AccueilAccueil  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Besoin d'un coup de main pour t'intégrer ?
Clique ici pour trouver un parrain et relever les défis du nouveau !
Le forum a besoin de vous pour vivre
N'oubliez pas de voter autant que possible.
Le deal à ne pas rater :
Coffret dresseur d’élite ETB Pokémon EV06 Mascarade Crépusculaire
56.90 €
Voir le deal

 hometown glory (hartsher)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyLun 30 Déc - 20:58


hometown glory
She said "I'm countin' up my karma and I think it's time to cash it in. So tired of livin' in a shadow of a mountain of what might've been, And I know I sound dramatic but that's just how it feels. I've been looking for somebody to tell me that I'm real
 

Elle appuie n’importe comment sur les boutons de la télécommande, s’étonne de pouvoir commander à manger du bout du doigt en appuyant simplement sur une touche du téléphone, réapprends à se servir d’un micro-onde et d’un four moderne. Et ça le fait sourire, comme un idiot, comme un gamin. Appuyé contre le mur, une bière entre les mains, Lonnie fait glisser son regard sur la silhouette amaigrie de sa mère qui tremble d’excitation en découvrant Netflix et la vidéo à la demande. Elle a fait quinze fois le tour de l’appartement en répétant toutes les trente secondes qu'il faut apporter plus de lumière dans les pièces, tournant et retournant sur elle-même en oubliant parfois de respirer entre deux phrases. Et ça le fait sourire. C'est une sensation étrange que de ne pas savoir comment s'y prendre avec sa propre mère, de chercher les mots juste pour attirer son attention car un « maman » s'étouffe encore dans le fond de sa gorge. Gail, le tablier autours de la taille, s'affaire en cuisine tout en essayant de comprendre le fonctionnement de la tablette tactile qu'elle tient entre les mains (cadeau de noël en avance). Elle n'y touchera pas, de toute façon, préférant de loin ses propres recettes toujours bien ancrées dans son esprit à celles d'illustres inconnues qui prétextent toutes faire la meilleure dinde de la planète. « A quelle heure ils arrivent déjà ? » Le flic lance un regard sur sa montre avant de le faire glisser vers sa mère qui a déjà replongé son nez dans la farce, les mains prises entre une gousse d'ail et un verre de blanc qu'elle sirote de temps en temps. « Ils ne devraient plus tarder maintenant. » Le sourire aux lèvres Lonnie avait fait une dernière inspection de son appartement qui habiterai ce soir  le premier vrai repas d'une famille Hartwell recomposée. Gail n'avait pas été totalement surprise d'apprendre la relation entre son fils et Romy, et même si elle avait fait taire les petits commentaires elle avait tout de même pressé l'épaule de son cadet pour lui faire comprendre qu'elle appréciait la blonde et qu'elle était heureuse pour eux. Tout se passerai bien. Il fallait que tout ce passe bien, pour éviter à la mère de famille une première déception là où cette soirée se devait d'être parfaite. Tout le monde méritait d'avoir enfin une vie normale, et si Harvey avait fait de nombreux efforts pour mettre sa rancœur de côté il n'en restait pas moins toujours bouleversé par le retour de sa mère. Aux trois coups doucement portés contre le bois de la porte Lonnie reconnaît la présence de la conseillère qui, d'habitude, ne se fait pas prier pour entrer sans frapper mais qui a décidé d'y mettre les formes pour la soirée. « Tu sais que t'es plus obligée de toquer ? » Haussant un sourcil pour appuyer ses paroles le flic se décide quand même a déposer un baiser sur les lèvres de Romy pour l'accueillir comme il se doit. « Romy ! Vous tombez bien j'ai besoin d'une paire de bras supplémentaire ! » Gail avait toujours eu le don de plonger tout de suite dans le vif du sujet, et le bleu savait que c'était aussi sa façon à elle d'intégrer la petite blonde dans la famille en lui refourguant le (trop) gros cahier de recettes établie à la prison. « Et toi tu mets la table en attendant que ton frère et son ami arrive. » Directive mais souriante elle avait pointé du doigt les assiettes empilées sur le comptoir. « Oui bien sur. » Un peu désarçonné par la façon que sa mère avait de lui donner des ordres Lonnie en avait tout de même profité pour glisser contre Romy afin d'atteindre son oreille. « Tu es magnifique. » Simplement soufflé alors qu'il s'emparait des couverts pour dresser la table sous l’œil examinateur de sa mère, qui ne manquerait pas de se muer en inspecteur des travaux finis afin de vérifier que tout soit en ordre. L'appartement du flic était bien trop étroit pour y tenir à douze mais il avait emprunté assez de chaises pour faire tenir tout le monde autours de la table, et si l'effort avait été fait côté ménage et décoration (en la présence d'un sapin trop petit mais assez mignon) on pouvait tout de même noter que les habitudes avaient la peau dure à la présence de ses figurines Chevaliers du Zodiaque sur le meuble télé. Au moins il avait mis une chemise et une cravate, assez pour se donner l'impression d'être un adulte pour ce repas de noël qui n'avait rien de conventionnel.

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyJeu 2 Jan - 9:47


Elle vivait le cœur léger depuis quelques semaines, comme dans une bulle de bonheur que le quotidien et la routine n'arrivaient pas à enrayer, et si sa bonne humeur allait de pair avec les festivités de Noël et Nouvel an, dans le fond Romy savait que si elle était niaise et guimauve à souhait c'était principalement car les astres s'étaient enfin alignés pour elle. Gail était sortie de prison, son idylle avec Lonnie prenait des airs de relation solide, son rythme de travail s'était apaisé ... il n'y avait pas une ombre au tableau, pas un nuage à déplorer, si ce n'est peut être le retour de sa sœur aînée dans leur Brisbane natale, et encore. Wylda n'était pas à ranger dans la case des tourments, et ce soir c'était avec un sourire bien trop large pour ses traits fins que la petite blonde venait rejoindre l'appartement occupé par Gail ; un appartement qu'elle connaissait bien puisqu'il s'agit de celui du cadet Hartwell et dans lequel il vivait jusqu'à il y avait encore quelques jours. « Tu sais que t'es plus obligée de toquer ? » Elle avait mis les formes pour ce soir, troquant ses habitudes là où elle aurait déboulé chez Lonnie en se laissant retomber sur le canapé sans ménagement. Pour l’heure ce n’était plus vraiment chez lui, et bien que ce soit son petit ami qui avait ouvert, Romy rangeait ses vieilles habitudes au placard. « Bien sûr que si. C’est chez elle. Provisoirement mais chez elle quand même. Il faut qu'elle reprenne ses marques. » Elle avait soufflé, entourant la nuque de Lonnie de ses bras pour profiter d’un (court) moment à deux avant de se faire happer par la dynamique de ce réveillon qui s’annonçait … mouvementé. « Romy ! Vous tombez bien j'ai besoin d'une paire de bras supplémentaire ! » Elle n’avait eu droit qu’à un baiser avant de se voir être réquisitionnée en cuisine par Gail. Cette soirée s'annonçait ... mouvementée. Mais dans le bon sens du terme. « Je suis pas certaine que si je m’y mêle ce sera bien comestible … » Dans un demi sourire, elle avait chuchoté ces quelques mots pour ne pas se faire entendre, se détachant à regrets pour faire face à la chef cuisinière du jour. « Et toi tu mets la table en attendant que ton frère et son ami arrive. » C’était qu’elle ne plaisantait pas avec les préparatifs de ce réveillon, Gail. « Oui bien sur. » Lonnie n’avait pas cillé, se penchant toutefois vers elle pour murmurer un : « Tu es magnifique. » qui la fit sourire de façon idiote. Pour toute réponse Romy lui glissait un clin d’œil, l’observant s’affairer à mettre la table tandis qu’elle relevait ses manches pour faire office de plante verte dans la cuisine ; elle était nulle derrière les fourneaux, et ça, la mère de famille le savait pertinemment. « Vous pouvez … préparer la laitue ? » Oh, ouais. Ça, ça devait entrer dans ses capacités. Opinant du chef, Romy désassemblait des feuilles qu’elle faisait tremper avant de les mettre dans l’essoreuse (Lonnie avait une essoreuse à salade d’ailleurs ?) et si Gail avait fini par lui laisser le contrôle de la sacro-sainte plaque de cuisson lorsque de nouveaux à-coups se firent entendre contre la porte d’entrée, la blonde n’en était pas des plus rassurées. Après quelques secondes elle distinguait la voix d’Harvey, de leur mère et du mystérieux copain dont ils feraient la connaissance ce soir. « Salut ! » Sans relever le nez de la casserole dont le contenant semblait d’une importance primordiale au bon déroulement du réveillon, Romy avait élevé sa voix par-dessus les frémissements des plats qui mijotaient (il y avait de quoi nourrir un régiment, au moins) n’osant pas vraiment laisser brûler quoique ce soit de peur de finir condamnée à errer dans les cours de cuisine avec Gail jusqu’à ce qu’elle soit certaine que son fils ne finirait pas ses jours avec une adepte des plats préparés, pyromane à ses heures perdues.
   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyLun 6 Jan - 14:38




Hometown Glory

@Lonnie Hartwell & @Romy Ashby & @Terrence Oliver & @Harvey Hartwell  


→ Je ne l’ai pas revu depuis ma visite en prison il y a deux mois, excepté de loin à l’audience au tribunal pour réexaminer son dossier et j’ai fui dès le lever de séance pour pleurer la victoire dans les bras de mon mec, l’enfant refoulé en moi heureux de réintégrer dans ma vie une mère dont la présence avait bien trop manqué. Des souvenirs plus joyeux revenaient par centaine depuis ces fameuses retrouvailles et l’image d’une mère égoïste et odieuse que j’avais minutieusement construit durant des années pour protéger mon faible cœur, était en train de craqueler doucement et d’être remplacée petit à petit par une image plus douce, nourrie par les fantasmes du petit garçon qui existe encore quelque part en moi. Je n’ai guère échangé avec Lonnie, quelques messages par-ci, par-là, mais je me suis fait plutôt discret depuis la sortie de Gail Hartwell. Ce qui peut passer pour respectueux et compréhensif, est en réalité une peur bleue et un manque cruel de confiance en moi concernant la libération de Maman. En clair : je meurs d’envie de la revoir mais je n’estime pas en avoir le droit vu la façon dont je me suis comporté avec elle ces dernières années. A bien des égards, elle non plus n’a pas le droit de penser pouvoir se faire une place facilement dans ma vie. La situation est bloquée et je tourne un peu comme un lion en cage en ce dernier mois de l’année, frustré de ne pas savoir comment elle appréhende cette vie nouvelle et paniqué à l’idée de la croiser n’importe où dans Brisbane. Si avant qu’elle ne sorte, j’étais déjà sur mes gardes pour d’autres raisons, ma nervosité n’a pas cessé d’augmenter ces derniers temps – à cela, il faut ajouter ma consommation d’alcool très diminué, vous obtenez alors un chien fou prêt à mordre, particulièrement irritable et grognon. Le plus à plaindre est sûrement Terrence dont la patience semble ne connaître aucune limite. J’ignore comment il fait pour me supporter jour après jour, mais il tient bon, lui-même ancré dans ses propres problèmes liés au sevrage de la drogue. Ces derniers temps, ses amis lui font faux-bonds. Il y a ce Léo (avec qui il était parti en voyage en Grèce en juillet) qui a décidé de mettre un terme à leur amitié et s’est comporté comme un fichu connard pour des raisons nébuleuses, puis cet Abel qui a l’air un peu con et qui l’a planté au restaurant sans explications. Ces comportements l’ont grandement affecté et j’ai fait de mon mieux pour le soutenir, maudissant ses « amis en carton » qui n’en valent pas la peine selon moi. Puis, alors que la ville revêt les décorations de fin d’année et s’habille de mille lumières, j’ai reçu l’invitation du petit-frère. Ni une, ni deux, je me suis empressé de demander à Terrence de m’accompagner. Si repas de famille il doit y avoir, je ne peux pas le vivre sans lui.

