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 coffee for your head (timothy #22)

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Message(#) Sujet: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyMar 25 Aoû 2020 - 15:01


Les décisions récentes ont été tout aussi difficiles à prendre que très rapidement regrettées. Elle a voulu grandir trop vite et trop fort pour qu’au final cela ne résulte que par un retour en arrière brutal. Tout ce qu’elle pensait apprendre aux côtés des jumeaux a rapidement été oublié ; tout ce qui n’a pas rapport avec l’exacte température du biberon ou leurs aliments favoris, en tout cas. Jamais leur vie n’a été mise en danger, jamais ils n’ont eu à souffrir un seul instant des conséquences de ses actions. C’est la seule chose à laquelle elle peut se retenir encore et toujours, c’est aussi ce qu’elle se répète chaque jour et chaque nuit pour alléger ses pensées. Le téléphone a été éteint depuis longtemps, son appartement a été vidé de toute vie pendant quelques jours. Elle est certaine de l’avoir fait pour le bien de tous.

Elle aurait dû agir autrement, c’est certain, mais elle ne serait justement pas Charlie sans une pointe d’impulsivité et un soupçon d’inconscience. La maternité l’a changé, c’est vrai, mais sûrement pas assez pour qu’elle soit considérée comme une adulte pleinement responsable et ce n’est qu’après coup qu’elle en vient à penser à ce genre de choses. Ce n’est qu’après coup aussi qu’elle comprend l’ampleur de ses erreurs et les conséquences aussi multiples que variées sur la vie de tous. Lorsqu’elle en vient à sonner à la porte de Timothy elle n’a plus rien de sa superbe et encore moins de son assurance. Elle sonne devant chez lui comme une mère qui a lâchement abandonné ses enfants il y a de ça plusieurs jours (semaines ?) et qui ne se rend compte qu’aujourd’hui de l’erreur que c’était. Ils lui manquent, tous les trois, et elle ne cherche désormais même plus à le cacher. Le gardien de cimetière fait partie de sa vie depuis à peine plus d’un an et pour leurs enfants, cela se compte déjà sur huit mois différents. C’était stupide que de penser qu’elle pouvait tous les rayer de sa vie aussi facilement, comme s’ils n’avaient finalement jamais existé. Heureusement au moins qu’elle n’a pas finalement jeté son dévolu sur le plan selon lequel elle fuyait à l’autre bout du monde.

La tête droite et le dos tout autant, les épaules en arrière et ses doigts s’accrochant aux pans de son petit sac à dos de ville, elle attend avec une impatience à peine dissimulée que la porte s’ouvre. La blonde espère presque entendre les gazouillis de ses enfants à travers le bois, sans succès. Si Willow est bien plus agitée que son frère, n’en reste pas moins qu’ils n’ont jamais eu de problème pour les garder calmes. “Hey.” Les mots sont mal assurés et précipités, à peine a-t-il eu le temps d’ouvrir la porte qu’elle s'imaginait déjà lancée dans un discours interminable. Elle relâche les lanières de son sac à dos pour venir entrecroiser ses doigts derrière son dos tout en cherchant Timothy du regard. Aujourd’hui plus que jamais, elle aurait bien du mal à lui poser une quelconque étiquette sur le front. En une année, il a littéralement été tout comme rien, parfois, paradoxalement, les deux à la fois. “Je voulais te donner leur hochet.” C’est Matt qui leur avait offert, entre mille autres choses, et ils s’y sont très vite habitués. Aujourd’hui elle regrette de l’avoir oublié chez elle et espère avant tout que le jouet ne leur a pas manqué.  “Vous allez bien ?” Loin des cris et des larmes, elle parle lentement et d’une voix douce, bien décidée à rester maîtresse de ses émotions et à ne surtout commettre aucun esclandre.

@timothy decastel
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyMar 25 Aoû 2020 - 20:21


Tim aurait aimé dire qu'il était capable d'être le même homme qu'à l'accoutumée, doux et patient, avec une once de générosité pour couronner le tout mai en était-il franchement capable en ouvrant la porte pour découvrir Charlie juste derrière? Toutes les émotions allaient nécessairement passer à l'intérieur de lui parce qu'il avait attendu des semaines pour ce moment, il avait ragé, pleuré, s'était inquiété bêtement s'il fallait donner son envie a posteriori sur la question et maintenant, elle était enfin là. Avait-elle regretté d'avoir tout abandonné du jour au lendemain? Avec Charlie, il fallait s'attendre à tout: elle prenait un choix et faisait bien trop souvent un virage à cent quatre vingt degrés et c'était son trait de caractère le plus frustrant, non, le plus détestable. Aux yeux de Decastel, elle avait fait une erreur monumentale, une erreur qui la mettait sur une échelle que partageait sa propre génitrice parce qu'elle avait blessé ses enfants elle aussi, en partant sans aucun mot, aucune note, aucune once d'affection, rien. Tim se rappelait encore de ces nuits d'angoisse où il n'y avait aucun moyen de faire taire les pleurs, les jumeaux hurlant au démon en plein milieu de la pénombre et c'était une image que le brun n'avait pas réussi à supporter. Alors, oui, il en voulait à Villanelle pour cette bassesse, une supplémentaire sur tout ce qu'elle avait pu lui faire subir, probablement inconsciemment parce qu'elle était ainsi, ne pensant pas aux conséquences de ses choix sur les autres. Timothy était justement à l'opposé d'elle, à toujours trop penser à autrui avant de réaliser une petite action mais là, il ne serait potentiellement pas capable de réfléchir convenablement. Surtout avec une telle introduction. Charlie arrivait clairement la bouche en coeur, avec un petit cadeau, une quête de nouvelles, comme si elle avait déposé les enfants la semaine passée et que rien ne s'était déroulé depuis. Sauf que tout s'était passé depuis. Passé la surprise, Tim manqua de claquer la porte au nez de la jeune femme, un réflexe qu'il aurait dû avoir par le passé, il en aurait moins souffert pour sûr mais Tim restait Tim et quelque part, il avait besoin de savoir, de se faire un peu plus de mal mais en espérant la blesser en retour. Vengeance puérile d'un homme qui avait trop pris en une année. "Tu disparais pendant des semaines et c'est tout ce que t'as à dire et à faire? Un hochet, sérieusement? Va falloir mieux que ça, Charlie, si tu veux pas que je te ferme la porte au nez. Beaucoup mieux que ça." Il insista sur ce "ça" ravageur, laissant la porte mi close, ses yeux bleutés la toisant avec une méfiance capitale. Cette fois, il devait se protéger à tout prix d'elle et se mettre en véritable bouclier des enfants car c'était eux qui allaient souffrir s'il ne faisait pas le bon choix. "Je devrais même déjà avoir fermé parce qu'il me semblait que t'avais choisi de plus être dans notre vie. Décision définitive, ça, parce qu'ils sont pas des jouets, eux." Il en avait été un pour elle, voilà ce que Tim devait signifier par là, allez savoir, il serrait simplement les dents, s'attendant au pire car la colère n'était jamais loin. Le désespoir non plus. Jamais.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyMer 26 Aoû 2020 - 19:54


Soutenir le regard bleuté de Timothy avec le sien n’est d’aucune difficulté pour Charlie. Endurcie par les derniers mois et l’année écoulée, elle n’a absolument plus peur de faire face à qui que ce soit, là où avant elle n’était déjà pas bien tremblante. Certaine de ce qu’elle désire et de ce qu’elle a à proposer, elle reste persuadée qu’il ne lui fermera pas la porte au nez. Si ses suppositions venaient à être fausses alors il sera toujours temps pour elle pour laisser son pied se glisser dans l'entrebâillement de la porte pour gagner quelques secondes, quelques minutes. Avant, ils ne demandaient que ça. Aujourd’hui, cela apparaît comme une épreuve. En un an, ils auront tout connu et son opposé,  tantôt pour leur plus grand bonheur, tantôt pour leur plus grand malheur. Rapidement et sans grande surprise, les reproches fusent - elle s’étonne de ne pas voir ses yeux s’armer d’un voile de larmes prêtes à jaillir et s’étonne à être fière de le voir aussi fort et assuré. Il aura appris dans la douleur mais au moins, il l’aura fait. "Tu disparais pendant des semaines et c'est tout ce que t'as à dire et à faire? Un hochet, sérieusement? Va falloir mieux que ça, Charlie, si tu veux pas que je te ferme la porte au nez. Beaucoup mieux que ça." La jeune femme laisse échapper un long souffle d’exaspération. Il ressemble à un père faisant la morale à son enfant et il pourra tenir ce rôle un jour s’il le souhaite, certes, mais certainement pas devant la blonde qui ne tolère que très peu ce genre d’attitude à son égard.

