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 live forever (ronnie)

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Message(#) Sujet: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyDim 16 Fév 2020 - 0:28


@Lonnie Hartwell & Romy Ashby & Gail Maybe I just wanna fly, Wanna live, I don't wanna die, Maybe I just wanna breathe, Maybe I just don't believe, Maybe you're the same as me, We see things they'll never see, You and I are gonna live forever

Tout allait bien pour le moment ; c'était globalement ce que retenait Romy en mettant de grandes guillemets sur la suite. La petite blonde était consciente que les premières semaines seraient les plus instables du processus, mais ce fait ne l'avait pas empêchée d'informer ses proches de son nouvel état ; Lonnie en premier, évidemment, puis Caleb, une partie de sa famille, et enfin Nate et Clara. Aujourd'hui, c'était au tour de Gail d'être mise dans la confidence de l'existence de ce minuscule grain de riz ; une source d'un grand bonheur, mais aussi d'une anxiété permanente pour le couple qu'elle formait avec le Hartwell. Si globalement tout le monde avait bien pris la nouvelle (y compris papa Ashby dont la courbe cardiaque faisait les montagnes russes depuis que sa cadette s'était décidée à se lancer dans une histoire avec le fils d'une détenue qui ne l'était désormais plus) elle appréhendait (un peu) celle de Gail même si la jeune femme mettait sa main à couper que cette dernière serait ravie de voir une nouvelle page de leurs vies s'écrire. En théorie. C'était un grand bouleversement qui s'opérait quelques semaines seulement après sa remise en liberté, et même si Romy et Lonnie avaient patienté avant de lui parler de leur couple, la petite blonde pouvait comprendre que tout arrivait d'un même bloc potentiellement indigeste. Officiellement, ce n'était plus elle qui était en charge du processus de réinsertion professionnelle de l'ancienne prisonnière bien qu'elle ne manquait jamais une opportunité de mettre le nez dans les dossiers de sa collègue, mais Romy restait tout de même fortement présente de façon professionnelle dans la vie de cette femme, et elle n'avait pas envie de chambouler en faisant complètement disparaître le cadre de confiance qu'elles avaient mis des semaines à bâtir en y ajoutant une grossesse. "Elle ne dira jamais que ça fait trop pour elle." que soufflait d'ailleurs la petite blonde en glissant sa main dans celle du Hartwell, empruntant le même ascenseur qu'ils avaient pris des dizaines de fois avant que ce dernier ne vienne définitivement rejoindre la colocation un peu avant Noël. "... mais j'ai quand même un peu peur. Même si je sais qu'elle sera ... contente. Enfin je pense." Romy se mordait l'intérieur de la joue, fronçant ses sourcils en voyant nerveusement le cadran lumineux indiquer les étages un à un, s'arrêtant après quelques secondes dans un ding qui donnait le top départ de ce déjeuner qui n'aurait rien de banal. "... on a pas parlé de comment on devait le dire." poursuivait elle en s'arrêtant subitement, posant sa main sur l'avant bras de Lonnie comme sujette à la panique. Deux secondes plus tard et il ouvrait la porte avant même qu'ils n'aient pu discuter du comment procéder. Un drame évité .... ou pas. "Hey, j'ai entendu l’ascenseur." Apparue devant eux avec un sourire immense, Gail avait pris son fils dans ses bras avant de faire de même avec une Romy dont le coeur s'était presque arrêté de battre à la vue de cette boule de bonne humeur. Elle avait l'air heureuse, et bien trop ravie de pouvoir les recevoir aujourd'hui. Tout devrait bien se passer. "Vous avez l'air d'aller bien." Le constat n'était pas bien compliqué à établir, et alors qu'elle les invitait tous les deux à entrer, les narines de la conseillère furent chatouillées par une odeur de tomate et d'épices savamment cuisinées. La cuisine de Gail en aurait presque réussi à lui dénouer l'estomac, presque. L'annonce qu'ils avaient à lui faire n'avait absolument rien d'évident et la blondinette en attendait beaucoup de son petit ami pour mener le dialogue là où elle commençait à se dire qu'il gérerait sûrement mieux qu'elle. Solution de facilité.  "Je crois que ta cuisine n'a jamais autant servi que depuis qu'elle est là." murmurait elle à l'attention de Lonnie dans un sourire mutin, se débarrassant de sa veste qu'elle posait sur le revers d'une chaise. "On a encore un peu de temps avant que ce soit totalement prêt, mais si ça vous va on peut déjà commencer à mettre la table." que proposait Gail, récoltant un hochement de tête de la part de Romy. Bonne idée. S'occuper les mains et s'épargner la liquéfaction en croisant les grands yeux bleus de sa belle mère lui semblait une idée plutôt plaisante, ne serait ce que pour s'acclimater et repousser le stress le plus longtemps possible. Gail était loin d'être un monstre, mais ... elle restait une figure à part aux yeux de Romy, et c'est à ce moment précis qu'elle comprit que si jusqu'à présent elle s'était sentie à l'aise dans le fait d'annoncer sa grossesse, c'était avant mais surtout car il s'agissait en grande partie de ses proches et non de ceux du flic ; dire qu'il faudrait aussi l'annoncer à Harvey.        
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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyDim 16 Fév 2020 - 22:07


live forever
MAYBE I JUST WANNA FLY, WANNA LIVE, I DON'T WANNA DIE, MAYBE I JUST WANNA BREATHE, MAYBE I JUST DON'T BELIEVE, MAYBE YOU'RE THE SAME AS ME, WE SEE THINGS THEY'LL NEVER SEE, YOU AND I ARE GONNA LIVE FOREVER
 
