« ce lien qui nous lie est infini »    ash shephard & adèle shephard

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Adèle ne demeurait plus que l’ombre d’elle-même, doucement s’engouffrant dans une hantise qui lui est propre, et la peur qui l’envahit. Celle non de mourir, ni même celle de souffrir. Mais plutôt les laisser, eux, ses gens qui sont importants à sa vie, et dans son quotidien. Elle s’arme de patience, tente de respirer, de prendre soin d’elle comme on lui demande de faire, mais la vérité c’est qu’elle glisse. Lentement, mais sûrement avec toute la dangerosité de la pente. Sans rien pouvoir faire contre. Elle peine à voir le bout du chemin, celui qui lui permettra de garder la tête hors de l’eau. Son cancer qui reprend la force dont il avait besoin pour anéantir tout amour, toute paix dans la vie de la brune. Et elle y songe, doucement, à les retrouver. Elle est parvenue à se rendre au cimetière ses jours-ci. Elle est parvenue à leur dire, à voix haute. Mais personne autour d’elle pour témoigner de cette culpabilité de le laisser sans elle. Son petit frère, celui qui lui est cher. Celui qu’elle protégera contre vent et marré. Et ça fait bien de longues minutes qu’elle reste là, droite à sentir le vent souffler sur son visage, à sentir ses cheveux voler dans ce vent frais. Elle est toute seule, elle a bien fait de venir avant que Ash ne voit ce minois qu’il ne le trompera pas longtemps, avant de voir ses larmes qui coulent le long de ses joues. Les mains d’Adèle qui s’appuient contre la barrière, elle prend une large respiration. Tout se mélange dans sa tête. Elle fronce les sourcils, quand elle entend juste derrière elle, un chien aboyait. Et elle ne tarde pas à se retourner vers Shadow, le contemplant, elle savait qu’il serait là. Qu’il irait bien plus vite que son maître et d’un revers de main, elle essuie ses yeux, avant d’avancer de quelques pas vers le chien pour s’abaisser à sa hauteur, le câlinant alors. « Shadow ?! Il est où ton maître ? » Qu’elle lui parle comme si il était en possession de pouvoir lui répondre. Sa voix empreinte d’amertume, et de nostalgie, elle voulait pourtant chasser toute ses idées de sa tête. Plusieurs jours qu’elle n’avait pas réellement donné signe de vie à son frère, si ce n’est quelques vulgaires sms par ci, et là, rien de concluant. L’animal aboie et elle se relève, pour le suivre, Shadow s’impatientait, et vérifier à plusieurs reprises qu’elle soit toujours lui. Et quand Adèle arriva à l’angle de l’allée et qu’elle observa posé en vrac le fauteuil roulant de son frère, elle s’inquiéta et couru jusqu’à sa direction. Elle faisait la course avec un chien à quatre pattes, en forme et dans la puissance de son âge, elle se savait perdant à la fraction même qu’elle tentait de courir à son allure et de le rattraper. « Ash ? » Qu’elle demande, se cachant derrière l’arbre pour pas qu’elle le voit. Alors que le chien trahissait sa présence, se tenant assis devant elle, remuant la queue devant une Adèle pétillante, et joueuse plus que jamais. Derrière ses craintes, derrières ses pleurs quand elle est seule, se cache une âme d’enfant, qui ne désire qu’une chose : encore vivre des tas de choses aussi légères que cela. Elle a peur, elle est effrayée, mais ne souhaite pas en parler. Ne souhaite pas le montrer. A personne, pas même, et surtout à Ash, son petit frère. « Tu vas rester longtemps le cul dans l’herbe ? » Elle sort sa tête de derrière l’arbre, rieuse, bousculant comme toujours son frère, elle n’aime pas l’entendre râler ou le constater ainsi, à ruminer. Regard espiègle, mine rieuse, son ton moqueur quand elle glisse ses yeux sur la silhouette d’Ash. « On va pas se laisser avoir par ce minois, hein Shadow ? » Et tant pis si il est fatigué, tant pis si il a mal, le chien aboie, alors que Adèle sautille jusqu’au coin d’herbe où son frère est installé, et qu’elle se jette dans ses bras, l’allongeant sur l’herbe par la même occasion, enveloppant ce gros râleur de ses petits bras, Shadow qui les rejoint, qui remue la queue, content en les voyant.

