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 How cold the tear can feel on warm skin (auden)

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Message(#) Sujet: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyVen 5 Juil - 15:07


C'était son premier atelier, à Terry. Son tout premier atelier. Il ne savait pas vraiment pourquoi il avait décidé de venir en vérité, et même si l'envie féroce de faire demi tour et de rentrer chez lui déglinguait le bide au fur et à mesure qu'il avançait vers Logan City, il avait continué de marcher, le pas rapide, le coeur en vrac. Ce n'était pas dans ses habitudes de faire ça, de partir volontairement rencontrer d'autres gens, de se confronter à eux, de percuter ses avis contre les leurs et d'accepter les règles sociales du commun des mortels. Parce qu'il était un peu timide Terry, secret aussi, effrayé surtout derrière ses grands sourires et ses mots lancés un peu candides, pour faire illusion, pour pas montrer les griffures. Il entrait jamais dans les clous en règle générale, était souvent considéré comme étrange, un peu à part, trop silencieux ou trop bavard, le regard toujours triste sans que personne ne s'en aperçoive vraiment. La plupart du temps, il passait inaperçu, Terry, petite ombre discrète et pusillanime qui se fondait derrière les autres corps et qui préférait qu'on ne la remarque pas. S'il devait être totalement honnête, il dirait qu'il est apeuré à l'idée d'être nul, de ne pas avoir sa place dans ce lieu qu'il ne connaissait pas à faire des choses qu'il n'avait encore jamais faites. Il était comme ça, à toujours se dénigrer, à penser qu'il ne valait pas grand chose et que ses dessins balancés comme ça dans le cahier qu'il tenait fermement  sous son bras étaient à son image. Pourtant il l'avait fait, il l'avait prise, la décision de venir. De sortir de chez lui alors qu'il était fatigué, alors qu'il s'était enfilé un rail de cocaïne pour être sûr de ne pas se défiler. Il les avait descendu, ses escaliers. Il avait affronté sa peur et il avait marché jusqu'à finalement se retrouver là, les yeux grands ouverts et les pupilles dilatées devant cet atelier dans lequel s'amassaient déjà des gens. Il reste dehors un instant, le souffle court, fait quelques pas en arrière et s'allume une cigarette en observant les visages souriants. Certains ont de grandes pochettes, d'autres échangent à propos d'un croquis au fusain, les voix s'envolent, ils se connaissent pour la plupart, et il ne peut s'empêcher de relancer un coup d'oeil paniqué à ses propres dessins, se demandant si finalement il ne fallait pas mieux rentrer tout de suite avant que la porte ne se referme il qu'il ne soit du mauvais côté. Il tire tire tire sur le filtre, expire fort pour se donner du courage et d'un mouvement volontaire le jette à terre, l'écrase à peine du pied et entre enfin dans l'atelier en baissant la tête, sourire frileux, les yeux sur ses pompes et les paupières fatiguées. Rapidement, il part s'installer tout au fond, derrière un chevalet dont personne n'avait encore pris possession et il s'assoit, les sourcils levés, ses yeux verts qui parcourent la salle en tentant de retenir un maximum de détails et de s'imprégner de l'ambiance. Le premier effort passé, il prend enfin conscience que personne ne le regarde, qu'il va peut etre pouvoir suivre cet atelier de loin sans jamais devoir créer le contact et cette pensée le rassure un peu. Il soupire en silence et pose une main sur son ventre, les épaules qui s'affaissent. Ca sent la peinture, la térébenthine et le white spirit. Ca sent les craies grasses et le fusain, ça respire l'art et il essaye de s'en imprégner par tous les pores, Terry. Il laisse ses yeux glisser vers les toiles contre les murs, les pots de peinture de toutes les couleurs, les grandes fenêtres espacées de trumeaux anciens dans un style shabby chic et la lumière du dehors qui filtre avec force pour offrir l'éclairage idéale. C'est doux, ici, il pense. Y a des taches sur son chevalet et distraitement, il les esquisse du bout des doigts, impatient peut être de commencer, de voir ce que ça pouvait donner, de voir s'il était capable. Il inspire, se sent étrangement bien.

Et puis Ginny arrive, parle un peu, explique qu'elle est là pour les guider dans le processus de création, qu'elle les accompagnera, qu'elle n'enseigne pas, ne juge pas, que chacun a sa place ici dès lors qu'il s'agit de s'exprimer et tout le monde s'installe, les discussions qui se tarissent. Finalement, personne ne le remarque et ça lui va très bien. Il observe le matériel laissé à sa disposition et écoute les indications, se dit qu'il a bien fait de venir, en fin de compte, que ça ne valait pas le coup d'avoir eu aussi peur mais il savait aussi qu'il n'y pouvait rien, Terry, les stigmates du passés toujours greffé au fond de son coeur, l'impression d'être celui dont on ne veut pas, celui qu'on rejettera fatalement parce qu'il n'est pas ce qu'on attend de lui, parce qu'il est lui justement, qu'il n'est pas assez bien, à l'image des mots de son père lorsqu'il lui remplissait le cerveau de mots cruels, lui répétant jour après jour qu'il n'était rien parce qu'il n'était pas son enfant biologique, qu'il était trop sauvage, pas assez comme lui, pas assez sage, pas assez tout. C'est difficile de se débarrasser des blessures et de refermer les plaies, c'est difficile parce que les mots étaient accompagnés de coups et que la mémoire du corps n'oublie pas. Il secoue doucement la tête, Terrence, chasse cette image du père maltraitant et acariâtre qu'avait été le sien, repousse son souvenir comme on tenterait d'éliminer le choléra et reporte son attention sur la toile qui lui fait face. Le sujet du jour c'est l'art libre, c'est apprendre à laisser s'exprimer les émotions, accepter de les accueillir. Et ce n'est pas dur pour le coup, pour Terry, encore sous l'émotion de sa venue ici.  Il fronce les sourcils, se demande alors si c'est une bonne idée d'ouvrir les vannes, d'autoriser la douleur à sortir pour la laisser s'écraser en peinture contre la toile vierge. Pourtant, après quelques secondes d'hésitation à observer les autres commencer, c'est ce qu'il fait. Il n'hésite pas, prend le fusain bloqué dans la rigole du chevalet et laisse aller son bras, le traits tirés, les bouches qui se déforme au fur et à mesure que le portrait apparait. Son père. Son père, et il n'y va pas de main morte, Terry, il griffe les traits, saccage ses yeux, distord ses pommettes, caricature sa bouche. Et puis il se lève et part chercher de la peinture qu'il fini par lancer par petits jets en silence pour recouvrir son dessin entièrement. Y a le bleu cobalt et le bleu polaire qui dégoulinent, du orange et du rouge carmin qui s'y mélangent dans un magma de douleur et finalement, dans un reflexe improvisé il s'empare d'une spatule et retire toute la peinture pour ne laisser sur la toile que l'empreinte des couleurs restées accrochées entre les traits de fusain. Il a le souffle court, Terry, ne s'attendait pas à ça, pas à sortir de son corps pour laisser l'émotion prendre le pas, il ne s'attendait pas à vouloir partir en courant et à se rouler en boule dans un coin de rue pour pleurer les larmes restées bloquées trop longtemps. Mais il reste juste là, debout, de la peinture dans les cheveux et sur les mains, les épaules qui se soulèvent à chaque inspiration, les yeux verts qui parcourent la toile avec terreur, comme si elle allait lui sauter dessus et le dévorer. Il déglutit, laisse ses fesses tomber sur le tabouret en bois et sursaute quand il voit Ginny à ses côtés lui sourire dans un hochement de tête qui aurait pu vouloir dire "c'est à ça que sert l'art" et y a un poids qui s'envole un peu, il pense. Elle fini par s'éloigner et les yeux de Terry se remplissent de larmes qu'il chasse férocement d'un revers de manche presque immédiatement. Parce qu'il était hors de question de verser une seule larme pour lui. Pour son père. Hors de question. Hors de question.


