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 looking too closely (alice)

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Message(#) Sujet: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptySam 18 Juil 2020 - 19:04




@ALICE TIREL & ALEC STRANGE
LOOKING TOO CLOSELY
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La soirée lui avait paru plus longue que d’habitude. Il y avait eu peu de gens ce soir. Alec n’aimait pas les soirées trop calmes, il préférait le son des familles qui riaient, des verres qui trinquaient. Il aimait voir les cuisiniers s’affrétaient autour de lui, voir le pas rapide des serveurs, sentir l’odeur des plats qui se mélangeait. Plus le restaurant était animé plus il se sentait bien. Ce soir il en avait profité pour créer de nouvelles recettes et lorsqu’enfin le dernier client était parti, il avait vite dit à tout le monde de rentrer une fois le plus gros du ménage fait. Alec aimait ces moments où il se retrouvait seul dans ce restaurant qui était au fil des années devenu ce qui le rendait le plus heureux. C’était probablement en ces lieux qu’il était le plus authentique, le plus proche de la personne qu’il était. Malgré le bar clandestin derrière, les jeux d’argent, les combines, tout ce qui lui rappelait qui il se devait d’être. La nuit est tombée depuis longtemps et Alec essuie les tables,  d’un air distrait, ses pensées dérivantes.

Soudain la porte s’ouvre, il réalise alors qu’il ne l’a pas fermé à clefs, pourtant presque toutes les lumières du restaurant sont éteintes, signe que le service est bel est bien terminé. Il a laissé tout le monde rentrer chez eux. Certains sont au bar derrière. Mais pour une fois la soirée est calme. Très calme. Si bien qu’il ne peut s’empêcher de relever la tête d’un air surpris alors qu’une femme passe la porte. Instinctivement les mots sont prononcés alors qu’il balance le torchon sur son épaule. «  Le restaurant est fermé. » Mais le visage sort de la pénombre et il fronce les sourcils. L’inconnue étant loin d’en être une.

« Alice ? »  Il regarde la femme en face de lui surprise. Il ne l’a pas vue depuis combien de temps ? Il serait incapable de dire. Il fut un temps où il aurait pu l’appeler son amie. Ce qui avait été au départ une tentative de séduction s’était finalement bien vite transformée en amitié. La française et lui s’étaient rapprochés après il ne savait plus combien de conversations échangées sur la cuisine, sur la pâtisserie. Puis il était parti aussi simplement qu’il était entré dans sa vie. Alec ne restait jamais bien longtemps. Parce que l’homme qu’il avait été avec Alice n’était qu’une illusion. L’apparence d’un homme honnête, sincère, passionné de cuisine, sympathique et ouvert. Une belle image, le début d’une belle amitié, mais un mensonge par omission. Alec n’était pas grand-chose de tout ça. Alors il était parti quand il lui était devenu difficile de maintenir l’apparence, quand les questions avaient commencé à être posées sur son passé et qu’il n’avait rien à répondre. Il avait compris depuis longtemps qu’il lui était plus facile de maintenir des relations superficielles avec les gens qu’ils rencontraient hors du Club. Cela valait mieux pour tout le monde et surtout pour le Club. Son premier choix avait été de protéger l’entreprise créée par son frère et ce n’était pas en allant se confier à n’importe qui qu’il allait aider. Il était devenu un expert à s’effacer de la vie des gens qu’il rencontrait, arrêtant de répondre à leurs appels, mettant de la distance, disparaissant petit à petit des conversations jusqu’à devenir le souvenir d’une amitié bien courte, toujours un peu superficielle. Mais parfois il ne pouvait s’empêchait de le regretter, comme en cet instant alors qu’il voyait son visage. Un écho d’une amitié qui aurait pu être différente. Le ton pourtant est froid pour rappeler finalement qu’ils ne sont plus amis, qu’ils sont au mieux des connaissances et qu’il ne comprend pas ce que la demoiselle fait là au beau milieu de la nuit à la fin de son service. « Qu’est ce que tu fous là ? » Il n’était plus l’heure de manger et le peu de gens dans le bar derrière était tout sauf fréquentable. Alice Tirel était soudain bien trop proche de sa vie derrière le masque qu’il lui avait montré. Et il n’aimait pas ça.



