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 norammy + bruised and battered

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norammy + bruised and battered Empty
Message(#) Sujet: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyDim 17 Nov 2019 - 23:22


BRUISED AND BATTERED
saw my reflection in a window and didn't know my own face
Si être un oiseau de nuit sur son lieu de travail n'avait jamais été un problème pour Norah, c'était un peu plus compliqué lorsqu'elle se trouvait chez elle. La maison était calme, les deux enfants au lit et il n'y avait plus qu'elle et cette fichue insomnie qui l'empêchait de prendre un peu de repos. La douceur estivale restait largement implantée tout le long de la nuit. Loin d'être insupportable, mais qui ne demandait pas pour autant de se couvrir les épaules, ou de se soucier d'attraper. Allongée sur l'un des transats à l'arrière de la maison, Norah attendait tout simplement que le temps passe. La fréquence de ces nuits sans sommeil grimpait en crescendo depuis plusieurs semaines. Ca la démangeait, d'écrire à Caelan, ou Anwar. Mais chacun avait certainement d'autre chats à fouette que de se soucier du sommeil de l'infirmière. Alors elle attendait que le temps passe, que le soleil ne se lève pour préparer un petit-déjeuner digne de ce nom pour ses deux enfants. Impossible de se concentrer sur un livre, ou sur un de ces films de Netflix. Son esprit était à la fois bien trop occupé et bien trop vide. Un mélange bien étrange dont elle ne savait quoi faire. Frank lui manquait terriblement. Toutes ces images la hantaient, la terrifiaient. Le manque de soin de soi et projets de vie l'effritait toujours un peu plus, tous les jours. A faire mine que tout allait bien quand elle arrivait au chevet du patient, à garder la tête haute devant ses collègues, à mentir inlassablement à ses proches et à elle-même en prétextant que tout allait dans le meilleur des mondes. Même Candide n'aurait pas été dupe. L'écran de son smartphone l'éblouissait alors qu'elle regardait dans un premier temps l'heure, étant ensuite tentée d'envoyer à nouveau un message à Alfie. La nuit d'avant, il avait répondu en moins d'une minute quand elle lui avait envoyé un message pour un footing. Bah pourquoi pas maintenant ? avait-il répondu. Norah pouvait très bien deviner le ton de sa voix en lisant ces quelques mots et qui lui avait permis de s'arracher un maigre sourire. Alors ils avaient couru, pendant une heure, deux heures, sans trop s'éloigner du quartier afin que Norah ne reste quand même pas trop loin de chez elle, pour les enfants, le baby phone activé et retransmis sur son téléphone. Non Norah, tu peux pas le contacter toutes les nuits, se dit-elle afin de se raisonner. Ce n'était pas correct et Juliana pourrait commencer à se faire des idées, ce qui n'était vraiment pas le but de la manoeuvre. Alors, ses yeux bleus continuaient à fixer une lune bien pleine, un ciel sans le moindre nuage, qui laissait place à une voûte étoilée dont elle ne se lassait pas d'admirer. Chaque minute semblait être une éternité, mais c'était pourtant allongée sur son transat avec un regard vague et triste qu'elle avait passé le reste de la nuit, jusqu'à ce que l'heure lui semblait suffisamment correcte pour prendre une douche et garder une certaine illusion de vie saine. Les cheveux encore humides, elle redescendait au rez-de-chaussée pour préparer un petit déjeuner royal pour ses bouts de chou. Ils devaient se réveiller de bon matin, Julie passait la semaine au centre aéré avec Moïra pendant les vacances, pour son plus grand plaisir. Debout dès que son réveil sonnait, elle descendait en pyjama pour prendre le petit-déjeuner après avoir dit bonjour à sa mère. S'en suivait une routine bien ficelée pour être dans les temps. Aidan filait chez la nounou tandis que Julie était ensuite déposée pour une journée au parc aquatique. "Tu fais quand même attention." énonça l'infirmière une fois la voiture garée au parking, après s'être légèrement pivotée sur son siège pour croiser le regard de son aînée. "Oui, Maman." répondait Julie l'air un tantinet blasé. "Pas la peine de rouler des yeux comme ça, je continuerai quand même à te dire ce genre de choses quand tu feras des sorties, Julie." rétorquait-elle d'un air plus ferme. La pré-adolescence qui commençait à se manifester ? Très probablement. "Désolée." s'excusa-t-elle. "Promis, je ferai attention." Julie était bonne nageuse (comme sa mère, dirait-on), mais il y avait quand même un risque. Bien sûr, il y avait le bon nombre de moniteurs, la surveillance adéquate, mais le risque zéro n'existait pas alors un rappel à l'ordre supplémentaire ne lui semblait pas être de trop. Elle sortaient toutes les deux de la voiture, la petite brune avec son sac à dos avec les affaires de piscine sur le dos. Julie accélérait le pas lorsqu'elle voyait sa meilleure amie de loin et se précipita en sa direction. Norah, quant à elle, gardait le même rythme de pas. Elle était contente que le centre aéré varie les activités ainsi, ponctuant le quotidien des enfants (et qui restait un budget très raisonnable comparé à un voyage pour Norah). Et Julie passait tout ce temps avec une amie proche, elle était heureuse au possible. Les deux fillettes rejoignaient le groupe d'enfants entourés de moniteurs qui relevaient tous les noms de ceux qui étaient présents. Norah s'était entre temps rapprochée de Tommy, qu'elle avait salué de façon un peu plus familière. Après quoi, elle entamait la conversation. "A chaque fois que je me dis que le fait qu'elles se voient quasi quotidiennement calmerait un peu son enthousiasme, mais ça ne change absolument pas." dit-elle avec un léger rire, en voyant les petites se raconter dieu-sait-quoi, mais qui était apparemment nouveau depuis qu'elles s'étaient vues la veille. Norah secouait la tête d'un air attendri. "J'ai vu que tu étais arrivé avec elle à pieds, tu veux que je te dépose ?" lui proposa-t-elle finalement en voyant Julie et Moïra entrer dans le centre aquatique avec le reste du groupe. "Non ça ne me dérange pas, et oui, j'ai du temps devant moi." dit-elle avec légèreté et douceur, un sourire bienveillant aux lèvres, devançant des questions qu'elle l'imaginait bien poser. "Et... Je serai pas contre un café. Ca te dit ?" lui proposa-t-elle en sentant cette fatigue lancinante qu'elle traînait avec elle au quotidien.
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Abraham Taylor
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la voie de garage
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norammy + bruised and battered HSiifW9 Présent
ÂGE : 42 ans (08/12/1981)
SURNOM : il ne répond qu'à Abe, le tester c'est l'adopter
STATUT : eww, commitment
MÉTIER : propriétaire du garage Somerset Hills Motors basé à Kilcoy, capitaine de l'Australian Army à la retraite depuis 2012, employé officieux du ranch familial
LOGEMENT : Kilcoy, banlieue nord de Brisbane, au milieu des chiens, chats, poules, moutons, dindons, sans oublier Hulk Hogan (l'alpaga)
gif@harley
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TW IN RP : exploitation animale, automédication, banalisation de l'alcool, maladie professionnelle, abandon parental, misogynie ordinaire, éducation religieuse (protestantisme)
TW IRL : non-communiqués
GENRE : Je suis un homme
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : troisième des quatre fils Taylor › version humaine du Golden Retriver › toujours débraillé › main d'oeuvre gratos dans le ranch familial › équitation, pêche et boxe comme sainte trinité de la détente › "je sais où je vais, c'est le GPS qui se trompe" › ponctualité approximative › engagé dans l'Australian Army de 2000 à 2012 › père inconnu d'une vingtenaire élevée par un autre › impulsif mais se soigne(ish)
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lincoln 01 › true perfection has to be imperfect, I know that that sounds foolish but it's true, the day has come and now you'll have to accept the life inside your head we give to you

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CRÉDITS : avatar@villetchuckie & sign@harley & userbar@loonywaltz
DC : hassan & vittorio & anwar
PSEUDO : yumita (élodie)
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyJeu 21 Nov 2019 - 8:45



Il n’avait suffi que de quelques jours de vacances pour que Tommy prenne conscience du fait qu’il s’était – une fois encore – fait une montagne de peu de choses. Bien qu’il ait en amont pris la peine d’en discuter avec la principale intéressée, l’idée de laisser Moïra livrée à elle-même dans l’appartement tous les matins jusqu’à ce qu’il ne rentre du travail dans les environs de midi lui déplaisait un peu. Beaucoup, en réalité, mais il tentait tant bien que mal de faire la part des choses entre l’inquiétude raisonnable qui était supposée être la sienne en tant que parent, et les angoisses plus profondes liées à ses propres tourments et dont il tentait dans la mesure du possible d’éviter de les faire reposer sur les épaules de sa fille. Encore à un âge où la grasse matinée ne dépassait jamais neuf heures et demi, Moïra ne semblait pas lui tenir rigueur du fait de devoir s’occuper seule durant quelques heures en attendant son retour, et après avoir revus ensemble les règles de base telles que ne pas utiliser la plaque de cuisson seule, ne pas quitter l’appartement, et n’ouvrir la porte à personne hormis la voisine – une charmante retraitée un poil bavarde, mais qui avait déjà accepté à de nombreuses reprises de s’occuper de la petite fille par le passé – il avait été décidé que Moïra n’avait pas besoin de baby-sitter. Et depuis une semaine que durait la situation, force était de constater pour Tommy que les choses semblaient fonctionner, sa fille la plupart du temps installée devant la télévision ou armée de ses crayons et de son carnet à dessins sur la table basse lorsqu’il rentrait du port. Le repas consistant le plus souvent en une boîte de raviolis, ou des steaks hachés accompagnés de légumes en conserves qu’il laissait au choix de sa demi-portion, le brun laissait ensuite Moïra au centre aéré pour l’après-midi et retournait la chercher le soir. Cela représentait pour lui un budget non-négligeable, mais Tommy préférait savoir sa fille occupée avec d’autres enfants de son âge plutôt que de la voir tourner en rond dans l’appartement toute la journée – il n’avait pas toujours l’énergie pour sortir après avoir déchargé de la marchandise depuis l’aube et par des températures désormais estivales, et mieux valait le centre aéré que les scouts comme l’avait suggéré la grand-mère de Moïra. Au même titre que le catéchisme, les scouts n’étaient pas une option que Tommy envisageait, ni même qu’il approuvait pour en garder lui-même des souvenirs mitigés. Et ce jour-là particulièrement, la fillette n’aurait échangé sa place pour rien au monde, trépignant d’impatience déjà dans l’appartement à l’idée de passer la journée au parc aquatique, gigotant tellement que son père avait eu toute les peines du monde à lui tresser les cheveux de manière acceptable malgré désormais des années de pratique, et incapable de rester assise dans le bus qui les avaient déposés à Toowong, non loin du point de rendez-vous fixé par les moniteurs.

À la seconde où Julie et Moïra s’étaient retrouvées, père et mère avaient été comme rayés de la surface de la terre, et tandis que l’un et l’autre prenaient le temps de se saluer leurs filles avaient totalement cessé de leur prêter la moindre attention. Était-ce le début de ce que l’on appelait l’âge ingrat ? Difficile à dire, mais lorsque Norah avait commenté « À chaque fois que je me dis que le fait qu'elles se voient quasi quotidiennement calmerait un peu son enthousiasme, mais ça ne change absolument pas. » avec amusement Tommy n’avait pu que lui donner raison, malgré tout attendri par le spectacle qu’offraient les deux amies « Et elles ont toujours tout un tas de choses à se dire, à se demander si elles n’ont pas une double-vie palpitante dont on ignorerait l’existence. » Et le brun de se demander ce qu’elles pouvaient bien se raconter à longueur de journées, tout en sachant que son cerveau d’adulte n’y trouverait probablement qu’un intérêt limité, et qu’au fond cela ne le regardait pas vraiment … Même si, certes, l’idée que sa fille ait passé l’âge d’absolument tout lui raconter lui serrait un peu le cœur. L’appel terminé, toute la troupe avait fini par pénétrer dans le centre aquatique, et sur le parvis les parents arrivés à pieds ou en voiture avaient commencé à se disperser. « J'ai vu que tu étais arrivé avec elle à pieds, tu veux que je te dépose ? » Ayant congé, Tommy n’avait rien prévu de précis pour le reste de sa journée, si ce n’était d’être revenu ici à l’heure dite pour récupérer sa progéniture. Bien qu’il soit donc tenté d’accepter la proposition de Norah, son habituelle réticence à s’imposer l’avait fait hésiter un instant et convaincu l’infirmière d’ajouter « Non ça ne me dérange pas, et oui, j'ai du temps devant moi. » le prenant ainsi de court et réglant la question. « Je suis à ce point prévisible ? » avait de son côté préféré en rire le concerné, acquiesçant donc sans chercher à jouer plus longtemps les indécis. « Mais c’est d’accord, dans ce cas. » Il espérait néanmoins ne pas obliger la jeune femme à un immense détour en la faisant gagner Redcliffe, mais lorsqu’elle avait ajouté « Et ... Je serais pas contre un café. Ça te dit ? » il avait compris qu’elle n’était en réalité pas pressée de rentrer chez elle – ou de se rendre là où elle devait se rendre ensuite, du moins. « Je suis toujours partant pour un café. » Et puis il faisait beau, et il était encore suffisamment tôt pour que la chaleur ne soit pas trop écrasante ; Ils pourraient même se trouver une terrasse ou un coin où boire le dit café tranquillement. « Qu’est-ce que tu as fait de ton fils ? Tu travailles aujourd’hui ? » Tentant de faire la conversation malgré qu’il ne s’agisse pas de son point fort, il avait suivi Norah jusqu’à sa voiture et avait pris place côté passager.







