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 Je t'en remet au vent || Wolvy #8

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Message(#) Sujet: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyDim 6 Oct - 9:47


Doucement, je laisse tourner la tourner la clef dans la serrure de la porte et la pousse le plus discrètement possible avant de la refermer, toujours en essayant de faire le moins de bruit possible. Déposant mon sac à l’entrée, je me baisse pour offrir une douce caresse au chat qui vient m’accueillir puis m’immobilise brusquement lorsqu’un très agréable son de piano provient du salon. Celle-ci est très vite suivit par la voix de Léo qui s’élève en un chant mélodieux qui me fige sur place et me retourne les entrailles. Cette combinaison aussi magnifique, douce et légère qu’horrible, assourdissante et dérangeante. M’avançant pieds nu vers le salon dans lequel se trouve le piano, mon regard se pose sur Léo qui, yeux fermés, ne semble pas m’avoir entendu tant il est plongé dans une transe que je ne connais trop bien. M’appuyant contre la rambarde de la porte, ni trop loin, ni trop proche, je croise mes bras et observe mon petit ami, un sourire calme étirant mes lèvre.

Comme je le dis toujours, Léo est mignon. Il est mignon quand il rigole, il est mignon quand il câline, il est mignon quand il parle, il est mignon quand il dort, il est mignon tout le temps. Mais quand il joue d’un instrument, que ses doigts effleurent les cordes de son violon ou les touches de son piano, il devient incroyablement sexy. Tout change en lui. Sa posture devient plus sérieuse, il perd son air enfantin pour laisser place à l’adulte qu’il est réellement, il gagne en assurance et il irradie d’une énergie incroyable. Je pourrais l’observe jouer des heures et des heures et le trouver encore plus magnifique au fur et mesure que les heures passent.

Et pourtant, quelque chose me gêne ici, là, maintenant, dans l’instant présent. Le fait que je sois obligé de venir directement chez lui pour le voir ? Je ne l’ai pas vu de la semaine et ça fait plus de sept jours qu’il est extrêmement évasif lors de ses réponses à mes sms (lorsqu’il décide d’y répondre, ce qui est, malheureusement, assez rarement le cas). Cache-t-il quelque chose ? Sans doute. Mais quoi ? Je détourne le regard, observe le portrait accrocher sur le chevalet et un sentiment étrange comprime mes poumons et m’enserre le cœur. Je reconnais sans problème que l’homme dépeint là n’est personne d’autre qu’Auden Williams, ayant déjà vu de nombreuses photographies de lui et mon père. Et très rapidement je me rends compte que le sentiment qui s’éveille en moi n’est autre que de la jalousie.

Le genre de jalousie qui m’a déjà rendu malade l’année dernière lorsque j’ai découvert la liaison de mon meilleur ami et le scénographe de la Northlight. C’était exactement la même chose, mais peut-être en moins fort. J’avais, comme aujourd’hui, du mal à respirer, l’air se bloquait dans ma gorge, je n’arrivais que très mal à déglutir et mon estomac menaçait de se rebeller. Si je ressens la même jalousie qu’à l’époque, voudrais-ce dire que … ? Mon regard se pose à nouveau sur Léo et je me rends seulement maintenant compte qu’il a cessé son jeu et qu’il m’observe de ses deux émeraudes brillantes. Mon sourire vient à nouveau se coller naturellement sur mes lèvres, bien qu’il ne soit plus aussi marqué par la joie que les dernières fois lorsqu’on s’est vu. « Elle est où ta secrétaire ?» demandais-je, sans quitter ma place « que je la contacte pour prendre rendez-vous afin qu’on puisse passer un peu de temps ensemble. Peut-être qu’elle arrivera à me caller entre deux de tes sortie et rendez-vous déjà prévu» je dis le tout sur un ton léger, cachant un sincère malaise sous l’humour.

