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 mens sana in corpore sano | aisling

Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
le tatoueur au coeur tendre
  
mens sana in corpore sano | aisling HSiifW9 Présent
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
LOGEMENT : #55, spring hill [appartement]
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POSTS : 1632 POINTS : 40

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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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AVATAR : andy biersack ♥
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyVen 3 Aoû 2018 - 4:57


mens sana in corpore sano
I'm a shooting star leaping through the sky. Like a tiger defying the laws of gravity, I'm a racing car passing by like Lady Godiva. I'm gonna go go go, there's no stopping me, I'm burnin' through the sky, yeah, two hundred degrees, that's why they call me Mister Fahrenheit. I'm trav'ling at the speed of light, I wanna make a supersonic man out of you. ► Don't Stop Me Now, Queen


Les lèvres pincées, Sid observe le petit timbre qu'il tient bien serré entre le pouce et l'index. Ce carré de plastique minuscule contient toute la nicotine qu'il a le droit de consommer aujourd'hui, une pensée qui le désespère légèrement. Peut-être se cherche-t-il simplement une excuse pour tout abandonner et retourner à ses cigarettes, mais il n'a pas l'impression que ces timbres soient très utiles. La dose légère de nicotine qu'ils distribuent en continu dans son système ne suffit pas à contrôler les rages de fumer qui le prennent à la gorge au moins dix fois par jour. Le manque serait sans doute moins difficile à combattre s’il n’y avait pas toutes ces petites choses qui lui rappelle qu’il avait l’habitude de griller une clope après l’autre. La joie, la tristesse, l’ennui, la colère, la faim, la fierté… La moindre émotion ou le moindre événement devenait l’occasion parfaite de glisser une clope de plus entre ses lèvres.

Même si l’envie de retrouver ses mauvaises habitudes se fait parfois insupportable, il n’a plus retouché à l’alcool ni aux cigarettes depuis la rechute de son amie. Confronté une fois de plus à une Aisling complètement défoncée et en pleurs, un spectacle qu’il aurait souhaité ne jamais revoir, il s’était réfugié sur le balcon pour prendre l’air. En regardant sans trop la voir la forêt d’immeubles dressée devant lui, il était sur le point d’allumer une troisième cigarette quand une idée horrible s’était imposée dans son esprit.
(t’es qu’un sale hypocrite!)
Ce n’était pas la première fois qu’une telle pensée lui traversait l’esprit, mais c’est la première fois qu’il n’arrivait pas à la chasser immédiatement. Cette soudaine prise de conscience le mettait en face de l’implacable vérité, celle qu’il avait essayé d’éviter le plus longtemps possible : au fond, ses propres mécanismes de survie n’étaient vraiment pas si différents de ceux d’Aisling. La seule chose qui les séparait réellement, c’est que sa peur bleue des drogues dures l’avait confiné à des substances plus douces, mais tout aussi mortelles. Alors qu’elle s’abrutissait avec ses cachetons, Sid, lui, engourdissait sa douleur à coup de whisky et de bière. Le départ d’Harley en avait été la preuve suprême : il ne s’était remis de sa peine qu’après une longue semaine de beuverie. Il n’était pas moins brisé qu’Aisling; il avait simplement mieux su le cacher. Soudainement écœuré par le gout âcre de la fumée, il n’avait jamais allumé cette troisième cigarette. Deux longues semaines s’étaient écoulées depuis.

Quand l’envie de craquer se fait trop forte, c’est le souvenir de cette désagréable prise de conscience qui lui donne la force de s’accrocher. Ça, et le sourire incrédule mais ravi de son amie lorsqu’il lui avait fait part de son projet d’arrêter de fumer. Sa sobriété nouvelle en poche, il s’efforce d’être le plus honnête possible, si pas avec les autres, au moins avec lui-même et il n’a pas le choix de reconnaître que ses sentiments pour Aisling ne sont plus aussi platoniques qu’il le laisse entendre. Sans qu’il ne sache vraiment pourquoi ni comment, il s’est épris d’elle. À défaut de savoir quoi faire, il essaie de ne pas trop y penser.

Quoiqu’il en soit, c’est à cause de ce beau mélange d’émotions contradictoires s’il est debout si tôt et, surtout, s’il est habillé de ses plus beaux vêtements de sport (et, surtout, les seuls qu’il possède). Sur le comptoir, son portable laisse échapper une série de bips étouffés. Tiré de sa rêverie, le tatoueur balaie l’écran pour éteindre l’alarme. L’heure s’affiche et il constate qu’il a intérêt à se dépêcher s’il ne veut pas être en retard. Il a promis à Aisling qu’il passerait la chercher vers 8 h 30 et il est déjà 8 h 10. Avec prudence, il décolle le papier protecteur derrière le timbre, puis appose le carré sur son épaule, suffisamment haut pour pouvoir le dissimuler avec la manche de son t-shirt. Il descend ensuite ce qui lui reste de café, sachant pertinemment qu’il aura besoin de chaque goutte pour survivre à un cours donné si tôt, attrape sur la table le sac de vêtements « normaux » qu’il a préparé la veille et sort de son appartement. Après avoir verrouillé la porte, il se rend au garage et s’installe dans sa voiture. Heureusement, il n’y a presque personne dans les rues de Brisbane en ce dimanche matin…
(forcément, tout le monde roupille encore)
…et il parcourt en une dizaine de minutes le trajet qui le sépare de l’immeuble où habite son amie. Une fois garé dans la rue, il coupe le moteur. Son portable en main, il envoie un court message à Aisling. J’suis là! En attendant qu’elle arrive, il fredonne la chanson qui passe à la radio en observant les rares passants qui se baladent dans le quartier. Au bout de quelques minutes, il voit la jeune femme descende en trombe. Après avoir balancé son sac de sport sur la banquette arrière avec celui de Sid, elle se glisse dans le siège passager. Sid la salue d’un grand sourire. « Alors, prête pour l'aventure? » demande-t-il d'un ton malicieux en remettant le contact.

Si on lui avait dit qu’il participerait un jour de son plein gré à un cours de yoga, il se serait bien foutu de la gueule qui aurait fait cette prédiction. Pourtant, c’est bien là qu’ils se dirigent et, plus étonnant encore, c’est l’idée de Sid lui-même. En fouillant sur le Net parmi les milliers d’articles et de blogues portant sur le mieux-être et la santé, il était souvent tombé sur des posts vantant les bienfaits du yoga sur la santé mentale et physique de ceux qui le pratiquaient. Curieux d’essayer, il avait trouvé un cours qui se donnait à Brisbane et avait proposé à son amie de le suivre à deux. « Si ça se trouve, on sera des yogis aguerris en sortant de là, » dit-il en rigolant doucement. Vu leur maladresse commune, ce serait déjà un miracle s’ils ressortaient du centre sportif sans la moindre blessure.
.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Dernière édition par Sid Bauer le Dim 27 Jan 2019 - 19:06, édité 1 fois
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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
les fleurs du mal
  
Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
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TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyMer 15 Aoû 2018 - 19:50



mens sana in corpore sano
It's a miracle you walk the earth alone
it's a miracle I stand beside you •• Crashdïet

Des accords de guitare déchirent le silence, agressent ses tympans, serrent son cœur d’un spasme affreux. Aisling s’éveille en sursaut, la gueule en vrac, les cheveux à moitié dans ses yeux, à moitié dans sa bouche pâteuse, l’air hagard. Il lui faut quelques secondes pour comprendre que ce son atroce n’est que le riff d’une de ses chansons préférées et qu’il s’échappe de son téléphone portable qui vibre et braille sur sa table de nuit. Elle s’en empare fébrilement et met un terme à cette insupportable cacophonie. Inutile de lancer un rappel : vu son état de stress, elle n’est pas prête de se rendormir. C’est qu’elle a perdu l’habitude de se réveiller le matin. Travaillant le soir depuis des années, elle est plutôt du genre à sombrer avec les premières lueurs du soleil pour n’émerger que dans l’après-midi, lorsque les gens commencent à klaxonner et à s’entasser dans les rues pour rentrer du boulot. C’est un rythme qui lui convenait pas mal, à Aisling. L’occasion d’oublier que le monde continue de tourner, d’échapper à la frénésie des travailleurs, de ne s'éveiller que lorsque les oiseaux de nuits s’emparent des ruelles, des bars et des stripclubs. Mais c’est pas sain, paraît-il. Elle aurait besoin de vitamine D, de laisser le soleil caresser sa peau pâle, d’inspirer l’air du matin et de marcher dans des ruelles éclairées par autre chose que des néons lumineux. C’est du moins ce que disent les chaînes YouTube de santé et réhabilitation auxquelles elle s’est abonnée après sa dernière rechute. L’inquiétude dans les yeux de Sid, la panique intérieure, la culpabilité, la sensation terrifiante et rassurante de sombrer dans le néant pour ne jamais plus avoir à en ressortir, elle ne veut plus jamais ressentir ça. Parce que dans le fond elle sait très bien que si elle continue de vouloir s’arracher à la réalité, elle finira par ne plus jamais pouvoir la rejoindre.

