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 I know that we will be alright, alright • Calex #12

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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyLun 23 Déc 2019 - 22:36



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Déjà 3 jours que nous sommes installés dans cet hôtel magnifique, trois jours que nous ne sommes que tout les deux, rien que nous. Coupés du monde, de notre quotidien, pour des vacances qu'il a organisé rien que pour nous, en guise de cadeau de noël. Et après l'année que nous avons eu, je trouve que l'idée est parfaite. Loin de nos soucis habituels, loin de Brisbane et de tout ce que ça représente pour nous. C'est nos premières vacances depuis que nous sommes de nouveau véritablement en couple et je veux profiter de chacun des moments que j'ai avec lui. L'année a été compliquée, et me retrouver en Nouvelle-Zélande, mains dans la mains avec Caleb semble réellement improbable et pourtant c'est bien réel. Je suis vraiment en vacances, sur une plage de sable blanc, de l'eau à perte de vue, en compagnie de l'homme que j'aime. Je crois qu'il n'y a peut-être pas plus cliché, mais pour une fois, je suis tellement heureuse de vivre une vie de clichés et de simplicité. De vivre une vie ou je n'ai qu'à profiter de ce que l'on me donne sans avoir à me demander ce qu'il va me tomber dessus. Parce que je suis avec Caleb et je sais que je ne crains rien, que je suis entre de bonnes mains avec lui. On a mit notre vie entre parenthèses, lui oubliant un peu son restaurant (même si je sais qu'il y pense encore et qu'il doit trouver un peu de temps pour prendre des nouvelles de son temps en temps) et moi oubliant, à peu près tout, pour me concentrer sur l'instant présent avec lui. Le soleil, la plage, les cocktails, lui et moi voilà ce à quoi je pense dans l'immédiat et ça me fait tellement de bien de pouvoir relâcher la pression de temps en temps. Il sait tout, absolument tout, il me connaît comme personne, et il m'aime comme personne surtout et c'est grâce à lui, à ce regard qu'il porte sur moi que je peux me sentir libre à ses côtés. Je crois que je ne pouvais pas rêver meilleur cadeau, j'en avais besoin, lui aussi même s'il n'aime pas l'avouer. Poser un peu le tablier, délaisser un peu ses tâches de patron, ça ne peut que lui faire du bien et j'essaye de faire en sorte de rendre ces vacances parfaites. Et je dois dire que vu les sourires que nous arborons à longueur de journées, nous devons réussir tout les deux. Il y a un an, j'étais seule à pleurer la mort de ma mère, à me battre contre mon père, toute seule à Londres sans une lueur d'espoir pour mon avenir. Et là, je le regarde dans les yeux et je me sens apaisée, aimée, avec lui j'ai la sensation que je ne serais plus jamais seule. Et si cette sensation aurait pu me faire peur, aujourd'hui, elle m'aide à calmer mes doutes, mes angoisses. Il m'aide à me sentir bien, et c'est tout ce dont j'ai besoin actuellement. Lui et moi. Le soleil, la plage. Nos nuits à deux. Les activités que je le pousse à faire juste pour me faire plaisir, comme cette journée passée la veille à faire du kayak sur des étendues d'eau magnifique, une journée parfaite pour moi, mais moins pour lui alors pour reposer ses muscles peu habitués à des efforts longs, j'ai cédé pour une journée piscine, cocktails et transat, une journée farniente avec comme seule moment d'activité une balade dans les petites rues à la recherche d'un restaurant pour finir la soirée par un bon repas. Voilà la journée que nous venons de passer, avec du soleil, de la baignade dans un maillot qui ne le laisse pas indifférent, et des cocktails. Beaucoup de cocktails, peut-être un peu trop si j'en crois notre état à tout les deux, mais on est en vacance et l'alcool ne fait qu'accentuer encore nos sourires. On a finit par quitter nos transats et nos maillots de bains, pour enfiler des vêtements plus adaptés à l'idée d'une balade en amoureux hors de l’hôtel. « On pourrait vivre ici, et passer nos journées à la piscine à boire des cocktails et je trouverai un maillot encore plus sexy que celui d'aujourd'hui et on ferait privatiser la piscine juste pour nous, que tu sois le seul à profiter de ce corps de rêve. » Est-ce que tout ceci a un semblant de crédibilité, absolument pas. Mais ce serait une vie idéale quand même. Une vie sans problème aucun. Mais pas la vraie vie. Mais on a bien le droit de rêver un peu, de rire aussi non ? Surtout que notre état est propice à ce genre de discussion, insensée et non cohérente. Légère et amusée. « Je veux manger ici ! » Je crie avec enthousiasme, passant d'une conversation à une autre sans transition aucune. Je m'extasie devant ce restaurant si classe que je vois devant nous. Je lui attrape la main et je l'entraîne avec moi vers l'entrée du restaurant sans réellement lui demander son avis sur le restaurant. « Ça a l'air trop romantique, c'est ton style chéri ! Tu vas aimer j'suis sûre. » Le romantisme c'est son truc, c'est pas un secret qu'il l'est tellement plus que moi, et je pense qu'on le vit bien tout les deux. Moi, je le vis bien, j'ai un homme qui est à l'écoute de tout mes désirs, de tout mes besoins, mais surtout de mes désirs en ce moment et je ne vais pas m'en plaindre. Je rigole toute seule parce que je repense à tout ce que j'arrive à lui faire faire, uniquement grâce à un peu de chantage ou à quelques mots susurrer à son oreille. Il est faible face à moi, et je m'en amuse, pour tout et rien, et je sais qu'au fond, il aime faire semblant de me tenir tête. Comme hier après-midi quand je lui ai fais un léger caprice parce qu'il ne voulait pas m'offrir un cadeau provenant d'un des deux distributeurs placés à quelques rues de l’hôtel. Il était d'accord pour un cadeau dans une boutique mais pas dans cette machine. Sous prétexte que c'est inutile, moche, fragile et pour les enfants, je n'ai pas le droit à mon petit cadeau surprise ? Vive les arguments solides ! J'ai bientôt trente ans et je suis puéril, mais je m'en fous. Et devinez qui a eu sa pièce ? Après d'intenses négociations ? MOI ! Bon, il avait raison, c'était nul et moche mais je l'ai eu et j'étais trop fière pour lui avouer qu'il avait raison. Mais, je l'ai fais céder, et c'était tout ce que je voulais ! Je fais la maligne avec lui, mais je sais, au fond, que je suis toute aussi faible que lui, sauf que lui en joue légèrement moins que moi, c'est l'unique différence entre nous deux. Parce qu'il sait que je suis incapable de lui résister s'il le veut vraiment, il sait me faire craquer. Il peut me faire craquer, tout le temps s'il le veut. Il me fait relâcher un peu la pression, il me fait tout oublier, et parfois même certains de mes principes. Mais j'aime cet homme, je l'aime et c'est aussi parce que je suis si bien avec lui, que je prends autant de plaisir à le taquiner, le provoquer, l'embêter surtout pour des conneries, parce que j'ai l'impression d'être de retour dix ans plus tôt.

Je le traîne jusqu'au restaurant fière de ma trouvaille, fière de découvrir qu'il est encore plus classe de prêt. Ma tenue s'accorde bien avec le décor même si clairement vu mon état, je regrette quand même un peu d'avoir privilégiée les hauts talons. « Ça va tes petits muscles ne sont plus douloureux ? Parce que je compte sur toi pour me ramener jusqu'à l’hôtel ce soir, j'ai vraiment pas mis les bonnes chaussures. » Je le regarde avant de lui dire : « Mais au moins, moi je peux entrer dans ce resto, toi, tu rentreras jamais avec ton look chéri. » Je le taquine encore, j'aime beaucoup trop ça pour m'en priver, surtout que je suis en bonne forme. « Tu me laisses parler si tu veux qu'on ait une chance d'entrer ici. J'ai des atouts que tu n'as pas. » Je sais cacher quand j'ai bu, un peu, du moins j'ai l'impression de réussir et j'ai vraiment des atouts que lui n'a pas même si clairement, le personnel ne semble pas être du genre à succomber à ce genre de pratique. Mais je veux rentrer dans ce restaurant, je l'ai décidé. « Bonsoir monsieur, auriez-vous une table pour mon compagnon et moi-même ? » C'est avec mon accent Britannique des plus sophistiqué que je m'adresse à cet homme. Dans mon esprit j'ai l'impression d'avoir été à la hauteur du standing du restaurant, mais c'est dans mon esprit ça et je ne sais pas si le clignement d'yeux n'était pas de trop. Je regarde Caleb et je lui fais un clin d’œil, à lui aussi, sure de moi, on va l'avoir cette table dans ce restaurant, ça c'est sur. On va se faire notre dîner dans le meilleur restaurant de Nouvelle-Zélande, enfin des trois rues que l'on a déjà visité.


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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyMar 24 Déc 2019 - 11:58

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Des vacances en tête à tête, juste elle et moi et personne d’autre. Aucun problème à l’horizon, aucune dispute possible. Juste Alex et moi. Et cette fois je peux le dire, je suis parfaitement heureux et ça ne m’était pas arrivé depuis longtemps. On a brisé la glace, on a parlé et je pense que cette fois on s’est tout dit. Elle connait mon ressenti vis-à-vis de cet enfant abandonné il y a huit ans, je connais ses plus grosses erreurs et elle connait les miennes. Mais ce n’est pas grave, on s’accepte tel quel. Je l’aime comme elle est. Avec ses défauts et ses qualités. Je l’aime parce qu’elle m’aide à m’évader de mon quotidien qui a été beaucoup trop dur ses dernières années, parce qu’elle me donne envie de me lever le matin, parce qu’elle me fait sourire – beaucoup – elle me fait rire – beaucoup aussi – et sa beauté me laisse toujours sans voix. Elle est belle, elle est magnifique mais elle a aussi des faiblesses et des défauts mais je l’aime avec tout ça aussi. Quelque fois elle a peut-être un peu tendance à ne penser qu’à elle, elle parle un peu – beaucoup – trop, elle est maladroite mais pourtant ses défauts aussi je les aime. Pas toujours. Mais en ce moment je l’aime telle qu’elle est et pour rien au monde je ne lui demanderai de changer quoi que ce soit. Et pendant une semaine on a décidé de tout oublier. Notre quotidien, les problèmes qui restent encore non-résolus – mais dont on a réussi à parler ! – notre famille, nos amis, le travail. On oublie tout et on se concentre sur nous, sur notre amour, sur l’instant présent. Et je pense qu’avec tout ce qu’on a vécu ces derniers temps elle et moi, on en avait vraiment besoin de ces vacances. Même moi. Même si je ne l’avoue jamais, je sais que j’avais vraiment besoin de vacances et de m’éloigner un peu de mon restaurant sinon je me risquais très sérieusement à un burn-out. Aujourd’hui c’est le troisième jour de notre escapade. Je ne pense à rien – sauf peut-être au restaurant que j’ai appelé ce matin vers dix heures pour m’assurer que tout se passait bien – mais cet appel aujourd’hui sera mon seul coup de fil passé au travail des vacances. Enfin du moins je vais essayer, mais je ne vous promets rien. Tous les matins c’est elle la première personne que je vois quand j’ouvre les yeux et mon dieu qu’est-ce que ça me fait du bien. Elle est belle, même en se réveillant. Je suis niais je sais, et honnêtement je m’en fous. Parce qu’à ses côtés je me sens bien, heureux et comblé et qu’à mes yeux c’est le plus important. Le reste, les problèmes sont à laisser derrière nous et je préfère me concentrer sur le présent maintenant. Sur elle. Sur nous. Parce que le « nous » moi j’y crois, encore plus depuis notre conversation horrible l’autre soir quand j’étais malade. Parce que ce soir-là on a partagé des choses, on s’est parlés on en avait besoin. Elle a fait son apparition dans ma vie et elle a tout changé, tout bousculé. Certains pensent certainement qu’elle ne mérite pas cette seconde chance que je lui donne mais je trouve que penser comme ça, c’est extrêmement con. On mérite tous une deuxième chance. Tous. Elle aussi. Moi, tout le monde m’a très vite pardonné et donné une deuxième chance après l’accident. Pourtant l’erreur que j’ai commise est bien plus importante et grave que celle d’Alex. Elle personne n’est mort par sa faute alors que moi, si. Alors si moi j’ai le droit à une autre chance, pourquoi pas elle ? L’erreur est humaine, on en a tous fait.

Aujourd’hui j’ai réussi à négocier une journée plus tranquille que les précédentes et on a passé toute la journée au bord de la piscine accompagnés de quelques cocktails. Peut-être un peu trop si on en croit notre état à tous les deux. Enfin surtout le mien, je tiens bien moins l’alcool qu’elle. Mais pour la fin de journée je lui ai proposé une balade dans la ville et un restaurant pour terminer cette journée. Chose qu’elle accepte sans la moindre hésitation alors on laisse nos maillots de bain et j’enfile une chemise et un pantalon et nous nous retrouvons maintenant à nous balader, main dans la main. « On pourrait vivre ici, et passer nos journées à la piscine à boire des cocktails et je trouverai un maillot encore plus sexy que celui d'aujourd'hui et on ferait privatiser la piscine juste pour nous, que tu sois le seul à profiter de ce corps de rêve. » Je ris sans trop savoir pourquoi. Certainement parce que l’idée que l’on privatise une piscine juste pour nous deux dans le seul et unique but qu’aucun homme ne puisse la voir en maillot de bain peut paraître un peu absurde, bien que je ne serais pas réellement contre. « Tant que je suis avec toi je pourrais vivre n’iiiiiimporte où ! » Et c’est vrai, je ne dis pas ça parce que je suis – un peu –  bourré. Je le pense vraiment. Si dans un mois elle m’annonce qu’elle part vivre en Angleterre, je serai prêt à tout plaquer et tout laisser derrière moi pour la suivre. Parce que mon bonheur, c’est elle. Et la ville ou le pays dans lequel nous nous trouvons ne pourra jamais changer ça. « Je veux manger ici ! » Elle me dit ça en criant et m’entraîne en me tirant par la main vers ce restaurant. Je grimace en posant ma main libre sur une de mes oreilles. « J’aime pas quand tu cries ! Tu viens de me percer un tympan. » Je râle en fronçant les sourcils. Le menu du restaurant est affiché dehors alors j’y jette un coup d’œil mais elle reprend la parole assez vite – étonnant ? Non. – « Ça a l'air trop romantique, c'est ton style chéri ! Tu vas aimer j'suis sûre. » Je souris. Sûrement un peu bêtement, mais elle a raison. Totalement raison. Je suis romantique. Bien plus qu’elle. Bon je pense qu’on peut même clairement dire qu’elle ne l’est pas du tout, alors que moi je suis un grand romantique dans l’âme, je l’étais déjà il y a dix ans quand on a commencé à sortir ensemble. C’est même avec elle que j’ai découvert cette partie de ma personnalité. « C’est vrai qu’il a l’air bien ce restaurant. » En tant que restaurateur moi-même, c’est un compliment de ma part et je n’accepte pas de manger n’importe où. Je n’ai pas mis les pieds dans un fast food depuis plusieurs années par exemple et je crois que même si Alex me le demandait je ne pourrais pas y aller. « Ça va tes petits muscles ne sont plus douloureux ? Parce que je compte sur toi pour me ramener jusqu'à l’hôtel ce soir, j'ai vraiment pas mis les bonnes chaussures. » Elle veut vraiment que je la porte ce soir pour rentrer à l’hôtel ? Vu mon état ça risque d’être compliqué. Je fronce un nouvelle fois les sourcils et mes yeux se posent sur ses chaussures. « Mais pourquoi t’as mis des chaussures à talons aussi ? Tu cherches la merde Clarke. » Je ne lui dis pas que je la porterai effectivement ce soir, parce que je ne suis pas sûr d’en être capable. Je pense que j’ai un peu abusé sur les cocktails cet après-midi. « Mais au moins, moi je peux entrer dans ce resto, toi, tu rentreras jamais avec ton look chéri. » Eh mais ça, c’est méchant ! Je me tourne vers elle pour la regarder et la pousse doucement. « Héééé ! T’es pas sympa de me dire ça. » Bah c’est vrai quoi ? Je comprends pas pourquoi elle me dit ça, je pourrais très bien rentrer dans ce restaurant sans elle d’abord. Je sais que j’ai un peu trop bu mais je suis persuadé que je peux très bien le cacher si je le veux. Surtout que je ne suis pas encore complètement bourré. Je sais encore me tenir. Pour l’instant. « Tu me laisses parler si tu veux qu'on ait une chance d'entrer ici. J'ai des atouts que tu n'as pas. » Des atouts que je n’ai pas ? Je la détaille en haut en bas. Oui je confirme. Elle a des atouts que je n’ai pas mais j’espère qu’elle ne compte pas les utiliser pour nous faire rentrer dans ce restaurant. Un serveur s’avance vers nous, et je me racle doucement la gorge avant de me retourner vers lui, et lui souris poliment. « Bonsoir monsieur, auriez-vous une table pour mon compagnon et moi-même ? » Volontairement elle accentue son accent. Elle sait que j’adore son petit accent British et alors que je la regarde avec un sourire aux lèvres – certainement un peu coquin – elle me fait un clin d’œil et je retiens un petit rire en la voyant faire. « Certainement madame. Il nous reste une table au fond de la salle. Veuillez me suivre s’il-vous-plaît. » Sûrement un peu trop alcoolisé mais je n’en perds pas pour autant mes bonnes manières et je laisse Alex passer devant moi. Une fois installés à table, le serveur nous donne le menu et nous fait part du plat du jour avant de repartir vaquer à ses occupations. Je le remercie et une fois qu’il s’est assez éloigné je me penche vers Alex pour lui murmurer. « Tu sais que je te trouve hyper sexy quand tu parles comme ça ? » Je sais qu’elle en est consciente en soit, mais je lui dis quand même. À mon tour je lui fais un clin d’œil et me réinstalle au fond de ma chaise pour commencer à consulter le menu. « Tu veux qu’on prenne un apéritif ? Du champagne ? » Au point où on en est de toute façon, autant continuer avec de l’alcool de toute façon, non ?
© nightgaunt


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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyMer 25 Déc 2019 - 6:21



