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 The rain begins with a single drop ↟ Finnley

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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
Présent
ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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POSTS : 6430 POINTS : 70

TW IN RP : par mp si besoin ♡
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
CODE COULEUR : #336699
RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Gaby [f.b. #2]Laoise [3]

Réalités alternatives ↠ Zombinson [d.z.]Bloody Gaby [d.f.]Witchy Robin [d.f.]

↟ ↟ ↟

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

The rain begins with a single drop ↟ Finnley 738z
AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
https://www.30yearsstillyoung.com/t7655-jaimia-winters-you-were-expecting-me-to-be-a-man-my-father-was-too
https://www.30yearsstillyoung.com/t13536-jameson-winters-lone-wolf-looking-for-her-pack

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Message(#) Sujet: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyMar 5 Mar 2019 - 23:23


the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Une pluie battante giflait mon visage depuis des heures, recouvrait le paysage d’un voile grisâtre, alourdissait mes pas. Son beau pelage neige souillé par la bouillasse, Freyja sautillait à mes côtés, le museau pointé vers le ciel et les plantes pour humer toutes ces odeurs passionnantes que déclinait l’averse. Loin de partager son enthousiasme, je la suivais en courbant l’échine pour protéger mon cou des gouttelettes qui cherchaient à s’infiltrer dans mon col. Autour de nous, la nature n’offrait aucun refuge où nous terrer en attendant une accalmie, et comme un malheur n’arrivait jamais seul, il m’était impossible de jeter le moindre coup d’œil à ma carte topographique sans risquer de la voir réduite en lambeaux par une bourrasque. Alors je faisais front en serrant les dents, tâchant tant bien que mal de me frayer un chemin parmi les branchages, sentiers étroits et descentes impraticables, à la recherche de ces putain de balises rouges que personne n’avait jugé utile de maintenir en état au fil des années. J’étais certaine de me rapprocher d’une des cabanes de chasse érigées jadis par d’autres baroudeurs, hélas j’ignorais ma position exacte et ne pouvais compter que sur un instinct un peu vague pour tenter de me situer. Au fond de mes poches, mes doigts glacés agrippaient mon téléphone comme s’il pouvait avoir la moindre utilité. Mais à des kilomètres de toute civilisation, sa couverture réseau était inexistante. Pas qu’il ait été plus efficace ce matin, lorsque l'application météo intégrée m’annonçait un « temps sec avec quelques éclaircies. » Je lui en donnerais des éclaircies, tiens. Je grinçais pour évacuer ma frustration. Je me revoyais alors, le cœur en fête et l’âme légère, les yeux pleins d’une tendresse nostalgique tandis que je caressais du regard l’étendue sauvage dans laquelle je comptais m’égarer le temps d’un weekend. Oh, j’avais bien vu les nuages qui se formaient à l’horizon et senti le vent qui les poussait vers nous. Mais, aveuglée par la résistance hypothétique que me conféraient mes origines canadiennes et irlandaises, je m’étais enfoncée dans la forêt sans l’ombre d’un doute.  

Comme si la pluie ne suffisait pas, un éclair m’arracha à mes ruminations et Freyja s’empressa de recouvrir son grondement assourdissant par un hurlement de son cru. « Shh, tout va bien ma douce. Viens-là. » J’ai appelé d’une voix pressante en tendant la main dans sa direction. La queue entre les pattes, elle est venue se réfugier contre ma cuisse en gémissant doucement, cherchant dans mes caresses une sorte de réconfort. Tu parles d’une louve ! La pauvre était tellement craintive que ses terminaisons nerveuses s’entrechoquaient au moindre bruit suspect ; et malgré ses origines montagnardes, elle classait l’orage dans cette catégorie. Une attitude malheureusement normale pour les Wolfdogs Américains, race hybride créée par des hommes égocentriques cherchant à dompter quelque chose de sauvage. Mal adaptés à la vie de famille et incapables de survivre par eux-mêmes, ces chiens finissaient en refuge à l’âge de quelques mois pour ne jamais en ressortir. C’est là-bas que j’avais fait la connaissance de Freyja et, touchée par son regard si profond et si triste qui semblait refléter tant de mes propres blessures, je l'avais instantanément adoptée sans me soucier des conséquences. « Tu vois, tout va bien. » Je répétais en m’accroupissant à ses côtés pour lui passer son harnais et la dissuader de hurler à nouveau. J’adorais sa voix et en temps normal je me réjouissais de la voir déambuler librement dans les plaines comme les forêts, mais j’avais trop peur qu’un nouveau bruit la fasse fuir et la précipite entre les pattes d’un randonneur qui déclencherait son agressivité en paniquant - ou pire encore, d’un chasseur qui n’hésiterait pas à épauler son fusil en croyant reconnaître un loup. Un nouvel éclair déchira le ciel comme le silence tandis que je sécurisais la laisse de Freyja. « Ce n’est que l’orage ma douce, ne t’inquiète pas. » Je murmurais à voix basse comme elle gémissait encore, les poils du dos ébouriffés comme ceux d’un chat, les yeux fixés sur un point derrière nous. « Allez, viens. On y va. » J’ai dit en tirant sur sa laisse, impatiente de trouver un abri pour nous mettre en sécurité. Les yeux levés vers le ciel, je tentais de calculer la distance de l’orage, de repérer les arbres les plus hauts de façon à les éviter, mais Freyja refusait toujours de me suivre. « Qu’est-ce que tu as à la fin ? » J’ai demandé plus nerveusement, et elle laissa échapper un jappement terrifié tandis qu’un nouveau coup de tonnerre retentit, bientôt suivi d’un grand fracas une centaine de mètres derrière nous, comme si la foudre avait touché un arbre ou un amas de pierres. « Il faut vraiment qu’on se barre d’ici. » J’insistai vainement, luttant contre la sensation de peur primale qui montait lentement dans mes entrailles. Le corps tendu, ma louve refusait pourtant de me suivre et fixait toujours ce point derrière nous en poussant de petits couinements comme pour attirer mon attention. Mon instinct me poussa à écouter le sien, alors j’ai plissé les yeux et tendu les oreilles, à l’affût d’un mouvement sortant de l’ordinaire. Et là, parmi les rafales qui sinuaient entre les arbres, il me sembla discerner un cri. « Il y a quelqu’un ? » J’ai appelé d’une voix forte, autant pour prévenir de notre présence que pour tenter d’élucider ce mystère. J’ai fait un pas en direction du bruit, et cette fois-ci Freyja m’a suivie dans rechigner. Quelle étrange créature, quelle incroyable capacité de communication ! J’ignorais ce qu’elle pressentait, mais j’avais tendance à faire confiance à ses sens bien plus développés que les miens. Alors je l’ai suivie à pas de loup, vers le cœur de cette forêt assombrie par la haute cime des arbres.    

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Finnley Coverdale
Finnley Coverdale
le roux de secours
le roux de secours
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ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
gif @domhnall-tonal
POSTS : 10048 POINTS : 90

TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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finnava #1 ⊹ last night we let the liquor talk, i can't remember everything we said but we said it all, you told me that you wish i was somebody you never met, but baby, baby somethin's tellin' me this ain't over yet, no way it was our last night.

(06/06 - ON Y EST, pour combien de temps ?)madison #2jenna #2ezra #1cecilia #2

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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyLun 1 Avr 2019 - 18:54




JAMESON & FINNLEY (AOÛT 2018) ⊹⊹⊹ Long nights allow me to feel, I'm falling, I am falling. The lights go out, Let me feel I'm falling, I am falling safely to the ground.

(SUR LA ROUTE). Finnley n’est pas réputé pour ses bonnes idées et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle ; même si, techniquement, il ne s’agit pas réellement de son idée. Celle-ci lui a été soufflée par Jude il y a déjà plusieurs semaines – plusieurs mois si l’on prend en compte ses tentatives plus générales de forcer le rouquin à sortir le nez de chez lui. D’aussi loin qu’il s’en souvienne, son collègue s’est toujours plus ou moins agacé de son mode de vie ermite, loin de déplaire au principal concerné mais perçu comme problématique pour le reste du monde, Jude en tête de liste. Celui-ci s’est toujours efforcé de proposer une multitude d’activités à un Finn généralement réfractaire à quelques rares exceptions près, lorsqu’il lui semblait nécessaire de concéder de temps à autre pour faire bonne figure et par respect pour les nombreux efforts de son aîné. Il faut dire qu’au début, Jude n’était pas trop demandeur : un dîner chez les Conway par mois, cela semblait être raisonnable pour le rouquin. D’un dîner par mois, ils sont passés à un par semaine, d’une conversation banale sur les résultats sportifs de la veille, ils se retrouvent pour assister aux matchs, d’une simple phrase sur la beauté de la nature, le voilà perdu au milieu de celle-ci. Mouillé de la tête aux pieds, songeant au refroidissement contre lequel il sera inutile de lutter parce qu’il a déjà perdu, Finnley maudit son collègue, et lui-même au passage pour s’être laissé tenter par cette idée. Il aurait dû se fier à sa première intuition – celle qui le trompe rarement. La dernière fois qu’il s’est lancé dans une randonnée, c’était en compagnie de son père ; autant dire une éternité. Il y a une raison pour laquelle il s’est toujours abstenu de retenter l’expérience : ce n’est pas fait pour lui, il n’y a qu’à constater son incapacité à retrouver son chemin ou, plus modestement, un simple repère pouvant l’aiguiller sur la direction à emprunter, au moins, celle à éviter, car à ce taux-là le rouquin pourrait assurément se retrouver au bord d’un précipice sans même le réaliser.

Un grognement de Wernicke le rappelle à l’ordre quant au fait d’avoir oublié de maudire le chien, car lui-aussi n’est pas complètement innocent dans toute cette histoire, c’est bien à cause de lui que Finn s’est engouffré sur ce chemin après avoir eu la confirmation par Jude, une bonne dizaine de fois, que ce parcours s’adresse autant aux débutants qu’aux expérimentés. Les deux hommes étaient supposés s’attendre au début de la piste pour parcourir celle-ci ensemble, mais le plus jeune enfant Conway en a décidé autrement en étant malade, empêchant ainsi son père de rejoindre son ami. Une conversation téléphonique qui s’est voulue rassurante plus tard, Finn a finalement cédé à tenter l’exploit seul, poussé par un Wernicke dans un bon jour qui se précipitait déjà au milieu des arbres pour explorer ce nouveau terrain de jeu. Son colocataire – parce qu’on ne peut plus vraiment parler de maître à ce stade – l’avait suivi sans se douter un seul instant de la tournure qu’allait prendre la journée, bien trop réjouit par ce regain d’énergie de son compagnon à quatre pattes et malgré tout curieux quant à cette randonnée survendue par Jude, sans même vérifier une dernière fois la météo ou s’assurer la pitié d’un autre marcheur qui n’aurait pas le cœur à le laisser se débrouiller seul.

Il devrait le savoir, Finn, depuis le temps, que la chance n’a jamais été un concept qui lui est familier. Les quelques gouttes de pluie ressenties après une petite heure de marche – à un pas plus que ralenti par un Wernicke dont le regain s’est transformé en semi-agonie – ont fait place à un orage peu décidé à être passager. S’il tente de ne pas paniquer en réalisant qu’il n’a aucune foutue idée d’où peut bien se trouver l’abri dont lui a parlé Jude ni même du chemin à prendre, le jeune homme ne peut s’empêcher de surveiller du coin de l’œil Wernicke, bien que ce dernier ne semble pas plus effrayé que cela par la tempête qui s’annonce – on parle du même chien qui va se rouler en boule derrière le canapé quand il croise une mouche. Chien et maître poursuivent leur marche par obligation, Finn abandonnant finalement l’espoir de se protéger au mieux de la pluie lorsqu’il prend conscience qu’il est déjà trempé de la tête au pied, s’arrêtant par moment pour tenter, sur un malentendu, d’avoir une intuition qui leur permettrait de se mettre à l’abri. Mais rien n’y fait ; il est complètement perdu. Et Wernicke le sait très bien, à en croire le regard de biais qu’il lui offre et le cri strident de plainte qu’il finit par pousser. « Ouais, je sais. T’auras une double dose de friandises en guise d’excuses de ma part. » Il dit, tout en offrant de brèves caresses au vieux chien pour le rassurer – pour se rassurer aussi peut-être suite à ce nouvel éclair qui n’est définitivement pas tombé loin. D’ailleurs, il semblerait que ce ne soit pas la seule chose qui se rapproche de lui, puisque bientôt une voix se fait entendre, à laquelle Finn s’empresse de répondre – lui qui en temps normal aurait poursuivi son chemin sans se soucier de la présence de quiconque. « Oui, par ici ! » Il soupire face à cette réflexion d’une utilité toute relative. Mais déjà bien incapable de trouver son chemin, il n’est pas étonnant qu’il ne puisse pas aiguiller cette personne quant à l’endroit où il se trouve. Fort heureusement, le crissement des pas sur les feuilles mouillées l’aide à comprendre que la présence se rapproche sur sa droite, et c’est dans cette direction qu’il se dirige avec Wernicke. Au bout de quelques instants, une silhouette de chien finit par émerger, bientôt suivie par celle qu’il considère être son accompagnatrice. « Hm, bonjour. » Il débute dans un premier temps, avec un fin sourire qui se veut bienveillant, rassurant, n’importe quoi susceptible de convaincre cette femme de ne pas poursuivre son chemin. Bon sang, qu’est-ce qu’il déteste être dépendant des autres, et heureusement qu’il peut – parfois – mettre sa fierté de côté. « Écoutez, vu le temps qu’il fait, je vais être direct ; je suis complètement perdu. Je ne sais pas ce qu’il en est pour vous, mais à défaut de retrouver mon chemin, si vous avez une idée d’où se situe l’abri le plus proche, je vous en serais très reconnaissant. » Les présentations seront pour plus tard – ou jamais – dans l’immédiat il ne s’en cache pas, la priorité réside dans le fait de s’abriter, avis que partage Wernicke qui se fait entendre. « Et lui aussi, d’ailleurs. » Il ajoute, un coup d’œil en biais au chien pour le féliciter d’être un compère aussi efficace, car personne n’est capable de résister à un pauvre quadrupède à bout de forces, pas vrai ?





