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 even if it's a false god (judi #1)

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Message(#) Sujet: Re: even if it's a false god (judi #1) even if it's a false god (judi #1) - Page 2 EmptySam 8 Mai 2021 - 16:08




Even if it's a false God

@Diana Rhodes & Juliana Rhodes



Je sens bien que Diana est agacée par mon point de vue et que la conversation commence à tourner en rond sans que nous puissions trouver le moindre petit accord sur la manière dont nous voyons les choses, toutes les deux. Ce n’est pas nouveau, bien sûr, mais ça ne m’empêche pas d’être déçue, une fois de plus, de constater que tout le monde – sauf moi – semble avoir baissé les bras. J’aimerais ne pas être la seule à avoir la motivation nécessaire pour continuer à prendre soin de notre mère et tenter de le raccrocher doucement à la vie. Mes frères et sœurs considèrent qu’elle est une cause perdue et qu’il est grand temps que j’arrête de perdre mon temps à essayer de la sauver d’un mal qui l’a anéantie il y a bien longtemps. Ils ne comprennent pas que c’est plus fort que moi, que le bien-être de notre maman est plus important à mes yeux que ma petite vie sans contrainte. Je n’ai pas envie de vivre simplement pour moi et de n’avoir que ma propre personne à rendre heureuse, je tiens aussi à ce que ma famille – toute ma famille – se sente bien. J’estime que c’est mon devoir, depuis que mon père n’est plus là, de prendre soin de tout le monde. Ce n’est pas une tâche facile, ça ne l’a jamais été, avoir une famille à charge à seulement onze ans, nécessite de grandir très vite, de faire des sacrifices et d’apprendre beaucoup trop tôt les problématiques normalement réservées à des adultes bien construits et épaulés par leurs proches pour faire leurs premiers pas dans un monde où tout semble plus compliqué. Malheureusement, mon père n’étant plus là et ma mère étant totalement incapable de faire face aux réalités, c’est bien souvent sur moi seule – et parfois sur mon frère – que j’ai pu compter pour mener de fronts ma vie d’enfant, puis de jeune fille tout en étant responsable d’une famille nombreuse. Peut-être que Diana estime que c’est pour cette raison que je devrais en vouloir à notre mère au lieu de continuer à la surprotéger, mais je n’en suis pas capable, je prends mon rôle très à cœur et même après toutes ces années d’échec à trouver un traitement ou une thérapie qui lui redonneraient soudainement un souffle de vie. Je ne crois plus en sa guérison, ou en tout cas pas en une guérison totale, mais je reste persuadée que se retrouver au sein de sa famille lui fait du bien et lui rappelle pourquoi elle s’est accrochée à la vie alors qu’elle aurait pu décider d’y mettre un terme. C’est grâce à elle que notre fratrie est toujours unie et soudée et que nous avons tous ces souvenirs familiaux à partager. Malgré tout, je reste reconnaissante du sacrifice qu’elle a fait pour rester une mère même si tout son être refusait de le rester pour aller rejoindre l’homme qu’elle aime. Elle n’a peut-être aucune envie d’être là, parmi nous, mais elle s’accroche et je suis fière d’elle pour cela.