    - I'm sorry for everything, oh, everything I've done. From the second that I was born it seems I had a loaded gun, and then I shot, shot, shot a hole through everything I loved -

:bss::
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyMer 27 Nov 2019 - 17:36


BRUISED AND BATTERED
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Malgré l'aspect particulièrement onéreux des idées d'occupations pour les enfants durant les vacances scolaires, les parents ne pouvaient être que redevables que ça puisse exister. Le monde du travail oubliait parfois que l'on avait des enfants et le manque de dispositifs mis en place avait le don d'hérisser le poil de Norah, surtout elle, avec ses horaires décalées. C'était la croix et la bannière de trouver une place en crèche ayant des horaires aussi larges, c'était tout aussi compliqué avec le périscolaire. Elle serait à jamais reconnaissante d'avoir une nounou, un frère et un ami toujours prêts à répondre présents pour la dépanner quand elle ne parvenait pas à se débrouiller toute seule. Parce que c'était ce qu'elle faisait, la brune, quand elle le pouvait. Faire appel à Anwar ou Caelan était la dernières des solutions si elle ne parvenait pas à trouver d'arrangements. C'était plus fréquent  (trop pour elle, sûrement) qu'elle ne le pensait et ça ne la mettait pas toujours à l'aise. Julie et Moïra s'étaient déjà isolées de leurs parents pour se raconter leurs dernières aventures – bien que Norah jurerait qu'il ne se soit rien passé de particulier depuis la veille. "Je pense que c'est le cas." répondait la brune avec un léger rire, jetant un oeil à sa fille aînée. "Et elles n'ont même pas encore de téléphone portable, imagine comment ce sera." Julie avait déjà tenté de négocier plus d'une fois malgré son jeune âge. Car il semblerait que ce soit courant que des fillettes de dix ans disposent déjà d'un tel gadget entre leurs petites mains. Un principe contre lequel Norah était particulièrement opposée. Peut-être un peu plus tard, dans quelques années. Heureusement, là, le téléphone portable, elle n'y pensait pas. Julie était bien trop occupée à être avec son amie pour s'en soucier. Encore heureux. Peu à peu, le groupe de parents étant venu ramener leurs enfants se dissipait. Norah avait profité de cette accalmie pour proposer à Tommy de le ramener chez lui, comme elle avait constaté qu'il était venu à pied. Ayant déjà eu l'occasion de le connaître un petit peu à force de se rencontrer devant l'école, l'infirmière avait anticiper ce qu'il allait fort probablement répondre qu'il ne voulait pas se montrer dérangeant d'une façon ou d'une autre. Il semblait être pris de cours quand elle avait devancé sa pensée, avant de lâcher un rire et de reconnaître les faits par un signe de tête. "Disons que j'ai pu remarquer ce trait-là chez toi à force de discuter ensemble." C'était ce qu'il ressortait le plus en tout cas. Comme elle avait un peu de temps devant elle et une certaine fatigue à compenser, l'idée d'aller prendre un café lui était venu tout naturellement et Tommy approuvait largement cette proposition. "Alors c'est parti." s'enjouait Norah avec un large sourire satisfait, alors qu'ils commençaient à se diriger ensemble vers le véhicule de la jeune femme. "Aidan passe un peu de temps avec son parrain." Elle s'installait dans la voiture et échangeait un regard avec le brun. "Il est souvent mené à garder les enfants et je voulais qu'il ait un moment privilégié avec son filleul." Annie prenait son rôle très à coeur et ne refusait jamais un service qu'on lui demandait. Alors Norah lui avait proposé de passer quelques heures avec lui pas parce qu'il devait être gardé, mais parce qu'elle voulait qu'ils passent du temps ensemble, tout simplement. La nuance était fine, mais Ô combien importante pour l'infirmière. "Je vais laisser son parrain gérer son énergie débordante." plaisantait-elle alors qu'elle quittait le parking du parc aquatique. Elle connaissait plutôt bien Brisbane et avait en tête un de ces cafés qu'Andy, le chef du service dans lequel elle travaillait et ami de longue, ne faisait que vanter le délice des boissons chaudes qui y étaient servis. Elle n'avait peut-être pas emprunté le chemin le plus court pour s'y rendre, mais l'essentiel était qu'ils arrivent à destination. Les parasols de la terrasse étaient déjà déployés par endroit. Les lunettes de soleil sur le nez, elle proposait d'un signe de tête une table libre à laquelle ils pouvaient s'installer. "Pour répondre à ta question d'avant, non, je travaille pas aujourd'hui, c'est mon jour de repos." expliqua la brune tout en adoptant une position confortable. Et on avait tendance à l'obliger à prendre ses jours de repos dernièrement, alors qu'elle ferait volontiers quelques heures en plus pour voir venir un meilleur salaire fin du mois. En dehors de ses sorties sportives avec Alfie ou Jasper, elle ne s'accordait que très peu de temps et elle se surprenait à se prendre le temps de se poser sur une terrasse en une belle matinée d'été pour boire un café en bonne compagnie. "Julie était si enthousiaste de la sortie d'aujourd'hui que je ne lui ai même pas proposé de rester avec moi la journée." expliquait-elle avec un léger rire. "J'avoue que c'est toujours étrange, ces jours où... j'ai le temps." dit-elle après un moment de réflexion. Elle ne se permettrait pas non plus de lézarder toute la matinée pour faire ressortir ses tâches de rousseur qui venaient ponctuer son nez et ses joues. Elle restait songeuse un moment. A vrai dire, elle se sentait presque perdue de savoir qu'elle avait la journée devant elle sans trop savoir ce qu'elle comptait faire pour le moment. C'était perturbant. "Et toi aussi, du coup ? C'est ton jour de repos ?" lui dit-elle afin de lui renvoyer la balle. Tommy était quelqu'un de plutôt discret et Norah avait bien compris qu'il fallait un petit peu le pousser à la conversation en lui posant des questions. Par habitude de small talk avec certains de ses patients, elle ne manquait jamais trop d'idées pour agrémenter leur conversation et apprendre à mieux le connaître. "Ca ne te fait jamais bizarre, d'avoir une journée off sans avoir la petite dans les parages, comme quand elle a école, ou comme une journée comme aujourd'hui ?"
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyVen 20 Déc 2019 - 9:12


Sans doute cela faisait-il partie de ces petits bouts d’innocence que l’on perdait en atteignant l’âge adulte : si Tommy se souvenait sans mal avoir passé des journées de vacances entières à jouer avec ses copains de classe de l’époque sans jamais manquer ni de choses à faire ni de choses à se dire, il était désormais incapable de se souvenir ce qui pouvait animer ses conversations à cet âge-là, rendant difficile le fait de se projeter dans ce que Moïra et Julie pouvaient bien avoir à se raconter à longueur de journées. Mais loin de s’en désoler, Tommy s’en attendrissait – et même s’en réjouissait, car la première année de scolarité qu’avait passé sa fille lorsqu’elle était revenue vivre avec lui n’avait pas été de tout repos pour elle. « Et elles n'ont même pas encore de téléphone portable, imagine comment ce sera. » avait de son côté renchéri Norah avec un peu plus de pragmatisme pour en revenir au don qu’avaient leurs filles respectives pour toujours avoir quelque chose à se dire, peu importe qu’elles se soient quittées la veille et n’aient été séparées l’une de l’autre que quelques heures. « Ça, c’est une discussion que je ne suis pas pressé d’avoir. » Bien qu’il ait préféré adopter le ton de la plaisanterie, Tommy était on ne peut plus sérieux. Ni pour la discussion qu’il aurait avec Moïra à ce sujet, ni pour celle qu’il aurait immanquablement avec ses parents par la suite, car il connaissait trop bien son père et sa mère pour croire un instant qu’ils laisseraient passer une occasion de donner leur avis et de comparer leurs méthodes d’éducation avec celles appliquées par leur fils – comme si les époques et les situations étaient comparables. Les deux fillettes larguées à la patinoire sans un regard supplémentaire pour leurs parents, ces derniers allaient en tout cas pouvoir retourner vaquer à leurs occupations, la première consistant pour Tommy à trouver un bus pour le ramener chez-lui … Un programme chamboulé par la proposition faite par Norah de le ramener en voiture, anticipant automatique les hésitations et la peur de déranger qui caractérisaient suffisamment Tommy pour que l’infirmière admette « Disons que j'ai pu remarquer ce trait-là chez toi à force de discuter ensemble. » sans que cela n’ait pourtant l’air d’un reproche. S’autorisant de ce fait à accepter sans ergoter comme il le faisait habituellement, il avait également répondu par l’affirmative lorsqu’elle avait proposé un détour pour se donner le temps d’un café. Grimpant en voiture, il s’était donc permis de se renseigner sur ce qu’elle avait fait du petit frère de Julie, visiblement absent de la sortie au parc aquatique. « Aidan passe un peu de temps avec son parrain. Il est souvent mené à garder les enfants et je voulais qu'il ait un moment privilégié avec son filleul. » Acquiesçant d’un signe de tête, le barbu avait attaché sa ceinture avant de répondre « Oh, c’est chouette. » avec légèreté, mais sans trouver un commentaire supplémentaire à faire à ce sujet. Si Scarlett avait été désignée marraine de Moïra par évidence, cela ne lui avait jamais conféré un autre rôle que celui qu’elle exerçait en tant que tante aux yeux de Tommy, quant au parrain désigné peu après la naissance de sa fille, Tommy n’avait plus eu de ses nouvelles depuis une éternité … La mort d’Alice, son incarcération et finalement son retour en terres australes avaient terminé de rompre les liens entre les deux hommes. Aux yeux de Norah en revanche ce rôle semblait avoir son importance, et lorsqu’elle avait ajouté « Je vais laisser son parrain gérer son énergie débordante. » elle avait aussi amusée que sereine, non pas à l’idée de ne pas avoir son petit dernier auprès d’elle pour la journée, mais à l’idée qu’il profite de la dite journée de son côté et en compagnie rassurante.

Laissant à l’infirmière le soin de choisir d’un lieu où bénéficier à la fois d’un bon café et d’une vie agréable, il ne s’était pas forcé à enchaîner les banalités pour combler le silence, qui contre toute attente ne lui était pas apparu pesant un seul instant. Arrivés devant un coffee shop du quartier, dont la terrasse et les parasols s’étalaient déjà devant la vitrine à la recherche de badauds à attirer dans leurs filets, ils étaient descendus de voiture et avaient choisi une table libre à laquelle s’installer, Norah en profitant pour reprendre « Pour répondre à ta question d'avant, non, je ne travaille pas aujourd'hui, c'est mon jour de repos. » Réajustant ses lunettes de soleil sur son nez, Tommy avait levé machinalement les yeux vers le parasol avant de reporter l’entièreté de son attention sur la jeune femme. « Julie était si enthousiaste de la sortie d'aujourd'hui que je ne lui ai même pas proposé de rester avec moi la journée. » Un bref éclat de rire lui avait échappé, avant qu’elle ne conclue « J'avoue que c'est toujours étrange, ces jours où ... j'ai le temps. » Semblant songeuse, elle avait chassé cela bien vite d’un signe de tête « Et toi aussi, du coup ? C'est ton jour de repos ? » Acquiesçant d’abord, le brun avait été interrompu par l’arrivé d’un serveur venu s’enquérir de leur commande, et laissant Norah ouvrir les hostilités la première il avait de son côté opté pour un americano – avec deux sucres, précision importante. « Aussi, oui. Normalement j’ai des week-ends « normaux » maintenant, mais j’ai demandé à échanger mon samedi avec un collègue pour pouvoir amener Moïra à la piscine, sans ça elle n’aurait pas pu y aller. » Et si elle n’en aurait probablement rien dit, la fillette ayant compris sans trop de mal qu’il s’agissait souvent d’une question de moyens plus que de volonté, elle en aurait sans doute été déçue. « Je pars bosser à trois heures et demi le matin sans ça, c’est pour ça qu’elle ne va au centre aéré que l’après-midi le reste du temps. » avait-il par ailleurs expliqué, se gardant bien de dire que son budget ne lui aurait de toute façon pas permis d’y envoyer Moïra pour des journées complètes, repas inclus. Comme souvent, il avait donc fait son possible pour couper la poire en deux. « Ça ne te fait jamais bizarre, d'avoir une journée off sans avoir la petite dans les parages, comme quand elle a école, ou comme une journée comme aujourd'hui ? » Non seulement cela lui faisait bizarre, mais c’était quelque chose auquel il n’était plus habitué tant les occasions se faisaient rares. « Si, souvent … Presque tout le temps, en fait. » Se surprenant à l’admettre aussi aisément, lui qui d’ordinaire donnait l’air de se faire arracher une molaire chaque fois qu’il partageait ses états d’âme, il s’était appuyé contre le dossier de sa chaise « Moïra a quitté le Canada avant que je ne puisse le faire, on a été séparés pendant un moment et … disons qu’à mon retour ici, j’ai essayé de rattraper au mieux le temps perdu. Alors mes jours de repos et mes vacances, j’ai toujours fait en sorte de les lui consacrer au maximum. » Autrement dit cela laissait peu de place à la possibilité pour lui d’organiser son temps libre sur une autre base que sa fille ; C’était quelque chose d’un peu nouveau pour lui. « Maintenant, si je me retrouve pour une raison ou une autre à avoir l’appartement pour moi tout seul, je me rends compte que je tourne un peu en rond … J’ai l’impression qu’on oublie vite à quoi ressemblait la vie avant d’être parent. » La conclusion qu’il venait de tirer lui avait fait hausser les épaules, mais libre à Norah de lui faire part d’un point de vue différent si tel était le sien. Empreint d’un brin de curiosité, lui s’était seulement autorisé à demander « À quoi tu comptes passer ta journée d’aujourd’hui, du coup ? » car si l’occasion ne se présentait que rarement, peut-être avait-elle déjà prévu de rentabiliser ce temps toute seule à son maximum.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyVen 27 Déc 2019 - 19:57


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L'adolescence des filles allaient certainement arriver bien plus vite que ses parents ne le penseraient et Norah se sentait relativement prête. Elle ne parvenait pas à s'imaginer comment Julie sera d'ici deux ou trois ans, si leur relation allait rester telle qu'elle était ou si elle allait se dégrader. Quelque part, l'infirmière appréhendait beaucoup que ce soit la deuxième option. Elle avait peur qu'elle lui reproche ses absences avec l'accumulation des heures de travail, si elle allait l'accuser d'une façon ou d'une autre de la disparition de Frank, ou qu'elle finisse même par lui crier dessus qu'elle préférerait que ce soit lui qui soit là plutôt qu'elle. Et là Norah, aussi blessée pourrait-elle être, ne trouverait que l'honnêteté de lui dire qu'elle pensait la même chose. Oui, elle pensaiat toujours autant les mots prononcés à Anwar et non, elle ne le regrettait pas. C'était factuel et elle n'y pouvait rien. Tommy, de son côté, ne se montrait pas très enthousiaste de la discussion et négociation du téléphone portable. Il n'était pas très enthousiaste de voir ce jour venir, ce qui ne saurait tarder. "Je ne suis pas foncièrement contre non plus, mais là elles sont clairement trop jeunes je trouve." répondait-elle en jetant un oeil sur Julie. "Elle connaît mes conditions de toute façon. Elle a déjà tenté et elle a échoué." Et puis, un smartphone n'était franchement pas donné, ni le forfait que l'on devait y associer. Néanmoins quand la petite gagnera en autonomie, l'infirmière n'en serait que plus rassurée que d'avoir un message de sa fille aînée en lui envoyant un message une fois qu'elle serait rentrée de l'école, par exemple. Les deux parents finirent par rejoindre la voiture de Norah, qui prit la route en direction d'un café. Norah était une conductrice relativement prudente, mais elle n'avait en revanche aucune patience avec les conducteurs qui roulaient un peu trop en dessous des limitations de vitesse. Du moins Frank ne restait jamais cramponné au siège avec elle qu'il ne pouvait l'être qu'avec Anwar (oui, parce que qui devait rouler pour rentrer à la maison après une soirée barbecue un peu trop arrosée ? C'était elle.) Elle était heureuse que le brun profite pleinement d'une journée avec son filleul. Pour une fois que les plannings concordaient et qu'ils parvenaient à s'organiser de la sorte. Anwar ne disait jamais non quand elle faisait appel à lui, qu'il s'agisse d'un service ou d'une invitation à quelque chose en particulier. En soi, il était toujours le bienvenu à la maison et pouvait débarquer à n'importe quelle heure si ça lui chantait. La belle brune sortait de son sac à main l'étui dans lequel se trouvait ses lunettes de soleil une fois qu'ils étaient tous les deux installés en terrasse. "Ca ne m'aurait pas dérangée de l'accueillir chez moi et l'avoir emmenée." se permit-elle de lui répondre avec un sourire sympathique. "Si jamais tu as des imprévus ou un emploi du temps qui ne le permet pas, ça me gêne pas." Elle se doutait que Tommy allait être gêné, d'une façon ou d'une autre. Mais Norah aimait bien dépanner si elle pouvait le faire. Encore une fois, sa tête se gardait bien de lui rappeler qu'elle était fatiguée et qu'elle ne pourrait pas éternellement aider son prochain comme elle pouvait le faire. Elle aimait aider (et encore heureux, vu le métier qu'elle exerçait), mais elle ignorait quand s'arrêter et la la limite était dépassée depuis très longtemps. Elle esquissait un sourire attendrit en entendant Tommy raconter qu'il savourait chaque minute passée avec sa fille. Au point qu'il s'était aussi oublié, étant entré dans cette routine où il ne savait même plus quoi faire de lui-même quand il n'avait pas à s'occuper de Moïra. "Aucune idée." répondit-elle en pouffant un rire nerveux. "Même là maintenant, j'ai un peu de mal à réaliser que j'ai la journée pour moi." Autant dire qu'après ce café partagé avec lui, elle n'allait certainement pas quoi savoir faire de ses deux mains et de ses deux pieds. "J'ai certainement des trucs à régler à la maison." Sans avoir deux énergumènes prêts à l'interrompre à tout bout de champ. "Et j'irai certainement courir après, ou nager un peu. De quoi me vider un peu l'esprit." Ou plutôt d'être dans sa bulle, sans sollicitation extérieure. Juste, elle, une bonne foulée et une tête bien trop pleine à vider. "Je m'y suis remise il y a quelques mois, c'est seulement là que j'avais réalisé que ça m'avait manquée." Norah était une femme plutôt sportive et était satisfaite d'avoir réussi à s'accorder un peu de tems pour renouer avec son hobby. "Et il y aura certainement un autre café un peu plus tard, j'en ai bien besoin." dit-elle en riant, alors que la serveuse arrivait avec de grands mugs généreusement servis. Elle tendait un billet afin de payer l'ensemble de la consommation de la table sans trop demander l'avis de Tommy. C'était tout naturel, à dire vrai. Norah aimait faire ce genre d'attention, aussi minimes pouvaient-elles être. "Je suis un peu comme toi, je suis tellement habituée à mon quotidien, avec le boulot, les gamins, la maison à gérer, que j'ai l'impression d'oublier un truc très important quand j'ai des journées comme celles-là." Et parfois, elle perdait un temps fou à se rappeler d'un impératif qui n'existait certainement pas. "Mais en ce moment, mes collègues sont prêts à m'éjecter en dehors du boulot avec un coup de pied aux fesses." En revanche, Norah était un peu plus agacée par ça car elle se sentait et pensait être tout à fait capable de continuer son rythme de garde comme si de rien n'était. Si la nounou, Caelan et Anwar se concertaient à ce sujet, ils se rendraient vite compte que le rythme de travail de Norah dépassait l'entendement (et la légalité selon les semaines). "J'ai l'impression qu'on oublie très vite comment la vie était avant tout court. Je me souviens surtout que ça me semblait un peu plus facile. Les problèmes étaient ailleurs." Et ils avaient été deux pour les porter. "Et toi ? Qu'est-ce que tu parviens à faire dans ton temps libre ?" Norah était au fond assez curieuse de savoir ce qu'un autre parent célibataire faisait de son temps libre quand il n'avait pas d'impératifs à faire ou de responsabilités à tenir. "A part tourner en rond ?" dit-elle avec un sourire taquin avant qu'il ne songe à se répéter sur ce point. Norah avait beau peu le connaître, il y avait quelques détails de sa personnalité qui l'interpellaient. Elle se demandait d'où ça venait. Sa carrière dans le paramédical la poussait souvent à connaître le pourquoi du comment. Parfois, les causes étaient inconnues et c'était ce qu'il y avait de plus frustrant. On n'aimait pas vraiment les mystères de la médecine. "Qu'est-ce qui fait que tu peines autant à te confier ?" lui demanda-t-elle finalement, sans la moindre agressivité dans sa voix. [color=#009966]"Rien ne t'oblige à répondre, hein, mais j'ai l'impression que tu as souvent peur de déranger, d'une façon ou d'une autre."[/colro] Norah n'usait pas le ton de la reproche;  ce n'était qu'une simple constatation de sa part. Au fond, ça avait quelque chose d'attendrissant, et Norah était déjà bien contente qu'il se permette de se confier un peu plus à elle, bien qu'à force de se croiser à la sortie de l'école, ils avaient dépassé depuis un moment le stade des civilités les plus simples.
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Abraham Taylor
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyVen 24 Jan 2020 - 7:22


