we're nocturnal creatures, we own the night • aisling
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
« T’es sûr que c’est pas toi la fille dans votre couple? » Sid soupire et se mord la langue pour retenir le on n’est pas en couple qui veut jaillir de ses lèvres. Vu le but de cette soirée, ce n’est plus tout à fait vrai, n’est-ce pas? S’ils ne le sont pas encore, ils tâtent à tout le moins sérieusement le terrain pour le devenir. Il se permet toutefois de lever les yeux au ciel pour indiquer à sa sœur que sa blague est pourrie. « Tu pourrais peut-être m’aider à choisir pendant que tu ris de moi? » Il agite les trois hauts devant la caméra de son téléphone, qu’il a posé sur le dessus de sa commode, pour rappeler à Caro que, s’il l’a appelée, c’est pour régler son dilemme vestimentaire, pas pour son humour. Ramenée à l’ordre, elle fronce les sourcils d’un air sérieux et se penche vers son écran pour mieux voir, lui offrant du même coup un gros plan de son nez. Au bout de quelques secondes, elle se redresse. « Mets la chemise noire. C’est plus classe qu’un t-shirt, et puis le noir, ça fait ressortir tes yeux et ton teint de pêche. » Il ignore le fait qu’elle se fout (encore) de sa gueule et balance les vêtements inutiles sur le lit. « Parfait. Si ça foire, je pourrai dire que c’est ta faute parce que tu m’as mal conseillé. » Soulagé qu’elle ait décidé pour lui, il enfile la chemise. Une fois qu’il a fini de la boutonner, il relève le nez et croise le regard à la fois amusé et attendri de Caro. « Ça ne foirera pas voyons. J’suis certaine que tout va bien se passer. » Il soupire, pas tout à fait convaincu mais tout de même réconforté. Au fond, il ne l’a pas vraiment appelée pour qu’elle l’aide à choisir sa tenue. C’était simplement un prétexte comme un autre pour lui parler parce qu’elle sait toujours comment lui remonter le moral. Elle a ce don inné d’y arriver même lorsqu’elle n’essaie pas de le faire. « D’ailleurs, tu me raconteras. » Elle marque une courte pause avant d’ajouter avec un sourire mutin : « Mais pas tout non plus, j’ai pas besoin de toooooout savoir. » Le sous-entendu est aussi subtil qu’un éléphant dans un magasin de porcelaine et il secoue la tête tandis qu’elle éclate de rire. « Merci, » se contente-t-il de répondre, profondément sincère. « Pas de quoi. » Il a juste le temps de lui dire qu’il l’aime avant qu’elle ne raccroche. Il a bien fait de l’appeler, il se sent beaucoup moins nerveux maintenant. C’est donc avec une certaine sérénité et même une pointe d’excitation qu’il finit de s’habiller et qu’il entoure ses yeux d’un fin trait d’eyeliner. Une fois satisfait du résultat, il passe une dernière fois ses doigts dans sa chevelure pour replacer quelques mèches récalcitrantes, et puis il s’oblige à s’arracher à la contemplation de son reflet dans la glace pour ne pas donner raison à Caro. Avant de sortir, il passe à la cuisine et récupère la petite enveloppe qu’il a accrochée à un aimant sur le réfrigérateur.
En dépit de toutes ses hésitations, il a un peu d’avance. Garé dans la rue devant l’immeuble d’Aisling, il joue à un jeu stupide sur son téléphone en chantonnant au rythme de la musique qui passe à la radio pour s’occuper l’esprit. Il ne veut pas trop penser à la soirée qui les attend par crainte de recommencer à se prendre la tête. Déjà que la nervosité se fait sentir à nouveau, il ne veut pas aggraver la situation. Il est tellement concentré sur les blocs de couleurs qu’il fait disparaître de son écran qu’il en oublie de jeter le moindre coup d’œil à l’extérieur. Le bruit de la portière qui s’ouvre côté passager le fait sursauter. C’est Aisling, évidemment, qui s’installe dans le siège en le saluant. Peut-être est-ce parce qu’il a enfin cessé de censurer ses pensées et qu’il se permet de le reconnaître, mais il la trouve particulièrement jolie ce soir. La sobriété lui va bien. Elle semble resplendir de l’intérieur, jusqu’à ses yeux bleus qui pétillent de vie. Se rendant compte qu’il la fixe sans rien dire depuis un peu trop longtemps, il s’éclaircit la gorge et tend la main vers l’enveloppe avec les billets qu’il avait placée dans le porte-gobelets entre les deux sièges. Il la donne à la jeune femme. « Je sais que tu meurs d’envie de savoir ce qu’on va faire. Il y a une partie de la réponse là-dedans, » lui dit-il avec un sourire en coin. Tout en mordillant nerveusement l’anneau à sa lèvre inférieure, il observe la réaction de son amie. C’est en voyant les affiches annonçant un concert de Hardcore Superstar placardées un peu partout dans son quartier qu’il avait finalement trouvé le courage d’inviter Aisling à sortir. Que le même groupe qui jouait le soir de leur rencontre revienne dans la même salle… La coïncidence lui avait paru suffisamment étonnante pour qu’il y voit un signe et il s’était décidé à envoyer un message à son amie. Il se sent un peu idiot d’être aussi nerveux. Il sait très bien qu’elle sera contente de ce qu’il a prévu. D’ailleurs, si ce n’était qu’une de leurs sorties habituelles, et pas une date, il ne se poserait même pas de questions. Sauf que c’est une date, justement, et il craint que l’idée ne lui paraisse ringarde ou sortie tout droit d’un mauvais roman à l’eau de rose. D’autant plus qu’il a aussi prévu de s’arrêter au même diner où ils avaient partagé des frites après leur rencontre mouvementée. En achetant les billets, il s’était dit que c’était en quelque sorte un retour aux sources, comme une façon de constater le chemin qu’ils ont parcouru ensemble depuis ce moment avant d’entamer une nouvelle phase de leur relation. Mais maintenant qu’il se lance réellement, il n’est plus certain que ça soit une si bonne idée que ça.
Spoiler:
@Aisling Hayes Je te mpotte demain, il se fait tard, mais je voulais que tu vois le sujet.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ses courts cheveux bruns encore humide de la douche, son corps enroulé dans une serviette élimée, Aisling observe avec une moue dépitée les tenues étalées sur son lit. Voilà déjà une demi-heure qu’elle a maquillé ses grands yeux gris d’un trait charbonneux et rehaussé ses lèvres d’une jolie couleur rosée qui d’après Cindy (la make-up artiste avec qui elle travaille le plus souvent) met sa peau de porcelaine en valeur. Sid lui a promis une « vraie sortie », ce qui élimine d’emblée le legging confortable et le gros hoodie informe dans lequel elle a pris l’habitude de se blottir lors de leurs soirées pizza et film. Une brève relecture des messages qu’ils ont échangés ne l’éclaire pas davantage. Autant excitée par la surprise qu’indécise quant à la façon de procéder, l’irlandaise laisse glisser ses doigts sur les étoffes sans grande conviction : le petit short en jean noir déchiré (parfait pour un bar ou un concert), une robe de style pinup (bien plus adaptée à un restaurant ou cinéma), un spandex en imitation cuir (idéal s’il décide de passer la soirée à déambuler dans les rues de Brisbane ou près de la plage). « T’aurais pu être plus précis quand même ! Je vais me les peler, moi, en short, si jamais tu m’emmènes à un spectacle en plein air ! » Elle proteste à haute voix, ce qui ne résout absolument pas son dilemme mais lui attire les foudres d’Halloween. « Pardon, pardon… » Elle grommelle en caressant délicatement son chat derrière les oreilles pour l’encourager à se rendormir. Un bâillement plus tard, le félin s’étire, se déplace de quelques pas et vient s’étaler au milieu de la robe, y accrochant savamment quelques poils pour la décoration. Ça fait une tenue de moins, je suppose, Aisling se dit avec une moue dépitée. Un coup d’œil à l’écran défoncé de son portable lui apprend qu’elle n’est pas en avance, alors elle se décide brusquement pour son short fétiche (Sid est tellement prévoyant qu’il l’aurait prévenue si elle devait s’habiller plus chaudement), un débardeur blanc décoré d’une ancre et une chemise à carreaux vert foncé.
« When I see your face my heart bursts into fire, hearts burst into fire! » Elle chantonne gaiement, en rythme avec le chanteur de Bullet For My Valentine qui s’égosille depuis les enceintes de son ordinateur. Le sens des paroles colore ses joues d’une teinte rosée et Aisling s’empresse d’allumer son sèche-cheveux pour couvrir la chanson et mettre un peu de volume dans ses mèches noires-corbeau. Puis elle arrange sa frange du bout des doigts et lâche un soupir en croisant son regard dans le reflet. Ouai bah prépare l’extincteur parce que ton cœur n’a aucune raison de s’embraser, elle se rappelle avec un mélange de dureté et de résignation. Si les années lui ont bien appris une chose, c’est que peu importent les sentiments qui l’agitent, le lien qui l’unit à Sid n’est autre qu’une profonde amitié. Une amitié si forte et si souvent testée qu’ils en oublient parfois le sens et s’enivrent d’émotions qui n’y ont pas leur place. Enfin, ça c’est surtout elle. Comme il y a quelques semaines, lorsqu’elle a cru que les choses allaient changer après qu’elle l’ait embrassé. En pleine crise de panique… Aisling ferme les yeux et chasse la petite voix de la culpabilité qui grignote ses tripes chaque fois que le souvenir émerge dans son esprit. Ça va, c’était pour le calmer, ça a marché. Elle proteste sans trop y croire, bien consciente de lui avoir volé ce baiser dans un moment où il n’avait pas la force de le refuser. Il n’empêche qu’il y a eu cette discussion après, ses mots doux comme le miel et son regard tellement intense qu’elle était persuadée qu’il a voulu réitérer. Mais non, elle doit se tromper. Réécrire la scène pour mieux la rêver. Parce qu’après cette nuit de doutes et de douleur, Sid s’est fait plus discret. Surement pour être un peu auprès de sa sœur, triple buse, t’es pas la seule nana dans sa vie ! N’empêche que sa discrétion l’a troublée, surtout après l’étrangeté de cette dernière soirée. Il n’y a rien de troublant, ça prouve juste que tu t’es emballée pour rien comme toujours. Vous êtes amis. Un point c’est tout. Inscrit toi ça dans le crâne ! Elle relève les yeux vers son visage dans la glace avec un soupir, observe longuement ses traits trop poupins qui lui rappellent à quel point Sid et elle ne jouent pas dans la même cour. Elle n’est qu’une fille à problèmes à la cervelle d’oiseau et lui un talentueux artiste aux traits de dandy vampirique. Elle ne fait pas le poids face aux femmes de sa trempe, les blondes sulfureuses à la Harley ou les tops model exotiques dans le genre de Zelda. Cette pensée bien ancrée dans son esprit, Aisling se sent presque plus légère : c’est que l’amitié, c’est bien plus rassurant quelques part ; et pour une junkie en rédemption, il n’y a rien de plus effrayant que les affres insondables et instables de la passion.
La tête vide pour ne pas avoir à penser davantage, Aisling trouve du réconfort dans les gestes mécaniques qu’elle exécute avant chaque sortie : verser les croquettes dans la gamelle, changer l’eau, nettoyer la litière, se laver les mains. Un rituel bien plus facile à exécuter maintenant qu’elle a éradiqué l’ancien, qui consistait à se rincer le gosier de vodka pure pour y faire passer quelques cachetons. « Bonne soirée ma-lloween, » Elle gazouille en posant un baiser sur le crâne de sa compagne. « Je sais pas quand je reviens, je sais même pas où je vais ! » Elle explique avec un petit rire d’excitation qui laisse son chat pantoise. Halloween suit des yeux son humaine tandis qu’elle tournoie vers la porte dans un pas de danse joyeux et se recouche bien confortablement sur la robe qui lui appartient désormais - du moins pour cette soirée - et Aisling se prend à lui admirer son flegme tandis qu’elle dévale les escaliers.
La voiture de Sid est juste devant l’immeuble. Le cœur sautillant de joie, elle ouvre la portière sans plus de cérémonie et se laisse tomber sur le siège passager, le faisant sursauter. « Bah alors, t’étais paumé dans tes pensées ? » Elle remarque avec amusement en guise de salutations. Paumé dans ses pensées, il l’est probablement toujours car son regard se fixe sur elle et aucun mot ne sort de ses lèvres. Bizarre. En l’observant davantage, Aisling remarque qu’il a fait un effort particulier : au diable ses habituels tee-shirts, Sid porte une chemise noire qui flatte parfaitement sa silhouette élancée, quand à ses yeux bleus, ils ressortent encore davantage ainsi entourés de noir. Merde alors, je suis complètement underdressed ! Elle panique subitement, croyant soudain comprendre la cause de son silence observateur (et sûrement empreint de jugement !). Elle repense à sa robe (désormais pleine de poils), se dit qu’elle a probablement encore le temps de courir, l’épousseter et se changer. Elle est à deux doigts de lui proposer ce marché quand Sid s’éclaircit enfin la gorge et lui tend une petite enveloppe. Aisling oublie instantanément son malaise et s’empare du papier avec l’empressement d’un chaton face à une pelote de laine. « Seulement une partie d'la réponse ? J'vais pas t'laisser faire planer le mystère plus longtemps tu sais… » Elle le taquine en se mordillant la lèvre inférieure, déterminée à lui tirer les vers du nez. Mais son instinct d’enquêtrice disparaît dès que ses doigts avides ayant terminé de déchiqueter l’enveloppe en tirent deux billets de concert. Ses yeux s’arrondissent de surprise puis pétillent de joie lorsqu’elle reconnaît le nom du groupe. « Aw trop génial ! Je savais même pas qu’ils passaient ! T'es le meilleur ! » Elle s’exclame avec un grand sourire, puis referme spontanément ses bras autour du cou de Sid pour le serrer contre elle en le remerciant à mi-voix. Mais quelle mauvaise idée ! Qu’elle se dit comme la disposition des sièges et le levier de vitesse rend l’accolade légèrement inconfortable. « Toi alors… » Elle s’écarte avec un sourire, prête à le charrier d’être un vile petit cachotier, mais quelque chose de différent dans son attitude et sa façon (sacrément sexy) de jouer avec son labret lui cloue instantanément le bec. Néanmoins, Aisling le connaît assez bien pour savoir que ce geste le prend lorsqu’il est nerveux. Troublée sans savoir pourquoi, elle glisse à nouveau les yeux vers les billets et remarque cette fois le nom de la salle, et son cœur déraille lorsqu’elle fait le rapprochement avec leur première rencontre mouvementée. « C’est… Oh, mon dieu… c’est dingue. C'est la même... t’as fait exprès ? » Elle bafouille maladroitement, les doigts agités d’un tremblement ému tandis qu’elle replace les billets dans ce qu’il reste de l’enveloppe comme pour mieux les protéger. Parmi les pensées qui lui bombardent l’esprit, Aisling réalise qu’elle porte le même short que le soir de leur rencontre, dévoilant sur sa cuisse gauche le même tatouage facilement identifiable à l’origine de tant de drames. Sauf que ce soir, sa jambe droite autrefois vierge révèle aussi ses couleurs : un dessin plus récent, plus beau aussi - forcément puisqu’il s’agit d’un portrait de son chat entouré de citrouilles et de fleurs, mais surtout parce que c’est l’œuvre de Sid. « Maintenant je l’ai dans la peau ! » Elle s’était exclamée juste après qu'il ait fini, émue. Et toi aussi d’ailleurs… elle avait pensé sans jamais oser lui avouer. N’empêche que les mois s’étaient enchaînés et avec eux leur lot de déboires, mais rien n’avait pu effacer ce sentiment rassurant, d’avoir toujours un peu Sid avec elle. Parlant de son ami, ses fringues à lui sont loin de refléter le style qu’il avait dans ses souvenirs, ou tout simplement le reste du temps. S’accrochant à cette bribe de logique, Aisling relève les yeux vers le tatoueur et hausse un sourcil interrogateur. « T’es pas exactement habillé pour un concert. » Elle remarque timidement, sans oser poser la question qui lui brûle les lèvres. Ça veut dire quoi Sid ? Je me fais des idées ou y’a une signification particulière derrière cette soirée ? Mais elle a trop peur d’entendre la réponse. Effrayée par un oui, terrifiée par un non. Finalement, il faut croire que l’incertitude c’est pas si mal, et surtout bien plus confortable. Alors l’irlandaise désigne son tee-shirt et ses cuisses dénudées d’un signe du menton. « Ça ira pour l’autre partie de la surprise ? Parce que sinon je peux me changer. J’ai une jolie robe sur laquelle Halloween est en train de patouner… » Elle précise avec un trait d’humour pour dédramatiser une situation qu’elle a bien l’impression d’être la seule à rendre dramatique.