Je fini par quitter ma place, m’avançant vers Léo et son piano. Et en m’approchant j’avoue avoir un petit mouvement d’arrêt lorsque mon regard se pose sur les traces rouges sur ses clavicules et son cou. Alors que je pensais tout d’abord à une réaction allergique, il s’avère toutefois qu’il s’agisse là de suçons. Le genre de choses qu’on attrape lorsqu’on couche avec quelqu’un ou au moins qu’on se fait embrasser autre chose que seulement les lèvres. Sachant qu’elles sont bien rouges et bien visibles, j’ai bien l’impression qu’elles sont fraîches. Et nous n’avons plus fait l’amour depuis plusieurs jours. Mon sentiment de jalousie se mélange instantanément à un sentiment de trahison, alors que je m’immobilise au milieu de la pièce. «C’est qui ? » demandais-je avec une certaine douceur dans la voix. Ma question est évasive, elle veut tout dire et ne rien dire en même temps mais je vois, dans le regard penaud que me lance Léo, qu’il sait où je veux en venir. Souhaitais-je réellement connaître sa réponse ? Ais-je sincèrement envie d’entendre de sa voix qu’il n’est pas aussi fidele qu’il devrait l’être ?

@Léo Ivywreath
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyDim 6 Oct - 22:15


Je t'en remet au vent@Clément Winchester

I should've seen this through
But I knew how it could end;
Yeah, I guess things don't change
I let feelings fade again.
Il n'y avait rien de plus frustrant que de savoir que tout était en train de se déliter sans rien pouvoir y faire. Sans rien pouvoir vouloir y faire quoi que ce soit. Je n'essayais même plus de me prendre la tête. Je me sentais à l'étroit, pris au piège. Désespérément coincé. Il fallait parler à Clément, assurément. Ce matin, je m'étais mis très tôt au piano. J'étais, depuis plusieurs jours, en plein questionnement. Je voulais que la réponse à mes questions tombe du ciel. Je voulais savoir comment aborder les choses sans avoir à me casser la tête.

Comment dire à Clément que je n'avais jamais été la définition même de la fidélité.

J'avais renoué avec mon piano depuis ce jour, avec Stephen. Ce jour qui avait été une sorte de tournant. Qui avait débloqué quelque chose, retiré une chaîne. Un truc que je traînais depuis un moment. Je me sentais plus léger. Je passais beaucoup de temps au piano. Et parce qu'il était hors de question pour moi d'abandonner le reste au profit du piano, la pratique de ma musique passait encore plus au dessus de mes cours. De toute manière, j'avais depuis un moment remis en question la place de ces cours. Qu'apprenais-je, sinon que poursuivre sur cette voie me rendait de plus en plus étranger à moi-même ?

Je ne pianotais que depuis quelques minutes, à peine réveillé, encore perdu dans le rêve de la nuit qui quittait justement le ciel de Brisbane. Je ne pris pas la peine de manger. Les notes me coulaient entre mes doigts ; aussi me pressais-je de les coucher sur le papier. Je n'allai pas bien loin, préférant soudain jeter mon dévolu sur des notes que j'avais transcrit quelques jours en arrière. I'm Not In Love pouvait attendre, bien qu'elle traduisait parfaitement ce que je ressentais. Non, je n'étais pas amoureux. L'avais-je un jour été ? Peut-être. Je ne l'avais jamais dit à Clément. « Je t'aime. » Soudain, cette évidence me frappa plus cruellement. La gêne et la honte s’immiscèrent d'estoc dans mon esprit, comme la pointe coupante d'une épée. J'avais peut-être pensé l'être. Ou peut-être l'avais-je été, sans que le couple ne fut-ce qu'un instant taillé pour moi.

Parce qu'il y avait Auden. Auden que je voyais trop, Auden à qui je pensais trop, au delà des bornes du raisonnable. Auden de qui je retouchais indéfiniment le portrait, comme je n'avais jamais autant perfectionné les traits d'un visage. Auden avec qui j'appréciais trop passer du temps, quoi que fut la nature de nos échanges. Quelque chose me rendait dingue à m'en arracher les cheveux. J'étais bien avec Clément, oui. Mais pas autant que je ne l'étais avec Auden. Il n'y avait pourtant rien de pire que de savoir très pertinemment que rien ne pouvait évoluer de ce côté là. Rien en bien, en tous cas. Rien que je ne voulais, non plus. Ou peut-être était-ce justement tout ce dont j'avais envie. Arrêter les cours. Prendre des cours d'art. Peindre, jouer du violon et du piano. Toutes ces choses pour lesquelles mon envie avait été décuplée depuis que j'avais réalisé à quel point j'étais probablement en train de me planter sur mes raisons de me lever le matin. Je nageais en pleine remise en question existentielle. Et cette remise en question avait le visage d'Auden Williams.