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


C'est fou comme parfois juste quitter son quotidien peut faire un bien fou. Ou est-ce le fait qu'entre nous il n'y ait plus de secret qui me permet de me sentir aussi libérée et heureuse ? Tout simplement heureuse ? Il a organisé tout ça, lui l'acharné du travail, il a prévu ces quelques jours loin de tout en tête à tête juste pour moi. Et je suis persuadée qu'il ne pouvait pas trouver meilleur cadeau que ces vacances en amoureux pour fêter cette fin d'année. C'est nous, main dans la main, sirotant des cocktails et profitant de tout ce que ce Pays a à nous offrir de plus beaux. Tout est magnifique, les paysages, l’hôtel, lui, nous et sans doute que l'alcool aurait tendance à modifier légèrement ma perception mais s'il y a une chose que je sais, c'est que nous deux on est bien, sans ombre pour ternir notre couple et ça donnerait presque envie de rester ici pour toujours. « Tant que je suis avec toi je pourrais vivre n’iiiiiimporte où ! » Je souris forcément autant à sa réponse, qu'à la façon avec laquelle il s'exprime. Beaucoup d'enthousiasme, et depuis que l'on s'est officiellement remis en couple, je n'ai pas eu l'occasion de revoir vraiment le Caleb bourrée et j’avoue que c'est quelque chose qui m'a aussi manqué. Parce qu'il a toujours été bien moins résistant que moi, même s'il a aussi toujours été bien moins dans l'abus que moi, il y avait toujours un moment ou il était plus enjoué que moi et c'était un moment que j'aimais. Parce qu'il m'amuse bourré, bon il m'amuse aussi quand il est sobre, mais Caleb alcoolisé c'était assez rare alors j'en profitais beaucoup trop pour l'embêter. « N'iiiiiiiiiimporte où vraiment ? » J'insiste un peu trop comme lui, je me moque de lui, mais le sourire que j’arbore suffit pour montrer que sa réponse me fait plaisir. « Alors comme ça je suis indispensable ? » Un sourire malicieux sur les lèvres alors que je lui pose cette question. Caleb n'a jamais été avare de compliments à mon égard, bien souvent, ils ne sont pas tous mérités, mais l'entendre avouer qu'il pourrait vivre n'importe ou tant que je suis avec lui, c'est beaucoup trop flatteur pour que je laisse cette remarque passer sans réagir. Je suis indispensable à son bonheur, plus importante que quiconque ou que quoique ce soit, je passe avant son restaurant et c'est flatteur. « Tu sais quoi, si vraiment tu as tant besoin de moi, tu pourrais commencer par envisager de vivre à Redcliff. » C'était pas prémédité ça, ni même réfléchit, mais il squatte déjà mon appartement, il en a les clés, il a ses affaires qui traînent chez moi, alors finalement ça semble presque anodin comme phrase, et ça l'est enfaîte puisque nous ne sommes ni l'un, ni l'autre en état de réfléchir trop longtemps sur un même sujet. Surtout que c'est le moment que je choisis pour annoncer, avec un grand enthousiasme que j'ai trouvé le restaurant dans lequel je veux manger. « J'ai pas crié d'abord. » Et cette fois, j'ai sans doute crié en lui répondant du tac-o-tac cette phrase, alors qu'il semble déjà se concentrer sur le menu. J’avoue que le menu, c'est le dernier de mes soucis, j'ai flashé sur le restaurant, pas sur sa carte et c'est impossible qu'un restaurant aussi classe ne puisse pas nous servir un truc de qualité non ? Et puis si moi j'aime ce restaurant, c'est aussi parce que je sais qu'il va lui plaire, même si lui risque encore de juger les plats, la cuisson, l'esthétisme alors que moi je vais plutôt me concentrer sur la qualité du service parce que c'est la seule chose que je puisse juger en connaissance de cause ou du moins avec des critères à peu près censés. Et une autre chose que je peux juger, c'est l'attitude des gens dans ce genre de restaurant, c'était le petit jeu que j'avais inventé plus jeune quand je devais accompagner mes parents dans ce genre de restaurant, chic et classe. Alors que je devais faire semblant d'être une fille de bonne famille, je regardais les autres avec un regard neutre tout en cherchant à découvrir quels secrets ces gens pouvaient bien cacher. Parce qu'ils en ont tous finalement et qu'il me fallait une distraction pour survivre à ce genre de dîner. Et ce soir, mon état quelque peu rendu moins propre par les cocktails enchaînés au bord de la piscine, je suis d'humeur taquine, d'humeur à jouer avec Caleb et à me moquer du monde autour. Mais alors que je remarque que je suis plutôt habillée pour me fondre dans le décor je regrette mes talons qui me font déjà mal et qui me donne un air chic mais qui risque de devenir un vrai problème si mon équilibre diminue encore un peu. Je fais la remarque à Caleb et il me demande pourquoi j'ai mis des chaussures à talons. Il me dit que je cherches la merde, c'est pas vrai. Je veux juste être sexy pour lui. « Parce qu'être sexy c'est chercher la merde ? Faut toujours être sexy Anderson, on sait jamais je pourrais rencontrer l'homme de ma vie dans ce restaurant. » Je lui tire la langue sans raison, parce que je veux juste l'embêter. Et c'est Caleb le premier à subir une moquerie totalement gratuite sur le look de ma part. Je lui lâche qu'au moins, moi je peux entrer dans ce resto avec mon look tout en souriant. Il me regarde, me pousse doucement, et je sais qu'il a marché dans ma taquinerie. « Héééé ! T’es pas sympa de me dire ça. »  Oh c'est qu'il serait presque vexé, je le regarde levant les épaules, sans rien dire, c'est plus marrant de le laisser croire qu'il a pas le look adéquate. Parce qu'il est peut-être pas en smoking, mais il est bien plus sexy que tout les hommes de ce restaurant, et ça je ne lui dirais pas. Je me concentre, prends ma meilleure attitude de British riche et bien élevée et je m'avance vers l'entrée dans l'espoir d'obtenir cette table que je veux réellement. « Certainement madame. Il nous reste une table au fond de la salle. Veuillez me suivre s’il-vous-plaît. » Je me retiens de sauter de joie sur place, c'est pas des manières digne de la famille Clarke, mais j'ai réussi et je me sens comme boostée par cette victoire. Oui, il en faut peu pour m'enthousiasmer à ce moment de la soirée et peut-être que l'alcool rends tout un peu trop amusant. Le serveur nous conduit jusqu'à notre table et alors qu'il parle à Caleb -techniquement c'est à nous deux, mais soyons honnête, même si je trouverais cela un minimum intéressant, j'aurais l'impression d'être sur un terrain inconnu- alors il parle à Caleb et moi je les regarde parler de nourriture. J'ai été -je suis- en couple avec un cuisinier, je suis issue d'une famille riche, et j'ai encore du mal à comprendre pourquoi les grands restaurants ont tous des intitulés de plats qui semblent tout droit sorti d'une autre langue, avec des ingrédients que je soupçonne être inventés juste pour rendre le truc plus cool. Oui, c'est désespérant d'être ce genre de personne à devoir demander une traduction des menus, mais il ne sait pas ce qu'est un coups-franc, ni même un tacle alors j'ai le droit de ne pas connaître chacun des termes issue du milieu de la restauration non ? Et puis, je ne raterais pour rien au monde, l'air exaspéré de Caleb quand je mets en avant mon côté inculte en cuisine. Je ne repère même pas quand le serveur quitte la table, je ne le remarque pas jusqu'à ce que Caleb se penche vers moi pour me murmurer une phrase qui me fait tout de suite rire. Alors comme ça je suis sexy, hyper sexy. « Oui, oui je sais, j'ai bien vu comme tu me regardais tout à l'heure Anderson, j'ai failli demander une serviette pour essuyer la bave qui dégoulinait de ta bouche entrouverte. » Dans l'excès moi ? Non jamais ! Et bien sur, j'ai une nouvelle fois accentué mon accent British, et il va falloir que j'arrête ou je risque de reprendre cette habitude et déjà que j'ai bien du mal à me débarrasser de cet accent si je m'amuse à l'accentuer, je vais pas m'en sortir. Mais si c'est pour l'entendre me dire qu'il me trouve sexy -hyper sexy- ça vaut le coup ! Il regarde la carte et j'en fais de même, pas mimétisme, par habitude, par curiosité mais je sais déjà que c'est lui qui me choisira mon repas. « Tu veux qu’on prenne un apéritif ? Du champagne ? »  Ah oui ! Ça aussi c'est lui qui va choisir. «[color:f33d=cc0000] Les deux ! C'est les vacances et puisque tu me portes jusqu'à l’hôtel pour rentrer, moi je vais pas me priver. » Bon, en soit il n'a pas dit qu'il le ferait et même s'il ne le fait pas, je n'ai pas pour habitude de me priver, loin de là. « Prends leur meilleure bouteille. » En terme Alex ça veut dire la plus chère et il le sait, parce que je bois beaucoup mais je n'y connais pas pour autant quelque chose en champagne, vin ou alcool de grande qualité. Enfaîte ça m'a jamais réellement intéressée de connaître les grands crus, tant que ça se boit moi... « C'est moi qui offre, on va fêter nos vacances comme il se doit. On va fêter tout ça, nous deux. Et le fait que je t'aime, que j'aime être ici avec toi, que j'aime ton cadeau. Et puis avoues que prendre une cuite au champagne de luxe, c'est quand même sacrément classe. » Oui, oui c'est classe ou pas. Peut-être que c'est débile de gâcher du champagne, mais on ne va pas vraiment le gâcher puisqu'on va le boire, le savourer et célébrer notre renouveau heureux. Parce que je suis heureuse, il l'est aussi, enfin je crois. Et rien que pour ça, nous devons profiter parce qu'on a le droit d'être un peu heureux aussi nous. Je regarde ce bijou en plastique qui ne me quitte pas depuis hier, même ce truc horrible et débile me fait sourire. Tout me fait sourire, tout m’enthousiasme. Lui, moi, nous, ce restaurant, ces vacances, les cocktails, le champagne, la soirée, la nuit avec lui. Je ne suis pas bourrée non, mais je suis au moins enjouée et j'aime ce sentiment de flottement ou tout semble finalement devenir intéressant, excitant. « Je sens que cette soirée va être parfaite Caleb. » Dans pas longtemps, si on compte en terme de verres d'alcool, il sera bourré, vraiment et j'attends déjà ce moment avec impatience.

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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyJeu 26 Déc 2019 - 16:03

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Il y a un an j’étais bien loin du Caleb joyeux, comblé et heureux que je suis aujourd’hui. J’étais encore profondément triste et déprimé, j’avais beaucoup de mal à aller de l’avant et j’étais tout simplement incapable de tourner la page. Je n’y arrivais pas et je pensais toujours à mes erreurs qui m’avaient coûtées la femme que j’aimais. Et si à ce moment-là on m’avait dit qu’un an plus tard je serais finalement retombé amoureux je n’y aurais jamais cru. Encore moins si on m’avait dit que ce serait avec mon ex que j’arriverai à terminer ce chapitre de LV. C’est improbable. Elle et moi. En vacances en Nouvelle-Zélande et heureux, tellement heureux. Nous sommes arrivés il y a trois jours et je n’arrive pas à redescendre de mon petit nuage. C’est une semaine de bonheur en tête à tête loin de tout et coupés de monde. Et tous les cocktails que nous avons bu durant toute l’après-midi nous donnent davantage un air heureux. « N'iiiiiiiiiimporte où vraiment ? » Je secoue énergiquement la tête en guise de réponse. Si demain elle se réveille avec une envie soudaine de partir déménager en Russie je la suivrais sans la moindre hésitation. « Alors comme ça je suis indispensable ? » Si elle savait à quel point elle est indispensable à mon bonheur. Incapable de la contredire et de toute façon ce soir j’ai envie de lui dire et de lui montrer à quel point je l’aime et donc à quel point elle est effectivement indispensable. « Ohhhhhhh oui. » Je pensais pourtant qu’avec tout ce que j’ai pu lui dire jusqu’à présent elle l’aurait compris d’elle-même. Elle sait que j’ai traversé une longue phase difficile et que si j’ai réussi à réellement m’en sortir elle n’y est pas pour rien. Elle est la première personne à m’avoir montré que ma vie n’était pas terminée et que peut-être, elle valait encore la peine d’être vécue. Je sais que pourtant plusieurs des proches avaient essayé de m’aider, comme Jules, Prim ou encore Romy. Et elles m’ont effectivement beaucoup aidées et leur aide m’a été précieuse. Mais Alex c’était différent. Certainement parce que sa simple présence à mes côtés me replongeait dans une magnifique période de ma vie où j’étais amoureux et que tout était bien plus simple. Il n’y avait pas encore LV, pas encore un deuil à gérer, pas cette culpabilité qui me ronge tous les jours. Et voir Alex me rappelait cette période-là. « Tu sais quoi, si vraiment tu as tant besoin de moi, tu pourrais commencer par envisager de vivre à Redcliff. » Je rêve où elle vient juste de me demander d’emménager avec elle ? Elle a de la chance que je sois bien trop alcoolisé pour analyser et retourner sa phrase dans tous les sens essayant désespérément de comprendre s’il s’agit d’une invitation ou d’une simple intervention. « Non, toi viens vivre chez moi ! On est mieux à Spring Hill et en plus je suis à même pas dix minutes à pieds du restaurant. » J’espère qu’elle ne va pas croire que je lui demande de venir vivre chez moi, bien que, en soit, je ne serais pas réellement contre cette idée-là. Ça peut paraître un peu précipité mais en même temps, je passe toutes mes journées et toutes mes nuits chez elle depuis plusieurs semaines, j’ai les clés de son appartement et elle a même eu la gentillesse de me laisser un tiroir pour que je puisse ranger mes affaires. Alors oui, je sais déjà qu’elle et moi c’est du sérieux et qu’on vit quasiment ensemble. Avant de penser à de grands projets futurs nous devons déjà trouver où manger ce soir et Alex semble avoir déjà une idée bien précise sur la question.  « J’ai pas crié d’abord. » Si un peu quand même et surtout que là, elle dit ça en criant encore plus. Elle le fait exprès ? Je fronce les sourcils en la regardant et je viens poser une main sur sa bouche. « Chuuuut. » Je commence par dire. Une nouvelle méthode pour la faire taire ? Oui. J’aurais pu me contenter de l’embrasser ceci dit. « Arrête de crier. » Parce qu’elle va vraiment finir par me donner mal à la tête si elle continue comme ça. On s’arrête, moi je regarde le menu et elle fait…je ne sais pas quoi. Mais je sens que de toute façon elle a déjà pris sa décision et que quoique j’en dise, on mangera dans ce restaurant ce soir. Bon en soit, il a effectivement l’air assez sympathique alors je ne suis pas contre. Bien que je pourrais faire semblant de ne pas être d’accord juste pour la voir essayer de négocier avec moi. Mais je ne le fais pas et elle se plaint de son choix de chaussures. Quelle idée de porter des talons pour une balade aussi ? Elle le cherche, non ? Et c’est ce que je lui réponds. Plus ou moins. « Parce qu'être sexy c'est chercher la merde ? Faut toujours être sexy Anderson, on sait jamais je pourrais rencontrer l'homme de ma vie dans ce restaurant. » L’homme de sa vie se trouverait dans ce restaurant ? Mais non ! C’est moi l’homme de sa vie ! Mais je sais qu’elle dit ça pour me tester, pour provoquer une réaction, elle a certainement envie de me rendre jaloux mais ça ne fonctionnera pas. Ou du moins je ne lui montrerais pas. J’hausse les épaules. « L’homme de ta vie ? » Je répète, comme si je voulais être sûr d’avoir bien entendu. Elle n’y croit même pas, elle. L’homme de sa vie, le grand amour. Je sais qu’elle n’y croit pas alors pourquoi elle me dit ça ? Ah oui, pour me provoquer. « Il a beaucoup de chance. Mais s’il pense que t’as besoin d’être en talons pour être sexy il est complètement con. » Alex, elle n’a besoin de rien pour être sexy. Elle n’a même pas besoin de se maquiller ou de bien s’habiller pour être belle, elle l’est naturellement. Et c’est moi qui ai de la chance de l’avoir comme copine. Beaucoup de chance. Et ma pensée ne fait que se confirmer quand elle nous demande une table en ressortant son accent british bien plus prononcé qu’habituellement. Comme ça, elle est encore plus sexy elle le sait et elle en joue. Une fois que nous sommes tous les deux installés à table je ne me gêne pas pour lui partager cette pensée. Elle rit – son rire est tellement adorable – et elle me répond. « Oui, oui je sais, j'ai bien vu comme tu me regardais tout à l'heure Anderson, j'ai failli demander une serviette pour essuyer la bave qui dégoulinait de ta bouche entrouverte. » Quoi ? Non, c’est faux. Je ne suis pas comme ça. Je ne la regarde pas comme ça mais si c’est vrai il va falloir que je change ça très vite je ne veux pas qu’elle ait trop confiance en elle. « Arrête, déjà je te regarde pas comme ça. » Enfin, j’espère. Il ne faudrait pas non plus qu’elle pense qu’avec son physique avantageux – extrêmement avantageux – elle peut tout se permettre avec moi. Je lui propose du champagne pour commencer cette merveilleuse soirée qui vient de commencer.  « Les deux ! C'est les vacances et puisque tu me portes jusqu'à l’hôtel pour rentrer, moi je vais pas me priver. » La porter jusqu’à l’hôtel ? Elle est encore avec ça ? Je lève mes yeux du menu pour les poser sur elle, arquant un sourcil. « J’ai jamais accepté. Et en plus tu l’as dit toi-même, je n’ai que des petits muscles, je tiendrais jamaaaais jusqu’à l’hôtel si je devais te porter. » Et en terminant cette phrase j’espère immédiatement qu’elle ne prendra pas cette phrase dans le mauvais sens. « Prends leur meilleure bouteille. C'est moi qui offre, on va fêter nos vacances comme il se doit. On va fêter tout ça, nous deux. Et le fait que je t'aime, que j'aime être ici avec toi, que j'aime ton cadeau. Et puis avoues que prendre une cuite au champagne de luxe, c'est quand même sacrément classe. » J’ai tout de suite envie de contester. Je ne veux pas la laisser payer ce champagne qui à la base était mon idée. Mais je sais très bien que lui dire que je refuse de la laisser payer ne changera rien alors je ne dis rien et je décide d’accepter. Et je ris même à sa dernière phrase. « On part donc sur une cuite au champagne. Ça sera une première pour moi. » Première cuite au champagne oui, mais l’idée me plait bien. Je pense qu’on peut se le permettre, non ? Pour fêter ce renouveau, pour célébrer ce « nous » qui fonctionne si bien. Parfaitement bien même et je pourrais presque songer sérieusement à tout plaquer pour partir vivre loin avec elle. Loin de Brisbane et de nos problèmes qui nous attendent là-bas. « Je sens que cette soirée va être parfaite Caleb. » Je souris, sûrement un peu trop d’ailleurs. Mais je souris quand même. « Elle l’est déjà. » Comme toutes les soirées depuis que nous sommes arrivés ici. Je me penche vers elle en posant une main sur sa nuque pour l’embrasser tendrement. Et elle avait raison, ce restaurant a une ambiance parfaitement romantique que j’apprécie énormément. Sûrement une des raisons pour laquelle je me sens parfaitement bien à ce moment précis. « Avez-vous fait votre choix ? » Je me tourne vers le serveur. Sur quoi est-ce qu’on s’était mis d’accord déjà ? J’y réfléchis très sérieusement un instant mais heureusement pour moi je retrouve très vite la mémoire. « On va prendre une bouteille de votre meilleur champagne, s’il vous plaît. Le plus cher. » Cette horrible phrase de snob que je déteste mais qui, je l’avoue n’est pas si déplaisante à dire. Il acquiesce et part pour nous laisser à nouveau seuls. Mes yeux se glissent sur ce bijou en plastique qu’elle m’a – presque – forcé à lui acheter hier. « Il est vraiment horrible. Je comprends pas pourquoi tu le voulais autant. T’aurais pu me laisser t’offrir un vrai bijou. »  Un vrai bijou pas fait en plastique. Comme un bracelet, un collier ou une bague. Oui non, peut-être pas une bague parce qu’Alex serait capable de paniquer en pensant que je lui demande de m’épouser si je lui offrais une bague. Alors évitons.
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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyJeu 26 Déc 2019 - 22:07