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Dernière édition par Aisling Hayes le Sam 28 Déc 2019 - 10:55, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
L’enveloppe se déchire dans un bruit de papier froissé. La jeune femme en sort les billets et les parcourt du regard. Sid a l’impression d’être au bord de la syncope tellement son cœur se débat dans tous les sens dans sa poitrine. Et puis un grand sourire se dessine sur le visage en cœur de son amie et elle s’élance vers lui. Ses bras fins s’accrochent au cou du tatoueur, qui n’entend qu’à moitié les remerciements qu’elle lui glisse à l’oreille tellement il est soulagé. L’habitacle n’a pas été conçu pour ce genre d’étreinte, le volant lui rentre dans les côtes et il doit se contorsionner pour arriver à refermer ses bras autour de la jeune femme, mais rien de tout ça ne lui importe en ce moment. Ce n’est pas la première fois qu’il l’étreint ainsi, mais c’est la première fois qu’il s’autorise à profiter du moment sans essayer de censurer ses pensées ou son langage corporel pour éviter de trahir ce qu’il ressent. La réaction d’Aisling l’a rassuré; ses épaules se détendent et son cœur retrouve un rythme plus normal. Elle finit par s’écarter et se penche sur les billets pour les examiner avec un peu plus d’attention. Elle a l’air troublée tout à coup. Il se demande ce qu’elle a bien pu voir pour faire cette tête. Il s’inquiète momentanément d’avoir noté la mauvaise date dans son calendrier (et si le concert était déjà passé?!) ou d’avoir acheté des billets pour la mauvaise ville. Il se trouve aussitôt ridicule : il est passé directement à la billetterie de la salle de concert, on ne lui a certainement pas vendu des places pour un concert à un autre endroit! Il finit par comprendre qu’il s’en fait pour rien. Comme lui, elle a tout simplement remarqué le nom de la salle dans laquelle aura lieu le concert. « J’veux dire, je ne leur ai pas demandé de jouer dans cette salle juste pour nous, mais… un peu, ouais. » Il ne lui explique pas qu’il y a vu un signe, que ça lui avait paru incroyablement important, que c’était la poussée qu’il lui fallait pour se décider. Il ne lui explique rien, mais il a l’impression qu’elle a tout compris quand même.
Il sent le regard d’Aisling se poser sur lui. « T’es pas exactement habillé pour un concert. » Par réflexe, il baisse le nez vers sa chemise. Elle a raison. C’est vrai que ça fait un peu chic pour un concert rock. Il aurait probablement dû se contenter de mettre l’un des t-shirts qu’il avait choisis et sa sempiternelle veste de cuir, celle qu’il porte si souvent que les plis dans les manches ont fini par épouser parfaitement l’angle de ses bras. Il relève la tête, hausse légèrement les épaules. « C’est la faute de Caro. » Merde. Il se mord la lèvre, agacé d’avoir parlé sans réfléchir. Il sait bien qu’il doit ajouter quelque chose, mais il se voit mal expliquer qu’il ne savait pas comment s’habiller et qu’il a demandé conseil à sa sœur – même s’il est convaincu qu’Aisling se contenterait sûrement de lui lancer le même regard attendri qu’elle a posé sur les chatons particulièrement fluffy qu’ils ont vu à l’animalerie la dernière fois qu’ils y sont allés ensemble pour acheter des croquettes à Halloween et à Mouse. À court d’idées, il ajoute la première chose qui lui passe à l’esprit. « Elle m’a donné la chemise en cadeau pour mon anniversaire et elle me reproche de ne jamais la porter. » Il n’est toujours pas satisfait. D’accord, l’excuse camoufle bien son petit dilemme de tout à l’heure, mais elle escamote du même coup l’importance qu’il accordait à son apparence et, par extension, à cette soirée qu’il a soigneusement planifiée. Alors il ajoute : « Et j’me suis dit que c’était le moment ou jamais de t’impressionner. » Bon, ça aurait pu être mieux, mais ce n’est pas un désastre. Il n’a vraiment pas l’habitude de se poser autant de questions. Toutes ses relations passées étaient relativement simples, portées par la passion qui engouffre tout sur son passage et ne laisse à personne le temps de réfléchir. Avec Aisling, c’est différent. On dirait qu’il ne fait que ça, réfléchir, et ça l’épuise. En même temps, ça le remplit d’une fébrilité particulière. Il a l’impression de tenir entre ses mains quelque chose de fragile et délicat, mais d’incroyablement précieux, quelque chose qu’il veut protéger à tout prix et voir grandir.
« Ça ira pour l’autre partie de la surprise? Parce que sinon je peux me changer. J’ai une jolie robe sur laquelle Halloween est en train de patouner… » Il la détaille du regard, s’attarde un instant sur sa frange couleur corbeau, ses grands yeux gris qui l’observent d’un air coquin et ses lèvres rosées qui ressemblent à un fruit mûr qu’il aurait bien envie de goûter. Il lui sourit de ce sourire trop rare, si grand qu’il se rend jusqu’à ses yeux et creuse les ridules de bonheur au coin de ses paupières. « T’en fais pas, t’es parfaite comme tu es. » Il cherche un peu à la rassurer, mais il est surtout profondément sincère. Elle ne porte rien de spécial, c’est vrai, mais ce qu’elle a choisi reflète bien sa personnalité. Habillée comme ça, elle lui rappelle la jeune femme paumée et malmenée par la vie qu’il avait remarquée, accoudée au bar, mais la différence entre l’Aisling de ce jour-là et d’aujourd’hui ne pourrait être plus marquée. « Ça te va bien, » conclut-il en se réinstallant normalement dans son siège, les genoux et le regard tournés vers l’avant. Il met le contact. Le moteur de la petite voiture recommence à ronronner. Après avoir jeté un coup d’œil rapide aux miroirs pour s’assurer que la voie est libre, il s’engage dans la rue tranquille. « Je ne te dis pas où on va. De toute façon, tu finiras bien par reconnaître l’endroit. Et on n’est pas très loin. » C’est que ça l’amuse tout de même beaucoup de faire durer le mystère. Aisling en vibre presque d’excitation dans son siège.
Tout en conduisant, il lance des œillades à la dérobée dans la direction de son amie. Au bout de quelques minutes, il se risque, le cœur battant, à poser la main sur son genou droit, paume vers le haut pour l’inviter à y poser la sienne. Après un court moment de flottement, il sent une main délicate se glisser dans la sienne. Un sourire naît sur ses lèvres quand leurs doigts s’entrelacent. Il n’est plus au lycée, il a largement passé l’âge de s’émouvoir pour si peu, mais il ne contrôle pas l’euphorie qui l’envahit à chaque pas en avant, aussi minuscule soit-il. « On ne s’est pas beaucoup vu dernièrement et j’sais que c’est de ma faute, mais… tu m’as manqué. » C’est d’ailleurs ce manque, cette envie aigüe de la voir dès que leur routine habituelle a été chamboulée qui lui a vraiment fait prendre conscience de ses sentiments. Ça et sa discussion avec Archie, sans compter la confrontation brutale avec Harvey au salon l’autre jour. Jusqu’à Caro, tout ceux à qui il avait parlé de ses doutes lui avaient posé à peu près la même question : qu’est-ce qui te retient vraiment d’essayer? Distrait de la route qui s’étend devant lui comme un ruban par ses pensées, il ne remarque qu’à la dernière seconde l’entrée du parking où il a l’intention de se garer. Il met les freins brusquement avant d’effectuer un virage à droite trop étroit. « Oups, désolé. » Une fois stationné, il coupe le moteur et retire les clés du contact. « On y est. » Il lâche la main d’Aisling pour sortir de la voiture. En glissant les clés dans la poche de son jeans, il contourne le capot et rejoint son amie, à qui il tend galamment le bras. « Alors, t’as deviné où on va? » demande-t-il d’un air taquin. C’est assez évident maintenant : bien visible dans la nuit qui est tombée sur la ville, le néon accroché au-dessus de la porte du resto ne se trouve plus qu’à une dizaine de mètres devant eux.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Dernière édition par Sid Bauer le Lun 30 Déc 2019 - 17:55, édité 1 fois
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Les yeux de Sid sont si doux qu’ils font comme une caresse. Une qu’Aisling ne sait pas comment accepter mais qu’elle n’a pas envie de repousser pour autant. A deux doigts de se détourner pour cacher ses émois, elle se félicite de ne pas avoir cédé à la tentation parce qu’il lui offre alors un sourire si lumineux qu’elle en est toute éblouie. Le cœur battant la chamade, elle se dit qu’elle donnerait n’importe quoi pour le revoir afficher cette expression – et que c’est dangereux, comme sentiment. « T’en fais pas, t’es parfaite comme tu es. » Qu’il ajoute, comme s’il prenait un plaisir sadique à lui brûler les joues. Elle voudrait le remercier mais les mots s’embourbent dans le fond de sa gorge. Encore une marque de tendresse qu’elle doit laisser filer à défaut de savoir comment la retenir. Alors ses doigts fébriles attachent la ceinture de sécurité et elle s’enfonce dans le siège, profitant de son inattention lorsqu’il démarre pour savourer à l’intérieur toute la joie de ce compliment, et se torturer de tous les questionnements qui la bombardent. « Tortionnaire va. Avoue que ça te fait marrer de me laisser mariner dans mon jus ! » Elle lui reproche avec un sourire taquin, en parlant de ses grands mystères cette fois. Mais elle est loin de lui en vouloir, au contraire ! Le regard vers l’horizon, Aisling réalise que c’est la première fois que quelqu’un organise une telle sortie pour elle. Suite à leurs textos, elle avait imaginé quelque chose de beaucoup moins sophistiqué, sacrément moins symbolique… et bien plus dans la trempe de ce qu’ils ont l’habitude de faire ensemble. Le moment où jamais de m’impressionner… mais qu’est-ce que t’as en tête Sid ? Aisling a l’impression d’avancer dans un brouillard cotonneux, à la fois confortable et inquiétant, et qui impacte sérieusement sa vision de la situation.
Mais ses yeux fonctionnent encore assez bien pour couver la silhouette de Sid à la dérobée, profiter éhontément comme de coutume du fait qu’il ait les yeux sur la route pour se laisser aller à sa contemplation. « Elle a raison. » Sa voix brise le silence confortable qui s’est installé entre eux. « Caro. » Aisling précise en réalisant qu’il ne peut bien heureusement pas suivre le cours de ses pensées. « Tu devrais la porter plus souvent, ça te va bien. » La frange protège son visage, mais ne cache pas l’éclat épris de ses prunelles. Comme pour lui répondre, la main de Sid trouve naturellement sa place sur son genou, et Aisling trésaille. Tendue sans le vouloir, elle guette une panique qui ne vient pas. Au contraire, ce contact diffuse une chaleur si agréable qu’elle se détend peu à peu et souhaite bientôt davantage. Alors, comprenant au passage l’invitation qu’il lui fait, elle glisse sa main dans la sienne, s’enivre de leurs doigts qui s’entrelacent comme pour témoigner de toute cette tendresse qu’ils n’osent pas exprimer. L’extincteur Aisling, n’oublies pas l’extincteur ! La pensée vient dessiner un nuage sur le ciel de son bonheur, et il grandit avec la peur d’espérer pour au final se ramasser une fois encore et les doutes qui gonflent à l’intérieur. Mais la voix de Sid les dissipe d’un souffle. « Tu m’as manqué aussi. » Elle avoue sans mal en effectuant une petite pression sur sa main comme pour lui dire qu’elle comprend, qu’elle sait à quel point ces dernières semaines ont été difficiles pour lui. Voilà des gestes qui lui viennent bien plus facilement, comme ils la confortent dans son rôle d’Aisling l’amie. T’en connais beaucoup des amis qui se tiennent la main, toi ? Elle aimerait argumenter avec l’enquiquinante petite voix mais son cœur a un raté et cette fois ce n’est pas à cause de Sid mais de sa voiture, qui freine d’un coup sec avant de tourner brutalement. Les yeux écarquillés, l’irlandaise se raccroche plus encore à sa main puis laisse échapper un petit rire agité une fois la stabilité de l’habitacle retrouvé. « Laisse-moi deviner : tu m’emmènes faire du karting et t’essaies de me préparer ? » Elle plaisante en se redressant sur son siège, un éclat rieur dans les yeux alors qu’elle se rappelle sa mission première, à savoir essayer de deviner l’endroit où Sid compte bien l’amener.
Le moteur stoppe et, brûlante d’excitation, Aisling guette les fenêtres pour trouver un indice. Elle est si concentrée sur sa tâche qu’elle ne s’attend pas à découvrir Sid à ses côtés une fois sortie du véhicule. Sa galanterie lui déclenche un sourire entre ravissement et timidité, et elle ne se fait pas prier pour glisser son bras dans le sien. Leurs corps se rapprochent instinctivement, sans qu’aucun trouble ne vienne polluer ses pensées, pour une fois. Lorsqu’il lui demande si elle a deviné la première étape de leur soirée, Aisling secoue la tête avec un air faussement chagriné. « Non, j’en ai toujours pas la moindre foutue… oh ! » Coupée dans sa tirade empreinte de sarcasme, la brune reconnaît soudainement le néon scintillant qui indique un nom bien trop familier et la fait bredouiller de surprise. « Mais je… » Les banquettes en vinyle derrière les grandes vitres, le contour des fenêtres pop et coloré, la musique qui s’échappe de l’établissement, tout la replonge dans l’ambiance si particulière de cette fameuse soirée qui a marqué leur rencontre. Celle où Sid s’était mis en tête de la draguer tandis qu'elle n’avait rien trouvé de mieux à faire que de paniquer. Combien de fois a-t-elle rejoué leurs interactions la boule au ventre, en se maudissant de ne pas avoir réagi différemment ? Si seulement elle avait su à l’époque ce qu’elle savait maintenant ! Su quoi, que ton meilleur pote est un mec tellement génial que tu le mérites pas ? Ce serait pire meuf, pire je te dis : vous ne seriez même plus amis ! Aisling se force à ignorer la sensation familière qui vient peser sur ses tripes, trouve réconfort dans la chaleur de Sid et la pensée rassurante que leur amitié est bien plus forte qu’une idylle volatile. « Oh toi alors ! » Elle s’exclame, le rire aux lèvres et dans les yeux, le coude qui vient donner un petit coup dans les côtes du tatoueur. Les jambes irriguées d’une impulsion qui la pousse vers l’avant, Aisling se rapproche du diner comme pour confirmer sa première impression. Ce restaurant a beau faire les meilleurs milk-shakes de la ville, ils n’y sont pas retournés après cette fameuse soirée. L’absence de concert qui les intéressait dans la salle voisine et les dettes trop importantes d’Aisling les avaient rapidement amenés à se tourner vers les pizzas grignotées devant un film sur un coin de canapé. Quelque part, l’ex-junkie se demande si Sid n’avait pas réussi là un tour de maître pour la tenir éloignée des drogues et des emmerdes, ces soirées confortables à l’intérieur limitant alors les situations angoissantes qui pourraient la pousser à vouloir fouiller le fond de son sac en panique pour s’avaler une boite de calmants. Hier comme aujourd’hui, il lui est difficile de décrypter les intentions de Sid, mais alors qu’elle en était terrifiée par le passé, elle a appris à lui faire confiance et sait désormais que quoi qu’il trame, il le fait avec le cœur sur la main. Et ce soir il trame quoi ? Non parce que les cachotteries, le concert, le diner, la chemise et la galanterie, ça commence à faire sacrément beaucoup ! « J’en reviens pas que t’aies planifié tout ça ! » Elle souffle plutôt que d’avouer ses doutes, de questionner pour avoir la confirmation de ce qu’elle espère tant et craint tout aussi fort.