@Auden Williams

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Dernière édition par Terrence Oliver le Dim 7 Juil - 21:43, édité 1 fois
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Auden Williams
Auden Williams
le complexe de Dieu
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How cold the tear can feel on warm skin  (auden) MTtf4TM Présent
ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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POSTS : 23359 POINTS : 600

TW IN RP : violences physiques et verbales
ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
CODE COULEUR : darkgreen
RPs EN COURS : (05)millieginny #114james #18gabrielle › cesar #9


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willton #18 › don't tell me this is all for nothing. i can only tell you one thing: on the nights you feel outnumbered, i see everything you can be. i'm in love with how your soul's a mix of chaos and art, and how you never try to keep 'em apart.

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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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AVATAR : Richard Madden
CRÉDITS : harley (avatar) › iwantto (gif) › harley (gif damon & james) › fuckyou (gif ginny) › louisbxne (gif ugo) › loonywaltz (ub)
DC : Swann, Lily, Rhett & Ambrose
PSEUDO : Kaelice
Femme (elle)
INSCRIT LE : 28/05/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t24284-auden-canicule-en-ete-mamie-va-y-passer
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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptySam 6 Juil - 21:31



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Dernière édition par Auden Williams le Dim 24 Mai - 18:26, édité 2 fois
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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyLun 8 Juil - 12:37


Il ne s'était pas attendu à ça, Terrence. Peut être qu'au fond, il s'était imaginé qu'il n'était pas capable, qu'il n'y arriverait pas, que les autres avaient déja beaucoup plus d'expérience que lui dans le domaine, qu'il n'y avait rien de légitime à sa présence ici. Il ne s'était pas attendu à ça, à ce déferlement d'emotions qui avait implosé avant de lui lacérer les chairs et de sortir de tous les côtés en feu d'artifice. Il ne s'était pas attendu à se lâcher sans réfléchir, à laisse son corps agir en roue libre, faire tout le travail, tandis que le cerveau effectuait un tri, dictait ses règles. Et il ne s'était certainement pas attendu à ce que ça marche, à ce que ça lui plaise, à ce que ça délie des trucs, que ça le libère. Un peu seulement. Il observe la toile avec le mépris scotché au fond des yeux, les pupilles qui parcourent frénétiquement les traits de ce visage qu'il déteste tant en glissant sur les marques au fusain restées visibles sous les restes de peinture, visage qui lui avait inspiré de la peur pendant bien trop longtemps. Et il grimace, le corps encore meurtri par les souvenirs, le souffle court, le coeur en cavalcade. Il regarde Ginny, lit dans ses yeux qu'elle trouve ça bien, qu'elle l'encourage mais il a mal, Terrence, mal, et il ne sait pas comment calmer la douleur, comment l'apaiser, comment la consoler. Parce c'était joli de dessiner, de peindre aussi, ça avait quelque chose de prodigieusement salvateur de s'exprimer sans avoir à prononcer un seul mot mais on faisait comment pour refermer la plaie une fois qu'elle était ouverte comme ça, béante, purulente, à vif? On faisait comment pour soulager les coups de canif dans les tripes, la vulnérabilité en équilibre au dessus du ravin, les larmes prêtent à bondir ? C'est insoutenable mais il ne dit rien, Terry, encore trop accablé par l'émotion. Il ne dit rien mais il observe en silence Ginny s'en aller, aller voir quelqu'un d'autre, quelqu'un de moins sauvage surement, quelqu'un qui dessine une pomme ou un paysage, quelqu'un qui n'aurait peut être pas tant de violence au creux du coeur. Il s'assoit, Terrence, le cul sur le tabouret et les épaules voutées, mains sur les genoux. Il se dit que quand même, il aurait pu choisir autre chose à peindre, autre chose que lui, parce que c'était lui redonner une existence qu'il se refusait à lui offrir, c'était montrer qu'il avait apposé sa marque partout, qu'il restait gravé quoi qu'il fasse. Et c'était effrayant de réaliser que ce serait peut être le cas toute sa vie. Il sursaute, Terrence, quand un main vient lui harponner la nuque sans préavis. Il sursaute et il inspire d'un coup sec, les yeux qui se paument sur le visage de cet inconnu un peu trop tactile. Pourtant il ne dit rien, Terry, trop habitué avec le temps à se laisser manipuler, à se laisser toucher, à se laisser faire sous prétexte qu'il n'était finalement pas grand chose. Qu'on en avait rien à foutre de son avis. Alors il laisse faire et il l'observe, le grand brun qui lui parle, l'air assuré, la voix grave et posée, les yeux rieurs mais sérieux. Il l'observe mais surtout il l'écoute, il l'entend lui dire qu'il apprécie son impétuosité, lui dire qu'il est différent et que pour une fois ce n'est peut être pas péjoratif, il l'écoute le valoriser, et Terrence reste stoïque, la gorge sèche, la respiration encore trop rapide. Il s'interroge, l'inconnu, il se demande d'où ça vient et il a envie de lui répondre qu'il ne sait pas, Terrence, qu'il ignore mais en vérité ce serait mentir et il ne sait pas faire ça, ou très mal. Il aurait envie de rétorquer qu'on s'en fout d'où sa vient finalement, que tout ce qu'il voulait, lui, c'était refermer la blessure désormais, détruire, atomiser cette putain de toile comme si ça aurait pu suffire à  faire disparaitre le visage de son père de ses souvenirs. Il baisse la tête, Terrence, se redresse légèrement pour se dégager avec discrétion de la main dans sa nuque et en silence se permet de fixer l'inconnu droit dans les yeux, le regard un peu perdu, en essayant d'imprimer les mots qui le percutent alors qu'il n'en comprend pas le sens. Il a passé trop d'années à se faire dévaloriser, Terry, trop de temps à se saboter lui-même alors d'entendre que cette peinture à la con pouvait plaire, c'était comme de lui envoyer une balle qui passerait au travers sans jamais le toucher. Il lève les sourcil, esquisse une moue qu'il voudrait travestir en sourire et se lève, se rapproche de la toile et la retire du chevalet. C'est pas .. il a envie de dire "c'est pas beau" "c'est pas intéressant", il a envie d'inviter l'inconnu à s'intéresser plutôt à ceux qui en valent le coup, qui ont moins de rage en eux, moins de colère, moins d'amertume, sans comprendre qu'au final ce n'était pas ça l'important. Sans se rendre compte que ce qu'il venait de faire était finalement pas si mal. Il prend la toile et la pose un peu plus loin contre le mur avant de se saisi d'une toile plus petite, moins imposante, moins effrayante. C'est pas important d'où ça sort. Murmure. Il s'empare d'une palette en bois, presse quelques tubes, y dépose du rouge de sienne, de l'ocre jaune et du gris anthracite et commence à peindre une nature morte sans conviction aucune. Parce que finalement c'est ce qu'il était un peu, dans le fond, mort. Il soupire, le regard qui se baisse sur ses pompes et finalement, il se retourne vivement vers l'inconnu après avoir tout reposé dans un geste fébrile. Je veux bien me laver les mains, oui. Nouvel essai de sourire, plus convaincant cette fois, il pense. Il suit l'homme jusqu'aux toilettes de l'atelier et face au lavabos, s'observe un instant dans le miroir et lance un rire discret en voyant qu'il a également des pigments de peinture dans ses boucles brunes. Et tandis qu'il se nettoie activement, il l'observe dans la glace sans un mot, le regard un peu grave, avant de lâcher enfin. C'est mon père que j'ai peint. Mais vous pouvez brûler la toile, il mérite pas qu'on le peigne quelque part. Il ferme les robinets, lâche un soupir avant de s'essuyer les mains et de se retourner, tête un peu baissée, le regard fixé sur les yeux marrons qui lui font face. J'suis désolé pour la peinture que j'ai gâché. Je rembourserai. Je.. j'suis désolé. Il hausse les épaules, gêné, se demandant si de simples excuses suffiraient, s'il avait réellement sa place ici et s'il ne ferait pas mieux de s'en aller maintenant.