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Dernière édition par Finnley Coverdale le Mar 1 Aoû 2023 - 13:15, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptySam 20 Avr 2019 - 18:58


the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Une voix se fraya un chemin jusqu’à nos oreilles et ma louve, se sentant visiblement investie d’une mission de sauvetage, me tira dans sa direction avec un petit grognement excité. Je la suivis sans grande motivation, d’humeur moyennement sociable et plutôt plongée dans mes pensées. Je tendais néanmoins l’oreille pour tenter de repérer le randonneur qui venait de nous signaler sa présence car malgré mes réticences, je voulais m’assurer qu’il n’était pas blessé. Au bruit de nos pas s’ajouta bientôt d’autres bruissements de feuilles et craquements de branches, puis un jeune homme aux cheveux roux apparut au détour d’un buisson. Considérant sa mission comme accomplie, Freyja battit courageusement en retraire derrière mes jambes et me laissa gérer la situation, qui requérait visiblement une salutation de ma part. J’optai donc pour un hochement de tête poli agrémenté d’un sourire réservé, comme les mots me paraissaient superflus au sein de cette cathédrale de verdure. Bien que trempé, le marcheur semblait en pleine santé, aussi j’étais sur le point de reprendre ma route lorsqu’il m’avoua avec franchise être complètement perdu. Et dire que je comptais sur ces quelques jours d’expédition pour me couper du reste de l’humanité, voilà que je tombais sur un novice incapable de trouver son chemin… c’était bien ma veine ! Peinant à cacher ma légère irritation derrière un froncement de sourcils, j’hésitais à lui conseiller de rebrousser chemin jusqu’à tomber sur la civilisation d’où il avait émergé quand mes yeux glissèrent vers un vieux chien à l’air un peu cabossé qui annonçait doucement sa présence. Mince alors. Je sentis toute la glace quitter mon cœur tandis que cet organe devenait un truc tout mou, flasque et encombrant dans ma poitrine. Alors aussi surement qu’une louve protègerait sa meute, j’ai su qu’on affronterait cette maudite averse tous ensemble. « Il devrait y en avoir un dans les parages. Je le cherche depuis une vingtaine de minutes car les balises qui y mènent sont quasiment toutes effacées. Venez avec moi, nous le trouverons plus facilement ensemble. » Je me suis entendue proposer d’un ton aimable bien que chargé de fatigue. C’est que la pluie avait la fâcheuse habitude d’alourdir les affaires et glacer les os.

On s’est remis en marche dans la gadoue, crottés de la tête aux pieds, comme des malpropres tourmentés par le vent et l’humidité. En tête du cortège, Freyja trottinait sans se soucier des saletés qui s’agglutinaient sur son pelage blanc comme neige. Moi, ça me rendait dingue quand j’imaginais le calvaire de la douche et les nœuds qui se formaient dans sa jolie fourrure. Mais la belle était profondément ancrée dans le présent et ne laissait aucun désagrément futur pourrir son enchantement retrouvé. Le museau pointé vers l’aventure devant elle, ma louve avançait comme si le domaine lui appartenait – ce qui ne l’empêchait pas de se retourner régulièrement pour jauger nos nouveaux compagnons et les garder à l’œil. Et chaque fois qu’ils faisaient un pas de trop dans sa direction, un grognement enflait dans sa gorge pour les tenir à distance. « Ça va lui passer. » J’expliquai pour les rassurer. « Freyja est un peu farouche mais je crois qu’elle voit davantage ses crocs comme une technique d’intimidation qu’une arme d’attaque. » Mes yeux glissèrent vers la boule de poils qui boitillait aux côtés du grand roux. Le pauvre toutou avait l’air éreinté par une randonnée trop longue dans ces conditions climatiques difficiles. « Il me semble repérer une balise, nous ne devons pas être loin. Je pense que ça fera du bien à tout le monde de s’arrêter. » Tout le monde certes, mais surtout ce petit être malmené par le mauvais temps. Comme par miracle, l’abri en question est apparu devant nous et je le saluai d’un soupir de soulagement : « Ah, enfin ! ». Impossible de savoir si c’était celui que nous cherchions, mais dans le fond je m’en fichais pas mal : cette petite cabane de berger en pierre était exactement ce qu’il nous fallait pour nous sécher et tenter de nous repérer sur ma carte.

Sentant mon excitation, Freyja tira plus ardemment sur sa laisse et je me pris à accélérer le pas vers notre salut. A ce rythme, nous étions les premières sur place et je profitai de cet avantage pour pousser la porte d’un grand coup d’épaule et jeter un coup d’œil à notre abri de fortune. C’était petit, mais assez grand pour nous accueillir tous les quatre sans que nous ayons à sacrifier trop de confort. Par ailleurs, un vieux four en brique nous permettrait de nous réchauffer et de sécher nos vêtements avant de repartir. Satisfaite de cette trouvaille, je tins la porte ouverte pour laisser le randonneur et son compagnon nous rejoindre. Toujours derrière mes pattes, Freyja les regarda passer avec méfiance puis, la menace écartée, elle se coucha près de la sortie avec un soupir à fendre l’âme que je trouvai un poil dramatique. Je caressai néanmoins la fourrure trempée derrière ses oreilles et tirai la porte en bois que je dus caler avec une pierre comme elle refusait de se fermer complètement. J’avais moins froid sans les bourrasques, mais je savais aussi que l’immobilité représentait un risque comme la température de mon corps n’allait pas tarder à baisser par manque d’effort à fournir. J’entrepris alors de retirer les quelques couches trempés de mes vêtements pour me retrouver en débardeur. Pas tellement plus sèche et totalement frigorifiée, je savais hélas que c’était le premier pas à faire afin de sécher et me réchauffer enfin. « Ça fait longtemps que vous partagez sa vie ? » Je demandai au rouquin en étendant mes fringues sur quelques pierres derrière nous. Maintenant qu’ils n’avaient plus à se concentrer sur ces fichues balises, mes yeux prirent enfin le temps de détailler mon compagnon d'infortune : il était jeune, la trentaine à peine, et de jolies taches de rousseur décoraient sa peau pâle. Ses traits fins et ses longs cheveux conféraient à son visage une certaine noblesse et je me suis dit qu’il aurait davantage sa place dans un magazine de mode qu’au milieu d’une nature hostile dans laquelle il ne semblait pas très à l’aise. Et je devais admettre que ce contraste piquait ma curiosité. Toutefois, je décidai de garder mes questions pour plus tard, afin de lui laisser le temps de s'installer à son tour et de me répondre à sa guise.

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follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyVen 3 Mai 2019 - 19:58



À cet instant, Finnley maudit Jude, son fils enrhumé, ce fourbe de Wernicke, ce chemin pédestre, ce temps catastrophique, lui-même et le tout sur plusieurs générations (au moins). Ce n’est pas tant le fait de se perdre que d’avoir été à l’encontre de ses principes qui le gêne. Le rouquin n’apprécie pas la nouveauté et s’il lui arrive de prétendre le contraire, c’est uniquement pour conserver une certaine contenance lorsque sa façon de voir les choses se heurte à la réalité de son âge – plus proche de la trentaine que de la cinquantaine avec laquelle il raisonne. Il a toujours été réfractaire au changement, Finn, et tout en lui le traduit ; de son attitude du jour jusqu’à son histoire. Il est perdu ; il n’a jamais cherché à se trouver. Il prône le confort des bonnes vieilles habitudes, se complaît dans cette routine sécurisante mise à mal aujourd’hui. Ce n’est pourtant pas grand-chose ; une simple randonnée qui ne se déroule pas comme il l’aurait espéré, mais loin de parvenir à voir les choses sous ce jour, le pessimisme de Finn le conforte toujours plus dans cette incapacité à s’adapter qui le caractérise, alors même que l’idée en début de piste était de faire un pas en avant, d’envisager de s’affranchir de toutes ces barrières qui l’empêchent d’avancer, de forcer les choses, et d’espérer, peut-être, y trouver un intérêt et, mieux, une satisfaction. La randonnée n’aurait été que la première étape de changements plus conséquents, plus difficiles, plus craints, mais c’est pourtant elle qui aura raison de tous ceux-ci. Car loin de songer à un incident isolé, de se vouloir optimiste en envisageant un nouvel essai à un autre moment, les pensées du jeune homme se dirigent automatiquement sur ce qui aurait pu être le programme de la soirée, sur ce qui aurait dû être le programme de la soirée s’il n’avait pas baissé sa garde et laissé les idées farfelues de Jude infiltrer ses pensées ; c’est l’alcool qui aurait infiltré ses veines, et cela aurait été nettement plus familier, plus agréable, plus nécessaire ; et ça ne fait qu’accentuer ce besoin de s’enfermer dans une routine qui prend des airs de cercle vicieux sans qu’il n’en soit conscient. Finn soupire alors qu’un aboiement de Wernicke le ramène à la réalité, et son regard se porte sur les environs, où tout demeure inconnu pour le novice qu’il est. Le chemin à prendre, les balises à repérer, les zones à éviter. Il aurait sûrement ignoré le premier pour suivre les dernières si une voix ne s’était pas fait entendre – à laquelle il a répondu avec plus de rapidité et d’entrain qu’il ne l’aurait voulu.  

Parce que ça le tue, Finn, d’être dépendant des autres. D’aussi loin qu’il se souvienne ; ça a toujours été l’inverse. Sa mère, sa sœur, même son père lors des derniers mois de sa vie ; c’est toujours les autres qui ont dû compter sur lui, lui donnant des buts à atteindre et l’obligeant à avancer lorsque tout le retenait de le faire, et peut-être est-ce la raison pour laquelle il ressent autant le besoin de compter sur ces verres qu’il enchaîne depuis qu’il est foutrement seul et qu’il n’a plus aucun objectif. Pour autant, c’est bien parce qu’il s’en est trouvé un ce soir grâce à ces mêmes verres qu’il range sa fierté pour admettre à la femme qui lui fait désormais face qu’il est désespérément perdu, et que si le cœur lui en dit, il lui serait extrêmement reconnaissant de l’aider à sortir de cette forêt dans laquelle – c’est certain – il ne remettra jamais les pieds. Et il n’est pas stupide, Finn. Il la sent cette hésitation dont elle fait preuve, ce jugement dans son regard, le ton peu convaincant, mais la demande d’aide est acceptée. C’est un nouveau soupir, de soulagement cette fois, qui s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’elle annonce qu’un refuge se trouve non loin, et une pointe de scepticisme qui se lit dans son regard lorsqu’elle propose – impose – de le chercher à deux, parce qu’il n’est pas certain de pouvoir lui être d’une grande utilité. « Je ne suis pas sûr d’être d’une grande aide, mais je vous suis. » Qu’il se surprend à dire, alors même qu’en temps normal il aurait insisté pour qu’elle lui donne simplement une indication d’où se trouve la civilisation la plus proche, s’abstenant ainsi de côtoyer d’illustres inconnus, s’évitant ainsi le besoin d’être agréable et ouvert pour coller aux conventions sociales qui imposent de l’être lorsqu’un inconnu vous tend la main. Mais Finn sait aussi, au fond, qu’une maigre indication du chemin à suivre n’aurait probablement pas eu l’effet escompté et qu’il se serait retrouvé tout aussi embêté – seulement, il aurait changé de coin de forêt ; et sans aucune certitude de retrouver la moindre âme errant dans celle-ci, il concède à se montrer suffisamment docile pour suivre cette femme, qui ne lui inspire encore aucun sentiment et c’est la raison pour laquelle il est certainement si facile de calquer son pas sur le sien, maintenant qu’ils se sont remis en marche.  

Un peu en retrait – le rythme imposé par Wernicke oblige – Finn garde un œil sur son chien, lui octroyant quelques caresses pour l’encourager autant que pour le rassurer quant au repos bien mérité dont il pourra profiter d’ici une poignée de minutes. Et pour le rassurer aussi lorsque l’animal de leur sauveuse se met à grogner dès que Wernicke retrouve un regain d’énergie. Trop longtemps battu, Wernicke n’a aucun instinct de défense, et c’est presque en se camouflant derrière son maître qu’il accueille les avertissements de la dénommée Freyja. « Elle a bien choisi sa cible, dans ce cas, mon chien a peur des mouches, des feuilles, et d’à peu près tout le reste, alors pour l’intimidation, c’est réussi. » Il concède avec un léger sourire, bien plus enclin à parler de son chien pendant des heures que de tout le reste. Et comme si ledit chien avait compris les mots prononcés par la femme dont il ignore toujours le prénom, c’est avec un rythme un peu plus soutenu qu’il suit cette dernière lorsqu’elle annonce avoir repéré une balise et, ultimement, avoir découvert l’abri. « Je vous l’avais dit que je n’allais pas être d’une grande aide. » Il souffle enfin, un peu plus détendu maintenant qu’il sait que son animal va pouvoir se reposer – oubliant l’angoisse d’avoir à probablement faire la conversation à un individu dont il se serait totalement désintéressé en temps normal – avant d’ajouter un sincère « merci » alors qu’il arrive à l’abri avec Wernicke quelques instants après elle.

Avant toute autre chose, son attention se porte sur l’animal qu’il examine avec attention, lui offrant des caresses autant pour le remercier d’avoir tenu le coup que pour s’assurer qu’il n’a pas été blessé dans la tempête ; mais aucune branche d’arbre n’est venu à la rencontre de son pelage, et une fois le contrôle effectué, Wernicke titube du haut de ses trois pattes près du four en brique où il se roule rapidement en boule, le regard suppliant. S’emparant de quelques bûches de bois refendu mises à disposition ainsi que de petits bois secs, Finn dispose le tout dans le four avant de l’allumer avec le briquet qu’il garde dans son sac. « Un peu plus de trois ans. » Qu’il répond finalement, après s’être assuré du bon départ du feu sans pour autant enfumer la pièce. On peut lui reprocher son incapacité à trouver son chemin, mais il subsiste certains apprentissages par son père ; et la maison familiale possédait une cheminée que Finn appréciait de voir utilisée. Abandonnant finalement le four en brique pour enlever sa veste et déposer celle-ci près de la source de chaleur, ce n’est que lorsqu’il revient vers sa comparse d’un jour qu’il détaille un peu plus. « Mais comme vous vous en doutez sûrement, il est plus âgé que ça, il va doucement sur ses seize ans. » Même si la précision ne l’enchante pas ; il sait que cela veut dire que le temps de Wernicke est compté, et que ce n’est probablement plus qu’une question de mois, voire de semaines, avant que l’animal rende son dernier soupir, ce qui lui fend le cœur à chaque fois qu’il y songe. « Wernicke vient d’un refuge, c’est son allure cabossée qui l’a fait rester aussi longtemps là-bas, mais c’est aussi ce qui m’a persuadé de l’adopter. » Parce qu’égoïstement, il pensait que ce serait un engagement sur le court terme qui lui prouverait sa capacité – ou son incapacité – à s’occuper d’un compagnon à quatre pattes. Trois ans plus tard, les voilà inséparables. « Et la vôtre ? » Il questionne en jetant un coup d’œil à la chienne près de la porte. S’il pensait devoir se forcer pour faire la conversation, il est surpris de constater que le sujet ne demande aucun effort de sa part ; c’est bien l’un des seuls qu’il évoque avec plaisir. « Comment vous vous appelez, d’ailleurs ? Parce que c’est un peu faire les choses dans le désordre que de connaître celui de votre animal et ignorer le vôtre. » Qu’il conclut avec un léger rire, tandis que son regard se porte cette fois-ci sur un Wernicke qui a déjà fermé les yeux.



