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 these are the days it never rains but it pours (nea)

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Message(#) Sujet: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyLun 29 Avr - 10:36


C'était encore une longue (bien trop longue à son sens) soirée de travail qui venait de s'achever. Le cabinet n'avait pas désempli depuis seize heures, les rendez vous s'étaient enchaînés à un rythme pressé par l'immensité du retard accumulé, si tant est que le brun (et sûrement aussi que ce devait être le cas de sa collaboratrice) ne s'était pas posé plus de cinq minutes en l'espace de quatre heures. Stephen avait beau adorer son métier, il aspirait parfois à des journées un peu moins chargées, un peu plus calmes. Le revers de la médaille d'une certaine façon. Son cabinet avait bonne réputation, et ce d'autant plus depuis qu'il s'était associé à une consœur l'hiver dernier. En deux ans d'existence, le nombre de patients n'avait fait que croître, et si sa réussite reposait sur beaucoup de chance car sa tante lui avait cédé un local spacieux et lumineux sur l'une des plus grosses artères de Spring Hill, Stephen n'en demeurait pas moins un acharné qui n'avait pas vraiment compté ses heures pour tenir une bonne réputation et faire fonctionner le bouche à oreille en sa faveur.

L'arrivée de Nea en août dernier s'était faite naturellement. Spécialisée en troubles musculo-squelettiques, la jeune femme venait tout droit de Nouvelle Zélande, et amenait avec elle une dose de bonne humeur qui manquait cruellement au névrosé qu'était Stephen. On ne pouvait d'ailleurs pas exactement dire de lui qu'il était au top de sa forme au moment de faire connaissance. Le regard fatigué, la mine renfrognée, il était en pleine bataille judiciaire contre ses anciens beaux parents pour obtenir la garde de la fille de sa femme décédée, on avait déjà fait bien mieux niveau joie de vivre. Pourtant, leurs histoires dont certains points étaient communs, teintées de tristesse et de doutes avaient été le fer de lance d'une amitié encore à construire, les deux partageant au fil des semaines bien plus que de simples locaux. Nea se trouvait plus ou moins dans la même situation avec son neveu, et bien que le brun ne soit pas quelqu'un que l'on pouvait qualifier de réconfortant, son expérience dans les tréfonds des démarches administratives en vue d'une adoption était sans doute une aide qu'il apportait volontiers.

"Terminé toi aussi ?" Stephen venait de passer la tête dans l'embrasure de porte du bureau de la jeune femme. Il avait de son côté éteint les lumières du sien, fermé son PC portable sans tenir compte des précautions d'usage ; passé vingt heures il se foutait bien de ne pas débrancher le périphérique USB en toute sécurité. Sac à dos négligemment posé sur l'épaule, il était prêt à partir, du moins en apparence. Chez Stephen tout était question de sous entendus. Il n'irait que rarement (jamais en fait) quérir un peu de conversation, et ne voulait pas s'immiscer dans la vie des autres même si la curiosité le piquait. Il se contentait bien souvent d'entamer le dialogue plus ou moins habilement pour essayer d'amener ce qu'il avait à l'esprit, mais vu son état de fatigue, cette manœuvre était lamentablement exécutée. "Prête à retrouver la tornade qui te sert de neveu et ta catastrophe culinaire de colocataire ?" qu'il demandait avec une pointe d'amusement.  

Spoiler:
 

     
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyMer 1 Mai - 14:01



These are the days it never rains but it pours
Stephen & Nea

« You made yourself a bed at the bottom of the blackest hole and convinced yourself that it's not the reason you don't see the sun anymore »
Un bâillement fend ses lèvres tandis qu'elle continue de pianoter sur son clavier. Ses yeux piquent sévèrement et après avoir joyeusement annoté sa dernière phrase d'un beau « . » elle ferme, sans ménagement, le pauvre ordinateur portable. Si Nea regrette ce geste un peu brusque, elle le fait savoir, manquant de s'éclater le crâne sur son bureau. Elle soupire avant de se redresser lentement, le regard sur sa magnifique figurine de Deadpool, se prenant pour une sirène. Si son regard se perd momentanément dans la contemplation de cet artefact des plus admirables, elle sursaute légèrement en entendant la voix de son compère qu'elle a cru parti. En réponse à sa question, la jeune femme acquiesce en se replaçant quelques mèches rebelles. « Et c'est pas trop tôt... » laisse-t-elle échapper dans un sourire éreinté en se redressant. Si elle commence à ranger ses affaires, elle s'arrête tirant une moue boudeuse, presque désespérée. Ô rage, Ô désespoir. Macaronis sur le plafond ? Ballons remplis de pâte à crêpes sur le sol ? Reproduction du venin d'elle ne sait quelle créature étrangement mortelle ? Elle n'ose imaginer dans quel état se retrouvera l'appartement lorsqu'elle arrivera. « Oula... Non. En fait je crois que je vais passer la nuit ici pour avoir un peu de répit ! Ou du repos ! Pourquoi pas les deux. » conclut-elle dans un sourire avant de se relever.
Bien sur qu'elle ne compte pas la fin de soirée ici. Et ce, même si l'idée d'avoir la paix quelques heures supplémentaires lui paraît alléchante. Elle pose alors le regard sur son confrère qui lui semble d'autant plus éreinté qu'à l'habituel. Yeux plissés elle décortique le visage fatigué de Stephen. « Ca va, ça-va ? Mon petit doigt me dit que, y'a pas que la fatigue qui te fait avoir cette sale tronche. Enfin, mauvaise mine, tu m'as comprise. » lui lance-t-elle un sourire railleur sur le bord des lèvres. D'un geste théâtral, elle lui indique nonchalamment la chaise, en face de son bureau. Pas psychologue pour deux sous, il lui arrive parfois, après une longue journée ou une journée tout court, à jouer ce petit rôle avec son compère. À tour de rôle, ils ont tendance à échanger leur place, se prêtant au jeu de l'oreille attentive aux multiples conseils. Ou juste de l'oreille attentive, sachant que tous deux ont un beau bagage émotionnel à vider, de temps à autre. « Bonjour Stephen, asseyez-vous. » Alors qu'il s'installe, elle adopte une position un peu plus sérieuse, coudes sur la table, mains devant elle, formant un triangle. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Des progrès ? Changements ? Je vois bien que quelque chose vous tracasse... Vous pouvez m'en parler si vous vous sentez prêt. » lance-t-elle, se retenant de pouffer de rire derrière tant de sérieux.
(c) DΛNDELION


Dernière édition par Nea Burkhardt le Mer 22 Mai - 9:11, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyVen 3 Mai - 10:18


