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 Well, that escalated quickly | tim

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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyDim 9 Juin 2019 - 13:12


Well, that escalated quickly

@Charlie Villanelle

Son innocence n'était pas un problème à ce moment là. Personne autour d'eux, personne pour le juger parce qu'il n'était pas à la hauteur d'une tâche ardue, Tim en était heureux. Il avait toujours eu du mal avec le regard des gens et pourtant, il l'avait souvent eu sur lui. En tant que gardien de cimetière, c'était dans la logique habituelle puisque personne de sensé ne faisait ce métier. Dans la tête des gens, ce n'était que es vieux fous qui s'amusaient à jouer les croque-morts, en tout cas, dans les westerns, c'était toujours une histoire comme celle-là. Pourtant, Timothy était loin de l'image du vieux type bizarre qui pouvait vous trucider en un simple regard pervers. Au contraire, il avait toujours de yeux rieurs, un sourire angélique et il était toujours gentil. Un véritable nounours, mais géant puisqu'il s'approchait du mètre quatre vingt dix tout de même. On ne pouvait pas avoir peur de lui, cela aurait été totalement insensé et Charlie n'avait pas l'air d'être une exception en la matière. Après tout, un inconnu total était venu la sauver des griffes d'un ex trop curieux, il y avait de quoi s'interroger sur ses intentions... Villanelle n'avait pas l'air effrayer par cette affaire, encore moins dans les toilettes, seule avec lui. De toute évidence, Timothy n'était un danger pour personne, en dehors de lui-même. Il n'était que sourire et joie à ce moment-là et cela ne lui était pas arrivé depuis un petit moment. Il fallait dire que ces derniers temps, il était relativement seul comme garçon puisque son frère aîné était très pris au travail et son meilleur ami était en plein tournoi de jeux vidéo, donc loin de s'intéresser à sa carcasse. Voilà pourquoi il se rendait seul au cinéma, même si ce n'était clairement pas la première fois qu'il se trouvait dans cette position, lui le grand dadais perdu au milieu d'une fournée de couples mielleux. Désormais, c'était à lui de jouer le rôle de la moitié du couple mielleux, avec la douce Charlie à ses côtés. S'il avait paniqué de prime abord, voire carrément frôler l'attaque cardiaque à certains moments, ce tête à tête avec la jeune femme remettait les choses en perspective et Tim avait l'air de mieux gérer l'intimité désormais. Cela ne voulait pas dire qu'il était prêt à se la jouer Alex et faire son baroudeur dans les toilettes pour exciter la jolie rousse mais il pouvait parler avec elle en ne rougissant qu'une fois toutes les cinq minutes. Un record, la grande classe. Les interactions sociales, un grand moment de difficultés cumulées pour Decastel mais cela, c'était quand il n'était pas aussi à l'aise. Avec Charlie, il avait l'air de se laisser bercer par le moment, sans s'inquiéter de ce qui adviendrait de leur faux couple peu crédible pour des gens comme Alex et sa blonde dehors. Ils étaient une équipe de choc, madame sirène et monsieur triton, seuls contre tous dans un univers post-apocalyptique. L'idée le faisait sourire d'ailleurs,  la jeune femme ayant conclu qu'ils allaient être un sacré mythe. Tim le pensait aussi, même si toute cette histoire était plus ou moins absurde, lui en était amusé. Présent sur tous les fronts depuis plusieurs minutes, Decastel ne pouvait que rassurer Charlie sur sa capacité à la soutenir durant les moments tristes du film et ils se retrouvaient tous les deux, là, couple mignon sur le sol des toilettes. Après cela, il était temps de voir plus loin, d'anticiper les requêtes de l'ex petite amie de la jeune femme pour s'éviter une honte comme celle qu'ils avaient vécu quelques minutes auparavant. Les révélations fusaient d'ores et déjà, au bout du compte, Charlie apprenait que c'était lui qui avait une vision trouble même si ce jour là, il ne le montrait pas puisqu'il portait ses lentilles plutôt que ses lunettes. "Ça me va. Si c'est trop moche, tu me le diras que j'arrête à jamais de porter des lunettes, hein. Je compte sur toi." A vrai dire, il avait l'air encore plus mignon avec ses lunettes, surtout lorsqu'il était tranquillement dans son salon en train de lire le journal, l'air concentré comme si sa vie en dépendait. Peut être qu'un jour, Charlie pourrait avoir cette vision de lui, qui sait? "Rien que ça? Le meilleur? Wow, ça c'est un sacré compliment mais je peux te rendre la pareille, tu sais... Mais c'est vrai que les clichés ont du bon pour nous, apparemment." Tim et son amour de Stephen King, toute une histoire. Il ne croisait pas souvent qui appréciait la même littérature que lui et cette réalité le fit sourire, d'un air encore plus mignon que d'habitude, si c'était possible. En attendant, il attrapait sa main pour la serrer au moment des présentations officielles. Ils connaissaient même le second prénom de l'autre, Tim n'était même pas sûr que trois personnes avaient connaissance des siens tellement il ne l'utilisait jamais. Il fallait dire que son père n'était pas une constante dans sa vie alors pourquoi porter son prénom? "Enchanté également, madame Charlie Leah Villanelle." Il lui fit un clin d'oeil alors que la conversation reprenait de plus belle, encore plus loufoque qu'au début peut être parce qu'il était question d'apprendre à se connaître plus en profondeur, pour entourlouper Alex évidemment, rien d'autre, n'est-ce pas? Tim essayait de ne pas y penser plus que cela, concentré sur la réaction de Charlie qui lui confessait qu'elle était nul en botanique. C'était un jeu de patience, un art où excellait le sage Decastel, forcément, mais il savait que ce n'était pas donné à tout le monde puisqu'il fallait donner de son temps et une bonne dose d'énergie aussi pour s'occuper de la meilleure façon possible de plantes vertes. "Je sais pas s'il faut leur parler... Après, c'est surtout une question d'arrosage, d'éclairage, d'environnement mais je pourrais te filer un coup de main si tu veux ton chez toi plus fleuri. Tu peux leur lire le journal pour voir, je le fais parfois parce que je suis un vieux, tu vois mais si c'est classe alors, ça va... Et on pourra les nommer sirène, triton ou tout ce que tu veux si tes plantes survivent." Une idée encore bien farfelue mais y avait-il un instant tout à fait normal entre eux? Pas sûr mais c'était bien. Dieu que c'était bien. C'était tellement bien que Tim ne fuyait pas le toucher de Charlie, bien au contraire, la regardant avec dévotion pendant qu'ils discutaient de placement dans le lit, comme si c'était un véritable débat qu'il fallait avoir de toute urgence avant de retourner se confronter à Alex. "Je me suis jamais posé la question mais a priori, je prends pas toute la place dans le lit donc tu pourras t'étendre plus, cool, non? Et t'as raison, bientôt ça va pleurer à n'en plus finir à des heures improbables... Adieu, doux sommeil." Timothy ne faisait même pas spécialement attention aux conséquences de ces quelques paroles, lui qui n'avait jamais touché une femme, le pauvre idiot. Au moins, il pouvait faire des plans sur la comète avec Charlie pour cette histoire de fausse relation, une qui allait devoir reprendre de ce pas puisqu'il se releva en offrant son aide à sa petite amie du jour. Elle le suivit jusqu'à la porte et ce fut main dans la main, en beau petit couple parfait qu'ils s'extirpèrent des toilettes, non sans s'être encouragés pour leur future réussite. Evidemment, dès qu'ils se retrouvèrent dans la file, ils tombèrent sur le couple curieux mais cette fois, Charlie lança une réplique cinglante et Timothy dut retenir son rire en voyant la réaction des deux amoureux. Une crise conjugale allait certainement naître de cette conversation et Tim était fier comme jamais de sa Charlie. Ils entrèrent dans la salle, passant entre quelques indécis au moment de choisir une place et avec un peu de chance, ils réussirent à obtenir une place de choix au centre de la salle. Une fois installé, Tim posa son sachet de M&M's sur le côté, se retournant pour retirer sa veste et voilà qu'il constatait que les deux idiots se trouvaient derrière eux. Un sourire narquois naquit sur son visage et il vint murmurer à l'oreille de Charlie. "Te retourne pas, mais on est suivis par le démon.Tout droit derrière nous. Tu vas pouvoir tenir trois heures de plus notre petit manège?" Tim n'allait pas paniquer, c'était la promesse qu'il s'était faite en retournant se caler contre son siège, lançant un sourire à la jeune femme en posant ses yeux sur l'écran puisque le film allait démarrer d'ici quelques secondes. Trois heures de plus. Trois heures en compagnie de Charlie. Il pouvait facilement être fou amoureux d'elle trois heures supplémentaires, fact.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyLun 10 Juin 2019 - 4:32