« ce lien qui nous lie est infini »    ash shephard & adèle shephard

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Elle ne saurait dire depuis combien de temps elle demeurait dans ce parc, à observer autour d’elle, tout ce qui se passe. Elle a longuement admiré ses enfants courant jusqu’à leurs parents, se disputant le ballon, s’imaginant quand elle n’était qu’une enfant, et qu’elle piquait les voitures miniatures de Ash en hurlant à travers la villa familiale, Elle a toujours été la plus petite en taille, toujours toute menu, et fluette, elle a toujours réussi à trouver comment le fuir comme la peste quand il décidait de vouloir la choper. Et qu’il la coursait dans toute la maison alors que les parents soupirant une énième fois, et pourtant on pouvait lire de la fierté dans leurs yeux. Par chance, Cody lui ouvrait grand sa chambre et refermait avant que Ash ne puisse la rattraper. Ash finissait toujours par bouder avec sa peluche en loup, et Adèle finissait toujours par craquer, en retournant vers lui, avec son visage mielleux, et sa mine angélique. Il pourrait tout lui pardonner, même ses excès à vouloir s’enticher des pires garçons du bahut. Adèle a toujours eu cette passion de vouloir rendre colombe celui qui est le plus atteint. Et même en grandissant, sa naïveté n’a jamais réellement disparue, pensant réellement qu’elle parviendrait à rencontrer l’amour de sa vie ainsi. C’est utopique, irréaliste, et Ash n’a jamais compris sa sœur à foncer dans le tas, ou peut-être parce qu’il a toujours cherché à la protéger. Dans le parc, tous ses sentiments qui se mélangent alors que la mélancolie est bien présente, en elle, quelque part. « J'ai failli attendre !!! » Cachée derrière l’arbre sur lequel son frère est confortablement installé, tel un vrai pacha, elle fait pour diriger sa voix vers lui, sans se faire prendre. Enfin si on admets pas que Shadow trahit sa présence, heureux de la voir, sans doute, mais elle a beau faire des signes de la main pour faire partir le chien, ce dernier le prend pour un amusement et ne bouge pas. Il a trahit sa présence et Ash ne peut que se douter de la présence de sa grand sœur dans les parages. « Qui saiiiit ? » Qu’elle demande d’une voix bien trop joviale, laquelle on reconnaîtrait entre mille, merde second piège dans lequel Adèle tombe les deux pieds en même temps. Mais tant pis, elle ne craquera pas ! « Tout le temps qu'il te faudra pour me rejoindre ! » Quel Raba joie ! Elle pouffe de rire sans néanmoins se trahir… Pour l’instant, aimant ce jeu et cette complicité, elle ne tardera pas de toute façon à se joindre à lui, pour lui casser bien davantage les pieds, parce qu’une Adèle qui reste dans son coin, ça n’a jamais été vraiment elle. Non elle a toujours été bien trop pipelette, et du genre à vouloir avoir l’attention de son frère que pour elle. A la vie, à la mort, non ? N’est-ce pas un dicton écrit pour les Shephard – et probablement de nombreuses familles solidaires les uns avec les autres ?! Mais elle ne tarde pas – et comme il l’avait sûrement prédit, à ce qu’elle pousse l’arbre (ou c’est plutôt l’inverse vu son poids plume) et qu’elle le rejoigne, sautant sans préavis sur lui. Elle rigole Adèle, et son rire se répand sans aucune difficulté, elle laisse un instant ses yeux dérivés sur son frère, cherchant à savoir si il allait bien. Sans doute que oui, sinon il ne râlerait pas comme un putois, « ça devrait être interdit d'être aussi violente ! » Mais il la serre fort contre lui, et ne laisse pas le choix à la jeune femme, qui ne parvient pas à se redresser de l’emprise d’Ash, tout de suite. Elle profite de cette proximité avec son frère pour lui tirer la joue comme si elle cherchait à le gronder avant que sa voix s’emporte, certaine qu’au fond il était content de la voir. « Fais pas genre que t’es pas content, grincheux ! » Adèle lui tire la langue alors qu’elle se bouge un peu le popotin pour se laisser tomber sur l’herbe, à plat ventre, juste à côté de son frère, arrachant quelques bouts d’herbes, tentant par sa force de soulever un petit bloc de terre qui lui résiste. « Bon ! Sa va toi sinon ? » Il demande, un sourire plaqué au coin de ses lèvres. Elle fait un large signe positif de sa tête, « ça va, Shadow me manque à la coloc… » Qu’elle avoue, tristement alors qu’elle le voit déjà venir à lui demander, si lui ne lui manque pas, et elle arbore ce sourire taquin, et son regard n’est qu’espiègle alors qu’elle pousse sur son épaule avant d’avouer, « mais toi aussi va… Et mon PETIIT frère comment il va ? » Son large sourire qui ne s’efface pas, appuyant si fort sur le mot petit, aimant le taquiner et c’est la seule manière pour elle, d’utiliser ce terme. « Alors toi !! Même pas en rêve ! Espèce d'infidèle » Qu’il répond à Shadow quand celui-ci cherche à s’immiscer entre eux. « Mais t’as finis oui !! Mon pauvre Shadow. » Elle le plaint, lui frottant sur le haut de sa tête, rentrant dans le jeu du chien pour faire râler son frère – comme si il ne râlait pas assez. « Bon, tu parviens à faire les 100 mètres avec ta brouette ? » La brouette ? Chez Adèle à l’instant ça signifiait son fauteuil. Elle rigolait la jeune femme, avant de jeter un œil furtif en direction d’Ash. Taquine et remplie de malice. Elle avait cette foutue habitude de rentrer dans le tas sans se soucier du reste.