N’empêche qu’elle savoure le regard empreint d’envie que leur lance la serveuse en les voyant ainsi l’un contre l’autre. Elle connaît bien cet air mélancolique pour l’avoir trop de fois réservé à des couples adorables croisés dans un coin de rue. Voilà ce qu’il dit : vous êtes tellement mignons que ça fait mal au cœur. Oh comme j’aimerais moi aussi noyer dans l’amour ma langueur. « T’inquiète je suis aussi paumée que toi, » qu’elle aimerait bien lui glisser sur le ton de la confidence. « En vrai Sid je l’aime depuis toujours mais quand je lui ai dit qu’on aura jamais ce que qu’il avait avec Harley il me l’a confirmé. Une amie c’est précieux je sais et je me suis tellement cramponnée à ce rôle que je sais plus comment m’en dépatouiller. » Mais déjà la serveuse s’en va avec un soupir à fendre l’âme, après les avoir installé sur une jolie table près de la fenêtre, les menus bien en évidence en face d’eux. « T’as vu, elle a cru qu’on était ensemble ! » Elle pourrait dire pour tâter le terrain. Du moins si elle avait le courage de se jeter dans l’inconnu. Il me faudrait deux rails de coke un litre de vodka pour ça… La pensée l’étouffe, l’énerve, l’inquiète. Alors pour l’oublier elle plonge bien vite la tête dans la carte. « Comment va Caro au fait ? » Elle demande de but en blanc, retombant bien confortablement dans un rôle qu’elle connait sur le bout des doigts. Lorsqu’elle relève la tête de son menu, son sourire est sincère, amusé même. « J’arrive pas à croire qu’elle ait cafté ! » Elle proteste en feignant l’indignation, puis ajoute aussitôt, à moitié consciente de tergiverser pour éviter l'intimité qui menace de les enrober. « En vrai je suis plutôt rassurée. J’avais un peu peur qu’elle me prenne pour une tarée instable et elle aurait pas tout à fait tort d’ailleurs vu mon entrée en matière mais BREF on commande ? Je vais prendre un milkshake et des frites. » Elle glisse ses mains sous ses cuisses et serre les épaules tandis qu’un sourire timide étire délicatement le coin de ses lèvres. « Comme la dernière fois… » Elle conclue en lui lançant un regard complice, l’air de dire : « tu vois, j’ai compris le délire et moi aussi je joue le jeu. » Inutile de préciser qu’elle n’y a jamais joué avant et ne comprend absolument pas les règles ; quant à la notice, si elle existe c’est sûr et certain qu’elle est écrite en chinois et qu’à un moment, la traduction va s’imposer si elle ne veut pas commettre un impair terrible qui mettrait brusquement fin à la partie. Parlant d’impair… Aisling trésaille brusquement et relève vivement les yeux vers Sid pour étudier son visage. Ce n’est pas son anniversaire, ni le sien. Elle essaie alors de se souvenir la date de leur rencontre mais tout se mélange dans son esprit confus par une trop grande consommation sur cette période. Bon sang ça se trouve il est en train de fêter votre amitié et toi non seulement tu dérailles comme une idiote mais en plus tu lui as rien acheté ! C'est la crainte de le vexer qui fini par lui donner le courage de se lancer. « Euh… dis Sid ça va peut-être te paraître idiot mais j’arrête pas de me demander… on fête que chose en particulier ? »
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Dernière édition par Aisling Hayes le Mer 12 Aoû 2020 - 12:38, édité 1 fois
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
Aisling n’a pas encore remarqué l’enseigne du restaurant. Sid, qui ne quitte pas son visage des yeux, avide de décoder la moindre de ses expressions, est témoin de l’instant précis où elle découvre leur destination. Sa bouche s’arrondit de surprise, ses yeux s’écarquillent et elle esquisse un mouvement vers l’avant comme pour s’approcher du restaurant. D’abord, elle ne dit presque rien, mais étrangement, ça ne ravive pas les inquiétudes du tatoueur. Il comprend confusément qu’elle s’est laissée happer par les souvenirs. Lui aussi, d’ailleurs, s’abandonne momentanément aux fantômes du passé. Il a l’impression que, s’il tendait un peu le cou par la fenêtre pour jeter un coup d’œil à la banquette qu’ils occupaient ce soir-là, il verrait leurs silhouettes faire timidement connaissance, assises face à face. Et puis un sourire amusé naît sur les lèvres de la jeune femme et il sent un coude pointu s’enfoncer avec un enthousiasme bon enfant dans ses côtes. Fier de son effet, il la suit sans hésiter quand elle bondit vers l’avant en l’entraînant avec elle par leurs bras toujours liés. « J’en reviens pas que t’aies planifié tout ça! » L’émerveillement dans la voix de son amie fait fondre le cœur déjà bien mollasson du tatoueur. « Je voulais que ça soit spécial, » souffle-t-il en poussant la porte de l’établissement. L’odeur de frites et de graisse qui semble imprégner jusqu’à la cuirette des sièges vient lui chatouiller le nez.
On les entraîne vers une banquette située à l’opposé de celle qu’ils occupaient la dernière fois. Ce soir, ils ont vue sur la rue. En temps normal, Sid en aurait profité pour observer les passants avec sa curiosité habituelle. Mais pas aujourd’hui. Aujourd’hui, il n’a d’yeux que pour la jeune femme assise devant lui. Il ne touche pas plus au menu placé devant lui qu’il ne l’avait fait le soir de leur rencontre, sachant d’avance ce qu’il a l’intention de commander. Aisling, elle, a le nez plongé entre les pages laminées, mais il ne croit pas qu’elle lise vraiment le menu. Les yeux pétillants, elle relève d’ailleurs déjà la tête et lui demande des nouvelles de Caro. Charmé, il l’écoute parler sans même penser à l’interrompre. C’est si rare de la voir aussi animée, aussi libre de toute inhibition, qu’il savoure chaque seconde de ce moment. Il est certain d’avoir un sourire complètement niais aux lèvres, mais il n’arrive pas à s’en faire. « Je vais prendre un milkshake et des frites. Comme la dernière fois. » Il incline la tête, l’air de dire évidemment. Ce n’est pas exactement une tradition, puisque c’est la première fois qu’ils remettent les pieds ici, mais le tatoueur sent que ça pourrait le devenir. « Au chocolat, c’est le meilleur, » dit-il, faisant ainsi écho à sa recommandation passée. Un silence léger flotte entre eux tandis que, les yeux dans les yeux, ils savourent la complicité qui les unit.
Il finit par se souvenir qu’Aisling lui a parlé de sa sœur et qu’elle s’inquiétait de sa santé. « Oh elle n’a pas vraiment cafté. Je ne sais pas trop de quoi vous avez parlé, juste que tu es allée la voir. Mais tu sais, ma sœur a une opinion sur presque tout. Elle ne pouvait évidemment pas s’empêcher de me dire ce qu’elle pensait de… » Il s’interrompt brusquement, ne sachant pas trop comment finir cette phrase. S’il dit « de toi », il lui fera croire que Caro a passé un jugement sur elle, ce qui est loin d’être le cas. Il pourrait dire « de notre relation », mais il n’a pas encore tout à fait le courage de parler d’eux-mêmes au « nous ». C’est un mot si simple, quatre petites lettres de rien du tout, mais si lourd de sens. Alors il laisse sa phrase en suspens et poursuit comme si de rien n’était, ignorant de son mieux le rouge qui lui monte aux joues. « Enfin, bref. Elle va très bien, elle a déjà un million de projets. Elle veut faire rénover sa maison, entre autres, et elle drague déjà son voisin le menuisier pour le convaincre d’accepter le contrat. » Il hausse les épaules et sourit, amusé. « Elle est revenue à la normale, quoi, » conclut-il. D’ailleurs, il craint qu’elle n’ait bientôt envie de remonter en selle. Cette idée l’angoisse terriblement, d’abord à cause du danger que représentent ces foutus engins à deux roues, et ensuite parce qu’il sait très bien qu’il ne pourra rien faire pour l’aider si jamais elle est morte de trouille. C’est bien la première fois de sa vie qu’il regrette de ne pas avoir appris à conduire une bécane!
Refusant de plonger une fois de plus dans ses inquiétudes, il repousse cette idée désagréable dans un recoin de son esprit. Hors de question qu’il se laisse distraire ce soir! Ce qui se passe entre eux est bien trop important pour qu’il n’y concentre pas la totalité de son attention. Aisling ne semble pas tout à fait de cet avis, en revanche. Sid a l’impression qu’elle n’a écouté sa réponse qu’à moitié. Elle réfléchit à quelque chose : il connaît trop bien cet air à la fois rêveur et préoccupé. Et quand elle relève brusquement les yeux, il devine qu’elle est sur le point de lui partager sa réflexion. « Euh… dis Sid ça va peut-être te paraître idiot mais j’arrête pas de me demander… on fête quelque chose en particulier? » La question le prend réellement par surprise. Interdit, il observe Aisling comme un lapin pris dans les phares d’une voiture. Ça devrait être évident, non? Il lui a bien dit que cette sortie n’était pas une simple soirée entre amis, mais une date, n’est-ce-pas? Avec un sentiment d’horreur de plus en plus prononcé, il repense à leurs échanges de textos. Il n’arrive pas à se souvenir exactement de ce qu’il a écrit, mais il est presque certain qu’il n’a pas précisé la raison de cette sortie spéciale. Bravo, Bauer! T’étais tellement certain d’avoir tout prévu que t’en as oublié le plus important! Il se retient de justesse de céder à l’envie de se frapper la tête sur la table. Son souhait le plus cher en cet instant est de voir le sol s’ouvrir sous ses pieds et l’avaler, mais il ne se passe évidemment rien.
Alors, conscient que son silence inquiétera inutilement Aisling, il s’efforce d’organiser ses pensées en un tout cohérent. Il savait bien qu’il devrait tôt ou tard révéler ses sentiments. Cependant, il pensait que ça serait beaucoup plus tard, quand le moment serait plus propice aux confessions. « En quelque sorte, oui, » finit-il par répondre d’une voix plus posée qu’il ne l’espérait. L’espace d’un instant, il envisage d’inventer une excuse bidon pour échapper au malaise, mais la petite voix chiante de la raison (qui, par moment, ressemble drôlement à celle de sa sœur) le ramène aussitôt à l’ordre. C’est pas vrai que tu as fait tout ça pour te désister à la dernière seconde! Tu lui dois la vérité et rien de moins. Obéissant à la petite voix, il prend une grande inspiration, comme un plongeur qui se préparerait à sauter en eau glacée. Il s’empêche de baisser les yeux et plaque ses mains sur la table pour résister à l’envie de jouer avec le menu. « J’ai beaucoup réfléchi ces derniers temps. Je ne dormais pas très bien à l’hôpital, ni chez moi d’ailleurs… Et avec Caro dont je m’occupais, je pouvais difficilement me noyer dans le travail comme je le fais normalement. » Brusquement conscient de tourner autour du pot, de rajouter des détails inutiles pour retarder l’inévitable, il s’oblige à revenir au cœur du sujet. « Bref, j’ai beaucoup réfléchi. À ce que je veux, à toi, à… nous deux. » Doit-il lui révéler qu,il y a déjà un bon moment qu’il se questionne sur la nature de ses sentiments? Honnêteté, tu te souviens? « Je crois que ça fait longtemps qu’on… que je me complais dans l’amitié parce que c’est plus facile. J’osais pas trop faire face, j’avais peur de tout gâcher. » Et d’être rejeté aussi, s’il doit vraiment se montrer tout à fait honnête, malgré les signes qui indiquent qu’Aisling ressent la même chose que lui. « J’ai fini par comprendre que… » Sa voix se meurt, devient un filet à peine audible. J’y arriverai jamais. Il tend la main vers son verre d’eau, le porte à ses lèvres et laisse le liquide rafraîchissant redonner vie à sa bouche asséchée et pâteuse. Mais si, tu vas y arriver! Cesse de jouer les drama queens! Cette fois, on dirait vraiment Caro. Il n’a d’ailleurs aucun mal à imaginer son air exaspéré, ce qui lui arrache presque un sourire.
Puisant du réconfort dans la façon dont Aisling le regarde, suspendue à la moindre de ses paroles, il trouve le courage de continuer. « J’ai compris que tu comptes beaucoup pour moi et que ce n’est pas vraiment de l’amitié. » Il soupire, se reprend : « Enfin, pas juste de l’amitié. Je crois que… » Je t’aime. Ça devrait être si facile à dire, et pourtant les mots restent coincés en travers de sa gorge. Il s’en veut d’être aussi maladroit, de ne pas savoir mieux expliquer la tendresse particulière qu’il ressent pour elle. Ce n’est pas ce qu’il avait imaginé. En même temps, il se demande s’il ne se mettait pas la pression pour rien. Il n’a jamais été particulièrement éloquent pour ce genre de choses. Les mots ne sont pas ses amis, il n’a jamais su les maîtriser. Et son beau discours imaginé était sans doute destiné dès le début à se transformer en un tel cafouillis. Il espère juste qu’Aisling comprendra, s’imagine déjà mourir de honte s’il doit préciser autrement le fond de sa pensée. « Ce soir, c’est… c’est le début de nous deux. » Il ne dit pas qu’il est terrifié, ne révèle rien de ses doutes. De toute façon, sa voix qui tremble un peu doit le trahir. Malgré tout, il ne peut nier qu’il se sent déjà un peu plus léger d’avoir enfin confessé ces sentiments secrets. « Si tu veux. Si t’en as envie toi aussi. » Il attend, retient inconsciemment son souffle. Il joue quitte ou double, cartes sur table. Aisling risque fort bien de prendre ses jambes à son cou. Il la connaît, sait que, comme lui, elle a tendance à fuir quand les choses deviennent trop intenses pour elle. Tendu comme la corde d’un arc, il se prépare de son mieux à encaisser avec dignité une telle fuite ou, pire encore, un véritable refus.
@Aisling Hayes Voilà! Je réponds à ton loooong mp plus tard, j'ai dépassé mon temps permis devant mon ordi.
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Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Elle aurait dû réagir aux nouvelles de Caroline. Non seulement parce que c’est la moindre des choses, mais surtout parce qu’elle aurait voulu se réjouir avec lui de la savoir en meilleure santé et déjà pleine de projets. Lors de sa visite à l’hôpital, Aisling a enfin pu mettre un visage sur cette personne si importante pour Sid et le courant n’a eu aucun mal à passer entre elles. Mais alors qu’il lui répond, Aisling a déjà déconnecté, son esprit rongé par les pensées qui polluent l’instant présent. Elle sourit vaguement avec lui mais ne remarque ni son hésitation, ni sa gêne, ni la crainte évidente qui vient obscurcir son visage. La question s’échappe de ses lèvres sans qu’elle puisse la retenir. La culpabilité et l’angoisse de l’incertitude l’empêchent de laisser planer le doute plus longtemps. C’est qu’elle n’est pas douée pour prétendre, Aisling. Ses émois se lisent à fleur de peau et elle sait bien que si elle ne lève pas le voile sur ses questionnements embêtants, ils viendront la hanter toute la soirée, l’arrachant à cet instant et à la présence de son meilleur ami qu’elle veut savourer.