Le bureau de Nea avait toujours été différent du sien. Si lui s'emmurait derrière des piles de dossiers (note pour l'avenir : acheter des rangements) au beau milieu d'un océan de dessins d'enfants (en majorité de la sienne, en fait) et d'accessoires pour nourrissons, du côté de la jeune femme, c'était tout l'inverse. Un univers moins coloré tant le matériel de kinésithérapie pour adultes était moins ludique, un sol sans tapis de mousse pour amortir les chocs ; c'était davantage son bureau qui attirait l'attention. Agrémenté de figurines de pop culture, Nea avait aménagé son espace à son image, et si au départ cette décoration avait intrigué le brun, aujourd'hui il trouvait ça plutôt fun. « Et c'est pas trop tôt... » A son tour de refermer son écran, de se redresser sur son assise et de se complaire de cette fin de semaine éprouvante. La jeune femme lui souriait en retour, rangeant machinalement ses dernières affaires avant de s'arrêter net en prenant la mesure des paroles de son confrère : « Oula... Non. En fait je crois que je vais passer la nuit ici pour avoir un peu de répit ! Ou du repos ! Pourquoi pas les deux. » Mécaniquement, Stephen pencha la tête sur le côté tandis que l'amusement se traduisait sur ses traits. "Donc je n'enclenche pas l'alarme ? Même si je pense que ce n'est pas sur ta table de kiné que tu trouveras le repos.. qu'il soufflait dans un demi sourire. Du repos, lui aussi en aurait bien besoin, et alors qu'il était sagement appuyé dans l'embrasure de porte, Nea l'observa quelques secondes, le regard plissé. Il aurait été tenté de répondre un : "Quoi ?" innocent, mais à ce petit jeu Stephen était nul. Qu'il veuille discuter un peu était l'évidence même tant d'ordinaire il se serait contenté de crier un vague : à demain et bonne chance en revenant chez toi. La jeune femme l'invita à entrer dans un geste quasi théâtral, un peu une psychologue au sommet de son art. « Ça va, ça-va ? Mon petit doigt me dit que, y'a pas que la fatigue qui te fait avoir cette sale tronche. Enfin, mauvaise mine, tu m'as comprise. » et heureusement qu'il ne se braquait pas. Au fil des mois, Stephen s'était fait à la franchise de sa collègue, à son comportement un brin plus léger de ceux qu'il avait l'habitude de croiser. Il l'appréciait même. Elle était différente de sa sempiternelle retenue, de sa névrose permanente. "Tu sais à quel petit doigt je pense quand tu me dis que j'ai une sale tronche après une journée de dix heures ?" qu'il rétorquait pour la forme, pas vexé pour un sou. Il allait même faire quelques pas pour se glisser sur la chaise en face d'elle, l'observant avec amusement épouser le rôle de la psychologue dans le cliché. « Bonjour Stephen, asseyez-vous. » Les coudes appuyés sur son bureau, le sourcil froncé d'un air faussement sérieux, il était à deux doigts de pouffer de rire, et visiblement elle aussi. « Comment allez-vous depuis la dernière fois ? Des progrès ? Changements ? Je vois bien que quelque chose vous tracasse... Vous pouvez m'en parler si vous vous sentez prêt. » et cette fois c'en était trop. Face à cette interprétation somme toute assez surjouée, il se mit à rire, attrapant du bout des doigts une balle en mousse qu'il pressait par réflexe. "Toujours envie de jeter par la fenêtre les mères de mes patients chaque fois qu'elles ouvrent la bouche pour poser une question idiote. C'est grave docteur ?" qu'il demandait d'un ton faussement sérieux. Ou peut être à demi sérieux. S'il y avait bien une chose que Stephen n'aimait pas dans son métier, c'était les parents. Entre ceux qui tenaient à assister aux séances en l'interrompant vingt fois et ceux qui minimisaient l’importance des dites séances, il y avait de quoi avoir envie de tirer un exemplaire géant de son diplôme pour le placarder sur la porte d'entrée du cabinet. ".... mais plus sérieusement. J'ai enfin la garde alternée de ma fille. Enfin ça tu le savais déjà, mais la c'est noté. Noir sur blanc. Signé des deux parties. Acté au tribunal." qu'il soufflait dans un demi sourire. Si les choses s'arrangeaient de son côté, il savait aussi pertinemment que Nea vivait elle avec une épée de Damoclès au dessus du crâne, mais qu'elle savait tout ce par quoi il était passé pour l'obtenir. "... et je suis soulagé hein, mais aussi complètement flippé." Stephen et ses névroses. Le brun était un paquet de nerfs à lui seul depuis toujours. Dès qu'un problème se résolvait, il en trouvait d'autres. En l’occurrence, il se demandait si la cohabitation avec Leah se passerait bien, si déménager avant que la fillette ne commence à prendre ses marques dans l'appartement de Redcliffe n'était pas un choix plus judicieux, s'il ne devait pas commencer à aménager son emploi du temps au cas où ... etc, etc. Un raz de marée de questions qui lui brûlaient les lèvres et auxquelles il ne savait pas quelles réponses étaient les plus adaptées.
 