« ce lien qui nous lie est infini »    ash shephard & adèle shephard

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Rien de plus important que la famille, Adèle a toujours été une enfant espiègle, aimant embêter les autres, les repoussant dans leur retranchement sans une once d’hésitation, avec son minois angélique à faire fondre les plus récalcitrants. Elle sait y faire, Adèle c’est certain. La douceur mais qui sait être aussi téméraire et fonceuse, la seule chose qui est sûr, c’est qu’elle privilégiera toujours ses moments avec Ash ou leur aîné Cody. Elle n’a jamais été une enfant capricieuse mais a toujours été la seule fille de la famille, et par ce fait, elle a toujours aimé avoir ce privilège d’être la princesse de la famille, celle qu’on écoute, la voix de la raison. Celle qui réconcilie les autres. Elle est toujours cachée derrière l’arbre, seule sa voix permet de faire savoir à Ash qu’elle est dans les parages. « La femme de ma vie ? » Qu’il rétorque, attendant patiemment que madame se décide enfin de venir jusqu’à lui, un sourire pourtant dessiné sur ses lèvres, qu’elle ne peut pas voir. « C’est tout ? » Qu’elle demande d’une voix sournoise, en riant avant de le rejoindre et de compléter en quelques secondes cette distance instaurée à cause du temps qui défile bien malgré eux. Bien trop longtemps qu’elle n’a pas pris le temps de prendre un café ou un chocolat chaud en compagnie de son frère. Mais leur lien reste pourtant intouchable. « Ravi d'apprendre que Shadow te manque plus que ton frangin ... » Couchée sur l’herbe, elle lève les yeux au ciel avant de rétorquer, d’une voix rieuse, des yeux qui s’attardent sur la silhouette de ce dernier, « Caliméro va ! » Elle cligne des yeux cherchant le contact visuel avec lui, une manière de lui dire qu’elle plaisante. Ca a toujours été chien et chat entre eux. « Ouais c'est ça ! Rattrape toi ! Elle lui tire de nouveau la langue, avant de jeter un rapide coup d’œil à Shadow et d’écouter d’une oreille attentive son petit frère, bah écoute il s'en ai passé des choses depuis que j'ai quitté cette chambre ... J'ai rompu avec Jimena. C'est mieux comme ça. Ce n'était pas une femme faite pour moi » Elle tourne le visage sur lui, fronçant les sourcils. « Hein ? Quoi ? T’es plus avec Jimena ? » Comment ça ? Depuis quand ? Tant de questions qui lui brûlent la bouche. « Racoooonte ! » Elle secoue sa main pour qu’il s’empresse de tout dire. « Je pensais que c’était sérieux… » Elle espérait juste qu’il se soit bien comporté avec elle, et elle avec lui… « Tu veux dire cette chose là bas ? Figure toi qu'il roule très mal dans les graviers ...! Sa vaut pas Eléonore ! » Elle jette un rapide coup d’œil en direction du fauteuil roulant, en soupirant. Eleonore… Adèle n’a jamais porté dans son cœur cette bagnole, ni toute les autres d’ailleurs… « Ouais enfin avec ça, je sais que au moins ça t’emmènera pas à l’hosto… » Qu’elle souffle, en calant sa tête contre l’épaule de son frère. Son frère pensif, elle arque un sourcil, « tu penses à quoi ? A la rouste que je vais te mettre dans la bataille d’eau ? » Qu’elle demande avec son innocence à revendre, un sourire sur son visage. « Tu comptais me le dire quand ? » Elle cligne des yeux en les relevant sur lui, se demandant bien de qui il parlait. Même si franchement, Addie se doutait bien que Zep était venu le voir. Il peut pas se taire parfois… « Que tu voyais quelqu'un ?? ...Petite cachotière ... Il s'appel comment ?...il fait quoi dans la vie ? » Elle soupire en voyant l’emballement de son frère, et elle avait cette impression de se voir quand les rôles sont inversés. Mais fallait pas se leurrer, il n’allait pas la lâcher. Elle prend son minois le plus surprise qu’elle puisse être, et clignant des yeux, elle avoue en caressant le dessus du crâne du chien. « Je ne vois pas de quoi tu parles Ash… Je ne vois personne… » Personne d’autres que des amis. Parce que jamais elle n’avait envisagé encore de plus avec Nino Marchetti. Parce qu’ils n’en étaient pas là, et parce que même si il l’aide énormément à sa reconstruction lors de son traitement, elle réfute même l’idée de lui plaire… « Zep