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 Requiem of a broken past ► Aubriam

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Message(#) Sujet: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyLun 19 Nov 2018 - 18:26



Requiem of a broken past
Aubrey & Liam


Je tape dans le sac de sable qui bascule avant de revenir vers moi, je ne prend pas la peine de le stopper qu'un énième coup part a la volée. Nervosité grandissante, j'avais troqué la tenue modèle du chasseur d'héritier pour le jogging de sport, débardeur dévoilant mes muscles. Je venais tout juste de reprendre mon activité sportive depuis mon départ. Trois mois après avoir quitté Sydney, je reprenais les vieilles habitudes. J'évacuais ce trop plein d'énergie dans une salle qui ne me jugeait pas, qui ne me connaissait pas. Si bon de me laisser allé. Je m'en tenais a ça. Retourner vivre ici après tout ce qui avait pu se passer, après toute cette dérive psychologique était un véritable challenge et je n'avais qu'a regarder autour de moi pour faire remonter un innombrable flux de souvenirs, jusqu'a la route que j’empruntais pour allé en ville me rappelait beaucoup trop de choses. Si mes séances avec ma psychologue lors de mon passage a Sydney m'avait permis de vivre avec, je ne les assumais pas pour autant. Le temps, cet étrange allié mais qui retournait ô combien facilement sa veste a la moindre faiblesse de notre part. On oublie jamais rien, on vit avec. Et ce passé dont je ne voulais plus allait me coller aux basques jusqu'a la fin de mes jours. Mais j'avançais. Je résistais. Mon obsession pour l'alcool qui tournait et virait aux grés de mes envies sans allé jusqu'a la faute. Elle revenait chaque fois que je pensais a lui. A eux. Je disais vouloir oublier mais j'avais cette manière exaspérante de me précipiter vers ce qui me torturait le plus. J'avais revu Zelda et l'idée de me rapprocher de Lou m'avait traversé l'esprit. J'avais cette idée d'alliance dans la tête, écraser Mitchell a ma façon, lui faire payer sa trahison. Personne a part Zelda était au courant de mon retour et ceux qui me connaissait était bien placés pour savoir que je n'étais jamais là ou l'on m'attendait. Depuis combien de temps n'avais je pas touché a l'alcool ? Des mois, je ne comptais plus. Trop effrayant. Je tenais, c'était tout ce qui comptait quand je voyais le mal que j'avais a resté serein lorsque je mettais les pieds dans un bar. J'avais fauté quelques fois a Sydney mais Aubrey, cette sorte d'ange gardien, n'avait cessé de me rappeler a l'ordre. Nos séances n'était pas toujours de tout repos mais c'était le risque lorsque l'on s'attaquait a un patient comme moi. J'ignorais encore comment elle avait réussit un tel exploit. J'avais la folie de l'illégal dans les veines, des gènes quasi irrécupérables d'un père atteint par la solitude et tout une vie a céder a ses démons. Encore incapable de me comparer a lui, je remontais la pente et m'en félicitais. Faire ce que lui n'avait jamais eu le courage de faire. Je vivais. Après des années de malheurs. Je vivais. Jusqu'au prochain rappel du diable. Parfois mes insomnies revenait. Elles me disait de laisser tomber, que je n'avais qu'a descendre en ville boire quelques verres de whisky pour retrouver le sommeil. Aussi simple que ça. Aussi vicieux que ça. Mais ça ne prend pas. Ca ne prend plus.
Je termine ma séance a la douche, me débarrassant de la saleté apportée par la transpiration avant de m'habiller en conséquence, j'avais un rendez vous avec un "client" dans quelques heures, assez tard pour me laisser le temps de repasser par chez moi. Je grimpe dans ma Porsche, faisant vrombir instantanément le moteur encore froid. Si il y avait bien une chose qui n'avait pas changé c'était ma conduite extrême, moyen de m'évader surement. Et le fait que je n'avais encore jamais eu d'accident relevait du miracle. La route est déserte a cette heure de la journée, direction Bayside, je m'autorise a pousser la machine dans un virage un peu trop serré, certain d'avoir le champs libre mais, au dernier moment, une voiture en sens inverse manque de me couper la route en débordant sur ma voie. Une envolée de juron plus tard, je vois la voiture s'arréter dans mon rétro viseur, je fais de même sur le bas coté, bien plus intéréssé par la carrosserie de ma Porsche que par la santé du conducteur. Je passe ma main sur le capot, soulagé de ne rien y voir avant de me tourner vers l'autre voiture, le conducteur, dos a moi, commençait tout juste a sortir de la sienne.

- Bordel, ou est ce que vous avez apprit a conduire vous ?!

Ma voix est rauque, pleine de menace. Je ne me remet absolument pas en question quant a mon style de conduite tant c'était devenu une habitude. Habitude dangereuse, comme toujours.

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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyLun 19 Nov 2018 - 22:02


< On fait la paix, d’accord ? > Je souriais en découvrant ce texto de mon amie, Abigaël. Cela faisait déjà quelques jours que nous ne nous étions plus parlées suite à la thérapie entre copines ; et celle-ci souhaitait que l’on mette fin à notre actuelle mésentente. Qui était-je pour le lui refuser ? D’autant plus pour une histoire qui me semblait futile, avec le recul. Je lui répondais donc ceci, sans réfléchir : < Avec plaisir. Où désires-tu que je te retrouve ? ^^ > Il était à peine dix-sept heures, mon emploi du temps n’était pas encore au complet, nous avions donc encore largement le temps de faire les boutiques, comme elle me l’avait gentiment suggérée à mon arrivée en ville. < Que dirais-tu d’une promenade à queen street mall ? > < T’es mignonne mais j’en suis encore au stade de touriste, ici. Ça se trouve où ton « queen street mall » ? Et surtout : c’est quoi au juste ? > < C’est une sorte de centre commercial à ciel ouvert. Ça se situe à Spring Hill. Je me disais que vu que tu es encore en plein aménagement de la décoration de ton loft, on pourrait s’y rendre ensemble pour dénicher des petites choses sympas ? =D > < C’est une riche idée. Je t’y rejoins rapidement. Juste le temps de quitter mon cabinet. > Ce que je fis, sans plus attendre, dès l’envoi de ce dernier sms. La simple idée d’aller faire du shopping, suffisant à me convaincre de ne pas trop traîner comme j’en avais malheureusement l’habitude depuis mes débuts de psychologue. Lorsque tout fut verrouillé, je regagnais mon Audi dans laquelle j’activais le G.P.S.

