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 dean & ginny ▲ stranger in a room

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Message(#) Sujet: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyVen 7 Sep 2018 - 4:21


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Dean & Ginny

Un gamin en santé, bien posté sur son siège, attentif et en classe. Un nouveau vernissage de signé, la promesse d’un week-end à South Port cet automne et d’encore plus de possibilités à venir. Une maison un peu moins un bordel, des ateliers qui coulent bien. Ma soeur qui est revenue dans les parages, et mon calme que j’arrive étonnement à garder face à tout ce que ça implique, innocente et naïve Ginny dans son habitat naturel. Et mes pas qui me ramènent dans un quartier où je n’ai pas mis les pieds depuis bien longtemps, pas même depuis que je suis revenue à Brisbane si ma mémoire ne me fait pas défaut. Je me souviens bien d’une fois ou deux où Edward avait parlé devoir s’y rendre pour des rencontres d’affaires, des réunions qui s’étaient éternisées sans que j’en sache la base, sans que je demande. Des magasins que je connais à peine, des affiches qui ne me disent rien du tout. Y’a un parc là, que je reconnais, plus que les bâtiments et les rues, plus que la vie nocturne qui a laissé encore des traces de la veille même si désormais c'est l’après-midi qui brûle la peau, même si on est encore bien loin de l’apéro. J’ai laissé mon vélo à quelques mètres, profitant d’un moment à faire des emplettes pour me perdre sur les trottoirs, pour jouer à la touriste, pour profiter des quelques bribes d’instants que je m’accorde en solo maintenant que ma vie a pris un sens qui flirte avec le beau fixe, une stabilité que je ne m’aurais jamais même attribuée en rêve. C’est étrange, lorsque tout va sensiblement bien. Bon, encore une fois, le tout est relatif et il ne suffit que d’une fraction de seconde pour que tout chavire, j’en ai fait les frais il y a quelques années. Je sais exactement que de sous-estimer la malchance est bien stupide. Toutefois, aujourd’hui, c’est tout de même avec une pointe de défi et l’envie de faire plus, de faire mieux, que je passe la porte d’un restaurant comme un autre, y réserve une place seule, sur la terrasse, entre soleil et ombre. C’est une journée simple, sans flafla, sans occasion spéciale à souligner. Et c’est bien là le bonheur de justement n’avoir rien à craindre, de n’avoir aucune frousse au compteur, aucune angoisse à noter. Pour le moment, qu’une petite voix me souffle à l’oreille. Petite voix que j’ignore, bien évidemment.  

L’instant d’après, on passe me servir un verre d’eau, me laisser le menu. Dégainant le livre du jour qui se cachait dans mon sac, j’aurais bien pu rester ainsi dans ma bulle sans accorder la moindre attention au monde extérieur, si je n’avais pas remarqué une silhouette un brin connue apparaître dans l’allée, se poser à la table face à la mienne. Dean le pote de Cora, l’ancien souvenir toujours amer de Ben. Drôle de disposition, et si le siège face à moi est libre, la chaise face à lui l’est toute autant. De ma table pour un, j’esquisse même un sourire en réponse au sien, du moins, ce qui y ressemble de derrière mes solaires. « Hey. » silence, normal, anticipé. Le blond comme interlocuteur, à qui j’ai articulé une poignée de mots à peine depuis que je l’ai rencontré entre deux visites chez la Coverdale, et à qui je ressens tout de même le besoin de compléter de quelques mots, de forcer limite la chose, politesse de base à l’anglaise qui ressort au fil de mes phrases. « J’ai su que tu n’étais plus le babysitter officiel ; comment tu te sens? » devant un potentiel haussement de sourcils, je me dépêche de préciser, dans un élan qui jure avec le reste, qui me donne l’impression d’être de ceux qui expliquent leur blague une fois racontée, sachant très bien que le fait d’en rajouter une couche rend le tout encore plus awkward que possible. « Les chats. De Cora. » ma meilleure amie revenue de Floride a bien sûr assuré que ses bêtes étaient de nouveau de retour au bercail, délestant donc le Maguire de sa tâche de gardien. Un ange passe, un second, et mon sourire n’est est que plus pitoyable. « Désolée, je… je tentais de faire la conversation. » et surtout d’éviter d’avoir l’air plus sotte que je n’ai l’air déjà, quand on a eu à se retrouver l’un en présence de l’autre, et que j’ai tenté au mieux de ne rien dire sur le Brody, de ne pas vendre quelque mèche que ce soit, de ne pas être celle qui dévoile des secrets sans même le savoir. « C’est une belle journée, pour manger dehors. » et la voilà qui parle de météo en plus du reste. Un peu plus, et je me planquerais derrière le menu si on n’était pas venu me l’arracher de pitié, après que j’ai passé à demi-mot ma commande.

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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyJeu 13 Sep 2018 - 15:06



