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 L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash

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Message(#) Sujet: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyVen 5 Avr 2019 - 21:26




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes


De ma chambre, j’entends Melchior et Mary qui se disputent dans la cuisine, hurlant pour une raison qui m’échappe totalement et que je ne veux surtout pas chercher à découvrir. Je suis allongée sur mon lit de petite fille, celui que j’ai occupé jusqu’à ce que j’emménage avec Julian, commençant ma vie d’adulte qui promettait d’être si belle. J’ai du mal à croire que j’ai vraiment fait mes cartons et que je suis revenue chez ma mère. Le retour est difficile, j’ai du mal à retrouver le sourire, du mal à aller de l’avant, du mal à me dire que mon conte de fées est réellement terminé et encore plus de mal à regarder vers l’avenir. J’ai passé tout mon samedi en pyjama, à trainer comme une âme en peine, passant de film à l’eau de rose en film à l’eau de rose  sans pour autant réussir à fixer mon intérêt sur quoi que ce soit. J’ai essayé de lire sans y parvenir ce qui, venant de moi, est réellement la preuve que ça ne va pas bien du tout. J’adore lire, j’y passe de longues heures chaque jour et ces dernières semaines, c’est à peine si j’ai réussi à enchainer dix pages sans avoir une crise de larmes. Je suis pathétique, clairement, je ne pensais pas que perdre l’homme que j’aimais me rendrait aussi faible et je réalise petit à petit que risquer d’être aussi malheureuse en tombant amoureuse n’est pas forcément une bonne idée et que, finalement, les relations ne sont pas vraiment faites pour moi. Certes, je n’ai eu en tout et pour tout dans ma vie qu’une seule et unique relation sérieuse, mais je me souviens parfaitement ce moment horrible et si traumatisant où j’ai poussé la porte de notre chambre pour le trouver en compagnie de Judith alors que je rentrais de weekend plus tôt que prévu. Je ne vois pas comment je pourrais faire confiance en qui que ce soit après ça.

Alors que je reste sans bouger, le regard fixant le plafond, m’apprêtant à passer les prochaines heures dans cette seule et unique position, des coups frappés à ma porte me font sursauter. « Entrez ! » Que ce soit mon frère, ma sœur, ma mère… Je n’ai envie de voir absolument personne et la simple perspective de devoir tenir une conversation me fait soupirer. Mais c’est le principe de la vie en communauté, je dois me mêler à la vie de famille au lieu de rester prostrée dans mon coin. Ils ont la délicatesse de me laisser gérer mon chagrin et de ne venir me voir que rarement lorsque je montre que j’ai besoin d’être seule, comme aujourd’hui. Malgré tout, je sais qu’ils se font tous du souci pour moi d’autant plus que j’ai tendance à garder mes émotions pour moi. Seul Leo parvient à me délier la langue, pour une raison que j’ignore, et je crois qu’il m’a vu plus pleurer ces derniers jours que ma famille depuis que je suis née… Heureusement qu’il est là, il est un grand soutien. C’est finalement ma mère qui pénètre dans la pièce, un air triste, certainement de circonstances, sur le visage. « Chérie ? J’ai confectionné une carte… J’ai voulu écrire un mot de soutien pour… Tu sais… Asher. » Je me redresse péniblement, culpabilisant immédiatement de ne pas avoir pris cette initiative moi-même. Le drame qui s’est abattu sur mon ami d’enfance très récemment ne m’a pourtant pas laissé indifférente, il m’a projeté des années auparavant, vivant la même douleur intense et très difficile à gérer. J’ai très souvent essayé de faire parler Ash, de l’épauler, de le soutenir… Mais j’ai eu l’impression que ma présence la handicapait plus qu’elle ne lui faisait du bien et parce que j’avais déjà mes propres problèmes à gérer, je me suis mis en retrait, n’insistant pas autant que je l’aurais dû. « C’est une très bonne idée, maman, ça lui fera très plaisir. Tu veux que j’aille lui donner ? Ce sera l’occasion de discuter un peu. » Ma mère a l’air soulagée et je ne sais pas si c’est parce que je vais enfin me délester de mon pyjama et aller respirer l’air frais ou si c’est plus lié au fait que je vais aller prendre des nouvelles d’Asher. Je sais qu’elle l’apprécie énormément, il a été tellement souvent chez nous enfant qu’il est devenu un peu son fils par extension.

Un jean, un T-shirt, une paire de basket et mes cheveux noués en queue-de-cheval approximative, voilà les seuls efforts que j’ai pu me permettre avant de sortir de ma maison, la carte de mon ami à la main. J’ai évidemment envoyé un SMS à Ash pour le prévenir de mon arrivée, SMS auquel il a répondu étonnamment vite, me précisant l’absence de sa copine pour la soirée. Je ne devrais pas me réjouir mais à dire vrai, je suis contente de passer la soirée en tête à tête avec lui. Voir des couples heureux est pour moi un véritable calvaire en ce moment, et puis cette fille, Abby, je crois, je ne la sens pas trop et je n’ai pas l’impression qu’Asher ait l’air d’être super emballé par leur histoire d’amour. Il ne me l’a jamais dit, mais je le connais assez bien pour le ressentir. Evidemment, ce que je n’ai pas dit à ma mère, c’est que, outre la jolie carte manuscrite rédigée par ses soins, j’ai aussi pris de quoi nous assurer de passer une excellente soirée. Ce soir, nous n’allons pas nous contenter de pleurer sur notre sort en buvant une tisane, pas du tout, il est grand temps que nous réussissions à nous amuser. Même si je ne suis pas une grosse fêtarde et que l’alcool ne fait pas partie des boissons que je consomme la plupart du temps, j’ai conscience que dans certains cas, il faut savoir faire des exceptions. Lorsque Asher m’ouvre la porte de chez lui, je le serre brièvement dans mes bras, ne faisant aucun commentaire sur le visage cerné et triste que j’ai sous les yeux. « Idée de ma mère. » Dis-je en lui tendant la carte, quasiment certaine qu’il ne va pas la lire devant moi et je respecte bien évidemment son incapacité à gérer ses émotions, pour le moment. « Prêt à tout oublier ? » Dis-je en brandissant une bouteille de vodka offerte par un ami russe de Julian, que j’ai subtilisée à l’appart en me barrant, considérant que c’était déjà peu cher payé compte tenu de toutes les années de ma vie qu’il venait de me voler. « J’ai pris du rhum et de la tequila aussi, t’as du sel et du citron ? » A la limite, je m’en fous, tout ce que je veux c’est me mettre une mine, me réveiller dans un état lamentable, regretter, me jurer de ne plus le refaire et redevenir la Jules sérieuse qui pense qu’elle a un bel avenir devant elle. J’imagine qu’une soirée picole n’est certainement pas la meilleure chose à offrir à son ami en deuil mais je ne peux rien lui apporter de mieux alors j’espère que ce sera suffisant pour lui, j’aimerais tellement l’aider à aller mieux.