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Leurs discussions se terminaient une à une, ils avaient abordé tellement de sujets divers et variés dans leurs toilettes que Charlie aurait du mal à tous les lister. Elle a appris tellement de choses sur Tim en si peu de temps, de la composition de sa famille jusqu’à sa passion pour les jardins en passant par Stephen King et le nombre d’enfants qu’il veut avoir. Elle connaît bien plus de choses sur lui, qu’elle persiste à qualifier “d’inconnu” au fond d’elle, que de beaucoup qu’elle appelle “amis”. Devrait-elle se méfier de ce trop plein d’informations chez Tim ou du vide sidéral chez les autres ? Pour la plupart des gens la réponse semble évidente, mais Charlie n’arrive pas à avoir une mauvaise appréciation sur les gens qu’elle côtoie. Elle décide donc de conclure ce qui l’arrange, c’est à dire qu’elle ne les a pas tous rencontrés de la même manière et que donc il n’y a rien de comparable. Il n’y a pas de revers de médaille à ce qu’elle en sache autant sur Tim, au contraire, ça lui permet de mieux le comprendre et de passer une soirée encore meilleure à ses côtés car la mascarade ne fait que commencer. En parallèle, l’inverse est tout aussi vrai puisqu’il a aussi à connaître sa sirène.
Elle ne répond pas finalement à son doute soudain sur les effets de lunettes sur son joli minois ; Charlie doute que la beauté de ce dernier en soit réellement altérée. Elle répond d’un vif hochement de tête lorsqu’il lui affirme compter sur elle. Généralement quand deux personnes se rencontrent et apprennent à se parler, cette idée de prochaine fois devient rapidement un sujet récurrent, chacun dit à l’autre que “la prochaine fois” ils iront se balader sur la lune mais tout le monde sait qu’il n’y aura pas réellement de prochaine fois. Charlie n’échappe pas à la règle, elle a aussi joué à ce jeu de nombreuses fois, tant avec des hommes qu’avec des femmes. Cela va sûrement paraître cliché, mais cette fois ci, comme pour la fois avec Léo, elle sait au plus profond de son coeur qu’il y aura une prochaine fois. Sans doute pas demain, mais le jour où ils se reverront existe bel et bien. Parce que comme Tim l’a si bien dit, les clichés ont du bon sur eux. Charlie ne veut que le croire, d'autant qu’elle doit se rendre digne de ce titre de meilleure petite amie qu’il vient de lui donner.
« Mademoiselle ça ira, on n’est pas encore mariés. » Elle n’a pas pu s’empêcher de répondre, cet homme est si doux. Il n’a rien à voir avec tous ceux qu’elle peut croiser en soirée, cherchant tantôt à coucher avec elle dans leur lit, tantôt à le faire dans la salle de bain parce que hey, who cares. Charlies cares you fucking idiot. En plus, lorsqu’ils seront mariés elle compte prendre le nom de son mari parce qu’elle est clairement vieux jeu, ce qui donnera une mixture encore plus longue mais certainement pas indigeste. Tim ne sera jamais indigeste ! Et puis Charlie Decastel ça sonne bien, ça lui évitera de se retrouver dans les tréfonds de l’alphabet lorsqu’il y a un classement par nom de famille (ce qui arrive 99% du temps). « Et t’as raison, si je commence par leur donner les noms de sirène et triton et leur lire le journal elles n’auront plus aucune raison de ne pas pousser ! » Il a toujours réponse à tout, même quand une jeune femme lui parle de ses problèmes de plantes alors que minuit arrive à grand pas ; il prend le temps de lui répondre patiemment et avec amour. Quoi qu’il en soit, même avec les meilleurs conseils du monde prodigués par le meilleur botaniste qu’elle connaisse … elle n’y arrivera pas. Elle a la patience, elle a l’amour, elle a l’eau, mais à croire qu’il y a un problème dans le dosage. Tim devrait venir voir ça, un jour, s’il a le temps et l’envie. Nous verrons bien, ils parlent surtout de tout cela pour survivre à l’interrogatoire d’Alex de tout façon, hein ? « Rien que d’y penser je suis fatiguée. Mais on fera des tours hein ? Comme ça on pourra s’étendre dans le lit quand l’autre s’occupera des enfants en pleurs. » A défaut de rire cette fois ci elle ne lui répond que par un sourire montrant toutes ses dents. Elle espère que ça se passera réellement comme ça quand elle aura des enfants parce qu’elle avait déjà du mal à gérer un chiot alors un bébé humain n’en parlons pas. Pas sûr que Léo soit d’une grande aide dans ce genre de situation non plus. Ceci dit elle verrait bien Tim acheter tous les livres sur le sujet et les annoter à coup de fluo et de post it colorés en tout genre. Sans forcément le connaître, c’est l’idée qu’elle s’en fait, et c’est plutôt mignon (comme toujours avec lui). Il ferait un super papa, un jour.
De minutes minutes les critères du mari idéal commencent à s’aligner aux traits de Tim, peut être qu’elle devrait rayer tous les tirets et juste marquer “TIM” en lettres capitales, comme ça elle comprendrait bien à ce à quoi il devrait ressembler et ça lui éviterait de tomber sur des hommes comme John. Mis côte à côte elle aurait bien vu que John ne remplit aucun critère de “TIM”.
Charlie fait des plans sur la comète sans se soucier de la chute, elle passe une soirée agréable en compagnie d’un Tim charmant, elle ne peut rien demander de plus. D’ici quelques jours elle enverra un message à John pour lui dire qu’elle s’excuse et ils se rabibocheront. Elle ne pensera plus à Tim de manière aussi directe parce qu’elle est en couple et qu’elle aime John, voilà. Il ne lui reste plus qu’à acheter une maison en face d’elle sur le lac (même si elle habite face à l’océan, okey) et d’y accrocher une lanterne verte comme Gatsby, ainsi que de se trouver un parfait inconnu qu’il appellera Old sport. Arf. Même en essayant de tout son coeur, Charlie ne peut s’empêcher de rattacher sa vie à des livres/films, et pas franchement les meilleurs niveau happy ending.

