnaissante. Un drôle de manège pour une drôle de demoiselle. Non, elle n’avait vraiment rien de commun. Et il fallait reconnaître que ça lui plaisait bien à Gabriel. Et déjà elle revenait vers lui, un large sourire aux lèvres tout en le remerciant. « Avec plaisir. » Son ton ne mentait pas, c’était réellement un plaisir que de faire un bout de chemin, si petit soit-il, en si excellente compagnie. Il avait souri en retour, conscient que ces instants-là demeureraient à jamais gravés dans sa mémoire, souvenirs précieux d’une rencontre tout à fait inattendue. Mais déjà la jolie égarée rebondissait sur autre chose alors que son regard accrochait le crayon que Gaby avait glissé à la va-vite dans une des poches de son jean un peu fatigué. L’irlandais laissa un rire léger lui échapper devant tant d’énergie et d’éparpillement. A croire que l’australienne carburait à un millier d’idées à la seconde dans une joyeuse et perpétuelle explosion de vivacité. C’était sans doute le cas au fond. Ils formaient un bien drôle de duo, tout en similitudes et en contrastes. Elle aussi bouillonnante qu’il était naturellement posé, lui tout aussi introverti qu’elle était extravertie. Gabriel en était là de ses pensées pendant que Robin retournait le contenu de son sac pour vérifier que rien n’y avait souffert de la pluie. Et il observait son manège, ses gestes, encore, un sourire vissé aux lèvres. Il l’avait déjà compris, qu’il était sous le charme de cette jeune femme tout en boucles et en joie de vivre. Du moins le pressentait-il quelque part au fond de lui, malgré son cœur appartenant déjà à quelqu'un à qui il avait déjà voué tout son amour, il n’oublierait jamais cette fairy poussée par la pluie et le vent jusque sur sa route, cette rencontre au goût d’éternité et d’insouciance. Ca il le savait. Gaby laissa son regard se perdre un moment sur la nature avoisinante, un peu rêveur, un peu méditatif, se laissant éblouir par l’éclat des rayons de soleil venant faire scintiller chaque minuscule goutte d’eau. « Ca », finit-il par répondre en faisant un vague geste circulaire de la main pour désigner les alentours. « Le paysage. » Il marqua une courte pause avant de reprendre, une pointe de malice dans la voix. « Et toutes les créatures qui s’y cachent mais que l'on peut apercevoir si l'on sait où regarder. » Car, si l'on s'y attardait un tant soit peu, son petit carnet à dessin dissimulait en son sein, entre les pages couvertes d’arbres, de faune, de fleurs, de nature ou de portraits, toutes sortes de dragons, licornes, elfes et autres trolls issus des bestiaires légendaires qui le passionnaient tant. Et des petites fées aussi. De ces êtres qu'il aimait imaginer dissimulés sous l'écorce des arbres centenaires ou jouant dans les cours d'eau lorsque le soleil se couchait. Il se tourna de nouveau vers Robin. « Et vous, que dessinez-vous ? » Qu’est-ce qui attirait son œil, qui entraînait son crayon sur le papier ? Qu’est-ce qui naissait sous ses doigts ? Autant de questions qui se promenaient dans l’esprit du jeune homme qui avait envie d’en apprendre un peu plus sur son extravagante comparse d’aventure improvisée. 2981 12289 0
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Dernière édition par Gabriel Carnahan le Lun 21 Fév 2022 - 18:23, édité 1 fois
Robin-Hope Berry
ÂGE : trente-neuf voyages autour du soleil SURNOM : rob, robinou, robin des bois, carotte par son bro, p'tite lapine par son arrière grand oncle, petite fée par un pretty little galway boy, allons-y gaiement ! STATUT : poly, wild & free MÉTIER : artiste, curatrice à la galerie d'art, bénévole dans un refuge pour animaux. LOGEMENT : charmant petit cottage feuillu et bordélique à logan city, peuplé de créatures recueillies en chemin, vous êtes les bienvenues ! POSTS : 6129 POINTS : 130
ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. PETIT PLUS : hippie rêveuse dans l'âme ☽ fouillis intrépide & survolté, furieux de tout vivre & tout essayer ☽ orpheline trouvée à la naissance, a grandi en foyers ☽ cœur cabossé, cicatrice au creux du décolleté ☽ (hyper) sensible, optimiste, lunatique, excentrique, impulsive & passionnée ☽ l’art comme éxutoire ☽ d'un extrême à l'autre ☽ fervente protectrice des animaux, de la nature & des plus démunis ☽ vit pour les aventures spontanées, la créativité, les concerts de rock, les cookies vegan, la liberté, les conversations avec des êtres authentiques & les roucoulements de chats ღRPs EN COURS : gaby (fb) ☽ aisling 2 ☽ phoenix 2 ☽ aisling 3 ☽ gaby 3 ☽ casey (fb) ☽ jaimie 7 ☽