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Dernière édition par Juliana Rhodes le Dim 14 Avr 2019 - 16:08, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyDim 14 Avr 2019 - 0:26




Asher Baxton
Le RP prend place en 2008 à Brisbane. Asher a 22 ans. (© harley)

Ca fait quelques jours que t’as échappé le domicile familiale. Tu ne supportais pas l’ambiance de la maison suite au décès de ton père. Tout le monde trop triste tout le temps. Tout le monde à être des zombies. Tout le monde à s’arrêter de vivre. Ta vie a carrément fait un virage avec ce drame, mais tu n’as pas envie de voir tout le monde triste comme ça. Ca t’aide pas du tout. Au contraire. Ca t’enfonce. Parce que t’es déjà vraiment trop mal de la situation. Tu t’es mis à écrire. Ecrire plus que d’habitude. T’as toujours écrit ici et là mais ces derniers temps, c’est tout ce que tu fais dans ton temps libre. Des textes en prose ou en vers. Tout dépend de ton humeur, tout dépend de ce qui sort. Tu fais tout au feeling et tu gardes ça caché dans un cahier. Tu ne sais pas encore que certains de ces textes là finiront dans des chansons. Nope. T’es bien loin de ça pour l’instant.

T’es dans le salon chez ta meuf. Meuf que tu fréquentes pour l’unique raison d’avoir un toit gratuit sous la tête. Tu joues au parfait boyfriend, mais t’es pas heureux avec elle. T’en as même carrément rien à faire. Certains pourraient dire que c’est de la prostitution. Tu vends ton corps pour un service, à savoir, l’hospitalité. Mais tu ne vois pas ça comme ça. T’es juste contente d’avoir l’air normal aux yeux des autres en étant en couple, et en plus en ménage. Ca a été super rapide entre vous. Elle a cédé rapidement à t’avoir chez elle. T’es trop beau pour ton bien. T’es trop charmant. T’es trop con ouais. N’importe quoi.

Un SMS arrive sur ton téléphone et c’est Juliana. Elle va passer. Ouais. Pourquoi pas. Ca fait un moment t’as pas passé de temps avec elle. Tu lui réponds par la positive, précisant qu’en plus Abby n’est pas là. Vous allez être tranquille. T’aimes bien être seul en ce moment mais Juliana est cool. Tu vas la tolérer sans problème. Elle fait parti des rares personnes avec qui tu te sens confortable à tous les instants. Tu dis pas tout le temps le fond de ta pensée, mais tu le dis quand même plus que la normale en sa présence. Et uniquement sa présence. Pas de tiers partie en plus ou sinon y’a plus de deal d’honnêteté qui tienne. Tu es limite une autre personne quand y’a des gens avec vous. T’es tellement obsédé par l’image que tu renvoies aux autres.

Elle arrive et un hug et une carte plus tard, elle prend la parole. Maman Juliana qui a pensé à te faire une carte. Tu souris un peu. T’es touché. Tu l’ouvres et y’a pas mal de trucs écrit alors tu parcours rapidement mais tu liras ça quand tu seras tranquille tout seul.

« Merci. »

Tu fais entrer ton amie dans l’appart’ et elle est déjà en train de te montrer la bouteille de vodka qu’elle a apporté avec elle. Là, ton sourire se fait un peu plus grand. Beaucoup plus sincère. C’est clair qu’elle va bien te faire oublier avec ce genre de munitions. C’est parfait.

« Du sel ouais. Du citron pas sûr. »

Tu vas faire un rapide tour dans la cuisine et tu trouves du citron en plus du sel, mais c’est les trucs de jus pressé dans des petites bouteilles de couleur jaune. Alors tu laisses tomber le sel et le citron. Vous allez boire comme ça. Sans problème. Tu sors des verres et quand tu t’installes dans le salon, attendant qu’elle vous serve une première tournée; tu prends la parole.

Tu prends le verre et tu commences à boire une belle grande gorgée. Wow t’en avais besoin. Ca fait du bien. Tu lâches un gémissement quand tu reposes ton verre. Exactement ce qu’il me fallait. Elle est parfaite comme souvent. Tu le disais même parfois à tes parents. Et ils ont toujours fait des allusions comment vous feriez un beau couple tous les deux. Non.

« Je crois que ça va être mon meilleur jour depuis quelques semaines. »

Depuis qu’il est mort. Mais t’arrives pas encore à le dire. Tu veux toujours pas y croire même si tu sais que c’est véridique. T’essaies de t’enlever ces pensées de la tête parce que tu étais bien y’a deux secondes et là tu commences à partir en bad. C’est pas bon Asher. I know. Tu soupires et tu te cales dans le canapé, le dos contre le dossier. Tu regardes Juliana.

« Tu veux rester dormir ? Abby est chez sa soeur à Sydney pour quelques jours. »

Tu sais combien elle en a marre de vivre chez elle. Ca va lui faire du bien de profiter d’un espace sans sa famille dans les pattes. Par contre t’as pas de deuxième lit. C’est soit celui d’Abby dans lequel tu dors, soit c’est sur le canapé. Tu juges pas utile de faire la remarque là. Ca reste secondaire comme réflexion. Le plus important c’est de s’échapper de sa famille. Vous connaissez bien ça tous les deux.


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyDim 14 Avr 2019 - 16:07




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes


Asher a triste mine, je dois bien le reconnaitre et je m’auto-félicite d’avoir eu l’idée de noyer notre tristesse dans l’alcool parce que pour ce qui est jouer les supers amies qui remontent le moral, je crois que je suis un peu nase. Le drame que vient de vivre mon ami d’enfance me renvoie dix ans en arrière, ces dix années sont passées à une vitesse folle et je n’étais pas prête à voir ces souvenirs me revenir en pleine figure, tel un boomerang dont on n’a pas vraiment contrôlé la vitesse. Je me souviens de ma mère qui s’est effondrée d’un seul coup, incapable de nous cacher sa tristesse, de la détresse que j’ai pu lire sur les visages de nos proches et de toutes les attentions de la famille, des amis ou encore des voisins. Je me doute qu’il a eu à vivre tout ça et c’est pour cette raison que je suis restée un peu en retrait ces derniers temps, je n’avais pas vraiment envie d’imposer encore un boulet supplémentaire à supporter alors qu’il devait déjà être occupé à gérer le torrent d’émotions qui le bousculait. Et puis, outre ce fait véridique, j’avais un peu de mal à m’imaginer trainer ma propre peine – pourtant bien moins importante que celle qu’il subit à l’heure actuelle – pour faire semblant d’être la géniale copine pleine de bonheur à transmettre. Mais ça ne pouvait pas durer éternellement, je me devais d’être là pour mon avis et plus qu’un devoir, j’en éprouvais réellement le besoin et l’envie parce que je sais ce qu’il traverse actuellement mieux que personne. Perdre un parent est une tragédie, c’est comme avoir l’impression de tomber dans un immense trou noir sans réussir à se raccrocher à quoi que ce soit pour s’en sortir. Même si je me sais incapable d’aborder le sujet, de lui demander comment il se sent, il me connait assez pour savoir qu’il peut compter sur moi et même si quelques peuvent bouteilles peuvent être une piètre façon de le lui montrer, je sais bien que ça lui suffira.