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Dans la longue liste des gens qu'ils devaient mettre au courant de cette nouvelle étape si importante dans leur vie, ils avait réservés à Gail une place toute particulière. Pendant des jours Lonnie avait fais tous les efforts du monde pour ne pas se rendre auprès de sa mère afin de lui annoncer la nouvelle, promettant à Romy qu'il attendait le bon moment pour qu'ils puissent si rendre tous les deux. Le dîner improvisé de ce soir était donc une excuse toute trouvée pour partager leur bonheur avec l'ex-détenue qui s'était sans doute fait une joie de mettre les petits plats dans les grands pour recevoir son fils et sa belle-fille. Le flic était stressé, à deux doigts même de la crise cardiaque alors que quelque jours avant il avait officiellement rencontré la famille de la conseillère, passant très près de l'amputation de la main quand papa Ashby le lui avait serré. Respirant lourdement dans l'ascenseur qui menait à son ancien appartement il avait accepté sans hésitation la main de la blonde dans la sienne, elle qui était tout aussi stressée que lui par l'enjeux de cette soirée. "Elle ne dira jamais que ça fait trop pour elle." Non. Gail était du genre à faire passer les intérêts des autres avant les siens, mais il ne fallait pas que Romy se focalise sur les choses qui pourraient gêner la mère de famille, parce qu'il n'y en auraient pas. "Tout se passera bien." Pour appuyer ses propos le bleu avait fait glisser la main de la jeune femme contre ses lèvres, maintenant rendu à quelques secondes seulement de sa mère qui n'avait pas caché sa joie de les recevoir aujourd'hui. "... mais j'ai quand même un peu peur. Même si je sais qu'elle sera ... contente. Enfin je pense." Il n'y avait aucunes raisons plausibles pour que Gail ne décide de les foutre à la porte après cette annonce, et Lonnie s'était voulu rassurant en balayant les craintes de la blonde par un geste de la tête. "Bien sûr qu'elle le sera, elle était déjà aux anges quand on lui a dit pour nous deux." Parce que la mère de famille ne voulait que le bonheur de ses enfants, et le bonheur de son fils ces derniers temps n'était dû qu'à Romy et au petit grain de riz qui allait changer leurs vies. Dans un ding sonore l'ascenseur c'était coupé net, faisant sauter le coeur du flic alors qu'il passait devant pour ouvrir la porte, se retournant cependant au contact de la main de la conseillère sur son avant-bras. "... on a pas parlé de comment on devait le dire." Les sourcils froncés il avait voulu répondre que la discussion s'engagerait d'elle-même mais Gail avait pris les devants, passant une tête dans l’entrebâillement de la porte pour les accueillir directement sur le palier. "Hey, j'ai entendu l’ascenseur." Alors qu'un sourire prenait possession de ses lèvres, et sans jamais quitter la main de Romy, le bleu avait pris soin de serrer sa mère dans ses bras avant de laisser les deux femmes de sa vie ensemble un court instant, se débarrassant de sa veste comme si il était chez lui (enfin, presque). "Vous avez l'air d'aller bien." Mieux que la prison en tous cas, mais l'enthousiasme non dissimulé de Romy avait toujours fait sourire le Hartwell dont les narines s'étaient réveillées à peine le pas de la porte franchi. "Oui c'est vrai, t'as l'air en forme maman." Ce mot brûlait toujours contre ses lèvres, mais le temps passant il devenait de moins en moins difficile de le prononcer sans se croire plongé dans un rêve. "Je crois que ta cuisine n'a jamais autant servi que depuis qu'elle est là." Relevant la tête vers la blonde Lonnie avait esquissé un sourire en désignant un instrument de cuisine du menton, le genre qu'il n'avait jamais vu auparavant. "Je savais même pas que j'avais tous ça..."  A vrai dire il ignorait tout des trésors qui ne se trouvaient cacher dans cet appartement, et si Gail avait pris soin de ne pas toucher à sa collection de figurine ainsi qu'aux différents posters de John Wayne ornant les murs, elle avait tout de même pris le soin d'y apporter une touche un peu plus féminine. "On a encore un peu de temps avant que ce soit totalement prêt, mais si ça vous va on peut déjà commencer à mettre la table." Le flic avait acquiescé d'un signe de la tête en prenant soin de tirer la chaise pour que Romy puisse s'installer à la droite de Gail tandis que lui prenait la chaise d'à côté, la matriarche en bout de table comme la reine qu'elle était. "Tu vois Jack de temps en temps ?" Le chat de la voisine avait du se prendre une sacrée claque en s’apercevant que son propriétaire par intérim avait quitté les lieux, remplacé par une personne qui avait la décence de lui acheter de la vraie nourriture et non pas de le nourrir de croûte de pizza. "Il passe quand il en a envie, mais j'aime bien l'avoir dans le coin." Elle avait haussé un sourire avant de balayer le couple du regard, impatiente d'en savoir plus tant elle connaissait son fils et les expressions de son visage qu'il ne pouvait pas cacher. "Alors, comment se passe votre vie en ce moment ? Racontez-moi tout." Elle n'avait jamais tourné autours du pot Gail, les mains jointes entre elles et le regard oscillant entre son fils et Romy qui ne pouvait plus dissimuler son stress. "Eh bien le boulot ça va, rien de bien palpitant ces derniers temps ... On est en train de regarder pour un appartement et hum ..." Dans un geste qui se voulait rassurant Lonnie avait entremêlé ses doigts à ceux de la blonde, rendu complètement paralysé par la peur alors qu'il savait pertinemment que sa mère serait plus que comblée. "... on va devoir prendre plus grand." C'était une façon comme une autre de l'annoncer, sans mettre complètement les pieds dans le plat Lonnie avait tout de même tendu une perche assez grande pour que Gail puisse comprendre ce qui était en train d'arriver.

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyMar 18 Fév 2020 - 13:33


Cette nouvelle avait beau être la plus innattendue qui soit, Romy et Lonnie étaient bien décidés à mettre les formes pour annoncer à leurs proches que leurs vies allaient changer du tout au tout et qu'ils en étaient les plus heureux ; du moins lorsqu'ils ne paniquaient pas complètement. Romy avait tendance à souffler le chaud et le froid depuis quelques semaines, oscillant entre l'envie de noyer Lonnie sous les lectures prénatales en tout genre et celle d'occulter complètement le fait qu'il fallait songer à troquer ses sacs à main pour des sacs à langer. Pour l'heure ils n'y étaient pas encore (et heureusement) mais si ce grain de riz était à peine visible et encore bien trop fragile, le couple avait envie de partager son existence avec les gens qu'ils affectionnaient le plus et en qui ils faisaient une confiance aveugle. Dans l'ascenceur, Lonnie lui avait assuré que : "Tout se passera bien." déposant au passage un baiser sur ses phalanges dans un geste qui l'apaisait toujours. Elle fronçait les sourcils, plus parce qu'elle s'en faisait que par mécontentement avant de confier au Hartwell une nouvelle volée d'inquiétudes. "Bien sûr qu'elle le sera, elle était déjà aux anges quand on lui a dit pour nous deux." Après tout, ils ne pouvaient désormais plus rien changer à ce fait, et alors que les portes de l’ascenseur s'ouvraient sur la porte de l'ancien appartement de Lonnie, Romy se mit à lui attraper le bras, comme pour en parler une dernière fois avant de se lancer dans le grand bain .... mais un chouïa trop tard. Gail avait (sans que ça ne soit bien étonnant) une bonne humeur débordante depuis qu'elle était libre et alors qu'elle commençait doucement à prendre ses marques dans sa nouvelle vie, cette dernière reprenait également confiance, et ne se retenait pas de filer sur le palier pour étreindre son fils sans personne sur le dos pour lui rappeler le règlement. Pour lancer la conversation, Romy se permettait de constater que Gail avait bonne mine, se débarrassant de sa veste alors que Lonnie complétait : "Oui c'est vrai, t'as l'air en forme maman." C'était pour ce tableau familial qu'elle s'était battue durant des mois, pour redonner à la mère de famille une place qui lui était due qu'elle s'était privée de sommeil pendant les jours précédant son audience, et si désormais la petite blonde avait une relation bien différente du cadre professionnel avec le flic, de l'entendre ainsi échanger de façon si banale (en apparence) avec sa mère lui donnait les larmes aux yeux. Certes, c'était aussi mais surtout parce qu'elle pleurait pour tout et n'importe quoi -et d'ailleurs pas plus tard que ce matin elle avait fondu en larmes en récupérant sa robe pour le mariage de Clara- mais quand même. Plus que sept mois à tirer. "Je savais même pas que j'avais tout ça..." Pour rester sur une note légère, Romy avait fait remarquer au Hartwell que si sa cuisine pouvait être le théâtre des exploits de Gail, lui en revanche n'avait pas été plus loin que les spaghetti ... bien qu'elle était la première à sortir son téléphone pour commander à manger et qu'elle ne lui en tenait (évidemment) pas rigueur. La mère de famille avait fait de l'appartement de son fils un lieu qui lui convenait parfaitement sans dénaturer l'endroit, et bien que Romy se mordait le bout de la langue depuis des semaines à se retenir de lui dire de s'approprier les lieux puisqu'elle ne comptait pas laisser son Lonnie revenir y vivre, aujourd'hui, elle avait une bonne raison de concrétiser sur le long terme sa relation avec le flic. "Tu vois Jack de temps en temps ?" Le fameux. Romy n'avait jamais compris la relation entre le félin et son petit ami, lui qui n'avait même pas daigné lui accorder un nom mais qui s'efforçait de le nourrir et de céder à ses caprices de pacha. "Il passe quand il en a envie, mais j'aime bien l'avoir dans le coin." Au moins ça lui faisait de la compagnie, bien que l'animal n'était pas le plus docile qui soit. "Alors, comment se passe votre vie en ce moment ? Racontez-moi tout." La petite blonde tournait le regard vers Lonnie, lui laissant la priorité car de façon générale, elle évitait de parler de son travail lorsque Gail était là, sauf peut être pour donner des nouvelles de son père. Un peu. "Eh bien le boulot ça va, rien de bien palpitant ces derniers temps ... On est en train de regarder pour un appartement et hum ..." Bah. Le nouvel appartement était encore une source de divergences entre eux, car si Romy avait apprécié la visite de l'appartement d'en face (comprenez par là qu'il était parfaitement situé et que c'était là son principal à tout) elle n'était en revanche pas prête à abandonner son cocon de si tôt. Pinçant les lèvres, la petite blonde fut néanmoins soulagée d'entendre Lonnie poursuivre par l'annonce ; au moins elle n'avait pas à prendre son courage à deux mains pour le faire. "... on va devoir prendre plus grand." A ce moment, elle priait pour que Gail comprenne d'elle même, bien que le message soit assez clair. Il lui fallut quelques secondes pour réaliser ; un moment durant lequel son regard allait et venait entre les deux comme si elle n'en croyait pas ses oreilles. "Oh" fut le premier son à sortir de sa bouche, et ce n'était ni une effusion de joie, ni un profond désarroi. De la surprise, et quelque chose comme ... encore plus de surprise. "Attendez, vous allez avoir un bébé ou vous allez prendre un chien ?" A pas grand chose de sauter sur sa chaise, Gail s'était toutefois arrêtée au beau milieu de son élan, comme de peur d'avoir mal interprété les paroles de son fils. Sauf que non. "Non, non. J'ai peur des chiens de toute façon." Romy avait esquissé un sourire, sortant de dans son sac une copie de l'échographie qu'elle avait réalisé il y a deux semaines de ça et sur laquelle on ne voyait .... rien. Du moins, le médecin avait tenté de lui expliquer mais elle n'avait rien retenu de concluant. Elle la tendait à Gail qui la prenait avec un sourire immense au coin des lèvres, d'une joie si communicative qu'elle en aurait presque fait fondre en larmes la boule de nerfs qu'était devenue sa belle fille en deux mois de temps. "Mais ... c'est merveilleux ! Quand est ce que c'est prévu ? Et qu'est ce que vous avez décidé de faire ?" Elle aurait tellement aimé que ses parents réagissent ainsi. Si son père l'avait évidemment noyée sous les mêmes questions, elles étaient bien plus pondérées en émotions, d'autant plus qu'il avait fixé Lonnie avec un air de tueur en gages sans trop savoir comment procéder puisque, contrairement à Wylda, Romy était la seule personne de cette famille à tenir davantage du cliché de la fille à papa que de la femme libre et indépendante qui n'avait pas besoin de l'aval de sa famille pour se lancer dans la vie. Sa mère s'était (comme d'habitude) enfermée dans une bulle, la félicitant à peine d'une étreinte entre deux tasses de thé ... alors sans qu'elle ne le dise, la réaction de Gail lui importait énormément et elle était vraiment heureuse de pouvoir lui répondre. "Août. On a encore un peu de temps. Et ... je suppose qu'on va devoir bouleverser toutes nos vies pour l'accueillir mais ça devrait être jouable." Ca le serait, et elle se promettait d'être la meilleure mère possible pour son grain de riz, tout comme Lonnie corrigerait très certainement les souvenirs de sa propre enfance en donnant à son enfant un cadre de vie propice à son épanouissement. Il y avait bien des enjeux derrière cette naissance, et si personne n'était prêt, tous deux étaient en revanche bien décidés à faire au mieux.
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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyMer 19 Fév 2020 - 23:21