Se doutant qu’il n’en a pas terminé, elle le laisse continuer. Plus vite il vide son panier et plus vite elle pourra parler à son tour et naïvement espérer qu’ils puissent reconstruire quoi que ce soit depuis les décombres de cette tour de Babel improvisée. "Je devrais même déjà avoir fermé parce qu'il me semblait que t'avais choisi de plus être dans notre vie. Décision définitive, ça, parce qu'ils sont pas des jouets, eux." Il devrait avoir fait bien des choses, il devrait ne jamais en avoir fait d’autres. C’est un fait qu’elle ne peut nier et pourtant ils en sont là, aujourd’hui, chacun d’un côté d’une porte qu’ils connaissent bien, à se regarder en chien de faïence. Le hochet tourne entre les doigts de la jeune femme qui le laisse patiemment démonter sa vie. “Si c’est vraiment ce que j’avais choisi, je serais pas devant toi maintenant.” Calmement, elle compte répondre à chacun de ses reproches comme si tout n’était qu’une partie d’échec. Dans des temps anciens elle se serait contentée d’attaquer à son tour pour tenter d’être celle qui fait le plus de mal à l’autre mais elle a enfin appris que ce n’était pas la meilleure chose à faire : surtout pas maintenant qu’il n’est plus question d’eux deux mais bien d’eux quatre. “Et si tu ne voulais plus entendre parler de moi, t’aurais déjà fermé cette porte.” Cette fois-ci, peu certain que son audace ne se retournera pas contre elle, elle en vient à avancer son pied de quelques centimètres pour s’assurer un peu de sécurité. “Je veux juste savoir s’ils vont bien. Je ne les ai pas laissés à n’importe qui, j’aurais jamais joué avec leur santé.pas encore aurait été ce qu’elle aurait ironiquement dû ajouter à cette annonce faite avec tant d’assurance. Enceinte, elle ne réalisait pas encore ce que c’était que d’être mère. Aujourd’hui, elle sait à quel point c’est ce qu’elle aime le plus au monde. Elle avait paradoxalement besoin de perdre ce rôle pendant un temps pour s’en rendre compte et aujourd’hui elle en est certaine : il n’y aura plus jamais de retour en arrière.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyJeu 27 Aoû 2020 - 19:46


Faire preuve de détachement, ce n'était clairement pas ce en quoi Tim excellait, bien au contraire, il avait toujours une sensibilité hors du commun. Tout cela, il le devait certainement à son histoire, à toutes ces tragédies qui l'avaient conditionné à tout ressentir avec plus de force que le reste des gens mais récemment, il n'était plus question de se laisser aller aux pleurs. Depuis la nuit passée chez Heïana, Decastel n'avait pas craqué une seule fois, se retrouvant dans une position de force à nouveau, pour la simple et bonne raison qu'il avait accepté son sort. Il avait juste abandonné l'idée que Charlie puisse revenir vers eux, après une telle fuite, ce n'était sûrement pas plus mal: quel exemple pouvait-elle donner aux enfants? Ce n'était pas ainsi que Timothy considérait les choses, certainement parce qu'il avait été abandonné par son père et maltraité par sa mère, il ne pouvait pas dans ce cas accepter un tel aveu de faiblesse. Elle était de retour pourtant et elle n'avait pas l'air de vivre dans la honte, pas le moins du monde, vu le ton sur lequel elle répondit au grand homme derrière la porte. C'était comme si elle était légitime dans ses actes, légitime d'avoir laissé les jumeaux, légitime de n'avoir donné aucune nouvelle et légitime de revenir comme une fleur après tout ce temps. Exactement le genre d'attitude que Tim abhorrait depuis quelques temps car elle était juste légitime de retourner de là où il venait, à savoir très loin d'ici après tout ce qu'elle avait fait subir à l'entièreté de la petite famille. Tim la toisa donc, sans aucune honte lui non plus parce qu'il était passé au delà de ce stade, d'avoir peur d'elle, de ce qu'elle pourrait lui dire ou lui faire, ce n'était qu'une gamine paumée, une qui accumulait les erreurs sans même le réaliser. Elle était là, la tragédie, pas dans le fait qu'elle ne laisse couler aucune larme, qu'elle n'offre aucune excuse... Charlie ne se rendait compte de rien, peut être même ne ressentait-elle aucune émotion et Tim avait pitié d'elle, de cette incapacité à faire preuve de sensibilité quand c'était la nature même de l'être humain. "Ah bon? Va falloir m'expliquer un peu plus ton processus parce que ça fait des semaines que t'as disparu de la circulation malgré mes relances. T'appelles pas ça abandonner, toi?" Allez savoir ce qu'elle considérait de son côté, tout cela dépassait l'entendement chez le fleuriste, lui qui n'était pas prêt de lui lâcher un peu de terrain. Pas après tout cela. "Ils vont bien, ouais." Ne pas trop en dire, Tim se disait que ce n'était pas tant la peine d'élaborer tout de suite. "Je suis sûr que ça te fera rien de savoir que t'as joué avec leur santé. Parce que tu t'en fous Charlie des conséquences de tes actes, n'est-ce pas? Ils ont chialé des nuits entières en constatant que t'étais plus là, mère de l'année." Il n'avait pas monté le ton mais Timothy devenait plu froid parce que, oui, il voulait maintenir cette distance entre eux. Cette fois, pour toujours, question de survie.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyVen 28 Aoû 2020 - 2:17


Peu à peu, la patience de la jeune femme s’envole en même temps que ses yeux roulent en direction du ciel. Ils en restent au même point sans que la discussion ne soit capable d’avancer, chacun campant aujourd’hui sur ses positions car, au fond, trop apeuré de ce qu’il pourrait advenir s’ils osaient de nouveau laisser l’autre gagner du terrain. Ça a été le cas à un moment ou à un autre et ils sont aujourd’hui bien placés pour savoir que cela ne s’est jamais bien terminé. Deux parfaits enfants sont nés de cette relation, c’est la meilleure chose qui leur soit arrivée et surtout la seule. Entre eux, ils n’ont jamais su être bons.  "Ah bon? Va falloir m'expliquer un peu plus ton processus parce que ça fait des semaines que t'as disparu de la circulation malgré mes relances. T'appelles pas ça abandonner, toi?" Par agacement, elle fait craquer les phalanges de ses doigts. Elle a l’impression d’être revenue du temps de l’école à se faire gronder parce qu’elle n’a pas correctement appris ses leçons. La tête levée en la direction du brun, elle reste bien décidée à ne pas en démordre et c’est la raison pour laquelle elle répond rapidement. “Je suis là, maintenant. Oui ou non ?” La seconde partie est bien plus appuyée, plus hautaine aussi. Elle ne devrait pas user d’un tel ton avec lui, pas maintenant, et pourtant c’est plus fort qu’elle. Charlie sait qu’elle est loin d’avoir agit de la façon la plus considérée qui soit, mais elle compte sur le fait de racheter ses fautes, aujourd’hui et maintenant, une bonne fois pour toutes.

