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" Et sinon, concrètement, quelles sont mes options ? " Que je demande à l'avocat face à moi. J'ai fait pas mal de recherche avant de me tourner vers cet avocat. Je ne savais pas trop où aller. En même temps, mes questions étaient sur quel plan ? Du droit de propriété, du droit de la famille ? Je n'en avais aucune foutue idée ! J'aurais pu demander de l'aide à l'assistante sociale de l'hôpital de m'aider mais je ne voulais pas l'importuner avec mes 'petits' soucis et encore moins que le bruit court que j'ai fais appel à ses services. Il n'y a aucune honte à le faire mais je préférais garder mes collègues en dehors de tout ça. Surtout mes collègues et amis du service où ma mère se trouvait. Je suis persuadée que mon père filera une fois que ma mère sera décédée mais s'il reste, je veux savoir quels sont mes droits. Je veux qu'il quitte la maison le plus tôt possible. S'il pouvait dégager demain, ça serait vraiment génial mais je sais pertinemment que ça n'arrivera pas. Il est un peu comme la vermine, il ne disparaît jamais complètement à moins de tout raser. Enfin, je passe une bonne heure dans ce cabinet, tentant de tout enregistrer, prenant des notes pour me renseigner une fois à la maison. Une fois chez Kane pardon. Parce que ça fait déjà dix jours que j'ai posé mes valises là bas. C'est agréable d'être chez lui, avec lui, on passe de jolies moments mais j'ai un peu l'impression de gêner, allez savoir pourquoi. Il est parfait mais je ne suis pas chez moi et ça, ça fait beaucoup. La tête pleine d'information, un demi rein lâché pour payer la facture de cette 'consultation' et me voilà dans l'ascenseur pour quitter le building à 100 étages. Il y en a pour tous les goûts ici. Des bureaux de start-up, des salles de gym. Il y a même une crèche au niveau 15. Mais mon ascenseur s'arrête au niveau 72 et j'adresse un léger sourire au groupe de gens qui entrent dans l'ascenseur. Dans le coin gauche, j'écoute les discussions entre avocats et quand ils sortent tous au niveau 10, je soupire fortement avant de me rendre compte qu'il y a quelqu'un. " Oops, pardon " Je tourne le visage et reconnais Carter. " Bonjour Carter ! " Je souris largement. Bon sang, c'est qu'on ne se rencontre qu'entre deux portes toutes les deux. C'est drôle quand même. " Comment vas-tu depuis l'autre fois ? " Il s'en est passé des choses. Et je ne serais pas contre un petit café à nouveau pour discuter, pour se détendre… J'apprécie énormément Carter, y a pas à dire.

@Carter Fawkes

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Stupide mec à la con, stupide amour à la con et stupide idée d’avoir eu envie d’un enfant de ce mec, mais elle était incapable de regretter. Elle l’avait aimée, une part d’elle serait toujours amoureuse de ce mec de toute manière, mais elle le détestait aussi. Ce mélange de sensation était étrange, mais qu’importe. La brune passa sa langue sur ses lèvres avant de remercier cet avocat pour sortir définitivement de ce bureau. Carter venait de comprendre pourquoi ses parents l’avaient envoyés voir un autre avocat, ils avaient été incapable de lui foutre cette vérité en pleine face et ça l’énervait un peu plus. « S’il veut garder Thaïs, il ne faut surtout pas refuser. Sinon ça se retournerait contre vous. » Super, maintenant en plus de se taper la peur de perdre sa fille, elle avait la peur que sa fille parte pendant un long moment chez son père, bien qu’elle n’en avait pas envie. La photographe tirait sur son chouchou avant de passer ses mains dans ses mèches rapidement pour tout remettre à sa place. Elle avait mis cette tenue pour faire plaisir à sa mère, cela faisait bien longtemps qu’elle n’avait pas enfilé ce chemisier, cette jupe et ces talons. C’était quand elle était avocate, mais maintenant elle ne l’était plus et haïssait cette tenue. La brune marchait rapidement pour ne pas rater l’ascenseur, elle se mit dans un coin pour passer inaperçue et continuait de se mettre à l’aise comme si personne n’était autour d’elle. La jeune maman enleva sa veste avant de remonter ses manches, elle était en train d’enlever ses talons avant d’entendre quelqu’un soupirer super fort. Ses yeux se levèrent pour tomber sur une blonde qu’elle connaissait. « Oh, Wendy. » Carter était surprise de la voir et noter qu’elles se rencontraient souvent au mauvais moment. Surtout avant ou après des rendez-vous super important et qui la rendait juste dingue. C’était le destin, il fallait voir les choses comme ça. La brune finissait son action avant de tout jeter dans son sac, rester pieds nus c’était bien mieux qu’avoir ces machines d’horreurs aux pieds. La jeune femme laissait son téléphone au fond de son sac, le prendre pour appeler ses parents n’était pas la solution. Elle devait juste se calmer sauf que bientôt elle allait recevoir une lettre lui annonçant que le père de Thaïs avait décidé de la garder quelques temps. Connard, connard, connard, connard. « Et toi ? » Veine et stupide tentative de ne pas répondre à cette question, mais c’était bien une preuve qu’il y avait quelque chose qui ne tournait pas rond dans sa vie. Elle aurait aimé répondre que tout allait bien dans sa vie, que tout allait mieux à l’infirmière, mais mentir ce n’était pas dans ses habitudes. « Ça te dit qu’on aille boire un café ? J’en ai bien besoin. » La photographe ne savait pas la blonde était dans cet endroit et elle avait un peu peur de poser la question, elle l’adorait, mais c’était encore une nouvelle amitié à construire entre elles.