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Gail avait beau avoir passé la plupart des ses dernières années en prison elle avait toujours mis un point d'honneur à soigner ses invités quand ils se présentaient à la porte cet appartement dans lequel elle avait essayé de prendre ses marques. En plus de la facilité qu'elle avait à laisser les gens entrer dans sa vie, bien que ce point ne soit pas forcément le mieux vu par ses fils, la mère de famille possédait aussi un très (trop) grand coeur qui ne leur ferait pas défaut ce soir. Alors il n'y avait aucune raisons de douter, de se laisser happer par la peur de voir une information aussi capitale se faire balayer de la main par la mère de famille qui ne pensait qu'au bonheur de ses enfants et tout ceux qui partageaient leurs vies de près comme de loin. Avoir retrouvé sa mère avait rendu Lonnie bien plus calme, bien que le stress commençait à monter en même temps que l'ascenseur se frayait un passage jusqu'à l'appartement, ça ne lui avait donc pas coûté grand chose que de rassurer une Romy dont le cœur tambourinait déjà contre sa poitrine en déposant ses lèvres sur sa main. Il sera là, dans toutes les étapes comme dans toutes les années à venir, offrant son soutien sans failles à la conseillère qui n'aurait qu'à lui adresser un regard pour qu'il vole à son secours comme il s'était toujours imaginé le faire. Ce n'était qu'une étape de plus dans cette relation qui avait pris tout son sens avec le temps, quelque chose de logique, de sensé, et rien ne pouvait arrêter les désirs de famille qui avaient maintenant pris toute la place dans l'esprit du flic. Dans une vieille maison au plancher craquant sous les pas, dans le sourire de sa mère qui tiendrai le petit grain riz pour la première fois dans ses bras, tout se faisait sens tant que Romy était là. Personne d'autre qu'elle, maintenant comme pour le reste de sa vie. Le ding annonçant l'étage l'avait tiré ses pensées, le cœur serré mais le pas guilleret, le bleu s'était avancé sans lâcher la main de la blonde afin de pénétrer dans l'appartement auquel sa mère avait redonné vie. Quelques plantes, qui seraient sûrement mortes au bout de quelques semaines entre les mains de Lonnie, deux ou trois bougies qu'elle avait disposées ça et là dans le salon, et surtout cette odeur qui planait dans la cuisine, annonçant que Gail avait - encore une fois - mis les petits plats dans les grands pour ravir son fils et sa belle-fille. Les mains du flic étaient bêtement prise de tremblements alors que tous prenaient place autours de la table. Pas maintenant, pas pour une raison aussi belle que celle-ci. La cadre familiale des Hartwell avait été trop bancale pour ne pas laisser à Lonnie un goût d'inachevé dans la bouche, un goût de pas assez. Si il reproduisait les mêmes erreurs ? Est-ce que Romy lui pardonnerait de ne pas savoir quoi faire ou dire ? Tant de choses qu'il cachait encore pour ne pas se montrer faible, pour ne pas accentuer les propres inquiétudes de la blonde. Il avait fini par parler du chat pour combler la conversation, pour que son cerveau se focalise enfin sur le plus important et non plus sur toutes les choses qui pourraient mal se passer. Parce que rien ne pourrait être pire que ce qu'il avait déjà vécu, cette partie de sa vie - avec Romy et le grain de riz - était la meilleure chose qui ne lui soit jamais arrivé. En se raclant la gorge pour amorcer la conversation sur la grande information de la soirée, Lonnie avait senti toute cette pression se déposer sur ses épaules, et dans l'attente du verdict de sa mère dont les yeux n'avaient de cesse de survoler le couple sans trouver de point d'ancrage, le flic s'était senti mourir secondes après secondes. "Oh" Oh ? La surprise. Tout ce qu'elle avait réussi à exprimer pour le moment en laissant la conversation en suspens, plongeant le couple dans l'arrêt le plus total.  "Attendez, vous allez avoir un bébé ou vous allez prendre un chien ?" Elle posait les vraies questions, vraiment. Un sourire se hissa sur les lèvres de Lonnie alors que la blonde faisait glisser la photo du tout petit point sur fond noir qu'on leur avait remis lors de la première échographie. 'Non, non. J'ai peur des chiens de toute façon." Mais pas des enfants, et c'était là une bonne nouvelle. Lonnie essayait tant bien que mal de repousser les larmes tout en affichant une mine joyeuse, alors que tout ce qu'il avait envie de faire était de serrer sa mère contre lui. Un bonheur trop souvent repoussé, mis de côté aux détriments de sa santé mentale, et qui lui tendait les bras maintenant après des années passé seul. "C'est encore tout récent, tu verra pas grand chose là-dessus." Des faits plutôt que des émotions, un contrôle dont il faisait preuve pour ne pas laisser submerger mais qui ne l'avait pas empêché de se saisir de la main de Romy pour se rassurer sur la véracité de ce moment. "Mais ... c'est merveilleux ! Quand est ce que c'est prévu ? Et qu'est ce que vous avez décidé de faire ?" Gail était sorti de sa réserve, les larmes aux yeux, entraînant toute l'assemblé dans un moment de bonheur alors que le flic haussait simplement les épaules comme pour assurer qu'il n'y aurait pas grand chose à faire d'autre que d'aimer cet enfant à la folie. "Août. On a encore un peu de temps. Et ... je suppose qu'on va devoir bouleverser toutes nos vies pour l'accueillir mais ça devrait être jouable." Ils avaient encore quelques mois pour se familiariser complètement avec la nouvelle, pour réviser encore et encore tous les bouquins sur l'accueil de l'enfant que Romy lui ordonnait de lire tout en essayant de retenir ses émotions devant les moindres petites choses qui rendaient folles ses hormones. "On va faire en sorte que ça marche, en changeant quelques points de nos vies respectives mais ... tout se passera bien." Encore une fois Lonnie tentait de dissimuler sa sensibilité derrière des faits, des promesses, et si Gail ne s'était pas levé pour faire le tour de la table et le prendre dans ses bras, le flic aurait sûrement terminé sa phrase par des données scientifiques. "Je suis si heureuse pour vous." C'était la petite phrase, l'élément déclencheur qui avait brisé les dernières barrières du bleu qui n'avait pas de souvenirs plus heureux que celui de cet instant précis. "Merci maman." De bras en bras la mère de famille avait également placé Romy sous sa coupe pour la féliciter, pour lui donner une place toute significative dans la famille maintenant qu'elle n'était plus en charge de quoi que se soit. "Attend toi à ce que je passe souvent te voir pour des conseils parce que j'ai aucune idée de ce que je dois faire à part l'aimer de toute mes forces." Attirant un sourire sur les lèvres de l'ancien détenue Lonnie en avait profité pour déposer un brais sur la tempe de Romy. "Rien ne s'apprend, tout viens à l'instinct. Mais vous allez faire des parents formidables." La main de sa mère contre sa joue le flic avait acquiescé d'un signe de la tête avant de reprendre place sur sa chaise, et maintenant que le gros de la soirée était passé il allait enfin pouvoir penser à autre chose, en commençant par sa folle envie de boire un verre. "On a encore rien dit à Harvey, alors si jamais tu le vois avant nous essaie de garder ta langue dans ta poche." Lonnie avait fait le tour de la cuisine afin de s'emparer d'une bière que Gail gardait encore pour les moments où ses fils lui rendaient visite, et quand bien même Romy n'avait pas le droit à une goutte d'alcool elle ne lui en voulait jamais trop longtemps d'en profiter à sa place. "Vous l'avez déjà dis à vos parents ?" Pendant un instant Lonnie avait observé la scène de loin, profitant de la vision de sa mère et de sa petite-amie en tête-à-tête pour se laisser plonger dans un bonheur qui lui avait tant manqué durant toute sa vie.

