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 things we speak when we close our eyes (zeke)

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Message(#) Sujet: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyJeu 26 Mar 2020 - 15:04


Bon.

La vérité, c'était que j'avais déjà des dizaines de cartons à faire, des dizaines de boîtes à vider, tout autant de meubles à placer, des milliers de livres à trier et encore plus de plantes à arroser (sauver).

La vérité, c'était que j'avais pas besoin de rester la moindre minute supplémentaire dans la 4e brocante sur la liste sans fin que je tenais précieusement entre mes paumes, que j'aurais très bien pu passer dans une seule des boutiques que j'avais alignées les unes sous les autres sur mon petit papier tantôt to-do list tantôt graal.

La vérité aussi, c'était que je cherchais sans motif précis, la curiosité au creux des prunelles et l'éternel sourire au coin des lèvres l'item parfait. C'était idiot de chercher quelque chose quand on ne sait pas quoi, c'était naïf de croire que j'allais tomber sur l'élément parfait qui ferait autant lui que moi, c'était stupide de me dire que lorsque je le verrais, je saurais de suite, sans aucune possibilité d'équivoque.

Ça l'était, et pourtant, ma volonté et ma motivation ne baissent absolument pas lorsque je passe la porte du nouvel arrêt à voir, une petite boutique en retrait sur la rue, où on suffoque à peine à faire un seul pas. J'adore, déjà, avant même d'être entrée. Y'a des lampes de toutes les couleurs et de tous les formats partout, des cadres aux peinture écaillées, une infinité de tapis persans, des étagères remplies de vaisselle d'antan aux motifs éclectiques. J'ai envie de m'arrêter pour tout voir, pour tout toucher, j'ai envie de m'arrêter pour chaque élément, mais ce qui ralentit véritablement mon pas, c'est cette immense chaise, là tout au fond.

Elle est faite de bois, elle est immense, on dirait presque un fauteuil tant elle est large. Les sièges sont en cuir, cuir qui grince sous mes doigts quand je les perds sur le matériel, lisse les stries, apprivoise les coutures. Elle est belle et elle est particulière et elle a des marques, des noeuds, on le voit sur les bras, sur les pattes, on les voit toutes les marques travaillées du temps qui la rendent imparfaite pour tout le monde, parfaite pour moi. Parfaite, sauf lorsque mes prunelles s'accrochent sur l'affichette posée à côté, anonçant un gros "VENDUE" qui raille, qui nargue, qui me brise presque le coeur. Derrière, j'entends des pas, derrière, je sens qu'on se rapproche, et l'instinct de gamine que je ne sors que pour les grands jours remonte. Maintenant que je m'installe, maintenant que je m'y assoie sur l'immense chaise, sur le parfait fauteuil. Prête à cacher à qui que ce soit que non, non, du tout, ce meuble-là il n'est à personne d'autre qu'à moi.

il le fallait:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 1:45


Il avait osé. Un meuble. Juste un. Après, il allait retourner dans sa grange et ne plus en sortir pour les deux prochains mois, au moins. Zeke n'avait jamais été extrêmement ambitieux et il n'avait même jamais eu l'idée de vendre la moindre de sa création parce que c'était un art qui lui était personnel. L'amour qu'il partageait avec le matériau, le temps et l'énergie qu'il donnait à ses oeuvres, c'était quelque chose qui lui appartenait purement et simplement mais cette fois, oui, juste pour cette exception, il avait essayé quelque chose qui ne lui ressemblait pas, juste de sortir de sa zone de confort puisqu'il avait la sensation de tout avoir perdu en un claquement de doigts. Alors, un matin, Blythe s'était dirigé vers cette petite boutique qui n'avait l'air de pas grand chose en apparence mais d'après ses contacts, la gérante acceptait de vendre des objets créés par d'autres, des artistes locaux alors il avait tenté sa chance et sa chaise lui avait plu. Oui, un chaise, rien de plus. Il n'avait pas tenté de vendre ses créations les plus emblématiques, ses jolis vaisseliers ou ses commodes en bois hyper travaillés mais c'était déjà un début, une chaise. Il y avait passé pas mal de temps parce qu'il avait fallu sélectionner les matériaux idéaux pour la création et rendre le tout harmonieux, même au beau milieu des quelques imperfections que Blythe avait fait ressortir exprès pour l'occasion. C'était simplement le style de son meuble, un fatras qui irait bien dans un style assez désordonné, pour offrir une seconde vie à une pièce qui en avait besoin. En soi, il n'avait aucune idée de qui l'avait acheté mais en entrant dans la boutique ce matin là, la gérante avait apposé un panneau vendu sur l'étiquette de son meuble et il avait souri avant même de demander plus de détails. Il n'en eut pas vraiment le temps, le grand brun, puisqu'il avait aperçu plus loin une brunette qui s'accaparait son fauteuil pour que petite session de cocooning apparemment méritée. Il s'approcha discrètement, curiosité maladive qu'il ne se connaissait pas ce cher Blythe, mais si le meuble lui plaisait tant, Zeke avait tout de même envie d'avoir quelques retours sur son travail. Pour une première, c'était important, mine de rien. "Coup de coeur ou simple curiosité?" Il engageait même la conversation, un exploit digne d'un film de science-fiction pour Zeke. A croire qu'il évoluait à son rythme, osant un léger sourire envers l'inconnue en gardant ses distances, hors de question d'effrayer quiconque et il savait que c'était fréquent avec son physique particulier et l'aura qu'il dégageait.