On ne pouvait pas réellement comprendre tant que l’on n’avait pas d’enfant. Ou tout du moins Tommy lui était persuadé qu’il n’aurait pas pu comprendre, avant l’existence de Moïra, que l’on puisse se complaire dans le fait d’organiser son emploi du temps et son quotidien autour de ses enfants sans penser au reste. Peut-être n’était-ce pas le cas de tous les parents, peut-être était-ce l’apanage des parents célibataires, mais loin de s’en désoler le brun avait fini par trouver dans cette routine quelque chose de rassurant, et l’assurance de faire ce qu’il y avait de mieux concernant sa fille – chose dont beaucoup ne l’auraient jamais cru capable, dès lors qu’Alice n’avait plus été là pour montrer le chemin. Malgré tout, il arrivait parfois que les obligations de la vie – entendons par là : le travail – demande quelques concessions, quelques sacrifices, et sans le coup de pouce gracieux de l’un de ses collègues pour le dépanner le brun aurait dû choisir entre perdre une journée de travail et priver Moïra de sa sortie à la piscine … Et il ne pouvait pas se permettre de perdre une journée de travail. « Ça ne m'aurait pas dérangée de l'accueillir chez moi et l'avoir emmenée. » avait pourtant assuré Norah, après avoir réajusté ses lunettes de soleil sur son nez. « Si jamais tu as des imprévus ou un emploi du temps qui ne le permet pas, ça me gêne pas. » et sans surprise, Tommy s’était senti pris au dépourvu tant par la gêne que lui provoquait chaque main qu’on lui tendait que par la gentillesse dont faisait preuve Norah à son égard alors qu’ils se connaissaient, au fond, à peine. « Si ça ne t’embête pas … » avait-il alors accepté non sans faire un effort de raison dont elle n’aurait sans doute même pas conscience. « Mais je veux pas que ce soit à sens unique, si pour une raison ou une autre il faut les emmener ou les récupérer quelque part et que tu n’es pas dispo, pense à moi. » Il n’y avait que comme ça que Tommy concevait de pouvoir accepter un coup de main quelconque : à condition de pouvoir rendre la pareille. Et si parfois il n’osait pas proposer son aide le premier, sa peur de déranger était là aussi bien plus à blâmer que son désintérêt. Reste qu’à la question qu’elle lui avait posé ensuite, le brun n’avait eu aucun mal à conclure que l’infirmière était toute aussi perdue que lui à l’idée d’avoir du temps libre qu’elle ne savait pas comment occuper – autrement dit qu’elle n’avait pas à consacrer à ses enfants. « Aucune idée. » avait-elle d’ailleurs admis lorsqu’il avait osé lui demander ce qu’elle comptait en faire, cette fois-ci. « Même là maintenant, j'ai un peu de mal à réaliser que j'ai la journée pour moi. J'ai certainement des trucs à régler à la maison. Et j'irai certainement courir après, ou nager un peu. De quoi me vider un peu l'esprit. » Semblant décider de son programme à mesure qu’elle l’énumérait, elle avait expliqué « Je m'y suis remise il y a quelques mois, c'est seulement là que j'avais réalisé que ça m'avait manquée. » sans que Tommy ne sache si elle faisait plutôt référence à la course, à la natation ou bien aux deux, et finalement ajouté « Et il y aura certainement un autre café un peu plus tard, j'en ai bien besoin. » arrachant au brun un sourire compatissant. « Je ne suis pas vraiment dans mon élément dans l’eau, au grand désespoir de Moïra d’ailleurs, depuis qu’elle s’est prise de passion pour le surf elle troquerait ses poumons contre une paire de branchies si on la laissait faire. » avait-il alors admis avec amusement ; La petite fille tenait définitivement de sa mère, à ce sujet. « Mais mes poumons à moi auraient sans doute besoin que je me remette un peu à courir, je trouve juste pas vraiment le temps. » Les mauvaises langues diraient que le temps se trouvait toujours pourvu que l’on adapte l’ordre de ses priorités, mais celles de Tommy étaient probablement ailleurs malgré son apparente bonne volonté. Pour l’heure, ses poumons se contentaient donc de le remercier pour les dix-huit mois sans cigarette auxquels il était parvenu, et ce n’était déjà pas si mal.

Interrompus par le retour de la serveuse avec leurs boissons, Tommy n’avait pas eu le temps de réagir que Norah avait payé pour deux, faisant monter chez lui un sentiment de malaise que seule trahissait la teinte de rouge qu’avait pris ses oreilles la seconde suivante. Marmonnant un merci gêné, n’osant pas croiser à nouveau le regard de l’employée avant qu’elle ne s’éloigne, il avait baissé le nez sur sa tasse de café et y avait fait tomber les deux sucres demandés sans rien dire. Peut-être Norah voulait-elle simplement être gentille. Ou peut-être s’était-elle sentie obligée de le faire parce que persuadée qu’un paumé comme lui qui n’avait pas de voiture ne pouvait pas non plus avoir de quoi se payer un café. Et dans cette simple hésitation l’illustration du dilemme quotidien de Tommy face aux mains qu’on lui tendait. « Je suis un peu comme toi, avait de son côté repris Norah, sans déceler son trouble. je suis tellement habituée à mon quotidien, avec le boulot, les gamins, la maison à gérer, que j'ai l'impression d'oublier un truc très important quand j'ai des journées comme celle-là. » Mais elle était peut-être là leur différence, d’ailleurs. Tommy, lui, n’avait jamais cette sensation d’oublier quelque chose d’important parce que sa fille mise à part, rien ne semblait en avoir, de l’importance. Pas même son métier, qu’il se contentait d’effectuer avec sérieux et docilité parce qu’il lui permettait de vivre, mais dans lequel il ne s’impliquait pas émotionnellement car la vérité c’est que ce n’était pas un métier passionnant. Même pas intéressant. Et le reste des paroles de Norah, « Mais en ce moment, mes collègues sont prêts à m'éjecter en dehors du boulot avec un coup de pied aux fesses. », n’avait fait que confirmer cette différence majeure entre leurs deux situations, sur d’autres points semblables. « Je suppose que c’est difficile de décrocher quand on a un boulot qui nous plait vraiment. » Sourire incertain à l’appui, il ne pensait pas prendre trop de risque en supposant que Norah considérait le sien comme tel. Elle avait un métier utile aux autres. « J'ai l'impression qu'on oublie très vite comment la vie était avant tout court. Je me souviens surtout que ça me semblait un peu plus facile. Les problèmes étaient ailleurs. » était-elle ensuite revenue sur ce qu’il avait avancé un peu plus tôt. « Et toi ? Qu'est-ce que tu parviens à faire dans ton temps libre ? À part tourner en rond ? » A nouveau, Tommy avait senti le rouge lui monter aux joues sous sa barbe, et pour se donner une contenance il avait attrapé sa tasse pour en boire une gorgée le temps de trouver quelque chose à répondre, se brûlant le bout de la langue au passage. « Oh, je, heu … rien. » N’importe quoi. « Enfin non, pas rien … Rien de palpitant, quoi. » Et à ne pas savoir se vendre, même pour quelque chose d’aussi simple que de faire la conversation, on comprenait pourquoi Tommy ne croulait pas sous les relations. « Je bricole … Je sors m’aérer. Je ne sais pas. Ce n’est pas très intéressant. » Il ne se trouvait pas très intéressant. Mais comme pour y apporter une justification autre que de son propre fait il avait ajouté « Les gens travaillent la journée ... Les activités sont vite limitées quand on est seul. » Ce qui en soit n’était pas non plus un mensonge. Il n’avait pas masse de connaissances avec qui partager son temps libre, mais le peu qu’il avait travaillait toute la journée et Tommy se retrouvait généralement seul à attendre que ne sonne la fin de l’école pour Moïra ; Dire qu’il se sentait isolé était un faible mot. Et en même temps il en avait presque toujours été ainsi. « Qu'est-ce qui fait que tu peines autant à te confier ? » Pris au dépourvu par la question, il avait entrouvert la bouche sans savoir quoi répondre et laissé le temps à l’infirmière de nuancer ses propos d’un ton doux. « Rien ne t'oblige à répondre, hein, mais j'ai l'impression que tu as souvent peur de déranger, d'une façon ou d'une autre. » Souvent ? Pour ne pas dire tout le temps. L’esprit tournant à toute allure à la recherche d’un moyen de ne pas passer une énième fois pour un imbécile, Tommy en avait avalé sa gorgée de café de travers et s’était mis à tousser, le plongeant un peu plus dans le sentiment de ridicule. « Pardon. » s’était-il finalement excusé, après avoir retrouvé son souffle et sa contenance. « Je t’avoue que je ne sais pas trop quoi répondre à ta question … Je crois que je ne me la suis jamais posée. » Il était simplement habitué à fonctionner ainsi. À se débrouiller seul, à serrer les dents. « Mes parents ont toujours été du genre "si tu n’as rien d'intéressant à dire alors ne dis rien" … tu vois ? Et j’étais ni celui de mes frères et sœurs qui parlait le plus fort, ni celui qui avait les choses les plus intéressantes à dire, alors … » Alors Tommy avait appris à ne rien dire, et surtout à ne rien leur dire à eux, et à ses deux aînés toujours à la botte de leurs parents.  Haussant les épaules, il avait repris « Et puis j’ai décidé sans me soucier de personne de quitter l'Australie pour suivre la mère de Moïra et j’ai fait ma vie pendant dix ans sans rendre de comptes ... Ç'aurait été hypocrite de ma part de revenir en espérant qu’on me tende la main. » D'autres appelleraient cela un retour de karma ou une bonne leçon. « Je suppose que j'ai fini par prendre le pli. » avait-il alors conclu, haussant à nouveau les épaules et triturant la hanse de sa tasse d'un air gauche. Il avait pris l’habitude de se débrouiller seul et de ne rien demander à personne, et cette habitude avait fini par s’ancrer. Tommy ne se pensait pas suffisamment important pour donner à quiconque l’envie d’y changer quelque chose, et il s’en accommodait avec la seule volonté de ne pas faire de vague et de n'embêter personne, afin de ne pas être embêté en retour.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyLun 27 Jan 2020 - 18:09