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Entendre celui qui était mon ex il y a encore quelques mois, me dire qu'il serait prêt à me suivre n'importe où, c'est tout simplement incroyable. Notre histoire est tout sauf simple, rien n'est jamais simple de toute façon, mais ce soir, tout me semble d'un coup clair. Notre relation est peut-être rendue plus facile par l'alcool, ou par le fait que l'on soit en vacance loin de tout, ou parce qu'enfin nous avons réussi à nous parler ? J'en sais absolument rien, et je ne suis pas en mesure de me questionner trop, c'est peut-être pour ça qu’enfaîte tout est simple, et plaisant. Parce que je ne réfléchis plus, je suis dans l'instant avec lui. Et quand il me confirme que je suis indispensable pour lui, y'a rien qu'il aurait pu me dire d'autre pour me faire plus plaisir. Parce que si je suis indispensable, il ne va jamais, jamais, jamais partir. Et c'est tout ce que je veux moi, être avec lui, parce que si je suis indispensable, il l'est aussi à mon bonheur. Alors je souris, je dépose un baiser sur sa joue et je rigole de la marque de rouge à lèvres que mes lèvres ont laissé sur sa peau. Et tout en le débarrassant de cette trace, je lui parle de venir vivre à Redcliff, mon quartier. Quand je dis que je ne réfléchis plus, je ne réfléchis vraiment plus. Incapable de voir le message derrière mes mots, ça m'empêche de paniquer, ça m'empêche d'y voir une quelconque forme d'engagement, je sais juste que je lui suis indispensable et qu'il l'est aussi pour moi. Alors, ça semble juste logique de lui dire de vivre proche l'un de l'autre, vivre ensemble, après tout, il est déjà un squatteur récurrent dans mon appartement, ayant même prit possession d'un de mes tiroirs, envisageant presque de lui en laisser un deuxième dans ma grande bonté. Mais il n'aura pas de place dans mon dressing, faut pas pousser quand même. Et alors que je pense à la façon dont je peux lui dégager de la place, il me réponds avec autant de simplicité que moi, il est lui aussi bourré et on est bien ainsi. « Non, toi viens vivre chez moi ! On est mieux à Spring Hill et en plus je suis à même pas dix minutes à pieds du restaurant. » Spring Hill en soit oui, je veux bien c'est un quartier cool, enfin j'en sais rien mais chez lui, il a déjà une colocataire. Bon elle ne squatte pas son lit alors techniquement j'aurais une place, ma place auprès de lui mais même bourrée, l'idée de vivre avec Primrose ne réussit pas à m'enchanter. « J'ai une super idée ! Je vais venir vivre à Spring Hill et on sera voisin ! » Est-ce réellement ce qu'il demandait, ou bien ce que je sous-entendais ? J'en ai bien aucune idée, mais mon esprit alcoolisé a semble-t-il trouvé cette option plus appréciable que l'idée de croiser tout les matins au réveil le visage de sa petite sœur. Et de toute façon, on est tout les deux dans un autre monde, dans un autre état d'esprit, et je suis persuadée qu'une fois l'alcool dissipé de notre organisme, cette discussion aura disparu de notre esprit. Et c'est déjà presque le cas, au moment ou mon regard tombe sur ce restaurant si parfait. Et je me sens excitée par l'idée de manger dans cet établissement de standing. Peut-être trop à son goût, puisqu'il ne semble pas apprécié mon enthousiasme caractérisé par des cris peut-être trop aigus pour lui. « Chuuuut. » Sa main posée sur ma bouche, il essaye vraiment de me faire taire là ? « Arrête de crier. » Mais je ne cries pas ! Ou peut-être un peu ! Je me tais comme il me l'a demandé, et je me dirige vers le restaurant ! De toute façon, que je crie ou pas, je sais qu'on mangera ici et qu'il n'aura pas son mot à dire. J'avance vers le restaurant d'un pas rapide, tout en me plaignant de mon choix de chaussure. Les talons avec l'alcool, pas forcément une idée de génie mais je m'en moque. J'avais envie d'être sexy pour lui, d'être sexy tout court et puisqu'il remet en doute mes choix vestimentaires, je le taquine avec l'idée que peut-être je pourrais éventuellement rencontrer l'homme de ma vie dans ce restaurant. Et quand pour première réponse, il m'offre un haussement d'épaules, je suis presque déçue. « L’homme de ta vie ? » Quand il prononce cette phrase ça me fait sourire, parce que je ne sais pas si c'est une question ou une affirmation. Je ne sais pas s'il est étonné par mes mots, s'il se moque de moi, ou s'il est jaloux. J'en sais rien et ça me fait sourire comme une idiote que je suis sans aucun doute à ce moment. D'un geste de la tête, je confirme ces mots, j'ai bien dis l'homme de ma vie. « Il a beaucoup de chance. Mais s’il pense que t’as besoin d’être en talons pour être sexy il est complètement con. » Et si sa précédente intervention m'avait faite sourire, celle là me fait rire. Peut-être aussi rougir un peu. Ce mec parfois trop timide et pas confiant, me donne une confiance en moi incroyable. Je ne sais pas s'il le sait, je ne sais pas s'il en a conscience, mais il me fait me sentir belle, mais au delà de l'apparence, il me fait me sentir bien tout simplement. Je ne crois réellement pas au grand amour, à la romance à l'eau de rose, au prince charmant, au conte de fée, je ne crois en rien de tout ça et pourtant à l'instant précis, il ressemblerait presque à l'homme de ma vie. Lui, le premier et surtout le seul homme que j'ai aimé. « Tu sais que tu as toutes les caractéristiques pour tenter ta chance pour devenir l'homme de ma vie. » Et sur cette remarque qu'il prendra bien comme il veut, je me retourne vers le mec de l'accueil, le serveur qui a une allure bien trop coincé pour me faire croire qu'il est à l'aise dans ce qu'il porte. Mais je n'y prends pas plus attention que ça et je me débrouille avec mes armes et mon accent pour passer pour la cliente parfaite pour ce genre d'endroit raffiné et chic. Et ça fonctionne, nous avons notre table et c'était clairement pas gagné vu notre degré d'alcoolémie, mais d'apparence on ne fait pas tâche avec le décors, je suis presque sûre que les talons ont joué mais je ne dis rien et nous allons nous installer à notre table. Et à peine le serveur parti après des explications bien trop longues dont je n'ai pas écouté le moindre mot, il recommence avec ses compliments. Et je ne vais pas m'en plaindre, oh non. Entendre cet homme me dire qu'il me trouve sexy, je ne m'en lasserais jamais. Et au lieu d'être une petite amie gentille et de le complimenter en retour, j'en profite pour me moquer de lui. Honte à moi, mais c'est juste beaucoup trop tentant et amusant. « Arrête, déjà je te regarde pas comme ça. » Je rigole et je le regarde, la bouche entrouverte, les yeux fixés sur lui, la tête un peu de côté comme pour l'imiter ou du moins pour lui faire croire qu'il me regarde ainsi. Et heureusement que personne ne peut me voir excepté lui, je suis plutôt persuadée que je dois ressembler à une psychopathe, ou à une cinglée. Ou à quelqu'un en manque peut-être, ou un mélange des trois. J'en sais rien et au fond, je m'en fiche tellement de ce que le reste du monde peut penser de moi à ce moment précis parce que je suis avec lui. Et il pourrait y avoir un drame qui se jouerait à la table d'à côté que je ne le remarquerai même pas. Pas en ce moment. Mes yeux sont rivés sur lui, il n'y a que lui que je vois, que je lui qui compte. Lui et nos vacances que je compte bien célébrer comme il se doit, et si je finis bourrée, il me portera. J'ai décidé ça, sans son accord, mais je lui en fais part comme si c'était un fait acquis et accepté par les deux parties. Sauf que ça semble unilatéral puisqu'il me rappelle ne pas avoir accepté ce marché. « J’ai jamais accepté. Et en plus tu l’as dit toi-même, je n’ai que des petits muscles, je tiendrais jamaaaais jusqu’à l’hôtel si je devais te porter. »  Minute Anderson ! Est-ce parce qu'il a des petits muscles ou parce que je suis trop lourde qu'il ne tiendra jamais ? Il s'est risqué à une remarque dangereuse et je ne peux absolument pas laisser passer cette opportunité qu'il m'offre. Je vais l'obliger à accepter de me porter. Je vais le prendre à son piège. « Attention Anderson, tu entres dans la zone rouge là, tu es à la limite de sous-entendre que je suis lourde, tu veux me vexer, c'est ça ? L'homme parfait me porterait lui. Alors à moins que tu oses me dire que j'ai pris du poids, tu n'as plus le choix, tu devras me porter. » Accepter de me porter ou risquer de me vexer, je lui laisse le choix quand même, je suis gentille non ? Et je suis tellement gentille, que je lui dis de prendre le meilleur champagne, le plus cher, et que je payerais. Parce que c'est quand même moi qui propose l'idée de se prendre une cuite au champagne de luxe, et faut sacrément être snob pour proposer une telle chose. Mais, j'ai les moyens de pouvoir me faire ce plaisir et on est en vacances tout les deux, alors franchement autant aller à fond dans tout les excès que l'on peut se permettre ! Soyons fous ce soir ! « On part donc sur une cuite au champagne. Ça sera une première pour moi. » Voilà l'état d'esprit que je veux ! Enthousiasme est le maître mot de cette soirée, enthousiasme et excitation. Et je sens sincèrement que la soirée va être parfaite, et je lui fais part de cette pensée. Une pensée qu'il partage à son tour avec moi tout en m'embrassant. « Okayyyy, tu as raison, elle est déjà parfaite et tu es parfait. » Tout est absolument parfait, lui, le restaurant, même moi je me sens presque parfaite à ce moment précis. En tout cas, je me sens parfaitement bien ça c'est sur, je le fixe dans les yeux, incapable de me détacher de lui, et pourtant il le faudrait avant que je me sente d'humeur à lui sauter dessus dans le restaurant. « Avez-vous fait votre choix ? » Le serveur me sort de l'état de contemplation dans lequel j'étais plongée, et c'est Caleb qui prends les choses en main répondant à la demande du serveur. « On va prendre une bouteille de votre meilleur champagne, s’il vous plaît. Le plus cher. »  Je ne sais pas si c'est la manière avec laquelle il dit cette phrase, ou le fait que de toute façon je suis enthousiasmée par tout, absolument tout ce soir, mais je le trouve ultra sexy. Un brin fier, snob, mais extrêmement sexy. Un petit côté sûr de lui qu'il n'a pas habituellement, mon mec est sexy. « Il est vraiment horrible. Je comprends pas pourquoi tu le voulais autant. T’aurais pu me laisser t’offrir un vrai bijou. »  Hein quoi ? Je suis son regard et pose à mon tour mes yeux sur ce bijou, si on peut appeler ça ainsi, c'est bien plus un jouet en plastique, qu'un bijou mais je ne lui ferais pas ce plaisir d'avouer que je le trouve moi aussi horrible. Parce que je l'ai voulu et maintenant que je l'ai, je le garde. « Tu es pas gentil de dire que c'est horrible. » Je fais une moue triste, une moue définitivement bien trop exagérée, mais il critique mon cadeau que j'ai durement gagné au prix d'effort pour le convaincre. « Ce bijou au moins il est unique et tu devras t'y faire je l'enlève pas, tu finiras par l'aimer toi aussi. » C'est sur que j'ai presque aucune chance de le voir sur une autre femme de mon âge, en revanche sur des petites filles c'est pas improbable, loin de là. Mais plus je regarde cette bague en plastique, plus je la trouve moche mais plus j'ai envie de la garder juste pour l'embêter. Le serveur revient avec notre champagne qu'il nous sert avec une classe digne des restaurants les plus chics. Il nous demande si nous avons fait notre choix pour la suite du repas. Et très sincèrement, je serais bien incapable de citer le moindre plat servis dans ce restaurant, tant la carte ne m'a semblé que très peu intéressante depuis que je me suis assisse ici. Tout est excitant, sauf des noms de plats écrits sur un bout de carte et je regarde Caleb. « Surprends moi, je te laisse choisir. » Et je reporte mon attention sur le restaurant, sur les clients, sur tout sauf sur la carte et le serveur. Je regarde les gens autour, la plupart des couples habillés avec élégance pour un dîner aux chandelles. Pour fêter un événement ou pour tenter de sauver un couple qui se détruit comme cette table ou la femme repousse la main de cet homme qui tente d'établir un contact avec elle, et je me mets à sourire alors qu'il n'y a, absolument rien de drôle. Mais j'imagine déjà ce qu'il a du faire pour se retrouver à devoir emmener sa femme dans un tel lieu pour tenter de se pardonner une faute qu'elle ne semble pas avoir envie d'oublier. Comme si un bon repas pouvait tout arranger. Ça me fait rire, alors qu'il n'y a pas si longtemps, j'ai été cette personne essayant de se faire pardonner ses erreurs, mais je sais désormais que si je veux prendre la main de Caleb, je n'aurais pas de refus de sa part, je le sais parce que désormais, on est bien plus comme ce couple souriant qui s'échange des sourires et des baisers depuis quelques minutes. Ou comme cet autre couple à la table derrière Caleb. Souriant, les yeux brillants d'amour. On est désormais comme tout ces couples un peu niais qui étalent leur bonheur aux yeux des autres. Ces même couples que j'avais tellement détesté croiser à Londres, parce qu'il me rappelait combien j'étais seule. Sauf que maintenant, je les regarde avec amusement parce que je suis comme eux, sans réellement le vouloir en plus. Je rigole quand Caleb me complimente, je souris quand il s'approche de moi pour m'embrasser, je cherche le contact physique juste parce que je veux le sentir proche de moi, je suis redevenue celle que j'étais à 20 ans avec lui, quand on vivait l'instant présent, quand on se testait, se découvrait, s'aimait sans limites. Je suis cette fille, heureuse et amoureuse, cette fille aussi alcoolisée qui s'extasie devant l'amour qui envahit l'espace. Et même si ça ne me ressemble pas, pas du tout même, je m'en fous, je suis sur mon petit nuage depuis quelques jours et je ne veux pas redescendre. Je veux rester cette fille heureuse et si pour ça je dois accepter d'être niaise et romantique, alors je l'accepte avec plaisir. Je vois le serveur partir, j'en déduis que Caleb a du passer commande, mais j'ai pas écouté un mot de ce qu'il a pu dire aux serveurs, mes yeux sont fixés sur une autre table derrière Caleb. Et je vois l'homme se lever de sa chaise pour se mettre à genoux, oh une demande en mariage. Oh ! Je regarde ça, et même ça, c'est excitant ce soir. Même une chose comme ça réussit à m'attendrir et à m'exciter tout en même temps. J'ai peut-être bu plus que je ne le pensais finalement. Mais, tout est excitant, tout comme le bruit du champagne qui est ouvert à cette table. « Elle a dit oui. » Et quelques personnes dans la salle applaudissent devant le bonheur de ce couple. Je regarde le couple qui semblait se déchirer quelques minutes plutôt et eux n'applaudissent pas. Je ne sais même pas pourquoi je vois ce détail, pourquoi ça attire mon regard, mais j'y fais attention. Et ils semblent tout les deux si blasés. Et je ne veux pas être blasée, je ne veux plus être blasée. Je ne veux pas être ce couple, je veux être celui qui s'embrasse et pour qui tout est stimulant, nouveau, excitant, euphorisant.  « Félicitation à vous. Le champagne est offert. » Je souris beaucoup trop d'un coup, parce qu'une idée vient de me traverser l'esprit, une idée folle mais qui m'amuse tellement au point que j'en oublie même de réfléchir avant de la prononcer à haute voix. De toute façon, ce soir, je ne réfléchis pas alors c'est pas étonnant finalement. Je suis dans l'instant, dans la joie du moment, dans cette relation si parfaite avec Caleb.  « Moi aussi je veux tout ça. » Le champagne, les applaudissements, cette sensation de bonheur que je lis sur le visage de ce couple. « Et je veux la suite nuptiale de l’hôtel. » C'est complètement débile, j'aime la chambre que nous avons, et nous avons déjà eu l'occasion de tester la literie qui est de très bonne qualité. Mais si le séjour est déjà parfait, je veux le rendre inoubliable, et dans mon esprit enjoué, excité et euphorisé par l'alcool, il n'y a rien de mieux que la suite nuptiale et je veux ce qu'il y a de mieux pour nous deux. Je ne sais même pas s'il comprends un mot de ce que je suis en train de lui dire, mais dans mon esprit tout semble clair, je veux comme ce couple. Je veux que les autres nous regarde avec une pointe de jalousie en voyant combien on est heureux, je veux que le serveur nous félicite juste parce qu'on est amoureux, je veux aussi le champagne offert -ce qui est au passage débile parce que j'ai les moyens de me le payer- mais je veux tout ça. Sans même penser aux conséquences de ce que je suis en train de lui proposer, je suis incapable de réfléchir ce soir et lui semble tout aussi incapable d'avoir une pensée claire. Parce que si je pouvais penser, sans doute que je trouverais l'idée beaucoup moins excitante, se fiancer pour avoir du champagne gratuit, c'est sans doute pas l'idée du siècle. Mais dans mon esprit, c'est l'idée parfaite, quoi de mieux que de passer une soirée en se faisant passer pour un couple nouvellement fiancé. « Viens on se fiance pour avoir tout ça. » Et c'est bizarre mais le dire à voix haute ne me fait même pas peur. Je ne remets pas en question deux secondes ce que je suis en train de lui proposer. Peut-être que je devrais mais j'en suis tout bonnement incapable. Je ne pense qu'au bénéfice que ce serait pour la suite de notre voyage. Et ce n'est pas une décision mûrement réfléchis, même pas une décision dont on a déjà parlé vaguement, non c'est une proposition faite sans penser aux conséquences, dans l'instant et pour des raisons bien différentes de celles qui nous poussent habituellement à se fiancer. Mais je n'ai pas peur en lui disant cela, et je ne doute même pas un instant qu'il puisse refuser parce que ça me semble naturel, alors pourquoi il refuserait ? Pourquoi il ne voudrait pas lui aussi jouer au couple parfait, fiancé, pour obtenir des trucs gratuits ? C'est nos vacances et je veux en profiter totalement, à fond, de ce moment hors du temps, avec nous bourrés mais amoureux.

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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyVen 27 Déc 2019 - 22:00