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Message(#) Sujet: Re: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptyJeu 30 Juil 2020 - 10:53


Mitchell Strange. Tel est le nom de celui responsable de la mort de Blanche, le nom prononcé par Lou lorsqu'elle se sont revues pour la première fois depuis le drame. Un homme horrible selon l'australienne, prêt à tout pour arriver à ses fins. Et Alice, elle n'avait pas fait le lien sur le coup. Non. Il lui a fallu quelques jours pour penser à cet homme qu'elle autrefois, croyait être son ami. Un séducteur qui a tenté de la charmer, et au lieu de l'avoir dans son lit, ils ont justes discutés, parlés de leur passion commune pour la cuisine. Elle l'aimait bien Alec. Mais il a fini par disparaître de jour en jour, sans véritables explications, sans raisons. Elle a repensé à lui, à son restaurant, au fait qu'il est le même nom que l'homme responsable de l'atrocité commise envers sa sœur. Elle n'a pas voulu y croire au début, elle n'a pas voulu croire qu'il soit lié à tout ça. Mais tout indiquait le contraire. Il a un frère, elle le sait, il l'avait mentionné, sans pour autant dire son nom. Son frère est celui qu'elle voudrait voir derrière les barreaux, voir pire selon son humeur. Et aujourd'hui, elle est d'humeur écrasante parce qu'elle s'en rend compte, qu'il n'est pas l'homme qu'il prétendait être, elle est d'humeur à connaître la vérité. Raison pour laquelle elle entre dans son restaurant en sachant que le service est terminé. «  Le restaurant est fermé. » Elle s'en fout. Elle entre et croise les bras et l'américain ne tarde pas à la reconnaître. « Alice ? » Elle force un léger sourire pincé, fais quelques pas de plus dans le restaurant. "Ça faisait longtemps, pas vrai Alec ?" Trop longtemps. Il est surpris de la voir, c'est sûr. Il pensait sûrement ne plus jamais la revoir un jour. Mais le destin aime jouer des tours. « Qu’est ce que tu fous là ? »

Un ton froid, même glacial. Elle n'est pas la bienvenue, elle le sent, il le lui fait comprendre avec ces simples mots. En temps normal, ce ton l'aurait figé et elle aurait déjà tourner les talons. Mais elle reste là, impassible. Elle décroise ses bras en regardant un peu le restaurant. "Blanche." déclare-t-elle avant de planter son regard dans le siens. "C'était l'prénom de ma sœur tu sais. Elle a été tuée dans sa boutique en 2018." Elle finit par faire quelques pas vers lui."Boutique dans laquelle Lou Aberline travaillait, apparemment elle te connais très bien." Elle continue d'avancer sans le quitter des yeux, son sang bouillonnant légèrement, son accent français plus prononcer que d'habitude parce que là, elle ne fait pas d'efforts. "Et elle sait aussi qui est derrière cette immondicité. Elle m'a donné un nom." La voilà enfin en face de lui, en face de cette armoire à glace qu'il est. Elle paraît minuscule face à lui. Elle lève la tête pour le regarder dans les yeux, pour une fois, sa tristesse et sa colère lui donnent du courage. "Et ça m'a prit quelques jours avant de me rendre compte que... j'le connais déjà, ce nom." Elle le fixe et pince légèrement ses lèvres. Ses grands yeux bleus paraissent alors plus humides, elle se retient, elle retient ses émotions, elle le regarde dans les blanc des yeux, lui, celui qui n'est pas qui il disait être, celui qui s'est transformé en inconnu. "Dis moi..." Elle s'arrête et lâche un soupire, détourne le regard quelques secondes avant de reporter son regard sur son visage. Dis moi que c'est faux. Elle a envie de demander ça alors qu'elle sait déjà que tout est vrai. Mais son cœur garde cette once d'espoir qu'en faite, il ne soit pas lié à tout ça. "Tu le savais ? Que ton frère est derrière sa mort ?" Est-ce qu'il le savait depuis le début ? Pitié, elle espère que non. Parce si c'est le cas, elle sait d'or et déjà que ce sentiment de trahison la dévorera.

