Justin est parti, je regarde le pc d’un air suspicieux et je ne le touche plus ou je sens que je vais vouloir en prendre un autre juste pour le principe, mais bon, ça annulerait le travail du ptit Justin. Alors je fais rien. Je m’assieds sur le canapé, lancé la télé sans vraiment regarder. La petite tête, encore, goulument, et je dois dire, que je suis épuisée. Je suis incapable de suivre l’émission sur l’écran. Je suis une boule de nerfs. Je suis tellement pas sexy que je suis contente que seul Justin ait vu ma tenu. Je ris nerveusement vu la dégaine. Mes cheveux ne ressemblent à rien, ou si, à de la paille. J’ai pas une once de maquillage, mes poches ont des poches, les yeux rouges. Ah pour être glamour, je pue le sexe hein. Je songe à une douche, regarder derrière moi en penchant la tête, ça semble le bout du monde. Ca sonne à la porte. J’ai pas fermé la porte de toute façon. - C’est ouvert ! - Que je dis tout en me dirigeant vers le frigo, le problème c’est que je reste plantée devant sans savoir quoi faire, quoi choisir. Je sais même pas si je vois l’intérieur du frigo. Je referme la porte, la personne a du rentrer et se demande ce que je fabrique. Quand la porte ne m’empêche plus de voir qui est entré je lève un sourcil. Cian est devant moi. Merde. Je suis repoussante et le mec est là ultra sexy. Enfin ce connard triche, même sale et mal habillé et coiffé, il donnerait envie. La vie est pas juste. La petite est endormie, la roublarde, ils sont tous contre moi, le pc, Cian et ma fille, même Justin ! TOUS. Je me dirige vers lui comme un automate qui suit le gps interne sans savoir s’il y a un mur en face ou pas au final. - Tu viens garder les zombies ? Je peux pas te jurer que je vais pas essayer de te manger le cerveau, je suis à un certain état de composition. Tu veux que je te prête une photo de quand je ressemble à quelque chose ? Comme ça tu retournes dans ton appart et tu oublies l'apparition devant toi ? Non ? - J’ose même pas lui faire un baiser, je me sens vraiment répugnante. Je m’assieds, toujours la petite dans l’écharpe de portage sur moi, qui dort, les yeux dans le vague. - Je suis vannée, elle dort pas. Elle a du mal à garder le lait en plus donc ça l’énerve. Et du coup elle dort peu. Le seul moyen que j’ai c’est de l'assommer mais bon, je vais éviter. Ca va toi ? - Bah oui, faut savoir si lui il a tous ses neurones en place et s’il est pas horrifié par la tronche que je me paye. Je lui en voudrais pas s’il fuyait.

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Eavan & Cian #6

Elle veut être forte Eavan. Elle veut se débrouiller par elle-même. C’est bien pour cela que je ne m’impose jamais dans sa relation avec Ailis. À elles deux, elles forment un duo inséparable. Une maman et sa fille. Je suis autorisé à entrer dans leur bulle de temps en temps. On se voit de plus en plus régulièrement avec Eavan. Un baisé volé, des moments en famille puis du silence avant un retour à la normal. On ne se prend plus vraiment la tête. On fait comme on peut, à notre rythme, de manière bancale, mais au fond si sincère. C’est nous. Pas d’étiquettes, pas de définition. Juste nous.

Pourtant, en recevant ce dernier message de la part de la jeune maman, je comprends que je ne vais pas pouvoir rester dans mon coin. Elle a besoin d’aide, besoin que quelqu’un prenne le relais. « Charlie, je vais chez Ea. Je sais pas quand je rentre. » Je vois ma nièce lever les yeux au ciel depuis sa place sur le canapé. « Fait pas de bêtises. » Je lui tire la langue et attrape mes clés. Flemme d’enfiler une paire de chaussures, je sors en chaussette direction les escaliers. Je change d’étage, frappe à la porte d’Ea. Un silence puis sa voix qui me crie que c’est ouvert.

Lorsque je finis par pénétrer dans l’appartement, je suis accueilli par un bordel monstre et une Eavan plus fatiguée que jamais. Je ne l’avais jamais vu comme cela. Elle a des cernes plus marqués que jamais, les cheveux en bataille, un jogging troué. Et pourtant… Je la trouve magnifique. Une maman un peu dépassée, mais une femme que j’aime. Ailis semble endormi contre elle et Ea se met à me parler à une vitesse incroyable. Je la laisse faire ne voulant pas qu’elle m’arrache la jugulaire au bout de quelques secondes. Je la suis jusqu’au canapé et m’assois à ses côtés. « T’as fini ? » Il me semble que oui. « Respire un grand coup Ea. » Une fois qu’elle semble un peu plus calme, je me penche vers elle et viens lui voler un baiser. Pour l’aider à se détendre un peu. Ne voulant pas gêner Ailis qui semble paisible contre sa mère, je me lève pour ramasser tout ce que je trouve dans le salon, pour donner un coup de main.