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
La conversation que vient de lancer Alex n’est clairement pas en adéquation avec notre état actuel. Je suis beaucoup trop alcoolisé pour réaliser qu’elle est sérieusement en train de me parler d’emménager ensemble. Enfin c’est bien ce qu’elle voulait dire en me proposant de venir habiter à Redcliffe, non ? Elle sous-entendait que je devrais emménager chez elle. En soit c’est comme si c’était déjà le cas. Depuis qu’on s’est remis ensemble rares sont les nuits que nous n’avons pas passées ensemble. Même quand j’ai eu la merveilleuse idée de l’enfermer avec ma sœur dans ma chambre pour les forcer à parler, je suis arrivé chez elle le soir avec un bouquet de fleurs pour me faire pardonner. Parce qu’elle m’en voulait, elle était en colère contre moi ce que je peux tout à fait comprendre, c’est légitime de sa part. C’était une idée complètement stupide mais au moins elle a eu le mérite de les avoir forcé à se parler et c’était mon but. On passe tout notre temps tous les deux alors emménager ensemble me semble être une bonne idée. Ou bien je pense comme ça parce que mon taux d’alcoolémie est tellement élevé que je suis incapable de me rendre compte que ce serait beaucoup trop précipité. Mais j’ai tendance à toujours vouloir aller trop vite quand je tombe amoureux, même sobre. « J'ai une super idée ! Je vais venir vivre à Spring Hill et on sera voisin ! » Cette idée me fait rire. Mais par contre c’est pas du tout ça que j’avais en tête en lui demandant de venir vivre à Spring Hill et elle ne l’a apparemment pas compris. « Tu serais la voisine chez qui je sonnerais quand il me manquerait un œuf. Ou de la farine. » Je me tais quelques secondes fronçant les sourcils avant de rependre. « Enfin t’as compris le truc, ça serait drôle. » Je ris de nouveau nous imaginant nous croiser sur le palier. Effectivement, ça serait drôle mais beaucoup moins plaisant que l’avoir chez moi, tout le temps, tous les jours et être sûr de la retrouver dans notre lit le soir en rentrant du travail. Ça, ça me plairait vraiment beaucoup. Est-ce que le fait que je sois bourré vient de me faire réaliser que j’aurais peut-être envie qu’Alex et moi on passe à la vitesse supérieure ? Oui peut-être. Mais non, non, et non c’est une idée horriblement mauvaise et sa réponse ne fait que me confirmer qu’elle ne pense pas encore à tout ça. Alors je chasse toutes ces idées de ma tête et elle m’aide même à le faire en me parlant de l’homme de sa vie. L’entendre utiliser ces mots m’étonne et je pense même que c’est la première fois que je la vois parler comme ça. « Tu sais que tu as toutes les caractéristiques pour tenter ta chance pour devenir l'homme de ma vie. » Et elle le redit mais cette fois elle le dit comme si j’avais de la concurrence. Je sais que les hommes la regardent beaucoup et je ne peux pas les blâmer, elle est belle. Mais je ne pensais pas avoir de la concurrence pour autant. « Depuis quand tu crois en tout ça toi ? Le grand amour et l’homme de ta vie ? » Je lui demande, vraiment intrigué de sa réponse. « J’ai beaucoup de concurrence ? » Je cherche à en savoir plus parce qu’elle me parle quand même de tenter ma chance ce qui veut dire que tout n’est pas encore gagné et ça, ça me fait chier parce que moi je suis sûr que c’est elle la femme de ma vie. Mais en même temps je crois en l’amour, moi, contrairement à elle. C’est ça la grande différence. Enfin bon. Il est temps que j’arrête de trop penser à tout ça et de trop analyser. Comme quoi même bourré je m’emballe et je pense trop. Je pense mais je ne parle pas. Même si, alcoolisé j’ai tendance à parler plus et plus facilement que quand je suis sobre. On est enfin installés à table, je lui fais toujours quelques compliments et elle, tout ce qu’elle trouve à faire c’est se foutre de ma gueule. C’est pas cool. Vraiment pas cool. Je vais arrêter de la regarder et de lui faire des compliments si elle continue comme ça. Et je pense que ça va même devenir ma nouvelle résolution pour la nouvelle année. Arrêter de lui faire trop de compliments. Oui c’est bien ça comme nouvelle résolution. « Attention Anderson, tu entres dans la zone rouge là, tu es à la limite de sous-entendre que je suis lourde, tu veux me vexer, c'est ça ? L'homme parfait me porterait lui. Alors à moins que tu oses me dire que j'ai pris du poids, tu n'as plus le choix, tu devras me porter. » Elle est tout sauf lourde, elle est belle, elle est parfaite. Je devrais lui dire ça. Mais je me rappelle ma nouvelle résolution, je dois arrêter de toujours la couvrir de compliments. Et c’est même sûrement ce qu’elle veut, que je lui fasse encore et encore des compliments mais si c’est pour qu’elle se foute encore de ma gueule juste après il est hors de question que je lui donne ce qu’elle attend. Il faut que j’arrive à lui tenir tête. « Tu sais très bien que c’est pas ce que je voulais dire. Et en plus je suis pas l’homme parfait je te l’ai déjà dit. » J’aime pas quand elle me dit que je suis parfait parce que c’est tout sauf le cas. La perfection n’existe pas, tout le monde a des défauts et tout le monde fait des erreurs. J’ai vraiment envie de lui dire qu’elle n’est pas grosse et que je la trouve même complètement parfaite, qu’elle ne doit ni perdre ni prendre du poids. Mais je commence doucement à me faire au fait qu’il faut que je lui montre moins à quel point je l’aime et à quel point je la trouve parfaite. Mais par contre si je suis d’accord avec elle sur un point c’est sur le fait que la soirée que l’on va passer est déjà parfaite, comme toutes celles d’avant et comme celles qui vont suivre. « Okayyyy, tu as raison, elle est déjà parfaite et tu es parfait. » Je passe outre le fait qu’elle vient de me dire que je suis parfait et je lui souris doucement en guise de réponse. Et de toute façon je n’ai pas réellement le temps de lui répondre que le serveur vient à notre table j’en profite donc pour lui demander leur bouteille de champagne la plus chère et il repart aussi vite. Sans que je ne comprenne pourquoi je lui parle de ce bijou horrible pour lequel elle m’a fait un caprice hier. « Tu es pas gentil de dire que c'est horrible. » Bah en même temps c’est vrai, non ? J’imite sa petite moue triste. « Ce bijou au moins il est unique et tu devras t'y faire je l'enlève pas, tu finiras par l'aimer toi aussi. » Quoi ?! Elle compte sérieusement ne pas l’enlever ? Mais pourquoi ? Pourquoi un tel engouement pour un jouet en plastique ? Je relève les yeux vers elle, la regardant d’un air perplexe. « Pas sûr que je puisse l’aimer. » Et c’est vrai. Surtout que je ne comprends pas pourquoi elle l’aime tant. Je ne comprenais déjà pas pourquoi elle le voulait à la base, mais j’ai fini par céder parce qu’après tout, si l’avoir pouvait lui faire plaisir moi ça m’allait. Le serveur revient avec notre bouteille de champagne et après nous avoir servi il nous demande si nous avons choisi notre repas. « Surprends moi, je te laisse choisir. » Oula. Elle est bien mignonne mais j’ai même pas eu le temps de regarder pour mon propre plat. J’ouvre le menu en faisant signe au serveur de ne pas bouger et d’attendre quelques secondes le temps que je fasse mon choix. Enfin mon choix pour moi mais aussi pour Alex. Je prends quelques secondes pour explorer le menu et je finis par nous commander un plat du jour et un pavé de saumon. Une fois le serveur parti avec les cartes, Alex semble ailleurs et distraite par quelque chose. Je fronce les sourcils et suis son regard et je tombe sur un homme, un genou à terre. Oh. Il sort une bague de sa poche et demande à la femme avec lui de l’épouser. Comme une impression de déjà-vu sauf que c’était moi à la place de cet homme et LV à la place de la femme. C’est le pire et en même temps l’un des meilleurs moments de ma vie. Je stressais, j’avais peur, j’avais une boule à l’estomac et je n’arrivais même pas à manger tout ce qu’il y avait dans mon assiette. Si elle me disait non je me prenais le plus gros râteau de toute l’histoire de l’humanité des râteaux devant un restaurant rempli de monde. Et en plus tous les regards étaient posés sur nous, et je déteste être au centre de l’attention. Je compatis intérieurement avec ce mec parce que je sais exactement comment il se sent en ce moment-même. Je me suis promis que si un jour je devais à nouveau faire une demande en mariage je ne le ferais plus jamais dans un lieu public. Trop de pression, trop de regards posés sur nous, pas assez intime à mon goût. Et merde. À cause de ça je me surprends à penser à LV et non, je ne veux pas de ça. Pas maintenant. Pas aujourd’hui. Pas quand je suis en tête à tête avec ma petite amie dans un restaurant romantique. Je dois la chasser de mes pensées et très vite. Comme si ça allait m’aider je ne les regarde plus et je me retourne pour attraper mon verre de champagne et en boire plusieurs gorgées. Je n’attends même pas Alex pour trinquer avec elle mais je m’en rends compte un peu trop tard. Si j’en crois l’agitation et les applaudissements tout autour de nous elle a dû dire oui et j’entends un serveur leur annoncer que le champagne leur sera offert ce qui ne fait de confirmer mon questionnement. Elle a dit oui. Cool. J'espère pour lui qu'elle ne va pas mourir avant le mariage. « Moi aussi je veux tout ça. » Hein ?! Quoi ?!  Tout ça quoi ?! Je suis surpris et surtout j’ai peur de comprendre ce qu’elle essaie de me dire. Je la regarde un instant sans rien dire mais elle ne tarde pas à reprendre la parole. « Et je veux la suite nuptiale de l’hôtel. »  …d’accord… Alexandra, qu’est-ce que t’es en train de me dire là ? Je ne dis toujours rien et je suis toujours en train de la regarder cette fois avec la bouche légèrement entrouverte, elle pourra le dire. J’essaie de parler mais je ne sais pas quoi lui dire. « Viens on se fiance pour avoir tout ça. » Elle me dit ça avec tellement de légèreté que je suis encore plus déstabilisé. Cette fois mes sourcils sont levés et je suis définitivement en état de choc mais je parviens enfin à prendre la parole. « Quoi ?! » Oui c’est la seule chose que j’ai réussi à dire sur le coup, rien d’autre n’a pu sortir de ma bouche. « Tu viens sérieusement de me demander de te demander de m’épouser ? » Et pour la pire raison possible en plus. Pas parce qu’elle m’aime, qu’elle sait que je suis l’homme de sa vie et qu’elle veut passer le reste de sa vie avec moi. Non, elle veut qu’on se marie juste pour avoir des trucs gratuits ? « Depuis quand tu veux te marier ? » Ça c’est la question du siècle. On n’a jamais parlé de mariage, pas une seule fois même il y a dix ans. Alors jusqu’à aujourd’hui je n’avais aucune idée de ses pensées là-dessus même si je pensais quand même qu’elle ne comptait pas se marier un jour. Elle m’a pris de court et je ne m’attendais définitivement pas à ce qu’elle aborder le sujet ce soir. Encore moins qu’elle me demande de faire ma demande… Oui je veux toujours me marier, je n’ai pas abandonné ce projet mais je dois bien avouer que je ne pensais pas le faire ce soir et je n’avais surtout pas dans l’idée de me fiancer à nouveau aussi vite. « J’ai même pas de bague Alex… » Parce que je n’avais clairement pas prévu de me fiancer ce soir. Ni les autres soirs de la semaine. « Je peux pas faire une demande sans bague.  » Demander à la femme que j’aime de m’épouser sans bague de fiançailles et sans avoir préparé à ce que je pourrais lui dire ça ne me ressemble pas et c’est clairement pas romantique surtout quand on connait les raisons pour lesquelles elle voudrait se fiancer ce soir. C’est l’antidote total du romantisme. J’ai sûrement pas réagi de la manière dont elle espérait mais en même temps elle m’a carrément pris de court. J’espère qu’elle ne va pas m’en vouloir.
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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptySam 28 Déc 2019 - 20:23



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Est-ce qu'on est réellement en train d'envisager de déménager ou d’emménager l'un chez l'autre, l'un avec l'autre ou est-ce juste une idée sans fondement, ou fondée uniquement sur notre taux d'alcool dans le sang ? Une idée qui semble marrante à ce moment précis et qui pourtant en temps normal, aurait sans doute eu pour effet de me faire virer au blanc à l'idée de s'engager dans quelque chose d'aussi formel. Mais rien de ce qu'il peut se passer ce soir ne semble pouvoir venir ternir ma bonne humeur ou perturber ce moment avec lui. Et je rigole à l'idée de l'avoir comme voisin, de le voir venir frapper à ma porte en espérant obtenir des ingrédients, ou autre chose. Surtout autre chose, enfaîte. « Oui, oui j’ai compris le truc. Mais tu sais très bien que tu ne trouverai pas tout ça chez moi parce que je cuisine pas. Mais tu seras le voisin sexy qui vient faire des petits travaux chez moi et que je saurais remercier comme il se doit. » Incorrigible que je suis, je ne peux m’empêcher de l’imaginer débarquant chez moi tout en sachant comment tout cela se terminerait. « Mais oui ça serait drôle on serait des amants de paliers. » Drôle, et même pratique mais pourtant pas idéal. L'avoir à quelques centaines de mètre de mon lit ou l'avoir à quelques centimètres de moi dans mon lit, je sais quelle option je préfère mais je ne dis rien, parce que je ne suis pas capable de penser à tout les autres aspects que ça changerait pour nous deux. Et je sais que cette idée, d'être voisin, m’amuse mais ne me convaincs pas pour autant. Je ne cherche pas à comprendre ce que je ressens vis à vis de cette idée, je ne cherche même pas à déterminer s'il y a une quelconque part de vérité dans tout ce que l'on est en train de se dire, j'en rigole, lui aussi et je crois que c'est la meilleure chose à faire au vue de notre état. Mais, si je peux en rire, c'est sans doute grâce à l'alcool, mais pas uniquement. Je peux rire de tout ça, de ces choses qui me feraient peur dans d'autres circonstances, parce que je suis avec lui, parce que je suis bien, parce que je suis sereine à l'heure actuelle et c'est une chose si rare, que je cherche juste à profiter de ce répit, de ce bonheur qu'il m'offre avec ces vacances, avec sa présence dans ma vie.

Je profite de ce moment avec lui à mes côtés, et je profite de cette facilité avec laquelle nous parlons, nous rigolons, et je ne sais même pas pourquoi, j'en viens à lui dire qu'il pourrait avoir les caractéristiques pour devenir l'homme de ma vie. Ah oui, parce que je voulais être sexy pour cet hypothétique homme, qui n'existe pas, et dont je me moque royalement.  « Depuis quand tu crois en tout ça toi ? Le grand amour et l’homme de ta vie ? » Très bonne question Caleb, il me connaît bien. Je n'y crois pas, ou j'ai pas envie d'y croire. Ou je sais pas. « Depuis que tu es revenu dans ma vie. » Et je ne sais même pas pourquoi je réponds ça. J’aurais peut être dû réfléchir avant d'ouvrir ma bouche et de laisser ma spontanéité s'exprimer. Je me vais à songer quelques secondes à mes propres mots, normalement c'est mieux de le faire avant de parler, mais j'en suis rarement capable et encore moins quand je suis bourrée. Mais s’il est à mes yeux le seul que j’aime est-ce que ça veut dire que je crois finalement au grand amour ? Et qu’il serait ce grand amour ? Est-ce qu’il aurait réussi à déteindre sur moi à ce point ? Est-ce que je deviendrais romantique à son contact ? Trop de questions sans réponse d'un coup. Mais finalement si je regarde ma vie, mes relations je n’ai jamais aimé un autre que lui, et malgré huit ans loin de lui, il n’a pas fallu longtemps pour que mes sentiments pour lui se manifestent. Alors peut-être qu’au fond il est celui qu’il me faut. Et non je ne dirais pas prince charmant faut quand même pas abuser, mais il est mon homme, le mien. Il me demande s’il a beaucoup de concurrence et je n’arrive pas à savoir s’il rigole ou si sa question est sincère, s’il me demande vraiment s’il a de la concurrence pour le titre d’homme de ma vie ? « Tu sais que tu es sexy bourré mais pas hyper intelligent. Je te taquinais chéri. Tu as pas de concurrence, je t’ai déjà dis que personne ne rivalisait avec toi. Tu m’as pour toi tout seul. Et je t’assure que c’est pas prêt de changer et la seule personne pour laquelle je veux être sexy c’est toi. Et même si l’homme de ma vie se trouvait vraiment dans ce restaurant je ne le verrais pas, je n’ai d’yeux que pour toi. » Et je le taquine un peu, mais je suis vraiment sincère. Il est le seul que je regarde, le seul que je désire, le seul avec qui j’ai envie d’être. Et j’ai peur qu’il en doute, parce qu’à mes yeux il n’a absolument aucune raison de douter. Et je ne peux pas lui dire réellement qu'il est l'homme de ma vie, mais il le sait déjà que c'est le seul que j'ai aimé, le seul que j'aime et sûrement le seul que j'aimerais. Cette fois c'est sur, à cause de lui, je deviens romantique., mais c'est pas grave au moins je suis synchro avec l'ambiance du restaurant dans lequel nous venons de nous installer.

C'est dingue comme je me sens à mon aise, comme tout me semble simple, facile, évident, plaisant. Je peux utiliser mon 'sexy accent' pour nous obtenir une table, je peux le taquiner alors qu'il me complimente, je peux me jouer de lui quand il refuse d'accepter de me porter, je peux rire d'un hypothétique déménagement, je peux même penser à lui comme étant éventuellement l'homme de ma vie. Et, pourtant, je suis clean, enfin bourrée sans doute un peu, mais je ne plane pas, je suis juste heureuse et ça me met dans un état étrange. Dans un état ou tout semble finalement amusant, pas grave, et source de rire. C'est sans doute pour ça, que je rigole quand il me dit qu'il n'est pas parfait. Lui, pas parfait ? Mais s'il ne l'est pas qui pourrait l'être ? « Okayyy tu n’es pas un homme parfait, tu es un homme imparfait sans défaut. » Je ne sais pas si j’ai raison d’insister mais je ne mens même pas quand je lui dis tout ça. Je le trouve vraiment parfait, ou du moins pas parfait mais parfait pour moi. Parfait avec moi. Et je sais qu’il aime pas quand je lui dis ça mais il doit s’y faire, parce que c’est ainsi que je le vois moi. Lui est parfait, cette soirée est parfaite. Tout est parfaitement bien orchestré pour que cette soirée s'annonce sous les meilleurs auspices. Et pour fêter ça, nous nous mettons d'accord pour accompagner notre moment du meilleur champagne de ce restaurant de haut standing. Et si c'est pas raisonnable, je n'ai de toute façon pas envie de l'être ce soir. Je le suis rarement en règle général, mais ce soir je ne veux rien me priver. On plaisante de la mocheté de ma bague en plastique, et oui, elle est moche et sûrement qu'elle a autant de résistance que lui fasse à moi quand je lui sors le grand jeu, mais je ne la retirai pas, ça lui ferait trop plaisir. Le serveur nous ramène notre bouteille et c'est le moment ou je lui laisse toute la responsabilité de notre repas. Je le laisse se questionner sur notre menu et moi j'observe le reste des tables autour de nous. J'ouvre un peu ma bulle de bonheur pour m’intéresser au reste du monde. Un monde assez restreint quand même vu le cadre du restaurant mais mes yeux passent de tables en tables jusqu'à assister à cette demande en mariage inattendue. A cette effusion de bonheur, de joie et d'amour. Et merde, je suis perdue définitivement, je remarque ces choses là, je suis définitivement bien trop romantique quand il est prêt de moi. Et je deviens euphorique, je deviens excitée par tout ce que je vois, par tout ce que j'entends. Par cette chose folle et totalement inconnue, par cette demande en mariage de deux personnes dont je ne sais rien. Par les applaudissements du restaurant, par les sourires ravis  de ces deux gens qui inondent le restaurant de leur bonheur. Et sans réfléchir, je dis à Caleb que moi aussi je veux tout ça. Je lui dis que je veux ça, la suite nuptiale, sans réfléchir une seconde à la portée de ce que je suis en train de lui dire. Et sans même réaliser que je suis en train de le perdre dans mon raisonnement dont je suis la seule à comprendre l'idée, je lui propose qu'on se fiance pour avoir tout ça, sans directement lui expliquer ce qu'implique le tout ça. Et quand enfin je le regarde vraiment, je vois ses sourcils levés, son regard perdu et son visage qui montre sa surprise. « Quoi ?! » Oups ! J'ai fais une connerie. Je le vois à la façon dont il me regarde, dont il s'exprime. Mais je comprends pas réellement ce que j'ai dis ou fais pour qu'il soit dans cet état. « Tu viens sérieusement de me demander de te demander de m’épouser ? »  Oups again. Je crois que dans ma tête les choses se remettent un peu en ordre et je comprends sa surprise. Je remets en ordre les mots que j'ai prononcé cherchant à voir ou ça a déraillé et il reprends la parole avant que je n'ai eu le temps de tout analyser. « Depuis quand tu veux te marier ? » Mais qui a parlé de se marier ? Pas moi non, j'ai pas fais ça ? Je fronce les sourcils quelques secondes. Mais si, enfaîte c’est moi qui lui ait dit ça. Dans mon enthousiasme débordant j’ai oublié de le ménager. Parce que si tout semblait clair pour moi visiblement ça ne l’est pas pour lui. Pas du tout. Et j’aurais dû le prévoir. J’aurais dû me douter qu’il comprendrait pas, le mariage c’est pas un sujet sur lequel il plaisante. J'essaye de peser mes mots cette fois, j'essaye vraiment de réfléchir (autant que mon cerveau le peut) pour ne pas sortir une autre énormité parce que je le crois proche de la syncope là. « Je veux pas me marier, détends toi. » Mauvaise réponse. Enfin je crois. Je sais plus ce que je dois dire. Je sais pas si je dois lui dire que je veux pas ou que je veux, je sais plus ce qui est le pire. Heureusement que l’alcool me tient dans un état ou je ne peux pas paniquer. Je rigole, sans doute nerveusement, mais je rigole. « Enfin j’y ai jamais réfléchis mais je veux pas me marier 'maintenant' en tout cas. » Jamais aurait été plus juste mais même ça finalement j’en sais plus trop rien à ce moment de la soirée. Dans mon état général d'euphorie, ça semble presque pas si dramatique que ça. Je suis sûre, il m'a donné autre chose que de l'alcool aujourd'hui non ? Je ne sais pas si je dois me taire ou continuer de parler, mais comme souvent dans ces cas là, je vais parler encore trop. Beaucoup trop, sans lui laisser le temps de parler. « Je voulais juste rire un peu, profiter de cette soirée et la rendre encore plus mémorable. Tu devais juste dire oui. Regarde comme ils sont heureux eux. » Oui, tu devrais juste faire comme eux et on aurait vécu notre soirée mémorable, bourrés et amoureux. On aurait été sur notre petit nuage de bonheur comme eux. Mais visiblement ma réflexion n'est pas claire, du moins il l’a pas comprit et ça rends les choses compliquées heureusement que j’ai bu et que je ne suis pas lucide au moment où nous avons cette discussion. « Attends tu ne veux pas une soirée mémorable avec une fausse fiancée ? Ce serait comme une soirée de répétition. » Mais de répétition pour quoi ? Même moi je ne me comprends pas, c'est dire l'effort que ça va lui demander pour saisir ce que je suis en train de tenter de lui expliquer. Je me perds à force de trop parler. Et ,e ne sais même plus comment on en est arrivé là. Je bois mon verre d’une traître, quelle honte pour le champagne de luxe de ne pas prendre le temps de le savourer mais ça m’évite de continuer à parler. « Allez Caleb on rigole, lâche toi, et deviens mon fiancé pour une soirée. » Pour une soirée. Pour plaisanter, parce que c'est peut-être le seul moment ou il aurait le droit de me considérer comme sa futur femme sans que je ne parte en courant ou que je ne m'évanouisse de panique à l'idée d'évoquer un tel engagement. Et je tiens tellement à cette idée folle, que même sa remarque sur l'absence de bague, n'arrive pas à me faire douter. Ca aurait pu me ramener sur terre et me faire réaliser à quel point je suis complètement à l'ouest, mais non. Je regarde ma main, je vois cette bague dont il se moque tant, qu’il n’aime pas, et d’un coup j’ai une illumination. « Regarde c’est parfait. » Je lui montre ma bague, je la dépose sur la table. « Tu pourras pas penser que c’est vrai avec ça ? Je veux juste m’amuser Caleb, vraiment, arrête de te prendre la tête. Arrête de réfléchir, regarde moi je réfléchis pas, sois dans l’instinct un peu, bois un coup et amusons nous à rendre envieux tout le monde avec notre bonheur. » Est-ce que je suis réellement en train de galérer pour le convaincre de me demander de l’épouser pour de faux ? Mais comment j’en suis arrivé à la d’abord ? Ah oui le couple qui s’est fiancé devant moi. J'aurais pu les haïr, si je n'étais pas aussi heureuse et amoureuse (et bourrée aussi.) « Je voulais juste faire un truc fou avec toi, parce qu’on est bien ici et puis je voulais aussi le champagne offert et tout plein d’autre truc. » Je veux juste ça, qu'on s'amuse tout les deux, qu'on soit fous ensembles. Il n'y avait rien de sérieux, pas avec moi, pas sur la question du mariage. « Allez bébé, et tu auras aussi le droit à une nuit de noces de répétition. » Et c’est moi l’anti-mariage qui le pousse à jouer à ce jeu avec moi, qui utilise tout les moyens pour arriver à mes fins. Parce que je suis bourrée, parce que je suis euphorique et parce que je veux faire quelque chose de nouveau et c’est nouveau. C’est grisant, c’est excitant, je n’ai pas envie de me marier, non loin de là, mais je tiens à ce moment précis, à celui où je pourrais étaler mon bonheur et tout l’amour que j’ai pour lui aux yeux des autres. Et ça non plus ça ne me ressemble pas, mais ça fait plus de huit ans que je n’ai pas été aussi heureuse, aussi bien et je crois que j’ai besoin d’en profiter tout simplement. « Fais de moi ta fausse fiancée pour la soirée, montre leur à tous que c’est toi l’homme de ma vie. » Oui je l'ai dis. L'homme de ma vie. Je l'ai dis, il a pas intérêt à me faire regretter, je veux juste m'amuser le temps d'une soirée et comme pour cette fameuse bague en plastique, je fais tout pour arriver à mes fins, sans raisons, sans logique, juste parce que j'en ai envie !