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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptySam 20 Juil - 9:34



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Dernière édition par Auden Williams le Dim 24 Mai - 18:27, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyJeu 25 Juil - 2:21


Il est impressionnant, le mec de l'atelier. Il pue le charisme, transpire l'assurance par tous les pores de sa peau, est bourré de magnétisme et d'aplomb aussi. Ca se traduit dans sa posture, dans les inflexions de sa voix, dans ses yeux sombres et dans la façon qu'il a de lui serrer la nuque ou de le guider vers le chiottes et il se sent tout petit, Terry, malgré leurs tailles égales. Il se sent petit et insignifiant et il sait qu'il n'est pas capable d'affronter quelqu'un comme ça, trop fragile, trop bancale peut être, dérouté, surtout. Il se lave les mains et n'ose pas le regarder, pourtant c'est ce qu'il fini par faire dans le reflet du miroir puis en lui faisant face. Il s'excuse aussi, pour la peinture, pour la merde qu'il a osé dessiner sous les traits déformés de son père mais l'inconnu ne semble pas d'accord et son argumentaire tient la route, alors Terry ne rétorque rien et écoute. Parce qu'il sait qu'il a tord. Parce qu'il sait qu'il n'y connait rien à l'art et que ce mec en savait certainement bien plus que lui. Il lui dit que son tableau n'est pas mauvais, en vérité il dit même qu'il est bon, qu'il ne mérite pas d'être brûlé et au fond de lui ça remue quelque chose à Terrence, peut être parce qu'il le prend comme une forme de compliment, peut être parce qu'il trouve que c'est gentil, peut être parce que c'était la première fois qu'il confrontait ce qu'il faisait à l'avis de quelqu'un qui semblait s'y connaitre et que ça le chamboule. Il s'y connait, Auden, ça se sent que l'art c'est une part importante de sa vie et il l'a vu parler à Ginny. Peut être que c'est son mari d'ailleurs, peut être que c'est son collègue, il n'en sait rien Terry, mais il fait fatalement partie des gens ici qui savent voir au delà de simples petits coups de pinceau. Quand il lui annonce que les meilleurs tableaux ne naissent pas dans l'amour mais dans la haine il relève les yeux vers son visage, intrigué. Et il se surprend à avoir envie de parler d'art avec lui, à l'écouter lui raconter tout ce qu'il ignore mais qu'il meurt d'envie d'apprendre. Il le regarde et il se demande à quel moment il l'a regardé peindre au coeur de sa transe, à quel moment il y a vu la colère, s'il a réussi à y décrypté aussi la tristesse, la détresse, les nuages, la douleur, les travers et la noirceur.. si ce qu'il avait jeté sur la toile avait tant de sens que ça pour que quelqu'un d'autre que lui ne le voit. Et puis l'inconnu lui parle de l'argent qui sera retiré surement de son salaire et il fronce immédiatement les sourcils, Terry, parce que c'est hors de question que ce soit lui qui paye alors que c'était à lui et lui seul de le faire. Il hoche la tête. Non. Non c'est à moi de - la voix se perd dans sa gorge et il sursaute quand la porte claque, son coeur qui rate une marche et il le sent s'approcher doucement, animal. Il les connait par coeur, ces démarches Terry, les a trop connu depuis cinq ans qu'il bosse au confidential, depuis qu'il laisse son corps à qui en veut juste pour se faire aimer quelque heures et se donner l'illusion terrible d'exister quelque part, et il connait les mécanismes, n'essaye même pas de s'en aller parce qu'il se doute de ce qui va se passer et ça le tétanise. Mais quand il sent la main large d'Auden sur la peau de son cou puis glisser jusqu'à son menton pour le lui relever, il ose le regarder droit dans les yeux, ne se démonte pas sous son regard sombre et imposant, sourcils légèrement froncés en signe d'affront, parce qu'il ne veut pas être un bout de viande qu'on manipule sans résister. Pas cette fois. Et il ne sait pas si c'est parce qu'il sent que ce mec n'est peut être pas comme les autres, mais il ne veut pas le laisser le prendre sans y mettre un peu les formes. Alors qu'à l'intérieur c'est le chaos, que son coeur est en train de labourer ses côtes et que derrière son nombril ses tripes se tordent de trouille il reste immobile et serre les poings, parce qu'il ne veut pas lui montrer qu'il est impressionné et qu'il a peur. Et il n'a pas le temps de le repousser, Terrence, pas le temps de prononcer le moindre mot parce qu'Auden l'embrasse avec pétulance et ça le surprend, ça lui colle un frisson de surprise et il se laisse faire, reste les yeux grands ouverts, les bras le long du corps. Il sent la langue d'Auden