A son tour elle voit mille opportunités de lui reprocher son rôle de père quand elle n’a finalement le droit qu’à un "Ils vont bien, ouais." qui ne l’informe d’absolument rien. Le hochet se tord entre ses doigts agités. Ce n’est pas là le genre d’information dont peut se contenter une mère, même le genre de celles qui abandonnent leurs enfants du jour au lendemain. Elle a besoin de savoir si Gabriel arrive à se déplacer comme le faisait déjà Willow, elle voudrait savoir s’ils ont tous les deux arrêté de bouder les carottes ou si elle va définitivement devoir faire un trait dessus. Elle voudrait savoir si le bleu sur l’oreille de Willow s’est rétracté ou s’il a même complètement disparu, depuis qu’elle a voulu jouer à la kamikaze avec un de ses jouets de bois. Tout ça, bien sûr, elle ne trouve pas le temps de le lui préciser au milieu de sa fierté mal placée. "Je suis sûr que ça te fera rien de savoir que t'as joué avec leur santé. Parce que tu t'en fous Charlie des conséquences de tes actes, n'est-ce pas? Ils ont chialé des nuits entières en constatant que t'étais plus là, mère de l'année." S’ils ont chialé des nuits entières, c’est sans doute parce qu’on s’occupait mal d’eux, non ? Père de l’année.On les avait jusque là une semaine sur deux depuis leur naissance. Tu ne m’avais jamais dit qu’ils avaient pleuré. Si ça a été le cas maintenant c’est parce qu’ils sentaient que tu n’allais pas bien alors ne leur rejette pas la faute dessus.” La version finale de ses reproches est bien plus allégée et pourtant tout aussi difficile autant à prononcer qu’à écouter. Les enfants ont une sensibilité exacerbée et il ne faut pas être spécialiste pour savoir ce qui pouvait tourmenter Timothy et pourtant s’il continue de vouloir jouer ce rôle impassible face à la blonde, elle n’a d’autres choix que de pointer chacune des fissures qui composent son armure de pacotille. Il ne devrait pas avoir à la porter face à elle tout comme elle ne devrait pas à avoir construit la sienne en hâte. Ils ont joué à ce jeu là bien trop longtemps pour savoir qu’il ne les mènera nulle part. “Écoute.” Elle expire une dernière fois, posant son poing tantôt ouvert et tantôt fermé contre le mur d’entrée de son appartement. “Je sais que ce n’était pas la meilleure chose à faire. Et si tu crois que je ne l’ai fait en pensant qu’à moi, t’as tort. Pour Gab en tout cas, je sais qu’il préfère quand il est avec toi.” Willow a sans doute déjà un trop gros caractère pour s’entendre avec celui de son paternel, mais au moins elle est heureuse ici aussi. Elle s’adapte rapidement et Charlie a hâte de connaître l’adulte qu’elle deviendra un jour. Pour tous les deux, d’ailleurs. Ils feront de grandes choses. “Laisse moi les voir. Je te le demande pour eux.” Parce qu'une mère a besoin de ses enfants autant qu'eux ont besoin d'elle. La mère a justement déposé les armes à terre et tenté d’enrayer un engrenage infernale d’escalade de reproches et de colère. Jamais elle aurait pu en être capable si la cause principale de sa lutte était autre chose que ses enfants et elle espère que Timothy le comprendra. S’il l’a réellement aimé et s’il a assez appris à la connaître pendant toute cette année passée à ses côtés, alors il devrait comprendre.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyVen 28 Aoû 2020 - 18:42


"Pour combien de temps?" Allait-elle repartir, abandonner les enfants à nouveau? Tim avait réellement besoin de savoir car il s'était juré de les protéger, de toujours penser à eux avant tout le reste. Il ne souhaitait clairement pas que les jumeaux partagent une enfance aussi chaotique que la sienne. Pour le moment, on ne pouvait pas vraiment savoir si c'était une réussite mais il était présent, à chaque instant, ne les laissant jamais s'époumoner ou rester inactifs trop longtemps. Tim ne pensait qu'à être un bon père, un rôle qui ne lui était pas dû à la base, lui qui avait passé le plus clair de sa vie entre les stèles d'un cimetière, se sentant loin d'être à sa place en plein coeur de la société. Charlie l'avait plus ou moins cueilli alors qu'il en était là, éloigné de tout, ne désirant pas se perdre dans les clameurs populaires, trop timide pour se trouver un rôle dans tout ce bazar. Il en avait un nouveau désormais, même si les enfants n'avaient pas été désirés à la base. Ce qui comptait, c'était leur présence maintenant et l'envie que Timothy avait de les porter haut, de les rendre aussi heureux que possible. Tout cela n'était pas réalisable si Charlie ne comprenait pas ce qu'il voulait lui dire parce que c'était elle qui essayait de renverser la situation, de le porter responsable de leurs pleurs alors qu'il avait couru après le temps pour tout gérer de front. Elle avait du cran, ou une connerie incommensurable d'oser dire de tels mots quand elle n'avait même pas pris son téléphone une seule fois pour prendre de leurs nouvelles. "Je rejetais plutôt la faute sur ton absence en l'occurrence." Pas sur eux, jamais sur eux car Decastel les trouvait précieux, l'un et l'autre. Il croisa donc les bras sans en rajouter, c'était parfaitement inutile avec ce dialogue de sourds qui n'aiderait en rien la situation présente. Cela dit, Timothy sentait la boule de rage encore fermement ancrée au fond de ses entrailles et il ne savait pas comment la déloger de là, pas après toutes ces semaines à ressasser dans sa solitude dans de telles circonstances. "Mais on avait un plan, Charlie et il marchait très bien comme ça, non?" Le planning avait été rodé pendant un moment, jusqu'à ce qu'elle ne vienne pas les chercher, ne revenant pas plus les jours suivants, laissant Tim dans l'incompréhension la plus totale sur les motivations de la jeune femme. Il y avait clairement quelque chose qui le dépassait dans tout cela mais il ne pouvait même pas obtenir la moindre réponse, pas avec cette Charlie froide, il préférait la sensible. "Les voir, ok mais tu pourras pas les toucher, il dorment." Il ouvrit la porte et se dirigea vers les berceaux des petits, s'asseyant juste à côté, une position qu'il avait tant eu ces derniers temps, sans savoir s'il réfléchissait trop lorsqu'il se trouvait là. "Je comprends pas pourquoi t'as fait ça et ça me tue. Pourquoi tu fais tout le temps ça, Charlie? Je sais pas mais ça donne l'impression que tu joues avec les gens, les événements. Tout le temps. T'as joué avec moi, t'as sûrement joué avec Kane, là les enfants et je sais sûrement pas tout. Je suppose que c'est pas ce qui te motive dans le fond mais on peut plus se perdre comme ça. Pas avec les enfants qui sont là." Ils avaient besoin de stabilité et de ne plus se retrouver dans les oubliettes. C'était en tout cas ce que Tim essayait d'exprimer calmement, sa patience ressortant forcément à un moment ou un autre mais la peur lui tiraillant le ventre toutefois parce qu'elle ne changerait jamais, si?
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyVen 28 Aoû 2020 - 21:50