phoenix ☽2 › 5 (ds) › when the world's not perfect, when the world's not kind, if we have each other then we'll both be fine, i will be your sister, and i'll hold your hand, you should know i'll be there for you. ☽ 1 (fb) › 3 (ua) ›
jameson ☽3 (dz) › 5 (df) › 6 (ds) ☽ christmassie 7 › hitched a ride with the wind and since he was my friend i just let him decide where we'd go, when a flower grows wild, it can always survive. wildflowers don't care where they grow. ☽ 1 › 2 › 4 (ua) › 4 ›
aisling ☽2 › 3 › it feels like a perfect night for breakfast at midnight, to fall in love with strangers, ah ah ah ah, yeah, we're happy, free, confused and lonely at the same time, it's miserable and magical, oh yeah, tonight's the night when we forget about the deadlines, it's time! ☽ 1 (fb) ›
gaby ☽1 (fb) › 2 (df) › 4 › you look like a movie, you sound like a song, my god this reminds me of when we were young. let me photograph you in this light in case it is the last time that we might be exactly like we were. ☽ 3 (mpr) ›
kyte ☽3 (dz) › 4 (dm) › no act of kindess, no matter how small, is ever wasted. ☽ 1 (fb) › 2 (fb) ›
RPs EN ATTENTE : joseph (fb teotfw) ☽ gaby (librairie) ☽ birdie ☽ AVATAR : rachel mcadams CRÉDITS : (ub) jamie / (présentation liens profil) queen birdie <3 PSEUDO : birdiesnow INSCRIT LE : 08/03/2016
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish Lun 2 Mar 2020 - 12:31
luck of the irish
"May your day be touched with a bit of Irish luck, Brightened by a song in your heart, And warmed by smiles from the people you love."
Dehors, le ciel était d'une blancheur immaculée, quelques fins rayons dorés s’en échappaient et maintenant qu’il n’était plus synonyme d’un au revoir prématuré, j'étais très heureuse de voir le soleil pointer le bout de son nez ! Même si j'aimais aussi beaucoup les journées pluvieuses… en fait, tout était intéressant ! Le vent secouaient mes cheveux qui hachaient ma vision et j'étais toujours surprise par leur couleur noisette - je les avais teint quelques jours avant de prendre l'avion, quittant momentanément mon blond vénitien naturel qui venait tout juste de réapparaître sous la coloration rose pétant que Stephen m'avait faite lors d'un de nos instants de génie. Une nouvelle aventure méritait bien une nouvelle couleur de cheveux, n'est ce pas ? Les yeux tout ronds de surprise, je me suis tournée vers Gabriel alors qu'il devinait les origines de mon prénom et un immense sourire irrépressible a étiré mes lèvres quand pour la deuxième fois consécutive aujourd'hui il a visé parfaitement juste sur mon compte : « Plutôt exactement comme Robin des Bois ouai ! C’est ça qui m’a inspiré ! Bien joué ! » J’ai rigolé, très enjouée par cette trouvaille tout en essayant de libérer mon visage de mes bouclettes folles mais c’était peine perdue alors j’ai laissé tombé et j’ai voulu préciser : « En fait c’était Hope à la base, enfin c'est le prénom qu’on m’a donné parce que c’était écrit sur la couverture dans laquelle on m’a trouvé et… ouai j’ai une backstory de super-héroïne, j’ai éclaté de rire en réalisant que mon envie de donner un peu de contexte se transformait en fouillis de détails considérés comme beaucoup trop personnels pour être partagés avec des gens qu’on vient de rencontrer, sauf que moi j’ai jamais été très douée avec la notion de limite et de bienséance et ainsi j’ai poursuivi mon petit récit confus : et euh… enfin bref j’y tiens vraiment beaucoup mais quand j’étais petite j'adorais Robin des Bois, j'adore toujours d'ailleurs, et tout le monde m'appelait comme ça, enfin c'était sensé être moqueur mais au même titre que poil de carotte quoi, joke's on them: j'adore aussi les carottes, héhé, et bref oui rapidement j'ai totalement adopté Robin et voilà… ça fait quand même vachement plus aventurier non ? J’ai rigolé à nouveau. Robin des Bois, Robin Williams… Robin-Hope ! Et, euh Robin Hobe, oui ça marche aussi ! » Et j’ai rigolé encore. En fait, je ne savais pas qui était Robin Hobe. Mais j'étais un peu trop gênée pour l'admettre au jeune irlandais qui semblait très cultivé. Décidément il me perturbait, moi qui était d'ordinaire si franche je me