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J'hausse les épaules quand elle me demande si moi ça va. Je suis en vie, en bonne santé, heureuse donc ça devrait aller non ? Pourtant, dans tout ça, il y a un putain de nuage noir : mon père. Et, même s'il n'arrive pas à anéantir mon bonheur, il le noircit pas mal et ça, ça me rend complètement dingue. Enfin, je n'ai pas envie de parler de mes problèmes à Carter, pas maintenant. Peut-être plus tard parce qu'elle me parle de boire un café. J'accepte volontiers, en nuançant très légèrement son propos. " C'est plus d'une bière dont j'aurais besoin " Je ris doucement en lui adressant toujours un joli sourire. J'aurais presque besoin de rentrer à la maison et de me retourner la cervelle à la bière sur le canapé en regardant une série à la con sur Netflix. Je ne sais absolument pas comment je vais me débarrasser de mon père et ça m'ennuie vraiment. J'ai des solutions mais est-ce que j'ai envie d'être aussi radicale ? Je n'en sais absolument rien. " Tu as déposé Thaïs à la crèche ici ? " Après tout, aucune de nous deux ne sait pourquoi elle se retrouve dans un ascenseur. Je n'ai même pas fait attention qu'elle n'avait plus de chaussures aux pieds ni même sa tenue plutôt stricte. Ce n'est que lorsque les portes de l'ascenseur s'ouvrent quelques niveaux plus bas et que je me glisse à côté de Carter que je remarque le tout. " Sympa la tenue " Je lui adresse un clin d'oeil avant de tourner la tête. Ce n'est qu'une paire de talons qu'elle enfonce dans son sac. Elle va avoir la classe en sortant de l'ascenseur et j'aime beaucoup ça, il n'y a pas à dire. " T'as de quoi changer de chaussures ? J'ai une paire de baskets dans ma voiture. Par contre, je mets du 37 " Elle n'a pas de grands pieds, c'est sur, vu sa taille. Mais peut-être que mes baskets ne lui iront pas. Ou qu'elle a mieux à porter. Quand je sors en talons, j'ai toujours une paie de ballerines avec moi, au cas où. Spoiler alert : je finis toujours en ballerines.

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Pour le coup, elle était bien heureuse de voir que Wendy ne poussait pas cette stupide question, Carter n’avait pas envie de répondre parce que la réponse allait être encore une fois négative. La jeune femme avait envie de répondre à cette question en disant que tout allait bien et ce n’était pas pour l’instant alors avec ses maigres moyens, elle évitait ses questions. Un léger rire franchissait la barrière de ses lèvres en entendant cette réponse, elle aussi aimerait bien sauf que ce n’était pas l’heure et qu’elle ne pouvait pas. « C’est carrément tentant, mais il est un peu trop tôt pour boire là et je conduis après. » Donc toutes ses raisons mélangeaient ne lui donner pas la possibilité de lui proposer un truc pareil. Elle agissait comme une femme mature et qui faisait attention alors qu’avant, elle aurait sauter sur la proposition sans le moindre souci. Boire aussi tôt n’avait jamais été un souci pour elle, mais elle était maman et en pleine guerre pour la garde de sa fille, pas besoin de noircir le tableau déjà qu’elle était certaine de perdre. Après tout pourquoi c’est elle qui aurait cette garde et pas le père de Thaïs ? Parce qu’elle était la mère ? C’était juste dingue. « J’aurais préférée, mais non. J’avais rendez-vous avec mon nouvel avocat parce que le père de Thaïs veut avoir la garde exclusive. » Carter ne le disait pas pour avoir pitié, pas du tout. Elle donnait juste la raison de ta présence. « Et toi qu’est-ce que tu fais là ? » Enfin si ce n’était pas indiscret, la blonde choisissait si elle voulait lui dire ou non. Ses talons finissaient dans son sac avant de sortir de l’ascenseur pieds nus, Carter en avait rien à faire, elle assumait parfaitement cette tenue et le regard des autres ne lui posaient plus de soucis. « Je la déteste. » C’était pas son style, ce n’était clairement pas ce qu’elle préférait mettre, mais elle avait écoutée sa mère comme une petite fille. De toute manière, elle a pas eu le choix sinon elles se seraient prises la tête et juste avant de partir, pas bonne idée. « Ah, non. Mais honnêtement c’est loin de me déranger d’être pieds nus et de passer pour une imbécile dans ce genre de tenue sans chaussure. » Elle rit doucement avant de continuer à marcher prouvant ses paroles, le ridicule ne tuait pas après tout.