"Pour combien de temps?"Jusqu’à ce que tu retournes à l’armée et qu’ils aient besoin de quelqu’un pour s’occuper d’eux ? Elle enchaîne sur la même voix d’ingénue, faussement exagérée. S’il compte réellement jouer à ce jeu là, elle ne sera pas celle qui déclarera forfait la première. "Mais on avait un plan, Charlie et il marchait très bien comme ça, non?" Le plan, oh, le plan. S’il y a bien une chose qui ne crée aucune amertume dans son esprit, c’est bien leur plan configuré à la va vite dans des toilettes sales devenues demeure sacrée pour quelques minutes. Il y en avait eu d’autres ensuite, créés en hâte, faits de breloques, décharnés. Ils n’étaient pas parfaits, ça non, mais ils leurs permettaient au moins de tenir le cap lorsqu’ils en avaient besoin. “J’aurais voulu pouvoir suivre tous nos plans, Tim.” est la seule chose qu’elle trouve nécessaire de répondre d’un ton aussi fatigué que désolé. Elle aurait aimé qu’ils soient deux à vivre dans cet appartement de Spring Hill et qu’ils se relayent pour laisser les jumeaux à l’un ou l’autre de leurs proches ou leur famille avant de commencer leur journée de travail. Elle aurait sincèrement préféré être capable de retrouver une vie ordonnée aussi rapidement quand tout avait été tracé pour eux, prédécoupé, prémâché. Ils n’avaient qu’à suivre la ligne toute tracée et se laisser guider.

Et pourtant, elle en est là, aujourd’hui, à revoir demander la permission de voir ses propres enfants sans pour autant être certaine qu’on la lui accorde. Peut être que rien de leur plan ne s’est passé comme prévu mais eux sont tout de même arrivés et ne pourront jamais être oubliés ; même quand elle faisait semblant de le faire, elle n’y arrivait pas. "Les voir, ok mais tu pourras pas les toucher, il dorment." Pour le moment encore, elle se retient d’ajouter tout commentaire. S’ils dorment effectivement, elle ne les réveillera pas. Elle est une mère pleine de défauts mais au moins elle sait à quel point ils ont besoin de leurs précieuses heures de sommeil lesquelles sont parfois si difficiles à trouver. La jeune femme entre dans l’appartement et se fait petite, ses doigts glissant le long des murs qu’elle reconnait avec nostalgie. Les bons souvenirs sont rares dans cet appartement mais elle les savoure, au moins. Aujourd’hui en sera encore un de contrasté, d’autant que Tim y ajoute sa propre touche personnelle alors qu’elle reste penchée au dessus de chacun des berceaux des jumeaux, un sourire franc à jamais imprimé sur ses lèvres. Elle repose le hochet dans leur boîte à jouet, comme convenu. “Ne mêle pas Kane à tout ça, ça ne concerne que nous.” Elle riposte en chuchotant, soucieuse de ne réveiller aucun des deux poupons alors qu’elle décide finalement de changer de pièce pour assurer que leur sommeil reste intacte. Charlie sacrifie de précieuses minutes en leur compagnie alors que c’est finalement la seule chose qu’elle convoitait. Au moins, elle trouve le temps de prendre sur elle pour ne pas lui renvoyer en pleine figure qu’elle a continué de voir Kane depuis tout ce temps et qu’ils sont restés proches, sans pour autant qu’il ne prenne aucune précieuse place à ses côtés en tant que petit ami. “Je veux pas qu’on se perde non plus, Tim.” Peu importe tout ce qu’il peut sous entendre derrière ce simple mot, il y a fort à parier qu’elle plussoie chacun de ses arguments, pour une fois. “Je t’ai aimé, sincèrement. Je t’aime encore sans doute et bref, là n’est pas le sujet. On a essayé et ça n’a pas marché mais avec les jumeaux ça ne peut pas ne pas marcher. Je sais tout ce que j’ai fait, j’ai pas besoin de toi pour me faire l’historique.” Parce qu’en effet, comme il le dit lui même, il est bien loin de tout savoir au sujet de la blonde et c’est sans doute bien mieux ainsi. Elle est sûrement loin de savoir tout ce qu’il se passe dans sa vie de son côté et peut être qu’il y a des pans de son passé qu’elle n’a pas eu le temps de connaître entre deux de leurs crises. “Ça prendra du temps, je sais. Je te laisserai leur garde si je fais le moindre faux pas à partir de maintenant. Je te le promets. Je veux que leur bien et j’espère juste qu’un jour tu me croiras de nouveau.” Le bleu de ses yeux ancrés dans le sien, elle tente de prouver la sincérité de ses mots, elle qui est prête à renoncer à la chose qui lui est la plus précieuse en ce monde si jamais elle ose de nouveau dévier du droit chemin.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyVen 28 Aoû 2020 - 22:35


L'affaire devait forcément être remise sur le tapis, ce fameux récit d'une souffrance insoutenable pour Timothy l'été passé. Il n'avait pas envie de se replonger dans un tel périple, pas après le chemin parcouru, les blessures qu'il avait pansées pour revivre à nouveau. Le regard froid qu'il laissa transparaître devait tout dire pour lui, et elle devait clairement avoir conscience de ce qu'il communiquait à l'heure actuelle. L'armée, la faute à qui? Peut être à cette femme qui lui avait retiré toute pureté avant de lui voler de surcroît tout espoir. Un souvenir atroce que Decastel ne pourrait jamais effacer non plus parce que ce moment là avait été gâché également, comme tant d'autres choses parce qu'elle était partie. Désormais, néanmoins, Timothy savait qu'il ne se laisserait plus souffrir autant, pas à cause d'autrui en tout cas, seulement de son fait comme tous les êtres humains de ce monde. Il ne serait plus l'homme faible qui pleurait à la première contrariété ou qui allait se terrer dans le premier placard venu car la vie était trop difficile pour quelqu'un comme lui: il tenait, la tête haute, s'autorisant au silence pour cette fois encore. Il avait même oublié ce qu'ils s'étaient dits il y avait de cela bien longtemps, les plans de rêveurs qui n'avaient plus lieu d'être, Tim pensait simplement à celui qu'ils avaient établi concernant la garde des enfants, quelque chose qui ne supportait aucun accroc ou sinon, tout s'envolait. Cela avait été le cas et maintenant, le brun ne savait pas s'ils allaient pouvoir colmater la fêlure qu s'était créée naturellement dans la confiance qui vivait entre eux, il fut un temps. Du côté de Decastel, elle avait toujours été difficile à faire subsister parce qu'on l'avait trahi tant de fois, on avait profité de sa patience et de sa gentillesse que, peut être, enfin, il aurait plus de mal à l'offrir. Autrefois, oui, maintenant, plus. Il y pensait encore alors que le duo s'extirpait de la pièce où les enfants dormaient à poings fermés, sans se douter de tout ce qui pouvait se tramer dans le salon, là où tant s'était joué entre leurs parents par le passé. "On n'a pas vraiment essayé non mais c'est pas la question, clairement puisque c'est du passé pour moi. C'est définitivement enterré. T'es la mère des jumeaux et c'est tout." Les sentiments, elle avait fait en sorte que Timothy les oublie, les écrase même, tourmenté par sa colère mais tout ceci aura peut être eu du bon, lui faire réaliser le caractère toxique de tout ce qui avait pu se passer et qui aurait pu encore se passer s'il avait laissé le flot de ses émotions continuer sur cette route concernant Charlie. Il pensait désormais pleinement aux enfants et n'était pas biaisé par tout le reste, calme et paisible que Tim était en reprenant la parole. "Pour te faire confiance, il va me falloir plus que des mots et tu le sais. Il va me falloir des garanties au début pour ne pas m'imaginer le pire, que tu te retrouves seule avec eux et que tu te décides à partir en les laissant seuls à la maison. Abandonnés. Tu proposes quoi, Charlie? Parce que c'est pas rien ce que tu me demandes... Une seule erreur et c'est fini. Je peux pas les mettre en danger, je peux pas être mon père ou ma mère, tu comprends?" Il pouvait tout faire mais il ne pouvait pas devenir cette personne, celle qui fuyait ou molestait ses enfants, pas quand il était passé par là lui-même justement. Tim voulait faire tous les compromis du monde pour les jumeaux mais il ne pourrait pas le réaliser cent fois, pas quand leur vie était en jeu.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptySam 29 Aoû 2020 - 16:27


