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 What are we to each other? ~ Madian

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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyLun 17 Aoû 2015 - 21:42

What are we to each other?
Madian

La journée avait été longue, fastidieuse. Cela avait commencé dès ce matin, au réveil. A peine sorti du lit, que cette étrange impression que rien n'irait aujourd'hui s'était emparée de moi. Comme si tout était prévu pour que rien n'aille, comme si l'univers tout entier s'était ligué contre moi. J'étais descendu dans la cuisine et avait été accueilli par un silence de plomb de Lauren-Rose, même pas un regard, rien. Elle ne fait jamais ça, ou du moins très rarement. Pas d'humeur, je lui avais lancé un : Tu t'es levée du pied gauche ou quoi ? de trop. Elle s'était tournée vers moi, furieuse, et avait tout lâché. Que je suis différent depuis des semaines, que je ne fais aucun effort, que je ne lui parle pas, ne la touche plus, que c'était de pire en pire, que j'allais finir par me perdre et me mettre ma famille à dos... Elle était déchaînée, j'avais eu droit à une véritable soufflante qui m'avait laissé pantois. Elle était partie, me laissant seul avec mes pensées. Et je ne pouvais pas lui en vouloir, elle avait raison, sur toute la ligne... Je ne suis plus le même, depuis près d'un mois maintenant. Depuis cette après-midi passée avec Madison, dans ce sublime château français. Ce fut une après-midi de rêve, un véritable échappatoire, une bouffée d'oxygène dans cette vie de prisonnier. Nous avions cédé l'un à l'autre, une première fois, une deuxième fois, une troisième fois... Ça avait été parfait, un instant magique, unique. Nous avions décidé de ne nous offrir que cette journée, cette unique après-midi, avant de retourner à nos vies respectives, à notre train-train quotidien. Mais la complicité qui était apparue cette après-midi, ainsi que mes révélations à propos de ma relation avec Lauren, avaient laissé entrevoir plus qu'une relation éphémère, beaucoup plus.

Nous nous étions quittés amants, nous promettant de nous revoir. Et depuis... plus rien. Absolument rien. Aucun appel, aucun message, aucun rendez-vous même professionnel. C'est le silence, autant de son côté que du mien. Avions-nous trop rêvé ? En attentions-nous trop ? Était-ce beaucoup trop beau pour être vrai ? Tant de questions, qui avec le temps semblent trouver la même réponse : oui. Oui c'était trop beau, oui nous avons été naïfs, oui nous avons rêvé éveillés. En rentrant, j'avais du faire face au regard de Lauren, à sa présence constante. J'avais l'impression qu'elle savait, qu'elle me jugeait. Ce sentiment de paranoïa s'est emparé de moi peu à peu, me rongeant de l'intérieur. J'ai fauté, j'ai trompé Lauren... Je l'ai trahie, je ne vaux rien... Telles étaient les pensées qui me traversaient tout le temps. Et pourtant, je ne désirais qu'une chose : revoir Madison. Pouvoir admirer ses yeux bleus, entendre sa voix, écouter son rire, la sentir près de moi. C'est pourquoi quand Jamie est venu me voir pour son anniversaire, j'ai fini par accepter. La revoir, peut-être une dernière fois, essayer de comprendre les choses, de voir ce que ça fait. Je lui avais apporté une des premières éditions de Gatsby le magnifique, dédicacé par l'auteur himself. Elle ne m'avait pas mis à la porte, et mon cadeau semblait lui avoir plu. Nous n'avions cependant pas eu vraiment l'occasion de nous retrouver seul à seul, au milieu de tous ses amis. En y repensant, cela n'avait peut-être pas été une si bonne idée d'y aller. Voilà une semaine que son anniversaire est passé, et je n'ai toujours pas repris contact avec elle. Elle non plus d'ailleurs. Et pourtant, elle ne quitte pas mes pensées, elle m'obsède. Je pense à elle à la salle de sport, au lit, au travail, sous la douche... Je ne touche plus Lauren depuis des semaines, tant j'ai son image en tête. J'ai l'impression qu'elle a laissé une marque indélébile en moi, son empreinte.

J'étais allé au travail ce matin, et les choses ne s'étaient pas améliorés. Je m'étais rasé intégralement avant d'y aller et m'étais coupé au niveau du menton et sous l'oreille droite. Au boulot, le chef était d'une humeur massacrante et a passé son temps à nous engueuler, nous critiquer. Il ne s'est pas fait non plus pour critiquer mon aspect juvénile, c'est que sans barbe je parais quelques années de moins. Je n'aime pas être rasé, mais il faut bien le faire de temps en temps. Le pire, c'est que nous n'avons même pas beaucoup de travail en ce moment. Je passe donc mes journées à flâner, à m'ennuyer. A penser à Madison, essentiellement. Je suis au huitième étage, et je sais qu'elle est au quatrième. Je ne sais pas ce qui me retiens de descendre la voir, à la pause déjeuner par exemple. Enfin si je le sais : j'ai peur. Peur de sa réaction, peur d'être vu en sa compagnie par un collège qui connaît Lauren, peur de lui céder bien trop rapidement... Finalement, la journée touche à sa fin. Je soupire, range mes affaires, me dirige vers l'ascenseur. Je n'ai pas envie de rentrer, d'affronter Lauren, de subir ses colères ou son silence. Je vais sûrement aller à la salle, ou dans un bar. Me changer les idées, souffler. Perdu dans mes pensées, j'appuie instinctivement sur le bouton du rez-de-chaussée, ne remarquant pas que je me trouve seul dans la cabine. Elle est plutôt spacieuse, et un grand miroir se trouve au fond. Je me retourne pour me regarder, replacer quelques mèches de cheveux et observer mon aspect général. Je porte un costume noir, sobre, obligatoire pour exercer mon métier. Et une cravate, mon supérieur insiste tout le temps dessus. Sans m'en rendre compte, l'ascenseur s'arrête au quatrième étage... devant Madison. Celle-ci est distraite, elle fouille dans son sac et pénètre dans la cabine sans même me jeter un coup d’œil. La porte se referme et je retiens mon souffle, comme captif. Bonsoir Madison. finis-je par dire en me mordant la lèvre. La brune relève tout de suite les yeux vers moi et je peux voir à quel point elle est surprise de me voir ici. Elle n'a pas le temps de me répondre que l'ascenseur s'arrête d'un coup sec ce qui nous fait perdre l'équilibre à tous les deux mais nous restons debout. Je regarde l'affichage : il indique le deuxième étage. Nous sommes donc entre le troisième et le deuxième étage. J'appuie à nouveau sur le bouton du rez-de-chaussée, puis du cinquième pour essayer. Rien ne se passe. Je crois qu'on est coincé... soupirais-je en me tournant vers Madison. A ce moment, je me demande vraiment à quoi peut bien jouer le destin.

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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMar 18 Aoû 2015 - 12:37

What are we to each other ?

There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.
Désespération, Madison était plongée dans une profonde désespération, rien ne se passait comme elle l'avait prévu et elle avait l'impression que ce n'était pas prêt de s'arranger. Elle pensait qu'elle se trouverait une employée d'ici la fin de l'été, mais plus le temps passait et plus elle savait que cela relèverait de l'impossible, qu'elle allait encore devoir courir à droite et à gauche pour essayer de tout gérer au mieux. Cela causait quelques frictions avec Nathan, comme elle faisait des heures supplémentaires elle était de moins en moins disponible,  elle ne pouvait plus jouer à la chauffeuse autant qu'elle le faisait au début.  Elle trouvait cela étrange qu'il s'énerve pour aussi peu, après tout il lui avait dit qu'il se débrouillerait pour se déplacer, mais il semblerait bien qu'il ait changé d'avis depuis, peut-être qu'il avait rencontré quelqu'un de spécial depuis, elle en était même quasiment certaine, mais bizarrement il ne lui parlait jamais de fille, il devait certainement cacher l'existence d'une petite amie en pensant qu'elle ne l'aimerait pas. L'organisatrice d'événementiel n'aimait pas leur relation actuelle, elle avait perdu de sa superbe, avant lorsqu'ils étaient à Londres ils se parlaient plus que cela, ils se confiaient plus, mais depuis qu'ils étaient en Australie ils étaient presque comme deux parfaits inconnus, il ne lui avait même pas encore expliqué comment il avait fait pour finir en fauteuil roulant. Cela lui faisait penser que même Julian qu'elle ne connaissait depuis même pas un an, s'était plus confié en une après midi que lui en plusieurs mois. D'ailleurs cela faisait un bout de temps qu'elle ne l'avait pas vu son client, en fin de compte il y avait bien une seule chose qui s'était passé comme prévu c'était leur accord, ils avaient laissés libre cours à leurs envies l'espace d'une journée puis ils étaient retournés à leurs trains-trains.