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J'hausse les épaules et je comprends totalement ce qu'elle veut dire. " Une réponse responsable. Je t'aime bien toi tu sais " Et je ne pouvais pas m'empêcher de lui faire un clin d'oeil. Pas de drague là dedans mais elle avait la tête sur les épaules et c'était agréable à voir. Rares sont les jeunes qui disent non à de l'alcool et pour les arguments qu'elle avait, encore plus ! Je voyais bien trop d'accidents pour cause d'alcool au volant à l'hôpital pour ne pas lui donner un bon point virtuel. Elle en méritait même des tas d'autres vu la raison pour laquelle elle se trouvait dans ces locaux. Il veut la garde. Merde. Si quelqu'un venait me demander mon avis, je ne manquerais pas de pointer cela du doigt. " Tu me les envoies s'ils ont besoin de témoignages en ta faveur ? Parce que tu es une femme forte, mère célibataire qui prend soin d'elle, connait ses faiblesses mais ne se laisse pas abattre et ça, c'est tout ce dont une enfant à besoin " Je pourrais lui apporter mon soutien si elle avait besoin. Je ne connaissais pas le père de Thaïs et ça en disait gros sur le personnage. Quand elle avait cru que la petite était gravement malade, il n'était pas venu avec elle, la soutenir, encaisser la nouvelle en cas de soucis. Après tout, Thaïs aurait pu être malade. " Mon père est de retour à Brisbane et ma mère l'a laissé poser ses valises chez elle. J'essaye d'avoir un moyen légal pour qu'il dégage de là et la laisse tranquille " Mais c'était bien plus complexe que ça. Ma mère l'avait appelé, elle l'aimait toujours et l'avait toujours aimé. Je ne pouvais pas lui briser le coeur maintenant. Et l'avocat que je venais de quitter était clair : une fois décédée, j'aurais le droit de faire ce que je veux avec la maison. Pour le moment, ma solution était d'aller vivre chez Kane. Et ça avait été un très bon choix parce que tout allait bien. Certes, il passait beaucoup de temps avec Levi mais ça me permettait d'avoir du temps pour moi. Ok, ça me soule mais nous n'étions pas l'un sur l'autre en permanence et Hannah ne cessait de me dire que c'était pas plus mal. Parce qu'être tout le temps ensemble, ça pouvait tout faire capoter. Et je ne préférais pas penser au négatif.. Je préférais m'attarder sur la tenue de la brune. Je ris légèrement à sa réflexion. " C'est sur mais ne te fais pas mal et ne choppe pas la crève ! Manquerait plus que je te retrouve dans ma salle d'urgence " Que je souffle, la grondant légèrement. Il n'y avait pas de soucis pour moi. Elle pouvait bien marcher comme ça pendant des heures mais on était dans la saison où les pluies se faisaient fortes et imprévisibles. On entrait dans le printemps mais tout de même. On se dirige vers un café et je lui souris doucement. " Et alors la garde de Thaïs, ça s'annonce bon pour toi ou galère ? Il habite où son père ? " Une garde partagée était toujours une idée. Mais la bonne ? Telle était la question. Carter avait des antécédents et il pouvait jouer là dessus. Quel salop s'il le faisait. Parce que pour le moment, il ne semble pas être dans le tableau.

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Comme simple réponse, elle laissait un petit rire sortir de sa bouche ne pouvant pas faire autrement face à cette remarque. Ses réponses se montraient plus responsables maintenant, mais durant une époque elle aurait sautée sur l’occasion pour boire à cette heure-ci. Mauvaise idée, elle le savait que trop bien. Elle devait rentrer chez elle pour rejoindre ses parents et sa fille, pas question d’avoir une goutte d’alcool dans le sang en sachant qu’elle prenait sa voiture pour rentrer. Honnêtement elle n’avait pas besoin d’un souci en plus dans sa vie, elle vivait assez de merde comme ça dernièrement. « T’es adorable, mais j’hésiterai pas à donner ton prénom s’ils ont besoin de témoignage ou quelque chose qui s’en rapproche. » Carter souriait doucement ne réagissant pas vraiment à ce qu’elle avait dit sur sa situation, sur ce qu’elle était malgré qu’à ses yeux, elle ne faisait pas tout comme il le fallait. La brune pouvait entendre de plusieurs personnes différentes qu’elle était une bonne mère, la sensation d’être une mère horrible lui collait sans cesse à la peau. Carter ne voyait que ses erreurs, elle ne pouvait pas retenir les bons choix qu’elle faisait pour le bien de son enfant. Ce qui était très étrange, mais elle n’avait jamais réussie à être autrement. « C’est vraiment pas simple comme situation, mais j’espère que tu trouveras vite un moyen pour réussir à libérer ta mère de l’emprise de ton père. » Un fin sourire se dessinait sur ses lèvres alors qu’elle la regardait. Elle se montrait le plus sincère possible, ce n’était pas évident comme situation et ça ne devait pas l’être pour Wendy même si elle ne savait pas si elle s’entendait bien avec son père. « Si tu as besoin, ma maison t’es complètement ouverte. » Si la jeune infirmière avait un besoin d’un endroit pour se retrouver un moment, un endroit où elle voulait juste être tranquille, elle pouvait débarquer à n’importe quel moment chez elle. Bon le calme ne serait peut-être pas présent puisqu’il y avait une petite tête brune qui adorait courir un peu partout et qui n’hésitera pas à sauter sur Wendy pour qu’elle s’amuse avec elle. La tenue de la photographe n’était pas forcément commode, marcher pieds nus dans la ville ce n’était pas une chose que tout le monde faisait, mais tant pis. Hors de question de continuer de se promenait avec ses talons de malheurs, elle détestait cette chose plus que tout, mais elle refusait quand même l’option des baskets. Carter en faisait vraiment qu’à sa tête. « Tu sais il y a vraiment peu de chance que tu puisses me voir débarquer aux urgences pour un souci qui me concerne sauf si c’est très grave. » La jeune maman mettait plus facilement sa santé de côté et s’inquiétait comme une dingue quand il s’agissait de celle de sa fille. Elle avait le sens des priorités. La jeune brune finissait par s’installer en face de la blonde avant d’enfin répondre à ses questions. « J’en sais trop rien. C’est un beau mélange des deux, je pense. » Tout pouvait être bon comme tout pouvait être mauvais pour elle. Surtout Carter n’avait pas que ce souci à gérer en ce moment, c’était juste dingue. « Je sais pas. Il a sûrement dû quitter le pays, chose qui ne m’étonnerait pas. » Ses yeux se levèrent au ciel, qu’est-ce qu’elle en savait après tout ? Elle ne l’avait réellement connue, elle s’en rendait compte de plus en plus.