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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyLun 10 Juin 2019 - 14:55


the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Il y a peu de choses que je trouve plus émouvantes qu’un être humain faisant passer le bien être de son animal avant le sien. C’est sans toute pour cette raison que mon regard s’adoucit d’un élan de tendresse tandis que j’observais le rouquin, trop occupé à vérifier l’état de son chien tout en lui dispensant moult caresses aimantes pour répondre à ma question. Je décidai que je l’aimais bien, et me sentis soudainement moins indisposée à l’idée de passer un temps sous cet abri en sa compagnie. Décidément plein de ressources cachées, il se dirigea ensuite vers le petit four afin de nous préparer un feu. Arrangeant les bûches sèches dans l’âtre, il me surprit en m’expliquant que son compagnon ne partageait sa vie que depuis trois ans. Involontairement, mon regard glissa vers le Golden qui réchauffait désormais ses vieux os près des flammes encore timides. Comme s’il suivait le cours de mes pensées, le jeune homme m’apprit alors que le dénommé Wernicke avait déjà de longues années de vie derrière lui, et pas forcément faciles, si j’en croyais son allure cabossée, comme le soulignait celui qui l’avait adopté. Je sentis mon cœur se serrer en imaginant le parcours difficile du vieux chien et la bonté de mon compagnon d’infortune m’inspira un profond respect. « Il a l’air sacrément heureux et énergique pour un petit vieux. » Je commentai affectueusement, plissant des yeux joueurs en direction de Wernicke comme pour m’assurer qu’il recevrait bien le compliment. Il me rendit un de ces regards sages et pétillants à la fois dont les humains manquaient cruellement mais qui se retrouvaient avec une certaine abondance dans le règne animal. Heureuse de cet échange que j’imaginais complice, je relevai les yeux vers le rouquin pour lui répondre. « Par une étrange coïncidence, Freyja partage ma vie depuis trois ans également. J’étais au Canada pour le travail lorsqu’une connaissance bénévole dans un refuge pour chien-loups m’a proposé de lui prêter main forte pendant une journée. » Comme si elle comprenait qu’on parlait d’elle, Freyja s’écarta de la porte pour se placer à mes côtés, sa petite tête posée sur mes genoux et je me mis à caresser doucement son pelage incroyablement doux juste derrière ses oreilles dressées, comme attentives. « L’attrait pour ces chiens a explosé ces dernières années après qu’une série télévisée à succès parlant de dragons et de zombies glacés les aient dépeints comme des animaux fidèles, nobles et courageux. Ces derniers feraient mieux de prendre un berger allemand car les chien-loups américains ont un tempérament bien plus complexe et réservé. » Je secouai la tête, irritée par toutes ces modes qui enrichissaient les éleveurs sans scrupules et sur-peuplaient les refuges d’animaux qui n’avaient rien à faire là. « Ils sont bien plus proche du loup que du chien et par conséquent ont besoin de beaucoup d’exercice en pleine nature sans quoi ils deviennent anxieux et destructeurs. Leur instinct est très développé et ils se méfient des humains - surtout les mâles - comme des autres animaux… et ils réagissent très mal aux gestes brusques ou aux haussements de voix. » De ce point de vue-là, Freyja était bien tombée avec moi comme j’étais plutôt du genre active physiquement mais taiseuse à la maison et que j'étais incapable de garder un mec plus de quelques mois. « C’est comme ça que Freyja s’est retrouvée là-bas. Une famille l’avait achetée pour leurs enfants – fans de la série en question – alors qu’elle n’était qu’un bébé, mais s’étaient empressés de la refourguer au refuge quelques semaines plus tard en réalisant qu’elle grignotait tous les meubles de la maison. » Freyja illustra mes paroles en refermant sa puissant mâchoire autour d’un morceau de bois qui avait le malheur de traîner par-là, m’arrachant un petit rire caustique. « J’avais pas prévu de prendre un chien, encore moins un qui deviendrait aussi gros. J’avais pas non plus prévu de me stabiliser et d’arrêter de voyager, mais quand j’ai croisé son regard, c’était comme une évidence que je ne repartirai pas sans elle. » Je l’ai regardée avec tendresse, caressant son long museau du bout de mes doigts. Je ne savais pas plus que ces naïfs dans quoi je m’embarquais à l'époque, et lorsqu’elle avait massacré ma chambre d’hôtel en quelques jours à peine, je m’étais résolue à embaucher un spécialiste pour m’aider à lui inculquer quelques manières avant de la ramener en Australie. J’avais avalé des livres entiers sur les besoins spécifiques à sa race, réorganisé mon emploi du temps, vendu mon appartement dans le centre-ville de Brisbane pour m’acheter une grande villa près de la côte et j’y avais fait construire des murs qui préviendraient toute fugue éventuelle. Sans compter les papiers forgés avec l’aide d’un vétérinaire complice (et grassement payé) qui l’identifiaient comme un berger blanc suisse afin de faciliter son immigration auprès des autorités Australiennes… Mais ça, ce n’était pas le genre d’histoire que je racontais aisément à un inconnu. En fait, c’était un petit secret qui nous liait elle et moi. La voix du rouquin me tira de mes pensées, et je réalisai avec une certaine stupéfaction que je venais de lui détailler une histoire que je ne partageais quasiment jamais sans même connaître ne serait-ce que son nom et cette réalisation m’arracha un petit rire sincère. « On en apprend parfois bien plus sur les gens en regardant qui les accompagne. » Je répondis avec un sourire, mes yeux caressant les deux canidés qui entamaient alors de timides présentations, leurs museaux aux aguets. A travers Wernicke, je voyais le grand cœur de son humain, supposais son besoin d’intégrer celles et ceux qui se retrouvaient habituellement en marge de la société, peut-être même s’était-il souvent senti exclu lui aussi, et alors en acceptant ce petit être amoché, il prenait soin d’une partie de lui-même. Quant à Freyja, elle représentait surement la part sauvage qui sommeillait en chacun de nous et que je réfrénais plus que quiconque, par crainte d’inspirer la peur chez ceux qui n’hésiteraient pas à me châtier si j’écoutais mon âme et pissais sur les codes moisis de leur société croulante. « Jameson Winters. » Je finis par me présenter en tendant la main – comme quoi les codes étaient tout de même trop profondément ancrés dans mes réflexes pour que je puisse si facilement les évincer. « Et je pense que vu les circonstances de notre rencontre, il serait plus logique de nous tutoyer, n’est-ce pas ? » J’ajoutai avec un sourire complice. « En tout cas, je suis ravie de te rencontrer… ? » Je laissai courir la fin de ma phrase, attendant qu’il la complète en partageant son prénom à son tour. « Vous faites souvent des ballades par ici tous les deux ? »     

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le roux de secours
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The rain begins with a single drop ↟ Finnley V5Pnm5h Présent
ÂGE : trente-six ans, outch (huit août).
SURNOM : finn. ariel, aussi, par une certaine grande gueule, il ne valide pas.
STATUT : marié depuis presque deux ans avec ava, ‘’pour de faux’’. le certificat est pourtant bien vrai, mais il n’est pas pressé de divorcer pour autant.
MÉTIER : agent d'entretien au paradise city la moitié du temps, agent de sécurité au casino l’octopus l’autre moitié.
LOGEMENT : #406 montague road (west end), en colocation avec cecilia. pour le meilleur, mais surtout pour le pire.
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TW IN RP : alcoolisme, parent toxique, parentification adolescente, emprisonnement, deuil (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : mère emprisonnée, père décédé, jumelle rejetée, cadette expatriée : beau schéma familial ≈ contraint d’arrêter ses études pour élever sa petite sœur, il regrette encore d’être passé à côté de ses rêves et envies ≈ a un chien, wernicke, âgé de dix-sept ans, borgne et amputé d’une patte, mais pas (encore) à l’article de la mort ≈ a un sérieux penchant pour l’alcool depuis plusieurs années, décide enfin de se reprendre en main fin 2021 ≈ très curieux, a toujours une soif d’apprendre inépuisable ≈ bienveillant et gentil ou distant et franc, il ne fait pas dans la demi-mesure avec les autres.
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RPs EN COURS : The rain begins with a single drop ↟ Finnley 8d4222b9fbf26c1a082eb41717282d241922f1eb
coverdales ⊹ hey brother, there's an endless road to rediscover. hey sister, know the water's sweet but blood is thicker.

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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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finnava #1 ⊹ last night we let the liquor talk, i can't remember everything we said but we said it all, you told me that you wish i was somebody you never met, but baby, baby somethin's tellin' me this ain't over yet, no way it was our last night.

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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyJeu 4 Juil 2019 - 21:38



Il aurait dû s’en douter tant c’est à l’image de son existence ; à chaque fois que Finnley s’imagine qu’une situation ne peut être plus catastrophique qu’elle ne lui apparaît (et pas qu’elle l’est réellement, le rouquin ayant cette fâcheuse tendance à être négatif), d’autres éléments s’en mêlent pour lui démontrer du contraire ; et c’est très exactement ce qu’il se passe à cet instant précis. Si le jeune homme n’a rien contre l’inconnue qui vient lui prêter main forte (il serait malvenu de sa part de s’en plaindre puisqu’il est celui ayant quémandé son aide), la perspective de ne pas pouvoir se débarrasser aussi facilement de la besogne qui consiste à être sociable en guise de remerciements déguisés ne l’enchante guère, de même que cette désagréable sensation que d’être dépendant d'autrui – même pour un acte aussi anodin que celui de demander son chemin. Probablement que l’on pourrait parler de fierté mal placée, ainsi que d’un caractère franchement désagréable en temps normal – nombreux sont ceux en ayant fait l’expérience, toujours est-il que le trentenaire peine à voir briller une leurre d’espoir annonciatrice d’une soirée bien meilleure que l’après-midi qu’il vient de passer. Pas même son estomac qui se rappelle à lui, soulignant par la même occasion à quel point son inexpérience le rend ridicule. S’il a pensé à de l’eau et à quelques provisions pour Wernicke, on ne peut pas en dire autant le concernant, et son sac est désespérément vide de toute nourriture comestible, ni barre de céréales, ni fruits secs, ni même un vieux pain aux raisins oublié lors d’une précédente escapade. Oui, car Finnley fait partie de ces mécréants qui permettent à cette pâtisserie bien trop souvent moquée d’être appréciée à sa juste valeur. Il n’a jamais compris cette haine commune contre cet encas ; bien au contraire, il voudrait prêcher la bonne parole et assurer à quiconque prêt à l’écouter à quel point les pains aux raisins sont l’avenir de la pâtisserie et regroupent toutes les qualités requises par une gourmandise : moelleuse, sucrée sans en être écœurante, mélangeant les textures et les saveurs pour un plaisir gustatif assuré à chaque bouchée. Et quiconque prétend le contraire ne mérite rien d’autre que d’être délaissé au fond d’une boîte comme le sont trop souvent ces viennoiseries du paradis (nul doute que s’il y avait un comité défense des pains aux raisins, Finnley en serait le Président… et le secrétaire, le trésorier, le membre d’honneur et à peu près tous les autres rôles puisqu’il semble être le seul à avoir autant d’amour à donner à une pâtisserie).  

Un dernier grognement de son estomac, puis la voix de la jeune femme qu’il a oublié un bref instant, le ramènent sur terre et Finn affiche un bref sourire à sa réflexion. « Ça, c’est parce qu’il est dans un bon jour. Demain, il fera probablement le mort dans un coin de l’appart’, pour que je me précipite chez sa véto préférée et qu’il puisse de nouveau gambader dans son cabinet comme si de rien n’était, et dans deux jours il se tapera probablement un sprint à travers le parc avant d’être amorphe pendant les deux jours suivants. » Il ponctue ses paroles d’un bref rire, avant de froncer légèrement les sourcils, quelque peu gêné. « Hm, bref, c’est un chien compliqué. » Qu’il ajoute pour résumer la situation, dont la jeune femme se fiche probablement, la vie de Wernicke n’étant passionnante que pour lui et Sienna, la vétérinaire en question qui l’a poussé en partie à l’adoption de cette brave bête (un surnom dont Wernicke écope alternativement avec « cette bestiole de malheur » quand il lui prend de tourner son propriétaire en ridicule – ce qui arrive approximativement un jour sur deux). D’ordinaire très réservé, Finnley l’est beaucoup moins quand la conversation dérive sur son chien, ou sur toute autre discussion qui nécessite pas de parler de lui personnellement. Alors s’il doit remplir les silences pour être le parfait compagnon, bien soucieux de participer à la discussion pour remercier la jeune femme de son aide, il usera de ce sujet, encore et encore, jusqu’à en retracer le parcours biographique de l’animal si nécessaire, tout, plutôt que d’avoir à dire deux mots sur lui. Bon sang, que cette tempête lui paraît déjà interminable. Encore une fois, il ne s’agit pas de l’inconnue, mais bien de cette situation, et de cette socialisation qu’il tend à fuir comme la peste depuis plusieurs semaines, et de ce besoin, qui grandit toujours plus dès lors qu’il est éloigné plus de quelques heures de ce poison avec lequel il se tue à petit feu. Non, cette femme est tout sauf désintéressante, tout comme l’histoire de sa chienne qu’elle lui partage à son tour, et que Finn écoute avec un intérêt qui n’est pas feint. Demeurant silencieux pour ne pas l’interrompre au cours de son récit, Finn se contente d’esquisser quelques sourires, auxquels se mêlent un regard las – car la connerie humaine ne cessera (malheureusement) jamais de l’étonner. Il ne devrait pas l’être pourtant, ils vivent dans une société dictée par la consommation immédiate, et peu importe la forme que celle-ci peut prendre : humaine, animale, végétale, matérielle, alimentaire. Mais Finn se veut toujours muet, il n’est pas ici pour émettre une quelconque opinion, et il n’est surtout pas suffisamment à l’aise pour se l’autoriser. « Je ne peux pas vous donner tort sur ce point-là. » Qu’il se permet toutefois à la conclusion de son récit avec un fin sourire ; humaine ou animale, la compagnie des gens en dit parfois long sur qu’ils sont. « Elle a de la chance de vous avoir trouvée. » Il ajoute, tandis que son regard glisse sur l’animal. « Et je prends bonne note quant aux mouvements brusques et haussements de voix, je ne veux pas lui inspirer plus de méfiance que ça semble déjà être le cas. » Parce qu’il avait remarqué les regards de l’animal, ainsi que ses légers grognements quand ils étaient tombés les uns sur les autres. Et surtout parce qu’il se doit de ramener Wernicke à bon port, et qu’avec des crocs plantés dans sa chaire, la direction à prendre à l’issue de cette tempête ne sera pas celle de l’appartement. « Et vos meubles, alors, ils ont survécu ? » Il demande dans un premier temps, avant d’ajouter ; « Vous avez réellement arrêter de voyager pour elle ? Ou elle vous accompagne ? » Se saisissant de la main tendue de la jeune femme – légèrement surpris par ses bonnes manières mais pas découragé – Finn acquiesce à sa proposition, avant d’ajouter un simple « Finnley » qui se veut plus un réflexe quant à ne pas se présenter sous son identité complète que par envie d’ignorer sa demande d’informations. Quand bien même cette femme semble plus adepte des balades en pleine nature que des séances de cinéma, Finn s’est très souvent abstenu de permettre le rapprochement avec sa si célèbre sœur, celle-là même pour laquelle certains se sont liés à lui par le passé, et qu’il tient désormais loin de lui en se contentant d’un prénom, et passant volontairement le reste sous silence. Au besoin, il prétextera une étourderie, et son air complètement perdu dans la forêt ne fera que renforcer ce trait de caractère qu’il inventera volontairement pour sa défense s’il le faut. « Oh non, pas du tout. D’ordinaire, on se limite aux secteurs qu’il connaît, parce qu’il a ses habitudes et que c’est un vieux grognon qu’il faut traîner quand il décide de protester. » Et que ni lui, ni Wernicke n’apprécient ces instants où ils se regardent en chien de faïence jusqu’à l’un se décide à céder aux caprices de l’autre. « Un collègue devait m’accompagner, à la dernière minute il a eu un empêchement et n’a pas pu se joindre à moi, tout en m’assurant que ce sentier était parfait pour les débutants et que j’allais m’en sortir. J’y croyais pas du tout, sauf que ce fourbe, il désigne d’un signe de tête l’animal, [clor=996699]a eu une soudaine envie de nouveauté et à filer sans me demander mon avis. Vous-tu comprends mieux pourquoi je me suis perdu, l’expert dans le domaine, c’est pas moi. »[/color] Mais bien Jude, ce traître. « Tu m’as l’air bien plus familière avec les lieux, de ton côté, je me trompe ? » Avant qu’elle ne puisse réaliser, Finn se pince la lèvre, et ajoute, avec une certaine gêne : « Désolé. De mon côté, je suis l’expert dans le domaine « je n’ai pas l’habitude de socialiser avec des inconnus, alors je suis gêné et je pose beaucoup de questions quitte à donner l’impression de faire passer un interrogatoire ». » M’enfin, c’est un domaine de compétences, aussi, dans un sens. Probablement l’un des seuls qu’il maîtrise, d’ailleurs. Ou pas, car il n’est soudainement pas certain que reconnaître son caractère réservé et donner l’impression qu’elle le dérange soit réellement agréable à entendre pour Jameson.