est passé par là à ce que je vois, mais je vais te dire ce que je lui ai dit… Qu’il n’y a pas d’homme dans la vie de Adèle Shephard… » Et c’était qu’un demi mensonge parce que Nino n’était rien de plus qu’un homme qu’elle voyait à l’association Beauregard, et dont elle s’empresse pour revoir à l’extérieur sans pour autant y voir davantage. Adèle pourrait trouver des dizaines d’excuses, aucune ne saura réellement trouver place au fond d’elle. Parce que si elle refuse l’idée, il n’en reste pas moins qu’elle adore passer du temps avec lui, mais qu’elle ne le réalise pas forcément… « Tu veux pas qu’on bouge un peu ? » Qu’elle demande, plus pour changer de sujet et parce que rester en place plus de cinq minutes révèle du miracle pour elle.

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Adèle avait cette mauvaise impression de ne pas avoir vu son frère depuis des lustres, et visiblement, il s’en était passé des choses. Elle n’aurait jamais pensé autant de bousculement dans sa vie, alors que la sienne entre les séances de chimio et son travail qu’elle ne veut pas arrêter, elle n’a plus une minute à elle. Plus vraiment le temps de vivre, comme elle le voudrait. Heureusement ses colocs en or s’occupent bien de faire le ménage, les repas et les courses. Même leur cousin a décidé de s’y mettre entre deux jeux à la console, et une bataille de polochon. Adèle l’a toujours considéré comme son troisième frère, et même si Ash n’est pas très proche de lui, probablement la différence d’âge qui y fait, cela ne l’empêche pas d’inviter son frère parfois à la coloc. Elle aime que les hommes de sa vie se réunissent, et ne peut s’empêcher de les embêter tous autant qu’ils sont. Accoudé sur l’herbe, Adèle jette de rapide regard en direction de son frère avant qu’il n’avoue, presque timide, et penaud, « je l'ai trompé ...MAIS ! Je l'ai surprise avec un autre au speed dating. C'est cinquante cinquante ... » Et même si il recule sa tête, et qu’il tente de se fondre sur l’herbe, elle n’attend pas une minute avant de lui choper la joue et de la lui tirer. Et tant pis si elle serre un peu plus fort que d’habitude et qu’il grogne. « Ash, sérieux, me dis pas ça… » Elle râle Adèle, elle râle parce qu’il refait toujours les mêmes âneries, bon okay, elle ne l’a jamais surpris avec aucune fille. Mais elle le connait son frère. Il aime plaire, il aime séduire. Et elle, c’est un petit cœur fragile, qui considère que l’amour existe et est possible entre deux personnes. Que l’amour peut survivre au-delà de tout. Et même de la passion. « Il n’y a pas de cinquante-cinquante Ash. Je te l’ai déjà dit, ça ne se fait pas… » Elle avait l’impression de se répéter tout le temps. Et elle espérait vraiment qu’un jour il devienne plus sérieux, qu’il s’emballe pour une nana et qu’il parvienne à être sérieux un peu… « Oui ça l'était. Jusqu'a ce que je rencontre cette fille… » Elle pivote la tête aussi rapidement qu’il n’eut même pas le temps de finir sa phrase. Il repart déjà en scelle alors qu’il n’est même pas tombé de cheval ! « Cette fille ? Laquelle ? » Et il sourit en la regardant, jouant avec les nerfs de sa grande sœur, qui se relève, en ajoutant d’une voix bien plus forte, presque impatiente à cette idée, « diiiis moi ! » Elle se laisse de nouveau tomber sur lui, sans le ménager avant de rire devant son silence. Elle allait bouder Adèle c’est certain ! « Ho tu sais tout est possible. Imagine je roule jusqu'a un précipice et que je tombe » Elle lève les yeux au ciel, qu’est-ce qu’il ne fallait pas entendre. Adèle déteste les bagnoles et depuis le temps qu’elle le dit à son frère, elle n’est pas prête de renoncer à son ennuie quand elle voit une voiture devant elle. Plus encore quand ça touche quelqu’un de proche d’elle. « Je vais surtout lâcher le fauteuil en haut d’une pente raide oui, là tu pourras jouer ton caliméro… » Qu’elle siffle entre ses dents, pourtant d’une mine souriante comme si elle ne disait aucune bêtise, presque fière de lui sortir sa connerie. Ca lui apprendra d’oser dire qu’un fauteuil roulant est plus dangereux qu’un bolide de sport, qu’on peut lancer à cent cinquante kilomètres