_ Alors… Marmonnais-je en tapotant son écran tactile. _ Queen… Street… Mall. Je trouvais l’adresse aussitôt. _ Parfait.

J’appuyais sur « O.K » pour démarrer l’itinéraire, puis mit le moteur en route pour en prendre la direction. Cette zone commerciale n’était véritablement pas très loin de mon lieu de départ, d’ailleurs. A peine tout-au-plus une dizaine de minutes, en dehors des heures de pointes. Lorsque j’y fus enfin arrivée, je rejoignis mon amie qui m’avait indiquée par texto sa localisation. Instinctivement, nous n’abordions pas notre dernier déjeuner, préférant nous concentrer sur les boutiques qui nous intéressait. Essentiellement des magasins de décorations puis quelques commerçants de chaussures de grandes marques que je dévalisais bien malgré moi. Après une bonne heure à faire chauffer les lecteurs de cartes, Abigaël me proposa de faire une pause dans un petit café. J’acceptais, souffrant atrocement d’avoir longuement marchée avec des talons aiguilles. C’était l’occasion idéal d’offrir à mes voutes plantaires endolories la satisfaction d’un repos, même temporaire. Enfin, suite a un long bavardage au sujet de son dernier flirt en date avec un garçon pouvant totalement être son fils, et ce autour d’un succulent café, nous décidions de nous quitter pour la soirée. Je lui souhaitais qu’elle soit excellente avant de rejoindre mon véhicule, stationné au parking où je m’affalais sur mon siège conducteur avec bonheur. Surtout après avoir ranger mes achats dans le coffre.  

_ 5 minutes de pause.

M’adressais-je à moi-même, m’emparant de mon iPhone dernier modèle pour actualiser ma boîte mail. Rien de bien intéressant. Beaucoup de publicités, auxquelles je ne parvenais pas à me désinscrire, puis quelques confirmations de livraisons pour les meubles que je venais d’acquérir. Parfait. il ne me restait plus qu’à reprendre la route en direction de mon loft, là où je pourrais me fondre dans un bon bain moussant réconfortant. Galvanisée par cette pensée, je mis le contact au moteur, puis quittait le centre-ville dans une circulation plus calme que précédemment. Un vrai régal. Je préférais circuler avec sérénité que supporter mes concitoyens impatients derrière un volant. J’en profitais d’ailleurs toujours pour me concentrer un peu plus sur la musique que diffusait l’habitacle, en lieu et place de l’environnent extérieur. Ce que je faisais, à ce moment-là, tandis que je regagnais enfin mon quartier d’habitation. Je cherchais une station de radio plaisante, jusqu’à me rabattre sur un best-of de Queen. Ma main parcourant la boîte à gant ne le trouva pas, cependant. C’était contrariant. A tel point que, confiante quant à ma conduite, je quittais brièvement la route des yeux pour le chercher visuellement. Grossière erreur. Lorsque mon regard se porta à nouveau sur la route, je découvrais une voiture roulant à vive allure presque en ma direction. Je tournais immédiatement le volant dans la direction opposée pour l’éviter, de justesse. Fallait-il être un vrai malade pour ce croire dans un circuit automobile en pleine agglomération ? C’était la question que je m’adressais tout en détachant ma ceinture, furieuse. Il m’avait fait peur, cet imbécile. Je comptais bien lui faire entendre ma façon de penser. De prime abord, je m’assurais que la carrosserie de mon Audi n’avait rien. Je n’avais pas entendu de choc un peu plus tôt, mais je préférais me fier à ma vue plus qu’à mes oreilles. Rien. Elle était intact. Je soupirais de soulagement tandis que l’autre conducteur, qui vociférait contre moi l’instant d’avant, ne disait plus un mot. Serait-il partie ? Je m’en assurais en me tournant en sa direction, puis me figea nette de LE découvrir devant moi.

_ Liam ? Soufflais-je bien malgré moi, presque trop discrètement pour être entendu. _ Quel surprise ! Ajoutais-je en souriant, spontanément. _ Et… Pour te répondre, il se trouve que j’ai appris à conduire à Sidney mais… je peux admettre que j’ai trouvée mon permis dans une pochette surprise, si cela t’arranges ?

Il fallait bien un coupable à l’accident que nous avions évité de justesse, je présume. J’étais de ce fait prête à prendre le blâme, si sa conduite au delà des limites autorisées n’étaient pas les conséquences d’une consommation excessive d’alcool.

@Liam Weiss
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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyMar 20 Nov 2018 - 17:40