Madison avait longuement pensé à lui durant un mois, elle était partagée entre deux choix : respecter le deal ou l'envoyer aux oubliettes. Finalement elle avait trop de mal à admettre ce qu'elle avait fait pour mettre en l'air leur accord, cela semblait être pareil du côté de Julian puisqu'il n'avait pas cherché à la contacter. Elle était déçue, mais elle n'avait pas le droit de l'être, il ne faisait que respecter leur espèce de promesse, elle ne devait pas lui en vouloir pour cela, au contraire elle devrait le remercier de ne pas chercher à compliquer les choses. L'organisatrice d'événementiel s'était demandée comment ça c'était passé pour lui depuis leur deuxième rendez-vous, avait-il changé de comportement avec sa fiancée ? Ou avait-il réussi à jouer la comédie, à tout cacher ? Elle ne le connaissait pas énormément, mais elle était prête à parier que la première option était la bonne, il devait s'en vouloir à mort depuis qu'il avait croisé son regard. Il était venu à son anniversaire la semaine précédente, il n'avait pas l'air d'aller trop mal, mais en même temps il n'allait pas tirer la tronche le jour de son anniversaire, elle aurait aimé pouvoir lui parler seul à seul, mettre les choses au clair avec lui mais il y avait trop de monde autour d'eux pour qu'elle puisse le faire. Le lendemain elle avait failli l'appeler, elle avait commencé à composer son numéro et puis avant d'arriver au dernier chiffre elle changea d'avis, elle éteignit son téléphone. Elle avait pensé que c'était une mauvaise idée, qu'il valait mieux qu'ils se parlent de vive voix, quitte à attendre plusieurs semaines avant de se recroiser. En attendant cela virait à l'obsession, à chaque fois qu'elle croisait un homme aux cheveux sombres et bouclés elle avait l'impression de le voir, mais à chaque détournement de tête c'était la désillusion, encore une fois le destin n'était pas de leur côté...

La jeune femme avait passé son après-midi à faire des entretiens d'embauche, elle s'était habillée en conséquence, en tailleur noir composé d'une veste et d'une jupe et elle s'était faite un chignon. Cela avait été d'un ennui mortel, personne ne sortait du lot, ils avaient tous le même discours prémâché, ils leur sortaient tous les mêmes défauts et les mêmes qualités. Une fois elle était tombée sur une personne qui s'était lancée dans un véritable monologue alors elle avait posé son coude sur la table, tenu son visage dans sa main et s'était mise à rêvasser. Elle avait rêvé du débarquement soudain de Julian, elle l'avait imaginé pousser la porte comme le dernier des sauvages avant d'aller vers elle pour lui saisir le bras et l'emmener sur sa moto pour l'embarquer dans un road trip, laissant le candidat seul dans son bureau. Ce qui était drôle c'était que la personne n'osait même pas lui dire de se réveiller ou alors elle était tellement absorbée par son propre discours qu'elle ne s'en était même pas rendue compte. A la fin de l'entretien Madison joua les hypocrites en lui disant que ça avait été très intéressant et qu'elle la recontacterait, ce n'était pas tout mais c'était la fin de la journée alors elle avait hâte de rentrer. N'ayant pas envie de se retrouver dans l'ascenseur en même temps que son dernier candidat, elle attendit quelques minutes dans son agence avant de sortir. La brunette s'avança dans le long couloir tout en fouillant son sac, elle détourna son regard l'espace de quelques secondes afin de pouvoir appeler l'ascenseur puis elle reprit ses recherches. Elle était blasée, blasée de tout et cela se voyait sur son visage. Une fois que l'ascenseur arriva elle ne fera même pas attention à la personne qui s'y trouvait, ce n'est que lorsque celle-ci lui parla qu'elle cessa de s'occuper de son sac. Rêvait-elle encore ou c'était bien la voix de Julian ? Elle leva son regard et le découvrit sans barbe. Sa simple présence suffit à illuminer son visage en une fraction de seconde.

Madison n'aura pas le temps de lui répondre, l'ascenseur s'arrêta d'un coup ce qui causa quelques secousses, elle agrippa immédiatement son bras. Premièrement elle décida de faire comme s'il ne s'était rien passé, elle le lâcha et lui répondu :
« Bonsoir Julian. » Elle était tellement heureuse de se retrouver avec lui qu'elle n'en avait rien à faire de la panne, c'était même une aubaine puisqu'il n'y avait plus d'échappatoire pour personne, ils étaient coincés l'un avec l'autre, par contre cela avait l'air d'agacer son client. « Ça t'angoisse de te retrouver coincé avec moi ? » Plaisanta-t-elle.  A force de fixer son visage elle finit par se rendre compte que quelque chose n'allait pas, qu'il s'était coupé au niveau du menton. Elle leva son bras et déposa sa main juste en dessous de sa blessure. « En voilà un qui a passé une sale semaine. » C'était étrange de le voir sans barbe, il paraissait tellement plus jeune d'un coup. « Tu sais que tu fais dix ans de moins comme ça ? » Dit-elle pour essayer de dédramatiser la situation. « Du coup j'ai presque l'impression d'être une cougar parce que je te trouve toujours aussi mignon. » Elle sourit en coin. La main de Madison restait collée sur son menton. « Tu... tu m'as manqué Julian. »


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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMar 18 Aoû 2015 - 14:08

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La porte de l'ascenseur s'ouvre, laissant Madison y entrer, la tête dans le sac. Je me crispe en la voyant, ma respiration s'arrête. Que fait-elle ici ? Enfin, je le sais, puisqu'elle travaille au quatrième étage. La question c'est plutôt : Pourquoi maintenant ? Je reste silencieux quelques instants, le temps que la porte se referme et que l'ascenseur reprenne son cheminement jusqu'au rez-de-chaussée. Je finis par la saluer, poliment. Elle relève la tête, la surprise se lit sur son visage. Je tente un sourire mais l'ascenseur s'arrête brusquement, ce qui provoque des secousses et nous déséquilibre. La jeune femme s'agrippe à mon bras mais le relâche rapidement. Elle me salue en retour et je me tourne vers les commandes de l'ascenseur, essayant de le relancer en appuyant sur les boutons de tous les étages. Rien, nada. C'est une blague ? Le destin se fout vraiment de moi, de nous. Des semaines de silence, des années à utiliser l'ascenseur, et le jour où il tombe en panne c'est celui où je le prends pour la première fois avec Madison. Je me tourne vers elle pour lui annoncer la nouvelle, soupirant d'agacement. « Ça t'angoisse de te retrouver coincé avec moi ? » plaisante-t-elle. Non c'est pas ça... C'est juste chiant. soupirais-je encore. Je ne suis pas claustrophobe, mais ce n'est jamais très plaisant de se retrouver enfermer, encore moins suspendu à plusieurs mètres du sol. Je finis par arrêter de penser à ça, reportant mon attention sur la brune. Madison... Je n'arrive pas vraiment à expliquer l'état d'esprit dans lequel je me trouve à présent. Je suis heureux de la voir, bien sûr. Et même plus encore. Et d'un côté, je me dis que cela va nous permettre de parler, de mettre les choses à plat. D'un autre côté, je redoute cet instant autant que possible. Me retrouver enfermé dans un tel endroit, avec elle... J'ai encore des images pleins la tête de la dernière fois où nous nous sommes retrouvés seuls. Mais le pire, c'est ce sentiment de culpabilité. Ses yeux reflètent mon image, mes erreurs. Je me sens aussi coupable vis-à-vis d'elle, de ne pas lui avoir donné de nouvelles. J'ai merdé, sur tous les points, de toutes les façons possibles. Que ce soit avec Lauren, ou avec Madison.

« En voilà un qui a passé une sale semaine. » Ses doigts se posent sur mon menton, à quelques millimètres de ma coupure. Je me souviens alors à quel point c'est bon de la voir, et de sentir ses doigts contre ma peau. J'esquisse un sourire. Plutôt oui. Une sale journée, une sale semaine, un sale mois. Rien ne va dans ma vie, ou alors c'est simplement moi qui déconne depuis un moment. J'analyse l'anglaise quelques instants et me rends compte à quel point elle ne semble pas m'en vouloir ou encore être gênée. Au contraire, j'ai l'impression que son visage s'est illuminé dès qu'elle m'a vu. Comme si elle attendait ce moment depuis des jours... Pareil pour la panne d'ascenseur, cela ne semble pas l'embêter plus que ça. Et toi ? Comment s'est passée ta semaine ? Mon regard la parcourt de haut en bas, de son chignon à son tailleur. Elle est magnifique, comme toujours. Tu as eu un rendez-vous cette après-midi ? Question idiote, elle en a tout le temps avec son métier. Mais bon, je ne réfléchis pas toujours avant de parler quand je suis avec elle. Je sens son regard sur moi, sur mon visage. Elle me détaille, m'épie. J'ai l'impression d'être passé sous un scanner tellement elle me fixe. Mais ça ne me dérange pas, au contraire. Je pourrais mourir pour ces yeux bleus, pour qu'ils me fixent, pour qu'elle me regarde à nouveau comme cette fois dans la chambre... « Tu sais que tu fais dix ans de moins comme ça ? » Je jette un coup d’œil dans le miroir qui habille le fond de la cage d'ascenseur et cela me rappelle que, oui, je suis entièrement rasé. Et que c'est la première fois qu'elle me voit ainsi. Je sais. souris-je en coin. Je n'aime pas être comme ça, mais il faut bien de temps en temps. haussais-je des épaules. Histoire de paraître plus propre, de changer de tête. Et de savourer davantage lorsque la barbe est de retour.

