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 heaven is a place on earth (ronnie)

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Message(#) Sujet: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyVen 20 Déc 2019 - 20:33


heaven is a place on earth
WHEN I FEEL ALONE, I REACH FOR YOU AND YOU BRING ME HOME. WHEN I'M LOST AT SEA I HEAR YOUR VOICE AND IT CARRIES ME. IN THIS WORLD WE'RE JUST BEGINNING TO UNDERSTAND THE MIRACLE OF LIVING. BABY, I WAS AFRAID BEFORE, BUT I'M NOT AFRAID ANYMORE
 
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Sur la table basse était disposé tous les éléments nécessaire à cette escapade qui se devait parfaite, et si le flic ne ratait ne serait-ce qu'une seule étape dans le programme si détaillé, qu'il avait imaginé de A à Z, il jouait gros. Les angoisses de Lonnie était remontées de plein fouet alors qu'il déposait une nouvelle fois ses yeux sur les clés de voiture, le portefeuille, la carte dénichée dans un magasin et pour laquelle il avait du fouiller dans les fonds des étagères comme un spéléologue, ainsi que le sac de vêtements propres (chaud et froid, parce qu'on sait jamais) qui attendait sagement contre le mur. Rien ne pouvait gâcher ce week-end, même pas la météo qui annonçait un temps dégagé et de très belles éclaircies mais ça ne lui coûtait rien de vérifier pour la trentième fois. Hartwell avait soupiré un grand coup avant de se saisir des éléments présents sur la table basse pour les distribuer dans les emplacements adéquats et adaptés. Les clés de la voiture dans la poche gauche de son pantalon, le portefeuille dans la droite, et il avait fourré la carte dans son sac à dos avant de faire un dernier tour de son appartement. « Me regarde pas comme ça, ok ? » Jack avait vite compris le petit manège qui se déroulait depuis quelques jours et avait simplement décidé de faire la gueule. Net, simple, précis. Le félin se voulait plus être approché et se laissait même mourir de faim quand bien même Lonnie lui avait glissé les derniers bouts de son burger dans un geste de réconciliation. Non, c'était un affront que de délaisser l'appartement pour un week-end et l'animal ne s'en remettrait jamais. Du moins jusqu'à ce que le flic ne revienne avec assez de pizzas pour lui faire oublier cet abandon. Depuis peu le Hartwell voyait d'un œil nouveau sa relation avec la bête qui était passé du stade de « simple parasite sur le canapé » à « vision réconfortante en rentrant du boulot », mais sans doute qu'il était simplement plongé dans un état de bonheur constant depuis quelques temps et qu'il n'avait pas envie de se prendre la tête avec le chat. « C'est juste le temps d'un week-end. » Oui, le bonheur l'avait aussi rendu complètement fou et cette façon qu'il avait de s'adresser à un animal qui n'en avait rien à cirer aurait très bien pu le faire interner. Le gaz était coupé, les principales prises électriques avaient été débranchées, Lonnie n'avait plus qu'à passer le pas de la porte pour se rendre jusqu'à la vieille bagnole dont la dernière année avait enfin sonnée. Pas qu'il rechigne à investir dans un véhicule plus moderne le bleu ressentait tout de même une pointe de mélancolie à l'idée de se séparer de la voiture qui avait reçue plus de pvs que de compliments sur son apparence. Il n'était pas du genre collectionneur mais avait tout de même passé un nombres incalculables d'heures dans cette voiture pour y voir à tout jamais la marque de son postérieur dans le siège. Et cette odeur dans l'habitacle de bouffe chinoise qu'il n'avait jamais réussi à faire complètement partir l'accueillait à chaque fois qu'il se glissait à l'intérieur. Se rassurant une dernière fois sur le contenu de son sac, sur les différentes étapes de son parcours et sur la batterie de son téléphone qui ferait office de GPS afin de ne pas se perdre en pleine forêt, Lonnie avait enfin dénié démarrer le vieux moteur toussotant pour se rendre jusqu'à la prison où l'attendais la première (et cruciale) première étape de son plan. Tout ce qu'il lui manquait vraiment c'était l'accord de Romy pour profiter pleinement de ce week-end, et si la blonde ignorait encore tout des agissements secrets du flic c'était uniquement dans le but de garder la surprise intacte. Ils avaient encore un peu de pain sur la planche concernant le dossier de Gail qui devrait bientôt faire face à une audience, et si Lonnie essayait tant bien que mal de mettre de côté son impatience et sa nervosité il était pourtant persuadé que de se donner un peu de temps pour eux ne pouvait pas mettre en danger leur efficacité. Ça n'était qu'un week-end, deux petits jours seulement qu'il avait réussi à tirer à Bates sans se faire renvoyer dans ses vingt-deux, un exploit pour le flic qui n'avait jamais vraiment pris de vacances depuis son entrée aux affaires familiales. Deux jours ne changeraient rien à la vie de Gail, au contraire de sa relation avec la blonde qui pourrait très bien prendre un nouveau tournant tant il avait envie de mettre enfin des mots sur les sentiments maintenant bien présents et qu'il ne pouvait plus dissimuler. C'était sans doute la raison de sa boule au ventre alors qu'il entrait sur le parking visiteur de la prison, non loin de la porte que Romy serait forcée d'emprunter pour s'extirper de son lieu de travail. Une dernière fois, pour se donner bonne conscience, le flic avait tapoté ses poches pour être sûr de ne pas avoir perdu son portefeuille en cours de route par la plus incompréhensible des magies. Le flic avait très envie de faire redescendre la pression en s'allumant une cigarette salvatrice mais il avait laissé son paquet derrière lui pour être sûr de ne pas être responsable d'un feu de forêt, et aussi parce qu'il était toujours plus simple d'arrêter sans la tentation malsaine du paquet dans la poche. Pourtant Lonnie s'était senti l'envie de prendre l'air un instant plutôt que de rester cloîtrer dans l'habitacle de la voiture où on aurait fini par associer son comportement avec celui du mec qui rêve de voir sauter la prison ou d'y faire évader quelqu'un. C'était plus simple de prendre un air nonchalant en s'appuyant contre la portière de la voiture et en adressant un sourire satisfait bien qu'un peu coincé aux inconnus qui s'essayaient à coup d’œil en sa direction. Le bleu avait fixé sa montre dans l'espoir que le temps se volatilise et le rapproche plus vite de cet instant de bonheur où il pourrait enfin serrer la conseillère dans ses bras. De petits gestes anodins leur relation avait évolué vers un contact physique habituel mais nécessaire dont le bleu ne pouvait plus se passer. Après plus d'une quinzaine de minutes à attendre comme un idiot pas du tout suspect sur le parking de la prison, et après avoir re-re-re-re-re-reverifier ses poches et son sac, Lonnie avait enfin aperçu la silhouette énergique de Romy sortant du boulot. Ouais, il y avait de cet effet de surprise auquel il s'attendait et qui avait dressé un sourire sur ses lèvres alors qu'il se redressait pour l’accueillir entre ses bras. « Salut. » Pour démarrer, alors qu'il passait ses mains sur la taille de la blonde pour s'enquérir de ses lèvres dans un baiser évident. « Tu te souviens de cette sombre histoire de kidnapping ? » Sourire bien trop grand sur les lèvres pour se la jouer mystérieux, Lonnie avait pointé du menton la voiture présente derrière eux et dont le réservoir plein ne demandait qu'à être utilisé. « C'est là, tout de suite, maintenant. » Il y avait quelque part, à une heure et demi de route environs, une forêt à un gîte qui n'attendais qu'eux. « Et oui, je t'ai pris des affaires de rechange. » En bon gentleman bien élevé le flic avait tiré la portière passager pour que la blonde puisse s’engouffrer dans la voiture, là où l'attendais un sachet de victuailles qui lui servirait à tenir le coup jusqu'à la prochaine destination. « Et non, c'est une surprise. » Enchaînant les réponses à des questions que Romy n'avait même pas le temps de poser Lonnie s'était, à son tour, glissé dans l'habitacle avant de donner un tour de clé pour faire démarrer la voiture. Aussi heureux et excité d'un gamin à la veille de Noël Lonnie ne pouvait cacher ce sourire stupide qui trônait sur ses lèvres, tout à fait conscient qu'il ne pourrait pas tenir plus de dix minutes devant la blonde qui cherchait bien à découvrir ce secret si bien gardé.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptySam 21 Déc 2019 - 10:12


Cette journée lui était apparue comme interminable, et à mesure qu’elle prenait fin, Romy n’aspirait qu’à deux choses : son canapé, et un tête à tête avec un Lonnie chargé de boîtes de nouilles sautées pour faire remonter son moral en flèche. Ce n’était pas tant la charge de travail plus que la complexité des dossiers dont elle avait la charge qui pompaient l’énergie de la jeune femme jusqu’à la rendre boule de fatigue, mais force était de constater que la fin de la semaine arrivait au bon moment, car une heure de plus derrière son bureau l’aurait fait sombrer dans la déprime la plus profonde. Lunettes de soleil sur le nez, une coiffure approximative faite d’un chignon mal défini sur le haut du crâne, Romy quittait la prison à pas de loups, sans relever le nez du sol pour éviter de croiser un collègue avec qui elle se devrait de discuter encore quelques minutes supplémentaires. Elle avait décidé que les interactions sociales la concernant étaient mortes et enterrées pour aujourd’hui, mais alors qu’elle voyait sa petite voiture noire se dresser sous ses yeux comme étant la délivrance d’une journée de coquilles et de contre temps à corriger d’urgence, la silhouette de la seule et unique personne à trouver grâce à ses yeux en ce moment accrochait son regard malgré les rayons du soleil qui faisaient barrage à sa vision. L’espace d’un instant elle aurait juré que ses yeux lui jouaient des tours (que faisait Lonnie sur le parking employé étant sa principale interrogation) mais à mesure que les contours du flic se dessinaient avec netteté, elle n’avait plus aucun doute la dessus ; ce n’était ni un mirage ni son subconscient qui nous refaisait un remake du sixième sens, et Dieu merci il était bel et bien vivant. « Salut. » Donc pas d’explications d’entrée de jeu ? Pourquoi pas. Allant se glisser dans ses bras sans demander quand ni comment ni pourquoi (elle aurait le temps de le faire après avoir profité de son réconfort) Romy n’opposait aucune résistance à cette étreinte là où d’ordinaire elle l’aurait bombardé de questions. Non. Ronronnant comme un chat elle se laissait happer par la douceur, hésitant entre l’envie de pleurer et celle de la boucler car ses nerfs étaient vraiment bien (bien) trop fragilisés par ce degré de fatigue qui l’accablait. Lonnie était là, et c’était amplement suffisant pour sauver son équilibre mental d’un breakdown certain.  Les mains du Hartwell avaient glissé contre ses hanches alors qu’il s’emparait brièvement de ses lèvres. Il était bien plus enjoué et détendu qu’elle à n’en pas douter, mais silencieusement la petite blonde le laissait lui apporter des explications qui ne tardaient pas à pointer le bout de leurs nez. « Tu te souviens de cette sombre histoire de kidnapping ? » Romy hochait la tête, dubitative quant au large sourire qui avait trouvé domicile sur les traits de son petit ami. Non pas qu’elle ne se souvenait pas de cette discussion qui remontait à quelques jours tout au plus, mais elle voyait mal ce qu’il en était de la présence du rouquin ici afin d’en discuter. A moins que ... ? « C'est là, tout de suite, maintenant. » Pardon ? Romy se détachait, se hissant sur la pointe de ses pieds pour que son regard soit à hauteur du sien alors que ses mains s’étaient posées sur ses épaules. Tout de suite maintenant ? « Et oui, je t'ai pris des affaires de rechange. » Elle redescendait sur la terre ferme sitôt avoir compris qu’il ne plaisantait pas, puis se glissait côté passager sans trop savoir comment réagir encore ; il s’agissait de Lonnie et non d’un grand criminel après tout. Les lèvres entrouvertes, les sourcils froncés, Romy oscillait entre la surprise, le soulagement, et une nouvelle envie de pleurer tant ses nerfs menaçaient de lâcher à tout moment. « Je … » Oui, elle était contente de voir que son weekend ne se déroulerait pas de façon pitoyable, roulée en boule sous un plaid à attendre que Tad ne rentre pour rendre l’appartement plus vivant et que le flic ne passe pour la motiver à faire autre chose que dormir et bingewatcher Penny Dreadful pour la cent huitième fois consécutive, mais de ne pas savoir la rendait nerveuse bien qu’elle sache que le Hartwell la connaissait suffisamment pour sélectionner une destination qu’elle affectionnait. « Et non, c'est une surprise. » Romy avait bouclé sa ceinture, tiquant sur le mot « surprise » puisqu’effectivement, c’en était une sur toute la longueur. Elle ne savait pas où ils allaient, ce qu’elle allait porter, ce qu’ils allaient faire, et le seul indice qu’elle avait en sa possession était simplement qu’ils avaient besoin d’une voiture et que cette destination rendait le rouquin suffisamment heureux pour lui coller un sourire d’enfant sur le visage. « T’es nul en kidnapping Hartwell. J’ai même pas eu droit au bandeau sur les yeux et aux bonbons pour m’amadouer. » Romy fouillait pourtant dans la boîte à gants à la recherche d’un paquet de confiseries qu’elle trouvait sans peine, lorgnant sur la fenêtre pour voir quelle direction ils empruntaient. Elle non plus n’était pas le cliché de la gamine en détresse. Ou du moins, il ne s’agissait pas vraiment de la même détresse. « Est-ce que c’est suffisamment loin pour que je puisse retirer mes chaussures et sélectionner une playlist Deezer qui vaut le coup ? » Sans attendre la réponse, la petite blonde prenait ses aises, faisant glisser ses jambes sous elle autant que les entraves de la ceinture le lui permettaient. C’est-à-dire pas beaucoup. « Et t’as pris quoi comme vêtements ? Et qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ce traitement de faveur ? » Ses dents mordillaient des bonbons acidulés tandis qu’elle glissait un regard au flic à la recherche de la moindre petite information qui aurait pu se lire sur les traits de son visage. « Et Jack ? » Devenu le seul animal de compagnie qu’elle tolérait, Romy se serait presque prise d’affection pour le félin, ce dernier élisant domicile à ses côtés chaque fois qu’elle passait la nuit chez son maître par interim. « T’as un truc à m’annoncer ? Du genre … t’es mutée dans un coin paumé et tu veux alléger la douleur d’une séparation à venir ? » Romy laissait son esprit filer, fronçant toutefois les sourcils en commençant à s’imaginer les pires scénarios possibles et imaginables.          
 
