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 You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie)

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Message(#) Sujet: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptySam 4 Jan - 15:43


You call it madness, but I call it love
Maeve Fox & Lizzie Potter

Vendredi 10 Janvier 2020 - 18:00.

Pour la seconde fois depuis le début de l’année, je raccroche avec Moscou le sourire aux lèvres et le regard brillant, envahie par un bonheur des plus intenses. Dans quelques semaines, j’allais enfin pouvoir réaliser mon rêve le plus fou, le plus incroyable, le plus impossible. Rien n’est impossible. Je viens encore de le prouver. Les événements se déroulent comme prévu, sans aucun accroc, comme si réussir ce fabuleux tour de force n’était ni plus ni moins que mon destin. Je me dirige vers le long bar en marbre et entreprends de me servir un thé glacé à la menthe. Et quelques pas plus tard, je m’abandonne à la majestueuse vue de la ville par-delà les baies vitrées de mon bureau. J’ai beau en jouir chaque jour, je sais que je ne pourrai jamais m’en lasser. Encore une petite heure et ce sera le début du crépuscule. J’attends toujours avec impatience ce moment où les derniers rayons du soleil se reflètent sur les gratte-ciels de la ville, juste avant que l’astre lui-même ne disparaisse derrière l’océan. Ce spectacle quotidien est à couper le souffle. Assurément le plus beau qu’il m’ait été donné de voir.

Un bip s’échappe de mon téléphone fixe, me sortant de mes pensées et m’indiquant une communication à venir avec mon assistante. C’est la fin de journée : je m’attends à ce qu’elle me demande si elle peut encore m’être utile avant de me souhaiter une bonne soirée et rentrer chez elle. « Ms. Fox, Ms. Potter est ici. » La voix dans le haut-parleur semble embarrassée. « Je lui ai proposé un rendez-vous pour lundi, mais… » Nova se racle la gorge. « Elle veut vous voir maintenant. Elle insiste beaucoup. » Je fronce les sourcils. Jamais encore Lizzie n’est venue au siège de l’entreprise sans s’annoncer auparavant. Peut-être a-t-elle besoin d’aide ? Quelle que soit la raison de sa venue, il est hors de question que je lui claque la porte au nez. Jamais. « Bien sûr, faîtes-la entrer. » Lorsque les deux jeunes femmes passent le seuil, je me retourne pour leur faire face. J’esquisse un sourire chaleureux en direction de Lizzie puis m’adresse à mon employée. « Vous pouvez y aller. Je me chargerai de raccompagner Ms Potter dans le hall. Merci, Nova, et à demain. » L’intéressée acquiesce et nous salue poliment avant de quitter le bureau. Me voilà désormais seule. Seule avec ma nièce.

« Je suis contente de te voir, Lizzie. C’est une belle surprise. » Je m’exclame, radieuse. Une expression que très peu de personnes sont en mesure de m’inspirer vraiment, sans qu’il ne s’agisse d’un masque, d’un simple outil pour arriver à mes fins. « Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire ? Un thé glacé, peut-être ? » Je demande en levant mon propre verre à peine entamé et toujours entre mes mains. Je décèle une certaine contrariété sur ses traits, ce qui m’inquiète sensiblement. Je doute donc qu’elle soit simplement venue pour discuter ou prendre des nouvelles. Ni même me remercier du paquet que je lui ai envoyé pour Noël (une carte cadeau de son magasin de vêtements favori et une boîte de chocolats Suisse). Je suis soudain prise d’un doute. C’est la toute première fois que je lui offre quelque chose. Mais je me suis dit qu’avec la Northlight Company, nous nous étions rapprochées davantage en 2019. Cela me semblait donc le bon moment pour sauter ce pas. Désormais, je ne suis plus très sûre d’avoir bien agi…

@Lizzie Potter :l:
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyJeu 9 Jan - 10:30



Lizzie a tourné mille et une fois dans le loft. Et le tourbillon ne s'est pas arrêté alors qu'elle s'occupe distraitement de mettre les costumes adéquates aux comédiens qui défilent dans sa loge. Encore une représentation riche en monde et pourtant, Lizzie n'arrive plus à s'en réjouir. Peut être parce qu'elle n'aime pas ce rôle, celui d'être dans l'ombre, dans l'obscurité. Avide de lumière et d'applaudissements, elle pouvait compter dernièrement sur ses petits cachets qui lui faisaient penser à absolument rien du tout. Un pilote automatique jusqu'à ce qu'elle se réveille, qu'on la secoue brutalement et qu'elle finisse par voir qu'elle est allée trop loin. Qu'il faut qu'elle se reprenne avant de sombrer plus bas. L'australienne n'est pas en mesure de se supporter dans le pire et son cœur en miette mais gonflé d'espoir est bien trop grand et trop lourd pour elle à porter et à gérer.
Mais ce qui la chagrine actuellement n'a, pour une fois, rien avoir avec son cœur. Ce n'est pas d'attendre un appel de Gabriel, ce n'est pas non plus de penser à sa prochaine séance. Et encore moins à ce manque qui se décroche doucement mais sûrement, même si la tentation n'est jamais très loin.

Non, ce qui la préoccupe depuis des jours, c'est le colis qu'elle a reçu. Un paquet que Remi lui a tendu, le regard sûrement plus intrigué que ceux de la brunette. Cette dernière a pris le paquet entre ses mains et l’a longuement regardé d’un oeil méfiant avant que les deux tombent sur le message et que le colis lui glisse de ses doigts soudainement moites. Son visage a dû devenir blême parce que sa colocataire lui a fait une remarque pleine d’ironie sur son teint qui se décomposait. Le colis est resté emballé et traine au fond de son armoire, entre ses paires de chaussures et ses ceintures - le rangement n’a jamais été son fort. Comme si elle a peur qu’un poison visqueux s’y trouve et se répande partout sur elle.