La blonde a l’impression que la situation se calme peu à peu alors qu’elle continue de marcher sur des oeufs. Rien n’est optimal mais ils évitent au moins le pire et, pour l’instant, c’est tout ce à quoi elle aspire. "On n'a pas vraiment essayé non mais c'est pas la question, clairement puisque c'est du passé pour moi. C'est définitivement enterré. T'es la mère des jumeaux et c'est tout." La douce ironie. Les beaux discours s’envolent, la promesse d’un amour éternel avec. S’il tourne la page aussi vite alors il n’a pas le droit de continuer à camper sur ses positions et de dire qu’il l’aimait tant que ça ; ce n’était qu’une mascarade. Aussi fort avait-il peut être pu le penser, ses mots et ses actions d’aujourd’hui ne font que prouver que ce n’était pas la vérité et encore moins la réalité. Ce n’est pas un problème puisqu’elle avait elle même prévu de passer à autre chose mais les sentiments ne sont pas quelque chose qu’elle peut contrôler et c’est la raison pour laquelle la transition risque d’être plus longue de son côté. Ce n’est pas parce qu’elle lui a fait tant de mal qu’elle ne l’a pas aimé, bien au contraire, c’est sa façon malsaine de prouver que ses sentiments étaient bien réels. Elle l’avait prévenu, pourtant. Butés, ils n’avaient rien voulu écouter. Aujourd’hui ils en viennent au moins à la même conclusion : les jumeaux passent avant toute chose et cela ne changera jamais. “Je sais.” Ca sera long, comme nom à mettre dans les contacts de son téléphone : “la mère des jumeaux et c’est tout”. Son ton reste doux, sans amertume. Elle lui souhaite sincèrement de passer à autre chose, de trouver mieux. Ironiquement, ce ne devrait pas être difficile.

Timothy exige des garanties qu’elle ne peut lui donner parce qu’ils ne sont pas dans un film, elle n’a rien à sortir de derrière son dos qui vaudrait autant qu’une parole à propos de leurs enfants. Elle n’a rien qui vaille quoi que ce soit, d’ailleurs, si ce n’est sa maigre parole qui a perdu en consistance. “Ils ne sont jamais restés seuls et ça n’arrivera jamais.” Elle reste intransigeante sur ce point, toutes ses actions étant réalisées pour le bien des enfants, bien que souvent maladroites. Elle ne se sentait pas assez forte pour eux et les a laissé chez lui, c’était lâche et c’était indigne mais jamais elle n’aurait pensé une seule seconde les laisser sans surveillance ou entre les mains de quelqu’un en qui elle n’a pas confiance. Elle l’a fait parce qu’elle avait confiance en Timothy, ce qui n’a jamais changé et ce peu importe la violence de leurs disputes ou leurs raisons. “Une seule erreur et c’est fini, on s’accorde sur ça. J’ai rien à te proposer Tim, je suis désolée.” Elle lui a un jour donné son coeur et tout ce qui allait avec mais aujourd’hui ce n’est pas quelque chose qui pourrait avoir un quelconque poids dans la discussion. Ce serait même ironique d’en reparler à nouveau, tout autant que insensé. “Ils peuvent rester avec toi si tu ne me fais pas confiance. Je comprendrais.” La blonde n’est pas venue jusqu’ici dans le but de les ramener chez elle, même si leurs berceaux sont toujours à leur place et la nourriture avec. Il y a tout le nécessaire pour nourrissons, sans les nourrissons. “Dis moi quand je peux venir. Je veux pas faire plus d’histoires encore.” Elle voudrait lui faire la liste de tout ce qu’elle a entrepris de ces dernières semaines et mois pour faire de l’ordre dans sa vie autant personnelle que professionnelle. “Cian ou Matt peuvent les garder aussi si t’as repris le travail. Ils s’occupent vraiment bien d’eux et seraient contents de les revoir.” Et eux n’ont pas à payer pour les actions de Charlie pour lesquelles ils n’ont rien à voir. Ils sont de bons parrains, tout comme Heïana et Ariane ont elles aussi été de bons choix. Eux au moins n’ont rien à se reprocher.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptySam 29 Aoû 2020 - 22:40


Il restait méfiant, un passage obligatoire après le départ plus que furtif de Charlie, sans un mot, sans un espoir, le néant. Tim avait mis des jours à accepter la nouvelle, il l'avait donc cherchée dans tous les hôpitaux de Brisbane, contactant par ailleurs son entourage, du moins ceux qu'il connaissait mais personne n'avait pu lui fournir la moindre information. Alors, cette inquiétude avait fini par se muer en toute autre chose, en un ressentiment qu'il n'avait connu avec personne d'autre que ses propres parents. La situation était différente pour sûr mais sans s'en rendre compte certainement, Villanelle lui avait fait bien du mal, peut être tout autant qu'eux à une période différente de sa vie. Tim voyait le bout de ce tunnel là au moins, il contenait beaucoup mieux ses émotions et n'accepterait plus le traitement dont il avait été la victime de la part de la jeune femme. En réalité, elle n'avait aucune idée de ce qu'elle souhaitait et c'était ce qui était le plus tragique dans son histoire, dès lors qu'un rayon de bonheur se faufilait, elle le fuyait et Decastel n'avait jamais compris cette attitude destructrice. De toute manière, ce n'était plus ses affaires: ce qui le concernait, c'était le bien être des enfants et il ne laisserait plus d'autre place à Charlie dans sa vie que celle qui lui revenait de droit parce qu'ils les avaient faits à deux ces enfants et que c'était ensemble qu'ils étaient censés prendre les décisions. Raison pour laquelle, assurément, Timothy lui demandait quelle marche suivre maintenant parce qu'il ne savait pas ce qui était le mieux pour les jumeaux lui non plus. Bien sûr, il ne désirait rien de plus que de voir Gabriel et Willow heureux avec leur mère mais il ne pouvait pas non plus oublier qu'elle les avait laissé de côté, sans exprimer le moindre regret à ce sujet. Il lui en voulait nécessairement pour cela, quand les enfants auraient dû être le centre de son univers constamment et si elle avait eu des fébrilités, il l'aurait aidée, il aurait fait n'importe quoi. Maintenant, l'heure n'était plus aux tergiversations sur ce passé mais il était plutôt question d'envisager l'avenir, pour qu'il fut le plus serein possible en vue des circonstances si particulières du moment. "Je l'espère." Il ne lui faisait pas encore confiance et c'était forcément normal après tout ce qui s'était déroulé mais Tim espérait sincèrement pouvoir le faire à nouveau un jour. "On est d'accord au moins là dessus." Il n'y aurait pas de troisième chance, pas quand le bonheur des jumeaux était en jeu. Timothy avait besoin de garanties, oui, mais il ne les aurait pas, il ferait avec. "Au début, c'est peut être mieux que tu viennes ici le temps qu'on s'acclimate tous à nouveau. Après, tu pourras les garder chez toi si les jumeaux réagissent bien." Il pensait à leur bien être avant le sien parce que le brun n'avait pas envie de lui donner raison tout de suite mais il avait aussi conscience que les enfants avaient envie d'avoir leur maman à leurs côtés et jamais il ne pourrait leur refuser cela sans faire le moindre effort pour aller en ce sens. "Je travaille pas le week end, je sais pas ce que toi, tu fais maintenant mais la porte sera ouverte." Il osa même un sourire conciliant, à croire que la patience et la gentillesse de Tim n'étaient jamais fort loin. "J'y réfléchirai, oui, pour le prochain souci de garde. Gabriel a été très conciliant pour les enfants." Il avait eu quelques jours de repos, des horaires aménagés parce que son patron était vraiment incroyable, une perle. "Qu'est-ce que t'es devenue du coup?" Il ne voulait pas paraître trop curieux mais Tim se devait de s'assurer qu'elle n'avait pas sombré, pas comme la fois quand elle était enceinte, les enjeux étaient beaucoup trop importants et peut être aussi que son inquiétude revenait au grand galop, plutôt que cette rage intense, il n'en savait trop rien.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyMar 1 Sep 2020 - 2:16