   
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyLun 13 Mai - 15:31



These are the days it never rains but it pours
Stephen & Nea

« You made yourself a bed at the bottom of the blackest hole and convinced yourself that it's not the reason you don't see the sun anymore »
Oui. Nea n'est pas faite pour être psy. Là en est la preuve. Stephen se met à rire quand elle le questionne et elle en perd son semblant de sérieux. Non pas qu'elle soit dans l'impossibilité de rester sérieuse le temps d'une discussion, mais là, la situation est un peu ridicule. Néanmoins, il faut croire que sa technique marche : le pseudo-patient répond à sa question, les mains occupées par une balle en mousse. Ah les parents... Une calamité, parfois. Même dans les jeux-vidéo. Alors, souvent. Surtout lorsqu'il s'agit de parents d'un patient. Double combo. Elle s'imagine l'horreur: en plus de devoir gérer ses propres parents au quotidien, se retrouver à devoir gérer une autre paire de parents des plus inquiets, intrusifs ou désinvoltes... Soupir. Burkhardt, elle, échappe un peu à ça. Généralement, ses patients sont en âge de venir non accompagnés. Néanmoins, pour avoir une mère plus qu'intrusive, la jeune femme ne peut s'empêcher de compatir avec son confrère. Cela dit, si ce genre de situation devrait lui arriver, elle s'amuserait certainement à rétorquer qu'être dérangée pourrait la déconcentrer et faire une mauvaise manipulation... Mais peut-être est-ce une -très- mauvaise idée. Peut-être que cela paniquerait la mère, ou le père et que de là, tout serait pire ; pluie de questions idiotes, menaces... Alors pour l'instant, elle y échappe, heureusement. Ses patients sont capables de parler pour eux même. « Pfiou, je salue ton courage sérieusement. Je pense que j'aurai déjà craqué. » Oui. Elle n'est pas la patience incarnée. Néanmoins, elle peut dire que depuis une petite année, elle subit un entraînement spécial avec son neveu et son colocataire. « Tu devrais peut-être mettre une inscription sur la porte avec une petite touche d'humour... Par exemple : "Je sais ce que je fais" ou "Merci de ne pas me souffler dans l'oreille durant toute la consultation, je ne veux pas devenir sourd" ! » Passif-agressif, des fois, ça marche. Elle sourit et Stephen enchaîne avec une histoire plus sérieuse : la garde de sa fille. « Mais c'est une superbe nouvelle ça ! Je sortirai bien le champagne mais je crois qu'on devra se contenter des verres d'eau ! » Si un sourire est fixée sur les lèvres de la brune, elle ne peut s'empêcher de détailler les traits de son confrère. Il apporte une bonne nouvelle qui doit le soulager mais l'expression qu'il aborde ne transpire pas réellement la festivité. Elle jalouse un peu sa situation ; le fait que ce soit officiel. Elle aussi, aimerait avoir ce poids en moins sur les épaules. Il lui avoue être totalement flippé. Compréhensible. Si Nea ne peut s'empêcher de compatir, elle finit par froncer les sourcils, plisser les yeux, avant de souffler dans un sourire : « Je vois ça ! Je vais pas te dire que "tout va bien se passer" car j'en ai réellement aucune idée mais... jusque là, tu as géré. Tu as fait du mieux que tu peux et tu t'en es sorti alors... Je vois pas pourquoi ça n'irait pas. » Elle n'est pas sûre de le convaincre. Nea n'est pas sûre d'être elle-même convaincue que tout ira bien pour tout le monde. Après tout, tout est incertain dans la vie. En l'espace d'une fraction de seconde, leur train de vie peut basculer à n'importe quel moment, dans n'importe quelle circonstance. Pour elle, ça a été un accident de voiture. Et la voilà, à être propulsée dans un rôle de maman-tante qui lutte au quotidien. Un rôle qu'elle s'est imposée, après avoir planté une bonne partie de sa vie sur un claquement de porte. « Qu'est-ce qui te fait le plus stresser dans l'immédiat ? » Certainement un paquet de choses. Elle n'est pas sûre d'avoir toutes les réponses à ses interrogations ; elle ne les a même pas pour elle, souvent. Elle regrette l'absence d'un -vrai- mode d'emploi à suivre au pied de la lettre. Car oui, il existe souvent des livres aux multiples faits inutiles, mais là... Même si les étagères des librairies sont remplies de bouquins divers nommés « Que faire pour que votre enfant soit heureux ? », « Êtes-vous un bon parent ? », eh bien... pour elle, ce genre d'ouvrages est souvent un amas de pseudo-connaissances des plus culpabilisantes. Elle ne remet pas en cause les psychiatres, pédopsychiatres et autres éminences... Juste que les cas diffèrent d'une personne à une autre et que, malheureusement, elle ne s'y retrouve souvent pas. Lui non plus, probablement. De plus, ils sont certainement trop occupés avec leurs rythmes de vie respective pour pourvoir s'adonner à la lecture de milliers de livres en espérant trouver la réponse à leurs infinités de questions.
(c) DΛNDELION
(Désolée du retard!)


Dernière édition par Nea Burkhardt le Mer 22 Mai - 9:10, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyJeu 16 Mai - 10:49


« Pfiou, je salue ton courage sérieusement. Je pense que j'aurai déjà craqué. » C'était sans doute le seul fait pour lequel Stephen avait un brin de patience. D'ordinaire, l'irlandais avait tendance à s'emporter pour à peu près tout et toujours trop vite. Une circulation trop dense, une file bondée au supermarché ... force était de constater qu'il se faisait violence au travail, tant l'envie de tenir une bonne réputation lui incombait. Il rongeait son frein, hochait la tête patiemment, ponctuait ses phrases de quelques "je vois" mais au fond il n'en pensait rien. « Tu devrais peut-être mettre une inscription sur la porte avec une petite touche d'humour... Par exemple : "Je sais ce que je fais" ou "Merci de ne pas me souffler dans l'oreille durant toute la consultation, je ne veux pas devenir sourd" ! » et sûrement qu'il aurait dû. Un sourire lui étirait ses lèvres à cette idée, car au fond ce n'était pas l'envie qui le dérangeait. Par respect pour sa clientèle il se taisait, mais face à quelqu'un qui le comprenait parfaitement il pouvait aisément se confier à ce propos. " ... ou demander à Phoebe de faire l'administratif avec les parents pendant que je m'occupe de la progéniture. Si j'entends encore une mère me dire un truc qui va à l'encontre de la logique je crois que je la tue et j'aurais besoin de toi pour planquer son cadavre." Peut être était ce un tantinet extrême, et quand bien même il n'en pensait pas un mot. L'atmosphère détendue rendait le dialogue propice à ce type de discours, mais il se chargeait instantanément de plus de sérieux lorsque Stephen évoqua la raison de sa nervosité apparente. « Mais c'est une superbe nouvelle ça ! Je sortirai bien le champagne mais je crois qu'on devra se contenter des verres d'eau ! » Et Nea souriait, d'un sourire franc et sincère qui lui réchauffait un peu le cœur, chassant un peu son stress. Il savait qu'il pouvait discuter de ce sujet avec elle, car ils avaient été dans le même bateau durant de longs mois, avaient partagés les mêmes inquiétudes. Le brun connaissait le statut encore de sa consœur vis à vis de son neveu, qu'elle n'était pas sortie d'affaire et que chez elle rien n'était officiel, mais quelque part il ressentait le besoin de partager ce soulagement. « Je vois ça ! Je vais pas te dire que "tout va bien se passer" car j'en ai réellement aucune idée mais... jusque là, tu as géré. Tu as fait du mieux que tu peux et tu t'en es sorti alors... Je vois pas pourquoi ça n'irait pas. » Le caractère perpétuel de cette garde était une chose que Stephen avait désiré durant de longs mois, et les montagnes russes qu'avaient été le jugement n'avaient pas été de tout repos pour lui. Sa confiance avait été mise à mal, sa capacité à gérer la situation aussi. Alors depuis qu'on lui avait laissé sa place ... il paniquait presque à l'idée de mal faire, se demandant bien ce qui avait bien pu se passer pour que tout se débloque d'un coup d'un seul et que ses anciens beaux parents ne se mettent à l'accepter comme un membre à part entière de la famille décousue qu'ils formaient. « Qu'est-ce qui te fait le plus stresser dans l'immédiat ? » Stephen haussait doucement les épaules. Une montagne de choses semblaient se bousculer dans son esprit sans qu'aucune ne réussisse à former quelque chose d'intelligible. "Que c'est terminé. C'est stupide hein" lançait-il dans un rire nerveux, sa main se glissant dans ses cheveux comme pour confirmer son état de stress. "L'avoir quelques heures par semaine ça a été un drame pendant des mois et des mois, et la soudainement ils se décident à m'accorder un weekend sur deux et la moitié des vacances scolaires ?" Tout ceci était flou, et la nature du brun faisait qu'il était incapable de se contenter de cette situation pour passer au dessus de l'énigme que représentait le comportement de ses anciens beaux parents. "Enfin .... désolé de t'embêter avec tout ça alors que c'est pas résolu de ton côté." qu'il soufflait, accompagnant ses paroles d'un vague geste de la main pour décentraliser le sujet de conversation. "Comment ça se passe de ton côté ? Avec ton neveu ça va ? Et ton coloc ?" ... peut être y avait il trop de questions dans une même phrase, mais sur le moment ça ne l'interpelait pas. Stephen était pourtant d'ordinaire avare en paroles, mais visiblement ce soir il avait besoin de parler, d'extérioriser ses questionnements internes quant à cette histoire de garde qui l'avait empêché de vivre correctement ces treize derniers mois.
 