Quelques minutes, plus tard, Ailis commence à chouiner et avant que je puisse réagir elle régurgite sur sa maman et se met à pleurer. Un regard et je comprends qu’Eavan est prête à fondre en larmes elle aussi. Il faut que je gère. « Donne-la moi. » Je prends la petite contre moi et lui essuie la bouche avec le bavoir encore présent sur la table basse. Je la câline un peu et pose mon regard sur Ea. « Va te doucher, sors un peu ou va dormir. Fait ce que tu veux, ce que tu as besoin. D’accord ? Je m’en occupe. » Elle a besoin d’une pause, son être tout entier le réclame, ça se voit. J’embrasse encore ses lèvres et m’éloigne avec Ailis pour ne pas réellement lui laisser le choix. Je berce doucement la petite dans mes bras et commence à discuter avec elle. « Tu sais faudrait laisser maman dormir un peu, elle va finir par tuer quelqu’un sinon. » dis-je en riant un peu et en embrassant son petit front.     

Il me suit et ne semble pas encore vouloir s’enfuir en courant. Il était désormais établi qu’il n’était pas sain d’esprit celui là. Il attendait que je me taise, puis il me demande si j’ai fini, si j‘avais été en forme, il aurait prit ma main dans la tronche. Vilain monsieur ! Ouais, j’aurais peut être pas dû avoir cette remarque si j’étais pas à moitié dans le brouillard. Ce scélérat en profita pour me voler un baiser. J’aurais pu être furieuse si j’avais pas adoré le contact de ses lèvres. Depuis l’Irlande on était loin d’être très, enfin on savait pas trop ce qu’on était mais on se retenait plus de se tripoter, c’était déjà beaucoup. Même si j’étais pas en état de l’être là de suite. Voilà qu’il se lève et je le regarde se baisser - bien sur que je regarde ses fesses - pour ramasser des trucs et des machins. J’avais pas remarqué le bazar, enfin, il y avait pire, mais bon, s’il voulait ranger, qu’il fasse. Pour que le glamour perdure, Lis se réveille et régurgite un peu. Sur moi. Joie. Il trouve le moment opportun pour me la prendre et me dire d’aller me laver ou d’aller faire dieu sait quoi. - Une douche ? Je pue c’est ça ? - Je lui dis avec un oeil torve. Mais bon, je rêve d’une douche pour me détendre. Me délasser enfin les muscles crispés, ne penser à rien, juste savourer la sensation d'être dans un cocon de chaleur. Il m’embrasse puis file à toute vitesse avec son petit paquet de peau rose  de quatre mois. J’aime cette complicité presque retrouvée, ces moments là. Et puis quand il la tient je sens mon bas du ventre se réveiller doucement mais surement. la version petit ami était chaude, celle du papa par intérim est incendiaire. Je me dirige vers la douche semant mon short, mon top et mes sous vêtement sur le chemin, flemme de faire autrement, quand j’arrive devant la douche je veux n’avoir plus qu’à rentrer sous l’eau brillante. J’ouvre l’eau et je me glisse dessous, sauf que je suis tellement fatigué qu'au bout de quelques minutes, ou plus, je sais pas, je m’endors plus ou moins sous l’eau. J’ouvre un oeil quand un bruit se fait entendre. J’avais encore jamais fait de siestes sous l’eau tiens. - Cian c'est toi ? - Je demande d'une petite voix ensommeillée.

