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 (priadji) just hold on, we're going home

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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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POSTS : 1245 POINTS : 120

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
(priadji) just hold on, we're going home Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

(priadji) just hold on, we're going home 0T6Jg4R
shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
https://www.30yearsstillyoung.com/t52060-lash-diamonds-are-my-new-boyfriend
https://www.30yearsstillyoung.com/t52276-lashana-reeves-instagram

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Message(#) Sujet: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyJeu 23 Jan 2020 - 1:18




≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

C’est pour la bonne cause, voilà ce que tu as répondu à Tamara, avant d’échanger une brève étreinte avec ta mère et de t’éclipser pour la journée et même pour la soirée. C’est vraiment le cas, la raison principale qui te pousse à être aussi loin de ton propre domicile, depuis le début du mois et le début de l’année. Tu as vu, un brin dépité et il faut l’avouer et pas très rassuré, les informations comme le reste du pays et tu as entendu les témoignages plus que déchirants et vu les images du ciel d’un orange tirant sur le rouge menaçants… et n’annonçant rien qui vaille, alors évidemment, tu as fait de ton mieux pour savoir comment et quand tu pouvais aider, et tant pis si cela implique de passer des heures dehors et de ne retrouver que ton lit très tard. Encore une fois, c’est pour la bonne cause. L’autre raison, et tu t’en veux presque d’y penser, c’est qu’il y a beaucoup trop de monde chez toi. Ton hospitalisation a fait beaucoup plus de bruit que ce que tu ne l'aurais voulu, et de ce fait, tout le clan Price, à savoir tes oncles, tantes et le reste de tes cousins, ont migré sur Brisbane. Un voyage de quelques jours qui s’est transformé en semaine avec l’approche des fêtes de fin d’années puis en moins avec la catastrophe naturelle. Que dit-on sur les familles soudées déjà ? Pas de doute, c’est la votre et tu partages présentement un des lits d’appoints dans le salon avec ton cousin Louis, ayant laissé ta chambre à coucher à ta mère et la sœur jumelle de ce dernier, Camille.
Et tu n’as jamais été très regardant niveau confort, tu es capable de dormir n’importe où, mais il est difficile d’oublier tout ce qui pèse sur le pays, surtout pas avec ta famille aussi proche. Enfin, il faut bien avouer que tu veux surtout échapper aux questions de ta mère concernant ta nouvelle décision et le fait que tu te rendes chez un psychologue, volontairement, deux fois par semaine maintenant. Une de tes bonnes résolutions, qui te coûte un peu plus cher que tu ne voudrais l’admettre mais tu n’es pas encore prêt à discuter des quelques séances que tu as pu avoir, ou encore de leur nature. Pas du tout prêt, et si tu te confiais auprès de quelqu’un, ça ne serait pas auprès de ta mère, c’est certain… Tu sais que c’est juste l’inquiétude et son instinct maternel qui refont surface, sauf que c’est un cran de pression supplémentaire, et entre ça, la reprise du travail et tout le reste… ça n’aide pas. Oui, il y a quelques mois de cela, quelques semaines même ce serait le moment précis où tu chercherais le bar le plus proche pour noyer quelques-uns de tes problèmes. Pas maintenant, c’est une autre de tes résolutions, la seule autre pour être franc et l’ironie est que tu te trouves à un bar à ce moment précis, mais tu te contentes de demander des boissons sans alcool, restant concentré sur ton objectif.
Ce soir, tu es là pour les autres et pour aider de ton mieux avec les problèmes des autres justement. Toi, tu as toute ta famille et un toit sur ta tête, tu sais bien que beaucoup ne sont pas aussi chanceux, et si en tant normal un bal de pompiers est bien le dernier endroit où te trouver, comme tu l’as fait remarquer à Yasmine, pourquoi pas ? Et en plus, cela fera passer le temps. Pire excuse du monde ? Sans doute, tu cherches la brune du regard, lui lançant un léger clin d’œil quand vos regards se croisent, lui indiquant d’un simple geste de la main que tu ne seras pas long. L’autre partie du problème c’est qu’il est facile de trainer avec Yasmine et que tu t’es retrouvé, sans vraiment le faire exprès, sans vraiment le remarquer, à lui envoyer des messages de manière assez fréquente, pour parler de tout et de rien après ta sortie du St Vincent. Certes, les conversations ne sont pas souvent constructives mais tu sais que si elles ont besoin de l’être, la brune ne t’en voudra pas vraiment. Et puis après tout ce que les Price lui ont fait subir le soir du réveillon, c’est toi qui lui dois des excuses, pas l’inverse. Tu remercies du regard la bénévole derrière le comptoir quand les verres arrivent enfin et tu fais le chemin en sens inverse, arrivant rapidement à la hauteur de Yasmine
"… Et voilà pour toi." annonces-tu avant de prendre une gorgée de … qu’est- ce que tu as demandé déjà ? Tu ne sais plus, mais tu fais de ton mieux pour ne pas grimacer et te dire qu’une bière ou un verre de whisky aurait été nettement plus apprécié. "Par contre…" Tu jettes un bref regard aux alentours, vérifiant que la brune sera la seule à t’entendre, c’est bien le cas, et tu finis ta phrase, une légère moue visible sur ton visage. "Je ne veux pas être celui qui joue les rabats-joies mais… la musique craint." There I said it, penses-tu la seconde suivante, content d’avoir pu soulager ta conscience, ne serait-ce que l’espace d’un instant. "Mais sinon je dois avouer qu’il y a plus de monde que ce que je ne pensais." Le bénévolat ça te connait bien, comme tu l’as expliqué et même démontré à Yasmine au cours de ces dernières semaines, ce genre d’évènements… pas tellement. Tu les évites en temps normal. "Et… j’ai pris un appareil photo cette fois-ci, histoire de." Tu joins le geste à la parole et finis par sortir ledit appareil photo de la poche intérieure de ta veste -tu as eu beau répéter à Camille que ce n’était pas une soirée formelle, elle a insisté pour le costume- l’agitant dans le même temps, avec un léger sourire.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyMer 5 Fév 2020 - 21:21



≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (lenakluthor) ✰ w/ @Edge Price

Passer l'éponge sur ses propres problèmes pour s'intéresser à ceux des autres, telle était la méthode de Yasmine Khadji. Saine ou pas, elle l'avait approuvée il y avait bien des années, et c'était bien ça le principal. Alors que le pays vivait l'enfer sur terre, c'est tout naturellement qu'elle s'était tournée vers le bénévolat pour apporter son aide à l'organisation de la cellule de crise qui permettaient aux rescapés de préserver leur vie, à défaut d'avoir pu préserver l'environnement dans lequel ils avaient vécu. Ça lui permettait de relativiser ce qu'elle vivait depuis la fin de l'année dernière, tandis qu'elle gérait mal l'échec de son examen d'entrée à l'école de médecine. Clairement, ça avait anéanti le peu de confiance en elle qu'elle avait su conserver au fil du temps, le réduisant à quelque chose s'approchant du néant.
C'était difficile, mais ça ne l'était pas autant que prendre conscience qu'elle avait plus de chance que d'autres, même dans le malheur. Elle avait fini par accepter de prendre le congé de quelques jours conseillé par Norah, histoire de se départir du regard de ceux qui savaient qu'elle avait raté ce pour quoi elle avait tant travaillé. C'est que ça chuchotait beaucoup dans les couloirs du St-Vincent, terminant de remplir l'ardoise d'erreurs qu'elle avait commises au cours de ces derniers mois, et qui assombrissaient le tableau si lumineux qu'elle avait toujours été aux yeux de ses collègues, de ses supérieurs surtout.
Mais enfin, elle s'occupait, partageant son temps entre sa famille dispatchée – ses parents étaient particulièrement affectés par ce qui se passait dans leur pays d'adoption, sans doute parce que ça ravivait des souvenirs douloureux qu'ils pensaient trop profondément endormis, victimes eux aussi d'une catastrophe naturelle –, ses amis et ses pensées qu'elle essayait de faire taire en refusant de rester seule chez elle. Ça avait été une évidence, de se porter volontaire, et comme souvent dans ces cas-là, son salut elle le trouvait auprès des plus petits chez qui elle avait fait l'unanimité dès qu'ils avaient posé le pied dans le centre d'accueil pour lequel elle avait prospecté dès qu'elle avait su qu'elle aurait quelques jours de libres.
Et elle n'avait pas été la seule à y trouver quelque chose, Edge l'accompagnait souvent. Sa présence était un plus dont elle n'aurait pas pu se passer en ce moment, sans doute parce qu'ils avaient partagé trop de choses durant le séjour à l'hôpital du jeune homme pour qu'elle se sente mal à l'aise à l'idée de lui imposer son humeur en dents de scie. Toujours est-il que, même mesurément, elle était plus joyeuse lorsqu'il était dans les parages, et que c'était la promesse de leurs escapades bénévoles qui lui donnaient envie de sortir plus vite du lit le matin. C'était bon à prendre, bien qu'elle eût conscience que se reposer autant sur lui sans qu'il ne le sache vraiment était plutôt injuste et pressurisant ; elle n'avait pas la force de ne pas s'accorder un peu de répit à ce sujet, aussi elle préférait ne pas s'en tenir trop rigueur… pas pour le moment.

Elle aurait bien eu du mal à remettre dans l'ordre les événements qui les avaient menés jusqu'au bal des pompiers organisés ce soir-là. Il lui semblait que ça avait fait son chemin entre deux parties de Uno qui s'étaient déroulées dans l'après-midi au centre d'accueil. Les rescapés tenaient à remercier les pompiers des environs pour leur dévouement en participant à la soirée qu'ils avaient organisé à la caserne pour décompresser, et les invitations s'étaient faites oralement par les parents des enfants réunis autour de la table de jeu que Yasmine avait installé dans l'idée de changer les idées à tout le monde, en même temps que les siennes. Peut-être y avait-il eu une promesse arrachée par la petite Mia qui ne la quittait pas d'un pouce chaque fois qu'elle était dans les parages, et peut-être que c'était de cette façon qu'elle avait réussi à convaincre Edgerton qu'il fallait qu'ils y passent une tête, juste pour lui faire plaisir, à cette adorable petite fille de quatre ans et demi, même si ce n'était qu'une heure ou deux… dans tous les cas, ça importait peu finalement, puisqu'ils étaient là.
Et évidemment, la petite Mia ne rata pas une occasion d'accaparer l'attention de sa nouvelle amie une fois qu'elle eut dépasser les grilles de la caserne, forçant Yasmine à laisser Edge s'occuper d'aller leur chercher de quoi boire. De loin, elle croisa son regard, et elle se força à ne pas demander à la petite une seconde à elle, ne serait-ce que pour ne pas donner l'impression au jeune homme qu'il était venu uniquement pour jouer les faire-valoir. Mais la patience, c'était essentiel avec les enfants, et elle rongea son frein.
Ça ne durerait qu'un instant, et Yasmine prit sur elle ; elle ne faisait que ça en ce moment, un peu plus un peu moins, qu'est-ce que ça changerait vraiment dans le fond ? Mia passait ses petits doigts boudinés dans le rideau soyeux des cheveux de l'infirmière qui lui faisait face, obnubilée par quelque chose qu'elle finit par exprimer, la langue s'entortillant dans l'espace laissé vide par la perte temporaire de ses deux dents de devant.
"J'aime bien ta robe." Longue, plus ajustée que tout ce qu'elle portait habituellement, noire, à pois blancs. Pas trop formelle, mais pas trop décontractée non plus ; dénichée au fin fond de sa penderie, offerte par une Clara enthousiaste de la voir la porter ne serait-ce qu'une fois dans sa vie, ce qu'elle n'avait jamais eu l'occasion d'ailleurs… elle se rattraperait "Et moi j'adore la tienne. Les paillettes, ça te va bien." Elle s'était accroupie pour être à sa hauteur, aussi la petite se jeta à son cou pour la remercier de son compliment et la fit dangereusement vaciller sur les talons qu'elle avait sorti en conséquence. Elle ne tomba pas, mais elle laissa filer un rire nerveux en s'apercevant qu'elles avaient échappé à la catastrophe grâce à l'arrivée d'Edgerton que Mia regarda très brièvement… avant de détaler en courant pour rejoindre ses parents.
Une attitude étonnante à laquelle Yasmine donna une explication sitôt qu'elle leva la tête vers Edge à qui elle dit "C'est parce que t'es beaucoup trop grand, ça impressionne." Elle se leva lentement, attrapant le verre qu'il lui tendait et dont le contenu lui était familier. Plus qu'à lui en tout cas puisque même subtile, l'expression qui passa sur son visage lui souffla qu'il n'avait pas choisi le sans alcool de gaieté de cœur. Elle préféra ne pas laisser sa tendance à la blague douteuse se mettre en marche, pas sans savoir que certains sujets méritaient la réserve, et se pencha vers pour mieux entendre ce qu'il lui dit sur le ton de la confidence "Ça a pas l'air de leur déplaire à eux." fit-elle, désignant du menton un petit groupe de petits qui se déhanchaient gaiement dans un coin. Elle ajouta en tournant les yeux vers Edge "Ne me tente pas de faire une blague sur ton âge, j'ai envie qu'on passe une bonne soirée." Et pourtant, elle était si douée dans ce domaine ; entre son frère, Qasim et Hassan qui avaient dépassé le stade de la sénilité, elle avait eu de quoi s'entraîner. Elle noya sa rhétorique dans une gorgée de son jus de fruits, sautant sur l'occasion pour faire quelques pas au milieu des convives qui s'étaient éparpillés à chaque recoins de l'extérieur de la caserne "C'est bon pour le moral de tout le monde. J'espère juste que les choses resteront bon enfant et qu'on évitera les drames pour ce soir. Ça ferait trop d'un coup, personne n'a besoin de ça." La surconsommation d'alcool dans ce genre d'événements était beaucoup trop récurrente, d'autant plus que chacun était en droit de noyer sa peine dans quelques centimètres de liquide bien chargé – c'était quelque chose qu'elle n'était pas en mesure de comprendre, mais elle respectait les choix de ceux qui termineraient avec un mal de crâne le lendemain matin.
Toutefois, elle estima ne pas avoir besoin d'expliciter sa pensée, se contentant de poursuivre sa marche, et d'enchaîner "Sloan m'a envoyé un texto pour me prévenir qu'il passait prendre Molly et qu'ils arriveront d'ici une grosse demi-heure. Ne me demande pas comment il sait qu'on est ici." Elle ajouta cependant "Je le soupçonne d'avoir installé un contrôle parental sur l'un de nos téléphones cela dit." Sohan lui avait expliqué qu'avec ce dispositif, on pouvait suivre qui on voulait à la trace, ceci expliquerait donc cela. Un léger sourire lui fit plisser les yeux pendant qu'elle plongeait le nez dans son verre, vérifiant en même temps que le jeune homme la suivait de près ; elle finit par glisser un bras sous le sien dans la foulée pour ne pas avoir à se retourner à chaque fois. Pourtant, s'il y en avait bien un que Yasmine évitait ces derniers temps, c'était bien son acolyte de révisions. Elle avait l'impression de lire dans ses yeux une déception qu'il disait ne pas avoir ressenti lorsqu'elle lui avait annoncé les résultats de son examen ; elle n'était pas dupe néanmoins. S'arrêtant en même temps qu'Edge, elle le lâcha, puis se tourna dans sa direction pour pointer du doigt l'appareil photo qu'il lui annonça avoir apporté avec lui, et qu'il retira de la poche intérieure de sa veste "Tu sais ce que je trouve injuste avec vous, les photographes ?" Elle pencha la tête, passant sur la rhétorique de sa question en lui répondant d'emblée "Vous prenez tout le monde en photo, mais vous ne laissez personne vous prendre en photo… tu sais exactement où je veux en venir, ne m'oblige pas à sortir mon téléphone." Si elle voulait faire passer ça pour une menace, elle ne s'y prenait pas de la bonne façon malgré le léger froncement de sourcils dont elle usa momentanément.
Elle posa son verre sur la table qui lui arrivait à hauteur de cuisses et s'arma d'un tout petit sourire qu'elle accompagna d'une fausse supplication que sa mine un peu accablée de ces derniers temps ne rendit pas moins mignonne pour autant. Enfin, elle tendit le bras pour doucement lui prendre son appareil des mains, mais elle ne le prit pas tout de suite, attendant qu'il se décide à le lui céder de bonne volonté. Elle haussa les sourcils dans l'intervalle, tombant sur la justification qui ferait mouche pendant sa courte réflexion "Montre-moi comment ça fonctionne au moins… juste une toute toute petite fois." Elle coinça une mèche de cheveux lisses derrière son oreille, jugeant bon de compléter sa requête par un "S'il te plaît ?" plein du grand sourire qu'elle contint un court instant, avant de se dire que c'était la meilleure carte qu'elle avait dans sa manche pour le faire plier cette fois-ci.
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INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptySam 8 Fév 2020 - 14:58




≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tu fais du bénévolat depuis tellement longtemps que te retrouver ici est une évidence, aider les autres est un peu une seconde nature chez toi et pas quelque chose que tu fais pour te faire bien voir ou pour ressentir cet immense sentiment de satisfaction qu’on les plus hypocrite. Non, c’est normal pour toi de tendre la main vers les autres, c’est même nécessaire et tu sais que si tu ne l’avais pas fait, de manière quasiment automatique et sans y repenser à deux fois, tu ne serais pas là aujourd’hui. Il est facile de donner un peu de son temps et de sa personne, et c’est bien pour cela que tu as intégré les rangs de la police, voyant dans le système judiciaire une façon plus qu’efficace et radicale d’aider son prochain, et comme tu l’as admis à ton thérapeute lors de ta deuxième séance, tu ne t’es jamais vu faire autre chose, tu n’as jamais considéré une autre alternative que celle d’intégrer les rangs de la police locale. Histoire de continuer à aider, à une plus grande échelle.
La tragédie qui touche le pays en ce moment même n’est pas personnelle, tous les Price sont en sécurité et ont investi Brisbane afin de rester soudés et de garder un œil les uns les autres. Chose qui s’est faite très naturellement, tu n’as guère été surpris quand ta mère t’a informé qu’elle n’avait pris qu’un billet simple pour Brisbane et encore moins quand elle t’a annoncé que Camille et elle cherchaient un logement dans un quartier un peu moins résidentiel pour s’établir de façon permanente et continuer leur vie active. Une part de toi a même été rassurée de savoir que Tamara, ton ancre principale, ne serait jamais bien loin. Quoi que ces derniers temps, il est tout aussi facile de converser de tout et de rien avec Yasmine et tu ne te serais pas imaginé ici en compagnie de quelqu’un d’autre. De façon ironique, tout est un peu plus léger depuis ton séjour au St Vincent et tu ne tardes pas trop à répondre à chacun de ses messages, ajoutant toi-même tes propres invitations à boire à partager un café – ou dans le cas de la brune un thé – et à parler de tout et de rien. Du dernier bouquin que tu es en train de finir, du film que tu as surpris Paul regarder la nuit suivante, ou même les propres questions de Tamara qui semble avoir une affection particulière pour la jeune brune. Et tu ne peux pas vraiment en vouloir ta mère, il est facile de s’attacher à Yasmine et il est tout aussi difficile de la laisser sortir de sa vie, toi-même tu as toujours été incapable de le faire. C’est bien pour cela que vous êtes là ce soir, et tu réalises avec un temps de retard que tu as interrompu sa conversation avec une des jeunes filles que vous avez croisées cet après-midi.
Tu te contentes de hausser un sourcil et suivre la petite du regard, avant de te tourner vers la brune. "Ça impressionne hmm ? Ta façon déguisée de me faire un compliment Khadji ? Et ne réponds pas à la question, on sait tous les deux ce que je pense du sujet." Le ton est joueur, car pourquoi pas après tout et tu hausses les épaules la question suivante, après avoir fait part de ton dédain certain pour la musique environnante. Yasmine marque certains points, sur l’atmosphère légère et la présence de très peu d’alcool ; ça ne collerait pas du tout avec l’esprit de la soirée et pourtant… ce n’est pas aussi simple à admettre pour toi. Tu ne le dis pas à voix haute, tout comme tu ne lui avoueras pas que tu es complètement sobre depuis trois mois maintenant, une vraie victoire pour toi quand on connait ton ancien train de vie ou même de quoi tu es fait. Yasmine n’en a eu qu’un bref aperçu et pourtant, elle a vu ce que tu estimes être le pire, et il est certain que tu ne veux plus lui refaire vivre ça et surtout, ce qui a poussé cette décision et ce changement radical, c’est que toi personnellement, tu ne veux pas en repasser par là. Hors de question de perdre le contrôle et de laisser tes pensées les plus sombres t’envahir, celles qui pourraient te tenir éveillé certaines nuits mais qui t’ont toujours poussé à te tourner vers une bouteille, vers les caresses de parfaites inconnues pour faire taire le bruit. Ou par le remplacer par un autre type de bruit, tout ça pour noyer la véritable source du problème. Alors non, l’exercice n’est pas facile mais tu tiens bon pour le moment, te focalisant sur un seul jour à la fois.
Et cette journée, sans avoir de bouteille de bière dans la main dans l’après-midi, sans pouvoir tenir de verre de whisky présentement, a été particulièrement longue. Mais Yasmine est là. Yasmine est toujours là. Tu ignores donc ta parenthèse personnelle, lances une plaisanterie à la volée pour faire passer le tout et vides ton verre petit à petit. "Tu pourras faire des blagues sur mon âge quand je me mettrais à râler non-stop et que tu devras me pousser en chaise roulante partout… donc dans quoi ? Trois ? Cinq ans ? Quelque chose comme ça." Que tu ajoutes l’instant d’après avec un léger rire, désormais plus qu’habitué au fait qu’elle souligne les années qui vous séparent. Tu la suis sans vraiment y penser le moment d’après, une partie de toi un peu trop contente de sentir le bras de Yasmine sous le tien, rassuré par cette proximité qui devient naturelle au fil des jours. Tu te mords légèrement la lèvre inférieure quand elle mentionne Molly et tu décides d’admettre la vérité, sachant que la rouquine se chargera de le faire quand elle vous aura rejoint en compagnie de Sloan. " … Je plaide coupable, Molly m’a demandé si j’avais des plans prévus pour la soirée, et vu que je ne voulais pas savoir ce qu’elle avait en tête pour ma charmante personne, j’ai préféré prendre les devants." Parce qu’elle me fait un peu peur parfois, chose que tu n’ajoutes pas mais le sous-entendu est bien là. Tu te demandes parfois comment Yasmine fait pour avoir quelqu’un de cette trempe dans sa vie, et puis tu te rappelles que Yasmine Khadji est et a toujours été équipée d’une patience infinie, chose que tu peux confirmer mieux que personne. Ensuite, plus que tout, Molly est une amie loyale qui a clairement les intérêts de Yasmine, sa réussite et son bonheur en haut de sa liste de priorité et encore une fois, tu peux comprendre pourquoi.
"Une femme adorable hein … il faut vraiment qu’elle m’apprenne à être sans gêne comme elle, je n’en suis pas encore à ce stade." Car tu es certain qu’elle fera une entrée très remarquée avec un Sloan tout aussi ravi qu’elle d’être là… Non pas que cela te dérange particulièrement de devoir partager l’attention de Yasmine, tu sais bien que tu pourras en profiter à un autre moment. Mais c’est bien pour cette raison que tu as apporté ton appareil photo ce soir, enfin un de tes appareils photos et ce malgré la réticence que tu peux lire sur son visage ou la question qu’elle te pose déjà, te faisant remarquer ton statut injuste de photographe et non de modèle. Les seules véritables photos que tu as de Yasmine et toi datent du temps où vous sortiez ensemble, et connaissant la brune et vu comment votre histoire a pris fin, elle a dû oublier l’existence de tels clichés. Oui, il y a bien les quelques photos que Tamara a prises le soir du réveillon, insistant pour que la brune se retrouve sur le portrait de famille, mais ça ne compte pas vraiment. Pas à tes yeux en tout cas. "Oh j’ai une excuse miss Khadji, j’étais cloué au lit pendant des semaines, sans accès à aucun appareil donc … je ne fais que rattraper mon retard. Et oui, ma mère m’a dit que c’était un très bon argument." Tu te défends du mieux que tu peux, ne quittant pas Yasmine des yeux et tu fais de ton mieux pour ne pas les rouler justement quand elle est absolument adorable la seconde suivante, sachant exactement sur quel bouton appuyer pour te faire craquer. Tellement que tu n’offres aucune résistante quand elle s’empare de l’appareil, tu aurais protesté et fortement si quelqu’un d’autre avait tenté un tel geste, tu ne protestes pas cependant, te demandant si elle avait préparé sa demande ou si c’était toi justement qui avait oublié que tu ne pouvais pas lui dire non. Surtout pas avec cette expression-là sur le visage ou dans cette robe.
Tu finis par t’éclaircir la gorge, admettant la défaite et poses ton verre, désormais vide, sur la table la plus proche avant de lui faire signe de ton index de se rapprocher. "Mais on ne va nulle part et je suppose que j’ai le temps de te montrer comment prendre une photo décente. Et oui, c’était pour que tu ranges ton téléphone, sauf si tu veux que je te juge pour le reste de la soirée. Donc …" Sans lui prendre l’appareil photos des mains, tu te places derrière Yasmine, laissant la brune lever elle-même l’objectif et trouver son sujet de composition. Tu lui épargnes les détails et lui expliques brièvement comment régler le flash et son objectif, comment s’assurer que sa photo ne sera pas floue ou qu’elle aura le bon cadrage et pas juste n’importe quel cliché pris avec un téléphone portable. "Je pourrais parler photographie pendant des heures mais le but n’est pas de t’ennuyer hein..." Que tu déclares après de longues minutes d’explication et prenant un pas de recul, réalisant seulement maintenant à quel point vous étiez proches, une de tes mains posées dans le bas du dos de la jeune femme et l’autre sur son coude pour qu’elle prenne une pose correcte.
Tu choisis à la place de te placer volontairement devant l’objectif de l’appareil que Yasmine tient toujours et tu hausses les épaules. Non, tu ne joues pas les modèles pour n’importe qui. "Et juste… juste… Avant que tu ne te lances Khadji, je tiens à dire que chaque photo prise de ma personne équivaut à une photo de toi, donc réfléchis bien avant d’immortaliser…" Tu soupires, faisant un geste de la main pour désigner ta propre personne, toujours aussi sûr de toi -car certaines choses ne changent pas, n’est-ce pas ? " … Tout ça." Que tu conclues en lui adressant un clin d’œil.



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 9 Fév 2020 - 12:29



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Comme leur récente proximité, ça devenait de plus en plus naturelle pour Yasmine de céder à la légèreté lorsqu'elle était en compagnie d'Edge. Ils avaient eu assez de moments lourds au cours de ces dernières semaines pour ne pas s'accorder le droit de verser dans la blague facile, même si cette dernière reflétait parfois quelques vérités qu'ils estimaient sans doute de ne pas être bonnes à exprimer plus sérieusement pour l'instant. Se cacher derrière de l'humour pour disséminer quelques compliments, rebondir sur des faits pour les tourner en dérision et alléger les soucis qui pesaient lourds sur leurs épaules… c'était devenu leur façon de fonctionner, et la jeune femme ne s'en plaignait pas. En fait, elle retrouvait un peu du Edgerton qu'elle avait connu dans le passé… sauf que maintenant, elle avait une idée plus précise de la raison pour laquelle il préférait se cacher derrière quelques boutades, ne s'offusquant plus secrètement quand il préférait détourner la conversation de cette manière, de plus en plus consciente que la patience était la clef pour démêler les nœuds qui empêchaient parfois le jeune homme de continuer à avancer sans se prendre les pieds dedans. Ça tombait bien, elle avait toujours été plutôt patiente, un avantage considérable dans ce cas de figure et finalement elle finissait toujours par être récompensée ; comme elle n'en était qu'au tout début d'un apprentissage qu'elle savait ardu, elle savait se montrer plus flegmatique encore qu'à son habitude, et elle était une élève particulièrement assidue, Yasmine. Et puis, l'idée de se caler sur la manière dont il envisageait leurs échanges n'était pas aussi handicapante qu'il n'y paraissait… surtout en ce moment, puisqu'elle aussi avait besoin qu'on la force à voir le bon côté des choses. Ce qui était certain, c'était que l'humour efficace d'Edge était le meilleur moyen qui s'offrait à elle depuis quelques temps – et on lui avait appris à ne jamais refuser un cadeau offert avec autant de cœur, alors elle s'escrimait à lui rendre la pareille, sachant sa répartie assez bonne malgré tout pour venir à bout des plaisanteries du photographe qui, au plus le temps passait, au plus devenait la personne de son cercle d'amis avec qui elle préférait passer le plus de temps.
"Je dirais plutôt dans trois mois environ." lui répondit-elle en se tournant vers lui, délaissant son verre à demi entamée, mais pas son sourire, quand elle poursuivit "J'ai pas oublié ta date d'anniversaire, j'ai même programmé une alarme sur mon téléphone. Hey, tu crois franchement que je vais rater une occasion de te rappeler que t'approches dangereusement de la quarantaine ?" Un roulement d'yeux qui signifiait clairement je croyais que tu me connaissais mieux que ça, Edgerton, et elle appuya la paume de sa main sur la table de laquelle ils s'étaient approchés, se déhanchant de fait tout en posant son regard sur lui.

Penchant la tête sur le côté, c'est après avoir émis ses doutes sur la façon dont Sloan et Molly avaient appris leur présence au bal des pompiers qu'elle laissa échapper un léger rire. Un léger rire un peu emprunté cela dit, parce que même si elle adorait le duo loufoque que formait ses amis et collègues (ancien collègue en ce qui concernait Sloan), elle devait admettre que ça ne lui aurait pas fait de mal de se retrouver un peu seule avec Edge sans avoir la sensation constante d'être épiée. Elle connaissait assez bien l'avis de Molly à propos de sa relation avec le jeune homme, et Sloan avait jugé bon apporter son assentiment à tous les sous-entendus un peu graveleux que chérissaient tant la rouquine. Comme tout, c'était drôle un temps… d'autant qu'ils n'étaient pas sans connaître l'histoire qu'ils avaient partagé pendant quelques mois, et qui restait la première entrée de leur liste commune de sujets qu'il valait mieux entamer avec précaution, même s'il était évident que ce n'était que du passé, et qu'un chapitre avait été tourné pour qu'ils puissent en écrire un nouveau, qu'importe la direction qu'il prendrait.
Elle passa donc sur la légère déception déguisée qui s'insinua en elle lorsqu'Edgerton lui avoua être l'unique responsable de cette invitation-surprise, et termina à sa place "Elle te fait un peu peur, c'est ça ?" comprit-elle, pas sans savoir que Molly pouvait impressionner par sa faculté à n'avoir aucune limite verbale – n'avoir aucune limite tout court. A son contraire, elle disait tout ce qui lui passait par la tête, que ce soit bon ou mauvais, son caractère effronté pouvant aussi bien faire rire que pleurer. Yasmine détourna très légèrement les yeux "Elle t'aime bien, et elle est pas du genre à tempérer ses élans affectueux. Quelqu'un devrait lui apprendre à respecter l'espace vital des gens, je te l'accorde, mais elle est gentille." A côté de ça, Yasmine l'aimait beaucoup, sachant pertinemment que son parcours au St-Vincent n'aurait pas été le même si elle n'avait pas eu une alliée comme elle à ses côtés. Elle sourit de nouveau, retrouvant l'écran que lui offrait le visage d'Edge, et sur lequel elle posa les yeux sans y réfléchir à deux fois "Oh, je suis sûre qu'elle verrait aucun inconvénient à t'apprendre quoi que ce soit. Il suffit de lui demander, tu devrais tenter." Et peut-être qu'un soupçon de jalousie mal placée perça dans le ton de sa voix. Ce dont elle s'aperçut assez vite pour prendre le coche, et s'intéresser à l'appareil photo qu'il sortit de sa veste comme un magicien sort un lapin de son chapeau. Une échappée sur laquelle elle se jeta sans demander son reste, et qui lui permit de reprendre le court de la conversation avec aise, ne boudant pas l'avantage que sa petite mine adorable lui donnait quand elle en usa pour convaincre le jeune homme de se laisser prendre en photo "Peut-être que je suis super douée, et que tu t'apprêtes à découvrir le talent de la décennie." Il ne fallait pas y compter, mais à défaut d'avoir confiance en elle, elle pouvait faire semblant. Au moins, ça rendait son humour encore plus vivace "Moi je dis que c'est un risque à prendre – je fais comme ça, ou encore plus haut ?" lui demanda-t-elle en s'approchant de lui, l'appareil à la main, bien trop heureuse d'avoir réussi son pari. Prenant soudainement une mine de photographe du dimanche – elle coinça sa langue entre ses dents, même si ça ne dura qu'une nanoseconde –, elle perdit un peu de son panache lorsqu'elle devint trop lucide à propos du tableau qu'ils offraient aux curieux.

Postés aussi proches l'un de l'autre, peut-être que la voix d'Edgerton qui lui arriva directement dans l'oreille lui fit perdre momentanément le court des explications qu'il lui fournissait sur le ton passionné qui était le sien quand il dissertait à propos de photographie. Son menton reposant presque sur son épaule, et sa main trouvant la courbe de son dos, elle se sentit obligée de se redresser un peu, mal habile sur les talons qui la maintenait dangereusement en équilibre. Les yeux fixés droit devant elle, elle cligna plusieurs fois des paupières, tachant de garder bonne contenance en levant l'appareil devant son nez sous l'influence de l'autre main du jeune homme qui la guida délicatement au niveau du coude. Mais elle sentit quelque chose s'activer en elle – comme une commande trop longtemps négligée et dont on se souvenait des années après. Un peu rouillée, mais toujours opérationnelle, elle fit grimper cette impression étrange que malgré ses difficultés en matière de contacts physiques, il y avait des moments comme celui-ci où elle se souvenait ce que ça faisait de ne pas les craindre… et ça lui faisait même du bien de sentir qu'elle était encore capable d'envisager ce genre d'élan de normalité sans trouver ça trop dur à supporter. C'était même tout le contraire à cet instant-là, et elle se surprit à faire un très léger pas en arrière pour que son dos vienne délicatement reposer contre la poitrine du jeune homme, et finir de remplir l'infime espace qui les séparait encore.
Et peut-être que ça, la chaleur qui s'éleva doucement jusqu'à ses pommettes, c'est ce qui lui fit tourner la tête dans sa direction, et étudier son profil avec plus d'application que la pauvre scène qu'elle avait choisie d'immortaliser pour s'entraîner, et noter les choses qu'elle avait presque oublié de l'époque où ils étaient encore ensemble. La longueur de ses cils, la courbe de son nez, la symétrie de ses lèvres qui remuaient sous ses explications….
"Hein ?" lui demanda-t-elle avec un tout petit délai lorsqu'elle sentit qu'il s'éloignait d'elle, et qu'elle se rendit compte qu'elle avait à peine écouté ce qu'il lui avait dit en vérité. L'une des premières fois que ça lui arrivait vraiment, parce qu'au-delà de tout, elle avait toujours été très attentive aux mots soigneusement distillés par le jeune homme. Pendant une courte seconde, elle comprit Molly qui lui avait déjà dit qu'elle était incapable de restée concentrée quand elle discutait avec lui, et c'est pour se donner l'impression de ne pas être aussi faible que sa comparse qu'elle tacha de retrouver bonne contenance le temps qu'il se place devant l'objectif, et qu'elle prenne sens de ce qui lui disait. Durant ce laps de temps, elle se demanda comment elle allait faire pour lui tirer le portrait sans les conseils qu'il lui avait donné et qui était rentrés dans une oreille pour mieux ressortir de l'autre, et s'humecta les lèvres un instant, avant de trouver le meilleur moyen de se sortir du léger trouble qui l'avait rendu silencieuse – en rebondissant sur ses paroles, encore une fois ; il formait décidément une bonne équipe "Ce qui est injuste, parce que si je me souviens bien, des photos de moi, t'en as déjà quelques-unes." Une dizaine, une vingtaine, plus encore ? Une évocation anodine de leur histoire qui lui fit lâcher l'écran digitale des yeux, puis les poser directement sur Edge pendant qu'elle ajoutait, l'air de rien "Si on en est à compter les points, je demande à rattraper l'avance que t'as sur moi dans ce domaine. Ça nous prendra la soirée, mais comme tu l'as dit tout à l'heure, on ne va nulle part." Elle le fixa sans doute un peu trop longtemps, mais elle ne se laissa pas démonter comme tout à l'heure, et le sourire qu'elle lui donna fût moins nerveux. Plutôt rassurée d'avoir réussi à reprendre le dessus, elle finit par graduellement le quitter des yeux qu'elle glissa sur l'appareil qu'elle avait replacé convenablement devant son visage, et avant de se lancer dans le premier tirage de son chef-d'œuvre, elle lui demanda sur le ton banal de la conversation ; la petite montée dans les aigue qu'opéra sa voix quand elle termina sa phrase était un signe évident que tout ça n'était pas une conversation comme les autres, mais elle fit tout comme "Juste par curiosité… t'en as fait quoi de ces photos, d'ailleurs ?"
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
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PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