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyMer 22 Mai - 15:52



These are the days it never rains but it pours
Stephen & Nea

« You made yourself a bed at the bottom of the blackest hole and convinced yourself that it's not the reason you don't see the sun anymore »
Nea ne peut s'empêcher d'afficher une certaine surprise lorsque Stephen lui avoue que, si un jour, il a un cadavre sur les bras, il fera appel à elle. Est-ce parce qu'elle s'est récemment fait un marathon de la série Dexter ? Ou bien qu'elle a fait quelques recherches à ce sujet après avoir été -encore- victime d'une face de son colocataire ? Et si elle adviendrait qu'elle soit dans cette situation, la demoiselle ferait sûrement appel au dit colocataire ; il y a de fortes probabilités qu'il ait déjà fait toutes une recherche sur "comment dissoudre le plus efficacement un corps" après avoir vu un épisode de Breaking Bad, ou un documentaire sur Netflix traitant sur les tueurs en série. Si elle se recentre rapidement sur son confrère, il lui avoue alors les raisons de son stress : le fait qu'il n'y ait plus à stresser à ce sujet. Du moins, presque plus. Il en rit nerveusement. Elle le comprend, cela dit. La pression. Le fait de ne plus avoir le cerveau surchargé d'inquiétude. Ça sonne terrifiant. Néanmoins, se connaissant, elle trouvera certainement autre chose pour stresser. Un peu comme Stephen, alors elle compatis. « Non ne t'inquiète pas, je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Je pense que c'est un peu normal aussi ; on cherche à compenser le stress absent avec de nouvelles inquiétudes... parfois même pas fondées. » Remarquant qu'elle sonne étrangement sérieuse, elle commence à rire à son tour. « T'as cas pensé à toutes les activités que vous allez pouvoir faire sans devoir vous occuper de savoir si vous aurez le temps ou non ! C'est sûr que ça va te paraître étrange au début, tu vas certainement regarder ta montre toutes les trois minutes en pensant que tu arrives sur l'échéance mais... non. » Elle opine du chef. Si elle a eu la chance d'avoir Theo a plein temps après le décès d'Ana, il semblerait que maintenant, tout est en train de se compliquer. Pour l'instant, elle utilise une technique imparable : technique de l'autruche. Se noyer dans le travail en espérant éviter ainsi les remontrances de sa mère, les appels intempestifs des grands-parents du petit et les aléas cataclysmiques causés par son colocataire parfois étrange. Le pré-adolescent semble bien vivre tout cela, souvent occupé avec ses amis, ou avec Elwyn. Car oui, ces deux partis on décidé de faire une coalition contre la pauvre tantine, parfois trop fatiguée pour répliquer à leurs nombreuses et horribles farces. Elle le rend bien, parfois.  « Eh mais, t'excuses pas parce que ta vie rentre en ordre ! Au contraire, ça fait plaisir de voir que la roue peut tourner ! » Comment ça se passe de son côté ? Elle finit par s'enfoncer dans sa chaise, ses mains jouant nerveusement avec son stylo. « Oh bah...  "bien" je pense. Le petit est génial, il s'entend bien avec Elwyn donc y'a pas de soucis de ce côté-là. Des fois c'est un peu dur car ce sont deux teignes qui s'amusent à m'en faire voir de toutes les couleurs... Mais pour l'instant ils sont vivants, je veux dire. Je les ai pas passé sur le barbecue, je me suis pas encore fait griller le cervelet donc... Je dirai que "tout va bien". » Mâchoire crispée, elle affiche un sourire. Si de ce côté là, tout va bien, de l'autre côté de la tranchée, la guerre fait rage. Entre les piques et procédures que les deux grands-parents menacent de lui coller sur le derrière sous peu, Nea a l'impression de nager en eaux troubles. Mais pour l'instant, ayant la tête hors de l'eau, elle -tente de- se convainc-re que tout va bien. Elle finit par plisser les yeux, détaillant les traits de Holloway. Elle espère juste qu'il n'es pas en train de la faire aller sur la pente glissante de sa débâcle émotionnelle dans ses relations. Alors elle tente de tourner les tables, de faire en sorte de recentrer le sujet sur son confrère avant que les mots ne s'échappent d'eux même de sa boite de Pandore. « Bon et toi alors ? De ton côté... l'appartement... ? Les amours... ? Une tortue de compagnie...? » Elle fait référence à la tortue d'Elwyn, sans vraiment savoir si son confrère possède, ou non, un animal de compagnie. Elle ne sait pas trop sur quel sujet il a envie de danser, ni si même il a envie de danser. Peut-être que l'évocation de ces sujets lui donneraient l'envie de s'étouffer dans un oreiller. Chose qu'elle n'espère pas. Puis, avec un train de retard, elle réalise que si elle a fait ça pour éviter, justement qu'il s'intéresse à elle avec ces mêmes questions, il risquerait de lui renvoyer la pareille.