Abby n’est pas là, tant mieux, en arrivant, je m’étale, sans scrupule, dans cet appartement que je ne connais pas et qui n’appartient ni à lui ni à moi., mais je m’en fiche un peu, je n’arrive pas vraiment à penser que je puisse me montrer malpolie à ce moment-là. Ash revient bredouille de la cuisine et je n’insiste pas, ouvrant quand même la tequila pour nous servir deux grands verres qui seront certainement difficile à avaler, en tout cas pour moi. Je n’ai clairement pas l’habitude de boire, alors un alcool fort pur, on voit bien quel est le but de notre soirée. Pourtant, je n’ai aucune hésitation avant de l’accompagner lorsqu’il boit la première gorgée, non sans qu’une affreuse grimace vienne prouver à quel point je suis novice dans le domaine. Son commentaire me redonne tout de suite le sourire et je lève de nouveau mon verre, l’invitant à reprendre le sien d’un simple signe de tête. « Alors trinquons à cette soirée. » Je suis ravie de faire partie de ce qu’il considère comme son « meilleur jour depuis quelques semaines » même si j’ai bien conscience que lorsqu’on parle de bonne journée après un tel drame, c’est plutôt une journée moins pire que les autres. Cependant, même si je suis sûre que Asher déteste les sentiments qui l’habitent en ce moment, il va devoir apprendre à laisser le temps aux émotions de se réguler d’elle-même plutôt que de les fuir. Je ne suis pas certaine qu’il en soit capable. Je me laisse tomber dans le canapé à mon tour, une fois mon verre posé sur la table basse. « Evidemment. » Déjà parce que je ne suis pas sûre d’être en état de rentrer chez moi dans quelques heures mais aussi parce que je ne veux pas le laisser seul après avoir autant picolé, pas avec toute cette tristesse qu’il tente de refouler. « Je reste. » Ce ne sera pas la première fois que nous nous endormons, l’un à côté de l’autre, parce que nous aurons parlé jusqu’à l’épuisement ou après un retour de soirée. « Alors cette Abby, tu m’as quasiment rien dit sur elle, c’est la femme de ta vie ? » Je connais déjà la réponse, j’ai juste envie de l’entendre de sa bouche et surtout de ne pas avoir à parler d’autre chose plus sérieuse. J’attrape mon verre pour enfiler de nouvelles gorgées. Je trouve ça dégueulasse mais ça ne m’empêche pas de continuer. Ce n’est pas le plaisir qui m’intéresse mais la finalité : oublier.


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyJeu 18 Avr 2019 - 19:27




Asher Baxton
Le RP prend place en 2008 à Brisbane. Asher a 22 ans. (© harley)

Toi t’enchaînes. Elle elle tire la tronche à chaque gorgée. Ca te fait sourire. Petite joueuse. Mais tu dis rien, parce qu’elle continue quand même. Elle te suit. Elle en veut. Elle en vaut autant que toi. De l’évasion. De la liberté de l’esprit. Parce que tu sais. Tu sais très bien que ce que t’es en train de vivre, ça lui rappelle des mauvais souvenirs. Ca lui rappelle qu’elle a vécu la même chose des années avant. Et toi t’es con. Parce que même si elle sait ce que t’es en train de vivre, même si ça devrait être un sujet abordable. Tu le fais pas. Tu restes avec tout ton ressenti à l’intérieur de toi. Tu n’as pas envie de lui faire penser à sa douleur à cause de la tienne. Alors boire et parler d’autre chose, c’est ce qui est le plus recommandé pour vous deux là maintenant. Pour toi plus que pour elle. Mais t’es sûr qu’elle doit t’en être silencieusement reconnaissante de ne pas aborder le sujet de plein front. Vous vous parlez. Vous vous kiffez. Mais en ce qui te concerne, les sentiments, les traumatismes. Tu partages pas. C’est beaucoup trop. Tu n’y arrives pas. Tu t’en rends pas compte vraiment, mais c’est le cas. Tu penses juste que t’es pudique avec tes émotions. Peut être que c’est un petit peu vrai au fond.

T’es content quand elle dit qu’elle va rester. Evidemment. Tu n’étais pas complètement sûr de ton côté, mais voir que c’était clair comme de l’eau de roche pour elle te plaît. Elle n’a pas peur de passer du temps avec toi. Elle n’a pas peur de voir dans tes yeux la douleur qui t’habite dès que tu as le malheur de partir dans tes pensées. Le malheur de te souvenir une nouvelle fois que ton père n’est plus. Ca te met une claque tous les matins quand tu te lèves. Tu te souviens. Tu te brises toutes les 24 heures. C’est horrible comme sensation.

Juliana parle d’Abby et tu n’attends même pas la fin de sa phrase pour boire une nouvelle grande et longue gorgée d’alcool. Pas ton sujet de conversation favoris et tout dans ton comportement le crie. Mais quand t’as vidé ton verre - sans que tu te sois vraiment rendu compte que tu l’as descendu d’un trait - il faut bien que tu te rendes à l’évidence et que tu répondes à sa question.

« Non. »

Au moins ça c’est clair. Tu sais pas trop si tu lui dis la vérité mais… T’es un petit con et t’as l’alcool qui te montes à la tête.

« Je suis juste avec elle pour pouvoir avoir un toit. »

Le sourire sur tes lèvres pourrait faire croire à une vanne mais non, c’est bien réel. Ca te fait du bien de l’avouer. Tu sais qu’elle ne dira rien. Elle sait aussi que t’es limite comme gars parfois. T’as un sens moral qui se discute malgré que tu gardes ton apparence de jeune premier.

« Elle est bonne au lit aussi, ça aide. »

Ouh le gros mensonge. Enorme mensonge. Tu souffres quand elle veut des relations sexuelles avec toi parce que tu ne ressens absolument aucun désire. Mais ça ne change pas de d’habitude. Ca a toujours été de cet adage pour toi. Du coup t’es persuadé que c’est juste normal. C’est comme ça le sexe. Tu réfléchis pas plus que ça. Tu subis. Tu subis pour les apparences. Ces apparences qui sont si importantes pour toi. Ton père qui t’a mis ça en tête depuis le plus jeune âge.

« J’ai pas envie de parler d’elle. Je suis content qu’elle soit pas là. »

Une nouvelle vérité. Parce que c’est Juliana. Tu oses. Elle ne se vexera pas.

