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 (brodinazzo) time is right to make the life we know

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AuteurMessage
Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
le mal du pays
(brodinazzo) time is right to make the life we know V5Pnm5h Présent
ÂGE : 37 ans (13/04/86)
SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
gif@simran
POSTS : 5368 POINTS : 720

TW IN RP : misogynie, slut-shaming, pratique religieuse (catholicisme), homophobie intériorisée, mention de négligeances infantiles
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
CODE COULEUR : étale sa mauvaise foi en "lightseagreen"
RPs EN COURS : gaïa 10kieran 01malone 01mila 02 › vinnie 01 › russell 01 (06/08)

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vittaïa 10 › I practice every day to find some clever lines to say to make the meaning come true, but then I think I'll wait until the evening gets late and I'm alone with you

(brodinazzo) time is right to make the life we know Tumblr_o7g3ep1xVe1tctq75o8_r1_400
vittonnie (scénario) › doesn't matter what you see, I know I could never be someone that'll look like you, doesn't matter what you say, I know I could never face someone that could sound like you

(brodinazzo) time is right to make the life we know 0xNs4wy
homeless connect (préliens) › so take my hands and come with me, we will change reality, so take my hands and we will pray, they won't take you away, they will never make you cry, they will never make you die

RPs EN ATTENTE : gabrielle 02 › deborah 02
RPs TERMINÉS :
(brodinazzo) time is right to make the life we know MWyMoMr
giovinetti › passion or coincidence once prompted you to say "pride will tear us both apart" - well, now pride's gone out the window, cross the rooftops, run away

2023gaïalie (incruste)mila 01

2022gaïa 07 (mails)gaïa 08gaïa 09auden 01lisbeth 01malone 01

2021gaïa 06nino 07

2020gaïa 04josephdanikalivia 03adèle 01nino 06gaïa 05matthias 04

2019vittaïarianenino 04cora 04edgegaïa 03matthias 02matthias 03nino 05

2018cora 02gaïa 02ariane 01rooftop nightheidi 03ariane 02nino 03benjamincora 03ariane 03deborah 01

2017heidi 01kaecy 01nino 01livia 01#teamburgersofiaheidi 02finnley 01gaïa 01nino 02continazzetti 01livia 02kanekaecy 02

2016chelseamatthias 01cora 01

flashbacksariane 00 (2010)

univers alternatifsleto 01 (bunyip au)gabrielle 01 (bunyip ua)caitriona 01 (bunyip au)

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AVATAR : rafael lazzini
CRÉDITS : avatar@cheekyfire & sign@tennessee/lonewolf & userbar@loonywaltz & dessin@jojoracoon
DC : hassan & tommy & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
Femme (elle)
INSCRIT LE : 04/10/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t11778-piuttosto-can-vivo-che-leone-morto-vittorio
http://madebyumita.tumblr.com

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Message(#) Sujet: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyMar 10 Juil 2018 - 14:36



benjamin & vittorio
time is right to make the life we know

We want it back today, the time is right to change this, to make the life we know. They took what we were given, we’ll get it back again. Somewhere someone’s gun, someone’s gun is laughing, it’s not what I gave to you, it’s now what I sold, we are born like this. ☆☆☆