@Alec Strange :l:
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Message(#) Sujet: Re: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptyMar 4 Aoû 2020 - 19:06




@ALICE TIREL & ALEC STRANGE
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« Blanche » Le nom immédiatement ramène des souvenirs qu’il ne pensait pas un jour lier à la femme en face de lui.  Il ne comprend pas tout de suite,  ne comprend pas le lien entre elle et Alice. Il se souvient parfaitement de cette fois où Lou a débarqué dans ce même lieu. Il était avec Raelyn ce jour-là. Il se souvient d’avoir voulu l’étriper cette gamine qui avait envoyé son frère en prison.  Mais elle avait semblé craquer ce jour-là, prête à rendre les armes, Mitchell était allé trop loin. Rae et lui n’avaient pas compris, n’étaient pas au courant. Une innocente avait été tuée juste pour atteindre cette emmerdeuse de Lou. Et son frère ne leur en avait pas parlé. La trahison était restée en travers de sa gorge, comme une fissure un peu plus large dans la pente glissante de la relation entre les frères Strange.  La confiance se perdait. Chaque jour un peu plus. Alec savait pertinemment pourquoi son frère ne lui en avait pas parlé. Jamais il n’aurait accepté qu’une innocente soit blessée, encore moins tuée. Il aurait tout fait pour l’en empêcher. Et c’était exactement pour ça qu’il n’en avait pas été informé.  Cette innocente il l’avait appris s’appelait Blanche. Il n’avait jamais su son nom, n’avait jamais demandé. Et aujourd’hui Alice Tirel prononçait son prénom et il avait la désagréable sensation d’être capable de mettre le doigt sur le nom de cette Blanche.   « C'était l'prénom de ma sœur tu sais. Elle a été tuée dans sa boutique en 2018 »  Et merde. Trop de coïncidences. La surprise est palpable, il n’avait jamais su qu’elle avait une sœur.  Comment aurait-il pu le savoir ? « Boutique dans laquelle Lou Aberline travaillait, apparemment elle te connais très bien. »  Au nom de la Aberline, le visage d’Alec passe de la surprise à la haine, facile et violente. Après tout la gamine les avait trahis. Et pour Alec, la loyauté était une qualité qu’il considérait comme indispensable pour avoir son respect.  "Et elle sait aussi qui est derrière cette immondicité. Elle m'a donné un nom. Et ça m'a prit quelques jours avant de me rendre compte que... j'le connais déjà, ce nom. Dis moi... Tu le savais ? Que ton frère est derrière sa mort ?"

Il n’a pas prononcé un mot depuis qu’elle a commencé son discours. Et à présent elle est face à lui. Elle est minuscule à côté de lui pourtant son regard lui donne presque envie de reculer.  Il ne sait pas quoi dire. N’aurait jamais pensé se retrouver un jour dans cette situation. Il pourrait nier, mais à quoi bon ? A quoi bon mentir quand Lou avait déjà révélé la vérité sur les frères ? A quoi bon quand son regard humide, son visage au bord d’une trahison qu’elle contient à peine,  tout le maintient sur place. Il détourne le regard de ce petit bout de femme qu’il connaissait bien.  « Alice… C’est plus compliqué que ça. » Comme si cela allait arranger les choses. « Pourquoi elle est venue te voir Lou ? Dans quel but ? Alice, me dit pas tu traînes avec Aberline ? » Il n’a pas répondu à la question. Il ne sait pas pourquoi il veut la protéger de Lou quand il devrait la protéger de lui, de son frère, de ce monde dans lequel elle n’a pas sa place. Sa voix est pressante,  sèche, insistante. Il essaye de mettre une distance qui est à l’opposé de ce qu’ils avaient été.  Ses mains se tendent dans le but d’aller se poser sur ses bras,  un geste d’amitié qui lui aussi n’a plus lieu d’être.« Je savais pas que c’était ta sœur…je… » Il sait déjà que cela ne sert à rien. Que la trahison est là, il la lit dans ses yeux. « Jamais ça aurait dû arriver Alice. » Il répète son nom comme une prière comme si cela allait l’apaiser. Mais c’est trop tard il le sait.