Le stress atteint son maximum alors que je gare la moto dans la rue de l’appartement. Lentement, j’installe la chaîne et profite des dernières minutes en tête à tête avec Terrence pour fumer une cigarette. Tout va bien se passer, n’est-ce pas ? Je dois faire comment ? Je la salue comment ? Est-ce qu’il faut que je lui serre la main ? Que j’embrasse sa joue ? Comment on agit avec une mère qu’on n’a jamais réellement connue ? Putain, voilà que je me remets à stresser. – Et si elle me déteste ? Les mots sont sortis et, le regard inquiet, la lèvre tremblante, j’observe Terrence et attend qu’il me rassure, encore une fois, avec bienveillance et patience. Et comme toujours, il y arrive. J’attrape sa main et la serre dans la mienne, sonne à l’interphone puis monte à l’étage du petit-frère. Je toque à la porte, presque en sueur, et je souffle une dernière fois avant que le visage familier de Lonnie n’apparaisse dans l’encadrement. Une accolade chaleureuse et je m’avance, légèrement inquiet, je lance des œillades en direction de la cuisine d’où j’entends les voix féminines. Puis, je me tourne et me rends compte que j’ai oublié de présenter Terrence. – Oh merde, Lonnie voilà Terrence. Terrence, mon frère, Lonnie. Désolé, j’ai la tête ailleurs… Je me mords la lèvre et me penche vers le petit-frère en demandant connement – Elle est où ? Dans la cuisine, évidemment. Mais la peur de déranger est omniprésente et elle m’empêche d’agir naturellement. Tout est source de stress, alors je serre ma main dans la paume de mon mec et avance vers la cuisine, la peur qui noue mon ventre et le cœur au bord de mes lèvres tremblantes. Elle est là… Dans cet appartement… Hors de cet établissement austère… Dehors. Libre. Je vais m’évanouir putain. Ressaisis-toi Harvey bordel ! La main de Terrence se serre instinctivement dans la mienne et je retrouve un peu de force, suffisamment pour entrer dans la pièce étroite surchargée d’odeurs succulentes. Il y a Romy qui, affairée avec la salade, lance un « salut » sans se retourner, auquel je ne réponds pas car j’ai la gorge nouée. Le regard posé sur la fine et délicate silhouette de Gail Hartwell qui termine de se laver les mains, je ne dis rien, scotché. Alors, c’est vrai… T’es là Maman. C’est pas une blague, tu vas vraiment faire partie de nos vies maintenant ? C’est réel tout ça, je ne rêve pas ? On va fêter Noël ensemble ? Tu te rends compte de ce que ça signifie ? Noël… Ensemble…
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyLun 6 Jan - 18:56



( hometown glory )
w/@harvey hartwell, @lonnie hartwell & @romy ashby


S'il avait dû faire le bilan de ces dernières semaines, Terry, il n'aurait probablement trouvé aucun autre mot que "mouvementées". Le mois de septembre avait été rythmé par des révélations, par des jours sombres et par des combats qu'ils tentaient de mener main dans la main, les yeux rivés sur leurs objectifs. Puis il y avait eu le mois d'octobre, rempli d'un vide étrange qu'ils avaient comblé en prenant le temps de se découvrir un peu plus, de discuter, d'apaiser leurs craintes et enfin étaient arrivés les mois de novembre et de décembre, la rupture douloureuse avec Léo qui l'avait dévasté, la constance arbitraire d'Abel qu'il avait néanmoins revu après et surtout, la sortie de prison de Gail Hartwell, la maman de Lonnie et d'Harvey. Ca l'avait bouleversé, cette histoire, Terry. Ca lui avait pris les tripes en otage pour ne jamais jamais les libérer. Soudain, il avait découvert une autre facette de son petit ami parce qu'il était devenu tout sensible, avait retourné la pièce pour montrer le côté caché. Et c'était un enfant perdu à qui on aurait dit "ta maman va venir bientôt te chercher" qu'il avait vu, Terry, quand Harvey était sorti en trombe du tribunal pour venir lui annoncer qu'elle était libérée avant de se jeter dans ses bras, les sanglots dans la voix. C'était un gosse paumé depuis trop longtemps à qui on indiquait enfin une bribe de chemin et il avait vu le soulagement gonflé à bloc au fond de ses yeux éraflés par les larmes, avait compris que derrière la façade solide se cachait le coeur d'un enfant oublié. Sa maman allait revenir. Elle était enfin lavée du crime qu'elle avait commit, était affranchie de ses chaines et puisqu'il connaissait plus ou moins toute l'histoire, Terrence, il avait pleuré lui aussi. Le calvaire était terminé. Et la reconstruction pouvait commencer.

Lorsqu'Harvey lui avait demandé un peu solennellement s'il souhaitait l'accompagner au premier Noël de Gail hors de prison il avait hésité, s'était dit qu'il n'avait pas sa place dans ce genre de réunion de famille mais pour lui, face à son sourire et ses yeux bleus émus il s'était laissé attendrir. Et si elle me déteste ? Il tire sur sa cigarette et sort de ses pensées, Terrence, observe son petit ami stresser comme un fou et tendrement, lui sourit : Comment elle pourrait te détester. Elle a passé vingt ans à penser à toi et à Lonnie, c'est ta mère, Harvey, elle t'aime, elle ne peut pas te détester. Et il fait bien illusion mais déglutit en essayant tant bien que mal de mettre au placard les souvenirs de sa propre mère qui pourtant le haïssait. Tout va bien se passer. Et si jamais je sens que tu perds pieds, je te lancerai un coup de coude, tiens, comme ça ! Et il le chahute pour le faire rire et lui changer les idées, peut être bien pour chasser les siennes aussi, parce qu'il a la trouille à fond, Terrence, se demande ce que le frère d'Harvey et sa chérie vont penser de lui ou si la mère Hartwell le trouvera assez bien pour son fils. Ca pulse au fond de sa cage thoracique mais il prend sur lui, esquisse un sourire encourageant et finalement les voilà qui montent jusqu'à l'appartement. Harvey souffle, Harvey a peur et Terrence a à peine le temps de lui murmurer, t'es parfait que déja la porte s'ouvre à la volée. Il découvre alors pour la première fois le petit frère d'Harvey et doit bien admettre que la ressemblance est frappante. Enchanté, qu'il réplique un peu timidement quand son petit ami le présente mais il n'a pas vraiment le temps de dire plus que déja il se fait entrainer vers la cuisine, et il sait déjà pourquoi. Elle est là bas. Ca sent divinement bon et tandis qu'ils pénètrent dans la pièce exiguë il sent la main d'Harvey trembler alors il la serre plus fort pour lui donner du courage. Ca va aller. J'suis là, tu vas pas flancher. Il y a une petit blonde de dos qui s'affaire avec de la salade et Gail Hartwell se retourne enfin, le visage qui s'illumine avant de s'essuyer les mains sur son tablier et de serrer Harvey dans ses bras. Instinctivement, pour ne pas troubler ce moment, Terrence s'éloigne, lâche la main de son petit ami et les regarde avec un sourire attendri. Il aurait presque eu le temps de laisser couler quelques larmes si son regard n'avait pas pivoté de l'autre côté. Il écarquille alors les yeux, Terry, marque un temps, puis discrètement s'approche avant de lui murmurer: Romy ??? Et sans attendre il la serre furtivement dans ses bras pour la saluer, parce qu'il avait eu peur la dernière fois qu'ils s'était rencontrés en février à la terrasse de ce café mais que de l'eau avait coulé sous les ponts désormais. Il s'écarte, les mains sur ses épaules et l'observe, un sourire radieux qui lui barre le visage. Alors c'est toi la copine de Lonnie? Et il sent au fond de son coeur que ce sera une belle soirée. Il le sait. Surement son premier Noël heureux, en vérité.