à l’heure. « De quelle bataille d'eau tu parles ?? » Elle cligne des yeux, presque avec son innocence qu’on lui donnerait sans se soucier de savoir si il est réel ou pas. « Rien, rien du tout… » Elle n’oserait pas foutre son frère à la flotte, non. Pas comme si il n’en avait jamais profité le bougre. « Quand tu sera prête tu viendra me le présenter, je mords pas. Promis ! » Elle hausse les épaules, avant de se relever un peu pour s’asseoir sur l’herbe, le regard un peu perdu. « On en est pas là, Ash… » Qu’elle avoue, à voix basse, presque gênée, cherchant à fuir son regard. Et parce qu’elle était là cette vérité, elle n’en était pas là, Adèle, mais elle ne cherche pas pourtant à lui faire changer d’opinion, n’avouant alors qu’à demi-mot que peut-être il y a bien quelqu’un… « De toute façon, je suis malade Ash… » Pour Adèle la question ne se posait pas vraiment, même si il fallait qu’elle reconnaisse que ça l’aide à tenir de penser au visage de Nino, quand elle se sent mal. A sa façon, il l’aide bien plus qu’il ne le doute, et bien plus qu’elle ne voudra l’admettre. Mais Adèle refusera quoi que ce soit, tant que sa vie est instable, plus encore quand elle commence à découvrir un peu plus l’Italien et qu’elle sait par quoi il est passé, il se laisse de plus en plus aller aux confidences. Elle cherche à changer de conversation, parce qu’elle n’a jamais été très à l’aise avec ça, « si carrément. On va ce faire un petit footing tient » Elle lui tire la langue alors qu’il se relève pour s’installer sur son fauteuil. Elle est déjà debout. « Vers l'infini et au dela » Qu’il chante, alors qu’elle repense quand ils étaient que deux gamins et qu’elle l’obligeait à regarder les Disney avec elle. « Hakunamatata ! » Elle pousse le fauteuil roulant de son frère. Avant de poursuivre, la suite de la chanson de son frère, « quel chant fantastique ! Ces mots signifient. Que tu vivras ta vie, Sans aucun souci, Philosophie » Shadow qui aboie à la fin de la chanson et la jeune femme qui reprend pendant que son frère se fait traîner, « et le kiné tu y mets de la bonne volonté au moins ? » Qu’elle demande, n’acceptant pas qu’il fasse n’importe quoi…

« ce lien qui nous lie est infini »    ash shephard & adèle shephard

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Le temps leur dira si Ash deviendra enfin quelqu’un de raisonnable, et qu’il arrêtera de tourner son regard à chaque paire de fesses. Adèle est différente, et par habitude, elle a tendance à souffrir de ce type de garçon. Elle se met alors à la place avec facilité de ses nanas qui rôdent autour de son frère, pensant qu’elles parviendront à le faire changer, plus qu’une autre. Et pour autant Adèle est ce type de nana rêveuse, considérant que l’amour existe vraiment, et que quelque part sur terre, il existe son autre moitié et elle a toujours mit toute sa volonté et sa curiosité pour sortir des sentiers battus, en allant même là où on ne l’attend pas. Voulant apporter sa douceur et cette fraîcheur dont elle seule à le secret. On ne peut pas vraiment dire que Adèle Shephard a connu une grande déception amoureuse, elle n’est encore jamais tombée folle amoureuse de quiconque. Et elle commence doucement, à se demander si un jour elle parviendra à le rencontrer, elle est sans doute trop idéaliste. Mais aujourd’hui, qu’elle est malade, elle n’ose pas vraiment y mettre tout du sien. Comme si l’espoir s’était envolé avec elle. « Je suis désolé … je ne voulais pas que tu ai a subir ça … Jimena m'a délaissé. Je me suis senti abandonné… Qu’il rétorque alors qu’elle fronce les sourcils. Cela ne la regarde pas vraiment, mais elle ne peut pas s’empêcher de vouloir l’aider, de vouloir lui ouvrir les yeux sur certaines choses à faire, ou à avoir. Certains comportements à éviter, je me suis senti trahie. Tu peux pas t'imaginer comme ça fais mal. Je sais bien que c'est mal… » Elle le scrute quelques instants alors qu’il se laisse faire, maltraiter par sa sœur, c’est sans doute un bien grand mot, mais elle ne peut se résoudre à lui tourner le dos, ou à hurler sur lui. Adèle n’a jamais cherché à remplacer leur mère, même si parfois, elle