Ils agissent comme des adultes et mettent au point les conditions de leur contrat puisqu’il ne s’agit apparemment plus que de ça aujourd’hui. Il n’est plus question de sentiments, seulement d’échange de bons procédés tous liés aux jumeaux. Charlie et Timothy n’existent plus, ils sont des adultes et surtout des parents avec tous les problèmes que ce rôle signifie. La blond s’attendait à une réaction de la sorte et finalement elle n’est étonnée de rien, c’est donc la raison pour laquelle elle se contente de hocher de la tête comme elle le peut. Sa mâchoire reste bloquée puisqu’on ne peut pas dire que l’instant soit réjouissant d’aucune manière mais ils doivent passer par là pour au moins espérer pouvoir avancer de nouveau. "Au début, c'est peut être mieux que tu viennes ici le temps qu'on s'acclimate tous à nouveau. Après, tu pourras les garder chez toi si les jumeaux réagissent bien." Un rire froid et amer reste dans sa gorge. Le seul qui pourrait mal réagir, c’est lui. Jamais elle n’a aucun aucun problème avec les jumeaux, le sang de son sang. Ses actions restent incompréhensible pour le reste du monde et parfois elle même avec, mais la seule chose dont elle est certaine c’est que depuis qu’elle les a vu pour la première fois, elle a su que jamais elle ne leur ferait du mal d’aucune manière.

Les parties du contrat s’arrangent et se négocient en même temps que les minutes défilent, l’ambiance toujours aussi froide et électrique. Les fissures ont été nombreuses entre eux mais la naissance des jumeaux et les difficultés qui s’en sont suivies auront été la goutte de trop, apparemment. "Je travaille pas le week end, je sais pas ce que toi, tu fais maintenant mais la porte sera ouverte." Les informations s’amoncellent au milieu du reste, sans aucune hiérarchisation. Tout est posé sous l’étiquette “important” en attendant qu’elle sache quoi faire de tout. Jusque là, elle ignorait encore de quoi était ponctué la vie de Timothy et aujourd’hui encore elle n’en connaît aucun détails si ce ne sont ses jours de congé. Pour tout ça comme pour tout le reste, elle saura s’en contenter. “Je peux venir après le travail.” Elle peut se débrouiller pour terminer un peu plus tôt, sûrement. Elle saura le faire, dans tous les cas, si cela peut lui assurer quelques précieuses minutes en compagnie de ses enfants puisque le week end semble être sa seule plage de disponible. C’est bien mieux que rien et elle saura s’en contenter pour le moment, heureuse d’avoir le droit à une seconde (ou millième) chance. "J'y réfléchirai, oui, pour le prochain souci de garde. Gabriel a été très conciliant pour les enfants." Il sourit et elle en fait de même, fébrile. La blonde sait à quel point ses proches seraient heureux de retrouver les jumeaux, eux qui n’ont pas le moins du monde demandé (ni même été prévenus) à les voir s’éloigner. Ils sont les dommages collatéraux d’une guerre qui n’aurait jamais dû éclater.

"Qu'est-ce que t'es devenue du coup?" Le test est évident et il est la raison pour laquelle elle déglutit lentement, cherchant les bons mots pour une réponse qui n’a justement rien de mauvaise. “Je termine mes études en décembre. J’ai un job dans un commissariat. Un truc de paperasse, en fait.” Un truc qui ne demandait pas de qualification particulière et qui lui laissait assez de temps pour assister à ses cours. Un truc qu’elle a trouvé comme ça, au hasard, et qui l’a menée à quitter le DBD avec un pincement au coeur malgré tout. “Je veux rentrer à l’école de police pour la session de janvier.” Elle lâche en un souffle, comme s’il s’agissait d’un secret qui lui pesait sur le coeur, lequel elle n’avait encore parlé à personne. Son poing se resserre doucement dans sa main dans l’attente d’un jugement ou d’une réponse, peu importe sa forme. A défaut de vouloir ni même pouvoir supporter son regard, elle se contente de glisser à quelques pas de là pour se servir un verre d’eau, proposant à Timothy s’il en souhaite un lui aussi - et ce même si l’appartement n’est aucunement le sien. “C’est qui, Gabriel ? Ils en ont, du temps à rattraper.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyDim 6 Sep 2020 - 19:16


Il n'avait pas envie de la regarder quand elle osait rire de la sorte, avec une telle froideur, il en ressortit les frissons d'un glacial incommensurables jusqu'à son échine. Tim pensait aux jumeaux avant tout, au fait qu'il n'avait pas vu leur mère depuis des semaines et qu'il n'était pas bien certain qu'ils réagissent bien face à l'abandon dont ils avaient fait preuve. En fait, il n'avait aucune idée de ce qu'ils pouvaient ressentir, l'un ou l'autre, parce que les deux bébés n'étaient pas encore en mesure de parler mais ils avaient tant pleuré les premiers jours. Decastel en avait eu le coeur en lambeaux et peut être, oui, qu'il avait quelque peu angoissé en constatant qu'il n'arrivait pas à les apaiser, peu importe à quel point il pouvait le désirer. Heureusement, il avait fini par reprendre les affaires en main, ne plus se laisser porter par son chagrin sûrement du à tous les traumatismes accumulés pour se concentrer uniquement sur l'évidence: son rôle de père. A partir de là, Timothy avait tout simplement arrêté de chercher à savoir où était Charlie, ce qu'elle pouvait faire et avec qui, il avait juste considéré qu'elle n'existait plus, si c'était ce qu'il fallait pour que la douleur cesse, autant chez les petits que chez lui. Maintenant, il n'en ressentait plus aucune, pas même une once d'amertume parce qu'il avait compris ce qui ne tournait pas rond entre eux, tous les mensonges qu'elle n'avait fait que lui asséner, tous les mauvais moments qu'il avait dû traverser parce qu'il n'avait clairement pas été assez fort face à elle mais ce n'était plus la même donne désormais. Tim jouait le rôle du roc, même s'il n'était pas insensible, il était bien incapable de manquer d'empathie contrairement à elle qui avait joué, blessée, sûrement achevée de coeurs tout aussi tendres que celui de l'ancien soldat. Il n'y pensait plus au moins, laissant l'émotionnel de côté pour se concentrer sur le pragmatique, les heures des futures visites, lorsqu'il ne serait pas au travail et que Charlie pourrait passer en espérant que les jumeaux soient éveillés à ce moment là. "D'accord. Tu m'enverras un message pour le soir en question." Pas plus de détails, rester dans le pratique, ne pas s'éparpiller avant que l'affaire ne fut réglée. Timothy considéra bien vite que ce fut le cas, le noeud au fond de son estomac s'assouplissant en posant la question fatidique sur les événements qui parsemaient la vie de Villanelle ces dernières semaines. Il ne voulait pas apparaître comme trop curieux et peut être que de manière tout à fait égoïste, il ne voulait pas tout savoir mais Tim était prêt à faire de réels efforts si la jeune femme en faisait également de son côté. "L'école de police? Tu m'avais pas dit que tu voulais faire ça, c'est peut être récent, non?" Au fond, est-ce qu'il la connaissait vraiment? Plus le temps passait, plus Tim se demandait s'il n'avait pas toujours eu affaire à une totale étrangère. Lui n'avait rien omis alors qu'il aurait peut être dû pour se préserver au moins un peu du mal qui lui était tombé sur la tête un peu plus tard. Tout cela l'avait forgé d'une certaine façon, même s'il n'aimait pas toujours paraître si distant, ce n'était pas tellement l'homme qu'il était au bout du compte. "C'est mon nouveau patron. Il m'a embauché dans sa librairie il y a quelques semaines. Il me laisse même du temps pour me consacrer à l'horticulture, un grand homme." Il avait été plus qu'un patron depuis le début mais Timothy essayait de ne pas trop en dire, de peur que tout lui échappe. "T'as encore ton appartement ou...? Je suis passé quand t'as..." Disparu? Oui, le mot était là mais coincé au fond de sa gorge parce qu'elle ne lui avait pas répondu, encore une des nombreuses fois où ses rapports avec Charlie s'étaient soldés en déception.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyJeu 10 Sep 2020 - 18:01