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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
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SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptySam 27 Juil 2019 - 22:10



the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Un sourire tendre étira mes lèvres lorsque mon compagnon d’infortune me confia que Freyja avait de la chance de m’avoir trouvée. Entre nous, je savais au fond de mes tripes que c’était moi la véritable chanceuse, mais il m’aurait été impossible de l’avouer à ce jeune inconnu sans admettre une part de vulnérabilité. Et voilà un sentiment que je ne laissais jamais personne entrevoir. Ma louve était arrivée à un moment de ma vie où mon cœur ne cessait de s’endurcir pour tenir les émotions désagréables à distance. La déception et la lassitude que m’inspiraient des dizaines de mecs sans saveur, la tristesse et l’horreur face à la cruauté humaine et les injustices, la colère enfin qui me rongeait chaque fois que je me retrouvais face aux décisions inconscientes de nos gouvernements. Consumée par ma carrière, j’étais écrasée par l’écart entre ma vision idéaliste du monde tel qu’il devrait être et l’amère réalité, et je n’avais pas la moindre vie intime à laquelle me raccrocher pour me changer les idées ou relativiser. Avec l’arrivée de Freyja dans ma vie, j’avais bien dû me résoudre à ouvrir mon cœur pour l’y accueillir. Évidemment, le doute et l’inquiétude en avaient profité pour s’y engouffrer à ses côtés. C’est fou comme on ressent les choses différemment quand on tient à quelqu’un. Quand on y tient vraiment. En acceptant d’être responsable de son bien-être, j’ai perdu une part de contrôle, ainsi qu’un sentiment de sécurité factice. Pour une femme de ma trempe, habituée à ne compter sur rien ni personne quels que fussent les obstacles que la vie dressait devant moi, c’était une expérience à la fois terrifiante et profondément nécessaire. C’était peut-être stupide à dire, mais c’est au contact de Freyja que j’avais appris à donner et recevoir l’amour inconditionnel qui avait toujours manqué dans ma vie. Et puisque je l’avais elle, alors je n’avais besoin de personne d’autre. Du moins c’est ce que j’aimais bien me raconter.

Je laissai échapper un petit rire alors que le dénommé Finnley m’assura prendre notes des attitudes qui effrayaient ma chienne pour éviter de les reproduire. « Ne t’inquiète pas. Je la trouve étonnement calme pour tout te dire. » La tête posée sur mes genoux, la louve soupirait à sa guise, haussant ses sourcils et agitant ses oreilles sensibles lorsque nos voix s’élevaient pour remplir l'abri. J’avais beau sentir une certaine tension dans ses muscles lorsqu’elle captait un mouvement ou un son auquel elle ne s’attendait pas, son attitude n’avait tout de même rien à voir son état de nervosité intense la dernière fois qu’elle s’était retrouvée dans une pièce avec un homme. Le pauvre Ezékhiel – qu’elle connaissait pourtant puisqu’il s’agissait de mon plan cul le plus régulier – avait dû faire face à ses grognements et même un claquement de dents préventif à quelques centimètres de ses doigts avant que je juge plus sage de le congédier. Apparemment, la belle ne supportait pas de voir un mâle de mon espèce fouler le sol de ce qu’elle considérait comme étant ses appartements – surtout si le pauvre diable osait s’installer sur son canapé et attirer l’attention de son humaine. Le joli rouquin ramena la conversation sur mes meubles et je sentis une petite grimace amusée tordre mes lèvres. « Pas à la première année non… j’ai dû changer la décoration quelques mois à peine après mon emménagement, mais elle a appris à respecter mes nouvelles possessions. » Je me revoyais encore me poster devant chaque meuble fraîchement acheté pour lui expliquer que ce truc était à moi, et étant la femelle dominante de notre pack de deux louves, ça lui ôtait le droit d’y faire ses crocs. Une technique que son dresseur m’avait proposé et qui, contre toute attente, avait fonctionné. Ou peut-être était-ce simplement que ses pulsions destructrices s’étaient apaisées avec une routine qui lui convenait davantage et un peu de maturité. « Non, je n’ai pas totalement arrêté de voyager. Freyja déteste l’avion, alors quand on part toutes les deux, on a plutôt tendance à rester dans le pays et à se faire un road trip, un peu comme aujourd’hui. » J’expliquai en caressant les oreilles de ma louve. « Il arrive aussi que mon boulot m’envoie à l’étranger. Dans le passé, j’avais tendance à en profiter pour passer quelques semaines sur place, voir du pays, retrouver mes racines… mais aujourd’hui je m’arrange pour plier mes missions au plus vite et rentrer au bercail. Freyja a une nounou, mais je n’aime pas la laisser seule trop longtemps. C’est un peu idiot, non ? » J’avais l’impression de sonner comme toutes les femmes de mon cabinet qui refusaient les déplacements parce qu’elles venaient d’avoir un bébé. Et encore, j’étais persuadée que je serais plus détendue avec un môme : elles avaient leur mari pour assurer à leur place, merde ! Moi j’étais toute seule avec ma gosse. Le thème de notre conversation déviant sur les voyages, ce fut à Finnley de me parler de ses escapades, rares à ce qu’il semblait, et d’ordinaire plus prudentes. Je répondis à sa remarque avec un sourire amusé, n’imaginant que trop bien le caractère dont son vieux toutou pouvait bien faire preuve s’il ne ressentait guère l’envie de se promener. Je relevai discrètement les sourcils quand il me précisa que le collègue censé l’accompagner avait vanté cette randonnée comme étant un sentier parfait pour les débutants. Visiblement, le jeune homme avait rapidement saisit l’entourloupe mais Wernicke se sentant d’humeur aventureuse, il avait fini par se laisser convaincre. « Difficile de leur résister hein ? » Je commentai avec un soupir amusé.  

Finnley remarqua alors que je semblais familière avec les lieux, et j’allais lui répondre quand il se reprit, visiblement gêné pour une raison qui m’échappait. Les sourcils légèrement froncés, j’affichai un petit sourire pour le rassurer. « Non, t’inquiète, j’avais pas du tout cette impression. Et pourtant les interrogatoires ça me connait, comme je suis avocate ! » Puis je haussai les épaules. « Mais je n’ai pas énormément l’habitude de socialiser en dehors du travail alors je serais bien mal avisée de- » Un éclat de lumière blanche illumina les murs de notre abri en même temps qu’un énorme coup de tonnerre me fit sursauter et recouvrit mes mots comme ma pensée. Freyja se leva d’un bond et, le museau pointé vers la porte, laissa échapper un de ces longs hurlements dont elle avait le secret. « Allons, calme toi ma belle. » Je murmurai en me dressant à ses côtés pour caresser son pelage et lui ôter l’envie de s’enfuir par l’ouverture de la porte, surtout. De toute évidence, la foudre venait de frapper un arbre très proche de l’endroit où nous nous trouvions et j’avais tout sauf envie de la suivre dans une course à travers les branchages dans une expédition qui pourrait bien nous couter la vie à toutes les deux. Je jetai un coup d’œil à l’extérieur, examinant la nature alentour à la recherche d’une lueur étrange ou d’une odeur qui annoncerait un danger. Mais tout était calme en dehors de la pluie battante et des hurlements du vent. « La nuit va tomber dans moins d’une heure et s’aventurer à l’extérieur est devenu trop dangereux. » Je commentai en reprenant place aux côtés de Finnley à l’intérieur. « Il serait plus prudent de passer la nuit ici. » Je levai le menton en direction de son sac à dos, qui me semblait étonnement petit. « Tu as de quoi camper là-dedans ? » L'idée de passer la nuit avec un jeune homme que je connaissais à peine dans un endroit aussi exigüe était loin de me mettre totalement à l'aise. Même les types avec qui je m'envoyais en l'air étaient aimablement priés de prendre la porte dès que j'en avais fini avec eux. Moi qui pensait bivouaquer à la belle étoile, avec la forêt pour seuls murs, voilà qui me faisait revoir mes rêves de liberté à la baisse. Cela dit, Finnley avait l'air au moins aussi réservé que moi et respectueux, ce qui rendrait probablement l'expérience bien moins pénible que si j'étais tombée avec un beauf bruyant et phallocrate.  

(c) DΛNDELION


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sinn #1 ⊹ and there's no remedy for memory, your face is like a melody, it won't leave my head, your soul is haunting me and telling me that everything is fine.

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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyLun 9 Sep 2019 - 0:33



Si Finnley n’a jamais apprécié parler de lui et fait de son mieux pour dériver la conversation dès qu’elle touche à lui, il n’en va de même lorsqu’elle s’intéresse à Wernicke. Il est peut-être ridicule pour certains dans l’amour démesuré qu’il porte à son chien, mais Finn doit reconnaître que l’adage « le meilleur ami de l’homme » s’est confirmé alors même qu’il ne pensait pas s’attacher autant à l’animal. Pour lui, les choses étaient claires ; devant les multiples pressions de sa jeune sœur qui jugeait qu’un animal serait un facteur non-négligeable pour engager son quotidien, il avait craqué en imposant une condition : il était hors de question qu’il porte son choix sur un choix et prenne ainsi le risque de s’engager pour les dix prochaines années et plus. Finn n’était pas autant convaincu que Bryn quant à cette « idée de génie » (pour reprendre les termes de la cadette Coverdale), mais il n’était pas non plus totalement réfractaire. Et même s’il admet aujourd’hui que Bryn avait eu raison de lui suggérer l’idée, il n’est pas mécontent de s’être montré réticent, sans quoi il aurait probablement adopté un animal en meilleure condition qu’un Wernicke vendu par le refuge comme « un aîné dont les mois sont comptés ». Les mois se sont transformés en années, et voilà désormais quatre ans que le chien accompagne Finnley dans son quotidien. Un quotidien qui serait effectivement bien morose sans l’animal, qui a un certain don pour rendre fou son maître. Et celui-ci semble en redemander puisque, si on le lance sur le sujet, il peut probablement faire une conférence sur les multiples exploits de Wernicke. Chose dont il s’abstient malgré tout l’amour qu’il porte à la bête, parce qu’il est le premier à s’agacer quand on lui dépeint en long, en large et en travers la vie d’un cactus ou d’un enfant qu’il ne connaît pas, ce n’est pas pour infliger la réciproque à ses interlocuteurs. Toutefois, cet échange est différent, car Jameson semble tout autant réservée sur sa personne qu’elle s’épanche volontiers sur la dénommée Freyja, puisqu’elle conte le récit de leur rencontre, pour lequel Finn ne feint pas l’intérêt. Un sourire se dessine sur son visage en imaginant la louve détruire le mobilier de sa compagne d’infortune, alors qu’il se veut plus sérieux quand il assure prendre note de la crainte que la chienne pourrait avoir quant à son attitude. Pas de mouvements brusques, pas de haussements de voix. Fort heureusement, cela ne lui demande pas beaucoup d’efforts compte tenu du fait que ce ne sont pas deux caractéristiques qui lui correspondent d’ordinaire. « Dois-je me considérer comme chanceux ? » Qu’il demande avec un léger sourire. En réalité, il ne serait pas étonné, Finn a toujours eu plus de facilité avec les animaux que les humains – probablement parce que les premiers ne sont pas dotés de la parole, ce qui est là un des défauts majeurs de l’être humain à son sens, mais là n’est pas le débat. Un fin sourire se dessine sur ses lèvres alors que Jameson lui confirme que ses meubles n’ont pas survécu aux crocs de la chienne. « Peut-être qu’elle n’aimait pas la décoration, tout simplement. » Il s’en amuse, laissant échapper un léger rire. Finn, d’ordinaire peu enclin à échanger des banalités, se retrouve happé dans la conversation et en vient à mémoriser les détails glissés par Jameson au fil de la conversation ; raison pour laquelle il finit par l’interroger sur ses voyages. Il n’est pas étonné d’apprendre qu’elle a adapté sa manière de voyager aux besoins et confort de sa chienne. Il ne saurait dire pourquoi, mais Jameson lui inspire un effet-miroir, et il ne l’imagine pas être entourée par des dizaines d’individus pour se satisfaire d’avoir un carnet d’adresse bien rempli, mais plus d’être de ceux qui sélectionnent leur entourage. Il n’est pas étonnant, en ce sens, qu’elle se permette ce type de sacrifice, Freyja doit probablement avoir une considération qu’elle n’adresse pas même à certains humains. « Je ne trouve pas. Je laisse parfois Wernicke à ma sœur quand je ne peux pas m’en occuper ou que je suis retenu au travail, mais c’est bien la seule à qui je fais confiance. » Il rassure par la suite. Il ne juge pas, Finn, il est le premier à ne pas vouloir confier son chien à n’importe qui, quand bien même « ce n’est qu’un animal » pour certains. Mais Wernicke a des besoins spéciaux compte tenu de son vieil âge et de ses handicaps, il n’a aucune envie de le confier au premier dogsitter qui passe et qui ne saurait pas différencier ses halètements de joie de ceux qui traduisent de ses difficultés à respirer, et pourrait prendre le risque de ne pas voir le problème. Et elle le dit elle-même ; difficile de leur résister, et il est évident que n’importe quel « maître » n’apprécie pas de se séparer de sa boule de poils trop longtemps.