a ce côté protectrice avec lui, ce côté donneuse de leçon quand il franchit la limite. Longtemps été le cas avec Cody l’aîné, parce qu’Addie le sait, elle a un pouvoir de persuasion sur Ash, que personne d’autre à part leur mère avait. Quand elle était encore de ce monde, alors elle prend ce rôle très à cœur, comme si il s’agissait d’une seconde chance qu’elle permettait au petit dernier de la famille. « Je ne sais pas ce qui s’est passé entre vous Ash, et en fait, je veux pas vraiment savoir… L’important c’est que toi, tu sois heureux… » Qu’elle avoue, le regardant dans les yeux, elle était sincère, comme toujours envers son petit frère, parce qu’elle sera coûte que coûte toujours de son côté. A le défendre, à le protéger. Même si il fait des conneries, même si l’envie de l’étrangler sur place est aussi présente. Il pourra toujours compter sur son soutien. « Je veux juste que tu comprennes, qu’il y a des choses à pas faire quand on est avec quelqu’un… » Et elle est là cette limite qu’il franchit, sans aucun doute, même si ça demeure encore flou pour la jeune malade. Et puis l’atmosphère plus légère à la seconde même où il lui parle d’une autre fille. Il aurait quitté Jimena pour une autre ? Elle n’a guère le temps d’y réfléchir qu’elle veut déjà en savoir plus. « Ha ha ! Un jour peut-être tu aura l'occasion de l'a rencontrer… Elle allait le bouder, c’est certain si il ne veut rien dire. Parce qu’Adèle n’a pas l’habitude qu’on ne fasse pas comme elle veut… Et que la chipie en elle, demeure toujours espiègle, prête à tout pour savoir, alors elle se laisse tomber sur lui, de tout son poids (plume), se tenant à lui pour pas perdre l’équilibre alors que son rire fait écho dans le parc, même pas en rêve ! » Elle veut l’attraper, le retenir jusqu’à ce qu’il lui dise alors que pour repousser ce verdict, il la chatouille – connaissant si parfaitement son point sensible, et la jeune Adèle ne peut se retenir, en lui criant d’arrêter en rigolant, voulant s’échapper de son emprise. Mais la main de son frère la retient, ça lui apprendra à vouloir lui faire cracher le morceau. Deux vrais gamins qui n’ont pas perdue leur âme d’enfant. « Un indice alors ? » Elle lui fait une moue, les yeux brillants d’une excitation soudaine de gagner ce pari. Alors qu’elle tend ses doigts et mimant le signe ‘petit’, elle ajoute, rieuse, « un tout petit indice ? » Elle ne doute de rien et si la discussion s’échappe en direction de ce fauteuil roulant, elle n’oublie pas sa requête principale, découvrir le visage de cette mystérieuse inconnue. « HAann ! T'oserai pas quand même ?! » Pas comme si il n’en avait pas vu d’autre avec elle, Adèle a toujours été cette gamine poussant les autres dans leurs retranchements. Elle a toujours été une vraie canaille quand il est question de titiller, et d’emmerder son monde. Parce qu’elle est une enfant rêveuse, qui a besoin d’amour autour d’elle, qui a besoin de nourrir sa curiosité. Et si ça concerne son frère, c’est encore mieux. « Et pourquoi pas ? » Petite voix qui s’élève, espiègle enfant qui ne réalise pas le sens de sa phrase parce qu’elle n’est pas là, cette vérité. Mais le lui faire croire, ça c’est de son ressort ! « Ca viendra. Tu le mérites… » Elle hausse les épaules, alors qu’il se redresse à côté d’elle. « Arrête ! Ce n'est parce que tu es ...que es malade que tu n'a pas le droit à l'amour ! » Il passe sa main le long de son visage, et elle ferme les yeux à ce contact, avant de les rouvrir quelques secondes plus tard, prenant une respiration assez forte. « Ce n’est pas la question Ash… Bien sûr que je pourrais… » C’est dur, c’est trop dur de se laisser aller, de se confier… Mais Adèle essaye, pour lui, pour qu’il comprenne aussi. « Mais je refuse de m’attacher, si demain je ne suis pas là… » Et surtout elle refuse de blesser l’autre si elle venait à partir. Mais elle réalise que trop tard la douleur de ses mots qui font pourtant surface sur le visage de Ash. « Je suis désolée Ash… Mais je pense que sincèrement c’est mieux comme ça… Pour l’instant. » Et c’est pas la question d’accepter l’amour de l’autre, parce que les sentiments pour l’Italien sont