retrouvais à raconter n'importe quoi et j'espérais que ce Robin Hobe en question n’était pas un dangereux criminel ou un truc comme ça, je me retrouverais dans de beaux draps ! Bon, au pire, je ferais comme si c'était une petite blague tout à fait prévue et sous contrôle. Mais au manque d’exclamation horrifiée de la part de mon interlocuteur j'en ai déduis qu'il s'agissait probablement d'une personne pas trop creepy alors j’ai laissé échapper un petit soupire de soulagement et j’ai repris, en avant la musique. « Oh et ce serait un peu exagéré de dire que je parle français, disons que je connais les basiques : bonejour, ouioui, mawrcy, poutan, che t'ame ! Enfin les basiques quoi ! J’ai pouffé, mon accent devait être un affront pour quiconque parlait la langue de Monet. J'ai un peu appris au lycée mais j'étais pas très douée (aka j'allais jamais en cours) mais j'adore ! J’veux dire c'est HYPER sexy, non ? Puis j'aimerais beaucoup aller en France ! Sur la route des impressionnistes ! Ça doit être fou ! » Et avec un peu de chance si Marius m'y embarque pour de vrai ce sera peut être même mon prochain voyage ! Ensuite mes yeux pâles et fort intrigués se sont tournés vers le bel irlandais : « Et toi ? Tu parles français ? » j’ai alors demandé avec un immense sourire, toujours trop heureuse d’en savoir un peu plus sur mon mystérieux compagnon de route qui semblait si joliment introverti. J'avais l'envie viscérale de marcher près de lui, mais on ne se connaissait pas et je ne voulais pas empiéter sur son espace vital, alors je me suis contentée de dansoter joyeusement autour des flaques qu'on croisait.
Quand je lui ai demandé ce qu’il dessinait, son regard a caressé les alentours et son bras a suivi le même chemin, alors mes yeux l'ont imité eux aussi. Autour de nous, les reliefs sauvages et rocheux s’étendaient à perte de vue. Merveilleux, majestueux, célestes. Tout était absolument verdoyant, saupoudré de trèfles et de petites gouttes de pluie scintillantes et je regardais tout ça avec les yeux grands ouverts pour en prendre plein la vue et l'émotion pareil. Je me suis dis que ce serait une carte postale parfaite, oubliant à nouveau la présence de mon appareil photo dans mon sac. Puis Gabriel a expliqué que c’était tout ceci qu'il dessinait, le paysage, et les petites créatures qui s'y cachaient « si l’on sait où regarder » et j'ai souris tout grand en pensant à des écureuils et des lapins. Il avait une façon de parler avec beaucoup de douceur et de mystère qui rendait tout ce qu’il disait passionnant, comme une histoire que je voulais entendre le plus longuement possible. Mais il semblait être un homme de peu de mots, alors pour l’heure je savourais chaque parole avec beaucoup d’attention et d’appréciation. « Oh un peu pareil ! » j'ai répondu quand il m'a retourné la question « Je voulais me poser tout en haut de la colline pour dessiner ce beau paysage mais la pluie en a décidé autrement » j'ai rigolé, the rest is history. Et je n’avais aucun regret : quoi qu’il puisse y avoir en haut de la colline, j’étais certaine d’avoir mille fois gagné au change avec cette rencontre aussi fabuleuse qu’incroyable. Même si j'ai dû me ramasser en route pour y parvenir et que je vais probablement avoir un hématome monstre sur la hanche, aucun souci, je prends ! « C’est pas grave, je vais essayer de m’imprégner le plus possible de tout, comme ça je pourrais l’immortaliser plus tard ! » j’ai souri distraitement avant de réaliser que je n’avais du coup pas vraiment répondu à la question : « Oh et les autres jours j'ai dessiné les bars et les ruelles que je croisais surtout mais euh, un peu différents, enfin attends j'te montre ! » J'ai rigolé en fouillant à nouveau dans mon sac parce qu'un dessin vaut mieux qu'un long discours surtout quand on s'exprime aussi limpidement que moi et joignant le geste à la parole j'ai rouvert mon calepin et j'ai collé sous son nez ma peinture fort colorée de la veille, dépeignant une soirée dans un chaleureux petit pub de Eyre Square, où gobelins et elfes cognaient leurs bières tandis qu'un groupe de hobbits et nazguls donnaient un concert dans le fond et qu'un dullahan servait des pintes derrière le comptoir. « C'est une petite série que je fais… je crois, j’ai rigolé, enfin j’y ai pas vraiment réfléchi, c’est venu comme ça » pas de sens caché, du moins