Difficile de leur résister surtout lorsqu’il s’agit de n’en faire qu’à leur tête au détriment de leur maître. C’est ce qu’il a expérimenté quelques heures plus tôt, comme il l’explique à Jameson, alors qu’il comptait rebrousser chemin et que Wernicke n’était pas de cet avis. Conscient de s’être épanché plus que de raison, de poser également beaucoup de questions, Finn finit par admettre qu’il n’est pas le meilleur interlocuteur qui soit, puisque sa gêne a tendance à se transformer en interrogatoire pour combler le silence – alors même que cela ne l’a jamais gêné. Et alors qu’il s’apprête à l’interroger sur son métier puisque cela commence à l’intriguer à mesure qu’il assemble les pièces du puzzle, un éclair vient s’opposer à la tenue de cette conversation en frappant non loin d’eux. Si Freyja semble paniquée, Wernicke de son côté se contente de vaguement bouger une oreille, la surdité aidant, et d’ouvrir son œil restant pour s’assurer que sa sieste peut se poursuivre dans des conditions optimales. Restant silencieux tandis que Jameson rassure l’animal, il finit par relever les yeux lorsque son expertise leur confirme qu’il vaut mieux pour eux de passer la nuit ici. Finn se pince la lèvre, cette perspective ne l’enchantant pas réellement. Aussi agréable soit la compagnie de Jameson, il n’en demeure pas moins que cette situation ne relève pas de la normalité et qu’on parle d’un jeune homme de trente ans avec les habitudes d’un papy de soixante ; il n’aime pas que des imprévus viennent chambouler le cours des choses et c’est très exactement ce que cet orage vient de faire. Mais ce n’est pas comme si d’autres options se présentent à eux. « D’accord, c’est toi l’experte, après tout. » Qu’il finit par concéder, un peu perturbé par cette annonce même si elle était prévisible. Outre le fait que cela diffère fortement du plan qui était prévu, Finn n’est pas réputé pour son aisance auprès des autres, et si une conversation relève déjà parfois d’un profond effort de sa part, s’endormir auprès d’une inconnue, même à bonne distance et sans aucune ambiguïté n’est pas vraiment une situation qui lui convient. Sans parler du fait qu’il n’a pas prévu cette option, et qu’il va finir par s’endormir à même le sol, après avoir grignoté un restant de chips. En d’autres termes ; ce n’est définitivement pas sa soirée. « Absolument pas, c’est pas vraiment le cas de figure que j’avais prévu, j’ai déjà à peine de quoi boire et manger, alors… » Il soupire en haussant brièvement les épaules. « Je suis vraiment le niveau zéro du campeur, tu pouvais pas mieux tomber. » Autant ironiser sur le constat. « M’enfin, ce n’est que l’affaire d’une nuit, c’est pas un sol en pierre et un estomac vide qui vont avoir raison de moi. »  Et non « nous », parce qu’il est persuadé que contrairement à lui, Jameson est parfaitement équipée. Et il ne fait pas la constatation pour susciter sa pitié, il ne lui demande pas de partager et n’a aucune intention de le faire (ou à la rigueur, un fond d’eau s’il vient à ne plus en avoir d’ici demain). « Et oui, rassures-toi, j’ai tes friandises. » Qu’il adresse à Wernicke quand celui-ci relève la tête. Ce chien a un sixième sens, c’est perturbant autant que c’en est agaçant d’avoir un animal qui le juge dès que l’opportunité se présente. « Tu es avocate, mais tu voyages pour le travail ? Ça veut dire que tu es dans un domaine particulier qui explique les déplacements, j’imagine ? » Qu’il interroge, parce que la question lui brûle les lèvres depuis quelques minutes. Il ne connaît pas grand-chose dans le domaine, mais il a tendance à croire qu’un avocat commis d’office ou privé n’a pas à voyager, et par conséquent, il ne l’imagine pas défendre la veuve et l’orphelin dans une sombre affaire de divorce ou de voiture cabossée, mais peut-être qu’il se trompe. Si elle le souhaite, elle a toute la nuit pour éclairer son ignorance dans le domaine.



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Jameson Winters
Jameson Winters
la louve raffinée
la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
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MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyDim 22 Sep 2019 - 21:13



the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Le jour commençait à décliner à l’extérieur et la plus grande source de lumière provenait désormais des flammes rougeoyantes qui dansaient dans l’âtre en face de nous. Méthodiquement, je me mis à fouiller dans mon sac à dos pour préparer la nuit, sortant bâche, matelas roulé, sac de couchage, quelques sachets de nourriture déshydratée et bien évidemment mon réchaud, qui allait s’avérer fort utile vu l’atmosphère humide et mes os gelés. De son côté, le dénommé Finnley ne semblait pas se réjouir particulièrement de la situation, mais il accepta néanmoins de camper ici jusqu’au lendemain, ce qui me rassurait quant à la santé de son vieux chien – et la sienne soit-dit en passant, même si je m’en sentais moins responsable. Le rouquin était un jeune homme majeur et visiblement de bonne constitution alors je n’avais aucune raison de m’immiscer dans un choix qui ne concernerait que lui. Mais les chiens… je me sentais la mission de tous les protéger. Fort heureusement, Finnley semblait câblé de la même manière sur ce coup-là. Les anecdotes partagées au cours de notre discussion et la manière dont il couvait son vieux toutou du regard en disaient long sur la force du lien qui les unissait. Quitte à passer une nuit d’orage sous une vieille cabane en pleine forêt, je préférais encore que ce soit en compagnie d’une personne capable de voir au-delà de la barrière des espèces et de considérer son chien comme sa famille. Hélas mon compagnon d’infortune ne possédait pas non plus toutes les qualités pour cette aventure car il se révéla être un campeur novice et fort peu préparé. Je me suis encore demandé quel inconscient pouvait donc bien l’avoir envoyé sur un sentier si long et difficile sans un minimum de connaissance terrain et de matériel. Je sentis un pli se dessiner entre mes sourcils alors qu’il m’expliquait avoir à peine de quoi boire et manger et se résigna avec un haussement d’épaule à dormir sur le sol en pierre, à peine vêtu de ses vêtements de randonné trempés. C’était totalement inconscient, et j’étais à deux doigts de lui transmettre le fond de ma pensée lorsqu’il se pencha vers Wernicke pour le rassurer quant à ses friandises, que Finnley avait bien évidemment pensé à emmener. Peu de choses étaient capables de réchauffer mon cœur, mais ce genre de petites attentions en faisaient définitivement partie. Du coup mon ton était sacrément plus doux lorsque j’entrepris de challenger les conditions drastiques qu’il comptait s’imposer pour la soirée. « Il n’est pas question que tu dormes à même le sol. Les températures chutent rapidement ici et je ne suis pas certaine que le feu dure toute la nuit pour nous réchauffer. » J’expliquai en évaluant rapidement le nombre de bûches qu’il restait. Il n’était évidemment pas question d’aller chercher du bois dehors sous cette pluie. D’une part il serait difficile d’en trouver un qui flambe encore, et d'autre part nous finirions trempés, ce qui serait totalement contreproductif. « Prends mon matelas pour t’isoler du sol et cette couverture de survie. Elle n’est pas très épaisse mais elle te gardera au chaud. » Je dis en lui tendant le matériel encore enroulé. Et comme je sentais que sa politesse allait se mettre en travers de sa survie, je m’empressai de préciser : « Ne proteste pas je t’en prie, si tu ne le fais pas pour toi fait le pour moi… ne le prends pas mal mais je n’ai aucune envie de te retrouver en pleine crise d’hypothermie à l’aube et de devoir te réchauffer avec la chaleur de mon corps pour qu'on ne m’inculpe pas de non assistance à une personne en danger ! » Je plaisantai avec un sourire réservé. Malgré le ton humoristique de ma remarque, c’était malheureusement une possibilité. On s’imaginait souvent que ce genre de choc thermique ne se produisait que dans les régions les plus glaciales de notre planète, mais en réalité on pouvait entrer en hypothermie rien qu’en marchant sous la pluie un peu trop longtemps parce qu’on se croit invisible et qu’on a la flemme d’enfiler son anorak. Hélas lorsque les premiers signes du refroidissement arrivent, il est trop tard pour réagir sans source de chaleur externe car notre corps a déjà perdu la capacité de se réchauffer par lui-même. En d’autres termes, j’espérais sincèrement qu’il accepte, d’autant que j’étais plutôt équipée pour survivre à la fin du monde et que du reste, je savais me démerder avec trois fois rien pour camper en forêt, argument que je n’hésitai pas à lui partager pour achever de le convaincre : « Et ne t’en fais pas pour moi, mon sac de couchage est fait pour des températures de -10 degrés et je l’ai choisi spécialement parce qu’il est très douillet. » J’espérais que cette indication bouclerait le sujet, et je décidai de remettre celui de la nourriture à plus tard. Je reconnaissais chez Finnley de nombreux traits de caractères qui s’exprimaient chez moi de la même manière : une certaine réserve, une indépendance féroce qui nous poussait à nous couper du monde extérieur. J’étais donc quasiment certaine qu’il refuserait de partager mon repas alors même que cela ne me dérangerait pas vraiment comme j’avais toujours un petit surplus de sécurité. « Tu es avocate, mais tu voyages pour le travail ? Ça veut dire que tu es dans un domaine particulier qui explique les déplacements, j’imagine ? » La question fusa alors que je terminais d’installer mon petit coin pour la nuit : la bâche repliée plusieurs fois sur elle-même et le sac de couchage posé par-dessus. « J’ai commencé ma carrière dans un cabinet reconnu pour son expertise à travers le globe. Comme j’ai un profil international, ils m’ont proposé de rejoindre un programme pour jeunes diplômés qui nous permettait de travailler quelques mois au sein de leurs différents cabinets en Europe et en Amérique du Nord, pour nous former et développer l’échange de bonnes pratiques entre leurs sièges sociaux. J’ai vraiment adoré cette opportunité et je n’ai jamais quitté cette entreprise par la suite. » J’expliquai avec un sourire et un petit bout de fierté en regardant le long chemin que j’avais parcouru depuis mes débuts dans la boite jusqu’à en devenir associée. « Aujourd’hui mes fonctions sont très locales et ne nécessitent pas forcément de voyager à travers le monde, mais je participe bénévolement à un collectif international spécialisé en droit de l’environnement. On écrit des newsletters, on participe à des événements et diverses négociations avec les entreprises du CAC 40 ou les représentants de gouvernements pour tenter d’influencer leur politique sur le climat, les déchets, la déforestation, la pollution des océans, ce genre de choses. » Je m’arrêtai un moment et senti un sourire étirer le coin de mes lèvres en réalisant que je venais de lui dévoiler tout mon CV avec moult détails dont il ne se souciait probablement pas. Mais bon mieux valait ne pas brancher une workaholic sur son poison de prédilection... « Et toi, qu’est-ce que tu fais quand tu n’explores pas la jungle Australienne ? »

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyDim 20 Oct 2019 - 22:58



La nuit tombe, l’orage gronde et la perspective de passer la nuit entre ces murs devient peu à peu une certitude qui est loin d’enchanter le rouquin, qui ne demandait pas tant d’aventures. Le problème ne réside pas dans le fait qu’il puisse être douillet et incapable de se passer de son petit confort plus de quelques heures ; au contraire, du temps où il avait Bryn à sa charge, il a longtemps passé ses nuits sur le clic-clac miteux du salon, fait l’impasse sur toute nourriture n’étant pas du riz ou des pâtes, abandonné l’idée de prendre une douche chaude au matin et la liste des « sacrifices » est encore longue. À ses yeux, il ne s’agit pas réellement de cela, mais plus d’un ajustement quotidien : Finn est malgré tout capable d’optimisme et il s’est toujours contenté d’avoir un toit et de quoi manger. C’est très exactement cet optimisme-là qu’il rappelle ce soir alors que la situation lui paraît peu à son avantage. En réalité, il s’agit de la vérité et non pas seulement d’une impression : il s’en amuse, Finn, mais la jeune femme est tombée sur le niveau zéro du campeur. Aucune ressource, aucun instinct de survie, aucune capacité ; il serait probablement mort gelé dans un coin de cette forêt s’il n’avait pas croisé le chemin de Jameson – est-ce qu’il exagère ? À peine. Quoi qu’il en soit, à première vue les heures qui vont suivre s’annoncent très longues : il a froid, il commence à avoir faim, il a une furieuse envie de retrouver Jude pour hurler sur ce celui-ci – et probablement qu’il le ferait s’il n’avait pas la certitude de se perdre en chemin – et surtout, surtout, il est forcé de mettre son anxiété sociale de côté. Enfin, en soit, on ne peut pas réellement parler d’angoisse, toujours est-il qu’il s’agit d’un cas de figure que le rouquin tend à soigneusement éviter en temps normal : il n’est pas à l’aise avec les autres, n’est absolument pas doué pour le small talk, tend à chercher la moindre excuse pour échapper à la compagnie d’autrui plutôt que d’admettre qu’il en a besoin. Car plus que jamais, il en a besoin ce soir, incapable qu’il est de se débrouiller seul (et une nouvelle fois, dans sa tête Jude est l’heureux destinataire d’une pléiade d’insultes). Oui, il devrait détester cet instant, lui qui sans être un control freak aime que la situation soit maîtrisée, attendue, anticipée. Or, la rencontre de cette fin d’après-midi suit une journée qui ne cesse de mettre à mal ses limites ; pour autant Finn ne s’en plaint pas et ce qui devait être une perspective angoissante en devient presque réjouissante. Car la compagnie de Jameson est loin d’être aussi désagréable qu’il aurait pu le présager ; et la brune s’avère suffisamment intéressante pour piquer sa curiosité et, mieux, son intérêt. Il ne saurait dire pour quelle raison, mais elle dégage une aura qui, à défaut de le mettre totalement en confiance, lui inspire plus d’aisance que d’ordinaire. Et si Finn reste lui-même, toujours sur la réserve et constamment mal à l’aise d’exister, il s’avère plus bavard et moins sur la défensive qu’il ne l’aurait été en temps normal. Même le ton légèrement plus formel et sec employé par Jameson ne le convainc pas de tenter une échappée et quitter les lieux – en partie parce que Wernicke ne le suivrait pas, il est vrai. Baissant légèrement la tête, penaud, par un vieux réflexe dont il n’arrive pas à se débarrasser malgré les années lorsqu’on élève la voix sur lui, Finn se surprend à avoir un léger sourire même s’il se sent complètement stupide. À sa défense, il l’a prévenue il y a encore quelques minutes : il n’y connaît rien et il n’est pas étonnant que dans sa tête, les raccourcis ne soient pas plus compliqués que pas de matériel = je dors par terre. Toutefois, son premier réflexe fasse à cette proposition bienveillante est de refuser ; hors de question qu’elle ne se prive pour lui, car après tout c’est bien son matériel à elle et il ne comprend pas pourquoi ce serait à lui d’en bénéficier. La bouche légèrement entrouverte, la protestation en passe d’être soufflée, il est coupé dans son élan par sa comparse qui semble lire dans ses pensées. « Ne le prends pas mal non plus, mais j’en ai pas plus envie que toi. » Il rétorque avec un sourire gêné. À trente ans passés, Finn est toujours aussi mal à l’aise par ce type de discussions quand bien même il n’y a aucune ambiguïté, et il ne croit honnêtement pas qu’il sera un jour capable de l’être moins. Sa réserve, encore et toujours, qui réagit pour lui alors qu’il se focalise sur le fait qu’il ne connait finalement pas cette femme et que c’en devient réellement embarrassant. « Si tu veux, je peux rédiger une note signée où je te dédouane de toute responsabilité quant à ma mort par hypothermie, en insistant bien sur mon refus d’initier le moindre contact, y compris un massage cardiaque. » Il finit par préciser avec un léger rire, dans une tentative de masquer sa gêne. « Ou par une vidéo, c’est peut-être un peu plus adapté. » Pour ne pas dire moderne, même si ce n’est pas une solution évidente pour le réfractaire à la technologie qu’il est. « Merci beaucoup, en tout cas, même s’il s’agit d’une obligation pour assurer ma survie et ton innocence, c’est très gentil. » Il conclut avec un sourire en s’emparant d’un matériel que Jameson lui tend. Ce n’est que lorsqu’il entreprend d’installer le matelas qu’il réalise que la question de sa survie est réglée, mais pas celle de sa compagne d’infortune. Encore une fois, il s’apprête à protester, mais n’a pas le temps de le faire qu’elle répond aux interrogations qu’il s’apprêtait à formuler. Ce n’est que lorsqu’il décide d’enrouler la couverture autour de lui que Finn réalise à quel point il est heureux d’être face à une experte ; sans quoi elle n’aurait probablement pas autant de matériel et qu’il aurait effectivement passé sa nuit à greloter. L’interrogeant alors qu’elle installe son propre coin, il adresse un regard à un Wernicke toujours bien endormi, avant de reposer ses prunelles sur la silhouette de Jameson quand elle entreprend de lui répondre. C’est un Finn pendu aux lèvres de son interlocutrice qui écoute la brève description de son parcours, et c’est également la tête légèrement enfoncée dans les épaules qu’il prend connaissance de toutes ces informations. Encore une fois, il se sent stupide, et ce n’est pas à cause d’un manque de matériel cette fois-ci. « Je-ça a l’air vraiment intéressant. » Le mot est faible. « Je comprends mieux l’attrait pour la nature. » Il se permet de commenter avec un sourire bienveillant. « Et j’imagine que leur faire entendre raison, ou du moins les pousser à envisager des changements, ça doit être un travail épuisant. » Est-ce qu’il se permet un peu trop de donner son avis ? Probablement. « Tu m’as l’air d’avoir une vie intense et passionnante, en tout cas. » Et autant dire qu’il est légèrement sur sa faim qu’elle se soit arrêtée en si bon chemin dans son récit. « Brillante avocate, experte en survie, quelles sont tes autres capacités cachées ? » Enfin, cachées, pas tant que ça. Mais il est surtout question de recentrer au plus vite la conversation sur elle, alors qu’elle vient de faire preuve de curiosité à son tour en lui demandant ce qu’il exerce au quotidien. « Euh, je suis un simple coursier pour l’hôpital, c’est nettement moins impressionnant. » Et nettement moins intéressant, raison pour laquelle il ne compte pas vraiment s’épancher sur le sujet. « Du coup, tu comprends mieux pourquoi je suis aussi paumé ici, mon truc c’est plutôt la jungle urbaine. » Il s’amuse, avec un haussement d’épaules. « Mais, faut pas te méprendre, elle peut être tout aussi dangereuse. » Il conclut, parce qu’il n’y a pas grand-chose à dire sur ce métier qui est loin de faire rêver autant que celui de Jameson.  