Dernière édition par Terrence Oliver le Sam 18 Jan - 1:24, édité 2 fois
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyMar 7 Jan - 16:08


hometown glory
She said "I'm countin' up my karma and I think it's time to cash it in. So tired of livin' in a shadow of a mountain of what might've been, And I know I sound dramatic but that's just how it feels. I've been looking for somebody to tell me that I'm real
 

Aux trois coups portés contre la porte Lonnie avait reconnu la touche délicate de Romy dont le sourire avait illuminé l'appartement qu'elle connaissait pas cœur, mais pour y mettre les formes elle avait tout de même préféré toquer avant d'entrer maintenant que Gail avait pris possession des lieux. « Bien sûr que si. C’est chez elle. Provisoirement mais chez elle quand même. Il faut qu'elle reprenne ses marques. » Enroulant ses bras autours de la nuque du flic elle avait répondu à son baiser avant de se faire happer par la mère de famille qui prétextait avoir besoin d'une aide en cuisine (que dieu les protège). « Je suis vraiment heureux que tu sois là. » Parce qu'il ne s'imaginait pas passer la soirée autrement qu'avec la blonde à ses côtés. Sous les ordres de sa mère le bleu avait attaquer le dressage de la table non sans souffler à Romy à quel point elle était belle, récoltant un clin d’œil auquel il avait répondu par un sourire amusé. Si Gail avait réquisitionné la conseillère pour l'aider à préparer le repas c'était uniquement dans le but de lui transmettre un tout petit peu de ce qu'elle avait construit avec le temps mais aussi pour assurer à la blonde que les formalités d'usage n'avaient pas lieux d'être maintenant qu'elle était de la famille. « Vous pouvez … préparer la laitue ? » Dieu merci. Pas qu'il doute des talents cuisinières de Romy, mais il préférait la savoir préposée au plat froid plutôt qu'en train d'ajouter toutes sortes d'aromates dans la sauce que Gail faisait mijoter depuis des heures. S'affairant aux dernières touches de décoration après avoir dresser la table Lonnie avait fait signe à sa mère de ne pas bouger alors que de nouveaux coups étaient portés contre la porte. Harvey et son copain, que le flic était impatient de connaître. L'aîné des Hartwell avait fait de gros efforts pour rétablir un semblant de lien avec sa famille, et lorsque les larmes s'étaient abattus entre ses paupières quand le jury avait rendu son verdict Lonnie avait retrouvé l'espoir de voir sa famille enfin réunis. "Oh merde, Lonnie voilà Terrence. Terrence, mon frère, Lonnie. Désolé, j’ai la tête ailleurs…"  Compréhensible. Lonnie avait serré son frère dans ses bras avant d'accueillir Terrence d'une poignée de main chaleureuse. "Enchanté". Que le brun avait glissé sans jamais lâcher la main de Harvey. « Salut Terrence, rentre et fait comme chez toi. » Parce que c'était un peu le but de cette soirée, que tout le monde se sentes à la maison au moins quelques heures. "Elle est où ?" Désignant du menton la cuisine dont s'émanait des odeurs délicieuses Lonnie avait refermé la porte derrière eux. « Dans la cuisine, avec Romy. » Sans attendre Harvey s'était dirigé vers sa mère qui, le sourire aux lèvres, avait serré son aîné dans ses bras pendant de longues de secondes. Le flic leur avait laissé ce moment à eux pour retourner dans la cuisine, déposant un baiser dans le cou de la blonde en passant derrière elle pour sortir de quoi satisfaire tout le monde. Un verre de vin pour la conseillère qu'il avait fait glisser devant elle, du soft pour Harvey qui tenait sa promesse de redevenir sobre, et peu importe ce Terrence avait décidé de boire ce soir. Le flic avait rejoins son frère et sa mère tout en haussant un large sourire sur ses lèvres. Cette simple vision, tant rêvée, souvent tourné en cauchemar par l'esprit du rouquin qui s'était toujours senti abandonné et qui retrouvait - maintenant - la stabilité qu'il avait toujours attendu. « Tu sais que l'amour ça rembourre ... si tu veux on se mets au sport ensemble. » Gail, le sourire aux lèvres, avait déposés chacune de ses mains sur les épaules de ses files, et ça valait tout l'or du monde.
CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyDim 12 Jan - 21:58


Gail lui avait laissé la responsabilité de la laitue, et si Romy était ravie de ne pas se voir confier de choses trop complexes (comment ça ne pas faire cramer la sauce ?) elle se satisfaisait également de voir que les barrières commençaient doucement à se baisser entre elle et la mère de famille. S'il y avait toujours un lien professionnel qui les unissait, c'était aujourd'hui sa relation avec Lonnie qui composait l'importance de leurs rencontres, car la petite blonde était décidée de faire un petit bout de chemin avec le cadet Hartwell, et même si son statut d'employée de la prison rendait les choses un brin compliquées, elle espérait que le tout s'estomperait au fil des jours. Ce soir serait d'ailleurs un bon test, car en plus de Gail, Harvey et son compagnon seraient présents pour réveillonner. Romy y voyait l'opportunité de repartir sur de bonnes bases avec l'aîné, ou du moins ne pas avoir envie de le passer au mixeur. Leurs précédents échanges n'avaient pas été des plus planplans alors ... Noël apaisera les tensions où ne sera pas.

Restée à l'écart pendant que la famille se retrouvait, la petite blonde veillait au grain à l'étape essorage de sa salade sacrée, mais n'eut pas franchement le temps d'aller plus loin puisqu'un "Romy ???" la sortit de ses pensées entre deux actionnements de la manivelle. Ce n'était ni Lonnie, ni Harvey, encore moins Gail, mais cette voix qui lui semblait inconnue et familière à la fois. Terrence. Elle était certaine que c'était lui, et l'était encore davantage lorsque ce dernier la serra dans ses bras sans qu'elle ne s'y attende clairement. La jeune femme réagit à cette étreinte furtive en passant un bras derrière son dos, s'épargnant des mots qu'elle ne savait pas vraiment choisir tant ils se bousculaient dans son esprit. Qu'est ce qu'il faisait là ? "Alors c'est toi la copine de Lonnie ?" "C'est toi le mec d'Harvey ?" Un sourire semblable au sien lui ornait le coin des lèvres alors qu'elle répondait tacitement à cette question, encore sonnée mais ... heureuse, de le savoir dans les parages. Le monde était petit, et avait une drôle de façon de le lui montrer. "Il faudra qu'on discute du pourquoi du comment l'univers nous joue cette petite blague, et pour illustrer son propos, elle le matérialisait en faisant un mouvement de l'index allant de lui à elle, ... j'ai envie de voir comment ça se passe entre eux. Je prends du vin et on file à table. On en a tous besoin je crois." Non pas qu'elle paniquait à l'idée de laisser les Hartwell ensemble, ni que la situation se prêtait à être enterrée sous une dose d'alcool pour être tenable, simplement que du vin choisi avec soin apaiserait des âmes éprouvées par ces retrouvailles dans un cadre si particulier. Filant dans le réfrigérateur pour en tirer une bouteille que Caleb lui avait conseillée, Romy posait une dernière fois sa main sur l'avant bras de Terrence avant de prendre la direction de la table de salle à manger, déposant sur cette dernière ce qu'elle tenait avant d'appeler à la ronde : "Vous venez ? J'ai sorti du vin." Elle invitait mère et fils à les rejoindre, glissant un coup d'oeil à Lonnie lorsqu'ils montrèrent le bout de leurs nez, puis à Harvey qu'elle saluait en lui adressant une brève étreinte comme elle l'aurait fait avec tous. En dehors de la prison, Romy était quelqu'un de très familier, et désirait avant tout faire tomber ces fichues tensions avec l'aîné. "C'est bien que tu sois là. T'as presque l'air d'avoir un sourire sur le visage. Juste là." Elle s'autorisait à le taquiner en désignant vaguement la commissure de ses lèvres, se fendant d'un rictus crispé pour faussement imiter le sien et -elle l'espérait- le faire sourire pour de vrai.    
   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyMar 14 Jan - 1:44




Hometown Glory

@Lonnie Hartwell & @Romy Ashby & @Terrence Oliver & @Harvey Hartwell  


→ Tout cela me semble carrément irréel. Je me trouve là, debout et légèrement chancelant, dans la minuscule cuisine de l’appartement du petit-frère, à broyer la main de mon premier mec avec qui je suis depuis six mois et à fixer l’étrangère face à moi qui est en réalité ma mère. Si on m’avait dit en février lorsque je suis revenu à Brisbane que je vivrais un Noël bien différent des vingt derniers, je ne l’aurai jamais cru. Jusqu’à il y a un bon mois, tout me semblait encore impossible : la libération de maman était carrément inespérée et j’avais peur d’y croire, car peur d’être déçu. Et pourtant, c’est arrivé. Lorsque le marteau du juge a claqué d’un coup sec après avoir rendu sa décision, la délivrance est survenue brutalement et toute la souffrance est partie dans les larmes épongées par les douces caresses et baisers de Terrence. Et là voilà dans cette cuisine, Gail Hartwell, la mère indigne que j’ai trainé dans la boue maintes et maintes fois, l’accusant vivement de son abandon, elle se tient légèrement penchée au-dessus de ses casseroles, un petit air concentré qui accentue sa ride du lion alors qu’elle vérifie sa savante mixture et lorsqu’elle se relève, son visage s’illumine dès lors que son regard croise le mien. Et son sourire se reflète sur le mien lorsqu’elle m’étreint doucement dans ses bras. J’arrête de respirer, tendu par ce contact inespéré, ce contact sur lequel j’avais fait une croix depuis longtemps, ce contact que je ne pensais plus jamais possible et qui me rappelle tous les câlins de mon enfance, tous ses instants où, innocent, je lui sautais dans les bras en riant et en criant « maman, maman, maman ». Les larmes montent, elles affluent et lentement mes bras se renferment sur le corps frêle de cette mère qui m’a tellement manqué et que je rêvais de serrer à nouveau contre moi. Fermant les yeux, je savoure cette étreinte et la chéri précieusement, car elle est unique et irremplaçable, elle signifie un renouveau formidable, incroyable et jusqu’il y a peu encore, inconcevable. Maman, en chair et en os dans mes bras. J’ai du mal à y croire et pourtant elle est là, et je la serre encore plus fort contre moi. Ses cheveux ont un doux parfum de lavande, et je ne me souvenais pas qu’elle était si petite ! Après quelques minutes, nous nous écartons l’un de l’autre, émus et le sourire aux lèvres, rapidement rejoints par Lonnie qui s’empresse de se moquer du ventre que j’ai pris. – Tu sais que l’amour ça rembourre… si tu veux on se met au sport ensemble. J’observe le petit-frère, arque un sourcil et d’un œil critique lui réponds – C’est un genre de nouvelles résolutions pour 2020 ? Et tu penses à quel sport en particulier, hum ? Notre mère pose alors ses mains sur nos épaules, et ravie nous dit en nous entrainant au salon – Mes deux beaux garçons, je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui ! Et vous êtes très bien comme vous êtes, vous savez. De vraies beautés ! Le terme fait un peu gay, mais ça ne me gêne pas pour le coup. Je souris juste, bouleversé par toutes les émotions qui s’emparent de moi aujourd’hui. Puis, je cherche Terrence, ressentant soudain l’urgence de le présenter à ma mère. – Maman, j’vais te présenter mon mec… C’est Terrence, on vit ensemble. Et c’est un instant solennel pour moi, lorsque l’homme que j’aime rencontre ma mère et que celle-ci n’hésite pas une simple seconde à le prendre dans ses bras en disant – Je suis vraiment ravie de faire ta connaissance Terrence, j’espère que tu aimeras le repas. Tu ne fais pas d’allergies à des aliments au moins ? Et cette question pourrait sembler absurde, mais elle démontre juste de la sincère préoccupation de maman pour ses invités, et ça me touche. Ça me touche d’autant plus que je vois le regard de Terrence s’illuminer, lui l’enfant adopté qui n’a jamais eu le droit à une configuration familiale normale et aimante… – Vous venez ? J’ai sorti du vin. La petite voix fluette de Romy m’extirpe de ma contemplation et je tourne mon regard vers elle, un brin sur la défensive. Elle s’approche alors, m’étreins doucement et je fronce les sourcils, un peu décontenancé par ce changement brusque d’attitude envers moi. – C’est bien que tu sois là. T’as presque l’air d’avoir un sourire sur le visage. Juste là. Je la regarde, la conseillère qui a provoqué un vrai tsunami en moi la dernière fois et je me trouve bête, dépossédé de mes moyens. Les mots me manquent, je me sens brusqué et aussitôt les souvenirs de notre dernière rencontre m’assaillent. Ce n’est pas le moment pour ça, Harvey. – Quand les circonstances s’y prêtent… Il m’arrive de sourire, oui. Tu es commis de cuisine aujourd’hui alors ? Je m’efforce de faire du mieux que je peux, répondant poliment et de manière agréable car je ne suis pas là pour faire d’esclandre ou rendre cette journée pénible (ce serait si simple en réalité). Non, je veux profiter de nos retrouvailles et en savourer chaque seconde. – Je vais me contenter de coca par contre, si c’est possible. T’as du coca ? Lonnie est au courant de mon envie d’arrêter l’alcool, il m’a orienté vers certains de ses collègues que j’ai contactés et que je verrais après les fêtes. Je glisse une clope entre mes lèvres et demande alors – On peut fumer ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyMar 14 Jan - 15:09