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Norah devrait pourtant être la dernière à se proposer de s'occuper des enfants des autres mais la suggestion lui était venue tellement naturelle qu'elle occultait totalement combien ses journées étaient parfois interminables. Et elle n'avait qu'une parole, alors dès qu'elle s'engageait dans quelque chose, elle se démènerait pour s'y tenir et s'assurer que ce soit fait. Tommy était aussi un parent célibataire et ils parvenaient certainement à très bien se comprendre l'un l'autre, ce pourquoi il se sentait certainement obligé de lui rendre la pareille en lui assurant qu'elle pouvait aussi lui demander service si elle en avait un jour besoin. "C'est gentil." lui répondit-elle avec reconnaissance. Mais au fond, elle se doutait que, comme pour Anwar ou Caelan, elle n'allait qu'accepter en dernier recours, quand elle réalisera qu'elle n'avait pas d'autres solutions que de demander de l'aide. Et souvent, dans ces cas-là, sa fierté en prenait un coup mais elle se gardait bien de le partager avec qui que ce soit. Elle n'était pas Shiva et aux dernières nouvelles, elle n'arrivait pas encore à se dédoubler. C'était dur de l'admettre car depuis la mort de Frank, elle s'était fixée cet objectif indécent que de savoir se débrouiller toute seule au quotidien. Tommy semblait avoir le même problème qu'elle lorsqu'il avait du temps libre, sans le moindre impératif. Il ne savait pas vraiment quoi faire. Norah était contente d'avoir pu reprendre une activité sportive, relativement régulière. "Eh bien si elle devient vraiment insupportable avec ça, tu n'as qu'à me l'envoyer, je vis avec deux têtards à la maison. Et j'aime aussi me baigner." Donc non, ce ne serait en rien une contrainte pour elle d'avoir Moïra en plus dans la tribu. "Le plus dur, c'est se l'accorder, ce temps là." rebondit-elle lorsqu'il admettait qu'il en manquait pour reprendre un petit peu la course. "Je culpabilisais pas mal, quand je faisais rien. Enfin je culpabilise toujours, mais il y a ces moments où j'ai beaucoup en tête et que j'ai besoin de me défouler." Chacun avait sa façon de faire, de se décharger un petit peu pour reprendre le quotidien d'un bon pied. "Tu finiras bien par le trouver." Le temps prenait une drôle de tournure une fois qu'on devenait parent. Du moins la brune le vivait bien plus différemment qu'avant, c'était certain. Les priorités étaient ailleurs et ce qui nous semblait indispensable avant prenait une valeur bien différente. "Bien sûr que c'est le boulot qui me plaît et que je me vois pas faire autre chose, mais c'est pas ça qui me fait rester plus longtemps que prévu et qui fait que j'accepte de revenir sur mes jours de congés." On ne pouvait pas se dire d'arrêter là et de reprendre ce qui avait à faire le lendemain. Si un patient allait mal juste avant la fin, Norah ne se voyait pas partir en laissant ses collègues se débrouiller avec l'urgence. Ce n'était pas vraiment dans ses principes. Et si, en plus, Norah pourrait avoir quelques petits extras pour arrondir les fins de mois, elle était preneuse. Tommy savait se contenter de ce qu'il avait et au vue de son discours et que son monde tournait principalement autour de ses enfants. "Ca reste intéressant." lui assura-t-elle.  "C'est pas donné à tout le monde de bricoler ou de s'accorder du temps pour s'aérer." Peut-être que lui jugeait ces activités là peu intéressantes et ça ne surprendrait qu'à moitié Norah car son interlocuteur avait l'air d'être du genre à n'avoir que très peu d'estime de soi. Elle se demandait juste pourquoi. Et elle ne se gênait pas pour lui demander car elle sentait que c'était le frein principal de leur relation. Pris de court, Tommy avait du s'accorder un peu de temps pour se rassembler les idées. Temps que Norah lui accordait sans problème ou sans chercher à lui mettre la pression. Après tout, rien ne l'obligeait à lui répondre. "Tout dépend de ce que tes parents et frères et soeurs plaçaient sous le mot intéressant." répondit-elle en arquant un sourcil. En voilà une question qui pourrait faire office de sujet de philosophie. "Ce qui l'est pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre et inversement." Norah ne se permettait pas de juger les parents de Tommy sur ce point parce qu'elle n'avait pas tout le contexte familial. "Personnellement, je trouve cette conversation là très intéressante." lui assura-t-elle avec un sérieux, le sourire aux lèvres. "Du coup, depuis que tu es revenu, tu n'as plus aucun contact avec le reste de ta famille ?" se permit-elle de lui demander. Au fond, Norah était contente d'en savoir enfin un peu plus sur lui. Jusque là, Tommy Warren était un véritable mystère. "La dynamique de chaque famille n'est pas pareille d'une à l'autre et j'ignore comment fonctionne la tienne. Mais ils ne te viennent jamais en aide, même pour Moïra ?" L'infirmière se doutait que ses questions étaient sûrement mal venues et s'approchaient peut-être un peu trop d'une sphère que Tommy ne voudrait pas vraiment révéler à qui que ce soit. "Qu'est-ce qui t'a décidé de revenir en Australie ?" Il devait être éperdument amoureux d'elle pour partir de son pays natal et y faire sa vie pendant dix ans, mettant alors à mal sa relation avec sa famille. "Il faut le dire si je t'importune trop avec mes questions, hein." précisa-t-elle avant de porter la tasse de café à sa bouche. "Je pense juste qu'on a un petit peu dépassé la phase des bonjours soufflés à la va-vite à la sortie de l'école." En dehors de l'école de leur fille, Norah ignorait s'ils partageaient beaucoup de points communs. "Et que pour le moment, tu restes surtout un grand point d'interrogation." Grand en taille aussi, Tommy la dépassait largement. "Alors si je parais trop intrusive, n'hésite pas à me dire stop." Elle ne voulait pas le forcer à quoi que ce soit. Si ça ne lui convenait pas d'approfondir un petit peu leur amitié de cette façon, il n'avait qu'à le dire, elle ne s'y opposerait pas. "Ce n'est pas mon but de te mettre mal à l'aise non plus. J'ai juste envie de te connaître un peu plus, c'est tout." dit-elle de son ton éternellement posé. "Je commence, si tu veux." Histoire de montrer sa bonne volonté et être d'égal à égal, la belle brune décidait de prendre les devants. Elle n'avait pas trop l'habitude d'étaler sa vie, mais elle sentait bien que c'était une nécessité pour que Tommy s'ouvre à son tour. "Je suis née et j'ai grandi à Laidley. On est une famille nombreuse, j'ai un frère jumeau et deux frères aînés. Nous avions déménagé à Brisbane juste avant d'entrer au lycée. Après, c'était linéaire : l'université pour les soins infirmiers, c'est là que j'ai rencontre mon mari, mais nous vivions dans le même quartier de Laidley à l'époque. On s'est retrouvées, et après... Eh bien, mariage, enfants." Elle haussait les épaules en laissant échapper un petit rire en songeant à ces heureux souvenirs. "Ce qui devait arriver arriva et... j'ai deux adorables enfants et des proches sur qui je peux compter au quotidien même si ça m'emmerde vraiment de faire appel à eux quand j'en ai besoin. Je veux pas les embêter, ils ont d'autres trucs à faire." Son sourire devenait un peu plus triste. Tommy avait l'air de son côté plus isolé, du moins c'était ce que Norah supposait. Et lorsqu'elle avait repéré cela, elle s'était mise en tête de faire partie de ces personnes sur qui il pourrait compter n'importe quand.
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyVen 6 Mar 2020 - 6:01


De manière totalement irraisonnée, Tommy avait d’abord vu d’un mauvais œil la volonté avec laquelle son frère aîné avait utilisé le surf comme nouvelle passerelle vers sa nièce, et ce à la seconde même où la fillette lui avait fait part de sa déception quant à l’abandon des cours que lui donnaient Lene. Des cours qui ne seraient pas amenés à reprendre avant un moment, si tant est qu’ils reprennent un jour. Et sa position avantageuse à ce sujet, Marius en avait totalement conscience, connaissant à la fois le peu d’aise de son cadet en milieu aquatique, et son budget bien trop serré pour offrir à Moïra des cours de surfs avec un inconnu – en qui il n’aurait probablement même pas confiance. Sur ce terrain-là il n’y avait pas de compétition et les dés étaient déjà jetés, un nouvel aveu de faiblesse pour Tommy, face à un aîné qui gagnait déjà trop souvent à ce jeu. Mais quel choix avait-il au fond, s’il ne voulait pas risquer la peine et la colère de sa fille, bien trop heureuse de retrouver son oncle pour qu’il ne puisse l'en priver une seconde fois ? « Eh bien si elle devient vraiment insupportable avec ça, tu n'as qu'à me l'envoyer, je vis avec deux têtards à la maison. Et j'aime aussi me baigner. » S’étant un court instant perdu dans le fil de ses propres pensées, Tommy avait manqué ne pas comprendre à quoi Norah faisait référence avant que son cerveau ne relie les points juste à temps. « Si tu lui proposes la prochaine fois que vous allez à la plage, je suis sûr qu’elle sera partante plutôt deux fois qu’une. » Pour ce qui était de la course en revanche, l’excuse utilisée pour se dédouaner était un peu facile, un peu brandie faute de mieux, et lorsque l’infirmière lui avait assuré « Le plus dur, c'est se l'accorder, ce temps-là. Je culpabilisais pas mal, quand je faisais rien. Enfin je culpabilise toujours, mais il y a ces moments où j'ai beaucoup en tête et que j'ai besoin de me défouler. Tu finiras bien par le trouver. » avec l’air de vouloir bien faire, il avait été forcé d’admettre d’un ton un peu gêné « C’est pas seulement ça … J’aime pas trop me retrouver seul avec moi-même. » Il le faisait déjà bien assez au quotidien, décrochant parfois à peine un mot au travail et n’ayant qu’une enfant de dix ans comme seule interlocutrice au cours de la journée. Être seul c’était ressasser, et était-on jamais plus seul que lorsqu’on allait courir, avec rien d’autre que ses pensées pour s’occuper ? Pour autant, il comprenait que Norah puisse en avoir besoin, de cela et plus généralement d’un moment de calme pour contrebalancer ce qu’il imaginait être un métier nerveusement prenant et dans lequel on croulait sans cesse sous les sollicitations des autres. Un métier de vocation, mais un métier mettant les nerfs à rude épreuve. « Bien sûr que c'est le boulot qui me plaît et que je me vois pas faire autre chose, mais c'est pas ça qui me fait rester plus longtemps que prévu et qui fait que j'accepte de revenir sur mes jours de congés. » Non, sans doute pas … Tommy imaginait sans mal qu’il devait y avoir également une dimension financière à cet état de fait, mais le faire remarquer lui semblait un peu indécent, aussi n’avait-il rien ajouté et s’était contenté de répondre à la question que l’infirmière lui avait renvoyé, non sans une certaine maladresse. Sa vie à lui était d’un ennui mortel, et elle avait eu beau lui assurer « Ça reste intéressant. C'est pas donné à tout le monde de bricoler ou de s'accorder du temps pour s'aérer. » avec bienveillance, lui savait bien que si sa fille n’était pas été là, son existence n’aurait plus ni saveur ni intérêt.

La vérité c’est que la jeune femme l’avait mieux cerné en quelques conversations que certains n’y parvenaient en bien plus ; Norah semblait s’intéresser sincèrement à lui, et si l’idée plongeait Tommy dans l’embarras et faisait ressortir les travers de sa timidité, la sensation de ne pas être invisible n’était pas déplaisante. « Tout dépend de ce que tes parents et frères et soeurs plaçaient sous le mot intéressant. Ce qui l'est pour l'un ne l'est pas forcément pour l'autre et inversement. » Snob ? Il ne voyait pas quel autre adjectif utiliser pour expliquer les centres d’intérêts de ses parents, qu’il avait toujours vu comme souhaitant se donner plus d’importance qu’ils n’en avaient réellement – sa mère, surtout. Un chemin que Marius suivait assurément lui aussi, si tant est qu’il faille trouver une raison de plus à leur mésentente chronique. Son « Personnellement, je trouve cette conversation-là très intéressante. » avait néanmoins arraché un sourire à Tommy, qui pour ne pas verser dans la plainte s’était contenté de hausser les épaules « Si j’avais la réponse, la question ne se poserait pas … Mais disons juste qu’hormis la plus jeune de mes sœurs, ma famille et moi n’avons pas grand-chose en commun. » Ce n’était pas un drame en soit, le brun avait fait le deuil de son image de la famille parfaite voilà longtemps, et avait cessé d’espérer voir les choses changer à ce sujet. « Du coup, depuis que tu es revenu, tu n'as plus aucun contact avec le reste de ta famille ? La dynamique de chaque famille n'est pas pareille d'une à l'autre et j'ignore comment fonctionne la tienne. Mais ils ne te viennent jamais en aide, même pour Moïra ? » Réalisant que l’idée de faire passer sa famille pour totalement désintéressée du sort de Moïra le mettait plus mal à l’aise qu’il ne l’aurait imaginé, il s’était empressé de rectifier « Oh, si si, ils s’intéressent à elle. Mes parents n’ont pas d’autres petits-enfants alors c’est un peu leur princesse, même si leurs principes d’éducation vont parfois un peu à l’encontre de ce qu’on avait décidé la mère de Moïra et moi … Mais je ne veux pas la priver du peu de famille qu’elle a sous prétexte que mes relations avec eux ne sont pas au beau-fixe. » Ce qui donnait parfois lieu à des situations un brin gênantes et dans lesquelles Tommy ne se sentait pas à l’aise, mais s’il y avait bien une chose pour lesquelles il acceptait de serrer les dents c’était pour offrir à sa fille une enfance aussi normale que possible – aussi normale qu’elle puisse être dans une famille où la mère manquait à l’appel. « Qu'est-ce qui t'a décidé de revenir en Australie ? » Je n’ai pas eu le choix, voilà ce qu’il aurait voulu répondre, mais les mots étaient restés coincés au fond de sa gorge et il n’avait su que baisser la tête d’un air gêné.

Peut-être parce qu’elle craignait d’avoir (à raison) touché une corde sensible, la jeune femme avait changé son fusil d’épaule au moment de prendre une gorgée de café et lui avait assuré sans reproche « Il faut le dire si je t'importune trop avec mes questions, hein. Je pense juste qu'on a un petit peu dépassé la phase des bonjours soufflés à la va-vite à la sortie de l'école. » et à cela au moins, Tommy avait acquiescé pour lui donner raison. « Et que pour le moment, tu restes surtout un grand point d'interrogation. Alors si je parais trop intrusive, n'hésite pas à me dire stop. Ce n'est pas mon but de te mettre mal à l'aise non plus. J'ai juste envie de te connaître un peu plus, c'est tout. » Il était fasciné par sa capacité à oser dire les choses, tout simplement. C’était le genre de confiance en lui qu’il aurait aimé posséder mais qu’il n’osait pas par peur de déranger, par peur de ne pas en valoir la peine, par peur d’être trop curieux … Au point que même le « Non … Je sais. Et moi aussi j’en ai envie. De te connaître un peu plus, je veux dire. » semblait encore hésitant alors même que l’infirmière s’était jetée à l’eau la première. Ne manquant visiblement pas de patience, cette dernière avait proposé « Je commence, si tu veux. » comme une énième tentative de lui ouvrir la marche, et ses doigts se refermant autour de sa tasse de café Tommy l’avait écoutée avec attention « Je suis née et j'ai grandi à Laidley. On est une famille nombreuse, j'ai un frère jumeau et deux frères aînés. Nous avions déménagé à Brisbane juste avant d'entrer au lycée. Après, c'était linéaire : l'université pour les soins infirmiers, c'est là que j'ai rencontré mon mari, mais nous vivions dans le même quartier de Laidley à l'époque. On s'est retrouvées, et après ... Eh bien, mariage, enfants. » Puis une pause qu’elle avait comblé part une gorgée de café et un haussement d’épaules, suffisant à imager le nuage noir s’étant abattu au-dessus de son mariage et de sa famille aux allures de conte de fées. « Ce qui devait arriver arriva et ... j'ai deux adorables enfants et des proches sur qui je peux compter au quotidien même si ça m'emmerde vraiment de faire appel à eux quand j'en ai besoin. Je veux pas les embêter, ils ont d'autres trucs à faire. » Les lèvres s’étirant en un sourire bienveillant, Tommy n’avait pas s’empêcher de plaisanter avec légèreté « Et dire que j’étais là, à penser que j’étais le seul à souffrir de la crainte aigüe de déranger. » Mais au fond il comprenait trop bien la sensation pour songer à la critiquer. « Vous êtes proches, ton frère et toi ? » avait-il préféré questionner, dans une plus pure volonté de faire la conversation. « J’ai toujours entendu dire que c’était tout ou rien, chez les jumeaux. » Une proximité exacerbée ou une incapacité chronique à se supporter, mais rarement un juste milieu. Mis en confiance par le fait que Norah se soit lancée la première, et ne souhaitant pas lui faire faux bon en ne fournissant pas le même effort à son égard, Tommy avait cherché par où commencer et quoi dire qui ne relève pas du détail inutile et inintéressant, puis s’était finalement lancé à son tour « Ma famille a toujours vécu à Brisbane. J’y suis né, mon frère et mes sœurs aussi, mes parents, mes grands-parents, mes arrière-grands-parents … Tu vois un peu le tableau. » Parfois leur mère aimait se persuader – et se vanter – que leur famille soit probablement originaire de la région depuis l’époque des colons, sans que Tommy n’ait jamais trop su s’il y avait là matière à se faire mousser ou non. Mais soit. « Du coup je ne t’étonnerai pas en disant qu’on n’est pas de grands voyageurs dans la famille. Mon frère qui part faire un semestre d’études en Europe c’était un peu le comble de l’exotisme avant que je parte pour le Canada. » Les mauvaises langues diraient que pour la première fois Tommy avait coupé l’herbe sous le pied de son aîné, mais les vrais savaient bien qu’entre les deux frères le torchon s’était mis à brûler avant ça, et que Tommy avait volé à Marius bien plus que son pseudo statut de voyageur. « Quand j’ai rencontré la mère de Moïra je ne savais pas trop où j’allais … Je travaillais dans un bar, j’avais aucune idée de ce que je voulais faire de ma vie. Elle était venue d’Europe jusqu’ici pour rejoindre un homme sur un coup de tête – c’était totalement son genre – et elle repartait pour le Canada travailler trois mois plus tard. » Marquant une pause, un vague sourire songeur sur les lèvres, il avait haussé les épaules à son tour. « Je sais que les gens ne croient pas au coup de foudre. Mais dès le jour où on s’est rencontrés j’ai su que si elle montait dans cet avion après trois mois, je serais sur le siège d’à côté. » Et c’est ce qui s’était passé, permettant à Tommy de prendre la décision la plus insensée de sa vie, mais aussi la meilleure. « Je ne pense pas que je serai rentré, s’il n’y avait pas eu Moïra. Je me sentais chez moi, là-bas. » Plus qu’il ne se sentait chez lui à Brisbane, à dire vrai. Mais il passerait sous silence la prison, le fait qu’envoyer sa fille chez Marius n’avait pas tant été un choix qu’un crève-cœur, les tentatives de ce dernier pour creuser la distance déjà immense entre Moïra et lui … Peu importait, au fond. Sa fille avait grandi, et si Brisbane n’était plus chez lui c’était définitivement chez elle ; Il ne serait pas celui qui l’y arracherait.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptySam 7 Mar 2020 - 19:51