« J’ai un pote qui me dit d’aller le rejoindre à Melbourne. Pour vivre. Il me dit que la vie est cool là bas. T’es déjà allé ? »

Parce que tu le considères un petit peu. Parce que t’en as marre de devoir te frotter à Abby juste pour avoir un toit. Tu le fais, mais si tu peux avoir une autre solution pour vivre sans te forcer à avoir des relations sexuelles, tu prends. Mais partir à Melbourne c’est pas rien. C’est loin. T’es jamais parti de Brisbane de ta vie.

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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptySam 20 Avr 2019 - 22:39




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes


Aborder le sujet d’Abby me paraissait être sans doute le moins compliqué en ce moment et donc un terrain relativement neutre qui nous permettrait de parler de tout et de rien sans que la tristesse nous envahisse. Enfin, pour ce qui est d’Asher, je ne me fais pas trop d’illusion, la tristesse est omniprésente sur son visage et je suis certaine que toute personne normalement constituée – et qui n’aurait pas grandi avec le jeune homme – se serait bien gardée de lui amener quoi que ce soit d’alcoolisé en guise de consolation. Pour ma part, j’estime que c’était la seule chose d’à peu près intelligent que je pouvais faire pour qu’il m’ouvre sa porte parce qu’il avait réellement envie de me voir et non pas parce qu’il se sentait obligé de le faire. Bien sûr, j’aurais pu lui présenter mes condoléances, revenir sur les bons souvenirs qu’il avait avec son paternel, m’extasier sur l’homme merveilleux qu’il était ou encore lui proposer de pleurer sur mon épaule. Après tout, ça fait partie des conventions sociales, c’est ce que les gens s’attendent à voir, n’est-ce pas ? J’imagine que ma petite maman restée à la maison avec mes frères et sœurs pense sincèrement que je suis venue pour lui remonter le moral et non pour lui proposer de se saouler histoire d’oublier, l’espace de quelques heures la si douloureuse réalité. Mais, à dire vrai, je me fiche bien de ce que pensent les gens. Tout ce que je veux, c’est qu’à l’issue de cette soirée, Asher ait réussi à voir une lueur d’espoir dans le brouillard et qu’il se sente capable de venir vers moi à chaque nouveau coup de mou. La lutte sera longue avant qu’il retrouve le sourire, je suis passée par là donc je sais de quoi je parle, pour autant, il y aura forcément des jours meilleurs, il ne peut juste pas les envisager maintenant. « Ok. » Je capitule directement, lâchant l’affaire Abby puisqu’il s’agit d’un sujet tabou. Le fait qu’il se serve d’elle pour avoir un toit au-dessus de sa tête ne me surprend nullement, je n’ai jamais eu l’impression qu’il soit emballé plus que ça par aucune des relations amoureuses qu’il ait pu avoir par le passé. Ses relations ont d’ailleurs toujours été passées sous silence, c’est à peine s’il ne soupire pas de lassitude lorsque je l’assaille de questions. Peut-être que ça aurait d’ailleurs dû me mettre la puce à l’oreille quand j’ai supposé que le sujet Abby serait certainement le meilleur pour débuter cette soirée. « Si jamais tu as besoin d’un toit, tu sais que tu es toujours le bienvenu chez moi. » Il ne devrait pas avoir besoin de se prostituer pour obtenir un logement, personne ne le devrait d’ailleurs. J’espère que c’est quelque chose qu’il est capable d’entendre. Le changement de sujet est radical et m’oblige à avaler plusieurs gorgées du verre que je tiens à la main pour réussir à encaisser ses paroles. Melbourne. Alors c’est ça son plan ? La fuite en avant ? Je ne suis pas persuadée que tout plaquer pour se reconstruire ailleurs soit le meilleur moyen de faire son deuil mais d’un autre côté, je crois également qu’il veut fuir cette réalité trop douloureuse à accepter en allant se créer de nouveaux souvenirs loin de la tristesse que tout le monde va ressentir pendant de longs mois encore. Mais est-ce que ce serait légitime de ma part de lui dire ça ? En tant qu’amie, je me dois de souhaiter le meilleur pour lui et si c’est à Melbourne qu’il doit trouver le bonheur, alors il a sûrement raison d’y aller. « Jamais. » Je ne suis pas une grande habituée des voyages et lorsque je quitte Brisbane, c’est en général pour aller ailleurs que dans une autre ville, je préfère une évasion totale possible seulement avec un changement de cadre radical. « Ça te tente ? » Je suis sûre qu’il a envie de fuir. Il ne l’avouera sans doute pas, même avec mes questions un peu chiantes, mais ça pue cette histoire de voyage e dernière minute. « J’imagine que ça te permettrait de découvrir des nouveautés mais… C’est loin, non ? Tu irais en avion ? » Je suis nulle en géographie mais à mon avis, ça m’étonnerait que Melbourne soit à trois heures de voiture de Brisbane, je dirais plus deux ou trois heures d’avion, autant dire qu’il ne rentrera pas faire des bisous à ses proches tous les weekend. « Tu me manqueras si tu pars. » Option franchise activée, mais je sais que ce n’est pas une raison de ne pas partir pour lui et tant mieux, ça ne doit pas l’être, on ne va pas faire notre vie ensemble, il est libre de ses mouvements autant que je le suis des miens. Malheureusement, ce n’est pas pour autant que ça ne me fait pas chier, bien au contraire.


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyMar 23 Avr 2019 - 20:51




Asher Baxton
Le RP prend place en 2008 à Brisbane. Asher a 22 ans. (© harley)

Elle te propose son toit et tu l’avais déjà considérer. Mais elle habite chez ses parents et c’est carrément pas ton truc de quitter ta famille pour en trouver une autre. Une autre avec ses propres problèmes. Parce que oui, toutes les familles en ont. Et quand c’est pas la tienne, même si t’es très proche d’eux depuis toutes ces années, c’est clairement pas fun de te retrouver au milieu de leurs silences. Au milieu de leurs moments gênant. Ca te saoule assez chez toi, tu veux pas avoir à vivre ça chez d’autres. T’es parti pour ça. T’y retournes pas. Hors de question. C’est d’ailleurs pourquoi tu lui fais un simple « non » de la tête. Simple mais sans aucune hésitation. Tu veux pas. Vraiment pas. Elle est ici ce soir parce qu’elle veut s’échapper d’eux elle aussi. Ca veut tout dire.

Tu lances le sujet Melbourne. Sujet qui te trotte dans la tête depuis quelques jours. Depuis que ton pote t’as proposé d’y aller. Ca sonne vraiment comme le meilleur plan. Tu sais déjà que tu vas dire oui, mais ça te fait flipper alors tu te voiles la face. Mais rien que d’en parler avec Juliana ça prouve que ça commence à devenir un peu plus réel dans ta tête. Tu prends des infos sur la ville. Sauf qu’elle n’en a aucune. Elle n’y est jamais allée. Si ça te tente ? Tu hoches la tête sans vraiment réfléchir deux fois. Parce que t’as pas peur avec elle. Et elle parle du trajet. Elle parle de l’avion. Tu hoches la tête de nouveau.