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyVen 28 Fév 2020 - 16:28


Romy appréhendait toujours ce genre d'annonces. Elle ne savait pas exactement quoi dire ou faire, et pour elle qui n'était pas franchement une grande adepte des mises en scènes ou des situations guimauve, annoncer sa grossesse avait toujours été source d'angoisse. Chez ses parents elle était restée très sobre, pour les autres elle avait hurlé en dégainant son échographie pour montrer son bébé à peine plus gros d'une mandarine. La petite blonde n'avait pas vraiment de demi mesure, alors lorsque Lonnie la soulageait d'un poids en avançant qu'ils leur faudrait une chambre supplémentaire, elle remerciait le ciel de ne pas avoir rendu ce moment hors de ce que ses hormones pouvaient supporter. Faisant glisser le premier cliché de leur grain de riz vers Gail, la blondinette se détendait doucement, soulagée de voir que tout se passait parfaitement bien. "C'est encore tout récent, tu verra pas grand chose là-dessus." Elle même ne voyait rien bien que son instinct de future mère modèle (avec un peu d'entraînement) la poussait à dire que ce petit trait était un pied. Dans le fond elle tachait surtout de se forcer à grandir et à cesser d'imaginer que son enfant était une sorte de grenouille dont elle ne prendrait sûrement conscience que lorsqu'il se mettrait à bouger la première fois. Ensevelis sous les questions, Lonnie et Romy se devaient de répondre à ces dernières pour ravir la mère de famille dont le bonheur ne pouvait pas plus se manifester qu'avec l'énorme sourire qu'elle arborait. Dans le fond, la petite blonde était profondément heureuse de voir Gail ainsi épanouie. C'avait été son but depuis la première fois qu'elle l'avait rencontrée, et elles avaient fait un bout de chemin toutes les deux depuis qu'elle avait pris son poste à la prison. "On va faire en sorte que ça marche, en changeant quelques points de nos vies respectives mais ... tout se passera bien." Evidemment que tout se passerait bien. Ils avaient tous les deux une revanche à prendre sur la vie ; lui en étant un bien meilleur père que ne l'avait été le sien (ce qui ne devrait pas être compliqué) et elle en étant plus attentive que sa mère aux faits et gestes de son enfant (ce qui ne devrait pas être compliqué non plus). Gail avait fini par se lever avant que l'un et l'autre ne puisse poursuivre, les enlaçant tour à tour en glissant : "Je suis si heureuse pour vous." Seigneur, crise de larmes dans 3 ... 2 ... "Merci maman." 1... "Attend toi à ce que je passe souvent te voir pour des conseils parce que j'ai aucune idée de ce que je dois faire à part l'aimer de toute mes forces." Ça n'avait pas loupé, Romy s'était mise à chouiner comme c'était le cas 90% du temps. Quand elle brisait un verre, quand elle entendait Kelly Clarckson à la radio, quand la pub à la télévision comportait un animal canin .... "Faites pas attention c'est les hormones." s'éventant le visage à l'aide de ses mains, la petite blonde essayait de faire profil bas en lorgnant sur mère et fils, bien trop émue pour dire quoique ce soit de concluant. "Rien ne s'apprend, tout vient à l'instinct. Mais vous allez faire des parents formidables." Lonnie venait de déposer un baiser sur sa tempe, et alors qu'elle se débarrassait d'une dernière volée de larmes, il poursuivait : "On a encore rien dit à Harvey, alors si jamais tu le vois avant nous essaie de garder ta langue dans ta poche." Oh Harvey. Romy appréhendait -un peu- d'annoncer au frère aîné qu'elle était bien décidée à venir remuer toute son existence en devenant la mère de son filleul ou de sa filleule. Leur première rencontre ne s'était pas déroulée sous les meilleurs auspices, mais pour la suite ... ça avait été, non ? "Je dirais rien. Mais essayez d'aller le voir rapidement, j'aimerais bien qu'on puisse en parler tous ensemble. Et qu'on puisse se retrouver comme pour le réveillon." Il y avait bien trop de mots dans cette phrase, et bien trop d'informations. Romy intégrait le tout, hochant la tête en répondant : "On essaiera cette semaine. Ou la semaine prochaine." Ou n'importe quelle semaine avant l'accouchement. Tout ce qu'elle espérait, c'était de ne pas avoir à faire au Hartwell grognon qui l'avait chatouillée dans la cage d'escaliers quelques mois plus tôt. Au pire, elle était enceinte, elle pouvait user de cet argument pour contrer TOUS les arguments d'Harvey, non ? "Vous l'avez déjà dit à vos parents ?" Oh. Romy avait pincé les lèvres, remontant le menton vers Lonnie brièvement avant de croiser le regard de Gail pour répondre : "Mon père est ravi. Il me demande souvent de vos nouvelles, ce serait peut être bien qu'on organise quelque chose. Un jour." Elle avait volontairement éludé la partie concernant sa mère pour se focaliser sur l'essentiel. Son père était son pilier de toujours, et ça Gail le savait pertinemment pour les avoir vu travailler ensemble. Il avait bien pris le fait que sa fille ait décidé de se lancer dans une histoire avec Lonnie, et bien que ce soit aussi mais surtout car elle ne lui avait pas laissé le choix, ce dernier semblait heureux de voir sa fille avoir trouvé un équilibre, enfin.


