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 (louney) i don't know how it got so bad

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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
le roux de secours
(louney) i don't know how it got so bad V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @domhnall-tonal
POSTS : 10048 POINTS : 90

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
CODE COULEUR : finnley économise ses mots en darkmagenta.
RPs EN COURS : (louney) i don't know how it got so bad 8d4222b9fbf26c1a082eb41717282d241922f1eb
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

(louney) i don't know how it got so bad 739a5be26b8eed5e7ccd71c16097f0949e9404fe
sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

(louney) i don't know how it got so bad 8e1a79ebb2d21dd0c1b757639eb9b947cd798efc
finnava #1 ⊹ last night we let the liquor talk, i can't remember everything we said but we said it all, you told me that you wish i was somebody you never met, but baby, baby somethin's tellin' me this ain't over yet, no way it was our last night.

(06/06 - ON Y EST, pour combien de temps ?)madison #2jenna #2ezra #1cecilia #2

(louney) i don't know how it got so bad M564Z138_o

RPs EN ATTENTE : amos #2 › tessa #2
RPs TERMINÉS : (2003) evelyn (2005) mattjill #3 (2014) zoya#1 (2015) zoya #3 (2016) cora #1 (2017) lydialoucynthialou #2vittoriocora #2 (2018) bryn #2lou #3bryn #3jackcora #3jamesonjill #1lonnielou #4cora #4kane (2019) charlieromyjill #2cora #5jeremiahdanika (2020) lou #5lou #8jill #4raelynlou #6jill #5lou #7 (2021) mollylara #1scarlett #1caitriona #1 (2022) scarlett #2josephedge #1paradise citylara #2edge #2evelyn #2jenna #1amos #1madison #1lara #3edge #3 (2023) tessa #1raelyn #2jules #1corey #1zoya #2 adèle #1 archie #1cecilia #1

RÉALITÉS ALTERNATIVES : event halloweensujet commun (df)clément (df)lucia (ds)

ABANDONNÉS : saulbryn #1jimmyevejill + theomercure (dz)elliejeanbrynrubyfreyaconstanceheïanaaaronbrynarrowsiannatrevorluanasiennasiennalou #9poppy #1hollysiennajules #2 (ua)jules #2cristina #1lara #4
AVATAR : domhnall gleeson.
CRÉDITS : (ava) @ooolympia (sign) astra (gifs) @mona-mayfairs, @gifpacklove, @harley (ub) @loonywaltz.
DC : kieran halstead & maisie moriarty.
PSEUDO : leave.
Femme (elle)
INSCRIT LE : 01/01/2017
https://www.30yearsstillyoung.com/t13131-finn-there-is-no-doubt-even-a-rejection-can-be-the-shadow-of-a-caress
https://www.30yearsstillyoung.com/t13151-finn-lonely-one
https://leave-ressources.tumblr.com/

(louney) i don't know how it got so bad Empty
Message(#) Sujet: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyVen 2 Nov 2018 - 22:10




LOU & FINNLEY ⊹ This place is so empty, My thoughts are so tempting. I don't know how it got so bad, Sometimes it's so crazy That nothing can save me, But it's the only thing that I have.
À l’issue de son service, c’est avec une précipitation qui lui est inhabituelle que Finnley quitte l’hôpital, lui qui d’ordinaire ne rechigne pas à faire durer sa garde ou à enchaîner sur quelques heures de bénévolat à la fin celle-ci. Contrairement à la plupart des gens, Finn voit en cet hôpital un lieu qui tend à l’apaiser, qui se veut presque réconfortant, sécurisant même, où son rôle est clairement défini – quoi qu’on en dise – et ses habitudes bien ancrées. Un dernier ancrage dans cette réalité qui semble lui échapper, raison pour laquelle il y passe plus de temps que nécessaire. Y passait, à vrai dire, car ce dernier repère menace de s’effondrer lui aussi et aujourd’hui cet endroit lui est devenu aussi anxiogène qu’il ne l’est pour le commun des mortels. La faute à une personne ; il ne sait simplement pas si celle-ci incombe à lui ou à Jude. Jude qui a disparu de la circulation depuis plusieurs jours, sous couvert d’un arrêt maladie à la crédibilité sérieusement remise en question par le rouquin, le même dont la fiabilité des souvenirs est là aussi propice à de nombreux questionnements dont il tente de trouver les réponses – ou de faire taire celles-ci – dès l’instant où il met un pied hors de l’hôpital ; dans le fond des bouteilles d’alcool bon marché achetées à la supérette du coin dont il est devenu, ces derniers jours, le client le plus fidèle. Et c’est avec le même empressement qu’il rejoint son appartement, effectuant mécaniquement les mêmes gestes depuis presque une semaine ; sortir Wernicke, appeler (sans succès) Jude, nourrir Wernicke, tenter une nouvelle fois d’atteindre Jude, grignoter un paquet de bonbons ou de chips en guise de seul repas, s’exaspérer face au silence de Jude, tenter de ne pas céder à l’appel de vice, balancer son téléphone dans un coin suite à un énième appel en absence, boire la première gorgée de la première bouteille de la soirée, espérer que cela fasse taire les tourments que sont ses pensées.

C’était un chien errant, à en croire Jude, et ce sont les seules paroles que Finn est, pour l’instant, capable de se remémorer. Le discours de son collègue lui était apparu comme confus – ou était-ce son esprit qui l’était ? Jude avait insisté sur cette deuxième option le lendemain de cette soirée de blackout total dont les contours commencent seulement à se dessiner, difficilement, douloureusement. C’était dans sa tête, il avait abusé de l’alcool, il ne savait pas ce qu’il disait, ce qu’il croyait avoir vu. Et puis, plus rien. Jude ne répondait plus aux messages, ni aux appels, ne s’était pas présenté au travail, laissant Finn seul avec le puzzle à reconstituer de cette soirée. Peut-être était-ce volontaire, toujours est-il que le trentenaire ne sait quoi faire avec ces bribes d’informations qui se rappellent doucement à lui ; les accepter, les assumer, ou tenter de les reléguer dans les méandres de son esprit comme c’était le cas à l’origine, et où elles auraient dû rester. Et Finn qui ne peut s’empêcher de penser, cogiter, réfléchir, constamment, rendant ces rappels de la soirée difficiles à anesthésier sans l’aide d’une bouteille. Et d’une bouteille qui s’accompagne de nouveaux flashs persistants, à une seconde à laquelle se remémorent des souvenirs sans équivoque, à toute sa réserve pour trouver une quiétude nécessaire. Et la consommation qui s’accentue pour faire disparaître les questions et les doutes ; brièvement, jamais entièrement. Il le sait, Finn, qu’il n’arrivera pas à faire taire son esprit tant que Jude et lui n’auront pas eu cette conversation sur ce qu’il s’est passé ce soir-là, cette même conversation que son collègue repousse perpétuellement par son silence, et que Finn se retrouve à avoir seul, dans une vaine tentative de comprendre, de trouver des explications rationnelles à ce ressenti, à cette impression d’avoir fait quelque chose de mal qu’il sait au fond ne pas être qu’un mauvais pressentiment, mais une réalité.

Ce n’était pas un chien errant, et Finnley commence seulement à le comprendre. Commence seulement à l’accepter. Il a tenté de toutes ses forces de se remémorer les propos de Jude ; mieux, d’y croire, mais malgré la conviction de son ami, malgré son esprit embrumé, malgré le taux d’alcoolémie dans ses veines ce soir-là, il n’est pas parvenu à accorder le crédit nécessaire aux paroles de son collègue pour se fier à cette version. La violence du choc l’a privé de toutes ses facultés pendant quelques jours (et certaines marques subsistent sur son corps, dont ces égratignures à la tempe et à la joue), l’alcool l’a aidé à rester dans le déni, mais la réalité l’a rattrapé aujourd’hui à l’hôpital, lorsqu’il a appris au détour d’une conversation de couloir, qu’un « brillant avocat comme lui allait sûrement finir sa vie dans un fauteuil à la suite d’un délit de fuite ». Les informations distillées au cours de cette discussion qu’il n’a pas pu s’empêcher d’espionner, couplées à ses bribes de souvenirs, ont rendu le lien limpide, et l’ivresse indispensable.

C’est un homme que Jude a renversé, qu’ils ont renversé. À ce constat, à l’acceptation de cette pensée, son estomac se noue, son souffle se coupe. Il apaise ces sensations à l’aide d’une gorgée de gin pur, n’a pas le temps pour une bière qui serait plus agréable, mais moins efficace pour faire taire les tourments. Finn n’était pas au volant, il n’en demeure pas moins passager, impliqué et surtout, silencieux. La bouteille se porte à nouveau à ses lèvres, alors que le jeune homme songe à cet homme qu’ils n’ont pas seulement renversé ; ils ne l’ont pas aidé. Et si les secours étaient venus tout de suite, serait-il cloué dans ce lit d’hôpital, dans le même état ? La situation aurait-t-elle pu être différente ? Très certainement, et à cette conclusion le liquide vient une nouvelle fois brûler sa gorge. Et si Jude se mure dans le silence afin d’élaborer une stratégie, un plan, n’importe quoi qui lui permettrait de s’en sortir en rejetant la faute sur Finn, en rejetant la faute sur celui pour lequel il a pris la voiture en premier lieu, celui dont le taux d’alcoolémie ne lui permettrait pas d’affirmer ou de contester sa responsabilité, tant les souvenirs, même s’ils lui reviennent, ne demeurent pas clairs pour autant ? La gorgée suivante lui amène une sensation de haut le cœur, mêlée à une impression de tanguer, d’être plus léger, aussi, et à cette idée un sourire se dessine sur ses lèvres, disparaissant bien vite à la pensée des conséquences de son acte, ou est-ce celui de Jude ? Il ne sait plus vraiment. Tout ce qu’il sait, c’est qu’en prendre la responsabilité s’apparente à ce point de non-retour auquel il essaie tant bien que mal de résister depuis des mois ; mais sa volonté s’amenuise, à mesure que cette bouteille se vide. Ce serait la chose à faire, pourtant, ça aussi, il le sait. Il a toujours assumé, Finn. De ses responsabilités de père avant l’heure à ses impairs parfois difficiles à admettre, mais jamais ses erreurs passées n’ont été aussi conséquentes que celle présente. Celle susceptible de tout gâcher, de lui faire perdre les rares personnes qui se tiennent encore à ses côtés, d’achever définitivement de lui ôter tout espoir d’un avenir meilleur, plaisant. Et quand il songe à toutes ces choses qu’il pourrait perdre, cette bouteille ne quitte plus ses lèvres. Des choses matérielles sans grande importance – son job, cet appartement, sa voiture, ses envies de reprendre des études, à ces personnes qu’il ne supporterait pas de voir disparaître de sa vie – Lou, Jill, Matt, Lonnie, Jack, Bryn et même Cora. Cette perspective l’angoisse, le terrifie, et le maigre sentiment d’apaisement recherché ne lui parvient qu’à l’issue de la dernière gorgée, une sensation à laquelle il ne goûte que brièvement avant que ses paupières ne se ferment et que sa conscience ne l’abandonne définitivement, le temps de quelques heures, du moins.

Le vacarme à l’origine de son réveil brutal (et quelque peu douloureux) n’est pas à mettre sur la faute de Wernicke – comme c’est habituellement le cas. Il lui faut quelques instants pour comprendre qu’on tambourine à la porte, sans aucune gêne, quand bien même l’heure ne s’y prête pas. La courte accalmie qui s’ensuit le convainc de ne pas bouger de son canapé – de toute évidence, il n’en est pas vraiment capable, et une visite surprise est la dernière chose dont il a besoin à l’heure actuelle. Pas seulement en vue de son état, mais également parce qu’il peine à faire le tri dans ses pensées et qu’il préfère être seul dans ces moments-là. Ses pensées qui, enfin, se veulent silencieuses, ou du moins, pas aussi épuisantes qu’elles ne l’étaient quelques heures auparavant. Ce calme est plus bienvenu, et c’est un soupir de soulagement qui s’échappe d’entre ses lèvres. Le fait d’être dans un état second lui est pour une fois agréable et non aussi contrariant que d’ordinaire. Mais il n’a pas le temps de réellement savourer ces instants que le fracas contre la porte reprend de plus belle. Ce n’est que lorsqu’il songe à la possibilité que ce soit Jude qui ait répondu à son invitation de passer le voir – l’heure aidant à rendre cette idée crédible, qu’il prend enfin l’initiative de se lever de son canapé, titubant, mais parvenant à rester sur ses deux jambes – l’habitude aidant, aussi triste que cela soit à admettre. Passant une main sur son visage, puis dans ses cheveux, dans une vaine tentative d’avoir l’air présentable, c’est après quelques instants de silence qu’il réalise que la personne sur le palier n’est pas celle qu’il aspirait à voir – pas dans ces conditions, du moins. Le sourire qui est habituellement le sien lorsqu’il se retrouve face à Lou a fait place à une mine surprise, fermée par cette honte qui l’envahit. « Lou ? Tu fich-… Enfin, tu… qu’est-ce que tu fais ici ? » Il demande avec difficulté, mettant la faute à ce réveil brutal et son esprit encore endormi. Reculant d’un pas, demeurant dans l’embrasure de la porte qu’il n’ouvre pas au-delà pour ne pas permettre à la jeune femme de jeter un œil à l’intérieur, il affiche un sourire gêné. « C’est… enfin, hm, tu sais que c’est toujours une bonne surprise de te voir, mais… enfin là, c’est… c’est pas vraiment le moment. » L’hésitation pas nécessairement dû à son état, mais plus à sa difficulté à se passer de la compagnie de la jeune femme, ne trouvant pas les mots justes, sonnant faux, lui qui habituellement demande sa présence. Mais ce soir, il ne la veut pas. Et encore une fois, ce n’est pas nécessairement lié à son état – parce qu’il demeure capable de tenir sur ses jambes autant que de tenir une conversation, mais à ses pensées. Celles dont il a voulu se débarrasser, celles qui lui reviennent alors qu’il se rend compte qu’il pourrait ne plus jamais avoir de telle surprise, celles qui l’empêcheraient de la préserver comme il le souhaite, celles qu’il voudrait partager avec elle, juste pour se sentir mieux, mais qu’il ne peut que garder pour lui. Et son sourire pas aussi sincère que d’ordinaire, ses petits yeux fatigués, sa difficulté à rester statique, sa tempe encore décorée d’un peu de sang séché, sa joue égratignée, cet œil encore teinté de violet, peut-être que l’ensemble des éléments lui feront comprendre que ce n’est pas le moment, que ce n’est pas le soir, que ce n’est pas son soir.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyLun 10 Déc 2018 - 22:14