« Du coup j'ai presque l'impression d'être une cougar parce que je te trouve toujours aussi mignon. » Je me pince les lèvres en détournant le regard, gêné. Voilà, c'est ce que je craignais - c'est ce dont j'avais peur. Nous ne pouvons pas faire comme si de rien n'était, ni elle, ni moi. De toute façon, je ne le veux pas. Je ne veux pas oublier. Mais je m'en veux, terriblement. Je lui avais promis de ne pas regretter, mais j'ai l'impression d'avoir failli. Je me sens si mal chez moi, au contact de ma fiancée. J'ai l'impression d'être un monstre. Et je ne veux pas que Madison pense que c'est de sa faute. Non, car c'est de la mienne. Uniquement de la mienne. J'ai l'impression de ne pas pouvoir tenir ma parole, de ne pas pouvoir lui accorder plus que cette après-midi passée. Je ne m'en sans pas capable, je n'ai pas les épaules. Et ça me déchire. De l'avoir fait espérer, d'avoir ouvert une porte, et finalement de ne pas assumer. Ça me déchire aussi de devoir me priver d'elle, ne pas pouvoir la prendre dans mes bras, ne pas pouvoir l'embrasser... Je suis perdu, tellement perdu. « Tu... tu m'as manqué Julian. » Mes yeux bruns viennent retrouver ses yeux bleus azur. Elle est sincère, je peux le voir. Cette séparation lui a fait autant de mal qu'à moi, c'est une certitude. Je sens déjà que je craque devant ce visage angélique. Ma main vient se poser délicatement sur la sienne qui me tient le menton. Je réunis toute la force que j'ai pour la retirer de mon visage, pour éviter qu'elle ne me touche... Nos bras retombent. Je n'ai pas suffisamment de force pour ne pas la toucher, je garde le bout de ses doigts dans ma main, pour ne pas la perdre à nouveau. Tu m'as aussi manqué Madison, énormément... je finis par avouer. A quoi bon le cacher alors que je le ressens jusqu'aux plus petites cellules de mon organisme ? Je fais un pas dans sa direction, dépose un baiser sur son front. Comme pour m'autoriser un instant de court répit, tout en me privant de prendre ce que je veux vraiment : ses lèvres. Je me recule, m'appuie contre le mur derrière moi. Je suis désolé... dis-je la voix basse. Je ne cesse de la regarder, ça fait bien trop longtemps que je ne l'ai vue. De ne pas avoir appelé, de ne pas avoir donné de nouvelles, de... de tout. Je suis désolé, vraiment. Je me passe la main dans les cheveux. Mon esprit est confus, j'ai peur qu'elle ne me comprenne pas. Ç'a été un mois plutôt difficile pour moi... J'imagine que pour elle aussi, mais je n'en ai pas la certitude.

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Dernière édition par Julian Grimes le Mar 18 Aoû 2015 - 17:54, édité 1 fois
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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMar 18 Aoû 2015 - 16:38

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There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.
S'il y avait bien une chose que Madison n'aurait pas pu prévoir c'était de se retrouver avec Julian dans l'ascenseur de la tour où elle travaillait, ce qui était tout à fait normal puisqu'elle ne savait pas du tout qu'il travaillait quatre étages au-dessus d'elle. L'organisatrice d'événementiel ne s'était jamais intéressée à l'infinity tower plus que cela, elle ne savait donc pas ce que l'on pouvait trouver au-dessus et en dessous de son bureau, ce n'était même pas elle qui avait choisi l'emplacement de l'agence, c'était son ancienne associée, c'était donc elle qui avait visité de la bâtisse avant de faire son choix toute seule. La jeune femme n'avait d'ailleurs rien contre ce choix, elle ne mettait pas plus d'un quart d'heure pour arriver à son bureau, elle était plutôt contente de ne pas être plus haut, la vue sur la ville n'était pas très vilaine de là où elle était. Si elle savait que son client travaillait à cet endroit elle l'aimerait encore plus, mais elle ne faisait pas de conclusions hâtives, il s'était peut-être habillé comme cela pour rendre visite à des clients, mais elle n'osera pas lui poser les questions parce qu'il semblait fortement agacé, il essaya de relancer l'ascenseur en vain. Il trouvait ça chiant, en temps normal elle aurait trouvé ça chiant aussi, mais pas maintenant qu'elle se retrouvait toute seule avec lui. « Il y aurait pu y avoir pire tu sais, tu aurais pu te retrouver coincé avec des collègues que tu détestes... mais au lieu de ça tu te retrouves avec moi. » Elle essayait de lui faire voir le côté positif de la chose, mais peut-être que cela ne sera pas suffisant. A défaut de réussir à lui faire voir le bon côté de la situation, elle le dévisagea pour pouvoir l'analyser. Il ne souriait plus sans cesse comme avant, il semblait torturé, pas forcément heureux de la retrouver, en la regardant il devait juste se souvenir d'à quel point il se détestait d'avoir trahi sa fiancée, elle espérait qu'il n'avait pas commencé à la détester pour l'avoir tenté.

Malgré tout elle avait quand même envie de le toucher, surtout après avoir vu qu'il s'était coupé, il avait dû se raser dans l'empressement ou après s'être disputé avec la femme qui partageait sa vie. Il sourit pour la première fois de la soirée avant de confirmer ses dires.
« Mon pauvre Julian... » Dit-elle en lui caressant doucement la joue, elle se voulait réconfortante. Elle se doutait qu'il avait passé un mois pire que le sien, après tout c'était lui qui vivait avec une personne qu'il avait trompée, c'était lui qui devait épouser quelqu'un qu'il n'aimait pas, hélas elle ne pouvait pas arranger les choses en échangeant leurs rôles. Il lui demanda comment c'était passé sa semaine, ce qui eut pour effet de lui faire baisser les yeux. « Ma semaine ne s'est pas très bien passée... tout comme mes autres semaines d'ailleurs. » Madison ressentit le besoin de préciser que son mois n'avait pas été des plus joyeux, il n'avait pas pu l'être puisqu'ils furent séparés pendant un bout de temps. Quatre semaines sans le voir une seule fois c'était long, très long, elle avait l'impression qu'elle ne le reverrait pas avant qu'il ne prenne un nouveau rendez-vous pour son mariage ou même pire, qu'il allait finir par tout annuler, qu'il allait changer d'agence pour éviter de retomber dans ses bras. Cela aurait été le cas elle n'aurait pas pu lui en vouloir, du moins pas trop, tout ce qu'il aurait fait c'était essayer d'éviter la destruction totale de sa relation, une relation qui tenait depuis tout de même quatre ans, il ne voulait pas tout envoyer balader comme ça en un claquement de doigts pour ses beaux yeux. « Je n'ai toujours pas trouvé d'employé et puis ça ne va pas bien avec mon cousin, comme tu as pu le voir à mon anniversaire il n'est pas du tout dans son assiette et il ne veut pas me dire ce qui le tracasse... » Elle soupira. Madison le regarda à nouveau avant de répondre à sa deuxième question. « Oui j'ai fait plusieurs entretiens aujourd'hui, mais durant tous ces entretiens je n'ai fait que... que de penser à toi. J'ai même rêvé que tu m'extirpais de là. »

Il lui dit qu'il n'aimait pas se retrouver sans sa barbe, elle s'en doutait il devait très certainement en être fier de son ancienne barbe elle lui allait tellement bien.
« Du moment que tu ne restes pas éternellement comme ça. » Elle lui avait dit qu'elle aimait ses cheveux, mais elle n'avait rien dit sur sa barbe, à présent il savait qu'elle l'aimait aussi. Il détourna son regard juste après son dernier compliment, avait-il pris la décision de ne plus jamais lui céder ? Madison n'aimait pas le voir comme ça presque... presque fuyant. Lorsqu'elle lui dit qu'il lui avait manqué elle avait peur de ne pas avoir de retour, qu'il se montre insensible. Il s'empara de sa main pour la retirer de son visage, elle prit ça comme une confirmation de ses pensées jusqu'à ce qu'elle remarque qu'il gardait le bout de ses doigts. Julian finit par lui avouer qu'elle lui avait manqué aussi, elle était rassurée. Il s'approcha d'elle et déposa un baiser sur son front, elle ferma les yeux et pris sa main pour la serrer dans la sienne, ce qui ne dura pas très longtemps puisqu'il finit par reculer pour se caler contre le mur. Son client s'excusa d'une voix à peine audible de ne pas lui avoir donné de nouvelles. « Je ne t'en veux pas, tu n'as fait que respecter les conditions, des conditions que j'ai choisies d'ailleurs. » Elle ouvrit les yeux. « Je n'ai pas été mieux de mon côté, je ne t'ai pas contacté non plus et puis tu as quand même fait quelque chose, tu es venu à mon anniversaire. » Madison lui sourit. « Je sais que ça été difficile pour toi, ça l'a été pour moi aussi, j'ai été tenté de t'appeler, mais je me suis retenue, je pensais que tu voulais aller au bout de ce qui était prévu, que tu ne voulais pas tout gâcher en me revoyant du coup je n'ai rien fait. » L'organisatrice d'événementiel se rapprocha jusqu'à ce qu'il n'y ait plus que quelques centimètres de distance entre eux. « Ces cinq semaines passées sans toi m'ont parues encore plus longues que les trois mois que j'ai dû attendre avant notre premier rendez-vous. » Elle prit son visage dans ses mains. « Putain je ne peux pas me passer de toi, je ne peux plus... c'est au-dessus de mes forces. » Madison plongea son regard dans le sien quelques secondes avant de fermer ses yeux et de déposer ses lèvres sur les siennes.