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RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 9 Fév 2020 - 14:56




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crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Il y a beaucoup de choses que tu fais pour les autres et il y a la liste, qui commence à devenir de plus en plus longue au fil des mois, de choses que tu ne fais qu’en présence ou que pour Yasmine. Et tu l'as toujours plus ou moins soupçonné, et que vous soyez ensemble ou non, que vous soyez amis ou pas, en bon termes ou non, tu ne peux rien lui refuser au final. Tu en as pris conscience pendant ton séjour au St Vincent, décidant de considérer cela comme une force plutôt qu’autre chose. Car tu sais que la brune ne te poussera jamais dans tes retranchements et ne te demanderas pas de faire quelque chose que tu n’étais pas déjà prêt à faire. Ce n’est pas vraiment une promesse que tu lui as faite, mais bien la confiance qui vous a manqué à l’époque où vous étiez un couple, elle est là désormais, elle a trouvé des bonnes fondations entre vous deux et maintenant que les choses ont été mises à plat, rien ne pourra faire tomber ces fondations. Du moins, pas pour le moment. Alors non, tu n’es pas sur ta garde avec la brune dans les parages, réalisant qu’il est bien stupide d’essayer de lui cacher quoi que ce soit et qu’il est plus simple d’admettre que tu n’es pas encore prêt à parler de telle ou telle chose. Oui, un constant qui t’aurait aidé il y a des mois en arrière de cela et t’aurait probablement évité bien des déceptions, un bras cassé et la voix de Yasmine sur ton répondeur.
Mais tout ceci semble bien loin désormais et c’est sereinement que tu peux lui faire part de tes légers doutes concernant Molly, une partie de toi toujours très concernée par le fait que Yasmine ait mémorisé la date de ton anniversaire et qu’elle compte te le souhaiter, en grande pompe qui plus est. Tu as ravalé, bien facilement, la remarque sur le fait qu’elle plus que quiconque devrait respecter ses ainés -après tout, est-ce que cela ne fait pas partie intégrante de la religion pratiquée par ses parents- et te retrouves encore une fois sans mot, à constater qu’elle est la seule capable de te faire sourire ainsi. Ou te dire que la perspective de prendre une année de plus n’est pas si effrayante que cela. Alors que tu as déjà prévenu et interdit Tamara et Camille d’organiser quoi que ce soit de surprise ou d’extravagant dans ton dos. Tu n’as jamais été un fan de ce jour-là de l’année, tu vieillis et … ? Peut-être qu’avec Yasmine dans les parages, les choses seront différentes, peut-être.
Tu n’y penses pas plus que cela, sais que tu risques plus de te brûler les ailes qu'autre chose en y pensant. Ce n’est pas vraiment sain non plus de songer à Yasmine comme ta bouée de secours mais … tu ne fais que suivre les directives explicites de la brune, et sans aucune culpabilité. Si avoir les pieds ancrés dans cette réalité et ne plus faire de conneries implique de garder Yasmine dans ta vie alors … c’est un tout petit prix à payer n’est-ce pas ? Donc non, tu ne lui refuses rien, tu t’improvises même professeur, te disant intérieurement que cela fait bien des années que tu n’as pas montré à qui que ce soit comment prendre une véritable photo. C’est ton domaine de prédilection, peu importe le nombre de cicatrices sur ta peau ou dans ton cœur, il est toujours très facile pour toi de parler photographie, c’est ce que tu fais de mieux et revenir à ce Edge-là est toujours tout aussi reposant et rassurant. Alors tant pis si les explications sont presque murmurées au creux de l’oreille de la brune, tant pis si tu as dû te rapprocher autant d’elle et que pendant quelques brèves secondes, tu te dis que Yasmine ne t’écoute pas vraiment et que c’est presque comme si, comme si ses yeux avaient dérivé vers tes lèvres... Presque, ton imagination te joue des tours, pas de doute là-dessus, et tu finis par reculer, offrant enfin une chance à la brune de prendre des photos de toi.
Tu hausses un sourcil quand Yasmine semble véritablement perdue et ailleurs l’espace de quelques secondes -comme quoi, parler contraste et luminosité n’est pas si intéressant que cela au final- et tu ne l’as toujours pas quittée du regard quand la brune s’adresse de nouveau à toi. Prouvant que tu avais tort et qu’elle a une excellente mémoire. " …Comment ça quelques-unes ? T’es sortie avec un photographe Khadji, tu assumes." Que tu ne peux t’empêcher de lui rappeler, avec une expression légèrement suffisante sur le visage, ça ne dure qu’un temps cependant car parler de votre histoire précédente n’est pas vraiment facile, que ce soit pour toi ou pour elle. Oui, décider de passer à autre chose et de ne plus vivre dans le passé est une chose, le faire en est une autre, et tu n’as pas la moindre idée de la ligne à suivre dans ce genre de situations. Et faire semblant de ne pas voir Yasmine pour ce qu’elle est serait une belle erreur, elle n’est pas juste ton amie, c’est aussi ton ex, et ce que vous avez partagé, bon ou mauvais, ne s’est pas envolé. Tu en as encore des preuves physiques, réelles, matérielles, et ces photos sont dans un sens, les derniers vestiges de vos plus beaux jours. Tu l’observes toujours, un brin fasciné dans un sens de la voir avec ton appareil photo dans ses mains à elle, et amusé par sa tentative, vaine tentative, de nonchalance quand elle parle du fameux album photo qui traine dans l’une des bibliothèques de ta chambre. Celui qui lui est dédié.
Tu la laisses prendre sa photo cependant, ton expression plus sincère et ouverte que jamais, rien de trop surjoué ou travaillé, le genre d’expression qui n’est réservé qu’à elle et juste elle. "Hmm… moi je dis, on peut faire acte de présence encore une demi-heure et s’éclipser juste avant que Molly et Sloan ne débarquent. Histoire de ne traumatiser personne mais tout de même leur rappeler qu’on est mieux qu’eux." C’est à ton tour de faire une proposition sur un ton qui se veut léger, sauf que tu es bien meilleur acteur que Yasmine et que faire semblant d’être cool en permanence… c’est ton domaine d’expertise, et c’est uniquement pour cela que ta voix est beaucoup plus mesurée que la sienne ou que tu parais beaucoup plus à l’aise dans tes pompes. Car il n’y a aucun mal à dire la vérité, oui, le bénévolat est important à tes yeux, tellement que tu as déjà fait de généreuses donations au fil du mois en plus de de donner de ton temps libre et quelques effets personnels, mais tu n’as jamais été vraiment à l’aise dans ce genre de décor. Tu serais bien plus à l’aise assis sur le capot de ta voiture, installé avec Yasmine, à partager un donut ou n’importe quelle bêtise sucrée qui t’a fait envie à ce moment-là, ou à partager tes écouteurs et écouter un air familier en lui expliquant que cette chanson-là de Beyoncé a été écrite spécialement pour toi et uniquement pour toi. L’offre est là, tu la laisses trainer dans l’air avant de pousser un soupir la seconde d’après. " … Je plaisante bien entendu. Ou pas. C’est toi qui décides. Tu vas devoir prendre sur toi et grimper dans mon immonde Mustang si on part." Tu lui tires la langue, vraiment, anticipant déjà toute remarque désobligeante sur ton véhicule, ce qui te vaut un crépitement supplémentaire du flash en guise de réponse et tu as envie de lui faire remarquer que ta mère sera ravie de voir de tels clichés. Mais tu n’as toujours pas répondu à sa première interrogation.  
"Et je ne fais pas exprès de tourner autour du pot hein, j’ai gardé les photos, de toi, de moi, de nous deux …" Tu fais l’aveu le plus sincèrement possible, sans aucune trace de sarcasme, de gêne ou même de plaisanterie dans ta voix. Car tu n’as pas oublié et comment oublier les bons moments passés en sa compagnie ? Oui, il y a eu les photos qui ont été prises juste pour l’ennuyer, juste pour la voir rouler des yeux, froncer un peu des sourcils et quand même se plier au jeu alors que vous étiez en train d’avoir une conversation tout à fait normale, avant que tu ne sortes ton appareil photo de ton sac. Ce type de photos toujours prises avec un sourire de ta part, à la vue de tous, juste pour faire comprendre à n’importe quel idiot que oui, tu sortais vraiment avec Yasmine Khadji. Et puis il y a les autres, celles qui ont été prises à l’abris de tous les regards, dans l’intimité de ta chambre à coucher, entre deux baisers volés, entre deux caresses échangées. Toi beaucoup trop content de te réveiller au côté d’une telle femme et te sentant obligé d’immortaliser la Yasmine un peu plus vulnérable, un peu plus réelle … Tu te rappelles encore des doigts de la brune sur la peau de ton dos, à suivre ta colonne vertébrale avec une nervosité certaine tandis que tu montrais le résultat à la brune, lui assurant que oui, personne ne verrait jamais ces photos-là et que oui, vraiment oui, elle est magnifique. Les souvenirs sont toujours là, pas aussi flou que tu le voudrais et les clichés ont été rangés sous un fin film plastique avec une précaution certaine, comme si tu scellais tout ce que tu as ressenti pour elle de cette manière, comme si tu scellais ton cœur.  
"Ce sont des jolis clichés mine de rien, et t’en fais pas, je t’avais assurée que certains resteraient dans le domaine du privé et c’est le cas." Car qu’on se le dise, entre ton ego mal placé, ta fierté qui trouve toujours sa place dans chacune de vos conversations, tu n’as envie de partager ces moments-là avec qui que ce soit. Yasmine n’a pas juste été un nombre de plus sur une liste trop longue, la preuve étant que beaucoup ont été oubliées, balayées d’un simple revers de la main, mais tu es là avec elle ce soir. "Mais bon, si tu veux savoir si j’ai vraiment tenu ma parole il n’y a qu’un seul moyen de le vérifier et c’est de vérifier par toi-même si l’album est toujours à sa place. C’est à dire chez moi. Et tu pourrais même repartir avec." Et tu ignores le léger pincement qu’à ton cœur face à la dernière annonce, sauf que cela semble logique, un moyen de plus de rassurer la jeune femme et lui prouver qu’elle peut vraiment se reposer sur toi. Et un bon moyen de passer à autre chose pour toi ? Oui, quelque comme ça. Tu finis par ranger tes mains dans tes poches, surpris par la tournure qu’a prise votre conversation, et tu te fais un pas dans sa direction, un signe de tête pour ton appareil. "Alors, de quoi j’ai l’air ?"



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 9 Fév 2020 - 21:58



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Pendant qu'elle passait le cordon de l'appareil photo autour de son cou, un petit rire s'échappa des lèvres de Yasmine. Une tentative comme une autre de continuer à faire bonne figure alors qu'elle sentait toujours très distinctement l'empreinte qu'Edge avait laissé en bas de son dos. Comme un point lancinant, mais pas désagréable du tout qui lui fit arquer un sourcil et passer le bout de sa langue sur sa rangée de dents du haut pour faire une mise au point mentale de la situation, et mieux reprendre pieds "Je ne l'ai jamais nié. Quoi que tu sois tenté de penser, j'assume souvent ce que je fais… que ce soit bien ou mal." Et elle arqua plus fort son sourcil pour marquer son point de façon intraitable et définitive, plongeant à distance son regard dans celui du jeune homme qui le lui rendit comme il en avait l'habitude – généralement sans ciller, ce qui termina d'installer la petite tension déconcertante qui régnait entre eux.
De tous les sujets qu'ils avaient en magasin pour plaisanter, leur relation passée était la dernière chose à laquelle la jeune femme aurait songé. Ce n'était pas si étrange que ça bien que, vu la tournure qu'avaient pris les choses à l'époque, il n'y avait pas tellement de quoi rire. Mais ça rendait le tout moins dramatique, même si quelque part et ce malgré son refus de l'avouer totalement, n'ignorant pas qu'elle était en partie responsable de leur rupture, ça avait été douloureux ; de penser qu'elle l'avait bien mérité, l'écart de conduite du jeune homme, étant donné qu'elle n'avait pas été fichu de répondre aux cahiers des charges du couple digne de ce nom et qu'en plus de ça, il avait tout à y gagner en allant fourrager ailleurs pour trouver une femme à la hauteur de l'homme qu'il était. Yasmine ne lui en voulait toujours pas aujourd'hui, elle lui avait accordé son pardon il y avait bien trop longtemps pour qu'elle ne lui fasse l'affront soudain de le haïr pour avoir un peu plus creusé la galerie d'insécurités qui faisaient d'elle la jeune femme pudique et réservée qu'elle était.
Ils n'avaient jamais tenté de remettre ça sur le tapis, considérant tacitement qu'il n'y avait plus grand-chose à dire à propos de tout ça. Du passé, c'en était peut-être, restait pourtant qu'ils avaient été plus que des amis et que parfois, quand elle sentait les regards curieux de ceux qui se demandaient s'ils avaient été plus que ça, elle préférait être honnête, et admettre que c'était le cas. Après tout, il ne s'agissait pas d'un fait honteux de son existence, loin de là, et elle ne voyait pas l'intérêt d'en faire un secret d'état sous le prétexte que ça s'était mal terminé ; ce serait amoindrir l'impact que ça avait eu sur sa vie à un moment donné, et rendre moins doux les jolis souvenirs qu'elle avait gardé de ce qu'ils avaient vécu en tant que couple… comme ces fois où elle avait accepté de baisser sa garde pour satisfaire les élans artistiques de son ex-petit ami et dont elle parla soudain, feignant la nonchalance en même temps.

Clic. L'œil derrière le viseur, elle profita d'une pause dans la conversation pour enfin prendre Edgerton en photo. Il lui laissa à peine le temps de vérifier le résultat sur le petit écran. Mais dans le fond, elle doutait que ses piètres talents de photographe ne le rendent hideux de toute façon, et le cliché qu'elle avait pris devait être bon. C'était le modèle qui faisait le plus gros du travail, et il n'avait pas besoin de faire beaucoup d'effort pour paraître à son avantage.
Il lui proposa de prendre la poudre d'escampette avant que Sloan et Molly n'arrivent. Yasmine eut du mal à retenir le sourire qui se dessina sur son visage. Tout en baissant l'appareil photo pour le regarder directement, elle s'y efforça toutefois le temps de lui répondre, fronçant les sourcils pour parfaire la mine sérieuse qu'elle tint à emprunter "J'ai déjà fait le chemin tout à l'heure, j'imagine que je peux prendre sur moi pour faire le trajet inverse… même si ce sera une épreuve épouvantable, je tiens à le signaler." fit-elle en ajoutant la fausse réflexion à la grimace qu'elle lui rendit, haussant les sourcils pour ajouter "Mais tu sais, c'est pas une mauvaise idée. Je m'en voudrais de t'imposer de passer plus de temps bercé par cette hoooorrible musique." Les oreilles d'un vieux monsieur, c'étaient ce qu'il y avait de plus fragiles, d'après les rumeurs.
Après avoir haussé les épaules, elle dégaina de nouveau l'appareil du jeune homme, se prenant manifestement au jeu en le mitraillant une seconde foi. Elle abandonna un temps sa séance-photos improvisée, sentant que la tournure que prenait la conversation méritait qu'elle fasse une pause dans sa contemplation maladroite de la silhouette d'Edgerton qui de son côté, rebondissait sur ses propos. Elle le regarda par-dessous la rangée de ses cils recourbés par le mascara, et puis elle décida de s'approcher de lui pendant qu'il lui fournissait enfin la réponse à la question qu'elle lui avait posé à propos des photos qu'il avait prises d'elle lorsqu'ils étaient ensemble.
"De nous deux." répéta-t-elle avec un tout petit sourire qui se perdit un instant quand elle inclina la tête sur le côté, et qu'elle se remémora brièvement les quelques tentatives infructueuses de chacun de prendre un cliché d'eux bien cadré, bien illuminé, bien net – bien tout court ; les fous rires qui éclataient immanquablement après ça, les baisers  qui finissaient pas remplacer l'entreprise de départ, les caresses qui n'allaient jamais aussi loin qu'espéré, mais assez pour que ça s'éternise, et que ce soit suffisant à cet instant-là. Ça la fit se sentir curieusement nostalgique de se souvenir que sous les reproches qu'ils s'étaient faits il y avait quelques mois de ça, sous la rupture qui avait fini par prendre plus de place que l'histoire qu'ils avaient vécue tous les deux, il restait des fragments des moments comme ceux-là quelque part, des fragments qui faisaient partie intégrante de la liste des choses qui l'avaient rendue heureuse, même si ça n'avait pas duré. Yasmine se trouva bien silencieuse tout à coup, le menton baissé sur l'objectif de l'appareil photo.
Aussi dans une inspiration profonde, elle releva la tête pour lui dire presque dans un murmure, desserrant les lèvres qu'elle avait légèrement pincé pour se donner bonne contenance "Je sais, Edge. Je te fais confiance." Elle savait ce qu'elle disait, elle savait aussi que c'était important pour lui ; assez pour avoir prétendu le contraire dans l'espoir de le blesser lorsqu'ils s'étaient disputés la dernière fois. Elle lui sourit doucement, rompant en même temps le contact visuel, et fronçant le haut de son nez pour retenir quelque chose, mais elle ne savait pas trop quoi. Elle défit le cordon autour de son cou pour sentir ses mains occupées, puis elle tint fermement l'appareil photo qui se mit à peser trop lourd entre ses paumes délicates. Elle hocha négativement la tête "C'est pas pour ça que je te demandais, je voulais juste… ça me ferait plaisir d'y rejeter un œil, c'est tout." Elle échangea un nouveau regard avec lui, le rassurant par ce biais avant toute chose.
Prenant le temps de dégager son visage des cheveux qui s'étaient échappés de derrière son oreille, elle reprit tout de suite après qu'il eut terminé de parler. Et encore une fois, elle hocha négativement la tête, tendant la main pour venir la poser sur son bras, comme pour le retenir alors qu'il se tenait là, devant elle "Non, non, c'est ton travail, ça t'appartient." Que ferait-elle d'un album photos contenant ce genre de clichés d'elle-même ? Elle n'était pas de ce genre-là. Elle en avait déjà bien assez de se voir dans le miroir tous les matins – quand elle prenait le temps de s'accorder plus qu'une œillade en tout cas "J'ai pas besoin d'en faire ma propriété. Simplement  y jeter un œil, pour le souvenir…ça m'ira, je t'assure." Elle ne savait même pas pourquoi c'était devenu si important tout à coup. L'amoncellement de souvenirs, le souffle du jeune homme dans le creux de son épaule, la chaleur de sa paume au travers du tissu de sa robe légère, la façon dont ses doigts lui pressaient le bras à ce moment-là… et le besoin de penser à autre chose qu'à ce qui l'attendait une fois qu'elle rentrerait chez elle. Si elle pouvait enjoliver les pensées qui l'accompagneraient jusqu'au sommeil qu'elle redoutait, pourquoi s'en priverait-elle ? Doucement, elle récupéra sa main qu'elle joignit à l'autre qui tenait toujours l'appareil photo, et le lui tendit après s'être éclairci la voix, et marqué une pause inutile "Si je t'avoues maintenant que j'ai pas écouté un traître mot de ce que tu m'as expliqué tout à l'heure, ça te rendra plus indulgent quand tu te rendras compte que mes photos sont mauvaises ?" Elle glissa immédiatement, et à deux mains ses longs cheveux derrière ses oreilles quand il reprit son appareil, puis elle compléta, dans un vrai effort d'alléger de nouveau l'atmosphère – en vain, il faisait lourd depuis des jours à Brisbane "En plus, tu sais très bien que tu seras superbe de toute façon, fais pas semblant. Donne-moi ça, ça suffit de se jeter des fleurs." Elle fit claquer sa langue contre son palais comme témoignage ultime de l'agacement théâtral qu'elle laissa poindre pour l'amuser lui, et lui seul. Ne lui laissant pas le temps de vérifier ses dires, elle lui chipa son appareil qu'elle éloigna de lui en marchant précautionneusement à reculons vers l'entrée de la caserne, et en tripotant au hasard tous les boutons possibles pour supprimer toutes traces de sa carrière éphémère dans la photographie.
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Lashana Reeves
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La pomme empoisonnée
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Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
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RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
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INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 16 Fév 2020 - 14:18