Les voisins allaient probablement me détester. Je jouais du piano si tôt que cela constituait presque une raison d'appeler les flics pour tapage nocturne. Mes connards de voisins pourraient au moins considérer la chose comme un simple réveil artisanal, bien meilleur pour leur santé que les ondes de leurs cellulaires. Rien ne me faisait plus plaisir que de leur rendre cet immense service – ils pouvaient tous aller pourrir en enfer. Après quelques heures, mes doigts commencèrent à supplier ma conscience de s'arrêter. Mais alors, j'entamais les premières notes de Bird Gehrl, avec lesquelles je poussais même la chansonnette. Le chant n'était pas ce en quoi j’excellais le plus, mais j'étais loin de ne pas savoir me débrouiller. J'avais toujours adoré chanter. Là, chanter me défoulait et me permettait de penser à tout autre chose. La lumière du matin baignait mon dos de soleil et donnait à la pièce une atmosphère irréelle.

La présence de Clément ne m'avait pas tout de suite sauté aux yeux. Ce dernier s'était pourtant glissé discrètement dans la pièce. Je n'arrêtais de jouer que lorsque la partition prit fin et me tournai vers le brun qui partageait actuellement ma vie. « Elle est où ta secrétaire ? » Je battis des cils. « Ma secrét- » « Que je la contacte pour prendre rendez-vous afin qu’on puisse passer un peu de temps ensemble. Peut-être qu’elle arrivera à me caler entre deux de tes sortie et rendez-vous déjà prévu » Mon dos s'affaissa légèrement. Clément avait raison. La semaine passée, nous ne nous étions pratiquement pas vus. La faute à mes absences et à mes priorités changées par les récents événements. « Ecoute Clément... » commençai-je sans pour autant terminer ma phrase. Mes yeux lâchèrent un instant les siens, à la recherche d'un point invisible posé autre part dans la pièce, visible de moi seul. Lorsque Clément s'avança dans ma direction, je ne pus m'empêcher de relever les yeux vers lui. Et puis, ses yeux bruns s'arrêtèrent autre part que dans mes prunelles. Quelque chose clochait, mais je ne savais pas encore quoi. « C’est qui ? » « C'est qui quoi ? » marmonnai-je en fronçant les sourcils. Je nageais dans l'incompréhension la plus totale. Et c'est alors que les yeux de Clément muèrent le brouillard d'incompréhension dans lequel je pataugeais jusque là en gêne considérable. Un battement de cils et je portai la main à mon cou. Le rouge ne me montait habituellement pas aux joues, mais la chaleur que je ressentis soudain sous la peau de mon visage n'admit aucun doute. « J'allais t'en parler. Je te jure que j'allais t'en parler. » De qui, de quoi ? Bien sûr que non, je n'allais pas lui en parler. Pas comme ça. Comment lui avouer, de toute manière ? Bien sûr que les choses allaient se terminer de cette manière. Je n'arrivais pourtant pas à maudire Auden et ses manies territoriales. Mes méninges tournaient à fond. Mon cœur pulsait comme un malade, si bien que j'étais certain que quiconque aurait pu voir la peau de mon thorax battre la mesure. « Je... Ecoute, c'est vraiment pas... Enfin j'ai passé des moments incroyables, avec toi. Mais je crois que rien de toute ça n'est fait pour moi. » Aka la pire manière d'aborder les explications. « Je crois que nos manières de fonctionner ne sont juste pas compatibles. C'est de la faute de personne, c'est juste-... comme ça. » Et je n'avais pas envie de parler de Auden. Il n'y avait rien à dire à propos de Auden.

Il y avait tout à dire à propos de Auden.
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyLun 7 Oct - 18:29



J’ai envie de vomir tant mes tripes se serrent sous le regard de Léo, de partir tant mon cœur hurle qu’il ne veut pas connaître la vérité, se crier tant mon cerveau et mon esprit rationnel connaissent déjà la réponse qui va sortir de la bouche de mon copain. Ou devrais-je maintenant parlé de Léo comme étant mon ex copain ? Sommes-nous arrivé à ce stade où je vais être obligé de cracher sur mon ‘ex’ ? Dire que mon ‘ex’ est le pire des cons ? que je ne veux plus rien savoir de mon ‘ex’ ? Si déjà le terme de ‘petit ami’ était bizarre, je dois avouer celui de ‘ex’ est encore pire. Il fait mal, me poignarde le cœur et m’enserre la gorge, bloquant ma respiration. Je vois clairement dans le regard troublé de Léo que la fin est proche. Non, elle n’est pas proche, elle est là, palpable, aussi ignoble que le malaise qui plane sur la pièce, aussi déchirante que les paroles criant de vérité qui ont été chanté par Léo.