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Dernière édition par Madison MacAllister le Mar 18 Aoû 2015 - 19:58, édité 1 fois
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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMar 18 Aoû 2015 - 19:21

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Madian

« Il y aurait pu y avoir pire tu sais, tu aurais pu te retrouver coincé avec des collègues que tu détestes... mais au lieu de ça tu te retrouves avec moi. » Je hoche de la tête poliment, pas vraiment convaincu. Elle a raison tout en ayant tord en même temps. C'est vrai que j'aurais pu me retrouver coincé ici avec quelqu'un que je déteste, qui m'insupporte. Mais aurais-ce été réellement pire ? Je l'aurais ignoré, fin de l'histoire. Alors que Madison, je ne peux pas l'ignorer. Elle est cette douce torture, ce lent supplice, qui me fait autant de bien que de mal. La voir est un cadeau, la toucher une bénédiction. Et pourtant elle me rappelle les erreurs commises. La merveilleuse après-midi est devenue le symbole de mes faiblesses. Donc oui, c'est pire qu'être avec elle dans un sens. Car elle signifie tellement de choses pour moi, car elle fait naître tant de sentiments contradictoires que c'en est douloureux. Mais encore une fois, ce n'est pas de sa faute. C'est la mienne, uniquement la mienne, exclusivement la mienne. Je ne pourrai jamais lui en vouloir ; elle n'a fait que répondre à mon baiser, que m'offrir un moment d'égarement dans cette vie morose qu'est la la mienne. Sa main vient saisir mon menton, créant ce contact que je désirais et redoutait tant à la fois. J'esquisse un sourire. Mauvais, c'est le mot. Même si la semaine est un euphémisme, ça fait cinq semaines que je souffre. De mes souvenirs, des mes regrets ; mais surtout de son absence. Et ça avait été pire cette semaine, après l'avoir revue à son anniversaire. J'avais pris conscience à quel point elle m'avait manqué, et c'était vraiment imaginable. Tout m'avait manqué chez elle : son sourire, ses yeux, sa voix, son rire, les moues qu'elle fait, son petit nez, ses longs cheveux bruns, et son corps bien entendu... Elle compatit, son pouce venant caresser délicatement ma joue. Je me sens me crisper un peu plus, sans réellement le vouloir. J'ai l'impression de lui envoyer des tas de signaux, contradictoires les uns avec les autres. Elle doit être perdue, mais si elle savait à quel point c'est le bordel dans ma tête... Toutefois, je ne l'arrête pas, appréciant quand même cette caresse apaisante. Car comme je l'ai dis, cela ne va pas fort avec Lauren. Je n'ai pas eu de geste d'affection depuis un long, long moment.

Poliment, je prends de ses nouvelles. Pour faire la discussion, mais aussi parce que ça m'intéresse mine de rien. « Ma semaine ne s'est pas très bien passée... tout comme mes autres semaines d'ailleurs. » Je souris tristement, comprenant parfaitement ce qu'elle peut ressentir. Au fond de moi, cela me fait plaisir. J'imagine que cela est lié à moi, que je lui ai manqué, qu'elle a pensé à moi... Et ça me fait plaisir, énormément plaisir. Je pourrais venir lui dévorer les lèvres pour combler ce manque, pour lui montrer que je suis là, maintenant. Mais je reste immobile, contenant mes pulsions, mes envies. J'ai assez cédé, je dois me reprendre, arrêter d'être le gamin capricieux que j'ai toujours été. On ne peut pas tout avoir dans la vie, et Madison je ne l'aurai pas. J'ai des obligations, des responsabilités même. Envers Lauren, sa famille, la mienne. Je ne peux pas être égoïste, je l'ai déjà assez été. « Je n'ai toujours pas trouvé d'employé et puis ça ne va pas bien avec mon cousin, comme tu as pu le voir à mon anniversaire il n'est pas du tout dans son assiette et il ne veut pas me dire ce qui le tracasse... » Je grimace légèrement en l'écoutant. Ça doit être dur de devoir tout gérer toute seule, mais tu vas t'en sortir. C'est une battante, je le sais. Elle travaillera deux fois plus, mais elle ne laissera pas couler sa boîte. J'ai cru comprendre la dernière fois que c'était important pour elle, de se prouver qu'elle avait réussi. Je trouve ça toujours aussi dégueulasse que son associée soit partie du jour au lendemain mais bon, elle doit faire avec. Elle n'a pas le choix. J'espère que tu trouveras vite quelqu'un pour t'aider quand même. Tu auras peut-être plus de chance à la rentrée. Je l'espère pour elle en tout cas, sinon elle devra mettre sa vie privée entre parenthèses pour son travail, et je ne pense pas que c'est ce qu'elle souhaite. Je ne sais rien de plus pour Nathan, ça fait un moment que nous n'avons pas parlé ensemble... Si j'ai des nouvelles, je te préviens tout de suite. lui promis-je, sachant pertinemment à quel point son cousin était important pour elle. « Oui j'ai fait plusieurs entretiens aujourd'hui, mais durant tous ces entretiens je n'ai fait que... que de penser à toi. J'ai même rêvé que tu m'extirpais de là. » répond-elle à ma deuxième question. Je me mords la lèvre inférieure, pour éviter de lui avouer à quel point - elle aussi - hante mes pensées. Tous les jours, tout le temps, sans arrêt. C'en est presque inquiétant à force. Elle m'obsède, et cela ne s'arrange pas avec le fait de ne jamais la voir. J'imagine que si je la voyais régulièrement, je penserais moins à elle. Ou en tout cas, cela m'affecterait moins. Mais ce n'est pas le cas. Et comme l'expliquait très bien Oscar Wilde, quand on lutte contre une tentation, quand on refuse de lui céder, elle nous consume petit à petit, aspirant toute notre futile résistance. Ne me rend pas les choses difficiles. je lui demande, suppliant. Plus difficiles aurais-je du dire, car rien n'est simple en ce moment, ni facile. Bien au contraire.

Elle semble y consentir puisqu'elle change de sujet, me parlant de ma barbe - ou mon absence de barbe plutôt. Je lui explique que moi-même je n'apprécie pas trop me voir ainsi. J'ai l'impression d'être un jeune prépubère, et que tous les défauts de mon visage sont mis en avant. Sa première remarque me fait comprendre qu'elle préfère aussi me voir avec de la barbe. Je savais qu'elle aimait ma tignasse, je sais maintenant que ma barbe aussi. Cela me fait sourire en coin, je me souviens de la discussion que nous avons eu dans le bain. Où elle m'expliquait qu'elle ne pourrait jamais me résister tant que je ne me coupais pas les cheveux ; j'avais répondu que je n'avais pas l'intention de le faire. Peut-être qu'à l'avenir, je ne toucherai plus à ma barbe non plus. Sa seconde remarque me fait détourner les yeux de gêne. Je la fuis, elle et ses compliments. Elle et tout ce qu'elle peut représenter à mes yeux. Et j'ai honte de faire ça, de me réprimer autant. Mais je dois me faire violence, il le faut. Le coup de grâce est donné quand elle avoue que je lui ai manqué. Mes yeux viennent retrouver les siens, je peux y lire beaucoup de sentiments. Cela me tue de lui faire subir tout ça, elle ne le mérite tellement pas... Surtout qu'elle m'avait bien fait comprendre qu'elle n'avait pas eu la vie facile avec les garçons, sa plus longue relation ayant durée deux ans. Elle mérite quelqu'un de présent, qui la traiterait comme une princesse. Pas quelqu'un de fiancé, qui lutte contre ses propres démons et qui l'évite comme la peste. Je viens déposer un baiser sur son front avant de m'éloigner, ayant peur de succomber à cette proximité. Je décide alors de m'excuser, elle le mérite. Je lui dois bien ça. Madison fait preuve de beaucoup de compassion en face, et de compréhension. A croire qu'elle pense plus à moi qu'à elle. Elle me parle de notre condition, celle de ne plus recommencer. Je me rappelle surtout de nos nombreuses paroles d'espoir, celles où on se promettait de ne pas nous résister à l'avenir... Je me rappelle aussi de notre au revoir, de cette promesse qu'il ne s'agissait pas d'un adieu. Tout cela était implicite, bien sûr. Mais au final, c'est ça ce que j'ai retenu, uniquement ça. Tu devrais m'en vouloir... Tu dois m'en vouloir. Je ne sais pas pourquoi je souhaite ça, peut-être qu'en m'en voulant je me sentirais moins coupable ? Ou alors ça me ferait souffrir, c'est tout ce que je mérite après tout. Je ne pouvais pas manquer ça. J'avais... besoin de te revoir. avouais-je dans un souffle. Besoin, c'est le mot. J'avais sauté sur l'occasion offerte par Jamie pour satisfaire mon égoïsme. L'anglaise m'avoue avoir failli m'appeler, avant de se rétracter. J'acquiesce de la tête, elle a bien fait. Je ne sais pas comment j'aurais réagi, peut-être pas bien. La jeune femme fait quelques pas en avant, ne laissant que quelques centimètres nous séparer. Madison... je murmure, comprenant assez rapidement ce qui va arriver. Elle attrape mon visage entre ses mains. Je me laisse faire, mon cœur battant la chamade. « Putain je ne peux pas me passer de toi, je ne peux plus... c'est au-dessus de mes forces. » Je lis dans son regard à quel point cette vérité est sincère, à quel point cela a été horrible pour elle. Je n'ai le temps de ne rien faire ni rien dire qu'elle s'empare de mes lèvres. Je ferme les yeux, m'enivre de son odeur, du goût de ses lèvres contre les miennes. Mais je ne prolonge pas le baiser. Encore une fois, je me retiens. Je me fais violence pour réprimer mes envies, j'essaye de les enfouir le plus profondément possible. L'organisatrice finit par se séparer de moi, troublée par mon refus. Je garde les yeux fermés, savourant cette petite victoire. J'ai fais le plus dur, je n'ai pas cédé. Cette fois, j'ai réussi. Mes yeux s'ouvrent, croisent les deux océans de tendresse de Madison. Et je craque, d'un coup. Je viens la saisir par la taille pour la coller contre moi, et cette fois c'est moi qui m'empare de ses lèvres. Délicatement, tendrement. Par ce baiser, je lui fais comprendre tout ce que je n'ai pas su lui dire pendant ce mois entier et depuis que nous sommes coincés ici. A quel point elle m'a manqué, à quel point je trouve la vie fade et horrible sans elle. Il n'y a aucune sauvagerie dans ce baiser, juste une tendresse infinie.