Cœur qui s’agite, poids sur la poitrine, respiration rapide, mal de tête. Aisling prend une profonde inspiration et se recouche en arrière sur ses oreillers. Grâce à ses vidéos elle sait désormais que ce qu’elle ressent n’est rien d’autre qu’une énième crise d’anxiété. Elle n’est pas en danger, si ce n’est celui de rechuter, de vouloir trouver une drogue pour effacer ses symptômes et oublier les maux profonds qui les ont déclenchés. Inspire, expire. Inspire, expire. Elle gonfle ses narines et ses poumons, essaie de faire le vide dans son esprit. La panique s’éloigne, le cœur se calme, mais le poids reste. Sur sa table de nuit, son téléphone lui indique qu’il est déjà 8h05. 25 minutes avant que Sid ne vienne la récupérer pour le cours de yoga qu’ils ont décidé de suivre dans un moment de folie qu'elle regrette presque. Ses doigts effleurent l’écran qui baigne son visage dans un halo bleuté. Elle hésite à lui écrire qu’elle ne se sent pas bien, à annuler, à rester couchée. Et puis elle se souvient de cette phrase qu’elle a lue sur Instagram la veille et qu’elle a sauvegardé dans son dossier inspiration : la folie, c'est de faire toujours la même chose et s'attendre à un résultat différent. Je ne suis pas folle. Je ne veux plus être folle. Je ne suis pas folle. Elle se répète comme un mantra.

Nouvelle inspiration déterminée, et voilà qu’elle s’extrait de son lit avec les sourcils froncés et la bouche pincée comme prête à se rendre au combat. Direction la cuisine pour faire chauffer de l’eau puis la salle de bain où elle se jette sous une douche tiède pour réveiller son corps fourbu. Quelques minutes plus tard elle est installée sur son canapé en legging de yoga, une tasse de thé entre les mains et Halloween couchée tout contre elle, encore toute endormie et surprise de voir son humaine debout de si bonne heure. Les yeux fermés, elle savoure l’odeur fruitée de son breuvage et la délicieuse sensation de brûlure lorsque le liquide s’écoule dans sa gorge. Elle espère aussi que ça lui ouvrira l’appétit, mais la seule vision de sa banane posée sur la table basse lui donne la nausée. C’est qu’elle n’a pas l’habitude de manger le matin, et encore moins à 8h30 ! Au final, un texto de Sid l’arrache à ce dilemme. Soulagée et excitée à la fois, elle saute sur ses pieds et fourre une bouteille d’eau dans un petit tote-bag noir avec un alien vert dessus acheté au festival « Contact in the Desert » deux semaines plus tôt, et après une dernière caresse à une Halloween foncièrement déroutée, elle vole hors de son appartement.  

La voiture est garée juste là, en face de l'immeuble. Aisling s’élance vers le véhicule sans même vérifier que la porte vitrée se referme bien derrière elle. C’est sa voisine qui gueulerait que c’est comme ça qu’ils retrouvent des gens qui n’ont rien à faire là dans les étages. Mais l’irlandaise s’en fiche un peu. Elle a les veines qui fourmillent mais cette fois c’est plutôt agréable : un mélange d’excitation et de curiosité. De craintes aussi, évidemment, comme chaque fois qu’elle se lance dans quelque chose de nouveau. Mais elle est avec Sid et alors elle sait que tout ira bien. Juste comme ça. Elle balance son sac sur le siège arrière et s’installe à l’avant. Son ami l’accueille d’un grand sourire qui fait danser son cœur et réchauffe ses joues du froid de cette fin d'été. Elle s’est toujours sentie proche de lui, mais plus encore depuis qu’il a décidé de l’accompagner dans ce voyage vers la sobriété en arrêtant la cigarette et l’alcool. Elle ignore s’il fait ça pour elle ou pour lui, mais ce geste l’a profondément touchée. Soudain elle n’était plus seule au milieu de cet océan terrifiant. Soudain il était à ses côtés, à se battre lui aussi contre les vagues qui cherchent à les décontenancer, là pour lui insuffler un peu du courage et de la persévérance dont elle manque cruellement. « Aussi prête que possible ! » Elle répond avec un petit rire amusé. La vérité c’est qu’elle n’a absolument aucune idée de ce à quoi s’attendre, et elle espère que ses petites danses au cabaret ont suffi à entretenir sa souplesse (mais probablement pas). Il remet le contact et la voiture s’engouffre dans les ruelles de Brisbane qui s’éveille autour d’eux. Comme c’est étrange de voir la ville à cette heure-là, l’esprit clair et le corps frais. Pour un peu, voilà une sensation à laquelle elle pourrait s’habituer. D'un coup, Phoenix ne lui semble plus aussi cinglé, avec sa lubie de vouloir le soleil se lever avant de commencer sa journée.

Le centre sportif approche et Sid gare la voiture non loin de l’entrée. Aisling approuve mentalement : ils vont déjà s’agiter le gras pendant une heure, pas la peine de se rajouter de la marche en prime ! Autour d’eux, quelques hommes et femmes se dirigent vers le bâtiment, un tapis roulé sous leur bras ou accroché à leur épaule. Ils se saluent avec un sourire, échangent quelques banalités en se tenant la porte. Ils se connaissent tous, ils savent tous ce qu’ils font. Je vais être ridicule, ridicule, ridicule ! Elle panique intérieurement, soudain terrorisée à l’idée que tous les regards convergent irrémédiablement vers elle. Comme s’il sent son anxiété, Sid laisse entendre qu’ils seront des yogis aguerris dès la fin du cours. Elle tourne son regard clair vers lui et le dévisage une seconde avant de comprendre qu’il plaisante, puis la pression sur sa poitrine se relâche et elle laisse échapper un rire à son tour. « Tu parles, je serais déjà pas mal satisfaite si on se contente de survivre à la séance ! » Elle plaisante en ouvrant la porte. « Tu sais, j’ai jamais été très sportive… Au lycée, j’allais toujours à l’infirmerie pour m’inventer des entorses dans l’espoir d’être dispensée. J’crois bien que j’ai aucun muscle. » Elle rit nerveusement, appuyant le dos de sa main contre ses lèvres comme pour dissimuler le sourire qui les étire.

Ils prennent la direction du complexe, traquant comme dans un jeu de piste les personnes qui trimballent leur tapis à travers un dédale de couloirs en espérant que ça les mène jusqu’à la salle où le cours aura lieu. Un dernier tournant, une dernière porte, et enfin ils pénètrent dans une salle lumineuse. A droite, une immense baie vitrée qui donne sur un des parcs de la ville et la mer tout au loin. A gauche, un grand mur de miroirs qui reflètent la nature et agrandit encore la pièce. Il y règne une atmosphère agréable, renforcée par une douce odeur d’encens tout juste assez forte pour être remarquée sans être entêtante. Des petites briques en liège sont posées sur le parquet de bois, en face de tapis roses pâle ou vert d’eau vers lesquels les autres participants et participantes s’agglutinent… en couple. Ils s’installent probablement entre eux en attendant la prof. Aisling se dit en balayant la pièce du regard, à la recherche de personnes installées seules. Évidemment, elle n'en trouve aucune. « Euh… Sid ? » Elle demande avec une petite tête contrite. « Pourquoi ils s’installent tous à deux ? »


black pumpkin & whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptySam 15 Sep 2018 - 5:12


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Le trajet entre l’appartement d’Aisling et le centre de sport se fait sans problème. Sid, qui n’a pas l’habitude de se déplacer aussi aisément en voiture, se surprend à apprécier la balade. Il a toujours aimé conduire, mais n’a jamais aimé partager la route avec des centaines d’autres conducteurs plus ou moins compétents et encore moins se retrouver dans des bouchons de circulation interminables. Au bout d’une petite dizaine de minutes, il s’engage dans le parking du centre sportif et gare la voiture dans le premier espace disponible. Aisling, qui avait eu l’air plutôt sceptique lorsqu’il avait suggéré qu’ils seraient peut-être transformés en véritables yogis par la fin du cours, lui confie qu’elle n’a jamais été particulièrement sportive. Il hoche la tête, compréhensif. « Je n'ai jamais été Monsieur Muscles non plus. Quand j’étais petit, j’avais pas mal d’énergie, mais je n’ai jamais particulièrement aimé les sports. Je préférais me plonger le nez dans un carnet de dessin. » Enfant, il était plutôt potelé, presque rondouillard. Étonnamment, cet « enrobage » l’avait toujours moins complexé que la carrure longiligne qui était arrivée avec l’adolescence et la série de poussées de croissance qu’elle avait occasionnées. Agacé par sa stature d’asperge, il avait bien essayé de s'entraîner comme les autres mecs de son âge, mais il s'était vite aperçu que pousser de la fonte était bien plus épuisant que d'apprendre à s’accepter soi-même. Et puis, avec Caroline dont il devait s’occuper, ce n’est pas comme s’il avait eu le loisir de passer des heures au gym.