( hometown glory )
w/@harvey hartwell, @lonnie hartwell & @romy ashby


Il crevait de trouille, Terry, d'entrer dans la vie d'Harvey. Il y était déja en vérité, vivait dans son appartement, s'endormait dans ses bras et partageait avec lui ses repas et ses secrets mais là, chez Lonnie en ce soir de Noël, ce n'était pas le même enjeu, ça n'avait pas la même résonance, pas le même impact. Parce qu'il allait plonger dans son univers le coeur en avant, il allait entrer dans ce qu'il était de plus fort et surement de plus vulnérable aussi, il allait rencontrer son petit frère et sa mère, passer du temps avec eux, apprendre enfin à les connaitre, lui qui n'avait eu que les mots d'Harvey pour s'en faire une idée. Et s'il crevait de trouille, c'était parce qu'il avait peur de ne pas être à la hauteur, de lui faire honte, c'était parce qu'il avait vécu toute sa vie en pensant qu'il était celui de trop, celui dont on ne voulait pas. Il avait passé 29 années sans aucune structure, sans amour familial et d'un seul coup il se retrouvait propulsé au coeur d'une famille qui, malgré sa désunion pendant 20 ans, restait une famille qui s'aimait profondément. Il n'avait pas eu de maman, Terrence, pas vraiment. Il n'avait pas eu de frère, ni de soeur non plus, ne savait pas ce que ce lien pouvait représenter pour Harvey et Lonnie. Et d'être là, au milieu de tout ça, c'est déstabilisant. Le frère d'Harvey l'accueille d'ailleurs avec une réelle bienveillance et il se détend un peu, Terrence, lui adresse un sourire sincère avant de se faire entrainer dans la cuisine où il se retrouve face à quelqu'un qu'il connait. Romy. Sa Romy. Celle avec qui il avait passé des années de folie en compagnie de Freya et de Charlie, celle qui l'avait sauvé à bien des reprises quand il allait trop loin. Elle est là, et il ne peut s'empêcher de sourire encore plus fort, le coeur qui s'emballe et les souvenirs qui viennent s'accrocher à sa mémoire. C'est toi le mec d'Harvey ? Et il est fier de répondre oui, Terrence, la tête qu'il hoche avec vigueur en observant d'un oeil amoureux Harvey qui discute avec Lonnie. Il faudra qu'on discute du pourquoi du comment l'univers nous joue cette petite blague. On a toute la soirée et toute la vie pour ça Romy, j'te promets que cette fois, je mettrais pas de distance entre nous. Tu m'as trop manqué. Tu m'as trop manqué.. Ouais... Qu'il répond, ému, avant de voir Harvey venir vers lui, le regard brillant. Ok, c'est le moment des présentations, c'est ca? Il souffle pour se détendre un peu, Terry, parce qu'il a le trac, lance un dernier regard vers Romy pour s'excuser de devoir déja repartir, suit son petit ami, est un peu intimidé face à cette femme qui représentait pour lui l'image de la mère aimante et ça lui fait très étrange d'être ici, d'entendre Harvey prononcer ces mots avec autant de force. Son mec. J'suis son mec... Mais ce qui le bouleverse, ce sont ses mots à elle et son étreinte. D'instinct, il place ses mains contre ses omoplates et ferme furtivement les paupières pour la serrer en retour. Elle est ravie de le rencontrer, elle dit. Et elle s'inquiète pour d'éventuelle allergies. Il hoche la tête, attendri, troublé, souffle un Harvey m'a beaucoup parlé de vous et j'avais hâte de vous rencontrer. Je n'ai aucune allergie et je ne doute pas une seule seconde que ce sera délicieux. Ca sent bon depuis la cage d'escaliers. Il voudrait dire plus, tellement plus, dire qu'il la trouve aussi belle qu'Harvey l'avait décrite, dire que ses fils lui ressemble terriblement, que sa voix est celle que toutes les mamans devraient avoir, douce et enveloppante malgré la fatigue que l'on peu sentir trainer en fin de phrase, il aimerait dire qu'il n'a jamais eu de maman pour lui préparer de bons petits plats, qu'il détestait Noël avant ce soir, que tout est parfait. Mais il ne dit rien, se contente de suivre le mouvement vers la table et de prendre place. Ses yeux cherchent Harvey qui discute avec Romy et il sourit, le menton sur la main, se dit que la soirée sera vraiment chouette parce que tous les éléments sont réunis, c'est une certitude. Et quand Harvey revient, qu'il ne prend pas de vin, qu'il déclare solidement Je vais me contenter de coca par contre, si c’est possible. T’as du coca ? il ne peut s'empêcher de ressentir un élan de fierté tourbillonner de partout dans son coeur, Terry. Il sait qu'il n'aime que le whisky et que le vin Harvey l'a en horreur, mais il sait aussi surtout qu'un addict en manque est capable de tout prendre comme substitut, même ce qu'il n'aime pas. Harvey n'en est pas là. Il est fort. Il tient le coup. Et il veut le soutenir, Terry, l'encourager, lui dire sans prononcer le moindre mot qu'il est fier alors même si lui adore le vin, ce soir il n'en veut pas non plus. Et sans aucun regret. Moi aussi je vais prendre du coca. Ne bougez pas, je vais le chercher ! Parce que Lonnie lui avait dit de faire comme chez lui, qu'il voulait se rendre utile et qu'il souhaitait peut être aussi les laisser un peu entre eux pour essuyer loin des regards les petites larmes naissantes aux coins de ses yeux. Il est ému. Il est heureux. Il se sent bien. Il est perdu. Ca réveille des blessures tout ça, mais en soigne d'autre aussi. Il prend deux secondes dans la cuisine pour s'adosser au plan de travail, le coca dans la main et inspirer. Tout va bien se passer, Terry. Il a pas honte de toi, Harvey. Il t'aime. Il t'aime sinon il ne t'aurait pas demander de venir. Et il essuie ses larmes, se racle la gorge, souffle un grand coup et revient vers eux avant de poser la boisson sur la table, de reprendre place sur sa chaise et de servir un verre à Harvey puis à lui. quelqu'un d'autre en veut? Lonnie ? Romy? ... Madame Hartwell? Et il attend, les sourcils levés et le sourire aux lèvres. Il a besoin de temps pour être à l'aise réellement, Terrence, espère ne pas être trop passif ou distant, sait qu'il ne va pas beaucoup parler au début, mais sait aussi que ça viendra. Parce qu'il a hâte de parler à Romy, à Lonnie et à Gail, d'apprendre à les connaitre, a hâte de les entendre rire, de jouer à des jeux avec eux, hâte d'entendre Harvey dire qu'il n'aime pas la compétition mais le voir se battre quand même, Hâte de comprendre la relation fraternelle tissée entre Lonnie et lui, hâte de sentir les larmes venir à nouveau lui brûler chaleureusement les paupières pour matérialiser le bonheur que cette soirée apportait dans son petit coeur.

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyMer 22 Jan - 18:14


hometown glory
She said "I'm countin' up my karma and I think it's time to cash it in. So tired of livin' in a shadow of a mountain of what might've been, And I know I sound dramatic but that's just how it feels. I've been looking for somebody to tell me that I'm real
 