Habitué à sa propre maladresse lorsqu’il s’agissait de retrouver son chemin et d’arriver à destination, l’italien avait vérifié une nouvelle fois l’adresse dans le SMS que lui avait envoyé Cora quelques jours plus tôt. Mais non, il était bien au bon endroit ; Un lavomatique à sa gauche, une auto-école à sa droite, le premier aux vitres étaient tellement sales qu’on voyait à peine au travers. Le comble pour un commerce basé sur la propreté. Mais la plaque était bien là, brillante – neuve – et indiquant fièrement « Brody & Associates » comme pour vous inspirer confiance, et en prenant quelques secondes pour ravaler la mauvaise première impression Vittorio avait tenté de prendre sur lui. Il venait du bas du bas de la chaîne alimentaire, alors qui était-il pour juger ? Personne, et pourtant au moment de pousser la porte il n’avait pas s’empêcher de penser à ma grandeur et la majesté du palais de justice romain, et de voir où il se situait désormais. Toujours aussi fasciné par la manière dont les australiens versaient dans le casual le plus total même dans leurs rendez-vous professionnels, Vittorio avait malgré tout mis un peu de temps à reprendre le pli de la chemise ajustée et de la ceinture enserrant sa taille, lui que l’absence de Cora et son boulot à la salle de sport poussaient finalement à passer la majorité de son temps en short et tee-shirt. La cravate rarement de rigueur ici compensait la sensation qu’il avait d’étouffer dans sa chemise, dont les manches n’étaient pas retroussées uniquement par volonté de ne pas se tirer une balle dans le pied avant même d’avoir dégainé ses arguments ; La première impression d’abord, le confort ensuite. A l’heure convenue il avait donc poussé la porte du cabinet en s’attendant à retrouver derrière le comptoir de l’accueil la jeune femme dont il avait entendu la voix au téléphone, mais s’était heurté à une pièce vide. Bon, probablement s’était-elle absentée pour prendre une pause, et docile juste quand il fallait l’être l’italien s’était assis sur l’un des fauteuils de l’entrée, bien décidé à attendre que l’on vienne s’occuper de son cas plutôt que de prendre l’initiative de frapper à la porte du bureau adjacent. Il n’avait aucune idée de ce à quoi s’attendre concernant le dénommé Benjamin Brody, avec qui il avait rendez-vous. Comme souvent avare de détails avec lui, Cora s’était contenté de le présenter comme un ancien camarade d’université ayant récemment ouvert son propre cabinet d’avocats, et Vittorio n’avait pas la moindre idée de ce à quoi pouvaient bien ressembler les personnes que l’actrice fréquentait à l’époque de ses études supérieures. Le droit du travail n’était pas trop sa tasse de thé, le droit privé de manière plus générale Vittorio ayant toujours été plutôt un publiciste dans l’âme, mais de nouveau réduit à l’état d’étudiant et en dépit de son bagage juridique dans son pays d’origine, il ne pouvait pas vraiment se permettre de jouer au difficile. Un cabinet qui venait d’ouvrir c’était le meilleur plan, la seule chance de se faire embaucher comme stagiaire sur les compétences qu’il mettait en avant plutôt que sur sa capacité à convaincre au moment d’expliquer pourquoi avoir quitté une place de procureur adjoint pour venir prendre des cours du soir à l’autre bout du monde. Y’avait pas de miracle, les casseroles lui collaient aux fesses et une simple recherche de son nom sur google suffisait à le décrédibiliser aux yeux de n’importe quel professionnel. Débarquer ici de la part de Cora c’était un peu la dernière étape avant de devoir frauder et trouver un stage en utilisant un faux nom, solution toujours plus enviable à ses yeux que celle de purement et simplement abandonner. Mais avant de pouvoir entamer la plaidoirie supposée défendre son propre cas l’italien devait encore espérer le retour de la secrétaire, ou de n’importe qui d’autre d’ailleurs, au point où il en était. Tendant l’oreille dans l’espoir de saisir une bribe de conversation ou n’importe quoi de nature à lui confirmer que quelqu’un se trouvait bien de l’autre côté de la porte, il avait fini par céder à l’incertitude et s’était décidé à frapper quelques coups, retenant son souffle durant les quelques secondes de silence qui avaient séparé son geste de la porte s’ouvrant à la volée sur un grand brun qu’il supposait être « Benjamin Brody ? » Ou du moins l’espérait-il, maintenant qu’il posait les yeux sur le téléphone portable posé contre l’épaule du bonhomme et de la conversation qu’il venait d’interrompre. Bravo, Vittorio. Zippant ses lèvres en silence en adressant un regard désolé juste ce qu’il fallait, il était retourné s’asseoir à sa place pour laisser le bonhomme terminer sa conversation téléphonique dans son coin, et avait sagement attendu qu’il revienne vers lui quelques minutes plus tard. Se levant à nouveau et présentant une main polie, il s’était excusé d’un « Pardon pour tout à l’heure. Mais votre secrétaire ne revenait pas et j’avais peur de donner l’impression d’être en retard. » Ce qui aurait été un comble en étant juste de l’autre côté de la porte. Passons sur le fait que l’italien était déçu de ne pas avoir pu voir de ses yeux quelle paire de seins allait avec la voix du téléphone, le regard un brin incrédule de l’avocat avait attiré chez lui un sentiment de suspicion qui l’avait poussé à se présenter sans plus attendre en tentant d’articuler au mieux pour limiter les dégâts de cet accent qui continuait de lui coller des complexes. « Vittorio Giovinazzo. C’est Cora Coverdale qui m’envoie. » Réalité un peu enjolivée, Cora s’était contenté de lui suggérer le nom du cabinet sans prendre le temps de faire plus, toute à ses problèmes soucis juridiques à régler et l’italien trop fier pour lui demander clairement de lui rendre ce service supplémentaire.



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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyLun 23 Juil 2018 - 9:34