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Cela sentait bon le printemps dans les rues de Brisbane. Les grosses doudounes et les boots commençaient peu à peu à disparaitre, les habitants commençaient à retirer des couches et à se promener pour profiter des quelques timides rayons de soleil d’une nouvelle saison qui s’annonçait. Pour Dean Maguire, cette arrivée de printemps était le synonyme d’un nouveau mode de vie. Après avoir travaillé presqu’une année pour le bureau du procureur, il avait reçu l’opportunité de travailler pour le cabinet d’avocats Grimes & Hartman. Cela lui valait de toute évidence une augmentation, une nouvelle manière d’aborder le droit et de nouveaux contacts professionnels. Pour un qui avait réussi à se lamenter sur son sort jusqu’ici, on pouvait dire qu’il remontait peu à peu la pente. Seulement, ce nouveau travail amenait bien des responsabilités dès les premiers jours. Beaucoup de cas étaient en attente ou suspendues, il fallait reprendre en cours de route plusieurs dossiers et, s’il y avait bien une chose que Dean n’aimait pas, c’était de ne pas être assez informé et de paraitre pour un parfait idiot. Il avait alors entrepris de rencontrer personnellement chacun de ses clients en dehors du cabinet, dans le but de faire connaissance, de prendre la température et de pouvoir discuter peu à peu de l’affaire en cours, pour ensuite avoir le cas entre les mains et assurer une victoire. L’un de ses clients avait accepté son invitation pour discuter de cette affaire commençant par une bagarre en rue. Le jeune homme, d’une vingtaine d’années, ne semblait pas prendre les rendez-vous avec les avocats très au sérieux. En une semaine, il avait réussi à annuler deux fois et aujourd’hui n’allait pas déroger à la règle. En effet, au moment où Dean chercha à entrer dans le restaurant, un bruit sonore provenant de son portable lui indiqua un message de la personne en question : un énième message d’annulation. Dean jura alors qu’il se trouva devant le serveur. Que faire ? Annuler la réservation n’allait pas être une bonne idée. C’était déjà la troisième fois cette semaine que ce client annulait, le cabinet allait finir par ne pas prendre Dean au sérieux... et l’établissement non plus. Signalant sa réservation à l’entrée, il défit sa veste pour la donner à l’un des serveurs pour que ce dernier puisse le mettre au porte-manteau et suivit à grandes enjambées le second serveur jusqu’à la table indiquée lors de sa réservation. Plongé dans ses pensées, Dean ne remarqua même pas qu’il allait se retrouver seul comme un con dans ce restaurant. En même temps qu’on lui posa une carte avec les menus, on lui demanda s’il souhaitait un apéritif pour débuter. Forcément, se dit-il à lui-même. Ouvrant rapidement la carte des boissons, il se résigna sur un verre de vin rouge. Frais, insista-t-il, espérant que ce vin rouge frais soit bien un vin de Loire ou encore un Pinot Noir et non simplement une piquette que l’on mettrait au frais pour alléger son goût. Enfin, après avoir poussé un long soupir, il se laissa tomber contre le dossier de sa chaise, s’apprêtant à sortir son agenda pour regarder la pile de travail qui l’attendait. « Hey. » Une voix féminine, douce surtout, le sortit de son train-train et il tourna la tête. « Hey ! » Une figure qui lui disait vaguement quelque chose, comme une personne qu’il avait dû croiser plusieurs fois. « J’ai su que tu n’étais plus le babysitter officiel ; comment tu te sens ? » Ok, à quelle conquête avait-il pu raconter qu’il était babysitter ? « Les chats. De Cora. » poursuivit la jeune femme, ce qui fit naitre une lueur d’étincelle dans les yeux de Dean. « Ah oui, Ginny ! Salut ! » avait-il manqué de dire un peu trop fort. Ginny, la copine de Cora. La soeur de Matt, surtout. Et jolie. « Désolée, je... je tentais de faire la conversation. C’est une belle journée pour manger dehors. » - « En effet. » dit-il tout calmement en regardant en l’air pour jeter un coup d’oeil au ciel. Aux derniers mots de Ginny, il avait eu un léger rire. Lui n’avait même pas remarqué qu’il ne pleuvait même plus, à force d’avoir toujours le nez plongé dans ses dossiers. « Mais ceci dit... » dit-il en tournant à nouveau la tête vers la jeune femme, « Les chats de Cora sont un très bon choix de discussion pour me lancer. J’ai été licencié pour avoir osé dire qu’à part aller dans une boite huit fois par jour pour faire leurs besoins et baver sur les meubles, ils ne servaient pas à grand-chose. » Il avait haussé les épaules de manière innocente, cachant une certaine touche d’humour à l’égard des chats. « Je préfère les chiens, pour être honnête, pas toi ? » Son verre de vin rouge arriva sur un petit plateau, que le serveur déposa discrètement pour repartir à ses tâches. Dean attrapa le verre, le sentant d’une manière qu’il voulut sans doute discrète, avant de sourire à la jeune femme, pour trinquer. « Cheers ? »


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 10:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyMar 18 Sep 2018 - 0:47


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Dean & Ginny

D’un bafouement à un autre et je tente de me replacer sur ma chaise, de reprendre contenance, d’achever son supplice surtout. Il fronce les yeux et cherche mon prénom, pendant que j’essaie une approche, que je me planque derrière un lien bancal, quelque chose à quoi le raccrocher, non sans retenir un soupir devant mon malaise constant qui est tout en intensité aujourd’hui. « Désolée, je… j’aurais dû commencer avec mon prénom. » ah ouais, parce qu'elle s’excuse comme elle respire Ginny, c’en est presque gênant. Et une gorgée d’eau plus tard, je suis plus qu’assurée que Dean va s’improviser un appel reçu à la va vite, un meeting important à préparer, n’importe quelle excuse pour ne pas avoir à échanger plus de banalités avec moi. Savoir qu’on a probablement articulé l'un envers l'autre un maximum de trois phrases par rencontre dans les dernières semaines justifie le fait que je suis hors terrain connu - et mon livre, il me tente, et mon chapitre à terminer, il me semble être la solution à tous mes problèmes. Pourtant, c’était avant que le blond ne s’élance dans une envolée dédiée aux félins de Cora, m’arrachant un éclat de rire à la limite du soupir de soulagement. Période awkward derrière nous - voilà que je respire un peu mieux. « C’est parce que je n’ai pas eu le temps de te montrer tous les Tumblr qui existent avec des tas de tours à leur apprendre. » un peu plus d'espoir que j'arriverai à sauver la mise, pas pour le moins amusée à l’idée de voir le Maguire tenter de mettre chaque étape en marche pour faire des chats de notre amie commune de vrais animaux de cirque - sans traitement barbare à la clé. « Tu savais que tu peux leur enseigner à écrire leur nom dans une litière? » fun fact numéro 39574 de ma part, les yeux brillants, le sourire malicieux. Fallait dire que j’avais de drôles de lectures, et qu’au final, je me retrouvais toujours par recourir à la rubrique insolite lorsqu’on me mettait face à qui que ce soit autre que ma famille, ou mes amis proches. Trouble de la sociabilité, bonjour.

Passant des chats aux chiens, je n’hésite pas une seconde avant de froncer les sourcils, faussement outrée, ajoutant pour pimenter un brin le drama forcé qu’il vient de lancer sans même s’en rendre compte. « Ma meilleure amie a investi des tonnes d'heures dans un refuge animalier. Ne me demande pas de choisir. Pas sans la présence de mon avocat. » et si l’intention était honorable, à savoir celle de ne pas faire honte à la compassion de la Coverdale, je manque de m’étouffer lorsque je prononce la fin de ma phrase - et le sous-entendu qui vient avec. Bien sûr que je pense à Ben, bien sûr que je ravale difficilement, tente de regarder ailleurs, espère que Dean n’ait pas eu la même association, et qu’on puisse toujours continuer de vivre avec la tête sous le sable tous les deux le plus longtemps possible. Son verre à une table et demie de distance et levé à mon intention me confirme que c’est tout bon, qu’on peut passer à autre chose, et je n’en souffle que mieux. « Ça porte pas malheur, de le faire avec de l’eau? » rigolant, je le suis toutefois dans son mouvement sans remarquer la serveuse qui finit par se faufiler à ma hauteur, me faire sursauter à la seconde où je dépose le gobelet sur le napperon de tissu face à moi. « Je suis vraiment désolée de vous demander ceci, mais comme vous êtes seule… j’aurais une réservation qui insiste pour être sur la terrasse. Seriez-vous d’accord pour leur céder votre table et vous installer avec monsieur? » du menton, elle montre le couple dans l’attente, puis fait volte-face vers Dean, le sourire aux lèvres. Loin de moi l’envie de m’imposer, encore moins à l’état où se trouve notre relation. Néanmoins, je me lève doucement, attrapant mon sac, ramassant mes affaires doucement sans en faire de cas. Si ce n'est pas ici, je trouverai bien un sandwich à grignoter sur le chemin du retour, et un parc où me poser tranquillement. « T’es pas obligé, tu sais. Je ne voudrais pas gâcher ton lunch en piquant toutes tes frites. » battant innocemment des cils, je passe tout de même la bretelle de mon sac sur mon épaule, prête à filer, lui laissant toute la liberté de choisir sans pression aucune.