Et ce jour-là, Lizzie a décidé qu’elle avait assez réfléchi, que la marmite avait assez bouillonné et qu’il faut que ça sorte, qu’elle règle ça. Elle y va à reculons, comme toujours, car les confrontations ne sont pas son fort. Elle les évite même comme la peste mais ce jour-là, en sortant de chez sa séance et qu’elle a appris que les dix dernières séances ont déjà été réglées, un câble a dû se couper et la faire disjoncter. C’est donc un mini ouragan puissance -2 qui arrive au siège de la Fox Line Shipping Company. Elle insiste auprès de l’accueil, qui finit par appeler d’un geste las la secrétaire de Maeve. Dix minutes après, Lizzie est en haut de la tour et c’est avec un soupir de soulagement qu’elle entend la voix de Maeve lui accorder le droit de rentrer dans son bureau. L’assistante l’accompagne - tout est si vaste et la baie vitrée du bureau de Maeve lui donne presque le vertige alors elle ne s’attarde pas plus sur la vue qu’elle lui offre. Elle n’est pas là pour contempler la beauté du paysage, pour une fois. « Je suis contente de te voir, Lizzie. C’est une belle surprise. » « J’aimerai pouvoir en dire pareil. » Qu’elle murmure à mi-mots entre ses dents. « Est-ce que je peux t’offrir quelque chose à boire ? Un thé glacé, peut-être ? » La brunette la regarde furieusement. Comment peut-elle être aussi détachée? Certes, l’australienne n’a pas vraiment de preuve ni la certitude que ce soit d’elle mais tout lui crie que son instinct est le bon. Pour une fois qu’elle l’écoute et qu’elle se jette dedans, autant faire preuve de fermeté. Même si son joli minois n’égalera jamais la classe froide de son interlocutrice, qui semble tout de même être sincèrement ravie de la voir. Lizzie décrète qu’elle va ignorer sa question, que ce n’est pas une visite de courtoisie où elles siroteront un thé glacé en s’émerveillant de la couleur du ciel à cette heure-ci. Elle fait glisser le message qu’elle a reçu sur le bureau de Maeve de deux doigts courbés, le palpitant de nouveau au bord de la fenêtre de l’immeuble. « Si c’est ta façon de me souhaiter les meilleurs voeux, je m’en serai bien passée.  » Des problèmes, elle considère qu’elle en a assez. Mais ça, c’est d’un autre niveau, bien plus grave et qu’elle n’est pas prête à gérer. Encore une fois.

A part si elle se fait des films et qu'elle a tort sur toute la ligne. Ce qu'elle espère sincèrement car Lizzie ne peut pas supporter ce qu'elle pense ce que le message veut dire. Mais 'c'est réglé, il est mort', il n'y a pas plus explicite et ça n'invite franchement pas à y mettre son imagination en action.
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyDim 12 Jan - 11:52


Je la pensais contrariée mais tout compte fait, elle est plutôt furieuse. Voire carrément furibonde. Les traits de son doux visage semblent se durcir à mesure que ses pas l’emmènent dans ma direction. De toute évidence, je suis le moteur de sa colère. Une colère sourde, proportionnelle à notre proximité physique. Une vive appréhension me transperce alors et je fronce les sourcils. Le comportement de Lizzie, inhabituel autant qu’extrême, commence à m’alarmer. Je la côtoie depuis assez longtemps pour savoir qu’elle ne se mettrait pas dans un tel état pour un simple cadeau de Noël, quand bien même elle le trouverait déplacé. Au contraire. Je l’imagine plutôt me ramener le paquet encore emballé et me faire part de sa gratitude face à mon attention, avant de partager son embarras à l’idée de recevoir quelque chose de ma part. Après tout, ce n’est pas comme si nous étions une famille. Je constate que l’ironie est douée pour cacher les blessures de l’âme, car si mon cœur est meurtri, mon expression face à Lizzie, elle, ne change pas.

Je n’ai donc aucune idée de ce qui la tracasse à ce point mais je ne vais sans doute pas tarder à le découvrir. Je pose mon verre, croise les bras contre ma poitrine et me contente de garder le silence. Toute question serait superflue et je ne suis pas du genre à parler pour rien. A mon sens, les mots doivent être choisis avec soins et utilisés avec parcimonie. Bientôt, Lizzie fait glisser une feuille de papier pliée sur mon bureau. « Si c’est ta façon de me souhaiter les meilleurs vœux, je m’en serai bien passée. » Sa voix glaciale me heurte sensiblement. C’est la première fois qu’elle s’adresse à moi avec une telle distance, une telle amertume. Avant de lui offrir la moindre réaction, je tiens à savoir ce qu’elle me reproche exactement. Mon esprit est déjà en train de former des hypothèses et la plus probable est qu’elle a découvert qui paie ses séances. Je m’attends donc à attraper et déplier la dernière facture en date, me faisant la promesse de découvrir qui a vendu la mèche au cabinet pour lui faire passer le sale quart d’heure qu’il ou elle mérite. Manifestement, quelqu’un sur place a mal compris la notion de règlement anonyme.

'C’est réglé, il est mort.' Je me fige sur place. D’abord en déchiffrant la phrase, puis en reconnaissant l’écriture de son auteur. Dominic. Mais qu’est-ce que t’as fait, bon sang ? Qu’est-ce qui t’as pris ? J’essaie tant bien que mal de ne pas me laisser déstabiliser. Contrairement à moi, ma nièce n’a aucune idée de qui lui a fait passer ce message. Du moins, je l’espère parce qu’au final, je ne sais pas dans quelles circonstances elle l’a récupéré. Je doute toutefois que Dom m’ait volontairement mise en danger en le lui remettant en mains propres. Il a dû se montrer plus malin que ça, et le laisser dans sa boîte aux lettres, en toute discrétion. Bien que le pourquoi me trouble, il me faut laisser cette question de côté et me concentrer sur la jeune femme qui me fait face et ne me quitte pas des yeux. Si un regard pouvait tuer… « Ce mot ne vient pas de moi. » Ce qui, en soit, n’est rien d’autre que la vérité. « Pourquoi penses-tu que cela me concerne ? » J’interroge finalement d’une voix posée et douce. Une voix bienveillante que seule ma nièce est capable de m’inspirer.

Je pourrais lui proposer de s’asseoir mais j’ai comme l’impression qu’elle refusera toutes mes propositions tant que cette histoire ne sera pas terminée. Je récupère mon thé glacé posé sur un coin du bureau et en bois une gorgée. Il est nécessaire que je reste neutre, impassible même. Lizzie ne doit pas voir à quel point ce simple morceau de papier signé de mon garde du corps m’a secouée. Je compte avoir une conversation avec lui dès mon retour au penthouse mais pour l’heure, c’est ma nièce qui est avec moi. Et tout bien considéré, notre échange à venir m’effraie bien, bien plus que celui qui m’attend avec Dominic.

@Lizzie Potter :l:
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyMer 15 Jan - 15:07



Lizzie n'est pas de celles qui tempêtent. Son tempérament calme et discret ne recherche jamais le conflit, encore moins la confrontation. Dans son monde parfait, tout ne serait que douceur et amitié, des liens profonds, touchants, qui ne lui veulent aucun mal et qui ne la rendraient pas dans de telles émotions. s Lesondes négatives, Lizzie n'a jamais vraiment su comment les gérer, ayant été bien trop protégée et couvée par sa mère pour ça. Maman qui disait de faire bonne figure, de sourire mais quand tout s'écroule. De ne pas montrer ses failles, que ses traits fins ne doivent pas laisser l'opportunité à quiconque de pouvoir la descendre plus bas. Alors Lizzie a cet automatisme de foutre ses émois de côté et de ne pas s'en soucier. Prétendre que tout va bien est naturel. Jusqu'au jour où ça explose, ça vrille et qu'elle se retrouve devant une épreuve bien trop grande pour elle.