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On était toutes les deux face à des situations tout sauf simple. Elle devait se battre pour la garde de sa fille et moi, je devais me battre contre ma mère. Mais dans son dos en même temps. J'étais la fille ingrate dans cette histoire alors que la brune était la mère parfaite, bien qu'elle ne semblait pas le voir. J'avais tellement envie de lui ouvrir les yeux mais je savais, par expérience, qu'on ne voit pas ce genre de choses avant d'avoir envie de les voir. Peut-être que je finirais par comprendre que la présence de mon père fait beaucoup de bien à ma mère. Mais j'ai trop de rancoeur contre lui pour le moment. Après tout, il m'a abandonné parce que je lui ai avoué aimer les femmes et là, il revient comme si de rien n'était ? Les pères sont plutôt stupides, si vous voulez mon avis ! J'espérais que si jamais je venais à avoir un enfant un jour ou l'autre, son père ne serait pas un idiot fini. Ou pas là du tout. " C'est elle qui lui a demandé de venir, c'est ça le pire. Je crois qu'elle n'a jamais cessé de l'aimer mais il nous a abandonné quand il a appris que j'étais lesbienne. Il m'a demandé d'aller chez un médecin pour me faire soigner et ma mère n'a pas apprécié… Fin, c'est compliqué mais je comprends pas comment il peut revenir comme si de rien n'était " Que je soufflais doucement. C'était la première fois que je mettais de réels mots sur ce que je ressentais, sur ce que j'avais vécu alors que je n'avais que seize ans. C'était il y a si longtemps mais j'avais réussi à me remettre sur pieds, je n'avais pas besoin qu'il vienne à nouveau foutre le bordel dans ma vie. " C'est super gentil de ta part Carter… Pour le moment, j'ai posé mes valises chez mon petit ami mais je le garde en tête, au cas où " Parce que si tout se passait bien pour le moment, combien de temps est-ce que ça allait durer ? La découverte de ce carton m'avait fait réfléchir et penser que tout ça, c'était surement trop rapide. À être ensemble tous les jours, le désir ne faisait que d'augmenter et ce n'était pas bon pour notre couple. Et pour la pression que je sentais peser sur mes épaules. C'est très étrange tout ce qu'il se passe et j'essayais de jongler avec toutes les parties de ma vie sans faire de casse. Pas facile, facile. Je souris quand Carter me dit qu'elle n'est pas du genre à débarquer pour un petit problème et j'aimerais que tout le monde soit comme elle. Le nombre de patient qu'on renvoie tous les jours avec, pour prescription, du paracétamol est complètement fou ! Je pouvais comprendre que l'on panique pour un enfant qui a trop de fièvre mais un adulte… Enfin, nous entrions dans un café et je posais la question fâcheuse. C'était bien flou tout ça. " Ça serait un bon argument pour toi… Il n'est pas dans le coin, c'est difficile pour Thaïs… Tu as du monde qui te soutient ? Tes parents ne pourront qu'appuyer ton dossier et montrer que le père de Thaïs n'a jamais été trop présent dans sa vie " Mais avait-elle un soutien un peu plus personnel ? Parce que les parents c'est bien mais quand on ferme la porte, si on est seul, c'est là qu'on s'effondre. Je n'espérais vraiment pas que Carter souffre dans cette bataille. Mon père n'avait jamais cherché à avoir ma garde ni même à me voir. À croire que dans sa connerie, il avait été intelligent. " Si un jour tu veux te sortir la tête de tout ça et que tes parents gardent Thaïs, on pourra se faire une journée quelque part. Parce que je sais par expérience que ces batailles ne sont jamais faciles et qu'on est vite surmené " Et sans connaître ses soucis à côté, je savais bien que sa stabilité mentale était fragile et donc il était important qu'elle garde la tête hors de l'eau. " Je vois pas mal de couples qui se battent pour des gardes à l'hôpital et l'assistante sociale est toujours là pour aider, si jamais t'as des doutes et aucune envie de passer par un cadre juridique " Histoire d'être un peu rassuré. Ça ne fait de mal à personne.