pas pour tous, juste l’air irlandais et ses habitants qui m’inspiraient un monde secret, ou peut-être me sentais-je la détentrice d’un drôle de pouvoir, comme si moi-seule avait la capacité de percevoir la véritable identité des créatures qui foulaient ces charmantes contrées malgré le charme qui occupait la ville pour leur donner une apparence humaine aux yeux moins avisés. Tournant la page j'ai montré une autre peinture où une lutine demandait, genoux à terre, la main de Jack O'Lantern au milieu de Shop Street l’adorable et la colorée, derrière eux une vieille dame déambulait avec une queue de dragon qui dépassait de sa robe et un lapin ailée aux cornes fourchus faisait de la balançoire sur un vieil arbre joyeux. Quelques pages (et fouillis de mots et croquis de corps et de Léviathans terrifiants) plus loin, une fillette aux cheveux buisson de roses sauvages jouait à la balle avec Cerbère au clair de lune dans une clairière proche de Dublin. Je passais un peu rapidement alors je n’étais pas sûre qu'il avait vraiment le temps de repérer chaque détail mais je ne voulais pas non plus l'embêter au cas où ça ne l'intéressait pas trop. « Ça c’est le saule rieur enchanté, là c’est la vallée des oubliés, ou des merveilles damnées j’ai pas su me décider, ici c’est la taverne de la Pomme Empoisonnée,… » j’ai cité en pointant les différents lieux qui coloraient les pages de mon carnet. Je donnais toujours un nom au lieu que je croisais et je saluais toujours les choses que j'aimais, comme les personnes - je crois qu'elles aimaient bien. « Et là-bas... j’ai pointé notre fier abri un peu plus haut sur la colline : Qu’est-ce que t’en penses ? ‘La grotte des âmes égarées’ ! j'ai proposé solennellement, et puis j’ai marqué une pause, peu convaincue, … 'la grotte des âmes égarées ET retrouvées' » j’ai corrigé, plus satisfaite cette fois-ci, et j’eus l'impression que notre grotte me souriait. Je le savais pas encore sur le coup mais plus tard quand j’y ferais référence (et j’y ferais référence à quelques reprises encore) je l’appellerai surtout la grotte de mon pretty little galway boy. « Enfin ouai en gros voilà ! J’ai graffé un phénix à Bristol aussi. Pour mon frère. Qui s’appelle Phoenix. Et qui vient de Bristol. J’explique très mal. Mais j’ai pris une photo pour lui montrer » j’ai fais en agitant mon sac où le petit appareil photo jetable roupillait sagement, un air mutin éclairant mon visage et j’espérais qu’il n’était pas opposé à la pratique du street art. « Ah si ! Je fais des trucs plus réalistes aussi, attends ! » j’ai repris en tournant encore quelques pages pour montrer le portrait à l'aquarelle de Jim sur les docks, l'adorable jeune dublinois tatoué de la tête au pied qui m'avait conseillé de venir à Galway quelque jours plus tôt. Derrière lui, un petit bateau pirate flottait vers l'ouest et les cheveux-tentacules d'une jeune femme les saluaient depuis la rive. La rive des adieux. « Bon d’accord clairement je suis d'humeur vachement fantastique ici, mais j’y peux rien, tout est tellement magique ! » j'ai encore rigolé en entortillant mes doigts gelés dans une mèche de mes cheveux et j’ai relevé les yeux vers l’irlandais en me grignotant la lèvre inférieure. J'étais ordinairement très intimidée à l'idée de partager mes créations artistiques avec d'autres personnes mais pour une raison que je ne m’expliquais pas, ça m'avait semblé très naturel avec lui. Peut-être était-ce la douce bienveillance qui émanait de lui, ou ce sentiment qu'on était un peu fait du même bois, ou d'arbres très proches en tout cas ! Et alors tout à coup, lui montrer quelques univers qui habitaient mon esprit ne semblait pas aussi effrayant finalement…
Un coup de vent me fit frissonner et je croisais à nouveau les bras. L'air était frais, quelque peu humide, chargé du parfum qu'exhalaient les nombreuses plantes, la pluie et le manteau de Gabriel dans lequel j'étais confortablement emmitouflée. J'ai pris une profonde inspiration, inspirée. Je savais que je devrais partir le lendemain, que je ne pourrais pas revenir de ci-tôt, peut-être même jamais, alors je voulais m’arrêter sur chaque chose, m'imprégner de toute cette beauté et de cette enivrante et mirifique impression de liberté et de possibles qui volait dans l’air. De la rosée qui saupoudrait le paysage comme autant de paillettes sur les