La sortie de l’autel se passe admirablement bien pour les mariés, aucune fausse note n’est à déplorer, ils se montrent unis, liés par la main. Leur voiture est une salle de cinéma bondée sentant à peu près tout (pieds, popcorn, friture, …) sauf la rose, mais ils s’y adaptent rapidement puisqu’ils sont arrivés à faire fuir les deux ennuyeux invités. Enfin, jusqu’à ce que Tim lui susurre à l’oreille que Lucifer est encore parmi eux. Elle pensait les avoir tenus à distance pour de bon, mais la peste n’a pas été éradiquée en un jour. Elle tiendra donc bon, même si entre elle et Tim elle s’en fait plus pour lui, qui semblait si à fleur de peau. Charlie doit cependant avouer que Decastel l’a beaucoup impressionné par le sang froid qu’il a rapidement su reprendre. Lui aussi s’est pris au jeu finalement et ils se sont retrouvés deux éternels enfants à comploter contre le reste du monde. Endgame et enfantillages, il n’y a pas de meilleure soirée possible, surtout au milieu de l’océan de malheurs qu’elle traverse sur son misérable radeau de fortune. « Cela ne me paraît pas impossible. » Ils sont dans le noir mais la jeune australienne peut encore observer les yeux de Tim briller. Alex ne le voit pas, mais elle a envers lui ce regard qu’elle n’a jamais adressé à l’armoire à glace. Elle allait l’embrasser par instinct, parce que cette phrase devrait être ponctuée d’un baiser, mais cette fois ci elle se retient. Elle n’est pas une gourdasse écervelée sans cervelle assoiffée de sexe, et par dessus tout Tim n’a pas besoin qu’elle viole à nouveau son intimité. Ils sont bien là, tous les deux, face à l’écran noir et le film débutant enfin.

endgame spoilers:
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyLun 10 Juin 2019 - 21:54