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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyJeu 30 Mai - 23:48


Stephen trouvait cela naturel de se confier à Nea sur l'origine du stress qui l'accablait maintenant que la garde avait été accordée. Il était plus facile pour lui de le faire avec quelqu'un qui comprenait sa situation, qui savait à quel point il pouvait avoir été à fleur de peau avant que cette épée de Damoclès qui pendait au dessus de sa tête ne s'évapore, mais si tout était terminé pour lui, il n'en était pas de même pour Nea. Elle se battait encore pour obtenir la garde de son neveu, et c'était ce point qui chagrinait Stephen dans son envie de venir lui en parler. Ses soucis seraient -à juste titre- jugés comme comme sans gravité désormais, voire même carrément stupides. Qui de censé se plaignait dans une situation comme la sienne ? « Non ne t'inquiète pas, je comprends parfaitement ce que tu veux dire. Je pense que c'est un peu normal aussi ; on cherche à compenser le stress absent avec de nouvelles inquiétudes... parfois même pas fondées. T'as qu'à penser à toutes les activités que vous allez pouvoir faire sans devoir vous occuper de savoir si vous aurez le temps ou non ! C'est sûr que ça va te paraître étrange au début, tu vas certainement regarder ta montre toutes les trois minutes en pensant que tu arrives sur l'échéance mais... non. » et pourtant contre toute attente, Nea semblait comprendre. La brunette mettait même le doigt sur une réaction humaine qu'il semblait avoir adopté. Est ce qu'il faisait un transfert ? Est ce qu'il compensait ? Les doigts du brun venaient se glisser à la naissance de ses cheveux d'un geste qui traduisait toute sa nervosité, et finalement il s'excusait de l'embêter, car sans doute que c'était l'impression qu'il avait de lui même en cet instant. Stephen devrait être heureux, et non en plein questionnement interne sur le pourquoi du comment qu'était devenu son existence. Certes rien n'était conventionnel et son équilibre encore précaire, mais il avait le droit de voir son enfant, et c'était le principal. « Eh mais, t'excuses pas parce que ta vie rentre en ordre ! Au contraire, ça fait plaisir de voir que la roue peut tourner ! » qu'objectait sa consœur, et lui en retour esquissait un sourire en relevant le menton vers elle. "Tu sais que ça veut dire que tu l'auras certainement dans les pattes en vendredi soir sur deux ?" Anabel était sûrement la seule gamine au monde à vouloir passer du temps dans la salle d'attente d'un cabinet de kinésithérapie toujours bondé. Elle savait qu'elle avait une alliée en Phoebe, et que Stephen avait gardé ses anciens jouets qu'elle retrouvait volontiers, de nouveaux minis partenaires de jeu avec qui les utiliser à portée de mains. Cette petite était plutôt maligne en fin de compte.

« Oh bah... "bien" je pense. Le petit est génial, il s'entend bien avec Elwyn donc y'a pas de soucis de ce côté-là. Des fois c'est un peu dur car ce sont deux teignes qui s'amusent à m'en faire voir de toutes les couleurs... Mais pour l'instant ils sont vivants, je veux dire. Je les ai pas passé sur le barbecue, je me suis pas encore fait griller le cervelet donc... Je dirai que "tout va bien".» Stephen n'ayant jamais été doué pour tenir une conversation dont il était l'élément central plus de dix secondes, le dialogue s'orientait rapidement vers Nea qu'il s'autorisait à questionner sur son quotidien entre son colocataire et son neveu. Mais la jeune femme était sans doute aussi mal à l'aise que lui dans l'exercice puisqu'elle le congédia rapidement après avoir affiché un sourire -crispé- pour la forme. « Bon et toi alors ? De ton côté... l'appartement... ? Les amours... ? Une tortue de compagnie...? » tatata. Se redressant sur son assise, Stephen reprenait point par point les paroles de sa collègue et amie, elle qui n'avait pas l'air franchement d'accord avec ses propres mots. Bien ? Je pense ? Il fronçait les sourcils, fit un vague mouvement du bras avant de répondre : "Tu penses que tout va bien. Et tu sais que ce n'est absolument pas rassurant de t'entendre caser "ils sont vivants" au cours d'une conversation hein ?" et il parlait en connaissance de cause, Stephen était une névrose à lui seul, vivre dans le stress permanent était son mode de vie. "Tu devrais te faire plus confiance." qu'il terminait finalement, voulant amener une touche un peu plus optimiste à cet échange, même si c'était l'hôpital qui se foutait de la charité. S'il y avait bien une personne au monde à voir les choses en noir plutôt qu'en blanc c'était bien lui. "Et sinon j'essaie de convaincre Leah de déménager. Enfin je la travaille encore, mais j'y crois. Et elle a rencontré ma mère de façon officielle, ça s'est bien passé. Pas de tortue de compagnie. Ma vie est un énorme ennui de guimauve Burkhardt, tout se passe bien chez moi." Mais ça ne l'empêchait pas de flipper. Par nature, par principe presque. A nouveau il se laissait retomber sur le dossier, croisant ses mains contre son torse en observant la boule de nervosité qui s'était formée face à lui. "... mais quelque chose me dit que de ton côté il y en a plus à dire. Raconte, je veux savoir." qu'il rétorquait dans un demi sourire. Nea avait éveillé sa curiosité.
   
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyMar 4 Juin - 16:00



These are the days it never rains but it pours
Stephen & Nea

« You made yourself a bed at the bottom of the blackest hole and convinced yourself that it's not the reason you don't see the sun anymore »
Si cela la dérangerait, de voir un vendredi sur deux, la petite Anabel ? Nea adopte une mine pensive quelques secondes. À côté de son colocataire et de son neveu qu'elle apparente à deux diablotins, la petite est un ange incarné. Pour son père, peut être pas mais la brune affiche un sourire : « Tu ramènes une troisième femme dans le cabinet... T'as pas peur d'invoquer les démons de l'apocalypse ? » Les vendredis, fin de semaine, autant dire qu'ils sont souvent sur les rotules, à espérer que le temps passe plus vite. « Non mais ça serait super, ça apportera un peu de fraîcheur ! Puis tu auras une paire de yeux pour te surveiller et t'empêcher de commettre un meurtre sur une maman angoissée qui met en doute tes compétences. » De nouveau, un sourire orne ses lèvres. Elle est sûre que la présence de la petite sera tel un rayon de soleil dans le champ de bataille qu'est -souvent- leur vendredi.