« Ouais en avion. »

Le plus pratique et sûrement le moins couteux. T’as pas regardé toutes les options encore mais ça va se finir comme ça, t’es sûr.

« C’est pas si loin. C’est toujours en Australie. »

Mais le pays est immense, t’es drôle Asher. C’est toujours l’Australie quand même. C’est pas faux. Et puis elle doit le voir dans tes yeux que t’es pas loin de prendre cette décision officiellement. Pas aujourd’hui. Sûrement pas demain non plus. Mais vous savez déjà tous les deux que ça va arriver. Et elle te dit déjà que tu vas lui manquer.

« Tu vas me manquer aussi. »

Pas de ‘si’ dans ta phrase. Ton subconscient sait mieux que toi la vérité. Il se bloque pas avec Juliana. Il laisse tout aller. Ou presque tout.

« Ca te donnera une occasion de visiter du pays. »

Tu vas engloutir un nouveau shot. Ca faisait bien cinq bonnes minutes qu’aucun alcool n’était entré dans ton organisme. Beaucoup trop long. T’es déjà en train de te servir un autre verre.

« Mais je suis pas encore parti. »

Non, mais tu vas partir. C’est une évidence. Partir à l’hôpital dans quelques heures aussi même si tu continues de boire à cette vitesse Asher. Mais tu t’en fou. T’es en train de lâcher prise doucement. Sûrement. T’as un sourire aux lèvres. T’as oublié la raison principale de ton envie de t’enfuir. Tu veux juste filer là. Sans réfléchir.

« Si tu pouvais vivre ailleurs t’irais où ? Chez quelqu’un, ou jsais pas, un endroit. Où tu veux. Avec qui tu veux. T’irais où ? »


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyJeu 25 Avr 2019 - 17:52




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes



A dire vrai, on s’en fout complètement qu’il parte en avion ou en chameau, mais c’est ma technique de défense, meubler la conversation pour masquer le malaise que me procure une pareille décision. Je ne devrais pas être aussi réfractaire, après tout, c’est sa vie et il fait ce qu’il veut. Peut-être que cette fuite en avant est le remède à la douleur qu’il tente de dissimuler sans y parvenir réellement, peut-être que ça sera le déclic qu’il attend et qu’il accèdera enfin à un bonheur qu’il n’a jamais vraiment eu finalement. Je n’ai pas le droit d’être égoïste et c’est ce que je serais en voulant le retenir. Je le refuse. « C’est grand l’Australie. » Je murmure doucement. Mais je m’en remettrais, Ash est important dans ma vie, c’est une certitude, mais je m’en sors seule depuis la mort de mon père et même si mes proches, et donc mon ami de toujours, ont largement contribués à mon épanouissement après ce tragique événement, il y a eu également tout ce travail que j’ai fait sur moi-même et j’ai l’intime conviction que même sans les piliers de mon existence à proximité, je parviendrais à mener ma barque. C’est juste que ça fait beaucoup d’un coup, je viens de perdre Julian et je m’apprête à perdre Asher, j’encaisse difficilement. Bien sûr, il n’est pas encore parti, mais pour qu’il aborde le sujet, c’est que, dans sa tête, il sait qu’il le fera et je l’y encouragerais parce que c’est ce qu’il veut. Mon cœur se serre davantage lorsqu’il avoue à son tour que je lui manquerais et je m’amuse à faire tourner le liquide qui se trouve dans mon verre pour résister à l’envie folle de le prendre dans mes bras pour lui faire un câlin. J’ai peur de me mettre à pleurer si je me laisse aller à une telle démonstration d’affection. J’avale même quelques gorgées supplémentaires histoire d’oublier un peu plus vite toute cette période de merde. « Carrément. » Je tente, alors qu’il me propose de visiter Melbourne, condensant dans ce simple mot tout l’enthousiasme dont je suis capable. « On fera des photos dans tous les trucs cool de la ville et tu me feras découvrir les meilleurs bars. » Je ne suis pas une grande fêtarde, Asher le fait, mais en sa compagnie, il m’est plus facile de me lâcher. Je sais que je peux avoir totalement confiance et qu’il ne me laissera pas tomber. Bien entendu, j’essaie tout de même de conserver le contrôle de la situation, parce que c’est comme ça que je fonctionne, j’ai besoin de repères et de pouvoir tout planifier et organiser pour me sentir en confiance. Je termine mon shoot et profite de ce qu’Ash soit en train de se resservir pour tendre mon verre, pas perturbée du tout par la manière peu conventionnelle dont j’ai descendu celui-ci. Je remarque que la bouteille descend un peu trop vite et ce n’est clairement pas de mon fait mais je ne dis rien, c’est pour ça que je suis là et je resterais là autant de temps qu’il faudra pour lui permettre d’évacuer ce qu’il a à faire sortir. La tête me tourne déjà, je suis vraiment une petite nature, mais ce petit tournis n’est pas désagréable et ne m’empêche pas de réfléchir à la question que me pose Asher, ensuite. « Loin. » Je commence, dans un premier temps. « Je voudrais aller dans un endroit que je ne connais pas et où personne ne me connait pour changer celle que je suis. Partir, c’est la libération, c’est pouvoir tout recommencer zéro, c’est se construire une toute nouvelle identité… Alors je me fous de où j’irais, tant que c’est loin. » On sait tous les deux que je n’en ferais rien, que je suis trop attachée aux gens que j’aime pour pouvoir mettre les voiles de cette façon. En plus, je suis une flipette, l’inconnu me fait peur, devoir tout reconstruire me fait peur, sortir de ma zone de confort est sans doute mon pire cauchemar. Mais parce que j’ai l’impression d’avoir tout perdu en découvrant cette fille dans le lit de l’homme que j’aimais, j’ai, comme Asher, envie de cette fuite en avant qui me parait libératrice alors qu’elle ne fait que contourner le problème au lieu de l’affronter. « Mais peut-être que je t’emmènerais avec moi, si t’es sage. » Je souris, tâchant d’adoucir les propos que j’ai tenus précédemment. Je laisse le silence s’installer un court instant alors que je bois quelques gorgées, sachant pertinemment que c’est une mauvaise idée compte tenu de ma capacité à tenir l’alcool. « Si tu pouvais tout effacer et recommencer ta vie à zéro, qu’est-ce que tu ferais différemment ? » Je crois que je ne saurais pas répondre à cette question moi-même mais c’est justement pour ça qu’elle m’intéresse.