Well, that escalated quickly

@Charlie Villanelle

Comme quoi il y avait quelques avantages à venir au cinéma un jour de pluie, en dehors des portions de M&M's dévorée dans une salle sombre et du fait que le temps passait plus vite devant un bon film. Parfois, de manière tout à fait étonnante, on faisait une rencontre exceptionnelle, une rencontre dont on se rappellerait nécessairement toujours les circonstances. Timothy était prêt à parier que plus jamais il ne pourrait se targuer d'avoir sauvé une jeune femme d'un interrogatoire venu d'un ex un peu trop pompeux. C'était l'occasion d'une vie, le seul moment dont il pourrait parler avec un sourire élargi d'ici quelques années. C'était une évidence, les relations humaines pour Tim n'étaient jamais des plus simples. Il avait peur de faire trop ou pas assez, dans tous les cas d'effrayer les gens autour de lui et cette appréhension l'empêchait de prendre son envol. Sa mère lui avait toujours fait croire qu'il n'était pas la bonne personne, l'indésirable et le pauvre Decastel avait tendance à répéter ce schéma pour ne gêner personne au quotidien. En se lançant au secours de Charlie, il avait pris un risque démesuré. La jeune femme aurait très bien pu le gifler parce qu'il était incapable de la soutenir dans un moment clé de son existence, juste pour que son ego survive un jour supplémentaire. De la même façon, elle aurait pu gentiment lui demander de dégager une fois qu'ils s'étaient retrouvés dans les toilettes et vu sa piètre performance, Timothy n'aurait même pas cherché à discuter plus que cela. A la place, elle l'interrogeait sur sa vie, commençait à tisser un lien avec lui qui dépassait amplement la fausse relation qu'ils avaient mis en place pour sauver les apparences. Le prétexte avait été bon, pour sûr, mais le tout prenait une toute autre tournure après qu'ils aient énoncé leur second prénom, leurs passions ou bien les quelques éléments de leur vie personnelle. Tim ne pouvait que rire des misérables aptitudes de Charlie à gérer des plantations, tout comme elle ne pouvait que se retrouver choqué de ses lectures. Au final, ils apprenaient les détails les plus importants, ceux qui créaient des connexions éternelles entre deux personnes. Decastel en croisait fréquemment, ces couples qui étaient capables de dire quel plat préférait l'autre, de quel saveur était leur café favori et l'exacte heure où il était né. Lui n'avait jamais vécu ce genre de relations et plus le temps passait, plus il commençait à se dire qu'il ne verrait jamais à quoi tout cela pouvait ressembler. Était-il fait pour cela? S'aimer soi-même était déjà un combat du quotidien alors aimer une autre personne? Il avait toujours eu peur de ce que cela pourrait donner. Et s'il faisait les choses de travers? S'il n'était pas bon pour cela, tout simplement? Ce genre de questions n'étaient envisageables que pour les gens comme lui, ceux qui n'avaient aucune expérience et qui fuyait les opportunités de peur de devoir avouer cette vérité à qui que ce fut. Pourtant, ce n'était pas une solution viable à long terme. Un garçon comme lui ne pourrait pas rester seul jusqu'à sa mort: il passait déjà le plus clair de son temps à côtoyer des cadavres, il ne pouvait décemment pas gâcher le peu de vie qu'il avait autour de lui en évitant le moindre événement qui pouvait perturber ses petites habitudes. En voyant Charlie, si vive, si attractive, Tim avait bien du mal à se dire qu'elle était en train de lui parler... Pire de s'intéresser à ce qu'il racontait. Sa future femme fictive était d'ailleurs déjà en train d'organiser les tours de ronde pour les biberons de leurs enfants inexistants, c'était dire à quel point elle entrait dans leur petit jeu. Après cela, Timothy ne pouvait que se mettre à rêver à son tour, tout naïf qu'il était. "Je pense que c'est la base de toute parentalité, non? Chacun son tour et étoile de mer pour l'autre. Ce sera génial, évidemment." Tim ne savait pas s'il connaîtrait ce bonheur d'être père un jour mais c'était quelque chose qu'il arrivait à envisager malgré le passé catastrophique qu'il avait à traîner derrière lui. Son père avait juste été un fuyard, sa mère une folle... Qu'allait-il apporter à un enfant? Il ne le savait pas encore mais il se disait qu'il ne pourrait, de toute façon, pas faire pire. Il avait encore le temps de voir, Charlie également, puisque, pour l'heure, ils sortirent de leur cachette pour retrouver la salle de cinéma. Les trois heures débutaient et leur manège continuait, le plus aisément du monde au moment où le générique se mit en route.
ne pas lire sans avoir vu ENDGAME:
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMar 11 Juin 2019 - 4:16


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Charlie met plus de coeur à l’ouvrage dans cette vraie fausse relation que dans sa véritable relation avec John. Ils n’ont jamais pris le temps de parler de tout ça avec le barman, ni même de parler tout court. Les choses se sont juste passées entre eux, tout est arrivé si vite et ils sont devenus un couple. C’est flou, c’est complexe, et pourtant ça paraissait si simple. Au début chacun n’était là que pour les plaisirs charnels que l’autre pouvait lui procurer. Luxure. Mais finalement les masques ont commencé à tomber et c’est à ce moment précis que leur histoire a basculé. Ils sont passés de deux êtres séparés à un seul couple, à un. J’aurais bien dit qu’ils sont devenus unis mais ce serait bien éloigné de la vérité. La seule chose qui a changé entre eux c’est le nom qu’ils se donnaient, et cette autorisation mutuelle de pouvoir pleurer sur l’épaule l’un de l’autre. Charlie n’a jamais osé pleurer sur la sienne, John si. Elle l’a consolé, a séché ses larmes, lui a raconté des mots doux et a promis de tenir les monstres à distance de ce petit être qu’elle chérit. En retour, il ne lui a rien promis. En retour, il reste juste chez elle à boire des bières et poser ses pieds sales sur la table - elle déteste ça. Il prend toute la place dans le lit et il ne veut même pas d’enfants. Tim n’aurait pas fait ça, Tim l’aiderait à ranger et il ne serait de toute façon pas la cause de tout ce bazar. Tim s’occuperait des plantes au lieu de se moquer d’elle, il leur parlerait et leur lirait le journal en même temps qu’à Charlie. Mais c’est bien John son petit ami, celui qu’elle aime. Tim est son preux chevalier, son triton et son sauveur, mais elle ne l’aime malheureusement pas. Parfois la vie est mal faite. « On sera de super parents Tim. »

endgame spoilers:

La séance se termine sous les applaudissements du public, la jeune australienne reste blottie contre l'épaule de son compagnon, trop touchée pour pouvoir applaudir. « On reste pour la scène post générique … mon lapin ? » Il n’y en a pas. Elle le sait, elle a lu les critiques de presse. Peut être que Tim ne le sait pas, et qu’ils pourront continuer à vivre dans ce monde merveilleux de mensonges encore un peu.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMar 11 Juin 2019 - 19:26


Well, that escalated quickly

@Charlie Villanelle

Son avenir restait tout à fait incertain. Timothy avait toujours fait dans la simplicité, choisissant son métier sans se poser de vraies questions sur ce qu'il désirait. C'était un peu la même chose avec sa colocation, il avait suivi Ivan parce que c'était une évidence mais au bot du compte, ses décisions n'étaient pas spécialement réfléchies. Le gardien de cimetière avait-il d'autres rêves? A quoi aspirait-il, au fond? Pour le moment, Decastel ne aurait le dire. Il ne se connait pas vraiment, se cantonnant à cette image erronée de lui-même que sa famille lui avait donné. Il n'avait pas l'impression d'être spécialement fort ou même intelligent, non, Tim était encore le gamin qui se tapissait dans les placards exigus à attendre la fin du déluge. Celui-ci ne venait jamais réellement puisque les moments de repos étaient toujours courts, mais pas sans angoisse. Rien ne durait toujours, une leçon qu'il avait apprise à ses dépens. L'équilibre fragile de chaque relation était mise à rude épreuve de manière constante, il le savait mieux que quiconque. Certaines survivaient, d'autres mouraient. Il y avait des regrets parfois, un soulagement à d'autres moments mais Tim, lui, n'avait jamais vraiment connu tout cela. Si sa relation avec ses géniteurs s'était effectivement terminé, il ne connaissait ni le regret ni le soulagement, ce n'était pas un deuil que l'on pouvait faire, pas quand il s'agissait des personnes qui l'avaient mis au monde. Lorsqu'il était question de relations amoureuses, c'était tout à fait différent. Il y avait l'amour, le pur, le vrai, qui transformait les âmes les plus sensées en grains de folie impossibles à mater. Tim n'était pas celui qui avait goûter à tout cela, pas jusque-là en tout cas, et pourtant, être avec Charlie à ce moment là donnait cette impression qu'il relâchait quelque peu la pression, se laissant juste aller à être lui même, n'opposant aucun filtre à ses pensées.  Il osait des choses qui n'étaient jamais arrivées jusqu'ici, se retrouvant dans le rôle du petit ami potentiel qui s'en sortait mieux qu'il ne l'aurait pensé après quelques minutes d'intense panique. Pouvait-il être quelqu'un qui méritait un tel amour un jour? Ce qu'il montrait avec Charlie était digne de l'amour le plus pur et le plus fusionnel au monde, un amour qui faisait pousser des ailes à n'importe quel être humain et même si le tout était faux, Tim ne pouvait que rêver d'obtenir ce type de relations un jour. Quand il regardait Charlie, en tout cas, on y croyait. Timothy avait, de toute manière, cette âme innocente, aimante et généreuse. Il ne pouvait pas en vouloir aux autres d'avoir des défauts ou des failles, il se contentait de les accepter pour mieux aller de l'avant en leur compagnie. Pour sûr qu'il était capable d'en faire de même avec Villanelle, sous le regard intéressé de son ex petit ami. Heureusement, la pénombre cachait tout cela aux yeux d'autrui, Timothy se trouvant bien dans ce rôle alors qu'il était celui qui rougissait à vue d'oeil dans le même contexte, en plein jour un comble. Le film avançait à une vitesse folle, le jeune homme se trouvant happé dans les divers scènes d'action et les adieux successifs à des personnages tant chéris depuis une décennie. Il sentait le trouble de Charlie en conséquence, il ressentait la même chose au fond de lui, même s'il ne montrait jamais vraiment ses émotions. Sa main se cala dans celle de Charlie et il continua de caresser sa paume pendant une bonne partie des scènes finales, sentant sa tête sur son épaule, à peine troublé par le côté domestique de cette affaire. Il pouvait être toujours là, oui, si elle le souhaitait. C'était en tout cas le rôle attitré de Decastel dans la vie d'autrui. Il était toujours là pour Ivan, son meilleur ami scotché à son canapé, Sam, son aîné instable, les connaissances qu'il 'était faites depuis qu'il travaillait au cimetière. Il avait, de la même manière, toujours été là pour Alex, l'épaule sur laquelle elle avait pleuré, Tim acceptant de n'être que l'ami dans l'affaire quand Caleb pouvait ravir son coeur. Timothy avait fini par assimiler son existence à cela, au rôle de l'ami, de l'épaule, celui qui était toujours là. Infaillible. Il l'était au moment de la fin du film, le générique s'annonçant alors que certaines personnes s'apprêtaient à quitter les lieux sans plus de cérémonie. Clap de fin sur une saga d'anthologie. Clap de fin sur une partie de son adolescence. Clap de fin sur ce couple fictif. Par conséquent, Tim n'avait pas tellement envie de suivre le reste de la foule, même s'il savait que les noms qui commençaient à défiler sur l'écran n'apporteraient aucune surprise comme dans t'autres Marvel. Il coinça son regard dans celui de Charlie, la lumière se rallumant pouvant remettre en exergue leurs yeux si bleus qui se perçaient à jour. Tim ne la lâchait pas, ni sa main, ni son regard alors qu'elle avait la tête sur son épaule. Il n'y avait pas vraiment eu ce détail de proximité au cours de sa vie, même avec Alex et il aurait dû en être effrayé mais pas cette fois, pas après un tel film, pas alors qu'il disait adieu à ses personnages favoris, pas alors qu'il était si à l'aise avec la jolie rousse. "On reste jusqu'à l'écran noir, oui, ma sirène. J'ai pas tellement envie de bouger de là, pour le moment. C'est trop tôt..." Partir, risquer de ne plus jamais la revoir, de ne plus pouvoir rêver et repartir à sa petite vie bien morne, voilà qui n'enchantait guère Timothy. "Ça t'a plu, je suppose... Ils vont me manquer. Tout ça, ça va me manquer." Et vu le sourire timide qu'il fit à Charlie, il ne parlait pas seulement du film et des héros Marvel qui ne seraient plus sur les écrans sous peu, non, il parlait aussi de ces moments. De les imagines parents d'enfants criards en pleine nuit, de lectures au beau milieu des plantes chez Charlie, des échanges sur les livres de Stephen King, des éclats de rire, des M&M's qui s'entrechoquaient pour marquer leur complicité, de leur amour de quelques heures. On y prenait vite gout à tout cela, on s'en abreuvait instinctivement et les départs étaient toujours plein de regrets ensuite. Timothy n'en voulait pas, il voulait que le regard de Charlie continue à bercer le sien, à l'émouvoir de sa douceur et son intelligence... De tout ce qu'elle était, finalement.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMar 11 Juin 2019 - 22:10