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{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Tu n’as menti qu’une seule et unique fois à Yasmine. Une seule fois depuis tout le temps que vous vous connaissez, et c’était la fois de trop, la fois mémorable, assez pour mettre fin à votre relation, assez pour que tu avoues ton erreur quelques heures après, assez pour que tu n’essayes pas de le cacher en fait. Tu n’en as jamais vu l’intérêt, la regarder droit dans les yeux et lui cacher la vérité, sciemment qui plus est, est un acte qui te parait beaucoup trop condamnable pour être commis plus d’une fois. Ou pour être répété d’ailleurs. Et qu’on se le dise, ce n’est pas toi. Oui, tu as commis beaucoup d’erreurs dans le passé, avant de rencontrer la brune et même depuis que vous vous connaissez, et pourtant, ta liste de regrets est plutôt courte. Plus courte qu’elle ne devrait l’être selon toi et avec bien entendu, Yasmine en haut de la liste.
Certes, votre relation avait ses problèmes et était loin d’être parfaite, mais tu as tout de même choisi la pire façon qui soit pour l’achever, jetant ainsi un léger voile sur toutes vos interactions passées et dans un sens futur. Tu n’as pas oublié cet écart, ne l’oublieras probablement jamais et ce même si tes rapports avec la brune sont positifs au possible désormais. La blesser de cette manière-là n’est plus à refaire, tu te l’es juré et ce même sans en avoir véritablement conscience. Et même si elle a déjà accepté ton pardon et qu’elle semble déjà être passée à autre chose, c’est quelque chose que tu as toujours admiré chez Yasmine, sa patience et sa capacité à aller vers les autres et ce sans aucune hésitation et sans aucun préjugé. Elle aurait pu rester sur ses gardes, décider de ne pas t’accorder de seconde chance ou de te laisser sur la touche, et tu aurais tout à fait compris, aurais accepté la distance sans broncher, sans remettre son jugement en cause, cela aurait été normal à tes yeux.
Et pourtant, vous êtes là ce soir, à parler du passé, de votre passé comme si ça n’avait pas vraiment d’importance ou de conséquence et que vous êtes des personnes différentes à présent. Tu la laisses enregistrer toutes les informations que tu viens de lui donner avec un léger sourire sur les lèvres, prêt à te défendre si elle remet en doute ce que tu viens d’affirmer. Car après tout, Yasmine n’a absolument aucune raison de te croire sur paroles ou de te faire c… Mais même ce train de pensées-là s’arrête, il est stoppé par les prochains mots de la brune, presque dit sur un ton trop bas pour que tu puisses l’entendre, presque comme un aveu qu’elle n’avait pas vraiment prévu de faire. Du moins pas dans de telles conditions, pas avec autant de monde, et pas dans ce genre d’événement. Et pourtant, les mots sont là, elle te fait confiance, et ils sont suffisants pour que le sourire sur ton visage s’agrandisse et persiste quelques secondes de plus. C’est assez pour que tu aies envie de te tenir un peu plus droit, assez pour que l’indécision s’envole, assez pour que les jours les plus mauvais paraissent un peu moins ternes ou pour ignorer les questions qui pourraient venir, quitter tes lèvres et tout gâcher.
Car tu pourrais lui demander pourquoi, lui rappeler que tu l’as déjà déçue par le passé et que cela pourrait arriver de nouveau. Oui, tu as arrêté de courir, oui, tu es enfin prêt à écouter les trémolos de ton propre cœur et ne pas essayer d’effacer toutes les vérités et les parties les plus vulnérables de toi sous la rancœur et l’alcool … mais tout pourrait basculer, sans que tu le veuilles, sans que tu en aies véritablement conscience, tout simplement parce que c’est tout ce que tu connais et que parfois retrouver quelque chose de familier, même chaotique ou destructeur au possible, est tout de même rassurant. Sauf que pour une fois, pour la première fois depuis trop longtemps, rien de tout cela ne te traverse l’esprit. C’est juste assez pour faire taire le reste du bruit et si tu avais un moyen de remercier Yasmine ou de lui faire comprendre à quel point sa présence est importante, tu le ferais, pour l’instant tu dois revenir à la réalité. Et Yasmine qui a repris la parole, surtout dans le but de te rassurer et ne pas te priver de tes clichés. "Pour le souvenir." Que tu répètes, pas certain de saisir tout le sens de cette phrase-là et dans le fond, surpris par une telle requête.
Yasmine semble distraite l’espace de quelques secondes, juste quelques secondes, elle te tend ton appareil l’instant d’après, de la manière la moins assurée du monde et dénigrant déjà ses propres photos. Cela à au moins le mérite de t’arracher un rire, honnête et franc et qui va surement t’attirer quelques regards dans votre direction, mais tu t’en moques vraiment, tu ne t’attendais pas une telle réaction de la part de la brune. " … bravo, moi qui pensais que tu étais une élève assidue… On va dire que je ne t’en voudrais pas trop." Et, de manière très ironique, tu ne vois pas vraiment l’intérêt de prendre des clichés de ta propre personne, avec quelqu’un pour t’accompagner mais sinon ? La mode du selfie ne t’a jamais vraiment concerné et ce même si tu es l’une des personnes les plus superficielles que tu connaisses et que tu seras toujours le premier à faire une remarque sur ton physique. Et oui, comme l’affirme déjà Yasmine, tu sais déjà que les clichés seront bons, est-ce mal de l’affirmer ? Probablement mais tu t’en fiches. "Moi ? Ne pas m’auto-complimenter ? … Have you met me ? And more importantly, have you seen me lately?" C’est tout ce qu’elle aura de ta part, et ta seule façon de rester humble. La seule.
Tu as un autre rire quand Yasmine parait exaspérée, ou fait du moins semblant de l’être et le résultat c’est qu’elle te parait juste encore plus jolie à cet instant précis, peut-être que c’est la façon dont elle roule un peu des yeux, la moue que forme ses lèvres, ou le balancement de ses hanches tandis qu’elle s’éloigne déjà… "Hey… Khadji…Mon appareil." Le timbre de ta voix n’est pas le bon, tu fais mine de protester et de paraitre ennuyé tu ne l’es pas vraiment, plus amusé qu’autre chose et tu finis par la rattraper en quelques enjambées, la regardant tenter d’effacer ses photos. Et avec n’importe qui d’autre, tu auras récupéré ton appareil en priorité, mais tu sais que tu n’as absolument aucune raison de t’inquiéter plus que cela. Non, à la place, une de tes mains se posent sur la taille de la jeune femme et la fait pivoter pour qu’elle se retrouve dans le bon sens et ne marche plus à reculons, avant que ton bras ne passe autour de ses épaules et que tu la serres contre toi, décidemment pas prêt à lâcher prise. "Pour ton information, je sais ce que tu essayes de faire et tu es beaucoup moins subtile que tu en as l’air, mais je ne dirais rien…" Car tu as bien remarqué qu’elle te guidait en dehors de la caserne de pompiers, loin du monde et loin du bruit, car vous avez déjà fait acte de présence pour suffisamment longtemps. Ou qu’il est temps de juste ignorer le reste du monde.
Ou alors, Yasmine te lit mieux que ce tu penses et elle a réalisé elle aussi qu’il était crucial que vous vous éloigniez. Tu n’en sais rien, tu n’y penses pas, tu récupères enfin ton appareil de ta main libre, pas certain que la brune y mette vraiment du sien pour résister à ta prise. Tu te retiens de rouler des yeux face à ton propre reflet sous l’objectif et sous l’œil de Yasmine, hochant la tête, convaincu. "Et qu’est-ce que tu racontes … ? Ces photos sont très bien, tout espoir n’est pas perdu pour toi, si tu veux te reconvertir en apprenti photographe, tu sais où me trouver." Ce qui implique de passer encore plus de temps en ta compagnie et t’écouter déblatérer photographie, objectif, luminosité et tout ce jargon qui peut rapidement devenir lourd. "Ceci étant dit…" Tu peux apercevoir ta Mustang du coin de l’œil et aucun signe de Sloan et Molly dans les parages… est-ce qu’ils vous en voudront vraiment d’avoir déserté les lieux avant leur arrivée ? Probablement.
Tu ne finis pas reculer, interrompant votre étreinte et laissant Yasmine respirer -tu ne seras guère surpris si elle finit par t’avouer que tu es un peu trop tactile à son gout, chose qu’on t’a déjà reproché- seulement pour sortir les clés de ta voiture de la poche de ta veste. "Tu veux conduire ? Ça sera moins difficile et dur à supporter si tu es du côté conducteur…" Et oui, tu viens bien, sciemment en plus, de proposer à quelqu’un d’autre que toi, ou Ezra de conduire ce que tu considères comme ton bébé. Ton attachement à cette voiture n’est pas rationnel et même Ariel n’a jamais eu le droit de se retrouver derrière le volant et tu as déjà regardé Paul de travers quand il se tenait un peu trop près du dit véhicule. C’est ridicule à souhait tu le sais, mais tu as passé trop d’heures à t’occuper de la carrosserie, écouter les mises en garde de ton mécano préféré pour ne pas faire attention. Et les gestes en disent plus les mots selon toi, dire à Yasmine que tu lui fais aveuglément confiance, que tu n’as pas l’impression que vous jouez les hypocrites comme il y a quelques semaines de cela, ça n’aurait pas vraiment de valeur… autant le lui montrer, pas vrai ?



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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyMer 19 Fév 2020 - 18:17



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crédit/ (lenakluthor) ✰ w/ @Edge Price

Les raisons pour lesquelles Yasmine avaient confiance en Edge étaient assez paradoxales. Elles ne se basaient pas sur la somme des bons moments qu'ils avaient vécu tous les deux, mais plutôt sur la manière qu'il avait eu de lui révéler son infidélité. Elle avait su, l'écoutant la lui confesser sans chercher à s'en dédouaner, que malgré l'erreur qu'il avait commise, il ne lui mentirait jamais, quand bien même la vérité était vilaine et difficile à entendre. Elle ne l'avait pas quitté par crainte qu'il ne recommence, elle l'avait quitté parce qu'elle savait qu'à cette époque en particulier, elle n'aurait jamais été capable de lui rendre la pareille ; d'être suffisamment honnête avec lui pour admettre les soupçons qu'il avait émis à propos des sentiments qu'elle éprouvait pour Hassan. Parce qu'elle en avait honte, atrocement, et qu'elle n'avait pas voulu le blesser en lui donnant raison, encore moins en lui disant que même si elle avait choisi d'être avec lui, même si elle s'était sentie en sécurité durant ces cinq mois qu'ils avaient vécu en tant que couple et que l'affection qu'elle avait pour lui était bien réelle, il y avait une part d'elle qui ne réussissait pas à se détacher de l'idée que quelque part, son cœur était déjà pris.
C'était la grande différence entre Edgerton et Yasmine. Alors que l'un ne redoutait pas d'être brutalement honnête, l'autre s'échinait à préserver les sentiments des autres en pensant bien faire. Sincèrement, elle l'avait admiré pour le courage qu'il avait démontré à la tâche, et c'était ce qui l'avait aidé à considérer le pardon comme la meilleure et unique conclusion à leur histoire. Elle lui devait bien ça, Yasmine l'avait toujours su. Seulement, ça avait été dur à verbaliser, d'où le silence qu'elle lui avait imposé pendant tout ce temps, terrifiée de devoir passer aux aveux, elle aussi et d'aboutir à l'épilogue auquel elle avait refusé de prendre part – que de façon inconsciente à l'époque, elle s'était sans doute un peu jouée de lui. Est-ce que c'était vraiment le cas, d'ailleurs ? Elle avait eu le temps de ruminer la question à de nombreuses reprises, notamment après leur dispute à la station-service… et comme à chaque fois, elle avait d'abord préféré se donner le mauvais rôle en faisant peser trop de choses sur ses épaules plutôt que de vivre avec le fait d'avoir été trahie. Enfin, elle s'était mise à retourner leur histoire dans tous les sens au point de s'en rendre malade, s'autorisant finalement à concevoir, et même à lui faire savoir à lui quand il avait été admis à l'hôpital que, non, elle ne s'était jamais servie de lui. La suite de son raisonnement, elle avait préféré le garder pour elle ; pourtant, elle avait en plus pris conscience que si elle n'avait pas aussi dure avec elle-même, s'il lui avait laissé plus de temps pour faire tomber les dernières barrières liées au traumatisme dont elle ne lui avait jamais parlé par gêne et pudeur, elle serait même très probablement tombée amoureuse de lui.
Mais ce n'était ni le lieu ni l'endroit pour ressasser tout ça, même s'ils en étaient à un stade où le passé n'était plus aussi difficile à mentionner qu'auparavant. Elle se surprenait à aimer ça, le fait que les mauvais moments les avaient menés à cette façon si particulière qu'ils avaient de construire quelque chose de nouveau sans pour autant oublier qu'il y avait eu un moment dans leur vie où ça avait été tellement, tellement différent. Yasmine avait plus appris sur lui en quelques semaines qu'en cinq mois de relation relativement intime, et dans laquelle la communication représentait une part infime de leur manière de fonctionner – et elle ne s'était pas attendue à apprécier tout ce qu'elle glanait, conservant faits et secrets dans cette boîte mentale qu'elle lui réservait. Absolument tout avait changé, ça la remplissait d'un sentiment étrange de satisfaction, comme une médaille dument remportée après de colossaux efforts pour terminer sur la première marche du podium tant convoité. C'était galvanisant, rien de moins. Et au milieu de tout ce qui lui arrivait ces derniers temps, perdue entre ses envies et ses échecs, ça lui faisait du bien ; il lui faisait du bien.