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptySam 4 Mai 2019 - 22:24




Asher Baxton
Le RP prend place en 2008 à Brisbane. Asher a 22 ans. (© harley)

Elle te dit une vérité incontestable. L’Australie, c’est grand. Tu sais que tu ne seras pas à côté. Tu sais qu’en cas d’urgence, y’aura de longues heures avant que ton cul ne se retrouve à Brisbane de nouveau. Mais ça se fait. Ca te fait pas peur. T’es pas si indispensable à quiconque ici de toute façon. L’idée d’être débarrassé de Abby et de ta famille en plus ça sonne tellement comme une délivrance. Sûrement l’alcool qui t’aide à penser de la sorte. Ca reste la vérité. T’es bloqué ici Asher. Tu vis pas. Tu subis. Comme toujours. A cause de ton entourage que t’essaies de plaire tout le temps. Ton père le premier. Ton père qui n’est plus là. Y’a vraiment rien qui te retient ici. C’est méchant à dire mais ouais. Les autres ça te dérange pas de les laisser derrière toi. Tu veux prendre ton envol. Tu veux fuir. Mais Juliana sera pas loin. Elle est pour venir te rendre visite. Ca te fait du bien de savoir ça. Tu souris beaucoup plus quand elle parle de bars.

« Tu peux compter sur moi. »

Parce que les bars, c’est bien un de tes trucs préférés dans la vie. Tu iras voir de ce côté là avant de faire les monuments de la ville. C’est certains. En plus que ton ami qui est là bas est aussi de ce genre là. Pas un pour rattraper l’autre. C’est pour ça qu’on s’entend bien. Même plus que bien. Il fait parti de tes plus proches amis. Tu l’aimes vraiment fort. Et là. On sent bien que l’alcool est bien présent dans ton organisme parce que tu commences à avouer ton amour à tout le monde. C’est juste dans ma tête. Ca va pas tarder à sortir de ta bouche, tout le monde le sait Asher.

Un shot de plus et Juliana qui t’avoue qu’elle veut partir loin. Tu la comprends trop. Tu veux toi aussi. Et tout les mots qu’elle dit résonnent fort en toi. Tu veux recommencer à zéro. Tu veux connaître personne. Tu veux tout ça. Ca te donne beaucoup trop envie. Elle pense qu’il faut aller loin pour faire ça. Tu hoches la tête à tout ce qu’elle a dit. Approuvant chacun de ses mots prononcés. Ca t’étonnes pas qu’elle pense comme toi. Vous avez souvent été sur la même longueur d’ondes tous les deux. Elle te fait sourire quand elle dit qu’elle te prendrait peut être avec elle.

« Tu sais qu’on est pas obligé d’aller loin pour repartir à zéro. »

Parce que c’est clairement ce que tu vas faire. Tes yeux crient « Melbourne ». Tu sais qu’elle va comprendre. Et puis elle enchaîne avec une nouvelle question tout aussi profonde que celle que t’as posé juste avant. Tu mets du temps avant de répondre parce que ton cerveau est quand même bien retourné avec tout ce que t’as déjà bu en moins d’une heure.

« Je sais pas… Peut être que je passerai plus de temps avec mon père… Et j’essayerai de l’empêcher de prendre la mer. »

Comme ça il serait toujours là avec toi. Le silence se replace et tu pars dans tes pensées. Tu soupires doucement et tu reprends un shot.

« Ca serait trop beau si on pouvait changer le passé. »

Tu relèves les yeux vers elle.

« Tu veux changer quoi toi ? »

Parce que tu sais qu’elle dit pas ça innocemment. Elle a aussi quelque chose en tête. Quelque chose qui la ronge. Qui la tue à petits feux. Tu connais ce sentiment que trop bien. C’est pour ça que tu ajoutes sorti de nulle part. L’alcool aidant.

« Tu sais que je t’aime Jules. »

Voilà. Les mots qui dépassent tes pensées. L’alcool qui te fait dire à tes amis combien tu les aimes. C’est le seul moment où j’y arrive. C’est vrai que t’es plutôt pudique de ce côté là. Tu sais pas dire aux gens que tu les apprécies.

« T’es la meilleure fille de la planète tu le sais ça ? »

Tu penses tout ces mots. Vraiment.

« Après Jane. »

Tu marques une pause.

« Wow. J’ai oublié ma soeur pendant un instant. »

Par contre t'as encore oublié ta mère visiblement.

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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyDim 5 Mai 2019 - 17:07




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes



Il partira, je le sais, je n’ai pas besoin de le sonder davantage pour en acquérir la terrible certitude. Et finalement, ça me blesse autant que ça ne me surprend pas. C’est ce que font toutes les personnes que j’aime de toute façon, elles finissent par m’abandonner. Il y a eu mon père, dans un premier temps, et puis mes amis qui ont décidé que la fille qui n’arrivait pas à se remettre de la mort de son parent n’était pas forcément la plus intéressante à avoir comme copine. Si ça s’était arrêté là, ça n’aurait sûrement pas été aussi difficile mais après tous les moments passés à la bibliothèque à se soutenir mutuellement, Harvey aussi a fini par mettre les voiles, mettant un terme à notre amitié sans préavis. Plus récemment, il y a eu Julian, et lui aussi a fini par trouver que l’herbe était plus verte ailleurs. Je crois que c’est moi qui dois avoir un problème, pour que toutes les personnes auxquelles je m’attache décident finalement que ma présence à leurs côtés est insuffisante et partent. Je sais que c’est ridicule de penser de cette façon, parce qu’Asher ne part pas à cause de moi mais parce qu’il vient de perdre son père et a besoin d’un nouveau départ, comme beaucoup d’autres personnes dans le même cas que lui. En fait, je suis peut-être juste une égoïste qui pense qu’elle doit passer avant tout le monde pour les personnes auxquelles elle tient. Faute de réussir à savoir si j’ai raison ou tort d’être si attristée par sa décision, je prends le parti de la respecter et de m’en accommoder, prévoyant déjà une prochaine visite alors même que la date de son départ n’est pas encore déterminée. Et il a l’air plutôt enthousiaste à l’idée de m’accueillir dans sa future nouvelle vie ce qui me rassure un peu sur sa capacité à me conserver dans sa vie. Evidemment, ça ne suffit pas pour que je puisse me réjouir de son départ, mais ça compense un peu le manque que je vais forcément ressentir lorsqu’il sera loin de moi.