Well, that escalated quickly

@Timothy Decastel

Le film est fini. Tous leurs mensonges, toutes leurs manigances, tout est terminé. Il n’y a plus de sirène et triton, plus de relais pour s’occuper des enfants pendant la nuit, plus aucun plan sur la comète non plus. Ils vont revenir à leur vie respective, Tim à ses livres et son cimetière, Charlie à sa relation amoureuse catastrophique. Elle aurait aimé rester là, dans cette salle obscure, jusqu’à la fin des temps. Voir Endgame encore et encore, revoir des personnages qu’elle aime tant souffrir encore et encore, si seulement cela pouvait la garder aux côtés de Timothy plus longtemps. Il n’y a aucune explication, aucune logique. Ils n’auraient jamais dû se rencontrer, jamais dû se parler, jamais dû apprendre à se connaître et pourtant le destin les a réuni, cela signifie quelque chose. Cela doit signifier quelque chose, parce que Charlie n’accepterait aucune autre explication à cette soirée. Il est un coup de foudre amical, une bouffée de douceur et d’attention inespérée. Il est celui dont elle avait besoin dans sa vie sans même le savoir. La mort de son personnage préféré semble bien anecdotique face à l’idée de devoir se séparer de son petit ami d’un soir.
Les yeux perdus dans le vide, elle fixe l’écran qui défile sans pour autant se rendre compte de ce qu’il se passe. La jeune femme est réellement triste, il n’y a pas d’autres mots. Elle vient de passer quatre heures à ses côtés dont une à essayer d’esquiver les pics d’Alex, les trois autres à alterner pleurs et rires. Ces seules quatre petites heures ont suffit à la persuader que cet homme, le joli Timothy Nielsen Decastel aux yeux bleus qui porte des lunettes, est profondément bon. Plus bon qu’elle ne le sera jamais, lui n’a pas besoin de s’engager dans le caritatif pour laver ses péchés. Emue, sa tête s’enfonce un peu plus dans le creux de la clavicule de Tim, sans qu’elle ne s’en rende compte. Peut être que si elle se rapproche de lui il ne pourra plus s’enfuir. Leurs yeux se croisent, cette fois ci elle a envie de pleurer pour une bonne raison. Les doigts de la rousse se resserrent encore un peu plus. « Tout ça, ça va me manquer aussi. » Tout. Oui. Tout lui manquera. Chacun de ses sourires, son petit rire cristallin, ses yeux bleus perçants, sa peau si douce. Tu vas me manquer aussi, aurait-elle aimée ajouter. Mais elle se retient, parce qu’elle est en couple, parce que pour Tim ce se résume sûrement à jouer la comédie.

La main encore tremblante elle sort son téléphone de la poche arrière de son téléphone. Elle l’avait oublié pendant tout ce temps, elle qui est généralement si connectée. Tous ses amis lui demandent son avis sur le film, elle entre son code sans leur répondre. La jeune australienne se rend dans les messages, cliquant sur l'icône pour en écrire un nouveau. De sa seule main gauche (la droite ayant bien mieux à faire) elle tâtonne sur le clavier et écrit simplement “tu me donnes ton numéro ? au cas où j’ai besoin du meilleur petit ami du monde à nouveau”. Elle n’ose pas prononcer ces mots à voix haute, non pas de peur qu’Alex soit toujours derrière eux, mais qu’elle a peur que son affection pour lui ne soit pas partagée. Se prendre un vent par message, ça passe souvent mieux. Silencieuse, elle tend le précieux objet à son compagnon préféré.

Charlie est jeune, sensible et avec un énorme coeur d’artichaut, c’est indéniable. Mais cette même Charlie est aussi en couple et par conséquent, bien qu’elle aime énormément son Tim, ils ne se reverront sans doute pas. Elle pourra lui donner des nouvelles de ses plantes (triton et sirène) par message, si jamais il lui donne son numéro. Et elle pourra avoir de ses nouvelles à lui aussi, avec un peu d’espoir.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMar 11 Juin 2019 - 23:21