LOU & FINNLEY ⊹ This place is so empty, My thoughts are so tempting. I don't know how it got so bad, Sometimes it's so crazy That nothing can save me, But it's the only thing that I have.
L’univers est en mouvement et je me raccroche aux branches. Le monde tourne, accélère, et alors que je me sens secouée de toutes parts comme du linge dans le tambour d’une grande machine à laver, peu de choses me permettent encore de marcher droit. Parfois, je suis terrifiée. Pétrifiée, les heures passent sans moi, la vie défile sous mes yeux, et je suis spectatrice de l’illusion d’un quotidien que je tente d’entretenir. Parfois, cette peur pourtant si étouffante, si oppressante, en devient ambiante, et cet état d’absence tourne au naturel, devient un peu plus moi. La Lou qu’on dépersonnalise, qu’on entrave, que l’on fait douter de la moindre sensation de sécurité. La Lou qui se terre, fait la morte, comme un animal apeuré, un lézard face au danger. Les choses me glissent entre les doigts. Les choses, un tout ; de la situation dans son entièreté, de mes convictions d’être une bonne personne, une meilleure personne que celle que je fus il y a un an, jusqu’à ce grand verre de limonade que je me suis servi il y a dix, vingt, trente minutes de cela, qui pétille, crépite discrètement, et s’écrase finalement par terre dans un grand fracas de verre mélangé à du sucre liquide. Un sursaut, et je réalise le désastre à mes pieds, juste encore un à ajouter à la liste avec tous les autres, des grands, les petits, ceux du quotidien et ceux d’une vie. Néanmoins la cassure du verre résonne comme un écho lointain, et mes réflexes sont mous, mes gestes sont lents, automatiques. Comme sous l’eau, et nageant vers le fond, coulant certainement, le monde est sourd, opaque, oppressant. Plus de boulot, plus de semblant de chez-moi, les amis qui se raréfient ; je ne veux pas céder à la panique et faire ce plaisir à Strange, je ne veux pas lui accorder cette victoire sur moi. Mais il y a ce souffle froid dans ma nuque, celle de l’omniprésence du danger ; ce murmure dans un coin de mon crâne qui me persuade que me battre n’est qu’une perte de temps, un délai, le mirage d’une force que je ne pourrais feindre plus longtemps. Et je me souviens de l’adresse d’un de mes anciens dealers, peut-être même que son numéro est encore dans mon répertoire. Je me dis que ça ne ferait pas de mal, une échappatoire, juste une fois. Un break sur un nuage, un court instant dans cet oasis où rien n’a d’importance. Sauf que toutes les rechutes sont à base de ces “juste une fois”. Et que dirait Lene ? Que dirait Cole ? Que dirait Finn ? La réponse est limpide lorsque je jette les morceaux de verre dans la poubelle ; t’es un déchet. Je lève le pied et le couvercle retombe dans un mouvement sec. La télévision continuellement allumée sur National Geographic narre la première chasse d’un bébé lion qui miaule encore comme un petit chat. C’est la troisième rediffusion en une semaine.

Comme pris d’une crise d'épilepsie, mon téléphone se met à vibrer et clignoter. Numéro non-enregistré, la ligne de chiffres m’inspire les prémices d’une crise de panique. Et si c’était lui ? Ne réponds pas, est soufflé à mon oreille par le chérubin apeuré. Réponds, ordonne l’espèce de bikeuse BDSM sur l’autre épaule. Fuck that. Mon pouce glisse, mon bras porte l’appareil à mon oreille, et je remets ma voix sur rails du mieux que je peux pour conserver un maximum de contenance tandis que j’articule un “allô” discret, tremblant au rythme de mon coeur qui bat dans ma gorge, mes tempes, mes doigts. Et bien que ce ne soit pas le grand méchant loup au bout du fil, pour une raison inconnue, ma bouche reste sèche et ma main reste moite tout le long de la courte conversation. Une bonne nouvelle, au final, un branche supplémentaire à laquelle m’accrocher. Nouveau job, pas idéal, mal payé. Je raccroche après des remerciements moins enthousiastes que je ne l’aurais voulu. Quand je remets le téléphone dans ma poche, papa et maman lion copulent histoire de donner un petit frère à bébé lion. C’est peut-être la scène, la crinière, ou la soudaine impression que ces quatre murs me font manquer d’air, mais je songe à Finn, aussi fort que je songe à l’ancien dealer ; son numéro, son adresse. Mon sac jeté sur l’épaule, je claque la porte et file comme un courant d’air.

Je suis en chemin, il ne répond pas. Peut-être que Finnley ne sera même pas là, et que j’aurais à faire le pied de grue devant la porte comme une potiche. Après tout, j’ai promis de ne plus entrer par effraction chez lui, même pour lui faire une surprise. Le rythme de mon pas est d’une régularité à mettre “An other one bites the dust” droit dans la tête. Je connais les chemin par coeur, assez pour que mon cerveau se mette sur pause, et une fois devant la porte de l’immeuble, avoir complètement oublié comment je suis arrivée là. Les étages, les couloirs, prennent tous de longues formes inquiétantes dans le noir ; la lumière a sauté lorsque j’ai appuyé sur l’interrupteur, mes pieds ont décollé du sol dans un sursaut de peur. Bientôt, ma propre ombre me fera décamper. Je frappe, de ces deux coups secs qui disent “hé, c’est moi”, et que le rouquin saura reconnaître. Alors je sais que j’aurais droit à un sourire pour m’accueillir, qu’il réchauffera mes membres tièdes, mes tripes froides, mes joues pâles. Que tout ira mieux, instantanément.

J’imagine que le monde serait moins drastiquement décevant si je cessais de me faire des scénarios idéaux de chaque situation. Je vois la mine de Finn, sa surprise de me voir, cet embarras que je cause par ma présence remplacer le sourire que j’attendais. Sa silhouette dans le cadre de la porte me garde du mauvais côté de celle-ci, et je devine que je ne suis pas vraiment bienvenue ce soir. Mais je décide d’en faire fi, croise les bras, dégaine le rictus rebelle au coin des lèvres. “J’ai besoin d’une raison valable ?” je rétorque de ce ton qui m’acceptera aucune autre réponse que celle attendue, mutine, taquine, plus joueuse que je n’ai réellement la patience de l’être. Et c’est pourquoi je m’invite sans cérémonie, battant de la main dans l’air d’une façon princière afin que le jeune homme dégage du chemin. “Bien sûr que c’est le bon moment.” A l’allure, à l’odeur, au bordel dans l’appartement, il est évident que Finn a au moins autant besoin de ma présence que moi de la sienne. Et quand bien même j’espérais venir pour réclamer et prendre sans donner, une partie de moi ne peut décemment pas rester indifférente face à la dégaine de chien errant du jeune homme. Près de lui, mon pouce frôle sa pommette égratignée, un brin soucieuse. “On dirait que tu es passé sous un buffle.” je commente, sans oser demander ce qu’il s’est passé, sans pousser, mais toujours prête à écouter le récit s’il venait à me narrer la naissance de ces blessures sur sa jolie frimousse. “Ca te donne un air de gros dur. Enfin, presque.” j’ironise également, espérant lui arracher un semblant de sourire, un discret souffle amusé, un n’importe quoi de plus plaisant que sa précédente intention de me laisser sur le pas de la porte. De si près, je sens également l’alcool. Pas l’effluve du verre réconfortant après une dure journée, mais même le petit péché mignon pour le plaisir de la brûlure, la décontraction des muscles et des nerfs. Mais une senteur forte, prenante, intense. Les excès d’éthanol pourraient suinter des pores de sa peau. “Je vais faire du café.” j’annonce avec un sourire, l’air de rien, parce que Finn n’a décidément pas besoin d’un verre, et que je passerais sûrement une nuit de plus sans fermer l’oeil. Mes petits pieds foulent le parquet jusqu’à la cuisine où j’ai mes repères ; la boîte de café, le sucre, les tasses et les petites cuillères jonglent entre mes doigts. “En fait, j’avais bel et bien une raison valable de venir, si tu veux tout savoir.” je reprends, sans trop hausser la voix malgré la distance pour épargner tout volume désagréable à la gueule de bois ambulante. Je me tourne vers lui, comme s’il était attentif, comme s’il en avait quelque chose à faire, parce qu’il le devrait, parce que c’est important pour moi. Et dans un petit pas de danse, je lui annonce ; “Tu as devant toi la nouvelle membre de la troupe du Rocky Horror !” Le souvenir de notre soirée là-bas est une catastrophe, mais il est paradoxalement précieux. Quoi qu’il en soit, c’est un endroit qui compte pour moi, ce cinéma, ce show, c’est un univers qui me colle à la peau et Finn sait tout ce que cette intégration dans la troupe peut représenter pour moi. Ce n’est pas aussi rangé de la vente de cupcakes. Mais ce sujet-là, je ne l’aborderais pas. “J’ai auditionné à la va-vite ce matin, par Facetime, ils m’ont dit que j’étais prise il y a une heure. Cool, non ?” Certes, c’était une drôle de manière d’auditionner, mais ce n’est pas comme si on pouvait attendre de ces gens de faire quoi que ce soit traditionnellement, ce qui me convient parfaitement. Avant que mes pensées ne formulent le moindre espoir concernant la réaction de Finnley à ce sujet, s’il était capable d’en avoir une, je remballe tous les encouragements, l’enthousiasme ou la fierté que j’aimerais qu’il éprouve pour moi. Parce que, à le voir, qu’importe à quel point je le voulais en venant ici, tout ne sera pas à propos de ma personne. “Sinon, qu’est-ce que tu fêtais sans moi ?” je demande plus stupidement que je ne le suis, sortant la Lou naïve, celle qui tapote du bout du bâton en faisant mine de ne pas y toucher. Car je sais, mieux que personne, qu’offrir la possibilité d’une porte de sortie face à un fait déplaisant vaut mieux qu’une confrontation. Qu’on peut vouloir nier, en sachant que l’autre jouera le jeu et détournera le regard, ou accepter de se confier sans le poids du jugement.

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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyVen 21 Déc 2018 - 19:45



Les coups soutenus cessent de mettre à mal la porte d’entrée, marquant un temps d’arrêt qui permet au rouquin d’émerger de son état comateux, tentant (vainement) de mettre de l’ordre dans ses pensées dans un temps imparti beaucoup trop bref pour lui permettre de véritablement y parvenir. Il le faudrait, pourtant, car s’il s’agit réellement de la silhouette de Jude derrière la porte en bois, les demandes d’explication fuseront avant même les politesses d’usage ; Finn se doit d’être en mesure de tenir un discours cohérent, sans quoi son collègue serait susceptible de prendre une nouvelle fois l’avantage, de se jouer du rouquin comme il l’a déjà fait, de berner son esprit affaibli par la nécessité de l’ivresse avec la même facilité qu’il y a quelques jours. Et si cette confrontation est désirée par Finnley depuis cette nuit qu’il espère encore relever d’un mauvais rêve, maintenant qu’elle semble en passe d’avoir lieu, elle ne lui inspire que de la crainte. La crainte de prendre connaissance de nouveaux détails que son esprit n’a pas encore réussi à se remémorer, la crainte d’assumer une responsabilité qu’il tend à minimiser pour se rassurer, la crainte d’admettre une bonne fois pour toute la réalité des faits, d’ainsi faire tomber cette allumette qu’il détient encore entre ses doigts dans une dernière tentative de garder le contrôle, et qui s’apprête à tout détruire sur son passage. La vague de soulagement qui l’enveloppe lorsqu’il prend connaissance de l’identité du visiteur nocturne n’est qu’éphémère ; et bientôt il regrette d’avoir laissé sa curiosité guider ses pas titubants jusqu’à la porte d’entrée. Si d’ordinaire les visites de Lou sont synonymes d’un apaisement bienvenu – du seul qui n’impose aucun poison dans ses veines, ce soir sa présence est anxiogène et évoque une confrontation qui aura peut-être lieu d’être finalement ; plus éprouvante encore que celle qu’il imaginait se dérouler il y a quelques instants. Le sourire presque automatique qu’il affiche à chaque fois que ses yeux se posent sur elle fait place à une tête baissée, alourdie par la honte, par la gêne, par tous ces sentiments contradictoires qui le traverse alors qu’il tente de la maintenir du mauvais côté de la porte. Une part de lui souhaiterait se réjouir de sa présence, réellement, comme il le fait d’habitude ; la perspective de se laisser guider par la folie douce et les humeurs du moment de la jeune femme est l’assurance de passer une soirée comme aucune autre, ces quelques heures durant lesquelles elle arrive à lui faire oublier le reste du monde et si c’est très exactement ce dont il a besoin en cet instant il ne s’agit cette fois-ci pas seulement d’une histoire familiale qui devient trop lourde à porter, de regrets qui se rappellent à lui le cap des trente ans passés, d’un besoin toxique qu’il doit remplacer par un autre, plus sain. Aucun quiproquo, aucune pizza partagée au milieu de la nuit, aucun baiser n’est susceptible de sauver cette soirée, raison pour laquelle la présence de la jeune femme n’est cette fois pas désirée ; bien au contraire, Finn ne rêve que de la voir tourner les talons – ce même acte qu’il craignait tant il n’y a pas si longtemps. Parce qu’il ne peut pas supporter que son regard se pose sur lui, parce qu’il ne peut pas lui offrir plus que des silences interminables, parce qu’il ne parvient pas à se détacher de cette mine fermée pour lui offrir le sourire sincère qui lui est d’ordinaire réservé. Mais Lou s’en fiche, n’en fait qu’à sa tête, impose sa présence ; et ce qu’il apprécie en temps normal lui provoque un bref soupir, pourtant peu traduisible de son état d’esprit alors qu’il s’écarte pour la laisser entrer quand bien même il pourrait très bien la maintenir hors de l’appartement s’il le souhaitait réellement.