J’ai envie de me détourner mais je ne parviens pas à détacher mon regard du pianiste. J’observe ce corps maculé de tâches rouges qui ne sont pas mon œuvre et qui hurlent littéralement l’infidélité du violoniste. Je l’écoute se confondre en excuse, de cette voix qui m’a si souvent rassurée, si souvent aidée et qui aujourd’hui est sur le point de me déchirer. J’ai envie de lui dire de se taire, de ne pas continuer à parler et d’oublier mes questions. Mon esprit irrationnel me dit que je peux accepter cette situation, tant que je peux encore me loger dans ses bras et sentir son corps sur et en moi. Mais je sais parfaitement que ce ne sera pas le cas que tôt ou tard tout cela me pèsera et que jamais je ne pourrais partager Léo avec qui que ce soit.

«Lorsqu’on aime une personne, on veut son bonheur généralement » soufflais-je finalement «Alors si tu es plus heureux sans moi…qui suis-je pour te retenir ? » je relève mon regard sur le jeune homme et déglutis. L’idée qu’en vrai je n’ai jamais dis à haute que je l’aimais me viens à l’esprit et je prend une profonde inspiration « Je …» ma voix se brise alors que mes émotions commencent à monter en moi. Non, je ne craquerais pas. Je ne pleurerais pas. Je ne suis pas un adolescent de 15 ans à qui ont vient de briser le cœur pour la première fois. J’ai déjà vécu bien pire qu’une déception amoureuse.

Je ferme un instant les yeux, me passe une main sur le visage puis hoche la tête «Tu crois qu’on peut au moins rester amis ? » demandais-je fébrilement. S’il me répond négativement, je ne le supporterais pas. Car si on ne reste pas ami, on ne se verra plus. Et ça c’est inconcevable «car peu importe si on est ensemble ou non, tu reste avant tout un ami et … » je pince les lèvres «Je t’en supplie Léo, dis moi qu’on continueras à se voir » ne coupe pas les ponts comme Ambroise ou Primrose, juste parce qu’on ne peut pas être ensemble.

@Léo Ivywreath
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyJeu 10 Oct - 21:17


Je t'en remet au vent@Clément Winchester

What's wrong with the lights low ?
Just tell me what it is you're tryna say;
'Cause in the end you'll understand
I'm already a world away.
« Lorsqu’on aime une personne, on veut son bonheur généralement » Je serrai les lèvres, incapable de trouver quoi répondre au regard abattu de Clément. La pièce me sembla bientôt très froide, comme si le ciel lui même s'était couvert. « Alors si tu es plus heureux sans moi…qui suis-je pour te retenir ? » « C'est pas la question, Clément. » répliquai-je, comme légèrement piqué au vif. Je me redressai sur mes jambes, me massai le bas du visage, une main écrasée sur la hanche. Je m'approchai de l'étrange fenêtre qui donnait sur le couloir qui devait autrefois être une sorte de véranda. J'adorais cette pièce. Lorsqu'il pleuvait, le bruit de l'eau sur le velux rendait tout apaisant. « Je... » Une petite voix me hurlait littéralement de m'excuser. « Je suis désolé. » Mais c'était un peu faux. Je ne regrettais pas les nuits passées chez Auden. Tout était si compliqué... « De ne t'avoir rien dit. Je suis désolé. » Mieux. Rien de tout ça n'était fait pour moi.

« Tu crois qu’on peut au moins rester amis ? » Je fixai à nouveau mes yeux sur Clément, aux épaules basses et aux regard affligé. Avec lenteur, mes pas me menèrent devant celui que j'appelais encore "mon copain" une heure plus tôt. « Car peu importe si on est ensemble ou non, tu reste avant tout un ami et … » Nous nous faisions maintenant face. « Je t’en supplie Léo, dis moi qu’on continueras à se voir » Sans vraiment réfléchir, je hochai la tête. « Si tu es d'accord, alors c'est d'accord pour moi. » La pièce se remplit à nouveau de silence. Un silence pesant, froid, dérangeant, mais que j'étais pourtant incapable de combler. J'étais pourtant le champion de cette discipline - le remplissage de conversation - mais quelque chose luttait pour me faire taire. Un peu de ma conscience, probablement. « Tu sais je... J'regrette pas ces dernières semaines avec toi. Mais c'était pas... Enfin je crois que je suis pas assez... Je sais pas me projeter, tu vois ? » Je me massai la nuque, gêné. Pire conversation de l'année.