Well, that escalated quickly

@Charlie Villanelle

Les secondes passaient, c'était inévitable, à une vitesse folle. Timothy n'avait même pas le temps de lire chaque nom qui défilait à l'écran. Peut être parce qu'il n'était pas concentré là dessus, à dire vrai. Son cerveau était branché sur la main de Charlie dans la sienne, sa tête qui se perdait dans le creux de son cou et le décor autour qui disparaissait. Rien d'autre n'avait d'intérêt, rien d'autre n'avait même de consistance parce que la femme à ses côtés était unique. Elle n'avait pas cherché à le rencontrer, c'était lui qui s'était incrusté au beau milieu d'une conversation pour se faire passer pour un héros... Au final, il s'avérait plus acceptable que la plupart des hommes de ce monde. Ce n'était pas franchement une surprise mine de rien, puisque Tim n'avait pas été saboté par l'appétit sexuel comme tous les hommes de son âge. La plupart d'entre eux ne répondaient plus de rien quand ils avaient l'opportunité de coucher avec une jolie fille le soir même. Decastel n'avait jamais ce genre de pensées. Il aimait faire la conversation, rire avec une fille, juste lui parler lui convenait... Clairement, il n'était pas difficile à vivre comme garçon. C'était le seul qui ne regardait pas les seins des nénettes qui passaient devant lui, ce qui lui plaisait, c'était leur regard, leur intelligence, leur dynamisme. Il le prouvait avec Charlie puisqu'il avait perdu ses yeux océans dans les siens un certain nombre de fois en l'espace de quatre heures. Puis, il lui avait parlé de tout et de rien, au beau milieu de leurs plans sur la comète. Il avait fini par lui apprendre ce qui l'intéressait: les jardins, les livres, une vie simple. Elle aurait pu rire de lui, le juger parce que ce n'était pas habituel comme attitude chez un trentenaire mais Charlie n'en avait rien fait. Au contraire, elle était entrée dans ses passions avec une certaine facilité et Tim lui avait rendu la pareille. Quelques heures plus tard, ils en étaient là, à se confesser presque trop silencieusement que ces moments entre eux avaient compté. Entendre la même réplique de la bouche de Charlie émut Tim au plus profond de lui même et il resserra son étreinte sur sa main. Il ne voulait pas la quitter, c'était étrange comme sensation pour quelqu'un comme lui, qui fuyait tout contact humain d'habitude. Elle avait réussi à percer sa carapace, à entrer dans sa vie sans qu'il n'ait le temps de la repousser... Désormais, c'était trop tard. Timothy n'avait pas envie d'en rester là, de l'accompagner jusqu'à la sortie du cinéma et lui faire ses adieux mais il ne savait pas tellement s'il pouvait espérer la revoir, alors lui demander, c'était pire encore. Sa timidité le perdrait, c'était une évidence mais c'était aussi une part intégrante de qui était Timothy Decastel. Il ne dit rien alors, attendant la sentence quand l'écran s'éteindrait et qu'un employé du cinéma commencerait à faire le ménage en leur demandant de quitter les lieux sur le champ. Il ne se rendit même pas compte que Charlie avait attrapé son téléphone durant ce laps de temps réflexif, tapant quelques mots à la va vite avant de lui passer son téléphone. Ce qu'il lut lui fit échapper un sourire, cela tombait bien puisque celui-ci avait disparu durant les dernières minutes de nostalgie anticipées. Il s'empressa d'ajouter un contact à l'intérieur du portable de la rousse, l'intitulant "mon triton" avant de s'envoyer le message. Ce fut à son tour de prendre son téléphone pour répondre avec son sourire si communicatif. "Toujours dispo pour une sirène..." Ce serait le cas. Timothy attendrait qu'elle le recontacte, prête à venir lui planter des tulipes ou des camélias et lui donner tous les conseils pour que celles-ci survivent, même en environnement hostile. Il n'y aurait plus Alex pour les rapprocher à ce point là, fictivement ou non, mais leur relation pouvait tout de même évoluer, c'était une certitude. "Enfin, si on se voit seulement quand t'as un ex dans les parages, ça risque d'être long, non? Mais, après, je suis pas contre pour aller me cacher dans n'importe quelle toilette avec toi, ou aller revoir un film de trois heures cinq ou six fois." Il tapa sur envoyer à nouveau, se surprenant clairement de cette espèce d'assurance qui ressortait de son deuxième sms. Forcément, ses joues rosirent lorsqu'il le constata et Tim n'essaya pas de le cacher, se concentrant sur la présence de Charlie, préférant mémoriser chaque seconde en sa compagnie. Chaque contact avec sa peau si douce, son parfum, son rire et ses yeux si océans qu'on aurait pu y noyer le soleil tout entier. Littéralement.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMer 12 Juin 2019 - 1:16