Se contenter des faits ne leur ressemble pas tout comme jusqu’à aujourd’hui ils n’ont jamais eu le temps de se concentrer sur leurs enfants et leur bien être. La vie n’a pas été un long fleuve tranquille et ils ont finit par s’échouer. Cela ne pourra jamais être réparé mais au moins ils sont aujourd’hui appris de leurs erreurs et leurs dérives, chacun à leur manière, chacun de leur côté. Les fautes sont bien différentes mais toujours partagées, qu’elles datent d’hier ou d’une année plus tôt. Ils ne se sont pas ménagés l’un l’autre, sont allés trop vite et trop fort sans jamais penser qu’un jour ils pourraient s’épuiser. Ce sont deux adultes fatigués qui se font aujourd’hui face, marchant sur des œufs parce que parler sans filtre ne semble plus être possible. "L'école de police? Tu m'avais pas dit que tu voulais faire ça, c'est peut être récent, non?" Charlie se retient de froncer les sourcils et de rétorquer qu’il ne lui a pas non plus posé la question jusqu’à aujourd’hui mais après tout elle est venue brandir un drapeau blanc, pas en faire des lambeaux. “C’est récent, c’est pour ça que tu n’étais pas au courant. Personne ne le savait.” En position de faiblesse, elle n’a d’autre choix que de se justifier de la moindre de ses actions et envies, même celles qui ne regardent aucunement Timothy désormais. S’ils étaient un couple comme il l’avait tant voulu alors elle lui aurait fait part du cheminement de ses pensées en temps réel mais aujourd’hui, il n’y a plus rien de tel. Il n’y a même personne qui a été tenu au courant de l’avancement de cette idée dans son esprit et, pour la première fois de sa vie, elle n’a pas été dérangée d’avancer seule.

Pourtant loin d’avancer au même rythme, on peut au moins leur concéder le fait qu’ils vont de l’avant et après avoir eu droit à des informations sur la nouvelle vie de Charlie, c’est à elle d’en avoir sur la sienne. Dans leur nouveau mode de fonctionnement, personne n’a rien sans rien. "C'est mon nouveau patron. Il m'a embauché dans sa librairie il y a quelques semaines. Il me laisse même du temps pour me consacrer à l'horticulture, un grand homme." Un grand homme et pour peu elle penserait que c’est sa façon à lui de sortir du placard, ce qui arrache à la blonde un sourire amusé qui ne rime à rien. Au moins, s’il est embauché par quelqu’un, cela semble être pour elle l’assurance qu’il ne repartira pas à l’armée. Égoïstement, c’est tout ce qui l’importe et si en plus de cela il est heureux dans ce qu’il fait, alors tant mieux. “Ça veut dire que t’es en contact avec les clients ?” La question semble stupide et pourtant elle a des milliers de sous entendus, notamment celui de la jeune femme étonnée qui semble comprendre qu’il a quelque peu combattu sa timidité maladive. Il est assuré de rencontrer plus de monde dans une bibliothèque plutôt qu’au cimetière et, à ses yeux, c’est une bonne chose pour lui. “T’en as profité pour lire des extraits aux jumeaux ? Pour peu ils finiraient surdoués.” Ses yeux remontent avec un brin d’assurance supplémentaire, bien qu’il n’y ait rien d’extraordinaire là dedans. Ce n’est pas d’elle dont elle doute, c’est du lien bancal qu’ils tentent de reconstruire.

Timothy restera toujours là pour lui rappeler ses erreurs et même une question apparemment anodine les fait remonter à la surface. "T'as encore ton appartement ou...? Je suis passé quand t'as..." La jeune femme s’arrête, ses yeux ancrés dans les siens, le défiant d’oser prononcer le dernier mot qui viendrait compléter sa question. Il ne le fait pas et est de toute façon sauvé par le gong la question suivante, le babyphone commençant à enregistrer du son avant qu’un des jumeaux ne se mette à bouger dans son lit et le deuxième à déjà pleurer. Malgré tout ce qu’il pourrait en penser, ils passent avant toute chose et c’est la raison pour laquelle elle se retourne pour venir prendre Willow la capricieuse dans ses bras et lui susurrer quelques mots dans l’oreille pour la rassurer. La jeune mère profite de pouvoir s’occuper de sa fille pendant de longues minutes alors qu’elle laisse Gabriel, plus calme, aux soins de son père. Assise sur le canapé, ses index entourés des mains potelées de l’enfant, elle perd des baisers aimants sur le front de l’enfant qu’elle n’a pas vue grandir. “J’ai toujours le même appartement. Ils ont leur chambre et il est bien situé pour les écoles, je ne bougerai pas de là bas.” C’est une promesse qu’elle sait pouvoir tenir autant qu’elle sait qu’elle la tiendra. Revoir sa fille a l’effet d’une bombe et face aux yeux bleus de l’enfant, elle n’arrive pas à cacher son sourire et son affection pour cette dernière, même si elle semble fascinée par les cordons de son sweat qu’elle semble vouloir refermer coûte que coûte. “Je te donnerai un double des clés. Si jamais t’en as besoin un jour.” Cela ne lui servira sans doute jamais mais elle préfère prévenir que guérir désormais.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptySam 12 Sep 2020 - 23:17