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Message(#) Sujet: Re: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptyMer 5 Aoû 2020 - 16:50


Elle a l'air de rien en face de lui. Elle tout fine, toute petite comparé à lui. Il pourrait l'écraser en une demie seconde. C'est une véritable armoire à glace l'américain. Mais la voilà qui le défi presque, qui reste en face de lui, son regard planté dans le siens. Et elle remarque le changement d'émotion sur le visage du brun lorsqu'elle évoque le nom de Lou. De surprise il est passé à la colère, à la haine. Et elle se demande pourquoi il déteste à ce point l'australienne. Elle sait que Lou a un passé sombre, elle sait qu'elle a fait quelque chose d'assez grave pour qu'un gang en ait après elle. Mais elle ne sait pas quoi exactement.

Il est là, silencieux, prit par surprise, dépourvu de lui donné une réponse rapide. Et c'est qu'elle a presque envie de lui crier dessus pour qu'il réponde mais elle se retient, parce que ce n'est pas son genre, parce que ça ne ferait qu'envenimer les choses. « Alice… C’est plus compliqué que ça. » Elle sent ses mains se fermer et ses poings se serrer tout comme son cœur. Elle se mord l'intérieur de la joue, se force à maintenir son regard sur lui alors que ses yeux à lui se font fuyard. « Pourquoi elle est venue te voir Lou ? Dans quel but ? Alice, me dit pas tu traînes avec Aberline ? » Elle est au bords de la crise de nerf, raison pour laquelle elle répond d'un ton qu'elle n'emploi jamais, d'un ton qui pourrait la surprendre elle même dans d'autres circonstances, et elle répond alors qu'il a à peine terminé sa phrase. "Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? On est plus amis à ce que je sache." Sa voix est froide et tremblante. Si ils l'étaient, il en saurait déjà plus. Elle lui dirait que Lou lui a fait une proposition, proposition à laquelle il lui dirait de répondre non. Mais il ne saura rien de tout ça, parce qu'ils ne sont plus aussi proches qu'avant. Et c'est ce que lui voulait, parce que c'est lui qui s'est éloigné sans un mot, qui a mit fin à cette amitié qui aurait pu être si belle. Et le voilà pourtant qui vient poser ses mains géantes sur ses bras frêles. Elle continue de le fixer, se retient de reculer pour ne plus être à porter de main. « Je savais pas que c’était ta sœur…je… » Et la voilà, une première larme qui vient perler sur sa joue. Puis une autre sur l'autre joue. « Jamais ça aurait dû arriver Alice. »

Silence. Il n'y a que le reniflement de la française qui se fait entendre dans la salle lorsqu'elle baisse la tête et ferme les yeux alors que d'autres larmes ne viennent humidifier son visage. "T'as raison... Ça n'aurait jamais dû arriver." Sa voix se fait plus petite, brisée. "Et pourtant c'est arrivé... A cause de ton frère et de toi." Elle relève la tête pour le regarder dans les yeux avant que l'un de ses poings de viennent s'abattre sur son torse une fois, deux fois, trois fois... "C'est arrivé à cause de vous et de vos histoires à la con!" s'exclame-t-elle en continuant de tambouriné le torse de l'américain avec le peu de force qu'elle a avant que sa main ne agrippe au tee-shirt de celui qu'elle considérait jadis comme son ami. "Vous avez détruit ma vie." Elle prononce ces mots en le regardant encore une fois dans le blanc des yeux. Parce que sa sœur était son monde, la personne la plus importante à ses yeux. "Vous l'avez tué..." Cette fois-ci, elle prononce ces mots presque dans un chuchotement alors que la main agrippée à Alec se décontracte pour juste y rester aplatit. Les mots sont sortis et elle est épuisé. Épuisé par les larmes, la tristesse, la colère. A aucun autre moment de sa vie elle n'a été plus vulnérable qu'en ce moment même et elle se force à rester debout pour ne pas s’effondré ici, devant lui.