“Comment ça une photo de la secrétaire ?” Le timbre naturellement suave de Debra avait encore titillé sous la ceinture d'un client potentiel, et c'était là tout l'effet escompté. Ben avait parfaitement conscience qu'à plus d'un titre, sa sœur était un modèle de sex bomb façon Tom Jones, mais surtout, qu'il suffisait de sa voix pour vous convaincre de faire tout ce qui ne vous serait jamais passé par là tête. Il avait vu des mâchoires tomber pathétiquement face à un banal “passe moi les cacahuètes”, et il soupçonnait plus d'un cousin d'avoir longtemps maudit leur lien de sang. Tenir ses potes éloignés d'elle avait été l'une des missions principales du Brody lorsqu'ils vivaient encore tous deux en Irlande, et aujourd'hui, il en faisait un usage totalement contraire ; il était temps que cet aimant à chiens en rut se rende utile. Même enregistrée, la jeune femme avait le même effet. Ben n’avait qu'une hâte ; que l'on démocratise la technologie holographique ou les robots humanoïdes pour avoir un modèle de sa sœur concrètement à l'accueil du cabinet -même s'il espérait tout de même parvenir à se payer une vraie assistante en chair et en os d'ici là. Mais pour le moment, l'accueil n'habitait que des chaises vides et un bureau affublé d'un post-it “back in 5”. Quant à Ben, il se sentait parfois schizophrène, jonglant entre ses quelques dossiers en cours et son faux standard téléphonique. “Si elle a des gros seins ? Alors, comment dire…” Il se pinça les lèvres et retint un rire. Si une grossesse n’avait pas pu changer d'un pouce la partie haute du corps de Debra, c'était fichu pour elle pour toujours. Mais il se reprit, concluant lui-même que tout le monde n’avait pas besoin de le savoir et que si le fantasme était la clé de ce contrat, alors il vendrait du rêve et le marchand de sable avec. “Vous savez quoi ? Si vous me laissez vous représenter, je vous donne son numéro personnel.” Pardon, Deb. C'est pour la bonne cause. L'homme au bout du combiné parut à la fois déstabilisé et enthousiasmé par cette offre. Tandis qu'il balbutiait et semblait être sujet à une sacrée bataille intérieure afin de décider si pareil marchandage était correct ou non -tripotant peut-être l'anneau vieux de dix ou quinze ans à son annulaire, l'air coupable- la porte du bureau s'ouvrit sous les yeux exorbités d'un Ben craignant d'avoir été pris sur le fait. Si le type face à lui avait tout entendu, les minutes suivantes promettaient d'être embarrassantes. Au bout du fil, on s'était décidé à mettre également la morale de côté. “Oui, mardi, impeccable.” Benjamin nota à la va vite la date et l'horaire sur son agenda grand ouvert sur de longues journées trop vides. Brody & Associates en était à ses balbutiements, mais son seul et unique actionnaire gardait une foi et une motivation sans failles. Il éplucherait tous les annuaires en ligne jusqu'au dernier s'il le fallait. Il défendrait même des chômeurs incapables de payer histoire de se montrer en Cour de justice et attirer de plus gros poissons. Ce n’était pas comme s'il avait roulé sur l'or durant son temps de commis d'office, il pouvait bien nourrir son fils aux pâtes de toutes les formes quelques années de plus. “Parfait. C'était un plaisir de traiter avec vous, monsieur.” conclut-il, puis il raccrocha le premier -pour avoir l'air si occupé qu'il n’avait pas le temps pour plus de formules de politesse que cela. Et enfin, il accorda toute son attention à la face de magazine toujours debout devant lui comme un dadet. L'irlandais se leva et lui adressa une main ferme. “Pas de problème.” La secrétaire ne serait jamais venue de toute manière, figée dans une éternelle pause café. L'homme se présenta, et la fluidité avec laquelle il prononça son nom aux trop nombreuses doubles consonnes en comparaison au hachoir qui broyait tous les autres mots dans sa bouche hurlait que lui aussi n’avait pas vu le jour sur ce caillou. Vivement, Ben tourna la page de son agenda pour jeter un œil sur la date du jour au milieu de la semaine en cours et constata, en effet, cerclé de rouge et surligné de rose, le rendez-vous organisé par Cora. “Ah ! Oui ! Votre venue m’était complètement sortie de l'esprit pour être honnête.” No shit. Confus, le brun fit signe à Vittorio de s’asseoir, et il remit succinctement un peu d'ordre sur ce bureau dévasté par une tornade tropicale. “La prospection, c'est… chronophage.” se sentait-il obligé de justifier avec un léger rire nerveux. Le Brody se voulait bien plus sérieux et ordonné dans son travail que dans sa vie privée. Habituellement, cela était plutôt vrai. S'il dégainait la carte “au talent” de temps en temps, il était avant tout un avocat prometteur dont le contraste entre le potentiel face à un juge et son immaturité une fois l'audience terminée rendait chèvre plus d'un confrère. “On se tutoie, d'accord ? reprit-il. Les amis de Cora sont mes amis. Et puis, je garde Monsieur pour les impôts et Maître pour la Cour et le plumard.” Cette phrase d'accroche était répétée devant le miroir et servie à quasiment tous ceux qui avaient posé leurs fesses là. C'était du réchauffé, surgelé, décongelé et re-micro-ondé, aussi mou et fatigué qu'une pizza de l'avant-veille. Il se disait, à chaque fois, qu'il devrait en changer. Mais dès qu'il la prononçait, il pouffait de rire dans sa barbe et la trouvait toujours aussi bonne. “C’est pour un stage, c'est ça ? Honnêtement, j'ai besoin de mains supplémentaires. Les affaires ne pleuvent pas encore, mais c'est qu'une question de temps. Et à deux sourires ravageurs, on sera d'autant plus efficaces.” Benjamin avait pris le temps de détailler la gueule d'ange en même temps qu'il causait, et s'il n'irait pas changer de bord du jour au lendemain pour quiconque, il savait dire quand un homme avait de l'esthétique et quand un autre n’était qu'un tas. Et de l'autre côté du bureau, ce qu'il voyait, c'était de potentiels afterworks fructueux, toutes lignes lancées dans la mare. Quant à ce qu'il valait comme avocat, il lui fallait jeter un œil à son CV pour en avoir une idée, mais il ne parvenait pas à remettre la main sur l'exemplaire fourni par Cora au milieu du reste de la paperasse. “Je représente déjà un boucher, un vendeur d'outils de jardin, et maintenant une boîte de pompes funèbres.” fit-il en diversion le temps de retourner tout le bureau à la recherche de cette fichue feuille de papier, l'air de rien. Même s'il venait seulement de raccrocher avec le pervers des pompes funèbres, il préférait se montrer présomptueux. Ceci dit, il doutait soudainement être capable de lui filer le numéro de Deb et avoir sur la conscience des jeux sexuels bizarres impliquant ce type, sa sœur et un pied de cadavre dans un casier de morgue sans se sentir un brin coupable. “Et la laverie et l'auto-école d’à côté. Gracieusement. Ce sont mes proprios, pour les locaux. Hm.” Ben se racla la gorge. Parfois, il fallait savoir s'arrêter de parler. “On commence tous quelque part, hein ?” conclut-il pour ce sujet avec un sourire de publicité. Le brun, aussi naturel que possible, croisa ses doigts sur le bureau post-apocalyptique où il avait abandonné les recherches. Il optait désormais pour une autre approche improvisée ; “Bref, dis-moi tout. D'où tu viens, comment tu connais Corapuce, la totale.” Elle allait le tuer dès lors qu'elle saurait que sa langue avait fourché, livrant le surnom qu'elle avait en horreur. Et pourtant, c'est avec un certain manque d'instinct de survie que Benjamin se voyait prêt à être transformé en mouche juste pour assister à sa réaction sur globes panoramiques.
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Vittorio Giovinazzo
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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyMar 7 Aoû 2018 - 13:02