Bien plus qu’un simple noël en famille il s’agissait là de la toute première rencontre officielle entre le copain de Harvey et le reste de la bande qui avait fait des pieds et des mains pour que l’aîné des Hartwell accepte de se livrer un tant soit peu. Si Gail avait tout de suite accepté la présence de Romy dans la vie de son fils, bien qu’elle s’en soit doutée bien avant que son fils n’avoue cette nouvelle relation qui s’entendait au plus grand bonheur des deux concernés, elle n’avait encore jamais eu la chance de croiser le chemin du compagnon qu’Harvey allait leur présenter ce soir. Une bière entre les mains le flic s’était éloigné de la blonde pour ouvrir la porte sur son frère et Terrence, trop timide pour oser dire quoi que ce soit d’autre qu’un simple ‘bonjour’ murmuré du bout des lèvres. Il aurait bien le temps de se faire à toute cette situation, et si Lonnie l’avait vu filer dans la cuisine du coin de l’œil il n’avait pas prêté plus attention au reste de la conversation avant de rejoindre sa mère qui venait de passer ses bras autours d’un Harvey bien trop ému pour savoir quoi faire des siens. « C’est un genre de nouvelles résolutions pour 2020 ? Et tu penses à quel sport en particulier, hum ? » Les sourcils du bleu se haussent alors qu’un sourire s’étale sur ses lèvres. Dans cette relation idyllique il avait tout de même pris 5 bons kilos qu’il avait du mal à perdre, de même pour son frère qui semblait nager dans le bonheur tout autant que lui. « On ira courir, tu verras ça sera super. » En insistant bien sur le caractère ‘parfait’ de la course à pieds Lonnie avait accueilli la main de sa mère sur son épaule avec une émotion vive et prenante, toujours aussi décontenancé devant les petits gestes d’affections qui lui avaient tant manqués. « Mes deux beaux garçons, je suis ravie de vous retrouver aujourd’hui ! Et vous êtes très bien comme vous êtes, vous savez. De vraies beautés ! » Elle n’était vraiment pas objective mais ils ne lui en tiendraient pas rigueur pour autant. « Vous venez ? J’ai sorti du vin. » Et pour parfaire ce moment de félicité Lonnie avait plongé son regard dans celui de la conseillère avant de lui offrir un véritable sourire, le genre qu’elle seule arrivait à attirer chez lui. « Caleb t’as conseillé ou tu t’es lancé un challenge ? » Lui qui n’y connaissait rien au vin avait pourtant attrapé la bouteille du bout des doigts, remplissant à moitié le verre de sa mère qui l’avait remercié d’un pincement sur le bras avant de retourner à la contemplation des fleurs mortes que son fils avait un jour essayé de sauver. « On peut fumer ? » La clope entre les lèvres Harvey avait réveillé le petit démon sur l’épaule de son frère qui était en plein sevrage, pas une cigarette en cinq jours et ça commençait à jouer sur ses nerfs et sa patience. « Comme si t’avais besoin de demander… » Le flic avait cependant fait glisser le verrou de la fenêtre afin de ne pas enfumer la pièce avec autre chose que les senteurs des plats qui mijotaient encore sur la gazinière. Installé sur le canapé, un verre de vin fabuleusement bien choisi entre les doigts, le flic avait attiré l’attention de Romy d’un mouvement de la tête qui signifiait ‘tu es beaucoup trop loin et ça me rend triste’. « Quelqu’un d’autre en veut ? Lonnie ? Romy ? … Madame Hartwell ? » Madame Hartwell était bien trop formel pour une Gail qui balaya la remarque de la main avant de soulever son verre de vin en direction de Terrence pour lui signifier qu’elle avait déjà tout ce qu’il fallait. « … t’as prévu d’appeler le numéro que je t’ai donné ? » Dans un murmure tourné vers son frère qui expirait la fumée de la cigarette par la fenêtre Lonnie avait exprimé son envie de le voir enfin sorti de toute cette histoire d’alcool qui finirait par le tuer. Maintenant qu’ils s’étaient enfin retrouvés et que leur relation évoluait dans le bon sens Lonnie n’avait que très peu envie de foutre son propre frère en cure pour qu’il se passe de son addiction. « J’aimerai porter un toast. » La voix de Gail s’était élevée au-dessus de toutes les conversations, faisant taire les commentaires de Lonnie qui avait reporté son attention sur sa mère. « A vous, merci d’être là et de faire de ce noël quelque chose de beau. » Pas une seule parole pour toutes ces années qu’elle avait passée derrière les barreaux, que des mots simples, un éclat de lumière dans le paysage qui avait été bien trop sombre pour la famille Hartwell, et ça lui en tirerait presque les larmes.  

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyMar 28 Jan - 19:29


Romy essayait du mieux qu'elle le pouvait de faire en sorte que les choses se déroulent bien ce soir ; pour Gail en tout premier, mais aussi pour Lonnie, pour Harvey qu'elle saluait d'une étreinte, et si Terrence arrivait de manière totalement fortuite dans le cadre qu'elle s'était posé, elle demeurerait souriante et avenante pour lui aussi, bien qu'ils devraient avoir une discussion sur le pourquoi du comment le destin leur jouait ce tour. "Quand les circonstances s’y prêtent… Il m’arrive de sourire, oui. Tu es commis de cuisine aujourd’hui alors ?" Taquiner l'aîné des Hartwell était facile, et la conseillère ne forçait pas pour montrer une autre facette de personnalité que son regard aussi professionnel et froid qu'une porte de prison ; pun intended. "Yep. Enfin j'ai découpé la laitue et j'ai sorti du vin." Bien trop fière d'avoir choisi une bouteille piquée dans la cave de l'Interlude, Romy minimisait (à juste titre) son implication dans le menu de ce soir, car c'était bien Gail qui avait cuisiné toute la journée. « Caleb t’as conseillé ou tu t’es lancé un challenge ? » Quelle question. Haussant les épaules, la petite blonde lançait un regard malicieux à Lonnie auquel elle répondait : "Caleb. Je ne me lance pas ce genre de défi le soir du réveillon." Surtout celui ci, car il renfermait beaucoup d'enjeux. Tous installés dans le salon, les festivités commençaient dans une atmosphère douce, et la blonde s'en satisfaisait. « On peut fumer ? » Harvey avait fait se relever son frère qui ouvrait la fenêtre, et qui visiblement devait se faire violence pour tenir le sevrage qu'il avait promis à sa copine. « Comme si t’avais besoin de demander… » Il était revenu sur l'assise d'en face alors que Romy lui adressait un regard à mi chemin entre le n'y pense pas et le j'ai foi en toi. Pour elle qui n'avait jamais touché une cigarette de sa vie, les choses étaient simples, mais heureusement pour elle Lonnie ne semblait pas souffrir du manque ce soir, mais avait plutôt l'air bienheureux d'être en famille. Quelques verres de vins avaient été servis, mais Harvey et Terrence n'y toucheraient pas, ce qu'elle respectait. Terrence avait filé dans la cuisine pour aller chercher du soda, et alors que la petite blonde faisait tourner son verre de vin entre ses doigts, refusant d'un signe du menton le : « Quelqu’un d’autre en veut ? Lonnie ? Romy ? … Madame Hartwell ? » proposé par son ami, avant de glisser un regard à Gail qui semblait prise d'une bonne humeur à en illuminer la terre entière. Depuis qu'elle était sortie de prison, cette femme était aussi différente que possible ; le jour et la nuit. Solaire, elle avait laissé tomber la morosité pour s'extasier devant chaque petit bonheur du quotidien, et Romy devait certainement être la seule fille au monde à écourter ses journées de boulot pour filer chez la mère de son copain et lui faire découvrir une ville qu'elle avait avait à réapprendre entièrement. Elle l'adorait, sans que ça n'ait jamais rien eu à voir avec Lonnie. Il y avait toujours eu quelque chose de fort entre elles, et elle la blondinette était ravie de voir que leur lien n'était pas altéré depuis qu'elle avait prévu de faire un bout de chemin avec son fils. « J’aimerai porter un toast. » Ah ? Le sourcil arqué, Romy avait silencieusement suivi du regard l'ex détenue, visiblement gagnée par l'émotion. « A vous, merci d’être là et de faire de ce noël quelque chose de beau. » Oh. Avec sincérité, Romy et son optimisme étaient venus lever le verre de vin qu'elle tenait entre ses doigts, commentant : "Le premier de nombreux autres." Parce que c'était ce qu'elle avait prêché de nombreux mois en tentant de faire naître l'idée de cette libération conditionnelle chez chacun des Hartwell. Elle ne savait pas quel rôle avait joué Terrence dans la volonté d'Harvey à reprendre sa place dans la vie de sa mère, à lui laisser en avoir une dans la sienne, aussi se risquait elle à un : "Vous vous connaissez depuis longtemps ? Enfin je veux dire. Vous êtes ensemble depuis longtemps ?" afin d'y voir un peu plus clair. Elle avait quitté son canapé pour rejoindre Lonnie à qui elle confiait son verre en lui soufflant : "Je te remercie d'avoir remarqué que mon verre était vide. Je n'ai jamais pu refuser quoi que ce soit à une brune aux yeux marrons." pour le taquiner, pour le détendre un peu aussi. Son sourire était aussi grand que possible, mais la petite blonde savait aussi qu'il voulait qu'il soit parfait, et qu'il se mettait peut être (sans doute) un peu la pression à ce sujet.


   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptySam 1 Fév - 17:00




Hometown Glory

@Lonnie Hartwell & @Romy Ashby & @Terrence Oliver & @Harvey Hartwell  


→ L’ambiance chaleureuse qui se détache du foyer des Hartwell en ce jour de fête est digne des plus beaux Noël en famille, et les blessures qui ont si longuement martelés les cœurs s’effacent au profit d’heures plus joyeuses où la futilité des conversations donne place à un sentiment doucereux de bien-être et de joie. Les frères se taquinent sur leurs silhouettes respectives, bien conscients que le temps de la famine affective et nourricière est désormais derrière eux. Le petit-copain et la petite-copine s’immiscent dans le décor et s’y fondent à la perfection, donnent plus de couleurs au tableau enchanté de la famille réunie. Et il y a la présentation de l’être aimé à l’être cher, les yeux de la mère qui se posent avec bienveillance sur celui qui a tenu un grand rôle au cours de ces derniers mois et qui n’y est certainement pas pour rien dans ces retrouvailles affectueuses. Car sans Terrence pour me soutenir et me guider, je serais resté drapé dans ma colère, à l’écart, malheureux et ignare, à crever la gueule ouverte pour un peu d’affection tout en la rejetant paradoxalement. La vie nous réserve de belles surprises aussi que j’apprends à apprécier tout en gardant en tête que le bonheur mérite d’être cultivé. Aussi j’accueille la proposition de Lonnie avec le sourire, persuadé que ces temps de courses ne suffiront pas qu’à faire baisser notre taux de masse graisseuse mais permettront aussi très certainement de soulager nos cœurs trop longtemps esseulés et suintants de misère et d’abandon. La relation fraternelle renaît de ses cendres, et alors que j’aurai cru cela impensable, je me mets à rêver de longues conversations entrecoupées par des souffles bruyants et rauques, les poumons en feu et les jambes brûlantes sous l’effort. Ouais, ça sera super Lonnie, je n’en doute pas. – J’ai hâte ! Que j’ajoute avec enthousiasme, faisant comprendre ma réelle volonté de m’impliquer dans cette relation, de la porter aussi, un peu, pour me repentir de l’avoir délaissée et abandonnée. – Puis, avec tout ce qu’on va manger aujourd’hui, faudra pas trop tarder à s’y mettre hein ! Je ris, je plaisante et au fond de mes yeux brillent les éclats de l’espoir, de ce renouveau qui m’étreint et m’anime, de cette chance que je saisis sans hésitation. Et lorsque je me tourne pour présenter Terrence à ma mère, c’est la fierté qui me transporte, une douce chaleur qui se propage dans tout mon corps et je sens toute l’affection que Gail lui porte déjà et cela me comble de joie. Leur étreinte me ravit et c’est avec douceur que j’effleure le dos de mon homme lorsqu’il s’écarte, un sourire flottant sur les lèvres tandis qu’il réponds à Maman… - Harvey m’a beaucoup parlé de vous et j’avais hâte de vous rencontrer. Je n’ai aucune allergie et je ne doute pas une seule seconde que ce sera délicieux. Ça sent bon depuis la cage d’escalier. Et celle-ci, taquine, arque un simple sourcil en me regardant – J’espère qu’il n’en a pas trop dit, le mystère c’est bien aussi. Oh non, Maman, je n’ai pas dit grand-chose à ton sujet, mais Terrence il sait et devine sans que je n’aie à formuler ce que je ressens. Il est intuitif et intelligent, tu le découvriras de toute façon si nous décidons de nous revoir plus souvent. - C’est bien connu, je suis du genre à m’épancher terriblement, que je réponds sur un ton bourru, la main qui se presse sur la hanche de mon amour, cherchant à la fois son contact et son soutien tandis que je cherche encore mes mots face à cette Maman que je découvre hors de la prison.