@Alec Strange :l:
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Message(#) Sujet: Re: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptyVen 7 Aoû 2020 - 11:53




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color=#996699] « Qu'est-ce que ça peut bien te foutre ? On est plus amis à ce que je sache. » [/color] Il ne la reconnait pas la femme qui prononce ces mots car sa voix est glaciale à l’opposé de la voix enjouée qu’il a dans son souvenir. La remarque est méritée pourtant elle le blesse quand même. Il ne pouvait s’en prendre qu’à lui-même pour l’avoir fuie. De l’avoir laissé derrière lui comme toutes les autres personnes dont il se rapprochait un peu trop. Il avait pensé que c’était pour son bien, sa protection. Aujourd’hui il découvrait que peut être que s’il était resté dans sa vie, peut être qu’il aurait su pour sa sœur Blanche. Peut être qu’il aurai pu intervenir avant qu’il ne soit trop tard. Une illusion. Mitchell ne lui en aurait jamais parlé. Pourtant il ne peut s’empêcher d’y croire, qu’avec des « si » il aurait pu refaire le monde. Ses mains se posent sur ses bras et elle ne recule pas. Alec tente d’expliquer, de se justifier. Mais que pourrait-il dire pour effacer les larmes qu’il voit couler, la trahison qu’il voit dans son regard.

« T'as raison... Ça n'aurait jamais dû arriver. Et pourtant c'est arrivé... A cause de ton frère et de toi. »

Ses poings s’abattent sur son torse et il ne recule pas les encaissant, sentant une petite partie de lui se briser à chaque coup. Comme si cela n’aurait jamais dû être sa vie. Comme si il n’aurait jamais dû être là à tenter de justifier le meurtre commis par son frère. Comme si c’était normal. « C'est arrivé à cause de vous et de vos histoires à la con! » Sa voix pourtant est sèche. « Arrête Alice. » Elle est à l’opposé de ce qu’il ressent, la culpabilité qui le ronge comme si c’était lui qui avait commis le meurtre. Mais c’était tout comme. Mitchell et lui, à la vie à la mort, un meurtre commis par un, protégé par le deuxième, cela avait commencé tôt. Cela continuait aujourd’hui mais depuis la mort de cette Blanche, Alec avait de plus en plus de mal à reconnaître son frère. Comme s’il était devenu quelqu’un d’autre sans qu’il ne s’en rende compte. Ou peut être finalement, c’était lui qui avait changé, qui ne supportait plus le Club et ces emmerdes.

Elle ne l’écoute pas, ses mains venant s’agripper à son t-shirt. « Vous avez détruit ma vie. Vous l'avez tuée... » La dernière phrase est un chuchotement. Il avait oublié qu’elle était si petite, si vulnérable contre lui. « Ta sœur a été prise dans un conflit dans lequel elle n’aurait jamais dû être. » Sa voix est douce mais ferme. Il ne bouge toujours pas, n’a toujours pas reculé face à ce petit bout de femme qui pourtant déjà la bien plus secouer qu’il ne laissait paraître. « Je suis désolé. Je l’ai su qu’après. » Comment ces excuses pouvaient-elle importer ? Comment cela pouvait-il excuser la mort de sa sœur ? Ses paroles sonnent vides même pour lui. Il attrape son visage de ses mains, ne peut s’empêcher d’essuyer les larmes de ses joues, d’assumer enfin son regard. « Jamais je n’aurais laissé faire ça Alice. » Il essaye de plaider. « Tu me connais. Jamais je n’aurais laissé une innocente se faire tuer. »