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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyMer 4 Mar 2020 - 18:16


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MAYBE I JUST WANNA FLY, WANNA LIVE, I DON'T WANNA DIE, MAYBE I JUST WANNA BREATHE, MAYBE I JUST DON'T BELIEVE, MAYBE YOU'RE THE SAME AS ME, WE SEE THINGS THEY'LL NEVER SEE, YOU AND I ARE GONNA LIVE FOREVER
 
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Lonnie voulait prendre le temps de bien faire les choses, pour ne pas se précipiter dans l’inconnu si c'était pour en ressortir complètement paniqué à l’idée de devenir père, et même si Gail n’avait pas été énormément présente durant son enfance le flic n’en restait pas moins convaincu qu’elle serait forcément de bons conseils. Si cette annonce n’avait pas vraiment fait l’effet d’une bombe dans la famille de Romy, qui était restée très sobre en divulguant l’information principale de leur venue, (projetant un Lonnie tremblant de peur dans la longue liste des personnes sur lequel papa Ashby portait une attention toute particulière) elle le serait forcément pour l’ancienne détenue qui n’avait pas cessée d’utiliser le mot ‘réunion de famille’ durant les derniers mois. Pour ce qui est d’Harvey elle avait encore quelques années à attendre avant que ce-dernier ne puisse enfin accéder à une notion de paternité pour laquelle il n’avait eu aucun exemple, mais Lonnie – lui – se rêvait père depuis des années. En silence il avait fantasmé sur des balançoires dans le jardin et des vélos jonchant une allée de garage, mettant même à rude épreuve son esprit imaginatif dans l’établissement d’un plan détaillé pour une nouvelle chambre qu’il se ferait un plaisir de peindre lui-même. Les larmes aux yeux dans une émotion qu’elle dissimulait mal, Gail s’était emparée de la première photo du grain de riz pour la pincer entre ses doigts tremblants, comme si elle pouvait se briser au moindre contact. On ne pouvait encore rien distinguer du petit être dans cet amas de fouillis en noir et blanc, mais le flic était persuadé qu’en fronçant un peu les yeux on pouvait apercevoir un début de doigt qu’il aimait déjà plus que sa propre vie. Une vie qu’il avait bouleversé pour satisfaire au mieux la venue de leur enfant ainsi que les envies de la conseillère qui lui pinçait l'épaule en pleine nuit pour lui mettre un article de magazine sous le nez, considérant que quatre heures du matin était une heure tout à faire raisonnable pour découvrir les joies de la poussette auto pliante. Mais jamais dans toute sa vie le bleu n’avait été aussi heureux d’enfin faire partie d’un tout. Il était aimé, grand dieu comme on l’aimait, et ce sentiment n’était pas prêt de s’effacer, maintenant comme pour les années à venir. Gail avait pris le temps de les enlacer à tout de rôle, déclenchant une nouvelle flopée de larmes dans les yeux de Romy qui était devenue la marionnette de ses hormones depuis quelque semaine maintenant. « Faites pas attention c’est les hormones. » Lonnie avait dû apprendre à distinguer la crise de larme indiquant un événement douloureux et celle qui apparaissait aussi vite que l’éclair dès que la blonde tombait sur radis plus petit que les autres dans la boîte. « C’est pas grave, tiens. » De la poche arrière de son pantalon le flic avait tiré un paquet de mouchoir qui était maintenant devenu essentiel à leur quotidien, ne se formalisant même plus de voir Romy s’éventer le visage pour faire sécher les larmes. « J’en ai ramené trois, pour être sûr. » Il préférait de loin utiliser la carte de l’humour mais, là encore, la jeune femme pleurait sans faire la différence entre une phrase anecdotique et un véritable coup dur. Le bleu avait lancé un clin d’œil à sa mère qui s’était contentée d’un sourire avant de serrer un peu sa main sur l’épaule de Romy, profitant de cet instant pour établir un contact qui semblait nécessaire afin de la rassurer : tout se déroulerait parfaitement bien. Quand tout se passait à merveille avec Gail ils n’avaient toujours rien dit à Harvey par faute de temps mais aussi par appréhension de le voir mettre à nouveau son nez dans les affaires du couple. Lonnie et son frère avait retrouvé une relation quasi basique qui n’était pas uniquement basée sur les reproches, alors l’aîné serait forcément heureux, non ? « Je dirai rien. Mais essayez d’aller le voir rapidement, j’aimerais bien qu’on puisse en parler tous ensemble. Et qu’on puisse se retrouver comme pour le réveillon. » Qui s’était globalement bien déroulé si on oublie le passage du torchon en feu et de la tension toujours un peu présente entre Romy et Harvey. Filant dans la cuisine Hartwell avait observé la scène de loin, retenant des larmes qu’il pleurerait bien tôt ou tard, complètement heureux de cette vie qui lui faisait le plus beau des cadeaux. « On essaiera cette semaine. Ou la semaine prochaine. » Parce qu’il faudrait bien lui dire, Harvey avait assez de neurones encore en fonction pour se rendre compte qu’il se tramait quelque chose, et Lonnie se ferait une joie de voir l’expression sur son visage à l’annonce de la grande nouvelle. Même si ils n’avaient pas encore abordé la question du parrain et de la marraine de ce futur enfant qui possédait déjà une armée de faux oncles et tantes prêts à tout pour lui, Lonnie avait en tête de proposer ce rôle à son frère. Harvey avait besoin de se sentir aimé, accepté par cette famille qui lui avait longtemps tourné le dos en raison de son comportement, c’était là l’occasion de lui prouver qu’il avait encore sa place. « Et on programmera une nouvelle réunion de famille si tu veux, ça nous donnera l’occasion de fêter la nouvelle tous ensemble. » Tant soit peu que tout se déroule bien, à l’écart des tensions qui pouvaient encore régner dans la famille malgré l’envie de ressouder les liens. Réunion de famille qui pourrait aussi concerner la famille de la blonde qui, bien que ses parents aient eu des réactions différentes de celle de Gail, formait aussi un tout avec lequel il devait composer. « Mon père est ravi. Il me demande souvent de vos nouvelles, ce serait peut-être bien qu’on organise quelque chose. Un jour. » De s’imaginer au centre de l’attention et d’une grande tablée comprenant leur deux familles donnait à Lonnie une petite crise de panique qu'il avait caché derrière une main passée sur son visage. « J’aimerai beaucoup revoir votre père, c’est un homme admirable. » Gail avait repris possession de la cuisine en les invitant à s’asseoir autour de la table qu’elle avait dressée comme si la reine était de passage, et alors que le flic s’arrêtait de nouveau pour déposer ses lèvres sur celles de la blonde comme pour lui insuffler un regain d’énergie, la mère de famille avait soulevé une question à laquelle tous deux n’avaient pas encore de réponse. « Vous voulez une fille ou un garçon ? » Hartwell avait simplement haussé les épaules tout en tirant la chaise de Romy, incapable de savoir où se portaient ses préférences pour le moment.  « Tant qu’il ou elle est en bonne santé j’ai envie de dire que je m’en fiche … » Même si il misait tout sur une fille, par pure envie personnelle. « Est-ce que j’ai déjà raconté la relation entre Lonnie et son doudou ? Non, parce que si cet enfant tiens ce côté de son père vous allez avoir pas mal de soucis avec ça … » Les mains pleines de plats chauds qui dégageaient des odeurs de merveilles, Gail s'était assise en face d'eux en joignant ses mains, prête à dérouler tout un historique de souvenirs dont Romy n'était pas encore au courant. « C'est vraiment pas la peine tu sais ... » Parce qu'il avait un minimum de dignité et encore quelque secrets gardés bien cachés, mais la mère de famille avait décidé de mettre les pieds dans le plats en balayant la remarque de son fils d'une geste de la main. « Il le traînait partout, tout le temps, et il pleurait même quand je le lavais. » Ahah, vraiment une anecdote formidable. Les lèvres dans son verre de vin Lonnie avait haussé les épaules. « Merci, maman. Je suis sûr qu'on ne manquera pas d'utiliser cette information dans le futur. » Surtout si elle tombait entre les mains de Clara, ou de Nate, qui se feraient une joie de balancer à haute voix que le petit Hartwell avait toujours été un brin sentimental.