Hésitant, maladroit et un peu gauche, j’ai l’impression d’être un peu trop grand pour l’endroit et d’étouffer sous tout cet émoi. Quand Romy propose du vin, je n’hésite pourtant pas à décliner l’offre et trouve une alternative que Terrence soutient vivement avec empressement. Un sourire sur les lèvres, après avoir obtenu l’autorisation de mon petit-frère, je m’installe sur le rebord de la fenêtre ouverte et allume une cigarette, le cœur gorgé de fierté et légèrement tremblant sous tous ces débordements d’affection. Moi qui me suis condamné si souvent à la solitude, je me répète en les observant tous : tu as une famille maintenant. Ces gens-là, réunis en ce jour de célébration, ces gens-là sont ta famille. Une mère, un frère, une belle-sœur et un compagnon, voilà ceux qui comptent le plus pour moi désormais. Et même si Romy se fraie difficilement un chemin dans mon cœur, la façon dont elle et Lonnie s’observent et s’aiment m’attendrit. Lorsqu’il la regarde, il est heureux. Lorsqu’elle le regarde, elle semble épanouie. Savoir que le cœur de Lonnie est en phase d’être réparé et soigné me soulage, le petit-frère n’est plus seul à panser ses plaies. Et mon regard, inconsciemment, se tourne vers Terrence qui revient de la cuisine, les yeux légèrement bouffis et se dirige vers la table. Me levant de mon assise, je lui colle au train, comprenant que je ne suis pas seul à être bouleversé par cette journée et tout ce qu’elle représente. Une famille, du soutien, la vie et un nouveau quotidien. Alors je m’assois à ses côtés et ma main vient se poser sur sa cuisse, réchauffant cette dernière avec apaisement tandis que je la lui serre tendrement. Je suis là et moi aussi je te soutiens. Toi et moi, on forme une équipe, pas vrai ? Et lorsque Gail déclare qu’elle veut porter un toast, ce sont tous nos yeux admiratifs qui se posent vers elle, ébahis par la prestance de cette femme qui aura connu l’enfermement vingt années de sa vie. – A vous, merci d’être là et de faire de ce Noël quelque chose de beau. Elle a raison, Gail. Il est beau notre Noël, ouais. Il nous ressemble, nous les morcelés par la vie, nous les rapiécés et raccommodés, tous réunis autour d’un bon repas. Ouais, c’est beau et putain, j’en pleurerais presque tant je suis ému.

-Le premier de nombreux autres. La voix de Romy s’élève, pleine de promesse et d’espoir et c’est une petite lueur qui anime mon regard, avant que je ne me tourne vers mon frère l’air de dire « elle est convaincante ta nénette ! ». Et assurément, elle l’est car je crois qu’autour de la table, c’est notre souhait de faire perdurer le bonheur désormais. Ma main se glisse dans celle de Terrence alors que je bois mon coca tranquillement. – Vous vous connaissez depuis longtemps ? Enfin je veux dire. Vous êtes ensemble depuis longtemps ? Le coude qui se pose sur la table, je caresse ma barbe et réponds alors – Depuis six mois environ, fin on s’connait depuis mon retour à Brisbane en vérité vu qu’on taf au même endroit. Terrence est serveur au Confidential Club, là où j’assure la sécurité. Le Confidential Club ? C’est un bar ? Demande innocemment ma mère, et je grimace légèrement, avant d’hausser les épaules en me tournant vers elle, honnête. – Un club de strip-tease plutôt.– Oh, je vois. Dit-elle d’un air contrit sans savoir réellement quoi ajouter à cela. Peu reluisant, peut-être. En attendant, nous avons un job et ça nous va bien. – Terrence n’y bosse qu’à mi-temps en vérité, seulement les weekends. Le reste de la semaine il est libraire à Toowong. J’ajoute, pour ne pas placarder une image faussée de mon mec devant tout le monde et pour montrer aussi, qu’il n’est pas qu’un simple serveur. Il est tellement plus que ça ! Mais les préjugés ont la vie dure, tout le monde le sait. – Oh vraiment ? Et ce n’est pas compliqué de devoir gérer deux emplois à la fois ? J’avoue que je suis un peu perdue à l’idée de travailler à nouveau. C’est plutôt… effrayant de devoir trouver un emploi avec une période d’inactivité aussi longue que la mienne. Et, en l’entendant, je la sens inquiète Maman et me tourne vers Romy et Lonnie qui doivent être en train de gérer cela. Rien ne presse, il faut donner le temps au temps, n’est-ce pas ?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyJeu 6 Fév - 18:25




( hometown glory )
w/@harvey hartwell, @lonnie hartwell & @romy ashby


Il observe un peu tout, Terrence, l'oeil émerveillé mais la voix silencieuse. Il regarde les différentes interactions se faire et se défaire, est attentif au moindre détail, de l'odeur des plats qui mijotent aux bruits de la rue qu'on perçoit par la fenêtre encore fermée. Il s'impregne de l'ambiance, de la douceur de vivre, se sent bien, peut être encore un peu à l'écart parce qu'il est comme ça, à toujours se penser de trop, mais il se sent bien. Pour de vrai. Tout le mode est agréable avec tout le monde et les angoisses d'Harvey devaient s'être apaisées, il espère, parce qu'il savait à quel point son petit ami redoutait de venir. Un peu grognon à l'idée de passer Noël avec cette mère pour qui il nourrissait autant d'amour que d'amertume, Terrence espérait qu'il n'était pas trop stressé. Le soutenir dans sa décision de prendre du coca, c'était aussi lui montrer qu'il était là, et qu'il ne le lâcherait pas.
Surprise de la soirée, revoir Romy lui avait fait un bien fou, à Terry. Cette petite tête familière au milieu de toutes ces nouveautés, c'était la cerise sur le gâteau et il en avait des souvenirs avec elle, des bons comme des plus mauvais. Mais de l'eau avait coulé sous les ponts et il savait qu'à un moment donné, quelque part dans la soirée, il faudrait qu'il prenne quelques minutes pour lui parler, lui dire qu'il était heureux de la retrouver, sans plus avoir peur de l'image qu'elle avait peut être encore de lui; celle d'un ado mal dans sa vie qui avait frôlé la mort il y a un peu de neuf ans, sous ses yeux bleus océan. Le destin venait de leur jouer un fabuleux tour; Romy avec Lonnie, lui avec Harvey. C'était drôle, à bien y penser. Lonnie semble terriblement gentil d'ailleurs et il remarque bien la façon dont ils se regardent tous les deux, l'amour qui transparait de partout. Ca lui fait chuad au coeur. Et puis Gail. Gail et sa voix douce malgré les années de galère, Gail et ses attentions maladroites, Gail et sa répartie. Malgré ses deux décennies derrière des barreaux sales dans une prison humide, elle avait cette petite flamme au fond de ses yeux fatigués qui n'aurait pu tromper personne: elle était heureuse elle aussi. Et comment aurait-il pu en être autrement puisqu'après vingt ans loin d'eux elle redécouvrait l'amour de ses enfants, la vie aussi, tout simplement et il se doutait, Terry, que ça n'allait pas être simple pour elle, la réinsertion, mais aussi longtemps que cette famille voudrait de lui, il serait là pour aider.