partir en quête de la sienne et encore une fois il se laisse aller sans rien ressentir d'autre que de la surprise. Puis quand il s'éloigne il s'essuie la bouche du bout des doigts, Terry, son regard vert toujours planté dans celui d'Auden. Il a envie de lui demander pourquoi il l'a embrassé, pourquoi il était venu le voir pour lui parler de son tableau, pourquoi il lui dit des mots si gentils si c'est pour mieux le manipuler derrière. Il n'a rien de particulier, Terrence. Rien qui ne méritait de retenir l'attention comme ça, avec lui, ou avec les autres avant lui. Il le regarde sans comprendre et il a les poumons brûlés par la confusion, la respiration grave. La main d'Auden est toujours greffée contre la peau de son cou et il n'essaye pas de s'en dégager parce qu'il sait comment ça peut terminer et il ne connait pas assez l'homme qui lui fait face pour certifier qu'il ne lui fera pas de mal. Il a un peu peur parce qu'il n'est pas con, les connait ces regards, ces baisers, il sait ce qui se trame mais il ne fait rien pour l'empêcher. Au contraire, Terry est du genre à rechercher ça, il était celui qui venait ramper pour qu'on lui offre ça. Il avait besoin qu'on lui fasse du mal, qu'on lui rappelle qu'il avait une consistance, qu'il était là, pas encore mort même si à l'intérieur y avait plus grand chose de vivant. Quand Auden lui demande pourquoi c'est son père qu'il a peint malgré sa haine envers lui, il se livre, parce qu'il n'a rien à cacher finalement, parce qu'il tremble un peu trop de tout contenir, parce que de toute façon il n'avait rien à perdre, Terrence. Je l'ai peint parce qu'en arrivant j'ai repensé à lui, à ses "tu vaux rien, t'es nul", à toujours me dire que je réussirai jamais rien. Que j'étais pas assez bien. Et y a eu son visage qui s'est imprimé là et j'ai rien contrôlé, mon bras est parti, mon cerveau m'a guidé et j'ai juste, je- Il l'observe, essaye de décoder sa réaction, les pupilles émeraudes qui glissent d'un oeil à l'autre. J'ai juste laissé mon corps faire, j'étais même plus acteur, mais simple spectateur. Ca m'arrive souvent quand je peins chez moi. j'sais pas.. Il marque une pause, à la sensation de raconter des trucs pas intéressants mais il continue. j'ai eu peur en arrivant, j'ai vu tout ce monde et moi j'suis pas grand chose, je gribouille et je peins des trucs mais de là à dire que je pouvais être ici avec tous ces gens super doués..  Mais faut croire que je me suis trompé. Et il plante son regard dans le sien, encore, yeux plissés, cherche à le provoquer parce que c'est sa seule défense quand il a peur, parce qu'il cherche peut être à se faire du mal, qu'il se jette sur lui et lui offre un petit morceau de vie quelque part par terre ici, contre le mur ou ailleurs il s'en fout Terry, il est plus à ça prêt dans l'irrespect de lui-même. Alors à contre coeur, sans le montrer parce qu'il sait ce qu'il fait et qu'il a l'habitude de porter le masque il s'approche d'un pas, les torses qui se frôlent. Il a envie de lui dire un truc du genre "à mon tour de poser une question : pourquoi ce baiser" mais il ne dit rien du tout, le regarde, l'affronte, la respiration lourde. Et sans prévenir il s'engouffre dans la brèche, approche son visage et lui embrasse la mâchoire timidement puis de manière plus langoureuse, ses mains qui s'agrippent à ses côtes. T'as envie de moi? C'est ça? Et c'est une question rhétorique soufflée à l'oreille, parce qu'il sait que la réponse est oui, qu'il profiterons tous les deux de cet échange, qu'Auden aura ce qu'il désire, et que Terry deviendra illusoirement important pour quelqu'un le temps d'un instant, dans la souffrance. Il se recule, baisse les yeux, la bouche entrouverte et se mord la lèvre. Tu veux faire ça où ? Et il vient caler son nez contre sa barbe naissante, les yeux fermés, se frotte à son visage comme un animal en quête de chaleur alors qu'il a trop froid, alors qu'en vérité il ne savait pas qu'il faisait fausse route, Terry, que tous ces moments passés sous des corps lourds ce n'était pas la solution, qu'il ne faisait que fermer les yeux en traitant les symptômes, jamais la source du problème. Mais il s'en fout, là, tout ce qu'il veut c'est saisir l'opportunité que lui lance Auden. Au fait, pour ce que ça vaut, je m'appelle Terrence. Et toi? Et il n'est pas fier de faire ça, d'être ça, un morceau de chair qu'on utilise, un morceau de terre glaise qu'on modèle à sa guise. Mais il a depuis trop longtemps maintenant perdu tout respect pour lui même. Alors il le cherche chez les autres. Ou peut être être que c'est l'inverse qu'il souhaite. Il ne sait plus..