Guidés par les autres participants, ils rejoignent assez facilement la salle où se donne le cours. Sid ne savait pas trop à quoi s’attendre – sans doute une petite pièce sans fenêtre qui pue la sueur et la tristesse, comme la minuscule salle de sport de son lycée – mais il n’avait certainement pas imaginé un endroit aussi lumineux ni l’odeur délicate d’encens qui vient lui chatouiller les narines. Il s'arrête au hasard devant l'un des tapis éparpillés sur le sol. Ils sont plus grands qu’il l’aurait cru, presque suffisamment pour qu’il puisse s’étendre de tout son long sur l’un d’eux, et assez espacés. Entre celui devant lequel il s’est arrêté et celui directement à sa gauche, il doit y avoir un bon deux mètres de distance. La voix timide d'Aisling l'arrache à ses réflexions. Il relève le nez du plancher en bois vernis vers son amie, qui fait une drôle de tête. « Pourquoi ils s’installent tous à deux? » demande-t-elle tout bas, presque comme si elle lui confiait un secret.

Pris de court, il ne répond rien. En parcourant la salle du regard, toutefois, il constate qu'elle a raison. Et tout à coup, la grandeur inusitée des tapis de yoga ne lui semble plus si inusitée, justement. « Euh… » Il s'éclaircit la gorge. « Il y a sûrement une bonne raison. » En effet, il y en a certainement une et Sid commence sérieusement à se douter de ce qu’elle est. « Attends, j’reviens. » Il se dirige vers la porte, sur laquelle il a remarqué au passage tout à l’heure un horaire des cours offerts dans la pièce où ils se trouvent. Le doigt en suspens au-dessus de la feuille plastifiée, il parcourt les colonnes et les rangées jusqu'à ce qu'il trouve la bonne case. Les petits caractères qui y sont imprimés confirment son hypothèse. Il tourne les talons et revient vers Aisling qui l'attend toujours à côté de son tapis… ou plutôt, de leur tapis. « J'ai pas très bien lu l'horaire je crois, » avoue-t-il d'un air penaud. « C'est un cours de yoga pour les couples. » Devant le silence de son amie, il essaie de prévenir une potentielle attaque de panique. « Au fond, c'est sympa. On va devoir travailler en équipe. » Son ton désinvolte réussit-il à dissimuler le malaise qu’il ressent tout à coup? Cette situation pour le moins inusitée lui rappelle ses pensées de ce matin sur la nature de leur relation. Il se demande si, en fait, il avait inconsciemment remarqué que ce cours était destiné aux couples. Et s’il s’agissait d’un lapsus étrange qui révèle ce qu’il ressent réellement?
(ok, du calme, c’est bien d’être honnête avec soi-même, mais là t’es parano, respire un bon coup et ça va passer)
Au fond, songe-t-il pour se rassurer, s’ils ont réussi à dormir ensemble sans créer la moindre ambiguïté dans leur relation, ils survivront sans problème à un simple cours de yoga. De toute façon, ils ne sont sans doute pas les seuls amis à participer à ce cours en duo. « Allez, on essaie puisqu’on y est. Si c'est horrible, on n'aura qu'à fuir en douce à la pause. D'accord? »

Sur ces entrefaites, une femme blonde toute menue s'avance à l'avant de la classe. Elle est accompagnée d'un grand brun aux muscles bien définis. En détaillant ses biceps, Sid ne peut s’empêcher de penser qu'il a largement sous-estimé la force réellement nécessaire pour faire du yoga. « Bonjour tout le monde. Comme je vois des petits nouveaux parmi vous, je me présente. Je m'appelle Jennifer et voici Hugh, mon partenaire. Nous serons vos professeurs aujourd'hui. » En se plaçant devant le tapis, le tatoueur envoie un sourire d’encouragement à Aisling. Jennifer a déjà commencé à expliquer une série d’étirements qu’ils doivent faire pour se réchauffer. Pleinement concentré sur les mouvements qu’elle exécute à la perfection, le jeune homme s’efforce de l’imiter. Au début, il peine un peu à suivre, mais il finit par trouver son rythme, même s’il reproduit toujours les changements de mouvement avec quelques secondes de retard, contrairement à d’autres qui ont, de toute évidence, déjà suivi le cours.

Au moment où Sid commence à se dire qu’au fond, c’est plutôt facile, le yoga, la blonde professeure s’immobilise. « Bon, passons aux choses sérieuses. Nous allons commencer par la pose du guerrier. C’est assez simple. » Tout en expliquant comment ils doivent placer leur corps pour réussir la pose en question, les deux professeurs se tortillent pour se positionner eux-mêmes. Les sourcils froncés, Sid les observe. C’est vrai que ça ne semble pas si compliqué et il se dit qu’ils y arriveront peut-être vraiment. Une fois qu’il croit avoir compris ce qu’il doit faire, il se tourne vers Aisling. « Bon, ça devrait être facile. J’ai qu’à faire comme si j’allais me mettre sur un genou, puis… » Il jette un coup d’œil vers Hugh. « Puis je lève les bras comme ça et… ouais, ça ressemble à peu près à ça. » Peu habitué à remuer dans tous les sens de cette façon, il se sent un peu bête, d’autant plus que les autres couples lui paraissent beaucoup plus gracieux. L’important, au final, c’est qu’Aisling réussit sans trop de mal à imiter à son tour la position de Jennifer. Lorsque leurs mains se touchent, Sid se retient d’agiter les bras pour exprimer sa joie afin d’éviter de briser la pose. « Tu vois, je te l’avais dit, on est des pros! » chuchote-t-il en souriant à pleines dents. Reste plus qu’à espérer que toutes les poses seront aussi facile…



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
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ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyJeu 4 Oct 2018 - 13:26



mens sana in corpore sano
It's a miracle you walk the earth alone
it's a miracle I stand beside you •• Crashdïet

Aisling reste plantée comme un piquet près du grand tapis vert d’eau. Autour d’elle, les yogis s’installent par deux, souvent un homme avec une femme, plus rarement deux femmes entre elles et seulement une équipe composée de deux hommes. Gênée, Aisling détourne le regard et braque ses saphirs vers Sid, parti vérifier quelque chose sur la porte. Elle ne sait pas pourquoi, mais elle le sent mal, brusquement. Il faut dire que la mine embêtée de son ami alors qu’il revient vers elle ne présage rien de bon. L’air penaud, il lui apprend s’être trompé sur l’horaire et l’avoir traînée à un cours de yoga pour… les couples. « Oh. » Elle soupire, incapable de comprendre les sensations qui désertent bizarrement son corps. C’est comme si tout buggait à l’intérieur et elle n’a pas la moindre foutue idée de ce qu’elle ressent ou de la réaction qu’elle est censée avoir. Comme s’il sentait son malaise, Sid dédramatise la situation en utilisant d’autres mots, mettant en avant le fait qu’ils devront travailler en équipe, ce qui peut être une perspective plutôt sympa. Au lieu de la rassurer, cette phrase anodine ne fait que réenclencher ses mécanismes de connexion nerveuse et le flux d’informations fourmille tellement vite dans ses membres qu’elle ne serait pas surprise de se mettre à trembloter. Il veut rester. Si je dis que je veux partir je vais avoir l’air idiote. Je suis coincée, coincée, coincée ! Elle panique à l’intérieur et son regard cherche une issue. Elle ne croise que les sourires radieux des autres participants et son propre air angoissé qui hante la vitre comme les miroirs. Le contraste froisse ses poumons. Elle donnerait n’importe quoi pour être plus sereine, plus normale mais tout dans son corps lui ordonne de fuir cette situation nouvelle et potentiellement embarassante. « Je sais pas… c’est peut-être plus dur que le cours classique, non ? » Elle tergiverse d’une petite voix, celle du dernier recours. Mais Sid semble plus aventureux, ou moins prise de tête. Il lui propose de tenter le coup et de se tirer en cours de route si jamais l’expérience se révèle trop atroce. Incapable de trouver les mots pour refuser et incertaine de devoir le faire même si elle y parvenait, Aisling se résigne à tenter le coup. « D’accord, on essaie. » Elle acquiesce d’une voix trop pressée en essayant de ne pas se projeter, de ne pas penser au degré de proximité qu’ils devront avoir ; sinon c’est sûr qu’elle se tirerait en courant… et qu’elle finirait par regretter sa fuite une fois sur le parking ou de retour à son appartement.  