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyMar 10 Mar 2020 - 22:54


Romy avait l'impression qu'elle passait son temps à pleurer, et si elle espérait que la fin de son premier trimestre signerait l'arrêt des hormones en folies, dans les faits rien n'était moins sûr. La petite blonde appréhendait de voir son corps changer, de sentir le regard des autres évoluer. On ne voyait absolument pas le grain de riz qui se planquait sous sa peau, mais cette grossesse la changeait déjà complètement ... et pour cause. Toute sa vie s'articulerait autour de ce bébé ; la sienne et celle de Lonnie, alors lorsque Gail se mit à prendre cette nouvelle comme si elle était la meilleure au monde, le barrage de larmes avait cédé. « C’est pas grave, tiens. » Prévenant, le flic avait tiré de sa poche un paquet de mouchoirs avant de préciser que : « J’en ai ramené trois, pour être sûr. » ahah, how funny. Pour la forme, la petite blonde lui donnait un coup du revers de la main sur l'épaule, car se moquer n'était clairement pas cool. Harvey le ferait peut être, lorsqu'il n'était pas dans son mood d'ours mal léché. Romy n'avait jamais su comment l'apprivoiser; tantôt cool, tantôt tendu au possible. L'aîné Hartwell lui était rarement apparu sous son meilleur jour, mais elle ne désespérait pas voir les choses s'arranger un jour. Romy avançait d'ailleurs qu'ils prévoyaient de lui annoncer le plus rapidement possible pour le grain de riz, ce à quoi la mère de famille répliquait qu'elle aimerait bien renouveler l'expérience du réveillon de Noël, tous ensemble. « Et on programmera une nouvelle réunion de famille si tu veux, ça nous donnera l’occasion de fêter la nouvelle tous ensemble. » Si fêter était le bon terme. La conseillère plissait les lèvres un instant, un sourire poli pour la forme. Bien sûr elle aimerait que tout se passe bien, et il y avait de grandes chances pour que ce soit le cas, mais avec Harvey elle ne savait pas à quoi s'attendre et préférait ne pas s'imaginer qu'il sauterait au plafond. Gail venait ensuite à parler de son père, et Romy pouvait -sans se tromper- le dépeindre comme ravi de ce bébé à naître et de cette liaison qu'elle entretenait avec Lonnie. Il avait su voir au delà de son nom de famille, et n'avait demandé à sa fille que de se décharger (officiellement) du dossier de Gail pour éviter de trop mélanger sa vie personnelle et sa vie privée. « J’aimerai beaucoup revoir votre père, c’est un homme admirable. » Il leur faudrait très certainement un temps d'adaptation pour passer au delà de la hiérarchie qu'ils avaient partagé pendant près de vingt ans, mais la petite blonde était optimiste, tout comme l'était la mère de famille qui rejoignait la cuisine alors qu'ils prenaient place autour de la table. Par chance personne n'avait évoqué Maman Ashby, et c'était d'un : « Vous voulez une fille ou un garçon ? » que Gail clôturait le sujet. Une fille. Romy désirait très clairement une fille bien qu'elle réponde à qui voulait bien l'entendre qu'elle s'en moquait. Dans le fond elle aimerait son fils ... mais égoïstement, c'était d'une poupée dont elle avait toujours rêvé. « Tant qu’il ou elle est en bonne santé j’ai envie de dire que je m’en fiche … » Oui, ça c'était la réponse la plus politiquement acceptable que la future maman appuyait d'un mouvement du menton. « Est-ce que j’ai déjà raconté la relation entre Lonnie et son doudou ? Non, parce que si cet enfant tiens ce côté de son père vous allez avoir pas mal de soucis avec ça … » Ouh, cela attisait sa curiosité. Se redressant, Romy avait fini par appuyer ses coudes sur la table en se penchant vers Gail, pendue à ses lèvres ou presque. « C'est vraiment pas la peine tu sais ... » Eeh, bien sûr que si. Donnant une nouvelle tape sur le torse de Lonnie, la petite blonde s'emparait d'une louche pour aider à servir les assiettes. "Allez y, j'adorerais entendre cette histoire." Car oui, elle le voulait. Déjà pour en apprendre plus sur le père de son bébé, et ensuite car elle avait envie de connaître la solution magique si jamais ce dernier venait à tenir effectivement de sa moitié Hartwell. « Il le traînait partout, tout le temps, et il pleurait même quand je le lavais. » Voilà qui était intéressant. Lonnie ne pouvait pas en dire de même, puisqu'il marmonnait dans son verre de vin : « Merci, maman. Je suis sûr qu'on ne manquera pas d'utiliser cette information dans le futur. » tout en sachant pertinemment qu'il ne pouvait pas viser plus juste et que Romy s'en servirait effectivement. "J'espère que notre enfant n'aura pas un lien si fort avec son doudou, mais si jamais c'est le cas je sais que je te laisserais gérer les crises. Tu as des prédispositions à le comprendre." Un demi sourire au coin des lèvres, Romy avait fini par lui glisser un clin d'oeil, s'emparant de sa fourchette pour faire honneur aux talents de cuisinière de Gail, poursuivant la conversation vers un autre sujet. "Votre travail ça se passe bien ? Je devrais pouvoir passer vous voir cette semaine. J'ai un peu moins de travail qui nécessite que je sois au bureau." Depuis que la libération conditionnelle de l'ex détenue avait été accordée, c'était comme si les journées de la petite blonde étaient soudainement plus légères bien que sa conscience professionnelle lui hurlait de ne pas l'avouer. Elle mettait toutefois ce temps à partie pour un tout autre projet qu'elle gardait bien au chaud, et qui avait commencé à lui trotter dans l'esprit depuis quelques semaines maintenant. "Et puis ... je devrais travailler un peu plus avec eux à court terme. Si ça vous ennuie pas de m'avoir sur le dos." Elle n'avait pas encore parlé à Lonnie de sa volonté de changer d'horizons professionnels, et tout en lançant ces quelques mots un rire nerveux lui échappait. Sa grossesse n'arrivait peut être pas au moment le plus adéquat pour une entreprise de ce genre, ou du moins, peut être était ce l'occasion pour elle de prendre un nouveau départ ?