« Je crois que tu mérites d'être avec quelqu'un... avec qui tu peux envisager des choses. Avec moi, c'est... Tu vois, je sais même pas si je vais continuer mes études. Et j'ai 26 ans. » Clément savait que je n'étais pas la définition même de la stabilité. S'il cherchait quelqu'un avec qui se poser longtemps, il s'était planté. Et moi, je m'étais planté aussi. « On ne restera amis que si t'as encore envie de me fréquenter après tout ça. Et puis je comprendrai si c'est trop pour toi. » Presque machinalement, je tendis la main pour glisser une de ses boucles derrière son oreille. « Tu veux que j'aille te chercher quelque chose à boire ? Tu peux venir t'asseoir un moment dans le salon, si tu veux. » C'était ça, qu'on faisait, dans les livres, non ? Dialoguer, ne pas se crier dessus... Je pataugeais pourtant plus qu'énormément, entre malaise palpable et pointe de honte.
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyJeu 17 Oct - 22:58


Quelque chose en moi se brise lorsque Léo me dit être désolé. L’est-il réellement ? S’en veut-il réellement de m’avoir trompé ? Ou ne dit-il cela que parce que c’est la coutume qui le veut ? Que c’est ce qui se dit dans les films et les livres ? Je baisse le regard, la vue de celui que je pouvais présenter comme étant mon ‘copain’ me devant insupportable. Du coin de l’œil, toutefois, je le vois se tourner sur sa chaise puis se lever. Sans réellement le vouloir, j’esquisse un mouvement de recule alors que la voix de Léo retenti à nouveau, non loin de moi. Il me dit ne pas regretter ces dernières semaines mais qu’il n’arrive tout simplement pas à se projeté, qu’à 26 ans il n’arrive pas à concevoir une vie de couple stable alors qu’il ne sait même pas s’il veut continuer les études.

Et je le comprends. Ô combien je le comprends. Même si je sais exactement ce que je veux faire dans la vie, je sais parfaitement qu’une vie de couple n’est sans doute pas possible dans ces circonstances. Oui, bien sûr, ce serait mentir que de dire que je n’aurais pas espérer que notre relation dure un peu plus longtemps, mais encore une fois, qui suis-je pour retenir Léo ? Sentant la présence de mon désormais ex-copain face à moi, je relève mon regard sur lui et déglutit avant de le supplier de rester mon ami.

Sa réponse est évidente : si je le souhaite, moi, et que je parviens à lui pardonner son infidélité, il restera mon ami. Un léger sourire étire la commissure de mes lèvres et je ferme un instant les yeux lorsque Léo tend la main pour remettre une mèche de cheveux derrière mon oreille. Ce simple geste me fait un bien fou. Autant on pourrait penser que le fait qu’il me touche sans doute pour la dernière fois, m’achèverait, mais non, rien. Je ne rouvre les yeux que lorsqu’il me demande si je veux manger ou boire quelque chose ou si je veux simplement allez m’asseoir dans le salon. Je lance un coup d’œil vers le canapé, brusquement frappé par les souvenirs qui sont accrochés à ce meuble. «On peut faire ça. Avec un thé s’il te plait » dis-je en me dirigeant vers le canapé sur lequel je m’installe.

Quelques instants plus tard, lorsque Léo revient avec un mug fumant, je suis parvenu à mettre mes idées en place et le gratifie d’un sourire en attrapant la tasse. « On s’était dit dès le début que c’est un test » dis-je finalement sur un ton calme, posant mes mots « Tu m’avais aussi prévenu à ce moment là que tu n’étais pas sûr de toi. Ou du moins est-ce l’impression que tu donnais et je …» je me tais lorsque, soudainement, une boule de poil noire saute sur le canapé avant de s’installer sur mes genoux. Relevant ma tasse, je baisse mon regard sur Mach et laisse échapper un petit rire alors que je pose ma main sur l’animal pour caresser son pelage. Bien que je ne sois pas fan des chats –ceux de Léo étant les seules exceptions (surtout Mach)- je dois avouer que la présence du félin me fait beaucoup de bien en ce moment même.