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Cette histoire n’avait aucun sens, elle n’arrivait toujours pas à croire qu’elle se retrouvait dans ce genre de situation. Devoir se battre pour sa fille, c’était n’importe quoi à ses yeux et elle n’était pas prête à vivre ça. Elle avait sans cesse la peur de perdre sa fille, celle qui représentait vraiment tout à ses yeux, mais est-ce qu’elle aurait le choix ? Au moins maintenant elle était anesthésiée contre l’idée d’avoir un enfant dans ce genre de situation, la photographe attendrait d’avoir un avenir sûr avec le futur père ou au pire des cas, elle ferait en sorte d’avoir un enfant toute seule. Mais au moins cette fois-ci, elle l’aurait choisis, son choix n’aurait pas été imposé par l’absence du fameux père. « Peut-être qu’il était dans le besoin.. Enfin avant de débarquer, tu sais comment il a pu vivre ou non ? Sinon, c’est vrai que ça reste super bizarre son attitude et que tu as toutes les raisons du monde de vouloir l’éloigner de vous. » La brune n’avait sûrement pas toutes les pièces dans ses mains, la seule chose qu’elle pouvait comprendre c’était que le père de l’infirmière était un connard de première. Carter n’arrivait pas à imaginer comment un père pouvait rejeter son enfant à cause de son orientation sexuel et encore moins lui dire d’aller se faire soigner comme s’il s’agissait d’une malade. Ca lui donnait vraiment envie de vomir dans le fond, à croire que les mentalités ne changeraient jamais. C’était bien dommage. « C’est normal tu sais, si tu as besoin de quoi que ce soit, il faut pas que tu hésites. Je serais toujours là pour t’aider du mieux que je peux. » La photographe appréciait vraiment la blonde qui était en sa présence alors c’était important pour elle de lui apportée son aide au besoin. Carter était comme ça, elle préférait aider les autres que de se concentrer sur ses propres soucis surtout en ce moment. Puis elle n’acceptait pas l’idée de voir une personne qu’elle appréciait dans le besoin. Souvent, elle finissait par s’en mordre les doigts, mais la jeune maman avait l’impression que cette fois-ci ça ne serait pas le cas. Elle pouvait faire confiance en la jeune femme, chose qui était de plus en plus rare en ce moment. « Thaïs ne demande qu’à voir son père.. C’est juste atroce.. Je sais plus du tout quoi lui répondre… Et je n’ai que mes parents pour réellement me soutenir. Je suis pas du genre à vouloir poser mes propres soucis sur les épaules des autres. » Bien que ce n’était pas une bonne idée, elle prenait sur elle et finissait toujours pas péter, ça faisait mal surtout pour elle. Quoi qu’elle avait Stephen dans le fond, mais il avait déjà pas mal de soucis et elle ne se voyait pas rajouter une couche à tout ça. Le saouler avec ses propres doutes et peurs ce n’était pas une bonne idée. Tout était assez compliquée comme ça pour en rajouter une couche. « Je garde la proposition en tête, mais je pense que très vite tu risques de recevoir un message de ma part te proposant de partir un jour parce que j’en aurais besoin. » Elle n’était qu’au début des démarches, mais connaissant le père de sa fille, elle ne doutait pas que tout allait s’accélérer, qu’il ferait en sorte d’avoir le jugement rapidement. C’était à cette période là que les choses seraient insupportables pour elle. « Je sais pas trop. Je crois que j’ai trop peur qu’on finisse par entendre ce que je crois depuis le début de cette procédure. Je sais bien qu’il y a tellement d’éléments à charge contre moi.. Je suis suivi par une psychologue, j’ai pas le passé le plus sain du monde, je suis toute seule et j’gagne pas des millions comme lui. Elle aurait la vie parfaite avec son père.. C’est plus qu’évident.. Mais le penser et l’entendre de la part de quelqu’un, c’est deux choses différentes. Je vais juste m’effondrer si j’entends ça. »