Requiem of a broken past
Aubrey & Liam


Habitudes dangereuses qui n'avait fait qu'empirer en troquant mon ancienne Golf pour cette Porsche, celle ci démarrait bien plus vite tout en donnant cette sensation de légèreté aux conducteurs les plus aguerris. J'aimais entendre les pneus crisser froidement contre le bitume, adrénaline grisante entre mes mains et le volant. Et si j'avais fais la promesse de respecter les règles, certaines était définitivement trop difficiles a surmonter. Le jeu de l'illégalité qui me rattrapait souvent. Bien plus que je l'aurais souhaité. Mais je me disais que tant que le dérapage restait contrôlé, je pouvais me le permettre de temps a autre. Mais je me méfiais des sortis de route, si facile de plonger dans le ravin. J'en avais fais les frais bien trop de fois. J'avais joué, j'avais perdu. Cette fois je prenais mon ultime revanche sur la vie. J'avais tenté tant de fois de me remettre dans le droit chemin que j'en avais perdu le compte, aujourd'hui je pouvais enfin dire que j'avais passé ce stade et je ne voulais briser ça pour rien au monde, quitte a me sentir peut être un peu moins vivant. J'aimais sentir le canon froid d'un pistolet entre mes deux yeux, ça me rappelait que j'étais encore là. Vivant. Aujourd'hui je n'avais que des pointes d'accélérations a l'intérieur de mon bolide pour m'aider a me rappeler cette sensation. Et je m'en tenais a ça.
Je termine de vociférer contre l'autre conducteur, attendant que celui ci s'extirpe de son Audi pour reprendre les festivités. Mieux valait éviter de tourner autour de ma Porsche, je pouvais le garantir. Encore dos a moi, je devine a la longue chevelure qu'il s'agit d'une femme, m'apprétant a balancer sans aucun gène une de ces répliques macho que seules les hommes étaient en mesure de prononcer a voix haute au sujet de la conduite des femmes. Ma bouche s'entrouvre mais je suis dans l'incapacité de prononcer un mot lorsque la conductrice se tourne face a moi. Je devine sur ses lèvres qu'elle doit prononcer mon prénom sous l'effet de surprise et si ma voix n'aurait pas disparu l'espace d'un instant, j'aurais probablement fait de même. Ma main vient se poser sur le coffre de ma voiture, être certain que je ne rêvais pas. Aubrey. Ma psychologue en personne se trouvait devant moi et tout ce que j'étais capable de faire était de la regarder comme si j'avais pu apercevoir la vierge débouler sous mes yeux a l'intérieur d'une Audi. Elle s'adresse a moi mais je n'écoute pas vraiment, soudain envahit d'un flot de souvenirs, certains dont j'aurais préféré ne jamais me rappeler tant la difficulté était cuisante. Je m'étais baladé a l'intérieur de son esprit en attendant qu'elle me guérisse. Cette femme qui avait laissé ressortir le pire de moi avant d'y dénicher le meilleur. Et je n'avais qu'a poser mon regard sur sa silhouette, parcourir ses traits pour affirmer malgré moi que l'attirance était toujours réel. Aubrey. Celle qui lisait en moi comme dans un livre ouvert malgré ma compléxité, feuilletant les pages d'une vie peu reluisante. Et même Mitchell et Hannah ne m'avait pas autant cerné qu'elle. Déstabilisant. Et j'avais eu beau user de tout mes tours, elle finissait toujours par me percer a jour, poser le doigt là ou ça fait mal pour me laisser extérioriser ce mal que je retenais. La seule qui n'avait pas craint ma violence et mon instabilité. Elle rattrapait toujours mes faiblesses et même si c'était fascinant, une partie de moi la haïssait de me connaitre autant.
Pris au dépourvu, je tente de marmonner quelque chose qui n'aboutisse qu'a des "je...hum...", tel un enfant pris en flagrant délit avant de lacher un rire nerveux. Je passe une main dans mes cheveux, laissant mes deux bras retomber sur mes cuisses dans un "clac". Je creuse son regard dans un léger rictus complice qui disparait presque instantanément, sachant pertinemment a quoi pouvait ressembler ses pensées a cet instant précis.

- Ne me regarde pas comme ça, Aubrey. Je suis sobre si c'est ce que tu es en train de te demander.

Et je soupire. Trop sobre.

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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyMar 20 Nov 2018 - 23:13


La surprise de Liam ne trompait pas. Elle était identique à la mienne, si ce n’était plus. Et elle était flatteuse, je dois l’avouer. Je ne pensais pas troubler mon patient au point qu’il ait besoin de garder pied avec la réalité, d’une main posée sur le coffre de sa voiture. Car il est vrai que nous n’étions plus destinés à nous retrouver tout les deux. Ma vie était établie à Sydney, où il s’était exilé en quête de rédemption au cours des derniers mois, et y était même destinée à y voir son terme. Par conséquent, la question légitime se posait : que faisais-je dans cette ville ? Dans ce quartier ? Hé bien… je rentrais chez moi, de prime abord. Puis ensuite, je cherchais à Brisbane quelque chose que je ne trouvais plus dans la ville qui m’avait vu naître : un renouveau. Je ne me positionnais pas encore véritablement sur quel domaine je ressentais le besoin irrépressible de tout changer, cependant. Toutefois… j’avais bien une vague idée qui me traversait l’esprit, tandis que je regardais mon ex-patient consciencieusement, des pieds à la tête. Il n’avait pas changé. Il était digne de mes derniers souvenirs de lui, à mon ancien cabinet. Il possédait toujours cette prestance qui me captivait totalement. Et je ne parle pas de ce regard pour lequel n’importe quelle femme se serait damnées. Liam, c’était ce mauvais garçon qui vous donnez l’envie d’être une mauvaise fille. Le bad-boy qui excitait les filles sages, et qui s’en complaisait. Étais-je l’une de ces victimes ? Sans doute. Il était à ce jour le seul homme à être parvenu à me détourner de mon époux, d’un simple accord tacite. Ce qui était loin d’être évident, je peux vous l’assurer, tant la fidélité que je portais à mon mari était forte. Je souriais à ces mots, qu’il m’adressait enfin. Étais-je aussi prévisible ? Cela se pourrait bien.

_ Inutile que tu me le confirmes, Liam. Lui assurais-je d’une voix charmante, presque chaude. _ Une simple observation de ma part, et je le savais déjà que tu étais sobre.

Il y avait des signes qui ne trompaient pas. Un homme ayant consommé de l’alcool, aurait eu le regard légèrement embrumé par ses effluves. Quant à son comportement, il aurait était bien moins en contrôle qu’il ne l’était à cet instant-là. Je connaissais Liam sous toute ses coutures, même les plus mauvaises. Rien ne pouvait donc m’échapper. Pas même l’instabilité qui l’étreignait, le rendant imprévisible.

_ J’imagine que ton excès de vitesse était encore une façon de te sentir vivant ? Lui demandais-je de façon rhétorique. _ C’est agréable de découvrir que certaines choses ne changent pas, chez toi.

J’avais toujours mit un point d’honneur à l’aider dans sa quête de changement de vie, c’est un fait. Cependant, je considérais que tout n’était pas à jeter chez lui. Peut-être parce que c’était ces défauts qui le rendaient si singulier à mon regard. Et parce que je m’y raccrochais malgré moi, comme un espoir d’avoir toujours cette chance de le compter parmi mes patients.

_ Je ne vais pas te faire de leçon de moral. Repris-je en ne pouvant m’empêcher d’en rire. _ Tu es assez grand pour savoir que tu ne pourras pas toujours éviter les accidents de justesse. Et je le soupçonnais de le chercher, justement, cet ultime accident qui lui serait fatal. _ Cependant, j’apprécierais vraiment que tu penses, à l’avenir, à me faire parvenir tes itinéraires. J’aimerais éviter de perdre mon Audi. Pour ne pas dire : ma vie. _ Au cours d’un de tes dérapages automobiles.

Je n’étais pas encore suicidaire, à ce jour. Je souhaitais donc qu’il évite de m’embarquer dans la tombe. A ces mots, je me penchais dans l’habitacle de ma voiture pour me saisir de mon sac, dans lequel je récupérais mon porte carte. Munie de celui-ci, je m’approchais de mon ancien amant pour lui fournir l’une des cartes de visite que je venais à peine de recevoir de l’imprimeur.