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptySam 21 Mar 2020 - 21:16


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Sous les larmes qui assiégeaient le visage de Romy dès qu’elle laissait parler ses hormones, ou qu’elle rencontrait un chien errant dans la rue à l’air un peu trop fatigué, on pouvait tout de même deviner le grand bonheur qu’elle ressentait à l’idée de devenir mère. Lonnie, bien que profondément heureux de pouvoir enfin mettre à jour son catalogue de dad jokes, restait tout de même un peu plus en retrait, encore anxieux à l’idée de ne pas être le meilleur des pères, ni le plus avenant. Il aimerait cet enfant, plus que tout au monde, et de savoir que le petit grain de riz allait naître dans un environnement familial redevenu stable grâce à la sortie de Gail et à l’amélioration de sa relation avec Harvey ne pouvait rendre le flic qu’heureux. Romy était tout de ce qui comptait dans sa vie, la personne la plus importante à ses yeux, et ça même avant qu’elle ne lui annonce sa grossesse. Tout se passerait au mieux, du moment qu’ils étaient tous les deux, aimés et entourés par leurs proches qui ne cachaient pas leur émotion. Dans les bras de sa mère Lonnie avait compris que rien ne serait plus jamais comme avant, mais aussi que la mère de famille serait toujours là pour lui comme pour Romy qui essuyait ses larmes avec un mouchoir qu’il lui avait tendu. Un coup de poing sur l’épaule plus tard, devenu monnaie courante dans le couple et dont il ne se formalisait pas, Lonnie avait simplement acquiescé d’un mouvement de tête aux paroles de sa mère. Ils devaient le dire à Harvey. L’aîné des Hartwell avait fait de nombreux efforts pour reprendre sa place, pour se faire pardonner par une famille qu’il avait abandonné pendant des années, et si la conseillère et lui avaient toujours des difficultés de communication il n’en restait pas moins que le videur devait être au courant. Même si la dernière réunion de famille n’avait été que le tour de chauffe pour se remettre en piste après des années passées chacun de son côté à ruminer le passé, Gail semblait avoir envie de retrouver ses enfants assis à la même table, partageant un repas dont elle seule avait le secret. Elle en avait trop longtemps été privé, elle qui était resté cloîtrée derrière les murs d’une prison, incapable de se soustraire au geste qu’elle avait eu vingt ans en arrière. Dieu que c’était bon, de voir la matriarche sourire à nouveau, de comprendre qu’elle resterait à leurs côtés pour toujours, elle qui avait tout de suite accepté Romy au sein de la famille sans même chercher à comprendre le pourquoi du comment. Lonnie était chanceux, plus qu’il ne l’avait jamais été auparavant. La conseillère était la femme de sa vie, elle portait son enfant, ne se substituerait pas à cette relation qui semblait la combler de bonheur elle aussi. Et maman était là, dans son tablier fleuri, les invitant à prendre place autour de la table alors qu’elle déposait les premiers plats qui remplissaient le petit salon de senteurs formidables. Dans le fond tout se passait parfaitement bien. La famille Ashby avait accueilli la nouvelle avec le plus grand bonheur, et même si le flic avait eu du mal à comprendre la réaction de la mère de Romy, son père – lui – avait été parfait de A à Z, s’inquiétant même de savoir si Gail réussissait à s’en sortir dans le monde extérieur. Oui, c’était un homme admirable, même si il arrivait encore à filer des sueurs froides à un Lonnie qui évitait de trop lui chercher des poux pour ne pas retrouver dans le coffre d’une bagnole, un bâillon bien serré entre les dents. Il l’aimait beaucoup trop pour lui faire du mal, et aimerait cet enfant peu importe si il naissait fille ou garçon. Lonnie avait, tout de même, un petit penchant pour une gamine aux cheveux bouclés qu’il pourrirait de bonheur même dans la dure période de l’adolescence, un point qu’il semblait partager avec la blonde. Tout comme Gail qui s’était subitement mis en tête de partager les aventures de bébé Hartwell, un gamin bien trop sensible qui passait tout son temps libre à regarder des films de cow-boys et à traîner son ours en peluche complètement pourri dans toutes les pièces de la maison. Une histoire fantastique, vraiment, qui attisait la curiosité de Romy qui s’était penché pour l’entendre. « Allez-y, j'adorerais entendre cette histoire. » Les lèvres pincées, mais tout de même heureux de savoir que les deux femmes s’entendaient si bien, Lonnie avait rétorqué que cette sombre histoire ne valait pas la peine d’être racontée, récoltant une nouvelle tape sur le torse. « Si elle ne veut pas lui acheter de peluche je t’en tiendrai pour responsable. » Une touche d’humour et un clin d’œil lancé à sa mère alors que cette dernière entamait la première anecdote de la soirée, profitant de cet instant pour laisser entendre à Romy que si cet enfant tenait de son père concernant la question des doudous, ils n’avaient pas fini d’en baver. « J'espère que notre enfant n'aura pas un lien si fort avec son doudou, mais si jamais c'est le cas je sais que je te laisserais gérer les crises. Tu as des prédispositions à le comprendre. » Que le petite blonde avait balancé tout en ajoutant un sourire à ses paroles, donnant au flic une occasion pour se plonger dans son verre de vin en espérant oublier au plus vite cette information ô combien capitale. « Le lien entre un enfant et son ours en peluche est particulier… Mais je tâcherai de lui faire comprendre que l’amener au cinéma c’est peut-être un peu trop. » Pas qu’il l’avait déjà fait. Ou peut-être, mais là n’était pas la question. D’ailleurs Lonnie était plus qu’heureux de voir le sujet vite balayé alors que Romy s’inquiétait de savoir si tout se passait bien dans le nouveau travail de la mère de la famille, un emploi que la conseillère lui avait trouvé dans le cadre du suivi de son dossier. « Votre travail ça se passe bien ? Je devrais pouvoir passer vous voir cette semaine. J'ai un peu moins de travail qui nécessite que je sois au bureau. » S’emparant d’une cuillère pour servir les femmes de sa vie en purée maison, le flic avait levé un regard vers sa mère qui – trempant ses lèvres dans son verre – s’était montrée très intéressée par la curiosité de Romy, ajustant un sourire sur son visage alors qu’elle reprenait la parole. « Tout se passe très bien. Il m’a fallu un temps d’adaptation pour retrouver mes marques mais je ne pourrai pas être plus heureuse de retravailler. Et je serais ravie de te voir dans le coin, comme toujours. »  Ça se voyait sur son visage, dans les plis autours de sa bouche qui se muaient en sourires sincères. Gail était heureuse, alors son fils l’était aussi. « Tu as l’air d’aimer ça en tous cas, les gens sont sympas ? » Il fallait que toutes les conditions soient remplies pour que le flic soit rassuré, et si sa mère ne lui dirait jamais si elle avait un problème pour ne pas l’inquiéter, il restait persuadé qu’elle se confierait sans doute à Romy si quelque chose lui arrivait.  « Et puis ... je devrais travailler un peu plus avec eux à court terme. Si ça vous ennuie pas de m'avoir sur le dos. » Hein ? Le regard maintenant levé vers Romy le bleu avait arqué un sourcil interrogateur tout en se pinçant les lèvres. Elle n’avait jamais formulé à haute voix le fait de s’éloigner un peu de son job actuel pour prendre toutes les précautions possibles afin d’accueillir cet enfant au mieux. « Comment ça ? » Lonnie n’avait rien à dire sur les choix de la conseillère, ne souhaitant que son bonheur autant personnel que professionnel. « Tu veux travailler un peu plus loin de la prison ? » Ce qui n’était pas une mauvaise nouvelle en soit, du moment qu’elle faisait attention, mais il avait pleinement confiance en elle.

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyMar 24 Mar 2020 - 22:56


Gail semblait heureuse à l'idée de partager des souvenirs d'une autre époque ; lorsque Lonnie était enfant, avant que sa vie entière bascule dans les ténèbres. Romy se satisfaisait de la voir renouer ainsi avec ses racines, écrire une nouvelle page de son histoire sans avoir honte de son passé. C'était une nouvelle femme, et la voir ainsi la rendait profondément heureuse, bien plus que sa conscience professionnelle ne l'avouerait jamais. Elle s'était impliquée bien plus qu'elle n'aurait jamais dû le faire dans ce dossier, et aurait pu se brûler les ailes. Maggie l'avait prévenue, son père également lorsqu'il en avait été informé. La cadette Ashby n'en avait fait qu'à sa tête, mais si aujourd'hui elle était pleinement heureuse, son sort aurait pu être différent si le sort de Gail avait été différent, si le juge avait été moins clément. « Si elle ne veut pas lui acheter de peluche je t’en tiendrai pour responsable. » Son fils ou sa fille aurait toutes les peluches désirées pour peu qu'il ou elle batte des cils, elle en était persuadée. Si ce n'était pas elle, Lonnie se chargerait de gâter son bébé, car ils avaient une revanche à prendre sur leur enfance tous les deux, et étoufferaient certainement le grain de riz sous une couche de bienveillance et d'attention jusqu'à ses dix huit ans. Au moins. « Le lien entre un enfant et son ours en peluche est particulier… Mais je tâcherai de lui faire comprendre que l’amener au cinéma c’est peut-être un peu trop. » précisait le flic, se camouflant derrière son verre de vin pour ne pas montrer ses joues rosies. Romy trouvait cette anecdote touchante, mais il voyait juste en songeant qu'elle pourrait s'en resservir un jour. Clairement, ça ne louperait pas. "Si c'est un petit ça ira." Puisque de toute façon il ou elle en aurait de toutes les tailles, de toutes les matières et de toutes les formes. Elle avait d'ailleurs sélectionné une liste, mais ne s'était risqué à ne rien acheter de peur que quelque chose cloche. Elle n'en était qu'au début de sa grossesse, et bien qu'elle en parle à ses proches, mieux valait faire preuve de prudence. La discussion déviait ensuite sur Gail, et sur les nouvelles qu'elle avait à amener. Cette vie lui était inconnue, et alors que Lonnie et Romy lui expliquaient tout ce qui était relatif au vingt et unième siècle, les deux avaient matière à s'inquiéter sur la bonne acclimatation de l'ex détenue dans ce monde nouveau. « Tout se passe très bien. Il m’a fallu un temps d’adaptation pour retrouver mes marques mais je ne pourrai pas être plus heureuse de retravailler. Et je serais ravie de te voir dans le coin, comme toujours. » Bien. La petite blonde opinait du chef, ravie. "Vous avez l'air épanouie." C'était une affirmation, totalement. A sa façon de sourire, de s'exprimer aussi sereinement, il était assez simple de deviner à quel point la mère de famille adorait sa nouvelle vie. « Tu as l’air d’aimer ça en tous cas, les gens sont sympas ? » Romy en connaissait quelques uns, et ne fut pas étonnée d'entendre Gail répondre que : "Oui. On est une bonne équipe, et puis il y a quelques autres ex-détenues, ça aide à se sentir ... intégrée." C'était le but, et le programme semblait bien fonctionner. La conseillère se sentait d'ailleurs bien en confiance -puisqu'ils en parlaient- pour amorcer l'annonce de sa volonté de changer de voie professionnelle. Elle y songeait depuis quelques semaines déjà, car fragilisée par la gestion du dossier Hartwell, elle avait pris conscience du fait que de se laisser engloutir par son boulot n'était pas la bonne façon de faire. Pas à vingt sept ans. « Comment ça ? » Lonnie n'était pas au courant, évidemment. L'idée avait germé dans la tête de Romy sans qu'elle ne sache trop où la caser dans les conversations qu'ils tenaient ces derniers temps, puis elle n'était pas sûre. « Tu veux travailler un peu plus loin de la prison ? » C'était logique qu'il se pose des questions, et elle s'en mordait presque la langue d'avoir balancé cette nouvelle trop rapidement. D'un mouvement du bras, elle tentait alors de minimiser ses paroles, de les réduire à ce qu'elles étaient : une hypothèse. "Bah ... j'y pensais avant de savoir pour le bébé. Mais je me dis que là, ce serait l'occasion. J'ai toujours envie de travailler dans ce milieu ... mais se battre pour la liberté de quelqu'un ça demande beaucoup d'investissement." concédait-elle dans un demi sourire, avant de préciser : "C'est super. Je m'y suis retrouvée depuis toujours, mais je me dis que ça peut être chouette aussi de passer de l'autre côté ... et de plus accompagner l'après que je ne le fais déjà. J'aurais bien aimé me lancer dans l'associatif." C'était un projet encore flou, encore vague, mais qui lui tenait à coeur. Profondément. Son regard balayait Gail, puis Lonnie. C'était son avis qui lui importerait le plus, alors elle attendait beaucoup de sa réaction à chaud, espérant du plus profond de son coeur qu'il soit d'accord avec ce qu'elle avançait, qu'il puisse la soutenir dans cette folie.      