Lorsqu'il revient de la cuisine, les paupières un peu lourdes d'avoir lâché quelque larmes sous le coup de l'émotion, il propose du coca aux autres, sourit face à leur refus et lorsqu'Harvey le rejoint il se colle discrètement contre son buste l'espace de quelques seconde, pour retrouver sa présence et se rassurer. Ils s'assoient tous à table et la main qui vient se loger secrètement contre sa cuisse lui fait bondir le coeur; il ne s'y attendait pas. Il observe le profil de son petit ami, ressent la pression de sa paume contre son jean et tandis que Gail fait un discours, il vient poser sa main sur celle d'Harvey. C'est un merci non formulé parce que, même si ça semblait stupide, il avait eu peur de se retrouver un peu abandonné au milieu de tout ça, avait eu la crainte que les émotions emportent son petit ami un peu trop loin de lui et qu'il se retrouve seul. Force était de constater que ce n'était pas dans les plans d'Harvey. Il lève son verre avec ceux des autres, Terrence, les joues étirées en un sourire sincère, ses prunelles vertes qui passent d'un convive à l'autre en essayant de graver ce moment à jamais. Peut être que ce Noël était très simple, bien différent de ceux, horribles, qu'il avait dû subir avec ses parents dans des maisons trop décorées au milieu de brochettes d'hypocrites endimanchés, mais c'était le plus beau de toute sa vie. Il boit une gorgée de coca et écoute Romy leur demander depuis quand ils sont ensemble. Après avoir reposé son verre, ses yeux se mettent à lancer des étoiles et il pose sa mâchoire sur sa main, amoureux transit, tout en regardant son petit ami. Depuis six mois environ, fin on s’connait depuis mon retour à Brisbane en vérité vu qu’on taf au même endroit. Terrence est serveur au Confidential Club, là où j’assure la sécurité. Il acquiesce, Terry, fier et heureux d'être enfin épanoui en amour, sa main qui se ressert contre la sienne. Et puis c'est le ping pong. Gail qui le question sur le type d'établissement, Harvey qui précise qu'il s'agit d'un strip club et face à l'air un peu dubitatif de Gail, il sort de son monde plein de paillettes, Terry, baisse la tête et fait une moue intimidée. Elle doit penser que j'vaux rien. Terrence n’y bosse qu’à mi-temps en vérité, seulement les weekends. Le reste de la semaine il est libraire à Toowong. Tendrement il lui caresse la main pour lui dire merci, une nouvelle fois. Merci de le valoriser, d'essayer de le défendre un peu. Peut être qu'elle pense que ce n'est pas un job respectable comme celui de Lonnie ou celui de Romy (et elle aurait totalement raison, c'était vraiment un job de merde), et alors qu'il s'apprête à ajouter quelque chose, elle s'adresse à lui. Oh vraiment ? Et ce n’est pas compliqué de devoir gérer deux emplois à la fois ? J’avoue que je suis un peu perdue à l’idée de travailler à nouveau. C’est plutôt… effrayant de devoir trouver un emploi avec une période d’inactivité aussi longue que la mienne. Il n'a pas parlé depuis un moment Terrence, alors il se racle la gorge pour retrouver sa voix. Mon patron à la librairie est assez conciliant, on a réussi à adapter mes horaires avec mon travail de nuit. Les livres c'est ce que je préfère et... j'espère, à terme, quitter le confidential club. C'est un job "en attendant", c'est pas très gratifiant. Il taira les mains sur son cul à longueur de temps, les mots durs, les nuits à devoir rester à l'écart, la respiration coupée alors qu'Harvey est en train de se battre dehors à cause d'un enfoiré qui refuse de s'en aller, il taira l'opinion dégradée de soi, les rencontres malvenues, le rythme infernal et les douleurs quotidiennes aux pieds, aux jambes, aux épaules et au dos à force de courir partout, de déambuler pendant des heures et de porter des plateaux lourds de commandes. Il se tourne vers Harvey, lui adresse un sourire mal à l'aise parce que lui, il sait tout ce qu'il ne dit pas. De toute façon, Harvey et moi on compte trouver autre chose assez rapidement. Pas vrai ? Il lève ses sourcils, l'air de dire "t'en penses quoi?" Ils n'en ont jamais réellement parlé, mais depuis quelques semaines il y pense, Terry, à arrêter tout ça, à changer d'air, à trouver quelque chose qui saurait être à la hauteur de qui ils étaient. Il inspire, un peu plus confiant, puis se tourne vers Romy et Lonnie tout en répondant à Gail. Il n'y a pas un programme pour l'aider à se réinsérer au travail, des gens pour la guider? Pardon si ma question est stupide, j'y connais rien. Il rougit un peu puis se tourne à nouveau vers Gail. Mais je suis sûr que tout se passera bien. Et si vraiment ça ne va pas on est tous là pour vous soutenir Vous êtes plus seule désormais. Et alors qu'il lui adresse son plus beau sourire, il s'arrête, renifle, les yeux plissés, sourcils froncés. Dites, c'est moi ou... vous aussi vous sentez une odeur bizarre?
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyLun 10 Fév - 20:21


hometown glory
She said "I'm countin' up my karma and I think it's time to cash it in. So tired of livin' in a shadow of a mountain of what might've been, And I know I sound dramatic but that's just how it feels. I've been looking for somebody to tell me that I'm real
 

Dans l'immensité claire des yeux qu'elle posait sur lui de temps à autre pour marquer son affection, Gail essayait tant bien que mal de suivre la conversation alors que son attention dérivait entre ses deux fils qui semblaient prendre des pincettes avec elle tant se moment avait été romancé dans leurs esprits. Heureusement pour eux les frères Hartwell pouvaient compter sur le soutien de leurs moitiés dont la seule présence réussissait à les détendre, et si Romy été déjà très à l'aise avec la mère de famille on ne pouvait pas en dire de même pour Terrence qui tentait de se trouver une place dans tout ce chamboulement familial. Les plats étaient bientôt prêts, profitant de quelques instants de répit sur la gazinière, le vin coulait déjà dans les verres tendus et Lonnie n'avait eu de cesse de sourire depuis que la soirée avait débutée. Sourire de gamin, grand comme le monde, qui se perd entre la conseillère dont l'application quant à servir le vin n'est là que pour masquer son envie de voir ce réveillon se dérouler de la meilleure des façons, et cette mère qui s'extasie devant les moindres détails d'une vie ordinaire. Terrence se trouve une petite place aux côtés d'un Harvey qui se cache pas son bonheur de pouvoir enfin être lui-même aux yeux de tous, attirant le sourire de son petit frère qui se mets en tête de faire renaître leur lien entre deux souffles rendus court par l’exercice physique. "J'ai hâte ! Puis, avec tout ce qu’on va manger aujourd’hui, faudra pas trop tarder à s’y mettre hein !" Le rire du videur se mêle a celui de Gail qui s'empresse de toucher les épaules de ses fils, bien heureuse de les voir réunis alors que tout semblait s'être perdu quand Harvey avait décidé de fuir le pays. "Demain, première heure." Glissant un clin d'oeil à son aîné Lonnie s'était empressé de soulager Romy de la bouteille de vin finement choisie par son cousin. "Caleb. Je ne me lance pas ce genre de défi le soir du réveillon." Alors ils ne pourraient que très bien boire sur le Anderson avait lui-même posé sa griffe sur cette bouteille, et Gail avait été la première à tendre son verre bien avant que Lonnie ne réussisse à l'ouvrir sans faire apparaître une goutte de transpiration sur son front. La mère de famille avait profité d'un moment de flottement pour porter un toast, attirant le regard mouillé de son fils se retenant de pas sombrer dans le mélodramatique, du moins pas tout de suite. "Le premier de nombreux autres." Oui, ils en auraient des tas des réveillons, et des anniversaires, et toutes les fêtes sur lesquelles le flic avait un jour tiré un trait alors qu'il ne pensait jamais revoir sa mère autre part que derrière une vitre opaque. Levant son verre pour se joindre au groupe alors que Romy posait la première vraie question de la soirée, à savoir où et comment Harvey et Terrence s'étaient rencontrés, le flic lui avait lancé un regard pour qu'elle prenne place à ses côtés, incapable de supporter la moindre petite barrière physique alors qu'ils étaient dans la même pièce. "Je te remercie d'avoir remarqué que mon verre était vide. Je n'ai jamais pu refuser quoi que ce soit à une brune aux yeux marrons." Le sourire crispé de Lonnie s'était mué en sourire mutin alors qu'il se penchait pour attraper le reste de la première bouteille de vin de la soirée. "Vos désirs sont des ordres." Terrence avait soutenu le regard de la mère de famille, expliquant son métier devant une ex-détenue qui dissimulait la surprise d'apprendre que son fils travaillait dans un club de strip-tease en prenant des petites gorgées de vin. " Il n'y a pas un programme pour l'aider à se réinsérer au travail, des gens pour la guider? Pardon si ma question est stupide, j'y connais rien." Il n'y avait rien de stupide à poser des questions, et Gail n'était pas du genre à se formaliser de la moindre chose, mais avant qu'elle ne puisse répondre Lonnie avait adressé un sourire au compagnon de son frère. "Si, on va faire notre possible pour trouver quelque chose d'adapter à ses qualifications ... En vrai Romy a déjà tout prévu, tout ce passera bien." Autant pour lui que pour les autres. Le flic avait besoin de croire dur comme fer que tout irait pour le mieux dans la vie de sa mère, se persuadant lui-même qu'ils feraient les meilleurs choix pour qu'elle puisse goûter de nouveau à un quotidien normal. "Dites, c'est moi ou... vous aussi vous sentez une odeur bizarre?" Le nez plissé, à l'affût du moindre petit changement dans l'air ambiant, Lonnie s'était levé d'un bond pour se diriger vers la cuisine où un torchon malencontreusement posé trop prêt de la gazinière avait commencé à prendre feu. L'attrapant du bout des doigts, se frappant mentalement d'avoir saisi un tissu en proie aux flammes qui lui brûlait les empreintes, le flic l'avait jeté dans l'évier avant d'allumer l'eau. "C'est rien, c'est ma faute. J'aurai pas du le laisser là." Soulageant son doigt sous le filet d'eau froide Lonnie avait tout de même haussé les épaules devant les regards inquiets de l'assemblé. "Ça a un prix de jouer au malin" Les bras croisés contre sa poitrine il avait tout de même pris soin d'éteindre tous les feux encore en activité avant de désigner la table du menton. "En vrai je crois que c'est tout bon, on vas pouvoir manger." Gail s'était levée sans attendre, rejoignant son fils pour finaliser les dernières petites touches, ajoutant du sel ou un brin de persil. "Mets quelque chose sur ta brûlure." Avec une folle envie de lever les yeux au ciel et de lui rétorquer un 'oui maman' qu'il n'avait jamais eu l'occasion d'exploiter, Lonnie avait tout de même écouter les conseils de sa mère pour ne pas aggraver la situation.  