"Khadji, mon appareil." répéta-t-elle en singeant sa grosse voix, et ce en s'éloignant encore un peu à reculons. Pas certaine de réussir à supprimer les photos qu'elle avait prises de lui, c'est la langue coincée entre les dents qu'elle se concentra pour trouver le meilleur moyen de le faire sans déprogrammer tous ses paramètres par défaut. Elle releva le menton quand elle le sentit s'approcher d'elle ; il posa une main sur la taille pour la faire pivoter, lui faisant retrouver une posture plus adéquate à la marche. Tout de suite, elle la sentit de nouveau, cette tension déconcertante chaque fois qu'ils franchissaient l'espace vital de l'autre. Ça l'aurait dérangé avec quelqu'un d'autre. Ça la dérangeait avec Sloan, toujours trop enthousiaste lorsqu'il s'agissait de démonstration d'affection. Ça la dérangeait avec Molly, toujours trop explicite pour que ça ne la mette pas mal à l'aise à un moment donné. Mais soit son corps se souvenait de leur proximité passée, soit elle y trouvait quelque chose qu'elle préféra faire taire en imaginant tout simplement que ça lui plaisait d'une façon profonde et viscérale ; c'était quelque chose qui ne lui était pas arrivé depuis des années… depuis qu'ils avaient rompu en vérité.
Pour autant, elle ne le repoussa pas quand il passa son bras autour de ses épaules. Au contraire, elle passa le sien autour de sa taille ; sous sa veste, faisant mine d'y trouver une meilleure prise, et s'accrocha doucement au creux de sa hanche en levant les yeux pour affronter les siens, prête à se défendre de ce qu'il était en train d'avancer "J'essaye pas d'être subtile, et je te signale que c'est toi qui as proposé qu'on parte." Elle battit des cils pour appuyer la logique de son raisonnement, la tête tournée dans sa direction au point d'avoir une vue complète de son visage à une distance plus raisonnable que quelques longues minutes plus tôt. Une observation qui ne manqua pas de la faire légèrement sourire, et ajouter comme dans la continuité de sa phrase "Your wish is my command, Edgerton." Ses propres doigts se raffermirent sur la hanche d'Edge, et ses yeux menèrent une nouvelle étude rapide de l'expression de son visage ; avant qu'elle ne se souvienne qu'elle était sensée s'insurger de lui céder son appareil photo pour visionner les clichés qu'elle n'avait pas réussi à effacer.
Un rire s'échappa sa gorge tandis qu'ils continuaient à marcher, quittant la caserne pour se diriger ailleurs, loin de la cohue engrangée par la fête qui battait son plein derrière eux ; elle n'avait pas dit au revoir à la petite Mia, mais elle se promit de se rattraper dès le lendemain matin, prévoyant déjà de la gâter en lui accordant toute son attention. Sans vraiment y penser, Yasmine attrapa la main d'Edgerton qui reposait sur son épaule, joignant ses doigts aux siens, et laissa sa tête basculer en arrière pour la poser sur son épaule en fronçant subtilement les sourcils. Ne s'arrêtant pas de sourire, elle lui dit, le ton ouvertement moqueur "Je viens de t'avouer que j'étais la pire élève que tu puisses avoir, mais tu proposes quand même de me donner des cours ? Tu dois vraiment avoir envie de passer du temps avec moi et franchement, je suis flattée."  Et elle les perçut de nouveau, ses grands yeux verts qui dévièrent sur le bas de son visage, mais aussi la manière dont elle marqua une pause pour analyser la sensation de moiteur qui se répandit le long de son échine.
Elle n'eut pas le temps d'anticiper son retrait, alors qu'il rompait leur étreinte et qu'elle se retrouva les bras ballants, les doigts qu'elle avait joints aux siens grouillant de quelques centaines de fourmillements qu'elle fit passer en les glissant dans ses cheveux, et en prenant sens de ce qui lui proposa dans la foulée "Attends, t'es sérieux ?" lui demanda-t-elle, très étonnée par sa proposition. Elle s'approcha de lui pour considérer la lueur qu'elle lisait dans ses yeux, et droite sur ses talons, elle lui attrapa délicatement le menton pour qu'il ne soit pas tenté de détourner les yeux. Yasmine eut la confirmation qu'il ne plaisantait pas, pas même un peu. Elle savait ce que ça voulait dire, elle savait qu'au-delà de toutes les piques gentillettes qu'elle lui lançait à propos de sa voiture, qu'il accepte de lui laisser les clefs était une preuve que quelque chose avait véritablement évolué entre eux. Ça voulait dire quelque chose qu'elle était en mesure de comprendre aujourd'hui, parce qu'ils avaient discuté beaucoup, longtemps. Elle pouvait se targuer de le connaître désormais, et ce fût évident : il tentait de faire écho à la confiance qu'elle lui avait avoué ressentir à son égard…. elle pouvait difficilement prétendre que ça ne la touchait pas, et de la gratitude passa sur son visage qu'elle pencha sur le côté "T'as pas peur que je nous envoie dans le décor ? J'ai pas la réputation d'être la conductrice la plus fiable de cette ville, je traîne quelques casseroles." Elle laissa un petit rire s'enrayer histoire d'atténuer l'impression de sérieux qui s'ajouta à la tension entre eux… et elle lui lâcha le menton, non sans avoir délibérément frôlé la lèvre inférieure du jeune homme avec son pouce. Puis, elle croisa les bras sur sa poitrine, ne baissant pas les yeux, et lui demandant doucement "Tu prends un risque. T'es sûr ?"
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
(priadji) just hold on, we're going home Eb1db043787b3b8f53e6774930f7dad254b3e771
POSTS : 1245 POINTS : 120

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
CODE COULEUR : #ff6600
RPs EN COURS :
(priadji) just hold on, we're going home Tumblr_ohqrkjnhUJ1vl128go2_400
big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

(priadji) just hold on, we're going home 0T6Jg4R
shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
https://www.30yearsstillyoung.com/t51954-lash-you-always-know-just-what-to-say
https://www.30yearsstillyoung.com/t52060-lash-diamonds-are-my-new-boyfriend
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyMar 3 Mar 2020 - 15:58




≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Yasmine a raison quand elle te rappelle que c’est toi qui as suggéré votre départ, quelque peu prématuré et sans avoir échangé quelques sourires ou des bribes de conversation avec Sloan ou Molly. Histoire de paraitre un minimum poli et de prétendre que te retrouver dans ce genre d’environnement ne te met pas un brin mal à l’aise. Oui, il est probablement difficile de concevoir que tu sois inconfortable dans un quelconque décor, tu es le champion quand il s’agit de ne rien laisser transparaitre et paraitre cool et détendu et ce peu importe l’occasion ou la circonstance. Pas ce soir et décidément plus maintenant. En réalité, tu n’as jamais été un grand fan des soirées bien remplies, passées en compagnie d’un nombre démesurés d’amis proches et distants, tout ça pour se déhancher au son de la dernière chanson et en partageant quelques verres.
L’alcool était ta seule raison de sortir dans un sens, le seul dénominateur commun de beaucoup de tes erreurs et beaucoup de tes motivations, et maintenant que ce vice-là est plus ou moins contrôle -et non… non tu ne vas vraiment pas t’étendre sur le sujet- rester loin des tentations est plus crucial que jamais. Et ce même si c’est pour la bonne cause en l’occurrence, tu te fais une note mentale, te promets de te rattraper avec quelques heures de bénévolat supplémentaire. Oui, tu veux aider, mais si cela empiète sur tes propres limites, ça ne peut pas être une bonne chose. Tu aurais pu rester, vous auriez pu rester, tu es certain… non, tu sais que si Yasmine avait insisté un peu plus, tu aurais rangé tout ce que tu peux penser ou ressentir dans un coin et tu aurais fait un effort supplémentaire. Tu aurais joué les plus one sans sourciller, lui offrant ton bras et t’assurant qu’elle ne s’ennuie pas trop ou qu'elle est une raison valable et logique de partir si elle le souhaite, sans se prendre une remarque désagréable ou s’attirer les foudres de Molly.
Quoi que…. Molly serait ravie de vous voir repartir ensemble, surtout en vous voyant aussi proched l'un de l'autre et il aurait fallu quelques sourires et un froncement de sourcils bien entendu pour lui faire comprendre que cela ne veut absolument rien dire. Tu es tactile avec tout le monde, on t’a déjà qualifié d’ennuyeux et de collant à souhait d’ailleurs. Et ce n’est pas différent avec Yasmine, oui, c’est ce que tu te dis, ignorant l’embardée de ton propre cœur quand la brune se rapproche justement, scellant votre étreinte quand une de ses mains trouve ta hanche, confirmant plus ou moins le fait que vous n’allez plus être là dans quelques minutes. "Qu’est-ce que tu veux que je te dise Khadji… J’aime bien les causes désespérées. Je crois qu’on a ça en commun." Le regard que tu lui lances la seconde suivante, t’éloignant d’elle pour récupérer les clés de ta Mustang et lui faire la proposition du siècle, en dit long. Veut bien dire que c’est toi, sa cause désespérée à elle et que n’importe qui avec du bon sens et un peu de jugeotte aurait déjà laissé tomber. N’importe qui aurait décrété que le cas d’Edgerton Samuel Price n’était pas vraiment traitable et aurait jeté l’éponge, et ce sur tous les plans... pas Yasmine.
Parce qu’elle ne fonctionne pas ainsi et quelque part, tu lui en es vraiment reconnaissant, tu sais déjà qu’elle ne serait pas rentrée dans ta vie, pour y rester, si elle était faite autrement. Elle ne l’est pas, c’est ce que tu adores chez elle, tout comme la réaction qu’elle a quand tu lui proposes, l’autorises même à passer derrière le volant de ton véhicule. Chose que seule Ezra a pu faire pour le moment. Donc oui, ce n’est pas quelque chose à prendre à la légère, encore une fois, tes mots ont beaucoup de sens, pour ceux qui te connaissent, pour ceux qui savent écouter, et c’est le cas de la brune. Ecouter est ce qu’elle fait de mieux, mieux que personne selon toi. Le sourire que tu lui offres est sincère, tu es sur le point de dire que c’est une offre limitée dans le temps, un mensonge pour la faire réagir et enfin attraper les clés pour que vous puissiez partir, sauf que tu ne parles pas, ne bouges pas, littéralement cloué sur place la seconde d’après quand les mains de Yasmine trouvent ton visage.
Et la proximité devrait te déranger, le regard de la brune aussi mais non... comme si, comme si elle cherchait à déterminer si c’est juste une blague qui doit passer à la trappe, une simple proposition entre deux amis, ou si c’est autre chose. Tu dois littéralement te forcer à soutenir le regard, pour ne pas tourner la tête et pour ne pas flancher car tu ne sais pas vraiment ce qu’elle pourrait y trouver. Tout est confus et un peu éphémère depuis ta sortie de l’hôpital, tout a un goût de fin, de déjà-vu, d’erreurs passées mais pas elle, Yasmine demeure un point fixe, quelque chose de tangible et de rassurant. Alors pourquoi tourner le regard maintenant ? Pourquoi flancher ou sourciller ? Si elle trouve plus que ce que tu ne saurais dire, que tu ne pourras jamais dire alors… tant mieux, c’est que certaines choses n’étaient réservées qu’à elle. Tu en es certain, convaincu, c’est une évidence même tout aussi vraie que savoir ton prénom et ton âge et l’ombre d’un frisson te traverse quand elle effleure ta lèvre inférieure. "Hmm ?" Tu as soudainement trop conscience de votre proximité, trop conscience que ce n’est pas trop mais juste passez, juste assez pour te faire douter, juste assez pour te rappeler la façon dont tu as délibérément scellé ton cœur et ce genre de sentiment depuis votre rupture et que même ça aussi, c’était une erreur.
Mais pas besoin d’y penser maintenant, ça c’est certain. Tu respires profondément quand Yasmine recule un peu, replaces l’ordre des mots, fais du sens et croises encore son regard. Il y a un léger silence à l’entrée du parking, simplement dérangé par les bruits émanant de la caserne, la musique, les conversations, mais ça n’entre pas en ligne de compte, elle t’a pausé une question et tu pourrais lui dire la vérité. Que tu n’en sais très strictement rien, que vous ne parlez pas juste de la voiture, mais de vous deux, d’elle à tes côtés et toi au sien. Pour le moment ça va… alors tu te rejoueras cette conversation dans ta tête à un autre moment. Tu finis donc par prendre la décision, coupant court à toute interrogation, ayant juste envie de profiter de sa compagnie et tant pis si cela fait de toi un égoïste et un lâche fini -tu acceptes les deux titres sans sourciller, vraiment- et lui mets les clés dans les mains, lui donnant une action à la place d’une réponse.
"… Worst. Pep.Talk. Ever." Que tu commentes finalement, ton rire dérangeant la tranquillité du parking la seconde suivante. "Si tu essayais de me rassurer ou de me faire changer d’avis hein… c’est loupé." Car tu es sûr, plus sûr que jamais quand il s’agit de Yasmine et tu lui fais signe de te suivre jusqu’à ta voiture. Qui est, toujours, très facilement repérable. "Je te laisse le bénéfice du doute." Parce que s’il y a bien une chose à laquelle tu as cessé de croire depuis que vous avez remis les choses à plat, c’est que tu n’es pas juste la somme de toutes tes erreurs, ou juste une collection de cicatrices. Tu es bien plus que cela. "Je choisis quand même la musique hein… c’est genre... non négociable" Tu fais l’annonce en t’installant du côté passager, chose que tu ne fais pas souvent et qui est bien étrange, tu prends directement le contrôle de l’autoradio et fais ton choix rapidement, te tournant ensuite vers Yasmine. Au volant de ta Mustang. Non, vraiment si on t’avait dit que ta soirée se finirait comme ça, tu n’y aurais tout simplement pas cru.
"J’te conseille de démarrer lentement et de faire quelques essais de changement de vitesse dans le parking… Tu peux passer de 0 à 60 kilomètres heures en quelques secondes donc bon… Mon bébé en a un peu dans le ventre, c’est pas ta Jeep." Que tu dis avec le plus de respect possible pour son véhicule à elle mais en battant légèrement des cils, juste pour l’irriter un peu. "Le co-pilote choisit également la destination ou alors je te laisse faire ? Si on va chez moi, il faut qu’on fasse un stop pour des frites avant, c’est genre vital." Tu lances la remarque en bouclant ta ceinture, dans le fond tu te fiches bien de connaitre votre destination, là tout de suite, cela n’a pas d’importance.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyMar 3 Mar 2020 - 23:13



≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (lenakluthor) ✰ w/ @Edge Price

Yasmine était assez lucide pour admettre que dans le passé, ça n'avait pas été facile entre elle et Edge. Elle se souvenait qu'elle aurait aimé en connaître davantage à son propos, toujours à danser maladroitement sur le fil de ses interrogations. Son malheur, c'était de n'avoir jamais été bonne équilibriste, aussi les chutes qu'elle avait essuyé à l'époque n'avaient pas été douloureuses, mais elles avaient encore plus fragilisé sa confiance en elle, lui faisant définitivement perdre la notion d'audace qu'elle avait gagnée en se départissant peu à peu des codes stricts de sa communauté.  Elle avait toujours accepté de battre en retraite lorsqu'elle s'apercevait, couvant déjà une habitude assez marquée de soutenir son regard pour y sonder ce qu'il ne voulait pas – ou ne pouvait pas – lui dire à voix haute, qu'elle s'approchait trop d'un sujet de conversation qui ne rentrait pas dans la liste de ceux qu'il souhaitait explorer avec elle ; parce qu'elle était une jeune femme bien élevée, bien loin d'avoir jamais été invitée à imposer ses envies. Elle ne parlait pas de ses anciennes relations amoureuses, reste pourtant qu'elle avait toujours évoluée sous l'autorité de la soumission comme on le lui avait appris, ne réussissant pas à s'exempter de cette caractéristique de sa culture, sans doute pour donner le sentiment à ses parents qu'elle ne reniait pas totalement qui ils avaient voulu qu'elle devienne – une gentille fille.
Avec Edgerton, elle n'avait jamais vraiment réussi à dompter la frustration qui s'était parfois insinuée en elle lorsqu'elle comprenait qu'elle ne réussirait probablement jamais à bien le connaître alors que quelque part, elle le voulait. Elle n'était pas du genre à insister pour avoir des réponses, il n'était pas du genre à se laisser aller aux confidences… à partir de ce constat, mettant de côté tout ce qui ne les aidait déjà pas à faire durer leur histoire, elle avait su que ça ne fonctionnerait pas. Il n'y avait pas 36 manières d'exprimer la conclusion d'une relation trop vite entamée ; aussi bien elle que lui n'était pas prêt à s'engager. Ils s'étaient seulement laissé porter par la bonne impression du moment, les apparences y étant pour beaucoup. L'idée acquise qu'ils se plaisaient de toute façon relevait du prétexte tout trouvé pour tenter l'aventure, qu'importe où elle les mènerait.
Revenir, même mentalement, sur la manière dont ils avaient interagi à l'époque, ça ne faisait que confirmer qu'effectivement, ça n'avait jamais été facile. Plus encore, ça la rendait un peu honteuse d'avoir été si superficielle, mais surtout, si passive sous le prétexte qu'elle avait voulu préserver ses propres secrets. Yasmine ne regretterait jamais sa relation avec Edge, mais elle regrettait de plus en plus de ne pas avoir été capable de creuser pour apprendre sur lui et de lui – il méritait mieux, elle n'en avait jamais douté. En le côtoyant de nouveau, elle comprenait combien elle s'était arrêtée sur la notion qu'on lui avait inculquée qu'il ne fallait pas s'acharner face à plus obstiné. Pourtant, il ne lui avait suffi que d'une fois pour faire entendre sa volonté au jeune homme ; quand il lui avait demandé de partir et qu'elle était restée sans lui laisser le choix. Quand elle y pensait, elle se disait qu'elle avait raté tellement d'occasion lorsqu'ils étaient ensemble ; elle ne pouvait s'empêcher de trouver ça dommage, vraiment.

Ce n'était pas plus facile aujourd'hui ; de ça aussi, Yasmine était lucide. Alors pourquoi elle en avait l'impression, parfois ?  A cause du fait qu'en ce moment, tout ce qui se passait autour d'elle avait des allures d'Everest qu'elle ne se sentait pas en mesure de gravir ? De celui qu'ils avaient réussi à mettre de côté leurs craintes et à admettre, même si ce n'était qu'à eux-mêmes, qu'ils étaient importants l'un pour l'autre ? Elle en avait aucune idée, tout ce qu'elle savait à ce moment-là, le regard d'Edgerton ne quittant pas le sien, c'était qu'elle tenait beaucoup trop à cette sensation de légèreté quand il était près d'elle pour questionner le sous-entendu qui pesait sur la question qu'elle lui avait posé. Il ne lui avait pas frôlé l'esprit de prime abord, mais plus sa question s'étirait dans le mince espace qui les séparait, plus elle avait conscience d'une certaine forme d'ambiguïté. Mais qu'il s'agisse de conduire sa voiture ou non, elle avait la certitude que sa proposition voulait dire quelque de toute façon, elle n'avait pas besoin de savoir quoi exactement puisqu'elle savait déjà que c'était important pour lui ; c'était tout, et c'était déjà bien assez pour lui donner envie de le toucher un peu plus. Même si elle ne le fit pas cette fois-là, croisant les bras sur sa poitrine à la place en attendant qu'il se ranime. Elle n'avait pas envie que tout redevienne aussi compliqué qu'à l'époque, elle ne voulait plus se poser de questions et ruiner les efforts qu'ils avaient abattu chacun de leur côté, sortant de leurs zones de confort pour ne pas abandonner l'autre et respecter la promesse tacite qu'ils s'étaient faite. Yasmine tenait à ce que les choses restent comme elles étaient.
C'est pourquoi finalement, elle accepta ce gage de confiance qu'il lui offrait, et qu'elle attrapa son trousseau de clefs à la volée, non sans laisser un sourire irradier et un léger rire lui échapper.