bien là, et si elle n’est pas encore capable de l’avouer, elle s’inquiète toujours pour lui quand elle sait qu’il peut être en danger. Mais elle doute que Nino veuille une fille comme elle, aussi jeune, aussi gamine qu’elle… Même si parfois, elle peut-être du genre mature quand elle le veut… Elle serre son bras contre son frère, le serrant contre elle, un peu fort et elle rigole quand il le lui fait remarquer. Sur le fauteuil roulant, son frère vient à commencer une chanson qu’elle poursuit, et qu’il termine finalement, en rigolant. « Hakunamatataaaaa » Adèle, ça la dérange pas de le pousser, même si elle en rigole, et d’ailleurs ne peut s’empêcher de le taquiner, « tu te souviendras que j’ai poussé ton fauteuil quand je vieillirai ? » Se projetant alors dans un futur si lointain, parce qu’elle est encore jeune du haut de ses vingt-quatre ans. Elle arbore un sourire en regardant son frère. « J'ai pris rendez vous avec une coach sportif. Je vais reprendre l'entraînement la semaine pro » Elle ralentit la cadence, Shadow qui les suit discrètement, il se tient fier au côté de son maître, « une… UNE ? Ash… » Elle soupire, bien sûr chassez le naturel il revient vite au galop, elle ne peut s’empêcher de rigoler en pensant que : « j’espère qu’elle n’est pas trop vieille… Enfin si j’espère… » Elle se moque gentiment, alors qu’il semble être grognon, elle dépose son visage sur son épaule, et cligne des yeux, tout en continuant d’avancer vers l’étang d’eau. « Des news du cousin ? Il va bien ? » Elle laisse son regard se promener dans le parc. « Will va bien, tu sais tant qu’il a sa console, il est comme un pacha. » Leur cousin, comme un frère pour Adèle, elle est très proche de lui, et Ash ne l’ignore pas. Et même si ils ne sont pas les plus proches du monde, Addie sait que l’un comme l’autre ira toujours aider l’autre en cas de coup dur… Si elle vient à s’éteindre, elle l’espère du moins… Mais elle tente de ne pas y penser. « Faudrait que tu passes à la coloc un soir… » Qu’elle confie à son frère, avant de souligner, « avec ta mystérieuse copine » Elle ne perd rien pour attendre Adèle Shephard, comme toujours.

« ce lien qui nous lie est infini »    ash shephard & adèle shephard

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La relation qu’entretient Adèle avec son petit frère déborde de sentiment, de gentillesse. Ils sont sur la même longueur d’onde, se taquinant, s’envoyant souvent des petits piques mais rien qui ne puisse assombrir cette relation. Ils ne sont pas toujours d’accord l’un avec l’autre, Adèle ne conçoit pas comment Ash peut construire une relation amoureuse si il ne s’y jette pas corps et âme, avec une passion déroutante, oubliant alors toute les autres femmes autour de lui. Elle est beaucoup trop sensible Adèle, beaucoup trop du genre à espérer au prince charmant, à y croire dur comme fer, et pas même la volonté de son frère ne saurait y remédier. Elle a besoin de se jeter corps et âme et avec passion dans la gueule du loup, peut-être en se ramassant entièrement, en s’esquintant avec, mais désormais malade, elle n’a plus cette force en elle. Plus cette envie. Comme si ses problèmes d’hier sont aujourd’hui différents. Elle est posée sur l’herbe, la tête sur l’épaule, à fixer l’herbe devant elle, quand il se confie. « Je suis très heureux aujourd'hui. » Et un sourire apparaît sur son visage, elle est très attachée à son frère Adèle. Même si il la rend fou… Parfois, souvent. Toujours. « Alors ça me convient… » Et elle le pousse en rigolant, parce qu’elle sait pas se laisser aller, parce qu’elle n’aime pas se confier, elle manque de confiance en elle, c’est sûrement ça. Mais elle veut savoir, elle veut savoir tout de cette nana qui fait battre le cœur de son petit frère. Elle veut tout savoir de celle qui arriverait à le rendre plus mignon, moins du genre à courir derrière les autres filles. « Arrêteee ! Je te le dirais quand je serais sur que c'est sérieux. Je veux pas te décevoir cette fois. Elle lui fait les yeux de biche, battant des cils, pensant qu’elle parviendrait à le faire craquer, voulant juste un petit indice. Elle est blonde ! » Elle plisse