Elle n’a pas besoin de raison valable, elle le sait aussi bien que le rouquin, et malgré lui ses lèvres s’étirent en un fin sourire, qui ne tarde pas à disparaître face à l’assurance – certainement surjouée – de la brune. « Je t’assure que non, Lou. Vraiment, je-. » Coupé dans son élan par le contact bref, mais pas désagréable, initié par Lou, et par ses commentaires qui lui provoquent un maigre rictus, il en oublie les mille et un discours qu’il avait en tête pour la faire déguerpir alors qu’encore une fois, elle impose sa présence comme un pansement, comme ce placebo dont l’efficacité est relative sur le long terme, mais ô combien bénéfique dans l’instant. Finnley aimerait ironiser à son tour, lui assurer qu’elle « devrait voir la tête de l’autre gars », rire de bon cœur suite à sa moquerie avant de lui voler un baiser, mais rien ne sort d’entre ses lèvres, et aucune expression ne se greffe sur son visage. Une neutralité, un vide même, et ce silence dans lequel il se plonge alors qu’il fuit son regard, s’accroche à la porte, la supplie silencieusement de regretter sa venue et de tourner les talons. S’il te plaît, Lou, va-t’en et ne me laisse pas tout gâcher. Ce goût de déjà-vu qui le renvoie à sa précédente invitation de prendre la porte ne le fait même pas sourire, et l’ironie de la situation tend à lui déplaire plus qu’à l’amuser. Les lèvres toujours scellées, le regard qui suit les petits pas de Lou qui caracole jusqu’à la cuisine ; l’aise de la jeune femme l’empêche de reformuler son déplaisir face à sa visite : il sait qu’il ne gagnerait pas à ce petit jeu, incapable d’ôter une idée lorsque celle-ci est bien implantée dans la tête de la jeune femme à moins d’user des mots comme des couteaux pour la forcer à franchir le palier comme il le fait sans sourciller avec Cora ; mais pas avec elle, pas avec Lou. Il a pris le risque de la perdre une fois ; il ne prendra pas ce risque une seconde fois. Pas de lui-même, du moins. Et à cette pensée, il prend conscience de la stratégie à adopter : cette neutralité qu’il tente d’afficher sur ses traits doit traduire de son ressenti vis-à-vis de la situation ; ne rien laisser paraître, prétendre que c’est un coup de mou comme on en connaît tous, laisser les images de l’accident de côté, quitte à accepter qu’elle vienne doublement le hanter dès le lendemain. C’est toutefois plus facile à envisager qu’à mettre en pratique, et c’est toujours plongé dans le silence et ses pensées qu’il se contente de sortir un sachet de thé noir de l’armoire ; le café n’est réservé qu’aux rares visiteurs bien qu’il songe sans-cesse à leur imposer le thé comme seule boisson chaude servie entre ces murs étant donné que même l’odeur du café lui donne un haut le cœur.

Relevant finalement la tête et se décidant à croiser son regard alors qu’elle justifie une raison suffisamment valable pour s’être imposée de la sorte, Finn se veut plus soucieux qu’il ne l’était jusqu’ici, la perspective d’avoir de quoi réellement mettre en place cette stratégie envisagée auparavant attirant son attention sans difficulté. Toujours silencieux, cette fois-ci pour l’inviter à poursuivre, la nouvelle qu’elle annonce lui provoque un sourire – sincère, cette fois-ci. « Vraiment ? C’est génial. » Les réjouissances ne sont pas aussi enthousiastes qu’il ne le souhaiterait, coupées par ses pensées qui peinent à se détacher, qui peinent à lui permettre de jouer ce rôle préparé à la va-vite, qu’il n’a pas eu le temps de peaufiner avant d’entrer en scène. Hochant la tête, certifiant ainsi la bonne nouvelle que cela représente, le mutisme s’empare à nouveau de lui sans même qu’il ne le veuille. Ce n’est que lorsque la voix de Lou se rappelle à lui qu’il est forcé de trouver une échappatoire, et ce, rapidement. « Oh, je-, ça n’a pas d’importance face à ta grande nouvelle. » Il lui assure, avant de recentrer toute son attention sur elle – comme ça aurait déjà dû être le cas. « Dans quel rôle ? Je dois me préparer à te voir faire les yeux doux à un autre type ? » Il ajoute, la pointe de jalousie plus feinte que véritablement sérieuse – à moins que – dans une tentative de dissiper le malaise par l’humour. Mais le cœur n’y est pas, et la tentative retombe avant même de s’être véritablement envolée. « Je suis heureux pour toi, vraiment. Et je t’assure qu’on ira fêter la nouvelle comme il se doit d’ici quelques jours, c’est juste que ce soir c’est… c’est compliqué. » S’il s’agit d’une volonté de réorienter la conversation sur elle, il n’en demeure pas moins qu’il est sincère. Il aimerait d’ailleurs le lui prouver également par les gestes, en lui volant une bise d’encouragement, en voulant la prendre dans ses bras pour la faire tourner sur elle-même au milieu de la pièce ; mais il maintient cet éloignement. Par obligation, par crainte de la gêner, aussi, car il n’est pas stupide Finn ; il a vu la distance qu’elle a mis entre eux à peine s’est-elle rapprochée pour s’enquérir de son égratignure, et aussi naïf qu’il prétend l’être, il sait que les excès d’il y a quelques heures transparaissent sur ses traits tirés, sur le désordre autour et sur l’odeur qui règne dans l’appartement, et qui émane aussi de lui. Un coup d’œil autour de lui ne fait que confirmer cette impression à laquelle il essayait de ne pas se fier ; le chenit dans la pièce ne dissipe pas l’attention du rebut qu’il représente à cet instant. Et la stratégie s’effrite, l’envie de se retrouver seul avec sa bouteille reprend l’avantage. « Je t’en voudrais pas si tu préfères aller annoncer la nouvelle à d’autres qui sauront mieux réagir. » Il admet par la suite, faussement compréhensif, avant de laisser échapper un soupir, de passer les mains sur ses traits fatigués, et de fuir à nouveau le regard de Lou. « Je-Désolé. Je te l’ai dit, c’est pas ma soirée. C'est- enfin- j'ai eu une semaine compliquée au boulot. » Il s’excuse, optant cette fois-ci pour une stratégie visant à admettre ses torts, lui donner une raison à laquelle se raccrocher pour justifier son comportement, non sans avoir une idée derrière la tête. « Mais ça me fait plaisir pour toi, je t’assure. Je-bref, dis m’en plus, tu commences les répét’ quand ? Et je compte sur toi pour me tenir au courant de la Première. » Une brève tentative de sourire, et la silhouette de Finn qui lui tourne le dos, à la recherche de n’importe quoi, une cuillère, une tasse, sans même réaliser qu’elle s’en est déjà occupée, et les gestes qui rejoignent les paroles, décousus, incohérents, aussi déphasés qu’il ne l’est.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptySam 9 Fév 2019 - 13:23


L'atonie de Finnley a quelque chose de frustrant, d'agaçant. L’odeur qui flirte avec mes narines et embaume l’appartement n’est pas difficile à ignorer, mais la nervosité du jeune homme, claire comme de l’eau de roche, est elle plus rude à occulter. Peut-être que la déception face à sa tentative de me faire partir alimente ma parano tournant déjà naturellement à bon régime, mais ses regards, ses mots, ses émotions me paraissent toutes feintes. Pour le meilleur acteur qui soit, jouer la spontanéité est l’exercice le plus complexe ; la surprise, la peur, la découverte qui suscite la joie ou génère une blessure. La cérébralisation prend du temps, plus qu’il n’en faut pour ce qui relève du réflexe. Les réactions de Finn ont une, deux, trois secondes de retard, et l’alcool pourrait l’expliquer, son naturel effacé pourrait y être pour quelque chose, mais ce que je soupçonne, moi, c’est qu’il me joue une comédie, et qu’il n’est pas vraiment là. “Ca n’a pas d’importance face à ta grande nouvelle”. Oh please. Pas à moi. Aussi fort suis-je tentée de rouler des yeux au ciel, je me contente de hausser les épaules, manière tacite de lui infliger le terrible “comme tu veux” féminin. Celui avec un point à la fin. Je m’affaire à la préparation de deux cafés dans la cuisine, sachant pertinemment que la seule raison pouvant pousser Finnley à avoir un paquet de soluble chez lui, c’est pour anticiper mes visites -et celles d’autres buveurs dont il ne fait pas partie. Mon regard évite le rouquin, la réalité ou l’imaginaire de sa fausseté.Et malgré mes épaules crispées par la frustration, mes mouvements mécaniques, je tente de conserver le ton enthousiaste qui avait accompagné ma fameuse grande nouvelle ; “Un peu tous les rôles, mais Magenta majoritairement. Je fais les yeux doux à mon propre frère, donc. Ce qui est plutôt glauque, et plutôt drôle.” Je voulais vraiment -vraiment- adopter le look doudoune de survie et cheveux au-dessus de la tête de la soubrette folle à la fin du film. Celui qui endosse le rôle de Riff Raff est devenu un bon ami à force de visites au théâtre. Je sais que notre proximité sera un avantage pour rendre nos scènes plus drôles. Les idées fusent déjà, mais à cet instant, dans la lourdeur de cette ambiance, mes pensées demeurent statiques, focalisées sur toutes les raisons possibles poussant Finn à continuer d’essayer de me faire croire que l’envie de partir viendrait de moi. “Compliqué ?” je souffle avec ironie tandis que je mélange le sucre dans une tasse, laissant le bruit de la cuillère glissant contre la céramique remplir les vides. “Si c’est ton haleine de pilier de bar que tu appelles “compliqué”, je t’assure que j’ai vu pire.” C’est pour cela que je ne pars pas en courant, que je n’en ai pas l’intention, et que je fais abstraction de son comportement d’abruti depuis que j’ai mis le pied à l’intérieur ; je l’ai décidé moi-même, après tout, en tout état de cause. J’en ai ramassé, les poivrots baignant dans leur vomi, des junkies noyés dans leur bave ; j’en ai ramené chez eux, j’en ai pris soin, et le reste du temps, c’était moi, là, à sa place. Alors pourquoi voudrais-je aller ailleurs ? “Je commence demain, je reprend. Il faudrait que je sois au point d’ici deux semaines. Ca devrait le faire. C’est pas comme si je connaissais déjà tout le film par coeur.” Confiante, je conclus avec un clin d’oeil, tapote la cuillère sur le bord de la seconde tasse, et en attrape les poignées avant de m’avancer vers Finn, armée de la détestable odeur de café. “Ecoute, ne fais pas comme si ça t’intéressait réellement, ça rend le tout juste… bizarre. C’est pas comme si je m’attendais à ce que tu sautes au plafond, je t’assure.” Faux. Archi-faux. Mais le scénario auquel je m’étais préparé est désormais enroulé avec soin dans un carton triangulaire au sommet d’une étagère, stocké avec les autres scènes qui n’arriveront jamais, classées de la plus ridicule à la plus déceptive. Ma main dépose une tasse entre les doigts du jeune homme avec fermeté, s’assurant qu’elle ne lui glisse pas entre ceux-ci, mous comme des spaghettis trop cuits. Mon regard à la fois ferme et bienveillant se plante dans ses cernes qui creusent des tranchées jusqu’à ses joues.  “Sans commentaire, t’en a besoin. Tu sors de La Nuit des Morts Vivants.” Je ne fais pas dans l’euphémisme, lui-même a sûrement amplement conscience de son état. Mes pieds m’éloignent de lui en quelques pas tandis que mes lèvres atteignent le bord du mug fumant. Je demande, intérieurement, à ce que le rouquin ne se sente pas dans l’obligation de feindre un peu plus de joie ou d’intérêt ; ne rien dire et larver sur le canapé me conviendrait aussi bien, à condition de ne pas avoir la sensation d’être en trop. Et en cela, Finn n’est d’aucune aide. Alors je fais volte-face, laisse mes traits adopter les formes de la contrariété restreinte depuis mon arrivée. “Bon, accouche.” je crache soudainement, le coup de sommation qui lui laisse si peu de temps pour se préparer à la suite de la fronde qui va s’abattre sur son crâne engourdi. “Je suis pas stupide, Finn. Tu essayes de me mettre dehors poliment, tu fais genre de t’intéresser à ce que je dis pour pas me vexer, ta blague du mec jaloux vaut que dalle, et l’excuse du boulot, c’est tellement typique.” J’ai vu assez de films pour le savoir. J’ai vu mon père l’utiliser assez de fois pour ne pas avoir à être à la maison, son absence profitant au prof de yoga de ma mère. J’ai moi-même menti bien trop de fois pour tomber dans le panneau. “Tu peux me le dire si tu vois quelqu’un. Je suis une grande fille, j’encaisse. Est-ce qu’elle est planquée dans la douche en attendant que je me casse ? Dis-moi !”

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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(louney) i don't know how it got so bad V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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finnava #1 ⊹ last night we let the liquor talk, i can't remember everything we said but we said it all, you told me that you wish i was somebody you never met, but baby, baby somethin's tellin' me this ain't over yet, no way it was our last night.