HS : Elle a pas un bas troué non mais xD Sa tenue est dans le rp de justin xD

@Cían Atwood

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Eavan & Cian #6

Elle a un caractère de feu Eavan et je vois bien qu’elle manque de me sauter à la gorge lorsque je lui demande de respirer. Elle ne supporte pas qu’on lui demande de se calmer et pourtant elle en a besoin. Je voulais juste qu’elle prenne deux secondes au lieu d’enchaîner les phrases sans queue ni tête. C’est ce qu’elle fait lorsqu’elle est stressée, lorsqu’elle ne maîtrise plus vraiment la situation. Elle parle pour ne pas laisser le silence s’abattre. Je la laisse faire, mais j’ai aussi besoin de pouvoir en placer une. J’ai besoin de lui dire que je suis là, qu’elle n’est plus toute seule et que l’espace de quelques heures, je vais prendre son rôle. Je vois bien qu’elle rêve de me frapper lorsque je lui propose de prendre une douche et c’est plus fort que moi, je lève les yeux au ciel face à sa remarque. « Ea… Je dis juste que tu devrais prendre du temps pour toi. » On sait tous que prendre une douche fait un bien fou. Elle aurait bien besoin de faire une sieste, la journée est déjà bien avancée, mais tant pis. Elle en a cruellement besoin. Je ne lui laisse pas le choix de toute manière. « Va, je m’occupe d’elle. » Et je file avec Ailis.

Bébé contre moi, je tente de ranger quelques petits trucs dans la maison. Je ramasse les doudous, les langes sales. Je pose l’assiette dans l’évier, vides les biberons et les mets à tremper. Ailis gazouille un peu dans mes bras, elle observe ce que je fais, son petit poing bien accrocher à mon tee-shirt. Je m’active un petit moment et finis par aller m’installer sur le canapé pour passer du temps avec la petite. Je m’installe confortablement, remonte mes jambes et installe la fillette contre ces dernières. Elle me sourit et je caresse doucement sa joue. Je lui parle, viens lui voler quelques bisous et elle bat des jambes et des bras. Un petit bébé heureux. Les minutes passent et j’entends toujours l’eau couler. Cela commence à faire un moment et c’est plus fort que moi, je m’inquiète. « Ça fait longtemps que maman est sous la douche non ? » Ailis m’accorde un petit bruit de bébé et je lui souris. « On va aller voir. » Je reprends la petite contre moi et me dirige vers la salle de bain. Je toque à la porte. « Ea ? » Pas de réponse. J’insiste un peu, mais toujours rien. Inquiet, je décide d’aller poser Ailis sur le lit de sa mère. Je l’entoure de coussins de tous les côtés pour être sûr qu’elle ne tombe pas vu que mademoiselle semble en pleine forme et entre dans la salle d’eau. Je suis accueilli par un nuage de buée et la vision d’une Eavan à moitié endormi. « Eh ça fait longtemps que t’es là. » Je lis la fatigue sur son visage et décide de l’aider même si elle ne va pas aimer ça. J’ouvre la cabine de douche et glisse la main pour venir couper l’eau. Je tente de ne pas baisser les yeux sur son corps nu, c’est pas le moment d’avoir des idées, je dois m’occuper d’elle. Je recule et attrape une grande serviette pour l’enrouler dedans et l’aider à sortir. Elle se tient devant moi et je passe mes bras autour d’elle avant de venir embrasser son front. « Il faut que tu dormes babe. » Ça devient un peu urgent pour elle. Je frotte doucement son dos et recule de quelques pas. « Je te laisse te changer, on t’attend dans la chambre. » Et je retourne rapidement trouver la petite fille que j’ai laissée sur le lit. Elle gazouille au plafond et je décale un coussin pour venir m’allonger à côté d’elle doucement. Quelques minutes, plus tard, Ea nous rejoint l’air toujours autant fatigué. « Viens t’allonger avec nous. » dis-je en souriant.     