Elle n’a pas le temps de réfléchir davantage qu’une jeune femme au corps sec et musclé traverse la salle, accompagnée par un type qui fait peut-être deux ou trois fois sa taille. Rien à voir avec elle et Sid, tous deux bâtis sur le même modèle long et élancé malgré une vingtaine de centimètre de différence dans la hauteur. Je suis trop lourde, il va jamais pouvoir me porter ! C’est une idée de merde, il faut se tirer ! Sa panique se dissout dans la voix chaleureuse de la blonde qui se présente à ses élèves. Du coin de l’œil, Aisling repère le sourire encourageant de Sid et elle s’efforce de lui répondre par quelque chose de plus avenant qu’une grimace angoissée. Face à eux, Jennifer – leur prof du jour, donc – se lance dans une démonstration d’étirement qu’Aisling essaie de suivre tant bien que mal. A sa grande surprise, c’est surtout le rythme et les positions qui lui posent problème. Son corps, forgé par les mouvements de pole dance appris sur YouTube et qu’elle pratique depuis maintenant des années, se plie étrangement bien à l’exercice. Elle jette un coup d’œil dans la direction de Sid pour voir comment il s’en sort et constate que si son exécution des positions est plus parfaite que la sienne, la souplesse lui pose davantage de problèmes. Elle laisse échapper un petit rire attendrit/amusé et c’est autant de pression qui s’échappe de ses poumons. Elle s’en veut aussitôt, évidemment, et lui adresse un sourire encourageant pour qu’il ne méprenne pas cet emportement pour de la moquerie. Jennifer continue sa démonstration et Aisling emplit ses poumons au rythme de ses grands mouvements. Elle commence à prendre confiance, à se dire que ce n’est pas une si mauvaise idée finalement, qu’elle n’est peut-être pas si nulle qu’elle le croit. Evidemment, c’est ce moment précis que choisit leur professeure pour passer aux choses sérieuses et ainsi renvoyer le doute flotter dans l’abysse de ses angoisses.  

Un sourire radieux sur son visage solaire, Jennifer annonce leur premier challenge : la pose du guerrier. « C’est quoi ce nom de barbare ? » Aisling commente à voix basse. « Forcément ça pouvait pas être la pose du chaton… » Mais Sid ne relève pas sa remarque. Sourcils froncés, il étudie avec une précision chirurgicale les mouvements auxquels se livrent leurs tarés de professeurs. Alors pour ne pas être en reste, Aisling les observe à son tour. Au final, elle est agréablement surprise. La position ressemble à quelque chose qu’ils viennent de pratiquer en échauffement… seulement en quinconce et en cambrant le dos pour se tenir les mains au-dessus de leur tête. Sid en vient à la même conclusion et décide de prendre les devants en commentant à haute voix chacun de ses mouvements. Elle le regarde faire avec un sourire amusé sur les lèvres puis frappe discrètement des mains lorsqu’il apporte la touche finale en levant les bras. « Oui ! » Elle couine d’excitation. « Oui, c’est ça ! » Elle prend son inspiration et s’approche timidement pour le rejoindre sur le tapis. « Alors attends du coup je mets mon pieds là. » Elle commente en se plaçant derrière lui en maintenant une distance de sécurité d’une vingtaine de centimètres pour être certaine que leurs postérieurs ne s’effleurent pas, ce qui serait carrément gênant. « Et puis donc… euh. Je tends les mains comme ça ? » Elle se contorsionne pour vérifier la position de Jennifer puis cambre et son dos et enfin leurs mains se touchent et Sid les attrape pour compléter leur redoutable pose du guerrier. Elle laisse échapper un petit rire fier et amusé à la fois lorsque Sidson ami plaisante à nouveau sur leurs capacités. « Yay ! Enfin faudrait voir à pas crier victoire trop tôt... »  Ils gardent la position quelques secondes et Aisling a tout le loisir de noter la douce chaleur et la fermenté qui se dégage des mains de Sid. Son cœur bat soudain plus fort dans sa poitrine. Surement à cause de l’effort. Elle sent les muscles tirer dans ses cuisses et dans ses épaules, et elle espère que les paumes de ses mains ne devient pas moite au contact de celles de son ami. « Vous pouvez relâcher ! » Jennifer souffle enfin en s’écartant de son partenaire. Elle tend ses mains vers l’avant et courbe doucement le dos pour étirer sa colonne vertébrale et Aisling l’imite après avoir rapidement essuyé ses mains moites sur son legging de sport. Pourvu qu’il n’ait rien remarqué, pourvu qu’il n’ait rien remarqué !

« Très bien, nous allons passer à la position suivante. » Jennifer enchaîne avec cette énergie absolument pas humaine qui semble rayonner par tous les pores de sa peau. Son partenaire attaque aussitôt le sol et prend la position d’une planche indestructible. Avec la délicatesse et la fermeté qui la caractérise, Jennifer attrape ses chevilles et glisse ses jambes sur ses épaules de façon à faire la planche… sur lui. « Euh… je sais même pas si je saurais faire ça sur le sol. » Aisling commente pour tenter d’échapper à cette position. C’est qu’elle n’est pas très à l’aise avec l’idée de chatouiller les oreilles de Sid avec ses orteils dénudés. Mais lorsqu’elle baisse les yeux, le tatoueur est déjà au sol, hyper concentré sur la silhouette de Hugh et clairement déterminé à imiter ses mouvements jusqu’au bout. « Bon je suppose qu’on essaie du coup. » Elle remarque pour elle-même en s’approchant à quatre pattes. « Tu… euh… ça y-est t’es prêt ? » Comme la réponse à l’air positive et la stabilité de Sid relativement maitrisée, l’irlandaise entreprend d’attraper ses chevilles, mais se heurte rapidement à une difficulté. « Ça glisse ! » Elle panique avec un petit rire aigu. « Plus haut les mains ! » Conseille Jennifer, que son cri semble avoir attirée. « Attrapez fermement la base du mollet de vos partenaires. » Aisling hoche la tête et remonte un peu ses mains, prenant soin de tirer le pantalon de son ami pour recouvrir sa peau. Bon, ça c’est fait. Le cul en l’air, la tête en bas, Aisling se confronte maintenant à sa deuxième difficulté, qui consiste à poser ses pieds sur les épaules de Sid tout en gardant l’équilibre. « Bon… je me lance. Tu me dis si je suis trop lourde, hein ? » Elle décroche son premier pied du sol et le dirige vers les épaules de Sid en priant pour ne pas lui envoyer en pleine face dans un mauvais mouvement. Pour éviter tout désagrément, elle remonte le long de son bras jusqu’à reconnaître le creux de son épaule. La deuxième jambe est plus difficile, et elle manque plusieurs fois de perdre l’équilibre, chacune de ses palpitations accompagnées par des petits cris de souris. Enfin, elle est en position. « Sid ! On a réussi ! » Elle s’exclame comme s’il ne pouvait pas le deviner. Il faut dire qu’une fois en l’air, ça semble beaucoup plus facile tout d’un coup. Mais forcément, ces sadiques de profs n’allaient pas s’en arrêter là. « Maintenant, ceux qui se sentent à l’aise peuvent faire quelques pompes alternées pour renforcer leurs muscles. » Propose Hugh, la voix et le cou tout déformés par l’effort. « Il est malade. » Aisling murmure en le voyant foncer vers le sol comme s’il cherchait à le neutraliser. « Ils sont tous les deux malades. » Elle ajoute en voyant Jennifer se pencher à son tour avec un peu plus de légèreté. « Euh… on le fait pas ça, hein… Sid ? »


black pumpkin & whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
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Sid Bauer
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le tatoueur au coeur tendre
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SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyMer 28 Nov 2018 - 3:58


mens sana in corpore sano
I'm a shooting star leaping through the sky. Like a tiger defying the laws of gravity, I'm a racing car passing by like Lady Godiva. I'm gonna go go go, there's no stopping me, I'm burnin' through the sky, yeah, two hundred degrees, that's why they call me Mister Fahrenheit. I'm trav'ling at the speed of light, I wanna make a supersonic man out of you. ► Don't Stop Me Now, Queen