Mais dire qu’elle le connaissait aujourd’hui avait-il encore un sens quand il était clair qu’elle ne connaissait rien de lui. Qu’il était un inconnu, un criminel et que ses paroles finalement ne laissaient entendre qu’une chose. Qu’il n’aurait peut être jamais laissé une innocente se faire tuer, mais que c’était autre chose pour quelqu’un qui l’avait mérité. Qu’Alec Strange n’avait jamais été son ami, n’avait jamais été qu’un simple chef cuisinier. Alec Strange était une fraude et elle venait de le découvrir.




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Message(#) Sujet: Re: looking too closely (alice) looking too closely (alice) EmptyMar 18 Aoû 2020 - 22:03


Elle était là, contre lui, comme un vulgaire insecte que n'importe qui pourrait écraser. Elle s'accroche à lui comme si il était le seul, pour le moment, qui peut l'empêcher de s’effondrer là, sur le sol du restaurant. Elle s'accroche à celui qu'elle voudrait fuir depuis qu'elle sait tout. « Ta sœur a été prise dans un conflit dans lequel elle n’aurait jamais dû être. » Elle ferme ses yeux en l'entendant parler, incapable de garder les yeux sur lui cette fois. « Je suis désolé. Je l’ai su qu’après. » Elle sanglote, parce que ses excuses ne veulent rien dire, ne peuvent rien dire. L'était-il vraiment désolé ? Ou ne prononçait-il ces mots sans les penser, juste pour l'apaiser.

Elle les sent, ses grandes mains venir lui prendre le visage. Et elle les ouvres doucement ses yeux alors qu'il essuie les larmes qui continuent de perler sur ses joues malgré elle. Ils se regardent dans les yeux, elle se force. Et elle serait presque touché par sa tendresse, par la douceur de ses gestes. « Jamais je n’aurais laissé faire ça Alice. » Vraiment ? Aurait-il vraiment fait son possible pour empêcher ça si il avait été au courant. Du moins c'est ce qu'il dit, qu'il ne le savait pas, qu'il ne l'a su qu'après. Comment peut-elle le croire désormais. « Tu me connais. Jamais je n’aurais laissé une innocente se faire tuer. » Elle reste silencieuse en continuant de le regarder dans les yeux, puis son regard divague sur les traits de son visage tandis que ses propres mains viennent se poser sur celle de l'américain. Doucement, elle les retire de son visage en reniflant et ses yeux viennent ensuite se poser sur leurs mains. Parce qu'elle garde les mains de son ancien ami dans les siennes un moment, les regarde longuement. "Justement... Je ne te connais pas apparemment." Elle renifle une nouvelle fois et lâche ses mains pour venir s'essuyer les joues. "Si tu savais, à quel point j'avais envie que tout ça soit faux." Elle replonge son regard dans le siens pour ce qu'elle espère être la dernière fois. " Ça te retombera dessus un jour ou l'autre, Alec. Sur toi et ton frère. Et quand ça arrivera..." Et s'approche de lui comme elle ne l'a jamais fait, leurs nez pouvant pratiquement se frôler. "Je serais là pour vous regarder recevoir ce que vous méritez. " Elle le regarde quelques secondes de plus avant de faire plusieurs pas en arrière sans le quitter des yeux. Et enfin, elle lui tourne le dos pour se diriger vers la sortie, sans rien dire d'autre. Sans même un adieu. Parce que pour elle, c'est fini. Elle ne veut pas le revoir, elle ne veut plus croiser son regard, ne veut plus sentir sa présence. Elle ne veut plus de lui et de ses excuses, de ses doutes. Alec Strange n'était plus rien pour elle. Et elle espérait qu'il l'ait compris et que pour lui aussi, ça soit la même chose.


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