BRUISED AND BATTERED
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C'était non sans un certain sentiment de victoire que Norah entendait le brun finalement accepter implicitement de lui confier sa fille ne serait-ce que le temps d'une après-midi afin de lui permettre de se baigner un peu. Au fond, c'était aussi une raison pour l'infirmière de sortir un peu et de profiter des températures estivales et des plages à proximité pendant ce même laps de temps. Peut-être que ça lui permettrait de se changer les idées. Du moins, elle aura l'esprit occupé à surveiller les petits, ce qui lui suffisait amplement à dire vrai. Elle forçait peut-être un peu trop les choses, histoire de pousser un peu Tommy sur la confidence. Elle était de nature persévérante après tout et avait un flair certain lorsqu'il s'agissait de savoir quand une personne avait trop peu d'opportunités de se confier et de parler de lui. Ca crevait les yeux qu'il 'avait pas l'habitude de parler à d'autres adultes, dans d'autres contextes que ceux pour lesquels il était habitué. A se demander pourquoi il était si replié sur lui-même, pire qu'une huître. "Pourquoi ?" lui demanda-t-elle sans détour quand il lui confiait ne pas aimer se retrouver seul avec lui-même. Cependant,  n'exister que pour ses enfants était une pratique pour laquelle elle était familière, mais qu'elle niait en bloc. A ses yeux, c'était surtout une histoire de priorités. Et la sienne, c'était Aidan et Julie. Etrange qu'elle arrive à pointer du doigt certaines choses alors qu'elle était tout aussi concernée. Tommy ne se montrait pas des plus évasifs à ce sujet et elle n'allait certainement pas insister davantage s'il se décidait à ne pas répondre à sa question. La vie de l'infirmière se résumait à son métier et à ses enfants. Les heures supplémentaires, elle les faisait pour eux. Elle aimait énormément sa famille et ferait tout pour eux.La dynamique familiale du côté des Warren semblait être en revanche une toute autre histoire. Tommy semblait être totalement mis à l'écart, ou du moins, c'était ainsi qu'on le lui faisait ressentir. "On dit souvent que c'est le rôle des grands-parents, d'autoriser à faire des choses que les parents ne permettent pas." dit-elle avec un sourire amusé. "Et inversement, d'ailleurs." C'était à peu près la même règle pour les oncles et tantes d'ailleurs. Julie et Aidan pouvaient compter sur eux pour leur apprendre les quatre cents coups s'il le désirait. Le plus jeune des Lindley y était particulièrement réceptif, pour son plus grand bonheur.  Norah apprenait par la même occasion que Tommy n'était pas non plus en bons termes avec ses propres parents. A dire vrai, Frank ne l'avait pas été non plus, mais il ne s'était jamais gêné qu'il préférait laisser sa famille derrière lui pour créer la sienne et que ses parents ne viennent pas interférer. Norah savait pourquoi, mais elle ne l'avait jamais embêté plus que de coutume avec ça, sauf s'il avait besoin d'en discuter. C'était extrêmement rare, cela dit. Elle semblait toucher une corde sensible similaire, avec toutes ces questions. D'un signe de tête en voyant sa question dépourvue de réponse (ce qui, d'ordinaire, l'horripilerait), elle acquiesça d'un signe de tête dans un grand silence, ayant bien compris qu'il vaudrait mieux rebondir sur un autre sujet que de s'attarder sur celui-ci. Cependant, elle ne lui cachait pas qu'elle trouvait qu'il restait un grand mystère à ses yeux, malgré les quelques échanges qu'ils venaient d'avoir.  Au moins, le fait qu'il verbalisait l'envie de faire plus ample connaissance rassurait Norah. Parce qu'elle n'aimait pas vraiment les conversations à un sens. "Une crainte aiguë de déranger ... doublée d'un désir certain d'indépendance et un peu de fierté. De pas faire appel à qui que ce soit." Ca lui coûtait beaucoup de demander ne serait-ce que le plus minime des services, mais aux dernières nouvelles elle n'arrivait pas encore à se dédoubler et ne disposait pas de plusieurs paires de bras. "Paradoxalement, je reste quand même très touchée quand on prend un peu de son temps pour me filer un coup de main." Elle haussa les épaules, l'air de rien, mais pourtant un peu gênée. Au fond, elle leur en était profondément reconnaissante. Elle leur devait beaucoup mais n'arrivait pas à leur rendre la pareille et c'était bien ce qui l'embêtait le plus. "Well, de notre côté, on est difficilement dissociables." lui répondit-elle avec un sourire amical. "Pas au point d'avoir besoin de se voir tous les jours non plus à l'heure actuelle loin de là. Ca c'est du pur cliché par contre. Mais toujours un message, un clin d'oeil." Juste pour se rassurer que l'un ou l'autre était toujours là. "Quand on était petit par contre, là on était assez greffés l'un à l'autre. Ca s'est calmé à l'adolescence, les premiers petits copains et petites copines, ce genre de trucs. Et il doit être au moins tout aussi indépendant que moi, mais le fait qu'on était incapable de vivre sans l'autre pendant toute cette première partie de nos vies a fait que... Même si on se voit pas tous les jours, je sais que je pourrais pas me passer de lui." C'était un peu tordu comme explications mais c'était comme ça. "Comme qui dirait, it's a twin thing". ajouta-t-elle dans un rire. "Nos grands frères l'ont toujours énormément respecté, ce n'est pas pour autant qu'ils ont peiné à trouver leur place dans nos vies et la nôtre dans la leur. Pourtant j'ai eu affaire à trois hommes l'un plus fier que l'autre et des durs à cuire, on aurait pu croire que ça allait tourner au vinaigre, mais non. Il y avait une harmonie, elle y est toujours, mais dans une moindre mesure. Harmonie qui mêlent chamailleries bon enfant et blagues à deux balles. Ce sont des mecs, après tout." Elle laissait échapper un rire. C'était une plaisanterie. Elle ne logeait pas tous les hommes sous la même enseigne. Mais Norah étant la seule femme de la fratrie mais la plus jeune, elle était la plus sage et celle chez qui on venait chercher en premier de véritables conseils. Quand Tommy racontait son récit, qu'elle trouvait véritablement fascinant. "J'y crois, moi, au coup de foudre." dit-elle avec un sourire attendri. "Pour l'avoir vécu." Elle pouvait donc parfaitement comprendre cette certitude ressentie dès qu'il avait croisé son âme soeur. Son histoire restait tout de même profondément triste. Il semblait traîner à Brisbane à contre-coeur, comme une obligation pour laquelle il n'avait d'autres choix que de se plier. "A t'entendre, tu restes à Brisbane à contre-coeur." conclut-elle. Tout le monde ne pouvait pas être amoureux de la même ville. Elle croisait ses jambes afin d'adopter une position qui lui était plus confortables, ses yeux toujours rivés sur Tommy. "Si ça te plairait pas, de partir avec Moïra ? Pas que je veuille t'éjecter ici, et même si je doute pas qu'elle représente tout pour toi, je ne suis pas certaine que tu sois vraiment heureux, ici." Une simple constatation. Norah ne jugeait pas, elle observait et concluait surtout. "Et si c'est une question de bonheur, le sien est indéniablement attaché au tien. Si tu ne l'es pas, elle le saura tout de suite. C'est assez surprenant la façon dont les petits arrivent à le voir. Les jours où... je vais moins bien, on va dire, Julie se gêne pas pour me le faire remarquer. Et après, elle endosse d'elle-même le rôle de me faire sentir mieux, de me faire sourire." A cela Norah souriait tristement. Ce n'était pas aux enfants de porter le fardeau de leurs parents et de prendre ce genre de responsabilités. A chaque fois que cette scène de ce genre se passait, Norah avait l'horrible sensation de lui retirer un peu plus de son enfance et de sa naïveté. "Ca ne m'est jamais venue à l'idée, de partir." pensa-t-elle à haute voix. "Je veux dire, j'ai quand même déménagé de là où nous vivions avant, mais jamais je me suis dit que je ferais mieux de quitter la ville, ou le pays. Pas seulement parce que c'est là où les petits ont grandi et grandissent encore. Je veux dire je suis pas originaire d'ici non plus et je m'y sens chez moi. Et même si je suis avide de découvertes et de voyages, je me dis que ici c'est un terrain que je connais. Je sais ce qui leur ferait plaisir à Brisbane. Je sais les endroits à éviter." Comme un terrain qu'elle connaissait très bien. C'était synonyme de sécurité. "Et ils ont des personnes ici qui les aiment et qu'ils aiment énormément." Au fond, elle savait que ses proches la comprendraient si un jour elle ressentait ce besoin vital de partir d'ici. Mais ce n'était vraiment pas au programme. Ses yeux se concentraient sur les bagues qui décoraient toujours et encore son annulaire droit. "C'est juste... pas toujours très évident de savoir si on s'y prend bien ou non lorsqu'on retire un élément essentiel, voire indispensable, du jour au lendemain." Elle forçait un sourire. "Mais je pense que je m'en sors plutôt bien." Du moins c'était ce qu'elle pensait.
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MÉTIER : propriétaire du garage Somerset Hills Motors basé à Kilcoy, capitaine de l'Australian Army à la retraite depuis 2012, employé officieux du ranch familial
LOGEMENT : Kilcoy, banlieue nord de Brisbane, au milieu des chiens, chats, poules, moutons, dindons, sans oublier Hulk Hogan (l'alpaga)
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PETIT PLUS : troisième des quatre fils Taylor › version humaine du Golden Retriver › toujours débraillé › main d'oeuvre gratos dans le ranch familial › équitation, pêche et boxe comme sainte trinité de la détente › "je sais où je vais, c'est le GPS qui se trompe" › ponctualité approximative › engagé dans l'Australian Army de 2000 à 2012 › père inconnu d'une vingtenaire élevée par un autre › impulsif mais se soigne(ish)
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyMer 8 Avr 2020 - 3:32


Lorsqu’elle lui avait demandé « Pourquoi ? » il avait haussé les épaules. Il ne savait pas réellement pourquoi, simplement qu’être seul avec lui-même était une aubaine pour ses pensées de tourner à cent à l’heure, et personne n’aimait cogiter. Encore moins quand, comme lui, on avait tant de bonnes raisons de le faire. Son monde tournait autour de sa fille, il ne s’en plaignait pas car elle était sans conteste la composante la plus importante de son existence, mais il ne pouvait pas nier avoir du mal à occuper autrement le temps qu’il ne lui consacrait pas. Il tentait également de faire au mieux pour ne pas priver la fillette du reste de sa famille, de ses tantes, de son oncle quand bien même cela lui coûtait bien plus qu’il ne pouvait l’admettre à quelqu’un qui ne connaissait rien des relations compliquées qu’il entretenait avec Marius, et à ses grands-parents, malgré des visions éducatives qui s’opposaient plus de fois qu’il n’était nécessaire mais sur lesquelles Tommy refusait de céder. Il n’était pourtant pas bien difficile de faire plier le brun tant son peu de confiance en lui le poussait – trop souvent – à courber l’échine, mais lorsqu’il s’agissait de Moïra il parvenait à faire ce qu’il était incapable de faire pour quoi que ce soit d’autre : se montrer intraitable et ne pas changer de cap. « On dit souvent que c'est le rôle des grands-parents, d'autoriser à faire des choses que les parents ne permettent pas. Et inversement, d'ailleurs. » avait alors fait remarquer Norah, imaginant sans doute que Tommy se plaignant d’un certain laxisme dans la manière de faire de ses parents. Mais les parents Warren étaient bien l’opposés de laxistes. « Oh non, si ce n’était que ça … Au contraire, je suis toujours agréablement surpris de voir que mon père est beaucoup moins sévère avec elle qu’il ne l’était avec nous. » Warren senior avait toujours été tel le capitaine d’un bateau, ne supportant pas plus l’insubordination que l’à peu près, à cheval sur ses principes et sur son rôle de chef de famille. Mais avec sa petite-fille il était patient, se laissait aller à l’humour, et ne semblait pas se lasser de l’écouter lui conter ses aventures d’écolière. « Mais disons que … Comment dire ça ? Mes parents ont une vision très stéréotypée de ce que doit être une enfant bien élevée. Si ça ne tenait qu’à eux, Moïra irait au catéchisme toutes les semaines et ferait de la danse classique plutôt que du surf parce que ce n’est pas un sport de petites filles selon eux … Tu vois un peu le genre ? » Ce n’était que deux exemples parmi tant d’autres, mais ils donnaient un peu le ton. Sa mère surtout se désolait que sa petite-fille ne suive aucun enseignement religieux, mais si Tommy n’y avait jamais été trop réceptif Alice elle avait toujours été une athée convaincue, et pour cette raison le brun n’entendait pas pousser leur fille dans cette voie, sauf si elle en faisait un jour elle-même expressément la demande.

Par volonté de le mettre en confiance, sans doute, Norah avait décidé de se jeter à l’eau la première pour ce qui était de lever le voile sur sa personne, espérant sans doute persuader Tommy d’en faire de même ensuite. Il avait écouté avec attention, intimidé comme on l’était en ouvrant la porte vers un lieu que l’on n’avait pas encore visité, et malgré tout amusé de voir qu’au-delà de son franc-parler la jeune femme semblait malgré tout partager avec lui un point commun de taille. « Une crainte aiguë de déranger ... doublée d'un désir certain d'indépendance et un peu de fierté. De pas faire appel à qui que ce soit. » avait-elle alors confirmé du bout des lèvres, admettant malgré tout « Paradoxalement, je reste quand même très touchée quand on prend un peu de son temps pour me filer un coup de main. » sans que Tommy n’en soit réellement surpris. « Je ne pense pas que qui que ce soit reste insensible au fait de recevoir un peu de soutien, même sans l’avoir demandé. » Surtout sans l’avoir demandé, en réalité. Sa curiosité piquée quant à l’évocation du frère – jumeau – de la jeune femme, il s’était autorisé un brin de curiosité à ce sujet. « Well, de notre côté, on est difficilement dissociables. » avait aussitôt confirmé Norah. « Pas au point d'avoir besoin de se voir tous les jours non plus à l'heure actuelle loin de là. Ça c'est du pur cliché par contre. Mais toujours un message, un clin d'œil. » Bien que cela semble à des années lumières des relations fraternelles telles que Tommy les avait vécues, il avait écouté la jeune femme développer à propos de sa fratrie avec une curiosité bienveillante, sentant à la fois dans les paroles et dans le ton de Norah qu’il régnait au sein de sa famille une forme d’harmonie comme il en avait longtemps rêvé. « Vous avez tous l’air vraiment soudés, c’est chouette. » avait-il alors simplement commenté, avec une certaine retenue. Un accord étant un accord, le brun avait suite à cela dû remplir sa part de contrat en tentant d’en dire un peu plus à son sujet, un peu maladroitement et sans trop savoir si ce qu’il disait avait un quelconque intérêt pour qui que ce soit. Sans surprise il avait dérivé vers Alice, en cela qu’elle était la raison à la plus insensée mais aussi meilleure décision qu’il ait jamais pris de sa vie, mais qu’elle en représentait également les meilleures années. Norah trouverait peut-être cela bête ; Il ne lui en voudrait même pas, lui aussi trouverait sans doute cela risible s’il ne l’avait pas vécu. Le coup de foudre, le fameux. « J'y crois, moi, au coup de foudre. » Le regard de Tommy s’était allumé d’un brin de surprise. « Pour l'avoir vécu. » Mais au fond cela tombait sous le sens ; Il fallait bien l’avoir vécu soi-même pour y croire dur comme fer.