Ce n’était pourtant pas son genre, commettre un impair aussi vite, et risquer de saboter ses chances à peine la porte passée et avant même la poignée de main échangée. Mais Vittorio était quelqu’un de ponctuel, quelqu’un qui détestait l’idée même d’être en retard et pour qui les cinq minutes griffonnées à la va-vite sur le post-it de l’accueil ressemblaient à un abus grotesque ; Mais soit, ce n’était pas lui qui l’employait, après tout, et il saurait bien assez vite si le bonhomme qui s’en était chargé l’avait fait pour ses compétences à gérer un agenda de rendez-vous ou simplement parce qu’elle avait le physique qui allait avec sa voix. Ayant d’ailleurs visiblement terminé sa conversation téléphonique, l’avocat avait balayé ses excuses d’un « Pas de problème. » machinal tout en lui tendant une main décidée. Reprenant place sur son bureau, seulement là avait-il songé à consulter l’agenda à la page du jour et non pas celle de la veille, s’exclamant d’un « Ah ! Oui ! Votre venue m’était complètement sortie de l'esprit pour être honnête. La prospection, c'est … chronophage. » que l’on devinait déjà aisément et pour lequel Vittorio s’était contenté d’arquer un sourcil en décidant qu’il valait mieux ne pas faire de commentaire. Ou du moins c’était ce à quoi il aurait dû s’en tenir, avant qu’un « Votre secrétaire a dû oublier de le mentionner avant de partir en pause-café. » ne lui échappe presque malgré lui. Mais peu efficace dans son boulot, donc, ce qui renforçait donc la théorie selon laquelle la jeune femme avait probablement été engagée pour son physique plus que pour ses capacités. Passant quoi qu’il en soit rapidement à autre chose, l’avocat avait imposé plus que proposé « On se tutoie, d'accord ? » et enchaîné directement par un « Les amis de Cora sont mes amis. Et puis, je garde Monsieur pour les impôts et Maître pour la Cour et le plumard. » laissant l’italien un brin dépourvu, ne sachant pas trop s’il était supposé rire à la blague pour faire plaisir à son interlocuteur ou s’il valait mieux qu’il s’abstienne pour ne pas le froisser au cas où il était sérieux. Il était peut-être sérieux. « Si tu veux. » avait-il alors simplement acquiescé, pas véritablement fan de cette tendance australienne à faire dans la familiarité à peine les présentations faites mais se sentant l’obligation de s’y conformer, rapport au fait que c’était lui l’immigré, ici. « C’est pour un stage, c'est ça ? Honnêtement, j'ai besoin de mains supplémentaires. Les affaires ne pleuvent pas encore, mais c'est qu'une question de temps. Et à deux sourires ravageurs, on sera d'autant plus efficaces. » S’enthousiasmant beaucoup trop pour camoufler le fait qu’il avait cruellement besoin d’un coup de main – là où l’ego de Vitto lui aurait probablement fait jouer le difficile uniquement par principe – l’avocat lui avait précisé « Je représente déjà un boucher, un vendeur d'outils de jardin, et maintenant une boîte de pompes funèbres. Et la laverie et l'auto-école d’à côté. Gracieusement. Ce sont mes proprios, pour les locaux. Hm. » La phrase restant en suspend tandis que Brody semblait chercher dieu sait quoi parmi le bazar qui jonchait son bureau. « On commence tous quelque part, hein ? » s’était-il finalement justifié, sans avoir retrouvé ce qu’il cherchait. On était loin, très loin du Palazzo di Giustizia. Mais au moins cette fois-ci Vittorio ne passerait – à priori – pas six mois à renifler la poussière de vieux dossiers avant qu’on lui donne véritablement du travail. « Tant qu’il y a de quoi faire pour une seconde paire de mains, je suis preneur. » avait-il alors assuré avec calme, dans l’espoir de ne pas paraitre aussi désespéré que son interlocuteur à l’idée que cette alliance soit conclue en bonne et due forme, bien que tout à fait conscient que ses options étaient réduites et que si son stage ne se ferait pas ici il ne se ferait peut-être nulle part. « Bref, dis-moi tout. D'où tu viens, comment tu connais Corapuce, la totale. » Passons sur le fait qu’on se demandait bien à quoi avait servi le CV qu’il avait donné à Cora pour qu’elle le lui transmette, Vitto n’avait pu empêcher le sourire narquois relatif au surnom attribué à l’actrice « Corapuce ? Intéressant. » Etait-ce une preuve que la rouquine avait plus d’humour à l’époque universitaire qu’aujourd’hui ? Toujours est-il que face à n’importe lequel de ses amis l’italien continuait de mettre un point d’honneur à la brosser dans le sens du poil « Elle m’a proposé un boulot temporaire quand j’ai eu besoin de faire prolonger mon visa. J’ai vaguement été en colocation avec un de ses amis. » Vaguement, oui, la colocation qu’il avait partagé avec Bob ne méritait pas d’autre qualificatif. « Mais il s’avère que mon séjour ici doit se transformer en quelque chose de plus … durable. Et mon diplôme n’est pas reconnu chez vous, d’où les cours du soir, le stage, etcetera. » Parce qu’il était hors de question, absolument inconcevable, pour l’italien de s’être littéralement saigné aux quatre veines pour terminer des études dont il ne se servirait plus. Non. « Je suis plutôt un publiciste, d’ailleurs mon diplôme est en droit public. Master Degree, si on doit trouver un équivalent ici. C’est ce que je vise. Mais j’ai aussi fait un peu de droit du travail et de droit des entreprises, et en tous les cas j’estime qu’un stage sert à toucher à tout et à sortir de sa zone de confort. » Inutile cependant d’affirmer haut et fort que son intérêt pour le droit public lui faisait déjà savoir avec certitude qu’il ne faisait pas ça pour que défendre les intérêts d’une laverie de Redcliffe devienne son quotidien sur le long terme. S'installant un peu mieux contre le dossier de sa chaise, il avait croisé les jambes et repris « Je vais être direct, mais je travaillais pour le bureau du procureur de Rome, alors je sais ce que je vaux. Je n’ai pas repris des études pour voir si j’avais le niveau, j’ai la méthode et l’esprit juridique plus généralement, et le reste n’est qu’une question d’acquisition de connaissances et de textes de lois à retenir ; C’est en cours. Tout ce qu’il me manque c’est le bout de papier officiel pour en attester. » Et pour la modestie on repasserait, mais Vittorio n’était pas du genre à l’être par pur principe, et il tenait à ce que l’homme en face de lui comprenne qu’il n’était pas venu pour enfiler des perles. Et encore moins pour palier à l’incompétence de la secrétaire, s’il fallait le préciser.