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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyMer 26 Sep 2018 - 15:49



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Cela avait fait bizarre au jeune homme de se retrouver à côté de la petite sœur de Matt. « Désolée, je… j’aurais dû commencer avec mon prénom. » Cela le rassurait. Au moins, il n’avait pas eu à faire la gaffe comme ce gros playboy d’Andy Rivera à la dernière soirée en date au Death Before Decaf, en confondant le prénom de Ginny avec… well, celui de l’autre sœur. Qui sait ? Il aurait peut-être eu le droit à un verre d’eau en pleine figure lui aussi, s’il n’était pas tombé sur le bon prénom. Mais enfin, elle lui avait semblé nerveuse, mal à l’aise. Était-ce sa présence qui l’avait gênée autant ? Avait-il l’air méchant ou tout bonnement con ? « C’est parce que je n’ai pas eu le temps de te montrer tous les Tumblr qui existent avec des tas de tours à leur apprendre. » - « Un… Tumblr ? » avait-il à peine eu le temps de répondre qu’elle était déjà partie dans un fun fact assez weird. « Tu savais que tu peux leur enseigner à écrire leur nom dans une litière ? » - « … Quoi ? » Dean n’avait pas pu s’empêcher de penser à Matt. Il avait une panoplie de sœurs haut-perchées visiblement. Ce coquin, il lui avait omis ce détail. Mais à choisir, il préférait la sœur qui lui parlait de chats qui écrivaient leur nom de leur pisse plutôt que celle qui hurlait et semblait voir casser des gueules. Question de sûreté. « Ma meilleure amie a investi des tonnes d’heures dans un refuge animalier. Ne me demande pas de choisir. Pas sans la présence de mon avocat. » Dean avait manqué de s’étrangler face à l’insinuation et s’était forcé à ne rien dire, plutôt pour trinquer. « Ca ne porte pas malheur de le faire avec de l’eau ? » - « Mais non ! » avait-il répondu une fois qu’il avait bu les premières gorgées de ce vin rouge, assez frais pour une température parfaite des saveurs. « Pas avec moi en tout cas. Sauf si tu reprends un deuxième verre d’eau, ça te portera malheur. Tu vas être obligée de prendre autre chose… » lui dit-il, secouant la tête comme s’il avait de la peine pour le verre d’eau qu’elle ne commandera pas, les lèvres retroussées. Il la voyait déjà lui répondre bêtement que ce n’était pas grave, qu’elle n’avait qu’à prendre un soft. « Je suis vraiment désolée de vous demander ceci, mais comme vous êtes seule… j’aurais une réservation qui insiste pour être sur la terrasse. Seriez-vous d’accord pour leur céder votre table et vous installer avec monsieur ? » Dean releva deux yeux lourds de sens à la serveuse. L’invitation était tentante, tiens. C’était cent fois mieux que de manger seul. « T’es pas obligé, tu sais. Je ne voudrais pas gâcher ton lunch en piquant toutes tes frites. » - « Joey doesn’t share food hein. » dit-il tout bonnement sur un ton rempli d’humour, en notant la référence. Seulement, la serveuse ne semblait pas la comprendre. En prime, elle commençait à s’impatienter en tapotant des doigts sur son petit calepin à réservations, ce que Dean ne manqua pas de remarquer. « Oui, heu donc… » Il se dressa rapidement sur sa chaise et présenta la place devant lui à Ginny. « Vas-y, ne te gêne pas. Tu pourras me parler plus en détails de ces histoires de chats et de ton avocat, hm. » Forcément, l’allusion n’était pas passée à côté de Dean. Alors, c’était donc vrai ? Benjamin, le grand Benjamin, fréquentait la même fille depuis plusieurs mois déjà sans faire d’écart et sans enchainer d’autres relations sur le côté ? Visiblement, Cora ne mentait pas. Pourtant, Dean avait du mal à croire. Celui qui avait été son meilleur ami pendant toutes ces années n’était visiblement plus le même. Et il n’avait pas été choisir la première imbécile au hasard. Du peu qu’il connaissait Ginny, elle lui avait toujours donné bonne impression. Quel veinard ! « Alors, vous avez choisi ? » demanda la serveuse en indiquant d’un coup d’œil la carte des menus qu’elle avait déposé sous son nez. « Heu... mettez-moi votre plat du jour ! » dit-il sans trop réfléchir. Visiblement, ce n’était pas son jour pour réagir convenablement sous la pression. Sans doute était-ce la présence de Ginny qui le rend nerveux également. « Vous pouvez mettre des frites pour qu’elle puisse me les piquer, s’il vous plait ? » demanda-t-il innocemment avant d’afficher un sourire en coin à Ginny. « Bien sûr. Et vous, mademoiselle ? »


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 10:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyJeu 4 Oct 2018 - 5:21


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Dean & Ginny

Alors Dean était face à moi, et il semblait relativement à l’aise. Comme toujours à mon sens, et c’était bien ce qui m’encourage à m’emballer, à saupoudrer ma culture générale pour son propre plaisir, à lui promettre les secrets les mieux gardés du web pour apprendre à rendre dociles - et dignes de la meilleure vidéo virale - les félins de ma meilleure amie. Lorsqu’il semble vouloir jouer de politesse et lever son verre à mon intention par contre, j’hausse le sourcil, la moue amusée, avant d’imiter son geste d’une eau au citron censée porter la poisse selon les croyances populaires. « Peer pressure at its best. » d’une voix amusée j’ajoute tout de même, jouant à la narratrice de la scène, et catégorisant ses encouragements on ne peut plus innocents de pression mal intentionnée. Mais bientôt ses rires se mélangent aux miens, et le tout ne rend la scène que plus comique vue de l’extérieur. Qui se tapait une conversation avec le type installé à la table face à la sienne? Qui haussait le ton d’une note ou de deux, juste pour s’avérer polie avec l’ancien meilleur ami de son crush non avoué, le nouveau colocataire incrusté d’une amie qui a été dans notre vie plus longtemps qu’on peut le calculer? J’ai à peine le temps de m’attarder à ma réflexion, de me perdre plus longtemps dans mes pensées, qu’une serveuse vient se poster à notre hauteur, m’intime de quitter mon siège, me presse à rejoindre Dean, ou à filer à l’anglaise sans demander mon reste. Hum. Obéissant tout de même comme la fille de bonne famille qu’on m’a montrée à personnifier, n’en reste que j’arque la nuque à l’intention du Maguire, un « Je t’avais dit que ça portait malheur. » pouffé entre deux éclats de rire rendant ma tentative de sérieux bien dérisoire. L’avocat s’empressant de m’inviter à m’installer à ses côtés, je traîne seulement des pieds lorsque je l’entends grogner sur la possibilité que je lui prenne une seule bouchée si seulement j’ose.