Après quelques secondes durant lesquelles l’infirmière autant que lui avaient pris le temps de tremper les lèvres dans leur café, Norah avait fini par reprendre, armée dans la voix d’une certaine douceur. Elle semblait presque désolée pour lui. « À t'entendre, tu restes à Brisbane à contrecœur. » Lui ferait-il l’affront de tenter de démentir ? Non. Pourtant lorsqu’elle avait ajouté « Si ça te plairait pas, de partir avec Moïra ? Pas que je veuille t'éjecter ici, et même si je doute pas qu'elle représente tout pour toi, je ne suis pas certaine que tu sois vraiment heureux, ici. » Il avait été tenté de faire remarquer que les choses n’étaient pas aussi simples et qu’on ne faisait pas toujours ce que l’on voulait, dans la vie. Il en était encore à chercher une formulation moins incisive lorsque la jeune femme avait repris « Et si c'est une question de bonheur, le sien est indéniablement attaché au tien. Si tu ne l'es pas, elle le saura tout de suite. C'est assez surprenant la façon dont les petits arrivent à le voir. Les jours où ... je vais moins bien, on va dire, Julie se gêne pas pour me le faire remarquer. Et après, elle endosse d'elle-même le rôle de me faire sentir mieux, de me faire sourire. » et la confession lui avait à lui aussi arraché un sourire teinté de bienveillance. « Toute sa famille et tous ses repères sont ici. Elle était trop petite quand elle a quitté le Canada pour vraiment s’en souvenir, quitter Brisbane ça serait un peu comme la déraciner. » Alors certes, elle ne serait ni la première ni la dernière petite fille à vivre un déménagement, et dans certains cas il n’y avait tout simplement pas le choix … Mais rien ne forçait Tommy à partir, et s’il décidait de le faire son choix à lui ne serait rien de plus qu’un caprice dont Moïra se retrouverait la victime collatérale. Il n’avait pas envie de ça. Et pas envie non plus d’affronter reproches et protestations qui émaneraient automatiquement que sa famille. « Ça ne m'est jamais venu à l'idée, de partir. » avait de son côté confié Norah, songeuse. « Je veux dire, j'ai quand même déménagé de là où nous vivions avant, mais jamais je me suis dit que je ferais mieux de quitter la ville, ou le pays. Pas seulement parce que c'est là où les petits ont grandi et grandissent encore. Je veux dire, je suis pas originaire d'ici non plus et je m'y sens chez moi. Et même si je suis avide de découvertes et de voyages, je me dis qu’ici c'est un terrain que je connais. Je sais ce qui leur ferait plaisir à Brisbane. Je sais les endroits à éviter. » Au bout du compte, que leur attrait pour Brisbane ne soit pas le même n’empêchait pas que leurs raisons d’y rester, elles, se ressemblaient beaucoup. « Et ils ont des personnes ici qui les aiment et qu'ils aiment énormément. » Et le brun d’acquiescer lentement, l’air songeur à son tour, y allant de sa conclusion « Au fond c’est tout ce qui compte. C’est le principal. » et marquant une pause, comme s’il hésitait, avant de finir par confier « Ça va sembler bizarre, mais … Enfin on ne sait jamais de quoi demain sera fait, tu vois ? Et je préfère savoir ma famille à proximité pour s’occuper de Moïra si jamais ... S’il m’arrivait un truc, quoi. » Est-ce que c’était pousser le pessimisme trop loin ou faire preuve de paranoïa ? Il mentirait s’il disait qu’il n’y pensait jamais, pourtant. Alice avait disparu de manière brutale, quant à lui sa mésaventure pendant la tempête de l’Halloween 2016 lui avait suffisamment fait peur pour qu’il ne se sente plus ni invincible ni immortel. Presque comme si elle avait lu dans ses pensées, Norah avait repris « C'est juste ... pas toujours très évident de savoir si on s'y prend bien ou non lorsqu'on retire un élément essentiel, voire indispensable, du jour au lendemain. Mais je pense que je m'en sors plutôt bien. » triturant les bagues qui ornaient ses doigts d’un geste machinal. Portant sa tasse de café à ses lèvres, Tommy en avait bu une brève gorgée puis avait assuré d’un ton calme « C’est l’impression que tu donnes, en tout cas. » Il n’avait encore jamais eu l’occasion de rencontrer le fils de Norah, mais Julie lui semblait être une petite fille équilibrée et enjouée, signe que les choses devaient majoritairement bien se passer à la maison. « On n’a pas le choix, de toute façon … » Ils étaient veufs, le mal était fait en quelque sorte, ils étaient bien forcés de faire avec. « Avant de rencontrer la mère de Moïra je ne me serais jamais cru capable d’élever un enfant, encore moins tout seul … Mais quand ça nous tombe dessus il n’y a plus le temps pour se poser la question. Il faut se débrouiller pour gérer, alors tu gères, tant bien que mal. » Plutôt mal que bien ce qui le concernait, sans quoi il ne se serait pas retrouvé en prison. Mais sa volonté à faire le maximum désormais était d’autant plus exacerbée qu’il savait qu’il n’avait plus le droit à l’erreur, désormais.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyMar 21 Avr 2020 - 19:13


BRUISED AND BATTERED
saw my reflection in a window and didn't know my own face
Beaucoup de personnes ayant un âge relativement avancé avaient du mal à vivre avec les temps actuels. Les nouvelles générations les dépassaient, les nouvelles tendances et nouvelles technologies aussi. Et l'évolution des mentalités et de l'ouverture d'esprit leur semblait si irréaliste qu'ils s'y opposaient avec fermeté, sans laisser une chance aux plus jeunes de vivre leur vie comme ils voulaient l'entendre. Ce pourquoi Norah levait les yeux au ciel, derrière ses lunettes de soleil, quand elle entendait Tommy dire que ses parents avaient apparemment des objectifs très précis pour leur petite-fille en gardant bien en tête l'éducation d'une fillette de son âge comme elle aurait pu être une quarantaine d'années plus tôt. "Tes parents ne m'aimeraient pas, alors." répondit-elle avec un léger rire tout en s'installant plus confortablement sur sa chaise. "Je m'entends rarement avec des personnes avec des idées aussi arrêtées que les leurs, surtout quand il s'agit de l'avenir des petits." Norah estimait qu'elle avait réussi à se trouver un juste milieu entre laxisme et exigence en matière d'éducation. Elle ne prétendait pas avoir les meilleures techniques qui soient non plus. Il y avait des choses pour lesquelles elle se montrait intransigeante, mais jamais n'imposerait-elle quelles activités et quel avenir ils devraient choisir. Aidan et Julie étaient deux enfants très différents l'un de l'autre, chacune avec leurs occupations et leurs intérêts propres et Norah ne voulaient pas leur mettre de freins. Elle les aimait tels qu'ils étaient, de tout son coeur. Et pour elle, les forcer à suivre un chemin qui ne les emballait, serait synonyme d'échec. Elle avait la chance d'avoir eu une enfance heureuse et voulait permettre à la même chose à ses bouts de chou, même s'ils étaient déjà amptués de leur père. Curieux, Tommy désirait se renseigner davantage sur la famille de Norah. Elle était la seule fille de la fratrie et partageait aussi un lien qui dépassait l'entendement avec son jumeau. "Nous le sommes." confirma Norah. "On a grandi dans un milieu plutôt modeste. Surtout qu'avoir des jumeaux n'était pas vraiment prévu au programme pour les parents, mais ils ont réussi à gérer l'ensemble." La belle brune se souvenait d'à quel point Frank avait pâli le jour où elle lui avait dit que ce n'était pas impossible qu'ils aient à son tour des jumeaux, la génétique aidant. Il n'avait pas été totalement serein à cette idée et elle ne l'en trouvait que plus attendrissant. Il aurait eu peur; peur de ne pas gérer, peur de ne pas aider assez, peur de ne pas être un bon père et de répéter certains schémas de ses propres parents. Dans ses moments de doute, il aimait s'accrocher à la confiance et à la sérénité qu'avaient son épouse à ce sujet, tout comme lui arrivait à la rassurer sur d'autres sujets. Leur relation était belle. Norah s'était toujours trouvée chanceuse d'avoir pu construire sa vie avec lui. Pour avoir été aussi heureuse, et éperdument amoureuse de lui, elle pouvait confirmer sans détour que c'était la plus belle chose qui soit. Pourtant Norah était loin d'être la plus romantique du coin, cela ne l'empêchait pas d'y croire, l'ayant vécu. Elle pensait sa chance désormais passée et ne parvenait pas à envisager ressentir pareilles émotions que ce qu'elle avait pu avoir avec Frank. Tommy semblait légèrement surpris de cet aveu. Suite à quoi, Norah lui fit remarquer qu'elle trouvait que le brun ne semblait pas vraiment se plaire, à Brisbane. Elle ne voulait pas non plus l'expulser de la ville, mais elle tenait à exprimer son ressenti, en l'entendant parler de sa fille et de lui, de sa vie au quotidien. Quitter une ville que l'on connaissait depuis toujours n'était pas impossible, mais c'était inenvisageable aux yeux du Warren, ayant trop peur qu'un quelconque déménagement n'impacte trop sa fille. La soignante avait le sentiment qu'elle aurait beau contre-argumenter autant que possible qu'il resterait campé sur sa position. Tommy restait parce qu'il savait qu'il y avait des personnes qui pouvaient s'occuper de sa petite s'il venait à lui arriver malheur. "Je suis d'accord sur le principe de vivre au jour le jour, mais de là à me dire demain puisse être le dernier..." A choisir, Norah préférait n'avoir aucune perspective d'avenir plutôt que de se dire qu'il pourrait lui arriver quelque chose de grave dès le lendemain. "Je veux dire, je comprends tout à fait ta façon de penser, et c'est plus que légitime. Mais ça te bouffe pas trop ?" Pourtant Norah avait toutes les raisons pour adopter un fonctionnement similaire et pourtant. "C'est un truc à devenir fou. Je ne me vois construire ma vie, ni celle des enfants, en partant du fait que chaque jour puisse être le dernier." En soi, Norah n'avait pas vraiment de mauvais rapports avec la mort, sauf lorsqu'il s'agissait de Frank. "Je dois déjà vivre au quotidien avec le simple fait que j'ai perdu mon mari, le père de mes enfants, et qu'eux aussi devront faire sans. C'est déjà un sacré challenge de gérer tout ça, alors ajouter en plus l'éventualité qu'ils puissent devenir orphelin, il y a de quoi perdre la raison." Même si Tommy semblait assez stable mentalement, Norah serait prête à parier que s'il ne se décidait pas à entreprendre ses journées de façon un peu plus positive, il finirait par se perdre lui-même. A côté de cela, il y avait aussi tout un questionnement qui tournait autant de l'éducation de leurs enfants. Norah se le demandait souvent, si elle faisait les choses bien. "Moïra est une chouette gamine." lui assura-t-elle avec un sourire confiant. "Elle est assidue à l'école, et je le sais parce que Julie a horreur de ses camarades peu disciplinées, ça lui sort par les trous de nez qu'ils fassent du grabuge en plein cours. Et comme on dit, qui se ressemble s'assemble, et elles font bien la paire, les deux-là." Elles étaient toutes les deux déjà très matures pour leur âge, sans pour autant brûler les étapes de leur enfance et en restant envers et contre tout des fillettes de dix ans. "Et j'estime que c'est la seule preuve dont tu as besoin, pour te montrer que tu gères." Norah était certaine de ce qu'elle avançait, il ne parviendrait pas à lui faire changer d'avis s'il le voulait.  "Ce qui m'embête le plus dans tout ça, même s'il y a beaucoup de choses qui me ... frustrent après la disparition de mon mari, c'est que mon fils n'aura jamais un seul souvenir qui lui sera propre. Je lui parle de lui autant que possible. Mais il n'avait même pas deux ans quand Frank est parti." Aidan ne manquait pas d'hommes dans son entourage qui seraient plus à mêmes de lui expliquer certaines choses, mais la figure paternelle manquait au tableau et il viendra un moment où ça allait lui manquer. Elle ignorait juste quand. Norah but une nouvelle gorgée de son café et se rendait compte que la tasse se vidait toujours trop vite à son goût. "C'est pas trop dur pour toi, d'avoir une fille ? Ou est-ce que les trucs de fille te dépassent totalement ?" s'amusa-t-elle à lui demander, quoi qu'avec un peu de sérieux. "Tu te sens prêt à voir dans quelques années, peut-être, voir débarquer le petit copain et à devoir jouer les gros durs pour qu'ils prennent ses jambes à son coup ?" ajoutait-elle en lâchant un rire par la même occasion.
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyVen 1 Mai 2020 - 5:28


Sans le savoir Norah prenait peut-être un risque en rétorquant aussi facilement « Tes parents ne m'aimeraient pas, alors. Je m'entends rarement avec des personnes avec des idées aussi arrêtées que les leurs, surtout quand il s'agit de l'avenir des petits. » à Tommy lorsqu’il avait tenté de dresser un portrait de ce qui l’empêchait d’avoir totalement foi dans les méthodes éducatives prônées par ses géniteurs, car il y avait un monde entre s’autoriser à critiquer ses parents et accepter des autres qu’ils en fassent de même. Fort heureusement pour la jeune femme, le brun n’était pas du genre à se froisser pour si peu, et les relations qu’il entretenait avec ses parents étaient suffisamment formelles pour qu’il ne se sente pas l’envie ou même l’obligation de prendre leur défense face à autrui. Pire, il avait même répondu « Crois-moi si je te dis que ne pas t’entendre avec eux relève plutôt de la qualité, en ce qui me concerne. » sur le même ton vaguement amusé que Norah et ce sans l’ombre d’une hésitation. Il ne les reniait pas, ils n’avaient pas été de mauvais parents au sens strict du terme quand bien même ils avaient un peu trop souvent fait état de leurs préférences dans la fratrie, mais il avait parfaitement conscience que sans les liens du sang jamais son père et sa mère n’auraient été des personnes avec qui il se serait forcé à passer du temps, ou à conserver des liens. Et si matériellement parlant on n’avait jamais manqué de rien chez les Warren, parfois le brun regrettait de ne pas avoir eu de parents pour s’intéresser réellement à ce qu’il aimait et ce qu’il avait envie de devenir, et des aînés trop vieux ou trop sérieux pour trouver de réel intérêt dans ce petit frère un peu cancre et dont les bêtises énervaient leurs parents et pesaient sur l’ambiance de la maisonnée. L’inverse de la famille dans laquelle avait été élevée Norah, si l’on en croyait le tableau qu’elle avait dressé en expliquant « On a grandi dans un milieu plutôt modeste. Surtout qu'avoir des jumeaux n'était pas vraiment prévu au programme pour les parents, mais ils ont réussi à gérer l'ensemble. » et prouvant ainsi au passage que l’esprit était ainsi fait que l’on remarquait toujours d’abord ce que l’on n’avait pas, avant d’en revenir à ce que l’on avait la chance d’avoir. Un parallèle facilement applicable à d’autres aspects de la vie, dont celui que Tommy et Norah partageaient tous les deux d’avoir perdu l’être aimé ; Ils avaient encore leurs enfants bien-sûr, mais malgré cela ils restaient un veuf et une veuve, une étiquette qui vous collait d’autant plus à la peau que l’on avait soi-même du mal à la retirer. Elle vous faisait aussi réfléchir, au sens de la vie, à sa fragilité, au fait que si elle avait été fugace pour l’être aimé la possibilité qu’il en soit de même pour soi n’était pas à exclure car dans la vie rien n’était jamais juste, surtout pas la mort. Un concept avec lequel Tommy avait appris à vivre, mais qui semblait laisser Norah songeuse. « Je suis d'accord sur le principe de vivre au jour le jour, mais de là à me dire demain puisse être le dernier ... Je veux dire, je comprends tout à fait ta façon de penser, et c'est plus que légitime. Mais ça te bouffe pas trop ? » La question avait laissé le brun songeur et lui avait fait dodeliner la tête d’un air incertain, laissant le champ libre à la jeune femme pour ajouter « C'est un truc à devenir fou. Je ne me vois construire ma vie, ni celle des enfants, en partant du fait que chaque jour puisse être le dernier. Je dois déjà vivre au quotidien avec le simple fait que j'ai perdu mon mari, le père de mes enfants, et qu'eux aussi devront faire sans. C'est déjà un sacré challenge de gérer tout ça, alors ajouter en plus l'éventualité qu'ils puissent devenir orphelin, il y a de quoi perdre la raison. » Au bout du compte, l’infirmière extrapolait un peu trop sur le sens qu’il souhaitait donner à ses propres paroles, et se laissant le temps d’une gorgée de café pour rassembler ses pensées il avait fini par répondre « C’est pas quelque chose auquel je pense tous les jours. J’veux dire, je ne me réveille pas le matin en me disant c’est peut-être la dernière fois. » Là, il y aurait en effet probablement de quoi devenir fou, ou se rendre malade, et Tommy ne penchait dans aucune de ces deux directions. « Disons simplement qu’au bout du compte, je pense que ce qui doit arriver arrivera, quoi qu’on fasse. C’est dans l’ordre des choses. Et ça m’enlève un poids des épaules de savoir que le reste de ma famille est à proximité, et que Moïra ne sera pas lâchée seule dans la nature s’il devait m’arriver quelque chose. » De fatal ou de temporaire, d’ailleurs, et bien qu’il ait gardé cette dernière pensée pour lui Tommy avait automatiquement repensé à cette soirée d’halloween qui l’avait envoyé à l’hôpital trois ans plus tôt. Ce jour-là, avoir ses parents et ses sœurs pour s’occuper de Moïra le temps qu’il se remette sur pieds avait été une bénédiction.