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Je soupire doucement. Tout était bizarre dans ma vie ces derniers temps. Tout avance trop vite ou à reculons, je ne sais pas vraiment où donner de la tête et ça me fatigue plus qu'autre chose. J'essaye de tenir ma vie entre mes mains mais ce n'est pas chose facile tous les jours. Enfin là, il fallait que je garde la tête haute. Il était définitivement l'heure de me blinder avant de finir brûlé comme pas possible. " Il est haut gradé dans l'armée, aucun soucis là dessus… " Que je souffle doucement. Peut-être qu'elle comprendra pourquoi il a pété un câble quand il a appris que je n'étais pas attirée par les hommes. Enfin, ça n'excuse rien, qu'on se le dise. " Je déteste le voir ici mais ça fait tellement de bien à ma mère. Et depuis qu'il est là, j'ai un peu plus de temps pour moi… Ça fait de moi une mauvaise personne de penser ainsi ? " Que je souffle doucement en baissant le visage. Je me sens super coupable, y a pas à dire. Mais depuis que mon père est là, je grapille une demi heure par ci, une demi heure par là pour rester un peu plus longtemps au lit avec Kane, pour rentrer un peu plus tôt aussi. Je cours moins. Enfin, je crois. Parce que ce que je suis entrain de faire, c'est courir et remuer ciel et terre pour tenter de me débarrasser de lui au plus tôt. Mais ça fait vraiment beaucoup de bien d'être soutenue, d'avoir quelqu'un qui vous ouvre les bras et qui n'est pas mon petit ami ni mes collègues. Se faire des amis, c'est vraiment pas une mauvaise idée, je dois bien l'avouer. Je lui souris et laisse entendre un léger " Merci " Et la conversation prend un tournant un peu plus triste pour la brune. Mais de ce qu'elle peut me dire, je crois qu'une chose est claire et nette : les pères, c'est vraiment du caca de licorne ! Et j'attrape doucement son bras alors que l'on se dirige vers le café. Pour montrer mon soutien mais lui faire réaliser que non, elle n'a pas que ses parents. " Je suis là pour ça aussi Carter. Je t'interdis de me demander de me tourner vers toi si t'es pas capable de faire la même… " Pas que ça doit être donnant-donnant mais elle a l'air de porter le monde au bout de ses bras et si je peux l'aider et lui montrer qu'elle n'a pas besoin de le faire toute seule : go. Je pouvais tenter de l'aider au quotidien mais aussi ponctuellement si elle avait besoin de se détendre, de penser à autre chose. " En plus les beaux jours arrivent alors j'attends ce texto avec impatience ! " Que je lance avec un large sourire. J'essayais de la réconforter, de lui donner un peu d'estime d'elle même parce que rien n'allait être facile dans cette histoire, c'était couru d'avance. Et quand j'entends ses craintes, je baisse les yeux doucement. Triste pour elle. Parce que d'un point de vue factuel, elle n'avait pas tord. Mais dans ces histoires, on prend le côté émotionnel aussi. " Tu es suivie par un psychologue qui t'aide à maintenir le cap. Ton passé est derrière toi. Tu es peut-être mère célibataire mais tu n'es pas seule. Tu as des amis, de la famille pour t'épauler. Arrêtes de ne voir que le négatif Carter. Juste trente secondes. Alors, il se peut qu'elle réclame son père mais tu es sa mère. T'es son rock Carter. T'es celle qui est là depuis le premier jour, qui lui a fait des bisous et des câlins quand elle était triste ou se faisait mal. Tout juge avec un cerveau saura qu'on n'arrache pas un enfant à sa mère parce que papa a décidé de revenir dans le paysage " Que je souffle doucement. " Je vais nous chercher des cafés et quand je reviens, tu vas m'expliquer en quoi tu vas te déguiser avec Thaïs pour Halloween. D'ailleurs, si t'as pas envie de t'embêter avec une récolte des bonbons traditionnels, on cherche des parents avec leurs enfants pour faire un tour en pédiatrie et permettre à nos patients de rencontrer de nouvelles personnes… Je sais bien qu'elle a à peine deux ans mais justement à cet âge là, les enfants se fichent un peu de ce à quoi ressemble les autres enfants, ils font tout avec leur coeur " Et je pensais déjà au petit Jack, trois ans, qu'on avait hospitalisé il y a quelques jours. On attendait toujours les résultats de ses tests mais il ne cessait de parler d'Halloween, sa fête préférée ! Je file vers le comptoir pour nous prendre des boissons et réfléchis à la façon dont je vais la faire craquer pour venir ne serait-ce qu'une heure. Je compte faire un tour - peut-être avec Kane - alors elle peut le faire aussi !