La jeune femme plisse les yeux, une moue renfrognée lorsque Stephen lui avoue ne pas être des plus rassurés lorsqu'elle a évoqué le statut -vivant- de son neveu et de son colocataire. « Ils sont vivants, en bonne santé et même pas enchaînés dans la cave ! » plaisante-elle, avant de se demander quelle image elle renvoie d'elle auprès de son confrère... Celle de la harpie prête à arracher leur tête au moindre faux pas à coup de griffe ? La furie ? Tortionnaire ? Un savant mélange des trois ? L'écoutant, elle se mord l'intérieur des joues en l'entendant dire qu'elle devrait se faire davantage confiance.... À faire confiance à ses capacités de faire disparaître proprement un corps ? Au fait qu'elle finira probablement, un jour, par garder la tête hors de l'eau et trouver le bon équilibre ? Équilibre qui, à l'heure actuelle doit certainement être des plus bancal, à faire du surf sur un océan déchaîné mais elle s'y est habituée ; après une année dans cette colocation et des mois dans ce cabinet, elle s'y est fait, à son nouveau quotidien. Sydney, l'ex-fiancé, les amis... Balayés dans le raz-de-marée qu'a été la mort de sa sœur et son mari. Ici, elle a du s'adapter sur le tas avec l'impression d'arriver dans un donjon des plus difficiles, l'équipement cassé, sans potion de soin et sans option "sauvegarde"... « Mh... Prends le pas mal mais... Tu devrais essayer d'y croire un peu plus toi même avant de sortir ce genre de phrase... Car avec la tête que tu as tiré en me disant ça, ça donne un petit effet comique. » Elle se retient de pouffer de rire. « Non mais, je sais. Toi aussi, tu le sais, hein ? » Elle est belle leur discussion. Deux naufragés tentant de s'entraider pour remonter à la surface. « Wow ! Je suis sûre que tu vas réussir à la convaincre. Sois pas trop intrusif afin d'éviter de mettre les pieds dans le plat et la braquer mais tout devrait bien se passer. » Elle l'espère du moins. Une pensée furtive sur sa précédente situation avec son ex-fiancé fait un sombre écho. « Oh et bien si ça s'est bien passé avec Maman Holloway, vous pouvez penser à adopter une tortue de compagnie, tiens ! Ou un chien, ça marche aussi ! Un ennui de guimauve ? Vraiment ? Tu veux que je te prête mon duo de comique pour 12 heures, que tu regrettes tes paroles ? » Burkhardt se moque gentiment et même si elle dit cela, elle n'est pas sûre de vouloir se séparer d'eux. Enfin, rien n'est sûr pour la situation de Theo et les piques des grands-parents sont probablement annonciateur de quelques démarches judiciaires pour ramener le pré-adolescent chez eux. Sa mine se referme, ses sourcils se froncent. « Elwyn est Elwyn. Toujours étrange, toujours ambigu mais c'est comme ça qu'on l'aime et Theo... Eh bien à chaque fois que je vois ses amouuuurs [Sarcasm spotted] de grands-parents, eh bien je me demande quand est-ce qu'ils vont cirer leurs escaliers et faire une chute accidentelle. Entre autre. Je sais, c'est méchant. Ne me juge pas. Mais ils n'arrêtent pas avec leurs commentaires, de dire que je suis pas capable de m'occuper du petit, que ma situation n'est pas stable, qu'il serait mieux avec eux. Enfin, tu vois le topo... Grosso-modo... » Elle finit par tirer la moue, comme pour réprimer l'envie de vider totalement son sac sur ce sujet, mais le regard de Holloway se fait sentir, lourdement sur ses épaules. Tout comme cette histoire de garde. Alors la brune finit par passer ses mains sur son visage. « J'ai la sale sensation que ça va me tomber dessus sous peu. Qu'un jour, je vais ouvrir la porte et qu'on va me dire que Theo doit aller vivre chez ses grands-parents. Alors je sais pas trop...  » Nea n'est pas du genre à paniquer ou à trop se confier sur ses problèmes mais elle atteint un certain seuil de stress, à l'heure actuelle... Cette situation... Elle sait pas trop comment elle fera lorsque la sentence tombera. Alors elle dévisage Stephen dans l'espoir qu'il éclaire la situation ; qu'il la rassure sur ce sujet étant donné que pour lui, la situation semble s'arranger...
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyVen 7 Juin - 22:21


A la mine presque pensive qu'elle adoptait ici, Stephen comprenait que ça ne dérangeait pas Nea qu'Anabel revienne charmer la salle d'attente de ses boucles brunes quelques vendredis par mois ; quelque part ça le soulageait. « Tu ramènes une troisième femme dans le cabinet... T'as pas peur d'invoquer les démons de l'apocalypse ? » Vu sous cet angle. Un rire franc le secouait alors. Dire qu'il s'en faisait de lui annoncer qu'il avait réussi à obtenir un semblant de garde ...  « Non mais ça serait super, ça apportera un peu de fraîcheur ! Puis tu auras une paire de yeux pour te surveiller et t'empêcher de commettre un meurtre sur une maman angoissée qui met en doute tes compétences. » Sûr qu'il ne se risquerait jamais à tuer quelqu'un devant la fillette. A vrai dire, avec ses grands yeux bleus et son air angélique, cette petite pirate était la seule et unique personne en ce monde qui n'avait jamais usé les nerfs du brun outre mesure. Depuis toujours il avait laissé sa mère gérer les caprices, et maintenant qu'elle était partie ... il cédait à absolument tout. Heureusement pour lui elle était relativement en avance sur son âge. "J'assume. Et ce sera aussi l'occasion de ramener une montagne de kinders et de faire croire qu'on a acheté ça pour elle." qu'il concluait dans un demi sourire. De façon générale ils noyaient leur vendredi après midi dans la caféine, mais un peu de ces confiseries gavées de sucre seraient un guilty pleasure presque assumé grâce à la présence de la petite.