Bien calée dans mon siège, je remercie le ciel et toutes les divinités connues de m’avoir évité de prendre une gorgée d’eau lorsqu’il évoque avec toute sa subtilité - manquante - Benjamin comme si de rien n’était. « Y’a tellement à dire sur les chats, je doute qu’il nous reste du temps ensuite sur le chrono pour parler d’autre chose. » me rétractant au mieux, je me rappelle les brefs commentaires du Brody, l’historique fait à la va vite de la part de Cora, les pièces du puzzle que je ravale promptement, sans la moindre intention d’être celle qui dévoilerait quoi que ce soit sur un front ou sur un autre. Pourtant, bien sûr qu’il comprendra à mes mots que je me force le silence, que la conversation coulera beaucoup mieux si on en reste aux banalités. Et ce qui est banal, pour une Ginny sauvage : « C’est autorisé, si je commande un dessert comme lunch? » d’abord demandé à l’intention de Dean comme une fillette attendant l’autorisation de la figure d’autorité ambiante, avant que mon visage plein d’espoir se tourne vers celui fermé et même pas joueur de la serveuse qui note distraitement nos plats. Le blond se tâte à une portion de frites à mon intention, de suite ma silhouette se redresse, mon attention est toute rivée. « Le sucré salé, toujours une valeur sûre. »  bonne joueuse, j’attends la prochaine seconde où la serveuse me regarde pour lui pointer du menton la coupe de rouge trônant fière sur ma diagonale. « Et la même chose. » oh qu’elle prend des risques la jeune et si naïve Virginia, à demander une rasade de vin en pleine moitié de journée, que dis-je, de semaine. Soyons fous, que je pense. De nouveau seuls sur la terrasse en attendant la fameuse réservation des voleurs prêts à venir subtiliser le siège derrière moi je poursuis, un peu plus à l’aise de ne pas avoir besoin d’hausser la voix pour me faire comprendre. « J’ai su aussi, que tu avais quitté le bureau du procureur. » on passe me servir ma coupe, que je regarde à peine, poursuivant avec intérêt sans aucune autre arrière-pensée que de parler de ce qui me semble être une bonne nouvelle pour lui. « On se sent comment, à avoir brisé ses chaînes? » l’instant d’après par contre, j’ai un doute. Et si c’était Ben qui m’avait mentionné l’information? Réfléchissant à toute vitesse de peur de m’être déjà et si tôt compromise, je finis par mettre le doigt sur le messager, et souffler doucement.  « C’est Cora, qui m’a dit. Pas qu’elle me dit tout. Elle bavasse pas. Sur toi. Sur qui que ce soit. En fait, j’ai demandé. » oh, tout doux, on ne voudrait pas non plus que Dean croit que j’en suis à gratter toutes les informations possible sur lui pour aller colporter non plus. Épuisée, déjà, c’est pour le moins du monde ravie que je vois arriver quelques minutes plus tard nos plats, et l’angoisse s’envole au rythme du ice cream cake qu’on me sert, et des assiettes doubles qu’on dédie à Dean. Salivant, j’attrape ma cuillère, non sans, fidèle à moi-même, piquer une frite d’abord.

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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyVen 12 Oct 2018 - 9:43



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« Peer pressure at its best. » Ce petit côté narrateur amusa beaucoup l’Irlandais qui en lâcha un léger rire, avant qu’elle ne poursuive : « Je t’avais dit que ça portait malheur. » - « Boarf. » Très peu superstitieux sur la question, il s’était contenté plutôt d’observer la jeune femme s’asseoir à côté de lui, suite à la demande de la serveuse. Cela promettait d’être folichon. « Il y a tellement à dire sur les chats, je doute qu’il nous reste du temps ensuite le chrono pour parler d’autre chose. » - « C’est dommage… » lui avait-il répondu sans être trop convaincu lui-même. Il nota dans un coin de sa tête le projet de tenter à nouveau plus tard, entre deux frites, quand l’attention de la jeune femme sera tellement préoccupée par la bouffe que c’en deviendra facile. « C’est autorisé si je commande un dessert comme lunch ? » Quelle idée ! Lui qui n’était déjà pas fanatique des desserts à la base, il avait du mal à y croire. S’il le pouvait, dans un menu, il prendrait deux entrées et un plat, plutôt que le classique entrée-plat-dessert. « Le sucré salé, toujours une valeur sûre. » - « Ah oui. » dit-il tout simplement, en se faisant la remarque à lui-même dans un coin de la tête que Ginny devait sans doute avoir une panoplie d’originalité. Cette situation l’amusait beaucoup, contrairement à la serveuse qui ne décrochait pas le moindre sourire ni le moindre regard complice. Sans doute une semaine grenadine pour la demoiselle, se dit-il. « Et la même chose. » De son côté, Dean ne put penser qu’une seule chose à ce moment-là : cette femme avait du goût, pour prendre la même chose que lui. Était-elle aussi une grande connaisseuse de vin ? Aimait-elle, comme lui, les foires aux vins, les balades dans les vignobles et l’envie d’avoir sa propre cave à vins ? Cette pensée ne pouvait que le faire soupirer d’enthousiasme, tant cela n’aurait pu que le ravir. « J’ai su aussi que tu avais quitté le bureau du procureur. » - « C’est exact. » Et c’était surtout fou à quel point les nouvelles allaient vite, cela ne faisait même pas un mois. Comment Ginny avait-elle pu le savoir ? Sans doute Benjamin, pensa-t-il. Cette réponse lui faisait secrètement plaisir, cela voulait sans doute dire que Ben devait quand même parler de lui, que ce soit en bien ou en mal. Mais l’important était qu’il en parle. « On se sent comment, à avoir brisé ses chaines ? » - « Je me sens aussi breaking free que Troy Bolton. » dit-il tout bonnement en haussant les épaules. Mais la seconde suivante lui rappela que peut-être la référence était légèrement étrange venant de lui. Lui ne pouvait pas remettre la faute sur une petite sœur pour avoir regardé tous les High School Musical, connaitre les paroles par cœur, voire même les chorégraphies. Il espéra intérieurement que Ginny n’allait pas relever. Au pire, il lâcherait une connerie de babysitting ou du fanatisme de comédies musicales de sa mère. « C’est Cora, qui m’a dit. » Ah merde, ce n’était pas Benjamin. Ou alors, mentait-elle ? « Pas qu’elle me dit tout. Elle ne bavasse pas. » Ah oui. « Sur toi. » Oh. « Sur qui que ce soit. » Ça coulait de source, connaissant Cora. « En fait, j’ai demandé. » Wait, what ? Alors c’était ainsi que Benjamin allait chercher ses informations, en emmenant Ginny chez Cora pour connaitre les derniers potins désastreux concernant Dean et ainsi se moquer de lui ? Non, ce n’était pas possible. Ou alors Ginny s’intéressait tout simplement au cas de Dean et que Ben était tellement silencieux qu’elle devait aller chercher l’information ailleurs. Quoi qu’il pouvait en être, Cora était visiblement la source d’informations concernant le jeune homme. « Oh, heu… oui, j’ai changé de job. Je n’en pouvais plus de me retrouver face à Ben pour plusieurs cas. Puis l’offre d’emploi dans le cabinet Grimes et Hartman me faisait de l’œil, je m’y sens mieux. » Il haussa une épaule, tandis que les plats arrivèrent sous leur nez en un rien de temps, au point que cela en soit douteux. Bon, évidemment, le plat du jour était une sorte de poisson. Fallait s’y attendre ! « Et puis les gens restent professionnels mais sont cool là-bas, contrairement au procureur… » Dean finit par lever son verre pour trinquer avec celui que la serveuse avait amener pour Ginny, pour trinquer de nouveau. Parce que oui, on trinque à chaque nouveau verre. Mais alors qu’il s’apprêtait à lui dire le traditionnel Santé, hein !, il la vit préférer piquer une frite dans son plat. Son geste fut observé par le regard attendri de la table à côté qui venait de s’installer, faisant naitre sur les lèvres de Dean un sourire à la fois crispé, à la fois amusé. Que s'imaginaient-ils, ces deux-là? « Bon, à la tienne ! » finit-il par se dire tout seul avant de boire une fine gorgée de son verre déjà entamé.