"J'essayais juste de préserver ton cœur par anticipation. Tu sais, au cas-où je nous ferais nous crasher dans un mur et qu'elle s'en sortirait avec des blessures létales. Je suis infirmière, mais je pourrais rien pour elle." Elle exagérait un peu ses talents de mauvaise conductrice ; ses méfaits concernaient surtout la poubelle des voisins qu'elle envoyait valdinguer au moins trois fois par semaine lorsqu'elle avait obtenu son permis après le lycée. Depuis, elle roulait peut-être un peu rapidement, mais elle était trop regardante sur la loi pour dépasser une quelconque limite, et il n'y avait que sa mère pour lui reprocher d'être trop brusque dans les virages. Evidemment "OK, une petite prière avant de démarrer ? Tu portes ta khamsa, ça devrait bien se passer… pour toi." Inch'Allah ajouta-t-elle mentalement, s'installant au volant. Yasmine régla son siège, les rétroviseurs, et boucla sa ceinture avec un enthousiasme qu'elle avait bien du mal à rendre moins flagrant, et qui ruinait tous ses efforts de lui faire croire qu'elle détestait cet engin.
Mais soudain, elle emprunta une mine un peu plus sérieuse en l'écoutant lui conseiller un entraînement rapide. Ses sourcils se froncèrent, elle fit tricoter ses doigts le long de ses cheveux qu'elle avait rassemblés sur son épaule pour les lier dans une natte lâche qui ne la déconcentrerait pas quand elle commencerait à conduire ; elle ne serait pas tentée de passer ses doigts dans ses cheveux, c'était une bonne chose.
Elle avait l'impression d'avoir une vie entre les mains, d'où l'expression consciencieuse sur son visage qui se craquela quand elle l'entendit dire "…Mon bébé ?" répéta-t-elle sur le ton de la moquerie et des fossettes se creusèrent dans ses joues en même temps qu'elle éclata de rire. C'était dont vrai ce qu'on racontait sur les hommes et leur voiture. Elle lui accorda un autre regard "T'es tellement amoureux, Edge." plaisanta-t-elle en fronçant le haut de son nez, son rire s'amenuisant tout doucement "C'est mignon, mais j'ai l'impression de tenir la chandelle. Je peux vous laisser sinon, je trouverais une solution pour rentrer." Elle anticipa sa grimace en lui en faisant une avant de tourner la tête vers le pare-brise et d'introduire la clef dans le contacteur sans pour autant démarrer. Elle saisit le volant entre ses mains, faisant jouer ses jointures en se calant mieux dans son siège, le dos bien droit pour mieux estimer son champ de vision. Elle laissa passer une longue seconde, puis elle se recroquevilla doucement. Lâchant le volant en se considérant comme étant prête, elle déplaça sa tresse entre ses omoplates, remonta le bas de sa robe jusqu'à ses cuisses pour ne pas être gênée par l'ouverture relative de son jupon, et se redressa à nouveau. Dans un même temps, elle regretta beaucoup de porter des talons, mais elle se savait assez prudente pour ne pas causer de dégât ce soir, contrairement à ce qu'elle avait dit au jeune homme qui lui posa une dernière question tandis qu'elle mettait en route le moteur ; peut-être que ça la fit légèrement frissonner sur le coup et que les vibrations qu'elle ressentit dans son siège lui firent caresser l'idée que derrière le volant, elle n'était pas si pire, cette Mustang.
"Hum, tes albums-photos sont chez toi." fit-elle, faisant du surplace, les doigts se resserrant sur le volant en même temps que ses lèvres roulèrent l'une sur l'autre. Elle retourna les yeux vers le jeune homme, et se demanda s'il pouvait suivre le cheminement de sa pensée dans cette obscurité sommaire à l'instant où elle songea au monde qui peuplait son chez lui depuis quelques semaines déjà. Ils ne quittaient pas un endroit bondé pour un autre, et elle savait qu'au-delà de tout, s'ils partaient si tôt c'était aussi parce qu'ils avaient besoin de prendre de la distance avec les autres, et de se retrouver dans un environnement moins survolté que celui qu'ils laissaient derrière eux. Molly et Sloan leur en voudrait, mais Molly et Sloan était le cadet des soucis de la jeune femme à ce moment-là : surtout quand ses yeux rencontrèrent ceux du propriétaire de la voiture qu'elle s'apprêtait à conduire.
Yasmine adorait la famille d'Edgerton, mais elle pouvait très bien se représenter les regards de sa cousine et étrangement, ça la gênait plus que d'ordinaire. Peut-être parce qu'elle avait senti les mains du jeune homme sur sa taille à deux reprises, que ça lui avait fait quelque chose, et qu'elle pouvait s'imaginer que son choix de tenue rendrait les regards de Camille plus suspicieux encore. Tout à coup, elle se sentit obligée de baisser le jupon de sa robe qu'elle avait légèrement remonté et de briser le silence relatif, le couplet de la chanson qu'Edge avait mis en route commençant à se diffuser dans l'habitacle.
"On peut se décider après les frites." ponctua-t-elle alors ; avant de reprendre, laissant tourner encore un peu le moteur "Je peux te dire un secret ? Je suis pas pressée d'aller m'enfermer quelque part. Je voulais juste pas…" Elle s'arrêta, laissant un très léger rire lui échapper tandis qu'elle démarra doucement – enfin. Manœuvrant avec concentration, elle se mordit délicatement les lèvres, puis se grandit un peu pour avoir une meilleure vue sur l'angle qu'elle emprunta pour sortir de la place de parking sans même tester les vitesses comme le jeune homme lui avait conseillé. Le regard consciencieusement fixé sur la route sur laquelle elle déboucha très lentement, elle cacha le fait qu'elle n'arrivait pas à croire qu'elle conduisait cette voiture- en reprenant "Ça fait de moi quelqu'un d'horrible d'avouer que j'avais pas vraiment envie d'être là-bas ?" Elle ne le laissa pas lui répondre, et ajouta aussitôt "Quoique, je sais que t'avais pas vraiment envie d'être là-bas non plus." Elle l'avait vite compris à vrai dire, car à défaut d'être bourrée de qualités, Yasmine avait au moins pour elle d'être plutôt perspicace. Elle marqua un premier stop, le temps de trois secondes pour lui accorder un nouveau regard et lui dire, tendant la main pour toucher très furtivement sa joue avec son index "Mais merci d'avoir fait tout comme. T'étais pas obligé d'accepter mon invitation." Elle reposa la main qu'elle avait tendue vers lui sur le volant, le faisant graduellement pivoter pour préparer la reprise de sa conduite "Enfin l'invitation de Mia en l'occurrence. Elle va être très déçue quand elle va s'apercevoir que j'ai filé… attends, c'est de quel côté déjà ?" Elle se pencha pour avoir une meilleure visibilité, se mordillant l'intérieur de la joue en observant les deux côtés de la route et suivre les indications d'Edge avec prudence.
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyVen 6 Mar 2020 - 0:10




≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

"Toujours." Ta réponse est à peine plus élevée qu’un murmure lorsque la brune te fait remarquer que tu portes ta khamsa, et pourtant elle est accompagnée d’un sourire avant que tu ne t’engouffres du côté passager de ta Mustang. Tu n’es pas en train d’exagérer ou juste de répondre au hasard afin de faire plaisir à la brune et la rassurer quant à la valeur de son cadeau non… Tu n’as pas retiré le collier depuis qu’elle te l’a offert, t’a expliqué la signification et l’a passé autour de ton cou. Tu n’as aucune raison de le faire, tu ne le feras pas, tu le sais, si c’est de cette manière que Yasmine a envie de se rassurer et de te savoir en sécurité alors, tu ne peux pas vraiment le lui dénier ou ne pas te prêter au jeu. Surtout pas quand tu lui as donné de bonnes raisons de s’inquiéter il y a quelques semaines de cela.
Et tu ne portes pas de bijou d’ordinaire, juste une montre quand tu te rends à ton travail, ça complète bien la tenue et te donne un air professionnel à souhait, mais le cadeau de Yasmine est assez discret pour aller avec tes tenues, même les plus décontractées : à savoir quand tu ne prends même pas la peine de t’encombrer avec un t-shirt, chose qui arrive assez souvent maintenant que tu y penses … Mais le collier a été remarqué, par Tamara en premier lieu et tu as coupé court à toute discussion ou toute remarque en lui confirmant que oui, c’était bien un cadeau de Yasmine et que si cela était important pour elle, alors cela l’était pour toi. Tu laisses ta mère tirer ses propres conclusions, de même que Camille qui a tout simplement ajouté que c’était tout ce qu’il manquait ton look, et tu ne relèves pas. Le plus important c’est que tu le portes et pas autre chose.
Tu pousses la pensée bien loin, pour te concentrer sur Yasmine, encore une fois, faisant de ton mieux pour lui donner des explications précises à la brune. Qui éclate de rire la seconde suivante et tu ne peux t’empêcher de rouler des yeux, te retenant de rire avec elle car oui, tu as bien conscience d’être complètement ridicule avec ton véhicule et tes compliments pour ce dernier. Qu’est-ce que tu peux ajouter de plus ? Oui, au début il s’agissait d’une mauvaise blague, mais tu as fini par te faire à cette voiture et tu ne t’imagines pas au volant d’autre chose. Et ce malgré les efforts de tes supérieurs pour te donner une voiture de fonction, un peu plus pratique et un peu plus discrète. Non, tu ne fais pas pratique et discret, c’est certain. Tu tires la langue, vraiment, quand Yasmine te dit d’avoir l’impression de tenir la chandelle et même toi tu sais qu’elle a lancé la blague de trop. "… Tu rigoles mais vu le temps et l’argent investi dans tout ça… ouais, tu peux considérer que cette voiture est mon premier enfant, et je dis ça avec zéro regret." Présentement, il n’y a qu'Ezra qui a le droit de se moquer de ta voiture et de ton comportement envers cette dernière, et uniquement parce que sans lui, ton bébé aurait rendu l’âme depuis longtemps. Tu en prends soin du mieux que tu peux, mais que personne ne te demande de passer la tête sous le capot ou sous la voiture carrément, tu es complètement perdu et ce même après des années d’entretien. Tu n’es pas là pour les détails, juste pour changer une pièce ou deux de temps en temps, te tenir prêt du véhicule, avoir l’air cool -encore plus que d’habitude- et prendre beaucoup de photos.
Tu laisses donc Yasmine démarrer, un brin anxieux, faisant de ton mieux pour ne pas trop fixer la brune et lui donner l’impression d’être épiée et surveillée. Chose qui ne fera absolument rien pour améliorer sa conduite non. Tu prends donc une profonde inspiration, t’installant encore plus confortablement sur le fauteuil, réfléchissant à votre destination. "Y’a du monde chez moi, malheureusement." Tu fais la remarque avec un ton détaché, c’est la vérité, vous ne serez pas vraiment seuls et tu te vois mal dire à ta mère, ou encore à tes cousins de vous laisser tranquille. Cela serait bizarre si tu le faisais, tu as envie de le faire, tu pourrais le faire, dire au reste du clan Price de ne pas vous déranger et juste… juste rester avec Yasmine en fait. Tu es certain que tu n’aurais pas besoin d’insister tant que ça … et puis pourquoi ? Ce n’est pas comme si la brune et toi aviez des choses particulièrement privées ou confidentielles à vous dire, sauf si elle veut vraiment jeter un coup d’œil aux photos.
Quelque part, la partie la plus rationnelle de toi, sait que ce n’est pas une bonne idée, faire face à tous ses souvenirs, ça ne peut pas réveiller quelque chose de positif, pas vrai ? Ou juste te rappeler que vous auriez pu tenir la distance si tu n’avais pas commis une erreur complètement stupide ? … Non, tu n’as pas vraiment besoin de ça pour culpabiliser ou avoir l’impression d’avancer de manière un peu bancale, c’est comme ça depuis ta sortie de l’hôpital, c’est comme ça, depuis ta dispute avec Yasmine. Tu te demandes ce que ton psy aurait à dire sur cela, tu lui poseras la question lors de ta prochaine séance. Tu remarques avec un temps de retard que Yasmine vous fait sortir du parking, ou qu’elle s’adressait directement à toi, tu fronces rapidement les sourcils en entendant son discours. "Nan, ça ne fait pas de toi quelqu’un d’horrible, juste une personne normale…" Reconnaitre une situation déplaisante et s’en éloigner, c’est un mécanisme de défense plutôt normal et sain. Vous avez fait acte de présence, avez fait votre donation et vous avez fait votre part, le reste n’est pas de votre ressort.
"Je ne dirais pas équilibrée … tu traines avec moi mais ouais je comprends." Tu as un léger rire, distrait par ta propre bêtise comme tu le fais souvent et tu hausses les épaules, pas disposé à présenter des excuses pour quoi que ce soit. Pas pour ces dernières semaines, pas quand tu te contentes de faire ce que tu as envie, en essayant de tenir éloigné de ceux que tu pourrais blesser ou entrainer dans ta chute. Pas Yasmine évidemment, simplement parce qu’elle a insisté, a soutenu qu’elle pourrait être là, qu’elle voulait être là. Elle ne t’a toujours pas expliqué pourquoi d’ailleurs … Tu es encore surpris par ton propre train de pensées, tu mets immédiatement cela sur l’absence de volant devant toi, tu n’as rien pour t’occuper l’esprit alors tu divagues complètement. "Et je sais très bien que je n’étais pas obligé de dire oui." Encore une fois, tu ne sais pas pour qui sont ces mots-là ? Pour elle ? Pour toi ? Pour vous deux ? Sans doute la dernière option, pour rappeler à Yasmine que rien ni personne ne peut te forcer à faire quoi que ce soit. Tu es toujours toi, le même type qui avait envie de quitter sa chambre d’hôpital après son admission. Ça te définit bien dans un sens, te prendre la tête, ce n’est pas vraiment toi, tu fonctionnes à l’instinct, suis tes tripes depuis des années. Si le résultat c’est de se retrouver en compagnie de Yasmine … Oui, c’est un choix que tu peux faire et un choix que tu feras toujours.
Vos regards se croisent encore une fois et tu te tournes finalement vers le pare-brise, vous trouvant un peu trop dramatique. Vous êtes sur la bonne voie cependant, il suffit juste que vous arrêtiez de vous excuser de manière détournée toutes les deux secondes et tout ira mieux. " … Khadji concentre toi sur la route… sinon on va avoir de sérieux problèmes toi et moi." Ce n’est pas un vrai reproche, tu es tout aussi distrait qu’elle, incapable d’identifier la raison ou le pourquoi, et tu finis par te redresser et lui indiquer le chemin à prendre. Pas vers chez toi et pas vers Toowong mais une autre partie de la ville, et un endroit où vous pourrez faire le plein de frites et ce, le plus rapidement possible. "Gare-toi là…" Le trajet ne dure qu’une quinzaine de minutes pas plus et Yasmine suit tes indications jusqu’au parking d’un fast-food et tu te retrouves à lui lancer une expression semi-admirative et surprise quand elle coupe enfin le moteur. Not bad, penses-tu, mais tu préfères ne pas le dire, gardant pour toi ton jugement, au lieu de cela, tu déniches ton portefeuille dans la boite à gants, et demandes simplement : " Je suppose que tu vas manger mes frites hmm ?" et sans vraiment lui laisser le temps de répondre, tu sors de ta Mustang.
"Je reviens." Tu ponctues ta phrase par un léger clin d’œil avant de tourner les talons et de te diriger dans le restaurant. Tu es plus que content de voir l’établissement quasiment vide et il ne te faut que cinq minutes pour ressortir avec une généreuse portion de frites, deux milkshakes et un donut, pour la brune et pas pour toi. Tu fais le chemin en sens inverse, seulement pour faire signe à la jeune femme de sortir du véhicule, pour tout simplement te rejoindre et s’installer sur le capot de la Mustang. "Et voilà. On est enfermés nul part." Déclares-tu, avant de jeter ton dévolu sur quelques frites.
Tu es certain que tu regretteras toutes ces calories plus tard, probablement demain matin pendant ta série de pompes quotidienne mais … pas pour le moment. "Et tu sais très bien que ça ne me dérange pas de trainer avec toi, même si ça implique de devoir porter un costume ou de faire face à des inconnus. Quitte à faire semblant, autant que ce soit avec toi." Tu n’as pas d’autres moyens de le dire ou de le décrire, c’est aussi simple que cela. "Plus, it’s easy to hang out with you… there’s like... no bullshit." En tout cas, maintenant. Vous êtes passés au-dessus de cela et tu en es content dans un sens. Cela reste un aveu assez conséquent, surtout pour toi qui ne dis généralement rien et tu préfères te concentrer sur le ketchup et tes frites pendant quelques secondes, plutôt que de relever les yeux. Tu ne sais pas s’il s’agit du bon moment ou du bon endroit pour ce genre d’admission, rien n’est jamais planifié avec Yasmine, une bonne chose ? Cela reste à déterminer.
"Hey… hey, fais au moins semblant de ne pas m’en piquer autant." Tu reviens à toi la seconde d’après, déjà le sourire au bord des lèvres, lançant même quelques frites dans la direction de la brune, juste histoire de, et parce que la situation s’y prête autant. "Un jour, Khadji, je t’enverrai un reçu de tout ce que tu me dois, et tu rigoleras moins." Que tu ajoutes, en rigolant toi-même.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 8 Mar 2020 - 14:11



≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (lenakluthor) ✰ w/ @Edge Price