(06/06 - ON Y EST, pour combien de temps ?)madison #2jenna #2ezra #1cecilia #2

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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyLun 11 Fév 2019 - 19:40



Il n’essaie même pas de lutter face à ce combat perdu d’avance. Lou le pousse dans un geste théâtral qui l’aurait amusé dans d’autres circonstances ; elle s’impose comme elle l’a tant fait auparavant sans que jamais il n’en soit dérangé par cette manière de chambouler son quotidien. Mais celui-ci l’a suffisamment été au cours des derniers jours pour que Finnley n’ait qu’une envie : celle de bénéficier d’un certain répit, nécessaire, autant pour lui que pour elle. Parce que sans perdre le contrôle, Finn sent que ses muscles se tendent à mesure que Lou prend ses aises dans cet appartement dans lequel elle est habituellement la bienvenue, il se complaît dans ce mutisme qui est le sien et qui se heurte à la manière dont Lou tente de meubler une conversation à laquelle il ne fait pas l’effort de participer, il se fait violence pour ne pas que ses pensées deviennent des mots et qu’il les regrette aussitôt ses lèvres franchies. Parce qu’il pourrait blesser Lou, mais surtout parce qu’il a besoin de parler. D’en parler. De partager ses doutes, ses craintes, ce qu’il sait et ce qu’il croit savoir. Mais il ne peut pas, la seule chose qui soit à la portée de son esprit embrumé, ralenti, n’est pas cette vérité qui dérange, mais cette imposture surjouée qui manque de respect à la jeune femme. Elle n’est pas stupide, Lou, et à aucun moment il n’a pensé qu’elle l’était, qu’elle pouvait effectivement entrer dans son jeu, et il n’est finalement pas tant question d’elle que de lui, de cette tentative de se convaincre lui-même que tout va bien, qu’à force de se le répéter et de le prétendre, cela deviendra une réalité. Et dans celle-ci, dans les circonstances habituelles, Finn aurait révélé cette pointe de jalousie amusée, il aurait centré l’attention sur elle, parce que c’est son moment, parce qu’il se serait réjoui de sa grande annonce, car il sait à quel point cela a du sens pour elle. Mais rien n’a de sens à cet instant ; pas même le regard qu’elle lui inflige et qui ne fait pas écho en lui, pas même le fait qu’elle fera effectivement les yeux doux à quelqu’un, et qu’il aurait pu s’amuser de la situation qu’elle évoque. « Je t’aurais pas vu en Janet, de toute façon. » Qu’il précise à la hâte, automatiquement, parce que c’est la réflexion qui lui traverse l’esprit à cet instant, et la seule qu’il ne ressent pas le besoin de retenir, sans pour autant qu’il justifie ces quelques mots, sans pour autant en être réellement capable. S’il fouillait dans ses souvenirs, il se rendrait compte que Janet lui était apparue comme ennuyeuse lors de la représentation à laquelle ils ont assisté, et qu’elle n’est pas le personnage qu’il aurait associé à Lou. Mais Finnley ne réfléchit pas à ça, il tente simplement des excuses, là-aussi par automatisme, parce que c’est une habitude, et que pour une fois, c’est susceptible de lui sauver la mise. Mais sa bonne volonté (l’est-elle vraiment ?) se heurte à l’ironie de la jeune femme, lui confirmant une nouvelle fois qu’il la prend pour plus stupide qu’elle ne l’est. Pourtant, ce n’est pas ce sentiment de honte qu’il ressent constamment lorsqu’on lui parle d’alcool qui l’envahit à cet instant, mais une sensation de calme telle qu’il n’en a pas connue depuis longtemps. Il relève la tête après avoir fui le regard de la jeune femme durant de longues minutes, sonde ses prunelles, y cherche un indice qui supposerait qu’elle n’en a pas terminé avec lui ; qu’elle lui fera inévitablement une réflexion comme tant d’autres, qu’elle prétend comprendre durant un quart de seconde pour mieux abattre sa foudre sur lui. Mais rien ne vient, et c’est un regard presque captivé, de ceux qui découvrent quelque chose de fascinant pour la première fois de leur vie, qu’il lui offre. Parce que pour la première fois, on ne le voit pas comme s’il a un problème ; ou qu’il est le problème. Et peut-être qu’il pourrait parler des siens, finalement. Peut-être qu’il a été stupide de croire qu’elle se braquerait, qu’elle fuirait comme il l’avait envisagé, comme il lui aurait autorisé, parce que la réalité des faits est qu’elle n’est pas partie, ne s’est pas formalisée pour son haleine ou son attitude, mieux, poursuit la conversation sans la détourner sur lui. Du moins, pendant quelques instants, mais ce répit l’a suffisamment fait réfléchir – du moins, autant qu’il en est capable compte tenu de son état actuel. Et c’est certainement à cause de celui-ci qu’il ne l’écoute presque plus, qu’il cherche déjà un moyen de lui partager ce qu’il garde pour lui et qui ne demande qu’à exploser, et que cette retenue qu’il tentait de s’imposer il y a quelques instants a disparue sans même qu’il ne s’en rende réellement compte. « Non, ça m’intéresse, je t’assure, et je suis, enfin, sincère quand j’te dis qu’on ira fêter ça. C’est juste que... » Maintenant ? Comme ça ? Sans transition ? Il se mord la lèvre pour se faire taire, laisse échapper un léger soupir, se raccroche à la tasse qu’elle lui glisse entre les mains, ne proteste même pas alors que l’odeur qui vient jusqu’à ses narines lui donne un sérieux haut-le-cœur qu’il réprime péniblement alors qu’elle a le dos tourné. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Tu ne peux pas. Qu’il se répète alors qu’il ferme les yeux, resserre sa prise autour de la tasse comme s’il voulait faire exploser celle-ci entre ses doigts plutôt que de laisser exploser son cœur et ses pensées. Il ne peut pas parler. C’est peut-être stupide, complètement futile, ce n’était pas lui au volant. Mais sa culpabilité est ce qu’elle est, l’état du Queensland aussi, et il s’accuse autant qu’il le sera si la vérité éclate. Finnley rouvre les yeux lorsqu’elle reprend la parole, porte la tasse à ses lèvres pour se donner de la contenance et esquisse une grimace tandis qu’elle le confronte – s’y essaie, du moins. « Quoi ? Non, non, c’est pas ça, non, bon sang, pas du tout. » Il répond immédiatement au script qu’elle propose, comme si c’était la seule chose importante, comme si c’était la seule chose dont il veut l’assurer, dont il peut l’assurer. « Je… peux pas t’en parler. » Qu’il finit par admettre, reposant la tasse à ses côtés, son estomac suffisamment dans la gorge, plus à cause de l’alcool, pour ne pas s’infliger cela. Ses mains s’agrippent sur le bord du meuble contre lequel il est appuyé, et son regard cherche un point à fixer sur le sol. « C’est pas que je veux pas, c’est juste que… je peux pas. » Parce que la grande nouvelle de Lou n’est que la première d’une longue série, il en est persuadé. Elle est heureuse, elle reprend sa vie en main, les choses s’arrangent pour elle et il. Ne. Peut. Pas. Gâcher tout ça. « Et j’sais même pas comment je pourrais en parler, j’sais même pas ce qu’il s’est passé, je crois, je-je sais pas. » À cette réflexion, il esquisse un rire, bruyant, nerveux, alors que son regard passe du sol au plafond et que ses mains du comptoir à son visage. Tu ne peux pas. Alors pourquoi est-il incapable de retenir les mots, les questionnements qui le préoccupent depuis plusieurs jours ? Pourquoi cela lui semble si naturel d’en parler à Lou alors qu’elle est la dernière personne qu’il voudrait placer dans une situation délicate ? Probablement parce que c’est elle, justement, et parce que ça a toujours été facile avec elle. « Je-j’ai merdé, Lou, j’ai merdé et j’sais pas ce que je dois faire. » Si. Il le sait, et c’est pour cette raison qu’il finit par glisser son regard sur la jeune femme. « Et tu dois partir parce que je peux pas t’en parler, c’est tout. Y’a rien d’autre, c’est comme ça, alors s’il te plaît, Lou, sors de cet appartement. » Il achève, tandis que ses prunelles papillonnent à nouveau sur le sol, s’ancrent n’importe où, partout, sauf sur la jeune femme. Surtout pas sur elle.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyLun 3 Juin 2019 - 22:00


Cette visite avait eu tout le potentiel de rattraper une journée, une semaine, une année particulièrement naze. Tout comme elle avait eu le potentiel de tirer le tout un peu plus vers le bas. C’était jouer ma consolation à pile ou face, quand j’aurais aimé que tout soit simple. Lui annoncer la nouvelle, que Finn soit aussi content que je le suis, qu’on fête ça avec une bière et une baise, qu’on retourne à nos existences un peu moins paumés le lendemain. Et alors que ma déception prend le dessus sur toute la bonne volonté que je mettais à faire comme si de rien n’était, je ne sais plus vraiment moi-même si ce sont mes espérances trop hautes ou le comportement du jeune homme qui est le réel détonateur de ma patience. D’expérience A et de constat B, je fais la somme de mes doutes et de ma désillusion pour en venir à une hypothèse bête comme bonjour, si banale qu’elle en est presque incongrue. Une autre fille, sous la douche, sous les draps, sous la table basse du salon pour ce que j’en sais, attendant mon départ pour reprendre sa place - ma place. C’est le sourire faux de Finn, son invitation à partir, la sueur dans sa nuque, l’alcool sur ses lèvres, qui sont autant de pièces d’un puzzle que je suis persuadée de reconstituer en un claquement de doigts. Ca me retourne l’estomac plus que ma moue désabusée ne le laisse paraître, et je croise les bras sur mon ventre comme pour contenir la vague de nausée au plus bas. Le rouquin ne bafouille rien qui ne fasse beaucoup plus de sens. Pas d’aveu, juste des bouts de mots ici et là, une défense en carton qui ne tient pas plus debout que sa silhouette longiligne. “Alors quoi ?” j’insiste, parce que je ne prendrais pas ses charades pour une réponse valable. “C’est quoi l’embrouille ? Comment ça tu peux pas, tu sais pas ?” Me doutant qu’il s’agit plutôt de la troisième option, à savoir qu’il ne veut pas me parler, je me vexe de cette attitude réfractaire à toute communication. Moi qui pensais avoir levé le rideau sur bien des éléments peu reluisants de ma vie pour qu’il se livre à moi sans concessions, je me retrouve face à un sens unique. “Ta bouche fonctionne très bien pour bredouiller des excuses bidon alors fais-la marcher pour me dire la vérité.” Les syllabes acides se déversent sur un Finnley agrippé à son meuble comme Rose à son radeau -et visiblement, pour lui non plus, il n’y a pas la place pour deux. Mon regard noir voile entièrement la détresse pourtant visible et évidente qui marque les traits du coursier pour n’y voir que sa difficulté à s’extirper d’une situation délicate. Parce que j’ai raison, j’ai forcément vu juste. Toutes ses paroles vont dans mon sens. Du moins, les rouages dans mon cerveau tournent et retournent ses justifications pour m’en faire des arguments supplémentaires. La mémoire qui flanche, cette conviction d’avoir fait quelque chose de mal. Tout se recoupe, tout est logique, c’est d’un banal. “Ecoute, si t’étais bourré au point de te taper quelqu’un et que tu t’en souviens pas, c’est pas grave. Pas la peine d’en faire un flan.” C’est cet air assuré des moments de profond désarroi qui fige mon visage avec froideur. Lèvres pincées, menton haut, fierté blessée et recroquevillée dissimulée sous la cape d’un orgueil de façade imperturbable. Comme on s’attaque à une forteresse bien gardée, c’est entre ces solides briques que je mets ma sensibilité à couvert, avant qu’elle ne soit touchée irrémédiablement à son tour. “T’as pas signé de contrat auprès de moi, t’es pas privé des à côtés, et je me fous royalement de ce que tu fais avec ta queue.” Je le toise, dédaigneuse et feignant le désintérêt, le regard appuyé une seconde supplémentaire sur ce pantalon qui couvre le mono-neurone de tout homme comme on les connaît bien. Et comme des centaines de milliers de cruches avant moi, je ne peux m’empêcher de songer “j’aurais dû m’en douter, tous les mêmes”. “Enfin, c’est pas grave je suppose. Hein ? C’est pas comme si toi, moi… tout ça… ça signifiait quoi que ce soit. C’est pas comme si on pouvait se faire confiance, hein.” Voilà. Il est percé à jour. Il le sait, je le sais. Il n’y a plus rien à cacher. La vérité ferait du bien à sa conscience. J’y crois encore un peu. Assez pour ralentir mes mouvements tandis que je me dirige vers la porte, dépose mes doigts sur la poignée, la tourne, tire le battant et tend un pied vers le palier de l’appartement. Ma tête se tourne, mon regard par dessus mon épaule démasque une seconde de tendresse. Dernière chance, ginger bread. “Tu vas vraiment me laisser me casser comme ça ?”

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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finnava #1 ⊹ last night we let the liquor talk, i can't remember everything we said but we said it all, you told me that you wish i was somebody you never met, but baby, baby somethin's tellin' me this ain't over yet, no way it was our last night.

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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyLun 10 Juin 2019 - 21:32