Un peu plus d’alcool dans le sang et moi aussi je me projette vers de nouveaux horizons, ça a l’air tellement simple de changer la personne que l’on est, de repartir à zéro, de trouver une nouvelle voie que celle qui est tracée devant nous et qui est difficile à faire dévier sans un changement radical. Je sais que je ne pourrais jamais faire ça, parce que toutes mes attaches à Brisbane me retiennent et que j’ai le sens des responsabilités, mais parfois, j’avoue que c’est plutôt tentant. « Je le sais. » Parce qu’il va à Melbourne pour prendre ce nouveau départ, il ne sera peut-être pas loin d’ici, mais il aura l’opportunité de tout recommencer et peut-être que je l’envie un peu d’être capable d’abandonner tout ce qu’il a ici pour repartir de rien dans un endroit où il ne sait pas vraiment ce qui l’attend, finalement. « Mais en partant le plus loin possible, je serais moins tentée de revenir à la moindre difficulté. » Je suis facile à impressionner, et retourner chez ma maman est la solution de facilité que je choisis toujours en cas de problème. Sauf que si je suis à des milliers de kilomètres, j’imagine que mon retour à la maison ne sera pas aussi simple que ça et c’est sûrement ce que je rechercherais en m’enfuyant de cette façon. On ne va pas se mentir, cette idée est de l’ordre du simple fantasme. Jamais je n’oserais mettre les voiles, c’est complètement surréaliste d’imaginer que je puisse avoir autant de courage. « Je crois que j’aimerais devenir écrivain. » Mes études de littérature vont me permettre d’exercer un emploi en adéquation avec ma passion pour les livres, mais j’aimerais avoir le courage de me lancer et d’écrire autre chose que tous les mots que je laisse dans mes nombreux journaux et qui ne sont lus par personne d’autre que par moi.

J’enchaine sur un nouveau verre, sans réaliser vraiment que la question que je pose risque de rappeler à Asher des souvenirs douloureux que je ne voulais pas aborder, faute de savoir comment gérer la souffrance qui l’habite en ce moment. Mais l’alcool désinhibe et me rend plus loquace, aussi je ne réalise pas vraiment ce qu’il se passe et je ne peine pas tant que ça à rebondir. « On n’est jamais prêt à perdre ceux que l’on aime. » Merci Jules, pour cette vérité qui n’arrange absolument rien. Malgré tout, je le pense sincèrement, les beaux souvenirs ne rattrapent jamais la douleur de perdre un proche. J’ai eu la chance d’avoir un père formidable, mais je n’estime pas pour autant que les onze années de bonheur que j’ai vécu à ses côtés rattrapent les années affreuses que sa mort a causé dans notre domicile. « Je ne sais pas. » Et c’est la vérité, je ne vois pas ce que j’aurais pu changer parce que rien n’aurait pu éviter la mort de mon père et que je n’ai pas encore trouvé la solution pour accepter son décès prématuré. « Je ne crois pas que je puisse changer quoi que ce soit à mon passé. » Trouver un remède contre le cancer avant mes onze ans me parait un peu surréaliste sachant que des chercheurs confirmés n’y parviennent pas du tout. « Peut-être que je serais un peu moins naïve, ça m’éviterait d’accorder ma confiance aux personnes qui ne la méritent pas. » Je n’aurais pas perdu plus de cinq ans de ma vie avec Julian si je m’étais montrée un peu plus méfiante envers lui. C’est un beau gâchis. Maintenant je me retrouve à la case départ et j’ai beaucoup de mal à l’accepter. Je pensais sincèrement avoir trouvé l’homme de ma vie, celui avec qui je pourrais fonder une famille, vivre les rêves que j’ai toujours eu en tête. Je me suis trompée sur toute la ligne. La déclaration d’Asher parvient tout de même à me faire sourire, parce que lui, au moins, il est là. « Dommage que tu sois le seul à le voir comme ça. » Bien sûr que je sais qu’il m’aime, il a toujours été là pour moi et le sera sans doute encore avant de m’abandonner pour partir à Melbourne, recommencer à zéro et oublier la pauvre petite Jules qu’il aura laissé sur le carreau. Encore une fois, je me montre totalement injuste et pour oublier ma déception, je reprends un autre verre, encore un que je ne devrais pas boire. « C’est normal que tu n’y penses pas, c’est la famille, c’est pas pareil, elle passe avant tout sans qu’on ait besoin de le dire. » C’est le cas pour ma mère et mes frères et sœurs, en tout cas, et j’imagine bien qu’Asher doit penser la même chose de sa sœur. Je sais que pour lui ce n’est pas toujours aussi simple mais j’espère évidemment que ça va s’arranger. « Moi aussi je t’aime, Ash. » Et je repose mon verre pour aller me blottir contre lui. L’alcool me monte à la tête, me rappelant que mon petit corps frêle n’est pas fait pour recevoir ce genre de traitement mais je m’en fiche. Ce soir, on oublie tout, c’était le deal.


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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyMar 14 Mai 2019 - 22:42




Asher Baxton
Le RP prend place en 2008 à Brisbane. Asher a 22 ans. (© harley)

Elle touche un point qui est bien vrai. Plus t’es loin, moins tu rentres facilement chez toi. Il lui faut un grand écart à elle. Pas toi. Tu te sens déjà bien à Melbourne alors que tu n’y es pas encore. C’est fou. A force d’en parler, à force de boire aussi, tu vois tout plus claire. Ca fait un bien fou. D’avoir une idée de son avenir. Un avenir incertain mais déjà plus encourageant que celui que tu t’étais tracé à Brisbane. Tu as envie de remercier Juliana d’être venu ce soir, parce que sans cette conversation, tu sais pas si t’aurais eu cette révélation.

D’un coup d’un seul elle lance comme ça un plan qu’elle a au plus profond de son être. Celui de devenir écrivain. Tu trouves que c’est faisable. Tu hoches la tête en la regardant.

« Tu devrais foncer. »

T’es un ami encourageant. Surtout quand c’est un truc si cool et faisable que ça. Toi aussi tu écris. Tu écris depuis que ton père est décédé. Depuis qu’on t’a offert un notebook et que tu t’es retrouvé dans tes pensées avec ce notebook seulement. Tu t’es mis à écrire. Et même que t’aimes beaucoup ça. Tu le fais tous les jours depuis. Le notebook est déjà bien rempli. C’est carrément ton journal mais t’aimes pas ce terme. Tu trouves que ça fait trop fille et ça te plait pas. Ca n’aurait pas plut à ton père. D’ailleurs vous parlez de lui brièvement. T’es pas d’humeur à te lancer dans une soirée souvenirs. Mais ouais, ce qu’elle dit c’est vrai. Juste c’est la première fois que ça t’arrives à toi. Perdre quelqu’un que t’aimes. Et ça n’aurait pas pu être pire. Ton père c’était ton model de tous les jours, de tous les instants. Tu n’avais d’yeux que pour lui. Te surpasser tous les jours à ta façon pour qu’il soit fière de toi. Tu sais pas s’il l’a été un jour vraiment. Tu le sauras jamais. Tu n’as plus que les chansons de U2 pour te consoler. Ces chansons qu’il t’a fait découvrir et qui tu penses parlaient de toi pour certaines. Tu le voyais dans les yeux de ton paternel. Ou du moins, tu voyais ce que tu voulais voir. La validation qui n’est jamais véritablement venu.

Elle veut être moins naïve. Tu souris en l’entendant.