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 10:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptySam 13 Oct 2018 - 4:50


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Depuis toujours, je tentais au mieux de ne jamais m’attarder aux jugements faciles, aux potinages, de ne pas faire confiance aux ragots, de préférer ma propre opinion à celle que les autres tentaient de partager à voix trop haute à mon goût. Et même si jamais Ben n’était allé de détails au sujet de Dean, même s’il ne m’avait jamais vraiment dressé le portrait de leur amitié d’avant chaotique maintenant, les quelques bribes que j’avais pu en déceler me confirmaient que quelque chose entre eux s’était brisé. Qu’ils n’étaient plus comme avant, et qu’autant le sujet était clos, autant je ferais mieux de ne pas y accorder la moindre importance. Je n’aurais pas osé de toute façon me plonger le nez dans leurs histoires, je n’aurais pas voulu faire le bouc-émissaire, je ne m’en serais pas donné l’égoïste droit. Toutefois, n’en restait que Dean en soit n’était pas méchant à mes yeux, qu’il ne dégageait rien de malin, de mesquin. Le fait qu’il soit relativement proche de Cora aidait aussi au puzzle, et si je me fiais à la rousse contre ma vie depuis des années, je voyais bien qu’elle avait trouvé en Dean un ami, un bon, du genre sur qui elle pouvait compter. Le reste m’importait peu, et mon empressement à justifier, à détacher Brody de la conversation et de tout le reste laisse un drôle de goût au fond de ma gorge. Je vois bien que le blond est inconfortable, qu’il prend le temps de tourner l’information dans sa tête, qu’il doit probablement jauger de mon honnêteté ou des magouilles dont je donne faussement l’impression de tirer les ficelles. J’apprécie sa franchise un brin piquante lorsqu’il ajoute un Ben fluide à son discours, non sans sourciller un brin sous la surprise. Comme si celui dont on ne doit pas prononcer le nom venait d’être appelé, comme si le tabou qu’il était devenu entre nous me convenait de la sorte. « Je lui en ai pas parlé. On parle pas de ça. » que je m’entends justifier, un soupir qui suit. Je pourrais confirmer et lui dire que Ben et moi parlions de n’importe quoi d’autre. Je pourrais lui justifier avec nos échanges enflammés concernant nos jeux vidéos préférés, nos plans de match pour que nos fils respectifs deviennent de puissants super-héros lorsqu’ils auraient perdu toutes leurs dents de lait. J’aurais pu lui décrire une journée typique aux côtés de Ben pour qu’il voit qu’il n’y avait aucune faille dans mes paroles, les conneries qu’il peut sortir, celles qui me font rire, celles qui me font soupirer, celles qui me font râler aussi, par défaut. Mais ce n’est pas ça qui compte, et surtout, ce n’est pas à moi à lui faire une place dans la vie du Brody, si lui-même l’y refusait encore. « C’est juste… tu avais l’air plus soulagé quand on se croisait, plus heureux d’aller bosser aussi. J’ai été curieuse, je suis désolée si ça t’a mis inconfortable. »  mes excuses sont sincères, encore plus maintenant que je réalise que j’ai incorporée Cora dans le lot, et que l’esquisse d’actualité qu’elle m’avait laissée savoir entre deux sujets de conversation anodins risque de lui remonter aux oreilles si Dean ne digère pas la mention. Pourtant, l’irlandais passe doucement sur le cabinet, sur l’ambiance, sur ses nouveaux collègues, et fine rusée, j’en déduis qu’alléger l’ambiance ne sera pas de refus si je souhaite partager le lunch avec lui sans qu’un nouveau malaise assombrisse notre table. « Cool comme tu as droit au vendredi tenue décontractée, ou cool comme ils t’ont laissé break down en un numéro de chant et de danse pour ta première journée? » mon sourcil s’hausse de malice, maintenant que je cache à peine mes éclats de rire, et que sa référence toute plus ludique n’est certainement pas tombée dans l’oreille d’une sourde. Après Friends, il assumait High School Musical? « Go Wildcats!  » elle chantonne Ginny, elle se moque, elle rigole un brin aussi, et mon visage se détend au fil des éclats. Puis, vient le ravissement. Le doux parfum de la friture qui se marie à merveille avec la montagne de crème glacée et ses couleurs variées que la serveuse amène à mon intention, dubitative. Dean lève son verre à ma santé, j’ai déjà la bouche pleine de frites lorsqu’il se tâte à prendre une gorgée. Ignorant les coups d’oeil dans notre direction, parce que de toute façon, y’avait pas plus aveugle en signaux que moi, vous l’aviez probablement déjà deviné depuis le temps, j’attends d’avoir les dents propres et la coupe de vin entre les doigts avant de faire ce qu’on m’a bien enseigné, douce étiquette à l’anglaise. Un coup d’oeil, une inspiration discrète, une gorgée entre généreuse et radine, et me voilà un peu plus détendue déjà. Edward m’avait habituée au bourbon en plein jour une fois ou deux, le vin restait tout de même plus soft. « Tu as fait un bon choix, tu sais. » posant mon verre sous mes yeux, je me ravise lorsqu’on mon regard croise le sien et que j’en déduis que le double-sens là aussi est plutôt bien évident. « Pour le vin. » faut tout de même lui donner que mes maigres aptitudes en terme d’alcool étaient agréablement surprises par le goût de ce qui se trouvait dans ma flûte. « Et les frites. » comme une gamine, j’accompagne mes paroles d’une nouvelle frite piquée sans la moindre gêne. « Et le reste. » il en comprendra ce qu’il veut. Qu’il soit revenu dans sa vie et tienne à y rester coûte que coûte malgré tout ne peut qu’être gage de sa bonne foi. Qu’il a peut-être encore des chances, à mes yeux, de faire la part des choses et de recommencer avec Ben. Que je croyais aux secondes chances. Que je ne lui souhaitais que du bon, et beaucoup de temps pour panser toutes leurs blessures. Que la conversation n’irait pas plus loin au sujet de son ancien meilleur ami, mais que ce n’était pas parce que je lui attribuais automatiquement et uniquement le rôle du méchant.  

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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyVen 19 Oct 2018 - 7:00