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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyMer 5 Sep 2018 - 10:20


Son regard s'arracha à la paperasse entassée sur le bureau et se leva vers Vittorio, sourcils froncés. Comment la secrétaire aurait-elle pu oublier de lui notifier la venue d'un rendez-vous à cette heure-là, puisqu'il n'y avait pas de secrétaire ? Oh, mais il ne le savait pas encore, malgré son air un brin suffisant laissant supposer qu'il se doutait qu'il y avait anguille sous baleineau. Le visage de Ben se détendit et afficha un léger rictus plus serein et amusé. “Sûrement.” fit-il vaguement en reprenant sa quête du CV du blondinet, tombé quelque part dans un trou menant droit dans le néant absolu, visiblement. Vitto apprendrait le canular bien vite et Ben se notait dans un coin de la tête de ne pas oublier ce point lorsqu'ils feraient un micro tour du propriétaire -entrée éternellement vide, bureau en bordel, toilettes et placard à balai. Certes, c'était un début de prémices d'esquisse de cabinet, mais les balbutiements de quelque chose ayant tout le potentiel, un jour, d'être plus grand. Ben possédait bien plus d'ambition que son local coincé entre deux commerces bruyants dont il ne saurait se satisfaire au long terme. Au mieux, il trouverait le gros poisson qui le ferait manger pour des mois et lui permettrait d'investir ces locaux qu'il avait visité une fois avec Ginny. Au pire, il serait assez bon pour qu'un cabinet plus grand le remarque et veuille lui accorder sa chance. Ce qui était certain, c'était que les choses ne seraient pas éternellement ainsi. Mais il ne pouvait pas y parvenir seul. Avoir un stagiaire était une idée soufflée par Cora, et maintenant que Vittorio était devant lui, le brun comprenait pourquoi. Le type avait l'air solide, capable, volontaire et sûr de lui -peut-être plus que lui, planqué derrière ses cabrioles. Il avait la carrure du type capable de l'aider tout en le supportant à longueur de journée, avec son stoïcisme de statue en marbre. Ayant abandonné l'idée de mettre la main sur le fameux CV, Ben attendait de l'italien qu'il lui en dise plus sur ce qui le menait ici ; il se doutait que la réponse serait un équivalent politiquement correct de “pas le choix”, ce dont il fut servi sans dentelle superflue. “Ca tombe bien, parce que mon domaine de prédilection, c'est les affaires.” expliqua-t-il sans détour. Bien des branches du droit auraient pu attirer son attention, et sûrement bien plus que celle-ci, mais il avait décidé d'aller là où l'argent était, quand bien même le résultat n'était pas encore fort probant. Un jour, continuait-il de se dire, un jour... “Et pour le moment, je compte baser le cabinet sur cette activité là. On s'éparpillera une fois le monde à nos pieds.” ajouta-t-il avec son éternel sourire benêt, toujours optimiste, se heurtant au mur désintéressé que Vitto dressait devant lui, tête la première, sans les mains. Sa moue blasée n'était pas suffisante pour entacher l'enthousiasme enfantin que Benjamin avait pour sa besogne quotidienne, et, honnêtement, il ne vit pas de quoi être intimidé par l'exposé des compétences que le jeune homme lui fit tout solennellement. Il l'observait, clignant régulièrement des yeux avec un air de merlan frit. Si Vitto était dans cette chaise et de ce côté du bureau, c'était qu'il avait besoin de l'irlandais, autant qu'il avait besoin de lui pour aller plus loin. Alors ils étaient sur un pied d’égalité, l’un commençant petit, l’autre tombant de haut ; ils avaient tout intérêt à se tenir l’échelle. “Je ne peux pas te le fournir, ton papelard, mais je peux te filer un coup de main pour ça, si tu m'en files un ici.” C’était un échange de bons procédés honnête dont Ben flairait tout le bon potentiel. Il était convaincu que Vittorio y trouverait son compte, qu’importe si les locaux n’avaient pas fière allure et que les clients ne faisaient pas la queue dans la salle d’attente ; il y avait bel et bien du travail pour une paire de mains supplémentaires, à condition d’accepter de se retrousser les manches. “Et on pourra accrocher une photo de l'Acropole au-dessus de ton bureau pour te rappeler la maison, si tu veux.” fit-il avec toute la bonne intention du monde, et des cours de géographie depuis longtemps oubliés. Mais ce qui le rendit soudainement dubitatif ne fut pas son erreur de collégien. “Enfin, dès que je t'aurais trouvé un bureau…” il murmura, constatant qu’il n’avait pas de meubles, et à dire vrai, pas beaucoup de place pour caser sa nouvelle main d’oeuvre dans cette pièce qu’il aimait tant n’avoir que pour lui. Il pousserait les murs, puisqu’il le fallait. “Deal ?” Ben passa sa main au-dessus de la table, tendue vers Vitto. Absolument rien ne pouvait être en capacité de faire glisser la moindre ombre sur sa conviction que tout finirait par aller dans son sens. Ne plus être seul dans le bateau le confortait d’autant plus.
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Vittorio Giovinazzo
Vittorio Giovinazzo
le mal du pays
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SURNOM : vitto par à peu près tout le monde, totti par ses frères
STATUT : il tente non sans mal d'apprendre à manier l'art de la communication, tout en restant persuadé que les actions valent mieux que les belles paroles
MÉTIER : moniteur de boxe américaine et gérant du dojo Riley pour le compte de Donnie, il est aussi juriste bénévole pour Homeless Connect sur son temps libre
LOGEMENT : #146 agnes street (bayside), une maison non loin de la plage dans laquelle Gaïa et lui déballent tout juste leurs cartons (et où le chat et le chien tentent de ne pas s'étriper)
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PETIT PLUS : à brisbane depuis septembre 2016 › deux demi-frères et une demi-soeur › ceinture noire de full-contact › parle italien & napolitain, accent anglais déplorable › a obtenu une équivalence à son diplôme de droit italien fin 2020 › bénévole chez Homeless Connect, il distribue des repas et dispense de l'aide juridique aux sans-abris › zéro sens de l'orientation › se déplace à vélo › SDF au début de ses études › ancien procuratore sostituto au barreau de Rome › (trop) carriériste › élevé dans une cité, il en a parfois encore l'attitude › attaché à la religion, fréquente régulièrement l'église
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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyMar 23 Oct 2018 - 10:20