«J’en étais où … ? » me questionnais-je à haute voix, ayant totalement perdu le file avec l’arrivée de la machine à ronrons. «Ah oui. Je disais donc que oui, j’avais bien l’impression que tu n’étais pas forcément à l’aise avec l’idée d’être en couple avec quelqu’un  » je soupire doucement puis hausse les épaules «je mentirais si je disais que je n’espérais pas que tu puisse changer d’avis sur la question et qu’au final tu trouveras l’idée du couple tellement agréable que tu te verrais bien rester seulement avec moi pour longtemps et …non, je ne nous imaginais pas déjà marié, hein  » je souris doucement et secoue la tête « enfin voilà, on a essayé, ça n’a pas réussi » et va falloir que tu t’habitues maintenant à l’idée que Léo couche avec quelqu’un d’autre et ait peut-être des sentiments égaux aux tiens pour une autre personne.

@Léo Ivywreath
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyVen 1 Nov - 21:18


Je t'en remet au vent@Clément Winchester
« On peut faire ça. Avec un thé s’il te plait » « Bien. » enchaînai-je en laissant Clément se diriger vers le salon. Je filai du côté de la cuisine, tentant au passage de remettre mes idées en place. Je m'accrochai au fait que cette situation devait de toute manière se présenter d'un jour à l'autre. Que de toute façon, c'était inévitable. Je manquai au passage de renverser l'eau de la bouilloire sur ma main, grognai un juron avant de plonger deux sachets de thé noir dans les tasses fumantes. Une poignée de minutes plus tard, je me trouvai à côté de Clément sur le canapé. « On s’était dit dès le début que c’est un test » Je hochai la tête, posai doucement la tasse sur la table basse qui nous faisait face. « Tu m’avais aussi prévenu à ce moment là que tu n’étais pas sûr de toi. Ou du moins est-ce l’impression que tu donnais et je …» C'est alors que Mach', un de mes chats, vint s'installer sur Clément. Le petit chat noir avait pour habitude de quémander l'attention de tous mes invités, même les moins prompts aux caresses, ou les moins sensibles à la présence féline. Mach' devait s'être habitué à Clément, vu comment il ronronnait en sa présence. Tout l'inverse de Socrate, qui se tenait éloigné de Clément comme si le brun lui était le plus parfait des étrangers. Mach', quant à lui, s'était tout de suite pris d'affection pour mon petit-ami de quelques semaines, se jetant fréquemment sur lui comme la vérole sur le bas-clergé.

Alors que je tendis la main vers le roi de la maison - j'habitais plus chez moi chat que lui chez moi - Clément repris le fil de ses mots. Je ne l'interrompis pas, jugeant plus juste de le laisser s'exprimer jusqu'à plus soif pour ensuite lui faire part de mes sentiments. « Ah oui. Je disais donc que oui, j’avais bien l’impression que tu n’étais pas forcément à l’aise avec l’idée d’être en couple avec quelqu’un » Il aurait été hypocrite de démentir. « je mentirais si je disais que je n’espérais pas que tu puisse changer d’avis sur la question et qu’au final tu trouveras l’idée du couple tellement agréable que tu te verrais bien rester seulement avec moi pour longtemps et …non, je ne nous imaginais pas déjà marié, hein » Je serrai doucement les dents, fixant mon regard sur le félin qui avait l'air de vivre sa meilleure vie, au centre de l'attention. Ou était Socrate, lorsqu'on avait besoin de lui pour détourner d'autant plus l'attention ? « enfin voilà, on a essayé, ça n’a pas réussi » « J'étais pas... A l'aise. Mais c'était pas à cause de toi, enfin je crois que c'est le fait d'être en couple qui me dérange, pour l'instant. C'était comme... faire des plans sur la comète alors que je n'étais même pas certain de... » Vite, se taire avant de dire une bêtise. Mes yeux retrouvèrent ceux de Clément et je poussai un petit soupir, les poumons écrasés par une immense masse de gêne. « Le fait qu'on y allait plus à tâtons qu'en étant réellement établis ne me donnait pas le droit d'aller voir ailleurs sans t'en parler. Ça, c'était égoïste. Je ne regrette rien, sinon de ne pas t'avoir épargné le fait de toute découvrir par toi-même. » Le seul regret, le vrai, celui qui me rendait maladroit au point de manquer de renverser ma tasse de thé en l'attrapant. Je portai la tasse fumante à mes lèvres et la reposai précautionneusement sur la table basse, priant pour ne provoquer aucune catastrophe entre temps. « Je sais pas si ça peut te rassurer ou pas mais... Je suis pas allé courir tout Brisbane. » Juste dans les draps d'une seule personne. Et je regrettai déjà mes mots. « Désolé. Oublie, je sais pas ce que je te dis, c'est... » Je passai une main dans mes cheveux en fixant un point visible de moi seul, sur le canapé. « Je veux pas que tu te souviennes de moi comme d'un connard infidèle. On a vécu des trucs, tous les deux, quand même, non ? C'était bien le temps que ça a duré. J'oublierai jamais. » On ne pouvait pas oublier sa première relation. Si ? « Je crois qu'on peut compter sur moi en amitié, mais en amour je suis pas si sûr. En tous cas, tu sais que ma porte sera toujours ouverte et puis... On reste amis, hein ? Si c'est ce que tu veux toujours, entre tout à l'heure et... maintenant. » Amis, pas vrai ? Pas vrai ?
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Message(#) Sujet: Re: Je t'en remet au vent || Wolvy #8 Je t'en remet au vent || Wolvy #8 EmptyDim 22 Déc - 11:14