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Dernière édition par Julian Grimes le Mer 19 Aoû 2015 - 11:09, édité 1 fois
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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMar 18 Aoû 2015 - 21:21

What are we to each other ?

There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.
Julian n'avait pas l'air convaincu par ses paroles, il se contenta de hocher de la tête. Considérait-il pire le fait de se retrouver avec elle plutôt qu'avec des collègues qu'il détestait ? Aie, cette pensée lui faisait mal, elle semblait être la seule à être ravie de la situation. Et s'il avait tout avoué à sa fiancée ? Et s'il n'osait pas lui dire qu'il ne passerait plus par son agence ? Non si c'était vraiment le cas il ne serait tout de même pas venu à son anniversaire, il ne lui aurait pas fait de cadeau, à moins que c'était sa manière à lui de lui faire ses adieux ? Cela expliquerait tout. Elle se racla la gorge très brièvement. De nombreuses questions se bousculèrent dans la tête de l'événementiel, elle essayait de démontrer par A+B que le pire ne s'était pas produit pendant toutes ces semaines où elle ne l'avait pas vu, qu'il avait su tenir sa langue. S'il avait dévoilé toute la vérité à sa fiancée il ne se comporterait certainement pas comme cela, il serait plus énervé, il lui ferait comprendre qu'il ne voulait plus lui parler et surtout il ne se laisserait pas toucher. Elle avait l'impression que cela serait son seul privilège à présent, qu'elle n'aurait plus le droit à des compliments, d'habitude juste après lui avoir dit bonjour il la complimentait sur quelque chose et là... rien, strictement rien, il ne voulait même pas l'embrasser sinon il l'aurait déjà fait. Madison ne s'attendait pas non plus à ce qu'il se jette sur elle, surtout qu'il devait être fatigué par cette semaine de travail qui touchait à sa fin puisqu'on était vendredi soir, mais elle s'attendait tout de même à le voir plus enthousiaste à l'idée de la retrouver. Il était froid et puis il était chaud avant de redevenir froid... elle était perdue, elle ne savait pas trop comment agir, sur quel pied danser.

Madison n'avait pas envie de lui demander comment ça avait été de retourner à la réalité, non seulement parce qu'elle connaissait déjà la réponse, mais aussi parce que cela reviendrait à remuer le couteau dans la plaie voir l'enfoncer alors qu'ils se content d'échanger des banalités ça lui allait, qu'ils parlent du travail et de son cousin lui évitait d'aborder des sujets plus fâcheux encore. Il avait l'air compatissant, elle était loin de se douter que ce qu'elle venait de lui dire lui faisait vraiment plaisir, parce qu'elle n'avait pas précisé pourquoi ses dernières semaines n'avaient pas été bonnes, c'était plutôt évident et elle voulait éviter d'en parler de manière directe. Julian lui disait qu'elle allait s'en sortir, elle n'en était pas aussi sûre, elle commençait sérieusement à perdre espoir.
« Je l'espère, mais j'ai l'impression que je vais vraiment avoir du mal à trouver une personne digne de confiance pour ce poste... j'ai l'impression que c'est limite encore plus difficile que de trouver un homme de confiance. » La jeune femme ne savait pas pourquoi elle lui avait balancé ça comme ça, d'un coup, il devait croire que c'était une pique qui lui était destinée pour l'avoir laissé plusieurs semaines sans nouvelles. Le jour où ils avaient dérapé il lui avait demandé si ce n'était pas un adieu, cela laissait envisager qu'ils se reverraient, qu'ils recommenceraient, mais elle n'avait pas prise ses paroles au sérieux,  elle ne lui avait même pas répondu, elle avait préféré baisser les yeux parce qu'elle préférait ne rien dire plutôt que de lui sortir un quelconque mensonge. Elle lui avait assez menti lors de leur premier rendez-vous, même si ce n'était que de petits mensonges cherchant à recaler l'inévitable elle n'avait plus la moindre envie de lui mentir maintenant, mais son comportement lui laissait présager que ce n'était pas bon d'être entièrement honnête. Julian lui dit qu'il n'en savait pas plus qu'elle sur Nathan, qu'il ne lui avait pas parlé depuis un moment, mais elle était certaine que même s'il lui avait parlé récemment son cousin ne lui aurait rien dit de spécial, après tout pourquoi irait-il se confier à son client plutôt qu'à elle ? C'était d'elle dont il était proche, c'était elle qu'il connaissait depuis presque toujours alors que l'avocat il ne le connaissait depuis quelques mois seulement, cela lui paraissait logique qu'il vienne se confier à elle plutôt qu'à lui. En réalité elle savait que cela serait possible qu'il préfère parler de ses problèmes à quelqu'un d'autre, mais elle préférait rester dans le déni, se dire qu'il ne parlait de ses soucis à personne, qu'elle n'était pas la seule à se demander ce qui pouvait bien se passer dans sa petite tête. « C'est gentil, mais si tu réussis à lui tirer les vers du nez ne te sens pas obligé de devoir tout me rapporter, il t'en voudra... » Même si elle mourrait d'envie de savoir ce qui lui arrivait, elle ne voulait pas prendre le risque de détériorer ses relations à cause d'une curiosité trop forte.

L'organisatrice d'événementiel laissa deviner à quel point elle avait pensé à lui en lui disant qu'elle avait rêvé de lui cette après-midi, alors qu'elle avait bien plus important à faire puisqu'elle était en plein entretien d'embauche. Julian lui demanda de ne pas lui rendre les choses difficiles, mais bordel elles étaient déjà difficiles. Madison entrouvrit la bouche, elle était prête à lui dire ce qu'elle pensait, mais finalement elle se rétracta puisqu'elle la ferma quelques secondes plus tard. Il semblait rassuré qu'elle n'ait pas insisté sur ce point, mais peut-être qu'elle y reviendrait plus tard. Leur nouvelle conversation avait l'air de le ravir, il sourit en coin lorsqu'elle lui apprit qu'elle aussi le préférait avec de la barbe. Cela le rendait plus homme, plus viril, il l'était déjà grâce à sa musculature mais lorsque de nombreux poils ornaient les contours du bas de son visage c'était juste la cerise sur le gâteau. Il était gêné par ce ce qu'elle avait ajouté, elle en avait peut-être trop dit, mais elle ne pensait pas qu'un simple compliment pourrait faire détourner son regard. Elle prit le baiser qu'il déposa sur son front comme une espèce de demande de pardon, une demande qui était loin d'être suffisante au vu de ce qu'elle ressentait en ce moment même. Madison voulait retrouver le Julian qu'elle avait eu lors du 1er juillet, ce Julian plein de fougue, de désir, de sincérité, cet homme entreprenant qui l'avait fait jouir plusieurs fois en l'espace de quelques heures, qui l'avait recouverte de baisers, cet homme qui avait su la transporter dans un autre monde. Malgré tout elle se montrait altruiste, elle lui disait qu'elle ne lui en voulait pas de l'avoir laissé plusieurs semaines sans la moindre nouvelle, mais  elle lui en voulait de garder une sorte de distance entre eux maintenant qu'ils s'étaient enfin retrouvés. Pourquoi il lui demandait de lui en vouloir ? Cela n'avait aucun sens, voulait-il qu'elle soit fâchée au point de ne plus jamais vouloir le revoir ?
« Ne dis pas de bêtises Julian, arrête... » Elle n'aimait pas la tournure de cette discussion et elle se devait de le lui faire savoir. Il se rattrapa en lui disant qu'il avait ressentit le besoin d'aller à son anniversaire. « Tu as bien fait de venir, mais en venant je pensais que tu avais pris une décision... une décision qui nous était peut-être favorable. » Elle commença à se rapprocher de lui. Il prononça son prénom pour lui notifier qu'il ne voulait pas de ce rapprochement, tant pis, elle voulait essayer de lui donner un coup de pouce en faisant cela alors elle ira jusqu'au bout. Finalement il avait l'air de l'accepter, il ferma les yeux ce qui lui laissa penser qu'ils allaient s'embrasser, mais non, il n'en veut pas tant que ça vu qu'il ne le prolonge pas. Déçue, elle fit lui lança un regard digne d'un chien battu juste après s'être éloignée de lui. Au moment où il rouvrit ses yeux elle commençait à se tourner afin qu'il se retrouve derrière son dos, mais il l'en empêcha en la prenant par la taille. Son cœur battait la chamade grâce à ce revirement de situation, qu'est-ce que ça lui faisait du bien de se retrouver collée à lui, de pouvoir profiter longuement d'un baiser plein de tendresse. Il essayait de lui faire comprendre tout ce qu'il ne lui disait pas via ce moyen et c'était terriblement efficace. Elle profita un maximum de cet instant avant d'y mettre fin, elle sépara lentement son visage du sien avant de passer sa main dans ses cheveux. « Julian j'ai longuement réfléchi et j'en suis venue à la conclusion que... » Elle marqua une courte pause, ce qu'elle avait à lui annoncer était important, elle ne devait pas le lui dire n'importe comment. « Je suis prête à tout pour être avec toi Julian, quitte à... » Madison avait du mal à prononcer le mot tellement qu'il lui paraissait horrible. « ... devoir devenir ta maîtresse, je suis prête à le faire. » Elle avait pris un air très sérieux. « Je préfère cela plutôt que d'être traitée comme une illustre inconnue ou tout simplement comme ton organisatrice de mariage... je sais que nous ne pouvons pas être que de simples amis alors... Sache que si tu es partant pour une relation suivie je le suis aussi... plus que jamais. »


