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 Oliwell#4 - We're in love, aren't we ?

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Message(#) Sujet: Re: Oliwell#4 - We're in love, aren't we ? Oliwell#4 - We're in love, aren't we ? - Page 2 EmptyLun 25 Nov - 11:01



We're in love, aren't we ?


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Il en avait connu, des hommes, Terry, contre son gré et sans aucun plaisir, enchainé sous leurs corps qu'il n'avait jamais eu envie de prendre le temps de connaitre, captif de moments qu'il n'avait jamais réellement eu envie de vivre, trop pété pour dire non, trop drogué pour réaliser ce qu'il faisait. Il s'était trop de fois laissé abusé, avait trop souvent autorisé les autres à lui faire mal dans sa chair et il ne s'en plaindrait jamais, ne critiquerait personne pour ça si ce n'est lui-même. Parce qu'il l'avait bien cherché après tout, cette douleur, parce qu'il les aguichait finalement, tous ces mecs, pour les foutre dans son lit, parce qu'il voulait en vérité qu'ils lui fassent mal physiquement pour oublier les déchirures dans l'âme, pour anesthésier tout le reste, pour endormir la souffrance et la cacher bien loin dans une boite, la clé jetée au fond de l'océan. Et s'il devait repenser à tout ça, Terry, il dirait que ce n'était pas si loin et pourtant déja tellement oublié, parce que désormais tout était différent, tout était plus tendre, tout avait enfin un sens. Il n'était plus perdu au milieu d'un rien effrayant, il avait envie d'essayer de se reconstruire, voulait plus que tout guérir. Et tout ça, c'était grâce à lui. Grâce à Harvey.
Il y a quelques semaines déjà, il avait senti le changement s'installer, avait remarqué le petit grain de sable dans la machine qui venait déglinguer les rouages d'un système bien huilé. Il s'en souvient parce que c'était la première fois qu'il avait refusé, la première fois qu'il avait dit non en repoussant le mec du plat des mains comme si sa survie en dépendait et surement qu'il avait pensé à Harvey pour réagir ainsi, surement qu'il avait dû voir son visage s'imprimer derrière ses paupières... Surement. Non, c'était certain qu'il avait pensé à Harvey; Harvey qu'il aurait eu l'impression de le trahir alors qu'ils ne s'étaient encore même pas réellement parlés, Harvey qu'il portait déja dans son petit coeur abimé sans se douter un seul instant qu'il pouvait lui aussi être attiré de son côté, Harvey qui était devenu en quelques mois son monde tout entier, son repère et l'épaule sur laquelle il avait le droit de se poser.