feuilles et les arbres, des ondulations de l'herbe aux tons évanescents de verts éthérés auxquels se mêlaient des teintes indéfinissables, du vent qui soufflait sur les boucles brunes de Gabriel, de ses traits fins comme délicatement découpés par le plus méticuleux des sculpteurs, de ses sourires angéliques profondément sincères… D'ici on pouvait même entendre le rire d'un cours d’eau. Comment ne pas se sentir amoureuse du monde entier face à un spectacle pareil ? « Tout est tellement… beau ici ! j’ai repris, le regard vers l’horizon, la gorge un peu nouée par l’émotion, mais les mots me manquaient, comme toujours, je pense que rien d’imaginaire pourrait l’améliorer. Non c’est sûr en fait ! Et puis tout sent tellement bon ! J'aimerais tellement pouvoir peindre les odeurs, ou les prendre en photo, tu sais ? Je sais même pas les décrire avec des mots, c'est frustrant hein ? Ça doit être si inspirant de - OH ! » Je me suis brusquement arrêté en levant mon bras sur le côté pour lui barrer le chemin, le regard fixé sur deux magnifiques créatures au museau frétillant qui se tenaient à quelques mètres de nous à peine, un long moment, nos regards s’échangèrent et je reteins mon souffle jusqu’à ce qu’elles filent agilement parmi les végétaux : « Oh ! C'était des moutons ! Oh ils sont magnifiques ! J'en avais jamais vu en vrai avant ! et puis je me suis tournée vers Gabriel avec des étoiles plein les yeux et un sourire réjoui jusqu’aux oreilles, levant les mains en l’air pour recevoir un double high-five : Woohoo ! Luck of the irish strikes again! » J’étais si excitée par cette jolie rencontre que j’en trépignais presque sur place jusqu’à ce que soudainement mon pied glisse sur la gadoue, décidant alors de tracer sa route droit devant, bientôt suivi par le reste de mon corps et j’ai dû faire une petite danse d’équilibriste douteuse en agitant les bras comme des moulins pour éviter de me retrouver à nouveau les quatre fers en l’air. Mission accomplie, j’ai fini par me stabiliser plus ou moins : « Eh bah voilà, j’en suis toute renversée ! » et j’ai éclaté de rire, les bras encore un peu écartés comme si ça allait aider à contrebalancer ma maladresse légendaire. Ensuite j’ai relevé les yeux vers le joli brun, un peu penaude : « Pardon… est-ce que je parle trop ? Si je parle trop faut me le dire, je sais être plus silencieuse aussi… si je me concentre très fort » et j’ai rigolé encore un peu mais cette fois ça ressemblait sûrement plus à un petit frissonnement soucieux, ce qui n’était pas loin d’être le cas. Je savais que j’avais tendance à beaucoup m’emballer et jamais m’arrêter, je réalisais pas toujours quand ça embêtait les gens, du moins jusqu’à ce qu’ils me le disent et pas toujours très gentiment, mais au moins dans ces moments je savais, je pouvais m’ajuster. Et là, la dernière chose dont j’avais envie, c’était bien de saouler mon adorable irlandais avec mon énergie en tout sens et mes déblatérations qui n’en finissaient pas. Promis juré je sais aussi me taire. Je peux même apprécier le silence, si tu préfères !
birdiesnow
please picture me in the weeds. before i learnt civility i used to scream ferociously any time i wanted
:
Gabriel Carnahan
l'entre-deux chapitres
ÂGE : Tout fraîchement 43 ans (13 oct 79) SURNOM : Gaby, Gab'. Pretty Little Galway Boy par une petite fée. Tenerezza, il y a longtemps. STATUT : Cœur guimauve piétiné par la vie, encore fragile. Le palpitant bat toujours pourtant, il l'a senti, et il ne demande qu'un peu de douceur pour retrouver de sa superbe. MÉTIER : Libraire, gérant de la State Liberty (Toowong). Il a repris sérieusement ses activités artistiques en parallèle, remis le pied à l'étrier, à nouveau des idées plein la tête. Retour à l'écriture et l'illustration, le voilà qui se lance désormais dans la création de son premier roman graphique. LOGEMENT : #152 Bywong Street, Toowong. Un appartement au-dessus de la librairie, un peu trop grand depuis qu'il y vit de nouveau seul avec son chat. POSTS : 17074 POINTS : 30
TW IN RP : Deuil ≈ Cicatrices ≈ Santé mentale ≈ PTSD (accident de voiture) ORIENTATION SEXUELLE : J'aime tout le monde. CODE COULEUR : #cc3366 RPs EN COURS :
❀ Maliel ❀ You be the sun. I'll be the moon. Just let your light come shining through. And when night comes, just like the moon i'll shine the light right back to you.