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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMer 19 Aoû 2015 - 12:14

What are we to each other?
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Je n'suis qu'un con. C'est ce que je pense de plus en plus, au fur et à mesure que les minutes défilent. Depuis que je suis coincé ici, dans cette ascenseur, j'ai l'impression d'enchaîner les gaffes avec Madison. La jeune femme ne doit rien comprendre à mon comportement, elle doit être perdue. Si elle savait à quel point je le suis... Je lutte entre mon envie de l'embrasser, de la serrer contre moi ; et celle de la repousser le plus loin possible. Elle est ce que je désire et ce que je redoute ; ce que je veux mais ne peux pas avoir. Elle représente un présent léger, un futur radieux, mais aussi mes erreurs passées. Je n'arrive pas à lui dire ce que j'ai sur le cœur, à quel point il m'est si difficile de regarder Lauren dans les yeux, mais encore plus de ne pas l'avoir vue pendant un mois entier. Je vois bien que je lui envoie des signes contradictoires, qu'elle ne me comprend pas. Pire, elle semble heureuse de se retrouver ici avec moi ; alors que je ne fais que d'établir une distance qu'il n'y a jamais eu entre nous. Je ne veux pas lui faire de mal, ce n'est pas elle que je veux punir mais moi et moi seul. Notre conversation se résume pour le moment à n'échanger que des banalités. Et cela me va, enfin à moitié. D'un côté je suis heureux qu'on ne parle pas d'autre chose, tant je ne me sens pas prêt pour le faire. D'un autre côté, j'ai l'impression qu'on tourne autour du pot et cela m'est horrible. Lorsque nous parlons du fait qu'elle soit toujours seule à l'agence, je lui dis qu'elle s'en sortira, je ne doute pas une seule seconde d'elle, de ses compétences, de sa capacité à donner le meilleur d'elle. « Je l'espère, mais j'ai l'impression que je vais vraiment avoir du mal à trouver une personne digne de confiance pour ce poste... j'ai l'impression que c'est limite encore plus difficile que de trouver un homme de confiance. » Je prends cette remarque directement pour moi, elle me transperce le cœur et m'inflige bien plus de dégâts que je ne l'aurais pensé. Le pire, c'est qu'elle a raison. Je ne peux pas lui en vouloir... Je ne suis pas digne de confiance, elle a en a eu la preuve à maintes reprises. J'ai trompé ma fiancé, lui est promis monts et merveilles pour finalement ne plus lui donner de nouvelles pendant cinq semaines. Je ne suis rien d'autre qu'une énième déception à ses yeux, confirmant la mauvaise impression qu'elle doit avoir des hommes. Je me contente de hocher fébrilement de la tête, avalant difficilement ma salive. Je n'ai rien à ajouter à cette triste vérité. Concernant Nathan, je peux facilement voir à quel point cela inquiète l'anglaise. Elle semble très proche de son cousin, et tenir beaucoup à lui. De l'autre côté, le jeune homme n'a jamais mentionné sa cousine durant nos cessions de jeu. En même temps, ce n'est pas comme si l'occasion s'y prêtait... Mais peut-être qu'il ne supporte pas si bien que ça le fait d'être chez elle, il se sent peut-être coupable ou de trop. Peut-être a-t-il l'impression de ne pas avoir le contrôle de sa vie, déjà qu'il ne peut plus contrôler ses jambes, il n'a pas non plus de réel " chez lui "... J'extrapole, bien sûr, je ne sais pas ce que l'anglais pense. Mais ça ne doit pas être facile tous les jours d'être à sa place. « C'est gentil, mais si tu réussis à lui tirer les vers du nez ne te sens pas obligé de devoir tout me rapporter, il t'en voudra... » Je souris faiblement mais ne dis rien. De toute façon, il y a peu de chance qu'il se confie à moi puisque nous ne nous parlons plus ces derniers temps.

Les événements qui suivirent renforcèrent mes sentiments troublés. Tout d'abord elle m'avoue avoir rêvé de moi au travail cette après-midi, m'imaginant venir la sauver de son ennui... Je me mords la lèvre et trouve le courage de lui demander d'arrêter. C'est déjà assez dur comme ça, sans qu'elle n'en rajoute. Je n'arrive déjà pas à faire face à mes pensées, à mes démons, pour que maintenant elle me dise qu'elle ne fait que de penser à moi... Je soupire, je me sens faible. Si faible. Mais l'organisatrice ne semble pas en avoir terminée avec moi, puisqu'elle me caresse le visage, m'avoue qu'elle me trouve toujours à son goût. Cela me gêne, je détourne les yeux. Je n'ai pas la force de lui retourner le compliment, je ne suis pas d'humeur à jouer. Il faut que je parvienne à me maîtriser, et à lui faire comprendre que rien n'est possible entre nous. J'ai compris que je n'ai pas les épaules pour supporter une telle relation, mais surtout que je ne suis pas la personne qu'il lui fait. Que pourrais-je apporter à Madison ? Rien, absolument rien. Notre relation est impossible, sans avenir. Même si je n'aime pas ma fiancée, je vais l'épouser. Je dois l'épouser. A partir du moment où on se met ça en tête, on comprend que rien ne peut se passer entre l'anglaise et moi. Je ne peux pas prendre le risque de la faire espérer pour finalement la laisser tomber comme si de rien n'était. Je ne veux pas la faire souffrir, je ne me le pardonnerais pas. Je viens délicatement déposer mes lèvres contre son front. Je ferme les yeux quelques instants, reniflant l'odeur de son shampoing... Puis je m'éloigne de cette tentation qu'elle représente. Je me cale contre le mur, établissant quelques pas de séparation entre elle et moi. Je ne suis que l'ombre de l'homme que j'étais lors de nos deux derniers rendez-vous, charmeur, entreprenant, heureux... Aujourd'hui, Madison fait face à l'une de mes facettes les plus sombres. Celle d'un homme torturé, en plein doute, qui s'attribue toutes les fautes et qui ne sait pas s'il peut y faire face. C'est l'histoire de ma vie, j'ai toujours été ainsi derrière les sourires et l'assurance qui me caractérise. Dans le fond, j'ai peur, peur de tellement de choses. De tout perdre, de me retrouver seul, de faire du mal à mon entourage... Sinon, pourquoi ferais-je tout ce que mes parents souhaitent ? Pourquoi aurais-je ce travail, dégoté par mon père ? Pourquoi épouserais-je Lauren, celle choisie par mes parents ? Car je ne veux pas perdre ma famille, mon nom, je ne veux pas les décevoir. Je ne suis pas un battant, non. Simplement un homme qui a peur de se retrouver sans rien, capricieux et égoïste... « Ne dis pas de bêtises Julian, arrête... » Ce ne sont pas des bêtises, non. Elle doit m'en vouloir, je ne suis qu'un sale type ! Qui lui ment, qui n'ose pas se battre pour sa vie, qui trompe sa fiancée... Un lâche, un menteur, c'est ce que je suis. Et elle doit m'en vouloir pour ça, pour lui avoir menti, pour lui avoir fait croire que j'étais quelqu'un d'autre. « Tu as bien fait de venir, mais en venant je pensais que tu avais pris une décision... une décision qui nous était peut-être favorable. » Cette révélation me resserre un peu plus le cœur. Comment ai-je pu être aussi stupide ? Je n'aurais pas du y aller, c'était une mauvaise idée après tout. Je l'ai fait pour moi, égoïstement, sans penser à ce qu'elle comprendrait ou ce qu'elle ressentirait. J'avais besoin de la voir, je n'avais pas d'autre raison. Pardon... dis-je simplement. J'étais venu sans réponse, sans rien. Je ne savais pas encore s'il fallait que j'arrête tout ou qu'on n'essaye. Honnêtement, aujourd'hui encore je n'ai pas ces réponses...

