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 stephen + healing hands

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Message(#) Sujet: Re: stephen + healing hands stephen + healing hands - Page 2 EmptyMar 8 Oct - 12:47


Stephen était une personne binaire, et bien que cela ne saute pas aux yeux dans un premier temps, à creuser sous sa carapace de nervosité l’on découvrait un homme pour qui les choses étaient blanches ou noires. Norah était amie avec Alfie, et c’était tant mieux. Il n’irait pas se permettre de juger, au contraire. "Ou peut-être que justement je t'en aurais parlé s'il y avait un jugement à avoir." Un demi sourire lui naissait au coin des lèvres tandis qu’il relevait le menton vers la brune. Un excès de franchise qu’il n’aurait sûrement pas su gérer si tel avait été le cas, et c’était pour cette raison qu’il ne relevait pas. Notant ensuite que deux Alfie sur cette terre (voire cet univers) serait sans doute de trop, le kiné fut ravi de constater que l’infirmière se rangeait de son avis "Je pense que ce genre de spécimen est unique. Impossible à décupler." répondait-elle dans un rire. "Pas le patient le plus facile qui soit, qu'on se le dise. Je pense que je suis la seule de l'équipe qui a dû le gérer qui a pu trouver même divertissant." Divertissant ? Stephen arquait un sourcil. De tous les termes qui lui passaient à l’esprit pour s’imaginer le parrain de sa fille coincé dans un service des urgences, divertissant ne figurait pas en tête de liste. "J'ai réussi à le dompter malgré tout." Et heureusement qu’il était assis. « Je demande à te voir à l’œuvre. » soufflait-il dans un petit rire, s’imaginant volontiers petite souris pour prendre des notes sur la future adolescente que deviendrait Anabel. C’est qu’il ne perdait pas le nord, Stephen. Sa façon d’élever la filleule du brun avait beau être un savant mélange entre la parano et l’hypocondrie, elle n’en demeurait pas moins différente de celle de Norah, et bien qu’ils aient des principes d’éducation différents, ça lui faisait du bien de partager son histoire avec quelqu’un étant dans la même situation que lui. "Je sais pas s'il s'agit vraiment de courage." Stephen fronçait les sourcils. « Tu n’as pas eu le choix, et j’imagine que tu referais sûrement des choses différemment avec le recul, mais … peu de gens auraient été capables de se relever et de gérer comme tu l’as fait. » Norah pouvait trouver que ça ne soit pas du courage, mais aux yeux d’un Stephen n’ayant pas été capable du quart pour garantir la stabilité émotionnelle de sa fille, elle avait tout son respect. Il commençait à peine à lâcher du lest, mais comme il le sous entendait, les choses seraient loin d’être faciles. "Tu as eu beaucoup à pallier, du jour au lendemain." Le kiné haussait doucement les épaules. "Tout ce qu'un gosse demande, surtout à cet âge, ce sont les limites. Parce que si on ne lui dit pas stop à un moment donné, il continuera, encore et encore." Question limites, on pouvait sûrement placer Stephen parmi les premiers de la classe. Quoique. La petite tête brune de Rachel faisait globalement ce qu’elle souhaitait chez eux tant qu’elle ne mettait pas sa sécurité en danger. C’est-à-dire pas grand-chose. "Je ne doute pas qu'Anabel soit maligne et soit déjà en mesure de comprendre tout ça. Je ne serai pas surprise si elle se montrerait un peu hésitante les premières minutes mais je pense qu'Aidan lui fera rapidement comprendre tout ce qu'elle aura le droit de faire." Le brun relevait le menton, adressant à l’infirmière un sourire sincère. Sa famille avait été formée rapidement, éclatée bien trop vite dans la foulée, et s’il n’avait jamais été formé à l’idée d’être père, Anabel le confrontait à bien des inédits, et l’idée qu’elle puisse grandir dans un environnement stable avec des enfants de son âge à proximité le soulageait grandement. « Tu sais, je suis en train de me dire que chez toi nos enfants s’épuiseront et que chez moi ils comateront devant Peter Pan en jouant aux petites voitures. » C’était certain d’ailleurs, puisqu’il y avait peu de chances que le petit Aidan se risque à grand-chose chez un kiné dont les tapis en mousse faisaient partie intégrante de son quotidien. Il était sûrement trop protecteur, mais c’était aussi qu’Anabel était tout ce qui lui restait de Rachel, qu’elle lui ressemblait comme deux gouttes d’eau et qu’il n’avait pas la moindre envie de l’impacter par ses choix d’une quelconque manière. "Tu auras toujours un peu peur pour elle. J'aurai toujours peur pour mes propres enfants aussi." Le lot de tous les parents, sûrement. Stephen haussait les épaules, laissant ensuite la discussion migrer vers un sujet plus délicat. "Et si un jour l'une de ces personnes te demande de parler, tu t'éloignes d'elle ?" Cette remarque n’avait rien d’amusant, et pourtant elle faisait naître au coin des lèvres du brun l’ombre d’un sourire. "Je veux dire... On en parle, là. On en a aussi parlé la dernière fois." Norah n’entrait pas vraiment le cadre des discussions gênantes pourtant. Pas à ses yeux du moins. "Remarque, je n'aime pas non plus quand on insiste pour que j'en discute, ceux qui sont persuadés que ça me ferait le plus grand bien." Parfois (souvent même) c’était pire que