@Auden Williams


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ÂGE : 40 ans. (25/12/1983)
SURNOM : Il répond à tout, surtout aux insultes.
STATUT : Dire à Ginny qu'il veut divorcer: check. Dire à James qu'il l'aime (à un moment pas opportun du tout): check.
MÉTIER : Meilleur peintre d'Australie. Il n'a rien peint depuis deux ans, le sujet est automatiquement censuré pour quiconque tente de l'aborder.
LOGEMENT : Le passage chez James a été aussi bref que chaotique, finalement. Il reste à l'hôtel en attendant de trouver autre chose.
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ORIENTATION : J'aime tout le monde.
PETIT PLUS : Né en Italie, il est bilingue › Bisexuel assumé depuis toujours, les états d'âme féminins l'agacent pourtant › A quitté l'école à 16 ans pour vagabonder en Italie, c'est à partir de là qu'il a commencé à travailler son art › La peinture est sa raison de vivre, il touche à toutes les formes d'art par besoin de créer › Ne boit pas, ne fume pas (longue histoire) › Ambidextre › Égoïste, rancunier, colérique, manichéen, un vrai Enfer à vivre au quotidien › Père de Damon (2000) et de Sloan (2020), deux mères différentes qui le détestent › Fuit dès qu'il développe des sentiments pour autrui
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ginauden #114 › can you hear the rumble that's calling? i know your soul is not tainted even though you've been told so. i can feel the thunder that's breaking in your heart, i can see through the scars inside you. now there is nothing between us. from now our merge is eternal. can't you see that you're lost without me?

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damen #15 › my high hopes are getting low but i know i'll never be alone. it's alright, we'll survive 'cause parents ain't always right. every morning he would wake up with another plan. mum and dad, they couldn't understand why he couldn't turn it off, become a better man. all this therapy eats away gently at the side of hid mind that he never had. this story told too many times.

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modeo #5 › young, dumb. now all the words are my own, but i don't want you to judge. i thought inspiration was all about fun, life's been eating me up it's poisoned my cup and if i leave the house, i'll get hit by a truck.

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famiglia: savannah #9 › intense, graphic, sexy, euphoric, provocative, edgy, thought-provoking, technically and visually stunning. a compelling work of science fiction, a suspenseful exposé. cinema like you've never seen it before. the exotic, bizarre and beautiful world. this is your invitation to enter.

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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyLun 12 Aoû - 18:49


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Il ne sait pas trop pourquoi il se comporte comme ça, Terrence, le suppliant presque de venir mettre fin à sa douleur en lui faisant mal, justement. Il le sait que ce type n'est pas du genre tendre en plus, qu'il ne va pas l'enrouler dans un plaid de douceur en lui caressant la joue pour lui demander s'il n'a pas mal. Il le voit au fond de ses yeux noirs et ça ne le dérange pas, Terry, parce que finalement c'est ce qu'il veut lui aussi. Il veut que ce soit brutal, il veut qu'il lui montre qu'il n'est rien, qu'il le lui confirme. Il veut disparaitre, sombrer, souffrir, se rappeler par ce biais qu'il ressent encore des choses et qu'il n'est pas tout à fait crevé, anesthésié par la vie et la merde qu'elle semblait s'appliquer à répandre tout autour de lui. Il voulait avoir mal, Terry, pulsion mortifère qui lui faisait peur mais qu'il recherchait pourtant par tous les moyens, incapable de s'en sortir autrement qu'en se nourrissant de l'adrénaline cachée au coeur de la douleur. Avoir mal c'était facile. Ca ne demandait pas d'effort il suffisait de subir et de serrer les dents. Et il comme il ignore s'il a la force finalement de combattre cette horrible habitude il décide de capituler ici, dans ces chiottes, en se livrant corps et âme à cet inconnu.

Quand il répond à sa question, il se rend bien vite compte qu'il s'en tape de ce qu'il a à dire, qu'il n'avait probablement posé la question que pour se donner bonne conscience, pour ne pas le baiser directement sans autre forme de procès. Il comprend que ce mec n'est qu'une grande gueule, que lui, pour exister, il avait besoin d'être le dominant, l'alpha, celui qui prenait les commandes. Pourtant, optimiste invétéré, Terry est persuadé que c'est la douleur qui mène les gens dans de tels retranchements et il fini par le prendre en pitié, avec tendresse. Un peu. Surement. Ils étaient pareils après tout, à pratiquer le sexe comme moyen d'exister parce qu'ils avaient probablement perdu le monde d'emploi quelque part, un jour. Et ils se démerdaient chacun à leur manière comme ils pouvaient. Il le regarde l'écouter raconter sa vie et il sait qu'il n'est pas réellement entendu mais il s'en fiche, il continu. Quand il s'arrête enfin ils se toisent et finalement, Terry décide de faire le premier pas, parce qu'il sait très bien où ils vont tous les deux mais il préfère s'assurer qu'ils sont tous les deux d'accord alors il demande, sent l'agacement de l'inconnu contre qui il se colle désormais, le visage qui farfouille contre sa mâchoire, les mots lancés dans un souffle. Il n'a pas l'air commode, pas là pour enfiler des perles ou faire dans la dentelle, Auden. Et c'est très bien comme ca. Il ne veut pourtant pas se résigner à le voir comme un simple connard, comme un mec comme tous les autres incapables de se contrôler, il n'a pas envie de le voir comme ça mais malheureusement c'est tout ce qu'il veut lui montrer, alors il soupire, Terry, déçu peut être lui aussi. « Ferme la Terrence. » il sursaute tandis qu'il le colle contre le mur mais il le repousse et se retourne face à lui, les paumes contre son torse. Attends. Capote. J'fais pas ça comme ça. Et son regard indique qu'il n'y a pas d'autre option, que c'est sans appel, qu'il s'en ira s'il n'enfile pas la protection. Il s'execute, Auden, agacé surement, peut être même qu'il comptait le faire au final, mais Terrence avait eu besoin de s'en assurer et il l'observe, les yeux rivés vers le bas, impassible, avant de finalement planter son regard vert dans les sien, signe de consentement.