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyDim 22 Déc 2019 - 10:58


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Ils méritaient tout les deux de prendre une pause, de se laisser aller le temps d'un week-end afin d'oublier les dossiers et les problèmes qui s'abattaient sur leurs épaules au quotidien. Lonnie en avait par dessus la tête de son boulot et des journées interminables uniquement ponctuées par la toux grasse de Bates derrière son épaule qui l'obligeait à remplir des lignes pour des rapports qu'il ressortait des archives simplement pour le plaisir. Stop. Romy semblait chaque jours plus fatiguée que la vieille et le flic ne pouvait pas retenir le sentiment de culpabilité qui l'habitait depuis quelques temps. Il savait pertinemment que la blonde ne s’avouerait jamais vaincue, continuant de nuire un manque de sommeil évident en prétextant qu'elle allait bien et que tout finirai pas rentrer dans l'ordre une fois ses affaires classées. Mais il en était la cause, quelque part, des longues nuits passées à travailler sur le dossier de Gail dans l'attente de son audition déterminante, alors – en bon petit-ami qu'il essayait d'être – le flic avait tout mis en œuvre pour trouver l'adresse exacte de ce lieu si cher à la conseillère. Banks Creek, un refuge perdu à une heure et demi de Brisbane et qui s'avérait être l'endroit parfait pour se ressourcer le temps d'un week-end, rien de plus que deux petits jours qui leur feraient le plus grand bien. Le corps reposant contre le capot de la voiture dont le réservoir plein ne demandait qu'à être utilisé Lonnie avait haussé un sourire sur ses lèvres devant l'expression désarçonnée de Romy dont l'esprit devait déborder de questions. Elle aurait toutes les réponses en temps et en heure, mais pour le moment le bleu avait simplement fait passer ses mains sur la taille de la blonde avant de lui voler un baiser qui était maintenant une habitude. Ok, elle ne comprenait pas tout mais au moins elle faisait l'effort de ne pas l'ensevelir sous les questions tout de suite, préférant la sécurité des bras du flic à la torture mentale de ne pas savoir dans quoi elle s'embarquait. Romy, dont les yeux cernés étaient cachés derrière des lunettes de soleil, le corps entier hurlant qu'elle avait besoin de repos, de silence, de penser à autre chose qu'au bureau et à la prison. C'était pour elle, tout ce qu'il faisait à partir du moment où il l'avait embrassé dans ce parc et où cette relation avait pris une dimension sérieuse, Lonnie pensait maintenant au bonheur de la blonde plus qu'à autre chose. La kidnapper sur le parking de la prison pour lui faire comprendre qu'il était grand temps de ressourcer était la meilleure idée qu'il avait eu de toute la semaine, et le bleu était prêt à supporter une heure de route et quelques longues minutes de marche entre les arbres sous un soleil cuisant simplement pour la voir sourire. Dieu qu'il était devenu de plus en plus niais dans cette relation, mais la blonde n'avait jamais trouvé rien à y redire et lui se plaisait dans ce rôle de petit-ami un brin trop inquiet mais mignon quand même. Romy, sur la pointe des pieds, avait fixé son regard dans celui du flic tout en passant ses mains sur épaules, celle de Lonnie n'ayant pas quittées sa taille depuis de longues secondes. L'effet de surprise était là, le sourire du flic bien trop grand sur son visage, et l'expression de la conseillère quand il lui annonça une escapade forcée valait bien tous les embouteillages du monde. Comme un gentleman Lonnie avait ouvert la portière passager afin qu'elle puisse s'engouffrer dans la voiture, avant de répondre aux potentielles questions en déclarant qu'il avait pensé à tout et qu'un sac de vêtements propres l'attendait gentiment dans le coffre de la voiture. « Je … » Au moins il arrivait encore à la surprendre, et si Romy s'était glissée dans la voiture sans rien le flic pouvait sentir que le flot de question arriverait dans quelques minutes. Une fois derrière le volant le bleu avait attendu quelques minutes avant de démarrer le moteur de la bagnole, le sourire toujours présent sur ses lèvres alors qu'il repassait mentalement les étapes de leur voyage. « C'est une surprise, j'ai dis. » Et il voulait la garder encore un peu pour lui avant de céder complètement face à Romy qui finirait bien par le faire craquer en affichant une moue boudeuse dont elle seule avait le secret. La petite blonde avait bouclée sa ceinture de sécurité sans protester plus que de raison, laissant alors le temps au Hartwell de démarrer l'engin qui ronronnait comme un félin, impatient d'avaler les kilomètres. « T’es nul en kidnapping Hartwell. J’ai même pas eu droit au bandeau sur les yeux et aux bonbons pour m’amadouer. » Il n'avait pas fallu plus de trente secondes pour que Romy passe la main dans la boîte à gants pour en ressortir un sachet de sucreries que le flic avait habillement dissimulé pour le plus grand plaisir de sa petite-amie. « Tu disais ? » Sourire victorieux sur les lèvres Lonnie avait tourné la tête pour faire une marche arrière et ainsi quitter le parking de la prison qu'il connaissait par cœur et qu'il espérait ne plus jamais revoir, du moins si tout se passait comme prévu. « Et je garde le bandeau pour plus tard. » Le rouquin avait haussé les sourcils dans un geste trop exagéré pour ne pas être comique, engageant la citadine sur la route sans s'aider de son téléphone comme GPS pour ne pas dévoiler tout de suite la destination à la conseillère. « Est-ce que c’est suffisamment loin pour que je puisse retirer mes chaussures et sélectionner une playlist Deezer qui vaut le coup ? » La remarque de Romy avait attiré un rire chez le flic qui l'invita de la main à se mettre à l'aise alors qu'il déposait ses lunettes de soleil sur son nez et son bras sur contre la fenêtre de la voiture. « Oui, et oui. » Il avait toujours été plus doué pour poser les questions que pour y répondre, mais si le bleu voulait tenir un minimum son engagement de ne pas tout dévoiler tout de suite il fallait qu'il arrive à détourner l'attention de Romy. « On en a pour un peu plus d'heure alors mets toi à l'aise. » De toute façon il ne pourrait pas l'empêcher de faire comme à sa guise, et si Lonnie n'avait jamais accordé trop d'importance à l'état générale de sa voiture il ne voulait pas argumenter quand au fait qu'elle pose ses pieds sur le tableau de bord si elle en avait envie. « Et t’as pris quoi comme vêtements ? Et qu’est-ce que j’ai fait pour mériter ce traitement de faveur ? » Le regard du bleu avait quitté la route un instant pour se fixer sur la conseillère qui débutait réellement son bal des questions/réponses auquel il n'aurait, de toute façon, pas échappé. « Tu sais que tu aurai fait un très bon inspecteur ? » Parce qu'elle avait de la poigne, assez de jugeote pour relier les points entre eux et, surtout, une folle envie de découvrir la vérité. « J'ai pris un peu de tout, dépendant du temps et des activités. Mais j'ai surtout pris le 'plaid le plus grand du monde'. » Parce que Romy restait malgré tout une grande enfant qui avait besoin de s'enfermer dans un cocon de réconfort en pilou dès que le stress ou la fatigue lui tombait dessus. « C'est pas un traitement de faveur... » Le flic avait laissé sa main glisser sur la cuisse de la blonde, la pressant doucement alors que la route s'étirait toute droite devant lui. « T'as besoin de te sortir la tête du boulot et j'ai simplement pensé que ça nous ferait du bien de prendre le large … Au moins le temps d'un week-end. » Premier indice dévoilé. Lonnie n'avait donc aucune force mentale face à la blonde et ça compliquait bien des choses, même si ça le faisait sourire. « Et Jack ? » L'animal avait réussi à s'imposer comme la seule et unique bête que Romy supportait, lui adressant même une caresse ou deux dès qu'il s'approchait un peu d'elle pour prendre sa place habituelle sur le canapé. Lonnie avait haussé un sourire sur ses lèvres, le corps parcouru d'un petit rire alors qu'il pensait à Jack et à la gamelle remplie à ras bord qu'il avait laissé pour que l'animal ne manque de rien. « Jack peut se passer de nous pendant quelques temps tu sais. Il va trouver de quoi s'occuper et il a assez à manger pour un mois. » Dont les restes de burger transpirant de gras que le flic lui avait balancé après un énième regard en coin du félin le plus triste du monde. « T’as un truc à m’annoncer ? Du genre … t’es muté dans un coin paumé et tu veux alléger la douleur d’une séparation à venir ? » La main du bleu n'avait pas quitté la peau de la conseillère, et si cette phrase avait été annoncée sur le ton de l'humour Lonnie ne pouvait empêcher un petit pincement qui lui serra le cœur une seconde. « Non, ça je l'aurai fait au restaurant, je suis pas un goujat. » Encore une fois il s'était tourné vers elle pour accrocher son regard alors qu'ils s’engageaient maintenant à la limite de la ville afin de rejoindre les petites routes menant à leur destination. « Tout va bien, ok ? C'est juste un week-end loin d'ici. » Avec des chamallows, un feu de camp et rien de plus que le silence entres les arbres. Lonnie espérait au plus profond que tout se passerait bien, que rien ne viendrait gâcher leur escapade romantique. « J'ai déjà dit que je te laisserai pas partir. » Pour rien au monde. On pouvait lui proposer le meilleur des poste à des kilomètres de la ville que Lonnie aurait sûrement refusé d'y prendre part, parce qu'il pouvait sentir que cette relation avait beaucoup plus de valeur que n'importe quoi d'autre.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyDim 22 Déc 2019 - 15:50


Romy s’en voulait de ne rien avoir eu à répondre de plus conséquent qu’un balbutiement lorsque Lonnie lui avait fait part de son envie de quitter Brisbane pour un weekend, et bien que ce soit silencieusement qu'elle s'était blottie dans ses bras avant de le délaisser pour monter dans la voiture sans la moindre petite protestation, la petite blonde était tout de même ravie de s’évader quelques temps loin du tumulte de la ville et du stress de leurs jobs respectifs. Ces derniers jours n’avaient pas été de tout repos, et l’un et l’autre méritait de souffler même si le flic s’obstinait à ne rien vouloir lui dire quant à leur destination. « C'est une surprise, j'ai dit. » Mais ce n’était pas ce qu’elle voulait entendre, alors laissant ses traits s’étirer d’une moue boudeuse Romy se mettait à l’aise sur le siège passager, cherchant des bonbons dans la boîte à gants en arguant qu’il était nul en kidnapping ; un comble pour ce représentant des forces de l’ordre. « Tu disais ? » Bien joué Hartwell. Certes elle avait trouvé les confiseries, mais qu’en était-il du reste ? Enroulant un fil de gélatine autour de son index, elle en mordillait le bout avant de remonter le menton vers un Lonnie au regard empreint de malice. « Et je garde le bandeau pour plus tard. » Il avait agité ses sourcils avec une expression telle qu’elle fit rire la petite blonde, car bien trop irréelle pour être vraie, alors après avoir attrapé son téléphone pour le brancher à l’autoradio elle soufflait : « Ok Monsieur Grey, je demande à voir. » et la réponse était oui elle avait aussi été voir la trilogie des Fifty Shades of Grey au cinéma, mais cette fois ci avec Clara histoire de continuer sur sa lancée d’addiction aux films niais à l’âge adulte. Elle se doutait bien que le flic n’avait pas pour projet de rendre ce weekend digne d’un Christian au sommet de son art, alors le laissant bidouiller waze pour trouver le meilleur itinéraire Romy en profitait pour s’installer confortablement, lui demandant pour la forme si elle pouvait lancer sa playlist et retirer ses baskets, bien qu’elle l’ait fait en posant la question. « Oui, et oui. On en a pour un peu plus d'heure alors mets-toi à l'aise. » Ce n’était pas tombé dans l’oreille d’une sourde. L’espace d’un instant elle aurait été tentée de lancer l’intégrale de Beyoncé histoire de le faire craquer, mais même elle ne tiendrait pas sur la durée, pas avec son degré de fatigue. « Acoustic » fut la seule liste à trouver grâce à ses yeux, alors laissant un son de guitare sèche envahir l’habitacle sans pour autant devenir omniprésent, la jeune femme laissait sa tête reposer contre le dossier, se lançant dans une fourmilière de questions alors que son regard balayait le paysage par la fenêtre. D'ici quelques secondes ils seraient sur la voie rapide, et Romy mettrait sa main au feu qu'il l'emmènerait vers les terres plus que sur la côte. Une sorte d'intuition. «  Tu sais que tu aurai fait un très bon inspecteur ? » Lui répondit-il en éludant sa question dans un premier temps. Elle arquait le sourcil, hochant du menton en faisant remonter ses lunettes sur le haut de son crâne. "Change pas de sujet." Un bon inspecteur ne se laissait pas avoir par la flatterie n’est-ce pas ? «  J'ai pris un peu de tout, dépendant du temps et des activités. Mais j'ai surtout pris le 'plaid le plus grand du monde'. » Lonnie avait donc emporté l’essentiel. Romy savait pertinemment qu’il n’aurait pas pu se planter sur les fringues qu’il avait prises puisque son dressing étant trop petit (question de point de vue) et qu’elle faisait du tri régulièrement pour en virer les pièces qui ne lui plaisaient plus, mais ce plaid faisait office de réconfort depuis quelques mois alors … oui, elle en aurait eu besoin pour un weekend entier voué à la négation complète du reste du monde. Glissant sa main contre la sienne, Romy hochait la tête dans un demi-sourire, se laissant reposer un peu plus sur le dossier du siège, nettement plus détendue même si elle avait encore des dizaines d’interrogations qui lui trottaient dans le crâne. Qu’avait-elle bien pu dire ou faire pour mériter cette surprise ? Ces derniers temps elle tirait plus sur le zombie que sur la copine parfaite. «  C'est pas un traitement de faveur... » lui assurait pourtant le flic, pressant sa main contre sa peau pour assurer ses dires. « T'as besoin de te sortir la tête du boulot et j'ai simplement pensé que ça nous ferait du bien de prendre le large … Au moins le temps d'un week-end. »  Au large ? Mince. Elle s’était donc plantée. Pas si bonne inspectrice que ça alors. Romy nouait ses doigts aux siens, faisant retomber ses lunettes sur le bout de son nez en se laissant bercer par la route, les jambes relevées sur le tableau de bord pour parfaire le cliché de la blondinette en road trip ; l’idée germait dans son esprit et commençait doucement à faire naître chez elle un sentiment d’excitation. Où qu’ils aillent elle avait hâte d’y être. « J’ai bien peur d’avoir envie de ne plus revenir. Kidnapping longue durée Hartwell. » Oh, elle en aurait été capable, mais Brisbane avait d’autres entraves, dont … « Jack peut se passer de nous pendant quelques temps tu sais. Il va trouver de quoi s'occuper et il a assez à manger pour un mois. »  Lonnie avait peut-être ri, mais Romy s’était prise d’affection pour le seul et unique animal qu’elle tolérait sur cette terre, et encore, parce qu’il logeait chez son copain. Leurs débuts étaient encore chaotiques mais une grande amitié (oui) finirait certainement par naître entre eux. Le dernier fruit de sa réflexion fut certainement qu’il avait quelque chose à lui dire, du genre … grande annonce terrible, et bien que ce soit une éventualité infime elle s’autorisait toutefois à la formuler. Sait-on jamais. « Non, ça je l'aurai fait au restaurant, je suis pas un goujat. » Il avait pressé sa main un peu plus fort, et pour toute réponse Romy soufflait : « Le sacrilège. T’aurais gâché la bulle de bonheur des nuggets. » dans un demi sourire bien qu’elle n’arrivait pas à déterminer le pourquoi du comment Lonnie était venu la cueillir après le boulot pour lui faire une surprise que personne ne lui avait encore jamais réservée. Ce dernier la rassurait pourtant, pressant sa main contre la sienne avec douceur. «  Tout va bien, ok ? C'est juste un week-end loin d'ici. » D’accord. Elle hochait la tête, lui glissant un regard en souriant doucement lorsqu’il précisait : « J'ai déjà dit que je te laisserai pas partir. » ce qui la rassurait. Le flic avait toujours ces mots justes qui faisaient écho chez elle, qui l’apaisaient. Elle se sentait en confiance lorsqu’il était là, comme face à une évidence qui l’avait poussée à braver sa conscience professionnelle sans qu’elle n’en éprouve le moindre regret. Leur début d’histoire était la chose la plus chouette qu’elle n’ait jamais vécu, et si Romy ne se faisait pas de plans sur la comète elle prenait tout ce que ces prémices pouvaient lui offrir. Pour l’instant elle était sur un nuage. « T’as intérêt. » Et si elle plaisantait ce n’était qu’à moitié. Si Lonnie disparaissait elle ne se transformerait pas en une sorte de folle furieuse, mais assurément la petite blonde finirait roulée en boule sur son canapé à bouloter des chamallows jusqu’à épuiser son stock de films niais. « Moi j’ai des nouvelles. Je t’aurais annoncé ça ce soir devant un tête à tête pizza / netflix, mais j’ai enfin eu une date pour l’audience. » Ce n’était pas une nouvelle vide d’intérêt, et dans d’autres circonstances Romy y aurait mis les formes, mais à ses yeux il s’agissait d’une bonne chose, car le dossier qu’elle avait constitué était béton et que Gail se montrait la plus réceptive et motivée possible. Elle avait repris confiance et cela s’entendait. « J’ai eu l’approbation de la hiérarchie. Et je peux pas te faire la promesse que tout se  passera bien –elle avait toujours été transparente là-dessus- mais c’est solide. » Elle se gardait bien d’exposer son optimisme avec Lonnie de peur de lui fournir un espoir qui causerait plus de mal que de bien si tout ne se déroulait pas comme prévu. Romy en était pourtant convaincue : elle réussirait à faire sortir Gail d’ici Noël, et elle n’aurait jamais réussi sans l’aide de ses fils.