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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptySam 28 Déc 2019 - 23:30

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Imaginer Alex comme étant ma voisine de palier me fait beaucoup rire. En soit il n’y a absolument rien de drôle et je suis sûr que sobre cette idée me semblerait beaucoup moins amusante et peut-être même frustrante. Je la veux à mes côtés oui mais je veux partager un appartement avec elle. Ou une maison pourquoi pas. Oui une maison c’est mieux. Avec un grand jardin pour que Dobby puisse aller dehors quand il le veut. Ce chien qu’elle m’a offert comme cadeau de Noël et je l’aime déjà beaucoup trop. Mais pour ma défense je n’y peux rien moi, il est adorable et vraiment super mignon. D’ailleurs il me manque déjà et j’ai hâte de le retrouver en rentrant. « Oui, oui j’ai compris le truc. Mais tu sais très bien que tu ne trouverai pas tout ça chez moi parce que je cuisine pas. Mais tu seras le voisin sexy qui vient faire des petits travaux chez moi et que je saurais remercier comme il se doit. » Je souris à cette image de moi comme étant le « voisin sexy » qu’elle appellerait pour faire des petits travaux chez elle-même si en soit je ne suis pas le meilleur en activité manuelle. « Juste pour tes remerciements je te ferais absolument tous les travaux que tu veux. » Tous. Même si on sait tous les deux comment chacune de nos visites se termineraient parce que j’ai eu beau essayer de lui résister j’en suis en fait tout bonnement incapable et tant pis, je me suis fait à l’idée qu’elle a un pouvoir bien trop important sur moi et qu’elle me fait beaucoup trop d’effet. Elle le sait et elle en joue. Malgré le caractère un peu trop sérieux de nos propos – parce qu’à la base nous parlions d’emménager ensemble – on arrive quand même à en rire et à ne pas trop se prendre la tête et surtout elle ne flippe pas en m’entendant lui dire tout ça, et je sais que pour le coup je peux remercier l’alcool. Sinon elle serait déjà repartie en courant jusqu’à notre chambre d’hôtel. Et j’ai l’impression qu’elle est bien décidée à m’impressionner toujours encore un peu ce soir parce qu’elle me parle même de l’homme de sa vie. Étonnant de sa part, vraiment très étonnant. « Depuis que tu es revenu dans ma vie. » Alors ça, je ne m’y attendais pas du tout. Je souris certainement un peu bêtement ou un sourire qui me fait certainement passer pour un mec hyper niais mais c’est pas grave je l’assume complètement. C’est elle qui me rend comme ça. Et elle vient de me dire qu’elle me voyait comme l’homme de sa vie et ça me touche. Peut-être que c’est elle la femme de ma vie au final ? « C’est vrai ? » Je lui demande, parce que je suis étonné mais j’ai comme l’impression que je n’aurais peut-être pas dû lui poser cette question parce qu’elle risque de se rendre compte de l’impact des mots qu’elle vient d’avoir alors pour me rattraper au plus vite mes lèvres viennent trouver les siennes. Je ne veux pas que cette soirée soit gâchée par ce genre de révélation trop sérieuse ou un brin trop engageante pour elle. « Tu sais que tu es sexy bourré mais pas hyper intelligent. Je te taquinais chéri. Tu as pas de concurrence, je t’ai déjà dis que personne ne rivalisait avec toi. Tu m’as pour toi tout seul. Et je t’assure que c’est pas prêt de changer et la seule personne pour laquelle je veux être sexy c’est toi. Et même si l’homme de ma vie se trouvait vraiment dans ce restaurant je ne le verrais pas, je n’ai d’yeux que pour toi. » Je souris – encore une fois sûrement comme un débile mais que voulez-vous le mélange de l’amour et l’alcool me donne un air débile – en entendant ses derniers mots. Si elle savait à quel point je n’ai d’yeux que pour elle, c’est elle la seule que je regarde tout le temps. En même temps les autres femmes ne lui arrivent clairement pas à la cheville, ma copine est belle, magnifique et sexy. J’ai tellement de la chance… « Dooonc si je comprends bien, je suis sexy simplement quand je suis bourré ? Bah tu dois pas me trouver sexy très souvent alors. » Parce que je ne bois pas beaucoup et pas souvent donc…voilà quoi. « Et en plus je suis pas bourré. Enfin pas encore. » Et ça c’est la vérité. Je suis bien. J’ai trop bu et je pense que dans un ou deux verres, là on m’aura officiellement perdu. « J’ai juste…un petit peu trop bu. Juste un peu. » Non pas juste un peu. J’ai beaucoup trop bu et mon taux d’alcoolémie le prouverait très facilement et elle le sait tout aussi bien que moi, c’est assez flagrant de toute façon.

Ce qui est aussi flagrant c’est le fait qu’elle se foute autant de ma gueule. C’est fatiguant et pas sympa de sa part. Moi je suis gentil et mignon en lui faisant plein de compliments et tout ce que j’ai en retour c’est des moqueries. Mais elle me dit quand même que je suis parfait, ce qui est totalement faux vous devez bien vous en douter. « Okayyy tu n’es pas un homme parfait, tu es un homme imparfait sans défaut. » Un homme imparfait sans défauts, ouais, on va dire que ça me va. « Okayyy chérie, si tu le dis. » Cette fois c’est à mon tour de ma foutre ouvertement de sa gueule. Elle aussi elle est un peu bourrée et en même temps ce n’est pas vraiment étonnant puisqu’elle a bu plus de cocktails que moi tout le long de l’après-midi. Vu notre état je me demande comment le serveur a pu accepter de nous laisser entrer. On a trop bu ça se voit. Moi je ne suis pas sûr que j’accepterais un couple comme nous ayant un peu trop bu dans mon restaurant. En tout cas tous les couples ne sont pas comme nous et heureusement. Un homme demande à sa chérie en mariage, elle dit oui, et ils sont en train de se dire qu’ils vont passer tout le reste de leur vie ensemble jusqu’à ce que la mort les sépare. Spoiler alert pour eux : il y a de grandes chances que la mort les sépare plus vite que prévu. Parce que la vie est courte. Elle est fragile. Et Alex n’en finit pas de me surprendre pour ce soir, et c’est même de pire en pire. Elle me dit qu’elle voudrait que l’on se fiance. Ce soir. Pour la première fois on parle de mariage et le plus étonnant c’est que ce soit elle qui aborde le sujet et pas moi. Ce qui est d’autant plus étonnant c’est que je sois à deux doigts de paniquer quand elle me parle de ça. Je ne suis pas prêt à recommencer tout ça moi. Des fiançailles, les préparatifs de mariage et tout ça. Je veux toujours le faire un jour oui, je le sais et je n’ai aucun doute là-dessus. Mais pas maintenant. « Je veux pas me marier, détends toi. » … je me détends l’espace de quelques secondes mais elle vient officiellement de répondre aux questions que je me posais depuis un moment : elle ne veut pas se marier. Je fronce doucement les sourcils, parce que je suis un peu paumé. Elle ajoute quand même n’avoir jamais réfléchi à la question du mariage, mais qu’elle ne voudrait pas le faire maintenant. Très bien, au moins on est d’accord sur un truc. Je regarde à nouveau ce couple tout juste fiancé, ils ont effectivement l’air heureux. Je souris doucement et reporte mon attention sur Alex en face de moi.  « Attends tu ne veux pas une soirée mémorable avec une fausse fiancée ? Ce serait comme une soirée de répétition. » Une soirée de répétition. Je ris en passant une main dans mes boucles. Elle me surprendra toujours et avec elle, on ne s’ennuie jamais. Sûrement l’une des raisons pour laquelle je suis si vite retombé amoureux d’elle. « Donc... tu veux que je te demande en mariage pour de faux c’est ça ? » Certainement l’idée la plus tordue qu’elle n’ait jamais eue. Mais c’est amusant je dois bien l’avouer. Je ne lui ai pas encore dit oui, ni non, mais par contre je lui fais remarquer l’absence de bague, et une demande en mariage sans ce bijou me semble complètement impossible. Elle semble trouver une solution à ce problème très rapidement puisqu’elle enlève cette bague en plastique de son doigt et la pose sur la table. « Tu pourras pas penser que c’est vrai avec ça ? Je veux juste m’amuser Caleb, vraiment, arrête de te prendre la tête. Arrête de réfléchir, regarde moi je réfléchis pas, sois dans l’instinct un peu, bois un coup et amusons nous à rendre envieux tout le monde avec notre bonheur. » Je prends ladite bague dans mes mains pour la regarder de plus prêt et je joue un peu avec me laissant un petit instant de réflexion. Je souffle doucement en relevant les yeux vers elle. « C’est vrai que ça pourrait être amusant. Étaler notre amour et notre bonheur. » Parce que fiancés ou pas, on s’aime et on est heureux. Surtout ces derniers jours pendant lesquels on a vécu dans notre petite bulle de bonheur sans se soucier des autres. « Je voulais juste faire un truc fou avec toi, parce qu’on est bien ici et puis je voulais aussi le champagne offert et tout plein d’autre truc. » J’ai toujours sa bague en main et je grimace légèrement en l’entendant dire ça. « Mais c’est pas très honnête aussi. » Je ne peux pas m’empêcher de souligner le fait que je ne trouve pas ça très bien, leur faire croire qu’on va se fiancer juste pour obtenir des trucs gratuits. Surtout que ce champagne et ce restaurant tout court, on a tous les deux les moyens de se les payer. « Allez bébé, et tu auras aussi le droit à une nuit de noces de répétition. » Oh la nuit de noces… J’ai déjà plein d’images en tête quand elle me dit ça. Et toutes ces pensées ne sont pas catholiques du tout si vous voulez tout savoir. « D’accord bébé. » Je reprends volontairement ce petit surnom qu’elle vient de me donner en insistant bien sur le mot. « Je vais le faire. » Parce que je suis assez d’accord avec elle, ça peut être assez drôle même si c’est pas vraiment très honnête de notre part. Tant pis. Moi aussi j’ai envie de m’amuser avec la femme que j’aime ce soir. « Fais de moi ta fausse fiancée pour la soirée, montre leur à tous que c’est toi l’homme de ma vie. » Je souris à nouveau, sûrement un peu trop. « L’homme de ta vie. » Je répète ces quelques mots sans que ça n’ait une réelle utilité en soit. Mais savoir qu’elle me voit vraiment comme l’homme de sa vie, rien que ça, c’était inespéré et inattendu. Je suis presque nerveux, même si je sais que ça sera pour de faux et qu’elle dira obligatoirement oui. J’attrape ma coupe de champagne la vidant d’une traite pour me donner un peu de courage. « Le champagne est super bon. » Et il le sera sûrement encore plus quand on nous annoncera que la bouteille nous sera offerte. J’observe à nouveau la bague en plastique avec laquelle je joue depuis tout à l’heure et je pense qu’il est temps que je me lance. « Tout le monde va nous regarder, je déteste ça... » Je lui avoue après avoir jeté un rapide coup d’œil tout autour de nous. Mais je ne peux pas faire marche arrière, j’ai accepté son idée complètement folle alors à moi d’assumer maintenant. Je me racle la gorge et cette fois ça y est, je me lance vraiment. « Je t’aime, Alexandra Mary Clarke. » Ça, c’est vrai, c’est sincère. Je la regarde dans les yeux et je continue. « Je t’aime comme j’ai jamais aimé personne d’autre. » Encore une fois, ça aussi c’est vrai. Je me lève de ma chaise pour poser un genou à terre, à quelques centimètres d’elle. Mes yeux ne quittent pas les siens, autant faire les choses bien pour que tout le monde y croit un maximum. « Et c’est avec toi que je veux passer le reste de mes jours. »  Et merde. Encore une fois vrai, je pourrais presque finir par y croire à tout ça moi aussi. « Est-ce que tu veux m’épouser ? » Je lui demande en sortant cette horrible bague en plastique. Crédibilité zéro avec ce soi-disant bijou d’ailleurs. Tout sauf romantique. Mais en tout cas, tout ce que je lui ai dit est vrai et je sens déjà beaucoup trop de regards posés sur nous.
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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyDim 29 Déc 2019 - 22:04



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Est-ce que toutes mes réactions, toutes mes pensées sont réellement à mettre sous les effets de l'alcool ou il y a quand même une part de sincérité et d'envie dans ce que je lui dis ? Quand nous parlons de se rapprocher l'un de l'autre, de vivre dans le même quartier, puis en tant que voisin de palier. Est-ce que c'est l'alcool et les vacances qui font que cette discussion semble si amusante, si évidente et pas flippante à mes yeux ? Ou est-ce qu'il y a derrière tout ça un semblant d'envie et de projection pour la suite de notre relation ? Je ne pourrais même pas m'arrêter quelques secondes et réfléchir à cette idée parce que j'en suis tout bonnement incapable. De prendre le temps de donner un sens à tout ça, de réfléchir et me questionner sur le message, sur le sujet de notre discussion. On en a jamais parlé, pas une fois et il s'est installé chez moi sans réellement le faire, laissant peu à peu des vêtements à lui sur place. Après chacune de ses visites, des petits choses restaient tandis que lui repartait dans son appartement pour récupérer encore d'autres vêtements. Et rapidement, il a eu mes clés, rapidement, il a eu un tiroir chez moi pour entasser ses affaires, et rapidement, je me suis habituée à sa présence au quotidien. On n'a pas eu besoin d'en parler, et c'est peut-être pour ça que je n'ai pas eu à paniquer par cette nouveauté dans notre relation. Et ce soir, alors que nous sommes tous les deux visiblement plus en état d'avoir des discussions censées, nous évoquons pourtant des idées pour notre futur, sans même se rendre compte de ce que nous sommes en train de faire. Parce qu'on préfère en rigoler, on préfère profiter de ce que l'on a, du moins c'est ce que je fais. Je profite, je m'amuse, je me détends et je bloque toutes les pensées dérangeantes qui pourraient venir perturber ma sérénité et mon bonheur du moment. Et je ne réfléchis pas non plus quand je lui parle de l'homme de ma vie, quand j'évoque de façon instinctive le fait que si j'y crois c'est parce qu'il est revenu dans ma vie. Je ne réfléchis pas au sens de mes mots, ni à l'impact qu'ils peuvent avoir, je n'en ai plus envie. Je veux juste le voir sourire, s'il sourit c'est que ce que je dis lui plaît et je n'ai pas besoin de plus. Je suis heureuse, il est souriant, et je l'aime, à partir de là je crois que le reste ne compte plus, de quoi aurais-je besoin de plus à ce moment précis ? « C’est vrai ? » Est-ce vrai que je considère l'idée qu'il puisse y avoir sur cette terre l'homme de ma vie ? Et que cet homme ça puisse être lui ? Franchement à ce moment précis, je serais presque capable de lui dire que oui c'est vrai. Même si ce n'est pas moi, même si ça ne me ressemble pas, j'ai envie d'essayer quelque chose de nouveau, on peut pas dire que l'ancienne moi ait tout réussi, loin de là. Mais il ne me laisse pas répondre, il m'embrasse et s'il voulait me prouver qu'il était celui que je voulais avec moi dans ce restaurant, il s'y prenait plutôt bien. Il veut me faire craquer sous son charme, sauf que je le suis déjà. Il a réussi à regagner mon cœur, il y a déjà quelques mois, puis j'ai accepté de m'ouvrir à lui, de m'attacher à lui, et j'accepte petit à petit qu'il est indispensable. Cette pensée me terrifie en temps normal, quand je suis ni bourrée, ni en vacances dans un cadre aussi parfait que celui dans lequel nous évoluons depuis quelques jours. Dans ma vie quotidienne, accepter de lui laisser autant d'importance me ferait peur mais pas aujourd'hui. Finalement, je n'ai peur de rien ce soir, avec lui à mes côtés et il a fallu quitter Brisbane pour que je trouve un peu de sérénité en moi. Pour que j'accepte de lâcher prise avec lui. Mais même si je me sens réellement bien à ce moment précis, je reste quand même cette fille qui aime le taquiner, qui aime le provoquer un peu et qui n'hésite pas à se moquer de lui par moment, parce que j'aime le voir réagir à mes remarques, il me fait sourire, rire. « C'est pas ce que j'ai dis d'abord. J'ai dis que tu étais sexy quand tu es bourré, mais je n'ai pas dis que t'étais pas sexy pas bourré. Et je pense te montrer assez souvent que je te trouve sexy Anderson. » Je le dis sans doute pas assez avec des mots, mais je pense lui prouver qu'au delà de le trouver sexy, le désir lui est toujours intact. « D'accord tu n'es pas bourré chéri. Tu as juste un peu trop bu. » A ma façon de lui répondre, au ton que j'emploie, ça ne fait aucun doute que je suis en train de me moquer de lui, parce qu'il est bourré, mais je ne rigole pas trop parce que je le suis aussi. On est pas torché, ça oui, mais on peut difficilement faire croire que l'on est pas dans un état d'euphorie engendré par un 'léger' abus d'alcool. On est alcoolisé et c'est pas grave, parce qu'on est ensemble et qu'on s'amuse. Parce qu'on est en vacance et qu'on profite et ce n'est pas moi qui vais le blâmer, ou même limiter notre consommation. Et vu que lui ne semble plus non plus pouvoir être la voix de la raison, on se laisse entraîner par cette ambiance, cette douce ambiance de vacances et d'amour.