❀ Gabin ❀ May your day be touched with a bit of irish luck, brightened by a song in your heart, and warmed by smiles from the people you love.
Le soleil, nouvellement reparu, pouvait bien faire scintiller de mille feux le paysage détrempé autour d’eux, il ne parvenait pour autant pas à rivaliser avec l’éclat de la rayonnante demoiselle qui virevoltait autour de Gabriel tel un étonnant papillon haut en couleur. Un spectacle qui captivait le jeune homme, attachant sans cesse à ses lèvres l’esquisse d’un sourire enjoué. Un sourire qui trouva un écho plus que ravi sur le visage de l’australienne à l’évocation du célèbre Robin des Bois. Le bouclé avait visiblement fait mouche avec cette idée, à en croire l’enthousiasme débordant de sa comparse improvisée. « Il faut croire que j’ai une bonne intuition. » S’amusa-t-il en haussant légèrement les épaules. Robin donc, comme Robin des Bois, Robin Hood. Archer légendaire, voleur au grand cœur et aux valeurs chevaleresques, défenseur des opprimés, ennemi des oppresseurs. Toute une inspiration en somme. L’espace d’un instant, Gaby laissa son esprit divaguer parmi les contes entourant cette figure romantique. Avant de finalement revenir au présent. A cette étrange petite fée qui se débattait avec ses boucles rendues folles par le vent qui s’était levé. Au récit qu’elle faisait de son enfance, tous ces petits bouts de vie qu’elle lui offrait, si intimes pouvaient-ils être considérés. Et qu’il recevait avec toute la concentration et le respect dont il savait faire preuve, concerné, attentif, son regard couleur de ciel voguant d’elle à l’horizon, de l’horizon à elle. Il souriait à ses rires, retenait un souffle à ses hésitations, laissa quelques secondes filaient à la fin de son récit. « Que de belles inspirations. » Souffla-t-il avant de poursuivre, songeur : « Robin-Hope… » Un instant ses yeux suivirent la trajectoire de quelques nuages cotonneux poussaient par le vent. « Voilà qui sonne plein de force et d’espérances, comme autant de promesses. » Ses iris revinrent accrocher les siennes, à ses lèvres s’étirait un sourire sincère, ni désolé, ni gêné. Si l’australienne avait la backstory d’une super-héroïne, comme elle le disait elle-même, elle en avait aussi assurément l’étoffe, à n’en pas douter. Et peut-être bien que son pouvoir résidait dans tout ce qu’elle avait de lumineux et hors de l’ordinaire, si tant est que quiconque puisse être considéré comme ordinaire, dans ce rire cristallin qui ponctuait ses phrases, dans sa manière de papillonner entre les flaques d’eau, dans celle qu’elle avait d’être si extravertie, extravagante, déversant toute sa joie et son émerveillement sur son chemin. Et la voilà repartie, bondissant d’un sujet à l’autre au rythme de son propre tempo. Allegro, il va sans dire. Gabriel ne finissait pas de s’en amuser, et bien loin de lui l’idée ou même l’envie de réclamer une pause au milieu de ce flot guilleret. Bien au contraire, il s’y laissait porter, avec une attention jamais feinte, tout aussi à l’aise dans l’écoute que dans le discours à ses heures. Il aurait pu continuer ainsi, sans l’interrompre, amusé par son enthousiasme débordant lorsqu’elle évoquait la langue française, souriant face à sa prononciation toute aussi approximative que charmante, si la demoiselle ne s’était pas soudain tournée vers lui, les prunelles brillantes de curiosité à son égard. « Eh bien j’ignore si c’est sexy, mais ce qui est certain en revanche c’est que c’est un beau pays. Je suis sûr qu’il te plairait. » Son tutoiement était venu se calquer sur le sien, sans réellement y penser, naturellement, comme s’ils ne venaient pas juste de se rencontrer, tous deux surpris par l’averse et réfugiés dans la même grotte. « En fait, ma mère est française. » Un rire soufflé lui échappa. « Et je suis né là-bas, alors oui je parle français. » Trois mots qu’il avait prononcés dans sa langue maternelle, en guise de réponse, de preuve presque. C’était une part toute entière de lui, celle qui côtoyait son autre moitié, celle qu’il avait hérité de ses racines irlandaises paternelles. Alors oui, l’anglais, le gaélique, tout comme le français, avaient toujours été parties intégrantes de sa vie. L’italien, lui, était venu plus tard, lorsque ses pas l’avaient menés du Canada de son adolescence jusqu’en pays latin. C’était encore récent, et pourtant, pour bien des raisons il s’y sentait parfaitement à sa place. Cela ne l’empêchait toutefois pas de conserver son coté globe-trotter, qui plus est lorsqu’il s’agissait de retrouver les terres qui l’avaient vu grandir. Mais tout ceci était sans doute une autre histoire.