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Ce moment passé avec la jeune femme le partageait entre deux sentiments. C’était tout de même bizarre de se retrouver là, à parler avec la petite copine de Benjamin. En prime, c’était la petite sœur de Matt, avec qui il renouait à peine les liens. Il espérait secrètement que ce dernier n’allait pas lui en vouloir d’avoir appâté sa sœur avec une portion innocente de frites. Ce second sentiment était le côté naturel de leur rencontre, de leur conversation. Le hasard avait simplement décidé à ce que cela se passe ainsi, right ? Pas de quoi s’en vouloir, hm ? « Je lui en ai pas parlé. On parle pas de ça. » - « Tu m’étonnes, il n’a même pas dit à son propre fils que j’existais, qu’est-ce que tu veux qu’il s’intéresse à ma vie et t’en parles? » avait-il subitement lâché, en se demandant comment il avait pu croire une seconde que Benjamin lui accorderait un minimum d’importance dans sa vie. Elle était bien loin cette époque où ils couraient tous les deux le cul à l’air dans les champs. Et cela lui avait suffisamment fait mal durant toutes ces années et commençait tout doucement à l’énerver. Dean se rendit tout de même compte qu’il venait de parler sèchement de Benjamin, face à celle qui devait sans doute être la personne la plus proche de lui en ce moment. Et, s’il avait déjà du mal à croire qu’une fille pouvait rester autant longtemps dans le périmètre de Ben, il se dit que cela n’allait pas jouer en sa faveur que de commencer à cracher sur celui dont il grattait le moindre signe d’amitié depuis des mois. Comme à chaque fois, c’était le sujet du boulot qui sauvait la situation. C’était le genre de sujets pouvant masquer les problèmes, tels que celui-là. « C’est juste… tu avais l’air plus soulagé quand on se croisait, plus heureux d’aller bosser aussi. J’ai été curieuse, je suis désolée si ça t’a mis inconfortable. » - « Pas du tout ! Je n’ai pas de honte à avoir changé de travail. Comme je t’ai dit, ils sont cool. » - « Cool comme tu as droit au vendredi tenue décontractée, ou cool comme ils t’ont laissé break down en un numéro de chant et de danse pour ta première journée ? » Et il eut un rire franc. Ginny avait l’apparence douce mais ne manquait pas d’humour derrière son petit minois. Elle avait même attrapé au vol sa référence sur la comédie musicale de Disney par un petit encouragement pour les Wildcats. Brillant. « Ni l’un ni l’autre, maintenant que j’y pense… ils ne sont peut-être pas si cool. C’est vrai que j’aurais pu avoir une danse de la joie en guise de comité d’accueil. Ou alors un vendredi apéro avec la Margarita dans le distributeur à côté du café. Ou une soirée hawaïenne toutes les deux semaines. Venir travailler avec des cocotiers à la place des… Enfin. » Il s’arrêta sans doute à temps, un fin sourire amusé au bord des lèvres. « Heureusement, il y a une boite à idées, je devrais peut-être les glisser dedans ! » finit-il par dire. L’humour guidait ses paroles, lui qui profitait de la situation pour avoir quelques idées loufoques. La réalité était tout autre : il était bien trop sérieux à son travail, toujours au stade de « faire ses preuves » que pour déconner à ce point. Elle était finie l’époque où il arrivait encore à moitié bourré au travail. C’était à se demander comment il avait réussi à garder son poste au bureau du procureur… « Tu as fait un bon choix, tu sais. Pour le vin. Et les frites. Et le reste. » - « Tant mieux que cela te plaise, fais-toi plaisir d’ailleurs ! C’est moi qui offre ! » Après tout, si cela pouvait foutre un tant soit peu de l’huile sur le feu dans la tête de Benjamin et le faire réagir et parler de plus de quatre mots de suite, c’était tout bénéfique pour Dean. Tout en mangeant son plat, il songeait forcément à cette après-midi passée avec lui, où il aurait pu parler du réchauffement climatique et de la crise économique avec Adam que Benjamin n’aurait pas été des plus loquaces. « Tout se passe bien, messieurs dames ? » - « Très bien, merci. » répondit-il à la serveuse qui ne venait que par politesse, sur ce même ton courtois mais hypocrite qu’elle avait employé. Le repas ne dura pas longtemps, selon lui. Son plat lui goûtait et il avait dû faire des efforts titanesques pour ne pas engloutir le poisson à une vitesse folle, uniquement pour donner à Ginny l’impression qu’il savait se tenir à table. Mais lorsqu’il la voyait dévorer les frites en fin de repas, il eut un énième sourire en coin à son adresse. « Et sinon, tu comptes aussi les tremper dans ton dessert ? Les… frites. »


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 10:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptySam 20 Oct 2018 - 15:46


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Rien ne paraît, tout se passe derrière mon sourire poli, mes prunelles noisettes, mais à l’intérieur, j’aime pas particulièrement imaginer la version d’un Benjamin fautif, d’un Ben qui a brisé un coeur, qui n’a pas été aussi présent pour son meilleur ami qu’il l’a été pour moi pendant tout ce temps. À peine une seconde et déjà c’est oublié, à peine un instant et déjà je n’entends plus en écho la remarque de Dean, et Adam qui n’en sait rien, pauvre gamin aux prises avec la situation ayant tout un pouvoir dans la balance. La vérité, c’est qu’il y a tout un pan de la vie du Brody que je ne connais pas, parce que ce n’est pas de mes affaires. Une situation conflictuelle du genre est la meilleure raison pour que je n’ose même pas aborder quoi que ce soit les concernant, et leurs vieilles rancunes qui me semblent encore bien douloureuses ne devraient pas m’atteindre à ce point. Y’a une pensée qui passe pour tous les moments où Ben était à mes côtés et où je me demande si la possibilité d’avoir été avec Dean plutôt n’aurait pas été mieux, plus bénéfique, plus logique. Ben avait gaspillé près d’une année à servir d’épaule solide et de main tendue pour une presqu’inconnue fût un temps, alors que son meilleur ami, son frère, avait besoin de lui plus que personne. « Tu sais bien mieux que moi que ça ne veut pas dire ce que tu penses. » ma culpabilité se vrille derrière ma tendance à vouloir rassurer, épauler, éponger un brin. Et d’une remarque douce, d’une piqûre de rappel, je laisse le blond faire le calcul, et se remémorer à quel point notre irlandais en commun n’était pas du genre à se casser la tête avec ce qui lui faisait mal, ce qui était négatif, ce qui était nocif. Il ravalait, il blaguait, il évitait, il s’en sortait pour le mieux en y pensant le moins possible. Alors bien sûr que d’éviter d’en parler était un comportement facile à prévoir de sa part, surtout avec moi. Je n’avais rien à faire dans cette histoire et légitimement, il avait beaucoup plus de chances de s’être ouvert le coeur avec Heidi, ou même Cora qu’avec la potentielle-candidate-pour-quel-rôle-on-l'ignore-donc-pas-si-sûre-pas-si-potentielle-que-ça que je représentais. Soulagée qu’il se laisse happer par mes remarques flirtant avec ses référents pop culture, je retiens à peine l’éclat de rire de l’imaginer un sombrero sur la tête en pleine cafétéria à servir des margaritas à qui veut bien dire de lui qu’il est le meilleur nouveau ever. La légèreté qu’a pris la conversation me plaît, et cela transparaît autant dans mes gestes qui sont un peu moins malhabiles que dans mes vannes amusées. « Il est encore temps de joindre le comité des activités sociales, ou t’as manqué le coche? Parce que je sens que les tiki fridays c’est la meilleure façon de t’empêcher de finir comme moi à regarder des vidéos de chats sur Tumblr le vendredi soir. Sauve ta peau, Maguire! » la boîte à idées farfelues serait-elle gage de popularité au travail? L’espace d’un moment, je me dis même qu’il ne doit pas avoir besoin de faire tant ses preuves que ça. Avec le pedigree qu’il s’accumulait et le sérieux qu’il semblait avoir mis dans ses démarches pour bien s’ancrer les pieds ici et se dénicher quelque chose à la hauteur de ses compétences, je serais prête à parier que le boulot transposera facilement sa valeur ajoutée. Lâchant un sifflement impressionné lorsque l’irlandais m’annonce qu’il prend la facture, je ne prends même pas la peine de m’imaginer le nombre de zéros qui viennent avec son costume cravate griffé, préférant plutôt jouer la carte exagérée et totalement fausse de la gold digger à la perfection. « Si j’avais su. Tu crois qu'on peut prendre tout leur stock d'éclairs au chocolat pour emporter? » arquant la nuque l’air naïve, j’y ajoute même un doigt sur le menton pour feindre la réflexion machiavélique qui suivra. Les éclats de rire se mélangent, les respirations s'allègent. Quand la serveuse passe s’assurer que tout va, je réalise, agréablement surprise, qu’en effet, le lunch se passe « Très bien, oui. ». pas que j’en doutais, pas que je m’attendais à passer un moment désagréable en restant à sa table, mais comme nos échanges avaient toujours été plutôt cordiaux et courts, n’en restait une légère appréhension que je balaie d’un regard, d’un sourire. Lorsque Dean attrape mon attention, y’a un moment où je me demande si vraiment, ma façon de me gaver telle une gamine ne lui a pas fait honte pendant tout le repas. « Mes doigts? » puis, je capte, en suivant son regard des frites jusqu’à la crème glacée. « Oh. » fronçant les sourcils, je prends le temps de réfléchir à la combinaison, prenant le truc beaucoup trop au sérieux.  « J’avais jamais pensé, mais maintenant que tu le proposes... » une longue inspiration suit, avant que j’ose, telle une scientifique en mission. La frite passe de l’assiette à la flaque de glace restante puis à mes papilles. « … je laisserais même pas mon pire ennemi le faire. » pouffant de rire, je prouve au moins que Ginny McGrath n’est pas si évoluée que ça en terme de combinaison alimentaire weirdo. Relativement à l'aise de ne pas être si pire que ça - pour le moment - ses iris sur moi suffisent à ce que je toussote un brin, laisse une gorgée de vin calmer les réflexions, inspirer doucement à la suite. « Y’a un truc que je dois dire. Te dire. T’en feras ce que tu veux. » m’assurant que la serveuse a eu le temps de passer à la table récupérer les assiettes avant de parler, le reste commence doucement à s’aligner dans ma tête au fil de mes mots. « J’ai appris à la dure que la vie pouvait être parfaite un matin, et horrible le lendemain. » et quelque chose me dit qu’il a lui aussi vécu situation similaire, que le comparatif lui est tristement familier. « Si tu penses vraiment qu’il y a ne serait-ce que la plus infime des chances de… autant de son côté que du tien, hésite pas une seconde. Impose-toi, fais en sorte de donner tout ce que tu as. » mes prunelles s’accrochent aux siennes, le sous-entendu est là, et encore une fois, il a la liberté d’encaisser, d’écouter ou d’ignorer. Je ne lui en tiendrai jamais rigueur.  « Mais surtout, écoute tes limites. Force rien si tu sens que tu t’oublies là-dedans. Ça peut être logique de tout sacrifier pour revenir en arrière, mais parfois faut voir l’évolution comme une façon de recommencer sur de bonnes bases, des nouvelles. » et c’est là où je pèse mes mots. Parce que je sais qu’on a envie de tout changer, de tout ratisser, de tout ignorer juste pour plaire, juste pour éviter les conflits, racheter sa place à tout prix. Lui et Ben valent mieux et ça, leur amitié veut mieux que d’être rapiécée par deux restes d’avant, deux âmes diluées plutôt qu’assumées. La facture se pose sous ses yeux, le rose colore mes joues. « La prochaine fois, c’est moi qui offre. »