_ Ma nouvelle adresse, pour tes itinéraires. Lui informais-je, un clin d’oeil en guise de ponctuation. _ N’hésite pas à me rendre visite pour me les apporter en personne. Je glissais l’une des cartes dans la poche de sa veste, avant d’attarder ma main sur son pectoral, dans une caresse subtile. _ Je te recevrais avec plaisir entre deux patients.

L’invitation était on-ne-peut-plus ambigüe, c’est un fait. Et c’était on-ne-peut-plus volontaire de ma part. Je cherchais à lui faire comprendre que l’effet qu’il me faisait était toujours, si ce n’est encore plus, d’actualité. Néanmoins, je tiens à le préciser, cela ne restait qu’une simple invitation qu’il était libre de décliner. Nous avions accepter de nous séparer pour mettre un terme à notre fascination mutuelle, sans succès pour ma part, et je comprenais qu’il souhaite s’y tenir. M’éloignant quelque peu, je lui demandais alors, très sérieusement.

_ Sinon, dis-moi, comment vas-tu, Liam ?

La question. La première de mes séances. La plus redoutée de toutes, à laquelle je ne laissais aucune issue de secours. Comment vas-tu, Liam ? As-tu toujours besoin de moi ? Ou t’en sors-tu très bien tout seul, comme tu l’escomptais en revenant à Brisbane…

@Liam Weiss
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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyMer 21 Nov 2018 - 17:18



Requiem of a broken past
Aubrey & Liam


Sobre, et qui l'aurait cru ? C'était encore récent, seulement quelques mois ou j'étais réellement assidu dans ce combat contre moi même. La pièce ou je rangeais en temps normal tout mon stock, désespérément vide. Je prenais ma revanche sur ce paternel toxique, ce cadeau empoisonné que m'avait donné la vie. Il avait tout fait pour que je finisse comme lui. Seul. Mort intérieurement dans une enveloppe charnelle bien trop vivante, l'alcool comme unique réconfort. Il voulait que je vive la même chose que lui, peu importe les conséquences tragiques. Et voila, il en était mort. Mais j'avais pu exercer une sorte de réconciliation avant cela, c'était tout ce qui comptait. Du moins, c'était ce qu'Aubrey avait laissé s'implanter dans mon esprit, laissant la grène germer au milieu des mauvaises herbes.
J'avais cessé ces séances insupportable, ces réunions d'alcooliques anonymes qui fonctionnait si bien a Sydney, malgré mon immense résistance a parler de moi, elles avaient pourtant l'effet inverse depuis que j'étais a Brisbane, peut être parceque je m'étais rapproché de mes démons, peut être que cette ville suintait encore de mes anciennes soirées alcoolisées. Ils avaient beau ne pas me connaitre autour de moi, dans ce cercle que je jugeais vicieux, j'avais cette étrange impression de ne plus être si anonyme que ça. Comme ci leurs regards ternit par l'alcool pouvait me juger sur mon ancienne vie. Aucun d'eux ne pouvait comprendre pourquoi j'avais commencé. C'était au delà de tout. Un scénario de film américain qui n'avait plus vraiment de sens dans lequel je jouais mon propre rôle. L'ex mafieux déchu, en quête de reconnaissance. Et je refusais de me remémorer les murs froids de cette stupide pièce, ces visages en perpétuel souffrance. Car, oui, si ces hommes étaient là c'était bien parcequ'ils souffrait. Souffrait de ce mal qui les rongeait de l'intérieur. Je me rappelais de cette femme aux traits tirés, surement lasse de se battre avec son meilleur ennemi, l'alcool. Et cet homme, qui lui, semblait s'y être abandonné depuis longtemps tant la douceur est exquise. Tout ces visages me rappelait moi. Et je ne voulais pas m'en rappeler. Pourtant je n'étais pas dupe. Je commençais a connaitre le coté vicieux du destin. J'avais gagné ce combat face a l'alcool, peut être pas la guerre.
Alors j'observe Aubrey, ce regard un peu trop sombre qui la déshabillait, la sondait, son sourire franc dans lequel je me perd un instant. Cette femme était si différente de moi. Si innocente. Nous étions deux extrêmes opposés qui nous étions perdu l'un dans l'autre. Elle avait ce calme que je n'avais pas, j'avais ce danger qu'elle ne connaissait pas. Et elle avait cette chose fascinante et inexplicable que même Zelda et Hannah ne possédait pas. Je n'avais peut être pas entièrement le contrôle avec elle, du au fait qu'elle devançait presque toujours mes pensées, mes actions. Et c'était frustrant. Délicieusement frustrant. Et si nous avions fait quelques fois l'amour, si nous pouvions appelé ça "amour", c'était ma façon de lui faire payer cette faille qu'elle avait ouverte en moi. Et la faire gémir ses mes coups de reins emplit de quelques grammes de folie n'avait jamais été aussi excitant. Je n'avais qu'a observer ses courbes pour m'en rappeler. Peut être que nos moments m'avait manqués. Mais j'avais essayé de refaire ma vie sans elle, sans cette relation presque malsaine et les obsessions avait cette facheuse tendance a revenir dans ma vie quand je pensais enfin m'en être débarassé.

- J’imagine que ton excès de vitesse était encore une façon de te sentir vivant ? C’est agréable de découvrir que certaines choses ne changent pas, chez toi.

Je la dévisage, mon regard un peu plus froid, sorte de façon de la dissuader d'allé plus loin dans ce genre de propos. Encore une fois, Aubrey avait raison. Combien de fois avais je pris ma voiture pour m'évader, me remémorer cette vie dans laquelle je me perdais. Et dans les pires moments, je laissais le bolide accélérer a l'aveugle, attendant que le destin ne me frappe de plein fouet, comme ci je n'avais jamais eu la force de le faire moi même. Mais l'instant n'était jamais arrivé. J'avais continué a flirter avec la mort, encore et encore. Je tique sur son mot. Agréable. Décidément pas du même avis, je marmonne quelque chose, plus pour moi même que pour elle.

- J'aurais aimé, pourtant, que certaines choses changent...