Diana n’a peut-être pas dit que je devais arrêter de penser aux autres mais elle l’a fortement insinué et je refuse de devenir égoïste rien que parce qu’elle se sentirait sûrement bien mieux si elle n’avait pas à culpabiliser en pensant à l’aide qu’elle ne m’apporte pas – ou très rarement – au quotidien. Enfin, c’est mon point de vue parce qu’en réalité, Diana n’a pas l’air de se sentir coupable de quoi que ce soit, elle considère simplement que je me bats contre du vent et que je ferais bien de changer de méthode si je veux profiter de ma vie au lieu de la subir. Diana me répète qu’elle n’a pas besoin de devenir moi pour que je devienne elle et je ne peux retenir un soupir. Elle sait très bien que personne ne viendra s’occuper de maman si j’arrête de le faire et c’est bien ça le problème. Si je savais qu’un de mes frères et sœurs voulait bien prendre la relève de temps en temps, je ne me déplacerais pas aussi souvent, je les crois tout aussi capables que moi de subvenir à ses besoins, lire son courrier, payer les factures et lui administrer le traitement adéquat. Bien sûr, contrairement à moi, je doute qu’ils aient très envie de rester discuter avec elle sans avoir la moindre réponse, mais à la limite ce n’est pas une nécessité tant que le reste est fait. « Et tu sais très bien que je n’abandonnerais pas ce rôle sans savoir que quelqu’un se chargera de tout ce qu’il faut faire à ma place. » Ma sœur finit par dire tout haut ce que nous pensons toutes les deux et elle a parfaitement raison sur ce point, nous ne trouverons pas un terrain d’entente aujourd’hui comme nous n’en avons pas trouvé ces dernières années et nous n’en trouverons probablement pas durant les prochaines. « Tu as raison. » J’admets, à contre-cœur, parce que comme à chaque fois, j’espérais que cette conversation serait différente, que Diana comprendrait mon point de vue et qu’elle voudrait que les choses changent. « Moi non plus je n’ai pas envie qu’on se dispute, ni que tu te souviennes des rares fois où on arrive à se retrouver comme le pire moment de ta semaine. » Je souris, consciente que je ne suis pourtant pas loin de la vérité. « Je suis sûre que quand on était plus jeunes, tu disais à tes copines que j’étais la grande sœur psychorigide et chiante qui te laissait jamais rien faire, mais je travaille dessus, c’est promis. » Je n’ai pas eu trop le choix, à dire vrai, la vie m’a prouvé à maintes reprises qu’on ne pouvait pas tout contrôler et qu’il était fatiguant et inutile d’essayer. « On oublie maman pour le moment, ça vaut mieux. » Je capitule, comme toujours, parce que je veux que cette fin de repas se déroule sans agression au couteau ni crise de larmes de ma part. Cette journée entre sœurs doit rester un bon souvenir pour nous deux, c’est important.

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Message(#) Sujet: Re: even if it's a false god (judi #1) even if it's a false god (judi #1) - Page 2 EmptyVen 21 Mai 2021 - 21:02



and if you want to stay lost awhile, i'll rearrange the road i take and meet you out in the wild. and if you want, we can wait behind, we can find a place to hide, maybe i could change your mind. - @jules rhodes
Elle ne pensait pas avoir besoin d’en arriver jusque là, mais il fallait croire à entendre le ton qu’elle prenait désormais pour s’adresser à sa soeur qu’elle s’approchait dangereusement de ce qui ressemblait au point de non-retour. Ce moment où elle n’avait plus envie d’écouter le moindre argument que Jules pouvait lui exposer, car toujours davantage futile à ses yeux, s’imaginant à sortir de cette conversation plutôt qu’à y participer. « Et tu sais très bien que je n’abandonnerais pas ce rôle sans savoir que quelqu’un se chargera de tout ce qu’il faut faire à ma place. » Elle dut se retenir de venir lever les yeux plus haut que le ciel en entendant les dernières paroles de sa soeur. Elle se retint, également, de ne pas venir ajouter un commentaire qui serait de trop. Parce-que dans cette histoire, Juliana continuait de s’inquiéter de qui prendrait sa place si elle n’y siégeait pas, là où sa propre mère ne s’était jamais posée cette question. Ellie avait préférait jouer aux abonnés absents pendant toutes ces années, laissant ses enfants grandir sans les repères qu’ils méritaient, sombrant dans un chagrin d’amour à durée indéterminée. Aux yeux de Diana, elle méritait simplement que la pareille lui soit retournée. C’était une pensée dure, elle en fait conscience, mais une à laquelle elle se raccrochait depuis des années. Si elle s’autorisait à penser autrement, cela faisait porte ouverte à de la pitié qu’elle n’avait en aucun cas envie de ressentir.

