« C'est juste... J'veux pas non plus devenir un fardeau ou un boulet... J'veux pas être celui qui fait peur aux autres ou qui ruine les journées. J'veux pas devenir trop lourd pour toi et les autres. » Ca faisait beaucoup tout ça, pour une soirée. Dire qu’on était censé aller boire un verre pour le départ de sa collègue, que j’ai découvert que Isaac avait une petite amie – ou ce qu’il voudra pour définir sa relation avec Ginny – et toutes ces révélations sur son mal être, sur ses pensées et ses idées noires. J’étais triste ce soir, ca me faisait mal au cœur mais je me devais surtout de garder la tête haute et de garder mon sang froid pour être une amie digne de ce nom. Ne pas se morfondre, laisser à Isaac un temps pour dégager tout ce qu’il avait sur le cœur, l’écouter mais aussi passer au temps où maintenant, il fallait se reprendre et voir le bon côté des choses. « Jamais tu seras un fardeau, dans aucune circonstance Isaac. Si dans une amitié comme la notre on est pas foutu de se dire quand ça va pas sans avoir à se soucier de ce que va penser l’autre, c’est mort on est foutu ! vraiment Isaac, jamais tu seras un boulet ou quoi… » et parole de moi, Noa Jacobs !
Je suis la main d’Isaac qui s’approche de mon visage pour retirer sans doute mon mascara qui avait couler et son geste me fait sourire. « Merci à toi de m'écouter et de comprendre et d'être là. Et ouais, j'crois que l'alcool est de rigueur... » Je m’occupe des boissons quand Isaac s’occupe de la playlist et je sais pas le concernant mais moi, écouter ces sons là me redonne un peu de pêche. « c'est ça qu’on aime, non ? » et les quelques sons qui sortaient de la bouche d’Isaac me faisait sourire aussi. « You know you twist so fine » et je bouge à mesure du rythme de cette chanson que j’adore. « Merci. A... Nous et notre bien-être ? » je hoche la tête, sans avoir besoin d’en dire plus et fais claquer mon verre contre celui d’Isy. Je me laissais tomber, tête en arrière dans le canapé, goûtant mon verre, le savourant. Voilà les soirées qui prouvaient bien sur qui on pouvait compter. Ce genre de soirée là, triste, nostalgiques et à la fois heureuse… tous ces sentiments qui se mélangent et qui nous laissent en suspens.
Alors que je me met à expliquer a ma façon ce qui carractérise ma relation avec Andy, Isaac en fait sa propre interprétation. « C'est cool. C'est un peu comme avoir les bénéfices sans la pression du couple ? » j’hausse les épaules. Je bois avant de répondre. « Sans la pression du couple… » je regarde mon ami. « On va dire ça. » mais j’me leurais bien, dans tout ça, moi j’avais envie d’un couple, d’un vrai couple et avec les mêmes pressions que ça implique…