Vittorio avait passé l’âge de se répandre en mensonges de circonstance dans son cadre professionnel, il n’avait jamais cru aux fables supposées nécessaires de la lettre de motivation et des entretiens professionnels durant lesquels les desseins étaient toujours les mêmes : obtenir le salaire nécessaire pour avoir un toit au-dessus de la tête et de quoi remplir un frigo, ou obtenir le poste qui mènerait à une ambition plus grande ou personnelle. Son ambition à lui, dans l’immédiat, reposait dans le fait d’obtenir le bout de papier qui lui donnerait ici la légitimité qu’il possédait à Rome. Et s’il n’avait pas l’intention de faire croire à Benjamin Brody, tout ami de Cora qu’il était, qu’intégrer son cabinet représentait l’ambition d’une vie ou le but de toute une carrière, il était prêt à mettre la main à la pâte avec sérieux et à se rendre aussi utile qu’efficace durant la période que pourrait durer leur arrangement, peu importe que leurs domaines de prédilection ne soient pas les mêmes ou que ce qu’avait à lui offrir le bonhomme ne soit pas en accord avec les ambitions juridiques futures de l’italien. « Ça tombe bien, parce que mon domaine de prédilection, c'est les affaires. Et pour le moment, je compte baser le cabinet sur cette activité-là. On s'éparpillera une fois le monde à nos pieds. » Malgré lui un peu imperméable aux tentatives d’humour du brun, car pas du tout habitué à ce que l’humour fasse partie de sa sphère professionnelle, Vittorio s’était forcé à un mince sourire presque compatissant face à la tentative de Benjamin de le dérider. « Je ne peux pas te le fournir, ton papelard, mais je peux te filer un coup de main pour ça, si tu m'en files un ici. » lui avait en tout cas assuré le bonhomme, suffisant ainsi à satisfaire sa seule exigence : que son passage ici ait l’utilité qu’il était venu y chercher. « Et on pourra accrocher une photo de l'Acropole au-dessus de ton bureau pour te rappeler la maison, si tu veux. Enfin, dès que je t'aurais trouvé un bureau … » Est-ce que s’il se forçait à rires aux vannes de Benjamin pendant son entretien d’embauche cela l’obligerait à continuer de le faire une fois sa convention de stage signée ? La question pouvait réellement se poser, et c’était bien la seule chose qui avait fait hésiter Vittorio un quart de seconde lorsque l’avocat lui avait tendu la main par-dessus son bureau « Deal ? » Il n’avait pas plus le choix qu’il n’avait de raison valable de refuser subitement ce qu’il était venu obtenir avant tant de conviction, et donc scellé leur accord d’une poignée de main assurée « Deal. » Quant à ce qui concernait son potentiel bureau l’italien en avait une vague idée « Je suppose que ta secrétaire ne verra pas d’inconvénient à me prêter le sien, si ses pauses café durent toujours aussi longtemps ? » Pas qu’il ne soit en train de suggérer l’air de rien que Benjamin ne la mette à la porte, mais si suave semblait sa voix au téléphone si elle était d’une utilité toujours aussi comparable à celle d’aujourd’hui l’avocat aurait meilleur temps à songer payer son stagiaire que verser un salaire à cette greluche – et qu’on se le dise, Vittorio avait bien conscience qu’il ne fallait pas compter sur un salaire quel qu’il soit. La dure loi du stage était probablement la même dans les hémisphères nord et sud. « Je lui ferai grâce de la décoration, qui a besoin d’une photo de ruines quand elle a un Dieu grec comme voisin de bureau ? » Et là s’arrêterait la tentative d’humour de Vittorio, décidément pas à l’aise avec ce genre de procédé. N’ayant aucune idée de ce qu’attendait Benjamin de lui désormais, l’italien avait par ailleurs voulu s’acquitter rapidement des modalités pratique de leur arrangement « Et du coup, question planning tu veux qu’on s’organise comment ? J’ai un autre boulot à côté, mais les horaires sont assez flexibles donc c’est pas vraiment souci, c’est juste histoire que je sache comment je vais me gérer de mon côté. » Lentement les priorités du juriste se dessinaient à nouveau, l’obtention de son équivalence faisant figure de priorité, son arrangement avec Donnie à la salle de sport en bonne place derrière et enfin le contrat qui le liait à Cora relégué au dernier plan, à la hauteur des tâches qu’elle ne lui confiait plus et des nouvelles dont elle ne se sentait plus redevable envers lui. « Ça ne me dérange pas de ramener du boulot chez moi le soir, j’ai toujours fonctionné de cette façon. » avait-il simplement cru bon de préciser à l’égard de Benjamin, pas le moins du monde dérangé par l’idée de passer pour un type incapable de décrocher. C’était sa manière de faire, elle lui avait coûté des fiançailles rompues en bonnes et dues formes, et si cela n’avait pas été un motif suffisant pour le faire changer de cap cela prouvait bien que rien d’autre n’y parviendrait.