L'épreuve actuelle est Maeve Fox et Lizzie ne peut contenir le bouchon d'exploser devant le trop plein d'émotions qui s'accumulent. D'autant plus que la gravité est multipliée par dix et que ses doigts tremblent autour du papier. Celui ou celle qui a écrit ce message ne doit sûrement pas étranger à ce genre de scénarios et ça lui donne envie de vomir, à Lizzie. Elle a en le vertige, les frissons, les suées, l’angoisse incroyable. “Ce mot ne vient pas de moi.” Le regard de l’australienne scrute l’apparence de Maeve sans ciller et elle est persuadée avoir vu un léger signe de contraction au niveau de mâchoire. Ou alors c’est le fruit de son imagination. Bien trop fertile à son goût, bien trop développé parfois. De la poudre devant les yeux, voilà ce qu’elle a dû voir. Ou alors je ne me trompe pas, qu’elle a véritablement fléchi, elle, la grande brune, reine de son petit royaume, en haut de sa tourelle de verre. Qu’est-ce que tu ne me dis pas ? Pourquoi il y a plus dans le silence que dans tes paroles ? Elizabeth fronce les sourcils alors que son interlocutrice la dévisage à son tour, ses traits impassibles et le regard presque trop doux pour la situation. “Pourquoi penses-tu que cela me concerne ?

Parce que ta façon de boire ton thé glacé n’est pas naturel. Que la façon dont tu me parles, l’expression presque inexistante dans tes yeux face à ce morceau de papier prouve que tu n’es pas si choquée. Comment on peut rester impassible face à ça?Comment on peut rester impassible face à un message pareil?” Sa pensée et sa parole se chevauchent, révélant ainsi la confusion mais aussi prouvant que son point de vue n’est pas si erroné. Que Maeve doit faire partis de ces gens qui mettent en place des mises en scène comme ça. “Tu n’es pas choquée? Quelqu’un a tué quelqu’un et tu n’es pas affolée?” Lizzie pointe d’un doigt fictif là où le bât blesse. Une de ses mains vient encercler la lanière de son sac en bandoulière tandis que l’autre se serre dans un petit poing, s’accompagnant de traits tirés, par la fatigue, par la frayeur, par la frustration, par le chagrin. “Je ne sais pas s’il vient de toi, honnêtement. Mais avec tout le respect que j’ai, tu m’as l’air de quelqu’un qui pourrait accomplir ce genre de choses.” Et ça lui pend au nez depuis le début. Depuis que Maeve est devenue bien trop visible à la Northlight, elle qui n’intéresse pourtant pas au théâtre. Même si elles se connaissent depuis longtemps, il y a toujours quelque chose d’étrange, peut-être un comportement trop familier, un rapprochement trop suspicieux. La jeune Potter ne sait pas et franchement, elle n’est pas en état de réfléchir à l’état actuel des choses. “Je ne peux pas vivre avec ça sur la conscience. J’ai déjà assez à penser en ce moment, je le refuse catégoriquement. C'est trop pour moi.” Elle insiste, elle appuie pour faire comprendre que ses capacités ont leur limite, des limites trop franchies, trop dépassées. Lizzie a la mâchoire qui tremble alors qu’elle essaie de serrer les dents pour ne pas flancher. Parce que c’est trop, tout est trop et qu’on parle d’un meurtre, là, pas d’un gâteau qui a mal tourné.
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptySam 25 Jan - 13:06


Je dois fournir un effort considérable pour garder une certaine contenance face à Lizzie. Pour ne rien laisser entrevoir de mon trouble et m’assurer que son regard des plus observateurs ne puisse pas lire entre les lignes. Mon cœur bat fort dans ma poitrine, incapable de se calmer, alors que je sens cette assurance qui me caractérise si bien d’ordinaire se morceler un peu plus à chaque seconde. Je suis démunie face à cette situation des plus inattendues, mais il est hors de question que ma nièce comprenne de quoi il retourne exactement. Ainsi, d’une voix aussi posée que possible, j’entreprends d’abord de lui demander pourquoi elle s’imagine que ce mot anonyme me concerne. Je baisse de nouveau les yeux sur le bout de papier dont l’auteur ne laisse aucun doute. Je peine à comprendre pour quelle raison Dominic a pu faire une telle chose, et dans mon dos en plus de ça. Est-ce une vengeance pour l’avoir écarté de mes plans, en cette terrible soirée du 31 décembre ? Dans ce cas (comme dans un autre), comment pouvait-il savoir que Lizzie connecterait ce message à moi particulièrement ? S’était-il assuré de le lui remettre à un moment où elle pourrait l’apercevoir, juste pour être sûr qu’elle ne se trompe pas de responsable ?

Je commence sérieusement à me perdre au milieu de cet océan de suppositions, toutes plus déroutantes les unes que les autres. La voix de ma nièce a le don de m’en libérer temporairement. Quoi qu’il arrive, je dois me concentrer sur un problème à la fois si je veux m’en sortir. J’aurais tout le temps de confronter Dominic lorsque je rentrerai au penthouse. « Comment on peut rester impassible face à un message pareil? Tu n’es pas choquée? Quelqu’un a tué quelqu’un et tu n’es pas affolée? » Je hausse un sourcil, et plonge mes iris perçants dans ceux de la jeune femme. « Bien sûr que je me pose des questions. Encore que ce mot reste à prendre avec des pincettes : on ne sait rien de son contexte. Mais tu ne m’as pas vraiment laissé l’occasion d’y réfléchir. » Je lâche, le ton soudain amer. « Ce qui me choque le plus, c’est que tu puisses l’associer à moi. » Son beau et doux visage n’est plus que le fantôme de lui-même. Lizzie semble fatiguée. Éreintée. Comme si elle n’avait pas dormi depuis des jours. Une vague de haine envers Dominic me traverse. La première en vingt-deux ans d’une indéfectible amitié. Car quoi qu’il ait tenté de faire, je vois ma nièce en souffrir et cela m’est intolérable. Il allait m’entendre, ce soir. Il ne s’en sortirait pas aussi facilement.  

« Je ne sais pas s’il vient de toi, honnêtement. Mais avec tout le respect que j’ai, tu m’as l’air de quelqu’un qui pourrait accomplir ce genre de choses. » Un rire pincé de ma part suit ses accusations, mais le choc se lit aisément sur mes traits. « Pourquoi ? Parce que j’ai de l’argent, des centaines d’employés partout dans le monde et que je ne me laisse jamais dicter ma conduite ? » Je me suis toujours montrée sous mon meilleur jour avec elle. Raison pour laquelle ses mots me font sincèrement mal, même si je suis bel et bien responsable. Parce qu’elle ne devrait pas faire partie de ces quelques personnes qui doutent de moi, de mes réelles intentions. Aveuglée par mes émotions, j’esquisse deux pas vers elle et enfonce un peu plus le clou. « C’est ça ton respect, Lizzie ? Après toutes ces années ? Après tout ce qu’on a accompli ensemble ? » Elle me regarde à peine, contrariée, effrayée par ce mot et l’horreur qu’il sous-entend. Vulnérable. « Je ne peux pas vivre avec ça sur la conscience. J’ai déjà assez à penser en ce moment, je le refuse catégoriquement. C'est trop pour moi. » Je l’observe avec attention. Je peux lire en elle toute la détresse qu’elle tente de dissimuler. Je dois l’aider. Il faut qu’elle me laisse l’aider.