Quoi qu’on en dise, dormir dans une douche n’a rien de confortable, d'ailleurs, je crois que je vais éviter à l’avenir, enfin, si j’ai le choix. Lys n’est pas forcément du même avis. Il m’enroule dans une serviette et je souris, parce qu’on dirait qu’il veut pas me voir nue, comme si c’était gênant. Pourquoi ? Il peut pas résister ? Enfin, de toute façon à part lui dormir dessus, on risque pas de faire du torride. Il m’embrasse doucement, je le laisse m’emmener dans ma chambre, rejoindre ma princesse, ravie d’avoir les deux ensemble. Il me laisse m’habiller tranquillement et je m’en charge du coup d’enfiler quelque chose. Un top  comme haut de pyjama, un bas de pyjama confortable et je les retrouve allongés. Je me glisse sur le lit contre lui, dos à lui, regardant la petite devant moi. Elle est partante pour une sieste aussi a priori, alors je ferme les yeux et fais de même. j’ignore combien de temps je mets, combien de temps passe, mais quand j’ouvre les yeux on est au même endroit et je suis un peu moins claquée. Je me tourne pour nicher ma tête contre son torse. Je suis bien là, pas envie de bouger. ces derniers temps, on est ensemble sans l’être, détendu, tout en étant sur le qui vive. On sait que rien est si simple, mais on sait pas vraiment comment gérer ça. Après tout la confiance n’est pas le plus simple à récupérer. Les angoisses sont plus dangereuses que n’importe quoi. Je souris, contre lui, dépose un baiser sur le tissu, passe ma man sous son haut, caresse sa peau. Toucher, voilà ce qui m’a manqué, passer les doigts sur son corps. Qu’ils les passe sur le mien. Comme une droguée en manque qui a été privée si longtemps. Mieux que le whiskey tiens. - Tu as rien à faire aujourd'hui ? Jveux pas non plus t’empêcher de t’occuper de Charlie. Ou d’autre chose. Je peux aussi dormir toute seule. L’avantage de l’allaiter c’est que souvent on s’endort en le faisant. T’es pas obligé de rester. - je lui dis ça uniquement parce que je veux pas qu’il se sente obligé ou qu’il rate des rendez vous ou autre pour moi. Pas que je n’aime pas le sentir avec moi mais il y a plus intéressant que de dormir là si on est pas fatigué. - Sauf si t’es fatigué alors là bouge surtout pas. - Je dis en sortant un ptit sourire en levant la tête. Bien sur que je préfère qu’il reste mais bon une fois endormie, je sentirais pas son absence.

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Eavan & Cian #6

Elle s’est endormie sous la douche. Je n’avais pas réalisé qu’Eavan était aussi fatiguée. Avant son message d’aujourd’hui, elle ne m’avait jamais parler des difficultés qu’elle pouvait rencontrer avec Ailis. En même temps… Eavan ne sera jamais du genre à demander de l’aide. Elle est bien trop indépendante, elle veut pouvoir se débrouiller seule. Je la vois agir avec sa fille, je vois bien qu’elle a du mal à la laisser, à la confier à un tiers. Elle fait la fière, mais Ailis la rendue un peu plus douce, un peu plus calme. C’est un véritable changement et je suis content qu’elle est fini par m’envoyer un message. Elle prend soin de sa fille, mais il est temps que quelqu’un prenne soin d’elle. La voir lutter contre le sommeil comme cela me serre le cœur. Une chose est sûre, je ne vais pas la laisser toute seule. Je crois que je vais probablement rester ici tout le week-end pour veiller sur elles.

Une fois Eavan sortie de la douche, je la laisse seule pour qu’elle puisse se changer et retourne auprès d’Ailis qui semble bien heureuse à gazouiller sur le lit. Je m’allonge près du bébé et me pousse instinctivement lorsque la jeune maman vient se glisser entre nous. Son dos blotti contre mon torse, mon bras qui passe autour de ses hanches. Comme avant… Aussi simplement que cela. Je me redresse un peu sur mon bras libre pour voir le visage d’Eavan. Elle lutte encore pour s’endormir. Mes doigts viennent se glisser contre son bras dans une lente caresse pour la bercer quelque peu. Il ne faudra que quelques secondes pour qu’elle s’assoupisse pour de bons. De son côté, Ailis semble devenir de plus en plus calme et j’espère qu’elle va faire une petite sieste en même temps que sa maman.

Je sursaute presque lorsque Ea se retourne contre moi et me fixe d’un regard encore bien ensommeillé. Je lui souris tendrement viens embrasser son front alors qu’elle se remet à parler comme un moulin tout en glissant sa main sous mon haut. « Je n’ai rien de prévu de tout le week-end. Je reste avec vous. » Et c’est non négociable. Je ne lui laisse même pas le choix. Vu son état de fatigue, je suppose qu’elle n’aura pas la force de me pousser en dehors de son appartement pour le moment. Mes doigts viennent jouer avec ses cheveux tout en douceur. « Dors Ea. T’en as vraiment besoin. » Je bouge un peu afin que l’on puisse trouver une position un peu plus confortable. Je me suis redressé sur l’oreiller afin de garder un œil sur bébé tout en permettant à la jeune maman de rester contre moi. « Je t’autorise à te servir de mon corps comme oreiller. » dis-je en plaisantant quelque peu. Quelques secondes et caresse sur le bras plus tard, elle s'est rendormi.