CODAGE PAR AMATIS

Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyVen 28 Fév - 15:18


Le regard de Romy s'accrochait à bien des choses ce soir ; à la table joliment dressée de Gail, à son ancien meilleur ami dont elle ignorait tout du pourquoi et du comment il se trouvait là, à Lonnie, à Harvey ... elle était heureuse que tout se déroule au mieux, et si pour l'heure la situation était un brin étrange, ils n'avaient pas mis longtemps à se détendre. Les deux frères semblaient émus, tout comme l'était leur mère. Elle n'avait pas lésiné sur les moyens pour les recevoir, et cela faisait plaisir à la conseillère de voir que sa réinsertion se déroulait sous les meilleurs auspices. Cela n'avait pas été facile de convaincre les têtes de mules qu'étaient les Hartwell, mais si elle était loin (très loin) de s'octroyer tous les mérites de cette remise en liberté, elle était en revanche fière de tout ce chemin qu'ils avaient accomplis. "J'ai hâte ! Puis, avec tout ce qu’on va manger aujourd’hui, faudra pas trop tarder à s’y mettre hein !" Adieu régime, bikini body inexistant, Gail avait fait à manger pour dix personnes (au moins) et pour une fois elle tombait d'accord avec Harvey sur un point. Le miracle de Noël. Il ne manquait plus que du vin pour parfaire le moment (à son sens) et alors qu'elle ramenait une bouteille sélectionnée par Caleb, Lonnie s'occupait de servir. Tant mieux, elle n'aurait fait que ruiner ce pauvre tapis en renversant le tout. Verre à la main, l'ancienne détenue avait décidé de porter un toast. C'était de circonstance, et alors qu'ils se promettaient de former une belle famille unie en reprenant rendez vous pour l'année suivante, la petite blonde avait demandé au couple formé par Harvey et Terry d'en dire plus sur leur rencontre. Avec un peu de chance, elle, y verrait plus clair, et restait pendue aux explications du brun tout en lorgnant sur la cuisine quelques fois que quelque chose brûlerait. Elle suivait le bref échange entre Gail et son beau fils avec attention, cette dernière soulevant le sujet de sa réinsertion professionnelle presque malgré elle. "Il n'y a pas un programme pour l'aider à se réinsérer au travail, des gens pour la guider? Pardon si ma question est stupide, j'y connais rien." Oh, non, ça ne l'était pas. Peu de gens étaient au courant du parcours des détenus sitôt leur dette envers l'état réglée. "Si, on va faire notre possible pour trouver quelque chose d'adapté à ses qualifications ... En vrai Romy a déjà tout prévu, tout ce passera bien." En théorie. La blondinette souriait doucement, opinant du chef pour appuyer les mots de Lonnie. "C'est mon travail, d'ailleurs. Je bosse à la prison." précisait-elle, sans trop savoir si Harvey lui avait parlé de ses fonctions ou non. Elle se demandait si Terrence se souvenait que son père était le directeur de la maison d'arrêt, d'ailleurs. Ils en avaient souvent plaisanté étant plus jeunes, entre deux soirées où elle avait avancé le fait que ce dernier les aurait tirées de toutes les situations possibles et imaginables si avec Freya, elles se faisaient arrêter. "Dites, c'est moi ou... vous aussi vous sentez une odeur bizarre?" Hein ? Plot twist inattendu ? Romy fronçait les sourcils en suivant Lonnie du regard. Ce dernier avait les bons réflexes puisqu'il avait filé vers la cuisine en lâchant un juron. Oh oh. "C'est rien, c'est ma faute. J'aurai pas du le laisser là." Un torchon avait pris feu, et avec, le flic s'était brûlé l'index. Point positif : ils n'auraient pas à commander à manger ce soir. Ni à faire appel aux pompiers. En ce qui concernait le doigt du Hartwell c'était plus problématique par contre. "Ça a un prix de jouer au malin. En vrai je crois que c'est tout bon, on vas pouvoir manger." Romy levait les yeux au ciel, se relevant du canapé pour s'approcher des placards alors que Gail jouait son rôle de mère poule à la perfection. "Mets quelque chose sur ta brûlure." "Oui, et pendant ce temps là Harvey va m'aider à ramener tout ça !" Et Terry aussi, mais cela coulait de source. Romy avait simplement envie de chatouiller son beau frère en l'entraînant vers la cuisine pour lui refourguer un plat de salade entre les mains et préciser : "J'ai mis toute mon âme là dedans, soit plus adroit que ton frère et essaie de ne pas finir avec une main en moins. S'il te plaît." Visiblement, elle taquinait aussi son petit ami. S'emparant ensuite d'un plat de lasagnes tout juste sorti du four pour l'amener sur la table, Romy demandait alors : "Gail, ils aimaient bien cuisiner étant petits ? Je veux des dossiers. Même des tout petits." Car elle savait pertinemment qu'elle en avait pour lui en avoir confié quelques uns déjà. La petite blonde souhaitait toutefois que Terrence les entende, et que les frères lui apportent des éléments nouveaux dans toutes ces histoires que la mère de famille lui avait confiées entre deux rendez vous.

   
Revenir en haut Aller en bas
Anonymous
Invité
Invité

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) EmptyDim 1 Mar - 12:43




Hometown Glory

@Lonnie Hartwell & @Romy Ashby & @Terrence Oliver & @Harvey Hartwell  


→ La réinsertion de Gail Hartwell n’est pas un sujet tabou autour de la table, et le fait qu’elle l’évoque d’elle-même ne perturbe personne. Autant je peux m’inquiéter pour ma mère, autant j’ai réalisé ces derniers temps qu’elle était bien entourée et prise en charge. La petite conseillère faisait bien son job finalement, et je ne remets plus en cause le professionnalisme de Romy Ashby, ni son implication dans la vie sentimentale de mon frère. Lonnie rayonne, Lonnie respire et lorsque je les regarde, je me sens profondément apaisé. Enfin, il a trouvé quelqu’un pour le soutenir à chaque étape de sa vie, enfin il est heureux et respire, entouré de sa famille. Et peut-être que toute la souffrance amassée était nécessaire finalement, pour en arriver à ce jour-là, à cette réunion quelque peu étrange mais idyllique, à ce Noël, plus de dix ans après le drame… Au diable les souvenirs malheureux, nous les remplacerons ! Et même s’ils ont laissé leurs marques et leurs cicatrices, inscrites profondément dans nos chairs, nous saurons les repousser suffisamment pour qu’ils ne ternissent pas le présent. Terrence m’épate, Terrence m’étonne, Terrence m’apaise. Sa voix, son odeur, sa présence me permettent d’apprécier cette réunion à sa juste valeur, et grâce à lui j’ai parcouru un sacré chemin. Je l’écoute échanger quelques mots avec ma mère, discuter des livres, sa passion, et de son travail à la librairie de Toowong. Je m’y suis moi-même perdu à de nombreuses reprises en attendant qu’il termine son service, le nez fourré dans les étagères en bois remplies d’ouvrages captivants. C’est une jolie librairie, avec un coin salon de thé qui offre la possibilité de lire et de se détendre loin du tumulte de la ville active. – De toute façon, Harvey et moi on compte trouver autre chose assez rapidement. Ah bon ? Nous n’en avons pas parlé bien que l’idée de quitter le Confidential Club soit survenue plus d’une fois dans mon esprit. Le rythme harassant des weekends, les comportements violents et irrespectueux des clients, la vente de stupéfiants et la prostitution heurtent constamment nos cœurs et il devient vraiment difficile pour moi d’aller au travail. Je me ferme à tout lorsque je m’y rends, surveille du coin de l’œil en rongeant mon frein lorsque je vois Terrence se faire alpaguer par des porcs, m’empêche bien souvent d’intervenir et de péter les plombs – et pour cela, je me dirige vers le bar et avale un whisky pour refroidir mes ardeurs et m’aider à tenir la soirée. Ce job est mauvais, pour lui comme pour moi, le quitter est donc une résolution intelligente que j’accueille avec un clin d’œil qui signifie : « J’suis d’accord bébé ! ». Ma main se serre dans la sienne, douce caresse pleine de promesse, et ça signifie que le processus est enclenché désormais, que nous allons sérieusement chercher ailleurs pour nous libérer de l’emprise du CC, voler de nos propres ailes ailleurs, nous réaliser ensemble, main dans la main… Décidément, ce repas de famille est la concrétisation d’un bien-être général et d’une forte volonté d’épanouissement nouvelle. – Vous n’êtes plus seule désormais. Dit Terrence à ma mère et je souris, attendri. Elle ne l’est plus, non, et même si elle reste une étrangère pour moi, même si notre relation reste entièrement à construire, je ne suis plus fermé hermétiquement comme j’ai pu l’être des années durant. Appelez ça la sagesse ou l’expérience, je crois que c’est surtout la rencontre de l’amour qui provoque tous ces changements chez moi – aussi niais que cela puisse paraître, ouais. – Dites, c’est moi ou… vous aussi vous sentez une odeur bizarre ? Quoi ? Quelqu’un s’est lâché ? Il est où le vieux chat de Lonnie ? Pas le temps de chercher la misérable bête du regard que voilà le petit-frère sur ses pieds en train de courir en cuisine. – Et bah merde alors, manquerait plus que tout ait cramé ! Toujours défaitiste, pas vrai ? On ne change pas totalement du jour au lendemain, c’est un leurre. Faut bien qu’il y ait une ombre au tableau non ? Mais l’odeur est différente, ne ressemble pas à celle du ragoût brûlé, de la sauce tomate foutue ou des patates cramées, non. Je me penche vers l’arrière, mains posées sur le bord de la table, la chaise sur deux pieds seulement pour observer ce qu’il se trame en cuisine et je ris bêtement en voyant Lonnie se battre avec un chiffon. – C’est rien, c’est ma faute. Je n’aurais pas dû le laisser là. Ça a un prix de jouer au malin. – T’es sûr que t’as pas besoin de te faire amputer ? Que je balance, railleur, un brin moqueur aussi. Il n’y a rien de méchant dans cette remarque, bien qu’elle puisse être mal interprété et je lève les yeux au ciel en entendant Gail dire – Mets quelque chose sur ta brûlure. Je tique légèrement en l’entendant, peu habitué de ce rôle qu’elle détient désormais, celle de la mère inquiète et soucieuse du bien-être de ces enfants. – Oui, et pendant ce temps-là, Harvey va m’aider à ramener tout ça ! J’arque les sourcils, étonné, avant de me lever en disant – Puisque ma belle-sœur me le demande… Je suis Romy dans la cuisine pour faire le service, non sans glisser un petit « Je reviens bébé. » en embrassant la tempe de Terrence. – J’ai mis toute mon âme là-dedans, soit plus adroit que ton frère et essaie de ne pas finir avec une main en moins. S’il te plaît. – C’est une salade, Romy. Que je lui rappelle, au cas où. Aucun objet coupant, peu de risque pris pour le coup. – Et puis de toute façon, j’suis plus adroit que lui. C’est pas très dur en même temps. Je prononce ces mots assez forts pour que le petit-frère les entende. Je le cherche un peu, je dois bien l’avouer mais c’est une façon comme une autre, maladroite certes, de recréer cette relation fraternelle mise à mal durant les dernières années. – Gail, ils aimaient bien cuisiner étant petits ? Je veux des dossiers. Même des tout-petits. Oh, elle était donc venue pour ça, Romy. Pour fouiner, fouiller et amasser quelques anecdotes afin de les ressortir pile au bon moment. Comment on appelle ça déjà ? De la déformation professionnelle, il me semble. Cela dit, la question fait remonter les souvenirs, et Gail se met alors à raconter les larmes aux yeux la façon dont nous nous trouvions toujours dans ses pattes en cuisine. C'était sûrement le seul endroit où nous nous sentions à notre place, le seul endroit qui n'était pas entaché par la présence nocive du paternel terrifiant et alcoolique, le seul endroit où nous avions encore le droit d'être des enfants innocents...
Revenir en haut Aller en bas

Contenu sponsorisé

hometown glory (hartsher) Empty
Message(#) Sujet: Re: hometown glory (hartsher) hometown glory (hartsher) Empty


Revenir en haut Aller en bas
 

hometown glory (hartsher)

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
30 YEARS STILL YOUNG :: 
écrire son histoire.
 :: nouer des contacts :: mémoire du passé
-