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Jameson Winters
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la louve raffinée
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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyVen 8 Nov 2019 - 16:15



the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
Un peu surprise au départ, je sentis un sourire se dessiner sur mes lèvres alors que Finnley me laissait entendre qu’il préfèrerait mourir d’une crise cardiaque ou d’une hypothermie plutôt que nous ayons le moindre contact physique. Loin d’être vexée par sa répartie, je lui trouvai au contraire un esprit hors-normes qui ne manquait pas d’attiser ma curiosité. Quant aux preuves qu’il proposait, je n’étais pas certaine qu’elles soient véritablement recevables devant la justice. « On va surtout éviter d’en arriver là. » Je lui assurai alors en lui tendant mes affaires. Je profitai de ce moment pour étudier ses traits, tâchant de déceler la part d’humour et la part de véritable gêne dans son discours. Je n’y parvins pas, ce qui ne manqua pas de m’interpeler. J’avais toujours eu une certaine facilité à cerner les personnes qui croisaient mon chemin, une capacité qui s’était révélée particulièrement utile dans mon métier et que je n’avais cessé de développer au cours de ma carrière. Mais le jeune homme en face de moi ne rentrait pas dans les schémas prédéfinis que j’avais élaborés. Il semblait être un mélange de chaud et de froid, d’humour et de réserve ; et son cœur de toute évidence si ouvert à son compagnon à trois pattes semblait se refermer comme une huitre face aux êtres de sa propre espèce. « Merci beaucoup, en tout cas, même s’il s’agit d’une obligation pour assurer ma survie et ton innocence, c’est très gentil. » Je secouai la tête et un petit rire amusé s’échappa de mes lèvres. « Pas de quoi. » Je répondis en me détournant pour reprendre l’installation de mon petit campement de fortune. Nos besoins physiologiques pris en charge, j’entrepris de répondre à sa question concernant mon métier, me laissant bien évidemment emporter par ma passion pour la justice sociale. L’espace de quelques secondes, je regrettai de l’avoir ainsi noyé d’informations dont il se fichait probablement, mais sa réponse me laissa entrevoir qu’il semblait au contraire intéressé par ce que j’avais pu lui dire. « Je comprends mieux l’attrait pour la nature. » Je hochai la tête, répondant volontiers à son sourire. « De l’un découle l’autre. » Tout avait commencé dans mes dunes dublinoises pour se poursuivre dans mes rocheuses canadiennes. La nature m’avait accueillie alors que le reste de l’humanité m’apparaissait comme un brouillard insondable dans lequel je ne faisais que me perdre continuellement. Seule parmi les arbres et les feuillages, j’étais à ma place ; bien plus qu’en compagnie de mes parents émotionnellement distants ou de mes camarades de classe dont je ne comprenais ni les préoccupations ni les interactions sociales. En grandissant, j’avais appris à me fondre dans la masse, à maîtriser et imiter les attitudes qui semblaient venir si naturellement à d’autres. Mais je ne pouvais m’empêcher de me sentir toujours un peu en décalage, sur la réserve, comme si j’observais l’humanité de l’extérieur et que j’essayais de lui hurler de prendre un autre virage. « Et j’imagine que leur faire entendre raison, ou du moins les pousser à envisager des changements, ça doit être un travail épuisant. » Me glissa Finnley, et sa remarque semblait tellement exprimer la continuité de mes pensées que je ne pus m’empêcher de soupirer en hochant la tête. « Tu n’as pas idée. Mais c’est aussi très enrichissant, je ne me vois pas faire quoi que ce soit d’autre. » J’avouai sans mal. Aussi loin que remontaient mes souvenirs, j’avais toujours eu besoin de sens pour avancer. Défendre cette cause à travers mon métier et le collectif me donnait une direction et une stabilité dans laquelle je puisais ma force et l’énergie de me lever tous les matins pour un autre combat. « Brillante avocate, experte en survie, quelles sont tes autres capacités cachées ? » Je ris de bon cœur cette fois-ci, et secouai la tête en préparant mon réchaud. « Je crains malheureusement que la liste s’arrête là. » J’ouvris ma gourde et versai de l’eau dans la petite casserole en fronçant les sourcils sans trop le remarquer. Mes mains occupées à la préparation de notre repas – un risotto aux cèpes lyophilisé – les mots me venaient plus facilement. « Je passe mes semaines la tête dans les lois et mes weekends à évacuer la tension accumulée dans la nature. Alors j’ai pas vraiment le temps de développer d’autres connaissances, tu vois ? Enfin c’est pas totalement vrai, je trouve toujours le moment de lire un peu en gaélique, pour pas oublier d’où je viens. » J’étais quasiment certaine qu’il pouvait entendre mon accent Irlandais malgré les efforts que je faisais pour le lisser depuis des années. C’est qu’en débarquant au Canada à l’âge de 9 ans, j’avais rapidement compris que j’allais devoir changer ma façon de communiquer si je voulais espérer être comprise des autres mômes ou de mes profs. Déchirant le sachet en papier kraft pour le déverser dans l’eau bouillante, je l’interrogeai alors sur ce qu’il faisait lorsqu’il n’explorait pas la jungle australienne. Ma question avait beau être vague, comme beaucoup de personnes l’aurait fait il décida de définir ses activités par son métier : coursier à l’hôpital. Je me suis demandée s’il se définissait ainsi, si c’était un moyen détourné de ne pas partager une information plus personnelle, ou une simple habitude car c’est en général ce que la société attend de nous : nous définir par l’activité qui nous permet de payer nos factures. « C’est pas moins nécessaire. » Je tempérais, légèrement gênée par la comparaison qu’il faisait entre nos métiers, comme si l’un valait plus que l’autre. Mais rapidement son trait d’humour revint en même temps que mon sourire alors qu’il plaisantait : « Du coup, tu comprends mieux pourquoi je suis aussi paumé ici, mon truc c’est plutôt la jungle urbaine. Mais, faut pas te méprendre, elle peut être tout aussi dangereuse. » « Je n’en doute pas une seule seconde ! » Je répliquai avec un rire franc. « Et je suis sûre que tu dois avoir un paquet d'anecdotes à raconter sur tes aventures urbaines ! » Il faisait nuit à présent, et la pluie s’abattait toujours sans relâche sur le toit de notre abri. Le vent hurlait presque en continu et s’engouffrait par à-coups dans les interstices de la porte et de la petite fenêtre, faisant crépiter le feu et danser les flammes. Lugubre, je songeai en frissonnant. C’était donc le moment idéal de sortir un peu de bonheur liquide pour réchauffer mes os et mon âme. Je glissai la main dans une petite poche de mon sac à dos pour en tirer une flasque en acier remplie d’alcool et en but une gorgée, savourant la brûlure du liquide ambré qui s'écoulait dans ma gorge. « Whiskey ? » Je proposai en tendant la flasque à mon compagnon d’infortune. Là d’où je venais, l’alcool se partage et il n’est pas question de laisser quelqu’un sur la paille. L’averse à l’extérieur, le goût familier dans ma bouche et ce mélange de froid dans mon dos et de chaud sur mes mains me rappela successivement l’Irlande et le Canada, et je sentis une sorte de nostalgie joyeuse m’engourdir les membres au souvenir de soirées d’automne et d’hiver dans les pays qui m’avaient vu grandir. De cette époque où j'étais persuadée que j'allais devenir exploratrice, ou biologiste pour étudier les animaux sauvages dans leur milieu. Une pensée en amenant une autre, je reportai mon attention sur Finnley, intriguée par la façon dont il avait parlé de ce qu'il faisait dans la vie. « Ton métier, ça te plait ? »

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyDim 1 Déc 2019 - 20:29



Si Finn a toujours été un rôle secondaire dans la vie des autres, il n’en est pas moins indépendant ; et ce n’est pas parce qu’il a souvent été celui sur lequel on s’appuie qu’il justifie d’être celui qui s’appuie sur eux à de rares occasions. Au contraire, il n’a jamais su accepter l’aide d’autrui – même minime – et bien souvent, il use de divers stratagèmes pour ne pas dépendre des autres. On pourrait presque considérer que cela relève d’un certain conditionnement ; trop habitué à être celui qui se plie en quatre pour les autres, il n’arrive pas à accepter qu’on puisse lui tendre la main. Ce n’est pas seulement une histoire de volonté, c’est aussi et surtout une habitude. Raison pour laquelle il peine à accepter l’aide de cette femme, mais le facteur « nécessaire à ta survie, imbécile » fait son travail et il finit par accepter cette alternative plutôt que celle qui consiste à devoir le réchauffer par la chaleur de son corps. D’autres auraient probablement apprécié cette option, mais Finn n’a jamais été particulièrement tactile et à l’aise avec les contacts rapprochés s’ils ne sont pas nécessaires et voulus – ce qui n’est pas le cas ici. Un léger rire lui échappe alors qu’elle précise qu’il serait préférable qu’il n’en arrive pas à ce qu’il doive filmer son testament et la dédouaner de sa mort future, avant qu’il n’acquiesce d’un léger signe de tête. Un instant, il est tenté d’ajouter qu’elle pourra facilement se débarrasser de son corps en le jetant en pâtures aux animaux qui traînent par ici, mais il se ravise en songeant que cela ne ferait qu’accentuer son statut d’ignorant, et qu’il est déjà bien assez ridicule face aux connaissances de Jameson. Il pourrait aussi lui dire que personne ne le regrettera, mais il n’est pas assez à l’air pour user d’humour noir. Quoi qu’il en soit, il doit reconnaître que ce n’est pas négligeable d’avoir du matériel qui tienne la route pour lui permettre de passer une nuit convenable malgré la situation. Il brise le silence engendré par l’installation du matériel par une pointe de curiosité qu’il n’espère pas déplacée alors qu’ils se connaissent à peine, mais Finn a toujours été curieux, s’est souvent intéressé aux autres, et s’il peut sans autre se satisfaire d’un lourd silence contrairement à beaucoup d’individus, ce n’est pas pour autant qu’il compte se plonger dans le mutisme alors que Jameson l’intrigue et lui semble être le genre de personne fascinante à écouter. Et il ne s’y trompe pas, alors qu’elle lui détaille sa profession. « C’est une chance, de pouvoir lier ta profession à ta passion. » Il commente, sans trop savoir pourquoi, réalisant qu’il donne peut-être son opinion sur quelque chose qui ne le concerne pas. « Je veux dire, beaucoup semblent penser que c’est une évidence si on s’en donne les moyens, mais, ça suffit pas toujours. Alors… enfin, je trouve ça génial. » Qu’il conclut avec un léger sourire pincé, avant de poursuivre, toujours avide de réponses. Plus qu’une simple curiosité, c’est un peu sa manière à lui de vivre tout ce qu’il ne vivra jamais, car on ne lui a pas laissé la possibilité, ou parce qu’il ne s’en est jamais donné les moyens, même si les choses n’ont jamais été évidentes. « Oh, oui, j’imagine. Et j’imagine que tu dois en apprendre beaucoup, que ce soit sur la nature humaine ou sur toi-même. » Qu’il souffle, toujours aussi intéressé. Parce que la nature humaine, il aurait adoré apprendre à la connaître s’il avait eu la possibilité de faire des études. Il se destinait au domaine médical, oscillant entre volonté de guérir les pathologies physiques des autres, cliché ultime du gamin dont le père lui a été enlevé bien trop tôt et qui tente de rattraper ce sentiment d’impuissance causé une maladie qu’il avait dû regarder dévorer son héros, et les pathologies psychiques lorsqu’il avait compris qu’elles causaient tout autant de dégâts que le reste. Il aurait eu l’intelligence, la motivation et l’empathie nécessaires pour réussir dans ses études, Finnley, mais on avait décidé pour lui que celles-ci ne seraient pas une possibilité qu’il était légitime d’envisager. Finissant par une pointe d’humour pour masquer les plaies rouvertes par cette conversation, Finn hausse vaguement les épaules lorsqu’elle lui annonce n’avoir aucun autre talent caché. « Tu viens de briser le proverbe ‘’jamais deux sans trois’’ et j’en suis très déçu. » Qu’il glisse, avec un fin sourire, alors qu’il l’observe faire tandis qu’elle s’affaire à leur permettre de manger. Il ne pose plus de questions, mais il observe, il apprend, parce que c’est une seconde nature chez lui. « Oui, je vois, ton quotidien semble déjà être assez intense ainsi. » Il se permet, avant de rapidement reprendre : « Irlande ou Écosse ? » et avant qu’elle ne puisse répondre, il précise : « Désolé, la réponse est peut-être évidente et je ne veux pas créer de troisième guerre Mondiale en te confondant avec la patrie ennemie, m’enfin, il n’y connaît rien, [color:8749=996699]mais à part à la télévision, je n’ai jamais entendu ces accents, alors, je suis loin d’être un expert. » Il confesse, un peu gêné toutefois de mettre à nouveau en évidence ses évidences lacunes de culture générale. Et cette gêne ne le quitte pas alors qu’il s’agit désormais de présenter son métier à lui, qu’il apprécie malgré qu’il soit loin d’être incroyable. Bien évidemment, il n’aurait jamais opté pour celui-ci de lui-même, mais il se plaît dans cette profession à défaut de s’y épanouir. Il ne pourra jamais gravir les échelons, ni rêver de responsabilités compte tenu de ses diplômes inexistants, mais cela paie les factures et il parvient à se lever le matin sans traîner des pieds. Jameson a toutefois raison sur un point, ce n’en est pas moins nécessaire. « En effet. » Qu’il confirme avec un léger rire en songeant à quelques mésaventures lui étant arrivées au cours des années. « Ça va des livraisons de médicaments à domicile où on tente de te filer un petit billet pour avoir du rab’, aux conducteurs qui t’insultent parce que tu forces le passage pour livrer un organe alors qu’eux, ils vont être en retard au travail, tu imagines. » Fort heureusement, la plupart des automobilistes sont suffisamment intelligents pour comprendre lorsqu’il y a une urgence, mais au cours de ses quatre ans de service, il est tombé sur deux ou trois cas qui auraient mérité d’être dans le rôle du patient en attente d’une greffe pour comprendre l’importance d’être compréhensifs. « Le panel est large, et heureusement dans un sens, ça permet d’avoir quelque chose à dire de sa journée. » Il ajoute avec un bref haussement d’épaules. « Merci. » Qu’il lance en guise d’approbation en se saisissant de la flasque qu’elle lui tend pour en boire une petite gorgée. Ayant senti le whiskey, et s’agissant d’un alcool auquel il n’est pas particulièrement habitué (mais cela viendra dans le futur), il préfère ne pas prendre le risque de s’étouffer et accentuer son quota pathétique devant cette femme qui est aussi intéressante qu’intimidante. Il laisse le liquide lui brûler la gorge alors que son regard divague sur l’extérieur pour réaliser que la tempête est loin de se calmer. Tendant à nouveau son bien à Jameson, il soutient son regard un bref instant suite à sa question, se pinçant la lèvre alors qu’il ne saurait que répondre à cette question. « Oui. » Il se contente dans un premier temps, car Finn a appris au cours des années à laisser son ressenti de côté, à tel point que cela en est devenu un automatisme et qu’il se retrouve souvent à dire l’inverse de ce qu’il ressent. Mais il n’est pas amené à revoir cette femme en dehors de cette nuit chaotique partagée au coin d’un feu, alors qu’est-ce que cela peut lui coûter, d’être honnête une fois dans sa vie ? « Hm, disons que… c’est pas vraiment ce à quoi je me destinais. » Il souffle avec un sourire pincé. « Disons que les choses ne se sont pas passées comme je l’aurais voulu, alors j’ai dû m’adapter. Mais j’ai exercé pire, donc, celui-là, il me plaît quand même, je dois dire. » Il confirme avec un fin sourire, avant de relever les yeux. « Ça te manque pas, d’où tu viens ? » Qu’il finit par demander, faisant écho à ses précédents propos, ayant malgré tout ressenti une pointe de nostalgie dans ses paroles, qui pourrait être confondue avec la mélancolie.