Ce n’est pas la première fois que la jeune femme met sa patience à mal. Seulement, jusqu’à aujourd’hui Finnley parvenait à s’en accommoder. Mieux, ça lui plaisait, cette manière qu’elle a de le malmener, de l’obliger à sortir de sa zone de confort, à dire les choses plus que de se montrer fuyant parce qu’il n’assume pas tout ce qu’elle peut animer en lui, toutes ces nouvelles émotions qui accompagnent la présence de la jeune femme depuis qu’elle est entrée dans sa vie. Il ne s’est jamais formalisé de son comportement qui en aurait repoussé plus d’un ; parce qu’elle ne s’est jamais formalisée du sien. Pas avant ce soir, du moins. Les options qu’elle propose pour expliquer sa distance lui font lever les yeux au ciel entre deux soupirs, alors qu’elle persiste et signe : elle cherche la confrontation. Une confrontation qu’il n’est pas désireux de lui offrir, car c’est là tout l’inverse de ce qui l’unit à Lou, croit-il. Car finalement, c’est le maître mot de leur relation indéfinissable. Leur promesse de se revoir, leur premier baiser, leur première fois ; tous ces moments ont découlé d’un besoin d’explication, d’une nécessité de comprendre l’attitude de l’un ou l’autre. Et c’est grâce à ces moments qu’ils sont ce qu’ils sont aujourd’hui ; pas à cet instant, mais c’est ce qui explique ce lien entre eux, que Finnley ne cesse de fragiliser par son comportement qu’il persiste à penser légitime. Et c’en est épuisant, d’être dans sa tête. Parce qu’il n’a pas les idées claires – comment le pourrait-il en vue du degré d’alcool qui coule dans ses veines ? –, et qu’il voudrait lui confier toutes ces interrogations qu’il contient pour lui et qu’il ne sera jamais en mesure de partager avec quiconque – au risque d’en devenir fou – autant qu’il sait la nécessité de la préserver de telles révélations pour ne pas qu’elle soit impliquée, de près ou de loin. Pour ne pas qu’elle retire cette invitation de faire partie de sa vie, aussi. Car il vaut mieux qu’elle le déteste, quelques semaines, quelques mois si nécessaires, le temps que tout ceci se tasse, que Finn trouve une solution qui lui permettra de reprendre le contrôle d’une vie qui lui échappe inévitablement, plutôt qu’elle offre sa place à quelqu’un d’autre. Parce que ça lui semble normal, à elle, pas vrai ? Parce qu’ils n’ont pas signé de contrat. Parce qu’ils ne se doivent rien. Parce qu’ils ne sont pas privés des à-côtés. Quand bien même il le sait pertinemment, Finn n’a pas réussi à regarder une autre femme depuis qu’ils se sont rapprochés, pas parce qu’il considère que ça lui est interdit, seulement il n’en ressent pas l’envie. Lou s’est frayée un chemin, une place, qu’il pensait être inatteignable pour quiconque, cette place qui l’oblige à modifier son attitude, à envisager, ne serait-ce qu’une seconde, de lui dire les choses. De faire marcher son cerveau, de faire fonctionner sa bouche, d’écouter son envie plus que sa raison. Parce qu’il a envie de lui parler, Finn, parce qu’il sait qu’elle l’écoutera quand bien même tout s’oppose à cette idée. Il n’y a pas de ça entre eux, pas de jugement, pas de crainte, ils peuvent être eux-mêmes, ces deux êtres paumés, qui ne trouvent pas leur place dans ce monde, et qui, parfois, font des erreurs, plus importantes que le commun des mortels, qui reconfigurent l’entier de leur parcours. Lou a fait les siennes, les a évoquées, indirectement, parce qu’elle savait qu’il ne la jugerait pas, qu’il n’émettrait aucune opinion sur la question, qu’il ne prendrait pas ses distances. Pourquoi ne pourrait-il pas en faire de même ? S’il s’est toujours senti bien en sa compagnie, c’est qu’il y a une raison à cela ; et cette raison est qu’il peut être lui-même, comme rarement il se l’autorise. Alors est-ce qu’il compte réellement la laisser partir ainsi ? Ses yeux quittent le sol pour rejoindre la silhouette de Lou, puis son regard. Il le connaît ce regard. Il a eu le même lorsqu’il a invité la jeune femme à quitter ce même appartement, il y a quelques mois, lorsqu’elle était réapparue dans sa vie sans lui donner la moindre explication quant à son absence. Il n’en avait pas eu d’autres à l’issue de la soirée, pour autant elle était parvenue à faire taire ses doutes ; et c’est le moment qu’il en fasse de même quant aux siens. « Attends. » Qu’il finit par murmurer, tandis que quelques pas le guident d’un équilibre précaire jusqu’au seuil de l’appartement. Sa main se pose sur celle de Lou, lui permettant de refermer la porte, croisant son regard un bref instant avant de reprendre ses distances. « Ça signifie quelque chose pour moi, Lou. Je te fais confiance. » Et peut-être qu’il ne devrait pas. Peut-être qu’elle prendra la fuite dès l’instant où il aura admis la vérité, peut-être qu’elle s’empressera de juger la situation, peut-être qu’elle posera ce regard sur lui qu’il ne connaît que trop bien pour y avoir été confronté toute sa vie, peut-être qu’elle confirmera qu’il l’a déçue, elle-aussi. Car c’est la réaction à laquelle il s’attend ; c’est la plus évidente aussi. « Je... » Une dernière bribe d’hésitation, une dernière retenue, un dernier murmure qui tente de se faire entendre. C’est une mauvaise idée. Elle n’a pas à savoir. Mais il a besoin de le dire, il en a besoin pour confirmer ces doutes qui maltraitent son esprit depuis plusieurs jours, pour appréhender cette situation, pour s’en retrouver apaisé, aussi. « Je crois que j’ai tué un homme. » Non. Il est en vie, n’est-ce pas ? Finn ne sait plus, le fil de ses pensées n’ayant aucune cohérence. Pendant un bref instant, il a l’impression qu’il est arrivé au bout de l’attraction et qu’il est désormais temps pour lui d’être projeté dans le vide à pleine vitesse. Son estomac remonte dans sa gorge, son souffle se coupe et la fébrilité l’envahit. Incapable de bouger, incapable de préciser ses propos, Finn sent son cœur menaçant d’exploser dans sa cage thoracique ; il n’aurait jamais dû en parler. Car si l’admettre à voix haute a un effet libérateur, celui-ci ne dure qu’un bref instant, et c’est à nouveau le poids de la culpabilité qui s’affaisse sur lui. « Enfin, mon collègue, mais… » Mais quoi, alors ? Est-ce que cela diminue sa responsabilité, est-ce que cela justifie son silence ? Certainement pas. « Enfin, j’en sais rien, il est peut-être à l’hôpital, c’est peut-être lui... » Ce type, ce brillant avocat tétraplégique, il n’a osé pousser l’investigation plus loin, s’étant contenté d’espérer. Mais il ne sait pas si la perte de ces fonctions motrices est mieux que la mort, en réalité. « Je sais pas, je… c’est flou. » Et c’en est insupportable. Parce qu’une part de lui voudrait que cela le reste, que cela concrétise ce déni dans lequel il s’obstine à vivre depuis plusieurs jours, qui bataille avec ce besoin d’obtenir des réponses, de comprendre ce qu’il s’est joué sans qu’il n’ait l’impression d’en avoir été un acteur. « On l’a renversé, ça, je… j’en suis sûr et… il… il était couché, là, par terre. » L’était-il déjà ? D’où avait-il surgi ? L’avaient-ils réellement renversé, ou étaient-ils arrivés au mauvais moment ? Finn l’ignore, parce que la finalité est la même ; c’est eux qui sont partis et qui l’ont laissé là. « Et il est réparti. Jude, mais il ne le précise pas, parce qu’il ne sait pas s’il se raconte les faits à lui-même ou à Lou. Et on a pas appelé les secours, personne. Et je comprends pas, parce que ça me ressemble pas, jamais je l’aurais laissé repartir, jamais je l'aurais laissé là, c’est… » Incompréhensible. Pourtant, il sait la raison derrière ce silence immédiat ; son esprit embrumé, et ses coups dans le nez. « Je sais pas quoi faire, Lou, je sais pas ce que je dois faire, parce que j’sais même pas ce qu’il s’est vraiment passé, tout est flou, mais je sais qu’il s’est passé un truc, et je comprends pas, je comprends plus rien. » Qu’il tente d’expliquer, mais ses mots se heurtent à des pensées peu claires, et il ne parvient pas à formuler les choses ; l’accident n’est qu’un souvenir flou, mais ça ne le rend pas moins réel. Il sait sans réellement savoir, et c’en est difficile d’évoquer les choses ; la seule certitude c’est qu’il est incapable de relever le regard pour affronter celui de Lou. « Je suis désolé, Lou. » Qu'il murmure. Désolé de cette erreur, désolé de cette déception qu'il représente, désolé de lui imposer cette confession ; mais plus que tout, désolé de ne pas regretter tous ces verres qui l'ont mené à cette issue.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptySam 20 Juil 2019 - 23:05


Je dispose les éléments comme dans un film bien cliché. Ma main sur la poignée de la porte, un pas dehors mais le regard par dessus l’épaule, attendant d’être retenue, de me sentir indispensable, importante, ou juste assez précieuse pour se battre un peu, et pour ne pas avoir à consoler les miettes de ma fierté dans le couloir. Je ne veux pas de cette peine, être obligée de tourner le dos et m’empêcher tous les deux pas de jeter un coup d’oeil derrière moi de peur de constater qu’il ne bouge pas d’un cil. Et sur mon lit, entre deux sanglots, je me torturerais en me demandant ce que j’ai fait, ce que je n’ai pas fait, si j’étais trop de quelque chose, ou pas assez d’une autre, en attendant de tomber de sommeil et de me réveiller le lendemain matin avec cette impression de gueule de bois propre à tous les gros chagrins. Je m’y vois déjà. Je sens le poids de la solitude se poser un peu plus sur mes épaules, la déception rendre ma bouche pâteuse, mes yeux s’assécher alors que craque de seconde en seconde le masque d’insensibilité qui m’aidait à encaisser jusqu’à présent. Parce que j’ai toujours su que Finn était trop bien pour moi, que ce lien avait des airs de mirage, un goût d’éphémère, de sursis, et peut-être s’en est-il rendu compte, lui aussi. Tandis qu’il approche, de cette démarche malhabile aux pas hésitants, je songe qu’il n’existe que deux options quant à son prochain geste ; me tenir la porte pour que je m’en aille comme il le souhaitait depuis mon arrivée, ou la fermer pour que je cesse enfin de lui prendre la tête avec mon numéro. Et même si une partie de moi pense qu’il ne me retient que pour m’enfumer un peu plus avec d’autres paroles dénuées de sens jusqu’à ce que j’abandonne ma quête de vérité, l’autre ressent le plus grand des soulagements au contact de sa main sur la mienne, dressant les poils de mon bras au passage. Je lâche la poignée et fais volte-face. Au moins, l’honneur est sauf et je retrouve un peu d’aplomb. « Alors dis-moi ce qu’il se passe. » j’implore presque, la gorge encore serrée. Je sais que certains secrets existent pour une bonne raison. Souvent, on glisse de petits mensonges sous le tapis en se disant que ce qui ne se sait pas ne peut pas faire de mal. Parfois, un secret est une clé. Elle déverrouille un passé, une face cachée. Mais il me suffit de détailler l’expression torturée sur le visage de Finnley pour savoir qu’il ne s’agit pas de ce genre de brouilles dont on fait tout un plat. Je le sens sur le fil du rasoir, un pied dans le vide, coincé dans un équilibre précaire où les souvenirs, les pensées et les mots bataillent entre eux sans fin -et en vain. Car il n’y a pas de bonne manière de lâcher un tel pavé dans la marre, pas de meilleur moyen que d’utiliser les termes simples, bruts et clairs comme on placarde des stickers "soldes" sur les vitrines. Néanmoins, ce n’est pas de la même manière que mon coeur bondit dans ma poitrine, lorsque le jeune homme me confesse ce qu’il croit être son crime. Je ne peux pas m’empêcher de remarquer qu’il est rare de formuler une hypothèse lorsqu’il est question d’avoir pris la vie d’un homme ou non ; généralement, cause, conséquences, victime et bourreau sont les éléments dont la première personne concernée ne pourrait douter. Mais pour une raison obscure, le cas de Finn est plus complexe, et bien plus flou que cela. Mes yeux se plissent, mon rythme cardiaque soutenu rend mes mains moites. Je peux presque voir ces bribes de scène dans ses yeux, sentir la secousse la voiture au moment où la tôle percute le corps, humer la fragrance de la panique sur les tempes des deux hommes dans l’habitacle, le bruit du moteur qui vrombit et s’éloigne du lieu de l’accident. Malgré les balbutiements et les hésitations du coursier, l’émotion dans sa voix rend le souvenir vif et communicatif. Et honnêtement, je ne sais pas comment réagir face à cela. Je ne sais pas comment aider, ou consoler. Je ne sais pas dans quelle position cette information me met. Un peu perdue moi-même, ma main trouve un port d’attache quelque part sur le bras de Finn. « Calme-toi. » dis-je, un peu pour lui, un peu pour le tambour dans ma poitrine. Tirant légèrement sur son membre, je l’escorte jusqu’au canapé où il pourra cesser d’être aussi tremblotant qu’un roseau sous le vent en permanence. Pour ma part, à la fois trop secouée pour rester debout mais soumise à un véritable shot d’adrénaline, j’opte pour un entre-deux et m’accroupis face à lui. « Je résume, si j’ai bien tout compris : tu étais en voiture avec un collègue, il y avait un type sur la route et vous l’avez renversé. » Quant au sort de l’homme en question, bien qu’il soit souhaitable qu’il ait survécu, sa finalité ne m’importe pas plus qu l’implication de Finn dans cet accident et les conséquences que j’ai sous les yeux. « Et vous l’avez laissé là. » Traduction facile et froide des événements qu’il s’est efforcé de me relater, ma version simplifiée des faits me paraît presque sans âme face au bouleversement qu’ils ont opéré chez le Coverdale. Cette forme de recul me permet à peine de garder la tête froide, tant j’imagine, de toutes pièces, celle de la victime baignant dans son sang sur le bitume. L’image de Blanche étalée sur le sol de la boutique flashe comme un gabarit de scène macabre. L’horreur de la mort n’est pas une chose à laquelle on s’habitue jusqu’à l’indifférence totale. Ces étincelles qui ne sont tues autour de moi ne sont pas plus de nouvelles étoiles dans le ciel que des fantômes qui emboîtent mes pas. « Ca a du être terrifiant. » je murmure avec compassion. Il est presque injuste pour moi maintenant d’avoir le luxe de me demander ce que j’aurais fait à la place de Finn ce soir-là. Aurais-je appelé quelqu’un ? Aurais-je tenté de faire quelque chose moi-même ? Ou aurais-je été tout aussi paniquée que lui ? Rien n’y prépare et réfléchir aux hypothèses n’est qu’une idéalisation de ce qu’aurait été ma réaction. Le fait est que les choses sont ce qu’elles sont, et j’ai sous les yeux un Finnley torturé par des souvenirs et des questions sans réponses. « C’est grave, Finn. Ca craint. » je souffle, désemparée. Non pas à cause des événements passés, mais par crainte de leur impact aujourd’hui et demain. Peut-on être arrêté et jugé pour ça ? S’il ne conduisait pas, a-t-il malgré tout une responsabilité ? Est-ce que cela change quelque chose que l’homme soit mort ou vivant suite à l’accident ? Peut-être vaut-il mieux qu’il le soit. Mort, il ne se souviendra de rien. « Bon, au moins, tu ne conduisais pas. Ce n’est pas vraiment de ta faute. C’était ton collègue. Et puis, beaucoup de gens auraient aussi paniqué à ta place. Ca ne fait pas de toi une mauvaise personne, ça ne fait pas de toi un criminel. » La police ne serait sûrement pas du même avis. Aller les voir serait la solution des bonnes personnes, ceux qui assument les actes qui pèsent sur leur conscience et font face aux conséquences. Je doute néanmoins qu’ils fassent preuve de compréhension et de clémence. « Est-ce que ton collègue compte aller à la police ? » je demande, doutant quand même qu’un type capable de laisser un homme pour mort au milieu de la route soit le genre de personne qui s’étouffe dans sa conscience. « Qui d’autre le sait ? » j’ajoute, car le meilleur moyen de garder un secret est de limiter le nombre de personnes dans la confidence -même si cela n’a pas empêché un Sénat entier de comploter contre ce cher Jules sans qu'il ne se doute de rien.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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(louney) i don't know how it got so bad V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyDim 28 Juil 2019 - 23:43