Passer à autre chose n'avait pas été aussi simple que cela en avait l'air, il avait fallu une bonne année à Tim pour comprendre que cette relation ne menait nulle part, sauf dans un gouffre de désespoir qui menaçait de l'achever. Ouvrir les yeux lui avait fait un bien fou, le libérant d'un poids qu'il n'avait jamais pensé avoir sur ses épaules et maintenant, il arrivait à faire la part des choses, à séparer les diverses images qui concernaient Charlie. Ils avaient eu des contacts passionnés, houleux, se perdant dans des tranches de vie différentes mais Decastel n'avait plus à se perdre dans ce genre de considérations parce que le choix avait été fait quelques mois auparavant, que tout le monde s'en portait bien mieux... Si seulement la jeune femme n'avait pas laissé les jumeaux derrière elle, sur un coup de tête, du moins c'était ainsi que Tim le voyait maintenant qu'elle était revenue comme une fleur. Il avait vraiment envie de lui faire confiance mais à chaque fois qu'il avait pansé ses blessures vis à vis d'elle, Charlie avait toujours trouvé une faille pour lui faire plus mal encore, comme si c'était quelque chose qui rendait sa vie plus belle ou plus intéressante. Aux yeux du brun, il n'y avait que le bien être des enfants qui comptait et il avait envie que tout cela fonctionne maintenant et s'il fallait passer par ces conversations gênantes où personne ne savait franchement où se placer, il l'acceptait avec plaisir. Tim avait tant l'impression de se retrouver face à une parfaite inconnue et c'était un fait qui l'effrayait parce qu'il avait pensé la connaître mieux que quiconque en une année mais là, il se trouvait face à une femme avec de nouveaux rêves, apparemment une nouvelle carrière également et Decastel n'avait pas capté tous ces changements à l'époque, à croire qu'il avait été aveugle ou juste stupide, en bien des points. "J'espère que ça marchera pour toi dans ce cas." Que lui dire d'autre? Il n'avait pas à se mêler de ses souhaits professionnels, pas maintenant que tout était fini entre eux, qu'il n'y avait que les jumeaux qui les liaient pour l'éternité. Tim avait envie qu'elle trouve sa voie, son bonheur aussi, même si la route était encore longue. De son côté, il se découvrait au fil du temps, acceptant de plus en plus aisément les chagrins du passé pour embrasser son futur, qu'il fut dans les livres ou dans les fleurs. "Les clients? Oui, bien sûr, pourquoi?" Sa question le surprenait parce que Tim ne se rendait pas forcément compte du chemin qu'il avait parcouru alors que c'était évident, oui, qu'il n'était plus aussi réservé que dans le temps, se trouvant de plus en plus à l'aise au milieu d'une foule. Ce ne serait sûrement jamais parfait en la matière mais il arrivait à montrer plus d'assurance en société, en témoignait la manière dont il touchait les sujets sensibles face à Charlie, lui qui ne s'y osait jamais jusque là. Il avait grandi, dans la douleur certes, mais comment se forger autrement? "Je leur lis des bouquins entiers, ça les apaise mais je sais pas si ça le rendra extrêmement intelligents, ça s'est déjà défini avant leur naissance, ça, j'imagine." Dieu seul savait comment les jumeaux tourneraient, s'ils feraient de longues études ou seraient plus manuels, comme leur père avant eux. Avant d'en arriver là, il fallait déjà gérer les siestes en dent de scie puisqu'ils se mirent à s'exclamer, Tim laissant Charlie s'occuper d'un des deux enfants en gardant un oeil sur ce qui se passait, le second enfant entre ses bras. Le tout était bizarre, franchement pas comme avant et il ne savait pas quoi en passer. Est-ce qu'ils arriveraient à passer à un lien amical après tout ce qu'ils avaient traversé? "D'accord, mais t'as le temps de changer d'avis. Pour les clés, je pense pas que ce soit nécessaire, si? Je viens que quand t'es là, comme d'habitude." Tim ne voulait rouvrir aucune porte justement, préférant se perdre dans la contemplation de ses enfants, l'un après l'autre. "On a peut être tout foiré mais... Pas eux. Je sais pas ce qui arrivera maintenant mais... Est-ce que tu peux me promettre que tu feras tout pour les rendre heureux, eux?" Elle avait peut être brisé son coeur il fut un temps mais les jumeaux constituaient une chance de changer l'histoire, de proposer une version plus agréable de ce qu'ils avaient été autrefois. Tim espérait sincèrement qu'ils arriveraient à ce pont d'entente en tout cas parce qu'il n'était pas question de non retour avec les enfants. Au contraire, leur bonheur avant tout. Toujours.
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Message(#) Sujet: Re: coffee for your head (timothy #22) coffee for your head (timothy #22) EmptyLun 14 Sep 2020 - 15:20


Après les réponses de bonne manière viennent les questions qui la déstabilisent bien plus qu'elle ne le devraient, parce qu'elles ne sont plus à propos d'elle mais bien de lui. Ne plus être interrogée n'est pas ce qui la dérange en soi, bien loin de là, mais force est de constater qu'elle aurait préféré être spectatrice de ses évolutions plutôt que de simplement se trouver là, une fois tant d'étapes passées sans qu'elle ne le sache. "Les clients? Oui, bien sûr, pourquoi?" Il semble réellement surpris et c’est justement elle qui devient surprise à son tour devant cette réaction qu’elle n’aurait jamais pu anticiper. “Pour rien, pour rien.” La jeune femme se reprend aussitôt comme si de rien n’était, faisant machine arrière. Il ne semble pas voir tous les changements ayant eu lieu depuis la dernière fois où elle l’avait vu et c’est tant mieux, dans un sens. Si tout se passe bien dans son travail, avec les clients y compris, c’est tout ce qui compte.

Irrémédiablement ils en viennent à parler des jumeaux, ce qui, ils s’acharneront à le dire, reste aujourd’hui leur seul point commun. Je leur lis des bouquins entiers, ça les apaise mais je sais pas si ça le rendra extrêmement intelligents, ça s'est déjà défini avant leur naissance, ça, j'imagine. Contre cette idée elle aurait bien des centaines d’arguments mais ce n’est sûrement pas ce qui importe. De ça elle apprend au moins qu’il prend le temps de régulièrement s’occuper d’eux là où beaucoup de parents se seraient sans doute contentés de s’exaspérer qu’ils refusent toujours autant à dormir. Ce n’est pas quelque chose qui l’étonne, bien loin de là même, mais l’entendre de sa propre bouche reste néanmoins une bonne chose, malgré tout.

C’est en jouant avec les doigts de sa fille qu’elle reprend réellement contenance et joie de vivre tout en se sentant enfin à sa place dans un appartement où, justement, elle n’a jamais eu le temps de faire son nid. D'accord, mais t'as le temps de changer d'avis. Pour les clés, je pense pas que ce soit nécessaire, si? Je viens que quand t'es là, comme d'habitude. Un rire est noyé, justement parce que tout entre eux ne faisait que changer tous les jours sans que jamais ils ne trouvent le temps de se créer des habitudes d’aucune sorte. Pendant quelques mois il venait effectivement prendre les enfants lorsqu’elle était à l'appartement mais un beau jour il a cessé de venir, parce qu’elle a cessé de donner des signes de vie. Alors non, justement, il n’y a pas d’habitudes et elle, elle a besoin d’un garde fou, quoiqu'elle en dise. “Je t’en ferai faire. Ça coûte rien.” Qu’elle tranche enfin, ses pupilles occupées à scruter celles de son homologue bien plus jeune.


On a peut être tout foiré mais... Pas eux. Je sais pas ce qui arrivera maintenant mais... Est-ce que tu peux me promettre que tu feras tout pour les rendre heureux, eux? Willow désormais posée contre son torse, face à son père, Charlie peut aisément embrasser le crâne de la jeune blonde alors qu’elle tente, en vain, d’attraper le visage de sa mère de ses doigts encore malhabiles. “Je te le promets.” Il n’y a pas de et si tout comme il n’y a rien d’autre à ajouter à cela, la blonde était plus assurée que jamais dans ces quelques mots. Les jumeaux passent avant toutes choses, encore et toujours, et cela ne changera pas. “J’ai déjà assez profité de ton hospitalité, je … Je peux t’aider pour le repas, si tu veux. Je peux m’en aller ensuite.” Charlie aurait pu aborder bien d’autres sujets mais elle ne juge pas le moment opportun pour de telles choses. Elle a promis de revenir les voir et elle viendra autant de fois qu’il le jugera acceptable, dans l’optique d’un jour pouvoir reprendre le cours normal des choses et eux de revenir passer des nuits à Spring Hill, comme avant.
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