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Jameson Winters
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la louve raffinée
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ÂGE : quarante-six ans.
SURNOM : Jaimie, Jam'. Maître Winters au boulot. Au lit, aussi.
STATUT : Célibataire. Succombe parfois aux plaisirs sans lendemain.
MÉTIER : Avocate associée chez Ashburn Rose. Militante écologiste et condition animale.
LOGEMENT : #102 Logan City, une immense villa bien trop vide.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyVen 13 Déc 2019 - 1:04


the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
La nature pousse toujours à une forme d’introspection. Lorsqu’on se retrouve en pleine tempête, seule au milieu des arbres et des récifs montagneux, on ne lutte pas uniquement à l’extérieur de soi pour assurer sa survie. Garder son sang-froid et un moral d’acier est presque plus important que savoir trouver de la nourriture ou allumer un feu ; car la moindre décision insensée peut vous coûter la vie. C’est du moins ce que m’inspiraient les réflexions de Finnley concernant la passion que j’avais pour mon métier et à quel point mes activités m’avaient poussée à étudier la nature humaine comme ma nature profonde. En plein dans le mille… Je sentis un sourire respectueux étirer mes lèvres et hochai la tête pour confirmer son intuition. Mes lèvres restèrent scellées cependant, car je craignais en lui répondant de me dévoiler un tout petit peu plus loin que ma zone de confort. Car si parler de mon métier était devenu une seconde nature, il m’était bien plus difficile d’aborder des thèmes plus personnels. Quand j’étais adolescente, c’était plutôt l’inverse. J’avais les émotions à fleur de peau et j’étais prête à lever le poing pour hurler les convictions que je me contentais aujourd’hui de défendre froidement. Plus efficacement, aussi. Quelque part, je me doutais que ces deux apparentes personnalités n’étaient que les facettes d’une même pièce, mais je n’étais jamais parvenue à les faire se coïncider, et autant dire que dans ma carrière, ça m’arrangeait. « Irlande ou Ecosse ? » Surprise par la question de Finnley, je relevai la tête de ma préparation, mais il ajouta avant que je ne puisse lui répondre : « Désolé, la réponse est peut-être évidente et je ne veux pas créer de troisième guerre Mondiale en te confondant avec la patrie ennemie, mais à part à la télévision, je n’ai jamais entendu ces accents, alors, je suis loin d’être un expert. » Je sentis un petit rire s’échapper de mes lèvres alors que je secouai la tête. « Entre nous, à part mon copain de l’époque je n’avais jamais entendu l’accent australien avant de mettre les pieds à Brisbane. » Je confiai pour lui signifier qu’il n’y avait pas de mal à ça. « Nos pays sont tellement éloignés, comment pourrait-il en être autrement ? Et puis ne t’inquiète pas, c’est pas comme si tu m’avais confondue avec les anglais… » J’accompagnai ma réplique d’un clin d’œil pour lui signifier que je plaisantai puis caressai le crâne de Freyja qui donnait des petits coups de museau dans ma cuisse pour me rappeler son existence. « Irlande, Dublin plus précisément. » Je répondis finalement avec un sourire nostalgique et un accent passablement plus marqué que de coutume sans trop m’en rendre compte.

Mélangeant distraitement la préparation de notre risotto, j’écoutai attentivement Finnley me décrire les affres de son propre métier. Son ironie mordante me plaisait, aussi un sourire revint hanter mes lèvres alors que j’écoutais les anecdotes qu’il énumérait, étranges reflet de notre société malade. « Le panel est large, et heureusement dans un sens, ça permet d’avoir quelque chose à dire de sa journée. » Une fois de plus, je ne pus m’empêcher de me demander quelle était la part de sincérité dans son discours. Etait-il vraiment un de ces hommes qui ne vivent que pour l’adrénaline, dépériraient dans un bureau et se nourrissent de nouveauté comme de sensations fortes ? Ou bien avais-je devant moi un jeune homme résigné, embourbé dans une profession à laquelle il tentait de donner du sens. Malgré son haussement d’épaules, je soupçonnais que la réponse se trouvait entre les deux, ou possiblement ailleurs. Intriguée, je lui tendis ma flasque de whiskey et ne manquai pas de le questionner au passage. S’il était comme moi, ces quelques goulées de courage liquide ne seraient pas de trop pour creuser un peu plus profondément dans les sujets pourtant passionnants que nous abordions alors avec le plus de détachement émotionnel possible. Les yeux pâles de Finnley accrochèrent les miens alors qu’il me rendait le whiskey en m’affirmant que oui, son métier lui plaisait. Incapable de me débarrasser de l’impression qu’il y avait bien plus derrière cette simple réponse, je me résignais pourtant à ne pas aller plus loin dans mes questionnements s’il ne se lançait pas de lui-même. Je détestais qu’on fouille dans mes pensées comme dans mon cœur, et je n’allais certainement pas infliger cette torture à mon compagnon de galère. Aussi je repris une nouvelle gorgée et vérifiai la cuisson de notre plat dont l’odeur commençait à emplir d’âtre de notre demeure d’appoint quand la voix du roux s’éleva à nouveau. « Hm, disons que… c’est pas vraiment ce à quoi je me destinais. » Intriguée, je lançai un coup d’œil dans sa direction puis m’intéressai de nouveau à la nourriture pour éteindre le réchaud et verser la bouillie agréablement parfumée dans ma petite assiette et un gobelet. J’avais toujours trouvé plus simple de me confier lorsque je ne sentais pas la pression d’un regard étranger sur mon visage. Je supposais que lui c’était pareil, car il m’avoua alors que les choses ne s’étaient pas passée comme il le souhaitait et qu’il avait dû s’adapter. « Mais j’ai exercé pire, donc, celui-là, il me plaît quand même, je dois dire. » Je ne pus m’empêcher de ressentir un petit pincement au cœur en entendant la résignation dans sa voix. T’as quoi, à peine trente ans ? T’as encore l’âge de prendre des risques, t’auras tout le temps plus tard pour les regrets. Crois-moi, j’en sais quelque chose Finnley. Je retins ces mots en pinçant mes lèvres. La brûlure du whiskey n’était clairement pas encore assez forte pour que je me laisse aller à ce genre de confidence. Mais plus tard… peut-être. En attendant, j’entrepris de répondre à la question qu’il venait de me poser. « Si, ça me manque tous les jours. Le problème c’est que je ne sais plus très bien d’où je viens. » J’expliquai en lui tendant le gobelet et une fourchette. « Voilà qui devrait nous réchauffer. » Je plongeai ma cuillère dans mon assiette et savourai une bouchée brûlante de mon repas. Apaisée par l’alcool, le feu, la nourriture chaude, la présence de Freyja contre ma jambe, le calme du roux et la tempête à l’extérieur, je décidai soudain qu’il n’était peut-être pas trop dangereux de m’ouvrir un tout petit peu. « J’ai passé toute mon enfance en Irlande, mais mon adolescence au Canada. Ensuite j’ai étudié aux Etats-Unis et j’ai décroché mon premier job à Brisbane. Alors il y a beaucoup d’endroits qui me donnent l’impression d’être à la maison, mais d’un autre côté j’ai parfois l’impression d’avoir été déracinée tellement de fois que je me demande si je pourrai jamais vraiment me sentir comme si j’avais ma place quelque part. » Je secouai la tête avec un petit rire. « T’en fais pas, à haute-voix ça paraît bien plus dramatique que ce que je ressens. » Je tempérai aussitôt avant de reprendre une gorgée de mon whiskey. « Et puis ça a ses avantages. Alors comme toi : je m’adapte. » Sur ces entrefaites, je lui tendis à nouveau ma flasque et levai légèrement le menton dans sa direction comme pour l’interpeler. J’en ai bien assez dit, c’est ton tour de parler. « Et toi alors, t’aurais fait quoi si tout c’était passé comme tu le voulais ? » Je questionnai sans plus tourner autour du pot. Je ne précisai pas qu’il n’était pas obligé de me répondre s’il n’en avait pas envie. Je me disais qu’avec son sarcasme et son énergie tranquille, il en aurait le réflexe par lui-même. Et si j’étais prête à ronger mon frein, j’espérais tout de même qu’il poursuivrait sur cette piste de l’honnêteté car il m’intriguait davantage à chaque détail dévoilé.

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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Finnley Coverdale
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le roux de secours
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyLun 10 Fév 2020 - 12:48



Il n’aurait jamais pensé, des dizaines de minutes plus tôt, que cette rencontre prendrait cette tournure agréable, presque apaisante, alors qu’il avait ressenti un sentiment de honte mélangé à un profond malaise en faisant face à une femme aussi à l’aise et expérimentée en pleine nature alors qu’il ressemblait à un profond idiot. Comme souvent, loin de parvenir à se montrer détaché et à faire fi des opinions des autres, Finn accorde trop d’importance aux regards des autres alors que, paradoxalement, il ne semble pas s’en préoccuper plus que cela en vue de la manière dont il mène sa vie. Pourtant, il n’a eu cesse d’imaginer quels pouvaient être les pensées de Jameson en tombant sur lui, puis à l’idée d’être obligée de cohabiter pour la nuit avec cet imbécile incapable de prévoir des réserves ou un matelas alors qu’il décide se lancer seul pour une première randonnée. Et si Finn n’est d’ordinaire pas porté sur le jugement, lorsque cela touche à son rapport à lui-même (exprimé sous la forme de cette honte qui est devenu un trait de personnalité), il ne cesse d’émettre un regard critique sur ses interlocuteurs. Autant dire qu’il se sent stupide lorsqu’au fil de la conversation, il se veut peu à peu moins réservé, presque chaleureux, et peu enclin à garder sa curiosité pour lui-même alors qu’en temps normal il aurait économisé les mots. Même si tout ceci ressemble à du small talk des plus classiques, de son côté il n’aurait que très rarement interrogé les origines de quelqu’un de la sorte, en mettant les pieds dans le plat en avouant ne rien y connaître et confondre facilement deux patries, ce qui pourrait s’apparenter à une véritable insulte pour certains. Pas pour Jameson, alors qu’elle souligne être originaire d’Irlande, non sans préciser qu’elle s’est retrouvée dans sa position la première fois qu’elle a entendu l’accent australien. C’est avec un léger rire qu’il reprend la parole, ne manquant pas de préciser que « ne pas confondre avec les anglais, j’en prends note, si je ne veux pas finir renvoyé sous la tempête à coup de pied aux fesses » ce qui est en réalité une perspective parfaitement envisageable de par sa maladresse lorsqu’il s’agit d’user des mots (ce qui fait que, généralement, il préfère se contenter d’un mutisme simple et efficace).