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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyLun 22 Oct 2018 - 17:59



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« Tu sais bien mieux que moi que ça ne veut pas dire ce que tu penses. » Il y a des années de cela, il aurait répondu que oui, qu’il savait mieux qu’elle comment était Benjamin, comment il aurait réagi, comment il aurait pensé et fait face à tout cela. Tout bonnement parce qu’il n’y avait personne de mieux placé que lui pour connaitre celui qui avait été son meilleur ami. Mais les temps avaient changé, tout était radicalement différent aujourd’hui. Ce fut pourquoi sa seule réaction à ce moment-là fut de hausser les épaules. Il ne savait plus, il était devenu un étranger pour Benjamin, un fantôme de son passé, à le hanter une fois toutes les lunes pendant son sommeil sans doute, si pas moins. Et si cela lui faisait mal à chaque fois qu’il y pensait, la douleur s’installait et ne le surprenait plus. « Il est encore temps de joindre le comité des activités sociales, ou t’as manqué le coche ? Parce que je sens que les tiki Fridays, c’est la meilleure façon de t’empêcher de finir comme moi à regarder des vidéos de chats sur Tumblr le vendredi soir. Sauve ta peau, Maguire ! » Et il rit. Parce que c'était innocent, c'était drôle. Elle était drôle, sans prises de tête, sans problème. Finalement, il l'aimait bien la petite Ginny. « Si j’avais su. Tu crois qu’on peut prendre tout leur stock d’éclairs au chocolat pour emporter ? » - « Fan d'éclairs au chocolat ? » Intéressant. Mais pas autant que le fait de voir Ginny se risquer à tremper ses frites. « Mes doigts ? Oh. » Mais si la jeune femme avait eu le temps de comprendre qu’ils ne s’agissaient pas de ses doigts mais de ses frites, Dean, lui, avait dirigé son regard vers ses mains fines et s’y perdit quelques instants avant de secouer la tête. « J’avais jamais pensé, mais maintenant que tu le proposes… » - « J’ai toujours de bonnes idées. » avait-il répondu comme un vieux sage, comme si cela était vrai. Pendant une fraction de secondes, il aurait pu être convaincant mais dire que Dean avait toujours de bonnes idées était une parole naïvement insensée. « … Je ne laisserai même pas mon pire ennemi le faire. » finit-elle par lui avouer dans un éclat de rire qui sonnait comme une mélodie à ses oreilles. Pour la première fois sans doute, il eut cette pensée weirdo que celle de se dire qu’il comprenait pourquoi quelqu’un comme Ben avait pu complètement craquer pour la petite sœur McGrath. Sans doute était-ce cette douceur et cette innocence qui se dégageait d’elle, comme si le monde pouvait sous un autre angle où tout semblait plus simple. Et, en parlant de Ben, justement, la jeune femme ramena d’elle-même le sujet sur le tapis. « Y’a un truc que je dois dire. Te dire. T’en feras ce que tu veux. » Wait, what ? Dean sentit la leçon de morale à la Cora Coverdale arriver à des miles à la ronde. « J’ai appris à la dure que la vie pouvait être parfaite un matin, et horrible le lendemain. Si tu penses vraiment qu’il y a ne serait-ce que la plus infime des chances de… autant de son côté que du tien, n’hésite pas une seconde. Impose-toi, fais en sorte de donner tout ce que tu as. » A quoi faisait-elle allusion au juste ? Si la situation avec Benjamin était grandement jetée sur le plateau de jeu, exposée au grand jour, Dean se rappela soudainement que cela s’appliquait aussi à sa relation avec Heidi. Autant l’un que l’autre avait eu l’art de piétiner le jeune homme par leur absence. « Mais surtout, écoute tes limites. Ne force rien si tu sens que tu t’oublies là-dedans. Ca peut être logique de tout sacrifier pour revenir en arrière, mais parfois faut voir l’évolution comme une façon de recommencer sur de bonnes bases, de nouvelles. » Say what. Ginny était en train de lui donner une leçon de morale. Le genre de répliques qui aurait pu sortir en fin d’épisodes d’How I met your mother, ce genre de phrases qui faisait réfléchir. Dean avait-il perdu toute patience face au comportement indifférent de Ben ? La jolie McGrath était-elle en train de tenter de le faire lire entre les lignes de quelque chose d’évident pour les yeux ? Aussi, en parallèle à cela, Dean avait eu le sentiment que le vécu régnait dans ses dires. Que connaissait-il des McGrath ? S’il avait récemment entendu l’histoire de Ginny et Ezra via Matt, il ne savait pas grand-chose vis-à-vis de cette amie de l’amie, de cette sœur du copain, de ce crush de l’ancien meilleur ami. Et cela aurait été mal vu sans doute de lui poser la question. Pourtant, il était sacrément curieux et suffisamment attentif pour ne pas laisser passer cela. A noter dans un coin de la tête. L’addition arriva, ce qui le fit redescendre de toutes ses pensées qui manquèrent de l’agiter. « La prochaine fois, c’est moi qui offre. » Il releva la tête du ticket vers le regard de la jeune femme. Un fin sourire s’étira sur ses lèvres. « La prochaine fois, c’est moi qui piquerais tes frites » finit-il par dire, sur un ton amusé. Il but la toute dernière gorgée de son verre de vin, sortit un billet qu’il posa sur l’addition, avec un semblant de pourboires pour le service – mais certainement pas pour la serveuse – puis rassembla ses affaires. « Et… merci. » finit-il par déglutir, un peu secoué parce qu’elle lui avait dit. Il s’était senti proche, témoin d’une complicité naissante, alors qu’il l’avait croisée que quarante minutes plus tôt. Il se leva, à la suite de la jeune femme, pour quitter le restaurant, échangeant quelques courtoisies sans importance avec le personnel du restaurant avant de sortir. A se retrouver debout face à elle, de leur différence de taille, il lui trouva quelque chose de curieux. Et il sourit. « Mes limites ont été atteintes et dépassées depuis longtemps. Tu sais ce que ça fait quand tu t'en es tellement éloigné que tu ne fais plus la différence entre ce que tu es réellement et ce que tu prétends être ? » Il haussa les épaules, déglutissant difficilement. « C'était sympa. Tu sais, d'avoir pu me faire piquer quelques frites. » Stop Maguire, tu deviens con. « A la prochaine pour s'en enfoncer dans les narines, alors ? » lui demanda-t-il à la fois naïf et taquin. Et, surtout, il nota dans un coin de sa tête de lui faire livrer un de ces quatre des éclairs au chocolat. Juste comme ça.