les yeux légèrement, parce qu’il croit quoi ? Qu’il y a qu’une blonde dans son entourage. Bien que ça élimine un paquet de monde, les brunes, les châtains foncés, les rousses. « Elle est blonde… » Elle répète tout en barrant dans ses pensées toute les personnes de son entourage qui ne sont pas blondes. « Et je la connais ? » Elle demande, on sait jamais, tant son petit frère est dans son bon jour, et allait réellement l’aider à deviner… Mais le sujet se dérive sur Nino, ou plutôt ce prétendu inconnu. « Alors pourquoi tu ne te l'autorise pas ? » Elle hausse les épaules, c’est compliqué… « Parce qu’il ne veut peut-être pas d’une malade lui aussi… » Et d’ailleurs qui voudrait sortir avec quelqu’un qui a le cancer ? Quand on est déjà en couple, c’est différent, mais quand on ne l’est pas avec la personne, c’est encore moins gagné. « Bien évidement que tu seras là demain et toutes les autres années qui suivront. Tu crois pas que je vais te laisser partir avant moi. » Elle lui sourit légèrement. Mais là n’est pas vraiment le souci. Si elle doit partir, il n’aura d’autre choix que d’accepter. C’est pas elle, qui décide… Elle, elle peut juste espérer, et peut-être prier, mais la Shephard n’a pas l’âme d’une croyante, ni d’une catholique ou d’une autre religion qu’elle qu’en soit sa destinée. « » « Tu es libre de choisir ce qui est bon pour toi. Mais si je peux me permettre de te donner un conseil. Carpe Diem… Cueille le jour présent sans te soucier du lendemain » Bien sûr qu’elle n’était pas prête à changer Adèle, pas prête à laisser un homme entrer dans sa vie, même si elle n’était pas insensible au charme d’un Italien. Même si la douce et rêveuse Adèle s’amusait à espérer des choses complètement bateau, et absurde. Ca l’aidait, d’une certaine façon, ça l’aidait à avancer. « Je sais pas Ash, mais ce que je sais, c’est qu’il a une bonne influence sur mon traitement… » Et c’est tout ce qui comptait n’est-ce pas ? Le voyait-elle à l’hôpital ? Le voyait-elle à l’association Beauregard ? Son frère aurait beau chercher, lui poser toute les questions qu’il avait envie, elle ne dirait pas un mot de plus. Parce qu’il n’y avait rien de mieux que l’espoir dans son cas. En route vers l’autre bout du parc, à présent Ash sur son fauteuil, Adèle tenait les poignées pour le pousser. « Je me souviendrai surtout que tu as gagné en sagesse avec tes cheveux blanc. » Rôôô le boulet ! Elle ne tarde pas à lui faire les gros yeux, ne voulant même pas entendre parler de cheveux, encore moins blanc. Le bougre. La chose la plus précieuse à ses yeux de son corps. « Oui bon, c'est le hasard j'en savais rien avant de prendre le rendez vous. Elle peut être vieille et moche ça met égale. Je suis en couple ne l'oublie pas soeurette. » M'ouais... « C’est bien, souviens-toi en quand tu la verras… » Et elle rigole, elle aimait le taquiner alors qu’il lui tire la langue. Et elle n’en rate pas une pour le provoquer, d’ailleurs elle s’amuse à le faire rager. « La dernière fois que je suis venue à ta coloc je me suis retrouvé à t'attendre en bonne compagnie d'Erin. D'ailleurs !!!! Je ne savais pas que tu l'a connaissais toi aussi ! Ah bon Erin était à l’appartement ? Sans doute… Pour qu'elle ce fasse épier par toute la bande. Non merci. » Elle tire la langue au grincheux, elle allait passer cette information capitale, mais elle stoppe le fauteuil dans sa lancé avant de laissé échapper, « atta… » Elle plisse les yeux, elle arrête de respirer un instant, agite ses bras, contourne le fauteuil roulant, en s’agitant devant son frère et Shadow qui aboie. « Erin… ERIN SANDERS ? » La nana mystérieuse, non la blonde mystérieuse c’est son amie Erin ?! « C’est Erin la blonde ? » Et elle ne peut s’empêcher de sautiller sur place, alors que son frère plisse les yeux, soupire avant de faire marche arrière et de faire rouler le fauteuil aussi loin de sa sœur qu’il le peut, et aussi vite pour la semer. Mais quand elle s’en rend compte, elle lui crie avant elle aussi d’accélérer le pas pour pas qu’il échappe à ce besoin avéré d’en savoir plus. « Ash pas si viiiiite… » Et elle sautille en voulant le retrouver, rigolant.

FIN