La leçon à tirer de tout cela néanmoins, c’était que pour l’un et l’autre il était clair que le bonheur et les besoins de leur progéniture passaient bien avant leurs envies et besoins personnels, mais au fond n’était-ce pas le principe même d’être parent ? N’y avait-il pas ce contrat tacite, lorsqu’on le devenait, de changer à jamais l’ordre de ses priorités pour faire passer ses enfants avant tout le reste, quoi qu’il en coûte ? Même Tommy raisonnait ainsi, lui pour qui la paternité n’était pas allé de soi et qui, avant qu’Alice ne trouve les mots et la patience pour le convaincre de se lancer dans une telle aventure, ne se serait jamais cru capable d’élever correctement un autre être humain ; Encore moins seul. « Moïra est une chouette gamine. » Elle l’était. Ça et tout un tas d’autres choses, et parfois Tommy se demandait par quel miracle, tant il avait l’impression de tâtonner en permanence. « Elle est assidue à l'école, et je le sais parce que Julie a horreur de ses camarades peu disciplinées, ça lui sort par les trous de nez qu'ils fassent du grabuge en plein cours. Et comme on dit, qui se ressemble s'assemble, et elles font bien la paire, les deux-là. » S’armant d’un sourire, il l’avait laissée ajouter « Et j'estime que c'est la seule preuve dont tu as besoin, pour te montrer que tu gères. » qu’il avait accueilli d’un air un peu gêné, mais néanmoins reconnaissant. Pour autant, il s’était senti forcé d’admettre, plus par fatalisme qu’autre chose « J’aimerais te dire qu’elle tient ça de moi, mais on ne peut pas dire que j’étais un modèle de discipline à l’école … Mais mes parents évitent de lui mentionner, la peur de lui donner de mauvaises idées je suppose. » Il ne doutait pas que Scarlett, en revanche, ne se donnait pas la même peine et avait déjà bien dû profiter de temps passé seule avec sa nièce pour le mettre au fait de certains exploits de son chenapan de père lorsqu’il avait le même âge. Le ton ensuite était redevenu plus sérieux, Norah semblant se perdre dans ses pensées un court instant, comme si elle repensait aux précédentes paroles de Tommy, avant de reprendre la voix empreinte d’une tristesse qu’on devinait sans mal « Ce qui m'embête le plus dans tout ça, même s'il y a beaucoup de choses qui me ... frustrent après la disparition de mon mari, c'est que mon fils n'aura jamais un seul souvenir qui lui sera propre. Je lui parle de lui autant que possible. Mais il n'avait même pas deux ans quand Frank est parti. » Et Tommy d’hocher la tête avec une compassion qu’il tâchait de garder mesurée, ne comprenant que trop bien la difficulté que cela pouvait représenter pour Norah. « Il t’en parle, parfois ? De son père. » S’il posait la question c’est que Moïra, elle, ne parlait jamais de sa mère. Pire, elle se braquait lorsque son père – ou Marius – la mentionnaient et Tommy s’était simplement résolu à ne plus s’y risquer, la mort dans l’âme. Il aurait eu tellement de choses à dire sur Alice pourtant, il aurait eu tellement de souvenirs à partager avec leur fille, qui lui ressemblait tant. « C'est pas trop dur pour toi, d'avoir une fille ? Ou est-ce que les trucs de fille te dépassent totalement ? Tu te sens prêt à voir dans quelques années, peut-être, voir débarquer le petit copain et à devoir jouer les gros durs pour qu'ils prennent ses jambes à son cou ? » L’infirmière avait laissé échapper un rire, et Tommy l’avait imité, avant de secouer la tête pour répondre sans sérieux « Tu veux rire, il est pas question qu’un gringalet avec trois poils sur le menton ne la touche avant au moins ses vingt-cinq ans. » Il en plaisantait maintenant, mais il le savait bien : le jour où son bébé lui ramènerait un copain il pâlirait comme la mort, et gagnerait une flopée de cheveux blancs dans la foulée. « Non pour de vrai … je t’avoue que je n’en sais rien. J’évite d’y penser. Pour le moment ça se gère … J’ai appris à lui tresser les cheveux en regardant des tutos sur internet, et je n’ai plus voix au chapitre concernant le programme télévisé si c’est l’heure d’Elena d’Avalor. On en est là, à peu près. » Et c’était aussi cela sa vie désormais, avoir trente-cinq ans et être plus au courant des horaires de diffusion des séries estampillées Disney Channel que de ceux des matchs de l’AFL. « J’ai encore du mal à réaliser que ce ne sera bientôt plus une enfant. Les mômes grandissent tellement vite aujourd’hui, parfois je l’écouter parler et j’ai déjà l’impression d’avoir affaire à une ado, on était déjà comme ça à cet âge ? » Il était persuadé que non, et à peu près certain qu’à dix ans il était encore bien plus préoccupé par les fortifications des cabanes construites entre copains dans un coin de forêt que par le sujet ô combien vaste des filles, ou la déforestation de l’Amazonie – mais pour ce dernier point, il blâmait l’institutrice de Moïra et Julia. À cause d’elle il n’était plus question d’acheter d’huile de palme sous peine d’un sermon de sa progéniture … Heureusement, il restait toujours la Vegemite.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyJeu 14 Mai 2020 - 11:42


BRUISED AND BATTERED
saw my reflection in a window and didn't know my own face
"Je gagne un bon point alors, c'est déjà pas mal." renchérit-elle d'un rire amusé. Parlant parents, Norah n'avait jamais vraiment connu ceux de Frank. Ce dernier tenait à tenir éloigné sa famille biologique de celle qu'il avait pris tant de soin à former, car il n'avait pas grandi dans un cadre qu'il avait jugé idéal. Son épouse savait qu'il avait un frère, et qu'il avait mal tourné, mais elle n'en savait pas franchement plus que quelques détails. Il n'était jamais bavard à ce sujet et le balayait facilement pour se concentrer sur des choses qui ne le minait pas autant que sa propre famille. Ils leur avaient fait de la peine, Norah le voyait bien, ce pourquoi elle n'avait jamais insisté à ce sujet. Il avait trouvé son confort et son bonheur en croisant le chemin de la belle brune.  Tommy et Norah n'avaient pas grandi dans le même milieu, ni dans les mêmes conditions. Ils ne vivaient pas non plus la perte de l'être aimé de la même façon. Norah ne vivait tout simplement pas. Pas pour elle, en tout cas. Ce n'était qu'une vague procuration, pour répondre aux besoins et aux envies de ses enfants. Enlevez-les lui et elle ne sera pas capable de vous raconter grand chose de ses journées. Ce n'était pas sain, comme façon de fonctionner, mais elle faisait très bien avec, à défaut d'accepter enfin la perte de son mari et d'avancer. Tommy, lui, aimait vivre au jour le jour, sans faire preuve d'un fatalisme qui aurait pu glacer le sang de n'importe qui. Il était simplement rassuré de savoir que s'il devait lui arriver quoi que ce soit, la petite serait entre de bonnes mains et pas placée dans une famille d'accueil qu'elle ne connaîtrait ni d'Adam ni d'Eve. Et voilà que Norah se mettait à songer elle-même à cette probabilité. Nul doute que ses frères et Anwar s'en occuperaient sans même se poser la question tant c'était évident. La pensée qu'elle n'était pas non plus à l'abri de quoi que ce soit lui donnait froid dans le dos. Elle n'y avait jamais vraiment pensé. Mais elle mentirait si elle ne s'était jamais dit que les petits s'en sortiraient tout aussi bien qu'actuellement si elle n'était plus non plus de ce monde. "Je n'y pense pas." lui répondit-elle, l'air beaucoup trop neutre et détaché pour croire que c'était le cadet de ses soucis. "Je le devrais, peut-être." Peut-être que ce genre de réflexion lui serait plus naturellement venu si elle avait franchi de façon normale chaque étape de son deuil. Mais ce n'était pas le cas. Parfois, toute la situation lui semblait encore tant irréelle et improbable qu'elle pensait cauchemarder. Elle était parfois si détachée du quotidien qu'elle avait l'impression de manquer beaucoup trop de choses. Ne se concentrer que sur les enfants était ce qu'il y avait de mieux à faire aux yeux de l'infirmière. "Je sais pas si la génétique joue toujours sur leur façon de se comporter."  dit-elle avec un léger. "Je regarde Aidan, la façon dont il gère son énergie ne vient ni de moi, ni de son père." fit-elle remarquer avec un rire amusé. Frank n'avait jamais manqué d'énergie, mais il n'était pas non plus une fusée comme l'était son fils.  D'ailleurs, en parlant de Frank, Tommy se demandait si le garçon parlait de lui, d'une façon ou d'une autre. La brune secoua négativement la tête après avoir avaler une gorgée de café. "Pas vraiment, non. Il comprend pas trop pourquoi il a pas de papa alors que tout ses copains à la maternelle en ont un. Mais il ne s'y attarde pas trop. Par contre il y a des moments où Julie dit qu'il lui manque, avec un peu de chagrin." Et elle devenait particulièrement câline et demandeuse à ce moment-là, avec toujours le besoin de venir se blottir contre sa mère pendant quelques temps. "Et elle sait qu'il me manque beaucoup aussi, alors elle s'est un peu donnée le rôle de me consoler quand ça va pas fort." dit-elle d'un air attendri. "Parfois, elle aime bien discuter des souvenirs qu'elle a de lui. Ou elle me pose des questions du genre Il aurait dit quoi Papa par rapport à ça ?, juste pour se faire une idée plus exacte de l'homme qu'il était." Et ça, Norah pouvait le faire. Alors qu'elle se moquait gentiment sur la réaction que Tommy aurait le jour où sa gamine lui ramènera le premier petit copain, Norah n'était pas 100% sereine non plus. Disons qu'elle veillerait au grain, mais elle ne serait pas envahissante pour autant. Julie devait bien un jour connaître ses premiers amours et ses premiers coeurs brisés. Frank aurait été sûrement bien pire, en revanche. Il avait déjà un instinct protecteur exacerbé par le métier qu'il exerçait. "Je devais être à peu près comme elle. Mes parents n'arrêtent pas de me dire combien elle me ressemble, surtout niveau caractère.Elle roule les yeux comme moi quand son frangin fait des conneries, j'étais relativement pareille quand les miens faisaient leur malin." s'amusa-t-elle à dire. "Remarque, à leur âge, on parle déjà de pré-adolescence. Je préfère largement comme elles sont toutes les deux que les nénettes plus jeune qu'elle qui s'étale six ou sept couches de maquillage pour paraître plus âgée." Norah était toujours perplexe de voir ces gamines comme ça, avec des tenues trop extravagantes pour leur âge. Drôle d'enfance que cela. "Moïra et Julie ont grandi plus vite qu'elles ne l'auraient du, c'est certain. Elles ont déjà énormément de maturité pour leur âge." Et Jule balançait déjà des punchlines qui faisaient beaucoup rire sa mère. "Tu as déjà du mérite de savoir coiffer ta petite, tous les papas n'ont pas ce talent." Frank faisait partie de ceux qui étaient déjà assez fiers quand il arrivait à faire une queue de cheval descente à sa fille aînée. Il ne pouvait pas être parfait en tout point non plus. "Et de ton côté, Moïra demande aussi des choses par rapport à sa mère, ou pas ?" lui demanda-t-elle, se jugeant légitime de lui retourner la question. Même si au fond Norah adorait parler de Frank, de se remémorer les bons comme les mauvais souvenirs, cela restait un sujet difficile. Surtout qu'on ne savait pas forcément comment dire les choses à un enfant, à expliquer les faits. Norah ne désirait pas vraiment enjoliver les faits, les rendre plus facile à entendre, cela ne serait d'aucun bénéfice pour les petits. Trouver les mots restait délicat. En discuter avec quelqu'un qui avait traversé le même enfer qu'elle tout autant. Mais au moins, il était de ceux qui étaient le plus à même de la comprendre sur de nombreux points. "Toi aussi Moïra se demande si tu te trouveras quelqu'un un jour ?" lui demanda-t-elle finalement dans un soupir. "Julie revient régulièrement sur le sujet ces derniers temps, je me demandais si c'était une idée qui leur était commune. Ou si c'était une réflexion qu'elle s'était faite dans son coin."
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Abraham Taylor
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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyMar 16 Juin 2020 - 1:22


Bien que la conversation et le point de vue défendus par Tommy à ce sujet puissent donner l’impression d’un certain pessimisme de sa part, le brun ne se définissait pas réellement comme tel. Il n’était pas tant un pessimiste qu’un fataliste de nature, persuadé que ce n’était pas eux, petits êtres humains de pacotilles, qui parviendraient à eux seuls à modifier le cours de leur existence et que ce qui devait arriver arriverait, peu importe l’énergie qu’ils mettaient dans le fait de tenter de l’en empêcher. Il n’en avait pas toujours été ainsi pourtant, malgré la tendance plus que prononcée de ses parents à régulièrement le faire redescendre de son nuage pour lui rappeler où se situaient ses capacités et les perspectives qu’il pouvait raisonnablement se permettre d’en tirer, Tommy avait longtemps été un optimiste … Mais pouvait-on raisonnablement le rester, lorsque la vie vous avait retiré l’amour de votre vie d’une manière aussi brutale qu’Alice lui avait été arrachée ? Alice était une belle personne, elle aurait encore eu la vie devant elle, elle aurait fait une mère exemplaire … Mais non. Elle n’en avait pas eu l’occasion, et puisque cela n’avait pas de sens Tommy en avait simplement déduit que rien n’en avait réellement et qu’il valait mieux s’en accommoder. « Je n'y pense pas. » avait de son côté répondu Norah avec un certain détachement. « Je le devrais, peut-être. » Mais loin d’être catégorique quant au bien-fondé de sa propre vision des choses, le brun avait vaguement haussé les épaules « Ou peut-être pas. C’est peut-être toi qui a raison. » Et sans doute que lui-même n’aurait pas été contre une dose un peu moins constante et élevée d’inquiétude, mais il ne pouvait simplement pas s’en empêcher. Faute d’être sur la même longueur d’onde à ce sujet, Norah et lui semblaient en tout cas l’être sur le sujet des enfants, et sur cette tendance toute automatique que possédaient les parents à laisser invariablement la conversation revenir encore et toujours à leur progéniture quel qu’en soit le sujet initial. « Je sais pas si la génétique joue toujours sur leur façon de se comporter. » avait à ce sujet commenté Norah, après qu’il ait comparé le côté studieux de Moïra à celui beaucoup plus cancre que lui-même cultivait lorsqu’il était élève. « Je regarde Aidan, la façon dont il gère son énergie ne vient ni de moi, ni de son père. » S’en amusant au même titre qu’elle, le brun s’en était néanmoins surpris « C’est vrai ? C’est marrant, je t’aurais justement imaginée du genre casse-cou, coincée au milieu de tous ces frères. » Bien que cela ne veuille absolument rien dire, au demeurant. Il suffisait de voir à quel point chez les Warren, Marius était aussi raisonnable que Scarlett était imprévisible, et Elizabeth aussi cérébrale que Tommy était manuel.