« C’est pas comme si toi, moi… tout ça… ça signifiait quoi que ce soit. » Bien-sûr que si. Bien-sûr que cela signifie quelque chose, et ça, depuis le début. Il ne dirait pas qu’il est amoureux ; mais il est tombé sous son charme, assurément, et des sentiments commencent à naître. Et aussi imprévisible soit cette histoire que l’on ne peut pas réellement nommer comme telle, l’attachement qui les unit, lui, était prévisible depuis le début. Depuis cette rencontre dans le couloir de l’hôpital, depuis ces premiers sourires timides, depuis cette première conversation. Car s’il n’a jamais posé d’étiquette sur Lou, elle n’a jamais été considérée comme une simple amie ; elle a toujours été plus. Cette fille qui a piqué sa curiosité, cette fille qui dénote parmi toutes celles qu’il a pu rencontrer au cours de sa vie, cette fille à laquelle il a commencé à penser plus qu’il n’aurait dû, cette fille avec laquelle il a toujours passé de bons moments, cette fille à laquelle il se raccroche aujourd’hui. Et il ne devrait pas, Finn. Parce que Lou, c’est aussi cette fille qu’il a connu dans un contexte particulier. Cette fille avec laquelle il fait preuve de maladresse sans le vouloir. Cette fille qui ne peut pas toujours lui offrir autre chose que son absence. Cette fille qui peut lui échapper à tout moment. Cette fille qu’il devrait repousser, pour son propre bien et le sien. C’est un point sur lequel il est obligé de donner raison à Jude ; personne ne doit savoir. Ils sont deux à être impliqués, et c’est déjà deux de trop. Dans un monde rêvé, cet accident n’aurait pas eu lieu, ces souvenirs qui persistent à se rappeler à lui ne seraient en réalité que des mauvais rêves un peu trop réalistes, et l’impact de toute cette situation ne serait ressenti que sur quelques jours de son quotidien et non sur son avenir tout entier. Dans un monde rêvé, ce n’est pas son envie de repousser Lou qui dicterait le déroulement de cette soirée, mais son envie de la serrer contre lui et d’enfouir sa tête au creux de son cou. Mais Finn est dans la réalité ; une réalité qui, bien que floue, devient trop lourde à porter pour lui, ce que justifie ce besoin de se confesser. Parce que Lou, c’est surtout cette fille avec laquelle il se sent bien depuis le premier jour, cette fille qui ne le comprend pas forcément, mais qui lui donne l’impression que c’est le cas, cette fille qui ne l’a jamais jugé ; pourquoi aujourd’hui ferait exception à la règle ? Mais surtout, pourquoi est-ce qu’il croit qu’aujourd’hui peut faire exception à la règle ? Ce qu’il a lui annoncer n’a rien d’anodin, et ce n’est pas parce que Finn tente de prendre du recul que cela va le devenir. Mais il l’a admis ; il lui fait confiance, sur ce point du moins. Et peut-être qu’il ne le devrait pas, probablement qu’il ne le devrait pas, car mettre une tierce personne dans la confession, c’est aussi se mettre toujours plus en danger ; d’autant plus avec Lou dont la relation est indéchiffrable, indescriptible, et imprévisible. Elle est celle ayant le pouvoir de le rendre heureux comme celui de le détruire, et voilà qu’il vient de mettre cette information entre ses mains. Et pourtant, à aucun moment il ne le regrette, car c’est bien une impression de soulagement qui s’empare de lui une fois qu’il est parvenu à formuler les choses – à s’y essayer, du moins. Une impression, seulement, car bien vite la culpabilité reprend l’avantage, et fait son œuvre ; affaissant toujours plus un Finn qui ne parvient pas à voir d’issue à cette situation. Il n’y en a pas ; et la confession ne fait qu’accentuer un mirage auquel il se raccroche pour ne pas voir les choses en face, pour ne pas être frappé par cette déconvenue, pour ne pas admettre que sa vie ne s’est pas contentée de basculer en seulement cinq minutes ; elle en a été totalement reconfigurée et, surtout, détruite. Une mauvaise décision – pas la sienne, de plus –, quelques secondes, qui le définissent désormais, réduisant à néant tout ce qu’il a pu construire auparavant et tout ce qu’il aurait pu construire par la suite. Il ne relève la tête que lorsque la main de Lou s’accroche à son bras, forçant la direction du canapé et qu’elle l’implore de se calmer. Il aurait envie d’exploser de rire à la figure de la jeune femme, de la remercier pour ce conseil avisé auquel il n’a évidemment pensé à aucun moment, mais Finn demeure muet, alors qu’il espère de tout son être une réaction, une vraie, qui saurait atténuer cette souffrance qui le consume de plus en plus et retarder l’échéance – celle qui ne mettra pas seulement un terme définitif à tous les projets qu’il a pu envisager pour son futur, mais aussi à cette relation, et à toutes celles qu’il entretient avec son entourage, et tout le reste. En lieu et place, Lou ne fait qu’accentuer celle-ci, avec un résumé froid, déplaisant – et pourtant terriblement approprié. Il n’assume plus de soutenir le regard de Lou, qu’il lui est difficile de fuir alors qu’elle lui fait face, et qu’il ne peut pas le baisser sans rencontrer la jeune femme accroupie. Alors pour seule réaction, il plonge sa tête entre ses mains et se mure dans le silence, pour réfléchir, pour se convaincre qu’il n’a pas merdé sur toute la ligne, et qu’il y a quelque chose à en tirer de tout ça. Mais il réfléchit, il cogite, il s’agite, et rien ne vient, si ce n’est une chose.

C’est une mauvaise idée, il n’aurait jamais dû lui en parler. Et si, l’espace d’un instant, il s’est senti soulagé, il a eu l’impression que toute la pression accumulée au cours des derniers jours s’était évaporée en un claquement de doigts, lui permettant d’inspirer comme s’il ne l’avait pas fait depuis tout ce temps, c’est désormais la honte et la colère qui se mêlent à la culpabilité. La honte de son geste, qui ne le quittera probablement jamais. La colère d’être lui-même, et d’être incapable de prendre les bonnes décisions et de faire les choses correctement. Car la flagellation est la dernière option qui lui reste, maintenant qu’il ne peut plus revenir en arrière. C’était une histoire de temps ; de réagir immédiatement. Dès l’instant où il a refermé la porte de son appartement après l’avoir regagné après cette soirée, il était condamné. Et rien qu’il ne puisse faire ne peut changer cela, ne peut améliorer la situation. Par contre, il peut l’empirer, encore et toujours, comme il vient de le faire en donnant ce pouvoir à Lou, dont, finalement, elle fait usage en le retournant contre lui. Il sait Finn, au fond, que son but n’est pas de l’enfoncer – alors qu’elle le devrait, ce serait la réaction la plus appropriée –, mais chaque mot qui sort de la bouche de la jeune femme lui donne l’impression que son crâne heurte encore et encore l’habitacle de la voiture, le laissant inconscient et face à une douleur insupportable. Qu’est-ce qu’il croyait, au juste ? Qu’elle allait lui assurer du contraire, que « ça ne craint pas » ? Qu’elle allait le prendre dans ses bras en lui assurant que tout est oublié et qu’il peut continuer sa vie ? Qu’elle allait lui adresser un regard réconfortant avant de lui proposer de sortir pour se changer les idées ? Il n’y a pas de solution, il n’y a que des erreurs, et il vient d’en faire une supplémentaire en mettant Lou dans la confidence. Ça s’implante doucement, et encore une fois, Finn se sent stupide de réfléchir après coup ; une fois que le mal est fait, parce qu’il ne peut pas revenir en arrière, sans quoi il n’en serait pas là, à tenir vaguement en équilibre en attendant avec appréhension le moment où il tombera dans le précipice et où tout sera terminé – le moment où il acceptera enfin de perdre l’équilibre, parce que c’est tout ce qui lui reste à faire. « Je sais, je sais, JE SAIS ! » Qu’il s’emporte en se dégageant du contact de Lou, se relevant d’un pas chancelant, et d’autant d’autres alors qu’il entreprend de faire les cent pas dans son petit séjour. « Bien-sûr que si, bien-sûr que ça fait de moi un criminel, Lou, tu comprends pas ? » Et c’est la colère qui le gagne, plus dirigée contre lui-même que contre la jeune femme à laquelle il ne peut pas en vouloir de ne pas trouver des mots face à une situation qu’elle ne comprend pas, et dont elle n’aurait jamais dû être mise au courant, parce qu’il n’aurait pas dû lui l’imposer. « J’aurais pu aider ce type, j’aurais dû le faire et… je sais pas, peut-être que sa situation aurait pas été la même, peut-être que… » Peut-être qu’il aurait survécu, mais comment le prétendre alors qu’il n’est pas réellement certain qu’il soit mort, et que finalement, il soit confronté à des souvenirs douloureux qui, finalement, ne se basent sur rien de véritablement concret ? « J’aurais pu l’aider, j’en avais le pouvoir, et je l’ai pas fait. Bien-sûr que ça fait de moi une mauvaise personne. » Et même si la question n’est pas réellement à déterminer les éléments qui permettent un jugement moral, il n’en demeure pas moins que son acte le détermine désormais ; car quiconque avec une once de bienveillance ou de cœur se serait distingué par une réaction, et non par l’absence de celle-ci. « Non, non, bien-sûr que non, quand j’ai évoqué l’idée, il... » a retourné la situation. Il a prétendu qu’il serait facile pour lui de prétendre que j’étais au volant, et de m’accabler. Parce qu’il y a tellement de choses que tu ignores, Lou. Et c’en est pathétique, la manière dont il veut conserver le silence sur celles-ci, parce qu’elles l’obligeraient à mettre en lumière une facette de lui qu’il n’assume pas et qu’il ne veut pas présenter à la jeune femme, quand il est capable de lui avouer son crime. Son sens des priorités est discutable, et il est foutrement égocentrique, et définitivement quelqu’un qui ne vaut pas grand-chose. « ... il sait comment retourner la situation à son avantage. Et j’aimerais te dire que personne va le croire, mais il… il est tellement plus intelligent que moi, et il a tous ces arguments en sa faveur et je peux pas, je peux pas prendre le risque qu’il détruise tout ce que j’ai construit, ce que j’ai essayé de construire ces dernières années. » Et il prime sur le reste. Lui, Finn, se juge plus important que ce type à l’hôpital, il juge son avenir plus important que celui de cette victime, il juge son confort bien plus important que le besoin d’explications d’un type laissé à l’article de la mort. Et ça le frappe, de constater ce qu’il est devenu. Est-ce qu’il a toujours été ainsi ? À quel moment a-t-il dérapé ? À quel moment est-il devenu ce monstre d’égocentrisme, se jugeant bien plus important qu’il ne l’est réellement, ne parvenant plus à faire la différence entre le bien et le mal, et estimant que son propre bien vaut le mal des autres ? Il en oublie Lou alors qu’il se perd dans ses réflexions ; et depuis le début de tout ceci, peut-être qu’il est désormais confronté au moment le plus douloureux : celui de constater qu’il ne se reconnaît plus, et de ne pas être en mesure de comprendre quand les choses ont dérapé à ce point. « T’es la seule, pour l’instant. Et j’aurais jamais dû t’en parler, t’aurais dû rester dans l’ignorance, je t’ai impliqué malgré toi et je- c’est pas une position dans laquelle je voulais te mettre, crois-moi. Je suis désolé, Lou, les conséquences doivent me concerner que moi et je... » C’est peut-être la dernière chose que je peux gérer, la dernière once de moi-même qui peut être sauvée. « Il n’ira jamais voir la police, mais moi j’irai. Demain matin. C’est la seule chose que je peux faire. » C’est la dernière chose que je peux faire.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyMar 20 Aoû 2019 - 11:42