Pour l’heure le petit bouclé s’employait à suivre le rythme des pensées vagabondes de Robin, répondant à ses questions avec entrain, se réjouissant de son énergie sans frein comme de sa spontanéité. Tout naturellement la conversation finit par dévier vers des points qu’ils se trouvaient en commun au fil de leurs échanges. Le dessin, par exemple, chacun évoquant tour à tour les inspirations qui lui étaient propres. « Parfois la nature peut sembler un peu capricieuse. » Mais cette fois-ci c’était assurément pour la bonne cause, à savoir permettre aux chemins de ces deux rêveurs de se croiser. Un dessin manqué contre une rencontre tout aussi rocambolesque que mémorable, l’échange semblait pour le moins équitable. « Ca semble être un bon plan B. » Il laissa filer un nouveau rire léger. « Et puis il reste toujours la possibilité de faire quelques photos, pour immortaliser tout ça. » Qu’il nota, désignant d’un léger hochement de tête l’appareil photo qu’elle avait extirpé de son sac un instant plus tôt pour photographier leur abri de fortune. Sac dans lequel Robin replongea soudain à nouveau vivement la main, à la recherche de ses dessins, sous l’œil aussi curieux qu’amusé de Gaby. Un amusement qui s’évapora bien vite, alors que l’australienne lui plantait ses dessins et peintures juste devant son nez, au profit d’une surprise qui laissa bien vite place à un certain émerveillement. Car s’il était moins exubérant et démonstratif que sa nouvelle compagne d’aventure, ce dernier lui était malgré tout facile, lui qui se trouvait si aisément ému par les belles choses. Les illustrations de Robin ne faisaient pas exception. « Oh… C’est vraiment beau et très romanesque. Une série tu dis ? Je trouve l’idée merveilleuse. D’autant plus si c’est venu comme ça comme tu dis. Suivre son instinct est souvent une bonne chose. » Sans se départir de son enchantement, le petit brun se laissa guider, de croquis en aquarelles, dans le monde de Robin. Un monde qui faisait à merveille écho au sien, dans ses paysages où se dissimulaient farfadets et fées, où les dragons étendaient leur envergure et leur magnificence sur tout le papier disponible, où licornes et centaures galopaient côte à côte, où le folklore irlandais côtoyait des créatures mythologiques originaires aussi bien du nord que du sud de l’Europe. Un univers qui lui semblait familier alors qu’il le découvrait à peine. « C’est passionnant. J’aime beaucoup. » Et il était on ne peut plus sincère alors que ses prunelles bleutées se décollaient du grain du papier pour revenir accrocher leurs homologues. Une seconde il sembla les sonder, comme s’il cherchait la preuve qu’il y avait un peu de magie chez cette petite fée débarquée de nulle part avec dans son sac tout un univers enchanté, peuplé de mille et une entités fantastiques. Son regard suivit finalement le geste que Robin esquissa en direction de leur abri, à la recherche d’un nom à lui donner très officiellement. Gabriel marqua une pause, songeur. « La grotte des âmes égarées et retrouvées. » Il devait reconnaître que Robin avait un talent inné pour baptiser les lieux. « Ca sonne bien. » Approuva-t-il, non sans un énième sourire. « Tu as graffé un phénix ? » Il n’en finissait plus de s’étonner, le petit brun, face à cette australienne si pleine de surprises. Devait-il avouer qu’il s’était lui-même essayé au street art ? Que le phénix était une figure qui le fascinait tout particulièrement ? A croire que Robin était comme son propre reflet. En toutefois plus dynamique, vive, wild and free. « Non non tu expliques très bien, je t’assure. C’est un bel hommage que tu lui as fait là. Alors si un de ces jours je vais à Bristol, je ne manquerai pas de chercher ton phénix. » Et déjà la pensée de l’oiseau de feu s’évapora pour laisser place à un portrait aquarellé. « Tu as un vrai talent Robin. Et tu as l’air de pouvoir t’essayer à tout avec succès, c’est impressionnant. » L’aquarelle, la peinture, le crayon, le graff, à croire que son art ne connaissait nulle frontière technique. C’était assurément pour le mieux. Gaby laissa finalement un rire ponctuer la dernière phrase de la jeune femme au sujet de son humeur fantastique. « C’est la magie irlandaise. On raconte qu’elle est aussi ancienne que puissante, mais il paraît que seuls ceux qui croient en la magie ou en ont un peu en eux peuvent la sentir. On dirait que tu as ça en toi. » Un soupçon de magie, une belle dose de fantaisie, un quelque chose d’extra-ordinaire. Il en était convaincu.