"Je te rappelle que je traîne aussi avec Sloan et Molly." renchérit Yasmine, profitant du stop pour tourner la tête vers Edge et expliciter, le regard légèrement grossit par la réflexion qui prit forme dans son esprit "Si on doit faire une comparaison entre toi et eux, je dirais qu’au contraire, t'es ce qui se rapproche le plus de l'équilibre et de la normalité." Elle confirma en opinant du chef, reprenant en chuchotant un tout petit peu, libérant sa lèvre inférieure qu'elle avait crocheté avec ses dents pour ne pas trop laisser entrevoir le sourire qui avait fendu son visage "Alors arrête de sous-estimer ta bonne influence sur moi, Edgerton." Elle ne s'accordait pas souvent le bénéfice du doute, mais lorsque ça concernait le jeune homme, elle avait tendance à se donner plus de leste, surtout depuis quelques temps. Elle n'était pas sans ignorer certains points, même si elle faisait bien semblant. Comme le fait qu'il lui apparaissait de plus en plus comme la seule chose positive à son quotidien depuis qu'elle avait appris son échec à l'école de médecine, mais aussi comme ça lui faisait du bien de ne pas être obligée de se justifier sur ses silences et ses sautes d'humeur quand il était dans les parages.
Ils auraient pu juste partager des soirées sans véritablement se parler, qu'elle aurait été persuadée que ça ne l'aurait pas dérangée, tant qu'elle sentait qu'il était là, assez proche pour que la chaleur qu'il irradiait en permanence la réconforte et lui donne le sentiment d'être en sécurité. C'était tout ce qu'elle demandait en ce moment, d'être protégée par l'aura rassurante de la banalité – des échanges sans fond autour d'une pizza commandée à la dernière minute, et pas ceux plus lourds qu'ils avaient eu durant son séjour à l'hôpital, et qui avaient posé les nouvelles bases de cette relation qui se dessinait à l'aveuglette entre eux. Edgerton Samuel Price ne faisait pas d'elle quelqu'un d'équilibré – sans doute pas, il y avait beaucoup trop de travail à abattre pour que ce soit le cas –, mais il participait à la sauvegarde de sa santé mentale et c'était quelque chose qu'il ignorait… vu la manière dont il en parlait, elle en était même persuadée et quelque part, ça lui déchirait le cœur qu'il ne soit pas conscient du bien qu'il lui faisait. Seulement, elle ne le lui dirait jamais en ces termes, car faire peser tout ça sur ses épaules, même si elles savaient qu'elles étaient robustes en apparence, ce n'était pas juste lorsqu'on s'obstinait à prétendre cultiver des sentiments d'amitié pour quelqu'un.
Et puis, lui aussi était dans une période compliquée, bien qu'il lui donnait souvent l'impression d'aller mieux et de respecter le souhait qu'il avait partagé avec elle lorsqu'il lui avait avoué que c'était ce qu'il voulait : bien aller. Il faisait face avec une détermination qu'elle trouvait digne de l'homme qu'il était, et il se débrouillait bien. Elle-même aurait aimé être aussi capable que lui de faire front contre tout ce qui la contrariait autant et d'y accorder suffisamment de temps pour ne pas que ça la bouffe de l'intérieur. Sauf qu'elle était moins courageuse qu'il ne l'était… elle n'avait pas eu besoin qu'il se retrouve sur un brancard, blessé et couvert de sang pour le comprendre. C'était un fait qu'elle aurait tant voulu qu'il valide avec toute la confiance en lui dont elle le savait détenteur, et s'il avait été possible qu'ils échangent leur place juste le temps de quelques secondes, elle l'aurait contraint à voir ce qu'elle, elle voyait.

"Si t'arrêtais de me regarder comme t'es en train de le faire, je pourrais me concentrer sur la route et pas sur l'impression d'avoir un contrat sur la tête. Je la traite bien, écoute…" Elle fit ronronner le moteur de la Mustang tout en reprenant son chemin sous les indications d'Edge à qui elle dit en empruntant une mine de dompteuse de serpents "Elle m'adore." Elle garda toutefois le sentiment d'être surveillée par le jeune homme dont les yeux la transperçaient par intermittence. Elle sentait la sensation cuisante de ses pupilles sur son profil qui resta stoïque malgré son cœur tambourinant dans sa poitrine si fort, qu'elle essaya de le rendre moins bruyant en fredonnant les dernières mesures de la chanson qui passait à travers l'autoradio. Le regard concentré sur la route qui défilait au rythme de sa conduite, plus prudente que jamais, elle se laissa guider par Edge qui lui montra un parking où s'arrêter "Sois pas si surpris, tu me vexes." fit-elle en arrêtant le moteur, puis elle lui céda ses clefs qu'elle déposa dans le creux de sa main, répondant à l'expression qu'elle lisait sur son visage légèrement plus détendu. En même temps, elle sentit son téléphone portable s'agiter contre sa cuisse. Quand elle l'extirpa de la poche de sa robe, la photo de Molly illumina l'habitacle qu'Edge finit par quitter en devinant sa commande et en sortant de son côté.
Elle hésita un instant. Trop longtemps en vérité, jouant avec la patience de sa fidèle comparse qui laissa un message sur sa boîte vocale, puis quelques textos dont elle eut un aperçu rapide en continuant de fixer son écran ; qu'elle éteignit finalement avant de se pencher vers la boîte à gants de la voiture pour fourrer son téléphone à l'intérieur, et sortir dans demander son reste. Elle adorait Molly, mais ses constantes tentatives de mettre son grain de sel dans les affaires de tout le monde était quelque chose qu'elle avait beau trouver attachant, il n'était moins sûr que ça devenait vite insupportable quand on en était au cœur. Et depuis qu'Edge était de nouveau dans les parages, c'était clairement la croix qu'elle devait porter. Être scrutée, jugée, encouragée par la petite rousse… c'était drôle un temps, mais ce temps menaçait d'être révolu.
"Je peux m'asseoir dessus, tu crains pas que je l'abime ?" Avec son poids plume, il n'y avait pas de danger, mais continuer à l'asticoter sur son attachement à son bébé faisait partie des choses qu'elle s'engageait à faire jusqu'à sa mort au moins. Avant de s'asseoir, Yasmine abandonna ses chaussures, rêvant de retrouver le confort du plat depuis qu'elle avait enfilé cette satanée paire de talons, puis arrangea sa tresse faite à la va-vite tout à l'heure pour enfin s'attaquer à ses premières frites qu'elle savoura en se glissant près du jeune homme.
La voix grave et rassurante d'Edge résonna dans le parking, Yasmine tourna la tête pour laisser un sourire filer et constater qu'il s'évertuait à ne pas la regarder cette fois. Elle était prête à lui concéder sa soudaine pudeur, puisque ce qu'il venait de lui dire lui donna envie de baisser la tête, à elle aussi. Pas parce que c'était trop d'un coup, ou que ça la dérangeait outre mesure de ressentir une certaine vulnérabilité chez lui à propos de tout ça, mais parce que le sentiment était partagé, entièrement. Il réussissait plus facilement à mettre des mots qu'elle sur la manière dont elle aussi voyait les choses… et c'était troublant de penser qu'il avait été celui qui en disait le moins à l'époque, mais qui parvenait aussi bien à exprimer sa pensée aujourd'hui pendant qu'elle, elle restait là, à le regarder piocher dans ses frites en tachant de chercher le meilleur moyen de lui renvoyer l'aveu. Sans paraître trop gauche, secrètement perturbée par ce qui palpita dans son ventre, et qu'elle tenta de calmer en prenant quelques frites de plus, s'exemptant de fait de dire quoi que ce soit.
"Tu devrais plutôt me dire merci d'ingurgiter le plus de calories pour t'éviter la torture demain matin." fût la seule chose qu'elle trouva à lui dire, enfin. Elle sentit une certaine forme… de gêne ? d'allégresse ? Elle ne savait pas comment le définir, mais quoi que ce fût, elle la laissa l'envahir en même temps qu'elle engouffrait les frites qu'elle lui avait piqué.
Lui renvoyant avec la même intention celles qu'il lui avait lancé, Yasmine se cala sur son sourire qu'elle lui rendit en fronçant doucement le haut de son nez "C'est chouette de te voir comme ça. Souriant, ça te va bien." Elle l'avait vu plus mal en point. Jusqu'à présent, elle ne s'était pas encore rendu compte à quel point c'était important pour elle de le voir aussi bien que maintenant. Et ce qui lui fit plaisir au-delà de tout, c'est que ça lui paraissait authentique, pas aussi forcé que ces fois où elle l'avait surpris en train de galvauder son état d'esprit pour ne pas gêner les autres, et leur donner de fausses bonnes nouvelles pour qu'ils ne se sentent pas mal à l'aise. Mais elle ne dit rien de plus à ce sujet, probablement qu'elle en avait déjà trop dit de toute façon, préférant poursuivre aussitôt après, comme pour se corriger, le ton de l'humour remplaçant le sérieux qui était soudain tombé entre eux "Comme ce costume, d'ailleurs. Je comptais pas te le dire pour pas que tu penses que je flirte, maaaais… puisqu'on en est aux petites confidences." Camille y était pour quelque chose, mais qu'est-ce que ça pouvait bien faire ? Elle empoigna son milk-shake dont elle tira une grande rasade sur la paille. Et une fois que la glace fit le chemin jusqu'à son cerveau, elle ajouta, les petits yeux plissés et posés sur le visage d'Edgerton qu'elle observa de longues secondes avant de reporter la paille à ses lèvres, plus par automatisme qu'autre chose, la mordillant, puis la relâchant plusieurs fois d'affilée "J'aurais accepté de danser avec toi si on n'était pas parti aussi tôt. Et je suis meilleure danseuse que photographe." A peine. Cela dit, sa modestie l'empêchait d'admettre que dans le fond, elle avait un bon déhanché.
Elle posa son gobelet, soupirant avec une théâtralité qu'elle avait hérité de sa mère et dont elle usait seulement de temps en temps. Elle déplia les jambes, replaçant convenablement sa longue robe avec une innocence feinte, et haussa les épaules en détournant le regard l'air de rien "Dommage. T'as raté l'occasion du siècle… tout ça pour une poignée de frites." Dans laquelle elle piqua une énième fois et ce du bout des doigts, laissant un autre soupir s'échapper de ses lèvres – un soupir long et profond, tandis qu'elle le regardait avec une petite lueur dans le fond de ses grands yeux verts.
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Lashana Reeves
Lashana Reeves
La pomme empoisonnée
La pomme empoisonnée
Présent
ÂGE : 25 ans (4 mai 1998)
SURNOM : lash, ash, nana, attention le denier surnom est pour Junior et ta grand-mère Rachel, merci au commun des mortels de ne pas essayer
STATUT : célibataire, tu diras que c'est pour ta propre santée mentale
MÉTIER : serveuse au restaurant de l'Emerald Hotel, tu es celle qui connait le menu par coeur et qui se plie en quatre pour les clients
LOGEMENT : un petit studio dans fortitude valley, please, do NOT disturb
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POSTS : 1245 POINTS : 120

TW IN RP : décès familial (parents), deuil, dépression, mentions d'abus excessif de drogues & d'alcool
TW IRL : racisme, homophobie, transphobie, relations sexuelles non-consenties et/ou explicites (le suggéré et la métaphore filée sont mes meilleurs amis)
GENRE : Je suis une femme
ORIENTATION : J'aime les beaux garçons.
PETIT PLUS : l'autre, la petite dernière • orpheline, précédée par Mickey et Junior, on se souvient bien d'eux pas toi • élevée par Rachel, la grand-mère, elle reste ton principal reperd et la personne vers qui tu te tournes en cas de pépin • perçue comme discrète et effacée, tu n'aimes pas en dire beaucoup sur toi • pragmatique à souhait, tu vas à l'essentiel, plus concentrée sur le jour suivant • amoureuse des diamants • fuis l'alcool et autre vices • indépendante
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RPs EN COURS :
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big bro • who, if I cried out, would hear me among the angels' order? even if they pressed me against their heart, I'd be consumed, for beauty is the terror we endure, while we stand and wonder, we're annihilated. Every angel is terrifying...

jamesmickey#2nieves

RPs EN ATTENTE : jackson •

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shane (scénario libre) • And I told my friends I was asleep, but I never said where or in whose sheets, and I pull up to your place, on the second floor, and you're standin', smiling at the door, and I'm sure I've seen much hotter men, but I really can't remember when...

RPs TERMINÉS : (fiche de liens)
AVATAR : alisha boe
CRÉDITS : (av) malibu (gifs profil & sign) spacejams/tumblr, weekndsource/tumblr, lcrnasgifs/tumblr
DC : lara pearson • nicholas hurley • abel reyes • laurie wright • heath wilson
PSEUDO : malibu
Fluide/non-binaire (iel/ellui)
INSCRIT LE : 26/06/2019
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyDim 15 Mar 2020 - 23:37




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{just hold on, we're going home}
crédit/ (rachelsqreen) ✰ w/ @Yasmine Khadji

Il est certain que tu es le premier surpris par tes aveux précédents. Tu ne t’attendais pas à parler et surtout pas avec autant d’honnêteté, ni même de la sorte. Tu n’as aucune raison de mentir à la brune, tu sais que tu peux lui faire confiance et que tes discours ne vont pas paraitre déplacés ou même ridicules… Deux arguments qui te poussent souvent au silence ou à changer de sujet tout simplement, l’une des premières choses que tu as mentionnées à ton psychothérapeute d’ailleurs. Tu ne parles pas de toi, pourquoi, parce que tu n’es pas intéressant, tu n’as rien à ajouter et dans le fond, tu ne veux pas être le centre de l’attention pour les mauvaises raisons. Pas quand tu passes une mauvaise journée, pas quand tu as envie de tout envoyer valser, pas quand tu as l’impression de te heurter constamment contre un mur. Des sentiments valides et qui te rendent humain, visiblement, normalement, mais si les erreurs des autres tu les acceptes et les pardonnes facilement, pas les tiennes.
Tu ignores pourquoi, tu ne sais pas à quand cela remonte mais c’est un mécanisme tellement ancré en toi que cela te parait logique, facile, comme respirer ou mettre un pied devant l’autre. Alors oui, tu fais des efforts considérables depuis quelques temps, depuis ta sortie du St Vincent, et pour une personne extérieure et très bien ajustée, il ne s’agit probablement que de quelques mots prononcés çà et là, quelques phrases pour rassurer tes proches, mais pour toi, il s’agit de beaucoup. Et tu espères, tu sais, que Yasmine saura lire entre les lignes et comprendre l’importance d’une simple phrase. Car tu lui en as plus dit à elle ces dernières semaines qu’à n’importe quelle autre personne depuis des années. Pourquoi elle ? Pourquoi maintenant ? Qu’est-ce qui rend la brune si spéciale ? Tu pourrais commencer à citer la liste de toutes les qualités de Yasmine, tu pourrais vraiment, cela te prendra certainement une bonne heure… Et tu le ferais avec le sourire aux lèvres. Il ne faut cependant pas oublier un des éléments cruciaux de votre amitié naissante et quasi-permanente, la brune est tout simplement. Elle n’a pas hésité à rester, à insister pour rester pendant les moments les plus moches, n’a pas flanché sous tes élans de colère et tes meilleurs efforts pour la repousser le plus loin possible de toi et de ton cœur brisé… Alors comment est-ce que tu pourrais lui mentir ou lui cacher quoi que ce soit ? Comment est-ce que tu ne pourrais pas la considérer comme une personne importante dans ta vie ?
Elle n’a pas à être là, et pourtant elle l’est, par choix. Cela représente déjà tout à tes yeux et tout ce que tu lui dis est sincère. Il n’y a pas une seule pointe de sarcasme ou de moquerie quand tu lui fais ces aveux-là… peut-être la seconde suivante, surtout quand Yasmine finit par te renvoyer les frites que tu as lancées dans sa direction, il y a quelques instants plus tôt. Tu réussis à en attraper une en plein vol, parce qu’il fallait bien que tu fasses des efforts pour être encore plus dramatique et tu la mâches avec un sourire certain, espérant que toute la tension est retombée et que la conversation sera un peu plus normale. Ou pas, songes-tu la seconde d’après, acceptant le compliment de Yasmine avec un léger hochement de tête. Tu pourrais en rajouter, lui dire que tu ne souris plus qu’en sa présence dernièrement, ou ajouter que chacun de ses sourires à elle est très contagieux et assez réconfortant pour que tu veuilles en être le principal responsable. Est-ce égoïste et complétement irraisonné ? Très certainement, mais ce n’est pas vraiment ce qui compte à cette seconde précise et c’est bien pour cela que ta réponse reste coincée dans ta gorge et que tu préfères écouter Yasmine, plutôt que d’en rajouter. Tu hausses un sourcil, un brin intéressé, quand elle mentionne la coupe de ton costume. "Mais… ? C’est la partie de la soirée où on fait des confidences gênantes il semblerait …" Que tu fais remarquer à juste titre, tu ne sais pas où va la brune avec le début de sa phrase, mais il est certain que tu te tiens légèrement plus droit quand elle fait référence à ta tenue.  "Tu peux remercier Camille hein, sinon je serais sorti de chez moi en jean et en t-shirt… Ou, soyons réalistes, sans t-shirt… Mais on sait déjà que tu es fan alors …" Et le regard que tu lui adresses à la fin de cette phrase-là, la met bien au défi de remettre en cause ce que tu viens de dire. Yasmine Khadji, you’re kinda transparent sometimes, mais pas la peine d’en rajouter, la jeune femme a eu une longue soirée et le pic de stress imposé par la conduite, soudaine mais méritée, de ta Mustang… beaucoup d’éléments qui n’étaient pas prévu ou planifié.
Rien n’est jamais planifié avec Yasmine et la preuve en est là face aux nouveaux mots de la brune. Qui te tend de toute évidence une perche, il n’y qu’à voir le soupir qui s’échappe aussitôt de ses lèvres ou le regard qu’elle t’adresse. Est-ce qu’il y a quelque chose que tu ne ferais pas pour elle ? … Il n’y a qu’un seul moyen de le savoir pas vrai ? Tu manges ta dernière frite de la soirée, avant de t’emparer d’une des serviettes en papier pour faire disparaitre le gras et le sel, et toutes ces choses que tu vas finir par regretter dans quelques heures et tu te redresses enfin, t’éloignant du capot de la voiture. "Déjà… On reprend depuis le début. Une poignée de frites ? Tu veux dire trois ? Je sais que t’es une infirmière douée mais Khadji, tu ne sais pas compter." Non, ce n’est pas une discussion que tu es sur le point de lâcher et même sur ton lit de mort, tu lui réclameras tous les repas qu’elle te doit, c’est certain. Et il est ironique de se dire que tu songes à un vrai futur pour Yasmine et toi, comme si… Comme si elle allait rester dans ta vie pendant des années, comme si. Non, tu ne vas pas songer à cela, c’est débile, pour le moment, tu vas te contenter de saisir la perche, plus qu’évidente, que la jeune femme vient de te tendre, comme si de rien était. "Et tu ne devrais pas t’attribuer des qualités si t’assumes pas après… Allez remets tes chaussures… we are so doing this."
Tu lui fais signe de se lever et de remettre ses talons, pour quelques minutes de plus au moins et tu finis par lui lancer un clin d’œil avant de te diriger vers l’intérieur du véhicule. Tu allumes l’autoradio et cherches pendant quelques secondes un morceau décent, roulant des yeux à deux reprises et grimaçant même en entendant des airs pops et clichés au possible, le bon choix et le bon morceau arrive enfin et tu augmentes légèrement le volume, la musique rompant le silence du parking quasiment vide. "Allez Khadji, c’est ton jour de chance." Car il n’y a que pour Yasmine et Yasmine uniquement que tu considères danser comme ça, dehors, dans le parking d’un fast-food qui a vu des meilleurs jours et sous le possible regards de quelques passants. Mais tout ça s’efface, et il ne reste plus que Yasmine et ses yeux sombres, sa jolie robe à pois qui complimente sa fine silhouette et les quelques mèches brunes et rebelles qui s’échappent de sa tresse faite à la va-vite. Oui, tu remarques tout ça d’un simple coup d’oeil, tu remarques toujours tout dès qu’elle est concernée -il n’y aurait qu’un idiot qui ne pourrait pas le faire selon toi- et trouvant de nouveau le devant de la Mustang, tu lui fais signe de ton index de se rapprocher de toi.