Le cul par terre. Dans un mouvement, Finnley se relève, me frôle, me balaie au passage, et je perds l'équilibre du haut de mes orteils, étale mes genoux et rencontre le sol dans une chute ralentie et ridicule qui suffit à la contrariété pour rougir mes pommettes. “Me hurle pas dessus !” je réprimande, parce que la situation, aussi critique soit-elle pour lui, n'excusera jamais qu'il se comporte comme un abruti, ni avec moi, ni qui que ce soit. Et mon cosys approuve qu'un peu de délicatesse ne serait pas de refus. Ni une, ni deux, je me relève et frotte mes poignets qui ont amorti ma bascule en arrière afin de m'épargner le ridicule d'atterrir les quatre fers en l'air. Les poumons encore gonflés par l'offense, je lance à mon tour sur le jeune homme, plus fort et durement que je ne l'aurais habituellement voulu ; “Ce n’étaient pas tes mains sur le volant !” Comment aurait-il pu arrêter la voiture pour aller aider l'homme qui avait été renversé ? En sautant du véhicule en marche ? Il aurait pu appeler les secours, il a eu des jours et des jours pour cela. Mais qui n’appréhenderait pas, qui n'aurait pas peur, avant de tout rapporter et de risquer de tomber pour le crime du type qui, lui, avait le pied sur l'accélérateur ? “Tu as paniqué, Finn, je reprends, plus bas, des restes de frustration en cours d'accalmie perceptibles dans la sécheresse des mots. Aux dernières nouvelles ce n’est pas puni par la loi.” Il faut quand même admettre que moi et la loi n'avons jamais été particulièrement en bons termes, il ne faut donc pas prendre ma parole pour un devis. Dans le doute, mieux vaut que Finn se fasse tout petit -ou encore plus maigre, histoire de disparaître de profil. J'imagine que son collègue n'a aucune intention d'assumer les responsabilités de ses actions, à moins qu'un éclair de conscience divine ne le frappe, ce dont je m'assure en sondant le rouquin. L'homme me paraît même véreux, de ce qu'il m'en dépeint vaguement, et entre ses mots hésitants, je devine l'ombre d'une menace bien réelle pour lui, contre lui -et qui me touche forcément. “Comment ça ? Qu’est-ce qu’il pourrait dire ?” je demande d'un stoïcisme napoléonien, plan de bataille déjà étalé dans lon cerveau prêt à planifier la stratégie de l'opération fuck the motherfucker. Personne ne va après mon asperge. Personne ne lui fera porter le chapeau d'un crime qu'il n'a pas commis. Et pour l'éviter, ces mains sont prêtes à casser des bras, ces pieds à déboîter des genoux, ces dents à mordre des mollets. Parce que j'en ai ma claque de ces pseudo mâles alpha, ces prédateurs, ces loups qui se donnent le droit de tenir la vie des autres entre leurs griffes, menacer leur existence, de harceler et de brutaliser, à jamais impunis. Si je peux regarder Mitchell dans les yeux, alors je ne peux plus avoir peur de qui que ce soit d'autre. Si Finn se laisse vaincre dès le début, moi non. Son collègue dégustera les pissenlits par la racine avant d'avoir eu le temps de prononcer le moindre mot de travers à son encontre. Si Finnley ne sabote pas tout lui-même en se rendant à la police. “Quoi ?!” je m'étrangle, à la fois soulagée et estomaquée qu'il puisse exister des personnes dotées de conscience -mais assez stupides pour l'écouter aveuglément. “Non, jamais de la vie.” Je me poste devant le jeune homme, comme faisant barrage entre lui et cette idée dangereuse qui l'anime tout à coup. S'il y voit une quelconque rédemption, tout ce que moi je vois, c'est lui arraché à moi. “C’est hors de question, Finn, n’y songe même pas. Les flics sont les dernières personnes en qui tu peux avoir confiance, crois-moi.” N'ayant qu'une exception au compteur, la règle se confirme -elle-même fondée sur celle qui m'a roulée dans la farine en me poussant à la conduire au Club, celle qui a ruiné ce qu'aurait pu être ma vie. Les flics se fichent de tout ça, de la manière dont leur syndrome du héros impacte bien plus de personnes que seulement celles à qui ils passent les menottes. Ils sont aveuglés par des objectifs à atteindre, des statistiques à assurer. Ils s'amusent de leurs propres abus que la loi couvre sous forme de badge luisant. Eux, n'ont pas de conscience, et eux n'ont pas de scrupules. Ils sont sûrement les moins humains, parmi le reste de la race  “Tu ne peux pas aller les voir. Toutes les affaires ont besoin d’un coupable, et tu seras tout indiqué si tu y vas. Et toi, tu n’as rien fait de mal.” Qu'importe si Finnley le réfute. Moi j'aurais fait pareil. Peut-être que je suis égoïste, peut-être est-ce détestable et moralement discutable, mais je suis, jusqu'à preuve du contraire, quelqu'un qui sait survivre. Fâcheusement increvable, même. Il ne le sait pas, mais le jeune homme aurait tout intérêt à m'écouter. “Tu veux leur parler pour quoi, d’abord ? Parce que si c’est pour te racheter une conscience et te faire pardonner d’un type mort, je t’assure que là où il est, il s’en fiche bien.” Non, c'est pour lui et lui seul. Pour vivre avec lui-même, se regarder à nouveau dans un miroir et marcher un peu plus droit. Il m'est particulièrement aisé de retourner ses bonnes intentions en un égoïsme dont il aura suffisamment horreur pour s'en détourner. Douce à nouveau, je prends ses mains dans les miennes en une étreinte rassurante.“Alors que moi, je suis là. Et ta soeur aussi. Pense à Bryn.” Les cases des points sensibles cochées, je lève vers lui un regard brillant et prépare le coup de grâce, gorge serrée, lèvres pincées. “S’il te plaît.” je souffle. “On va démêler ça tous les deux, d’accord ?” Dans son état, cela ne devrait pas me coûter plus que quelques minauderies pour l'en persuader. Tendrement, mes mains glissent le long de ses bras et se posent sur ses épaules, où mes doigts peuvent jouer avec le bout de ses mèches rousses. “Je peux même aller faire en sorte que ton collègue ne puisse plus jamais avoir d’enfants.” j’ajoute, la tête délicatement penchée de côté. Souffler le chaud et le froid dans l'esprit brumeux de Finn pourrait sembler immoral, si je n'étais pas persuadée de le faire dans son unique intérêt. Plus tard, il sera libre de m'en vouloir, ou de me remercier.
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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyLun 9 Sep 2019 - 0:38



Et il n’arrive plus à se contenir, Finn. Toute la frustration, la colère, la détresse accumulée au cours des dernières semaines, mois, années, menace d’exploser ; seulement cette tempête d’émotions n’est pas dirigée à l’égard de la bonne personne. Ce n’est pas Lou qu’il doit viser, ce n’est pas même Jude, encore moins Cora. Le dénominateur commun à toutes ses situations s’aperçoit dans le reflet de la télévision alors qu’il persiste à fuir le regard de la jeune femme. Et s’il a persisté à rejeter la faute sur les autres, il est désormais confronté à la vérité. Ce n’est pas sa mère, ce n’est pas Cora, ce n’est pas Jude, c’est lui. Ça a toujours été lui le problème, seulement il s’est voilé la face si longtemps qu’il en a oublié d’accepter ses torts jusqu’à aujourd’hui, jusqu’à atteindre ce point de non-retour qui mettra un terme à une vie qui n’a jamais réellement existé. Il n’a jamais su se faire sa place dans ce monde, Finn, ni auprès des autres, ni à ses yeux, et c’est dans la continuité des choses que d’accepter son sort ; parce qu’il n’existe pas d’autres solutions et le monde continuera de tourner sans lui. Bryn, Cora, Lonnie, Jill, Lou, ils le regretteront peut-être un instant, et ils avanceront. Parce qu’eux, contrairement à lui, ils en sont capables. Et malgré son pessimisme, malgré l’acceptation d’une situation qu’il ne peut plus changer, il est frustré, Finnley. Il n’en peut plus de contenir cette rage qui brûle ses veines depuis si longtemps que c’en est devenu un état second, et il craque. Il craque, il repousse Lou, et il ne fait que confirmer tout ce qu’il pense ; c’est lui le problème, alors qu’elle se retrouve à terre et qu’il reste interdit. « Je… Désolé, Lou, désolé. » Ça ne lui ressemble pas. Il aimerait se persuader que ce comportement, que cette attitude, que ces gestes ne lui correspondent pas, mais c’est très exactement eux qui font ce qu’il est. Il vient de franchir la ligne et il n’arrive pas à s’en excuser, trop égoïste, trop perturbé par la révélation de son vrai visage, par la prise de conscience que tous ses éléments mis bout à bout ne sont pas des actes isolés, mais un tout qui a provoqué un changement en lui sans qu’aucun retour en arrière ne soit possible. Et ça le frappe plus que tout le reste, plus que sa tête contre l’habitacle, plus que les poignets de Lou contre le sol ; et ça ne fait que confirmer cette vérité douloureuse. Il est égoïste. Probablement qu’il l’a toujours été, et qu’il ne s’en rend compte que maintenant. Dans cette quête d’identité dans laquelle il s’est lancé des mois auparavant, il en a oublié l’essentiel : ce n’est pas son identité qu’il cherchait à déterminer, c’est celle qu’il aurait voulu être la sienne.

Ce n’étaient pas ses mains sur le volant. Mais est-ce que cela change réellement quelque chose ? Est-ce qu’acheter une arme pour que quelqu’un d’autre commette le crime ôte sa responsabilité ? Finnley ne voit pas les choses sous cet angle ; et toutes les paroles de Lou ne parviendront pas à lui faire changer son opinion. « Ne rien dire fait de moi un complice, et ça, c’est puni. » Mais ce n’est pas tant la sanction que le fait de porter ce poids qui inquiète Finn. Il n’arrive pas à supporter ce fardeau sur ses épaules, à accepter son rôle – parce qu’il en a un, qu’il lui veuille ou non – dans cette suite d’événements. Si Jude s’épanouit dans son ignorance, il n’en va pas de même pour le rouquin qui porte la responsabilité pour deux. Parce que Jude a très bien su s’y prendre pour que ce soit le cas, usant des mots, des menaces suffisantes pour s’assurer que Finn parvienne, pour une fois, à rester à sa place. Il ne l’avait pas réalisé jusqu’à aujourd’hui, mais il a bien plus à perdre qu’il ne l’aurait pensé – dommage qu’il ne s’en rende compte que lorsque c’est inutile. « C’est pas important. » Si, ça l’est. Son travail, sa famille, sa relation avec Lou, Jude a la main mise sur tous ses éléments, que le rouquin le veuille ou non. Parce que Jude n’est pas aussi naïf que lui ; il ne persiste pas à voir le bon en chacun, à tendre l’autre joue, à quémander encore et encore qu’on s’essuie les pieds sur lui juste parce que ça lui donne l’impression d’exister aux yeux des autres, même si ce mirage ne dure qu’une dizaine de secondes. « C’est juste que..., il débute en réalisant que Lou lui a déjà prouvé qu’elle comptait avoir des explications ce soir, et qu’il ne peut pas continuer à éviter ses questions, il me connaît. Mieux que toi, mieux que ma propre jumelle, et j’ai été incroyablement con de le considérer comme un ami. Tous ces éléments qu’il a en sa possession, c’est moi qui les lui ai donné. » Qu’il souffle alors que sa main vient glisser sur son visage fatigué. « Il pourrait me faire perdre mon boulot. » Techniquement, il est son supérieur, et si Jude ne peut pas le virer sans motif, il sait qu’il en cherche activement pour justifier cette demande auprès de ceux qui prennent ces décisions ; ça tombe bien, Finn lui en fournit également les moyens. « Il menace d’invalider mon témoignage contre ma mère. Et je sais qu’il pourrait le faire, je sais qu’il en a les moyens et que si ce n’était pas le cas, il trouverait un autre stratagème, je sais pas comment, mais il parvient toujours à ses fins. » Sa voix s’estompe, alors que l’accumulation des dommages que Jude peut provoquer commence à atteindre le rouquin. « Je sais pas comment il pourrait le faire, je veux pas le savoir, mais je peux pas prendre ce risque. Cora ne me le pardonnera jamais, Bryn non plus, probablement et moi, je- j’ai besoin qu’elle croupisse en prison. » Bien que la cadette ait été moins touchée que les jumeaux quant aux abus de leur propre mère, il ne doute pas que la confiance aveugle qu’elle a toujours accordée à son aîné sera remise en question en réalisant à quel point il n’est pas celui qu’il prétend. « Et il a tout prévu, il sait déjà comment il parviendra à me faire accuser à sa place, et il y arrivera, j’en suis sûr. » Qu’il ajoute alors que sa voix achève de se briser. « La question n’est pas de savoir s’il le fera, mais quand il le fera. » Et c’est la première fois qu’il se permet ce constat. Et il aurait préféré ne jamais avoir à le faire. « J’ai… j’ai pas plus de contrôle sur la situation aujourd’hui que j’en aurai demain, et c’est la seule chose que je peux espérer maîtriser. » Qu’il pense à voix haute, avant d’évoquer cette possibilité de se rendre à la police. Non, cette certitude de le faire. Il l’a dit, il y croit, c’est la seule chose qu’il est en mesure de maîtriser, et Finn ne compte pas laisser Jude jouer plus longtemps avec lui comme un chat avec une souris tant l’attente du moment où Jude se lassera est anxiogène. Son regard las se perd sur la silhouette d’une Lou qui surgit devant lui, qui s’impose fermement à cette idée. Mais il persiste et signe ; il refuse que Jude lui dicte sa conduite, et il refuse que Lou en fasse de même. « J’aimerais voir les choses ainsi, Lou, j’essaie, mais j’y arrive pas. » Il est coupable, il a fait quelque chose de mal. Et ce n’est pas une volonté de se flageller pour pas grand-chose ; c’est une réalité. Dans sa vision des choses, son comportement est intolérable. Il a laissé un homme à l’article de la mort, il n’a pas prévenu les secours, il n’a pas dénoncé le fautif, il n’a pas confié ce qu’il sait. La plupart des individus ne se pardonnent pas d’avoir écrasé un chat, comment cela devrait-être plus facile quand il s’agit d’un homme ? Qu’il soit le conducteur ou le passager, aux yeux de Finn, sa culpabilité est la même ; car ce n’est pas tant l’accident que le silence dans lequel il se mure qui lui pose problème. « Et sa famille, tu crois qu’elle s’en fiche ? Je deviendrais fou s’il arrivait quelque chose à Bryn sans qu’on puisse me donner la moindre explication. » Et probablement que ce serait le cas pour la majeure partie des individus ; des réponses douloureuses valent mieux que des questions en suspens. « Je peux pas me racheter une conscience, je sais, mais je peux pas vivre avec ça non plus. » Qu’il confesse en se mordant la lèvre, alors que, plus que jamais, il a besoin d’une bouteille pour que les tourments dans sa tête et ce fil qui serre son cœur le délaissent. C’en est insupportable, et ça l’est un peu plus à chaque parole. « Et je suis peut-être pathétique, ridicule, comme tu préfères, mais je ne peux pas accepter la situation, qu’importe si j’étais au volant ou non. Je n’ai rien fait alors que j’aurais pu faire quelque chose, et pour moi, c’est un putain de problème. » Qu’il s’agace, alors que le contact des mains de Lou sur les siennes l’apaise un bref instant durant lequel il presse ses doigts contre les siens. Son regard se perd dans le sien, alors qu’elle lui confirme qu’elle est là, réduisant au silence toutes les certitudes de Jude quant au fait que Lou finira par l’abandonner dès qu’elle trouvera plus intéressant ailleurs, dès qu’elle retombera dans la drogue. Il songe à ses précédentes paroles, au fait qu’eux deux, ça ne veut pas dire grand-chose, et il ne sait plus à quelle affirmation se vouer. Mais elle a raison sur un point ; il doit penser à Bryn. Mais Bryn est indépendante, vit sa vie loin de lui, n’a pas l’intention de revenir, la perte de son aîné ne serait pas un problème pour elle. « Elle n’a plus besoin de moi. » Le constat est amer, n’a jamais été prononcé à voix haute, et ne fait que confirmer les certitudes de Finn quant à tout ceci : il doit reprendre le contrôle, même si cela implique sa chute. « Ça signifie quelque chose, pour toi ? » Il demande, parce qu’il n’en peut plus de se bercer d’illusions, et qu’il ne pourrait supporter qu’elle se joue de lui seulement pour faire valoir son point de vue. Elle ne peut pas lui assurer qu’ils vont démêler ça ensemble si c’est pour mieux le considérer comme un type lambda, de celui dont elle finira par se lasser – comme l’a prédit Jude. Parce qu’elle ne serait pas la première, ni la dernière, à considérer qu’il n’y a plus de place dans sa vie pour lui. Et il n’est pas rancunier, Finn, il accepte la situation, mais il ne peut pas accorder sa confiance pour qu’elle soit piétinée à la première occasion, il l’a trop vécu, et il l’a trop subi. Ses mains viennent s’appuyer contre les hanches de la demoiselle alors qu’il reste interdit, qu’il essaie d’organiser des pensées incohérentes. Il se penche en avant, sa tempe effleurant celle de la jeune femme, alors qu’il avoue un « je sais pas comment m’en sortir » qui lui est plus adressé qu’il ne l’est à elle. « Je suis désolé. » Qu’il murmure finalement, d’une voix qui s’enraille. Désolé, c’est tout ce qu’il peut être, et c’est tout ce qu’il a toujours été. Désolé d’exister, désolé d’imposer sa présence, désolé de ne pas avoir été celui qu’on voulait qu’il soit. Désolé de constater aussi qu’il n’est que l’échec que sa mère a toujours prédit, qu’il commence à accepter. Désolé de ne jamais avoir su faire les bons choix, d’aussi loin qu’il se souvienne, de ne pouvoir s’en prendre qu’à lui-même pour les chemins tortueux qu’il a emprunté et qu’ils l’ont mené jusqu’à ce point culminant, jusqu’à cette soirée. Désolé d’avoir perdu le contrôle de lui-même, petit à petit, sans s’en rendre compte, sans pouvoir agir. Mais au-delà de tout ça ; je suis désolé d’être celui que je suis.