Par la suite, lorsque Nea évoque son colocataire et son neveu, Stephen fut surpris -amusé aussi- de l'entendre utiliser des mots un tantinet différents de ceux auxquels on pourrait s'attendre d'ordinaire. « Ils sont vivants, en bonne santé et même pas enchaînés dans la cave ! » qu'elle s'autorisait même à plaisanter, et lui ... disons qu'il arborait une moue à mi chemin entre l'incompréhension (le nervous breakdown semblait proche) et la compassion. C'était bizarre mais ok. Il était tard, et cette semaine avait été longue. « Mh... Prends le pas mal mais... Tu devrais essayer d'y croire un peu plus toi même avant de sortir ce genre de phrase... Car avec la tête que tu as tiré en me disant ça, ça donne un petit effet comique. » Eh. Fronçant doucement les sourcils, le brun leva les yeux au ciel avant de faire un vague mouvement du bras pour palier à ses propos. Bien sûr que oui il y croyait.  « Non mais, je sais. Toi aussi, tu le sais, hein ? » Hmmm non. Bon, finalement, ses belles paroles étaient faites de papier mâché. "Je ... bon ok laissons tomber" qu'il concédait dans un petit rire nerveux, et finalement ce n'était pas la fin des sujets gênants. « Wow ! Je suis sûre que tu vas réussir à la convaincre. Sois pas trop intrusif afin d'éviter de mettre les pieds dans le plat et la braquer mais tout devrait bien se passer. » Ce qui ne serait pas une mince affaire. Si Leah n'était pas aussi tatillonne que lui en ce qui concerne ses critères de vie ... elle n'en avait pas moins son mot à dire. C'était surtout ça qui l'inquiétait. "Oh, je comptais ne pas trop lui laisser le choix." qu'il plaisantait à son tour, bien qu'il ne soit pas totalement éloigné de la vérité en fin de compte. Il trouverait bien un moyen de lui imposer la maison ultra sécurisée dans une banlieue résidentielle pour Anabel. « Oh et bien si ça s'est bien passé avec Maman Holloway, vous pouvez penser à adopter une tortue de compagnie, tiens ! Ou un chien, ça marche aussi ! Un ennui de guimauve ? Vraiment ? Tu veux que je te prête mon duo de comique pour 12 heures, que tu regrettes tes paroles ? » Sans le savoir, Nea n'aurait pas pu être plus proche de la vérité. Entre Bruley le bouledogue qui allait grossir les rangs de la petite famille et ce bébé qui n'était absolument pas prévu au programme, Stephen était à pas grand chose de passer de père célibataire au destin décousu à ... un véritable cataclysme contre lequel il n'était absolument pas préparé. Il préférait alors reporter l'attention sur sa consœur ... sans se douter un instant que son regard se fermerait instantanément en retour. « Elwyn est Elwyn. Toujours étrange, toujours ambigu mais c'est comme ça qu'on l'aime et Theo... Eh bien à chaque fois que je vois ses amouuuurs [Sarcasm spotted] de grands-parents, eh bien je me demande quand est-ce qu'ils vont cirer leurs escaliers et faire une chute accidentelle. Entre autre. Je sais, c'est méchant. Ne me juge pas. Mais ils n'arrêtent pas avec leurs commentaires, de dire que je suis pas capable de m'occuper du petit, que ma situation n'est pas stable, qu'il serait mieux avec eux. Enfin, tu vois le topo... Grosso-modo... »  Le topo, il le voyait mieux que personne pour s'être trouvé dans la même situation jus-qu’il y a quelques jours, et s'y trouver encore un peu d'ailleurs. « J'ai la sale sensation que ça va me tomber dessus sous peu. Qu'un jour, je vais ouvrir la porte et qu'on va me dire que Theo doit aller vivre chez ses grands-parents. Alors je sais pas trop... » et ces quelques mots lui serraient le coeur, tout comme la réaction de la brune qui se passait une main sur son visage d'une façon qui traduisait toute sa nervosité face à cette épée de damoclès qui lui pendait au dessus de la tête. Stephen grimaçait, tentait de trouver des mots qu'il jugeait justes (ce qui lui prit une bonne dizaines de secondes à ouvrir puis fermer la bouche comme une espèce de poisson) "Ça m'est tombé dessus un jour tout ce qu'il y a de plus banal." qu'il soufflait finalement, ce qui n'était pas quelque chose de rassurant en fin de compte. Il se voyait mal lui dire que tout irait bien, même s'il l'espérait sincèrement. "T'as essayé de faire des démarches de ton côté ? Pour une adoption plénière, ce genre de choses." Parce que si lui s'en était chargé avant, et ce même au décès de Rachel, ça lui aurait évité bien des soucis. Dieu sait qu'il s'en voulait de ne pas tenir le discours de la compassion pour Nea, mais ce n'aurait pas été fair play de sa part.     
   
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyDim 9 Juin - 16:47



These are the days it never rains but it pours
Stephen & Nea

« You made yourself a bed at the bottom of the blackest hole and convinced yourself that it's not the reason you don't see the sun anymore »
Imaginer une montagne de kinders, de sucreries et autres douceurs pour les quelques vendredis... Cette idée arrache un large sourire à Nea qui n'aura plus à se justifier -bêtement- de se réfugier dans le sucre pour tenter de survivre l'interminable journée qui a tendance à marquer une fin de semaine souvent chargée. Cela dit, manger six kinders maxi en l'espace d'une heure ne serait peut-être pas la meilleure des idées pour leur foie. Mais, ils le méritent. Le plus souvent. « Tu crois qu'un vendredi sur deux, on devrait faire une campagne prévenant le diabète ?  » lance-t-elle une mine sérieuse avant d'élargir un sourire. Campagne pour le diabète ? Hell no. Mais elle voit déjà quelques mères concernées par les nombreux emballages dans leur poubelle, ou Anabel faisant de la pub pour ces délicieuses petites barres chocolatées. « Non je plaisante hein. On va pas s'infliger de la torture mentale pour culpabiliser... Mais... si tu me lâches sur des kinders, en plus des litres de café... Je pense que mon colocataire et Theo ne survivront pas. » Par là, elle entend qu'elle se transformerait en un hamster surexcité, la fatigue ayant laissé place à un regain d'énergie potentiellement dangereux. Et si elle est capable de se maîtriser avec ses patients, elle n'est pas sûre de pouvoir le faire lorsque sa cible préférée est dans les parages. Theo sera plus ou moins sauf. Sauf si elle se décide à les traîner les deux sur la plage pour une bataille d'eau.