Je crois que j’ai fini par m’assoupir à mon tour, mais je me réveille rapidement lorsque j’entends Ailis qui commence à ronchonner. C’est tout en douceur que je m’extirpe de la poigne d’Eavan afin de récupérer la petite fille et filer dans le salon. Je ferme la porte de la chambre derrière moi et berce de suite Ailis pour qu’elle ne se mette pas à hurler. Après avoir légèrement fouillé dans le frigo, je tombe sur une poche de lait ce qui me permet de nourrir le petit monstre. Je ne sais combien de temps s’écoule, mais j’ai le temps de changer bébé, de jouer avec elle, et même de lui donner un deuxième biberon avant que mon propre bide commence à grogner. Je pose la petite dans son transat et l’embarque avec moi dans la cuisine. Je décide de préparer quelque chose de rapide pour deux au cas où Eavan ne se réveille. Ailis commence à ronchonner vu que je ne lui accorde pas toute mon attention et je finis par chantonner pour l’occuper. Je n’avais pas prévu que sa mère soit arrivée dans la cuisine entre temps et que je la trouve en train de nous fixer depuis l’entrée lorsque je me retourne. « Jeez tu m’as fait peur ! » Je lui souris et viens doucement la prendre dans mes bras. « Tu te sens mieux ? »       

Il veut rester avec nous, tout le week end, l’information n’est pas dans l’oreille d’une sourde. Je souris. Je ronronnerais presque. J’étais réveillée mais il ne le voit pas ainsi, il va surement m’assomer si je n’obéis pas, je fronce mon ptit nez parce que j’aime pas qu’il me dise quoi faire, je baille et au final quand ses doigts jouent sur ma peau ça ne prends pas longtemps pour repartir de nouveau pour quelques heures de sommeil en plus Je sais qu’il faut u j’en prenne le plus possible, de lui ou de mon sommeil, quand il sera en mission de nouveau, je doute de dormir beaucoup. On pourrait croire qu’il faudrait qu’il soit dans des endroits dangereux pour paniquer mais c’est tout aussi flippant que de le penser dans un appareil qui peut faillir. Et puis s’il changeait d’avis pendant ses missions ? S’il pensait que j’allais en profiter ? L’idée me fit grimacer, je laissais mes pensées s’évanouir avec mes yeux qui se fermaient de nouveau. Quand je finis par réémerger j’étais seule dans le lit. Je fronce les sourcils, et me rends dans la salle de bain pour voir une coiffure assez concept à présent. Je me coiffe doucement pour dompter ma crinière, puis enfile un short confortable et un t-shirt à lui que j’ai lavé et gardé. Pas récemment mais il le découvrira assez tôt, il a dû se dire qu’il l’avait perdu. Fallait que je garde un ptit bout de lui quand même, avec sondeur. Enfin fictive à présent, parce que l'ayant lavé il ne sentait plus Cian, puis bon, ça aurait pas senti la rose depuis le temps. Sachant que la petite n’est pas en train de hurler et qu’il gère, j’en profite pour arranger ma chambre et la salle de bain. Un ptit brossage de dents et je les rejoins, mais j’y vais sur la pointe des pieds pour les observer avant. A priori j’ai du jouer les ninja car au lieu de me sentir approcher il sursaute. Un doux rire se fait entendre. Il me rejoint pour se coller à moi. Je dois avouer qu’à force d’avoir été privé l’un de l’autre, on en a tendance à être un peu..niais ? On a jamais été câlins à ce point. Horny, oui, mais comme ça pas tellement. - Si tu la laissais dormir tranquillement qu’on s’occupe, à moins que tu ne veuille encore que je dorme au lieu de s’amuser ? T’as de la chance que j’aime dormir mais bon, ya un moment, tu vas peut être me rappeler comment ça fonctionne, j’ai oublié. - Je fais une tête de gamine qui est innocente alors que je lui annonce de but en blanc que mama has needs too. S’il me dit va te reposer, je le tape. Parce que j’ai l’impression qu'il n’est pas prêt et c’est peut être idiot mais pour moi c’est la seule façon que j’ai de me convaincre qu’on est nous. De faire qu’un une bonne fois pour toute. Si je pense que tout ira bien ? Avec nos caractère ? Ses futures missions ? Non, le chaos est à venir sur et certain mais le chaos nous va bien au teint, alors, tant qu'il est dans le coin, je suis prête. enfin, j’espère. J'ai bien vu qu'il a fait à manger, et j'ai faim, juste pas de nourriture...