Fatalement, que Norah évoque à demi-mot l’impact qu’avait l’absence de son mari sur l’évolution de ses deux enfants avait piqué la curiosité de Tommy, lui-même aux prises avec nombre de doutes quant à la façon dont évolueraient les choses à mesure que Moïra entrerait dans un âge où l’absence de sa mère prendrait tout un tas de formes jusque-là insoupçonnées. « Pas vraiment, non. » lui avait alors confié l’infirmière à propos de son petit dernier, avant d’expliquer « Il comprend pas trop pourquoi il a pas de papa alors que tous ses copains à la maternelle en ont un. Mais il ne s'y attarde pas trop. » Sans dire qu’il se sentait rassuré, le brun trouvait une certaine forme de réconfort dans l’idée que le comportement de Moïra soit similaire à celui d’un autre enfant dans la même situation – celle d’avoir perdu son autre parent trop tôt pour en avoir de réel souvenir. « Par contre il y a des moments où Julie dit qu'il lui manque, avec un peu de chagrin. » avait par ailleurs repris Norah, détaillant un peu mieux les occasions qu’elle avait d’évoquer son défunt époux avec son aînée, et là seulement Tommy avait semblé prendre véritablement conscience du fait qu’il espérait de Moïra une réaction qui ne cadrait tout simplement pas avec sa situation. Il aurait aimé qu’elle le questionne, qu’elle se questionne à propos d’Alice ; Il aurait aimé que sa mère lui manque, et qu’elle y accorde suffisamment d’attaches pour avoir envie de partager des souvenirs … Mais des souvenirs d’Alice leur fille n’en avait tout simplement pas. Elle n’était qu’une ombre absente, un souvenir ne vivant plus que par la tristesse de son père et les querelles les animant Marius et lui. « D’un côté je t’envie, de pouvoir partager tout ça avec elle … » avait-il alors admis à demi-mot, baissant un instant les yeux vers son café presque terminé. « Les souvenirs c’est précieux, surtout quand c’est tout ce qu’il nous reste. Mais d’un autre côté je me dis que c’est sans doute mieux si je suis le seul à en avoir suffisamment pour souffrir de l’absence d’Alice. » Et sans même y prêter attention, c’était la première fois qu’il prononçait son prénom face à Norah, preuve inconsciente d’un verrou supplémentaire qu’elle était parvenue à faire sauter chez lui à force de patience.

Il ne lui tenait en tout cas pas rigueur de se questionner sur les difficultés qu’il pouvait rencontrer, en tant que père célibataire, à élever une fille – il se questionnait lui-même, et se sentait dépassé plus de fois qu’il n’était disposé à l’admettre, craignant bien trop d’être jugé sur la seule chose qu’il ne pouvait pas se permettre de rater. Mais le fait était que les enfants d’aujourd’hui lui semblaient grandir trop vite, bien plus vite que l’enfant qu’il se souvenait avoir été lui-même. « Je devais être à peu près comme elle. » avait pourtant assuré l’infirmière de son côté « Mes parents n'arrêtent pas de me dire combien elle me ressemble, surtout niveau caractère. Elle roule les yeux comme moi quand son frangin fait des conneries, j'étais relativement pareille quand les miens faisaient leur malin. » Rebondissant d’ailleurs sur la dernière remarque de Tommy, elle avait ajouté « Remarque, à leur âge, on parle déjà de préadolescence. Je préfère largement comme elles sont toutes les deux que les nénettes plus jeunes qu'elle qui s'étalent six ou sept couches de maquillage pour paraître plus âgée. » et arraché au brun une grimace désapprobatrice. Reste qu’en ce qui le concernait le risque était limité, puisque ce n’était pas chez eux que Moïra risquait de dégoter du maquillage. « Moïra et Julie ont grandi plus vite qu'elles ne l'auraient dû, c'est certain. Elles ont déjà énormément de maturité pour leur âge. » Trop, peut-être. Pas que Tommy ne se plaigne d’avoir une enfant un peu moins difficile et remuante que si elle avait tenu de lui, cela lui allait très bien, mais lorsqu’il était devenu père il n’avait rien souhaité d’autre que le fait de la garder insouciante aussi longtemps que possible … Un échec plutôt cuisant, au bout du compte. « J’espère juste que ça ne cache pas un effet bombe à retardement. » Mais il avait haussé les épaules, l’air de dire qu’ils verraient bien … Encore son fatalisme qui prenait le relai. « Tu as déjà du mérite de savoir coiffer ta petite, tous les papas n'ont pas ce talent. » avait en tout cas fini par reprendre Norah, avant de questionner « Et de ton côté, Moïra demande aussi des choses par rapport à sa mère, ou pas ? » avec une délicatesse qui n’avait pas empêché de Tommy de perdre un peu de son sourire, tandis qu’un soupir lui échappait. « Je ne sais pas si on a toujours du mérite quand on n’a pas vraiment eu le choix, mais j’admets que je suis plutôt fier de mes talents en la matière maintenant. » s’était-il malgré tout amusé de la remarque concernant les tresses, bien que cela aussi tende à disparaître un jour, lorsque sa fille n’aurait plus besoin de la coordination de son père pour nouer ses cheveux joliment. « Et presque jamais, non. Au début j’essayais de forcer un peu en lançant le sujet de temps en temps, mais elle a tendance à se refermer comme une huître quand on lui en parle, alors j’ai arrêté. » Et Marius étant la seule autre personne susceptible de le faire, il lui avait demandé de cesser lui aussi. Un crève-cœur pour les deux hommes, mais dont le seul point commun résidait assurément dans le fait de pouvoir s’oublier au profit de la fillette. « Toi aussi Moïra se demande si tu te trouveras quelqu'un un jour ? » Elle passait du coq à l’âne, mais avait résolument retrouvé l’attention de Tommy, momentanément perdu dans ses pensées. « Julie revient régulièrement sur le sujet ces derniers temps, je me demandais si c'était une idée qui leur était commune. Ou si c'était une réflexion qu'elle s'était faite dans son coin. » À l’expression qu’elle lui avait provoqué Norah avait probablement eu sa réponse avant même que le brun n’ait ouvert la bouche, mais confirmant néanmoins d’un signe de tête il avait été forcé d’admettre « Oh, je me suis toujours un peu douté qu’elle n’avait pas eu l’idée toute seule, mais si tu me dis que tu as eu le droit au même cinéma je suppose qu’il n’y a plus besoin de chercher bien loin … » Pour autant, il semblait plus amusé qu’agacé par la situation, probablement parce que les regards en coin de sa fille lorsqu’il décrochait son téléphone ou mentionnait un prénom féminin lui paraissaient plus attendrissants que véritablement dérangeants. « Y’a même eu cette fois où, je ne sais comment, elle a réussi à m’inscrire à mon insu sur un de ces sites de rencontres … C’était un peu gênant, mais au demeurant ça m’a tout de même permis de rencontrer quelqu’un qui est devenue une amie depuis, alors je n’ai pas tout perdu dans la bêtise. J’ai changé tous mes mots de passe après cet épisode, cela dit. » Il avait également eu une discussion sérieuse avec Moïra au sujet des dangers d’internet, mais cela semblait couler tellement de source qu’il n’avait pas jugé utile de le préciser. « Je crois que ce qui m’inquiète surtout c’est l’idée qu’elle puisse penser que ça ne me suffit pas, d’être seul avec elle. Alors que c’est comme ça depuis tellement longtemps, au fond c’est un peu devenu ma norme. » Mais peut-être Norah trouverait-elle cela étrange … Après tout, il était bien plus loin qu’elle dans le processus de deuil, et d’autres auraient déjà refait leur vie depuis longtemps à sa place. Tommy lui n’y parvenait pas, il ne pensait même pas en être capable, ou même en avoir envie. Pas au point de chercher en tout cas.







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Message(#) Sujet: Re: norammy + bruised and battered norammy + bruised and battered EmptyDim 21 Juin 2020 - 17:42


BRUISED AND BATTERED
saw my reflection in a window and didn't know my own face
Cela pouvait semblait bien curieux, que quelqu'un qui côtoie la mort au quotidien n'ait pas songé à la sienne alors qu'elle y avait déjà été bien trop confrontée. Le détachement dont savait faire preuve Norah –c'était naturel chez elle, en fait– déroutait souvent. C'était à cause de ce trait que parfois on la trouvait trop froide, indifférente, impassible, voire même sans coeur. Elle prenait alors un malin plaisir à donner tort à ces personnes là. Tommy et elle n'avaient pas la même approche sur leur potentiel disparition, laissant ainsi derrière des orphelins. Il ne semblait pas la blâmer de ne pas s'être foncièrement intéressée sur le sujet. L'avis de l'un menait l'autre sur une autre voie, sur une autre réflexion, une autre façon de penser. Peut-être qu'à terme, ils trouveraient chacun l'équilibre idéal pour ne pas totalement plonger dans le pessimisme ou dans l'ignorance totale. Le brun semblait tout de même à peiner à cerner l'infirmière qu'il avait en face de lui. Norah était intrépide, mais pas à la façon dont laquelle Tommy la voyait. A sa remarque, elle riait doucement, amusée par l'image qu'il avait d'elle. "J'avais surtout le rôle de l'arbitre, si on peut dire ça." Les partie de catch sur les matelas qu'ils avaient disposé sur le sol d'une des chambres de la fratrie ? Norah comptait les poings. Les querelles fraternelles virant parfois au ridicule ? Norah parvenait à trouver le dernier mot, même lorsqu'elle avait trois ans. "Mais ça n'empêche qu'ils aient mis point d'honneur sur mon éducation en matière de self-defense. Je fais pas d'arts martiaux non plus hein, faut pas croire." Ou si un patient la saoulait de trop, elle aimait leur dire qu'elle savait exactement quel traitement il fallait injecter pour qu'elle les laisse tranquille, en montrant la plus grosse aiguille qu'elle puisse avoir et en indiquant l'endroit où elle serait menée à injecter le produit. On n'énerve jamais une infirmière avec une seringue en main. Elle s'amusait bien de cette image là. "Mais ils m'ont appris assez pour que je ne me laisse pas faire quand même. Ca vaut ce que ça vaut, mais j'avoue que ça m'a aidée plus d'une fois. Il n'empêche que je faisais quand même partie de quelques bagarres quand même." Mais pas trop. Norah était un peu perçue comme la voix de la sagesse dans la fratrie. Sûrement parce qu'elle était la seule fille. Elle était heureuse de savoir qu'Aidan et Julie pouvaient compter sur l'un l'autre. Malgré des caractères qui allaient aux antipodes, ils s'aimaient beaucoup. Bien qu'ils avaient chacun besoin de leur moment seul, ils trouvaient facilement des activités à faire ensemble. "Je pense que ça a ses bons et ses mauvais côtés." fit-elle remarquer lorsqu'il disait l'envier. "Je veux dire... Je chéris les souvenirs que j'ai de Frank plus que tout. Mais quand les petits me demandent de ressortir les albums photos, de les expliquer..." Elle secouait négativement et discrètement la tête, son regard se perdant à la ligne de l'horizon. "Ca me fait sourire, ça me fait plaisir devoir ces photos mais..." Elle soupira. "Le vide se creuse chaque fois un peu plus." finit-elle par dire à voix basse. Un bien maigre sacrifice si cela permettait à ses enfants de savoir qui leur père était. "Et Julie et Aidan n'arrangent pas toujours les choses non plus. Parfois, ils posent des questions un peu trop pertinentes et qui touchent juste là où ça fait le plus mal. Ils n'y peuvent rien, mais..." Mais ils ne pouvaient pas le savoir et Norah s'efforçait de le cacher à sa progéniture. Ils ne devaient pas savoir à quel point cela la heurtait encore, même trois ans après.  La brune constata seulement après coup que c'était la première fois que Tommy prononçait le prénom de celle qu'il aimait. C'était une sacrée étape, car jusqu'ici, elle manquait cruellement d'informations à ce sujet. Parler des enfants était un sujet récurrent, mais surtout la sortie de secours idéale lorsque la discussion précédente devenait trop difficile à poursuivre. Tommy et Norah pourraient, en toute évidence, discuter de leur fille respective des heures durant. Julie avait récupéré beaucoup de traits de sa mère, autant sur le plan physique que mental. "Je me dis qu'il y aura forcément un contre-coup à un moment donné. Que s'il y en a un, je ne serai pas surprise et je ferai au mieux pour redresser la situation et que si y'en a pas, je me féliciterai d'avoir tort. Avec une pointe de soulagement." Elle haussait les épaules. A l'instar de sa meilleure amie, Moïra n'était apparemment pas curieuse d'en savoir plus sur sa mère. "Je sais pas si on classe ce genre de choses dans les trucs de fille, mais je peux te dire avec assurance qu'elle viendra déjà en parler quand elle le voudrait. A sa place, j'aurais pas non plus apprécié qu'on cherche à me forcer la main pour que je déblatère des trucs sur un sujet que j'ai pas envie d'aborder." C'est pourquoi Anwar, ou les frères Leckie, n'avaient jamais imposé à Norah d'en discuter, sachant pertinemment qu'elle les rembarrerait fissa. Et lorsqu'il fallait fallait aborder le sujet, de près ou de loin, c'était souvent l'inspecter ou Caelan qui s'en chargeaient. Par exemple, c'était bien ce dernier qui était venu aborder en premier la question de sa vie amoureuse. Tommy avait eu droit à de sacrées surprises avec Moïra, celle-ci l'ayant inscrit sur un site de rencontre. Cette anecdote amusa beaucoup l'infirmière, elle esquissait un sourire en l'entendant confesser que finalement, cette intention avait fini par aboutir sur quelque chose. "Julie se prendrait une de ces soufflantes si elle ose m'inscrire sur ce genre de trucs." dit-elle en faisant les yeux ronds, dissimulés derrière ses lunettes de soleil. Une initiative que Norah n'apprécierait guère, à n'en pas douter. "Mais c'est chouette que tu aies pu rencontrer quelqu'un qui soit finalement devenue une amie." Il n'y avait probablement pas que des mauvaises personnes sur ces sites là, mais ce n'était pas une motivations suffisante pour que Norah s'y inscrive. "Et ça te manque pas, de partager ta vie avec quelqu'un ?" lui demanda-t-elle alors. "Autre que Moïra, je veux dire." Etant donné qu'il était aussi veuf, Norah était bien curieuse de comment il vivait sa vie de célibataire et parents à la fois. "Je demande juste, hein. Y'a pas de pression à avoir, ou même, te sens pas obligé à répondre." Pas de sous-entendu. Ce n'était pas l'intention de la brune de le pousser à quoi que ce soit, surtout qu'il avait l'air pas mal résigné à son condition et savait parfaitement s'en contenter. "Début d'année, Julie est venue me voir, avec le plus grand sérieux, en me disant que j'avais le droit d'avoir quelqu'un dans ma vie. Un peu comme si elle me donnait son feu vert. Et autant j'ai eu cette sorte de soulagement, autant j'ai eu un pincement au coeur parce que c'est pas quelque chose que j'arrive à envisager. Et si même un jour ça me prend, j'ai pas envie qu'au bout d'un moment, ils me fassent la remarque que je remplace Frank. Je veux pas remplacer Frank non plus." Mais la place était toujours vide et vacante et personne ne viendrait lui reprocher qu'elle puisse reconstruire. Bien que cela ne lui semblait pas envisageable, Norah refusait d'admettre qu'au fond, la vie à deux lui manquait quand même.
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