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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyLun 23 Déc 2019 - 23:01


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WHEN I FEEL ALONE, I REACH FOR YOU AND YOU BRING ME HOME. WHEN I'M LOST AT SEA I HEAR YOUR VOICE AND IT CARRIES ME. IN THIS WORLD WE'RE JUST BEGINNING TO UNDERSTAND THE MIRACLE OF LIVING. BABY, I WAS AFRAID BEFORE, BUT I'M NOT AFRAID ANYMORE
 
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Pas qu’elle avait l’air complètement désintéressée par ce que le flic avait à lui offrir durant ce week-end, Romy avait tout de même une drôle d’attitude alors qu’elle plongeait dans les bras d’un Lonnie plus si sûr de réussir à lui changer les esprits. C’était son rôle, aussi, que d’être l’épaule bienveillante sur laquelle la conseillère pouvait se poser en cas de besoin, et Hartwell était prêt à tous les efforts du monde pour hausser un sourire sur les lèvres de sa copine qui semblait avoir besoin de penser à autre chose qu’aux dossiers et aux couloirs de la prison. Ce week-end leur ferait le plus grand bien, isolés des bruits de la ville et cette atmosphère pesante déposée là par l’approche de l’audition de Gail. Peut-être même qu’ils n’en reviendront jamais, perdus dans les bois comme dans un mauvais remake du Lagon Bleu qui déboucherait assurément sur une vie passée en ermites avec tout un tas de gamins courant nus dans les fourrées. Rien qu’un week-end. Grimpant dans la voiture après la blonde à qui il avait tiré la porte, le regard de Lonnie s’était fait plus taquin alors qu’elle farfouillait déjà dans la boîte à gants du véhicule qui contenait un sachet de bonbons assez grand pour lui passer l’envie de poser des questions, du moins pour le moment. Les sourcils haussés dans un geste trop appuyé pour être sérieux Lonnie avait balancé une remarque sur le bandeau qui aurait pu avoir une utilité au cours de ce week-end. Le rire de Romy lui attira un sourire alors que la petite blonde branchait son téléphone sur l’autoradio pour s’occuper de la playlist, une chance pour le flic qui appréciait les goûts musicaux de la conseillère, même plus que les siens. « Ok Monsieur Grey, je demande à voir. » Donc elle s’était également rendue dans les salles obscures pour apprécier les tourments de cet homme d’affaires aux penchants peu catholiques. Ok, l’information était toujours bonne à prendre pour un flic qui n’avait que des westerns comme référence. « Tu t’étonnera pas quand je te ferais signer un contrat alors. » Oui, lui aussi avait une perception étrange de cette trilogie, mais au moins ça avait le mérite de détendre assez l’atmosphère pour que Romy arrête de se poser mille et une questions. Les premiers airs de musique s’élevaient dans l’habitacle alors que la blonde avait fait tomber les baskets pour s’étaler sur le tableau de bord dans un geste qui montrait bien qu’elle en avait marre de tout sauf de lui (il l’espérait). Les lunettes de soleil sur le nez et la petite citadine enfin embarquée pour l’aventure sur la voie rapide Lonnie avait balayé d’un commentaire humoristique les questions envoyées en rafales par la blonde. « Change pas de sujet. » Il ne manquait plus que le ‘Hartwell’ à la fin de la phrase et le flic se serait cru encore au bureau à essuyer les remarques de Bates qui n’en ratait pas une pour le mettre dans l’embarras. Encore heureux que Romy utilisait un ton plus détendu que celui du vieux capitaine. « Oh oui donne-moi des ordres ». Histoire de rester dans le thème mais tout en gardant à l’esprit qu’il n’échappera pas à la ribambelle de demandes de la part de la blonde. Oui, il avait pris assez d’affaires pour tenir un mois. Oui, il y avait le ‘plaid le plus grand du monde’ avec eux. Et non, tout ça n’était pas un traitement de faveur destiné uniquement à se faire bien voir aux yeux de Romy. Elle méritait une vraie pause, et pas seulement un week-end passé dans son canapé entre deux boîtes de pizza et trois films Netflix devant lesquels elle finirait par s’endormir. Entremêlant ses doigts à ceux du flic qui ne s’était pas fait prier pour déposer sa main sur sa cuisse, Romy semblai un poil plus détendue que sur le parking de la prison et c’était déjà bon à prendre pour le rouquin qui ne pourrait plus jamais se passer de son sourire. « J’ai bien peur d’avoir envie de ne plus revenir. Kidnapping longue durée Hartwell. » Le flic avait haussé les épaules en même temps qu’un sourire avant de prendre une sortie d’autoroute indiquée par le GPS qui lui hurlait presque d’accélérer la cadence pour ne pas devenir un danger pour les autres. « On apprendra à cultiver nos légumes, on fera nos propres vêtements et je creuserai un puits pour qu’on vive en harmonie avec la nature … » Même si il se confiait sur le ton de la blague et avec un sourire malin sur les lèvres, le flic ne pouvait pas arrêter le petit train de ses pensées qui l’emmenai déjà sur une route pavée loin de la société moderne, avec Romy pour seule compagnie.  Une compagnie qu’il avait eu l’habitude de trouver en rentrant chez lui sous la forme d’un félin autoritaire et au ventre toujours vide. Jack serait parfaitement à l’aise pendant deux jours, profitant de tout l’espace laissé par Lonnie afin de faire ses griffes sur le canapé et de jouer avec la poubelle jusqu’à la faire tomber. Après l’angoisse liée au chat qui ne verrait, de toute façon, pas le temps passer, la blonde avait précisée de ne pas être dans le mood pour une annonce du genre ‘au fait chérie j’ai été muté dans un autre pays, aller salut’. Mais le bleu était joueur, un peu taquin, précisant même qu’il n’aurait pas fait ce genre de déclaration autrement que devant un happy-meal afin de sauver les meubles un minimum (faux, il ne voulait plus jamais la laisser partir). « Le sacrilège. T’aurais gâché la bulle de bonheur des nuggets. »  Au moins elle le prenait bien, un demi sourire sur les lèvres alors que Lonnie pressait sa main sur celle de la blonde pour lui faire comprendre qu’il n’était pas prêt à s’enfuir. « De toute façon je sais que tu feras toujours passer les nuggets avant moi. » Une moue faussement boudeuse sur les lèvres le bleu avait déposé son regard sur la route qui prenait un virage large et peu animé. La voix plus claire, le ton plus sérieux, Lonnie avait rassuré la petite blonde sur ses intentions qui restaient toujours inchangées, à savoir : la rendre heureuse et la voir sourire. Ce week-end ne changerait rien aux sentiments naissants qui serraient la poitrine du bleu, conscient qu’il était pleinement en train de s’avouer vaincu face à Romy et qu’il ne la laisserait jamais partir. « T’as intérêt. » Mi-sérieuse mi-amusée, avec une voix qui précisait clairement qu’il était tout de même dans sa ligne de mire. « Jamais, c’est un kidnapping. Syndrome de Stockholm. » En référence à la conversation qu’ils avaient eu il y a quelques temps déjà et qui précisait bien que les deux étaient plongés dans une relation qu’ils voulaient voir prendre de l’ampleur. « Moi j’ai des nouvelles. Je t’aurai annoncé ça ce soir devant un tête à tête pizza/netflix, mais j’ai enfin une date pour l’audience. » Sous l’effet de la surprise Lonnie avait décroché sa main de celle de la blonde pour la positionner sur le volant qui devenait tremblant. Une date. Gail allait pouvoir se confronter à d’autres paires d’yeux que ceux de la blonde. Gail allait avoir une chance. Lonnie s’était raclé la gorge mais les mots restaient coincés, incapable de faire quoi que ce soit d’autre que de regarder la route en espérant que son inquiétude n’élèverait pas trop celle de Romy. « Ok. » D’une voix tremblante alors qu’il prenait un nouveau virage pour s’engager sur une petite route de campagne bordée par de grands arbres. « J’ai eu l’approbation de la hiérarchie. Et je peux pas te faire la promesse que tout se passera bien mais c’est solide. » Perdu dans ses pensées le rouquin avait passé une main sur sa barbe pour se donner un peu de constance, cherchant à s’éloigner le plus possible de la crise d’angoisse qui pointait le bout de son nez. « Solide solide ? » Au diable le week-end loin du boulot et des pressions qu’ils avaient sur les épaules, et même si Romy n’y était pour rien le bleu essayait tout de même de ne pas paraître insensible. « Est-ce que je peux connaître la date ou je dois rester dans l’ignorance ? » Une véritable question teintée d’une naïveté dont Lonnie n’arrivait pas à se défaire, de ce ton de gamin qui avait perdu sa mère trop tôt et qui avait peur de la perdre à nouveau.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyMar 24 Déc 2019 - 0:19


« Tu t’étonnera pas quand je te ferais signer un contrat alors. » Romy lui avait adressé un clin d’œil, se mordant l’intérieur de la joue pour s’épargner de rire bien que l’air amusé qu’elle arborait trahissait le fait qu’elle n’était pas sérieuse le moins du monde. Ils n’étaient pas ce genre de couple, mais c’était assez drôle à imaginer en fin de compte, et cette image fugace avait au moins le mérite de l’apaiser encore un peu plus, elle qui peinait à comprendre le pourquoi du comment Lonnie s’était mis en tête de l’enlever pour le weekend, soulevant ainsi des dizaines de questions. Il avait dit qu’elle ferait un bon inspecteur, elle lui avait demandé de ne pas changer de sujet d’un ton faussement autoritaire auquel le flic répondait avec humour. « Oh oui donne-moi des ordres » Après le contrat pourquoi pas. « Je fais repeindre le dressing en rouge et j’investirais dans des cravaches à note retour, ça marche. » Romy ne se donnait même plus la peine d’appeler sa chambre une chambre puisque la majorité de fringues accrochées au mur et les boîtes de sneakers entassées jusqu’au plafond ressemblaient davantage à l’arrière-boutique d’un Zara plus qu’à une pièce de nuit. Même pour la blague elle n’aurait de toute façon pas eu le temps de sortir les pinceaux pour chasser le vert de ses murs, car la fatigue s’abattait sur elle à chaque fin de semaine comme c’était le cas aujourd’hui. Elle travaillait sans doute plus que de raison ces derniers temps, mais la conseillère demeurait persuadée que cela valait le coup bien qu’elle plaisantait quant au fait de ne pas revenir de ce weekend improvisé. « On apprendra à cultiver nos légumes, on fera nos propres vêtements et je creuserai un puits pour qu’on vive en harmonie avec la nature … »  Ben voyons. Lui glissant un regard, Romy haussait le sourcil d’un air amusé, s’imaginant volontiers mener une vie de bohême pourvu qu’ils soient seuls au monde et à l’abri des tracas. « On regardera quand même des tutos YouTube avant de se couper de la civilisation. J’aime bien l’idée d’avoir une maison en dure. Il faudra te remonter les manches. » Car elle ne serait pas d’un grand secours même si elle était d’un soutien hors pair ; le genre de soutien allongé sur le sable à parfaire son bronzage mais quand même. Il y avait toutefois d’autres choses à régler avant de partir vivre la grande vie sous les cocotiers, comme Jack bien que Lonnie lui promettait qu’il allait bien. Mouais. Le félin se vengerait sûrement en ruinant ce qu’il trouverait à détruire, mais en attendant Romy posait sa derrière question, à savoir : y avait-il quelque chose d’important qui se cachait sous cette virée ?  Selon le Hartwell non, et grand gentleman ce dernier lui assurait qu’il ne ferait ce genre d’annonces qu’au cours d’un dîner aux chandelles histoire d’amortir son petit cœur meurtri. Quelle prévenance. « De toute façon je sais que tu feras toujours passer les nuggets avant moi. » Avec le même aplomb la petite blonde répondait que : « Yep. Carrément. » Bien que le fait qu’elle se hisse sur son siège pour déposer un baiser contre sa joue contredisait ses paroles. Elle finirait bien par intégrer le fait qu’il faisait ça uniquement par envie de se déconnecter pour quelques heures, mais pour l’heure Romy se promettait de ne plus poser de question et laissait Lonnie la rassurer en les plongeant dans une bulle de douceur. Ce programme lui allait parfaitement. « Jamais, c’est un kidnapping. Syndrome de Stockholm. » La petite blonde esquissait un sourire avec amusement. Non il ne partirait plus jamais, et elle plaisantait à peine sur ce fait. Ravie de constater qu’ils étaient tous deux sur la même longueur d’ondes, Romy profitait de cette parcelle de calme pour annoncer quelque chose de suffisamment important pour y mettre les formes : elle avait une date pour l’audience de Gail. « Ok. » La réaction du Hartwell lui était imprévisible, alors elle tachait de scruter ses traits avec attention pour tâcher de le rassurer au mieux. Il avait lâché sa main au profit du volant, se focalisait sur la route, visiblement elle avait causé un cataclysme dans son esprit et en prenait la mesure. C’était énorme comme nouvelle, mais à son sens il s’agissait d’une bonne nouvelle, car Romy n’avait jamais été aussi sure d’elle malgré la fatigue immense. « Solide solide ? »  Évidemment. Avec douceur la  jeune femme était venue glisser une main contre la sienne, la retirant avec précaution du volant pour l’amener contre elle et renouer ses doigts aux siens. « Est-ce que je peux connaître la date ou je dois rester dans l’ignorance ? » Elle portait ses phalanges contre ses lèvres, y déposant un baiser avant de répondre : « Tu penses vraiment que je t’annoncerais ça sur le trajet de ton weekend parfait si je n’étais pas confiante ? Je suis sûre de moi. De ce qu’on a fait. Et elle aussi. » Gail ne se risquait pas à évoquer une vie à l’extérieure pour le moment, car encore bien trop dans la retenue, mais elle osait émettre des éventualités, des suppositions. Elle montrait de l’intérêt et avait bien plus progressé au cours de ces derniers mois qu’en plus d’une année où Romy avait travaillé avec. Alors oui, c’était solide solide. « 1er décembre. Ça va aller vite. Très vite. Trop vite, mais je serais là pour toi, et je te promets que ça ne changera pas. » C’était bien la seule chose qu’elle pouvait promettre, alors du mieux qu’elle le pouvait la jeune femme tachait de lui apporter son soutien, exerçant une pression régulière sur le dos de sa main avec son pouce.   
   