Le cours est à peine commencé depuis un quart d’heure et Sid a déjà appris une leçon importante : ce n’est pas tout de réussir à prendre la pose, encore faut-il la tenir pendant de longues secondes. Malgré la simplicité apparente des contorsions requises pour ressembler à un guerrier, il commence à ressentir de la tension dans ses épaules, ses bras et ses cuisses. Ce n’est pas désagréable pour autant. Au contraire, il se sent étonnamment bien, comme si chacun des battements accélérés de son cœur qui retentit dans sa poitrine lui rappelait qu’il est bien vivant. Pour une fois, il a même l’impression que le patch de nicotine dissimulé sous la manche de son t-shirt fait son travail. La seule chose qui l’embête, c’est que, dans la position où il se trouve, il n’arrive pas à voir le visage d’Aisling ni à jauger son humeur. Il a bien senti qu’elle n’était pas tout à fait à l’aise avec l’idée de suivre le cours pour les couples et il est conscient qu’il lui a un peu forcé la main. Tout de même, à en juger par le couinement excité qu’elle a laissé échapper lorsque leurs paumes se sont touchées, elle est aussi contente que lui d’avoir réussi la première pose.

Jennifer leur annonce enfin d’une voix retentissante qu’ils peuvent relâcher. Le tatoueur ne se fait pas prier et obéit, lâchant aussitôt Aisling. La tension se dissipe dans ses membres, laissant derrière elle un agréable engourdissement. Malheureusement, il n’a pas vraiment le temps de savourer ce bien-être, car Hugh a déjà adopté la prochaine pose. Cette fois, elle est beaucoup plus facile à reproduire. Le jeune homme s’étend d’abord à plat ventre sur le tapis puis, les mains fermement appuyées sur le sol, il se hisse sur le bout des orteils pour imiter la planche parfaite de Hugh. Au-dessus de lui, quelque part sur sa droite, il entend la voix incertaine d’Aisling. Il n’écoute qu’à moitié ce qu’elle dit, pleinement concentré sur la pose et, surtout, sur ses abdominaux et ses biceps qui commencent déjà à protester. « Tu… euh… ça y-est t’es prêt? » Il lui faut quelques secondes pour comprendre qu’Aisling lui a posé une question et s’attend à ce qu’il lui réponde. Il hoche donc la tête, un peu tard sans doute, parce que la jeune femme a déjà entrepris de se placer.

Deux mains s’enroulent d’abord autour de ses chevilles, puis remontent maladroitement, comme si elles cherchaient à tâtons le meilleur endroit où s’accrocher. Une fois qu’elles l’ont trouvé, elles s’immobilisent. Aisling lui souffle de dire quelque chose si elle est trop lourde pour lui. Ça ne l’inquiète vraiment pas beaucoup : son amie est grande, mais menue. De toute façon, elle s’appuie surtout sur ses mains, ce qui transfère la charge sur les mollets du tatoueur plutôt que sur son torse. Le plus difficile, surtout au début, quand elle gigote en essayant de s’accrocher, c’est de conserver son équilibre pour ne pas s’écraser au sol et entraîner la jeune femme avec lui. Ils se sont à peine stabilisés que Hugh leur propose un exercice supplémentaire. Le cou tordu, Sid observe le prof. « Euh… on le fait pas ça, hein… Sid? » Une moue décidée aux lèvres, il hoche la tête avant de se souvenir qu’Aisling ne peut évidemment rien voir. « J'suis certain qu’on arriverait à en faire une chacun. Allez, j’y vais! » Confiant, il bombe le torse et amorce le mouvement. Il se rend immédiatement compte qu’il a surévalué ses capacités, mais, en s’accrochant de toutes ses forces à son orgueil, il réussit à descendre suffisamment pour que le bas de son t-shirt effleure le sol et à revenir à sa position initiale. « Ton tour, » souffle-t-il, la voix rendue tremblante par l’effort. Du mouvement dans le secteur de ses mollets lui indique que la jeune femme s’exécute à son tour. Malgré sa crainte, elle semble d’ailleurs s’en tirer sans trop de mal. Elle vient tout juste de revenir à la position de départ lorsque les profs – qui, eux, ont réussi entre temps à faire une dizaine de pompes chacun – se relèvent. « N’oubliez pas de bien vous étirer entre chaque pose! »

Bon élève, Sid obéit. Il imite Hugh, qui étire tour à tour les muscles de ses épaules en repliant un bras derrière sa tête. Une fois qu’il a terminé, le prof adresse un sourire de requin à la classe en se frottant les mains. Le tatoueur plisse légèrement les yeux, jaugeant son air machiavélique pour essayer d’en deviner la raison. « La prochaine pose est un peu plus complexe, » indique-t-il finalement. C’est plus fort que lui, Sid jurerait qu’une étincelle sinistre brille au fond de ses iris. Jennifer, toujours aussi optimiste, s’empresse de les rassurer avec la légèreté qui la caractérise : « Mais vous allez voir, ce n’est vraiment pas si difficile au fond. » C’est ça, parle pour toi, maugrée silencieusement le jeune homme, plus ou moins convaincu.

À l’avant de la classe, Hugh s’est étendu sur le dos et a replié les jambes pour permettre à Jennifer de se jucher sur la plante de ses pieds, la tête en bas et le visage à quelques centimètres seulement de celui de son partenaire. Pour la première fois depuis leur arrivée, Sid du bien-fondé de cette petite aventure. Ce n’est pas que la pose soit particulièrement complexe d’un point de vue physique (pour Sid, du moins), contrairement à ce que Hugh a laissé sous-entendre. Non, le problème, c’est qu’il s’agit d’une pose beaucoup plus intime que les deux premières. Lui qui souhaitait tout à l’heure pouvoir examiner le visage d’Aisling, il est bien servi! Tout en observant soigneusement les professeurs, il hésite. Après un moment de réflexion, il finit par se résoudre : il serait certainement plus embarrassant de ne rien faire du tout que de passer quinze secondes nez à nez avec Aisling. Il s’installe donc à son tour sur le sol, les cuisses appuyées contre son ventre et les jambes pliées. Il songe en soupirant que c’est le genre de position qui a l’air beaucoup plus confortable qu’elle ne l’est vraiment. C’est alors qu’il se rend compte qu’il n’a pas consulté Aisling et que cette dernière aurait peut-être préféré ne rien faire. En penchant un peu la tête sur le côté, il arrive à l’apercevoir. Elle est toujours debout, les bras ballants, les joues rouges et le regard tourné vers Jennifer, suspendue sur les jambes de Hugh. Il s’éclaircit la gorge pour attirer son attention. « Ça te dit d’essayer? Après tout, je t’ai promis que je ne te laisserais jamais tomber. Ça tient pour le yoga aussi, » plaisante-t-il d’un ton léger en lui faisant signe d’approcher, comme s’il ignorait que ce qui l’effraie, c’est le contact humain et pas la peur d’échouer.



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maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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Aisling Hayes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
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Présent
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994
SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram.
STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur.
MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps.
LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe
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POSTS : 1378 POINTS : 40

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 mois
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RPs EN COURS : Sid [14]Sid [16]Sid [fb2]Sinner [r.a.]Robin [4]

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Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.

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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!