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En entendant le métier du père de la blonde, elle comprenait un peu mieux son attitude face à la révélation de sa fille bien que les choses restaient insensés à ses yeux. On ne pouvait pas demander à son enfant de se faire soigner à cause de ses préférences, c’était des conneries à ses yeux et rien ne pouvait expliquer ce genre d’attitude. La brune secoua la tête avant de prendre la parole pour lui répondre très clairement. « Non, ça fait pas de toi une mauvaise personne. Tu as le droit à avoir du temps pour toi, pour respirer. Tu peux pas tout gérer. » Et le plus drôle c’est que ses paroles venaient d’elle, Carter portait le monde sur ses épaules et n’arrivait pas à prendre une seule seconde pour elle. Elle se démenait pour les autres, la preuve était que sa vie actuelle ne tournait qu’autour de sa petite fille. La brune arrivait à s’oublier assez rapidement, bien trop facilement même. La seule chose qui comptait à ses yeux, c’était le bonheur des autres, le sien était pas une préoccupation dans sa vie. La photographe proposait son aide à la blonde, prouvant encore une fois que penser à elle, ça ne lui ressemblait pas. Carter était comme ça, personne n’arriverait à la changer bien que beaucoup de gens avaient essayés dans le fond, elle était bien trop têtue pour le faire. « C’est pas dans mes habitudes de faire en sorte que les autres portent mes problèmes. J’ai du mal avec tout ça. » Se tourner vers ses parents étaient bien plus simple que d’aller voir des amis ou des proches et encore, elle avait parfois du mal à s’ouvrir à ses propres parents. C’était son pire défaut, elle ne le savait que trop bien, c’était bien pour ça qu’elle ne promettait jamais rien de ce côté-là, elle essayait de faire des efforts, mais ce n’était jamais concluant. Elle lui sourit une nouvelle fois, cette chose par contre elle était capable de le faire, envoyer un message pour passer une journée ailleurs, se changer les idées, c’était dans ses cordes. Puis elle n’hésiterait pas, surtout que cela pouvait lui permettre à mieux connaître la blonde qui commençait doucement à prendre sa place dans sa vie sans qu’elle ne s’impose, cela se faisait tout naturellement. Carter se mordit doucement la lèvre inférieure en écoutant l’infirmière essayait de la rassurer, lui demandant de voir les côtés positifs dans cette histoire et surtout de ne pas baisser les bras dans cette procédure pour la garde de Thaïs. La jeune maman avait tellement de mal avec tout ça, il faut dire qu’en imaginant sa fille avec son père, elle ne pouvait pas douter du bonheur de celle-ci, elle aurait juste une vie bien plus simple qu’en restant avec sa mère. Laissant Wendy se dirigeait vers le comptoir, elle coinçait son téléphone entre ses mains pour répondre au message qu’elle venait d’avoir. Message inquiétant et qui lui indiquait qu’elle allait devoir passer chez son voisin avant de rentrer chez elle ou rester chez lui sans devoir rentrer chez elle. Carter le posa rapidement sur la table pour enfin répondre à la blonde qui venait de revenir avec deux cafés, elle en avait bien besoin. « J’ai pas encore réfléchi à son costume et au mien parce que je me concentre énormément sur son anniversaire qui arrive dans très peu de temps. Alors si t’as des idées, j’suis preneuse pour le coup. Puis j’sais pas trop… J’suis du genre à la laisser choisir pour qu’elle fasse vraiment quelque chose dont elle a envie, mais c’est aussi une bonne idée. Ca pourrait lui apprendre quelque chose de faire un tour à l’hôpital pour rendre visite à des enfants malades. J’dois encore y réfléchir. » Comme toujours avec elle, ce n’était pas un oui, mais pas un non.

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À longueur de journée, je conseille les gens, je tente d'enlever la peine qu'on peut lire dans leurs yeux et je tente de les soulager. C'est mon métier, j'y arrive très bien mais quand il s'agit d'appliquer ces phrases à ma petite personne, je suis tout bonnement incapable de réussir. Je n'arrivais pas à me dire que c'est normal, que mon père m'a trahi et que c'est plus que logique que je lui en veuille. Non, je me battais de ressentir tout ça, d'essayer de le faire dégager de chez moi alors que je ne vivais même plus à Toowong. Certes, c'était de sa faute mais tout de même. J'adore passer mes soirées avec Kane devant un film, une série que l'on regarde en couple ou autre mais ce n'est pas pareil. C'est temporaire et je n'avais pas envie qu'il me demande de partir tôt ou tard. J'avais besoin de retrouver la maison, Clochette et tous les souvenirs qui vont avec. Je lui souris et secoue légèrement la tête comme pour lui dire "pas bien". " J'ai du mal aussi tu sais. Mon boulot consiste à aider les gens à voir le positif, à aller mieux… Il faut qu'on le fasse toutes les deux en même temps " Que je lance en lui tendant mon petit doigt. " On fait un pacte de se tourner l'une vers l'autre quand ça ne va pas ? " Je lui lance mon plus beau sourire, sûre qu'elle va dire oui à tant de candeur et d'imbécilité. Nous sommes rapidement dans le café et je file pour aller chercher nos boissons avant de revenir près d'elle. Il faut que Carter prenne confiance en elle sinon elle allait se faire bouffer toute crue par son ex petit-ami / père de Thaïs et je savais très bien qu'elle le vivrait mal, très mal. Je l'écoute en sirotant une gorgée de ma boisson et souris doucement. " Elle a quel âge déjà ? " Quand j'entends Carter parler, j'ai l'impression d'écouter la maman poule. Mais surtout la maman qui se fait marcher dessus par sa petite fille. Je ne sais pas si c'est le cas mais Thaïs semble avoir des tas de choix, c'est un peu le monde de Thaïs et Carter, là dedans, s'efface complètement. C'est une façon de faire que je ne peux pas critiquer, n'ayant pas moi même d'enfant mais cette petite avait aussi besoin de limites et de sorties imposées par maman. " Je le faisais toujours à Sydney avec les gamins de mon immeuble et c'était top. Elle va adorer. Des animations, des bonbons, jouer avec de nouveaux gosses… Franchement, que demande le peuple ? " Je lui forçais gentiment la main parce que je connaissais assez Carter pour savoir qu'elle trouverait le moyen de se défiler à un moment ou à un autre. On se croise de temps en temps mais elle est facile à cerner. " Mmmh… en bébé citrouille et maman fantôme ? " Avant de rire doucement et de changer de version. " Mais non ! en Elsa et Anna d'Arendell ! Pas besoin de faire peur… Mais j'aurais du faux sang avec moi donc un peu sur le visage et hop, l'affaire est réglée " Que je souffle en haussant les épaules. Wendy, miss j'ai la réponse à tout ! Mais ça allait être sympa, je n'en ai aucun doute. Il faut juste qu'elle se laisse embarquer…

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{ dads are stupid }
✰ w/ wendy