« Tu as raison. » Que vint finalement conclure Jules. Ce n’était pas souvent que la jeune femme venait affirmer avec autant de certitude que Diana était celle détenant la bonne parole dans une situation. Cela empêcha même cette dernière de renchérir sur cette information. « Moi non plus je n’ai pas envie qu’on se dispute, ni que tu te souviennes des rares fois où on arrive à se retrouver comme le pire moment de ta semaine. » La critique était présente, mais elle était quelque peu justifiée. Ou du moins, Diana pouvait comprendre pourquoi sa soeur en arrivait à s’en servir en cet instant. La plus jeunes des deux soeurs n’était pas de ces personnes ayant du temps libre sur ls bras à en revendre et à ne pas savoir quoi en faire, étant donné qu’elle apportait beaucoup d’importance à son travail et à ce qui entourait ce dernier. Elle ne s’en cachait pas, bien au contraire, elle était fière du parcours qu’elle avait fait tout au long des dernières années. Cependant, là une fois de plus, leurs points de vue divergeaient et elle pouvait entendre que cela ne plaisait pas à Juliana. En revanche, elle ne se souviendrait pas de ce déjeuner entre soeurs comme étant le pire moment de sa semaine. Déjà, parce-qu’elles sortaient d’une messe avant ça et que c’était là le moment qu’elle aimait le moins de n’importe quelle semaine, mais en plus parce-qu’elle était toujours heureuse de passer du temps avec sa soeur. « Ce ne sera pas le cas, ne t’en fais pas. » Son ton s’était quelque peu radouci; elle vint ajouter ici un petit sourire qui se voulait rassurant pour appuyer ses paroles de gestes. « Je suis sûre que quand on était plus jeunes, tu disais à tes copines que j’étais la grande sœur psychorigide et chiante qui te laissait jamais rien faire, mais je travaille dessus, c’est promis. » Elle secoua quelque peu la tête, vidant le peu qu’il restait dans son verre d’une gorgée. « Seulement quand tu m’empêchait de faire ce que je voulais, voyons. » Et peut-être une autre fois ou deux, de-ci de-là, mais elle n’avait jamais abusé de ce point de vue là étant donné qu’elle savait que Juliana faisait de son mieux pour que leur quotidien soit le plus agréable possible. Diana savait que c’était en partie toujours le cas, cependant le temps l’avait eu à l’usure.

« On oublie maman pour le moment, ça vaut mieux. » Diana dut retenir un soupire de soulagement, en cet instant. Ca aurait été sa réaction la plus naturelle, mais elle ne voulait pas exposer à quel point cette discussion était un fardeau à ses yeux, à ceux de sa soeur. Le but n’était pas de froisser Jules, mais de lui faire comprendre que son combat était perdu d’avance - et apparemment, à l’usure également, elle finissait par se demander si le sien envers sa soeur ne voyait pas le bout du chemin également. Elles ne seraient jamais d’accord au sujet de leur mère, et si elles n’arrivaient pas à un consensus, seules les actions pourraient par la suite parler à sa place. « Merci. » Elle était bornée, mais elle n’était pas ingrate; pas au point de ne pas remarquer que Jules faisait un pas en avant vers elle, alors que cette discussion lui tenait à coeur. « Est-ce que ça te dit d’aller au parc, une fois que tu auras mangé ton dessert ? » Diana connaissait assez Jules pour savoir que cette dernière ne repartirait pas du restaurant sans avoir eu le droit à sa part de dessert. Elle avait toujours été la plus gourmande des deux. « Ils ont installé, de ce que j’ai compris, un très beau marché aux fleurs et je pensais en apporter un sur la tombe de papa après. » Si elle ne croyait plus en Dieu depuis des années désormais, Diana avait toujours mis un point d’honneur à continuer d’entretenir la tombe de leur père du mieux qu’il était possible. Les fleurs sur cette dernière se devaient de rester autant fraiches que possibles, et même lorsqu’elle n’était pas sur place, elle faisait en sorte que la commission soit accomplie par l’un des membres de la fratrie.
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