Le visage de la brune s'approche du mien, mon cœur bat à toute allure. Je sais ce qu'il va se passer, mais je ne trouve pas le courage de la repousser directement. Au fond, j'ai besoin de sentir ses lèvres... Je ferme les yeux et la laisse venir contre moi, égoïste. Mais je ne prolonge pas le baiser, n'entrouvre pas les lèvres. Je me fais violence pour rester fermé, distant. Cela ne dure pas longtemps, la jeune femme se séparant de moi. Ce ne doit pas être simple à encaisser, je le comprends... J'ouvre les yeux, ayant l'impression d'avoir réussi dans ma mission : celle de lui résister, de ne plus lui donner de faux espoirs. Mais c'était sans compter le pouvoir qu'elle exerce sur moi, le pouvoir de ses yeux... Si bleus, si purs, si innocents... et si tristes. J'y lis la douleur qui la traverse, la peine que je viens de lui infliger. C'est un électrochoc pour moi, je sens toutes les barrières que j'ai pris le temps de construire pendant ce mois entier s’effondrer en quelques millièmes de secondes. Je ne lui laisse pas le temps de se retourner que mes mains saisissent sa taille pour venir coller l'anglaise tout contre moi. Sans un mot, sans un regard, je m'empare de ces lèvres. C'est doux, tendre, sincère. Je lui transmets toutes mes émotions, enfouies, cachées. Celles que je ne parviens pas à admettre, certaines que j'ignorais même. Je sais qu'elle me comprendra, ça avait déjà marché par le passé. Bien qu'étant avocat et doué avec les mots, je perds cette capacité quand il s'agit de régler mes propres problèmes, quand il s'agit de ma vie personnelle. Avec Madison, j'ai l'impression qu'un baiser vaut mille mots. Je savoure le goût de ses lèvres, et surtout de sa peau contre la mienne. L'absence de barbe me permet de ressentir de nouvelles sensations, lèvres contre lèvres. Finalement nous nous séparons, mais ne nous éloignons pas. Elle reste serrée contre moi, son visage à quelques centimètres du mien. Mon regard brun vient trouver le sien sans difficulté. Je l'écoute sans broncher, sans l'interrompre. Me dire qu'elle a réfléchi, qu'elle ne peut pas être loin de moi, encore moins traitée comme une inconnue ou simplement mon organisatrice... M'avouer qu'elle est prête à devenir ma maîtresse. Le mot est lâché, j'arrête de respirer pendant quelques instants. C'est à la fois si dur à entendre, mais aussi si agréable de se dire qu'elle prête à ça pour moi, prête à assumer un rôle si... critiqué. Je souris quand elle me dit qu'on ne peut pas être amis, comment pourrait-on ? Il y a cette connexité si spécifique depuis notre premier regard, nous avons tout de suite créé quelque chose de bien plus que de l'amitié. Nous ne serons jamais amis, ça ne nous suffira jamais.  Madison je... Silence. Je ne trouve pas mes mots, encore une fois. Je ferme les yeux et les rouvre, me noyant dans les siens. Ce mois a été horrible pour moi, ce sentiment de culpabilité, voir Lauren tous les jours... J'ai l'impression d'être la pire des pourritures. Je pensais être plus fort que ça... j'avoue dans un premier temps, marquant une pause. Mais ce qui a été le plus dur, c'est de ne pas te voir, ne pas entendre ta voix, ne pas pouvoir te toucher, t'embrasser... Je lève la main pour venir délicatement passer mes doigts sur son visage. Je les passerais bien dans ses cheveux mais ils sont attachés en un chignon, comme cette journée au château. J'ai compris que je ne peux pas me passer de toi, c'est toi que je veux. Mais j'ai aussi compris que je ne peux rien t'apporter de bon, notre relation est vouée à l'échec... déglutis-je, un brin défaitiste. Je ne peux pas t'imposer ça, tu mérites plus, tellement plus. Mes doigts dessinent le contour de sa mâchoire. Lorsqu'ils arrivent au niveau de son menton, mon pouce vient caresser ses lèvres. Mais si tu te sens prête à souffrir pour moi, pour mon égoïsme... Je veux te voir le plus possible, passer le plus de temps avec toi. Je te veux dans ma vie, plus que n'importe quoi... Pour elle, je suis prêt à affronter le regard de Lauren tous les jours, à mentir à tous mes proches, à affronter ma conscience et remettre en cause mes principes. Je suis prêt à tout encaisser maintenant, je le sais. Pour ses yeux, pour sa voix, pour ses baisers, pour ses caresses, pour toute la joie qu'elle me procure, pour tout ce qu'elle m'apporte... pour elle, tout simplement.

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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMer 19 Aoû 2015 - 17:10

What are we to each other ?

There are winds of destiny that blow when we least expect them. Sometimes they gust with the fury of a hurricane, sometimes they barely fan one’s cheek. But the winds cannot be denied, bringing as they often do a future that is impossible to ignore.
Si t'as pas envie de me voir dis le moi tout de suite... qu'est-ce qu'elle avait envie de lui dire ça mais elle se retenait, elle n'avait pas envie de se disputer avec lui, pas maintenant, pas ici, pas dans cet état, cela lui demanderait trop d'énergie, ça lui en demandait déjà beaucoup de se retenir de lui dire ce qu'elle pensait alors tout lui balancer à la figure serait pire. Madison avait été si naïve, comment pouvait-elle croire que leurs retrouvailles se passeraient bien ? Depuis le temps elle avait apprit que la vie ce n'était pas un conte Disney, que tout ne se finissait pas toujours bien, cette relation était vouée à l'échec et elle l'était depuis le début, depuis qu'il lui avait apprit qu'il lui avait parlé de son mariage. Il fallait croire qu'elle aimait se bercer d'illusions, qu'elle avait besoin de cela pour vivre plutôt que des choses concrètes. Des hommes libres il y en avait plein, partout, elle aurait très bien pu s'en trouver un pour oublier tout ce qu'elle avait fait, pour repartir sur de bonnes bases, mais elle n'avait rien fait. Elle aurait fait de toute façon qu'est-ce que ça aurait changé ? Rien du tout, il était encore beaucoup trop dans sa tête pour qu'elle puisse envisager quoique ce soit avec quelqu'un d'autre, elle avait besoin d'avoir le fin mot de l'histoire et il ne semblait pas prêt de la lui donner de manière franche. Savoir comment se passerait la suite c'était tout ce qu'elle voulait, elle ne voulait pas de nouvelles promesses, des mensonges, non tout ce qu'elle voulait c'était savoir ce qu'il comptait faire ou sinon elle n'était pas prête d'avancer, même si son choix lui était déplaisant il fallait qu'elle le connaisse. Madison ne pouvait pas lui mettre le couteau sous la gorge pour qu'il le lui donne tout de suite, cela ne serait pas productif, il fallait que cela vienne de lui-même, si cela ne venait pas ce soir et bien cela finira bien par arriver un autre jour, il n'allait tout de même pas la laisser dans une attente éternelle du moins c'était ce qu'elle espérait... La remarque qu'elle avait glissé semblait avoir fait son petit effet, elle pouvait le lire dans son regard, il devait tellement penser qu'elle le prenait pour un salaud alors qu'elle le voyait uniquement comme un mec complètement paumé. Les mecs paumés c'était tellement son truc, elle les attirait tous comme des aimants, elle était née pour ça, elle n'arrivait pas à les éviter, même son cousin l'était, elle était entourée d'hommes perdus.