Et visiblement on est pas les seuls à profiter de ce cadre idéal, puisque cet homme se lance et demande en mariage sa petite-amie. Et sans même réfléchir, sans avoir conscience une seconde de ce que je risque de faire, je dis à Caleb que je veux tout ça. Je ne réalise pas sur le moment, que le tout ça, n'est pas clair et que le but premier d'une demande en mariage, ce n'est pas d'obtenir de l'alcool gratuit. Et forcément qu'il ne comprends pas, personne n'aurait compris, moi même je me comprends pas. Mais au lieu de faire demi-tour et de me dire que non c'est pas une bonne idée, pas du tout même, je cherche à tout prix à le convaincre de m'accompagner dans ma folie passagère. Dans cette envie folle et inexplicable. Je le convaincs de construire avec moi ce scénario dans lequel nous serions heureux, amoureux et fiancés, pour une soirée. « Donc... tu veux que je te demande en mariage pour de faux c’est ça ? » Il commence à comprendre, mais le fait qu'il pose la question me laisse penser qu'il n'est encore pas aussi excité que moi devant cette idée. « Oui, oui c'est exactement ce que je veux. » Je lui confirme un sourire aux lèvres, tout en continuant à penser que l'idée est parfaite. Qu'il ne peut rien arriver de mal à s'amuser un peu ensemble, et c'est le jeu auquel j'ai envie de jouer ce soir. Et je pense que j'ai peut-être sous-estimé l'effet des cocktails sur moi, mais pour moi c'est l'idée parfaite. Je veux partager mon bonheur avec ces gens, les rendre jaloux de notre amour, leur montrer que nous aussi on s'aime plus que l'autre couple. Je veux ce champagne offert, je veux les applaudissements, je veux ce sourire sur notre visage comme pour ce couple là bas. Je veux tout ça et bien plus encore, des souvenirs mémorables dont on pourra rire plus tard, quand on sera en mesure de réaliser à quel point tout ceci fut fou. Mais à l'instant ça ne me semble pas fou, juste un plan parfait. « C’est vrai que ça pourrait être amusant. Étaler notre amour et notre bonheur. » Et je souris, je vois qu'il commence à s'impliquer, à y réfléchir et à trouver un sens à tout ça. Bravo à lui pour avoir fait l'effort de me suivre dans mon délire. Je me sens excitée par l'idée de le voir céder à une autre de mes folies. « Mais c’est pas très honnête aussi. » Oh non ! Il peut pas penser au fait que ce serait un mensonge, que l'on se servirait de ces gens. Il peut pas venir perturber tout, juste parce qu'il se sent un peu mal à l'idée d'obtenir deux, trois trucs gratuits, des trucs que l'on ne réclamerait pas, mais que l'on nous donnerait pour célébrer notre amour. Et l'amour il est réel non ? Donc c'est pas vraiment malhonnête. Je détourne son attention volontairement et bizarrement quand je lui parle de la nuit de noce, il ne trouve pas que ça ne soit pas honnête. Parler de nuit de noce sans mariage, ça ne le dérange pas, et je retrouve mon sourire, je sais qu'il va accepter. « D’accord bébé. »  Il cède ! Je gagne ! « Je vais le faire. » Il va le faire ! « Oh oui 'bébé' faisons ça ! » Impossible de cacher mon enthousiasme ! Fiançons nous, là maintenant, devant ces gens, célébrons notre relation, nos vacances, cet nouvel état d’esprit qui m'anime depuis que nous sommes ensemble, rien que nous deux ! Qu'il devienne le temps d'une soirée, l'homme de ma vie. Il le répète, et ça sonne bien. Je suis en train de devenir l'une de ses filles qui croient en tout ça, le prince charmant ? Et après quoi ? Le grand mariage, la grande robe. Non, non on se calme, il boit, je bois aussi et il a raison, que ce champagne est bon. Tout est bon ce soir. « Tout le monde va nous regarder, je déteste ça... » Oh oui tout le monde va nous regarder, mais c’est le but non ? Faire sa demande en public, forcément que les gens vont regarder c’est le principe d’un public. C’est ça aussi qui m’amuse finalement. Savoir que tout ces gens vont se faire avoir par notre petit jeu, parce qu’ils auront été trop curieux. Et je sais que l’attention c’est pas son truc, loin de la, et un jour il devra accepter que parfois être au centre de l’attention peut être bon. Et je pense déjà à ce que je peux faire pour l’aider avec ça. Mais je n’ai pas le temps d’élaborer mon plan qu’il prends la parole. Il se lance, il accepte de passer à l’action pour mettre mon plan à exécution et je me sens tellement excitée par cette aventure complètement folle. Je le regarde amusée alors qu’il se lance en m’annonçant qu’il m’aime, prononçant mon prénom complet pour bien marquer le coup. Je lui souris d’abord ravie de voir qu’il fait les choses avec beaucoup d’énergie pour rendre tout ça vrai pour notre public. « Je t’aime comme j’ai jamais aimé personne d’autre. » Il me regarde dans les yeux et j’en fais de même, prolongeant ce moment de complicité entre lui et moi. Me perdant un peu devant tant de sincérité. Ou alors c’est un super acteur ? Il pose un genou à terre et je souris beaucoup. Beaucoup trop pour quelqu’un qui savait très bien ce qui allait se passer. Il arrive à m’étonner avec mon propre plan ? « Et c’est avec toi que je veux passer le reste de mes jours. » J’en oublie les gens autour, cette mise en scène semble beaucoup trop bien réalisée même pour moi et je m’y perds. Dans ses yeux, dans ses mots, dans l’émotion. Je ressens tout ce qu’il dit, je crois en tout ce qu’il dit, je suis émue par cette demande dont je suis pourtant l’investigatrice. Je passe une main dans mes cheveux, tout en restant totalement subjuguée par ce regard qu'il me porte. Silencieuse, je l'observe, je l'écoute et je ressens l'émotion de ce moment. Je suis quelque peu déstabilisée par tant de sincérité. Il finit par me demander si je veux l’épouser. Le suspense est inutile il connaît déjà la réponse à cette fausse mais néanmoins touchante demande en mariage. Mes yeux se pose sur la bague, et techniquement même si c’est déjà la mienne c’est lui qui l’a acheté. Je regarde ce bijou en plastique et je lâche un petit rire parce qu’il est tellement mignon un genou au sol avec cette bague qu’il me tends pour accompagner sa demande. Je rigole parce que finalement j’aime cette bague là comme ça. J'aime le gars qui tient la bague aussi. Et je voulais donner un véritable spectacle à tout ces gens, je voulais vraiment marquer le coup et leur donner de quoi parler surtout ce pauvre couple qui ne se regarde même plus, mais rien de ce que je voulais faire ne semble désormais approprié. J’ai l’impression d’être dans ma petite bulle de bonheur avec lui et d'avoir refermé cette bulle pour garder tout ça pour moi et que personne ne puisse venir me l’enlever. Je le regarde dans les yeux, soutenant son regard avant de prononcer une phrase que je ne pensais jamais avoir à dire un jour dans ma vie. « Oui, oui, oui. Je veux t’épouser Caleb Jonathan Anderson. » Les mots sortent d'eux même, sans que je n'ai l'impression d'avoir à les forcer. Je le regarde à genou avec cette bague en plastique, et je sais qu'il fait tout ça pour moi, parce qu'il fait toujours tout pour moi. Et même une fausse demande, il le fait bien, parce qu'il fait toujours les choses biens. « Je veux devenir ta femme. Je veux me réveiller à tes côtés chaque matin. » Je suis son exemple, il a rendu tout ça si authentique, une prestation qui a réussi à me déstabiliser moi aussi, alors je dois être à la hauteur de sa fausse demande, avec une fausse réponse tout aussi touchante. « Tu es le seul avec lequel je veux partager le reste de ma vie. » Tout est faux Alex. Alors pourquoi ce que je lui dis me semble si vrai ? Pourquoi je ressens chacun des mots que je prononce ? Eh merde, je suis perdue. Mais les yeux perdues dans son regard, je continue de lui sourire, un sourire sincère et heureux.  « Je t’aime Caleb et ça n’en doute jamais, parce que c’est réel. » Au milieu de toutes ces déclarations d’amours sous couverts de fausses fiançailles, je ne sais plus ce qui est vrai ou pas. Je sais juste que je lui tends ma main sans hésitation, et que la bague retrouve sa place autour de mon doigt. Et c’est avec ce bijou qu’il déteste qu’on scelle cet accord entre nous, ce jeu fictif, qui est pourtant censé représenter un amour réel. Je me penche vers lui pour l’embrasser, tendrement, passionnellement, comme une femme embrasserait son futur mari. Comme je l'embrasse déjà tout les jours.  


Spoiler:

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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyLun 30 Déc 2019 - 23:03

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Le futur ne m’a jamais fait peur au contraire, j’ai besoin d’y penser pour me projeter. Alors parler d’emménager avec Alex ne me fait pas peur, même si on est officiellement ensemble depuis seulement deux mois. Parce que je sais qu’Alex et moi c’est du sérieux, je sais que cette fois on va s’en sortir et que ça va fonctionner. Parce qu’on s’en donne les moyens, parce que je l’aime et que je n’imagine pas ma vie sans elle. On a un futur tous les deux, je le sais et je le sens quand je la regarde dans les yeux. J’ai envie de lui dire tout ça mais j’ai beaucoup trop peur de la faire flipper et je n’ai vraiment pas envie que ma fâcheuse tendance à toujours m’emballer un peu trop la fasse fuir. Une deuxième rupture avec elle je ne suis pas sûr de pouvoir m’en relever, elle prend une place beaucoup trop importante dans ma vie pour ça. c’est elle qui me donne envie de me lever tous les matins, c’est en la prenant dans mes bras que j’ai envie de m’endormir tous les soirs et je veux qu’elle soit la première personne que je vois tous les matins en me réveillant. Mon bonheur, mon renouveau et ma seconde chance c’est elle. Et je ne compte pas tout gâcher. Alors si je dois garder tout ça pour moi pour ne pas la faire flipper, je le ferais. C’est elle ma priorité numéro un, elle passe avant tout et tout le monde. Même avant mon restaurant qui est pourtant la prunelle de mes yeux. Je ne sais pas si ce sont ces vacances ou l’alcool qui me font penser comme ça mais j’ai l’impression que cette semaine à deux loin de tout va nous lier encore plus que nous l’étions avant. On est dans cette petite bulle de bonheur et rien ni personne ne pourra nous en faire sortir. Je crois en ce nouveau « nous » parce qu’on a déjà passé tellement d’épreuves tous les deux, mais elle me fait du bien et elle m’apaise par sa simple présence à mes côtés. Je me suis beaucoup trop habitué à sa présence au quotidien pour renoncer à ça. Alors je sais très bien que quand on rentrera à Brisbane je ne rentrerai pas chez moi et je la suivrai jusqu’à chez elle. Pour prolonger encore un peu ces petits moments passés à deux, parce que je ne me sens pas encore prêt à devoir affronter le quotidien et tous les problèmes qui vont avec. Au moins quand on est tous les deux il n’y a plus rien qui compte. C’est juste elle et moi. Et le reste je n’y pense même pas. Je ne pense pas au fait que les relations avec ma sœur soient compliquées, je ne pense pas au retour de ma cousine avec qui j’étais pourtant encore si proche il y a quelques années. Quand je regarde Alex je me sens apaisé et je n’ai plus peur de rien.

Les compliments m’ont toujours mis mal à l’aise et j’ai toujours été beaucoup trop gêné à l’idée d’en recevoir, certainement parce qu’à l’époque je n’avais aucune confiance en moi et que je ne comprenais pas comment on pouvait me trouver doué en cuisine ou même je ne croyais absolument pas Alex quand elle pouvait me faire des compliments sur mon physique. Parce qu’elle vient de me faire comprendre qu’elle me voyait comme l’homme de sa vie et ça, c’est pas rien. Surtout venant d’elle. Forcément ça me touche, d’autant plus que je ne m’y attendais tellement pas. Mais en plus elle me dit qu’elle me trouve sexy bourré. Oui, bon, j’aurais aimé que le bourré ne soit pas présent que ce compliment mais soit, c’est mieux que rien. « C'est pas ce que j'ai dis d'abord. J'ai dis que tu étais sexy quand tu es bourré, mais je n'ai pas dis que t'étais pas sexy pas bourré. Et je pense te montrer assez souvent que je te trouve sexy Anderson. » Je plisse les yeux en écoutant ses explications mais un nouveau sourire nait sur mon visage quand elle m’avoue me montrer souvent qu’elle me trouve sexy. C’est vrai ça pour mon plus grand plaisir et je me tourne vers elle pour lui répondre. « D’ailleurs j’ai déjà hâte qu’on rentre à l’hôtel pour que tu me montres à quel point tu me trouves sexy. » J’étais obligé de lui dire ça. Parce que c’est vrai, je la trouve particulièrement séduisante ce soir en plus. Peut-être que c’est parce que j’ai un peu trop bu ? Mais non, je ne suis pas bourré. Pas vraiment. Pas encore. Je lui dis mais elle ne semble pas me croire Tant pis pour elle. Je hausse les épaules. C’est pas dramatique au fond.

Sur le coup je ne suis pas sûr d’avoir vraiment compris ce qu’elle venait de me proposer. Alex qui me parle de fiançailles. Cette soirée est donc pleine de surprises et de rebondissements mais pour le coup pas sûr que ce soit hyper positif. Oui je veux toujours me marier, et j’espère très sincèrement pouvoir le faire avec Alex ans les années à venir. Mais pas maintenant, c’est beaucoup trop tôt pour moi. Je ne me sens pas prêt à demander à une nouvelle femme en mariage. Alors je panique, j’essaie de ne pas lui montrer même si je ne suis pas sûr que ça fonctionne. Elle l’a très bien vu j’en suis sûr. Mais j’essaie vraiment de le cacher. Parce que c’est trop tôt et que je ne comprends pas pourquoi elle me parle de ça là, maintenant, tout de suite. Mais elle m’apporte des explications sur son idée et il s’agirait en fait de fausses fiançailles dans le but d’obtenir plein de choses gratuites. Je ne suis pas franchement convaincu parce que je ne trouve pas ça très honnête. Oui je l’aime et oui je vois mon avenir avec elle mais une fausse demande en mariage pour essayer d’obtenir le maximum de choses gratuites…je ne sais pas. Mais le pire ? C’est qu’elle réussit à me convaincre. « Oh oui 'bébé' faisons ça ! » Pour m’appeler deux fois bébé en l’espace de quelques minutes elle doit être déjà bien bourrée elle par contre. Parce que c’est pas du tout son genre, les petits surnoms comme ça. C’est plus moi, ça. Et encore. Mais ça m’amuse et ça ne me déplait pas forcément avec je ris doucement et j’essaie de me concentrer et de me donner tout le courage dont je vais avoir besoin pour faire les choses un minimum comme il le faut. J’essaie de trouver les bons mots et je me lance. Tout ce que je lui dis est vrai. Quand je commence par lui dire que je l’aime, ça elle le sait, je lui dis assez souvent comme ça – peut-être même un peu trop – quand je lui dis que je n’ai jamais aimé comme ça, c’est aussi la vérité. J’ai aimé une autre femme oui, et ce n’était pas spécialement un amour moins fort mais c’était tellement différent. Alors en lui disant qu’elle est la seule femme que j’ai aimé de cette manière je le pense très sincèrement. Quand je lui dis tout ça on se regarde tous les deux dans les yeux, j’ai envie qu’elle voie et qu’elle comprenne que certes, la demande est fausse, mais que chaque mot que j’utilise sont vrais et sincères. Je ne la quitte jamais des yeux et je la regarde avec tout l’amour que je lui porte, même quand je lui demande de devenir ma femme en lui tendant cette horrible bague en plastique que, d’ailleurs, je commence presque à apprécier. Elle sourit et je pourrais presque croire que son sourire est tout aussi sincère que tous les mots que je lui ai dits. J’aime cette femme comme un fou, parce que pour accepter de lui faire une fausse demande en mariage devant tout le monde, croyez-moi qu’elle doit avoir une place primordiale dans ma vie. « Oui, oui, oui. Je veux t’épouser Caleb Jonathan Anderson. » Je souris. Sans doute un peu trop. Tout est faux, Caleb. Tout est faux. C’est ce que je n’arrête pas de me dire, en boucle mais je ne pensais jamais l’entendre me dire une chose pareille. « Je veux devenir ta femme. Je veux me réveiller à tes côtés chaque matin. Tu es le seul avec lequel je veux partager le reste de ma vie. » Une deuxième fois je souris beaucoup trop alors que mon regard est plongé dans le sien, je suis incapable de regarder ailleurs et j’ai même l’impression d’oublier toutes les personnes autour de nous qui nous regardent. Tout est faux. Tout est faux. « Je t’aime Caleb et ça n’en doute jamais, parce que c’est réel. » Elle m’aime, ça c’est réel contrairement à ces fiançailles. C’est ce que je me dis, mais quand je lui glisse la bague au doigt, pendant un quart de seconde, je suis heureux. Et les gens commencent à applaudir autour de nous mais je ne pense pas à ça. Quand elle m’embrasse je pense simplement à nous, à cette folie qu’on est en train de faire. J’ai envie de lui dire que tout ce que j’ai dit est vrai, mais je ne veux pas l’effrayer alors je me contente d’un simple, mais efficace. « Je t’aime. » Murmuré contre ses lèvres, à mon tour je l’embrasse doucement, délicatement. Je n’arrive pas à croire qu’on vient vraiment de se fiancer, pour de faux. Certains trouveraient ça ridicule, mais moi ça m’amuse, sûrement parce que j’ai un peu trop bu. « Merci d’être là. » Merci d’être celle qu’elle est, merci d’avoir accepté ces vacances prévues en dernière minute, merci d’être présente à mes côtés, merci de me rendre heureux et de me donner envie d’avancer un peu plus chaque jour. Merci pour tout. Et je l’aime tellement. Je reprends ma place et au même moment, le serveur s’avance vers nous un grand sourire aux lèvres.  « Félicitations, vous formez un très beau couple. Nous vous offrons le champagne et vos plats vont bientôt arriver. »  Je lui souris doucement pour le remercier et il repart. Je reporte mon attention sur Alex et la regarde un instant sans rien dire, je souris simplement. « T’es complètement folle. » Je lui avoue, avant de rire. Mais je l’aime aussi pour ça, sa folie me plaît beaucoup et nous a parfois fait faire des choses sur un coup de tête, des choses que je n’aurais jamais fait de moi-même. Naturellement mes yeux fixent cette bague et je me pince les lèvres avant de répondre. « Je crois que je l’aime bien au final cette bague. » Elle aura toujours une signification particulière, elle me rappellera toujours cette soirée pendant laquelle Alex a eu la brillante idée d’une fausse demande en mariage. Je prends cette bouteille de champagne et je nous sers une deuxième coupe à chacun, levant mon verre pour trinquer. « À nous. Et à cette année 2020 qui nous réservera que des merveilleuses surprises. » Je souris en la regardant et une fois que nous verres tapent l’un contre l’autre je bois une gorgée et je n’arrive pas à la quitter du regard, un peu comme si ces fausses fiançailles venaient de me faire encore plus tomber amoureux de cette femme.
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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyMer 1 Jan 2020 - 18:58