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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyJeu 26 Sep 2019 - 9:58


Alors que les points de vue s'effritent, s'affrontent, je commence à peine à entrevoir l'objet de la terreur qui pétrifie Finnley depuis qu'il m'a avoué ce qu'il considère être son crime. Et je ne sais pas ce qui le torture le plus entre cette culpabilité qu'il s'obstine à faire peser sur ses épaules osseuses, ou le chantage dont il est, cette fois, la véritable victime. Une situation qui me répugne bien plus que cette histoire d'accident de voiture, un écho à la situation que je me traîne moi-même depuis des mois et qui m'a appris à craindre la vision de mon ombre. Quelque chose que je ne souhaiterais pas à mon pire ennemi, et qu'il m'est donc insupportable de savoir appliqué à l'une des rares personnes qui comptent à mes yeux. Finn est trop naïf, trop innocent, trop bon et surtout trop fragile pour supporter cette pression. Plié en deux comme un roseau, il finira par se rompre définitivement si la tempête vient à durer. Un sort infligé par celui qu'il pensait être son ami. Ma mâchoire se serre. Je voudrais dire à Finn que tout ira bien à la fin, que cette histoire n'est pas si grave et qu'il peut fermer les yeux, sereinement, en attendant que les choses se tassent ; mais je connais bien trop ce qu'il vit, ce qu'il ressent à cet instant, pour lui mentir de la sorte. Il ne serait pas dupe de toute manière. Toute la gravité et la vulnérabilité de sa position l'éclabousse au visage, lui, l'éternel dommage collatéral. Cela fait un peu plus sens désormais, qu'il souhaite se rendre à la police. Pour sa conscience, et parce qu'il a le pouvoir de devancer la stratégie de son maître chanteur. Il peut ainsi décider lui-même des termes de sa punition. Cela ne le mettra pas hors de portée des représailles de son collègue. "Si tu vas à la police, il utilisera quand même ce qu'il a contre toi pour se venger." Qu'aurait-il alors à y gagner ? C'est certainement vain, néanmoins je ne peux pas me résigner à baisser les bras et le laisser se rendre sans persister farouchement à m'y opposer ; si je cesse, cela reviendrait à approuver à sa démarche, et tant pis si les standards utopiques des relations comme la nôtre voudraient que je le soutienne dans tous ses choix aveuglément. Je ne lui tiendrais pas la porte quand il arrêtera son choix -si cela n'est pas déjà le cas, maintenant qu'il pose un point final et déterminé sur son besoin de se rendre, convaincu que la culpabilité le hanterait bien trop. "Est-ce que ça vaut vraiment la peine d'avoir deux Coverdale condamnés ?" Les accidents, ça arrive tous les jours. Pourquoi faudrait-il que tout un chacun soit puni pour les choses qui sont hors de son contrôle ? Tout me paraît si profondément injuste. J'invoque Bryn dans un dernier sursaut d'espoir égoïste que le nom de sa sœur puisse faire revenir Finn sur terre, il n'en est rien bien sûr. "Tu es sa famille, bien sûr qu'elle a besoin de toi." Malgré cette ultime tentative, je dois m'avouer désarmée. Battre des cils n'y fera rien. Je vois bien qu'il me file entre les doigts, mon rouquin. Et il n'y a rien que je puisse faire de plus que, finalement, lui assurer que je serais là malgré tout. Pour veiller, pour rassurer, pour me taire quand il le faut. "Est-ce que j'ai l'air de quelqu'un qui s'en fiche ?" je rétorque, admettant à demi-mot qu'il compte bien plus que ce que mes absences et mes silences laissent deviner. Peut-être qu'il espère plus, souhaite plus. Peut-être que je pourrais mieux faire, et m'autoriser enfin à m'ouvrir, faire don de tout ce que j'ai à offrir. Mais je n'atteins jamais les espérances. Il devrait le savoir désormais. "Abruti." Mes bras cerclent ses épaules tandis qu'il se penche, ses mains posées à peine sur la fille de l'air, sa joue frôlant la mienne, ses cheveux venant chatouiller mon nez. Le grincement de sa voix me fend le cœur d'une détresse communicative. Mes lèvres se pincent. Je l'étreins un peu plus fort, du haut de la pointe de mes pieds. "Je serais là quoi qu'il arrive." je souffle plus bas encore. Comme il l'a été pour moi. Soudain je souhaiterais presque être de retour dans cette chambre d'hôpital, le bord de la fenêtre jonchée d'animaux en papier. Assise au bord du lit, les cuisses frôlées par un rayon de soleil. Lui à côté de moi, timide et délicat. Le temps où le contact furtif de sa main me procurait plus de frissons que n’importe quelle substance, où son regard posé sur moi me donnait l'impression d'enfin exister dans le monde réel. Cette chaleur dans mon cœur, je m'en souviens. Cette sensation de revenir d'un long, long voyage, très loin, et d'être de retour à la maison. Et Finn était ces bras ouverts, cette bienveillance, ce confort, ce soulagement des moments où l'on abandonne ses bagages dans l'entrée et on se jette dans le canapé. L’impression d’être de retour chez soi, enfin.
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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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(louney) i don't know how it got so bad V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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POSTS : 10048 POINTS : 90

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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Message(#) Sujet: Re: (louney) i don't know how it got so bad (louney) i don't know how it got so bad EmptyDim 20 Oct 2019 - 22:45


Aussi naïf qu’il puisse être, Finn n’a pas espéré que mettre en mots ses tourments lui permettrait de les apaiser, mais il ne s’attendait pas à ce qu’ils en deviennent aussi concrets. En tentant de les expliquer à Lou, il se les est surtout expliqués à lui-même ; et le soulagement furtif de ne plus être le seul gardien de ce secret est très vite remplacé par de nouvelles angoisses quant à cette vérité qui aurait dû en être une que pour lui-même. Lou dans la confidence, il n’a désormais plus d’excuses pour persister à s’aveugler dans ce déni qui dure depuis déjà trop longtemps quant à ce qu’il croit s’être passé – quant à ce qu’il s’est passé. Et quand à tout ce qu’il se passera, également, maintenant qu’il est forcé de songer aux conséquences de ses actes, même si Lou tente de le raisonner sur sa culpabilité qui n’est que moindre. Finn écoute, mais n’entend pas, et pour lui ses torts n’en sont que plus importants : c’est justement parce qu’il n’était que passager qu’il n’a rien à perdre et aucun motif qui ne justifie ce silence qu’est le sien. À défaut d’être trop réfléchi pour agir sur le moment, il aurait dû s’y exécuter dès le lendemain, et mettre au placard toute once d’amitié qu’il peut ressentir pour un Jude qui n’a pas hésité à en faire de même de son côté lorsqu’il a été question de planter ses griffes acérées sur la chaire déjà blessée de Finnley. Et il est encore incapable de le reconnaître, Finn, trop perturbé par les derniers jours, trop ancré dans ses propres remords pour constater que ceux-ci n’en sont que plus faciles à activer ; le rouquin, éternel second rôle, éternel dommage des décisions des autres, éternel paillasson sur lequel on s’essuie, et Jude ne fait pas exception à la règle. Avec un peu de recul, il pourrait s’amuser de la situation, il pourrait même esquisser un sourire en réalisant à quel point cet événement n’est finalement pas si surprenant et lui pendait au nez ; il a toujours été celui dont on se passait bien de l’avis, du ressenti, tout en le mettant en première ligne pour qu’il se prenne les dégâts en pleine figure. Jude ne veut pas que sa vie soit bouleversée par ses actes, aussi se permet-il d’anéantir le semblant d’équilibre que Finn est parvenu à construire au fil des années, à marcher sur tous ses efforts, à piétiner ceux-ci et à trouver le moyen de le justifier, de faire en sorte qu’il ne soit pas le plus désolé de la situation. Et le pire, c’est que cela fonctionne. Alors que Jude doit probablement s’être endormi sans sourciller dans les bras de sa femme après avoir endormi ses enfants, Finn ne parvient plus à trouver le sommeil alors qu’il ressasse la nuit dernière à la recherche d’une bribe de réponses. Et il ne parviendra pas à s’apaiser tant qu’il n’y sera pas parvenu – raison pour laquelle il lui paraît également plus judicieux de prendre le chemin du poste de police le plus proche plutôt que du travail dès demain matin ; car si être un dommage collatéral n’est pas un rôle qui lui est inhabituel, les années lui ont appris quelque chose : il a trop souvent renoncé à prendre le contrôle d’une situation sur laquelle il pouvait agir. Et cette passivité n’a jamais cessé de lui apporter des regrets ; jusqu’à aujourd’hui. Car jusqu’à aujourd’hui, Finnley était le seul concerné par cette apathie, et les rôles se sont inversés jusqu’à faire de ce type, à l’hôpital, son dommage collatéral à lui. Il ne supporte pas cette idée, encore moins que celle de laisser Jude agir impunément, lui laisser croire qu’il a du pouvoir sur lui. Il l’a, c’est un fait, mais Finn peut décider du degré de celui-ci et il ne compte pas lui octroyer les pleins pouvoirs et lui laisser penser que son impunité est sans conséquences. Mais la volonté de Finn s’effrite alors que Lou marque un point ; aller à la police ne ferait que donner le signal à Jude qu’il est temps de précipiter sa chute et ce serait foutrement contre-productif alors qu’il ne veut pas placer toutes les cartes entre les mains de son collègue. Ses mains viennent caresser ses yeux fatigués alors qu’il expulse un soupir bruyant, signe de son incapacité à trouver une solution, ou du moins, un compromis qui lui donnerait l’illusion d’y être parvenu. Mais est-ce que ça vaut vraiment la peine de vivre avec cette culpabilité ? Qu’il est tenté de demander à Lou, en se rétractant alors que sa bouche s’est légèrement entrouverte. C’est un discours de sourds, parce qu’il voit les choses sous un angle qui n’est pas celui de Lou, et qu’ils ne sauront probablement pas trouver de terrain d’entente. Et en réalité, il n’en cherche pas, ce sont des décisions qu’il doit prendre lui, et lui seul. Cette culpabilité ne s’apaisera probablement jamais, et il ne veut pas l’affirmer à voix haute, car il anticipe déjà le discours d’une Lou bien plus détachée que lui quant à la situation. Il est trop gentil, il pense trop, il se torture pour des choses qui n’ont pas lieu d’être parce qu’il n’est pas responsable ; pourtant la réaction de Finn lui paraît parfaitement appropriée, c’est le semblant de froideur de Lou qui lui paraît bien plus incohérent. Une presque froideur qui, en réalité, lui est bénéfique pour se dire que, peut-être, il a aussi le droit de faire des erreurs, qu’il peut lui-aussi avoir des squelettes dans le placard, et qu’il a le droit d’être l’acteur de ses décisions plutôt que le spectateur de celles des autres. Des pensées qu’il balaie très rapidement d’une geste de la tête ; ça ne lui ressemble pas, ça ne peut pas être lui. L’alcool qui coule encore dans ses veines l’empêche de réfléchir correctement, l’oblige à changer constamment d’avis toutes les cinq minutes, et les certitudes de Finn s’effondrent, comme elles le font depuis le début de la soirée. De la présence de Lou désirée, puis répudiée, de son envie de conserver ce secret, à ce besoin irrépressible de le partager, de cette certitude de faire le bien en se dénonçant dès le lendemain à cette possibilité de vivre avec ce mal pour préserver son avenir. Il n’est plus sûr de grand-chose, Finn, à une exception près : les bras de Lou parviennent à l’apaiser, même si ce n’est qu’illusoire, et ce sont dans ceux-ci qu’il se perd rapidement, autant que dans ses quelques mots. Ce juron habituel à son encontre qui lui provoque le même sourire en coin que la première fois, et ces aveux à demi-mot que ça veut dire quelque chose. Il ignore pour combien de temps encore, il ne sait pas s’il peut se fier à cette promesse glissée à son oreille, il ne sait plus grand-chose et n’a pas envie d’y réfléchir, se contentant de ramener encore un peu plus près la frêle silhouette de Lou ; car s’il ignore beaucoup de choses, il sait toutefois qu’il veut profiter de ces instants tant qu’il le peut encore.

- sujet terminé -



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