Ce n'est jamais facile d'être mit au pied du mur et découvrir de cette façon que notre premier copain nous a été infidèle. Le sentiment de trahison est horrible et me tord les trip de façon douloureuse. J'aimerais tellement engueuler Léo, lui faire comprendre qu'il a agit en connard et qu'il est la pire des ordures, mais je n'en fait rien. Car dans le fond je ne lui en veux même pas. J'ai l'impression que c'est exactement comme ça que devait se finir notre relation, qu'il n'y aurait pas pu avoir d'autre fin que celle-ci.

Alors, assit sur le canapé, chat sur mes genoux et tasse de thé dans mes mains, j'écoute Léo se perdre dans ses excuses. C'est peut-être parce qu'il a totalement conscience que ses agissements étaient nul que je n'arrive pas à lui vouloir ? Car il est sincère avec lui-même et avec moi ? Je soupire doucement et hoche la tête avant de baisser le regard lorsqu'il m'assure qu'il n'a couché avec tout Brisbane. J'espère bien, que j'ai envie de dire, mais je préfère garder le silence, me doutant fortement qu'il ne dit ça que pour me rassurer comme il peut.

Ce n'est que lorsqu'il me supplie de ne pas me souvenir de lui comme un connard infidèle que je relève le regard. Jamais, oh non jamais je ne pourrais penser ça de lui. Bien au contraire. Il a raison, Léo, quand il reprend que nous avons quand même vécu des choses tous les deux. De belles choses. Et même si là, maintenant, tout de suite, il est assez difficile pour moi de penser à autre chose que le négatif de cette relation, je sais que dans une semaine j'aurais réussi à oublier tout ce côté là pour ne me souvenir plus que du côté positif du tout.

Celui qui est maintenant mon ex-petit ami m'informe que, finalement, on peut facilement compter sur lui en tant qu'ami mais qu'il n'est pas certain que ce soit aussi le cas quand il est en couple. Je fini par sourire doucement et hocher la tête lorsqu'il me demande confirmation si nous pouvons rester amis.  «Évidemment » assurais-je. Il est trop mignon Léo, à s'inquiéter de ça. Comment puis-je lui en vouloir ? Je fini par me redresser, laissant le félin sauter de mes genoux et pose ma tasse sur la table basse.  «On reste amis, ça ne changera rien » ou peut-être que ça changera tout ?  «Tu as été ma première relation et même si ça s'est fini ...comme ça, je suis content que ça ait été toi » qui m'ait découvrir les joies, les peines et ce que ça signifie 'être en couple'.

 «Je vais y aller » dis-je finalement en me relevant  « Je te recontacterais et je ...» je me tais lorsque le jeune homme se relève à son tour, me faisant face. Sans réfléchir d'avantage je m'avance vers lui et, posant une main sur son épaule, oblige nos lèvres à se rencontrer. Je le fait durer quelques secondes avant de me redresser en souriant  «Un dernier pour la route » soufflais-je, scellant ainsi, par cet ultime baiser, la fin officielle de notre relation de couple.


@Léo Ivywreath
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Je t'en remet au vent || Wolvy #8

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