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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

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AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
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INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyDim 6 Jan 2019 - 1:58



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It's a miracle you walk the earth alone
it's a miracle I stand beside you •• Crashdïet

C’était mal connaître Sid, évidement. A peine propose-t-elle de battre en retraite devant cette nouvelle tâche qu’il insiste pour faire une pompe chacun. Aisling ne peut voir son expression dans cette position précaire, mais elle n’imagine que trop bien ses sourcils froncés par la concentration et la lueur de défi qui brille dans le fond de ses yeux. Un peu comme lorsqu’elle vient toute pleines d’idées pour un nouveau tatouage - des idées qui ne vont à première vue pas ensemble – et qu’il se donne le challenge de les rassembler pour en faire le dessin le plus beau qu’elle ait jamais vu. L’effort, ça ne lui fait pas peur, à Sid. Et dans son cœur, Aisling se demande ce que ça fait d’être aussi fort, d’avoir une telle détermination. Elle n’a pas le temps d’explorer davantage ces interrogations que son ami plonge vers le sol, entraînant immanquablement ses jambes avec lui. Avec un couinement de surprise, elle enfonce ses doigts dans la chaire de Sid pour tenter de garder l’équilibre. Enfin, il remonte et l’encourage d’une voix rauque témoignant bien son agonie. Aisling hoche la tête dans le vide et entreprend de faire une pompe à son tour. Elle réalise rapidement que ses pieds, légèrement surélevés par rapport à ses mains, rendent l’exercice encore plus difficile. Effrayée à l’idée de ne pas pouvoir se relever si elle venait à descendre trop bas, elle préfère assurer ses arrières et bâcler l’exercice. Une petite flexion de ses coudes, ni vue, ni connue, elle remonte bien rapidement à sa position initiale avec la sensation d’être une sacré fraude. « Ça y est… » Elle annonce, moyennement assurée. Enfin, une voix les libère et les encourage à s’étirer. Aisling glisse plus qu’elle ne descend de son perchoir et entreprend de rattraper en cours de route les étirements auxquels s’adonnent déjà le reste de la classe. Alors qu’elle délasse ses membres endoloris par l’effort, l'irlandaise se prend à attendre avec hâte de découvrir la suite des évènements. Elle cherche le regard de Sid et lui adresse un petit sourire mutin, ravie comme elle est de partager cette expérience avec son ami le plus proche.

Mais alors Jennifer et son psychopathe de partenaire viennent planter un pieu dans son bonheur léger en présentant la prochaine position. La gorge serrée, Aisling regarde leur délicate animatrice se renverser par-dessus les jambes de l'autre pour finir la tête en bas, son visage à quelques centimètres de l’homme qui la soutient par les épaules. Si la complexité de la position inquiète légèrement Aisling, ce n’est rien par rapport l’angoisse que lui évoque le niveau d’intimité et de confiance nécessaire à la réaliser. Les joues en feu, elle détourne les yeux pour ne pas regarder trop longtemps ces visages si proches, ces souffles qui se mélangent.Mais qu’est-ce que je fous là ? Les jambes tremblantes, l’irlandaise se tâte. Il serait si facile de prétexter un mal de ventre, une douleur quelconque, avant de prendre la porte pour ne jamais remettre les pieds dans cette salle. Si facile de se terrer dans son salon et de se buter les sens au prozac pour oublier sa honte et sa lâcheté. Une bataille fait rage dans son âme, tout la pousse à mettre son plan à exécution mais une chose seulement la retient : la peur de lire la déception dans le regard de Sid en s’abandonnant encore à ses anciens démons. Sid qui l’attend déjà sur le sol, prêt à la soutenir dans ce nouvel enchaînement. Leurs regards se croisent, et une vague de malaise la frappe en plein estomac. Elle lui en veut de l’avoir traînée là, de se lancer dans ces challenges terrifiants sans laisser le moindre doute embrumer ses pensées. Elle lui en veut d’être si confiant, si sain, et elle lui en veut de l’avoir secourue si souvent, de la laisser croire qu’elle pourra un jour s’en sortir, de faire peser sur ses épaules la pression d’être plus normale, plus digne de son amitié. Mais plus encore, Aisling se déteste d’avoir de telles pensées envers la seule personne qui ose encore rester à ses côtés. Brûlante de honte, elle détourne le regard et cherche le ciel à travers la vitre, loin derrière les silhouettes entremêlées de leurs professeurs. Bon sang, elle donnerait n’importe quoi pour s’évaporer, n’avoir jamais existé. Elle sent la crise de panique monter et angoisse à l’idée de péter un plomb au milieu de cette salle, de choquer tous ces inconnus par son hystérie. Je suis trop inadaptée, je n’aurais jamais dû venir ! Sa respiration s’accélère, ses paumes moites cherchent la sécheresse de son legging sur ses cuisses, mais la voix de Sid la rattrape in extremis au bord du gouffre, encore une fois. En quelques mots, il parvient à alléger ses craintes, à dédramatiser la situation et lui rappeler qu’il ne l’abandonnera jamais. Il est trop bien, je le mérite pas. Elle est si touchée que des larmes lui picotent les yeux. Alors elle hoche rapidement la tête, prend une inspiration pour empêcher les vannes de s’ouvrir, et se lance dans l’action avant d’avoir eu le temps de changer d’avis.

L’instant d’après, elle s’appuie contre les pieds de Sid et se laisse doucement basculer vers l’arrière. Son cœur remonte dans sa poitrine lorsque ses pieds quittent le sol, mais elle garde les yeux grands ouverts sur le plafond qui bascule et l’horizon qui se dessine à l’envers devant elle. Fidèle à sa parole, Sid recueille ses épaules dans ses mains fortes, chaudes, rassurantes. Lorsque sa tignasse brune arrive dans son champ de vision, elle comprend que c’est le moment et tend timidement les mains devant elle jusqu’à ce que ses paumes touchent le sol. Alors, concentrée sur son équilibre, elle se sert de ce nouveau point d’appui pour oser enfin bouger les jambes et imiter la position de Jennifer. On a réussi ! C’était pas si terrible ! Elle s’enthousiasme un peu rapidement. « Et maintenant, on tient trente secondes ! » La voix enjouée de leur professeur vient une fois de plus briser ses espoirs et tester ses limites. Le calme retombe sur la pièce, et alors vient l’attente prolongée par l’effort continu qu’ils fournissent. Incapable de s’évader dans ses pensées, Aisling se sent étrangement connectée aux sensations de son corps, à la tension dans ses muscles, aux pulsations dans son cœur. Elle sent aussi le corps de Sid contre le sien, la chaleur qu’il diffuse aux points d’appui contre son postérieur comme ses épaules. Plus encore, elle a profondément conscience de la proximité de leurs visages, du tracé de ses lèvres, du grain de sa peau, de l’angle de sa mâchoire qu’elle n’a jamais observé d’aussi près. Les secondes s’étirent et ses muscles se relâchent peu à peu, se libérant de toute tension inutile pour conserver l’équilibre et l’énergie nécessaire à cette position. Inconsciemment, elle calque sa respiration rapide et inégale sur les souffles profonds de Sid. Apaisée, énergisée par cette position étrange qui inverse ses sens, elle sent comme un fourmillement dans ses bras, dans sa nuque, le long de sa colonne vertébrale. Enfin, les professeurs les autorisent à relâcher la position, alors une petite pression dans son dos pousse Aisling à reposer ses pieds sur le tapis. Ravie de leur exploit, fière de s’être lancée malgré ses craintes, elle se risque alors à une petite figure de style et déplie sa jambe avant pour faire le grand écart. Dans sa tête, ça devait l'aider à retomber délicatement sur le sol comme une danseuse. Dans la réalité, ce mouvement surprend et déséquilibre Sid qui la repose  un peu trop rapidement. Ses pieds touchent le sol plus tôt que prévu et Aisling fait quelques pas en arrière avant de se laisser retomber sur les fesses avec un petit rire amusé. « On est vraiment trop bons ! » Elle commente sans réaliser que, toute confiante, elle vient de s’autoriser un vrai compliment. Et il a beau être lancé sur le ton de la blague, elle y croit quand même un tout petit peu, juste assez pour laisser sa douceur réchauffer ses entrailles. « Félicitations ! » S’exclame Jennifer. « Vous avez accompli un beau travail. Nous allons encore nous étirer quelques instants avant de finir le cours sur un peu de méditation, mais avant je voudrais que vous remerciez votre partenaire à votre façon. » Pour la première fois depuis le début du cours, Aisling ne cherche pas la réassurance chez les autres couples. Qu’ils s’embrassent ou se tapent dans la main si ça leur chante, elle sait exactement ce dont elle a besoin, et ce qu’elle souhaite partager avec Sid. Le cœur battant la chamade, un sourire timide aux lèvres, elle s’approche maladroitement de son partenaire et le serre dans ses bras. La tête posée contre son épaule, elle se laisse bercer quelques instants par son étreinte rassurante. « Merci. » elle murmure enfin à son oreille avant de picorer un baiser sur sa joue. Puis elle s’écarte comme pour s’envoler et s’assoit rapidement sur le tapis, les joues roses, les lèvres pincées d’excitation. Elle braque ses yeux gris sur leurs professeurs pour essayer de ne pas remarquer les battements de son cœur qui semble vouloir s’échapper de sa cage protectrice. Car ils savent bien tous les deux qu'elle le remercie pour bien plus que l'avoir soutenue quelques secondes dans une position précaire, véritable métaphore de ce qu'il fait pour elle dans la vie.