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Je ne sais pas s'il reste un semblant de cohérence dans nos discussions ou si nous sommes tout les deux bien trop alcoolisés pour avoir un échange de plus de trois phrases qui ne semblent pas hors de propos. Mais heureusement pour nous, personne ne peut nous entendre, nous sommes tout les deux, personnes pour écouter nos discussions ou pour juger nos propos et quand nous sommes tout les deux, c'est finalement assez rare que nous ne nous risquons pas à des petits sous-entendus. Parfois pour taquiner l'autre, parfois pour le déstabiliser, ou juste parce que ça fait partie intégrante de notre couple. Nous n'étions guère expérimentés quand nous nous sommes rencontrés à l'époque, mais en un an et demi de relation, nous avons eu le temps de bien se découvrir l'un, l'autre. L'un avec l'autre. Alors quand il me dit qu'il a hâte d'être à l’hôtel pour que je lui montre comme je le trouve sexy, je sais exactement ce qu'il est en train de sous-entendre. « Comme si tu allais pouvoir attendre jusqu'à l’hôtel. » Je lui réponds avec un peu trop d'entrain. Un sourire taquin sur les lèvres, et un petit air de défi qui se devine dans ma façon de lui répondre. La soirée est loin d'être finie, l’hôtel est encore loin et pourtant nous sommes déjà tout deux bien alcoolisés. Alors qui sait comment cette soirée peut se terminer ? Surtout que cette soirée est loin d'être normale. Et que vu la tournure des événements, on est vraiment à l’abri de rien. Parce que, personne n’aurait pu prévoir comment allait tourner cette soirée. Personne me connaissant en tout cas. Parce que s’il y a bien une chose dont j’ai peur, c’est de l’engagement. Alors être celle qui évoque, sous couvert d’humour et d’alcool, l’idée d’emménager ensemble c’est déjà incroyable, mais au vue de notre situation actuelle, c’est une forme d’engagement mais pas quelque chose qui bouleverserai nos habitudes puisqu’il est déjà chez moi presque constamment pour mon plus grand plaisir. Mais en revanche, pour moi qui panique à l’idée de prévoir des vacances à deux pour le mois de Juin, oser évoquer l’idée de mariage, c’est complètement insensé. L’alcool nous fait faire des choses folles, l’amour aussi. Et si finalement je rigole de toute ça, c’est sans doute parce que je n’ai plus la capacité de prendre conscience du message que je lui donne en lui proposant ce jeu. Jouer le rôle de mon fiancé. Ce n’est qu’un jeu, un simple jeu auquel nous acceptons de jouer ensemble, pour prolonger cette journée parfaite. Des fausses fiançailles dans l’optique de découvrir tout ce qu’une demande peut avoir comme pouvoir d’attendrir les autres. Sauf que ce que je n’avais pas anticipé, c’est qu’il soit aussi convaincant et touchant. Il trompe le public mais il semble me tromper moi aussi. Et je dois à plusieurs reprises me répéter que tout est faux parce que mon esprit ne fait plus trop la différence entre le jeu et la réalité. Il me passe la bague au doigt et c’est réel même si la bague est minable. Le geste est réel, nos mots et nos sentiments sont réels. Nous sommes réels. Et si je suis incapable de réaliser pleinement ce que cela pourrait entraîner sur le long terme, sur le moment précis je ne sais plus réellement jusqu’où peut aller la blague, jusqu’où le jeu peut nous mener. Mais, je ne panique pas parce que je suis juste heureuse, euphorique et incapable de rester concentrée assez longtemps sur une même idée pour la trouver flippante. Il n'y a qu'une chose que je sais, c'est qu'il me rends heureuse. Quand il me regarde comme il le fait, je me sens bien, comblée et sereine. Je n'ai pas réellement conscience que peut-être, je suis en train de me perdre dans mon propre jeu, mais sur le moment, rien ne semble grave. Rien ne semble pouvoir perturber ce moment de complicité entre nous, rien pas même les applaudissements qui se font entendre dans la salle quand je l'embrasse pour conclure cette demande de la manière la plus romantique qu'il soit. Un baiser, sincère et réel. Et si on est en train de mentir à tout le monde, peut-être qu'au fond c'est à nous même que l'on se ment d'abord ? Je ne sais plus ce que je dois penser, et pendant une micro seconde, je me demande si on a raison de faire ça, je me demande pourquoi je l'ai tant poussé à le faire. Et puis il me dit qu'il m'aime, à moi et moi seule. Sans que ça ne soit destiné à un quelconque public, ces mots ne sont que pour moi et il m'embrasse me faisant perdre complètement le fil de ma pensée. « Merci d’être là. » Il se détache de mes lèvres et je regrette presque de le voir reprendre sa place. « Merci de me laisser être là avec toi. » C'est lui qui est à l'origine de tout ça, qui est celui qui a rendu notre séjour possible, qui a tout organisé et qui m'a offert ce cadeau, mais surtout, c'est lui qui a accepté de donner une deuxième chance à notre couple, malgré toutes mes erreurs. Si je suis là avec lui, c'est uniquement grâce à lui. « Et Caleb, il n'y a aucun autre endroit ou je voudrais être à ce moment précis. » Peut-être à la rigueur dans ses bras, mais c'est une autre histoire. Depuis trois jours, je me sens tellement bien, apaisée, plus sereine, plus calme aussi et c'est uniquement parce qu'il à mes côtés à chaque moment. Je le sais, j'ai conscience d'être incapable de gérer mes craintes et mes angoisses sans lui, et je sais que je devrais le faire un jour mais ce séjour m'apporte tellement de bien, et j'ai l'impression que nos liens se renforcent encore et si nos liens sont forts, je sais que je pourrais être forte. Je me perds dans ses yeux, dans son sourire et je ne remarque même pas que le serveur s'approche de notre table. Ce n'est que lorsqu'il s'adresse à nous que je relève la tête vers lui. Il est en train de nous féliciter. Il nous félicite de nous être engagé l’un envers l’autre, il nous félicite pour notre amour. Et ça me ferait presque sourire tant c’est quelque chose qui habituellement aurait tendance à me dépiter mais aujourd’hui c’est moi qui suis celle que l’on félicite et surtout c’est à moi que l’on offre le champagne en guise de cadeau de fiançailles. Moi 1 - Public 0. Et ce geste me rappel la raison pour laquelle j’ai tenu à faire tout ça. Et je me mets à rire quand le serveur quitte notre table. Caleb sourit et me dit que je suis complètement folle. « Parce que tu en doutais encore ? » Oui, je suis folle, à ma manière, parfois c'est positif, et bien souvent ça ne l'est pas mais aujourd'hui, on s'amuse et on ne risque pas d'oublier cette soirée grâce à ma folie. Mais finalement le plus amusant, c'est qu'il ait encore conscience de la folie que je viens de lui faire faire, mais qu'il l'ait quand même faite. A mon contact il devient lui aussi un peu fou, et j'aime me dire que je le fais sortir de sa zone de confort, alors que lui finalement m'apporte une sérénité dont j'ai besoin. On se complète, on s'aime et je me sens réellement bien à ses côtés. « Je crois que je l’aime bien au final cette bague. » Je rie à sa remarque, parce qu'il y a encore quelques minutes, il disait détester cette bague. « Je t’avais dis que tu finirai par l’aimer. » Je n'avais pas en tête une fausse demande en mariage avec cette bague, mais si c'est ça permet de lui faire changer d'avis sur la bague et me donner raison, je prends ! Parce que j'aime avoir raison avec lui, même si j'ai souvent tord mais c'est une question de perception et de point de vue. Il nous sert une coupe de ce champagne hors de prix, et nous trinquons. Premier verre en tant que faux couple fiancé. « A nous. » Ce nous si incroyable, si irréaliste il y a de cela encore quelques mois. Ce nous à la fois si récent et pourtant si fort. Ce nous, qui à l’aube d’une nouvelle année est la seule chose qui semble compter réellement à mes yeux. Ce nous. Lui et moi. Caleb et Alex. Et n’en déplaise à ceux qui n’y ont pas cru, je suis celle qui est avec lui, trinquant à cette soirée si parfaite. Une bague au doigt, bague qu’il m’a acheté, bague avec laquelle il a fait sa fausse demande. Bague grâce à laquelle le champagne que nous pouvons déguster a un goût encore presque plus doux. « A 2020, une année que je vais commencer avec toi et que je vais finir avec toi. » Je repense à la situation dans laquelle j'étais un an plus tôt. Seule. Perdue. Incapable d'assumer la moindre chose. Incapable d'aimer. Incapable de croire en quoique ce soit. Et finalement, la meilleur résolution de ma vie, fut de prendre cet avion et de revenir à Brisbane. Et si derrière, j'ai fais un nombre incalculable d'erreurs envers Caleb, chacune de mes erreurs m'ont conduites jusqu'à ce moment. Je ne suis pas fière d'avoir aussi mal agis avec lui durant cette année, mais la chose que je veux retenir, c'est son regard, son sourire alors que l'on est ensemble pour fêter cette fin d'année. « On a réussi Caleb. L'année a été compliquée mais on est heureux maintenant ? » Et j'aime quand même besoin de sa réponse, même si je n'ai pas de doute, pas de réels doutes mais j'ai envie de l'entendre dire qu'il est heureux de cette situation. « Tu parles de merveilleuses surprises, tu as quoi en tête autre que des pensées cochonnes ? » Je bois ce champagne, et qu'il est bon. Je crois définitivement, que ce sera la meilleure cuite de ma vie. Première cuite au champagne de luxe pour lui, première cuite en tant que fausse future mariée pour moi. Une première sur bien des points et je sais qu'on est pas au bout de nos surprises ! 

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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyJeu 2 Jan 2020 - 22:38

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Est-ce que je pourrais attendre que nous rentrions à l’hôtel ce soir ? Oui je pourrais. Mais est-ce que j’ai envie d’attendre encore plusieurs heures ? Peut-être pas. Sûrement pas. Définitivement pas. Je souris à sa réflexion mais je ne lui réponds pas. Mon sourire parle pour moi et elle le comprendra tout de suite, elle et moi on se connait par cœur et mieux que personne. On a tout découvert ensemble, on a appris à se connaître et à se découvrir l’un et l’autre. Cette époque pendant laquelle tout était beaucoup plus simple, aucune ombre au tableau, on était juste jeune et heureux. Je faisais mon maximum pour être à sa hauteur parce que je la trouvais beaucoup trop belle et parfaite sur tous les plans pour être avec moi. Mais c’était pas grave parce qu’il n’y avait que notre amour qui comptait réellement. Comme durant cette semaine de vacances je ne pense à rien d’autre à part notre amour. Nous. Juste nous, en Nouvelle-Zélande, se préparant à passer les dernières heures de cette décennie ensemble et commencer la nouvelle tous les deux. Sur le ton de l’humour on parle d’emménager ensemble, ce qui ne serait pas franchement une mauvaise idée et en soit ça ne changerait pas grand-chose. Je vis quasiment chez elle, j’ai mes vêtements dans son appartement – j’ai même réussi à négocier un tiroir ! – je laisse traîner mes affaires partout, et le plus important : j’ai les clés de son appartement. Ces derniers temps je passe bien plus de temps chez elle que chez moi, bien que le contraire m’arrangerait beaucoup plus parce que j’habite à seulement quelques minutes de mon restaurant et que mon quartier est bien plus agréable que le sien. D’ailleurs je me demande pourquoi elle a choisi Redcliffe ? C’est pas comme si elle n’avait pas les moyens de se payer un appartement à Spring Hill. Si on s’installe ensemble j’espère qu’elle acceptera facilement de changer de quartier. Et pourquoi est-ce que je pense à tout ça ? Il n’est pas question qu’on achète un appartement tous les deux, on est juste complètement bourrés… Oui c’est surtout ça. Je préfère me concentrer sur cette fausse demande en mariage. Oui, parce qu’elle a réussi à me convaincre de la suivre dans cette idée complètement folle. Tellement folle qu’elle a réussi à me perdre et l’espace de quelques secondes j’ai presque oublié que rien de tout ça n’était vrai et que demain elle devra enlever cette bague ou du moins, la mettre à un autre doigt. Pendant un instant je me suis presque dit que cette demande devrait être vraie et que je voulais pouvoir l’appeler ma fiancée. Tout ce que je lui ai dit est vrai, je n’ai rien inventé. Et je pense qu’il suffisait d’observer le regard que j’avais sur elle pour le comprendre. Mais c’est le genre de chose que je préfère garder pour moi, je n’ai pas envie de lui faire peur. Parce que c’est ça maintenant, je vais toujours avoir peur de la faire flipper elle a tendance à paniquer beaucoup trop facilement. J’ai déjà un peu trop bu mais j’espère que je me souviendrai de cette fausse demande en mariage demain. Parce que même si rien de tout ça n’est vrai, nos regards, nos sourires et nos baisers le sont. « Merci de me laisser être là avec toi. » En même temps elle est la seule avec qui j’ai envie d’être maintenant, j’en oublie presque qu’on est dans un restaurant et que la salle est pleine à craquer. Quand je la regarde dans les yeux j’oublie ces dernières années qui ont été difficiles et j’arrive à aller de l’avant et à penser à un potentiel futur. « Et Caleb, il n'y a aucun autre endroit ou je voudrais être à ce moment précis. » Un petit sourire se dessine sur mon visage sans que je ne la quitte des yeux. « Moi non plus. » Parce que j’ai retrouvé le bonheur pour la première fois depuis bien trop longtemps j’ai réussi à laisser mes pensées néfastes dans un coin de ma tête et je parviens à profiter du moment présent. Le serveur nous félicite, s’il savait qu’on se fout juste de sa gueule à lui et de tout le monde. Sobre, c’est quelque chose que je n’aurais jamais fait, clairement. Mais le mélange alcool + Alex me fait faire des choses complètement folles comme à l’époque. C’est avec elle que j’ai eu ma première – et ma pire – cuite, ma première cigarette, mon premier – et dernier – joint. Enfin bref, elle m’a toujours poussé à sortir de ma zone de confort et j’en avais vraiment besoin. « Parce que tu en doutais encore ? » Est-ce que je doutais encore de sa folie ? Oh que non, sans l’ombre d’un doute. « Peut-être que ça fait partie des choses qui me font craquer chez toi. » J’hausse les épaules et la regarde d’un air de rien. « Enfin... j’ai bien dit peut-être ! » Mais la réponse est oui. Sa folie me plaisait il y a dix ans et c’est toujours autant le cas. Elle me plait toujours autant, Alex. Avec ses qualités et ses défauts. Mais s’il y a bien une chose que je ne pensais pas aimer un jour c’est cette minable bague en plastique. « Je t’avais dis que tu finirai par l’aimer. » C’est vrai qu’elle m’a dit ça. Je regarde ce bout de plastique un sourire aux lèvres. Alexandra, un jour je t’offrirai une vraie bague de fiançailles que je te présenterai en te faisant une vraie demande en mariage. Un jour, je te le promets. Et nous trinquons à cette soirée qui s’annonce épique. À cette merveilleuse fin d’année et à ce début d’une nouvelle année. D’un nouveau chapitre pour nous deux. Je bois presque la moitié de mon verre d’un coup, je suis peut-être déjà un peu trop bourré pour apprécier ce délicieux champagne. Et je commence à avoir chaud, c’est officiel l’alcool est vraiment en train de me monter à la tête. « A 2020, une année que je vais commencer avec toi et que je vais finir avec toi. » Waw. Sans paniquer elle vient de me dire que dans un an elle se voyait encore avec moi ? Vraiment ? Elle est bourrée, ça aussi c’est officiel ! Elle commence par me parler d’emménager ensemble, ensuite me propose l’idée de fausses fiançailles et elle termine par se projeter avec moi dans un an ! J’aime cette Alex un peu bourrée qui n’a pas peur de s’engager ! Dommage qu’il faille qu’elle soit alcoolisée pour croire en notre couple. « On a réussi Caleb. L'année a été compliquée mais on est heureux maintenant ? » Oh si elle savait, je suis tellement heureux avec elle. si elle savait comment j’ai passé mon réveillon 2019, j’étais seul devant ma télé, j’avais bu un peu trop de vin et déprimé en pensant à quel point LV me manquait. Et cette année je suis avec elle, en vacances et la déprime est bien loin derrière moi. « Bien sûr que je suis heureux. J’espère que toi aussi. » Bien que je pense connaître sa réponse. Elle semble heureuse, enfin je pense. J’en sais rien en fait. Parce qu’elle boit quand même beaucoup, tout le temps, même à Brisbane. Et quand on est heureux, on n’a pas besoin de boire normalement. Je crois que je suis trop bourré pour réfléchir à quoique ce soit en fait. Je finis mon verre tout en l’écoutant parler. « Tu parles de merveilleuses surprises, tu as quoi en tête autre que des pensées cochonnes ? » Je ris doucement tout en reposant mon verre et je la regarde un petit sourire aux lèvres. « Je pensais qu’au sexe en disant ça ! Tu le sais bien ! » C’est tellement faux. « Maaaaais non, je rigole. Je pensais même pas du tout à ça. Je sais pas, je pensais à rien en particulier en fait. Juste toi, et moi quoi. » Je me redresse sur ma chaise et j’ai de plus en plus chaud – je suis sûr que ça se voit sur mon visage – et j’enlève ma veste. Voilà, comme ça j’aurais peut-être un peu moins chaud et j’espère surtout qu’elle ne va pas encore se foutre de ma gueule. Je tiens juste moins l’alcool qu’elle, c’est tout. C’est pas cool de se moquer pour ça. « J’ai deux jeux à te proposer ! » Je lui dis ça avec peut-être un peu trop d’entrain. « Je sais plus trop comment ça s’appelle… Tu vois un jeu qu’on voit toujours dans les films ou les séries là ? Genre tu bois quand t’as jamais fait tel ou telle chose ? » Est-ce que je viens vraiment de lui proposer de jouer à un jeu normalement destiné aux adolescents ? Oui. « J’ai jamais joué à ce jeu-là en fait. » Preuve que je n’ai jamais été un grand fêtard ; « OU BIEN… » Sûrement encore une fois un peu trop d’entrain. « On essaie de deviner ce que les gens autour de nous pensent. Peut-être un peu moins drôle ce jeu-là. » Surtout avec ce jeu, on ne va pas boire plus. Et c’est officiel : je suis complètement bourré.
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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptySam 4 Jan 2020 - 16:57



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« Peut-être seulement ? » Donc ma folie le fait craquer ? Éventuellement ? Moi qui pensais que c’était ce qui l’énervait le plus chez moi. Parce que si aujourd'hui, ma 'folie' nous fait vivre une soirée mémorable, cette même 'folie' a pu aussi me pousser à faire des choses inexplicables. Je ne veux pas penser à tout ça, je ne pense qu'au positif ce soir, je ne pense qu'à lui et moi dans ce restaurant, qu'à nous et à cette bague que je regarde avec fierté. « Et qu’est-ce qui te fait craquer d’autre chez moi ? Ma mauvaise foi ? Mon mauvais caractère ? Mon côté mauvaise perdante ? » Et je pourrais continuer la liste de mes défauts encore longtemps, je pourrais continuer à dresser un portrait peu flatteur de moi même, et en temps normal, sans doute que je le ferais avec un certain cynisme mais avec la sensation d'être honnête, sauf que ce soir, je le fais avec légèreté puis qu’avec lui, je sais que mes défauts sont un peu atténués et surtout, qu'il arrive à mettre en valeur mes quelques qualités. J'ai envie de me voir comme lui me voit, j'ai envie de croire que je suis celle qu'il pense que je suis, et ce soir, je le suis clairement. Amoureuse, heureuse, souriante, et une joie de vivre que je ne pensais pas retrouver un jour. Je me sens bien, je me sens à ma place et c'est peut-être ce sentiment qui me permet d'être sereine. La sensation d'être là ou je dois être, avec la personne avec laquelle j'ai envie d'être. Le sentiment que tout ceci est finalement logique, pas les fausses fiançailles, mais nous, à ce moment précis. Je lui ai dis qu'il n'y avait aucun autre endroit ou je voudrais être, cette année 2019 aussi difficile soit-elle, m'a conduit jusqu'à lui, jusqu'à ce nous et pour une fois j'ai l'impression d'avoir réussi quelque chose. Quelque chose de fort, d'important. Ce nous est important, notre relation compte et je devais sans doute trouver un moyen de lui montrer plus souvent, peut-être que ce sera dans les résolutions de l'année 2020 ? On passera le fait que je ne sois pas du genre à prendre des résolutions, mais je ne suis pas du genre à m'engager et je l'ai fais avec lui, je l'ai fais et je ne veux plus reculer, je ne veux plus être cette fille qui a peur de tout, tout le temps et qui passe son temps à regretter. « Bien sûr que je suis heureux. J’espère que toi aussi. » Oh s'il savait ! Je suis heureuse comme je l'ai rarement été. Je suis heureuse grâce à lui, je suis heureuse parce qu'on est tout les deux et que tout se passe si bien entre nous. Je suis heureuse même avec une bague au doigt, je suis heureuse même lorsqu'on parle d'habiter ensemble, je suis juste heureuse d'être ici avec lui. D'avoir cette chance inattendue de célébrer cette fin d'année à ses côtés. « Je suis heureuse avec toi. » Je le regarde, plongeant mon regard dans le sien en lui disant ces quelques mots, quoiqu'il arrive, s'il est avec moi, je sais que je peux être heureuse, je veux y croire et j'y crois au moment ou je lui prononce ces quelques mots. J'y crois peut-être pour la première fois finalement. Pas que les autres fois, je mentais, mais que je devais faire taire mes doutes et mes incertitudes, que je devais me convaincre que j'y croyais. Aujourd'hui face à lui, je n'ai pas à me convaincre, pas à le convaincre non plus, tout simple finalement naturel, logique, légitime.