Dernière édition par Dean Maguire le Jeu 25 Oct 2018 - 10:12, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: dean & ginny ▲ stranger in a room dean & ginny ▲ stranger in a room EmptyLun 22 Oct 2018 - 23:31


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C’est tout mon courage que je prends, pour avancer ces quelques phrases, ces mots envolés, tournés dans tous les sens, mais qui veulent tellement bien faire, tellement aider au final. Je redoute la réaction de Dean à chaque fraction de seconde qui sépare la fin de mon discours et de mes bonnes intentions et son silence, son mutisme, la coupe qui roule entre ses doigts et mes iris qui le cherchent. Il mettra tout le temps du monde à lâcher un soupir, à faire un mouvement, imperceptible, que je dénote tout de même. Il manque ses mots et ne dit rien, je n’en attends pas plus, non plus. Incapable de dire si j’ai gaffé, si je suis allée trop loin dans mon impression de bien faire, horrifiée à la simple pensée d’avoir mis mon nez là où je n’avais pas le moindre droit, là où j’aurais fait plus de mal que de bien, là où je suis tout sauf la bienvenue me pétrifie sur place. Une gorgée de vin tentera de calmer mes nerfs, délier ma langue, relaxer ma mâchoire fermée, mes doigts qui se triturent les uns les autres. À sa remarque sur mes potentielles frites desquelles il ne se gênera pas pour piger à son tour, je souffle un peu, laisser aller un rire, sens mes épaules se détendre pour la peine. « Que tu penses. » mon menton se soulève avec l’air de défi d’une gamine qui n’a pas dit son dernier mot, et qui en devient totalement territoriale lorsqu’il y a ses propres portions de guilty pleasure foods impliquées. Véritable montagne russe d’émotions, le lunch finit par doucement prendre fin sous le regard entendu de la serveuse qui semble ne pas être totalement d’accord avec le pourboire que le Maguire lui a laissé. Elle qui est si impolie jusqu’au bout, je m’assure de ne pas croiser son regard dès que je quitte la table, et encore plus lorsque je file au taquet dans le sillage de Dean hors du restaurant pour retrouver le trottoir sillonnant la rue qui le borde. L’instant d'au revoir a sonné, et alors que je m’attendais à un signe de la main et à une banalité de plus de laquelle on rira la prochaine fois où nos vies se croiseront chez Cora, le blond m’interrompt dans mon élan. « Don’t mention it. » d’un mouvement de la tête de la négative, j’insiste sur le fait que tout ça, c’est venu d’un bon fond, que c’était nécessaire à mes yeux, et qu’il n’a pas besoin de me remercier encore moins lorsque j’ai l’impression de m’être immiscée dans sa vie sans en avoir eu l’autorisation officielle. « J’ai des référents, oui. » lorsque Dean sous-entends que je parle peut-être par expérience, je glisse par automatisme mes mains dans les poches de mon jeans, incertaine de ce qu’il sait à mon sujet de base, doutant qu’il doit bien en connaître les bribes concernant Ezra et Matt et tout le reste. Dans mon regard, il verra que sa suite m’importe, que je n’ai pas de parti pris, que je souhaite simplement qu’il s’en sorte indemne, qu’ils s’en sortent tous. Que mon coeur n’aime pas savoir les gens qui m’entourent en danger, d’eux-mêmes ou des autres, et que c’était bien plus fort que moi de simplement m’assurer qu’il aille bien, qu’il ait le potentiel de. Puis, c’est un nouvel éclat de rire qui lui répond lorsqu'il avance qu’une prouesse de frites à même nos narines est à prévoir pour un prochain rendez-vous. « Tu sais parfaitement comment me parler, toi. » l’espace d’un instant, je vois de suite la ressemblance entre Ben et lui. La candeur, les idées folles, l’humour bon enfant. Le Ben que je connaissais aurait renchérit avec des bracelets en rondelles d’oignons, des bagues en Ringolos. Le Ben que je connaissais aurait imaginé des plans tous plus farfelus avec un Dean qui avait tout pour reprendre sa place à ses côtés, qui à mes yeux était probablement toujours le même au fond, malgré les peines et les déceptions. « Bonne chance. » ma voix est douce, pleine d'espérance. Le bout de mes espadrilles gratte le bitume, j’attrape son coup d’oeil au vol. « Pour retrouver le vrai Dean. » et je laisse un sourire le rassurer, le convaincre que ça ne sera pas si difficile que ça, qu’il y a espoir, qu’il y a toujours espoir. « De ce que tu m’as déjà montré, il a l’air d’être un type génial. » et je ne pouvais pas en imaginer autrement.

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