THAT'S MY CHAIR EH:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 2:56


Mes doigts glissent sur les bras, ils tracent des lignes imaginaires et autant de dessins inventés que les noeuds m'inspirent, que le grain du bois me suggère. J'en viens à connaître chaque teinte, à analyser chaque sillon, je m'égare un peu sur les rebords plus rêches, m'amuse des endroits où le vernis semble avoir été appliqué avec toute la douceur du monde. Clairement perdue dans ma tête, apparemment à l'imaginer placée directement devant la baie vitrée, j'en viens à fermer les yeux et à repasser en mémoire le bruit des vagues qu'on entend à la seconde où les fenêtres de la maison sont ouvertes. Feels like home.

"Coup de coeur ou simple curiosité?"
« Coup de coeur. »

J'ouvre les yeux doucement, le sourire en coin bien en place sur mes lèvres quand je croise le regard d'un curieux qui apparemment a erré du côté de ma séance déco sans la moindre gêne. Il ne s'impose pas pourtant, partageant le même sourire que moi à attendre quelque chose que je ne sais pas, que je ne lui laisse pas le temps même de relancer, quand je lui fais signe de s'approcher. Mes jambes remontent sur le siège, je m'y installe comme si elle était mienne la chaise, comme si elle était déjà chez moi alors que je n'en aurai ni maintenant ni jamais aucun droit. « Là, c'est ça le coup de coeur. » de l'index, je guide son regard à distance, lui montrant le noeud, celui qui creuse le bois, celui qui aurait tout pour énerver qui que ce soit puisqu'il brusque l'effet lisse de la structure. Le noeud que j'ai remarqué tout de suite rien que parce qu'il est différent, rien que parce qu'il détonne. « Juste ici. » elle a du caractère, elle n'est pas qu'un meuble comme un autre, et je m'emballe, bien sûr que je m'emballe, bien sûr que ça ne l'intéresse pas et bien sûr que la propriétaire finit par venir errer à notre hauteur, le regard qu'elle me jette qui me grille à 100 à l'heure.

« Elle est pas à moi. » un oups soufflé et silencieux, et la seconde d'après je me relève, file aussi vite que je suis arrivée, tourne dans la première allée à portée, le rire d'une gamine prise sur le fait qui glisse dans mon sillage.

and you should be proud my friend:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 14:07


Elle était totalement amoureuse de la chaise de Zeke et c'était très nettement une surprise pour lui. Jamais il n'avait pu imaginé que quelqu'un porterait un quelconque intérêt à ses travaux: après tout, personne dans cette ville n'avait l'air très dynamique lorsqu'il était question de couper du bois. Les meubles, en soi, ce n'était qu'un outil pratique pour ranger ses affaires mais ce n'était pas quelque chose dont on tombait amoureux, du moins, Ezechiel ne voyait pas les gens en arriver là. A croire qu'il s'était trompé vu le regard de la brune sur l'objet, elle observait la moindre entaille, prenait le temps de toucher chaque recoin, comme si toutes les imperfections lui étaient familières, oui, comme si elle avait été présente à chaque étape de la fabrication de cette chaise et qu'on lui avait dédié sans la moindre once d'hésitation. Blythe regardait la scène d'un air amusé parce qu'elle commentait les multiples raisons qui la poussaient à apprécier ce travail d'orfèvre, le petit détail que personne ne voyait normalement, de la manière dont le brun avait travaillé. Elle, elle avait vu. Elle, elle savait et il en resta bouche bée, le fermier. "Personne remarque ça, normalement." Il lui signifiait qu'elle avait un coin d'oeil unique, l'inconnue, qu'elle savait reconnaître le beau et le véritable. Finalement, Zeke se devait de ne pas mettre tous les novices dans le même panier car certains savaient. Certains aimaient. "C'est quelque chose qui peut s'arranger, ça." D'un clin d'oeil, il lui tendit la main, certainement pour vérifier qu'elle avait le coup d'oeil, autant que pour se présenter parce qu'il avait des mains d'ébéniste, Zeke, qu'il ne les cachait pas, au contraire, il en était si fier. C'était son outil de travail, sa seule source de plaisir dernièrement.