Aider les autres et demander de l’aide étaient bien deux choses différentes à ses yeux. Carter était capable de donner de son temps pour les autres, mais demander aux autres de l’aide, du temps elle ne savait pas faire. Elle pensait bêtement que ses soucis allaient rentrer dans l’ordre, que rien n’était si important que ça alors qu’elle se voilait la face. Ses problèmes étaient aussi importants que ceux des autres, mais ce n’était pas facile à accepter. Un léger rire franchissait la barrière de ses lèvres en voyant le petit doigt de Wendy tendu vers elle, mais elle finissait par tendre le sien pour attraper celui de la blonde. « On se tourne l’une vers l’autre quand ça va pas. » Du moins elle essaierait, elle ne disait pas que ce serait facile loin de là, mais elle ferait des efforts pour se tourner vers la blonde dès qu’elle en avait besoin. La seule chose qu’elle espérait s’était qu’elle ne se tourne pas autant que ça vers elle, généralement quand elle avait un problème tout finissait par s’ajouter au point qu’elle en perde la tête. Son souci principal était cette procédure de garde exclusive, Carter ne savait pas du tout comment ça allait se passer et elle avait des grosses doutes face au fait qu’elle puisse avoir la garde définitive de Thaïs – même si depuis sa naissance, elle était bien la seule à être constamment présente pour elle. « Elle va avoir deux ans. » La petite tête brune était encore trop jeune pour se rendre compte de ce qu’il se passait vraiment autour d’elle, elle se retrouvait dans une histoire bien trop compliquée et sans avoir demander quoi que ce soit. A cause de tout ça, la jeune maman devenait de plus en plus protectrice envers elle par peur de la voir souffrir. Carter avait toujours mis sa vie en pause pour se consacrer à sa fille depuis qu’elle avait accouchée, elle s’oubliait pour le bonheur de sa fille et ce n’était pas une bonne idée – elle le savait, mais ne changeait rien pour autant. La brune s’en voudrait bien trop de voir le sourire de sa fille se perdre, elle en avait besoin. « On y sera alors, ça ne pourra pas lui faire du mal d’être avec d’autres enfants. Puis je la connais, elle va vouloir prendre tout le monde dans ses bras pour faire des câlins et faire des bisous magique. » Ses yeux se levèrent au ciel alors qu’elle souriait en coin, sa fille était beaucoup trop câline que ce soit avec des inconnus ou avec ceux qu’elle connaissait. La jeune femme se demandait réellement de qui elle tenait ce trait de caractère, sûrement pas d’elle c’était certain. « Elsa et Ana, pourquoi j’y ai pas pensé directement… » La brune secouait la tête, cette idée allait plus que ravir sa fille, ça elle en était certaine. Elle adorait les Disney, Carter n’était pas mieux dans le fond, mais ça personne ne devait le savoir. « Tu risques de nous trouver dans ces tenues alors, j’compte sur toi pour le faux sang. »

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Il ne m'en fallait pas plus pour sourire plus largement. On voyait presque toutes mes dents, c'était flippant mais j'étais contente de voir que Carter finissait enfin par accepter un peu d'aide. Enfin, sur la forme elle le faisait mais allait-elle vraiment me contacter en cas de soucis, de besoin ou autre ? J'avais un petit doute là dessus mais seul le temps me le dirait. Je ne lui en voudrais pas mais j'avais vraiment envie de l'aider, d'enlever un poids de ses épaules. Ce n'était surement pas mon intervention qui allait l'aider à aller mieux au quotidien mais je sais qu'un peu d'aide ne fait jamais de mal. Elle était mère célibataire et c'est un rôle que je respecte plus que tout. Elle est forte, elle n'en a pas la moindre idée et c'est triste. Ma mère lui aurait botté le cul si elle l'avait entendu tenir ce discours. Et comme mon modèle n'est pas là, c'est à moi de tenir ce rôle. Thaïs va avoir deux ans, c'est une petite princesse qui a tout pour elle mais il fallait aussi que la mère soit femme. Sortir, profiter de la vie, s'ouvrir aux autres pour rire. J'avais pour mission de coller le même sourire que je venais d'offrir à Carter quand elle avait fait ce petit 'pacte' avec moi sur SON joli minois. " Si elle trouve son premier amoureux, je me dégage de toutes responsabilités " Je ris doucement et imagine tellement Thaïs voulant sauver tout le monde. Comme sa mère. L'adage telle mère, telle fille n'a jamais été si véridique. " Ça marche ! Et moi je serais un Olaf trop mignon ! " Histoire de coller avec leurs déguisements. Bon, ça n'allait pas vraiment se passer comme ça, ne pouvait pas passer un temps fou à me déguiser en bonhomme de neige mais bon. Une infirmière zombie, c'est cool aussi non ? Café en mains, on passe de longues minutes à discuter, à se confier, à partager. Carter est une très belle personne et à chaque fois que je lui parle, je l'apprécie un peu plus. J'aimerais tellement enlever le poids qu'elle a sur ses épaules. Mais je ne peux que l'aider, lui ouvrir les yeux. C'est la mission que j'accepte de mener à bien. Il y a des gens qui l'aiment, qui tiennent à elle. Elle doit s'en rendre compte. ET VITE ! Avant l'implosion de la forteresse.

rp terminé.