Harvey, il avait vraiment tout chamboulé, avait remis de l'ordre ou avait foutu le bordel peu importe, avait mis son coeur à l'envers et mis le feu à son corps. Il lui avait offert l'univers, était parti puis revenu. Harvey, il le regardait comme personne, l'embrassait comme personne, le considérait comme personne. Il lui pardonnait tout, même ses côtés les plus sombres, acceptait tout, même ses vices les plus terrifiants, comprenait tout, même ce que Terry taisait, la plupart du temps. Harvey, il avait l'incroyable faculté de pouvoir observer tout au fond, là où Terrence s'efforçait tant bien que mal de cacher toutes ses blessures et tous ses secrets comme on balancerait le bordel de sa chambre sous le lit, avec le pied. Harvey, il en était follement amoureux, Terrence, mais n'arrivait pas à le lui formuler, parce que "je t'aime" il ne l'avait encore jamais prononcé de toute sa vie et probablement qu'il ne lui dirait jamais. Alors, le sexe de son petit-ami au creux de sa bouche il s'applique à le lui montrer avec sincérité et les sons qui s'échappent de la bouche d'Harvey le font gémir à son tour. C'est si bon de le redécouvrir, ça explose de partout à l'intérieur et quand Harvey prend à nouveau les devants en le remontant au niveau de sa tête, il tremble, Terry, parce qu'il sait qu'il perd le lead mais que ça ne le dérange pas. au contraire, il tremble parce qu'il aime follement ça quand Harvey lui intime doucement ce qu'il désire, lui qui préfère se laisser guider et s'en remettre à lui. Il se cambre, les mains assoiffées qui s'empressent de le toucher à nouveau après deux longues semaines à frôler douloureusement le vide, à devoir survivre sans son amour, sans sa dévotion. Il respire fort, les boucles qui lui tombent devant les yeux et les poumons incapables de supporter autant d'air alors il soupire en gémissant pour l'expulser, entrouvre la bouche pour lui embrasser le bout des lèvres, fébrile, le front chaud contre son front, les yeux fermés, sourcils froncés. Les bras puissants d'Harvey lui redonnent de la consistance, il a la peau qui crame crame crame et le souffle rauque et il ne pensait pas pouvoir dire ca un jour, Terrence, mais il aime ça, lui appartenir, être à lui, être tout petit. Parce qu'il a confiance. Parce qu'il n'a pas peur. Parce qu'il n'a pas mal. Lorsque les paumes d'Harvey le saisissent sous les reins il se mord la lèvre parce qu'il sait très bien ce qui va se passer et qu'il en crève d'envie. – Putain, Terrence… Harvey... lâché plus fort qu'il ne l'aurait pensé, la voix qui tremble, le coeur qui chavire. Il le sent s'insinuer doucement au creux de lui et y a une chaleur indescriptible qui l'envahit, ses mains qui viennent doucement se plaquer contre sa barbe alors que son front repose toujours contre le sien. Harvey.. Il inspire par saccades le dos qui se voute et les lèvres qui viennent à nouveau le chercher. Harvey... Plus fort, il expire dans un gémissement sonore. Harvey... C'est frénétique et il ne sait plus dire que ça, Harvey Harvey Harvey, comme si son prénom était la solution à tous les soucis du monde et qu'il n'avait plus besoin de prononcer aucun autre mot pour être bien. Sans comprendre, il se fait basculer sur le dos, corps assiégé volontaire, les mains prisonnières de celles de son petit ami et il se cambre encore, écarte les jambes pour l'accueillir avant de les enrouler fermement autour de son bassin pour donner le change, pour le posséder aussi un peu, à sa manière. T'as vu personne pendant deux semaines, Harvey, tu me l'as dit au motel et si tu savais comme ça m'a rassuré.. parce que j'étais pas qu'un bout de viande pour toi, parce que tu m'as pas remplacé, parce que tu as laissé un petit bout de ton coeur dans le mien. Ce qui se joue entre les draps est intense, puissant, plus rien n'existe autour et il garde les yeux ouverts, Terrence, le fixe comme s'il le voyait pour la première fois parce qu'il est magnifique, Harvey, parce qu'il lui a trop manqué, parce qu'il veut imprimer chaque parcelle de son visage dans sa mémoire, graver chaque minuscule détail pour ne rien oublier de cet instant précieux, ce moment de grâce, de fusion parfaite et d'amour. Parce que c'est ce qu'il fait, là, non? Il lui fait l'amour. C'est langoureux et alangui, c'est respectueux et resté trop longtemps inassouvi, et le rythme calme et profond de ses coups de reins contraste avec la fureur qui semble faire rage au fond de leurs yeux. – C’est trop bon, putain. Et il voudrait répondre, Terry, voudrait lui dire à quel point il a des frissons et des coups de jus qui se glissent partout sous sa peau, voudrait lui crier qu'il fait ça si bien, qu'il le touche au delà du physique, qu'il le comble prodigieusement et qu'il a envie de pleurer mais il ne dit rien, retient les larmes et tourne la tête un instant pour venir lui embrasser le poignet avant de venir chercher à nouveau ses lèvres. Les corps collés, le front d'Harvey contre sa tempe, Terry se laisse totalement aller, s'abandonne comme il ne l'a surement encore jamais fait, pas même avec lui, lui offre tout ce qu'il est et s'autorise à pleurer en silence en resserrant ses jambes pour qu'il aille toujours plus loin en lui. Oh Harvey si tu savais comme tu me bouleverses, si tu pouvais prendre conscience de la merveille que tu es. Si tu pouvais réaliser à quel point tu as tout changé, à quel point tu recolles tout même après avoir tout cassé. Fais-moi l'amour, fais-moi l'amour s'il te plait. Encore.. soufflé dans un souffle, encore..alors que tout s'intensifie, encore ! tandis que les coups se font plus forts et plus fiévreux, et alors qu'ils atteignent ensemble le climax il dégage rapidement ses mains pour venir lui agripper le dos dans un gémissement saccadé, le nez contre son cou. Parce qu'il tremble, Terry, le corps qui chancele et le coeur qui scintille. Il tremble et il pleure, et alors qu'il retombe contre les draps il refuse de le lâcher. Harvey, Harvey me laisse plus. Pars plus. J'ai besoin de toi, moi. J'ai besoin de toi. Je... Je t'aime. Et surement qu'il s'est endormi contre son torse encore chaud, surement qu'il s'est laissé caresser les boucles et embrasser les larmes, surement qu'Harvey a murmuré un truc pour le rassurer. Toujours est-il que dans son sommeil, il a rêvé, Terry. Il a rêvé qu'un jour tout irait bien, et dans ce futur-là, y avait Harvey à ses côtés.


- fin -

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