Ce qui est naturel et qui l'a toujours été pour le coup, c'est notre faculté à dévier d'un sujet sérieux, à un sujet plus intime. « C’est dommage que tu ne pensais pas à ça, j’aurais pas été contre un petit aperçu de ce que tu voulais pour notre nuit de noce chéri. Et je t’assure que ce moment ça sera juste toi et moi. Mémorable moment. » Et pourquoi je pars sur ça moi déjà ? Pourquoi je décide de le chauffer un peu alors que visiblement l’alcool a déjà fait le travail. « On est au resto, tu peux enlever ta veste mais pour le reste attends un peu quand même. » Je le taquine, je le regarde devenir rouge, et je sais qu’il a déjà plus que son quota d’alcool. Peut-être qu’il faudrait qu’on se calme ? « J’ai deux jeux à te proposer ! » Deux jeux à me proposer. Ok, c’est pas maintenant qu’on va se calmer. Il est bien trop enjoué pour que je refuse son idée. Et, je rigole en le voyant si enthousiaste. Il est bourré c’est sûr et certain, il ne pourra pas le nier cette fois-ci. Et je souris en l’écoutant tenter d’expliquer son premier jeu. « Tu sais Caleb que le vrai jeu, c'est que tu bois si tu as déjà fais et non l'inverse ? Pas que ça m'arrange hein mais si tu veux jouer faut respecter les règles. » Et je sais pas si j'ai bien fais de lui avouer, parce que je viens de me mettre dans une situation ou je risque de boire encore beaucoup. Parce que s'il y a bien une chose que mes années Londoniennes et même mes premiers temps à Brisbane m'ont apporté, c'est la certitude d'avoir aucune chance de le voir me battre à un tel jeu. Et si en temps normal ça serait loin d'être un élément positif, ce soir, je m'en inquiète pas vraiment. Parce que je sais que l'on va boire, je vais boire mais lui aussi. Parce que c'est son idée, et s'il n'est pas celui qui nous tempère, il ne faut pas compter sur moi pour ça. Je n'ai jamais été douée pour savoir faire les choses avec modération. Oubliant même complètement la deuxième option, celle qui ne comprends pas d'alcool, je me lance la première. « Je n'ai jamais espionné mon ex sur les réseaux sociaux. » Et c'est la vérité, je ne l'ai jamais fais. La chance que j'ai, c'est qu'il n'a pas de réseaux sociaux et suivre le compte de son restaurant ne peut pas prévaloir comme espionnage, donc même si j'en avais eu envie, je n'aurais pas pu le faire. Mais je sais que lui l'a fait, il a osé prétendre être tombée par hasard sur mon compte, comme si je pouvais le croire. Et il va boire le premier et à aucun moment je me dis que peut-être il ne sera pas capable d'encaisser autant d'alcool. Tant pis, c'est son idée après tout. Le serveur arrive au même moment avec nos plats, et il tombe bien celui là parce que si on veut une chance de tenir le coup, il faut que l'on mange un peu. Et après avoir présenté les plats à la façon grands restaurants, il finit par nous laisser. « J'ai cru qu'il partirai jamais. » En soit il ne fait que son boulot et lui le chef exigeant je suis sûr qu'il serait capable de saluer le professionnalisme de ce type, mais moi, je ne vois qu'un gars qui vient sans cesse me perturber dans ma soirée avec mon fiancé. Oui, je peux l'appeler comme ça pour ce soir. « Bon appétit chéri. » Mon meilleur accent anglais avec un semblant de français, je n'ai jamais été douée pour le Français, c'est pas faute d'avoir essayé mais il a l'habitude. « C'est à toi. » Le jeu ne fait que commencer et je ne compte pas arrêter de si tôt, c'est rare de le voir dans cet état et je devrai avoir quelques remords à profiter de lui alors qu'il n'a plus toutes ses facultés, mais pourtant, je n'ai ai aucun.


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Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyLun 6 Jan 2020 - 18:15

Alex & Caleb
“EVERYTHING I NEED. IS STANDING IN FRONT OF ME. I KNOW THAT WE WILL BE ALRIGHT, ALRIGHT, YEAH"
Elle me demande ce qui me plait d’autre chez elle. Si elle savait, je ne peux pas lui faire une liste entière de toutes les choses que j’aime chez elle, elle serait beaucoup trop longue et on en aurait pour des heures et des heures. Elle ne me parle que de ses défauts, et je me souviens que lors de notre premier rendez-vous elle m’avait dit plusieurs fois que je ne devrais pas me dévaloriser ainsi. Peut-être que ça serait à mon tour de lui dire que je n’aime pas l’entendre se rabaisser comme ça. bien sûr qu’elle a des défauts, comme moi et comme tout le monde, mais elle a énormément de qualités aussi et j’ai l’impression qu’elle ne s’en rend pas compte. Son côté mauvaise perdante honnêtement, oui, il pourrait avoir sa place dans les choses que j’aime chez elle. Parce que quand elle râle quand elle a perdu un pari ou quand son équipe de sport a perdu un match, moi elle me fait rire. « Non, ce que j’aime le plus chez toi c’est tes yeux. C’est d’ailleurs la première chose qui m’a fait craquer. » Faut dire qu’elle a des beaux yeux, Alex. Personne ne peut le nier, c’est même sûrement l’un de ses plus gros atouts. « Après j’aime beaucoup ta maladresse, ça tu le sais déjà. J’aime aussi que tu sois bavarde, même si ça peut aussi avoir le don de m’agacer dans certaines situations. » Je ris doucement, parce que ça c’est un trait de sa personnalité que j’adore mais que je déteste en même temps. « T’as mauvais caractère mais ça fait aussi un peu ton charme. Et oui, t’es mauvaise perdante mais ça te donne presque un côté mignon. » Parce qu’elle n’est pas non plus dans l’excès. Elle n’aime pas perdre mais je ne l’ai jamais vu retourner une table ou faire la gueule toute la soirée pour ça. Je pourrais continuer ses éloges encore longtemps mais j’y mets un terme puisque la conversation dévie complètement. Elle veut une fausse demande en mariage – elle est complètement folle – juste pour pouvoir bénéficier d’un maximum de choses gratuites. Pourquoi est-ce que je suis tombé amoureux d’elle déjà ? Elle vient de me convaincre de faire une chose que je ne pensais pas refaire d’aussi tôt. Elle m’oblige à sortir de ma zone de confort même à l’heure d’aujourd’hui elle a encore ce pouvoir-là sur moi, au même titre qu’il y a dix ans. Elle est forte, et je l’aime aussi pour ça. Je suis heureux avec elle, je lui confirme parce qu’elle semble en douter et elle me le confirme aussi. « Je suis heureuse avec toi. » Mon regard est plongé dans le sien et je souris, sûrement un peu bêtement. Elle est heureuse, je suis heureux, tout se passe pour le mieux et je sais que cette fois, elle et moi ça va fonctionner. Je le sens.  Parce que maintenant c’est différent, il n’y a plus de non-dits et même si notre lourd passé risque de venir nous hanter à nouveau je sais qu’on va réussir à passer au-dessus de tout ça. Ma nouvelle vie c’est avec elle que je veux la construire. Comme Romy a dit, j’ai décidé que 2020 sera mon année. Un nouveau moi et surtout, une nouvelle vie.

En tout cas s’il y a bien une chose qui ne risque pas de changer ce sont les particularités de ma relation avec Alex. On s’aime, on se taquine, on est capable de passer d’un sujet de conversation extrêmement important à un sujet beaucoup plus léger, plus intime. On se connait parfaitement et c’est sûrement une force de notre couple. Notre passé et les raisons de notre rupture c’est notre faiblesse, mais notre première relation c’est définitivement notre plus grande force. Parce qu’elle et moi c’était différent, c’était fort, c’était beau. « C’est dommage que tu ne pensais pas à ça, j’aurais pas été contre un petit aperçu de ce que tu voulais pour notre nuit de noce chéri. Et je t’assure que ce moment ça sera juste toi et moi. Mémorable moment. » Je la regarde un instant sans rien dire, je la fixe, la dévisage un peu certainement un petit sourire aux lèvres. « Tu sais comment parler aux hommes, Clarke. » Je lui avoue sans que mon sourire ne quitte mes lèvres. Elle est douée pour ça, elle est très forte. Et je sais qu’elle en est parfaitement consciente. Tout comme je suis en train de réaliser que c’est officiel : j’ai trop bu, j’ai chaud et je suis complètement bourré. « On est au resto, tu peux enlever ta veste mais pour le reste attends un peu quand même. » Elle continue avec ses allusions sexuelles et je pense que je pourrais ajouter ça à la liste des choses que j’aime chez elle. Alex, elle est presque pire que les mecs je vous assure. On dit que les hommes pensent avec leur pénis mais Alex, je vous jure qu’elle est comme nous. Je secoue la tête et je la regarde, amusé. « Je ferais jamais ça devant tout le monde. » Je ne sais pas pourquoi je lui réponds ça, preuve de mon alcoolémie élevée. « J’enlèverai le reste ce soir à l’hôtel, ou au pire si tu veux toujours un aperçu de ce qui t’attend pour la nuit de noces il y a toujours les toilettes ici. » Proposition très classe et très romantique de ma part, je vous l’accorde mais on ne change pas les bonnes vieilles habitudes surtout quand elles sont si agréables. Je lui propose de jouer à ce jeu qu’on voit toujours dans les films et séries pour adolescents. Un jeu d’alcool, dans un restaurant de ce standing. Vraiment, je suis définitivement bourré. « Tu sais Caleb que le vrai jeu, c'est que tu bois si tu as déjà fais et non l'inverse ? Pas que ça m'arrange hein mais si tu veux jouer faut respecter les règles. » J’hausse les épaules. De toute façon c’est pareil, on boit. Bon par contre il va falloir que je retienne bien la règle principale que je n’avais apparemment même pas en tête : je bois si je l’ai déjà fait. Et en parfait gentleman – même si vu mon état ce soir, ce n’est peut-être pas flagrant – je la laisse commencer. « Je n'ai jamais espionné mon ex sur les réseaux sociaux. » Ouuuh. C’est mesquin ça. Et je ne peux pas recycler mon excuse bidon en lui disant que je suis tombé par hasard sur son profil, ça ne tient pas debout. « Tu triches ! J’ai même pas les réseaux sociaux ! » Je m’exclame tout en me réservant un verre. « Et déjà, je t’espionnais pas je me renseignais c’est tout. Et je l’ai fait qu’une seule fois. » Et pour le coup ça c’est vrai. Je pourrais jouer sur les mots et refuser de boire parce qu’après tout, je ne l’ai pas espionné ! Se renseigner c’est pas la même chose ! Mais j’apporte tout de même mon verre à mes lèvres pour en boire une première gorgée. Et c’est à mon tour. Je m’accorde un instant de réflexion, passant une main dans mes boucles, c’est au même moment que je serveur arrive à notre table pour nous servir nos plats et nous les présenter. « J'ai cru qu'il partirai jamais. » Sa réflexion m’arrache un rire et je secoue la tête tout en lui répondant. « Il fait super bien son travail, au contraire. » Il est investi et honnêtement on sent très clairement qu’il aime ce qu’il fait, il aime son travail et c’est très important. « Bon appétit chéri. » Je souris et tout en piquant une fourchette de son plat avant même de goûter le mien je lui réponds en français. « Bon appétit bébé. » J’observe tout le monde autour de moi, c’est à mon tour et je ne sais toujours pas quelle proposition lui faire. Pourtant il y a un tas de choses que je n’ai pas fait et que je suis sûr qu’elle a dû faire. « Je ne me suis jamais réveillé le lendemain d’une soirée tout en ayant aucun souvenir de tout ce qu’il s’est passé. » Il m’est arrivé d’avoir un ou deux trous de mémoire sur quelques événements de la soirée, mais jamais un blackout complet. Je suis presque sûr que ça a déjà dû lui arriver à elle, elle a toujours été beaucoup plus fêtarde que moi. Les soirées et boire dans le seul et unique but de me foutre une murge ça n’a jamais été mon truc. Vraiment pas.
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I know that we will be alright, alright • Calex #12 Empty
Message(#)I know that we will be alright, alright • Calex #12 EmptyMer 8 Jan 2020 - 6:01



Everything I need. Is standing in front of me.
I know that we will be alright, alright, yeah


Il est peut-être alcoolisé mais une chose est sûr, il reste toujours aussi parfait avec moi. Je ne sais même pas comment il fait pour me supporter mais je ne vais pas me risquer à lui demander. Il manquerait plus que l'alcool lui permette de se rendre compte que finalement je ne suis pas forcément si parfaite. Enfin je ne le suis pas et je sais qu'il a conscience que je ne le suis pas, mais parfois, que ce soit à sa façon de me regarder, à sa façon de me parler ou juste par ses petites intentions, il me fait me sentir presque parfaite. Désirable, appréciée, écoutée. Il ne sait pas à quoi point j'aime l'entendre me dire tout ça, à quel point aussi j'en ai besoin sans doute. Et il n'est pas avare de compliments avec moi, alors que j'ai tendance à avoir du mal à être aussi ouverte que lui.  « Tu sais que quand tu me parles comme ça, ça m’excite. » Même là, finalement je prends le pari de l’humour alors qu'au fond ce qu’il me dit me touche réellement. Alors oui ça m’excite un peu aussi, faut pas se le cacher. Mais c’est surtout très agréable de recevoir autant de compliments surtout que je le sais sincère, que je le vois dans ses yeux qu'il pense tout ce qu'il me dit, qu'il y croit là ou moi je n'y crois pas. « Et toi, tu sais ce qui me plaît chez toi ? Outre le fait que tu sois un très bon coup au lit bien sûr ? » Est-ce que je peux être sérieuse quelques secondes ? Est-ce que j'en suis capable alors que je suis sans doute encore plus alcoolisée que lui ? « Tu es attentif aux autres, tu es attentionné, tu vois toujours le meilleur chez les gens, tu prends soin de tes proches, tu es tendre et viril quand il faut, tu es déterminé et exigeant mais tu n’écrases personne pour réussir. Tu sais rendre les gens meilleurs, et tu as cette façon de me regarder qui me fait me sentir digne. Tu es vraiment quelqu’un de bien Caleb. Et je sais que mon avis est pas ce qu'il a de plus objectif mais je t’assure que tout ce que je te dis là je le pense sincèrement.» Oui je pense chacun des mots, et j'en retiens même d'autres mais parler de Caleb, parler de ce que j'aime chez lui pourrait sans doute me rendre beaucoup trop niaise et j'ai pas encore assez bu pour l'être totalement. Un peu, beaucoup sans doute mais pas totalement. Ce pourquoi je suis assez alcoolisée en revanche, c'est pour l’entraîner avec moi dans une folie à deux. Tout ça à cause d'un couple trop heureux qui s'est fiancé devant nous. Tout ça, pour quelques trucs gratuits et des applaudissements, tout ça pour être encore plus proche et plus complice avec lui aussi. Mais je suis sans doute bien trop saoule pour avoir une réflexion poussée sur la question. Je l’entraîne avec moi dans ce jeu. Je le pousse dans ce manège dans lequel nous tournons ensemble. A cause de l'alcool, la limite entre la réalité et le jeu n'est plus tout à fait clair, mais aucun de nous ne semble s'en plaindre, je ne m'en plains pas en tout cas et au contraire même je lui confirme être heureuse. Il est heureux, je suis heureuse, et nous sommes heureux. Qu'est-ce que je pourrais demander de plus ? Nos rires se mélangent, nos regards se croissent et on se comprends. C'est simple finalement, quand je suis bourrée, tout semble plus simple et c'est appréciable. Tout comme cette conversation que nous avons, un rappel de ce que nous étions, de ce que nous sommes toujours. Et même si notre relation ne se résume pas à ce simple sujet, c'est une composante indissociable entre nous. C'est d'ailleurs peut-être grâce à cette alchimie, à cette attirance physique si nous en sommes là aujourd'hui. Parce que c'est d'abord en couchant avec lui que j'ai compris que j'aimais cet homme. Celui que j'avais tenté d'oublier pendant huit longues années. Et peut-être que sans ce craquage entre nous, ce doux et torride craquage, nous n'aurions jamais pu affronter nos problèmes. Alors, même si nous sommes plus que deux corps, bien plus, nous en revenons quand même à ce sujet. Surtout à ce moment précis de la soirée ou nos barrières sont toutes quasi tombées sous le poids de l'alcool que l'on a déjà ingurgité. « Je sais aussi comment combler les hommes Anderson. » Une petite remarque lancée avec un sourire coquin sur les lèvres. J'aurai presque envie de le taquiner encore un peu plus, d'y ajouter les gestes à la parole et provoquer un peu son instinct d'homme, mais je me rappelle que nous sommes dans un resto chic et qu'on nous offre le champagne, alors je me tiens. Ajoutant tout de même qu'il peut enlever sa veste mais pas le reste, pas maintenant. « Je ferais jamais ça devant tout le monde. »  Je rigole à sa remarque, parce que personne ne ferait ça devant tout le monde non ? C'est étrange de devoir le préciser, pas au milieu d'un restaurant aussi chic, pas au milieu de n'importe quel restaurant d'abord. « Moi non plus rassure toi le public c’est pas mon délire. Et puis de toute façon tu me laisserais pas me déshabiller devant tout ce monde alors la question est réglée. » Et au vue de ma réponse, je dois bien me rendre à l'évidence, je suis tout aussi bourrée que lui. La lucidité et la logique se sont envolées quelque part loin et ma remarque semble tout aussi débile que la sienne, mais personne n'est là pour juger le degrés de cohérence de nos propos non ? « Les toilettes pour la nuit de noces c’est si sexy et romantique, comment tu as deviné que c’était ce dont je rêvais ? » Je me moque de lui, légèrement. Et pourtant sa proposition n’est pas si folle, elle en serait même plutôt tentante, vu le restaurant que c’est, je suis sûr que les toilettes sont très propres bien plus que certains endroits où nous avons déjà pu expérimenter la chose. Et il n'y a pas de problème de public, du moins pas visuellement. Mais pourquoi il me fait penser à ça lui ? Je ne dois pas avoir cette idée en tête, pas toute de suite, non pas du tout. On est des jeunes fiancés et on a une soirée de fiançailles dont on doit profiter et ça ne se finira pas dans des toilettes, quelque soit le degrés de luxe des toilettes d'ailleurs. Et alors que je suis perdue dans mes pensées ou du moins en train de lutter contre mes pensées obscènes, il s'excite sur l'idée d'un jeu. Oh oui un jeu ! Et pas un jeu sexuel, parfait. Et après un bref rappel des règles, des vrais règles, le jeu est lancée par moi même. Et première question, il discute déjà. « Tout de suite les grands mots. Genre moi je triche ? » Prenant un air outrée bien trop mélodramatique pour le sujet. Genre moi la mauvaise perdante je serais en train de tricher ? Non, impossible. Il perds et il m’accuse déjà de tricher, qu’il boive au lieu de se chercher des excuses. Mais il continue à essayer de se justifier. « Allez tu as perdu, tu bois stalker, on débattra sur la nuance du renseignement et espionnage plus tard. » Il finit par boire, il joue le jeu et boit une gorgée d'alcool, une de plus. Et alors que c'est à lui de se lancer dans le jeu, le serveur arrive pour nos plats et si moi je le trouve barbant, lui forcément le trouve appliqué, sérieux, consciencieux, enfin j'en déduis tout ça dans une seule phrase de sa part, mais un compliment du chef Anderson sur tout ce qui touche à la cuisine, le gars devrait en être flatté, s'il savait au moins qui il a devant lui. Enfin il s'en fout sûrement, et c'est pas plus mal, je veux l'avoir pour moi toute seule ce soir. Pas de restaurant à gérer, pas de problème de famille à gérer, il est à moi. Et ce qui est à moi et à toi non ? Il se sert dans mon assiette avant même de toucher à la sienne, je n'en suis pas étonnée et il sait que je vais faire pareil. C'est comme ça que l'on a toujours fonctionné, il y a neuf ans c'était comme ça et c'est toujours comme ça. Rien ne change, du moins pas ça. Je mange quelques bouchées de cette assiette, pas que je suis affamée, mais vraiment, il est temps que l'on mange lui et moi. « Je ne me suis jamais réveillé le lendemain d’une soirée tout en ayant aucun souvenir de tout ce qu’il s’est passé. » Outch ça fait mal ça. Il a visiblement fini par trouver sa question à me poser. Et heureusement que je ne doive pas boire autant de gorgées que de fois ou ça m’est déjà arrivée. Je lui passe les détails, certains sont drôles, d'autres moins mais comme je n'en ai plus de souvenirs, ou du moins que des souvenirs des réveils, pour le reste c'est pas très importants. Du moins, ça ne l'est pas à ce moment précis. Je porte mon verre jusqu’à mes lèvres tout en levant un peu les épaules d’un air résigné. Je peux pas lui dire que je n’ai jamais vécu une telle chose, ce serait lui mentir et puis il me croirait pas. « Après cette soirée fais gaffe que ça ne t’arrive pas à toi aussi. » Et en prononçant cette phrase une petite voix me dit qu’il faudrait peut-être que l’on calme le jeu et que l’on mange tranquillement. Pour que je n’ai pas à gérer un cadavre, le sien. Alors forcément quand une petite voix me dit de faire quelque chose de censé et bien je le fais pas, relançant le jeu entre nous. « Je n’ai jamais été surprise par mes parents en plein moment intime seul ou à plusieurs. » Et je ne sais même pas pourquoi je pense à ça maintenant. Peut-être que je rêverais qu'il boive et qu'il me raconte une telle anecdote, peut-être que je veux juste oublier sa dernière question. Et peut-être aussi parce que connaissant un tout petit peu les parents Anderson, une telle situation aurait réellement quelque chose de comique, pour moi. Pas pour lui. Je le regarde attendant de voir sa réaction pour desceller une éventuelle tentative de mensonge ou à l’affût pour obtenir tout les détails croustillants et gênants pour lui !


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