mieux. « La franchise ça fonctionne en général. J’ai eu la chance de ne pas me retrouver avec ma famille sur le dos, ils ont compris rapidement. L’histoire de la garde d’Anabel ça m’a permis de changer de sujet rapidement aussi. Mais tu sais, t’en parler à toi qui comprend, ça me soulage plus que ça me pèse. Ce sont ... les autres. » Les indiscrets, les curieux, et même ceux qui voulaient bien faire. Parfois le temps faisait mieux son effet que des mots. Chaque personne y allait à son rythme et savait mieux que personne ce qui était bon pour elle. Norah laissait un long silence planer ensuite, soufflant : "C'est le plus dur, finalement." avant de soupirer. "Et ça me tue de devoir l'admettre." Mais c’était déjà un début. Les étapes étaient nombreuses, mais les griller n’amenait rien de bon. "Je veux dire, ça a déjà été une sacrée étape pour moi de partir quelques heures avec Alfie pour courir un peu. S'il y avait un premier constat à faire..." poursuivait-elle dans un rire nerveux "C'est que j'ai sacrément perdu de la cardio que j'ai pu avoir avant." … il ne s’était pas vraiment attendu à ça comme en témoignait son sourcil relevé malgré l’amusement que traduisait son regard. Ce trait d’humour était le bienvenue, aussi était-il ravi d’entendre que : "Plus sérieusement, ça m'a fait du bien." puisque c’était le but recherché. « Raison de plus pour t’y remettre régulièrement. » Déjà pour se remettre le pied à l’étrier, et ensuite pour entretenir son souffle. Là encore il était question d’étapes, de murs à franchir. Les premières étaient toujours les plus compliquées, et parfois faire un pas devant équivalait à en refaire trois vers l’arrière ensuite, mais Stephen était persuadé que l’effort en valait la peine bien qu’il en soit encore au stade de chuter tous les deux jours. "Qu'est-ce qui t'a fait voir le monde sous un autre angle ?" Il haussait les épaules, la suivant du regard se laisser retomber contre le dossier du canapé. « Faire du bénévolat, aller voir ma famille plus régulièrement, centraliser toute mon énergie sur notre fille. » C’était peu, mais tout ce qu’il avait. "C'est frustrant." A son tour, Stephen reposait son verre de vin sur la table basse, attendant qu’elle poursuive pour commenter. "Nos vies ont changé brutalement, du jour au lendemain, il fallait tout revoir, tout retravailler pour que ça rentre dans les clous." C’était un cataclysme qui s’était abattu sur eux, et le brun partageait totalement ce sentiment. Perdre sa moitié équivalait à abandonner ses repères, et à se reconstruire alors que l’on en a aucune envie. "J'ai cette sensation qu'il y a des choses que je dois réapprendre. Des évidences qui n'en étaient plus, comme... sortir de ma coquille, comme tu dis." Un sourire qu’il devinait sans joie lui étirait le coin des lèvres. « On a pas choisi, c’est déjà assez compliqué comme ça alors … tout réapprendre, c’est le bon terme. » Bien qu’il faille se forcer et y mettre du sien pour mettre un pas devant l’autre. "J'ai du mal à me projeter. A savoir ce que je ferai, qui je serai, dans deux, cinq, et dix ans." Stephen se passait une main sur le visage, se mettant à sa place l’espace d’un instant. Lui n’avait jamais vu à si loin. « Tu mènes ta barque au jour le jour, et c’est déjà bien mieux que certaines personnes. Fais-toi confiance. » Norah avait l’air d’avoir la tête sur les épaules. Malgré le deuil elle avait une vision des choses qui lui semblait réfléchie et mesurée. Craquer arrivait, mais le brun était persuadé qu’elle avait suffisamment de force en elle pour y arriver, bien qu’il ne s’agisse là que d’impressions. "C'est vraiment gentil de ta part de... prendre le temps de m'écouter." Cette remarque lui fit se souvenir qu’il était sûrement tard, et si dans un premier temps il hochait la tête dans un demi sourire, au second il consultait l’heure, bien trop tardive. "Ça te fait faire des heures supp'." Si elle savait. « J’en ferais toujours moins que toi. Et puis. C’est pas vraiment des heures supplémentaires, j’ai bien aimé cette discussion. » Enrichissante, et prometteuse pour l’avenir. Stephen en gardait le sentiment que leur voisinage se tramerait de la meilleure des façons, et si initialement déménager était une source d’appréhension, après ce soir il l’envisageait un peu différemment. "Qui sait, l'avenir me réserve plein de surprises." Se relevant du canapé, il attrapait son sac à dos dans lequel il avait amené son matériel en ayant tiré au préalable une petite carte qu’il lui tendait du bout des doigts. « J’en suis certain. Déjà tu récupéreras ton cardio. Ensuite t’aviseras. » Petit à petit et chaque chose en son temps. « Merci pour le verre. Je devrais y aller. Et … si t’as besoin de quelque chose, mon numéro est là-dessus. Officiellement c’est celui du travail mais … » Stephen haussait les épaules, n’ayant pas vraiment besoin de terminer sa phrase pour qu’on comprenne que le bourreau de travail qu’il était avait deux téléphones qui possédaient exactement la même utilité. « Prends soin de toi. J’ai le sentiment qu’on se reverra rapidement. » concluait-il en se faisant raccompagner sur le pas de la porte. D’ici la semaine prochaine, sans doute.

-sujet terminé-

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