Les lèvres pincées, elle observe l’impact de ses mots sur le visage de Sid. Il a l’air si étonné de sa question qu’elle est certaine d’avoir fait une énorme bourde. J’aurais dû savoir ! Il n’a même pas imaginé que je n’avais pas deviné ! Je suis trop conne, trop conne, trop conne ! Paniquée, elle espère ne pas l’avoir vexé et cherche déjà un moyen de se rattraper quand il reprend la parole. « En quelques sortes, oui. » La gorge serrée, Aisling s’agrippe au menu comme à une bouée de sauvetage. Elle fouille dans sa mémoire rendue cotonneuse par sa consommation de drogues, à la recherche des événements marquants de leur passé, d’un indice, d’une date clef, de quelque chose qu’ils auraient une raison de fêter. « Je suis désolée, j’avais pas réalisé. » Elle bredouille finalement dans un souffle à peine audible, incapable de faire le tri dans ses souvenirs trop flous. En proie à ses propres questionnements, Sid ne semble pas l’avoir entendue car il reprend la parole presque en même temps. Les yeux d’Aisling glissent sur ses mains plaquées sur la table, remontent timidement vers son visage pour en scruter les expressions qu’elle a du mal à déchiffrer. D’un ton incertain, il lui partage ses réflexions, son manque de sommeil, sa présence aux côtés de Caro alors qu’elle se rétablissait et le soulagement dilate peu à peu les poumons de l’irlandaise alors qu’elle croit comprendre : ils fêtent la guérison de sa sœur, et sa vie retrouvée. Elle hoche la tête, ravie, compréhensive, et s’apprête à poser la main sur la sienne pour lui dire encore comme il est génial et comme Caroline a de la chance de l’avoir pour frère quand il décide brusquement de faire un virage à 180° qui lui donne l’impression de dévaler les rails d’un grand-huit. « Bref, j’ai beaucoup réfléchi. À ce que je veux, à toi, à… nous deux. » La respiration bloquée, Aisling laisse retomber sa main sur ses genoux et l’observe sans bouger. Comment ça à nous deux ? Qu’est-ce qu’il y a à réfléchir ? Ses ongles s’enfoncent dans la paume de ses mains alors que quelque chose en particulier lui revient à l’esprit. Tu l’as embrassé dans un moment de faiblesse, tu te souviens ? Et maintenant c’est trop embarrassant alors il veut plus rien avoir à faire avec toi et il t’invite une dernière fois pour de te prévenir qu’il te jette de sa vie. La boucle est bouclée, l’histoire rembobinée comme si elle n’avait jamais existé. Consumée par l’angoisse, Aisling ne réalise pas à quel point sa conclusion ne fait aucun sens, que personne ne se donnerait autant de mal pour larguer quelqu’un - pas même le type le plus sadique de l’univers. « Je crois que ça fait longtemps qu’on… que je me complais dans l’amitié parce que c’est plus facile. J’osais pas trop faire face, j’avais peur de tout gâcher. » Oh. Pas tout à fait sereine mais sacrément touchée, Aisling trouve quand même la force de relever les yeux vers le visage de Sid. Ainsi les mêmes doutes le torturaient lui aussi depuis longtemps. Une vague de chaleur et d'espoir l'envahit un bref instant, bientôt épongée par sa peur qui change déjà de cible. Quelque part dans sa confusion mentale, Aisling trouve le moyen de se fasciner pour le fait que Sid arrive à avaler la moindre gorgée de son verre d’eau alors que tout dans son corps à elle semble avoir arrêté de fonctionner à l’exception de ses nerfs. A ce stade, elle ne sait plus ce qui la terrifie ni ce qu’elle espère, et c’est avec cette expression peut-être un peu intense qu’elle le dévisage. « J’ai compris que tu comptes beaucoup pour moi et que ce n’est pas vraiment de l’amitié. » Le soupir de soulagement se bloque dans sa poitrine et elle fronce légèrement les sourcils. Attends, comment ça je compte pour toi mais c’est pas de l’amitié ? Comme s’il lisait dans ses pensées, il précise immédiatement la sienne : « Enfin, pas juste de l’amitié. Je crois que… » Oh non. Non, non, non, non ne dis rien je t’en prie. Oubliée, la crainte d’être abandonnée comme une vieille chaussette, c’est maintenant sa peur d’être aimée qui joue avec ses tripes. Plus viscérale, plus inconfortable aussi. « Ce soir, c’est… c’est le début de nous deux. » Qu’il lui dit, dissipant enfin le doute. Et finalement, Aisling se demande si elle n’était pas plus à l’aise avec l’ambiguïté ou même l'idée de se faire éjecter. C’est que quelque part, il y a quelque chose de rassurant à voir les gens partir : on a une bonne excuse pour être triste, pleurer sur son canapé, se laisser aller, replonger, se lamenter sur son sort et continuer le cercle d’autodestruction si familier. Mais qu’est-ce qu’on fait quand quelqu’un vous dit au contraire qu’il tient à vous et qu’il a l’intention de rester ? Les ongles d’Aisling s’éloignent de sa paume et s’attaquent à la peau fine de ses avant-bras sous la table. « Si tu veux. Si t’en as envie toi aussi. »
Plus d’ambiguïté, juste la vérité. Une vérité si exaltante et si terrifiante que la brune ne sait absolument pas comment l’accueillir. Commences par lui répondre, sombre idiote ! La petite voix gronde, mauvaise. Aisling ouvre la bouche mais la crainte de commettre un impair la paralyse alors les mots se mélangent dans sa gorge et meurent sur ses lèvres. Je sais pas ce que je ressens, je sais pas ce que je veux, je sais rien du tout ! Elle essaie quand même, affreusement consciente du silence qui s’étire, rongée par la culpabilité à l’idée de ce que Sid doit surement ressentir face à son hésitation. « Je… je m’attendais pas du tout à ça. » Elle avoue d’une voix timide et chargée d’émotion. Trop de pression, trou noir, erreur système. « Tu le sais, je crois... que moi aussi je ressens… tout ça. » NON ! Mais tu es folle c’est la pire idée du monde ! T’es une fraude et il va le réaliser encore plus vite dans ce contexte ! « Mais je... je crois pas que ce soit une bonne idée, je… » Mais enfin si triple buse tu sais bien que t’en crèves d’envie ! « Je… je sais pas… » Tu sais pas quoi ? Si t’as le droit ? Si t’as le courage ? Si c’est la meilleure chose à faire quand on vient d’arrêter la drogue et l’alcool ? Les mains glacées, le teint blafard, Aisling prend une profonde inspiration et fixe nerveusement ses yeux sur le plafond ciré comme à la recherche d’un signe divin pour départager ses pensées brouillées, démêler ses émotions contraires, puiser un peu le courage de sauter dans le vide. J’ai soif. J’ai le nez qui gratte. J’ai besoin d’une dose, de n’importe quoi ! « Vous avez choisi ? » La voix de la serveuse la ramène au présent dans un sursaut. Oublies le milkshake : commande une bouteille de vodka ! La pensée l’effraie, l’assourdit, lui donne la nausée. Les mains agitées de tremblements, Aisling s’accroche maladroitement au rebord de la table pour ne pas perdre l’équilibre. « Je… je me sens pas très bien. Je reviens... Désolée. » Elle bredouille, le cœur en vrac et les joues roses de honte. Elle s’extirpe maladroitement de la banquette et trébuche presque dans sa précipitation, manquant de rentrer en collision avec la serveuse qui s’écarte juste à temps par réflexe et lui tend le bras pour l’aider à rester en équilibre sur ses pieds. « Désolée, désolée. » Elle s’excuse platement, les yeux rivés sur le sol pour ne croiser le regard de personne – et surtout pas celui de Sid, à qui elle a l’affreuse impression de faire défaut. Encore une fois, la fois de trop.
Les mains plaquées contre la grande vitre, Aisling pousse la porte d’entrée et titube dans la ruelle. Un vent frais gifle son visage et, les bras serrés contre son torse, elle se traîne jusqu’à disparaître dans une petite ruelle sombre à quelques mètres sur la droite. Là, elle s’appuie enfin contre le mur, à sa place parmi les poubelles du diner. Mais qu’est-ce que t’es en train de foutre ma pauvre fille ? Ça fait des mois que tu rêves de ça ! Aisling plaque ses mains glaciales contre son front et se laisse glisser contre le mur. Elle inspire sur quatre temps, bloque sa respiration, expire sur quatre temps, recommence ; comme elle a appris dans son application de méditation. Mais son cœur bat toujours aussi vite et le poids sur ses poumons ne cesse de s'alourdir. « Je te mérite tellement pas. » Elle murmure, les lèvres engourdies par la tension et les yeux envahis de picotements. Voilà ce qu’elle aurait dû avoir la force de lui dire au restaurant. Mais non bien sûr, lâche un jour, lâche toujours. Face à ses émotions, Aisling ne sait que fuir. Et pourtant, elle lutte pour rester sur place, lutte contre l’envie de courir acheter des pilules au revendeur dans le magasin de CD quelques rues plus loin puis les gober par dix pour oublier qu'elle vient de tout gâcher une fois de plus. Alors elle enroule ses jambes de ses bras pour se forcer à rester sur place. Au fond, même sobre, elle ne vaut pas grand-chose. L’idée lui crève le cœur et la rassure en même temps. Le gouffre s’ouvre encore à ses pieds et cette fois Aisling ne demande qu’à s’y laisser entraîner. Faut pas qu’on aille sur ce terrain. Je vais forcément rechuter, je vais le blesser, il va me détester, je m’en remettrai jamais, c’est une super mauvaise idée. Elle se répète en se berçant doucement. Mais c’est trop tard, ils sont déjà trop proches, alors disparaître sans laisser de trace lui semble la seule option pour leur éviter à tous les deux de souffrir inutilement. S’évanouir dans la nuit, abandonner son appartement, fuir Brisbane, Mitchell et ses emmerdes, Sid et ses sentiments. Faire du stop, tout recommencer ou peut-être tout simplement sombrer, loin d’ici, loin de Sid surtout, et ne plus jamais avoir à se relever. Mais si c’est la bonne décision, pourquoi fait-elle aussi mal ?
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
Spoiler:
drama drama il se fait tard, je réponds à ton MP demain mais je voulais poster aujourd'hui @Sid Bauer
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
La confession de Sid est tombée comme une bombe entre eux. L’explosion terminée, il ne reste plus qu’un silence assourdissant qui semble tout recouvrir. Même le cliquetis des couverts et le murmure des conversations ne parviennent plus aux oreilles du tatoueur. Enfin, la voix mal assurée d’Aisling coupe à travers le brouillard. Sid s’y accroche comme à une bouée. La jeune femme lui dit qu’elle ne s’attendait pas à une telle révélation. Il la comprend. C’est vrai qu’elle n’était pas dans sa tête ces dernières semaines pour suivre le fil de ses réflexions. Pour elle, cette confession doit être complètement sortie de nulle part. Du reste, il a tellement censuré ses sentiments pour elle qu’elle n’avait vraiment aucune raison de soupçonner qu’il y avait plus que l’amitié entre eux. À l’exception de ce non-baiser à l’hôpital – qu’il avait lui-même mis sur le compte de sa faiblesse momentanée et du choc émotionnel au début – il a toujours évité les marques d’affection potentiellement ambiguës par peur de se trahir et des conséquences qu’une telle révélation aurait sur leur amitié. « Tu le sais, je crois... que moi aussi je ressens... tout ça. » Les paroles de son amie devraient le réconforter. Elle vient après tout confirmer qu’elle éprouve plus ou moins les mêmes sentiments que lui, n’est-ce pas? Et pourtant, le trouble qu’il perçoit dans la voix de son amie lui glace le sang. Tu savais que ça allait probablement se passer comme ça. Pourquoi ça te met autant à l’envers? Comme si elle s’empressait de venir confirmer son intuition, la douche froide ne tarde pas à venir éteindre les braises d’espoir qui rougeoyaient encore dans sa poitrine. « Mais je... je crois pas que ce soit une bonne idée, je... » Mais moi non plus! qu’il a envie de hurler. Alors qu’est-ce qu’on fout ici?
La serveuse choisit ce moment pour revenir se planter devant leur table. Avec une pointe d’agacement, Sid songe que ça doit être un prérequis pour devenir serveur de savoir intervenir au pire moment. Un grand sourire aux lèvres, elle leur demande d’un ton trop guilleret s’ils sont prêts à commander. Pâle comme la mort, Aisling choisit ce moment pour s’excuser de table. Même s’il s’y attendait, même s’il avait prévu qu’elle réagirait comme ça, ça lui fait mal de la voir s’enfuir ainsi. Le visage défait, il reste immobile, comme un automate dont on aurait retiré les piles, même quand Aisling menace de piquer du nez. Plus dégourdie que lui, la serveuse tend le bras pour l’aider à retrouver l’équilibre. Sid regarde son amie s’éloigner jusqu’à ce que qu’elle pousse la porte du diner et disparaisse de sa vue. Alors seulement il se souvient que la serveuse attend sans doute toujours une réponse à sa question. Au prix d’un effort étonnant, il réussir à ramener son attention sur elle. Contrairement à ce qu’il supposait, la blonde n’a pas l’air perplexe, mais furieuse. Elle darde sur lui ses yeux perçants comme des révolvers. Il ne doute pas un instant que, si elle le pouvait, elle le fusillerait sur place. Il la comprend, d’une certaine façon. Vu de l’extérieur, Aisling et lui avaient l’air d’un couple quand ils sont entrés... et maintenant, il ressemble au connard qui n’a même pas attendue le dessert pour larguer sa copine. « Alors, vous allez prendre quelque chose, ou...? » demande-t-elle d’un ton qui rendrait fier n’importe quel iceberg en agitant son stylo. Il hésite un court instant puis décide de faire acte de foi. « Ouais... un euh... panier de frites et deux milkshakes au chocolat. » Au moins comme ça t’auras de quoi noyer tes émotions dans le sucre et le gras si ça tourne encore plus mal. Même si ça ne vaut pas une bouteille de whisky. Elle hoche sèchement la tête, gribouille dans son carnet et tourne brusquement les talons sans ajouter quoi que ce soit. Malgré son envie féroce de se précipiter dehors pour retrouver Aisling, Sid s’oblige à rester assis. Les mains croisées sur la table, serrées si fort l’une contre l’autre que ses jointures en blanchissent, il s’efforce de compter lentement dans sa tête jusqu’à 100 pour s’occuper l’esprit. ...20, 21, 22... Si elle est sortie, c’est qu’elle avait besoin de réfléchir. Tu ne vas quand même pas la pourchasser! ...35, 36, 37... Elle a dit qu’elle allait revenir, et c’est ce qu’elle va faire. Et toi, tu l’attends sagement ici. ... 44, 45, 46... Qu’est-ce qui t’a pris de lui balancer tout ça à la tête aussi? Tu savais que ça serait trop d’un coup et t’as quand même tout déballé comme un imbécile. ...50...55...60... Pourquoi elle revient pas? ...61... Et si elle revenait pas du tout? Oh ta gueule toi! ...62, 63... OK, ça suffit. Tu vas la trouver. Maintenant.
Sans se préoccuper de leur commande impayée qui pourrait arriver, ni de leur table qu’ils risquent de perdre en la désertant comme ça, il se lève d’un bond. Au passage, il croise leur serveuse qui, cette fois, a l’air bien confuse et il bredouille un semblant d’excuse qui n’explique sûrement rien. Il pousse à son tour la porte du resto et déboule dans la nuit fraîche. L’estomac noué, il constate qu’Aisling n’est pas là. Il s’attendait à la trouver adossée au mur près de l’entrée. Le cœur battant, il scrute la rue à droite et à gauche sans comprendre. Il n’a pas attendu si longtemps que ça avant de sortir. Elle n’aurait pas pu se rendre bien loin à pied, pas dans son état. À moins qu’elle ait hélé un taxi? Dans sa panique, il ne pense même pas à essayer de l’appeler. Il est sur le point de retourner à la voiture quand un bruit léger se fait entendre quelque part sur sa droite. Même s’il se dit que ce n’est sans doute rien, qu’un déchet transporté par la brise ou un animal fouineur intéressé par les poubelles du resto, il se fie à son instinct et se dirige vers l’endroit d’où semblait provenir le bruit. Il remarque une ouverture entre le diner et l’immeuble d’à côté, une ruelle étroite et mal éclairée. Et là, assise contre le mur, une Aisling à l’air perdue.