Je pousse un soupir résigné pour évacuer la tension. Ses aprioris sur moi me déçoivent, mais ils ne sont pas importants. Pas autant qu’elle. « Lizzie… » D’un simple regard, je l’enveloppe dans un cocon de soutien et de bienveillance. « Je n’ai rien à voir avec ça, d’accord ? Et très franchement, à ta place, j’aurais sûrement cru à une blague. De très mauvais goût certes, mais… Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre. Non ? » Je demande innocemment, en espérant qu’elle rende les armes et décide de se confier. Je délaisse le morceau de papier sur un coin du bureau, avant d’indiquer la partie salon de la pièce avec un geste de la main. « Allez, viens t’asseoir quelques minutes. Tu veux un verre d’eau ? Autre chose ? »

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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptySam 8 Fév - 12:52



« Bien sûr que je me pose des questions. Encore que ce mot reste à prendre avec des pincettes : on ne sait rien de son contexte. Mais tu ne m’as pas vraiment laissé l’occasion d’y réfléchir. » Forcément que Maeve va penser que Lizzie a complètement perdu la tête. Qu’elle agit de façon irréfléchie, qu’elle fait des conclusions bien trop hâtives. C’est bien ce que ça veut dire, non ? ‘A prendre avec des pincettes’, ‘y réfléchir’. Qu’est-ce qu’il y a à réfléchir, exactement ? Il est mort. Rien ne peut être plus limpide, plus claire, plus translucide que ça comme paroles. Et pourtant, Maeve veut y réfléchir. Une personne normalement constituée, comme Lizzie, aurait paniquée sur le champ, non ? Ou alors est-ce que Lizzie devient un peu trop paranoïaque ces derniers temps, que son sevrage lui fait avoir des psychoses qui la dépassent totalement ? Est-ce qu’elle va finir par devoir aller se faire soigner dans un centre spécialisé ? Parce qu’en voyant la réaction de Maeve, la brune ne peut s’empêcher de douter de la sienne. Lizzie ouvre la bouche, s’apprêtant à répliquer mais la femme d’affaires est plus rapide qu’elle. « Ce qui me choque le plus, c’est que tu puisses l’associer à moi. » Lizzie referme directement les lèvres, déglutissant et ayant presque un voile coupable qui lui traverse les yeux. Elle trifouille ses mains entre elles tout en baissant les yeux. Maeve a une telle force de caractère, elle en impose tellement que même si elle aurait de quoi lui reprocher quelque chose, Elizabeth ne peut s’empêcher de penser qu’elle a peut-être tort.

Même si elle sait qu’elle n’a peut-être pas totalement tort. Lizzie se serait cru en plein film d’action et d’agents spéciaux si la situation ne fut pas aussi dérangeante. Si elle n’avait pas l’impression qu’elle va se briser à tout moment, que ses os ne vont pas se casser si elle se met à respirer. Purée qu’elle aurait donné n’importe quoi pour reprendre un cachet. Mais non, ce sont dans des moments difficiles comme ça qu’il faut savoir surmonter sans aide. C’est sa thérapeute qui le lui a dit. Alors Elizabeth finit par serrer les poings tout en reprenant un souffle, relevant son visage vers Maeve qui se remet à parler. « Pourquoi ? Parce que j’ai de l’argent, des centaines d’employés partout dans le monde et que je ne me laisse jamais dicter ma conduite ? C’est ça ton respect, Lizzie ? Après toutes ces années ? Après tout ce qu’on a accompli ensemble ? » La femme s’approche d’elle et la gamine recule d’un pas incertain. « Parce que j’ai une preuve. » Peut-être que ça ne veut rien dire. Peut-être que c’est insignifiant. Comme Maeve le dit, elle a des centaines d’employés à sa botte. Peut-être que ce n’est qu’une coïncidence. Pourquoi est-ce qu’elle est là déjà ? Le bureau est assez épuré et pourtant, Lizzie a l’impression d’étouffer.

« Lizzie… Je n’ai rien à voir avec ça, d’accord ? Et très franchement, à ta place, j’aurais sûrement cru à une blague. De très mauvais goût certes, mais… Je ne vois pas ce que ça pourrait être d’autre. Non ? » Une blague. Est-ce que quelqu’un pourrait faire une blague de ce genre ? Lizzie ne connait personne qui pourrait avoir l’idée saugrenue de faire une blague pareille. Est-ce qu’elle mérite à ce qu’on lui fasse du mal comme ça ? Non, de toute façon, ce n’est pas une blague. La jeune Potter est persuadée que ce message veut dire ce qu’elle pense qu’il veut dire. Elle n’est pas stupide. Mais elle passe sa main sur son front parce qu’elle est perturbée quand même, que Maeve réussit à lui foutre le doute alors qu’il n’y a pas de doute à avoir. « Impossible. On ne fait pas de blagues de ce genre. Je ne connais personne capable de ça. Pourquoi on ferait une blague comme ça ? Ce n’est pas logique, ça n’a pas de sens. C’est absurde. » Plus absurde que quelqu’un qui a été tué pour tes jolis yeux bruns pleins de détresse ? Les gens ne peuvent pas être aussi mauvais, si ? « Allez, viens t’asseoir quelques minutes. Tu veux un verre d’eau ? Autre chose ? » Elizabeth se laisse entrainer vers le salon, telle une automate obéissante. « J’ai une preuve, Maeve. » qu’elle répète alors qu’elle se laisse choir dans un fauteuil. « Ce qu’on a accompli ensemble… Justement, pourquoi ? Pourquoi t’as l’air d’être toujours là, quelque part dans ma vie, depuis tant d’années ? Pourquoi j’ai la sensation que tu veilles sur moi, même de loin ? C’est louche, tout est louche, Maeve, je… » Lizzie abaisse les épaules tout en s’enfonçant un peu plus dans le fauteuil. « Je deviens peut-être folle. » Oui, voilà, ça doit être ça.
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyDim 16 Fév - 13:52