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Eavan & Cian #6

Depuis notre retour d’Irlande, il ne se passe pas une semaine sans que l’on passe un moment ensemble, sans que l’on s’embrasse ou que l’on agisse comme un couple. En réalité, j’ai souvent l’impression que l’on est redevenu un couple sans jamais s’être à nouveau retrouvé dans un lit ensemble et surtout sans jamais mettre une étiquette sur la question. On se voit, on échange sur tout et rien, je prends soin d’Ailis avec elle, mais on ne parle jamais de nous. Jamais. Comme si c’était devenu un sujet tabou ou quelque chose qui nous effraye. Il faut croire que la blondinette est aussi douée que moi au jeu de l’autruche. C’est plus simple comme cela et pourtant, c’est loin d’être la situation la plus saine qui soit. Je ne sais pas vraiment ce que cela va donner et très honnêtement, je n’ai pas envie de me prendre la tête avec ce genre de chose. Je me suis trop longtemps tenu loin d’elle en pensant que c’était la meilleure chose à faire alors que j’étais malheureux comme jamais. Notre comportement actuel n’est peut-être pas le meilleur, on est peut-être en train de faire une connerie, mais c’est fait consciemment. Enfin… Je crois. Tout ce que je sais, c’est que c’est avec Ailis et Eavan que je me sens bien. Pour le moment, c’est le plus important.

C’est bien pour cela que je me retrouve à chantonner une comptine pour enfant à Ailis qui ne cesse de gazouiller dans son petit transat. Je vois qu’elle frotte ses petits yeux avec son poing et je suppose qu’elle ne va pas tarder à s’endormir. Je continue à chantonner et sursaute comme jamais lorsque je finis par remarquer qu’Ea se tient à l’entrée de la cuisine. Et bien entendu elle se moque de moi. Je la rejoins incapable de rester loin d’elle. On n’a jamais été très câlin tous les deux, mais j’ai quelque peu besoin de l’avoir avec moi. Je ne suis pas vraiment capable de l’expliquer à part qu’avoir la possibilité de la prendre dans mes bras rends tout cela un peu plus concret. Un rire s’échappe d’entre mes lèvres lorsqu’elle me fait clairement comprendre qu’après m’être occupé de sa fille toute l’après-midi, il va falloir que je m’occupe d’elle. Comme si je pouvais refuser ce genre de chose. Elle me dévore du regard et il n’en faut pas plus pour que mon entrejambe réagisse, mais elle continue à parler et je lève les yeux au ciel. « Des fois, tu parles vraiment trop babe. » Je ris un peu et viens embrasser ses lèvres. Je suis prêt à lui offrir toute mon attention parce que soyons honnête, je n’ai qu’une envie, c’est de passer un moment intime avec elle. Mais clairement pas avec un bébé dans les parages. « Donne-moi cinq minutes et je suis tout à toi. » Je l’embrasse rapidement et vais récupérer Ailis dans son transat. « Dis bonne nuit à maman. » Un petit bisou et j’embarque la fillette dans son lit priant pour qu’elle s’y endorme et qu’elle nous laisse un peu tranquille. Je la couche dans son berceau et déjà elle ferme ses yeux. Je m’éloigne sur la pointe des pieds en fermant la porte derrière moi.

Lorsque je retrouve Eavan dans la cuisine, elle a arrêté le gaz sous la casserole et semble m’attendre bien trop impatiemment. On se dévore du regard à distance sans rien dire. Je suis le premier à craquer. On joue au plus malin depuis bien trop longtemps et j’en ai marre de garder mes distances. Sans réfléchir bien plus longtemps, je me dirige vers elle et l’embrasse avec fougue. Mes mains passent sous ses cuisses afin de la porter et la poser sur le comptoir de la cuisine. Je me fais rapidement une place entre ses jambes tandis que mes lèvres dansent contre les siennes. On ne c’était pas retrouver aussi proche depuis si longtemps et pourtant tout semble naturel et si simple. Mon bassin se colle au sien tandis que je lui retire son tee-shirt et mes lèvres descendent lentement sur sa mâchoire, sa nuque et entre ses seins. Je commence à être à l’étroit dans mon jean et Ea doit probablement le sentir contre sa cuisse. J’ai l’impression de l’embrasser partout et nulle part à la fois. C’est brouillon, ça va probablement trop vite, mais on avait besoin de se retrouver comme cela. Mes mains qui parcourent son corps, mes lèvres qui goûtent de nouveau à sa peau. Ses soupirs qui me font frissonner de la tête au pied. À bout de souffle, je viens retrouver ses lèvres avant de prendre un instant pour souffler. « Tu m’avais tellement manqué. »