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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyMer 26 Déc 2018 - 21:32


La poignée de main était ferme, et en un rien de temps, l’échange de bons procédés était acquis pour chacun des deux partis. Benjamin ne posa pas plus de questions, professionnelles ou embarrassantes, à propos du parcours et de la vie, de manière générale, de son stagiaire flambant neuf. Tout d’abord, parce qu’il s’en fichait, qu’ils auraient bien des heures pour apprendre à se connaître et que s’ils n’avaient pas d’atomes crochus, il en ferait fi tant que le travail était bien fait. Ensuite, parce qu’il avait un bon pressentiment, à voir ce grand blond sûr de lui déblatérer un CV qu’il ne chercherait pas à vérifier -son absence totale de vocabulaire italien ne lui permettant pas de passer un coup de fil de routine à Rome. Enfin, parce que Vittorio avait Cora comme référence en Australie, et que Ben se fiait volontiers de manière totalement aveugle au jugement de son amie ; après tout, ils avaient été ensemble pendant quelques temps, alors elle avait forcément le compas dans l’oreil en matière de gens. Ainsi donc, l’irlandais avait un stagiaire, son tout premier, et s’il ne voulait pas rendre le moment solennel, encore moins émotionnel, il l’était un peu, ému et fier d’ajouter chaque jour une petite pierre à l’édifice de son humble cabinet. Et Vitto en était une belle, de pierre. Très instagramable. Il lui fallait un bureau et, fort pragmatique, l’italien suggéra d’emprunter celui de la secrétaire -et le brun songea qu’il lui faudrait trouver le moment adéquat pour lui révéler la supercherie de la très très longue pause café de cette jeune femme fictive. “Oh, oui, bien sûr.” répondit-il en attendant, ce qui résolvait instantanément le problème soulevé. Le trait d’humour de Vitto lui plut d’autant qu’il le rendit enfin bien moins antipathique à ses yeux, cette légère touche de beauferie goût confiance en soi et beaugossitude que Ben souhaitait comme marque de fabrique de cette firme dont le nom deviendrait rapidement insupportable aux oreilles de la concurrence car elle rimerait avec avocats de pointe dont l’allure matche l’efficacité. “Ça c'est l'esprit !” s’exclama Benjamin en offrant une tape sur l’épaule de l’italien avec un enthousiasme décuplé. Le pas de côté de son très stoïque stagiaire ne se poursuivit pas avec une bière dans un pub, et le pragmatisme reprenant le dessus -donnant l’air au jeune homme de ne pas vouloir s’éterniser beaucoup plus longtemps- vint la question des horaires de travail auquel le Brody n’avait bien évidemment pas songé. Lui évitait autant que possible d’apporter du travail chez lui ; Adam n'appréciait pas trop que son père ait le nez dans ses dossiers, ce qui était une habitude en son temps de commis d’office dont il avait fait la promesse de se défaire en ouvrant sa propre affaire. “Fais en sorte d'être là la moitié de la journée, ça le fera. Je te transmettrais mon planning, comme ça tu pourras te caler dessus : ça serait bien que tu sois ici quand je ne le suis pas, histoire qu'il y ait toujours quelqu'un dans le cabinet.” Sa langue fourcha et le pot aux roses était déjà à moitié dévoilé ; son regard se posa de manière désolée sur le téléphone du bureau d’à côté qui n’était même pas branché, l’ordinateur affichant toute une galerie de paysages de plages, et le fauteuil froid. “Ah, oui… la secrétaire…” Ce serait son rôle, de tenir la boutique en leur absence à tous les deux et de coordonner les plannings. S’il y en avait bel et bien une. “Comment dire ? Elle… n'existe pas.” avoua Ben, les épaules hautes et la grimace du garnement qui sait parfaitement que mentir, c’est mal, mais que la fin justifie les moyens, et qu’on ne peut pas lui reprocher une petite filouterie. “Je ne peux pas encore me permettre d'en embaucher une, du coup…” Et d’une touche sur son clavier, ravivant l’écran en veille donnant désormais sur une bibliothèque toute arrangée d’une multitude de sons, Ben fit retentir le “Cabinet Brody et Associés, comment puis-je vous aider ?” au timbre féminin et suave qui démarrait toutes les conversations téléphoniques que pensaient tenir les prospects. Il était on ne peut plus fier de son subterfuge, et son large sourire le démontrait parfaitement. “Pas mal, hein ? Ma sœur s'est prêtée au jeu, et voilà.” Mais un magicien ne révélant jamais tous ses trucs, l’explication s’arrêta là, ainsi que l’expression juvénile sur le visage de l’irlandais. Celui-ci se leva de sa chaise et invita Vittorio à le suivre jusqu’au bureau d’à côté, et donc, celui qu’il occuperait désormais. “D’ailleurs, reprit-il durant ces quelques pas, trouvant important de souligner un détail, pas touche à ma sœur. Tu peux regarder -tu pourras pas t'en empêcher, crois-moi- mais pas toucher.” Mieux valait prévenir que guérir, d’autant qu’un nez cassé ne se remettait jamais très bien. Si Vitto et Deb venaient à se rencontrer, ce qui n’était pas peu probable, les limites seraient claires dès le début pour l’italien. Quant à l’autre serpent, elle ne se frotterait sûrement pas longtemps à la frigidité de cet étalon-là. “Du coup…” Benjamin retira la note “back in 5” du bureau, la froissa entre les doigts et mit un panier habile droit dans la corbeille. “Tada, et bienvenue chez Brody et Associés.”
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Message(#) Sujet: Re: (brodinazzo) time is right to make the life we know (brodinazzo) time is right to make the life we know EmptyVen 18 Jan 2019 - 21:26