Comme cette façon que j'avais de vivre dans les extrêmes. Et comme beaucoup d'autres choses que j'avais gardé de mon ancienne vie. Je faisais avec, la laissant savourer, je le savais, ce coté que j'aurais préféré voir s'éteindre.
Elle se met a me parler d’itinéraires et je dois plisser les yeux pour essayer de comprendre de quoi ma psychologue voulait réellement parler et je ne le comprend que quand elle glisse gracieusement cette petite carte de visite a l'intérieur de ma poche, me lançant presque une invitation et ce n'était peut être pas celle a laquelle je pensais en voyant la petite lumière prédatrice qui brillait dans son regard. Etait ce une invitation ? Et, a cette pensée, un petit rictus vicieux vint prendre possession de mes lèvres avant que je n'intègre réellement ce qu'elle venait de faire. A savoir, quitter Sydney pour venir s'installer ici. Je n'en revenais pas. Et là, c'est un mauvais pressentiment qui vient taper a l'intérieur de mon crane, mes pensées dérivant précipitamment vers Mitchell. Quand je voyais ce qu'il avait fait d'Hannah qui ne savait pas la moitié de ce qui se tramait dans cette ville, je me demandais que pouvait être ses intentions quant a une femme qui connaissait absolument tout de la mafia par le biais de nos conversations. Je suis sur le point de lui reprocher l'énorme erreur qu'elle venait de commettre mais la question qui suivit me dérouta. Comment j'allais. J'avais apprit a détester ces trois petits mots lors de nos séances, elle , qui savait très bien comment j'allais. Et même encore maintenant, cette question me faisait froid dans le dos. Je ne résiste pas a lui balancer mon meilleur tours, le retournement de question. Je comptais bien la fuir. Et ça, une bonne fois pour toute. Même si, j'allais bien. Je crois.

- Tout dépend qui me pose la question.

Sourire glacial qui se forme sur mes lèvres. Impossible de réellement définir si la question venait d'Aubrey ou bien ma psychologue, a savoir, deux personnes différentes pour moi.

- Si tu es ici, je présume que tu en as définitivement terminé avec ton mari. Sourire un peu plus large, c'est a moi de déstabiliser quand je savais a quel point Aubrey aimait éviter ce sujet. Mais je reprend, plus froid. Il y a des centaines d'endroits ou tu pouvais t'installer en Australie et tu as choisis celui là... malgré tout ce que j'ai pu te raconter.

Je parlais bien sur du coté obscur de Brisbane. La mafia. Le Club, que Mitchell dirigeait d'une main de fer. Et cette sensation désarmante que les problèmes ne faisait que commencer.

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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyMer 21 Nov 2018 - 18:43



Évidemment. Il voulait changer. Il voulait guérir. Il voulait coller à l’image qu’il se faisait des hommes respectables, parfaite. Il voulait devenir irréprochable, peut-être enviable. Il voulait s’éloigner définitivement de moi pour ce convaincre qu’il parvenait à son but, qu’il s’en sortait. Ce constat me laissait un arrière goût d’amertume au fond de la gorge car dès lors je savais, je pressentais ce qui m’était farouchement resté impensable : Liam s’était sevré de nos rencontres, comme il se sevrait en permanence de sa partie sombre. Pourtant, qu’il le veuille ou non, elle résistait aux efforts. Elle demeurait toujours tapis au fond du regard qu’il me lançait, presque méprisant. Je comprenais. Elle me détestait de l’avoir percée à jour aussi rapidement, aussi facilement ; et j’en conservais mon sourire, mon assurance. Je n’avais pas peur. Je n’avais jamais eu peur. Je n’éprouvais juste que l’appréhension d’être reléguée simplement au rôle de l’ennemie, qu’il me donnait quand je pressais l’index là où cela faisait le plus mal. Ce que j’étais, en cet instant, en osant lui poser cette question que lui tout spécialement haïssait : comment vas-tu. Il me répondait que la réponse dépendrait de la personne qui lui posait. La femme, ou la psychologue. Je lui laissais le choix.

_ A ta convenance.

Je pouvais envoyer le docteur Kruger au placard, s’il le préférait. Cela ne changerait absolument rien à l’analyse que je me ferais de son attitude, révélatrice. A commencer par ce sourire qu’il me lançait, à vous filer la chair de poule. Il était plus parlant que des centaines de mots qu’il se contenait sans doute de me balancer au visage. Puis ensuite vint l’évasion par l’usage fourbe du sujet le plus délicat chez moi. Je ne pus me contenir de rire, brièvement.

_ Toujours à armes égales. Fais-je sarcastique, fuyant moi aussi la conversation qui m’était désagréable. _ Je touche un point sensible, tu touches un point sensible.

Je n’envisageais pas d’avantage que lui d’exposer ce que je dissimulais sous mon armure, bec et ongles. Il n’avait pas besoin de savoir où j’en étais avec mon mari, ni mes fausses motivations à quitter ma ville natale. D’ailleurs, mon choix de venir m’établir à Brisbane me fut reproché aussitôt. Je prenais ceci comme une violente claque au visage, me réveillant soudainement de cette léthargie mentale dans lequel je me complaisais sans me l’avouer. Alors c’était pour « ça » que j’avais tout quitté ? C’était pour « ça » que j’avais ruinée mes plus profondes valeurs ? C’était méprisable.

_ Le monde ne tourne pas autour de ton nombril, Liam, sache-le. Lui sifflais-je, cinglante. _ Je n’ai donc aucun justificatif à te fournir quant à la raison qui m’a poussée à venir m’établir ici à Brisbane, ni même la raison de mon choix. Je marquais une pause, délimitant le changement de sujet. _ Quant à comment tu vas, je n’ai jamais eu besoin de réponses sincères ou non pour le deviner. Fais-je en le narguant, pour l’obliger à admettre qu’il avait régressé, depuis la fin de notre thérapie. _ Tu es semblable à un livre grand ouvert à mes yeux. Et c’est pour ce seul motif, qui te dégoûte au plus haut point, que tu te permets de me traiter de la sorte. J’amorçais un mouvement de rotation sur moi-même, décidée à regagner mon véhicule. _ Tu me vois navrée d’écourter nos retrouvailles mais… s’il fut un temps où tu me « payais » pour supporter tes frustrations, aujourd’hui je n’ai pas le désir de le faire bénévolement.

Je savais ce qui nous attendait, en partant dans cette voie. Il allait continuer à devenir de plus en plus violent pour l’exposition de ses faiblesses, que je ciblais trop facilement à son goût, quand moi j’allais continuer à les exposer pour l’obliger à admettre sa défaite. C’était puéril autant que contreproductif. Je n’avais de plus aucun intérêt à l’exposer aussi violemment dans un lieu où nos propos pourrait être entendu par des oreilles malvenues. Le hasard avait croisé nos routes, et je les séparais en me dirigeant vers mon Audi. S’il me retenait, il admettait qu’il avait besoin de mon aide. S’il me laissait partir, il admettait qu’il ne souhaitait plus que je préoccupe de sa vie.