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyJeu 26 Déc 2019 - 18:08


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L'ambiance c'était nettement détendue depuis que la conversation avait pris un tournant étrange mais drôle qui laissait à Lonnie une vague impression de malaise dans le fond de la gorge quand bien même il préférait en rire qu'en pleurer. Tout ça n'était que des mots balancés sans arrières pensées dans le but de faire sourire l'autre, le flic laissant planer un doute sur un potentiel contrat qu'il avait glissé en même temps que la carte dans la poche de son sac alors que Romy lui adressait un clin d'oeil sous entendu qui lui décrocha un sourire amusé. Non, il n'était pas question de fouet et de menottes durant ce week-end, la balance penchant plus vers le cocooning-feu de camp qui avait germé dans la tête du flic pendant une longue journée passée derrière son bureau. Et puis, même si cette conversation n'avait rien de conventionnelle ça lui permettait tout de même d'éviter les questions de la blonde pendant un moment, car il était sûr de ne pas avoir assez de force mentale pour lui tenir tête et qu'elle finirait par l'emporter sur lui d'une façon ou d'une autre. Appuyant bien sur les mots alors qu'il déclarait être prêt à recevoir des ordres Lonnie avait failli s'étouffer devant les paroles de la blonde. « Je fais repeindre le dressing en rouge et j’investirais dans des cravaches à note retour, ça marche. » Elle entrait dans son jeu sans grande difficultés, attirant le feu ardent sur les joues du flic qui avait tout de même hocher la tête avant de se mordre la lèvre une courte seconde, son esprit délirant déjà dans un mélange grotesque entre perversion et crise de fou rire. « Laisse tomber les menottes, j'apporterai les miennes. » C'était pas de la fourrure mais au moins il venait équipé, et dieu sait qu'elle le mettrait au boulot pour s'occuper de la peinture car il fallait – avant toute chose – se débarrasser des monticules de fringues accumulés par Romy au fil des années et qui méritaient vraiment un bon tri. Mais jamais ô grand jamais le flic n'irait mettre son nez dans les affaires de la blonde pour décider de lui-même ce qui était bon ou non à jeter, un motif de rupture qu'il avait fortement inscrit dans son crâne pour être sûr de ne jamais commettre cette erreur. La main toujours glissée sur la peau de la petite blonde, les yeux droit sur la route et la citadine ronronnant de plaisir au soleil, le flic avait décréter que ce week-end serait assez parfait pour qu'ils n'aient plus envie de retourner à la civilisation moderne, quitte à se casser les doigts en voulant construire une maison de la taille d'une boîte à chaussure. « On regardera quand même des tutos YouTube avant de se couper de la civilisation. J’aime bien l’idée d’avoir une maison en dure. Il faudra te remonter les manches. » Romy avait haussé le sourcil pour bien lui faire comprendre qu'il était hors de question pour elle de vivre dans une hutte mal dessinée qui laissait passer l'air et qui ne prendrait pas en compte la taille imposant de son dressing. Malgré son petit côté aventurière la blonde restait quand même une femme moderne accro aux tableaux Pinterest qu'elle lui collait sous le nez dès à la nouvelle lubie détectée. « Remettrai-tu en doutes mes compétences en matière de construction ? Je te rappelle que j'étais un pro des légos. » Le flic avait pointé un doigt faussement accusateur sur la conseillère avant de reporter son regard sur la route histoire de ne pas non plus crever une roue en pleine campagne. Jack aurait le droit aussi à sa propre petite maison en bordure de la grande, avec assez d'espace pour courir après les bestioles ainsi que pour s'allonger et ne rien faire – autrement dit son activité préférée même si Romy était entré dans sa vie pour piquer sa place sur le canapé. Les deux s'entendaient de mieux en mieux et le félin acceptait même de se laisser caresser quand la conseillère trouvait le courage de l'approcher, tout en gardant une distance de sécurité nécessaire en cas d'attaque furtive. Se défendant de ne pas avoir trouvé l'excuse de ce week-end pour annoncer à Romy qu'il avait décroché un poste à l'autre bout du pays, Lonnie avait tout de même affiché une moue boudeuse en prétextant que la blonde ferait toujours passer les nuggets avant lui, et même si c'était assez compréhensible il espérait tout de même avoir plus d'importance que le poulet frit. « Yep. Carrément. » Ok, apparemment non. L'expression sur le visage du flic changea tout de même quand Romy se dressa sur son siège pour déposer un baiser sur sa joue. Cette atmosphère lui plaisait et les mettaient dans les conditions parfaites pour passer deux jours de bonheur loin des boulots et des pressions qu'ils pouvaient subir au quotidien. Des deux gros paquets de guimauve et la nuit passée sous les étoiles Lonnie avait tout prévu, et rien ne pourrait venir perturber ce week-end kidnapping. Rien sauf les paroles de la conseillère qui, dans un geste complètement altruiste et qui avait plus valeur d'information qu'autres choses, avait dévoilée qu'une date pour l'audience de Gail était maintenant fixée. Abandonnant les doigts de la blonde pour les déposer sur le volant afin d'arrêter les tremblements maintenant présents dans ses avant-bras. L'image de sa mère à l'extérieur de la prison était ce qui le faisait tenir ces derniers temps, sans compte sa relation avec Romy qu'il avait mis complètement à part pour la préserver, et de savoir qu'elle avait enfin sa chance le rendait terriblement nerveux, à deux doigts de la crise d'angoisse. Dans le fond le flic savait pertinemment que le dossier était solide, que la conseillère avait mis toutes les chances de son côté afin de présenter quelque chose qui ne pourrait pas être réfuter, d'où les heures de sommeil en moins et les cernes sous les yeux, et pourtant il avait besoin de l'entendre à nouveau, de se faire à l'idée. La blonde avait attrapé sa main dans un geste doux pour la porter à ses lèvres, et il s'était laissé faire. Elle serait, de toute façon, la seule à pouvoir le faire sortir de cette angoisse. « Tu penses vraiment que je t’annoncerais ça sur le trajet de ton weekend parfait si je n’étais pas confiante ? Je suis sûre de moi. De ce qu’on a fait. Et elle aussi. » Les mots toujours coincés dans le fond de sa gorge, les yeux visés sur la route qui s'allongeait entre les arbres, Lonnie avait tout de même réussi à plonger son regard dans celui de Romy un court instant. « Non, tu as raison. C'est carrément solide et ça va le faire. » Plus pour s'en convaincre lui même, comme un vieux disque coincé dans son esprit qu'il mettrait sur lecture automatique pour ne jamais s'en défaire. Romy était confiante, Lonnie avait confiance en elle, et c'était suffisant pour faire redescendre l'angoisse. « 1er décembre. Ça va aller vite. Très vite. Trop vite, mais je serais là pour toi, et je te promets que ça ne changera pas. » L'air se faisait plus respirable, la tête moins remplie de questions, de peurs infondées, laissant à Lonnie un moment pour reprendre ses esprit et se focaliser sur les choses importantes, les choses sur lesquelles il avait du pouvoir. Le bleu avait fait redescendre sa main pour la positionner à nouveau sur la peau de Romy alors que cette dernière tentait de le rassurer au possible, par la parole comme par les gestes. « C'est la seule chose sur laquelle je n'ai aucuns doutes. » Parce qu'elle était là, parce que c'était vrai. Une véritable histoire qu'il ne voulait pas perdre. « En tout cas elle à l'air plus joyeuse chaque jours. Ça fait plaisir de la voir comme ça. » Gail avait changé depuis qu'elle avait commencée à croire en ses chances, et l'expression de chaleur sur son visage avait le don d'attirer le sourire de son fils qui passait la voir un peu plus qu'à l'habitude. « On lui annoncera ensemble, pour nous deux. Même si …. » La voix du flic, prise de sursaut, se coupa nette au milieu de la phrase alors qu'on sourire étirait ses lèvres comme un enfant. « Je crois sincèrement qu'elle me scanne quand elle me vois et qu'elle sait qu'il se passe quelque chose... » Parce que de comparer sa mère à un robot était plus simple que d'avouer qu'il se rendait au parloir le cœur bien plus léger qu'à l'habitude. « Et parce que je suis plus heureux depuis que t'es là. » C'était à son tour de porter la main de Romy contre ses lèvres, dans un échange de bon procédés et de sentiments naissants qui faisaient danser le palpitant du flic.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyMer 1 Jan 2020 - 21:49


Romy laissait volontiers filer son imagination quant à l'éventualité d'un remake home made de cinquante nuances de Grey, déjà car c'était amusant, et ensuite puisque les joues du Hartwell rosissaient à vue d’œil et qu'elle aimait ça. Lonnie était bien trop prévenant, bien plus doux qu'une bonne partie des types qu'elle avait l'habitude de rencontrer, et elle l'adorait au point de ne plus jamais vouloir rompre ces instants empreints de légèreté. Il la faisait rire, comme en témoignait ce : « Laisse tomber les menottes, j'apporterai les miennes. » qu'il lui répondait la lèvre mordue, et l'espace d'une seconde elle se surprenait à imaginer une scène qui la faisait rire de façon spontanée. "Deal, ça devient intéressant. Prends les clés aussi, histoire d'éviter de devoir expliquer le pourquoi du comment il t'en faut des nouvelles au boulot." car si jamais pépin il y avait, il y avait fort à parier que les joues rosies du Hartwell vireraient au pourpre et même si tout ce scénario restait purement hypothétique Romy avait au moins le mérite de se parer à toutes les éventualités. Déformation professionnelle. La petite blonde se détendait toutefois en poursuivant sur sa lancée d'utopies, délaissant sa dizaine de questions et sa raison au profit d'une nouvelle qui consistait à abandonner pour de bon Brisbane. Elle était plutôt d'accord avec le flic quant à l'idée de s'abandonner l'espace d'un weekend loin de tout, alors pourquoi pas se perdre l'espace d'une éternité ? L'aventure la tentait, mais il était peu (voire pas) envisageable que la jeune femme ne l'accepte sans un minimum de confort. A savoir une salle de bain. Et peut être un dressing. « Remettrai-tu en doutes mes compétences en matière de construction ? Je te rappelle que j'étais un pro des légos. » Moui. Romy arquait le sourcil, pointée par l'index du flic qu'elle repoussait en haussant les épaules. Un sourire mutin au coin des lèvres, elle faisait redescendre ses jambes du tableau de bord pour s'asseoir en tailleur. "Je compte sur toi alors." Elle le faisait toujours, car plaisanterie mise à part, au fil des jours Lonnie devenait son essentiel et celui sur qui elle se reposait certainement plus qu'elle ne le devrait. Elle lui faisait une confiance aveugle, l'une de celles que l'on n'accordait que rarement alors même qu'ils ne se connaissaient que depuis quelques mois. La petite blonde avait pourtant l'impression de le connaître par cœur, aussi bien que lui le pouvait dans un fait qui l'étonnait encore mais qui ne l'effrayait pas. Avec lui elle n'avait pas peur de se laisser happer toute entière dans cette relation, de lui laisser les clés de chez elle, de passer toutes ses nuits à ses côtés. Il était le seul qu'elle désirait, et sans doute ce fait durerait encore un long moment. Pour lui elle avait accepté de s’accommoder d'un félin, et bien qu'elle prétende pouvoir le quitter pour une boîte de nuggets, dans les faits elle en était mordue. Bien plus que la raison ne le tolérait.

Ils étaient en route vers un weekend qui s'annonçait parfait, le serait sûrement, et si l'atmosphère régnant dans l'habitacle de la voiture était empreinte de gaieté, Romy se sentait toutefois d'annoncer une nouvelle apprise plus tôt dans la journée ; l'une de celles qui les concernait tous les deux. Gail avait une date pour son audience. Une audience qui scellerait son sort une seconde fois, et bien que la conseillère soit confiante elle comprenait que Lonnie puisse en être bouleversé. Elle le rassurait autant qu'elle le pouvait, appuyant ses paroles de quelques gestes tendres en attrapant sa main pour en embrasser le dos, et alors que le regard du flic croisait le sien un bref instant Romy songeait qu'elle arrivait doucement à lui amener une parcelle de sérénité. Elle l'espérait du moins. « Non, tu as raison. C'est carrément solide et ça va le faire. » Oui ça le ferait. Elle hochait d'ailleurs la tête, entremêlant ses doigts aux siens. Voir Gail dehors était un objectif qui se rapprochait jour après jour d'une certitude, alors Romy ne se sentait pas de cacher ses avancées à Lonnie, lui annonçant dans la foulée la date de l'audience. Le 1er décembre arriverait rapidement, sans doute bien trop rapidement, et elle même voyait déjà les semaines à venir se profiler de manière bien trop intense, mais le jeu en valait la chandelle et elle ferait sortir cette femme de derrière les barreaux. Elle promettait au flic qu'elle ne bougerait pas, qu'elle serait toujours à ses côtés quoi qu'il advienne, et ce dernier semblait en être conscient comme il le lui glissait. « C'est la seule chose sur laquelle je n'ai aucuns doutes. » Et c'était tant mieux. Romy relevait le menton vers lui, se penchant légèrement pour que sa tête frôle son épaule un instant. "Tu n'as pas intérêt d'en avoir Lonnie Hartwell." Une menace déguisée, un aveu à deviner. La petite blonde s'était investi au point d'en perdre le sommeil ; elle savait ce qu'elle faisait. Elle ne se serait jamais lancée dans une telle entreprise si elle n'avait pas été sûre de réussir. « En tout cas elle à l'air plus joyeuse chaque jour. Ça fait plaisir de la voir comme ça. » Plutôt d'accord, Romy hochait la tête, ses lèvres s'étirant d'un sourire sincère. "Harvey et toi. C'est tout ce qu'elle veut. C'est grâce à vous tout ça." Et surtout pas grâce à elle. Romy n'était que l'initiatrice de toute cette remise en liberté, et elle l'espérait, spectatrice à venir de l'une des réinsertion desquelles elle serait la plus fière. Gail méritait une seconde chance, cette famille le méritait aussi malgré ses débuts difficiles avec chacun d'entre eux. « On lui annoncera ensemble, pour nous deux. Même si …. » Oh ? Oh. Elle pinçait les lèvres un instant, n'ayant (étonnamment) jamais songé à l'idée d'annoncer à Gail qu'elle sortait avec son fils. Romy avait la tête dans le guidon de façon constante lorsqu'elle entrait dans la prison, dissociant sans doute bien trop sa vie privée de sa vie publique, mais Lonnie mettait le doigt sur un sujet important. Il s'était toutefois arrêté au beau milieu de sa phrase, alors le sourcil arqué, la petite blonde avait remonté ses lunettes de soleil sur le haut de son crâne pour lui jeter un regard bien plus appuyé. « Je crois sincèrement qu'elle me scanne quand elle me vois et qu'elle sait qu'il se passe quelque chose... » Ah ? Est ce que c'était quelque chose de grave ? Non, pas vraiment. Tant que la commission qui statuerait de la libération conditionnelle de Gail l'ignorait est ce que cela était si dramatique qu'elle l'apprenne ? Pour sûr Romy ne comptait pas disparaître alors ... il fallait effectivement qu'ils sautent le pas un jour. « Et parce que je suis plus heureux depuis que t'es là. » Elle aussi. Tellement. Lonnie avait porté sa main contre ses lèvres, faisant naître chez la petite blonde un sourire idiot qui ne la quittait pas depuis qu'ils se connaissaient. En sa présence elle se sentait apaisée, à des kilomètres des tracas du quotidien. "On le fera. Je suis sûre qu'elle sera contente pour nous. Mais en tout cas si ta langue a fourché elle ne m'a rien dit ..." Que Gail était une femme très secrète n'avait rien de nouveau, ou c'était elle qui était bien trop occupée à s'activer qu'elle ne remarquait même pas que son regard avait changé. "Tu verras quand j'aurais retrouvé mes huit heures de sommeil journalières, je serais la petite amie la plus parfaite au monde." avançait Romy à demi sérieuse. Elle aurait bien plus de temps à accorder au Hartwell une fois libérée de la pression qu'elle se mettait elle même sur les épaules, quand bien même elle se promettait de mettre de côté la prison au moins pour ce weekend. "Tu me dis quand on arrive ? Je suis impatiente. Vraiment. A un tout petit rien du tout de devenir aussi pénible qu'une enfant de six ans." Romy n'avait aucune patience, d'autant plus que Lonnie n'avait consenti à aucun indice ou presque quant à leur destination ... et que ça la rendait curieuse plus que de raison. " ... est ce qu'on pourra se faire livrer des pizzas ? Ou est ce qu'on quitte totalement la civilisation ?" L'un et l'autre lui allait, bien que si l'option deux avait été sélectionnée par le flic, elle espérait que ce dernier ait emporté des vivres suffisants.                      