Je me défends autant que possible dans une situation inattendue, qui me dépasse sur tous les points. Je ne pensais pas que Dominic serait capable de me trahir de cette manière. Je ne pensais pas qu'il pourrait me trahir tout court. A cause de son mot terrifiant de vérité, Lizzie me confronte, comme persuadée que la seule et unique responsable, c'est moi. « Parce que j’ai une preuve. » Elle assène soudain. Une vive surprise étire mes traits. Je sens que les choses sont en train de m'échapper. Je ne comprends pas. Comment peut-elle avoir une preuve alors que concrètement, je n'ai même pas écrit ce foutu mot ? Je prends la décision de ne pas rebondir, pas pour le moment du moins, et de faire de mon mieux pour inverser la vapeur. Je lui réaffirme mon incompréhension autant que mon innocence, allant jusqu'à lui faire penser qu'il s'agit sans doute d'une mauvaise blague de la part d'un ami, ou peut-être même d'un inconnu, qui sait ? « Impossible. On ne fait pas de blagues de ce genre. Je ne connais personne capable de ça. Pourquoi on ferait une blague comme ça ? Ce n’est pas logique, ça n’a pas de sens. C’est absurde. » Sa voix trahit sa panique, et je réalise qu'elle est à deux doigts de la rupture émotionnelle. Parce que dans sa tête, une personne est vraiment morte. A cause d'elle. Ou pour elle. Elle a sans doute fait le lien qui s'impose avec son agresseur. Elle est perdue, incapable d'accepter l'horrible vérité : quelqu'un a éliminé l'homme qui s'en est pris à elle, pour la simple et bonne raison qu'il avait voulu faire d'elle sa victime.

Je la guide doucement dans le coin salon. Elle se laisse emmener tel un robot, sans opposer aucune résistance mais sans se presser non plus. Son corps et là mais son esprit, lui, erre dans le néant. Tout en lui préparant le verre d'eau qu'elle ne m'a finalement pas réclamé - mais dont elle aura sûrement besoin - je constate combien Lizzie est fragile. « J’ai une preuve, Maeve. » Elle le répète, comme un mantra. A se demander si ce n'est pas une façon de se convaincre elle-même de mon implication. Cette fameuse preuve existe-t-elle vraiment ? Je pose le verre sur la table basse et m'installe sur l'autre fauteuil. Je m'apprête à lui demander quelle est la nature de cet élément qui semble m'accabler, mais Lizzie ne m'en laisse pas le temps. « Ce qu’on a accompli ensemble… Justement, pourquoi ? Pourquoi t’as l’air d’être toujours là, quelque part dans ma vie, depuis tant d’années ? Pourquoi j’ai la sensation que tu veilles sur moi, même de loin ? C’est louche, tout est louche, Maeve, je… » Je me raidis légèrement. Non, il ne faut pas qu'elle commence à se poser ce genre de questions. Jamais. « Je deviens peut-être folle. » J'esquisse un petit sourire qui se veut réconfortant. « Mais n'est-ce pas le rôle d'une mentor de veiller sur sa protégée ? » Je la questionne doucement, faisant référence à la manière dont elle m'avait présentée, une fois, lors d'un discours à une soirée caritative. L'un des moments les plus contradictoires de ma vie : une immense fierté mélangée à une douleur tenace. Parce que je suis davantage qu'une mentor, en réalité. Le même sang coule dans nos veines, après tout.

Je ne quitte pas Lizzie des yeux. Je la vois en proie à une détresse sans nom. Une détresse causée par Dominic. La rage revient au galop et je la chasse une énième fois. Concentre-toi sur elle. Il faut que je sache ce qu'il en est pour pouvoir avancer. Je l'interroge alors, fronçant légèrement les sourcils. « Tu me dis que tu as une preuve, Lizzie. De quoi s'agit-il ? Il y a forcément une explication. » Je l'espère. Je l'espère vraiment. Parce que si elle me met sous le nez un élément que je suis incapable de balayer d'un revers de la main, j'allais me retrouver dans une position délicate. Et dangereuse. J'essaie malgré tout de me dire que c'est impossible. Dom m'a planté un couteau dans le dos, d'accord. Mais pas au point de révéler la vérité à ma nièce sur le meurtre, quand même ! Pas en sachant que cela pourrait me nuire, voire me détruire. Non, je ne peux décidément pas le croire. Il faut que Lizzie se trompe. Ou que cette preuve n'en soit pas une. Qu'il ne s'agisse que d'une divagation de sa part. « Tu n'as vraiment pas l'air dans ton assiette, Lizzie, et ça m'inquiète beaucoup. » Je me permets toutefois d'ajouter. Ma voix est sincèrement concernée, même si dans les faits, j'ai conscience de ce qu'elle traverse. Entre l'agression et la désintoxication, il est normal qu'elle ne soit pas au mieux de sa forme. « Je suis là si tu as besoin. » De parler. De conseils. Ou d'une épaule pour pleurer. Peu importe. Je répondrai présente. Va-t-elle réussir à se confier à moi un jour ?

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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyDim 23 Fév - 11:02



« Mais n'est-ce pas le rôle d'une mentor de veiller sur sa protégée ? » Lizzie regarde ses pieds, elle observe le tapis, la table basse, le décor épuré qui s’offre à ses prunelles brunes pour les distraire. Ne pas les lever vers Maeve pour trahir toutes les questions qu’elle se pose depuis un an. Parce que son cerveau réfléchit parfois trop, il ne la laisse plus tranquille depuis qu’elle est de retour à Brisbane et que c’est pour ça qu’elle aurait besoin de s’évader. De partir, de s’oxygéner ailleurs. C’est assez ironique quand on y pense puisque c’est effectivement sous l’impulsion de Maeve que Lizzie a commencé ses voyages. A tourner autour du globe, à se contenter d’un sac à dos et de son instinct de survie, à donner ses mains quelque peu maladroites mais pleines de bonne volonté à des causes bien plus grandes que son petit confort quotidien. Maeve lui a montré de nouvelles perspectives, elle lui a ouvert les yeux sur des choses qu’elle ne voyait pas avant. Parce qu’elle n’était qu’une adolescente perdue, une jeune adulte qui ne savait pas quoi faire après avoir claqué la porte de la maison familiale. Qui s’est retrouvée avec une petite fortune à sa majorité mais dont elle n’a jamais eu envie de dépasser de façon stupide ou spontanément. A aller se contenter d’un canapé ou d’un matelas chez untel ou un autre. Et puis il y a eu cette réception, la révélation pour la jeune Potter qu’elle peut servir à autre chose. Qu’elle peut être utile si elle le voulait. Et elle l’a voulu. Pendant dix ans, elle a voulu s’épanouir elle-même tout en aidant son prochain. Que de plus noble que ça ? La jolie brune devrait être reconnaissante envers Maeve mais à la place, elle vient sur son territoire lui balancer ce qui n’est peut-être que l’accumulation de folles pensées depuis des mois. Peut-être qu’elle devient complètement folle. Voilà un sujet à éclaircir avec sa thérapeute si jamais elle ressort d’ici bredouille et honteuse.