« Tu serais pas ami avec moi. »

Ouch. Comme tu te descends Asher. Comme d’hab. Yup. Juste que d’habitude tu le fais dans ta tête. Merde. L’alcool t’aide pas à garder certains mots où ils devraient l’être. C’est à dire, très loin de tes lèvres. Ca va, c’est Juliana. Tu te rassures comme tu peux. Elle va prendre ça à la rigolade de toute façon, c’est sûr. Tout est sous contrôle. Surtout que tu sais qu’elle fait mention de Julian. Ca va, ça va passer crème. Tu enchaînes avec un beau compliment et elle te rassure sur l’oublie dont tu as fait part. Elle te retourne tout l’amour que tu lui as donné et tu vas te descendre un nouveau shot pour fêter ça et encore plusieurs autres à la suite. Tu t’affales bien dans le canapé parce qu’avec tout ce liquide tu commences à être bien cassé. Tes yeux se ferment tout seul parce que t’es beaucoup trop bien installé aussi. Mais ta main a toujours la bouteille en sa possession et tu as envie de continuer de boire. C’est beaucoup trop, mais tu t’en fou là. Tu te serres un nouveau verre mais avec les yeux à moitié fermés tu en mets plein à côté.

« Oups… »

Tu sais que t’es chez Abby et qu’il va falloir que tu nettoies tout ça à un moment mais pas maintenant. Clairement pas maintenant. Et tu fais tomber la bouteille de tes mains.

« Oh fuck… »

Parce que tu la vois par terre, mais t’as aucune volonté physique d’aller la récupérer et c’est un vrai drame. Parce que t’as besoin de plus d’alcool encore. Je devrais pas, mes plans sont claires. Le sont-ils vraiment Asher ? Laisse moi croire.

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Message(#) Sujet: Re: L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés. ✿ Ash EmptyVen 17 Mai 2019 - 23:19




L'alcool tue lentement. On s'en fout. On n'est pas pressés.

@Asher Baxton & Juliana Rhodes


Asher a raison, je devrais foncer. Si j’ai mis entre parenthèses mon rêve de devenir écrivain, c’est avant tout parce que toutes les incertitudes autour de cette passion dont il est évidemment très difficile de vivre n’étaient pas compatibles avec la vie de famille que j’envisageais. Trouver un emploi qui me garantisse une sécurité et une stabilité dont j’avais besoin me paraissait être la meilleure solution. Bien sûr, bibliothécaire n’est pas un boulot par défaut, certes, ce n’est pas ce que j’envisageais au départ, mais c’est toujours un moyen de continuer à évoluer au milieu des livres. Mais maintenant, je sais que cette famille, je ne l’aurais pas, ou en tout cas pas dans un futur proche parce que celui que j’aimais a choisi de me trahir de la pire des façons. Peut-être que c’est ça la solution pour me remettre de cette trahison, tout plaquer, changer de vie, reprendre mes rêves là où je les ai laissés pour me consacrer à cette relation qui me promettait le bonheur dont j’avais toujours rêvé. En rencontrant Julian, j’ai appris à délaisser mes rêves personnels pour me mettre à rêver à deux, à faire des projets, à construire un avenir radieux. Ces derniers jours m’ont prouvé que j’avais eu tort, que je m’étais trop investie dans une relation qui reposait sur des mensonges et que j’aurais sans doute dû me montrer plus méfiante. Est-ce que me remettre à écrire m’aiderait vraiment à me remettre de cet échec relationnel ? Je n’en suis pas sûre, je crois surtout que le risque d’échouer est si grand que je risquerais de définitivement m’écrouler en me rendant compte que je ne peux pas percer dans ce domaine. Malgré tout, j’imagine que rester dans sa zone de confort en permanence par simple crainte du monde extérieur n’est pas ce qui m’apportera l’épanouissement que je n’ai plus, désormais. « Ouais, je devrais. » A défaut d’y parvenir, je vais au moins tâcher d’y réfléchir. Au fond de moi, je sais que je n’en aurais sûrement pas le courage, parce que je n’ai pas le talent nécessaire pour devenir une auteure à succès mais surtout parce que mes études m’ont passionné et que, maintenant qu’elles sont enfin derrière moi, je veux découvrir ce que cette vie professionnelle que j’ai tant rêvé peur m’importer. Je n’ai pas réussi à conserver mon couple, mais je peux au moins tenter de faire quelque chose de bien de ce diplôme obtenu à la sueur de mon front. Foncer n’est pas ce que je fais habituellement, réfléchir c’est mieux et tant pis si ça doit me porter préjudice.

Nos conversations sont devenues étonnamment profondes alors que nos verres se vident à une vitesse qui ne présage rien de bon pour la suite. Il n’y en a pas un pour rattraper l’autre. Je perds doucement conscience des réalités, mais malgré tout, lorsqu’Asher se dévalorise, je reviens brusquement sur terre et je ne peux m’empêcher de lever les yeux au ciel. Il dit n’importe quoi, je ne comprends pas que les gens puissent avoir aussi peu confiance en eux, et surtout pas lui. Nous sommes amis depuis si longtemps, je le connais par cœur, et mon attachement pour lui n’a rien à voir avec une quelconque naïveté de ma part. « Ne dis pas n’importe quoi. » Je lui ordonne, même en sachant que ça n’aura certainement aucun impact sur sa façon de voir les choses, parce que ce n’est pas comme si mon avis avait une véritable importance. Il va simplement se dire que je manque cruellement d’objectivité et même s’il a raison, en un sens, il a tout de même tort de penser qu’il est quelqu’un de mauvais. Je ne le convaincrais pas ce soir, parce que nous n’avons plus les idées assez claires pour ça et que nous n’avons certainement pas envie, ni lui ni moi, de nous lancer sur un sujet aussi sérieux et aussi personnel. Nos verres sont quasiment vide de nouveau et alors qu’Asher se sert, l’alcool se répand tout autour de son verre, montrant clairement que notre sobriété s’est définitivement envolée. D’habitude, je suis la fille raisonnable, celle qui met les limites, celle qui s’assure que tout le monde va bien, celle qui décide de rester sobre pour s’occuper de tous ceux qui le seront moins, celle qui aime garder le contrôle de la situation alors qu’il échappe à tous. J’aime tout contrôle, je ne m’en cache pas et je n’y arriverais sans doute pas si j’essayais, alors il est parfaitement normal que je fasse attention à tous mes faits et gestes et que je refuse de tenter quoi que ce soit qui puisse me permettre de lâcher prise. Mais ce soir, alors que nous avons tous les deux des blessures à panser et des doutes que nous ne souhaitons pas exprimer à haute voix, l’alcool semble être le meilleur refuge. Envolée la Juliana raisonnable, je laisse la tristesse et la rancœur prendre le contrôle des heures à venir et alors que Asher galère avec la bouteille qui s’échoue lamentablement sur le sol, j’éclate de rire. Cette soirée ne fait que commencer.


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