   
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyJeu 2 Jan 2020 - 14:49


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WHEN I FEEL ALONE, I REACH FOR YOU AND YOU BRING ME HOME. WHEN I'M LOST AT SEA I HEAR YOUR VOICE AND IT CARRIES ME. IN THIS WORLD WE'RE JUST BEGINNING TO UNDERSTAND THE MIRACLE OF LIVING. BABY, I WAS AFRAID BEFORE, BUT I'M NOT AFRAID ANYMORE
 
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Il n'y avait rien de tel que de se laisser aller en compagnie de la conseillère afin d'oublier les pressions du quotidien, et même si la discussion prenait une tournure un peu spéciale alors que le bleu évoquait une paire de menotte qui ne le quittait que très rarement, Lonnie ne pouvait s'empêcher de sourire en sentant le rouge lui monter aux joues. Romy en jouait, savait très bien comment plonger le flic dans un état de timidité avancé qui la faisait rire, une douce torture qu'il réprimandait par un mouvement de la tête. "Deal, ça devient intéressant. Prends les clés aussi, histoire d'éviter de devoir expliquer le pourquoi du comment il t'en faut des nouvelles au boulot." Un rire fin s'échappa d'entre les lèvres du rouquin alors qu'il hochait la tête en se pinçant les lèvres. Certes, il était plus évident de garder les clés à porter de main plutôt que d'avoir à scier le métal pour se libérer de l'entraver métallique. « En plus il faut remplir un formulaire pour motiver sa demande, j'oublierai pas de préciser ton nom. » Fièrement Lonnie avait jeté un coup d'oeil à la petite blonde qui semblait s'être sortie la tête du boulot et des dossiers qui l'empêchaient de dormir. Romy s'écroulait sur le canapé, terrassée par une fatigue lourde qu'elle essayait de cacher mais qui inquiétait le petit-ami parfait que Lonnie voulait être pour elle. De temps en temps elle tentait de lui faire croire que ça n'était que passager et que tout irait mieux après une pizza ou un cinq minutes de micro-sieste, dressant sur le visage du flic une moue désolée alors qu'il se glissait contre elle pour lui apporter un soutien aussi physique que moral. Ce week-end était l'occasion parfaite pour oublier (un peu) le quotidien qui les bousculait depuis quelques temps, et Lonnie était même prêt à construire une maison de ses propres mains si la petite blonde décidait de tout abandonner pour une vie de Robinson Crusoé. Des briques avec de la boue, de grandes feuilles d'arbres pour faire le toit et une vision totalement contradictoire de celle de la conseillère qui s'imaginait sans doute avec une cabane moderne composée d'un dressing et d'une salle de bain avec douche à l'italienne. Le flic avait pointé un doigt accusateur sur Romy, qu'elle repoussait d'une geste amusé avant de s'asseoir en tailleur sur le siège. "Je compte sur toi alors." Oh elle le pouvait certainement. Sans le préciser mais joignant le geste à la dernière phrase de la conseillère en joignant sa main à la sienne, Lonnie avait hoché la tête en souriant comme un enfant. Elle était la seule constance de sa vie en ce moment, et la seule personne qui arrivait à le cerner parfaitement. Romy le complétait, dans son intégralité dysfonctionnelle elle était la seule personne qu'il avait envie de voir du soir au matin. « Toujours. » Et par toujours il entendait éternellement, du moins jusqu'à ce qu'elle en ait marre de lui, lui brisant le cœur. Romy avait tout bousculé dans la vie du flic jusque là banale, sans plus d'excitation que celle d'aller voir sa mère une fois par semaine, et il était hors de question que Lonnie de s'en détache pour la laisser partir avec un autre. C'était elle, point. Même quand elle balançait la date de l'audience de Gail, déstabilisant Lonnie dont la crise d'angoisse venait toquer à la porte avec un petit sourire narquois, la petite blonde arrivait à le rassurer d'un geste, d'une parole réconfortante qui lui réchauffa le cœur en même temps d'apaiser ses craintes. Les lèvres de Romy contre sa main, sa promesse de ne pas le quitter durant cette épreuve qui pourrait être difficile pour lui, tout chez elle était parfait, et le flic s'en voulait d'être la moitié peureuse là où elle était celle qui trouvait le courage de tout mettre en œuvre pour changer sa vie. Lonnie n'avait plus peur quand elle était là, préférant sa présence même silencieuse au brouhaha de la ville et aux commentaires incessants sur sa mère par des personnes qui ignoraient tout de l'histoire de Gail. Elle, personne d'autre, sans aucuns doutes. "Tu n'as pas intérêt d'en avoir Lonnie Hartwell." La blonde s'était redressé un instant pour frôler l'épaule du rouquin qui avait détaché ses yeux de la route pour déposer ses lèvres sur le front de la jeune femme. « Encore des ordres... » Ils finiraient par l'avoir cette soirée. Le flic avait appuyé sur l'accélérateur pour pousser la petite citadine sur la route de campagne quasi déserte qui les mènerait vers leur destination dans un peu moins de trente minutes. Lonnie et Gail, tout les deux plus heureux depuis que la conseillère s'était introduit dans leur vie d'une façon peu conventionnelle. La mère de famille avait repris du poil de la bête, les yeux brillants d'un nouvel éclat et le sourire maintenant bien accroché aux lèvres. Elle y croyait, maman Hartwell, et ça suffisait à Lonnie qui avait terriblement hâte de la serrer dans ses bras. "Harvey et toi. C'est tout ce qu'elle veut. C'est grâce à vous tout ça." Non. Lonnie avait hoché la tête à la négative tout en traçant des cercles sur le dos de la main de la blonde qui serait – de toute façon – trop têtue pour le croire. « Tu sais ce que j'en pense... » Parce qu'elle était la raison derrière tout ça, la petite tornade qui les avait réunis au détriment de sa conscience professionnelle et des commentaires qu'elle avait du recevoir. Romy, et bien qu'elle ne le reconnaisse jamais, avait sauvé la famille Hartwell d'une vie entière passée dans le silence. « On en serait pas là si tu ne m'avais pas poursuivi sur le parking de la prison. » Le flic avait haussé un sourire ses lèvres alors qu'il engageait maintenant la voiture sur une route rocailleuse et perdue entre les arbres qui s’élevaient autours d'eux. Il ne manquait plus que Gail pour parfaire le décors de cette vie qui avait pris une tournure bien plus joyeuse depuis que Romy était là, et si la mère de famille n'avait toujours pas posé la question qui devait sûrement lui brûler les lèvres, Lonnie avait bien remarqué qu'elle lui jetait des œillades de plus en plus appuyées ainsi que des sourires équivoques. Il faudrait bien lui dire à un moment ou à un autre, parce que le flic avait maintenant envie que tout le monde sache que la conseillère était avec lui, question de fierté, mais aussi parce que maman Hartwell serait foncièrement heureuse pour eux. "On le fera. Je suis sûre qu'elle sera contente pour nous. Mais en tout cas si ta langue a fourché elle ne m'a rien dit …" Pour le moment le bleu arrivait à garder sa langue dans sa poche, mais une mère restant une mère, Gail n'aurait pas de difficultés à le faire craquer sous la pression. « Non, pas pour le moment. Je voudrais pas qu'elle te pose mille et une questions et qu'elle se détache de l'essentiel. Mais elle sera forcément très heureuse pour nous. » Pas de doutes là-dessus. Faisant glisser sa main sur la cuisse de la conseillère sans pour autant détacher ses doigts des siens, Lonnie s'était penché un court instant (dans une ligne droite, tout de même) pour accrocher ses lèvres à celles de Romy. "Tu verras quand j'aurais retrouvé mes huit heures de sommeil journalières, je serais la petite amie la plus parfaite au monde." La petite blonde se mettait trop de pression sur les épaules, beaucoup trop pour que le rouquin n'affiche pas une moue inquiète sur son visage alors que le soleil lui faisait plisser les yeux. « Tu l'es déjà. Et compte sur moi pour t'obliger à faire la grasse matinée au moins un jour pendant ce week-end. Interdiction de sortir de lit mademoiselle Ashby. » Il tiendrait sa parole, quitte à le menotter aux barreaux. "Tu me dis quand on arrive ? Je suis impatiente. Vraiment. A un tout petit rien du tout de devenir aussi pénible qu'une enfant de six ans." Elle avait le même sourire que l'enfant qu'elle décrivait dans ses paroles, haussant un sourire sur les lèvres du flic alors que le GPS leur indiquait encore vingt minutes de route avant d'arriver à destination. « Tu as de la chance, on est plus très loin.... enfin d'après le GPS. » Auquel le bleu faisait une confiance aveugle, ne cherchant même pas à comprendre si c'était une bonne chose que de s'enfoncer ainsi dans l'outback australien qui ne comptait qu'une ville tous les un millier de kilomètres (au moins). " ... est ce qu'on pourra se faire livrer des pizzas ? Ou est ce qu'on quitte totalement la civilisation ?" Romy était une femme moderne, accro au shopping en ligne et à l'application Uber Eats qui lui était toujours à porté de doigt, mais pour une fois ils seraient déconnectés de tout, et Lonnie pourrait enfin tester ses aptitudes à construire un feu de camp (un rêve de gamin). « Non, on ne peut pas se faire livrer des pizzas mais on ne va pas non plus se coupler du monde … Genre y'a de l'eau potable et des toilettes. » Du moins, il l'espérait. Mais d'après la brochure en ligne qu'il avait enregistré dans ses favoris Banks Creek était un mélange entre modernité, confort et abandon total de la société. « J'ai même prévu de te faire à manger et tu sera la première à tester mes talents culinaires. » Autrement dit, un livre de recettes que Gail l'avait forcé à prendre en notes durant des années de visites et qui était resté trop longtemps caché dans un tiroir de sa cuisine. Sans s'en rendre compte le flic avait franchi la délimitation entre la route principale et celle qui reliait l'endroit où les attendait un feu de camp et une cabane tout confort réservée uniquement pour l'occasion.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyMar 7 Jan 2020 - 10:46


Elle laissait son imagination filer quant à l’hypothèse d’une soirée SM qui la faisait rire ainsi que Lonnie, quitte à passer du temps en voiture … autant rentabiliser les minutes de trajet en discutant. Romy avançait qu’il valait mieux ne pas oublier les clés pour éviter de se voir confrontés à une déconvenue des plus gênantes, ce à quoi le flic ajoutait : « En plus il faut remplir un formulaire pour motiver sa demande, j'oublierai pas de préciser ton nom. » Oh il pouvait ne pas oublier son nom. Mais il ne le connaissait pas. Lui pointant l’index sur le bout du nez, la petite blonde précisait alors : « Tu peux toujours essayer. Romy c’est un surnom. » Oui monsieur. Et il est hors de question qu’elle ne lui avoue son vrai prénom, tout comme lui semblait décidé à ne pas vouloir lui dire où ils allaient. N’importe où mais loin du monde, là où le flic lui promettait d’être à la hauteur d’une construction solide pour faire de leur cabane à venir un cinq étoiles. « Toujours. » Cette réponse était le minimum acceptable, car le Hartwell avait bien intérêt à rester à ses côtés au moins aussi longtemps. Romy esquissait un sourire en guise de réponse, enserrant davantage ses doigts aux siens pour marquer qu’elle était réceptive, car ils auraient bien assez de cette douceur pour palier à la complexité du sujet qu’elle abordait. Romy avait une date d’audience pour Gail. Une date proche qui déstabilisait Lonnie au point de lui avoir fait lâcher sa main pour se recentrer. Elle comprenait. Ça n’avait rien d’évident, mais cette étape était nécessaire, la dernière de toutes celles qu’ils avaient entrepris jusque-là alors ce n’était pas le moment de flancher. Elle le rassurait avec tendresse, glissant sa main contre ses lèvres, se penchant pour l’effleurer. Tout irait bien. Qu’il en soit persuadé. « Encore des ordres... » Oui. Clairement. Un sourire mutin au coin des lèvres, Romy approuvait d’un hochement de tête, poursuivant cette conversation sur une note un peu plus détendue. Lonnie semblait avoir recouvré sa sérénité, évoquant sa mère et le goût de vivre qu’elle semblait avoir retrouvé. La petite blonde avait sa théorie, lui expliquant qu’à son sens c’était Harvey et lui qui étaient à l’origine de ce changement d’attitude, mais le rouquin ne semblait pas du même avis. « Tu sais ce que j'en pense... » Il avait secoué le menton à la négative, arrachant une grimace chez Romy. « On en serait pas là si tu ne m'avais pas poursuivi sur le parking de la prison. » Elle ne pouvait pas nier avoir fait office de bulldozer dans la vie de cette famille, mais la petite blonde demeurait persuadée qu’ils auraient fini par se rassembler d’une façon ou d’une autre. Elle n’avait été qu’un moyen pour eux de se rassembler, mais loin d’elle l’envie de s’attirer les mérites d’une réconciliation qui n’était pas de son ressort. Elle en était persuadée. « T’as vraiment gardé ton paquet de cigarettes ? » Préférant laisser de côté un sujet sur lequel ni l’un ni l’autre ne tomberait d’accord, Romy ramenait une interrogation qui ne l’avait pas vraiment quittée, se demandant au passage s’ils étaient bientôt arrivés. Le nez orienté vers la fenêtre, elle ne quittait des yeux le paysage que pour revenir vers Lonnie lorsque celui-ci évoquait le fait de parler d’eux à Gail. Pour le moment la mère de famille ne savait rien, ou alors elle faisait bien semblant. « Non, pas pour le moment. Je voudrais pas qu'elle te pose mille et une questions et qu'elle se détache de l'essentiel. Mais elle sera forcément très heureuse pour nous. » Il y avait peu de chances que Gail se détache de l’essentiel tant Romy et elle avaient la tête dans le guidon, quand bien même jusqu’à présent (et malgré le lien qui les unissait) il y avait toujours eu cette sorte de retenue professionnelle entre elles. Il n’y avait pas de raison que cela change jusqu’à ce qu’elle ne soit dehors. Que Lonnie ne s’inquiète pas. « Tout va bien, tout ira bien. Qu’elle le sache ou non. Je suis suffisamment pénible pour être imperturbable. » Chill dans la vraie vie, d’une ténacité qui dépassait l’entendement quand il était question de son boulot. Surtout de ce dossier précisément. Pour le moment elle dissociait Gail de son histoire avec son fils, mais viendra bien un jour où les deux mondes devraient se confronter, et Romy ne savait pas encore comment gérer cette idée. Pour l’heure ils n’y étaient pas, et c’était le cœur léger que la blonde annonçait qu’elle serait la petite amie la plus parfaite au monde dès lors qu’elle retrouverait huit heures de sommeil consécutives et journalières sitôt s’être fait voler un baiser. « Tu l'es déjà. Et compte sur moi pour t'obliger à faire la grasse matinée au moins un jour pendant ce week-end. Interdiction de sortir de lit mademoiselle Ashby. » Oh oui. Sûrement le seul et unique ordre sur lequel elle ne dérogerait pas. « Seulement si toi et le plus grand plaid du monde vous êtes de la partie. Sans quoi ce serait sacrément long. » Très clairement. S’étirant après ce qui lui avait semblé être douze heures de voiture, Romy demandait à savoir l’heure approximative d’arriver, histoire de savoir à quel degré il faudrait qu’elle fasse la moue. Aussi patiente qu’une enfant la blondinette commençait à trouver le temps long bien que la compagnie du Hartwell soit la meilleure qui soit. « Tu as de la chance, on est plus très loin.... enfin d'après le GPS. » Lorgnant sur l’appareil, elle vit que vingt minutes à peine les séparaient de la fin de trajet. Bien. Ce devrait être supportable. En théorie. Pour toute réponse elle hochait la tête, cherchant à savoir si oui ou non leur destination leur permettrait de ne pas devoir chercher comment faire cuire des pates sans mettre le feu à la moitié du pays. « Non, on ne peut pas se faire livrer des pizzas mais on ne va pas non plus se couper du monde … Genre y'a de l'eau potable et des toilettes. » Oh ? Oh. Mais … internet ? Est-ce qu’il y aurait internet ? Non pas que ce soit le plus important. Mais peut être que ça figurait en troisième ou quatrième position. « J'ai même prévu de te faire à manger et tu seras la première à tester mes talents culinaires. » Ce serait donc un weekend entier de premières fois. Ok. Très bien. Se penchant à nouveau pour embrasser sa joue, Romy soufflait : « C’est la chose la plus adorable que tu m’aies jamais dite. Par contre, tu te souviens de quand on a parlé de ne pas faire cramer toute la forêt ? Non parce que je saurais pas t’aider si la casserole prend feu. Avec Tad la dernière fois qu’on a du se servir de la gazinière doit remonter à …. Septembre, je crois. » Et encore, elle n’était même pas sûre. « Mais je te fais confiance. Ce sera parfait. Et au pire on chassera des lapins. » Si toutefois il y avait des lapins. La petite blonde n’avait pas la moindre idée de là où Lonnie l’emmenait, toujours est-il qu’elle se laissait bercer par la route, là où son regard attrapait des dizaines d’arbres et de verdure leur offrant un paysage loin du tumulte de Brisbane.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptySam 11 Jan 2020 - 22:43