« Tu me dis que tu as une preuve, Lizzie. De quoi s'agit-il ? Il y a forcément une explication. » Elizabeth préfère boire le verre d’eau plutôt que de répondre à la question. Encore une fois, elle est indécise dans ce qu’elle dit, dans son acte complètement spontané et sans réflexion. Ce n’est peut-être qu’une simple coïncidence. Maeve va sûrement lui dire qu’elle a plein d’agents qui travaillent pour elle, que ce n’est pas une preuve tangible, que ça ne signifie rien. Les yeux toujours visés au sol, la jolie brune s’entête à ne pas donner plus d’explications et Maeve reprend donc. « Tu n'as vraiment pas l'air dans ton assiette, Lizzie, et ça m'inquiète beaucoup. » L’australienne se pince les lèvres et la femme d’affaires rajoute. « Je suis là si tu as besoin. » Là, elle se mord la lèvre, torturant sa lippe qui n’a rien demandé, comme pour se retenir. Mais non, il n’y a pas de retenu à avoir. Maintenant qu’elle est là, il faut tirer cette histoire au clair. Tant pis si la réponse lui fait peur, tant pis si elle a un nœud à l’estomac et l’envie de vomir. Ou peut-être que c’est le manque qui fait trembler ses membres. Lizzie n’en sait rien mais elle a au moins le courage - ou la force - de lever ses yeux vers Maeve. « Tu n’as pas à l’être. J’irai mieux. » Toujours essayer d’être optimiste malgré tout, la seule interrogation est de savoir quand. Mais personne n’a de boule de cristal pour pouvoir répondre à cette question. Lizzie passe un doigt sur son sourcil, le teint soucieux avant de prendre une inspiration. « Ma colocataire est… Elle a fait analyser le mot que j’ai reçu. » Elle ne peut pas balancer que Remi est une détective privée sinon cela perdrait tout son sens. « Parce que je le lui ai demandé. » Remi a peut-être insisté et Lizzie a fini par peut-être céder. « Et il y a une empreinte dessus. D’un de tes courtiers. De chez toi. D’ici. » Elizabeth n’aurait jamais pensé que les compétences de sa colocataire lui serviraient un jour. Elle tape un doigt nerveux contre le verre qu’elle tient tout en se mordant la joue. « Je sais que c’est faible et que ça ne veut sûrement rien dire. Mais c’est… Avoue que c’est étrange, non ? » Dis-moi que je ne suis pas complètement à l’ouest, Maeve, s’il te plait.

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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptyMar 25 Fév - 11:28


Je vois bien que Lizzie se sent mal vis-à-vis de toute cette situation. Elle ne sait pas pourquoi elle se trouve dans mon bureau, à me balancer de graves accusations à la figure, alors que mes intentions et mes actes envers elle ont toujours été des plus louables, des plus sincères. Je l'ai accompagnée dans sa recherche d'un avenir qui pourrait lui plaire. Elle a su se construire elle-même mais je me suis toutefois montrée présente autant que disponible, tel un ange gardien. La voir dans cet état me met réellement hors de moi. Je sais que Dom n'est pas le seul et unique responsable. Qu'avant son petit mot déstabilisant, Lizzie était déjà fragilisée, à la fois par son agression mais aussi par son sevrage difficile. Justement. Il n'avait pas à ajouter un nouveau poids sur ses épaules déjà bien chargées. Dans quel but, en plus de cela ? Pourquoi imposer cela à Lizzie, alors qu'il sait ce qui nous lie ? Pourquoi me l'imposer à moi ? En observant ma nièce boire le verre d'eau d'un trait et jeter des regards absolument partout sauf près de moi, je réalise une chose : elle n'a rien. Rien du tout. Aucune preuve. Mes muscles se relâchent. Peu importe l'explication qu'elle allait me donner dans moins de dix secondes, je saurais répliquer sans que cela ne me porte préjudice. Autrement, Liz ne se retrouverait pas assise là, les bras ballants, la mine déphasée comme si elle ne comprenait pas ce qui lui arrivait. Elle m'aurait déjà confrontée, et encore plus fort qu'au moment de son arrivée tout à l'heure. Tu es sauvée. Pour cette fois. Il faudrait tout de même que j'aie une conversation sérieuse avec Dominic.

Je ne peux m'empêcher, après avoir demandé cet élément qui me manque à Lizzie, d'ajouter que je m'inquiète pour son état de santé. Sa réponse est courte mais elle déclenche le premier regard que ma nièce m'accorde depuis que nous sommes toutes les deux installées au salon. « Tu n’as pas à l’être. J’irai mieux. » J'acquiesce doucement. J'aimerais la croire sur parole. Bien sûr, je ne le ferais pas. Je continuerais à m'en assurer moi-même, de près ou de loin. « Ma colocataire est… Elle a fait analyser le mot que j’ai reçu. Parce que je le lui ai demandé. Et il y a une empreinte dessus. D’un de tes coursiers. De chez toi. D’ici. » Je ne montre bien sûr rien, mais mon poing se serre légèrement. Je crois que c'est le jour où tout le monde me trahit, me plante des poignards dans le dos, et on a oublié de me mettre au courant. Je croyais que nous avions signé une trêve, Remi et moi. Elle reste en-dehors de mes affaires, je reste en-dehors des siennes, dans un but commun : protéger Lizzie. Alors pourquoi avoir accepté d'analyser le mot ? Et surtout, pourquoi ne pas avoir menti sur le résultat ? J'avoue que je ne comprends plus rien. En quoi envoyer Liz ici lui servait ? Était-elle choquée de la manière dont j'avais réglé le dossier Cole ? Et elle avait décidé de m'éloigner de sa colocataire, de nous brouiller ? Il allait falloir que je m'occupe de la fouine, en plus de Dominic. Ma soirée promettait d'être interminable.

J'observe Lizzie sans rien dire. Je sens qu'elle n'a pas terminé. Alors qu'elle tapote le verre désormais vide d'un geste répétitif trahissant sa nervosité, elle ajoute, presque contrite. « Je sais que c’est faible et que ça ne veut sûrement rien dire. Mais c’est… Avoue que c’est étrange, non ? » Cette fois, je me permets de réagir. Je commence par froncer les sourcils. « Oui, ça l'est. » J'admets d'une voix sérieuse. « Si l'un de mes employés a fait quelque chose de répréhensible, je peux t'assurer qu'il sera puni à la hauteur de ses actes. Et si besoin, il sera dénoncé aux autorités compétentes. » Ma voix est assurée. Rassurante, aussi. « Je ne sais pas comment ta colocataire a pu analyser une empreinte sur un morceau de papier - est-ce qu'elle travaille dans la police ? » Je demande innocemment. « Mais c'est une bonne chose qu'elle ait pu mettre la main sur son propriétaire. Donne-lui mon adresse mail, demande-lui de m'envoyer son identité. Demain matin, je le convoquerai dans mon bureau et je vais éclaircir tout ça, je te le promets. » Je pose une main douce et réconfortante sur celle de ma nièce. « Lizzie, je suis désolée que tu te sois retrouvée mêlée à cette situation étrange et… très grave, en plus de cela. Et je ne vais pas te mentir, il se peut que l'un de mes coursiers ait quelque chose à se reprocher. Les employés de mon service RH font leur maximum pour vérifier le dossier de chaque personne qui vient travailler ici, mais tu n'es pas sans savoir que ma société embauche énormément de monde, et qu'une erreur de recrutement peut arriver. » Troisième problème à régler : le coursier en question. Allais-je voir le bout de cette journée ?