@Liam Weiss
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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyJeu 22 Nov 2018 - 17:43



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Aubrey & Liam


Et ça recommençait. Comme a chaque fois que je n'avais pas pleinement la situation en main, que je sentais que ça pouvait déraper, j'essayais de combler ce manque de "contrôle" a coup de paroles piquantes et déstabilisantes. Mon père était passé maitre dans ce jeu là, je n'avais fais que prendre la suite. J'étais un de ces polypes, ces méduses aux longs filaments. Quasi invisibles, elle semble inoffensives. Mais lorsque l'on nous nous approchions un peu trop, le coté piquant du mensonge nous revenait en pleine face. Alors, en parlant de son mari, je n'avais fais que camoufler ce qu'Aubrey voyait pourtant trop bien. Elle représentait les esquisses d'un passé méprisable mais auquel une partie de moi peinait a décrocher. Je me délecte de son regard au moment ou je pense avoir touché le pire de ses points faibles. Elle aussi avait des démons. Et je revoyais encore le visage de cet homme sur ce portrait posé sur son bureau. En instance de divorce, m'avait elle dit comme unique position de défense et je voulais bien la croire. Elle avait des valeurs, Aubrey. Et je le jugeais bien trop droite, bien trop innocente pour oser tromper son époux sans être complètement certaine qu'il n'y avait plus rien a sauver dans cette relation. Elle avait pu me montrer a plusieurs reprises les prémices de cette nouvelle vie sans cet homme qui avait partagé sa vie pendant, peut être trop longtemps, en se donnant a moi, m'offrant de quoi explorer l'innocence d'un ange au milieu des flammes d'un enfer incertain que pouvait représenter le point final d'une histoire ternit par le temps. Du moins c'est ce que j'imaginais au vue de ce qui tronait sur son bureau. Peut être était il le fautif. Peut être l'était elle. Peut être s'étaient ils accordés. Mais je voyais mal Aubrey affiché a la vue de tous, l'homme qui s'était joué d'elle. Alors, oui, j'imaginais simplement que le temps avait fait son travail, laissant un arrière gout d'amertume sur son passage. Qu'en était il maintenant ? Ce divorce avait il été cloturé ? Mais je ne creuse pas plus. Elle se braque, faisant monter une pression que je ne connaissais que trop bien. Elle, pourtant d'un naturel si calme, s'emportait parfois le temps d'une demi seconde avant de retrouver sa prestance. J'aimais ça, jouer avec le feu. J'étais cet enfant qui testait constamment les limites des parents avant que l'orage ne tombe. Je me rappelais ces quelques fois ou je l'avais poussé dans ses retranchements, le rappel a l'ordre qui fuse. Ca passe ou ça casse. Il s'agit de votre thérapie Liam, pas de la mienne. Nous avions tous nos secrets tapis derrière nos barrières émotionnelles. Et combien de fois les miennes avait dégringolées sous ses assauts, a force de s'immiscer dans les failles.
Blessée par mes propos, je sens que je suis peut être allé trop loin et j'en conviens que c'était une curieuse façon de la remercier de m'avoir "sauvé". Mais c'était plus fort que moi. Un pas en avant fait avec moi et c'était trois autres fait en arrière. Peut être que je n'appliquais plus aussi bien ses précieux conseils lors de nos séances, que la distance les renvoyait lentement aux oubliettes, raison pour laquelle je revenais tranquillement a mes anciennes habitudes destructrices. Peut être que cette distance que nous nous étions imposée n'était pas si salvatrice que ça. Une étrange façon de me faire comprendre qu'il se pouvait que j'avais encore besoin d'elle.
Je la vois faire demi tour, furieuse, rejoignant son Audi, tandis que je ne cherche pas a la rattraper ni même la ralentir. J'ai pourtant une profonde envie de le faire et c'est lorsque je la vois presque disparaitre dans sa voiture que les premiers mots sortent, la stoppant net, après un long et profond soupir. Celui qui indiquait que je devais baisser les armes, ravaler ma fierté. En souvenir d'un temps pas si lointain.

- J'ai revu Zelda...

Ce n'était pas baisser les armes, c'était les abandonner. Je ne ravalais pas ma fierté, je l'enterrais. Cette phrase qui sort comme un boulet de canon, la première avant une longue tirade révélatrice qui allait aboutir comme réponse a cette question. Comment vas tu Liam ? Mon regard que j'avais détourné, vient a nouveau se perdre dans celui d'Aubrey. Le mien est plus expressif, peut être plus humain. Je laissais les émotions prendre possession de mes mots dans un contrôle déroutant auquel je n'étais pas habitué.

- ...Elle m'en veut, ce que je peux comprendre. Je soupire. Le travail se passe bien même si les formations sont d'un ennuie a mourir. Je suis toujours sobre, depuis cette fois ou j'avais fauté a Sydney. Mais ça ne m'empêche pas de penser a eux. J'hésite. Je songe de plus en plus a me rapprocher de la traîtresse pour... une possible alliance. Et par "traîtresse", j'entendais Lou mais elle savait parfaitement de qui je parlais. Et malgré tout ça je pense être en mesure d'avancer que... je vais bien.

J'avais été d'une honnêteté fracassante, notamment en parlant de mes intention par rapport au Club bien que j'imaginais qu'Aubrey se doutait que je ne pouvais pas rester "sage" bien longtemps. Il le fallait, pourtant. Je décide de clore mon monologue avec une dernière touche d’honnêteté.

- Tu m'as manqué.

Je regarde mes pieds tel un enfant, comme si je n'assumais pas mes propos mais c'était la seule façon pour que nous ne quittions pas en mauvais terme. J'en étais lasse.

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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyJeu 22 Nov 2018 - 19:17


Aucun geste. Aucune parole. La décision de Liam était claire comme de l’eau de roche : il n’avait plus le souhait que je me préoccupe de sa vie. Très bien. Qu’il en soit ainsi. Pensais-je en m’approchant de mon Audi, furieuse. Qu’il aille se faire foutre avec ces problèmes. De toute façon, un patient comme lui, on n’en tirait en général pas grand-chose de positif. Malheureusement. Ils étaient les premiers réticents à la guérison. Ils aimaient se complaire dans la position de victime qu’ils adoptaient en permanence, pour mieux se faire plaindre. Une chose que je ne supportais pas. Lorsque l’on optait le choix de franchir la porte de mon cabinet, on s’engageait à fournir de réels efforts. Et certainement pas à monter sur un ring de boxe en ma compagnie, où je devrais frapper là où cela ferait le plus mal pour encaisser un K.O. Enfin. Hélas pour moi, dès les premières séances Liam a préféré l’option « ring de boxe ». Pour lui faire entendre ces faiblesses nécessaires à sa rédemption, j’étais contrainte de gagner le combat mental que nous menions. Ce qui n’était pas le cas, à cet instant précis, je dois l’admettre. J’avais quittée le ring en déclarant simplement forfait, lui laissant par la même occasion la joie de me voir abandonner au premier petit crochet. Je me maudissais pour cela. Sincèrement. Je me maudissais même bien d’avantage que je le maudissais d’être aussi cruel envers moi, sa dévouée psychologue. M’apprêtant à grimper dans l’habitacle de mon véhicule pour le laisser sur place, j’entendais enfin le son de cette voix que j’avais appris à aimer au fil des séances. Celle de la résignation. Celle de l’abandon. Et en un bref sourire vainqueur se dessinant sur mes lèvres, que je me figeais dans mon mouvement pour l’écouter. Il avait revu Zelda. Je me remémorais les moindres confessions qu’il m’avait faite à son sujet : leur amour impossible, l’implication indirecte de cette femme dans la mafia, l’envie qu’il avait éprouvé de prendre ses distances pour la protéger sans y parvenir véritablement. Elle était de ces femmes qui s’attachaient à lui au péril d’une vie. L’une des ces femmes à laquelle je correspondais, sans oser me l’avouer. Dans un soupire, je me tournais pour lui offrir le luxe de se rattacher à mon regard bienveillant, utile à la suite de ces confessions sincères. Je découvrais aussitôt dans le lien une lueur bien plus humaine que celle qui luisait auparavant au fond de ses prunelles. La bête était partie. Il était redevenu l’homme. J’acquiesçais à ces paroles, que j’assimilais. Aucune femme aussi attachée à un homme ne pourrait accepter sans colère qu’il l’ait abandonnée. Moi-même je lui en voulais un peu de m’avoir laisser croire une minute que je ne lui été plus utile. Son travail se déroulait bien, quoiqu’un peu ennuyeux au sujet des formations. C’était un peu le lot de tout les métiers. Il était sobre depuis sa dernière faute à Sydney. C’était bien. J’étais fière de lui. Je lui souriais même brièvement avec tendresse pour le féliciter de sa détermination face à cette addiction. Quant au fait que cela ne l’empêchait pas de penser à Eux, c’était un problème qu’il faudrait que je lui apprenne à résoudre au cours d’une vraie séance de psychanalyse. Car, contrairement à ce que Liam tentait de se convaincre, la solution pour avancer n’était pas de les chasser de son esprit ; la solution était au contraire qu’il apprenne à être fort tout en pensant à Eux, justement. Il me confia ensuite avec une hésitation palpable son désir de se lier à la traitresse, Lou, pour une hypothétique alliance. Je devinais là un désir inconscient de replonger à corps perdu dans cette facette de sa vie qu’il tentait paradoxalement d’éloigner. Fait sur lequel je ne rebondissais pas, lui laissant l’occasion de me faire croire qu’il était en mesure d’avancer seul, qu’il allait bien. Ce qui était faux, bien évidemment. Je retrouvais ce petit garçon honteux qui s’enfonçait dans le dossier de mon sofa, à Sydney. Je retrouvais ce patient confus de ne toujours pas parvenir à avoir un total contrôle sur son avenir, sa vie. Son monologue se termina cependant, contre toute attente, sur un aveu qui me toucha : celui de lui avoir manqué. Je lui souriais sincèrement, ravie d’apprendre que j’occupais tout de même toujours sa mémoire comme il occupait la mienne trop souvent.

_ A moi aussi, tu m’as manqué. Lui soufflais-je avec douceur, m’approchant de lui pour avaler la distance que j’avais rétablie entre nous. _ Et, je suis contente que tu acceptes de te confier à nouveau à moi. Je levais délicatement son menton du bout des doigts, l’invitant ainsi à me regarder droit dans les yeux. _ Aimerais-tu m’accompagner chez moi pour discuter d’avantage ?

L’endroit ne se prêtait pas à des confidences plus intimes, et je ne ressentais plus l’envie de le laisser se débrouiller seul. A dire vrai, je ne l’avais même pas ressentie sincèrement une seule seconde. J’avais pensé cela sous la colère, parce que je me sentais blessée d’être ainsi rejeté par lui.

_ Mon loft n’est pas très loin d’ici. Nous y serions mieux. Et tu n’es pas obligé de te confier à moi si tu n’en ressens pas le besoin ou l’envie. C’est le femme qui t’invite.

Sans arrière-pensée, d’ailleurs. Je désirais juste être là pour lui, comme avant.

@Liam Weiss
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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyLun 26 Nov 2018 - 19:28



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"Tu m'as manqué'. Si courte et pourtant si délicate a prononcer. J'allais au devant de mes limites émotionnelles, celles qui m'interdisait de montrer cette faiblesse par manque de contrôle. J'en avais bien trop souffert avec Hannah pour être revendiqué. Si bien que j'en étais incapable avec Zelda et c'était réciproque. Trop de fierté pour s'avouer ce que nos regards disait tout haut. Mais ce n'était pas que ça. Marcher dans les traces de mes souvenirs d'antan, ceux qui réveillait la peur, la méfiance... le doute. La peur d'être abandonné. La méfiance d'être trahit. Le doute d'avoir prononcé ces quelques mots a la bonne personne. Je venais de passer au dessus de ça alors que j'avais moi même pris la décision de mettre un terme a cette drôle de relation ambiguë et interdite entre le patient et le psychologue. Comme si a chacune de mes nouvelles rencontres je devais involontairement me torturer l'esprit pour en faire une relation particulière. Comme si rien ne pouvait être normal en ma présence. De part ce qu'il y avait dans ma tête, ce labyrinthe émotionnel, je suppose que je l'étais. Particulier. Spécial. J'avais eu du mal a accepter que psychologiquement j'avais peut être quelque chose de différent sans allé jusqu'a dire que j'étais fou ou bien malade. Instabilité qui me rendait unique. Esprit unique, comme Aubrey avait pu le mentionner un jour durant l'une de nos séances. Il m'avait fallu plusieurs mois pour "accepter" ça. J'avais hais cette singularité, aujourd'hui je commençais tout juste a l’apprivoiser. Et même si je la soupçonnais de penser a une comparaison avec mon père, elle avait gardé ça sous silence. Un silence profondément bénéfique.
Tu m'as manqué. Et j'ai beau chercher aussi loin que je le pouvais, c'était bien la première fois que je prononçais pareil mots a son intention. Peut être que je lui avais montré une sorte d'attachement par de simples gestes, des actions entremêlées entre la complexité et la réalité. Peut être avait il fallut que je m'éloigne d'elle pour réaliser que cette relation était bénéfique pour moi, que Aubrey était probablement plus importante que je ne l'eu cru. C'est lorsque l'on perd ce qui nous ai le plus cher que l'on se rend compte de son importance. J'en avais fais les frais pour Zelda, ce manque que j'avais ressentis durant les premiers mois ou j'avais fuis Brisbane, bien trop réel pour ne pas en tenir compte. Aussi réel et poignant que le manque d'alcool dans mon sang. Léger instant de faiblesse qui me pousse a me demander que cette déclaration était peut être une mauvaise idée. Malheureusement pas de retour en arrière et la réponse ne tarde pas a arriver. Une attention particulière de ma psychologue qui me pousse a relever la tête et affronter son regard lorsqu'elle m'avoue avoir été dans la même position. Mais elle semblait plus a l'aise avec ce genre de parole et je me demandais encore quel était son secret pour être aussi sur d'elle. Un léger sourire se fige sur mes lèvres tandis que son parfum vient titiller mes narines, rappelant a mon bon souvenirs les fois ou j'avais pu plonger mon visage dans le creux de son cou tandis qu'elle me susurrait dans l'oreille que tout allait bien. J'aimais cette odeur sucrée qui me donnait envie de goutter a nouveau a elle, ce pêcher si savoureux. Et comme si nos idées s'était croisées, elle m'incite a la rejoindre dans son nouveau loft pour discuter plus aisément. Ou... peut être plus. J'avais cette même lueur dans le regard et je n'avais pas a chercher plus loin pour voir qu'Aubrey y avait également pensé. Venait elle de me parler de ce genre d'invitation ? Je sentais ce nouveau jeu revenir a mon avantage si bien que je m'autorise a passer une main dans ses cheveux, calant une mèche derrière son oreille sans la lâcher du regard, réduisant un peu plus notre proximité, rien que pour voir si l'effet était toujours le même sans pourtant avoir la moindre intention. Du mois, pour l'instant. Mon sourire s'élargit.

- J’apprécierais que tu me fasses visiter ton nouveau chez toi. Je met a nouveau de la distance entre elle et moi, créant le manque, abandonnant mon sourire pour quelque chose de plus discret. Malheureusement j'ai un rendez vous avec un client, je ne vais pas pouvoir rester.

Je n'en dis pas plus, la laissant analyser mon regard, lui offrant une réponse explicite. Bientôt.

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Message(#) Sujet: Re: Requiem of a broken past ► Aubriam Requiem of a broken past ► Aubriam EmptyMar 27 Nov 2018 - 1:55


Liam retrouve le sourire. Je ne sais pas pourquoi. Peut-être parce que cette confession que je viens de lui faire, de lui retourner, le touche tout autant que j’ai été touchée par la sienne. Ah moins que… Non. Je ne peux me résoudre à imaginer mon patient ainsi : moqueur. Son regard brillait d’une sincérité à laquelle aucun doute n’était possible. Et là encore, tandis que j’avale cette distance qui nous séparait, elle luit toujours dans ses magnifiques prunelles chocolat. Je retrouve là l’homme auquel je me suis attachée. Je retrouve là l’homme pour lequel j’ai trahie mes valeurs, mon engagement. Je retrouve là l’homme qui… Oubliez ça. Je n’allais rien ajouter de plus. Et si j’en avais eu ne serait-ce que l’intention, elle s’est évaporée immédiatement au contact de cette main qui glisse dans mes longs cheveux bruns, pour caler une mèche derrière mon oreille. C’est tellement… agréable. J’en soupire d’aise tandis que mes yeux se ferment brièvement. Je savoure cette intimité presque oubliée et cependant inoubliable. J’affectionne également tout particulièrement la chaleur de son corps, qui semble m’envelopper d’avantage. Elle me rappelle des souvenirs enfiévrés que je me suis toujours interdis d’imaginer. Cela me fait presque oublier cette volonté de l’inviter dans mon loft sans arrière-pensée, soudainement. Sûrement parce que je connais suffisamment Liam pour savoir qu’il y serait autant favorable. Du moins, jusqu’à ce que sa réponse vienne m’affirmer le contraire. Il serait ravi de le visiter mais pas ce soir. Il a un rendez vous avec un client. Je soupire très discrètement de déception, puis lui assure, totalement charmante.

_ Je comprends.

Non. Je ne comprends pas mais j’accepte, nuance. De plus, j’ai la certitude que ce n’est que partie remise. Liam a le regard le plus expressif qu’il soit, pour m’en assurer.

_ Je vais donc te laisser. J’annonce à la suite, toujours sur le même ton. _ Tu as ma carte. N’hésite pas à me contacter dès que tu le souhaites. Qu’importe la raison, la motivation, viens me voir. _ Tu seras toujours le bienvenu.

Enfin. Tant que mon mari réside encore à Sydney. Par la suite, cela risque d’être plus délicat de lui offrir une visite de mon loft sans que le copropriétaire nous surprenne dans une position relativement délicate. Lui offrant un ultime sourire, je tourne les talons pour rejoindre mon Audi. Lorsque j’y suis, je range convenablement mon sac-à-main sur le siège passager, puis prend place derrière le volant.

_ Sois-prudent.

Je lui lance comme une conclusion à nos retrouvailles, l’instant précédent le moment où ma portière se referme. Il sait que ce n’est pas un ordre. Il sait que ce n’est pas un souhait. Il sait que c’est un conseil, comme tant d’autres. Il sait donc également qu’il est libre de le suivre, ou non, mais que j’aimerais qu’il le suive pour son bien. Parce qu’au delà d’apprécier l’homme sous toutes ces facettes, même les plus inavouables, j’apprécierai qu’il parvienne à atteindre ses objectifs sans demander une dernière danse à la faucheuse. En attendant, je démarre à nouveau le contact de l’Audi, avant de reprendre la direction de mon loft. Un bref regard jeté au rétroviseur central pour voir son véhicule s’éloignant de moi, et j’ai la confirmation que tout ceci est bien réel. Liam est de retour dans ma vie. Je me languis déjà de le retrouver, un sourire amusé sur mes lèvres.

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