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WHEN I FEEL ALONE, I REACH FOR YOU AND YOU BRING ME HOME. WHEN I'M LOST AT SEA I HEAR YOUR VOICE AND IT CARRIES ME. IN THIS WORLD WE'RE JUST BEGINNING TO UNDERSTAND THE MIRACLE OF LIVING. BABY, I WAS AFRAID BEFORE, BUT I'M NOT AFRAID ANYMORE
 
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La discussion ne volait pas très haut mais elle avait le mérite d'attirer le sourire sur les lèvres de Romy comme du flic qui ne pouvait empêcher son esprit de relier 1 + 1 en imaginant toutes sortes de scènes qui lui faisaient monter le rouge au joues. Au moins la petite blonde ne posait plus de questions sur la destination et elle s'amusait même de le savoir encore plus embêté quand à l'idée d'aller déposer un formulaire pour une nouvelle paire de menotte. Un sourire grand sur les lèvres Lonnie n'avait pas hésité à déclarer qu'il la vendrai sûrement en déposant son nom sur la feuille de demande, histoire d'équilibrer les choses, mais c'était sans compter les paroles de la blonde qui lui décrochèrent la mâchoire. «Tu peux toujours essayer. Romy c’est un surnom. » Ils étaient ensemble depuis un moment maintenant et jamais la conseillère n'avait avoué cette information. Le flic sortait donc avec une inconnue. La bouche grande ouverte, incapable de prononcer le moindre mots, le rouquin avait mis un long moment avant de pouvoir exprimer quoi que se soit d'autres qu'un long gargarisme incompréhensible. « Pardon ? » C'était là la seule chose qu'il arrivait à dire, perdu entre l'envie d'arrêter immédiatement la voiture pour cuisiner Romy et celle de lui faire gueule pour ne jamais avoir révélé cette information pourtant capitale. « Et je peux savoir pourquoi je suis pas au courant ? » Le rouquin avait tout de même gardé le sourire aux lèvres, un peu pantois devant cette situation qui le forçait à se concentrer plus que de raison sur la route pour ne pas perdre de vue l'objectif premier 'arriver en vie'. « Mais qui êtes-vous ? » Elle avait le droit de garder ses secrets et ne pas vouloir tout lui dire, et si Lonnie prenait ça à la rigolade pour le moment il ne manquerait pas de chercher la petite bête pour faire craquer la jeune femme. Pour le moment il se contentait de conduire tout en lui promettant de ne jamais prendre la poudre d'escampette, ses doigts entremêlés à ceux de la conseillère qui esquissait un sourire pour seule réponse. Il en était convaincu, le flic, qu'ils seraient toujours présents l'un pour l'autre dans les bons comme dans les mauvais moments, et si il ne voulait pas tirer des plans sur la comète trop vite Lonnie gardait tout de même dans un coin de son esprit sa volonté d'aller le plus loin possible à ses côtés. Elle qui mettait tout en œuvre pour le rassurer d'un geste tendre alors que ses pensées s'éloignèrent vers l'image de Gail en dehors de la prison, dans un tablier coloré, affairée derrière les fourneaux. La conseillère ne le prendrai jamais au mot mais lui restait persuadée qu'elle était le pilier de cette histoire, même si elle remuait lentement la tête pour le faire taire. Sur ce terrain la pente était glissante tant Lonnie y mettait du sien pour lui faire comprendre que tout ça n'aurait pas été possible sans elle. Romy, de son côté, resterai persuadée qu'elle avait simplement fait son boulot sans vouloir avouer qu'elle les avaient sauvés. Préférant de loin le changement de sujet à une potentielle querelle qui n'aurait pas durer longtemps malgré tout le flic avait haussé un sourire sur ses lèvres en voyant la destination se rapprocher sur le GPS, serrant dans sa main celle de Romy d'un geste tendre. « T’as vraiment gardé ton paquet de cigarettes ? » Le bleu avait fait glissé sa main de sur la peau de la blonde pour se courber un peu et atteindre la boîte à gants dans laquelle se trouvait encore le fameux paquet, un peu amoché, mais sur lequel on pouvait encore lire le numéro de téléphone qu'elle avait écris à la vas-vite avant qu'il ne quitte le parking de la prison. « J'hésite à le mettre au milieu d'un autel … mais ça peut faire un peu sacrifice. » Ça faisait carrément sacrifice même, ou secte. Replaçant le paquet à sa place Lonnie avait suivi la courbe parfaite des jambes de la conseillère pour que sa main puisse retrouver sa place, dans un contact maintenant habituel sur lequel il n'avait plus aucune emprise. Tant mieux d'ailleurs, car la conversation s'égarait de nouveau vers Gail qui ignorait tout de leur relation et le flic avait – de nouveau – ce besoin d'être rassurer sur le fait que tout irait bien dans le meilleur des mondes. Il n'avait pas encore avouer à sa mère la relation nouvelle mais terriblement nécessaire qu'il entretenait avec Romy, et même si la matriarche avait bien senti un changement dans le comportement de son fils elle avait décidé de le taire. « Tout va bien, tout ira bien. Qu’elle le sache ou non. Je suis suffisamment pénible pour être imperturbable. » Bien sûr que tout allait bien se passer, il en était convaincu, mais entendre ces mots dans la bouche de la blonde avait tendance à le rassurer plus que de raison, lui qui s'était glissé un court instant contre elle pour déposer un baiser sur ses lèvres. « Elle t'adore déjà de toute façon, et tu me rend heureux. Ça lui suffit. » Le flic avait préféré ne rien dire sur le côté 'pénible' de Romy (si tel était son vrai prénom) qui se suffisait à lui-même et qui avait tendance à le faire rire plus qu'autre chose. Si elle ne l'avait pas été ils n'en seraient pas là aujourd'hui et le flic serait passer à côté de la plus belle de chose de sa vie, matérialisée sous le traits d'une jolie blonde au manque de sommeil flagrant. Lonnie la forcerait à rester au lit au moins jusqu'à midi, usant des meilleurs techniques pour qu'elle accepte de penser à tout sauf au boulot qui l'attendait et aux dossiers qu'elle devrait régler une fois de retour au bureau. Le port des menottes n'était pas donc exclu pendant ce week-end. « Seulement si toi et le plus grand plaid du monde vous êtes de la partie. Sans quoi ce serait sacrément long. » Haussant un sourire sur lèvres alors que la voiture s'engageait maintenant dans les derniers kilomètres les séparant de Banks Creek, Lonnie avait approuvé d'un signe de la tête tout en faisant glisser le bout de ses doigts sur la peau de la blonde. « Hors de question que tu te passes moi, maintenant comme dans le futur. » Oui, parce que si le flic était prêt à avouer ne plus pouvoir se passer d'elle il avait tout de même besoin d'entendre qu'elle en était au même point, question de fierté (et un peu de peur). Dans uns vingtaine de minutes maintenant Romy pourrait enfin faire taire sa curiosité d'enfant trop excitée la veille de noël et le flic n'aurait plus à se mordre la langue pour éviter d'en dire trop. Et si la conseillère s'était contenté du silence imposé par le flic elle n'avait pourtant pas perdu de vue le week-end tout confort au milieu des bois mais avec tout de même une couverture réseau assez forte pour qu'elle puisse passer d'applications en application sans lever les bras au ciel pour essayer de faire fonctionner son téléphone. Non, rien de tout ça n'était permis pendant cette coupure loin de la civilisation, et Lonnie avait même prévu de faire fonctionner ses petites mains afin de concocter quelque chose de mangeable pour les beaux yeux de la belle. Romy s'était penchée un instant pour déposer ses lèvres sur la joue du flic, lui attirant un sourire alors qu'il faisait taire le GPS d'une main pour ne pas dévoiler le nom de la destination qui n'allait pas tarder à apparaître sous leurs yeux. « C’est la chose la plus adorable que tu m’aies jamais dite. Par contre, tu te souviens de quand on a parlé de ne pas faire cramer toute la forêt ? Non parce que je saurais pas t’aider si la casserole prend feu. Avec Tad la dernière fois qu’on a du se servir de la gazinière doit remonter à …. septembre, je crois. Mais je te fais confiance. Ce sera parfait. Et au pire on chassera des lapins. » Tout de même, il avait suivi une formation premiers secours en entrant dans la police et savait très bien comment se comporter en cas d'incendie domestique. Lonnie avait plongé son regard dans celui de la conseillère tout en freinant un peu pour entrer sur le dernier chemin de terre avant que le panneau annonçant la réserve ne se dresse devant eux. « Promis je ferais attention et tu n'aura pas à me regarder brûler lentement devant tes yeux horrifiés. » La voiture perdait de plus en plus de vitesse, s'engageant dans une allée de plus en plus boisées. « On aura pas à manger du lapin mais j'espère que tu aimes les spaghettis parce que c'est la seule chose que je maîtrise à la perfection. » Ça, la fonction 'réchauffe' du micro-onde, et la touche 'nouvelle commande' des applications de bouffe. « Et, on est enfin arrivés. » Sans quitter des yeux Romy il avait arrêté la voiture juste devant le panneau indiquant en lettres décolorées le meilleur souvenir de son enfance. « Surprise, mademoiselle dont j'ignore le prénom. »  Et pour rien au monde il n'aurait raté l'expression sur le visage de la blonde, même si elle lui avait menti tout ce temps, il lui pardonnerait tout.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyDim 12 Jan 2020 - 23:08