Julian n'était pas l'homme le plus courageux, il se laissait dicter sa vie par ses parents, il n'avait pas l'air de se battre pour reprendre le contrôle et c'était triste à voir. En ce moment même elle avait l'impression qu'il essayait d'avoir le contrôle sur au moins une seule : leur relation, il ne donnait pas de suite à ce qui s'était passé au château, au contraire il essayait d'être distant, de ne pas être aussi tactile que ce jour-là, il semblait déterminé à la laisser sur pause. Il n'avait pas le droit de choisir pour eux, sans lui demander son avis, ce n'était pas juste, ce n'était pas correct, après tout ils étaient deux, il n'était pas tout seul, il ne pouvait être le seul maître de la situation, le seul décideur, il ne pouvait pas lui ordonner de lui en vouloir, elle était encore la seule souveraine de ses propres sentiments. Elle lui expliqua qu'elle avait pensé qu'il allait lui apporter une réponse à son anniversaire, ce qui n'était pas du tout dans son intention puisqu'il s'excusa de lui avoir fait croire cela. Qu'est-ce qu'il lui était passé par la tête ? Pourquoi était-il venu ce jour-là ? Juste pour lui offrir un cadeau ? Elle n'arrivait pas à y croire, c'était insensé. Madison n'avait même pas envie de lui répondre, non elle préféra chercher un semblant de réponse en s'approchant de lui, ainsi elle saura mieux ce qu'il se passait dans sa tête, s'il refusait de l'embrasser il ne voulait plus d'elle, par contre s'il acceptait... L'espace de quelques secondes elle cru qu'il la désirait encore, il ne l'avait pas repoussé, mais il n'y mettait pas du sien non plus. Après ça elle avait juste envie de lui tourner le dos, parce qu'elle savait que sa sensibilité allait reprendre le dessus d'une seconde à l'autre, qu'elle risquait de pleurer. Il empêcha ses pleurs d'arriver en la serrant contre lui et en lui donnant ce qu'elle convoitait. Elle n'était pas si mauvaise que cela cette soirée finalement... L'organisatrice d'événementiel décida de lui faire part de tout ce qu'elle avait à lui dire, c'était le moment idéal  pour le faire. Il se confia à son tour, il lui parla de toute la culpabilité qu'il avait ressentit, mais ce qui la marqua le plus c'était qu'il ressentait exactement la même chose qu'elle, cet horrible manque.
« Tu n'es pas la pire des pourritures, des hommes bien pire que toi il y en a partout... et puis personne n'est parfait, ni toi, ni moi, on commet tous des erreurs. » Elle colla son front contre le sien. Julian ne voulait pas lui imposer un statut de maîtresse, mais elle préférait cela que de n'être rien du tout, elle préférait avoir un rôle méprisant plutôt que d'en avoir aucun. « Je veux faire partie de ta vie peu importe comment... » Madison baissa son regard. « Je sais que ça va être très dur de devoir sans cesse se cacher, mentir à tout le monde, mais si ça nous permet de passer du temps ensemble... ça vaut le coup. On s'arrangera pour se voir le plus souvent possible. » Elle rouvrit ses yeux et lui sourit. L'ascendeur redémarra d'un coup. Elle recula de quelques pas, au cas où quelqu'un monte une fois qu'ils seront arrivés au deuxième étage. « Viens chez moi ce soir... » Il allait peut-être lui dire non, que cela risquerait de mettre en colère sa fiancée, alors elle s'empressa de se jeter à ses lèvres pour lui donner un dernier baiser furtif, un baiser d'aurevoir.


crackle bones
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Message(#)What are we to each other? ~ Madian EmptyMer 19 Aoû 2015 - 21:57

What are we to each other?
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La soirée avait plutôt mal commencée, c'est le moins qu'on puisse dire. A cause de mon esprit torturé, à cause aussi de mon incapacité à prendre une décision ou à exprimer à Madison ce que je ressens. Parfois, je suis un vrai handicapé des sentiments. Ou une huître, renfermé sur moi-même. C'est assez agaçant pour moi, et déstabilisant pour ceux qui m'entourent. Je ne suis pas du genre à chercher mes mots, à perdre de ma verve. Et pourtant, lorsqu'il s'agit de m'ouvrir, je ne sais plus rien, je n'arrive plus à rien. Mais pourtant j'essaye, surtout pour Madison. Cela fait un mois depuis notre dernier rendez-vous, une semaine depuis son anniversaire. Notre relation n'a pas avancé, elle est restée au point mort depuis la fameuse après-midi. C'est un peu de sa faute, mais beaucoup de la mienne. C'est moi, le futur marié, celui qui la met dans une position inconfortable. C'est à moi d'assumer, de porter mes couilles et de la tenir au courant. J'aurais dû l'appeler, lui envoyer un SMS, organiser un rendez-vous. Pour lui dire ce qui allait se passer, ou ne pas se passer. Mais je n'ai rien fais, j'ai été invisible, silencieux. Me torturant tout seul, et la torturant aussi. Je l'ai laissée dans le flou le plus total. Bien sûr, ce n'était pas mon intention. Et ça n'allait pas durer, j'allais forcément la contacter, un jour ou l'autre. Mais plus les jours passaient, plus je repoussais l'échéance. Je l'appelle demain, c'est sûr ! que je me disais. Mais le lendemain, je me redisais la même chose, encore et encore. Heureusement que le destin nous donne un coup de pouce ce soir, en nous permettant de nous croiser pour la première fois dans l'immeuble où nous travaillons tous deux depuis des années. Mieux, l'ascenseur semble en panne. C'est le moment ou jamais de mettre les choses à plat, de se lancer, de s'ouvrir. Mais je n'y arrive pas, je me contente de repousser la jeune femme, comme si c'était la chose à faire. Alors qu'au fond, tout au fond de moi, j'ai envie du contraire. Heureusement celle-ci ne s'en offusque pas, et essaye de trouver les mots, les gestes, pour m'aider à lui parler. Elle finit par y arriver, quand je l'embrasse avec une tendresse que je ne me connaissais pas, tous mes doutes s'envolant en un instant.

Ce baiser à le mérite de me faire un bien fou, et aussi de remettre un peu d'ordre dans mon esprit. Et si, finalement, j'acceptais de vivre une relation en dehors de celle que j'ai avec Lauren ? Et si je faisais comme des milliers d'hommes le font... ? C'est assez malsain, mais d'un autre côté j'en ai tellement envie. C'est peut-être injuste vis-à-vis de ma fiancée, mais j'ai l'impression que si je ne nous donne pas notre chance, ce serait injuste vis-à-vis de Madison et moi. Après tout, je n'ai pas choisi de me marier avec Lauren, je n'ai pas choisis d'être en couple avec elle. Alors que Madison, c'est différent. Elle me plaît, c'est avec elle que je veux être, que je veux essayer. Refuser cette relation à cause d'une autre imposée, c'est peut-être nous faire du tord à tous les deux. Décidément, rien n'est simple dans ma vie. Absolument rien. C'est l'anglaise qui se décida de prendre la parole en première, m'expliquant qu'elle avait eu de quoi réfléchir à nous. Elle m'apprend être prête à endosser le rôle de " maîtresse ", voulant faire partie de ma vie d'une manière ou d'une autre. Je l'écoute avec attention, ne prenant la parole qu'une fois qu'elle a terminé. Je lui avoue à quel point son absence m'a tué, à quel point elle m'a manqué. Je lui explique ne pas vouloir la voir dans ce rôle, lui souhaitant bien plus que ça. Mais qu'au fond, si elle est prête à faire ça, c'est avec plaisir que j'accepterai de continuer à la voir, d'entamer quelque chose avec elle... Elle vient coller son front contre le mien. Je ferme des yeux un instant, savourant de la sentir si près de moi, écoutant les paroles qu'elle prononce. Ce n'est pas une erreur, c'est bien plus que ça Madison... On ne peut pas parler d'erreur quand c'est quelque chose que je fais en mon âme et conscience, quand c'est quelque chose qui je le sais n'est pas bien, mais que je souhaite faire encore et encore... Ce n'est pas une erreur, c'est bien plus que ça. Je viens doucement me mordre la lèvre, comme pour m'empêcher d'en dire plus. Je ne veux pas la faire fuir, mais on ne peut pas faire les innocents. Une erreur, c'est ce qu'on a fait cette après-midi. Alors que là on parle pour continuer, on décide de recommencer. C'est quelque chose de planifié, c'est de la tromperie. Tu n'as pas à te sacrifier autant pour moi, tu es folle... lui répondis-je. J'ai du mal à comprendre pourquoi elle est prête à tellement se sacrifier, ou plutôt j'ai peur de comprendre pourquoi. D'accord... On y arrivera. Je lui rends son sourire alors que l'ascenseur se remet en route. Comme s'il n'attendais que notre réconciliation. Je lui rends ce rapide baiser puis nous reprenons une distance raisonnable entre nous, au cas où quelqu'un entrerait dans l'ascenseur. Avec plaisir. je souris en coin, heureux.

Si la soirée avait mal commencé, elle semblait prendre une tournure plutôt intéressante désormais. Nous sortons de l'ascenseur au rez-de-chaussée et nous dirigeons vers le parking. L'organisatrice m'apprend qu'elle est venue en transports, alors je lui propose de monter dans ma voiture pour aller chez elle. Lorsque je roule, elle m'indique le chemin au fur et à mesure et nous arrivons assez rapidement dans son quartier, à Redcliffe. Je me gare devant chez elle et nous nous rendons à son appartement, le numéro 22. Lorsque je pénètre chez elle, je prends plaisir à observer son appartement, la décoration, comment ses meubles sont disposés... Ça me fait plaisir d'en découvrir un peu plus sur elle, d'être chez elle. Épuisés, nous finissons affalés sur son canapé à regarder la télévision, grignotant quelques biscuits qui traînaient dans un de ses placards. Les heures défilent sans qu'on ne s'en rende compte, bien trop occupés à profiter de cet instant de paix. Je ne me tourmente pas l'esprit par rapport à Lauren, elle a l'habitude à ce que je rentre tard après avoir été à la salle de sport, et aussi boire un verre. Madison finit par s'endormir près de moi, angélique. Je l'installe un peu plus confortablement, dépose un baiser sur son front et lui laisse un petit mot, pour la remercier de cette soirée et lui dire à quel point j'ai hâte de la revoir, lui promettant qu'il ne faudrait pas attendre un mois cette fois. Je quitte finalement son domicile pour rejoindre le mien. Je suis apaisé, tranquille. Je commence à assumer ce choix, et je sais que désormais plus rien ne sera comme avant.


The End.



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