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Message(#) Sujet: Re: live forever (ronnie) live forever (ronnie)  EmptyDim 29 Mar 2020 - 19:50


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Pendant des années Lonnie avait fait taire les souvenirs de son enfance dans un coin reclus de son cerveau, sans jamais trouver le moyen d'y retourner pour faire face à toutes les choses qui le terrifiait encore même aujourd'hui. Gail semblait n'avoir, de toute façon, que des bons souvenirs à partager avec eux, et même si le flic aurait préféré qu'elle ne s'épanche pas sur le sujet sensible des ours en peluche, il n'en restait pas moins que la mère de famille était plus qu'heureuse de dévoiler à Romy toutes les facettes de la personnalité de son fils. Caché derrière son verre de vin le bleu avait pris le temps d'observer sa mère dont les traits s'étaient apaisés avec le temps, le sourire bien ancré sur ses lèvres alors qu'elle remplissait les assiettes de tous les bons petits plats qu'elle avait pris le temps de préparer. Elle était belle, bien plus que derrière la vitre du parloir qui les avait séparés pendant des années. Romy, elle, resplendissait d'un bonheur qui le faisait sourire. Elles deux, ensembles, partageant des instants de vies volés au passé, des souvenirs heureux en attendant de pouvoir en faire d'autres qui n'appartiendraient qu'à eux. La question du doudou était aussi et sûrement un moyen de savoir jusqu'où les parents étaient prêts à aller pour le bien du petit grain de riz (loin, trop loin). Plus jeune Lonnie avait toujours su appâter sa mère pour traîner l'ours en peluche dans toutes sortes d'aventures, et il n'y avait aucun doutes qu'il en ferait de même avec son enfant. « Si c'est un petit ça ira. » Romy tentait de dédramatiser les choses, profitant d'un instant redevenu plus calme pour glisser au flic qu'il serait le gardien des animaux en peluche alors qu'elle se chargerait d'en faire l'enfant le mieux habillé de toute la ville. « Oh mais ça n'est jamais des petits... » Sirotant son verre de vin en lançant un coup d'oeil amusé à son fils, Gail avait attaqué la première bouchée de son plat alors que les joues de son fils tournaient maintenant au rose vifs. « Ne l'écoute pas elle dit n'importe quoi. » La mère de famille avait fait taire la remarque du flic d'un geste de la main alors qu'elle s'étalait maintenant sur son nouvel emploi qui semblait la ravir, autant parce qu'elle était de nouveau occupée par quelque chose autre que les ateliers cuisine de la prison, mais aussi parce qu'elle retrouvait un semblant de vie normale. « Vous avez l'air épanouie. » Oui, elle l'était, et il n'y avait rien qui aurait pu faire plus plaisir à un Lonnie dont le sourire n'arrêtait pas de venir chatouiller ses joues. De savoir sa mère en pleine santé, épanouie dans un nouvel emploi qui lui prenait tout son temps, mais aussi complètement heureuse de se savoir bientôt la grand-mère de l'enfant le plus aimé du monde, c'était suffisant pour faire du flic un monstre de bonheur. "Oui. On est une bonne équipe, et puis il y a quelques autres ex-détenues, ça aide à se sentir ... intégrée." Le programme de la conseillère fonctionnait, et toutes les heures sans sommeil que Romy avait affronté pour faire du dossier de Gail la chose la plus solide au monde étaient enfin récompensées. Elle avait de quoi être fière, la petite blonde, et si jamais elle n'arrivait pas à avoir toutes les choses positives qu'elle avait apporté dans la vie de la famille Hartwell, alors le flic se chargerait de lui dire chaque jours. Ils étaient là beaucoup grâce à elle, qu'elle soit bien sûr que Lonnie mettrait tout en œuvre pour que cet enfant sache que sa mère était la personne la plus incroyable du monde. « Vous pouvez vous voir en dehors du travail ou c'est encore prohibé ? » Parce qu'il y avait aussi la partie sociable de toute cette histoire, et Lonnie avait du mal à s'imaginer que Gail restait totalement seule après être rentrée du travail. Certes ils étaient là pour elle, essayant de passer un jour dans la semaine pour prendre des nouvelles, mais la mère de famille se devait aussi d'entretenir des relations amicales avec des personnes de son âge. Avant même que Romy ne lui laisse le temps de réfléchir au fait de savoir si Gail avait le droit de recevoir des personnes extérieures à sa famille dans cet appartement, Romy avait émis l'hypothèse de prendre ses distances vis-à-vis de la prison pour quelque chose qui ne lui imposerait pas de gâcher de nouvelles heures de sommeil maintenant qu'elle allait en avoir grandement besoin. « Bah ... j'y pensais avant de savoir pour le bébé. Mais je me dis que là, ce serait l'occasion. J'ai toujours envie de travailler dans ce milieu ... mais se battre pour la liberté de quelqu'un ça demande beaucoup d'investissement. » Énormément d'investissement, et même si le flic gardait une confiance aveugle en elle il approuvait tout de même les paroles de la blonde dans un demi-sourire, une main sur son épaule pour lui montrer qu'elle avait tout son soutien qu'importe la décision qu'elle prendrait. « C'est super. Je m'y suis retrouvée depuis toujours, mais je me dis que ça peut être chouette aussi de passer de l'autre côté ... et de plus accompagner l'après que je ne le fais déjà. J'aurais bien aimé me lancer dans l'associatif. » Le regarde de Romy s'égarait sur les visages souriant de Gail et de son fils qui n'avait pas hésité à se saisir de la main de la blonde, en caressant le dos avec son pouce. « Peu importe la décision que tu prendra Romy, tu sais bien que je serais toujours là. » Il n'avait pas vraiment besoin d'en dire plus, ni même de lui donner son aval tant elle était capable de prendre des décisions pour elle-même, mais si elle avait besoin de soutien durant ce changement important alors Lonnie se ferait une joie d'être cette épaule, il espérait l'être toute sa vie. « C'est important comme décision, mais si tu te sens que tu serais peut-être mieux là-bas alors il faut y réfléchir. » Sans se soucier de Gail le flic avait porté la main de la blonde contre ses lèvres, de ce geste qui voulaient tout dire pour eux. « Et puis j'avoue que de vous savoir plus ensemble toutes les deux ça me fait plaisir. » Si le Hartwell avait du temps à rattraper avec sa mère Romy, elle, avait besoin de la connaître mieux pour autre chose que pour la détenue dont elle s'était occupée pendant son confinement. « J'ai pensé qu'il serait bon de demander à Bates de me mettre sur des enquêtes qui impliquent moins de terrain. Refaire le tri dans les archives c'est pas une partie de plaisir mais j'ai de l’entraînement. » Lonnie n'était pas le premier que l'on envoyait au front dans les enquêtes, mais il y avait tout de même une part de risques dans son métier qu'il voulait mettre de côté pour assurer à Romy qu'il rentrerait bien à la maison une fois le boulot terminé.  

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