Non monsieur, Romy n'était pas le véritable prénom de blondinette. Un secret d'état, une honte vieille de vingt sept ans, elle avait maudit ses parents d'avoir fait renier le bon sens à l'employé d'état civil en les nommant respectivement Wylda et Romilda mais ne pouvait désormais plus rien y changer ou presque. Si sa sœur s'en foutait royalement, elle n'était pas du même avis et avait commencé à se faire appeler par son surnom au lycée. Une poignée de personnes à peine connaissait la vérité quant à sa véritable identité, et le flic n'en faisait pas partie ; elle tenait à sauver une parcelle de glamour tant qu'il était encore temps. « Pardon ? » Bientôt trois mois qu'elle gardait l'information pour elle seule, qu'ils sortaient ensemble sans qu'elle ne se dise qu'il était peut être bon de lui confier ce qu'elle trouvait être une tare. De toute façon Lonnie l'apprendrait bien un jour alors autant repousser l'échéance. « Et je peux savoir pourquoi je suis pas au courant ? » Quelle question. Romy haussait les épaules, observant le Hartwell du coin de l'oeil. Il n'avait pas l'air offusqué le moins du monde ou presque. C'était déjà ça. Dans tous les cas il conduisait alors pour le moment elle avait une longueur d'avance pour se faire pardonner si toutefois il avait mal pris l'info. « Mais qui êtes-vous ? » Oh, dur. Pour la forme elle lui assénait un coup sur le bras, fronçant les sourcils avant de secouer ses boucles blondes. "Une employée administrative adepte du SM visiblement." Au moins on restait dans le thème jeu de rôle ? Non ? "Je suis à peu près sûre que t'iras vérifier sitôt revenu au bureau. Je profite d'être encore la copine mignonne quelques temps. Ce weekend au moins." Non pas que le regard du Hartwell changerait en l'apprenant, mais il pouvait se moquer allègrement et elle ne pouvait même pas lui en tenir rigueur tant son prénom datait d'une autre époque. Pour l'heure il était question de choses plus douces, parmi lesquelles ce paquet de cigarettes sur lequel elle avait griffonné son numéro de téléphone et qui avait marqué le début d'une relation que le professionnel n'avait jamais su toucher du doigt. Se penchant vers la boîte à gants, le flic en avait extirpé la fameuse boîte cartonnée que Romy observait en souriant comme une idiote. « J'hésite à le mettre au milieu d'un autel … mais ça peut faire un peu sacrifice. » Il l'avait remis dans son emplacement initial, et elle avait retrouvé le contact de sa main contre la sienne, entremêlant leurs doigts. "[color:3e7a=#mediumvioletred]Tu plaisantes, c'est moi qui ai de la chance. Puis vu comme j'ai écris ça relève du miracle que t'aies su m'envoyer un message..." Pour sa défense, être sur la pointe des pieds et dans la précipitation n'avait rien arrangé à son désir de noter convenablement son numéro de téléphone ... mais les astres s'étaient alignés. Lonnie avait déchiffré le code et les voilà tous deux sur cette route de campagne vers un weekend romantique avec l'impression d'avoir le monde à leurs pieds. Il y aurait certainement quelques autres étapes à passer avant que leur histoire ne soit parfaite sur tous les points, et parmi eux une présentation officielle et dans les règles de leurs familles respectives. Romy connaissait déjà Gail, mais si elle avait jusqu'à présent toujours imposé une barrière entre elles, viendra un moment où elle ne sera plus uniquement sa conseillère mais celle avec qui son fils partageait toutes ses nuits. Le flic avait beau avoir l'impression que sa mère se doutait de quelque chose, pour l'heure la petite blonde faisait un focus sur le dossier de libération conditionnelle qu'elle montait. Ils verraient plus tard pour le reste. Quand Gail sera dehors. Libre. « Elle t'adore déjà de toute façon, et tu me rend heureux. Ça lui suffit. » Et si seulement lui savait à quel point il la rendait heureuse également. Romy s'en voulait toujours de ne pas être aussi prévenante que Lonnie l'était avec elle, car c'était toujours lui qui la surprenait, qui lui ramenait des vivres et du réconfort lorsqu'elle n'en pouvait plus de ses journées à rallonge. Se promettant de lui rendre la pareille le plus rapidement possible (le temps qu'elle trouve une idée) la jeune femme se hissait à nouveau sur son siège pour embrasser sa joue, lui glissant : "Pourtant je ne fais rien. La prochaine surprise viendra de moi. Kidnapping et syndrome de Stockholm." Du moins dès qu'elle retrouvera à un semblant de normalité dans son sommeil. Accessoirement. Ces derniers temps la blonde dormait peu, et mal, alors si Lonnie avait en tête de l'obliger à rester dans un océan de coussins et de pilou ... elle était sienne. Sans protestation. Ou peut être une petite pour la forme. « Hors de question que tu te passes moi, maintenant comme dans le futur. » Alors elle ne bougerait pas. Hochant la tête d'un air entendu, Romy laissait son regard se perdre sur les paysages, comprenant qu'ils s'enfonçaient de plus en plus dans l'outback et qu'effectivement ; un ubereats était exclu. Elle n'avait toujours pas saisi le lieu précis de leur destination, Lonnie faisant taire son téléphone lorsque ce dernier se montrait trop bavard. Ben voyons. Il lui avait promis de faire la cuisine, et si la petite blonde profitait de commander à manger aussi souvent que possible pour se nourrir de choses plus saines que les coquillettes, l'idée de voir son petit ami œuvrer derrière les fourneaux la tentait pas mal même si elle n'avait su se résoudre à ne pas le mettre en garde. « Promis je ferais attention et tu n'aura pas à me regarder brûler lentement devant tes yeux horrifiés. » Bien. Non pas qu'elle en avait douté. Ou presque. « On aura pas à manger du lapin mais j'espère que tu aimes les spaghettis parce que c'est la seule chose que je maîtrise à la perfection. » Un rire franc lui échappait, car si l'idée de manger des pâtes lui avait traversé l'esprit quelques secondes plus tôt elle ne se serait pas risqué à la formuler. "Des spaghettis c'est parfait. Je t'ai déjà dit que mon cousin était chef cuisinier ? Plus gastronomie que bouiboui. Il a essayé de m'apprendre deux trois trucs mais rien à faire. Par contre je sais très bien choisir le vin." L'enseignement de Caleb ne pratiquait pas tout à fait le décès et Dieu Bénisse le Lambrusco. De songer vaguement à son cousin lui faisait se rappeler qu'il était grand temps que Lonnie rencontre celui dont elle se sentait la plus proche chez les Anderson/Ashby, et si pour l'heure il n'était pas question de planifier une quelconque réunion familiale, Romy se notait dans un coin de son esprit de ne pas laisser cette idée s'évanouir. « Et, on est enfin arrivés. » Pardon ? Relevant les lunettes de soleil sur le sommet de son crâne, Romy avait presque bondi sur son siège, scrutant le paysage offert devant elle avant de s'arrêter sur un panneau aux lettres déclorées. « Surprise, mademoiselle dont j'ignore le prénom. » Pour une surprise, c'en était une de taille. "Tu t'en es souvenu." elle avait murmuré presque pour elle même, se détachant avant de quitter la voiture pour faire quelques pas et tenter de rassembler tous ses souvenirs. "Tu t'en es souvenu et on est venus jusqu'ici." Elle avait entendu Lonnie refermer sa portière à son tour, alors sans préavis elle lui avait presque sauté au cou, attrapant ses lèvres pour un baiser bref avant de se perdre dans un bien plus long. "Dis moi que t'as des chamallows." Une petite voix lui disait qu'il avait effectivement embarqué tout ce dont elle lui avait fait part, et alors qu'elle se détachait du flic pour explorer les lieux Romy avait l'impression d'avoir dix sept ans à nouveau. "Il est hors de question que tu quittes ma vie Lonnie Hartwell. Personne. Je dis bien personne ne m'a jamais rendue aussi heureuse que toi." Jamais. Et ce n'était pas pour flatter son ego qu'elle se laissait aller à cette confidence. Entremêlant ses doigts aux siens dès qu'il l'avait rejointe, la petite blonde finissait par se blottir contre lui, remontant son visage vers le sien avant de sourire avec malice. "Mais cette fois ci pas de pluie et on aura un vrai lit. Enfin j'espère. Dis moi que t'as réservé une chambre avec l'électricité et l'eau courante." Il y avait de fortes chances pour que ce soit le cas, mais Romy demandait plus pour se canaliser que par réelle inquiétude. Elle devenait un moulin à paroles, bercée par un bonheur intense et rayonnant qu'elle n'avait encore jamais connu avant, car nul ne l'avait faite se sentir si légère, si heureuse, et le plan du Hartwell qui consistait à vouloir la faire tomber follement amoureuse de lui commençait à faire son effet. Définitivement.  


   
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyMar 21 Jan 2020 - 18:14


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WHEN I FEEL ALONE, I REACH FOR YOU AND YOU BRING ME HOME. WHEN I'M LOST AT SEA I HEAR YOUR VOICE AND IT CARRIES ME. IN THIS WORLD WE'RE JUST BEGINNING TO UNDERSTAND THE MIRACLE OF LIVING. BABY, I WAS AFRAID BEFORE, BUT I'M NOT AFRAID ANYMORE
 
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Trois mois passés en compagnie de la jeune femme et Lonnie avait l’impression de la découvrir alors qu’elle soulevait le fait que Romy n’était pas son vrai prénom, distribuant une nouvelle bombe dans la voiture alors que les yeux du flic s’écarquillaient sous la surprise. Pas qu’il lui en tenait vraiment rigueur de garder son jardin secret dans une relation qui était, certes, déjà bien ancrée dans leur quotidien mais tout de même assez récente. Sans doute qu’il y avait des raisons à ce silence que Lonnie connaîtrait sûrement en temps en heure si la conseillère se décidait à lui partager cette information. Pour le moment il s’accommodait très bien de son surnom, plaisantant tout de fois en prétextant avoir à faire à une inconnue, ce qui ne manqua pas de faire réagir Romy qui lui assimilait un coup de poing sur l’épaule alors qu’il questionnait son identité. « Une employée administrative adepte du SM visiblement. » Au moins elle arrivait toujours à le faire rire, et ça n’était pas prêt de changer. Lonnie avait passé une main sur son épaule grandement meurtri (drama king) avant de jeter un coup d’œil à la blonde qui reprenait la parole. « Je suis à peu près sûre que t’iras vérifier sitôt revenu au bureau. Je profite d’être encore la copine mignonne quelques temps. Ce week-end au moins. » Qu’elle se rassure tout de suite, et même si il pouvait effectivement farfouiller dans les données de la police pour satisfaire sa curiosité, Romy serait toujours la copine mignonne malgré tout. Le flic avait pressé sa main en peu plus fort alors qu’ils entamaient la dernière portion de route les séparant de leur destination, histoire de faire comprendre à la conseillère que rien de ce qu’il pourrait apprendre sur elle ne lui portera préjudice. « Alors oui, je pourrai. Mais je ne le ferai pas. » En bon gentleman qu’il était mais aussi pour que la confiance apportée dans ce couple soit égale partout. « Tu me le diras toi-même, quand tu voudras que le sache. » Et si la réponse n’arrivait pas avant le jour du mariage alors Lonnie prendrait son mal en patience, préférant mille fois être le copain de la jeune femme au prénom interdit que de ne pas être dans sa vie du tout. Détournant la conversation sur le paquet de cigarette qui n’avait jamais quitté la voiture, le flic s’était penché un instant pour le saisir du bout des doigts dans la boîte à gants, prouvant ainsi qu’il ne pourrait jamais s’en séparer tant l’objet lui avait porté chance jusqu’ici. « Tu plaisantes, c’est moi qui ai de la chance. Puis vu comme j’ai écrit ça relève du miracle que t’aies su m’envoyer un message… » Un miracle, peut-être. Le destin, sans doute. Sa main rejoignant en vitesse celle de Romy qu’il avait délestée trop longtemps à son goût le flic avait haussé un sourire en repensant à ce message qui lui avait tourmenté l’esprit pendant de longues heures. « Je suis assez tenace quand j’ai envie de quelque chose. » Pas aussi têtu que Romy, certes, mais Lonnie aurait été prêt à tout et n’importe quoi pour la revoir, quitte à utiliser les moyens de la police pour forcer un peu sa chance. Le hasard faisant décidemment bien les choses le bleu n’avait même pas à s’inquiéter de savoir si oui ou non sa famille allait être réceptive face à cette histoire naissante. Il n’était plus question de papa, Harvey finirait bien par se faire à l’idée et avait même montré une pointe de bonheur en l’apprenant, quant à Gail il n’y avait aucuns doutes qu’elle serait profondément enchantée de les savoir ensemble. Du coup il ne restait que la famille de Romy dans cette équation, et Lonnie était bien décidé à faire de son mieux pour leur prouver qu’il ne comptait pas partir de la vie de la blonde et qu’elle prenait une place plus qu’importante dans la sienne. En démontre ce week-end qu’il organisait depuis des semaines et qui avait été un enfer à garder sous silence. « Pourtant je ne fais rien. La prochaine surprise viendra de moi. Kidnapping et syndrome de Stockholm. » Qu’elle avait décidée tout en se hissant pour déposer un nouveau baiser sur la joue du rouquin au sourire bien heureux. Il n’avait jamais été du genre à cracher sur les surprises, encore moins quand elles étaient préparées par des gens de grandes valeurs, mais le flic n’avait pas non plus été habitué à passer en premier dans la vie de quelqu’un, et ce changement lui faisait du bien autant qu’il lui foutait la pression. « Deal. Juste pour que tu saches, je ne saute pas à l’élastique. » Question de vertige … et de tenir un minimum à la vie. De toute façon il était hors de question qu’ils se séparent, maintenant comme dans le futur, et ça Romy avait l’air de l’accepter, hochant la tête alors qu’elle se perdait dans la contemplation de l’arrière-pays australien. Faisant taire son téléphone d’une main pour ne pas que la blonde soit interpellée par le GPS, Lonnie avait balancé une nouvelle partie de son plan qui consistait à se glisser dans la peau d’un chef le temps d’une soirée, tablier noué autour de la taille pour se donner une constance en priant pour que Romy soit aussi adepte de la cuisine italienne. « Des spaghettis c’est parfait. Je t’ai déjà dit que mon cousin était chef cuisiner ? Plus gastronomie que bouiboui. Il a essayé de m’apprendre deux trois trucs mais rien à faire. Par contre je sais très bien choisir le vin.   » Une chance pour eux car le flic n’avait aucune compétence en matière d’œnologie, que ça soit bien clair il préférait mille fois une bonne bière à un bon vin, mais il avait tout de même fait l’effort de demander conseils à la boutique afin de ne pas jeter son dévolu sur la piquette pour le week-end parfait. « « Non, je crois pas que tu l’aies mentionné mais je suis sûr que c’est un gars très bien. Et du coup il faudra faire un tour dans son resto, juste pour se faire une idée.   » Parce qu’il connaissait rien en gastronomie mais aussi parce qu’il avait très envie de découvrir la famille de Romy du cousin jusqu’à l’arrière-grand-père. Lonnie avait freiné pour que la voiture s’arrête juste au niveau du panneau aux lettres décolorés, un sourire grand sur les lèvres alors que la blonde bondissait presque sur son siège pour enfin mettre un nom sur l’endroit où ils avaient atterris. « Tu t’en es souvenu.   » Qu’elle avait murmuré dans un souffle alors que le bleu détachait sa ceinture. « Tu t’en es souvenu et on est venus jusqu’ici.  » Ok, c’était beaucoup trop mignon pour ne pas être photographié à jamais dans l’esprit d’un Lonnie bien trop heureux à ce moment précis. « « J’espère que ça te plait.   » Il n’y avait pas de doutes, mais il préférait tout de même en être sûr, simplement pour faire taire la petite voix dans sa tête qui lui chuchotait qu’il avait tout faux depuis le début. Abandonné dans l’habitacle par Romy qui était descendue à la vitesse de la lumière il l’avait pourtant accueilli avec douceur alors qu’elle se jetait presque à son cou pour l’embrasser. Les mains sur la taille de la blonde il avait fait glisser ses lèvres dans son cou un instant. « Dis-moi que t’as des chamallows.   » Le flic avait affiché une moue faussement offusquée avant de se détacher de la jeune femme pour attraper les sacs dans le coffre. « « C’est la première chose que j’ai pris avant de partir.   » Parce qu’il était inconcevable de passer tout un week-end sans guimauve à faire griller sur un bout de bois. « Il est hors de question que tu quittes ma vie Lonnie Hartwell. Personne. Je dis bien personne ne m’as jamais rendu aussi heureuse que toi.   » Le soulagement affiché sur le visage en même temps qu’un sourire grand comme la lune Lonnie s’était laissé entraîner par la petite blonde dans un geste tendre. « « Ça veut dire que tu me gardes ?   » Une main sur la joue de Romy, l’autre sur sa taille, le bleu avait prolongé un baiser sans la moindre hésitation. « Mais cette fois ci pas de pluie et on aura un vrai lit. Enfin j’espère. Dis-moi que t’as réservé une chambre avec l’électricité et l’eau courante.   » Lonnie avait dodeliné de la tête pour la laisser poireauter un instant avant de l’attirer vers lui pour commencer les quelques minutes de marche qui les séparaient de l’habitation choisie pour le week-end. « « C’est plus une cabane mais oui, l’électricité, l’eau courante, un lit king size et un espace pour faire un feu de camp.   » Il avait fait les choses bien, dans l’ordre, et se réjouissait d’être celui capable de faire le bonheur de Romy. « « Interdiction de parler de boulot, de dossiers, et même de ma mère. C’est juste toi et moi pendant deux jours, loin de tout.   » Arrêtés en plein milieu de la route Lonnie avait encerclé la blonde avant de déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, histoire de marquer le début de week-end qu’il espérait assez romantique pour sceller une nouvelle étape de leur relation.
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyMar 21 Jan 2020 - 21:46