Je me lève, remplit à nouveau le verre d'eau de Lizzie et revient auprès d'elle. Je l'enveloppe autant que possible d'un sentiment de compréhension et de soutien. Du moins, j'espère que c'est ce qu'elle peut lire en moi. Je pose le verre sur la table puis conclus. « Je prends le relais, maintenant. Je vais découvrir le fin mot de l'histoire, tu peux me faire confiance. » Un sourire chaleureux éclaire mon visage. « Il est encore assez tôt. Est-ce que ça te dirait d'aller prendre l'air ? On pourrait rejoindre Kangaroo Point et se balader un peu ? Quand Alec reviendra nous chercher, on te déposera où tu voudras. » Nul besoin de préciser : Lizzie sait que je fais référence à l'homme qui est mon chauffeur depuis quinze longues années. « Si ça aide à jouer en ma faveur… Je te propose de nous arrêter pour un smoothie en chemin. » J'ajoute, de la malice dans la voix, espérant que Liz accepte de passer un peu plus de temps en ma compagnie. En compagnie de sa tante.

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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptySam 29 Fév - 11:11



« Oui, ça l'est. » Lizzie laisse échapper un soupir de soulagement, un fin souffle qui lui permet presque d’apaiser la sensation qu’elle devenait complètement paranoïaque. Il y a le poids de son sevrage qui se fait sentir dans des moments pareils, ses doigts moites qui se crispent autour du verre qu’elle porte sans qu’elle en ait forcément conscience, regrettant de ne pas avoir ne serait-ce que la présence de son sachet de pilules dans sa poche. Une petite légèreté qui ne la soulage pas le moins du monde au final mais elle tient bon, la brune, elle doit garder le cap. Elle se l’est promis à elle-même en premier lieu. « Si l'un de mes employés a fait quelque chose de répréhensible, je peux t'assurer qu'il sera puni à la hauteur de ses actes. Et si besoin, il sera dénoncé aux autorités compétentes. » Elizabeth lève les yeux vers Maeve et ne peut s’empêcher d’admirer la prestance de la brune. Elle a le visage tellement magnifique, les yeux profonds et surtout l’aura qu’elle dégage qui intimide n’importe qui. C’est épatant de voir une femme comme elle à la tête d’un empire pareil et Lizzie se sent encore plus stupide de venir la déranger pour des allégations qui n’ont pas vraiment de contenu. « Je ne sais pas comment ta colocataire a pu analyser une empreinte sur un morceau de papier - est-ce qu'elle travaille dans la police ? » La cadette fronce des sourcils, une moue s’affichant sur son visage parce qu’elle se retrouve un peu piégée. Est-ce qu’elle est censée dire ce que Remi fait ? Ce n’est pas censé être « privé » comme job ? Elle passe une main derrière sa nuque tout en déviant le regard. « On peut dire ça. » Remi doit sûrement travailler en collaboration avec la police de temps en temps, non ? A vrai dire, Lizzie n’en sait rien parce que Remi ne lui dit pas grand-chose concernant son travail. C’est presque frustrant à cette minute précise de se rendre compte qu’elle partage le loft avec quelqu’un dont elle ignore comment elle occupe ses journées - et sûrement ses nuits aussi. Peut-être que ça aurait pu l’aider à avoir du poids face à Maeve mais le résultat est bien là ; elle n’a pas plus à dire ni à émettre. Et même si elle ne connait pas forcément les tenants et aboutissants du métier de sa colocataire, Lizzie ne va pas non plus foutre Remi sous les rails. Même si Maeve lui inspire une certaine confiance - malgré la réticence à le montrer, préférant se voiler derrière cette retenue et cette méfiance qu’elle traine depuis presque un an. « Mais c'est une bonne chose qu'elle ait pu mettre la main sur son propriétaire. Donne-lui mon adresse mail, demande-lui de m'envoyer son identité. Demain matin, je le convoquerai dans mon bureau et je vais éclaircir tout ça, je te le promets. » Elizabeth hoche la tête. On pourrait croire que l’affaire est close et pourtant, il y a quelque chose d’étrange, comme une sensation que ce n’est pas fini. Qu’il y a quelque chose qu’elle ne voit pas, qu’elle ne sait pas. Mais elle secoue les épaules pour essayer de l’ôter, portant de nouveau le verre à ses lèvres alors que Maeve pose sa main sur l’autre qui se tient sagement sur sa jambe.

« Lizzie, je suis désolée que tu te sois retrouvée mêlée à cette situation étrange et… très grave, en plus de cela. Et je ne vais pas te mentir, il se peut que l'un de mes coursiers ait quelque chose à se reprocher. Les employés de mon service RH font leur maximum pour vérifier le dossier de chaque personne qui vient travailler ici, mais tu n'es pas sans savoir que ma société embauche énormément de monde, et qu'une erreur de recrutement peut arriver. » Mais ça n’exclut pas les zones d’ombres, Maeve. « Mais pourquoi un coursier de chez toi serait venu me déposer ça ? Est-ce que tu crois qu’il… Qu’il aurait pu tuer ? » Ce dernier prononcé à voix basse, comme si c’est un vilain mot - et il l’est. « Pourquoi… Pourquoi il aurait tué ce type spécifiquement ? » Ses doigts se serrent un peu plus pour stopper les tremblements en repensant aux images du dénommé Cole - le type, le scélérat, l’ignoble, le monstre - à la télévision. « Est-ce que… Est-ce que tu sais ce qu’il a fait ? » Ce qu’il a failli me faire ? « Même lui je ne lui aurai pas souhaité ça. » Tu es une idéaliste, Potter. Une gamine qui rêve trop grand et trop beau. Bienvenue dans la réalité. Sois satisfaite, tu ne seras plus hantée.