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@Timothy Decastel

Cette fois ci la salle est vide, ils ne sont plus Sirène et Triton devant faire face au monstre du Loch Ness Alex, mais seulement Tim et Charlie. Tim et Charlie qui ne se lâchent plus, chacun attendant le dernier moment, ce moment où l’autre se décidera enfin à dégager son étreinte. Les lumières sont rallumées, laissant entrevoir les dégâts du popcorn jeté partout. Peu importe. Il y aurait pu avoir un condensé des Deux Guerres mondiales face à elle qu’elle ne l’aurait pas remarqué. Dans cette salle, le temps est suspendu, comme si Thanos claquait des doigts encore et encore et qu’ils faisaient parti de cette mince portion de la population survivante. Parce que le hasard fait bien les choses. Et Tim sourit quand elle lui tend son téléphone, son coeur s’accélère. C’est mal. Il y a John. Mais … Tim aussi est là maintenant. Il était là quand son petit ami ne l’était pas, et son petit doigt lui dit que cette situation pourrait se répéter bien plus souvent qu’elle ne le pense. Il l’a rassuré sans même le savoir, son étreinte a été régénératrice. En retour, elle n’a rien fait pour lui. Elle s’en veut, elle aurait dû faire quelque chose, l’aider pour au moins un seul détail … Peut être qu’elle aurait dû lui donner plus de popcorn au lieu de lui voler tous ses M&Ms. Mais son sourire, ses yeux bleus brillants, sa présence à ses côtés tout simplement, elle oublie tous ses remords et rigole doucement en voyant le nom qu’il s’est donné et le message envoyé.
Leurs paroles deviennent silencieuses pour ne pas briser cette harmonie, pour ne pas qu’ils aient à bouger et qu’ils brisent ce si beau tableau l’un enlacé à l’autre. Emue face à son message, elle se rend enfin compte qu’il semble l’apprécier autant qu’elle. Ce n’était pas que de la comédie. Ca a commencé comme tel, mais ils se sont pris au jeu. Triton et Sirène se sont faits prendre dans le même filet, désormais il est trop tard pour en réchapper. "C’est vrai, parce que mes ex ne sont qu’au nombre de deux à vrai dire. Les toilettes, le cinéma, tout me va tu sais. Tu m’as promis de faire la lecture à mes plantes vertes, et je te promets à mon tour de te faire découvrir les coquillages de Bayside un jour." « Bon les tourtereaux là, ça fait dix minutes que c’est fini et une autre séance va commencer, dehors ! » Charlie se relève soudainement, paniquée par cette voix hurlant non loin de ses oreilles alors que la seule chose qu’elle entendait jusqu’alors était le souffle de Tim. Elle observait sa poitrine se relever doucement sous son tee shirt, juste pour vérifier qu’il aille bien. Finalement elle croise une dernière fois ses yeux, mélancolique. Ils doivent vraiment partir sinon ils seront mis dehors par la force. Sans un mot, elle ramasse sa veste et son sachet de pop corn vide, puis attend Tim au bout de leur rangée. Lorsqu’il arrive à ses côtés et que son parfum revient aux narines de la jeune australienne, elle repose sa main dans la sienne. « Si jamais Alex est encore dans le coin. » Se trouve-t-elle finalement comme excuse. La seule raison pour laquelle elle prend sa main c’est qu’elle en avait envie, au plus profond d’elle, et qu’elle doit profiter de ses derniers instants avec lui, ne sachant pas quand est ce qu’ils pourront se revoir ni dans quelles conditions ce sera.
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Message(#) Sujet: Re: Well, that escalated quickly | tim Well, that escalated quickly | tim - Page 2 EmptyMer 12 Juin 2019 - 1:38


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@Charlie Villanelle

Le fantasme se mêlait à la réalité, difficile alors de distinguer ce qui relevait du rêve et des faits. Timothy avait toujours été un rêveur invétéré, c'était sa seule porte de sortie dans les moments difficiles. Quand tout allait mal avec sa mère qui menaçait de le jeter par la fenêtre parce que sa robe était sale, le jeune garçon se réfugiait dans un monde doré. Là bas, aucune souffrance, que des bons moments, que des sourires. Et puis, la paix, surtout la paix. Plus jamais il n'y verrait sa mère dans ce monde là, plus jamais il n'aurait à souffrir d'une gifle perdue ou d'un vêtement qu'il méprisait. Il pourrait être qui il voulait sur ce nuage et jamais Tim ne se pinçait pour savoir si c'était vrai, ou non. Au fond, il connaissait la réponse. Il savait que ce n'était qu'un fantasme, que quelques instants volés dans son crâne qui lui permettaient de tenir une heure supplémentaire sous les sévices d'une mère perdue. Même s'il avait été sauvé par son grand frère quand il avait treize ans, Tim garda ce mécanisme de survie tout au long de sa vie, au cas où. Cela faisait un moment qu'il ne l'avait pas utilisé cela dit, peut être parce qu'aucun événement marquant n'arrivait dans sa vie, en positif ou en négatif d'ailleurs. Il revivait les mêmes jours inlassablement, jusqu'à cette fameuse rencontre au cinéma. Ces quatre heures de rêves intenses. Cette fin douloureuse aussi parce qu'il était collé à Charlie et que s'en détacher avait l'air d'annoncer la mort de son petit coeur tout doux. Timothy le cachait bien cela dit, souriant de cette échange de sms alors que plus aucun autre spectateur n'était là pour juger leur faux couple. Alex avait quitté la salle dans les premiers, sans même leur offrir un au revoir, certainement convaincu par leur prestation au final. Comme ils avaient passé la moitié du film collés l'un à l'autre, il n'avait pas pu vraiment se dire que tout cela n'était qu'une belle supercherie... Ce n'en était pas une, de toute évidence. Il n'y avait plus personne autour mais ils ne se lâchaient pas, Timothy s'apprêtant à répondre au texto de Charlie avec la même tendresse qu'auparavant. C'était le plan jusqu'à ce que l'employé du cinéma les invite plus que violemment à quitter les lieux. Charlie se mit debout assez rapidement et Timothy la suivit après avoir rassemblé ses affaires, laissant sa main attraper la sienne alors qu'il la menait jusqu'à l'extérieur. Le soleil lui transperça les yeux dix bonnes secondes mais Decastel finit par rattraper la vue. Et quelle vue, en effet. Charlie, les cheveux roux au vent, en face de lui, sa main encore dans la sienne. Se dire au revoir, c'était toujours le plus difficile à faire et Tim n'avait jamais vraiment appris à gérer cela, ces espèces de ruptures obligatoires. Laisser son instinct agir, se dire qu'il avait tant de fois réussi cet exploit quand Alex le quittait après une heure de pleurs dans ses bras. Alors, vaillant, Timothy vint déposer un doux baiser sur sa joue. "On se revoit bientôt, ma sirène." Non, il ne voulait pas que ce fut un adieu et il se détacha d'elle à contrecoeur, attendant une bonne minute avant de se détourner pour reprendre la route adéquate. Là, il se pinça. La douleur arriva instantanément. Tout ceci était bel et bien arrivé. Charlie existait. Pour la première fois de sa vie, ces doux moments de paix, de sourires et de joie avaient été réels. Cette fois, en prenant la route jusqu'à son appartement, Timothy ne pouvait que sourire en se rappelant de la moindre seconde passée dans ce cinéma... Et il n'avait pas à se cacher dans un placard pour cela. Non, il pouvait même le hurler en pleine rue s'il le désirait parce qu'il était libre. Parce que Charlie était entrée dans sa vie et qu'il n'était pas prêt à la laisser la quitter. Pas encore.
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