Et c’est dans ce mutisme qu’il se réfugie pendant qu’elle prépare leurs rations, cette fois-ci plus parce qu’il se sent parfaitement inutile que parce qu’il a peur d’être maladroit. Il n’a jamais aimé dépendre des gens et même la préparation d’un simple repas s’avère être un coup de canif dans sa fierté qu’il essaie de conserver tant bien que mal (car disons-le ; celle-ci est mise à mal depuis quelques semaines, depuis qu’il a pris pour habitude de boire jusqu’à en perdre connaissance et que ce comportement commence à apparaître au-delà des murs de son appartement), alors il préfère rester discret, conscient que proposer son aide ne ferait qu’accentuer son statut de boulet aux crochets de Jameson ; elle est bien assez débrouillarde et la seule chose qu’il serait capable de faire est de se brûler en voulant bien faire. À défaut, il reprend le cours de la conversation qui est cette fois-ci centrée sur son métier à lui, bien moins impressionnant que celui de l’avocate, mais non-dénué d’intérêt. Finn tente de s’en persuader, et si d’ordinaire il a presque des étoiles dans les yeux en évoquant ce poste de la dernière chance qu’il est parvenu à décrocher au moment où il baissait les bras, c’est tout de suite plus compliqué lorsqu’il a connaissance des emplois de ses interlocuteurs et que ce sentiment d’infériorité se rappelle à lui ; comme trop souvent. Il se sent inutile, insipide, insignifiant, et ces ressentis sont le fruit d’un long conditionnement effectué avec succès tout au long de sa vie ; d’abord par sa mère, puis par lui-même (tristement). Et s’il essaie de faire percevoir l’inverse à son interlocutrice alors qu’elle lui demande si son métier lui plaît, il finit par admettre que ce n’est pas à quoi il se destinait, et il est le premier surpris par cette révélation. Anodine pour certains, forte pour un Finn qui ne partage jamais ses ressentis, scellant à clefs toute émotion ou forme de dévoilement. Même la prunelle de ses yeux, sa petite sœur, n’est pas au courant de tous les regrets qu’il porte sur ses épaules depuis quelques années. Peut-être s’en rend-elle compte car elle le connaît par cœur, mais jamais il n’a su verbaliser ses ambitions inavouées et interrompues avant même d’avoir pu réellement espérer réaliser celles-ci. Pourquoi le faire à demi-mot devant une inconnue ? Si d’ordinaire il se veut taciturne, peut-être que le fait que la conversation ne soit pas à sens unique l’aide à s’ouvrir. Ils ne sont pas dans un schéma d’écoute forcée ou polie, ils ne se renvoient pas la balle par nécessité, mais par réel intérêt. Le fait d’être sur un pied d’égalité est d’autant plus intéressant, là où certains essaient parfois de gratter le mystère qu’il représente sans jamais lui donner quoi que ce soit en retour, contrairement à Jameson. Et la balle est à nouveau envoyée dans son camp, alors qu’il fait à nouveau preuve de curiosité. Il reste pendu aux lèvres de Jameson alors qu’elle lui tend sa ration, ce qui lui décroche un sourire et un « merci » sincère, même si ses yeux ne quittent pas sa comparse, comme une volonté de l’inviter à poursuivre maintenant qu’elle a su piquer sa curiosité – comme elle le fait finalement depuis que leurs chemins se sont croisés. Si les situations sont différentes, le constat qu’elle fait peut également s’appliquer à Finn ; cette impression de ne pas se sentir à sa place lui est malheureusement familière. Se saisissant de la flaque lorsque celle-ci lui est à nouveau tendue, il prend note de la question de Jameson dans un coin de sa tête, non sans répondre à celle-ci dans l’immédiat. « Pourtant, dans un sens, c’est toi qui l’a voulu, non ? » Prenant conscience du double-sens de ses paroles, il reprend rapidement la parole, un peu hésitant et mal à l’aise. « C’est pas un reproche. Je me dis juste que ça doit être d’autant plus délicat quand ce sont tes choix qui t’amènent à te sentir ainsi. » Et à ce constat, il baisse légèrement la tête, conscient que cela pourrait s’appliquer à lui, et préférant revenir ainsi sur la question de Jameson formulée quelques instants plus tôt. Buvant une gorgée dans la flasque, il finit par relever la tête et afficher un sourire presque amusé. « Je serais probablement dans le milieu médical, je pense. Enfin, au premier plan, je veux dire. Généraliste ou neuropsychologue, j’ai jamais vraiment su choisir entre les deux. » Le corps et l’esprit, l’idée de guérir l’un et l’autre oscillant constamment dans sa petite tête d’enfant idéalisant son futur. Son sourire diminue alors que le constat est sans appel : « finalement, je n’ai pas eu à le faire, ça à ses avantages de rater sa vie. » Il préfère s’en amuser, même s’il sera probablement toujours amer face à ces chances qu’on lui a enlevées avant même qu’il ne sache qu’elles existaient. « Je serais probablement dans une maison avec jardin, avec une femme et des enfants. » Et c’est la première fois qu’il s’ose à verbaliser son désir d’enfants, accentué par le fait de s’être occupé de sa petite sœur, mis à mal par son incapacité à se gérer depuis quelques mois. Reprenant une gorgée de l’alcool brulant, il tend à nouveau la flasque vers Jameson alors qu’il réalise s’être à nouveau trop épanché, concluant par un « bref, le cliché ambulant du type qui veut tout faire dans les règles, plus accentué que ce n’est déjà le cas » pour en revenir à elle. « Et tu penses que c’est possible ? De se sentir véritablement à sa place quelque part ? » Est-ce qu’il est réellement question d’elle ? Il n’en est plus si sûr, et il se mord la lèvre. « C’est l’alcool, ça me monte vite à la tête. » Un mensonge des plus ironiques quand on le connaît. Mais elle ne le connait pas, alors finalement, il peut être qui il veut. Ce type qui ose verbaliser des vérités douloureuses, ou celui qui se cache derrière des mensonges réconfortants.



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PETIT PLUS : Irlandaise & Amérindienne du Canada, j'ai un petit accent. Je me ressource dans la nature. Combattre les injustices me fait vibrer. Je suis aussi à l'aise dans les bas fonds de Dublin que dans les soirées guindées de l'élite australienne. Vegan depuis mes 15 ans, je milite pour préserver la nature. Légalement, de nos jours. Du moins j'essaie. J'ai adopté une chienne/louve que j'aime comme ma fille. Je n'ai jamais perdu un procès. Certains me décriraient comme une féministe autoritaire et mal baisée. Ceux là sont toujours perturbés lorsqu'ils rencontrent une femme qui se comporte comme eux.
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RPs EN COURS : Christmasbin [7]Alex

I'm a survivor :
ATELIER I ↟ Robin
ATELIER II ↟ Asher
ATELIER III ↟ Eve

Flashbacks ↠Gaby [f.b. #2]Laoise [3]

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PHOENIX — I want to heal, I want to feel like I'm close to something real, I want to find something I've wanted all along: somewhere I belong. Nous avions à peine vingt ans et nous rêvions juste de liberté.

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ROBIN — Her eyes look sharp and steady into the empty parts of me. Still my heart is heavy with the scars of some past belief.

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LAOISE — We've been gone for such a long time that I'm almost afraid to go home. A long road is a long, dragged-out imagination where things can go wrong, but we keep rolling on.

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GABRIEL — I'll keep your heart safe in the palms of my hands until it can beat on its own again.

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KYTE — Old growth holds hope, let the brambles scrape your skin; scars are story books, blood will wash away our sins.



RPs EN ATTENTE : Phoenix [3]Phoenix [f.b.]Bosie me boy [d.f.]Slasher Night ↟ Robin [4] ↟ Robin & Phoenix [r.a. 2]

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AVATAR : Maggie Siff
CRÉDITS : Birdiesnow (avatar), anaëlle. (signature), loonywaltz (UB), mapartche (dessin <3 )
DC : Aisling l'effeuilleuse prude
PSEUDO : Whitefalls/Whitewolf
INSCRIT LE : 08/03/2016
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Message(#) Sujet: Re: The rain begins with a single drop ↟ Finnley The rain begins with a single drop ↟ Finnley EmptyVen 6 Mar 2020 - 22:14


the rain begins with a single drop
Finnley & Jameson
"The earth has music for those who listen."
« Pourtant, dans un sens, c’est toi qui l’a voulu, non ? » Plutôt que de répondre à ma question, Finnley me renvoya la balle. Je ne m’en formalisai pas, pouvant tout à fait comprendre qu’il ne souhaite pas s’ouvrir face à une inconnue. En temps normal, j’avais moi-même tendance à me renfermer comme une huitre, cachant mes émois comme mes faiblesses au reste du monde pour ne renvoyer qu’une image étudiée, pâle reflet intouchable visant à dissimuler celle que j’étais. Mais pas ce soir. J’aurais aisément pu blâmer l’alcool pour cette altération de mon caractère réservé, mais je me connaissais assez bien pour savoir que ce n’étaient pas ces trois gorgées qui me donnaient envie d’abandonner ma carapace. Le contexte qui nous avait rapprochés y était pour beaucoup : les contrées sauvages avaient tendance à faire ressortir ma nature profonde. Comme si, loin de la civilisation et de ses règles abjectes, je n’avais plus l’obligation d’incarner Maître Jameson Winters, l’incisive associée d’un des cabinets les plus réputés du pays. Et puis il y avait Finnley, avec sa discrétion et son intérêt sincère, ce grand cœur que je devinais malgré la distance qu’il mettait entre lui et les autres, ces sourires discrets qui plissaient le coin de ses yeux vifs. Ce gars-là, je crois qu’il m’aurait interpelée même sous les lumières tapageuses d’une soirée cocktail de networking. J’aurais senti qu’il était un peu à part, décalé malgré son apparente normalité. Un peu comme moi, dans le fond. « C’est pas un reproche. Je me dis juste que ça doit être d’autant plus délicat quand ce sont tes choix qui t’amènent à te sentir ainsi. » Merde, j’étais tellement paumée dans mes réflexions que j’avais complètement oublié de répondre à sa question. Un sourire aux lèvres, je fronçai légèrement les sourcils et fis un petit signe de la main pour lui signifier que ce n’était rien. Comment aurais-je pu me vexer ? Il ne venait, après tout, que de m’énoncer une vérité. « Tu as sans doute raison, et pour être honnête je n’y ai jamais vraiment réfléchi. » Mon regard passa de son visage à l’âtre crépitant dont les reflets rougeoyaient sur nos peaux pâles encore humides de l’averse. « C’est étrange, comme fonctionne l’être humain, n’est-ce pas ? On reproduit ce que l’on connait. Même quand ça nous a blessé par le passé. » Je soufflai distraitement sur mon plat, encore trop chaud pour être goûté. « La première fois que j’ai ressenti ce déracinement, c’est quand mes parents ont décidé de quitter l’Irlande. J’avais huit ans, les collines derrière chez moi étaient mon univers et je pensais garder les mêmes amis jusqu’à la fin de ma vie. Je crois qu’après ça, tout a pris un goût d’éphémère. » Il y a eu Harvard, l’Australie, le Canada à nouveau - côte Est, puis l’Europe un pays à la fois, et Brisbane encore. Tant qu’on continue de bouger, on ne prend plus le risque de s’attacher, pas vrai ? « Maintenant je crois que c’est ancré en moi, que je n’appartiens à aucun endroit. » Ni à personnePuis je dois t’avouer que ça a un côté rassurant. Libérateur, presque. » J’admis avec un sourire en coin avant de prendre une bouchée du risotto aux champignons. De son côté, Finnley opta plutôt pour la flasque, et lorsqu’il se redressa, j’aurais juré qu’une lueur d’amusement brillait dans ses yeux pâles. Comme encouragé par mes confidences (mais plus vraisemblablement par l’alcool), il se lança à son tour : « Je serais probablement dans le milieu médical, je pense. Enfin, au premier plan, je veux dire. Généraliste ou neuropsychologue, j’ai jamais vraiment su choisir entre les deux. » Elle était là, la nuance que j’avais perçue dans sa façon d’aborder son métier. Rares sont les personnes qui suivent leurs rêves jusqu’au bout, la plupart des gens se contentant de se laisser porter par la vie et d’accepter ce qui tombe sur leur chemin. Mais certains sont forcés d’abandonner leurs ambitions et traînent dans leur sillage de lourds regrets. Les choses ne se sont pas passées comme je l’aurais voulu, m’avait-il avoué. Et maintenant que j’entendais ce à quoi il se destinait, je comprenais aisément son désarroi. « Finalement, je n’ai pas eu à le faire, ça à ses avantages de rater sa vie. » L’humour cynique de sa remarque me fit un petit pincement au cœur, peut-être parce que je ne reconnaissais que trop bien cette forme de détachement feint. Mes sourcils légèrement froncés, je réalisai que les regrets de Finnley ne se limitaient pas à sa vie professionnelle et s’étendaient jusque dans sa sphère privée. « Je serais probablement dans une maison avec jardin, avec une femme et des enfants. » Je repris la flasque qu’il me tendait et but une grande goulée pour oublier mon cœur serré, puis une autre pour effacer l’image de mon horloge biologique qui clignotait dangereusement. Voilà ce qu’on gagnait en négligeant ses relations au profit de sa carrière : à l’aube de la quarantaine, j’étais à deux doigts de passer à côté de la vie de famille à laquelle j’avais toujours plus ou moins consciemment aspiré. Perturbée par ces émois que je n’avais pas anticipés, je perdis le fil de ses réflexions et ne m’y raccrochai que lorsqu’il m’interpella : « Et tu penses que c’est possible ? » Vague froncement de sourcils. De quoi, que tu rencontres une femme et fondes une famille ? Correction, j’étais vraisemblablement toujours perdue. Heureusement, il s’empressa de préciser sa pensée : « De se sentir véritablement à sa place quelque part ? » Son air pensif me donna vaguement l’impression qu’il ne parlait pas uniquement des sentiments que je venais de lui confier. Impression qui se renforça d’ailleurs dès qu’il invoqua l’alcool pour justifier sa curiosité. Je secouai la tête avec un sourire sans joie. « A vrai dire, j’en sais fichtrement rien. » Mes doigts distraitement enfoncés dans la fourrure de Freyja, je réfléchis à sa question. « Certaines personnes te diront qu’on trouve sa place quand on trouve l’amour. Je ne sais pas ce que tu en penses mais personnellement je n’y crois pas. Surement parce que je ne l’ai jamais vraiment ressenti, tu me diras. » Sauf une fois, il y avait bien longtemps. Mais avec le recul, j’avais fini par me dire que le sentiment intense qui m’avait entièrement consumée sur les routes du Queensland en compagnie de mon beau motard sauvage ne pouvait être que passager. Et on ne trouve pas sa place dans un battement de cœur éphémère et isolé. « D’autres se retrouvent dans leur art ou leur vocation. Et c’est vrai que ça me fait un sacré truc dans les tripes quand je grimpe au barreau et sens que la victoire est proche. Mais de là à dire que je m’y sens à ma place… » J’esquissai une moue peu convaincue. Et pourtant, ce n’était pas faute d’avoir essayé d’y croire. Ces quinze dernières années, j’avais couru après les promotions, les victoires, l’argent, la reconnaissance de mes pairs. J’avais un trou béant dans l’âme, aucune conscience de chercher à le combler, aucune idée de comment y parvenir. « Je sais que ça ne se voit pas, mais j’ai une grand-mère amérindienne. Quand j’étais gamine, elle me disait souvent qu’on se sent à sa place quand on est en paix dans son cœur, peu importe l’endroit où on se trouve. Moi, j’avais le cœur éclaté entre deux pays, et pas la moindre idée de ce qu’elle essayait de me transmettre. Même en t’en parlant aujourd’hui, je crois qu’il y a toujours un truc que je n’ai pas vraiment compris. » Parce que je m’étais voilé la face trop longtemps, parce que j’avais refusé de fouiller à l’intérieur. Par peur de me trouver des faiblesses que j’aurais préféré ignorer, par refus de gratter la muraille qui me permettait de tenir et d’affronter tout ce que la vie voulait bien me balancer. Sauf que les années s’enchaînaient, similaires et monotones, et j’avais de plus en plus de mal à ignorer le fait que j’avais volontairement obnubilé mes désirs pour ne pas avoir à les pourchasser. « Alors au final, je suppose que ça dépend ce que tu attends de la vie. Le plus compliqué c’est de le savoir, pas vrai ? » Je relevai les yeux vers lui et observai ses traits avec intérêt. « Pour toi ce serait quoi par exemple, être à ta place ? Vivre entouré d’amis avec des valeurs qui s’accordent avec les tiennes ? Exceller dans la médecine ou la psychologie ? Te réveiller dans une maison, avec la femme et les enfants dont tu me parlais ? Ou bien quelque chose d'entièrement différent ? » Je détournai les yeux pour ne pas donner l’impression de le fixer et remis une bûche pour raviver le feu qui commençait à faiblir. Mais je restai attentive, sincèrement curieuse de découvrir sa réponse, s’il en avait seulement conscience. Car je devais avouer que je n’avais pas la moindre idée de ce qui sortirait de ma bouche s’il me la retournait.

(c) DΛNDELION


follow in no footsteps listen for the true guides
The river's a hymnal and the leaves are applause. Trees sing in whispers with the wind pulling their arms. Hold still and listen, your hand on my heart. If you need them these beacons will lead you back to the start.

:l::

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