Elizabeth observe Maeve se lever pour lui remplir son verre. Elle n’a plus soif de toute façon alors qu’elle regarde le verre posé sur la table. « Je prends le relais, maintenant. Je vais découvrir le fin mot de l'histoire, tu peux me faire confiance. » D’accord, Maeve. Comme d’habitude, Lizzie déglutit, elle ravale ses inquiétudes et son ange gardien réussit à lui faire redonner un brin de confiance. La charge ne dépend plus d’elle, même si elle ne peut s’empêcher de se dire que quelqu’un est quand même mort par sa faute. « Je veux pas être mêlée à tout ça, Maeve. » Ses yeux bruns effarés face à la perspective qu’elle est pu faire elle-même une bêtise sans s’en rendre compte se lèvent sur Fox, qui lui lance un sourire brillant. « Il est encore assez tôt. Est-ce que ça te dirait d'aller prendre l'air ? On pourrait rejoindre Kangaroo Point et se balader un peu ? Quand Alec reviendra nous chercher, on te déposera où tu voudras. » Prendre l’air, voilà une idée qui semble alléchante. Lizzie aurait bien besoin d’air maintenant qu’elle y réfléchit. « Si ça aide à jouer en ma faveur… Je te propose de nous arrêter pour un smoothie en chemin. » Elle regarde ses pieds avant de lever une moue enfantine, les yeux brillants d’une lueur nouvelle, un faible sourire coincé sur les lèvres. « Ou un milkshake vanille/oreo ? » Signe qu’elle accepte, Elizabeth se lève, remet son sac à son épaule, tourne à moitié sur elle-même avant de revenir à son point de départ pour regarder son interlocutrice. « Merci, Maeve. » Pour le futur milkshake, pour la future balade, pour prendre tout ça en charge. Pour lui ôter un poids des épaules mais qu’il reste celui du dos, qu’elle ne peut voir et identifier.
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Message(#) Sujet: Re: You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) You call it madness, but I call it love (ft. Lizzie) EmptySam 7 Mar - 12:03


Lizzie semble ne pas vouloir me donner davantage d'informations sur sa colocataire et surtout, sur la raison qui lui a permis de prélever et analyser une empreinte : une prouesse normalement réservée aux autorités compétentes. Je ne montre aucune insistance et respecte sa réponse évasive. Bien sûr, elle n'a aucune idée que dans les faits, Remi et moi nous sommes déjà rencontrées. J'ai donc conscience de sa voie professionnelle autant que de sa réputation, qui n'est plus à faire selon ce qui se murmure à Brisbane. Delgado est une femme qui ne se laisse pas impressionner. Il m'a fallu jouer de ruse (et d'un peu de chance) pour que ses talents de fouine restent bien loin de mes affaires. Jusque-là, je pensais que nous avions signé une trêve, toutes les deux. Pour Lizzie. Mais sa trahison inattendue de ce soir ne me laisse pas le choix. Demain, ce n'est pas le coursier qui fera les frais de mes foudres, mais bel et bien la détective privée. Elle doit comprendre qu'on ne peut pas briser des ententes sans en subir les conséquences, surtout quand l'autre partie (moi, en l'occurrence) n'a rien à se reprocher et a rempli sa propre part du marché.

Je tente autant que possible de rassurer Lizzie, de passer son fardeau de ses épaules aux miennes, mieux taillées pour deviner un meurtre derrière un simple message anonyme. Surtout compte tenu des circonstances puisque, contrairement à ce que je prétends depuis le début de notre conversation, mon implication dans toute cette histoire est réelle. Je précise mon plan à ma nièce et lui assure que tout sera vite arrangé, que je prends le relais et qu'elle n'a donc plus à s'en inquiéter. Mais Lizzie ne décroche pas aussi aisément. Elle me fait part de ses doutes et ses questions prennent encore un chemin des plus dangereux. « Est-ce que… Est-ce que tu sais ce qu’il a fait ? Même lui je ne lui aurai pas souhaité ça. » Je vois cela comme une ouverture. Une manière de la pousser à me dire la vérité. Suis-je prête à l'entendre ? A l'entendre et à garder mon calme ? Mes défenses infranchissables commencent à s'effriter et cela m'effraie. J'attrape le verre vide qui me sert d'excuse pour me lever du canapé, me soustraire au regard insistant et perdu de Lizzie, comme si je pouvais lui apporter les réponses qu'elle attendait pour oublier cet événement perturbant. « Je veux pas être mêlée à tout ça, Maeve. » « Alors laisse-moi faire et je te promets que tu ne le seras plus. C'est mon employé, donc ma responsabilité maintenant. » Il faut que tu lâches prise, Lizzie. S'il te plaît.

J'abats ma dernière carte et lui propose une sortie ensemble. Et pas dans un lieu au hasard : à Kangaroo Point, là où j'ai passé mes meilleurs moments d'enfance et d'adolescence, notamment avec Greg. J'ai envie d'arpenter ces lieux si importants pour moi avec ma nièce également. Forger de nouveaux souvenirs, avec un autre membre de ma famille, quand bien même l'une de nous n'en a pas conscience. Mon sourire s'illumine lorsque Lizzie me donne sa réponse. « Ou un milkshake vanille/oreo ? » Sa façon d'accepter, ce qui me remplit de joie. « Ou les deux ! » Je réponds d'une voix complice, presque impatiente. J'essaie néanmoins de tempérer un peu mes réactions, rappelée à l'ordre par les précédents mots de Lizzie. Pourquoi t’as l’air d’être toujours là, quelque part dans ma vie, depuis tant d’années ? Pourquoi j’ai la sensation que tu veilles sur moi, même de loin ? C’est louche, tout est louche, Maeve. Mon cœur se serre. Elle semble aller mieux, mais je sais que cette méfiance est seulement endormie, pas détruite pour de bon. Je ne peux plus prendre le moindre risque. Elle ne doit jamais connaître la vérité, ni sur le meurtre, ni sur les raisons de ce dernier.

Nous nous levons d'un même mouvement et je récupère mon sac à main. Je n'ai pas besoin de prévenir Alec : il nous attend déjà dans le parking souterrain. Liz est devant moi et me tourne le dos, mais elle fait volte-face d'un geste vif et plonge ses yeux dans les miens. « Merci, Maeve. » Sa gratitude est sincère et plus encore, si cela est possible. Je le sens dans sa façon de me regarder. Dans sa voix à la fois douce et si sûre d'elle. J'acquiesce, chasse la boule dans ma gorge et lui répond, sur le même ton. « Toujours, Liz. » Oui, toujours. Dans une semaine, dans trois mois et même dans dix ans, je serai là. Je la rejoins près de la double-porte du bureau et l'instant suivant, nous prenons l'ascenseur direction le sous-sol. Mon chauffeur referme son livre et nous accueille dès qu'il nous voit approcher. « Vous pouvez nous déposer à Kangaroo Point. Des milkshakes vanille/oreo nous attendent. » Je jette un regard en coin à ma nièce, sourire amusé aux lèvres, avant de grimper dans la voiture.

Quelque part dans mon esprit, ce que m'a dit Lizzie me travaille encore. Est-ce que… Est-ce que tu sais ce qu’il a fait ? Même lui je ne lui aurai pas souhaité ça. J'ai peur de regretter de ne pas avoir sauté sur l'occasion pour savoir, lui inspirer des confidences. Peut-être attendait-elle justement une réaction de ma part ? Non, elle était déjà bien trop bouleversée. C'était inutile d'en rajouter. Et je ne veux pas gâcher notre moment entre filles à venir. D'une façon ou d'une autre, ce qui est dit est dit. Alors, j'attendrai qu'elle soit prête, moins vulnérable, avant de la faire replonger dans ces horribles souvenirs. D'ici là, peut-être que moi aussi, je serais en mesure de l'écouter sans risquer de me trahir.

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