Sans grande surprise Benjamin avait semblé réceptif à la tentative d’humour ras des pâquerettes de Vittorio, et ce dernier avait pu un peu mieux cerner le personnage et les ficelles qu’il fallait tirer si l’on souhaitait en obtenir quelque chose. Soit, il pouvait faire avec un humour douteux, pourvu que le bonhomme ne soit pas du genre à brasser du vent et que ce stage ne soit pas une perte de temps totale pour lui. S’en sortant avec un « Ça c'est l'esprit ! » satisfait, le propriétaire – ou plutôt le locataire – des lieux l’avait gratifié d’une tape sur l’épaule que l’italien avait tenté de prendre pour ce qu’elle était : une démonstration d’enthousiasme et non une invasion inopinée de son espace vital. Désireux néanmoins de ne pas s’éternisé en bavardages inutiles plus longtemps, Vittorio avait posé la question épineuse des horaires sans trop savoir où il mettait les pieds à ce sujet ni quel était le genre de la maison. « Fais en sorte d'être là la moitié de la journée, ça le fera. Je te transmettrais mon planning, comme ça tu pourras te caler dessus : ça serait bien que tu sois ici quand je ne le suis pas, histoire qu'il y ait toujours quelqu'un dans le cabinet. » Si de prime abord l’idée d’un mi-temps qui lui permettrait de rester à la salle de sport le reste de la journée était alléchante, ce n’était pas tant ce point que la fin de la phrase qui avait arraché à l’italien un haussement de sourcils suspicieux. « Ah, oui … la secrétaire … » Celle-là même, oui, dont Vittorio avait déjà commencé à douter non plus de l’efficacité mais carrément de l’existence, sans pour autant s’imaginer un instant qu’il puisse s’agir d’une totale supercherie. « Comment dire ? Elle … n'existe pas. » qu’avait pourtant fini par lui avouer le bonhomme, l’air mi-figue mi-raisin tandis que Vittorio cherchait encore la manière dont il souhaitait appréhender cette information. Une chose était pourtant certaine, elle existait à priori bel et bien lorsqu’il avait téléphoné ici la semaine précédente « Tu ne vas pas essayer de me faire croire que c’était ta douce et mélodieuse voix que j’ai eu au téléphone mardi dernier ? » Auquel cas Benjamin devrait peut-être commencer à s’inquiéter du fait de ne pas avoir encore terminé de muer ; À son âge cela pouvait être le signe avant-coureur d’un mal plus grave pour lequel Doctissimo aurait probablement un diagnostic à poser. « Je ne peux pas encore me permettre d'en embaucher une, du coup … » qu’avait alors commencé à justifier l’avocat en évitant la question, se penchant vers son ordinateur pour y faire Dieu sait quoi avant que la voix familière aux oreilles de l’italien ne retentisse enfin « Cabinet Brody et Associés, comment puis-je vous aider ? » Et voilà pour la douce et mélodieuse voix. « Pas mal, hein ? Ma sœur s'est prêtée au jeu, et voilà. » Visiblement fier de lui et de sa supercherie, Benjamin n’avait pas attendu une réponse ou une réaction de Vittorio pour faire volte-face et prendre la direction du second bureau – son espace vital personnel pour les semaines à venir, donc. « D’ailleurs … » Reposant les yeux sur lui l’avocat avait tout à coup eu l’air sérieux « Pas touche à ma sœur. Tu peux regarder – tu pourras pas t'en empêcher, crois-moi – mais pas toucher. » Ne retenant qu’à moitié le sourire narquois que la mise en garde lui inspirait, l’italien avait commenté d’un ton un brin moqueur « On surveille les arrières de sa petite sœur, c’est mignon. » Est-ce qu’elle l’était vraiment, sa petite sœur ? Là n’était pas vraiment la question. « Je suis là pour bosser, je me contrefous du reste. » qu’il avait en tout cas affirmé, certain de lui et surtout certain que Benjamin manquait probablement de subjectivité et que par conséquent sa sœur n’était même pas si intéressante à regarder qu’il le laissait croire. Retirant avec théâtralité le post-it mensonger promettant le retour de la secrétaire imaginaire, l’unique composante officielle du cabinet s’était retourné vers lui en annonçant « Du coup … Tada, et bienvenue chez Brody et Associés. » et Vittorio, sans se faire prier plus longtemps, s’était installé derrière le bureau avec l’intention de faire comme chez lui et l’espoir que ce stage suffirait à lui faire cocher une bonne partie des cases manquantes pour que son diplôme vaille enfin ce pourquoi il avait travaillé si dur et si longtemps.



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