La boucle de ceinture est défaite à la hâte et son corps bascule à nouveau face au mur. Ce qui se passe ensuite n'a rien de doux, ni de tendre. C'est animal, violent, ample, puissant. Le front contre le carrelage froid du mur il ne dit rien, Terry, le souffle discret et les yeux vides derrière ses paupières fermées. Il se laisse faire, les mains d'Auden contre son corps pour le maintenir contre le mur et lui qui tente de ne pas trop tanguer sous ses coups. Il se laisse faire, s'offre à lui comme un vulgaire objet et il a envie de chialer, se mord l'intérieur des lèvres parce qu'il sait qu'il ne prend aucun plaisir, qu'il ne va pas aller jusqu'au bout, qu'il n'est là que pour avoir mal. Et c'est de toute façon ce qu'il voulait. Et c'est ce qui arrive. Les gestes réguliers et secs d'Auden lui font mal mais il ne dit rien, le laisse finir et se rhabiller alors que lui reste encore là quelques secondes, les yeux ouverts, les bras contre son torse. Il a été vecteur de plaisir. Il a servi à quelque chose. Et quoi qu'il en dise, Auden l'a aimé inconsciemment quelques millisecondes grace à l'action d'hormones dans son corps, hormones contre lesquelles personne ne pouvait lutter. Et ça lui suffit, à Terrence, d'être aimé en interim, pour le sexe facile qu'il propose et son corps qu'il laissait entre des mains inconnues, le temps d'un clignement d'oeil, ou d'un battement d'aile de papillon. Il n'était de toute façon pas assez bien pour qu'on puisse l'aimer plus longtemps que ça, il en était persuadé.

Et c'est probablement la libération de ces hormones qui le pousse à lui donner son prénom. Auden. Il renifle, Terry, se baisse pour remonter son pantalon et son sous vêtement et il le regarde enfin, les sourcils froncés. Ok, alors... merci, Auden. Et c'est lancé comme pour dire "merci d'avoir fait ce que je t'avais demandé". Il se passe une main dans les cheveux et fini par le suivre pour retourner à l'atelier. Et c'est très étrange de revenir ici, de recroiser ces visages qu'il ne connaissait pourtant pas mais qui lui semblaient tout d'un coup si amicaux. Il tremble un peu mais ne montre rien, le regard dur de celui qui a subit avec consentement et qui s'en veut d'avoir toujours à passer par là pour respirer un peu. Il ne se respecte plus, Terry, ne respecte plus rien de ce qu'il est. Son physique le dégoute et son âme, il la noie. Et quand il entend Auden s'adresser à lui il le fixe, le menton relevé en signe de défis, les pupilles humides. Il voulait qu'il peigne? Qu'il utilise sa rage? Mais quelle rage? Alors il s'impregne de son visage, de ses rides, mais ce n'est pas un connard qu'il voit. Il aimerait bien, mais il ne voit pas ça. T'as rien fait d'autre que ce que je t'ai demandé, Auden. Il lâche, tandis qu'il dépose des pigments sur sa palette. J'ai pas la rage à cause de toi. Il prend des pinceaux, le visage soudain fermé, les sourcils froncés et les larmes qui dévalent ses joues. Il sent qu'il a parlé un peu trop fort, que les autres commencent à se retourner vers eux. Mais il s'en fout parce qu'il est déjà loin. Il peint. Il peint et c'est intense, ça sort de lui avec violence, ça jaillit. Il ne contrôle rien, Terry, bouche ouverte sur ses dents serrées, nez froncé, il ne contrôle rien et ça fait du bien. Il commence par faire un fond noir et blanc en peinture sèche, le pinceau qui frotte avec vigueur sur la toile. J'ai pas la rage à cause de toi. Il le répète comme pour s'en convaincre et il sait qu'Auden n'est qu'un prétexte comme un autre, qu'il ne lui en veut pas d'avoir simplement accédé à sa requête. Ses mains s'agitent, il choppe une spatule et dépose frénétiquement couche sur couche du rouge et du rose, du blanc, du jaune pour l'espoir d'un soleil qui n'est plus et même quelques touches de bleu, pour les larmes qui ont surement trop coulé. Il s'ouvre le visage, Terry, le rouge qui devient muscles et sang, le blanc qui devient os, souffrance explosé, comme une bombe qu'on aurait lâchée là en plein sur lui, le corps immobile, pourtant. La tête du sujet est légèrement penchée, résignée, et c'est lui qu'il représente, Terrence. Lui. C'est rapide, la peinture gicle partout, sur lui, sur Auden aussi. Il sent la rage qui monte et il a chaud, les boucles folles qui valsent à chaque coup de spatule et il fini par lâcher j'ai pas la rage à cause de toi, mais à cause de moi. Ca y est, il l'a dit. C'est à lui-même qu'il en veut. C'est à lui-même qu'il en veut. De pas savoir vivre autrement. De ne pas savoir sortir de ce cercle vicieux qu'il déteste pourtant. Ne pas pouvoir comprendre les mécanismes qui l'enchaine et il s'en veut de s'être laissé faire à son propre jeu dans ces toilettes, dans cette vie aussi, parce qu'en vérité il aurait aimé tout un tas de chose avec Auden, parler d'art par exemple, mais pas ça. Il se déteste et c'est ce que raconte son tableau , être humain éventré, lacéré, ensanglanté. C'est laid, ce n'est pas une nature mort mais un être mort, ce n'est pas un paysage, ni un joli corps de femme allègrement courbé, mais une âme déglinguée. C'était lui, parce qu'il se sentait comme ça, là, tout de suite. Eventré. Ecorché, et il termine par lâcher un cri de douleur en zebrant le tableau d'un coup de spatule, griffant le visage comme pour le barrer. Pour s'effacer, lui.

Tout le monde s'est retourné. Ginny s'approche, interloquée mais il ne réalise pas tout de suite, Terry, que toute l'attention est braquée sur lui. Il respire fort, les épaules agitées par ses inspirations profondes, son regard mi-triste mi-en colère qui se perd sur la toile et les larmes qui dévalent ses joues sans un bruit. Puis il relève les yeux, croise ceux d'Auden et il n'arrive pas à savoir ce qu'il y voit. Quand il réalise le silence de mort dans l'atelier et toutes les paires d'yeux braquées sur lui il ouvre la bouche pour répondre, ses pupilles qui s'affolent, passant d'un visage à un autre et il se sent stupide alors il repose la spatule et la palette, s'essuie rapidement les yeux , renifle et souffle. Je... j'suis désolé. Il ne sait pas quoi dire d'autre, tétanisé sur place les yeux qui se perdent sur la peinture qui lui fait face. Je vais nettoyer.