En s’assurant de faire assez de bruit pour annoncer son arrivée, il s’approche. Le cœur serré à l’idée de l’avoir mise dans cet état malgré toutes ses bonnes intentions, il s’assoit à côté d’elle. « Hey, » dit-il doucement. D’abord, il n’ajoute rien. Le dos appuyé contre la brique rugueuse, ses jambes repliées en « V » inversé devant lui et son épaule pressée contre celle d’Aisling, il attend de la sentir un peu plus calme avant de parler. Malgré les bruits de la rue qui leurs parviennent de temps en temps, le silence est relativement apaisant. Assez, en tout cas, pour que Sid réfléchisse à ce qu’il veut dire. Au bout d’un moment, il se penche légèrement pour donner un petit coup d’épaule à son amie. « T’aurais dû voir la tête de la serveuse. Elle pense que je t’ai brisé le cœur et elle est clairement de ton bord. » Dans l’obscurité de la ruelle, il a du mal à voir si son trait d’humour a réussi à faire sourire Aisling ou non. Il observe distraitement les briques inégales qui constituent le mur en face d’eux. « J’suis désolé, j’aurais vraiment dû te parler de tout ça avant d’organiser cette soirée au lieu de te mettre devant le fait accompli. C’est juste qu’en voyant les affiches du concert, j’ai eu l’impression de recevoir le signe que j’attendais et... j’ai pas trop réfléchi à c’que je faisais... J’avais peur de me dégonfler en fait. » Comme toujours, les confidences lui viennent plus facilement quand il ne se sent pas observé. « Parce que ça me fait peur à moi aussi, » tu sais, avoue-t-il d’une voix sourde. « C’est pour ça que j’ai rien dit pendant aussi longtemps. » Il tourne la tête vers son amie, espère croiser son regard pour jauger de l’effet de ses paroles. « Je sais que c’est peut-être pas le moment idéal avec... tout ce qui se passe. » Il pense à la sobriété nouvelle d’Aisling et à ses emmerdes avec le Club qu’il connaît surtout parce qu’il a fouiné de son côté, à la fin de convalescence de Caro et au pacte qu’il a signé avec Mitch et dont Aisling ignore tout... C’est vrai qu’ils en ont déjà beaucoup sur les bras. Mais au fond, comment savoir si le moment idéal se présentera vraiment un jour? Il s’en voudrait d’attendre des années pour rien. « Si tu me dis que c’est trop pour toi ou que ça t’intéresse pas, je comprendrais et je ne t’en voudrais pas. Mais... moi j’ai envie d’essayer. » Il lui offre un sourire un peu triste. « Parce que même si je sais que ça peut très mal se terminer, je crois vraiment que ça peut aussi être merveilleux. » Il repense à la visite impromptue d’Harvey au salon, aux vérités désagréables qu’il lui a jetées au visage. C’est le moment ou jamais de choisir d’être heureux. « Ça serait dommage de passer à côté d’un peu de bonheur juste parce qu’on a la trouille, tu ne penses pas? »
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Les yeux fermés, Aisling se concentre sur son environnement : le vent frais qui balaie son visage et agite ses cheveux, les bruits lointains de la rue, les briques inégales qui rentrent dans la peau tendre de son dos, la chaleur de ses jambes repliées contre son torse. Lorsque les pas viennent troubler sa quiétude, l’irlandaise ouvre les yeux comme par réflexe mais elle n’a pas besoin de regarder Sid pour savoir que c’est lui qui vient vers elle. Cette pensée ajoute une couche de honte supplémentaire sur celles qui s’entassaient déjà : c’est elle qui réagit comme une idiote, c’est elle qui le blesse, mais c’est lui qui vient la réconforter dans une impasse sordide… Encore une fois. Le cœur lourd, elle reste immobile alors qu’il s’installe à ses côtés sur le sol, terrifiée à l’idée de sentir les émotions de tout à l’heure la submerger à nouveau. Mais alors que le corps de Sid s’appuie doucement contre le sien, le phénomène inverse se produit : sa présence éloigne le bruit de ses pensées, sa chaleur la rassure, et elle puise un étrange apaisement dans le silence qui les enrobe. Il la ramène à lui d’un petit coup d’épaule, et la plaisanterie qu’il lance d’un ton léger doit bien lui coûter étant donné les circonstances. La gorge serrée, Aisling sent un sourire éphémère éclore sur ses lèvres et faner aussitôt, érodé par la culpabilité qui la ronge. Elle est vraiment pas douée cette serveuse, j’suis pas sûre qu’elle resterait bien longtemps dans mon clan si elle savait toute la vérité. La réplique ne franchit jamais ses lèvres. Plaisanter sur sa réaction ridicule avant d’avoir pu se rattraper lui paraît bien inapproprié. Mais elle ne trouve pas les mots pour s’excuser, ni le courage de lui expliquer la sombre décision qui s’est imposée à elle quelques minutes plus tôt. Elle doit mettre de la distance, seulement la présence de Sid à ses côtés rend la tâche bien trop difficile, car tout ce qu’elle veut en cet instant, c’est se réfugier dans l’espace de ses bras et oublier tout ce qui l’effraie et tout ce qui les sépare. Mais il faut pas. Lorsque Sid reprend la parole pour s’excuser, elle voudrait lui hurler qu’il n’a rien fait de mal, que ce n’est clairement pas de sa faute à lui si elle est complètement attardée sur ce registre ; qu’elle a tellement l’habitude de prendre de mauvaises décisions que le moindre choix la paralyse. Mais plutôt que de se perdre encore dans les limbes de sa haine de soi sans fin, Aisling se concentre sur son ami et ce qu’il essaie de lui dire. Sa voix est douce, imprégnée d’une vulnérabilité qu’il ne laisse pas souvent paraître et la touche en plein cœur. Étonnée et intriguée, elle relève doucement la tête et observe discrètement son profil alors qu’il explique comment l’idée de cette soirée lui est venue. A nouveau, Aisling sent une douce chaleur enfler dans sa poitrine alors qu’elle réalise tous les efforts qu’il a fait pour elle. « Parce que ça me fait peur à moi aussi, tu sais, c’est pour ça que j’ai rien dit pendant aussi longtemps. » Il relève les yeux vers elle et leurs regards se croisent. Trop subjuguée pour songer à se détourner, Aisling s’accroche à la lueur rassurante de ses topazes avant de rebaisser les yeux vers ses converses. « J’aurais… jamais imaginé. » Elle avoue à mi-voix, avec l’impression de sonner comme un disque rayé. Elle a passé tant de mois à censurer ses sentiments et à réprimer le moindre espoir les concernant que maintenant qu’il lui ouvre son cœur avec tant de sincérité, elle ne sait plus lever les barrages autrefois érigés pour étouffer ses émois et protéger leur amitié. Sid admet que ce n’est pas le moment idéal, et elle sait bien qu’il pense à ses problèmes avec le club dont elle a parlé à demi-mot, sa fragile sobriété nouvelle, la convalescence de Caroline. Ces dernières semaines ont fait comme un raz-de-marée dans leur vie. Mais grâce à Sid, Aisling est parvenue à voir la lumière au bout du tunnel, à trouver la force de se battre pour continuer à avancer. Et elle espère avoir pu servir de lampe torche elle aussi, cette horrible soirée où il avait cru perdre sa sœur. Sounds like you work well together after all... La petite voix raille, mais Aisling garde précieusement son message dans la paume de ses mains. Se pourrait-il, après tout, qu’ils aient une chance ? « Si tu me dis que c’est trop pour toi ou que ça t’intéresse pas, je comprendrais et je ne t’en voudrais pas. » Aisling trésaille, la crainte de s’engager disparaît juste à temps pour accueillir sa grande amie la peur de l’abandon qui revient au galop lui essorer le cœur. Mais la vicelarde n’a pas le temps de s’installer que déjà Sid la chasse sans même en avoir conscience : « Mais... moi j’ai envie d’essayer. » Aisling relève doucement les yeux vers lui et la tristesse résignée qui imprègne les traits fins de son ami lui fait comme un coup de poing dans les tripes. « Parce que même si je sais que ça peut très mal se terminer, je crois vraiment que ça peut aussi être merveilleux. Ça serait dommage de passer à côté d’un peu de bonheur juste parce qu’on a la trouille, tu ne penses pas? » Aisling ferme ses yeux et pince les lèvres pour chasser les larmes qui tentent d’y briller. Dans un soupir, elle enroule son bras autour de celui de Sid et pose sa tête sur son épaule. Elle voudrait le sentir plus proche d’elle, tout contre son cœur qui s’affole, mais elle n’ose pas réclamer cette affection que tout son être demande pourtant. « Ça va p't-être te paraître idiot, ou sacrément sadique, mais ça me rassure un peu que tu flippes aussi. » Elle laisse échapper un petit rire qu’elle aurait voulu retenir, même s’il libère un peu ses poumons atrophiés. « J’suis désolée d’être partie comme ça, j’aurais pas dû. C’est juste… je m’y m’attendais tellement pas. » Elle répète, encore sous le choc de ces révélations qui ont le pouvoir de tout changer entre eux. A cette idée, le sang pulse dans ses tempes et un tremblement nerveux parcourt son corps, mais quelque part la chaleur de Sid et l’obscurité de la ruelle la rassurent. Elle se sent bien plus à l’aise ici, dans les bas-fonds de la ville, qu’elle ne l’était à l’intérieur, assise face à lui sous l’éclairage rétro du diner qui mettait comme à nu ses pensées les plus intimes. « J’veux dire, j’aurais jamais cru que tu pourrais t’intéresser à une fille comme moi. » Elle se force à ajouter, même si ça fait mal, même si ça appuie sur sa plus grande blessure. Parce que si elle n’arrive pas à être honnête aujourd’hui, elle n’en aura probablement jamais le courage et se condamnera à vivre dans la terreur constante de n’être qu’une fraude, une sous-humaine. Sans qu’elle en ait conscience, sa main glisse le long du bras de Sid et vient se nicher dans la sienne pour y puiser un peu de force. Elle s’imprègne un instant du silence, dessine de petits cercles sur la peau veloutée du tatoueur à l’aide de son pouce. « Comme tu dis, c’est un peu compliqué en ce moment… les trucs qu’on a vécu, moi… toi surtout… T’es sûr que ça t’a pas un peu… euh… détraqué ? Genre t’imagines que tu ressens tout ça parce que c’est rassurant, mais en fait… non, pas du tout ? » Les mots sont hésitants, et Aisling a l’impression de les sortir dans le désordre, alors elle espère qu’il pourra faire le tri. Elle prend une profonde inspiration, appuie sa tête contre la brique fraîche du mur derrière elle et regarde les câbles électriques serpenter le long du mur d’en face pour ne pas avoir à affronter son regard. « J’suis peut-être naïve mais je suis pas aveugle Sid. Tu mérites beaucoup beaucoup mieux qu’une nana à peine sobre qui pose à poil pour des magazines douteux et qui s'tire dès que tu lui ouvres ton cœur. » Elle baisse la tête, effectue une petite pression sur la main du tatoueur, et, prenant soudain conscience de leur proximité, s’écarte doucement. La ruelle lui semble bien froide tout à coup et déjà leur étreinte lui manque, alors elle croise les bras contre son torse et se tourne légèrement vers son ami comme pour mémoriser les traits de son visage. « Tu sais, avant qu’tu viennes me retrouver, j’étais à deux doigts de filer de Brisbane. » C’est la voix de la destruction qui la pousse à lui raconter ça, Aisling le sait bien. Une partie d’elle cherche à le faire réagir pour le tester, le mettre face à toute cette part d’ombre complexe qui la bouffe à l’intérieur ; pour qu’il prenne peur et réalise qu’elle est trop tordue pour en valoir la peine. Mais il y a une autre Aisling qui se bat pour se faire entendre, et celle-là est prête à tout pour le retenir près d’elle. T’es complètement cinglée ma pauvre fille. Ce contraste à l’intérieur la dégoûte autant qu’il la terrifie, et elle ne sait jamais quelle voix taire ou écouter. « Si j'voulais partir, c’est pas parce que j’ai pas envie d’essayer… ça… avec toi. Au contraire, je crois bien que j’en ai même un peu trop envie. » Elle déballe dans un souffle et baisse la tête pour cacher son visage derrière sa grosse frange. « Mais j’ai pas envie de tout détruire. » Elle marque une pause, déglutit, et avoue enfin : « J’ai pas envie de te détruire. Et j'me fais pas confiance. »
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
Aisling vient timidement se blottir contre le bras de Sid. Le tatoueur voudrait bouger, l’envelopper dans une vraie étreinte comme il a terriblement envie de le faire, mais il n’ose pas par peur de distraire la jeune femme et de l’interrompre alors qu’elle vient de prendre la parole. L’idée qu’Aisling, aussi inoffensive qu’un chaton, puisse être le moindrement sadique l’amuse au plus haut point. N’empêche qu’il comprend ce qu’elle veut dire. C’est vrai que c’est étrangement réconfortant de voir que, même si à en croire toutes les chansons et les histoires d’amour au cinéma, ça devrait être une évidence pour eux, elle aussi a ses doutes et ses inquiétudes. Dans cette histoire, ils ne sont guère plus que deux aveugles qui avancent main dans la main, perdus dans le brouillard. Loin de l’inquiéter, cette idée le rassure. Tant qu’ils ne se lâchent pas, ils finiront bien par trouver leur chemin. Elle s’excuse d’être partie brusquement et il voudrait lui dire qu’il ne lui veut en pas du tout, qu’il se doutait même que ça risquait d’arriver. Pour le lui faire comprendre, il presse doucement son avant-bras de la main qui n’est pas retenue en captivité par celle d’Aisling. « J’veux dire, j’aurais jamais cru que tu pourrais t’intéresser à une fille comme moi. » Les lèvres pincées pour s’empêcher de céder à l’envie de protester, le tatoueur renverse la tête contre le mur rugueux. Les yeux collés au ciel nocturne gorgé de pollution lumineuse, il essaie de repousser le découragement qu’il sent monter en lui. Il est prêt à se battre et il ne manque pas de persévérance, mais il n’est pas certain de pouvoir venir à bout du saboteur qui souffle à l’oreille d’Aisling depuis des années, peut-être depuis toujours, qu’elle vaut moins que les autres. Et du reste, même s’il a envie d’essayer, il n’est pas certain que ce soit vraiment à lui de mener ce combat. « Comme tu dis, c’est un peu compliqué en ce moment… les trucs qu’on a vécu, moi… toi surtout… T’es sûr que ça t’a pas un peu… euh… détraqué? Genre t’imagines que tu ressens tout ça parce que c’est rassurant, mais en fait… non, pas du tout? » Il tourne la tête vers son amie qui a adopté la même pose que lui, le regard tourné vers la bande de ciel visible entre les deux immeubles. Si tu savais comme ce n’est pas rassurant… C’est mille émotions à la fois, un tourbillon incessant de pensées, de doutes et d’envies, c’est épuisant et grisant en même temps, mais ce n’est pas rassurant. Peut-être qu’une fois qu’ils auront fini de creuser la question et qu’ils auront fait un choix définitif, ça pourra l’être. Mais en attendant… Elle n’a pas tout à fait tort, en revanche. Les événements des dernières semaines l’ont influencé, mais pas de la façon dont elle l’imagine. L’accident de Caroline lui a fait prendre conscience de la fragilité de la vie. Il n’a fallu qu’une seconde et un conducteur un peu trop inattentif pour qu’il passe à un cheveu de perdre sa sœur, la prunelle de ses yeux, alors qu’il croyait qu’ils avaient encore tout le temps du monde devant eux. Il lui en resté comme une palpitation à l’idée de manquer de temps, de voir sa propre vie ou celle des autres s’arrêter brusquement, et la crainte de se retrouver seul avec tout ce qu’il n’a jamais osé dire coincé en travers de la gorge. « J’suis peut-être naïve mais je suis pas aveugle Sid. Tu mérites beaucoup beaucoup mieux qu’une nana à peine sobre qui pose à poil pour des magazines douteux et qui s'tire dès que tu lui ouvres ton cœur. » Elle s’écarte et la distance qui s’installe entre eux lui fait presque aussi mal que ses prochaines paroles. « Tu sais, avant qu’tu viennes me retrouver, j’étais à deux doigts de filer de Brisbane. » Un goût de bile acide lui envahit la bouche, sa gorge se noue et l’air dans ses poumons cesse de circuler, comme si tout son corps rejetait en bloc l’idée qu’il puisse encore une fois se retrouver seul et sans nouvelles, abandonné par une femme qu’il a blessée en essayant de l’aimer. Il voudrait la prendre par le bras, la secouer dans tous les sens jusqu’à ce qu’elle jure de ne jamais s’enfuir de cette façon. Étonné par la violence inhabituelle de ses pensées, il sent sa main se crisper là où elle repose sur son genou. Il ne sait pas ce qui lui prend, mais il blâme ses nerfs mis à vif par la situation. Il a l’impression d’être monté dans un manège qui ne cesse de tourner. La colère et la peur disparaissent aussi vite qu’elles sont apparues, remplacées par l’espoir lorsqu’il entend Aisling lui confirmer qu’elle a envie d’essayer elle aussi. « Mais j’ai pas envie de tout détruire... J’ai pas envie de te détruire. Et j'me fais pas confiance. » Un léger silence flotte entre eux tandis que Sid essaie de déterminer comment réagir à cette confession. Pour une fois, une trop rare fois, les mots lui viennent facilement et il sait exactement ce qu’il veut dire. Ses longues jambes repliées en tailleur sous lui, il se penche vers Aisling. Il tend la main vers elle, la pose sous son menton pour l’encourager à relever la tête. Lorsque les farouches iris bleu-gris apparaissent sous la frange noire, il laisse ses doigts glisser jusqu’à sa joue, qu’il caresse presque distraitement du pouce. « Moi je te fais confiance. Les yeux fermés et sans hésiter. Parce que t’es loyale et douce et attentionnée et qu’avant tout le reste, t’es mon amie et je sais que j’peux compter sur toi. » Ses doigts quittent la joue et vont trouver la main d’Aisling, qu’ils enveloppent avec affection. « Et ce n’est pas que je pense que t’es parfaite ou que tu ne feras pas d’erreur. On en fait tous, moi le premier. Mais il en faut beaucoup pour me faire peur. Et j’ai pas peur de ce que tu pourrais me faire ou de ce qui pourrait nous arriver. Ensemble, on est plus forts. » À force de se démener chacun de leur côté avec leurs sentiments, ils ont fini par perdre de vue que le but de tout ça, c’est d’être deux, de pouvoir s’appuyer sur l’autre, de former une équipe, de ne plus avoir à affronter seul les tempêtes de la vie. « Je m’en fous moi des magazines et des photos, des danses et même de la drogue. Tu as fait ce qu’il fallait pour survivre, pour t’accrocher à la vie même quand t’étais plus certaine de la vouloir, ta vie. Tu es tellement plus forte que tu le penses. » Il aurait tant d’autres choses à lui dire. Que, grâce à elle, il s’est découvert une réserve de courage qu’il ignorait posséder. Qu’elle l’aide à évoluer, à devenir meilleur. Qu’elle lui a appris l’empathie, lui a enfin fait comprendre que la drogue, c’est un moyen comme un autre d’échapper à son quotidien quand il devient trop lourd, et que ceux qui en consomment ne sont pas juste de faibles junkies. Qu’elle lui a permis, en quelque sorte, de se réconcilier avec son passé, une chose qu’il avait toujours crue impossible. Que, sans qu’il ne sache trop comment, elle est devenue le centre de son univers. Mais il voit déjà le doute briller dans les yeux d’Aisling et il sent qu’elle pourrait s’enfuir à nouveau s’il pousse trop loin la sincérité. Alors il se contente de lui sourire, indulgent. « J’espère qu’un jour tu me croiras quand je te dis que tu es extraordinaire. »