La palette d'expression faciale qu'aborde Stephen amorce chez Nea, une mine mutine. Ayant taper juste, ils finissent par laisser tomber le côté "everything will be alright" et "se faire confiance 2.0". Alors Holloway enchaîne sur Leah, leur potentiel déménagement. Là, elle ne se voit pas trop lui conseiller de l'attacher et de la forcer à déménager... Elle n'est pas une barbare et même si cette idée furtive l'a traversé -uniquement pour le bon fondé d'une plaisanterie-, Burkhardt a retenu ses mots dans un sourire. « Bon ben, essaies de trouver un logement qui lui plaît, quand même... Sinon elle te ressortira ça dans quelques années. » Maman Burkhardt a souvent lancé cette histoire de maison, à toutes les sauces, toutes les disputes avec Papa Burkhardt alors... Si ce petit conseil permettrait à Stephen d'éviter de potentielles disputes à venir... La suite de la discussion se recentre sur elle, malheureusement. Elle déballe avec timidité la débâcle de sa vie quotidienne, avant de finalement s'exprimer sur le sujet de la garde de Theo. Elle n'a pourtant pas envie de faire écho dans les souvenirs -douloureux- de Stephen, pour qui la situation s'est finalement arrangée. Elle aurait bien aimé continuer de parler d'Anabel, du déménagement de Stephen, de sa colocation, mais mettre les pieds dans le plat quant à la situation de son neveu... Tout en écoutant que cela arrive généralement n'importe quand, surtout lorsqu'on s'y attend pas vraiment, rassurant. Il est vrai que même la mort d'Ana et de son époux lui est tombé dessus, comme ça. Nea cligne plusieurs fois des yeux en s'enfonçant alors dans a chaise. Lèvres pincées, elle inspire profondément en écoutant la question de Stephen, le malaise grandissant dans ses entrailles. « Alors... On m'a un peu déconseillé l'adoption plénière car ça nécessiterait de faire un nouvel acte de naissance et ça pourrait être des plus perturbants pour Theo... Puis, ça serait un peu comme si j'effaçais Ana de sa vie, enfin administrativement parlant alors... » Peu claire dans ses propos, elle lève les yeux au ciel. Ses deux mains ne tardent pas à suivre le mouvement, avant de retrouver placer sur le haut de son crâne. « Donc je vais effectivement pas tarder à aller traîner mes neurones restants dans cette démarche.  » Une pointe de culpabilité la traverse ; elle aurait du s'y prendre mieux que ça, elle aurait du faire mieux que ça, être mieux que ça. Car c'est quelque chose que lui reproche ses parents, les grands-parents paternels du petit ; elle n'est pas assez bien, pas prête pour s'occuper pleinement de l'adolescent. « Je... » Les mots se perdent. Elle aurait bien aimé demander des conseils, de temps à autre, à son confrère, mais elle se ravise, n'ayant pas envie de réveiller chez lui de mauvais souvenirs un peu trop récent. « En fait je regrette vraiment qu'on ait pas d'alcool fort, là maintenant, tout de suite. » Elle finit par lâcher un sourire forcé. Son week-end s'annonce joyeux. Vraiment joyeux.
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Message(#) Sujet: Re: these are the days it never rains but it pours (nea) these are the days it never rains but it pours (nea) EmptyVen 21 Juin - 9:13


Si Stephen n'assumait qu'à moitié ses faiblesses face aux sucreries, lorsque Anabel était dans les parages, c'était différent. La gamine elle même savait que son père y portait plus d'intérêt qu'elle ... mais quand bien même son attitude de papa poule moralisateur prenait le dessus et quelque part, il avait presque l'impression de se sacrifier pour les caries de sa fille en terminant le paquet. « Tu crois qu'un vendredi sur deux, on devrait faire une campagne prévenant le diabète ? » Probablement. Si Nea était sérieuse au début de sa phrase, un large sourire était venu étirer ses lèvres, et c'était contagieux. « Non je plaisante hein. On va pas s'infliger de la torture mentale pour culpabiliser... Mais... si tu me lâches sur des kinders, en plus des litres de café... Je pense que mon colocataire et Theo ne survivront pas. » Boh. D'un geste de la main, Stephen balayait les paroles de la jeune femme, concluant d'un : "Un vendredi sur deux ... ils y arriveront." avant de se dire que lui aussi aurait sûrement du mal à contenir ses nerfs si toutefois il s'autorisait à se noyer dans le sucre et dans le café ; remarquez, l'idée d'avoir un père absolument dopé pour jouer aux pirates avec elle le soir venu rendrait Anabel parfaitement heureuse.    

Nea semblait s'amuser de sa situation. L'idée d'imposer à Leah de quitter cet appartement ridiculement petit et affreusement inconfortable le chatouillait souvent. C'est vrai. Un préavis était si vite arrivé par erreur ...  « Bon ben, essaies de trouver un logement qui lui plaît, quand même... Sinon elle te ressortira ça dans quelques années. » Stephen hochait la tête, bien qu'il n'en ferait sûrement qu'à sa tête. Il était à peu près certain que Leah et lui avaient les mêmes goûts, et quand bien même ce n'était pas le cas il s'entêterait à la convaincre.
La suite de la conversation se recentrait sur la jeune femme à qui il demandait les updates de cette bataille compliquée qu'elle menait au quotidien. Le brun n'avait pas pris conscience de l'aspect jour/nuit qui teinterait leur échange, car si tout s'était arrangé pour lui ... ce n'était pas le cas du tout pour Nea. Elle clignait des yeux, s'enfonçait dans sa chaise comme pour répondre à une question qui lui pesait ... ce qu'il n'avait pas souhaité au final. « Alors... On m'a un peu déconseillé l'adoption plénière car ça nécessiterait de faire un nouvel acte de naissance et ça pourrait être des plus perturbants pour Theo... Puis, ça serait un peu comme si j'effaçais Ana de sa vie, enfin administrativement parlant alors... » Oh. Stephen s'avançait un peu, se passant une main sur le visage tandis qu'en face, la brune levait les yeux au ciel comme partagée entre l'absurdité et la froideur de ce système administratif qui pouvait la séparer de son neveu. « Donc je vais effectivement pas tarder à aller traîner mes neurones restants dans cette démarche. Je... » Elle laissait sa phrase en suspens, semblait vouloir dire quelque chose qui ne sortait pas. Haussant un sourcil, Stephen fut surpris de l'entendre poursuivre : « En fait je regrette vraiment qu'on ait pas d'alcool fort, là maintenant, tout de suite. » dans un sourire forcé. Oh oh oh. S'il était initialement venu ici pour partager une bonne nouvelle, Stephen se retrouvait désormais frappé par la détresse émotionnelle de sa consœur ... et amie. Cette presque année qu'ils avaient passée ensemble au cabinet les avait suffisamment rapprochés pour qu'il puisse employer ce terme. "... alors allons boire un verre. T'en as besoin Burkhardt. J'offre la première tournée." qu'il lançait avec un sourire, se relevant de son siège en l'invitant tacitement à en faire de même. Si l'alcool ne résoudrait pas ses problèmes, il pourrait au moins arrondir les angles ce soir, et c'était assez.

- FIN DU SUJET -

   
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