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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyMer 21 Aoû - 2:04


« Le fond à gauche, dans mon lit, ce soir. Il est à croquer. » évidemment qu’il en faut toujours un, que c’est pas un véritable atelier si Auden ne part pas à la chasse, s’il n’en glisse pas un ou une dans ses filets. J’ai depuis longtemps arrêté de croire que j’avais la moindre autorité sur lui quand je n’en ai même pas pour mon propre fils, mais tout de même, l’espoir fait vivre qu’ils disent. « Peu importe ce que je peux dire c’est réglé déjà dans ta tête hm? Hm. »

Et il file de son côté, je file du mien. Y’a certains visages connus qui se dispersent dans l’atelier, des voix que je ne maîtrise pas encore totalement. Y’a des couleurs qui se mélangent mieux à d’autres, des traits qui s’assument, des crayons qui se cassent. Y’a tout un monde qui se crée lorsqu’on ferme la porte et qu’on ouvre les fenêtres, lorsqu’on éparpille les chevalets à travers la pièce en laissant les artistes jouer avec ce qu’ils aiment le plus, ce qu’ils détestent tout autant. Je n’ai jamais tenu à leur mettre des gabarits, j’ai toujours tenté de laisser le plus de latitude possible à l’horaire, ne jamais vraiment mettre d’heure de fin aux classes, les laissant profiter du terrain de jeu pour aussi longtemps qu’ils le désirent. Et aujourd’hui ne fait pas exception à la règle.

Terry et Auden sont partis depuis une bonne et généreuse poignée de minutes quand je le réalise enfin, me redressant sur mes jambes maladroites après être restée plus de temps qu’il n’en faut à discuter avec Charley, à gratter avec elle quelques croûtes qu’elle préférait laisser de côté mais que j’avais envie de peaufiner un peu avec elle. Mes ongles étaient déjà sales de toute façon, mon jeans pareil, c’est à se demander si mes cheveux ne sont pas de toutes les couleurs de l’arc-en-ciel en permanence tellement mes mèches se retrouvent sollicitées sans même que je le réalise. Williams qui revient errer dans mon champ de vision, Terrence qui reprend sa place, c’est à peine subtil et je n’ai absolument pas mon mot à dire, mais mon coup d’œil volant vers l’associé – j’ai toujours un drôle de mélange d’émotions en moi lorsque je le qualifie comme tel – ne fait que confirmer à quel point je suis blasée que l’atelier lui serve de Tinder ambulant. Mais bon, il fait son boulot de recrutement ainsi, je fais le mien autrement.  

« Je... j'suis désolé. » mon sourcil se hausse, je fais un pas et un autre vers Terry, regardant avec un intérêt beaucoup trop égoïste son œuvre bien avant son visage. « Je vais nettoyer. » « C’est rien, j’ai déjà fait pire. » que je rassure d’emblée, secouant la tête de la négative sans pour autant quitter sa toile des yeux. « Tu es doué quand tu t’en donnes les moyens. » Auden qui arrive à ma suite, qui pique avec assurance, qui bombe le torse aussi, qui s’en donne les moyens. « T’es pas obligé de toujours parler autant si tu peins. T’as juste à utiliser tes mains au lieu de parler de ta vie à tout le monde. Tu créés ton propre monde, tes propres codes. Et en plus tu gagnes des thunes. » il y a un peu de sagesse dans ce qu’il apporte, et je m’en étonne moi-même, si ce n’est la façon arrogante dont il le statut qui me fait rouler des yeux, soupirer en silence. « Faut pas se fier à Auden. Il parle toujours autant, mais il peint aussi. » et mes paupières battent la mesure, et mon attention passe d’Auden à Terry la seconde qui suite. « Mais il a raison. Sur le monde, sur ton code. » pour une raison que j’ignore, j’affirme beaucoup plus bas la première partie de ma phrase que la seconde. « T’as pas besoin de t’excuser pour ce que tu crées. » et surtout lorsque c’est aussi poignant de vérité. My two cents.
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Message(#) Sujet: Re: How cold the tear can feel on warm skin (auden) How cold the tear can feel on warm skin  (auden) EmptyDim 15 Sep - 2:57


C'est la rage qui parle, c'est la haine qui lui déforme les traits à Terry, le corps en morceaux et le coeur en lambeaux. C'est le dégout qui fait bouger son bras, dirige ses mouvements, l'écoeurement qui lui donne l'énergie nécessaire pour empiler les couches de peinture les unes à côté des autres pour former ce dessin hideux qu'il déteste autant qu'il l'aime. Il se ment à lui-même, il le sait, quand il affirme et martèle avec aplomb que ce n'est pas à cause d'Auden qu'il est dans cet état mais il refuse farouchement de lui donner satisfaction, de lui laisser entrevoir la nausée qu'il a provoqué, alors il fait de la résistance. Tu veux t'attribuer le mérite de ce que je fais, te dire "c'est grâce à moi qu'il a peint ça le petit", mais non. Toi, tu m'as juste baisé dans les toilettes... ce que je ressens n'appartient qu'à moi. Mais là encore, il se ment parce que c'est exactement ce que lui a fait subir Auden qui le met dans cet état. Il se ment, mais il a tout de même l'honnêteté d'étaler la répugnance qu'il a pour lui-même, de s'être encore une fois laissé avoir, d'avoir cédé, d'avoir provoqué aussi parce qu'il ne sait pas faire autrement que de les attaquer, ces hommes affamés, dernier rempart quand il se sent acculé. Il ne sait pas fonctionner autrement que dans la soumission mais il lui reste cette petite part d'honneur. Ils ordonnent et il obéit, Terry, trop soumis, trop fatigué. Ils le malmènent mais il garde l'attaque comme seule défense, peut être parce qu'il attend désespérément qu'un jour quelqu'un ose lui dire  "moi j'veux pas ton cul".  Apparement, c'était pas pour aujourd'hui.