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Les yeux fixés sur l’asphalte, Aisling subit le contrecoup de ses propres révélations imbibées de craintes qui l’entraînent lentement mais surement dans une spirale brodée d’angoisses et de honte. Mais Sid vient la repêcher encore une fois du bout des doigts, et elle relève docilement la tête jusqu’à ce qu’elle croise son regard si plein de confiance et de tendresse que ça lui coupe le souffle. « Moi je te fais confiance. Les yeux fermés et sans hésiter. » Qu’il lui assure en caressant sa joue. « Parce que t’es loyale et douce et attentionnée et qu’avant tout le reste, t’es mon amie et je sais que j’peux compter sur toi. » Au lieu de la rassurer, les paroles de Sid froissent un peu plus encore son cœur et elle se détourne avec un soupir triste. Si tu savais comme je suis pas loyale Sid… je suis trop lâche pour ça. J’ai balancé Lou à Mitchell parce que j’avais peur de crever. Une fille loyale aurait fermé sa gueule pour protéger son amie mais moi j’flippais trop pour ma pomme. Et soudain, l’idée que le club puisse utiliser son attachement à Sid et le blesser pour l’atteindre fait vriller les nerfs d’Aisling. La panique est poignante, mais le besoin de le protéger gronde plus fort encore et l’irlandaise espère qu’elle y trouvera la force de faire ce qu’il faut si la situation se produit. J’ferais surtout mieux d’me tirer tant qu’il est encore temps pour pas l’entraîner dans mes conneries. Bon sang, elle ne se le pardonnerait jamais s’il lui arrivait malheur à cause d’elle. Et pourtant, elle sent que ce semblant de courage n’est que lâcheté, reflet de sa peur à s’engager dans quelque chose qui pour une fois pourrait bien marcher. Que lui a dit Ambroise déjà ? Ah oui… « Va voir un psy sérieux, parce que même si je te disais tout ce qui est cool chez toi, tu m’croirais pas. » La phrase lui a fait l’effet d’une gifle bien vexante, n’empêche qu’aujourd’hui elle sait qu’il a raison. Les doux compliments de Sid ne font pas le poids face à sa haine de soi qui engloutit tout sur son passage. Ok Bonnie, t’a gagné. Faut que j’règle ça. La main du tatoueur enroulée autour de la sienne la ramène à lui, au présent, et elle y puise le courage d’affronter à nouveau son regard. « Et ce n’est pas que je pense que t’es parfaite ou que tu ne feras pas d’erreur. On en fait tous, moi le premier. » Visiblement pas fatigué du yoyo émotionnel auquel il se livre joyeusement, son cœur se gonfle tout grand. Elle ne croit pas vraiment que Sid soit capable de faire des erreurs, il est tellement fort, tellement prévenant, tellement parfait. Au point de l’accepter avec ses imperfections, et les fautes qu’elle commettra indubitablement. Une vague de réconfort déferle sur elle, seulement pour l’écrabouiller l’instant suivant. « Mais il en faut beaucoup pour me faire peur. Et j’ai pas peur de ce que tu pourrais me faire ou de ce qui pourrait nous arriver. » Oh Sid, dis pas ça. Tu sais pas ce dont mes démons sont capables pour te prouver que j’te mérite pas… Et pourtant, elle chérit l’espoir qu’ils puissent être plus fort ensembles comme il le dit, seuls contre le monde et le sort qui semble s’acharner sur eux. Alors elle se prend à rêver de que ça pourrait être, et un espoir timide mais robuste se fraie lentement une place en elle. « Je m’en fous moi des magazines et des photos, des danses et même de la drogue. Tu as fait ce qu’il fallait pour survivre, pour t’accrocher à la vie même quand t’étais plus certaine de la vouloir, ta vie. Tu es tellement plus forte que tu le penses. » L’émotion lui noue la gorge et remplit ses yeux de larmes qui dansent à la lumière des lampadaires. Les paroles de Sid lui rappellent qu’ils n’en sont pas à leur première rencontre, que depuis le temps qu’il se bat avec elle à ses côtés, il connaît quasiment tous ses travers, toutes ses faiblesses et défauts de caractère. Et malgré tout il est toujours là, à la regarder avec ses grands yeux pleins d’affection et son sourire sincère, à se projeter dans un avenir où ils seraient deux. « J’espère qu’un jour tu me croiras quand je te dis que tu es extraordinaire. » Touchée en plein cœur, Aisling laisse échapper le rire étranglé d’un sanglot. « Oh non ne dis plus rien je t'en prie, tu vas me faire pleurer ! » Elle proteste fébrilement avec un sourire ému en glissant son indexe replié au coin de ses yeux pour essuyer une larme. Un tressaillement agite son corps alors que ses nerfs la lâchent et sur ses genoux elle fait un pas vers Sid pour combler la distance qu’elle avait mise entre eux. Une moue sur ses lèvres pour les empêcher de trembler, elle pose timidement ses mains sur les épaules de son ami et les fait glisser jusqu’à sa nuque tandis qu’elle relève ses yeux vers les siens. Il est si beau à la lueur des étoiles et des néons clignotants du diner, ces lumières nocturnes renforçant encore plus son air de dandy vampirique qu'elle aime tant. Du bout de ses pouces, Aisling caresse le contour de sa mâchoire tandis qu’elle se gorge de son regard topaze, s’attarde sur ses lèvres si joliment dessinées, fouille dans ses prunelles encore pour y trouver le courage de sauter dans le vide. Son cœur menace de lui fêler les côtes lorsqu’elle se penche vers lui et presse un baiser contre sa bouche, pudique mais chargé de sentiments trop longtemps contenus. Et puis comme elle sent l’émotion l’envahir, elle s’écarte pour éviter de lui faire goûter ses larmes et enroule plutôt ses bras autour de son cou pour se réfugier dans son étreinte. Cœur contre cœur, le menton sur son épaule et le nez dans ses cheveux, elle inspire son odeur, s’imprègne de ce moment sans trop croire à sa chance, et laisse leur doux bercement apaiser la tornade qui fait rage en elle. Une petite bulle semble les envelopper et soudain plus rien en dehors n’a d’importance. Ni le vent qui se lève et mord la peau nue de ses cuisses, ni les gravillons sur le sol inégal qui érafle ses genoux, ni même les poubelles plus loin dans cette ruelle sordide où il est venu la retrouver. Quelque part, Aisling espère quand même que ce n’est pas un affreux présage de ce que sera leur relation : lui qui essaie de faire les choses bien pour les tirer vers le haut et elle qui panique et l’entraîne irrémédiablement vers le caniveau dans lequel elle s’évertue à se vautrer. I’ll get better. I’ll be better for you. Au loin le claquement brutal d’une porte en ferraille la fait sursauter et avec un petit rire nerveux elle s’écarte légèrement de Sid pour pouvoir le regarder. « T'es le mec le plus compréhensif, le plus honnête et le plus courageux que je connaisse. » Elle souffle, encore chamboulée de toutes ces révélations, et de tous les changements qu’elle sent s’opérer en elle et entre eux. « Je sais pas ce que je ferais sans toi, et j’espère que j’aurai jamais à le découvrir. » Elle a envie de l’embrasser à nouveau mais quelque chose la retient, la peur encore ; de ne pas savoir s’y prendre, que le moment soit malvenu, qu’il n’en ait plus envie. La bulle crevée par le monde extérieur, ses pensées tournent en panique dans sa tête pour la torturer de doutes mais elle s’efforce de ne y pas succomber. « On devrait peut-être retourner à l’intérieur avant de nous faire piquer notre table, tu crois pas ? J’ai pas trop envie de nous mettre en retard pour le concert. » Puis avant qu’il ait pu protester ou exprimer son accord, elle glisse précipitamment le bout de ses doigts sous ses yeux à la recherche de noir qui aurait coulé. « Ça va mon maquillage ? Si je savais que t’allais me faire chialer comme ça j’aurais mis un truc waterproof ! » Elle fait mine de protester pour le faire sourire et redescendre le niveau d’intimité à un seuil que ses nerfs pourront plus facilement supporter.
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ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
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If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
Les grands yeux d’Aisling se sont remplis de larmes à mesure que Sid parlait et il essaie de ne pas trop s’en inquiéter, de se dire que c’est parce qu’elle est touchée de ce qu’il lui raconte et pas parce qu’elle est sur le point de s’enfuir pour de bon. Mais quand il se tait finalement, il est nettement moins sûr de lui-même que lorsqu’il a pris la parole. Heureusement, elle laisse échapper un petit rire en essuyant une larme qui menaçait de dévaler la pente de sa joue, et il ne lui en faut pas beaucoup plus pour que le soulagement vienne détendre ses muscles tendus d’inquiétude. Elle le supplie de ne rien ajouter, lui dit qu’elle risque de se mettre à pleurer s’il continue. Il essaie de blaguer, de lui répondre qu’il veut bien se taire parce que la dernière chose qu’il veut faire, c’est bien de la faire pleurer, mais les mots n’arrivent pas à s’assembler dans son esprit, et encore moins à franchir ses lèvres, car Aisling s’est avancée vers lui et vient de poser ses mains sur ses épaules. Légères, timides, elles remontent vers sa nuque et malgré la douceur de leur prise, elles semblent l’ancrer au sol. Le tatoueur soulève les siennes et les place prudemment sur les hanches de la jeune femme, juste en dessous de la lisière de peau révélée par son débardeur qui a remonté. Il sait ce dont il a envie, mais il n’ose pas le prendre. Fasciné, il attend, immobile, de voir ce qu’elle va faire. Il a l’impression de sentir crépiter entre eux la même énergie qu’il avait ressentie à l’hôpital, avant que la préposée ne renverse sa pile de dossiers. Elle scrute son visage comme si elle y cherchait quelque chose. Il se laisse observer de bonne grâce, en profite pour détailler lui-même son visage à elle qu’il connaît par cœur à force de l’avoir dessiné. Dans la demi-obscurité de la ruelle, il a du mal à distinguer ses traits, mais il comble de mémoire les zones d’ombre : le nez effilé et mutin, la mâchoire délicate, les lèvres rosées et appétissantes. Quand elle s’avance enfin vers lui, il penche légèrement la tête pour accueillir avec joie sa bouche contre la sienne. C’est probablement le baiser le plus innocent qu’il a reçu de sa vie, et pourtant, son souffle se bloque dans sa gorge et son cœur s’emballe. Contrairement à la dernière fois où elle a l’embrassé, aucune tempête ne fait rage dans son esprit et il profite éhontément du moment, qui se termine un peu trop vite à son goût. Les lèvres d’Aisling disparaissent, mais son corps se presse contre le sien et il referme ses bras sur elle avec plus de force qu’il n’a jamais osé y mettre. Lui d’habitude si prudent, qui veille à ne jamais l’enfermer dans son étreinte, il la serre maintenant contre lui avec fermeté, comme pour lui faire comprendre qu’il voudrait ne jamais la laisser partir. Il est heureux, tellement heureux qu’il en a la tête qui tourne. Effrayé, il se dit qu’un tel sentiment de bonheur ne peut pas durer, que quelque chose viendra sûrement leur mettre des bâtons dans les roues, que c’est impossible d’être aussi bien. Peut-être que ça arrive aux autres, ceux à qui tout semble réussir et qui n’ont rien à craindre de la vie parce qu’elle ne leur fait que des cadeaux. Il sait trop bien qu’il ne fait pas partie de ces gens, et Aisling non plus. Pourtant, quand il la tient comme ça et qu’il se nourrit de sa chaleur en inspirant doucement son parfum, quand il la sent bien réelle dans ses bras, comme un mirage devenu réalité, il a moins de mal à envoyer paître son cynisme habituel.
Aisling s’arrache la première à leur étreinte et même si le corps du tatoueur commençait à protester contre la position étrange dans laquelle il l’avait contraint à se replier, il regrette aussitôt la bulle de bonheur qui s’était formée autour d’eux. « T'es le mec le plus compréhensif, le plus honnête et le plus courageux que je connaisse. » Il la sent profondément sincère et ça lui fait comme un pincement au cœur. Il a toujours eu du mal avec la façon dont elle le regarde parfois, comme s’il était un modèle de perfection ou un saint. Il a bien essayé de lui faire comprendre qu’il n’est un homme comme les autres, plein de bonnes intentions mais pas à l’abri des erreurs, sauf qu’il n’est pas certain qu’elle ait vraiment compris ce qu’il essayait de lui dire. Il sait bien qu’un jour ou l’autre, elle se rendra compte de la vérité. Il espère juste que la leçon ne sera pas trop brutale. « Je sais pas ce que je ferais sans toi, et j’espère que j’aurai jamais à le découvrir. » Ça au moins, c’est facile. Il sait bien qu’il sera là jusqu’au bout, qu’il s’accrochera tant et aussi longtemps qu’elle ne lui aura pas dit qu’elle ne veut plus de lui dans sa vie. Ils ont déjà connu suffisamment de difficultés, rien ne peut plus le surprendre. Elle lui propose de retourner à l’intérieur et il est presque étonné de l’entendre parler du concert. Avec toutes ces émotions, il avait quasiment oublié leur rendez-vous avec Hardcore Superstar. Il n’a pas le temps de répondre qu’elle poursuit déjà, s’inquiétant de l’état de son maquillage. Amusé par sa remarque, il lui sourit. « T’en fais pas, ton maquillage est parfait et tu es toujours très jolie. » Il se lève d’un bond et époussette son jean à grands coups pour chasser la saleté qui pourrait s’y être accumulée. Il tend la main à Aisling pour l’aider à se mettre debout. « T’as raison, on devrait probablement retourner à l’intérieur. Notre commande est sûrement prête en plus. » Il voudrait l’embrasser à nouveau, mais n’ose pas le faire maintenant que la magie du moment est passée. Alors il fait un pas en direction de la rue avant de se raviser et de s’arrêter brusquement dans son élan. S’il doit céder à son envie de lui voler un autre baiser, il sait qu’ils seront tous les deux beaucoup plus à l’aise dans cette petite allée sombre, à l’abri des regards curieux, que sous les néons crus du resto bondé. Il se tourne donc vers la jeune femme, qui lui lance un regard interrogateur, et tire doucement sur son bras pour l’inciter à s’approcher. Quand elle est tout près de lui, il glisse un bras autour de sa taille et souffle : « Mais avant… » Il ne termine pas sa phrase. Il se penche lentement vers elle pour lui laisser le temps de réagir. Voyant qu’elle n’essaie pas de le repousser, il traverse avec assurance la distance qui les sépare. D’abord, il n’applique qu’une légère pression, puis il entrouvre la bouche pour capturer la lèvre inférieure d’Aisling entre les siennes et approfondir le baiser. Conscient de devoir modérer son enthousiasme, il brise le contact après quelques secondes. Une chose à la fois, t’emballes pas. Il ne s’écarte pas pour autant. Son bras toujours enroulé autour de la taille de la jeune femme et son visage encore tout près du sien, il lui sourit. « On va manger? » propose-t-il.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes
Aisling Hayes
les fleurs du mal
ÂGE : 28 ans, née le 20 février 1994 SURNOM : Ash par ses amis, Bambi ou le faon par Phoenix, Leen par son Sid... et Ivana Rose sur instagram. STATUT : Essaie d'écouter son cœur, de le confier à Sid malgré sa peur. MÉTIER : Modèle alternative (Suicide Girls, OnlyFans) effeuilleuse quelques soirs par semaine, poupée brisée à plein temps. LOGEMENT : Appart' #353 à Redcliffe POSTS : 1378 POINTS : 40
TW IN RP : par mp si besoin ♡ ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Née en Irlande du Nord dans une famille très catholique, parle avec un accent gaélique. A troqué les rues pluvieuses de Belfast pour le soleil de Brisbane mais son existence est toujours aussi grise. Se croit bonne à rien si ce n’est à jeter son corps en pâture aux caméras. Faut bien payer le loyer et sa dette envers le club. Aisling se réfugie dans les bras de son Sid et dans les chansons qui ouvrent son cœur à sa place. Le son à fond, elle danse pour extérioriser le tumulte de ses sentiments. Parfois, elle chante aussi… mal, elle trouve. Végétarienne, ancienne junkie, sobre depuis 10 moisCODE COULEUR : #ff6699 RPs EN COURS : Sid [14] ♡ Sid [16] ♡ Sid [fb2] ♡ Sinner [r.a.] ♡ Robin [4] ♡
Sid ♡ I won't turn back I won't cross that hidden danger line. It's a loud and dark world but I think I found the light. I need you to tell me everything will be alright, to chase away the voices in the night; when they call my name.
Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Le sourire de Sid fait chavirer son cœur, et son compliment lui brûle les joues. Touchée, Aisling baisse la tête et sa frange retombe devant son visage en un voile pudique. La main de Sid apparaît dans son champ de vision et elle y glisse la sienne, se laisse tirer jusqu’à ce que ses pattes engourdies prennent le relais pour la faire tenir debout. Du bout des doigts, elle époussette ses genoux pour en retirer les petits cailloux qui ont cru bon de venir s’y loger. « T’as raison, on devrait probablement retourner à l’intérieur. Notre commande est sûrement prête en plus. » La remarque lui fait relever la tête et elle le dévisage d’un air surpris. « On avait commandé ? » Elle se revoit assise au restaurant, le menu entre les mains… et puis plus rien. Il faut dire que ça lui semble si loin. L’intensité des dernières minutes brouille tout dans sa mémoire et surtout les repères du temps. N’empêche qu’elle se réjouit à l’idée des frites croustillantes qui l’attendent peut-être déjà, et le grondement dans son estomac lui rappelle qu’elle n’a rien mangé depuis la maigre part de pizza froide qui lui a servi de petit déjeuner. Pourtant devant elle Sid semble hésiter car après s’être élancé vers la rue, le voilà qui s’arrête et fait volte-face. Quoi, qu’est-ce qu’il y a ? La pénombre l’empêche de lire son expression, mais elle est certaine que ce retournement de situation ne présage rien de bon. Persuadée qu’un grand malheur s’apprête à éteindre la petite lueur de bonheur qui venait tout juste de s’allumer dans son cœur, elle imagine tout de suite les pires scénarios qui pourraient pousser Sid à la plaquer une minute après lui avoir déclaré sa flamme. Elle réagit à peine lorsqu’il l’attire doucement contre lui, son cœur battant à s’en briser, ses nerfs emmêlés en gros paquet. Il suffit à Sid de glisser un bras autour de sa taille pour mettre un peu d’ordre dans tout ça, et ce n’est que lorsqu’elle lâche un soupir soulagé qu’Aisling réalise qu’elle avait arrêté de respirer. « Mais avant… » Elle relève les yeux vers lui sans comprendre et trouve l’esquisse d’une réponse dans son regard taquin et tendre à la fois tandis qu’il se penche doucement vers elle. Le souffle court, elle incline légèrement la tête comme par réflexe pour mieux accueillir son baiser et un feu d’artifice crépite dans sa poitrine lorsque leurs bouches se retrouvent, avec autant de légèreté mais un peu plus d’assurance cette fois. Ses mains remontent le long de ses bras et s’enroulent autour de sa nuque pour mieux le garder contre elle. Elle se retrouve démunie face aux sensations qui l’envahissent et réclament davantage. Heureusement Sid sait ce qu’il fait et bientôt il s’empare de sa lèvre inférieure dans une caresse divinement sensuelle. Un frisson délicieux parcourt son corps et Aisling laisse échapper un soupir de surprise et de plaisir. Elle se tend immédiatement, un peu honteuse de s’être ainsi laissé emporter et certaine d’avoir encore une fois tout gâché. Mais Sid ne semble pas s’en soucier, alors elle se détend et lui rend son baiser. Ivre de cette intimité, elle a l’impression de trébucher lorsqu’il s’écarte, et se réjouit de son étreinte qui l’ancre dans le sol et lui donne un semblant d’équilibre. « On va manger ? » Il suggère, mais la faim d’Aisling a été remplacée par une autre, de nature totalement différente. Espiègle, elle joue avec le col de sa chemise et se hisse sur la pointe de ses pieds pour revenir à sa hauteur. « Pas tout de suite. » Elle murmure contre ses lèvres, avide de les sentir à nouveau contre les siennes. Elle fait d’ailleurs mine de succomber puis s’écarte en l’ayant à peine effleuré. Une fois, deux fois… à la troisième elle cède enfin et laisse échapper un petit gloussement de gaieté tout contre sa bouche, plutôt fière de son effet de surprise et enchantée par cette caresse qu’elle ignorait pouvoir aimer. Consciente d’être terriblement novice à ce jeu qu’il semble maîtriser, elle décide de l’imiter méthodiquement en se disant que s’il ressent ne serait-ce qu’un millième de ce qu’il lui a fait ressentir, elle s’estimera heureuse. Alors à son tour elle s’empare de sa lèvre inférieure, joue avec son piercing du bout de sa langue, se fond dans leur baiser. Très vite, les sensations dans son cœur et dans son corps dépassent son niveau d’entendement, alors elle s’écarte juste un peu, comme il l’a fait l’instant d’avant. « Maintenant on va manger. » Elle décide, puis, malicieuse, lui vole encore l’ébauche d’un baiser avant de se dérober.
Sa main dans la sienne, l’irlandaise s’extirpe de la ruelle avec une folle envie de danser contre laquelle elle ne résiste qu’à moitié. Ses petits pas joyeux et sautillants l’amènent jusqu’à la porte du diner qu’elle pousse pour la troisième fois de la soirée, toujours agitée d’une humeur différente. Derrière, leur serveuse les accueille avec un regard perplexe – et un poil suspicieux lorsqu’il se pose sur Sid. Oui, bonsoir, pardon, je suis très émotive et pas très adulte quand il faut le gérer, mais on pourrait récupérer notre table s’il vous plait ? Aisling cherche une manière pas trop pitoyable de traduire cette pensée mais heureusement la serveuse la sauve en prenant les devants : « Je n’étais pas sûre que vous reviendrez mais dans le doute j’ai réservé votre table... Allez-vous installer, je crois que votre commande est prête en cuisine, je vais vous l’apporter. » Sans trop savoir pourquoi, Aisling ressent une pointe de soulagement à l’idée de revenir à la même place. « Super ! Merci ! » Elle lance chaleureusement en s’exécutant. Et pourtant, arrivée près de la banquette, elle hésite. L’idée de se retrouver en face de Sid sous l’éclairage puissant du diner la plonge dans un profond embarras. Elle sent qu’elle a besoin de temps pour digérer tout ce qu’il vient de se passer, et avant de l’avoir fait, le regard du tatoueur risque bien de la brûler. Alors lorsqu’il s’installe en face de son assiette, sans réfléchir davantage elle se glisse à sa suite sur la banquette de façon à ce qu’ils se retrouvent côte à côte. « Je, euh… j’préfère cette vue. » Elle explique aussitôt sous la panique, réalisant seulement après coup qu’elle a délibérément choisit d’admirer le parking plutôt que l’espace vert qu’elle voyait tout à l’heure. Merde. Un prétexte douteux que Sid ne manquera bien évidemment pas de déceler, donc autant jouer la sincérité. « Non, oublie la vue… » Elle avoue d’une petite voix et explique, embarrassée : « En vrai c’est que je préfère être à côté de toi. » Bon sang mais pourquoi je suis si compliquée ! Elle est à deux doigts de lui proposer de se mettre tous les deux en face pour mieux profiter des arbres et de la verdure quand la serveuse revient avec un gros panier de frites et leurs deux milkshakes au chocolat. Un immense sourire éclaire instantanément le visage d’Aisling tandis que l’odeur familière du plat qu’elle inspire à plein nez encourage son esprit à la bombarder de souvenirs. « Oh la la, j’en ai tellement rêvé de ce milkshake ! » Elle s’exclame après avoir remercié leur serveuse qui s’éloigne déjà. Excitée, elle tapote dans ses mains puis dégaine son téléphone portable pour prendre quelques clichés de la merveille qu’elle ne manquera pas d’instagramer plus tard. « Cheers ! » Elle lance en levant son verre, incapable de résister à l’envie de trinquer. Ses lèvres se referment sur la paille colorée et immédiatement le fort goût de chocolat sucré vient ravir ses sens. Avec une pointe de nostalgie, elle repense à l’Aisling terrifiée qui s’est laissée approcher par Sid il y a une éternité. Celle qui a observé son profil pendant des heures tandis qu’il la tatouait. Celle qui est tombée irrémédiablement sous son charme tout en se satisfaisant pleinement de leur amitié. Celle qui à peine quelques minutes plus tôt stressait à l’idée d’avoir oublié un événement qu’ils étaient censés fêter. « Dis Sid… si je t’avais pas posé cette question, tu comptais m’dire tout ça quand même ou j’étais censée deviner ? » Elle demande en retraçant ce qui les a menés dans cette ruelle où leurs lèvres se sont enfin rencontrées. « Parce qu’autant te le dire… je t’assure jamais j’aurais deviné. » Elle lui glisse en appuyant doucement son épaule contre la sienne. « Et… ça aura été vraiment dommage. » Elle n’est pas douée avec les mots, elle le sait. Ni pour exprimer ses sentiments. Alors elle relève les yeux pour lui sourire et elle espère qu'il comprendra quand même le message. Je rêve de ça depuis longtemps, je suis heureuse de le vivre avec toi.
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
:
Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
Le regard d’Aisling ne quitte pas celui de Sid, qui guette avec fascination la lueur inconnue qui s’est allumée dans ses iris limpides. Malgré sa suggestion, il n’esquisse pas le moindre mouvement pour retourner vers le restaurant. Subjugué, il suit plutôt le trajet des mains d’Aisling qui viennent de se glisser sous le col de sa chemise. Un frisson qui n’a rien à voir avec l’air frais de la nuit lui traverse l’échine. Affichant une expression qu’il ne lui a jamais vue, la jeune femme approche son visage de celui du tatoueur. Ses lèvres sont si près des siennes qu’elles les effleurent tandis qu’elle lui murmure qu’elle n’a pas encore envie de rentrer. Il sourit tout contre sa bouche, amusé même quand elle feinte et se dérobe à la dernière seconde. Visiblement fière de son effet, elle recommence son petit manège. Le tatoueur doit se faire violence pour se plier au jeu et résister à l’envie d’aller à la rencontre de ces lèvres si désirables. Heureusement, elle ne le fait pas patienter plus longtemps et lorsqu’elle s’approche une troisième fois, c’est pour l’embrasser franchement. Il la sent plus entreprenante, plus assurée que tout à l’heure. Joueuse, elle vient même taquiner du bout de la langue l’anneau métallique à sa lèvre, ce qui arrache un soupir d’appréciation à Sid. Il la serre un peu plus, jusqu’à ce que son corps se presse contre son torse, et porte une main à sa nuque pour l’enfouir dans sa chevelure corbeau. Les yeux fermés, il savoure le moment jusqu’à ce qu’elle s’écarte. Le souffle court, il scrute son visage avec émerveillement. Si c’est un rêve, je veux dormir encore longtemps. Il n’aurait jamais pu prévoir la vague déferlante d’affection qui s’est abattue sur lui, pas plus qu’il n’aurait pu deviner que ça serait aussi facile de basculer vers autre chose que l’amitié. En cet instant, il n’arrive même plus à se souvenir pourquoi il s’inquiétait autant.
Toujours ébahi, il se laisse entraîner vers le restaurant, un pas ou deux derrière Aisling. Même s’il ne voit pas son visage, il devine facilement à sa démarche dansante qu’elle est heureuse. Moi aussi je le suis. La serveuse, qui s’est radoucie depuis leur dernière interaction, les invite à reprendre place à leur table. Sans trop réfléchir, il se glisse dans la banquette qu’il occupait tout à l’heure. Toutefois, il regrette presque aussitôt son choix. Il aurait grandement préféré s’asseoir à côté d’Aisling. Maintenant que le barrage a cédé, il n’a pas envie de retomber dans ses vieilles habitudes et de recommencer à faire attention à ses moindres gestes. Bêtement, il craint qu’en dressant la table entre eux comme une barrière, ils reconstruisent en même temps les murs qu’ils avaient tous les deux érigés. Il est sur le point de se lever pour changer de côté quand Aisling vient prendre place à ses côtés sur la banquette, comme si elle avait lu dans ses pensées. Les joues rouges, elle tourne la tête vers lui : « Je, euh… j’préfère cette vue. » Il ne croit pas un instant que c’est vraiment ce qui a motivé son choix, mais il la trouve tout de même terriblement mignonne de se montrer aussi embarrassée pour si peu. Et la façon dont elle finit par avouer qu’elle voulait s’asseoir tout près de lui transforme l’amusement qu’il ressentait en une boule de tendresse qui le réchauffe de l’intérieur. « C’est parfait. » La serveuse revient sur ces entrefaites, leur panier de frites dans une main et les deux milkshakes en équilibre sur son petit cabaret.
Après avoir déposé leur commande devant eux, elle s’éloigne d’un pas rapide vers une autre table. Sid tend la main vers l’un des deux milkshakes en hochant la tête, comme pour confirmer la réflexion d’Aisling. Il en avait rêvé lui aussi, ces dernières semaines surtout, tandis qu’il réfléchissait à cette soirée sans oser inviter la jeune femme. Car même avant d’avoir vu ces affiches pour le concert, il songeait déjà à revenir à l’endroit où ils avaient fait connaissance, jugeant qu’il y avait une certaine poésie à se retrouver presque au point de départ de leur relation, quelques années et des dizaines de secrets dévoilés plus tard. Il se souvient de toutes les questions qui l’avaient envahi au fil de leur discussion, des mystères qu’il s’était promis de creuser et des confidences qu’il espérait pouvoir recueillir. Il n’aurait pourtant jamais imaginé ce soir-là qu’ils deviendraient si proches. De ce côté, la réalité a largement dépassé le rêve. « Cheers! » La voix enjouée d’Aisling le tire de ses pensées. Elle a fini de photographier leur repas et lève son milkshake pour trinquer. Il lève lui aussi sa boisson et leurs verres émettent un tintement agréable en se heurtant. Ses doigts toujours enroulés autour du pied, il se laisse distraire par Aisling qui prend une gorgée de son milkshake. Il l’observe plus ou moins discrètement glisser la paille entre ses lèvres et ne manque rien de la façon dont son visage s’illumine de joie. Brusquement conscient de la fixer comme un idiot, il s’éclaircit la gorge et goûte à son tour à la boisson. Il retrouve avec joie la saveur onctueuse et chocolatée, aussi sucrée que dans son souvenir.
« Dis Sid… si je t’avais pas posé cette question, tu comptais m’dire tout ça quand même ou j’étais censée deviner? Parce qu’autant te le dire… je t’assure jamais j’aurais deviné. » C’est au tour du tatoueur de sentir ses joues rosir d’embarras. Il passe une main sur sa nuque, encore un peu gêné d’avoir aussi mal géré la partie la plus cruciale de la soirée. « Et… ça aura été vraiment dommage. » Son malaise s’évapore lorsqu’il sent l’épaule d’Aisling venir s’appuyer contre la sienne. Comme si elle venait de lui donner la permission implicite de le faire, il glisse un bras autour de sa taille. Il lui rend son sourire. « C’est vrai que ça aurait été dommage. » En réfléchissant à sa réponse, il pique une frite dans le panier et savoure son goût salé, qui vient parfaitement contrebalancer le sucre du milkshake. Aurait-il été capable de lui dire tout ce qu’il a avoué dans cette petite ruelle sombre si elle ne s’était pas enfuie de la sorte? Probablement pas. « Je pensais vraiment que c’était clair, que ça serait évident. Et c’est bête parce que j’me rends compte qu’en fait, je ne t’avais rien dit du tout. » Il rigole doucement en hochant la tête comme pour se moquer de sa propre maladresse. « Tu me connais, les grands discours, c’est pas mon fort. J’avais prévu de t’avouer mes sentiments, mais je ne savais pas trop quoi dire. » Il fait la moue, hausse légèrement les épaules. « Je pense que ça bien tourné malgré tout, » conclut-il avec un clin d’œil. Il jette un coup d’œil rapide au téléphone d’Aisling pour vérifier qu’ils ont encore un peu de temps devant eux avant le concert. Il ne voudrait pas manquer le début du spectacle. « Prête pour Hardcore Superstar? » Le plus gros des émotions passées, il accueille avec joie la possibilité d’aborder des sujets un peu plus légers. Tout en faisant tournoyer sa paille colorée dans son milkshake, il hausse un sourcil. « J’y pense, t’étais plutôt fan du chanteur, non? » Il se penche légèrement vers elle, un sourire en coin aux lèvres. « Est-ce que je devrais m’inquiéter? » demande-t-il d’un ton amusé.
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Robin ♡ you lead the blind you lead the stream, the current ways are much to lean, you are the captain of the team!
Phoenix ♡ I need a hero, I'm holding out for a hero 'til the end of the night. He's gotta be strong and he's gotta be fast, and he's gotta be fresh from the fight. He's gotta be larger than life!