black pumpkin & whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Dernière édition par Aisling Hayes le Mar 29 Sep 2020 - 14:17, édité 1 fois
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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié.
PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyMar 15 Jan 2019 - 4:08


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I'm a shooting star leaping through the sky. Like a tiger defying the laws of gravity, I'm a racing car passing by like Lady Godiva. I'm gonna go go go, there's no stopping me, I'm burnin' through the sky, yeah, two hundred degrees, that's why they call me Mister Fahrenheit. I'm trav'ling at the speed of light, I wanna make a supersonic man out of you. ► Don't Stop Me Now, Queen

Sid a l'impression de voir les rouages tourner dans l'esprit de son amie. L’air perdue, elle n'a toujours pas bougé, si ce n'est pour baisser la tête vers lui. Pendant une fraction de seconde, elle a l'air si misérable qu'il est sur le point de se redresser et de lui dire de tout oublier. Elle se met toutefois en mouvement avant qu’il n’ait pu dire quoi que ce soit. Un peu timidement, elle s'approche jusqu’à ce qu’elle se soit prudemment appuyée contre les pieds du tatoueur. Sans préavis, elle bascule vers l’arrière. Sid, qui n’était pas tout à fait prêt, a juste le temps de lever les bras pour la rattraper. Avec ses doigts enroulés autour des épaules d’Aisling pour l’aider à descendre lentement, il se concentre sur sa posture, déterminé à bouger le moins possible pour éviter de déséquilibrer sa partenaire. Au bout de quelques secondes, elle arrive à poser les mains à plat sur le sol. Incapable de voir ce qu’elle fait, il la sent néanmoins remuer. Enfin, elle s’immobilise, ce qui arrache un petit soupir de soulagement au tatoueur. Il entend, quelque part à sa droite, la voix de Jennifer qui, la tête toujours en bas, explique au groupe qu’ils doivent tenir la position pendant une trentaine de secondes.

Les muscles tendus par l’effort, Sid essaie de se distraire du tiraillement qui commence à se faire sentir dans ses cuisses et ses mollets. Le visage d’Aisling est tout près du sien. Elle a un air détendu qu’il lui a rarement vu, semblable à celui qui s’affiche sur ses traits quand elle dort, sauf qu’elle a en prime les yeux qui pétillent. Elle est très jolie comme ça, songe-t-il, avant de se dire qu’il lui serait terriblement facile de l’embrasser. Il n’aurait qu’à soulever son torse de quelques centimètres pour traverser la distance qui les sépare. Surpris par cette pensée sortie de nulle part, il détourne le regard. Mal à l’aise, il se concentre sur le petit bout de plafond qu’il arrive à apercevoir par-delà l’épaule d’Aisling. Ce n’est pas la première fois qu’il s’imagine une telle chose, mais il ne sait jamais comment réagir. Devrait-il en parler à la jeune femme? Ce serait une belle preuve d’honnêteté, sans doute, mais il craint trop sa réaction pour oser le faire. La dernière chose qu’il voudrait, c’est la forcer à s’éloigner, surtout en ce moment où elle goûte enfin à la sobriété, avec tout ce que ça suppose de difficultés et de remises en question. Résolu, il décide donc de continuer à se taire et, surtout, de repousser ces pensées vers un coin sombre et oublié de son esprit jusqu’à ce qu’il soit prêt à y faire face. Pour la première fois depuis le début du cours, une envie tenace de fumer s’engouffre dans sa poitrine. L’ironie de la situation ne lui échappe pas : alors qu’il pensait que ce serait Aisling qui aurait du mal avec le contact rapproché imposé par la pose de yoga, c’est plutôt lui qui se prend la tête comme un adolescent qui a le béguin pour la première fois.

Les secondes s’écoulent lentement, trop lentement au goût du tatoueur jusqu’à ce Hugh leur annonce enfin qu’ils peuvent relâcher la pose. Sid ne se fait pas prier et il pousse lentement des jambes et des bras pour donner à son amie l'élan dont elle a besoin pour se remettre à l'endroit. Seulement, elle décide au même moment de s'élancer vers l'avant, un mouvement qui prend totalement par surprise le jeune homme, si bien qu’il n’arrive plus à contrôler la trajectoire de son amie. Lorsqu'il s'assoit enfin, les jambes étendues devant lui, il se retrouve presque nez à nez avec Aisling, qui est retombée au sol, faute d'avoir pu se rattraper. Heureusement, elle rigole de la mésaventure et il en déduit qu'elle ne s'est pas blessée. Il n'en faut pas plus pour lui arracher un sourire amusé à son tour.

À l’avant de la classe, leurs professeurs se sont relevés. Les mains sur les hanches, Jennifer les félicite pour leur travail et leur propose de remercier leur partenaire. Sid ramène son attention sur Aisling, juste à temps pour la voir s’approcher. Deux bras viennent s’enrouler autour de son torse tandis qu’une tête s’appuie contre son épaule. Il referme automatiquement les bras autour d’elle et la serre contre lui. Un peu embêté, il cille brusquement pour chasser les larmes qui lui embrument la vue. Ce geste, en apparence tout simple, le touche énormément. Comme si elle avait senti que l’émotion menace de le submerger, elle s’écarte, mais pas avant de poser un baiser délicat sur la joue du tatoueur. Trop surpris pour dire quoi que ce soit, il la laisse s’échapper. Bouche bée, il la regarde se réinstaller sur le tapis en souriant comme un idiot, l’air béat, jusqu’à ce que Jennifer reprenne la parole.

Si le yoga s’est bien déroulé, la séance de méditation est nettement moins concluante. Il a beaucoup de mal à faire taire ses pensées pour se concentrer sur sa respiration, comme le leur répètent à tour de rôle leurs professeurs. Il n’arrive pas non plus à visualiser la boule d’énergie qui est supposée venir l’envelopper pour le baigner dans une mer d’énergie positive. C'est tout juste s'il arrive à rester à peu près immobile, en position du lotus, les mains sagement posées sur ses genoux. Lorsqu’au bout d’un long quart d’heure, Jennifer leur annonce de sa voix ensoleillée que le cours est terminé, il se laisse tomber à la renverse, soulagé. Étendu sur le tapis trop mince pour être vraiment confortable, il inspire profondément puis expire longuement. Il est éreinté, mais c’est une bonne fatigue, le genre de fatigue teintée de satisfaction qu’on ressent lorsqu’on a réussi quelque chose de difficile. Il se sent bien, mieux qu’il ne s’est senti depuis un long moment. Il tourne la tête vers Aisling, qui le regarde d’un air mi-étonné, mi-amusé. Les autres couples autour d’eux ont commencé à sortir de la salle. Il voit leurs mollets passer près de leur tapis. « On devrait recommencer la semaine prochaine. Je me suis vraiment amusé. » Au prix d’un effort important, il réussit à se redresser, puis à se relever. En époussetant du revers de la main son pantalon de sport pour en chasser des poussières imaginaires, il fronce le nez. « Enfin, sauf pour la méditation. J’ai jamais été doué pour dire à mon cerveau d’arrêter de penser. » Et c’est vrai : quand il n’est pas en train d’imaginer ses prochaines œuvres d’art, il se questionne sur son avenir ou repense à son passé. Il tend la main à la jeune femme pour l’aider à se mettre debout elle aussi. Leurs paumes se touchent une fraction de seconde plus longtemps que nécessaire. « Toi, ça t’a plu? »



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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!

RPs EN ATTENTE : you ? ♡ Phoenix [4]

Je ne prends que 6 RPS à la fois.