C'était bon, Auden? T'as pris ton pied alors que t'as bien vu que j'en avais pas envie ? Ca t'a fait quoi, à toi, de me pénétrer comme on entre avec fracas dans une maison sur le point de s'effondrer ? T'as jouit, Auden, je t'ai senti trembler dans mon dos. Pourquoi t'as jouit alors que je te plais même pas?  Que t'avais même pas envie toi non plus? T'es comme tous les autres au final... Tu peindrais quoi, toi, si tu devais laisser tes émotions s'exprimer? Tu es dégoûté de toi? De ce que tu m'as fait? Tu mettrais de la couleur à ton portrait ou tu le recouvrirait de noir? C'est ça qu'il se dit, Terry, quand il peint. C'est ça qu'il se demande alors qu'il agresse littéralement la toile et c'est presque aussi violent que ce qu'il a vécu quelques instant plus tôt contre le carrelage froid des toilettes de l'atelier. Et il se déteste, il se déteste, il se déteste et c'est dans un cri de douleur qu'il achève le tableau, le corps secoué de soubresauts et la respiration lourde. Tout le monde l'observe et il ne sait plus vraiment où se mettre quand il le réalise, Terry, pas habitué à ce qu'on le scrute dans un silence aussi pensant. Il tremble tandis que son regard se porte sur Auden qui fait se retourner tout le monde d'un claquement de langue. Les bras qui se croisent contre son torse il a l'air exaspéré et, intimidé, Terry ne dit rien, se contente d'essayer de reprendre un rythme cardiaque normal. Il a peur d'Auden, il doit bien se l'avouer, mais il pense que sous ses airs de parfait salopard il doit bien y avoir quelque chose, non? Y a quoi là-dessous, Auden? Tu caches quoi sous toutes ces couches d'amertume et cette fausse assurance? Mais il ne lui dit rien de tout ça, Terry, parce qu'il est destabilisé, fragilisé et qu'il sait qu'il ne sera jamais assez résistant pour aller gratter la surface de ce mec pour en découvrir le coeur. De toute façon, il n'en a pas envie. Il ne veut pas. Pas après ce qui s'est passé. C'est pas pour lui, il passe son tour.
Malgré tout, les yeux rivés sur sa toile et les mots d'excuses lancés machinalement il se surprend à aimer la sensation du lâché prise qui l'enlace dès lors qu'il peint. Il penche la tête à l'arrivée de Ginny et il l'observe, la trouve douce et sympathique. « C’est rien, j’ai déjà fait pire. » Première esquisse de sourire depuis qu'il est là, Terry et ça lui fait du bien. Il hausse les épaules amicalement et écoute Auden poursuivre, lui dire qu'il est doué quand il veut. « T’es pas obligé de toujours parler autant si tu peins. T’as juste à utiliser tes mains au lieu de parler de ta vie à tout le monde. Tu créés ton propre monde, tes propres codes. » Son sourire s'efface, à Terrence, et il se demande s'il est sérieux? Si c'est son propre monde et ses propres codes alors pourquoi il ne pourrait pas parler pendant qu'il peint? Si c'est son propre monde, pourquoi essaye t-il déjà d'en modifier les codes, Auden, et de les façonner en les calquant sur ses préférences à lui? Terrence prend ses mots comme une attaque malgré la bonne intention qu'il voulait peut être maladroitement y mettre et d'un coup, y a tous qui remonte, encore, trop fragile surement Terry, trop fatigué de s'entendre dire ce qu'il doit ou ne doit pas faire comme un enfant pas assez bien pour être à la hauteur de ce qu'on attend de lui. Ce qu'il entend au travers de ces mots, c'est qu'il est nul. Point. Qu'il a peut être peint un truc sympa, ouais, mais qu'il ne l'a pas fait comme il aurait fallu. « Et en plus tu gagnes des thunes. T'en dis quoi ? » Des tunes? Mais il s'en fout, des tunes! Ginny intervient avant qu'il ne puisse lui répondre et Terry fait un peu le ping pong entre l'un et l'autre, se sent épié par les autres de la salle, ne se sent surtout pas à sa place ici, là, tout de suite. Il a encore mal au ventre, derrière aussi, là où Auden est entré en lui et maintenant que l'énergie créative est retombée il se pose exactement la même question que lorsqu'il est arrivé. Qu'est ce que je fous là. « T’as pas besoin de t’excuser pour ce que tu crées. » Vraiment? Elle a peut être raison, Ginny, si douce et pleine de bonne volonté pour le rassurer. Mais il sait pas s'il est fait pour ça, Terry, tout pété et trop sensible pour assumer les paroles, le regard et les actes lourds d'Auden. Il inspire, lâche un grand souffle et tente un sourire mais c'est surtout une grimace qui déchire son visage triste. Je... Il relève son regard vert de jade contre celui, sombre, d'Auden et tente de garder contenance mais il voudrait juste fuir, se cacher, se faire du mal pour se punir d'être si nul. Nul d'avoir gâché peut être ses chances de se sentir bien ici. Il crispe les mâchoires et feint un sourire. C'est tous les dimanches, c'est bien ça? L'atelier, je veux dire. J'aimerais rester. J'ai envie d'apprendre. Je n'y connais rien du tout et j'ai besoin de.. Il fixe Auden ..créer mon propre monde, apparemment. Il sent que pour cette fois il ne pourra rester plus longtemps face aux yeux puissants d'Auden qui le fixent et ceux des autres qui le jugent. Alors il s'active, range, nettoie rapidement, met son sac autour de son torse et lance d'une voix un peu tremblante. Je.. j'suis désolé, exceptionnellement j'dois partir, j'étais venu pour me faire une petite idée et j'aime beaucoup. Si vous m'acceptez dans le groupe, je reviendrai la semaine prochaine. Gêné au possible et l'estomac en vrac, il baisse la tête avant de les regarder une dernière fois, de les saluer et de s'enfuir le pas rapide. Une fois dehors, il souffle fort puis inspire, s'allume un joint en pleine rue, les mains tremblantes et les larmes aux yeux. Il a fait bonne figure à l'intérieur, Terry, mais il a été ébranlé au plus profond par ce qui venait de se passer dans le silence des toilettes et désormais il n'y a plus personne à convaincre, il peut pleurer. Ses jambes le portent jusqu'à chez lui sans trip qu'il ne comprenne comme, claque la porte et s'effondre au sol, en larmes, les bras recroquevillés contre le torse. Il a encore fait de la merde. Il s'est encore laissé traiter et prendre comme de la merde et sans réfléchir il cherche dans ses tiroirs de quoi s'injecter directement dans la veine de quoi oublier. Oublier ses coups de reins, oublier ses yeux sombres, sa voix arrogante, ses mains sur lui. Allongé sur le tapis, les sanglots au fond des yeux, il espère qu'il ne sera pas là dimanche prochain, Auden. Ni aucun autre dimanche en vérité. Il espère, comme à chaque fois qu'un truc comme ça se produit, qu'il ne le reverra plus jamais...


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