L’idée de partager à son tour ses créations traversa l’esprit de Gaby, un instant, juste avant que du coin de l’œil il ne perçoive le frissonnement de Robin, sa manière de se recroquevillée doucement dans son manteau. Aussitôt l’idée s’évapora, reléguée au second plan par le souci qu’il se fit soudain. « Tout va bien ? Tu as froid ? » Il s’en inquiétait sérieusement, espérant que l’escapade irlandaise de la demoiselle n’allait pas se terminer sur un mauvais coup de froid. Mais elle semblait moins s’en soucier que lui, toute absorbée par la contemplation des alentours, des collines verdoyantes, luisantes de pluie sous le soleil, de l’air frais qui affolait leurs boucles respectives, le chant du vent mêlait à celui des oiseaux et de l’eau. « C’est vrai, c’est magnifique. J’ai beau avoir grandi ici, en connaître chaque recoin, je crois que je ne m’en lasserai jamais. J'adore revenir ici. » Sur ses lèvres naquit un sourire, tendre, empli des souvenirs de son enfance passée dans les alentours, auprès de sa famille paternelle, entourée de cousins. De beaux souvenirs, aussi doux que le chocolat chaud que lui préparait son grand-père les jours d’hiver. De beaux souvenirs oui. Vraiment. Et à présent voilà qu’il s’en faisait de nouveau, tout aussi inoubliable, à n’en pas douter. « Je vois exactement ce que tu veux dire. » Ne pas juste saisir un lieu, mais parvenir à capturer toute son essence, la moindre odeur, le moindre son. Il lui arrivait, à lui aussi, d’espérer relever cet impossible défi. Gabriel en était là de ses pensées lorsqu’un sursaut le saisit à l’exclamation de Robin et à son bras soudain venu se tendre devant lui et qu’il avait bien failli heurter. Il se serait presque attendu à apercevoir l’une des créatures fantastiques qu’ils s’évertuaient tous deux à faire vivre dans leurs carnets de croquis. Mais non. Il s’agissait de deux moutons qui s’étaient aventurés en lisière du chemin, probablement à la recherche d’une herbe plus verte que celle de leur pâturage. Car tout le monde sait bien que l’herbe est toujours plus verte ailleurs, même les moutons. Cependant, jamais il n’aurait songé que pareille rencontre aurait à ce point ravi l’australienne. La raison lui apparut soudain évidente la seconde d’après. « Alors comme ça tu n’avais jamais vu de moutons avant ? » Question purement rhétorique à en croire l’excitation et la joie immense que semblait éprouver à cet instant la jeune femme, au point qu’elle réclamait un highfive et manqua de peu une nouvelle chute. Une réaction qui arracha un rire clair au bouclé, alors qu’une idée germait dans son esprit. « Ne t’excuse pas, au contraire. Tu ne parles pas trop, je trouve même ça plutôt passionnant à vrai dire. » Et il était sincère le petit brun, lui offrant un sourire doux, comme pour la rassurer. Il pourrait probablement l’écouter conter son univers et s’enthousiasmer de tout encore des heures, elle qui était si pleine de vie et d’enchantement. « Viens, suis-moi. J’aimerais te montrer quelque chose. » Quittant le chemin, l’irlandais fit signe à sa camarade de se joindre à lui. Un crochet dans leur itinéraire initial qu’il venait d’improviser. Et ce fut là, au détour des collines, qu’ils tombèrent nez à nez avec tout un troupeau de moutons en liberté, paissant tranquillement tandis que les petits de l’année, ravie du retour du soleil après l’averse, exécutaient leurs plus belles cabrioles. Un spectacle tout cotonneux et blanc, rien que pour eux en guise de cadeau pour l’australienne, comme pour lui assurer que non, elle ne l’épuisait pas de son énergie débordante ni de son flot de paroles, et que le temps passé en sa compagnie n’avait rien d’une corvée. « Et voilà. Luck of the irish. » Lâcha-t-il, espiègle, un sourire aux lèvres, en se tournant vers Robin, au milieu du son des colliers à cloches des brebis, du coulis d’une source toute proche et du vent jouant dans l’herbe folle.
Il y aura toujours une autre occasion, un autre ami, un autre amour, une force nouvelle. Pour chaque fin il y a toujours un nouveau départ... ~ Le Petit Prince ~
Contenu sponsorisé
(#) Sujet: Re: gabriel & robin ▲ luck of the irish
gabriel & robin ▲ luck of the irish
Page 1 sur 1
Permission de ce forum:
Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum