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 I have a game : it is called coincidence - Nathan

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Message(#) Sujet: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyVen 27 Juil 2018 - 11:38



-Андрей ! Grosse urgence : je ne pourrais pas être pour 16:30 à l’appart -un problème d’organisation dirons-nous- sauf que c’est l’horaire que j’ai donné à l’ami dont je t’ai parlé pour arriver... Dis-moi que t’es pas encore parti et que tu vas pouvoir l’accueillir stp stp stp stp stp
-Vassili… Пиздец t’es impossible ! Je viens de sortir de l’immeuble, tu peux pas juste te dépêcher ?
-нет, je prends le bus je suis pas là avant 40 minutes au moins… On doit travailler sur les maquettes de l’école ensemble, il sera sûrement chargé de matériel : tu ne voudrais pas le laisser crouler sous les fournitures sur le pallier de la porte en proie à la soif et à la fai-
-C’est bon, c’est bon, je remonte ! Gardes ton discours tire larme, il attendri personne.
-спaсибooooo ! T’es le meilleur ! Et puis de toutes façons t’as pas le choix : cette semaine t’es obligé de répondre positif à tous les services que je te demande. C’est le premier gage de la liste !
-Ouai, c’est ça, de rien p’tit futé… Mais dépêches-toi tout de même ! Parce que je te garantis pas de pouvoir tenir la conversation longtemps.

Les clefs balancées dans le vide-poche près de l’entrée, la porte qui claque. Si le manque d’organisation n’est pas de mes tares, je ne peux pas en dire autant de Vassili. Se lever en trombe le matin, manquer nos rendez-vous à l’extérieur, arriver 1 heure plus tard ou encore se retrouver avec un planning d’une semaine à réaliser en une journée. Un train de vie qui aurait facilement tendance à m’agacer chez les autres mais qui a juste le don de me fasciner chez lui. Je lui ferai tout passer ce con. Chose qu’il sait ce qui est de loin le pire, mais qu’est-ce que j’y peux : on se refait pas. Et encore moins mon frère. Autrement je n’en serais pas à déposer ma veste sur le dossier du canapé du salon à attendre son ami. Illustre inconnu pour ma part bien qu’évoqué à plusieurs reprises, j’aurai au moins retenu qu’il est le premier dont Vassili a fait connaissance tout juste débarqué sur Brisbane et dans sa nouvelle école d’architecture. Le premier puisqu’il faut dire qu’en une semaine à peine il avait déjà intégré équipe de travail et de projet : typique de Vassili. Car sur ce point là, je n’ai jamais eu à me faire du soucis pour lui. Bien au contraire. Quelque soit le lieu et l’activité, il n’est pas du genre à rester seul bien longtemps. A me demander s’il ne paye pas son entourage.
Blague à part, si son organisation bancale lui a toujours bien réussi, pour l’instant c’est moi qui me retrouve comme un con. Et si mes samedi de libre se font de plus en plus rares, c’est de celui-là dont j’aurais bien voulu profiter. A commencer par me trouver un nouveau cadre que celui de mon appartement pour voir défiler la journée. Raté. Quoique je n’aurais pas longtemps à patienter pour le voir débarquer, le problème est tout autre que de l’attendre pour lui ouvrir la porte à cause d’un oubli de clés. Accueillir son ami est une chose, lui signaler l’absence de son partenaire de travail une autre, mais savoir combler les minutes jusqu’à son arrivée encore une autre paire de manche. D’autant plus que les conversations polies de circonstance, merci mais très peu pour moi. Pourtant, je saurais bien mettre cette aversion de côté l’espace de quelques instants. Après tout, il y a peu de choses que je ne ferais pas pour mon frère. D’autant plus qu’il n’a pas manqué de me rappeler au téléphone que je n’avais le choix... Foutue liste. Décidément, je ne sais pas ce qui m’a pris de parier foot avec lui. Dès le début ce sont mes sens qui m’ont alertés du danger de m’aventurer en terrain si glissant surtout en période de coupe du monde face à un connaisseur comme mon frère. Ca n’a pas manqué : en plus d’avoir dû me taper tous les matchs de l’équipe russe jusqu’en quart de finale, d’avoir supporté les vociférations de Vassili toute la soirée contre les Croates, je me retrouve avec une liste de défis à réaliser dans le mois. Me rappelant un peu plus chaque jour qui est le perdant, autant dire que je m’en serais bien passé. Et continuant à ruminer un peu plus contre mon profiteur de frère, c’est de la musique que je viens à choisir sur mon téléphone pour le brancher à la chaîne hi-fi. On s’occupe comme on peut.

Installé dans le fauteuil du salon, livre à la main, c’est le tintement distinctif de mon téléphone qui vient prendre le dessus sur la musique. Levant les yeux aux ciels, posant le livre sur la table en guise de marque-page avant de me mettre debout. A coup sûr un message de Vassili m’indiquant que ça n’est plus la peine d’attendre et qu’il se trouve en bas. Ce genre de tergiversation habituelle qui lui est propre : ça ne serait pas la première fois. Me saisissant du portable, un coup d’oeil à l’écran verrouillé. 16:34, une notification... Putain. C’est pas Vassili.

Et pourtant. Et pourtant le message est en russe. Les lettres de l’alphabet cyrillique se détachant de leur fond blanc me forçant à relire une fois encore le nom de l’expéditeur. Réalisant seulement après quelques secondes de latence l’identité de l’auteur de cette question si banale. Un simple “comment ça va ?” que j’aurais bien pu ignorer en d’autres circonstances, mais dont l’écho dans ma langue natale écrit de ses doigts résonne d’une façon toute autre. Bonnie. Je ne l’avais pas vu venir celui-là. Mais alors pas du tout. A vrai dire, j’en ai même ri plus tard, de me revoir lui glisser mon numéro de la façon la plus naturelle qui soit entre ses mains. Apparente décontraction de cet air qui n’engage à rien, contradiction véritable avec tout ce que j’avais pu établir jusqu’à présent. Déjà bien plus habitué à voir mes partenaires d’un soir partir au matin, quittant mon appartement avec la même vitesse qu’ils ont marqués mon esprit : le temps d’une nuit. Il n’avait jusqu’à lui jamais été question de numéro de téléphone. N’en éprouvant pas le besoin, l’envie ou par simple convention. Je n’étais pas de ceux qui balancent leur numéro de téléphone. Point. Mais au final, il ne m’avait pas semblé que le geste soit si important. Peut-être parce que j’en avais déjà trop dit et que son pouvoir d’attraction sur moi n’était plus à démontrer. Remettant entre ses mains une fois de plus le pouvoir décisionnaire d’effectuer ou non une action. M’envoyer un message ou supprimer mon nom de ses contacts, se revoir ou au contraire se suffire de cette nuit. Faire que cette dernière soit bien le point final de notre jeu de séduction, coupant court à mes initiatives comme il aurait pu le faire aux bars en me tournant simplement le dos. Pour moi, ce numéro de téléphone échangé avait le même effet qu’un coup d’épée dans l’eau : inutile et sans effet. Après tout, je l’avais eu ma nuit auprès de mon beau brun. Le souvenir de ses yeux verts dans les miens, ses mains dans mes cheveux, son ombre sur les murs de ma chambre. Demander plus n’était pas permis et j’en avais jamais eu l’intention. Et bien que son nom s’est bien rappelé à moi à plusieurs reprises, souvent le comparant à d’autres de mes récentes escapades nocturnes, la parenthèse était belle et bien close. Ne m’en trouvant que plus con d’avoir cédé à cette énième pulsion de me saisir d’un papier et d’un crayon. Alors, me retrouver la main sur le clavier de mon téléphone son nom affiché sur l’écran ? Impensable. Encore plus impensable de me voir y répondre. Ou pour l’instant de ne pas savoir y répondre. User du Russe, m’étonner, tenter l’humour, conserver mes distances ? Et c’est l’interphone qui sonne. L’ami de Vassili. Merde. Verrouillant l’écran sur mon sms non-envoyé, la musique qui reprend dans la chaîne hi-fi, c’est ma voix qui retentit bien différente de celle de Vassili dans le combiné : “Oui ? 1er étage à droite. C’est ouvert.” Me saisissant de la poignée, la porte grande ouverte pour y attendre sur le pas.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyDim 29 Juil 2018 - 14:34


Aujourd'hui j'ai rendez vous avec Vasili chez lui pour bosser sur les maquettes que nous devons faire pour notre projet et je suis pas mal enchanté par l'idée de passer l'après midi avec le jeune russe. Celui-ci est arrivé en cours d'année mais j'ai l'impression que je le connais depuis longtemps. Gentil, agréable, un peu idiot par moment mais avec un humour incroyable et une joie de vivre que j'aime particulièrement, j'adore passer du temps avec le slave. Faut dire qu'en plus d'être d'une très bonne compagnie, il est aussi pas désagréable à regarder. Même si j'ai déjà Cole qui ne quitte pas mes pensées, j'ai, comme qui dirait, une sorte de crush sur Vasili. Pas dans le sens amour du terme mais vraiment et purement amical. Mais ce n'est pas forcément juste pour ça que j'ai décidé de faire équipe avec lui. Car en plus d'être très bon en amitié, il est aussi très bon dans ses études. Il sait faire la part des choses, il sait quand la fête est finie et quand il faut être sérieux.

Ainsi, c'est avec cinq minutes d'avance que je me retrouve devant la maison du jeune. Doigt levé vers l'interphone, j'hésite quelques instants. Et si, dans la culture russe, s'était impolie d'être en avant ? Dans le fond, je me doute bien que Vasili est le dernier à se prendre la tête pour ce genre de choses, mais du coup je me prends la tête pour deux. Enfin, peu importe. Après une profonde inspiration pour me donner du courage, j'enfonce mon doigt sur la sonnette et n'attends même pas trois minutes avant qu'une voix ne retentisse, m'indiquant que je dois aller au 1er étage puis à droite.

Mais, alors que la porte s'ouvre, je m'étonne du timbre de voix qui m'a accueillit, étant donné que ce n'est pas du tout celle de mon ami. Toutefois, je monte au premier étage puis prend, comme indiqué, à la droite et … je me fige. Face à moi, à la porte ouverte, se trouve personne d'autre qu'Andreï, le collègue de Myrddin que j'ai invité lors de l'enterrement de la vie d'homme de ce dernier. Je savais que Vasili a un frère, mais je ne pensais pas que c'était lui ! Toutefois, je m'efforce de sourire et m'avance vers lui  « salut » dis-je doucement, une main sur la lanière de mon sac qui repose sur une seule épaule.  « Je … c'est donc toi le frère de Vasili … ?» demandais-je. Question rhétorique et bête. Et, lorsque je me rends compte de l'idiotie que je vais de faire, je secoue doucement la tête  «Non laisse tomber j'ai rien dis ! Ce ...c'était bête et ... » je me tais et m'avance vers lui. Se déplaçant, Andreï m'invite à entrer, ce que je n'hésite pas à faire.  «ça va ? » demandais-je, en me tournant à nouveau vers le russe lorsque celui-ci referme la porte derrière moi.  « Depuis la dernière fois » s'il est vrai que j'ai pas mal accroché avec lui et Clément, je n'ai plus eu de nouvelles d'aucun d'eux depuis qu'ils ont quitté la soirée, pas même de Myrddin.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyMar 21 Aoû 2018 - 19:24



Je ne l’attendais pas. Ou si je l’ai attendu je ne l’attendais plus ce foutu sms. Bonnie. Son souvenir placé en sourdine dans un coin de ma tête, il a bien choisi son moment pour ressurgir. De la façon la plus simple qui soit, presque aussi nonchalamment que la façon dont mon numéro lui a été tendu. Sans plus car il n’y a pas besoin de plus, sans détours qui aurait eu le don de me faire lever les yeux au ciel car ça n’est pas son genre non plus. Et si je déteste laisser mes sms sans réponse par soucis d’organisation et d’efficacité, me revoir verrouiller mon téléphone sur le message rédigé à ce don de m’exaspérer. Peut-être bien plus car il s’agit de Bonnie. Ou simplement car je sais que c’est pendant une durée indéterminée que je vais devoir m’occuper de l’hôte de Vassili tandis que je pourrais vaquer à mes propres occupations. Retrouvant cependant un calme notoire, ma voix dans le combiné de l’interphone. La porte ouverte ce sont les pas de l’invité qui résonnent dans le couloir d’escalier.

Merde. D’étonnements en étonnements. De surprises en surprises. Qui a le don de me faire hausser un sourcil cette fois au vue de l’identité de l’ami de mon frère. L’illustre inconnu. Le collègue anonyme. L’invité à ma charge. Nathan. Sans aucun temps de latence avant que son nom ne me revienne en mémoire car il faut dire que les conditions de notre rencontre furent assez mémorables pour ne pas oublier ce détail : l’enterrement de vie de garçon de Myrddin dont le sujet n’a pas fini de s’épuiser entre quelques clins d’oeils discrets à la Northlight Company. Longue journée sous le signe de l’amusement, du costume de Myrddin à l’activité choisie. La soirée, le verre avec Clément au pub, l’arrivée de Bonnie… En revenant toujours et inlassablement à lui. Il fallait vraiment qu’il m'envoie cet sms aujourd’hui. Enfin. Laissant de côté sa pensée pour répondre au salut de Nathan, bandoulière sous le bras. “Chargé de fournitures et croulant sous les cartons.” Tu parles. Bien joué la carte de l’attendrissement Vassili. N’empêche, c’est avec un sourire que j’accueille le sien. La surprise passée, bien plus enjoué à l’idée d’avoir à combler l’attente en sa compagnie qu’avec celle d’un illustre inconnu, le courant étant bien passé il y a quelques semaines de cela. Amusé de le revoir dans ces circonstances et de le savoir travailler avec mon frère, me souvenant de lui comme quelqu’un de timide et gêné face à Vassili pour qui le qualificatif extraverti serait un euphémisme. Une réponse tranchée de mon habituelle franchise portée sur mes lèvres à son interrogation. “Il faut croire que oui.” Ma réponse bien vite suivie par sa gêne. Pas de doutes : il n’a pas changé. Et j’en viendrais presque à me saisir de l’idée de rester à l’arrivée de mon frère rien que pour voir ce contraste dans leur travail de groupe. Lui en voulant soudainement moins de me faire perdre mon temps à l’appartement. D’un ton bien plus conciliant, peu désireux de le laisser attendre plus longtemps sur le pas de la porte. “Allez, rentres !” Refermant la porte derrière lui avant de continuer vers le salon, l’invitant à me suivre.

Et bien écoutes, pas mal de travail à l’horizon mais rien de plus depuis l’enterrement de vie de garçon.” Les habituels -ça va, bien, et toi- ayant tendance à me réfréner mais quoiqu’en déballant difficilement plus à un inconnu, c’est naturellement que face à Nathan mon discours vient un plus s’étoffer. Du travail, et rien de plus. Si ce n’est le sms de Bonnie et le pari de mon frère qui a le don de rythmer mes journées. “Enfin, il me semble que vous avez pas mal à avancer avec Vassili aussi de votre côté non ?” Échangeant toujours à propos de nos divers projets, il n’y a pas dire que le sujet de maquette de ces deux là porte à la nuit blanche. Profitant du sujet de mon frère lancé pour justifier son absence. “D’ailleurs il ne devrait pas tarder, en retard comme toujours… Mais tu dois le connaître.” Me tournant vers lui, planté au milieu du salon sur fond de musique, son sac toujours sur l’épaule. Je crois que j’ai encore des progrès à faire en matière d’hôte. “N’hésites pas à déposer ton sac. Tu peux le mettre prêt de la table sur laquelle se trouvent mes propres maquettes ou sur la table basse. Vassili utilise en général celle-ci pour travailler.” Dirigeant mes pas vers la cuisine, décidé à le savoir plus à l’aise dans notre appartement. “Café ? thé ?
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyVen 7 Sep 2018 - 14:37


Jamais je n’aurais imaginé me retrouver à nouveau face à Andreï. Non pas que ce soit gênant, bien au contraire. Je pensais plus le revoir à la Northlight lorsque j’irais rendre visite à Myrddin, mais au final, c’est bel et bien chez lui que je le revois. Et je me rends, en même temps, compte qu’il s’agisse là du frère de Vassili. Le monde est beaucoup trop petit. Bien que je trouve ça plaisant de faire face au russe, j’avoue que, pour le coup, je me sens un peu mal à l’aise. Je ne saurais dire exactement pourquoi, peut-être est-ce simplement mon manque de confiance naturel qui a encore un peu de mal avec l’imprévu ? Je pense que si j’avais sut dès le début que je risquerais de rencontrer Andreï ici j’aurais peut-être pas réagis avec autant de retenu. Mais ce qui est fait est fait.

Lorsqu’il m’invite à entrer, je décide de le suivre à l’intérieur jusqu’au salon où je reste debout immobile quelque chose en moi m’interdisant de prendre mes aises de moi-même. C’est donc ainsi, face à la table, que j’engage la conversation avec Andreï lui demandant s’il y a quoique ce soit de nouveau dans sa vie depuis l’enterrement de vie de jeune homme de mon meilleur ami. Le slave me répond rapidement qu’il a pas mal de boulot mais rien de bien particulier. J’hoche la tête, réfléchissant à ses paroles pour essayer de rebondir dessus. Mais il ne me laisse pas le temps et continue, admettant que Vassili et moi avons bien avancé dans notre projet. «euh … ah oui ! oui, oui, on a bien avancé» m’exclamais-je «D’ailleurs en vrai on a presque fini, on a juste besoin de peaufiner la chose, ajouter quelques détails et rédiger quelques paragraphes explicatifs. » expliquais-je, souriant.

C’est alors qu’Andreï, après m’avoir dit que Vassili a du retard –paroles que j’accueil avec un sourire amusé tant ça ne m’étonne pas de mon partenaire-, m’indique que je peux déposer mon sac sur la table ou sur la table basse que son frère utilise en général. Mon regard passe de la table du salon à celle devant le canapé et décide qu’il est grand temps que je m’installe convenablement. Je ne peux pas rester éternellement debout non ! Alors, m’avançant vers le siège, je dépose mon sac sur la table basse tandis qu’Andreï, lui, se dirige vers la cuisine, me demandant si je veux un thé ou un café. «Un thé s’il te plait » indiquais-je alors que je m’installe sur le canapé.

Le silence qui se met ensuite en place est seulement brisé par la musique rock crachée par les enceintes. Et ce n’est que maintenant que je me rends réellement compte ce qu’Andreï est entrain d’écouter. Rise Against, le groupe qui m’a accompagné dans énormément de partie de ma vie. Tantôt me déprimant, tantôt m’indiquant que je ne suis pas le seul à être dans la galère et souvent me donnant du courage. Souriant presque niaisement, j’hoche doucement la tête au rythme de la musique et me surprend à chantonner à voix basse. Très rapidement, mon pied commence à joindre le rythme et, après avoir sorti mes feuilles de cours, je ferme les yeux, me laissant totalement envahir par la mélodie et les paroles de ‘Bullshit’ qui sont tellement actuelles et tellement parfaites reflétant parfaitement mon état d’esprit de ces dernières semaines.

Je ne sors de cette espèce de transe que lorsqu’Andreï dépose une tasse fumante de thé à la menthe à mes côtés. «Merci » souriais-je en me redressant. J’attrape la tasse et me redresse avant de désigné l’enceinte d’un coup de tête « je savais pas que t’aimais bien Rise Against» dis-je en souriant doucement « Enfin, non pas que je savais quoique ce soit sur tes goûts musicaux hein !» me reprenais-je rapidement « Je …c’est juste que … enfin j’adore ce groupe et …ouais enfin ça fait plaisir de savoir que quelqu’un d’autre écoute ça aussi» concluais-je avec un sourire, essayant tant bien que mal de cacher mon malaise.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyJeu 27 Sep 2018 - 17:51



L'inviter à déposer ses affaires, proposer quelque chose à boire. La moindre des choses pour faire patienter un invité dont l'identité s'est révélée bien plus plaisante que prévu. La surprise passée après avoir découvert Nathan sur le pas de la porte, si la conversation à tôt fait de tourner aux mondanités ça n'est pas pour me déranger. Bien au contraire. Amusé de me retrouver avec ce compagnon d'heureux événement à l'occasion de l'enterrement de vie de garçon de Myrddin, c'est naturellement que l'on en vient à rebondir dessus. S'informant du train de notre quotidien que pour mieux énoncer l'actualité. Une prompte référence à son travail en cours avec mon frère avant de lui désigner où pouvoir déposer ses affaires, bien moins chargé que les prédictions de Vassili au téléphone. Également bien plus avancés sur leurs travaux que je ne pouvais le penser, cet élément certifié par Nathan : au fond il ne leur reste qu'à peaufiner maquettes réalisées, le travail beaucoup plus porté sur l'aspect rédactionnel du projet que manuel. Profitant de ce même temps de réponse pour aller préparer le thé demandé dans la cuisine, une pensée s'immisçant de nouveau peu à peu dans mon esprit. Le dernier thé préparé à l’occasion de mon dernier invité reçu. Cette même tête brune entêtée à l’origine du sms plus tôt envoyé et dont je n’attendais plus rien si ce n’est, peut-être, une rencontre importune au coin d’une rue, un regard appuyé dans le lointain à l’autre bout d’un bar. Rien de plus qu’un souvenir sur lequel il n’y avait pas besoin de s’appesantir malgré mon initiative d’échanger mon numéro de téléphone avec le sien.

Des gestes qui se répètent dans une cuisine recueillant des mouvements maintes fois exécutés : action quotidienne que celle de préparer du thé, enchaînant avec aisance les cafetières autant la journée que la nuit en tant que grand amateur de théine. C’est pourtant avec un vague sentiment de déjà vu que je me vois placer la bouilloire sur son socle, rechercher une seconde tasse du fond de l’armoire non destinée à Vassili et y verser l’eau chaude, le sms toujours en mémoire. Vague rappel d’une matinée passée aux côtés de Bonnie, un détail différant cependant à propos de l’origine de la provenance du thé servi. Celui noir apporté de Russie par Vassili n’ayant pas fait long feu à l’appartement auprès de deux natifs de Saratov, c’est vers celui d’un thé vert plus commun que mon choix se porte. Prenant les tasses en main non sans lever une dernière fois les yeux au ciel : je trouverais bien le temps après le départ de Nathan pour envoyer ce message, il n’est plus question d’y penser. Peu amateur de ruminement, il n’est pas encore temps de s’y adonner et c’est dans une disposition bien différente que je me vois regagner le salon.

Si le son des enceintes me parvient distinctement dans mes oreilles, c’est avec surprise que je perçois une autre voix s’élever aux côtés de celle de Tim McIlrath, chanteur du groupe s’étant succédé dans l’aléatoirité de ma playlist. Léger chantonnement néanmoins bien présent, je ne crois pas être le seul amateur de Rise Against. Et c’est effectivement une surprise bien vite balayée une fois l’espace de ma pièce principale offerte à mon champs de vision, la voix de Nathan se superposant à celle délivrée par mes enceintes s’affairant près de la table basse à sortir ses affaires de son sac. Pas de ceux à y aller de mon commentaire, c’est reposant simplement devant lui la tasse lui étant destinée que j’en viens à signaler ma présence au milieu de ses esquisses de pas en rythme. Invitation à se saisir de la tasse quand il le lui plaira en attendant de voir celle-ci refroidir car même sans provenir de Russie, les méthodes d’infusions du thé n’ont pour ma part pas changées : brûlant et très infusé. Rares sont ceux qui parviennent à ne pas attendre.
Un hochement de tête au remerciement de Nathan, c’est avec un fin rire que j’accueille la remarque de celui-ci à propos de mes goûts musicaux. Empressé de se justifier à propos de mon goût probable pour le groupe de musique à l’écoute, c’est avec simplicité que je préfère lui donner raison sur sa suggestion. “Et bien il faut croire que si” Rebondissant sur sa dernière remarque avec sincérité : il faut dire qu’il n’a pas été le seul surpris de savoir le groupe écouté par l’autre. “Je ne savais pas non plus que tu le connaissais ! Il faut dire que ça n’est pas le plus connu des groupes punk rock et que je prêche beaucoup sur ce genre musical.” Beaucoup si ce n’est exclusivement. Que se soit Russe, Britannique ou encore Américain, il n’y a pas dire qu’il y a ici un domaine de prédilection. Bien que je sois assez ouvert à différents styles musicaux, le rock et ses branches ont toujours fait partis de mes influences. Quoique Rise Against penche plus vers un aspect plus mélodique, il n’empêche que son côté punk rock reste bien présent, du moins sur l’album du morceau à l’écoute. “A vrai dire je n’ai commencé à les connaître qu’assez récemment surtout de part leur engagement politique mais la musique est venue naturellement après” Soufflant légèrement sur la tasse entre mes mains avant d’en prendre une gorgée. Peut-être un peu trop chaud pour moi-même, la reposant aux côtés de celle de Nathan sur la table basse pour la laisse refroidir. “Tu me dis d’ailleurs si tu veux que je baisse ou que j’éteigne carrément la musique si tu veux commencer avant l’arrivée de Vassili. On travaille généralement en musique mais ça ne me coûte rien de tourner off.” Un travail en musique qui peut bien vite tourner à la compétition de celui qui tiendra le plus longtemps sans changer de morceaux pour avoir le monopole de la chaîne hi-fi. Rien qu’un élément de plus sur la longue liste de nos batailles quotidiennes. “D’ailleurs, ils vous restent quels paragraphes à expliquer et synthétiser ?” Invitation à m’en dire un peu plus sur le projet dont je n’ai vu au final que les maquettes de Vassili qui m’en aura expliqué les grandes lignes.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyMer 3 Oct 2018 - 22:05


Bien qu’ayant été prit d’un brusque malaise en faisant face à Andreï, je m’installe dans le salon et profite du fait d’être laissé seul pour me demander ce qui a engendré ce malaise. Car au final, il n’y a rien eu de grave entre lui et moi qui pourrais expliquer pourquoi je perde ainsi mes moyens ? Nous avons passé une très sympathique après midi ensemble et j’avoue même avoir gardé son contact au cas j’aurais envie d’organiser de nouveau un truc de ce genre. Ou simplement pour lui proposer une sortie ? Aller boire un coup ou que ne sais-je ? Je ne l’ai plus contacté, sans doute car quelque chose me bloquait. Mais quoi ? Le fait que ce soit, avant tout, un ami de Myrddin ? C’est idiot, ça. Ce n’est pas mon meilleur ami qui m’en voudrait de faire ami-ami avec son collègue, bien au contraire. Je suis même persuadé qu’il me pousserait à le faire de nouvelles rencontres et il serait sans doute content que je m’entende bien avec Andreï. Et pourtant le malaise est bel et bien présent.

Je réussi toutefois à le mettre un peu de côté lorsque je me rends compte de la musique qui est entrain de passer dans les enceintes –qui, je le remarque, sont d’excellentes qualités- et quelle n’est pas ma surprise lorsque je comprends que c’est une de mes chansons préférées de Rise Against. Je ne sais pas si c’est une playlist punkrock de Spotify qui passe ou si c’est un mixe qu’il s’est fait lui-même, dans tous les cas, c’est avec naturel que mon pied vient trouver le rythme et que je commence à chantonner doucement, m’arrêtant assez brusquement lorsqu’Andreï revient avec le thé. Je le remercie silencieusement puis, désignant les enceintes d’un coup de tête, je fais pars de mon étonnement d’entendre ce groupe ici. La surprise est pareille chez Andreï, étant donné que d’après lui Rise Against n’est pas le groupe le plus connu de la scène punk mais qu’il adore ce genre de musique.

« C’est vrai ?» demandais-je, un sourire s’affichant sur mon visage « Personnellement, c’est sans doute mon groupe préféré. J’aime énormément le punk rock, mais eux …je ne sais pas. Ils sont différents. Je veux dire, je trouves que Tim a une superbe voix, il la maîtrise très bien, elle est douce et en même temps elle a une certaine puissance » je me tais un instant et sourit lorsque les dernières notes de la chanson se font entendre « Mais c’est surtout le message des chansons. Leurs paroles sont juste … elles me clouent toujours sur place» avouais-je, souriant « Non, vraiment, c’est un super groupe qui m’impressionne pas mal quand même»

Je me redresse et attrape ma tasse en main lorsqu’Andreï reprend la parole, m’expliquant qu’il n’a connu le groupe que dernièrement surtout de part leurs engagements politiques. « Ouais, ils sont carrément bien engagé sur pas mal de front» dis-je en hochant la tête «Ils sont régulièrement en collaboration avec Sea Shepherd aussi » reprenais-je «Je ne suis pas engagé personnellement, mais j’aime beaucoup cette association et ce qu’ils font. Et … »

Je me tais brusquement lorsque commencent les premiers sons de la prochaine chanson. Satellite, aka la chanson que j’écoutais lors de ma plus grosse dispute avec Myrddin et que je n’ai plus jamais écouté depuis. Alors que le titre précédent me donnait des frissons, celui-ci est plutôt du genre à me tordre douloureusement les entrailles. C’est Andreï qui me sort de mes pensées à nouveau en me demandant de lui dire si jamais je souhaiterais baisser le son ou carrément tourner la musique off. «Non, non, c’est bon ça ira. Laisse » dis-je sur un ton un peu plus morose, me plongeant dans les feuilles étendues devant moi. Mais, alors que je pensais pouvoir oublier mon entourage et donc cette chanson et les mauvais souvenirs qui me viennent à l’esprit, Andreï me demande quels sont les paragraphes qui nous restent à écrire.

« la description détaillé» dis-je en désignant la feuille encore presque vide sur laquelle figure seulement le titre. « Avec les matériaux et tout et …» je regarde autour de moi « D’ailleurs il garde où les maquettes Vassili ? C’est lui qui devait garder notre université …» expliquais-je, commençant tout doucement à paniquer de ne pas voir notre bâtiment quelque part dans cette pièce.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyDim 28 Oct 2018 - 16:45



Tasses en main, l’attente de Vassili ne me semble plus aussi pressée qu’avant d’avoir découvert l’identité de l’invité en question. Et pénétrant dans le salon sans me hâter bien que les tasses soient brûlantes, c’est avec étonnement que j’y découvre Nathan chantonnant l’air de la musique résonnant dans les enceintes et y aller de son petit pas de danse. Bien plus étonné et amusé de savoir qu’il connaît bien le morceau plutôt que de prendre simplement du bon temps dessus, c’est ma présence qui en vient à le stopper dans son activité. La tasse posée à ses côtés lui laissant le temps de refroidir et de pouvoir s’en saisir à tout moment, c’est d’ailleurs bien vite qu’une remarque de sa part est faites à propos du morceau en écoute. Questionnant mes goûts musicaux, lui renvoyant la pareille. Au final, il est plutôt logique que ni l’un ni l’autre ne connaissons nos préférences musicales mutuelles. Le contexte dans lequel nous nous sommes rencontrés permettant tout au plus de passer un bon moment ensemble, moins de faire ample connaissance, il reste sympathique de ne pas se découvrir le seul amateur d’un groupe en particulier. Et c’est alors avec plaisir que j’en viens à développer un peu plus à propos de ce groupe en question non sans manquer d’hocher la tête à la remarque de Nathan. Le punk-rock se mêlant à des instrumentales plus symphoniques, c’est effectivement une certaine puissance qui sait se marier avec des envolées beaucoup plus douces. Mais au delà de ce simple aspect purement audio, c’est l’engagement des membres du groupe qui m’avait plu au moment où je les ai connu. Des textes qui servent à quelque chose : mettre en lumière, pointer du doigt. La musique au service de leurs convictions, mais avec cette volonté en plus du “no future” traditionnel au mouvement punk de faire bouger les choses. D’ailleurs, Nathan n’est pas en reste non plus en ce qui concerne les actions de ce groupe. Quoique ce ne soit pas leur volontariat auprès des Sea Shepherd qui me tient à coeur parmi les multiples fronts sur lesquels les membres du groupe aiment à donner de la voix, il n’en est pas moins intéressant de comprendre que Nathan s’est sensibilisé à ce propos. L’écoutant tout en m’essayant à une gorgée de thé : encore trop chaud même pour moi. Il faudrait vraiment que je commence à apprendre à régler la bouilloire, surtout pour les invités qui finissent toujours au final à commencer à boire leur tasse alors que la mienne est déjà finie. Si moi-même je ne peux pas la commencer, il n’y a pas à dire qu’à l’arrivée de Vassili Nathan aura difficilement entamé la sienne. Mais c’est à l’écoute la nouvelle chanson que j’en viens à me demander si elle ne le dérangerait pas dans son travail. S’arrêtant de parler à son écoute, s’il est venu ici c’est tout de même pour avancer dans ses devoirs avec Vassili et moins pour m’entendre débattre sur Rise Against.

Une proposition : celle d’éteindre la chaîne hi-fi. Une demande : celle d’en quoi consiste la fin de leur travail auquel Nathan ne manque pas de me répondre. Comprenant qu’ils en sont bel et bien à l’aboutissement de leur projet, la maquette terminée, le compte rendu seul à réaliser. Et c’est avec amusement que j’en viens à répondre à l’interrogation de Nathan, soudainement moins serein, ne sachant pas où trouver le fruit de leur travail. “Ne t’inquiètes pas : elle est entreposée dans sa chambre. Avec nos maquettes réunies dans le salon, on ne s’en sortait plus. Vassili a beau être distrait quand il s’agit de travail il n’y a pas plus sérieux.” Un trait de caractère à compter dans nos similitudes au milieu du grand contraste de nos deux personnes. Car s’il est vrai que mon frère reste d’une façon globale mon strict opposé, nos personnalités se croisent en quelques chemins. Notre conscience professionnelle comme l’un d’entre eux. Et si une autre question à propos de leurs travaux m’a traversée l’esprit, c’est la brusque sonnerie sms de mon téléphone branché sur la chaîne hi-fi qui me coupe dans ma lancée. Un regard vers celui-ci, une supposition à l’égard de Nathan. “Ce doit justement être Vassili...
Me dirigeant vers celle-ci à l’autre bout de la pièce, baissant par la même occasion le volume de l’enceinte : j’avais vu juste. Déverrouillant l’écran de mon portable que pour mieux lire l’intégralité de son message.
Je suis là dans 20 minutes ! Mais pour faire passer ton temps j’ai eu idée : tu te souviens que sur la liste de défis je t’ai mis d’entreprendre une activitée avec un inconnu pendant au moins 1 heure ? Fais-le avec mon ami. Proposition à prendre et certainement pas à laisser héhé.” Пидзиетc. Levant les yeux au ciel au verrouillage de l’écran. Il en manque vraiment pas une celui-là. Car si sa liste de défis est toujours dans un coin de ma tête, c’est au moins pour aujourd’hui que je m’en pensais débarrassé. Mais c’était mal spéculer à propos de mon frère qui n’a pas oublié, lui. Une situation tout de même bien plus avantageuse pour ma part : l’inconnu en question ne m’est pas si inconnu et ça n’est pas de tricher que de ne rien dire à Vassili. Reposant le téléphone auprès de la chaîne hi-fi non sans un dernier soupir. La question étant avant tout de savoir si Nathan se laisserait embarquer la-dedans. Encore un détail auquel mon frère n’aura pas penser me laissant me démerder. Retournant aux côtés de Nathan les yeux portés vers moi, emprunt d’une certaine curiosité vis-à-vis du message reçu.“C’était bien Vassili...” Le ton neutre quoiqu’un léger amusement dans la voix. Un court temps de pause avant d’annoncer de but en blanc“T’aimes bien les cours de poterie ?”Pas mon genre de faire dans les courbettes et de passer par quatre chemins pour exprimer ma pensée, je ne suis pas non plus un expert en longues explications pour en dérouler le cheminement. Préférant déjà m’enquérir de l’avis de Nathan sur l’activité choisie avant d’aborder le projet de la liste de défis. La première chose qui m’est passée par la tête : des cours de poterie.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyMar 30 Oct 2018 - 17:15


Je suis entrain de vivre la preuve que la musique rapproche. J'ai souvent entendu des anecdotes comme quoi deux inconnus se mettaient à discuter entre eux juste parce qu'ils écoutaient et aimaient le même genre de musique. Mais j'avoue que j'avais un peu de mal à y croire, ne sachant pas forcément ce qu'on pourrait se dire sur un groupe. Et pourtant je suis là, face à Andreï qui réprésentait un malaise jusqu'à présent, à parler, ouvertement, de mon adoration pour Rise Against, ce groupe qui m'a suivit dans la plupart des étapes de ma vie. Et au final, nous trouvons très rapidement un terrain d'entente, si bien que je me dis qu'au final, lui et moi avons sans doute beaucoup plus de points commun que nous ne le pensons réellement, à commencer par la musique. Plus je discute avec le russe, plus j'ai hâte d'apprendre à le connaître d'avantage. Intérieurement, je remercie donc le manque d'organisation de Vassili qui nous permet ainsi de parler tranquillement de choses et d'autres.

Mais, une chanson faisant remonter de trop lourds souvenirs, m'indique qu'il est grand temps de changer de sujet. Ce que je fais sans tarder, demander à Andreï où son frère range ses maquettes, ne voyant pas la notre dans le salon. Avec un sourire rassurant, le scénographe m'explique que le plus jeune les garde dans sa chambre car entre leurs maquettes respectives c'était rapidement le bordel.  «Ah super ! » m'exclamais-je en regardant vers une des portes  «Je peux y aller, tu crois ? Pour prendre la maquette ? » J'attend l'approbation du russe avant de me lever, au moment même où son portable sonne. Je l'entends encore dire qu'il s'agit sans doute de son frère, tandis que je me dirige vers la porte de la chambre de mon binôme.

Je ne met pas longtemps avant de trouver la maquette et ressors aussitôt, mon but n'étant pas de faire mon curieux et visiter la chambre, endroit qui reste tout de même très personnel à chacun. Ainsi, donc, université miniature en main, je retourne m'asseoir, alors qu'Andreï m'explique que c'était effectivement son frère. Je lui offre un rapide sourire entendu avant de mon concentrer à nouveau sur mes notes.

La question suivante du russe semble venir de nulle part et je m'immobilise brusquement, tant ça me surprend. J'arque un sourcil et l'interroge du regard alors que je relève la tête  «Tu ...je ...quoi ? » demandais-je, me demandant si j'ai vraiment bien entendu  «la ...poterie ? » reprenais-je, moue interrogative sur le visage  «hm … je sais pas » avouais-je finalement  «je veux dire … j'ai jamais essayé en vrai. Et ce ...enfin c'était pas dans mes projets en fait » je rigole doucement, me passant une main dans les cheveux avant d'hausser les épaules  «Pourquoi ? Tu veux faire un cours de poteries ? » demandais-je, finalement, presque sérieux, ne cessant toutefois pas de me demander ce qui lui prend de me poser une telle question et surtout d'où il sort cette activité pour le moins originale.
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Message(#) Sujet: Re: I have a game : it is called coincidence - Nathan I have a game : it is called coincidence - Nathan  EmptyMer 21 Nov 2018 - 1:17



La réputation de Vassili le précède, c'est ce que je ne peux m'empêcher de déduire à l'intonation quelque peu angoissée de Nathan demandant où sont entreposées les maquettes. Certainement averti du manque d'organisation de mon frère, il se sera sûrement demandé s'il ne l'avait tout simplement pas laissée à l'école ou entrepris je ne sais quelle expérience avec. Pourtant, s'il est vrai que son incapacité à arriver à l'heure, retrouver des objets perdus sous son nez ou tenir un planning a été maintes fois prouvé, il n'en reste pas moins consciencieux dans son travail d'autant plus lorsqu'il s'agit de former un groupe. Et c'est bien vite que je m'empresse de rassurer Nathan sur la localisation de leur maquette : la chambre de Vassili, soit mon ex-bureau, à présent faisant office d'entrepôt pour ses propres travaux. Et bien que la mienne n'ai rien à cacher, possédant tout ce qu'une chambre à de plus banal entre lit, armoire et table de chevet à l'exception peut-être d'une bibliothèque tout aussi fournie que celle du salon, j'aurai eu bien du mal à laisser Nathan y entrer même pour un simple passage. A l'inverse de la chambre de Vassili que je sais ne pas se formaliser pour si peu. “Oui pas de soucis, c’est la première à gauche au bout du couloir.” Et c'est comme en écho à mon hochement de tête invitant Nathan à récupérer la maquette que la sonnerie de mon téléphone retentit, presque certain qu'il ne peut s'agir que de mon frère les minutes défilant venant s'ajouter à celles de son retard.

Le départ de Nathan pour le chambre coïncidant avec le déverouillage de mon écran, il n’aura pas l’honneur de percevoir mon changement d’expression qui doit se lire sur mon visage. Mélange de ce faux air excédé qu’il n’est pas rare de me voir arborer lorsque Vassili se décide à me présenter de ses nouveaux concepts et d’un amusement non feint, il faut dire que pas plus proche de la maison qu’avant mon frère n’en perd pas une pour me mettre dans des situations délicates. Profitant de la présence de Nathan pour me remettre en mémoire l’un des défis de notre pari, c’est donc avec celui-ci qu’il m’est demandé d’entreprendre une activité sortant de mon quotidien. Moi qui apprécie être maître des mes actions et avoir le contrôle sur les évènements pouvant surgir dans mon quotidien, sur cette liste de défis, c’est Vassili qui a les cartes en main et il ne se prive pas d’en jouer. Bien au contraire. Et si je n’attends que le moment adéquat pour lui rendre la pareille, je ne peux lui en vouloir de profiter de la sorte. Car s'il faut dire que je ne suis pas le décisionnaire dans ces défis, je me trouve soudainement bien arrangé de l'ignorance de Vassili au sujet de ma rencontre avec Nathan. La perspective de passer une heure aux côtés d'un inconnu dans une activité quelconque se faisant bien plus réjouissante, l'inconnu en question m'étant bien plus familier. Trop heureux de ne pas à avoir à apalguer pendant une durée indéterminée des personnes dans la rue pour les pousser à m'accompagner. Tant mieux, autant pour moi que pour eux car je sais d'expérience que passer du temps à mes côtés lorsque je ne suis d'aucune volonté n'est pas des plus agréables, préférant passer pour exécrable plutôt que de feindre la sympathie. Et si le défi se révélait déjà suffisamment complexe pour ma part, le formuler à voix haute semble incongru d'autant plus au vu du regard que me lance Nathan. A la frontière de la perplexité et de l'amusement, franchement pris au dépourvu au milieu de ses notes. Je ne saurai dire si c’est la proposition en elle-même qui a le don de l’intriguer ou le fait que cette demande soit exprimée par moi. Cependant fidèle à l’intonation détachée précédente, c’est une réponse à sa dernière question que j’en viens à formuler. “Vouloir faire ce cours, je n’en suis pas encore sûr. Mais devoir suivre un cours de poterie serait plus juste.” Mais c’est devant l’état de la perplexité grandissante de Nathan que mes explications viennent s’étoffer, exposant au grand jour la liste de défi qu’il m’a été demandé de réaliser et mon intention de me rendre de façon spontanée à un cours de poterie. Non pas seul, mais accompagné de sa personne d’où l’improbabilité de ma question. Et si je suis certains d’avoir aiguisé sa curiosité et captivé son attention, l’état de réflexion dans lequel ma demande l’a plongé ne lui permet pas encore de pour me répondre et en sortir. Bredouillant seulement quelques hésitations confuses, c’est un nouveau bruit de sonnerie qui vient nous couper dans notre conversation. Pas celui de mon téléphone cette fois mais bien de l’interphone cette fois. En plus d’arriver en retard, il fallait qu’il oublie ses clefs. Me levant pour aller ouvrir à mon frère, une dernière remarque à l’intention de Nathan. “Ecoutes, je t’avoue être un peu pressé puisque j’attendais moi aussi Vassili pour pouvoir partir. Il t'expliquera et on aura qu'à en reparler par messages puisque t'as mon contact depuis l'enterrement de vie de garçon de Myrddin ! ” Récupérant mon manteau au passage déposé sur le dos du canapé, saluant une dernière fois Nathan au passage avant d’ouvrir la port à un Vassili essouflé d’avoir grimpé quelques marches. “Пидзиетc, tu parles de quelques minutes ! Il t’attend dans le salon.” Claquant la porte au passage non sans une dernière bise à mon frère, s’il veut réellement que le défi se fasse avec Nathan il a toujours les cartes en main pour finir de me le convaincre.
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