Tu marques tout de même une pause, lui demandant la permission d’un simple regard avant de poser une de tes mains sur sa hanche droite, l’autre va trouver le bas de son dos et tu la laisses passer ses propres bras autour de ton cou avant de vous guider et de vous faire bouger en rythme avec la musique. Et ce n’est pas bizarre cette proximité, ce n’est pas gênant comme il y a quelques secondes, ton cœur ne semble pas non plus s’affoler ou à deux doigts de lâcher, non, c’est naturel, apaisant dans un sens et tu ne quittes pas la brune des yeux tandis que vous tournoyez, tandis que vous dansez. Il y a un million de choses que tu pourrais lui dire, tu ne lui as pas encore explicitement dit que tu avais arrêté de boire, ni que tu voyais un professionnel, ni que tu songeais de plus en plus à quitter ton boulot… Pourquoi ? Parce que tu lui as fait un semblant de promesse. C’est même mieux que cela, tu lui as dit vouloir aller mieux et il est certain que la personne qu’elle connait maintenant est une bien meilleure version de toi-même que celle qui a croisé sa route il y a deux ans de cela. Oh si tu pouvais tout refaire… Tu attendrais sans jamais te plaindre, sans jamais sourciller, et tu te confierais un peu plus certain que cette femme-là te voit vraiment.
C’est une pensée claire dans ton esprit, la seule tandis que tu la guides dans le pas suivant, qui vous éloigne l’un de l’autre, seulement pour que Yasmine pivote sur elle-même. Le mouvement est lent, fait bouger le tissu de sa robe et tu ne la quittes pas du regard, absolument fasciné, et toujours surpris par le fait que Yasmine est belle et ce sans vraiment essayer. "Bon j’avoue… ta carrière de danseuse a plus d’avenir que celle de photographe. Okay, Khadji, tu gagnes..." Tu déclares cela rapidement, tandis que vos regards se croisent, juste là, dans le bon mètre qui vous sépare, qui disparait la seconde d’après quand tu la fais de nouveau bouger, la brune se retrouvant pressée contre ta poitrine. "Et ne me demande ce que tu gagnes, tu vas devoir improviser…" Ces mots-là sont murmurés, parce que vous êtes de nouveau proches, parce que tu t’es suffisamment penché, tourné vers elle pour que ton nez frôle légèrement le sien. Et même toi tu hésites, même toi tu dois admettre que le moment est agréable, simple, sans rien d’autre autour et que si on était deux ans en arrière, tu te serais penché pour l’embrasser. Et tout aurait pris son sens, sauf que vous n’êtes plus ces gens-là, que vous êtes amis, que Yasmine te connait vraiment, et que tu pourrais essayer, demander vraiment pour être fixé, savoir si c’est juste la nostalgie ou autre chose.
"Est-ce que tu…" La fin de ce murmure-là n’arrive pas, tout comme la fin de ce dangereux raisonnement de pensées, pas quand il y a de l’agitation dans la poche intérieure de ta veste. Hein ? Il te faut une dizaine de secondes pour réaliser ce qui se passe et vraiment lâcher, à contre-cœur, la brune. "… Alors non ce n’est pas ma poitrine qui vibre, c’est mon téléphone portable. Deux secondes…" Tu lui adresses un léger sourire, recules d’un pas et t’empares du maudit smartphone, te disant que si ce n’est pas important, tu pourras l’ignorer. Tu fronces les sourcils en voyant le prénom de Camille sur l’écran, Camille qui sait où tu te trouves et avec qui, et qui ne te dérangeait pas à moins qu’il s’agisse d’une urgence. Tu finis donc par décrocher, et tu l’écoutes parler rapidement, le ton de sa voix un brin agacé et désolé, alors qu’elle t’explique être coincée à l’autre bout de la ville. Tu pourrais lui dire d’appeler un taxi, comme une personne normale, sauf que… tu finirais par t’inquiéter. "Hmm okay, je … ne bouge pas okay ?" C’est un autre soupir qui quitte tes lèvres quand tu raccroches finalement, tu n’as pas quitté Yasmine du regard, il semble bien que tu sois incapable de le faire désormais et tu fais un pas dans sa direction, l’ennui visible sur ton visage.
"… Camille a besoin d’un taxi malheureusement… Tu veux venir ?" La question arrive automatiquement, visiblement, tu n’as pas envie que la soirée se termine.



I love the way it feels to be a hater, something so sweet about thinking that I'm better, just to wake up every morning, lay in bed and somehow never, ever rise to the occasion...
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Message(#) Sujet: Re: (priadji) just hold on, we're going home (priadji) just hold on, we're going home EmptyMer 18 Mar 2020 - 16:21



≈ ≈ ≈
{just hold on, we're going home}
crédit/ (lenakluthor) ✰ w/ @Edge Price

"T'as jamais entendu de vraies confidences gênantes, on dirait." enchaîna-t-elle tout en prenant conscience de la perche qu'elle venait de lui tendre avec toute la candeur instinctive qui la caractérisait parfois. Soudain, elle se redressa doucement, faisant couiner le châssis de la Mustang qui s'agita sous son mouvement. Yasmine leva précipitamment les mains devant elle pour parer les possibles interrogations du jeune homme en la matière "OK, je te vois venir. Mais ce n'est ni le lieu ni l'endroit pour combler tes lacunes. Tu peux encore rester ignorant quelques temps… et c'est pas la peine d'insister, Edgerton." Le débat resterait clos, l'expression qu'elle emprunta alors, dérivant sur un tout autre sujet pour atténuer le léger flottement qui s'installa entre eux, étant assez catégorique pour qu'il ne soit tenté de creuser davantage.
La soirée était belle, dans le genre de celle qui ne payait pas de mine de prime abord, mais qui devenait un moment suspendu dans le temps. Yasmine n'aurait su l'expliquer tout de suite, mais elle se rendit compte, feignant encore un peu l'innocence pour obtenir ce dont elle avait envie, c'est-à-dire une danse avec lui, qu'il y aurait probablement un avant et un après cette soirée en particulier. Elle sentait que la manière avec laquelle les choses se déroulaient, avec autant de naturel, relevait du simple fait qu'elle, en tout cas, se sentait de mieux en mieux avec Edge… et elle aurait du mal à se passer de ça ; pas seulement de ses traits d'humour, de son sourire et du frôlement fugace de ses doigts sur sa peau, mais de l'assurance qu'il était là pour elle et pour personne d'autre. Ça non plus, elle ne l'expliquait pas, de ressentir avec autant de certitude qu'il était là pour les bonnes raisons. Un excès de vanité, peut-être, sur lequel elle ne cherchait pas à se juger trop sévèrement car dans le fond, elle aimait croire à l'idée, même si ce n'était qu'une illusion créée par le lien fort qu'ils partageaient, qu'elle méritait d'être appréciée par un homme comme lui. Ça n'avait pas toujours été le cas, et sans doute que dans quelques heures à peine, elle se mordrait les doigts d'avoir laissé cette pensée lui effleurer l'esprit avec une telle force… mais en attendant, elle voulait profiter de se sentir suffisamment audacieuse pour se dire que malgré leur différence de ligue et de stature, elle était la plus à même d'assouvir ce dont il semblait avoir besoin, lui aussi.
Ça aurait dû l'effrayer, elle qui avait tendance à s'en remettre totalement à ses émotions et à ressortir cabossée par les mauvais coups que son hypersensibilité lui portait quand elle ressentait trop fort. Mais au contraire, la perspective de puiser dans cette source inattendue de bien-être la rendait extatique et impatiente ; de voir comment les choses évolueraient avec le temps tandis que leur amitié prenait de plus en plus de place dans son esprit, mais aussi dans son cœur, reléguant tous les espaces laissés vides par ses récentes prises de conscience, mais surtout par ses déceptions, au rang de vieux souvenirs sur lesquels elle ne reviendrait plus, charmée par le chant du renouveau. Car même s'ils avaient été ensemble à une époque, et que la nostalgie rôdait comme une ombre menaçante sur leurs échanges, il y avait entre elle et Edgerton une aura toute neuve qui ne demandait qu'à irradier. En vérité, ils ne composaient pas avec les vestiges d'un passé qu'ils avaient partagé ; ils avaient chacun de leur côté émis une envie d'apprendre l'un de l'autre, et revoyant complètement leur manière de communiquer, la page qu'ils réécrivaient ne souffrait pas de ratures inconvenantes qui les empêchaient d'envisager sereinement ce nouveau chapitre.

"C'est tellement cliché." fit-elle, ne pouvant s'empêcher de sourire en s'apercevant qu'Edge avait saisi sa proposition déguisée de danser "Mais j'aime bien ça." admit-elle sans rougir après avoir renfilé ses chaussures, s'approchant de lui pour prendre position. Elle plaça elle-même sa main sur sa hanche droite et le laissa raffermir sa prise en bas de son dos. Elle, elle passa ses bras autour de son cou en prenant soin de suivre le rythme qu'il lui imposa sans force, un léger soupir s'échappant de ses lèvres quand ils commencèrent à se balancer. Et effectivement, cette soudaine proximité n'était pas bizarre, peut-être parce qu'elle était plus assumée que ces quelques dernières fois, et qu'ils n'essayèrent pas de composer avec leur bon sens, celui qui les empêchaient parfois d'admettre, même si ce n'était qu'à eux-mêmes que, malgré la nouveauté, ils avaient été plus proches que des amis. Tellement que le terme proximité n'était pas assez fort ; celui d'intimité en revanche, il résonnait comme une provocation à laquelle Yasmine devait bien se soumettre, soudain trop lucide face à l'image qu'ils devaient renvoyer à ce moment-là, dansant sur un parking déserté à cette heure de la soirée, et à l'effet que ça lui faisait de sentir la pression des mains puissantes du jeune homme sur sa taille si fine en comparaison ; mais aussi de ses propres doigts qu'elle fit longuement glisser sur sa nuque en murmurant les paroles de la chanson qui les berçait doucement.
Et elle aussi, elle aurait aimé lui dire tout un tas de choses, le corps frôlant le sien dans une cadence sereine et lascive. Mais les mots manquèrent à son vocabulaire pour expliquer à quel point cette danse compterait pour elle. Ca la ramenait à la vie de s'apercevoir en temps réel qu'elle était capable de ressentir autre chose que de la honte face au contact d'un être fait de chair et de sang… et même si c'était troublant, de devoir admettre que l'élancement qui grouilla dans son ventre était du désir, elle avait bien du mal à tendre vers l'auto-reproche pour s'empêcher de le savourer et de se rappeler ce que ça faisait de laisser quelqu'un en qui on a confiance envahir doucement son espace, aussi bien psychique que physique, et accepter l'échange sans regretter d'en avoir trop donné.
Elle aurait aimé s'excuser, réalisa-t-elle en le laissant mener le pas suivant, ne le quittant pas des yeux pour autant, même s'ils s'éloignèrent le temps d'une nanoseconde. Posant sa main sur sa poitrine lorsqu'il l'approcha à nouveau de lui, elle glissa l'autre dans son dos tandis qu'elle levait légèrement la tête pour que son front touche très furtivement le sien ; s'excuser de lui avoir donné des raisons de douter à l'époque de leur relation sous le seul prétexte qu'elle n'avait pas été assez forte pour lui avouer qu'elle n'était pas prête à aller plus loin… tout simplement parce qu'elle avait souffert et qu'elle n'avait pas réussi à dépasser son traumatisme alors qu'elle l'avait cru, bonne volontaire qu'elle était, le choisissant lui comme garantie pour guérir plus vite, rassurée par tout ce qu'il représentait, par sa force et par sa bonté. Et plus encore, elle aurait aimé lui expliquer avec de vrais mots ce que ça lui avait fait toutes ces fois où elle lui avait demandé s'ils pouvaient calmer le jeu et revenir à des baisers et des caresses moins fougueuses, amenuisant cette sensation d'attiser constamment le feu pour le couper net et une fois rentrée chez elle, s'attribuer un rôle qui ne lui plaisait pas juste parce que c'était trop pénible, trop douloureux d'envisager la discussion comme un moyen de mettre des mots sur une cruelle fatalité qui comportait l'idée qu'on lui avait volé quelque chose de précieux qu'elle ne retrouverait sans aucun doute jamais. Mais elle savait que c'était trop tard, et que repartir dans un schéma de justification reviendrait à fragiliser le nouveau lien qu'ils bâtissaient en ce moment-même… alors elle continua à danser, ne repoussant pas pour autant toutes les manifestations agréables que lui provoqua le contact léger du nez d'Edgerton contre le sien, et laissa poindre le sourire qu'elle avait retenu un instant en l'entendant murmurer dans l'espace infime qui les séparait.

"Je savais pas qu'on en était au décompte des points." répondit-t-elle en retour. Et elle entendit sa propre voix, un ton au-dessous de sa tessiture habituelle, s'élever si doucement qu'elle devint murmure. Ses yeux restèrent rivés sur les lèvres du jeune homme, sa main quitta sa poitrine pour venir se poser sur sa mâchoire qu'elle observa, tête penchée, en se souvenant qu'à l'époque, elle s'y reprenait toujours à deux fois pour l'embrasser ; comme pour lui laisser le temps de changer d'avis si le regret finissait par l'atteindre, ce qu'elle avait toujours secrètement redouté, persuadée qu'il aurait tout à y gagner de s'en aller. Un baiser furtif. Une pause. Un autre baiser. Ce serait facile de s'y risquer à nouveau juste ici, pour apaiser l'exacerbation soudaine de ses propres sensations qui la firent prendre une première inspiration et établir une analyse rapide de ce que ça signifierait si, pour une fois dans sa vie, elle ne réfléchissait pas autant aux conséquences de ses actes et à la portée de ceux-ci. Mais c'était déjà trop tard, et même s'il lui sembla qu'elle avait été assez proche de lui pour que l'ourlet de sa lèvre inférieure touche la sienne, elle repoussa ce semblant de contact le plus loin possible dans son esprit, quand il se recula pour répondre à son téléphone.
Elle se détourna de lui le temps qu'il prenne l'appel qui rompit la magie. Bouche légèrement ouverte, Yasmine remplit ses poumons une goulée d'air à peine salvatrice qui fit gonfler sa poitrine qui palpita sous le tissu de sa robe à pois. Replaçant sa tresse entre ses omoplates, elle fit tinter les bracelets qu'elle portait aux poignets pour se donner bonne contenance, et se mit à piétiner quelques instants pour recouvrer ses esprits. Se dirigeant vers le capot de la Mustang, elle empoigna son milk-shake qu'elle termina en quelques longues lampées et enfin, pivota de l'autre côté lorsqu'Edge s'approcha à nouveau d'elle. Tout de suite, elle lui demanda, se passant la langue sur les lèvres pour chasser tout résidus de glace ou de sucre "Tout va bien ?" Elle n'avait pas saisi toute la conversation qu'il avait eu avec la personne à l'autre bout du fil, mais à l'instant où le prénom de Camille fût dégainé, elle sut que la soirée était terminée.
Le sourire qui redessina ses joues reflétant la décision qu'elle avait déjà prise, perspicace quant au recul qu'ils devaient prendre maintenant, Yasmine reposa son gobelet "Ça a l'air urgent, tu devrais filer." lui répondit-elle à mi-mots, et elle croisa les bras, se les frottant légèrement, souffrant d'une baisse de température trop radicale pour que ça ne l'atteigne pas. Baissant la tête sur le côté, elle capta son regard qu'elle affronta sans ciller pendant une longue seconde "Hey, ça va aller. Je vais appeler Molly." La belle aubaine "On sait tous les deux qu'elle sera ravie de passer me récupérer ici… elle insistera sans doute pour passer la nuit à la maison, d'ailleurs." Elle opina du chef, continuant à le regarder dans les yeux. Du moins, elle fit tout son possible pour ne pas laisser dériver ses pupilles qu'elle laissa fixe, sans doute trop pour que ça paraisse naturel "Edge, ce n'est que partie remise. C'est pas grave. Je me suis amusée. Beaucoup." le rassura-t-elle encore un peu. Avec un autre sourire, elle tendit la main pour venir lisser la boutonnière de sa chemise ; mais elle la récupéra aussi vite pour la passer dans ses cheveux qui se dénouèrent en un rideau soyeux pendant qu'elle poursuivait, se ranimant pour rassembler les reliefs du repas qu'ils n'avaient pas terminé "Profites-en pour réfléchir à ce que je gagne pour être la meilleure danseuse que tu connaisses, d'accord ? Je suis pas douée pour l'improvisation, t'auras sans doute de meilleures suggestions que moi." Et n'attendant pas pour aller fourrer ce qu'elle avait emporté dans une poubelle à proximité, elle conclut en retournant jusqu'à la voiture, le claquement de ses talons se joignant à la nouvelle mélodie qui s'échappa de l'autoradio "Surprends-moi, et on sera quittes."

rp terminé.
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