 Pour rien au monde elle ne révèlerait de son plein gré sa véritable identité, car ses parents avaient choisi ce qui pouvait se rapprocher le plus possible du pire à ses yeux là où Romy était une alternative bien plus douce à l’abomination initiale. Son prénom était son secret, pas le plus grand ni même le plus honteux, mais l’un de ceux qu’elle voulait garder pour elle pour conserver les apparences, n’en déplaise à Lonnie qui venait de feindre avoir été blessé par le coup qu’elle lui avait asséné sur l’épaule. Il pouvait aller vérifier quand bon le lui semblait comment elle s’appelait réellement, alors pas de drama. « Alors oui, je pourrai. Mais je ne le ferai pas. » Vraiment ? Avec douceur il était venu presser sa main contre la sienne un peu plus fort, comme pour la rassurer. Jusqu’à présent elle n’avait pas encore eu le temps de voir à quel point le Hartwell pouvait se montrer curieux, mais en bon inspecteur il devait bien l’être pourtant, non ? « Tu me le diras toi-même, quand tu voudras que le sache. » Si toutefois il tenait parole, alors ce serait … « Jamais. Si t’arrives à tenir jusque-là. » Et ce n’était même pas de la provocation, simplement un délai qui reflétait son état d’esprit. Son prénom n’était de toute façon pas le plus important à ses yeux, et alors qu’il sortait le paquet de cigarettes de leurs débuts pour lui montrer qu’il l’avait bel et bien conservé, elle n’avait pu se retenir de sourire comme une idiote avant de constater qu’elle avait effectivement bien trop mal écrit pour que ce soit lisible. « Je suis assez tenace quand j’ai envie de quelque chose. » Elle entremêlait ses doigts aux siens, arquant le sourcil avec amusement. « Tu veux me faire croire que tu voulais me revoir ? J’ai déboulé dans ta vie. Littéralement. » En courant, après n’avoir emporté de son bureau que son badge pour passer les contrôles et vêtu de fringues qui disaient plus je suis là en stage que j’ai la tête sur les épaules, mais il fallait croire que cela avait porté ses fruits… puisque 1) ils avaient une date d’audience, et 2) ils étaient quelque chose l’un pour l’autre. Au final elle n’avait peut-être pas si mal manœuvré en se glissant au travers cette fenêtre. Elle prévoyait même d’organiser leur prochaine escapade, car si elle ne savait déjà pas comment se déroulerait celle-ci, elle ne doutait pas que tout serait parfait et qu’ils voudraient rapidement renouveler l’expérience. « Deal. Juste pour que tu saches, je ne saute pas à l’élastique. » Elle opinait du chef, avant de réfléchir un instant. « Tu penses vraiment que je sois capable d’organiser quelque chose qui sorte du cadre de la détente sous une montagne de plaids ? On aura tout le temps plus tard pour l’aventure. » Ou jamais, c’était très bien aussi. Romy n’était pas quelqu’un de bien aventureux, que Lonnie se rassure, les activités dangereuses n’étaient pas à l’ordre du jour. Pour l’heure, mieux valait se recentrer sur leur weekend et sur ce que le flic avait prévu ; à savoir se nourrir de spaghetti. Un fait qui la ravissait grandement. « Non, je crois pas que tu l’aies mentionné mais je suis sûr que c’est un gars très bien. Et du coup il faudra faire un tour dans son resto, juste pour se faire une idée. » Quitte à parler gastronomie italienne, il avait semblé évident pour la petite blonde d’introduire Caleb dans la conversation. Il était l’un de ceux dont elle était la plus proche, et espérait que le courant passe bien entre Lonnie et lui. Il n’y avait pas de raison après tout. « Toujours partante pour du Risotto. » Et pour n’importe quel autre type de cuisine ; elle n’était pas bien compliquée là-dessus.      
Lonnie s’était finalement arrêté après un trajet que l’enfant qu’elle était avait comblé en conversant sans doute un peu trop, mais cela en valait la peine. Banks Creeks. Ils étaient dans son souvenir d’enfance, et alors qu’elle sortait pour vérifier que tout était bien réel et fouler le sol de ses propres pieds, Romy n’arrivait pas à se détacher du sourire immense qui avait pris place sur ses lèvres. « J’espère que ça te plait. » Si ça lui plaisait ? C’était sûrement l’une des plus belles surprises qu’on lui ait jamais faite, si ce n’est la plus belle, alors si les mots lui manquaient, à sa façon de le serrer dans ses bras et de lui rendre son baiser, la petite blonde espérait que ses sentiments parlaient à sa place. « J’ai pas les mots. Mais dans le bon sens du terme. » Car tout ça était bien trop parfait, bien trop doux pour elle qui avait l’impression de naviguer dans la tempête depuis des semaines. Sitôt redescendue sur terre (presque) la petite blonde s’était toutefois empressée de savoir si Lonnie avait embarqué dans le coffre de sa voiture des chamallows pour parfaire le tableau. « C’est la première chose que j’ai pris avant de partir. » Et si l’on faisait abstraction du fait qu’elle l’avait mis en garde sur le fait de cause un incendie avec une cigarette là où un feu de camp pour ravir son estomac ne la dérangeait pas le moins du monde tout allait bien. Elle hochait le menton, l’observant attraper quelques affaires du coffre en lui glissant une vérité qu’elle se risquait à lui confier ; elle n’avait jamais été aussi heureuse qu’avec lui. « Ça veut dire que tu me gardes ? » Evidemment. « T'en doutais ? »Elle passait d’ailleurs ses bras autour de lui pour le lui prouver, se la jouant copine pot de colle pour ce nouveau baiser qu’elle accueillait dans un sourire trop grand bien que sincère. « C’est plus une cabane mais oui, l’électricité, l’eau courante, un lit king size et un espace pour faire un feu de camp. » Lonnie l’avait entraîné vers un sentier devant sûrement mener à leur logement du weekend, et par mimétisme elle avait glissé un bras autour de lui, relevant le menton pour écouter ses paroles avec attention. « Interdiction de parler de boulot, de dossiers, et même de ma mère. C’est juste toi et moi pendant deux jours, loin de tout. » Dur. Elle opinait pourtant du chef, entremêlant ses doigts aux siens sitôt ses lèvres déposées contre les siennes, comme pour l’enjoindre de lui faire découvrir ce cocon rapidement, car oui elle avait six ans. « On parlera pas boulot ok. Je ferais semblant d’éteindre mon téléphone. » Car Romy restait Romy, et elle était bien plus têtue que quiconque dans cette forêt.  « On ira randonner aussi ? Ou … c’est juste toi, moi et le plus grand plaid du monde ? » N’importe quel programme lui irait, quand bien même si Lonnie souhaitait ne pas bouger elle n’aurait pas été contre, bien au contraire.
                 

   
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Message(#) Sujet: Re: heaven is a place on earth (ronnie) heaven is a place on earth (ronnie) EmptyJeu 23 Jan 2020 - 17:10


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Aux yeux de Lonnie c'était un mensonge assez futile pour être vite pardonné, ne constituant pas un motif de rupture immédiate bien que sa curiosité avait été piquée par les révélations de la blonde, mais le sujet était pourtant assez délicat pour que Romy se refuse à lui dire quoi que ce soit. Tant pis, il attendrai le bon moment pour lever le voile sur la véritable identité de sa copine, et même si il avait tous les moyens nécessaires au bureaux pour rétablir lui-même la vérité le flic ne comptait pas les utiliser. Elle lui dirait, ou pas. « Jamais. Si t’arrives à tenir jusque-là. » Lonnie avait haussé les épaules alors que leurs doigts s'entremêlaient de nouveau et que la destination se faisait de plus en plus proche. Il tiendrait le coup, sans doute, parce que ça ne demandait pas trop d'efforts pour que de faire l'impasse sur son prénom, mais si jamais il aurait toujours la possibilité de faire pression sur sa famille pour obtenir l'information. Après tout, les parents de la conseillère devaient sûrement être assez fiers de leur trouvaille pour vouloir l'exprimer à qui voulait l'entendre. « Alors jamais. » Pas que ça le gêne plus que ça du moment qu'elle ne lui cache pas autres choses, comme un passé de tueuse en série ou encore une passion démesurée pour les animaux empaillés. Faisant l'impasse sur le prénom interdit Lonnie s'était penché pour sortir le paquet de cigarette corné de la boîte à gants, signe qu'il ne jetait jamais rien d'important, et qu'il avait grandement la flemme de faire le ménage dans la voiture là où son appartement avait toujours été aussi stérile qu'une salle d'opération. Certes il avait réussi à déchiffrer les numéros notés à la vas-vite par Romy sur le dit paquet de clopes, non sans se munir de sa plus grande patience pour mettre fin à l'hésitation entre le 1 et le 7, mais pour une fois Lonnie devait bien avouer qu'il aurait pris tout le temps du monde pour parvenir à lire les petites pattes de mouche, impatient à l'époque de revoir la blonde quand bien même la discussion n'avait pas été des plus simples. « Tu veux me faire croire que tu voulais me revoir ? J’ai déboulé dans ta vie. Littéralement. » Pour le meilleur, en fin de compte, et le bleu était plus qu'heureux de voir que tout ce chemin parcouru les avait menés jusqu'ici, dans ce premier week-end en tête à tête qui s'annonçait particulièrement romantique. « Bien sur que je voulais te revoir. C'était la première fois qu'une fille me parlait de cette façon et ça a tout changé ... » Ok, il en faisait sans doute un peu trop mais il y avait tout de même un fond de vérité à tout ça. Romy l'avait secoué assez fort pour qu'il reconsidère tout ce qu'il croyait être trop profondément ancré pour être changé. Résultat : sa mère avait une audience et lui l'avait elle. « D'ailleurs je me suis toujours posé la question … comment t'as su que j'étais là ? » Parce qu'il ne croyait pas à la caméra espion au dessus de la porte de la salle de bain. C'était pourtant logique que de croire qu'elle avait simplement regarder le registre qu'il devait signer à chaque fois qu'il rendait visite à sa mère, mais Romy n'étant certainement pas doté de dons de voyances elle n'aurait pas su savoir avec exactitude le jour et l'heure à laquelle il se présenterait à la prison. Faisant taire ses questionnements en caressant le dessus de la main de la blonde Lonnie avait hoché à la tête alors que Romy proposait déjà d'organiser le deuxième rendez-vous secret, et rien ne lui faisait plus plaisir du moment que personne ne mettait sa vie en danger avec des activités de type saut en parachute. « Tu penses vraiment que je sois capable d’organiser quelque chose qui sorte du cadre de la détente sous une montagne de plaids ? On aura tout le temps plus tard pour l’aventure. » Point taken. Au moins ils étaient sur la même longueur d'ondes, personne ne risquerait sa vie en s'aventurant dans des activités dangereuses, ce qui rassurait tout de même le flic qui avait déjà beaucoup de mal à tenir son arme sans ressentir un certain frisson le long de la colonne. « Si l'aventure c'est de rester au chaud avec toi dans un fort fait de coussins et de couvertures alors je suis prêt à vivre dangereusement. » Inutile de préciser que Romy serait la seule invitée exclusive de Fort Hartwell, et qu'elle aurait un pass d'accès illimité à toutes les pièces qui s'étaleraient dans un dédale de plaids coincés entre deux chaises. Les seuls arrêts permis seraient pour la bouffe, parce que le bleu misait gros sur sa fameuse recette de spaghettis qu'il comptait bien servir à Romy durant ce week-end. Plein de confiance en lui il avait tout de même hyperventilé en apprenant que le cousin de la conseillère se trouvait être un chef cuisinier, et il avait prier pour que la blonde ne compare les deux techniques sous peine de se voir retirer à tout jamais le badge de 'petit ami parfait' pour celui de 'petit ami qui fait de son mieux mais pas fou quand même'.  « Toujours partante pour du Risotto. » Si l'assiette de Lonnie ne se retrouvait pas empoisonnée par le cousin alors lui aussi était toujours partant, pour la bouffe comme pour la rencontre avec le reste de la famille. « Du moment qu'il ne cherche pas à m'éventrer avec un couteau, tout ira bien. » Il préférait tout de suite dédramatiser la situation, quitte à se prendre une remarque de la part de Romy qui aurait bien raison de défendre son cousin devant les inquiétudes complètement infondées du Hartwell. Mais la vérité c'est qu'il n'avait jamais eu de famille à proprement parler, l'idée d'en avoir une même par 'alliance' le rendait complètement nerveux, assez en tout cas pour ne plus dormir rien qu'à l'idée de rencontrer un jour le père de la blonde. Banks Creek ferait taire tous ses doutes, du moins pour le moment, et alors que Romy s’extasiait en se ruant hors de la voiture comme une enfant de six ans, le sourire de Lonnie avait refait surface. Elle était heureuse, alors il l'était aussi, aussi simple que ça. Les bras serrés autours de la blonde il n'avait pas retenu un sourire alors qu'elle prétextait n'avoir jamais était aussi comblée par une surprise, un bon point pour lui, du coup. « J’ai pas les mots. Mais dans le bon sens du terme. » Se détachant de Romy pour s'emparer des sacs dans le coffre de la voiture Lonnie avait haussé un sourcil en rassurant la blonde sur le fait le plus important, les deux paquets de chamallows qu'il avait acheté avant le grand départ. Il avait mis toutes les chances de son côté pour la rendre heureuse, et le plan semblant fonctionner à merveilles puisque Romy l'avait serré un long moment alors que le flic soulevait une question importante, est-ce qu'elle allait le garder ? « T'en doutais ? » Dodelinant de la tête pour ajouter au suspens il avait pourtant affiché un sourire qui en disait long sur son état de félicité. « Non, mais j'aime l'entendre. » Dans un constant besoin d'être rassuré qui ne partirait vraiment jamais. La cabane n'était qu'à quelques mètres après le petit sentier, quelques minutes de marche les séparaient de l'endroit choisi avec délicatesse par Lonnie, et c'était donc le bon moment pour rappeler les règles de week-end. Pas de boulot, pas de dossiers, pas de maman Hartwell, rien en rapport avec leur quotidien. Point. « On parlera pas boulot ok. Je ferais semblant d’éteindre mon téléphone. » Mouais, du moment qu'elle ne passe pas tout son temps dessus le bleu pouvait s’accommoder de quelques parties de Candy Crush et d'un tour sur instagram. « On ira randonner aussi ? Ou … c’est juste toi, moi et le plus grand plaid du monde ? » La randonnée. Grosse erreur que d'avoir choisi un endroit qui promettait l'une des plus belles balades de la région, mais – encore une fois – il était prêt à tout pour lui faire plaisir, même si ça voulait dire cracher ses poumons pendant deux heures en maudissant l'année de ses vingt ans où il n'avait pas su dire non à la première cigarette. « Tout ce que tu veux.» Le bras enroulé autours des épaules de la conseillère Lonnie avait sorti les clés de la location récupérées deux jours en avance alors qu'ils arrivaient devant la cabane en question. « Pour l'instant je rêve d'une douche. » Faisant glisser la porte le flic n'avait pas retenu son admiration devant l’architecture modeste mais raffinée de la petite maison louée pour le week-end. « Home sweet home mademoiselle Ashby. » Rien de fantaisiste mais on pouvait sentir que les propriétaires avaient fait leur possible pour rendre l'endroit romantique à souhaits.  
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