Ça ne dure guère plus longtemps qu’un battement de cils, et pourtant Aisling jurerait avoir vu les joues de Sid prendre une teinte rosée, sa main esquisser un geste d’incertitude en réponse à sa question. Le tatoueur est d’ordinaire si sûr de lui, si stable, qu’elle s’étonne de le voir perdre ses moyens, révéler l’espace d’une seconde ce qu’il ressent derrière sa carapace. Ça la fascine et l’effraie un peu en même temps, d’autant que ce n’était jamais vraiment arrivé avant cette fois à l’hôpital qui a tout changé, lorsque sa muraille s’est ébranlée et qu’Aisling a étrangement su retenir les pierres instables pour les empêcher d’écrabouiller son cœur. La gêne de Sid s’évanouit presque aussitôt qu’elle est arrivée, et elle se détend en sentant son bras glisser autour de sa taille. Quelques heures plus tôt, il se serait contenté d’attraper ses épaules comme le font les amis, et elle aurait alors tenté d’ignorer la bouffée de chaleur et la tension étrange qui ne manquait jamais de naître en elle chaque fois qu’il s’autorisait ce genre de gestes tendres. Là, hypnotisée par son regard, Aisling prend en pleine face un cocktail de joie, de panique, de tendresse, d’excitation et d’affection qui démarre à l’endroit où la main de Sid réchauffe sa peau et explose jusque dans son cœur. « C’est vrai que ça aurait été dommage. » Il confirme et elle sent un sourire niais lui fendre le visage. Elle observe son profil alors qu’il se distrait avec une frite solitaire, se demande comment une poissarde dans son genre s’est soudain retrouvée si chanceuse ; comment une fille à problèmes aussi banale a pu capter l’intérêt d’un type aussi attentionnée, aussi beau et aussi talentueux. C’est trop, évidemment… alors insidieusement la peur de le perdre avant même de l’avoir se réveille dans ses tripes pour déverser une dose d’acide dans son estomac et d’incertitude dans son cœur. Et s’il se plante ? Et s’il regrette déjà ? La gorge serrée, Aisling le guette anxieusement tandis que ses ongles rongés glissent imperceptiblement vers ses avants bras pour en griffer la chair tendre. Mais alors qu’elle allait s’adonner à son petit rituel destructeur, Sid reprend la parole et ramène son attention sur le présent et – au passage – la réalité. Il rigole, se moque gentiment de la façon dont il a organisé la soirée, mais ne semble absolument rien regretter. Au contraire, il lui avoue ne pas raffoler des grands discours, et Aisling sent un sourire complice étirer ses lèvres et éclairer ses yeux tandis que l’angoisse desserre la prise autour de ses poumons. « J’avais prévu de t’avouer mes sentiments, mais je ne savais pas trop quoi dire. » Maintenant c’est son cœur qui gonfle à en exploser, et instinctivement l’irlandaise pose une main sur celle de Sid autour de sa taille, glisse ses doigts entre les siens pour tenter de partager un peu toute cette tendresse qui l’envahit et menace de l’étouffer sinon. Elle le trouve si irrésistible, avec son autodérision et sa petite moue contrite qu’elle aimerait bien lui voler encore un baiser, mais sans l’obscurité intime de la ruelle, elle n’ose pas encore. Alors elle se contente de lui sourire en hochant la tête quand il lui lance que finalement, les choses ont bien tourné malgré ce flottement au départ. « Je suis bien d’accord. » Elle confirme en appuyant sa joue contre son épaule, parce que ça lui semble naturel, et qu’elle a besoin de se sentir proche de lui. Au final, ça n’aurait pas pu mieux se passer, car si Sid l’avait prévenue quelques jours plus tôt qu’il s’agissait d’une date, c’est sûr qu’elle aurait paniqué au point de faire ses valises avant même d’avoir mis le pied dans ce restaurant. Et alors il aurait été bien plus difficile pour le tatoueur de la retrouver et lui partager ses propres doutes afin de faire baisser la pression qu’elle se créée toute seule comme une fichue cocotte-minute.
Apaisée pour le moment, Aisling croque nonchalamment dans une frite baignée de ketchup mélangé à la mayonnaise, puis se redresse pour faire passer le tout avec une gorgée de son milkshake. « Prête pour Hardcore Superstar? » Lui demande Sid au même instant, et elle hoche frénétiquement la tête en lâchant sa paille pour avaler sa gorgée et mieux lui répondre : « J’ai TELLEMENT hâte de les revoir tu peux pas savoir ! C’est la première fois qu’ils repassent depuis l’autre soir ! » Elle s’exclame, soudain incapable de contenir l’excitation jusqu’alors enfouie sous une couche de bienséance (et de panique). C’est peut-être cette réaction qui a mis la puce à l’oreille de Sid, ou peut-être qu’il la connait tout simplement trop bien, car la boutade vient aussitôt : « J’y pense, t’étais plutôt fan du chanteur, non ? Est-ce que je devrais m’inquiéter ? » Surprise, Aisling trésaille et lève les yeux vers Sid pour jauger son expression. Se pourrait-il qu’il soit… jaloux ? L’idée lui semble un peu improbable et disparaît aussitôt qu’elle remarque son sourire en coin et l’amusement qui pétille dans ses yeux clairs. Non, il est juste taquin. Elle réalise avec un mélange de soulagement et de déception qui ne manque pas de la surprendre. Mais il faut croire que c’est son truc à Sid, ce soir, de lui faire ressentir des émotions diamétralement opposées. Toujours est-il qu’elle se plie au jeu, s’écarte un peu pour faire mine de réfléchir. « Humm faut voir. » Elle lance avec une petite moue concentrée et un haussement d’épaules. « Ça dépend des retrouvailles qu’il me réserve, tu vois ? » Elle plaisante en se tournant pour mieux voir son expression alors qu’elle s’apprête à envoyer le coup final : « Je comparerai vos deux stratégies à la fin de la soirée pour vous départager ! » Et savoir à qui je donne mon cœur. Elle lui aurait soufflé, si cette seule idée n’avait pas le pouvoir de déclencher une de ces crises de panique dont elle semble avoir le secret. Elle essaie de penser à autre chose pour ne pas briser ce moment de légèreté, n’empêche qu’elle ne peut pas ignorer la révélation qui s’impose contre son grès : choisir d’ouvrir son cœur à Sid, c’est le fermer aux autres hommes. Et autant elle se fiche pas mal d’ignorer à jamais ceux qu’elle croise dans la rue, autant c’est plus difficile de renoncer aux fantasmes dans lesquels elle s’est si souvent réfugiée pour survivre au cours des dernières années : les acteurs milliardaires censés l’arracher à sa vie de misère, les musiciens qui composeraient pour elle leurs plus belles chansons d’amour, les héros de guerre qui la protégeraient envers et contre tout, même une invasion d’extraterrestres… Jusqu’à aujourd’hui, personne n’aurait pu la convaincre de quitter ces rêves confortables pour expérimenter la réalité d’une relation concrète, mais elle sent que Sid depuis longtemps déjà lui donne envie de tourner le dos à ses illusions. Et puis il faut dire que quelques heures plus tôt, il avait lui-même sa place sur le podium des types trop parfaits auprès desquels elle était persuadée de ne pas avoir la moindre chance… Evidemment, impossible pour le tatoueur de savoir les remous provoqués par sa question innocente. Et pourtant, Aisling ressent le besoin de le prévenir que quelque part, elle l’a déjà choisi. La gorge nouée d’émotions qu’elle essaie de dissimuler derrière un clin d’œil joueur, elle caresse le bout du nez de Sid de son indexe. « Mais honnêtement, tu pars avec pas mal de points d’avance, alors à moins qu'il me dédicace une chanson… je pense que t'as pas trop de soucis à te faire. » Elle plaisante et laisse son doigt s’aventurer sur sa joue, s’y attarder pour épousseter un grain de sel égaré par une frite. Avec un petit rire amusé elle s’approche pour l’embrasser sans plus se soucier de son environnement, mais la serveuse choisit ce moment précis pour s’enquérir de leur satisfaction et Aisling se détourne brusquement comme une mauvaise élève prise en pleine discussion avec un camarade. « Tout se passe bien, je peux vous apporter quelque chose d’autre ? » La fille demande, rayonnante, et l’irlandaise se dit que c’est encore pire que de s’entendre poser la même question quand on a la bouche pleine de frites. Elle lève un regard interrogatif vers Sid tout en marmonnant sa propre réponse : « Non, non, tout est parfait, merci j’ai… euh, tout ce qu’il me faut. » Le rose lui monte aux joues lorsqu’Aisling réalise qu’elle pourrait très bien ne pas parler de nourriture, alors elle baisse les yeux avec un sourire timide et laisse un petit doigt téméraire accrocher la cuisse de Sid comme pour souligner ses paroles à demi involontaires. T’es tout ce qu’il me faut. Le chanteur le sait pas encore mais j’crois bien qu’il a déjà perdu la partie…
And I know there were times I wouldn't hold your hand; But baby, now I'm here for you. Maybe you want it too...
Pando
you feel like heaven
Thunder in the blue skies, lightning in the daylight, storm clouds in our eyes. Tidal waves in my heart, earthquakes in the still dark, eclipses in the night.
F R I M E L D A
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Sid Bauer
le tatoueur au coeur tendre
ÂGE : trente-trois ans, né le 26 janvier 1990. SURNOM : sid, c'est déjà bien assez court... et c'est déjà un surnom aussi, même si très peu de gens le savent. STATUT : il a finalement trouvé le courage d'avouer ses sentiments à sa belle irlandaise... MÉTIER : tatoueur, propriétaire de son propre salon, wild ink. LOGEMENT : #55, spring hill [appartement] POSTS : 1632 POINTS : 40
TW IN RP : TW IRL : GENRE : Je suis un homme ORIENTATION : Je n'aime que ma moitié. PETIT PLUS : Il a un chat noir et blanc. • Il est bisexuel. • Il adore lire et regarder des documentaires. • Il a une sœur cadette. • Il déteste qu’on le prenne en photo. • Il n’a jamais touché à la drogue. • Il a arrêté de fumer et a réduit sa consommation d’alcool. • Il se spécialise dans les tatouages personnalisés. • Il adore dessiner. • Il aime les chats, la crème glacée à la pistache, les musées, les livres de recettes. • Il n'aime pas les épinards, les huîtres, le marron, les imbéciles et les gens bornés.DISPONIBILITÉ RP : Je suis disponible pour RP CODE COULEUR : #0489B1 RPs EN COURS : aisling #14 • aisling #16 • aisling [r.a. sinling] • min-kyung #2
RPs EN ATTENTE :
wasted on you • and it seems like I've known you forever, I'll keep you safe for one more night, need you to know that it's all right. I see the real you, even if you don't, I do. I do.
blood is thicker than water • we've taken different paths and traveled different roads, I know we'll always end up on the same one when we're old.
If you need a friend, don't look to a stranger. You know in the end I’ll always be there, but when you’re in doubt and you’re in danger, take a look all around and I’ll be there. When your day is through and so is your temper, you know what to do, I'm always gonna be there. I’m sorry but I'm just thinking of the right words to say. I know they don't sound the way I planned them to be, but if you wait around a while, I'll make you fall for me. I promise, I promise you I will. • The Promise, Superfruit
La tête d’Aisling s’est posée sur son épaule et ses doigts se sont noués dans les siens. Le délicat parfum floral qui émane de sa chevelure vient lui chatouiller les narines. Tout à coup, il a l’envie féroce d’oublier le concert, les autres convives et l’éclairage blafard des néons, de simplement fermer les yeux et profiter du moment pour toujours. Mais comme la petite voix de la raison lui souffle que c’est impossible, il demande à la jeune femme si elle est prête à aller voir son groupe préféré. On dirait qu’il vient d’appuyer sur un interrupteur parce qu’elle s’anime aussitôt. Il savait très bien que les billets pour le concert lui feraient plaisir, mais il est sincèrement heureux de la voir vibrer d’excitation à côté de lui. Ses grands yeux clairs pétillent de joie et, pour une trop rare fois, il ne perçoit absolument aucune angoisse derrière son sourire radieux. Quand il la voit comme ça, il a juste envie de l’envelopper dans une bulle pour la mettre à l’abri de tout ce qui pourrait lui faire du mal. Il ferait n’importe quoi pour qu’elle sourie tout le temps comme ça. Et ça lui donne envie de la taquiner un peu pour voir s’il peut lui arracher un petit rire amusé en plus. Malheureusement, sa technique se retourne contre lui quand Aisling s’écarte et prend un air songeur, comme si elle réfléchissait vraiment à sa réponse. Il a beau savoir qu’elle rigole, il ressent tout de même comme un pincement au cœur. Ce n’est pas la première fois que de l’imaginer avec un autre homme l’agace profondément. S’il réussissait jusque-là à se convaincre que c’était seulement la crainte qu’il lui arrive quelque chose ou qu’elle tombe sur un profiteur qui le faisait dérailler comme ça, il doit bien reconnaître que le risque que le chanteur d’Hardcore Superstar fasse du charme à Aisling est tout de même assez minime et donc que c’est bel et bien la jalousie qui lui fait tressauter les tripes.
La voix de la jeune femme le tire de ses désagréables réflexions en même temps que le doigt léger qui se glisse sur sa joue lui arrache un frisson. Elle s’avance lentement vers lui, son regard à la fois si intense et joueur qu’il est convaincu qu’elle va poser ses lèvres sur les siennes. « Tout se passe bien, je peux vous apporter quelque chose d’autre? » Il n’a jamais autant détesté une voix pourtant douce et guillerette que celle de leur serveuse, qui vient de briser sans le moindre remord la magie du moment. Insensible au regard noir que Sid lui lance par-dessus l’épaule d’Aisling, elle attend patiemment leur réponse. Il aurait bien envie de répondre quelque chose d’incisif et d’un peu sarcastique, mais l’œillade que lui lance Aisling chasse aussitôt son agacement, tout comme sa réponse un peu timide. « Non, non, tout est parfait, merci j’ai… euh, tout ce qu’il me faut. » Parle-t-elle seulement de leur repas? Il a vraiment l’impression que non. Incapable de détacher son regard du visage d’Aisling, il hoche la tête. « Non merci, ça va. » Du coin de l’œil, il voit la serveuse s’en aller d’un pas sautillant. Une fois qu’elle s’est suffisamment éloignée, il se penche légèrement vers la jeune femme, un sourire charmeur au coin des lèvres. « Et si on reprenait là où on a été interrompus, hmm? » Il traverse la courte distance entre eux pour venir poser sur ses lèvres un premier baiser chaste, puis un deuxième, légèrement plus appuyé durant lequel il laisse glisser un bout de langue taquin sur sa lèvre supérieure comme pour quémander l’accès à sa bouche. Elle goûte un peu le chocolat et il se dit que le milkshake, déjà délicieux dans son verre, est pourtant mille fois meilleur dégusté de cette façon. Soucieux de ne pas brusquer Aisling, il s’écarte légèrement et ouvre les yeux pour scruter son visage à la recherche de la moindre trace d’inconfort. À son grand soulagement, il n’en trouve aucune.
D’ailleurs, elle a les yeux si brillants qu’il est sur le point de céder une autre fois quand son regard tombe sur l’écran du téléphone d’Aisling, toujours posé sur la table. « Merde, on va être en retard! » constate-t-il, les yeux ronds. Avec toutes ces émotions fortes, il ne pensait plus au temps. Il ne leur reste plus qu’une vingtaine de minutes avant le début du concert. Ils ont beau être juste à côté, ils ont à peine mangé et ils doivent encore payer leur repas, se rendre à la salle et, surtout, réussir à se frayer un chemin dans la foule jusqu’à l’avant de la scène. Ne faisant ni une ni deux, il fait signe à leur serveuse, qui est en train de prendre la commande d’une autre table. Une fois qu’elle a terminé, elle s’approche en observant d’un air ravi la façon dont il étreint Aisling. Vaguement gêné, il se demande à quel point sa propre vie amoureuse doit être un désert sentimental pour qu’elle s’investisse autant dans celle de purs étrangers. « Oui? » Il désigne le panier de frites encore presque plein d’un geste de la main. « Il nous faudrait une boîte pour emporter le reste. Et l’addition aussi, s’il vous plaît. » Il aurait probablement dû demander à Aisling si ça la dérange qu’il paie sa part. Cependant, pour avoir écouté bon nombre de comédies romantiques avec elle, il est presque certain que ça lui fera secrètement plaisir même si elle protesterait probablement un peu pour la forme. La serveuse a peut-être senti l’urgence dans sa voix, car elle s’élance en direction de la cuisine comme une personne investie d’une mission ultra importante. Elle revient quelques minutes plus tard, une boîte en carton ciré dans une main et l’addition dans l’autre. Pendant qu’elle s’occupe de vider les frites dans la boîte, il tire de son portefeuille de quoi payer leur repas et laisser un pourboire convenable à leur serveuse, qui a été plutôt efficace et assez sympathique malgré son horrible sens du timing. Il lui tend les billets en lui disant de garder la monnaie. « Merci, c’est gentil. Bonne soirée à vous deux! » Elle s’éloigne déjà quand il lui rend sa salutation. Il se tourne vers Aisling. « On y va? » demande-t-il avec un sourire.
just kiss me in the dark
maybe i’m just as scared as you. it's alright, stay by my side on the edge of everything we know. it's alright, just don't look down and i will hold on and never let go. you're right beside me, so just close your eyes, i'll never let go. you're all that i need, so just close your eyes. • close your eyes, rhodes