RPs TERMINÉS : Sid ♡ [1] | [2] | [3] | [4] | [fb1] | [@] | [5] | [6] | [7] | [8] | [9] | [10] | [11] | [12] | [13] | [15]
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Phoenix ♡ [1] | [2]
Jordan ♡ [1]
Laoise ♡ [1]
AVATAR : Mellisa Clarke
CRÉDITS : loudsilence (avatar) + Frimelda (sign) + Loonywaltz (ub) + Sid (ub)
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 07/09/2016
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyDim 27 Jan 2019 - 17:18



mens sana in corpore sano
It's a miracle you walk the earth alone
it's a miracle I stand beside you •• Crashdïet

Les yeux se ferment, les poumons se gonflent. La voix de leur professeur rythme ces organes qui inspirent et expirent à l’unisson. Les esprits se focalisent sur le présent, l’harmonie, les sensations de fourmillement et de tiraillement qui résonnent partout dans leurs muscles chauffés par l’effort. Aisling s’imbibe de cette sensation, de cette présence qui l’enrobe d’une satisfaction rassurante. L’espace de quelques secondes, elle a l’impression de ne plus être seule, de faire partie d’un tout. Mais la sensation s’échappe aussi vite qu’elle est venue, et malgré ses efforts, Aisling ne parvient pas à la récupérer. Alors elle se baigne de son souvenir, et de l’espoir de pouvoir à nouveau l’effleurer du bout des doigts. L’espoir, c’est nouveau, ça aussi. Leur professeur annonce la fin de la séance, et Aisling émerge doucement en agitant ses orteils, ses poignets, ses épaules, sa nuque. Elle a la tête qui tourne étrangement, l’impression d’être à la fois plus légère et plus lourde. A ses côtés, Sid n’essaie même pas d’ignorer cet engourdissement car il se laisse tomber à la renverse. Étonnée par sa réaction, Aisling le regarde avec un petit sourire aux lèvres. Il a l’air si paisible, les traits libérés de cette expression de souci qu’elle a trop souvent vu sur son visage. Elle se réjouit de leurs cœurs légers, de leurs corps rompus, et pourtant, elle ne peut retenir un petit rire réticent lorsqu’il propose de revenir la semaine suivante. Mais elle ne répond rien, trop terrifiée à l’idée de briser ce moment et les bienfaits qu’elle ressent encore malgré son inquiétude de retrouver bientôt la réalité et son lot d’emmerdes. Alors elle le suit les yeux, et hoche la tête lorsqu’il lui avoue ne pas avoir particulièrement apprécié la méditation. « C’est parce que tu es trop intelligent. » Elle répond sans aucune malice. « J’ai lu ça quelque part. C’est plus difficile pour toi de faire taire ton cerveau parce qu’il a l’habitude de tourner tout le temps à fond et de tout anticiper. Mais il a pas l’habitude d’être en veille. Moi, c'est plutôt l'inverse. » C'est qu'Aisling, elle a jamais trop fait travailler ses méninges. Quand elle était gamine, elle ne lisait jamais, et elle ne faisait aucun effort pour essayer de comprendre ce que ses professeurs essayaient de lui apprendre à l’école. Dans sa tête y’a que de la musique et puis des craintes aussi. Le tout dilué par des nappes d’un brouillard mordant déposé par sa consommation de drogues de plus en plus dures. Un brouillard qui ne semble pas vouloir se dissiper. Mais quelque part elle préfère ça, persuadée qu’elle serait encore plus triste si elle s’acharnait à refaire le monde comme Robin, à ruminer le passé comme Phoenix ou à s’inquiéter pour ses proches comme Sid. Alors elle attrape la main de son ami qui l'arrache au sol comme à ses pensées. Un sourire léger sur ses lèvres, elle s’abandonne à la douce chaleur de sa poigne rassurante. Elle voudrait le garder plus longtemps contre elle, mais déjà leurs doigts se délassent et des fragments de réalités s’érigent à nouveau entre eux. « Ouai, c’était vraiment… terrifiant ! » Elle rigole en glissant ses pieds dans son converses. « Mais terrifiant dans le bon sens. J’me sens toute bizarre, toute molle et effilée comme une slime nuage. » Elle explique avec une lueur dans le fond des yeux, peinant à trouver une métaphore plus précise pour expliquer l’état dans lequel elle se trouve. « Mais c’est un peu trop intense pour moi, je crois. Tu vois, je serais plutôt partante pour essayer un cours de danse… si ça te tente ! » Elle propose, remettant immédiatement un pied dans sa zone de confort, mais proposant à Sid de l’y retrouver. Et puis comme ils quittent la salle et que l’air frais de Brisbane lui chatouille la nuque, Aisling se rapproche imperceptiblement de Sid et, ignorant l’envie de se serrer contre lui ou de glisser sa main dans la sienne, elle propose : « Tu veux passer chez moi ? J’ai de quoi faire des pancakes pour nous requinquer… et pis j’ai pas trop envie d’être toute seule. »


black pumpkin & whitefalls



you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A

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Sid Bauer
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990.
SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent.
STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise...
MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink.
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PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.

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blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
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Message(#)mens sana in corpore sano | aisling EmptyDim 3 Fév 2019 - 3:18


mens sana in corpore sano
I'm a shooting star leaping through the sky. Like a tiger defying the laws of gravity, I'm a racing car passing by like Lady Godiva. I'm gonna go go go, there's no stopping me, I'm burnin' through the sky, yeah, two hundred degrees, that's why they call me Mister Fahrenheit. I'm trav'ling at the speed of light, I wanna make a supersonic man out of you. ► Don't Stop Me Now, Queen

Aisling a-t-elle raison? Serait-ce vraiment à cause de son intelligence qu’il a eu du mal à méditer? L’idée lui paraît presque absurde. Il ne s’est jamais considéré particulièrement intelligente, juste… adéquat. À l’école, il ne s’intéressait pas du tout à la matière. Il n’écoutait pas trop et étudiait encore moins, et, plus souvent qu’autrement, il ne réussissait les examens que de justesse. Il n’y avait que les cours d’arts visuels qui le passionnaient et dans lesquels il réussissait bien. En rétrospective, son milieu familial plus que dysfonctionnel avait sans doute beaucoup à voir avec son manque d’assiduité à l’école, mais ça ne lui dit pas pour autant s’il est intelligent ou non. En revanche, c’est vrai que son cerveau ne cesse jamais de tourner, mais plutôt pour se concentrer sur la prochaine calamité qui pourrait s’abattre sur lui que sur un problème complexe de physique quantique. Ça fait tellement longtemps qu’un million de pensées lui traverse l’esprit par jour que ça lui ferait certainement bizarre si, du jour au lendemain, il retrouvait le silence et la tranquillité dans sa tête.

Son amie le tire justement de ce tourbillon de pensées en répondant à la question qu’il lui a posée. La métaphore bizarre qu’elle a employée lui donne envie de rigoler, mais il s’abstient de le faire pour éviter de la vexer ou de la brimer dans ses élans poétiques. Il sourit tout de même un peu, amusé et quelque peu soulagé. Il est content qu’elle se soit amusée malgré son incapacité à lire correctement un horaire. Et, surtout, il est incroyablement fier d’elle parce qu’elle a su surmonter ses peurs et les vaincre.

Cependant, plutôt que de recommencer le yoga, elle propose de suivre des cours de danse. D’abord, l’idée le surprend, puis il y réfléchit un peu et il se dit que ça pourrait être amusant après. Il ne se fait pas trop d’espoir cependant : il ressemblera certainement plus à une girafe qui vient de naître et n’a pas encore appris à marcher sur ses longues pattes qu’à un gracieux cygne. Ça ne l’empêche pas d’être d’accord pour essayer, comme il l’affirme d’ailleurs à Aisling en se mettant en marche. « Oui, pourquoi pas? » Ils rejoignent rapidement la porte du centre de sport. Dans le silence confortable qui règne entre eux, il sent Aisling se rapprocher de lui, si près que leurs bras se frôlent presque. D’eux-mêmes, les doigts du tatoueur esquissent un mouvement dans sa direction, mais il les arrête avant qu’ils ne se soient vraiment aventurés dans l’espace qui les sépare de ceux de la jeune femme. Il n’y a pas de poches dans ses pantalons de sport et il regrette de ne pas pouvoir y glisser les mains pour chasser la tentation. Ils ne sont plus très loin de la voiture de Sid lorsqu’Aisling lui propose de venir manger des pancakes chez elle. Même s’il songe que c’est probablement contreproductif d’aller bouffer des disques de pâte recouverts de délicieux sirop après s’être entraîné, il s’en fout complément au fond et c’est avec un sourire profondément sincère qu’il accepte l’invitation de son amie.



just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes

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