ARRANGEONS NOUS:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 14:42


"Personne remarque ça, normalement." personne ne remarque parce que personne ne prend le temps de le faire. C'est devenu une habitude pour moi de m'arrêter aux détails, c'est devenu une habitude parce que c'est ce que je préfère de gratter sous la surface, de voir au-delà des apparences qui tapent à l'oeil. Il regarde exactement là où je pointe bien avant que je le fasse, et rien que pour ça il m'arrache un nouveau sourire entendu, lui-même s'amusant de la révélation qui n'en est pas vraiment une ni dans son cas, ni dans le mien. « Alors ça sera notre secret. » j'hausse de l'épaule, gamine au possible, pouffant de rire alors que je m'éclipse le temps d'éviter les remontrances d'une gérante qui apparemment s'assure que le meuble soit le plus vite possible débarrassé de ma silhouette trop habituée à ses sièges.

"C'est quelque chose qui peut s'arranger, ça." il réapparaît main tendue en toute politesse, je me détourne d'un vase aux mille couleurs et d'une théière qui semble avoir vu toutes les guerres pour scruter ses mains une seconde de plus, de trop. « Hey, elle est de toi? » il y a des entailles par ci, des marques de travail par là. Il a les mêmes mains que le professeur de travaux pratiques à l'Académie, celui qui travaillait le bois et la céramique, celui qui nous a enseigné la poterie et la taille de pierre. Mes doigts éternellement tachés de peinture même si je ne suis pas passée à l'atelier de la journée trouvent les siens, je relève les yeux pour préciser, maladroite, malhabile. « La chaise, je parlais de la chaise, pas de la main, la main l'est évidemment et je- » oh, Ginny. Je m'entends moi-même et soupire presque, le pire restant que je n'ai pas arrêté de serrer sa main à un rythme tout sauf naturel depuis une bonne minute déjà.

Ma paume vient rejoindre l'autre alors que je les file toutes les deux dans les poches de mon jeans, en punition pour comportement asocial. Il a parlé de s'arranger et je tente de ne pas m'emballer, imaginant déjà que mon entrain a dû faire bien plus de tort à ma cause que l'inverse. Encore heureux que le client qui vient enfin chercher son dû apparaisse dans l'angle. Il erre autour de la chaise, il ne la regarde même pas et je juge, je suis une gamine gâtée qui n'a aucun droit de l'être, quand je devrais plutôt arrêter de broyer du noir pour me réjouir de n'avoir rien cassé - pour l'instant - dans l'allée de la vaisselle.

« On lui fait des adieux dignes de ce nom ou on ferme les yeux pour éviter de la voir partir et nous briser le coeur? » que je finis par chuchoter à l'intention de l'ébéniste, la cérémonie d'au revoir que j'intensifie un peu comme toutes mes réactions depuis la seconde où je suis entrée ici. S'il ne s'en amuse pas, je m'en amuserai pour deux.

les négociations sont en cours:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 15:01


Fine observatrice, ou bien artiste? Zeke se posait forcément une multitude de questions puisque l'inconnue en face de lui avait l'air de connaître son sujet. Il ne se rappelait pas pourtant avoir fourni la notice de fabrication de sa chère chaise, le premier objet qu'il osait soumettre à la vente, clairement peu sûr de ses talents lorsqu'il était question de les présenter au grand public. Au final, cette première tentative était baignée de succès et la gérante du magasin avait l'air ravie de voir la chaise vendue en un rien de temps avec une plus-value considérable. Ezechiel, lui, ne faisait pas cela pour l'argent, juste pour l'amour de son art. Il ne considérait pas qu'il perdait son temps si un meuble ne terminait pas dans le salon d'un client, c'était juste un signe qu'il devait faire mieux, donner encore plus de lui pour veiller à une qualité optimale de ses produits. Ginny avait remarqué les petits défauts, du moins ceux que Blythe avait laissés apparents exprès parce que c'était aussi le but du jeu, d'en faire une petite chasse aux trésors pour les vrais adeptes. Elle regardait sa main, il ne comprenait pas franchement sa question et fronça les sourcils alors qu'elle l'attrapait finalement pour la serrer sûrement trop longtemps pour prouver qu'elle n'était pas du tout à son aise dans ce genre d'exercices. "La chaise, oui. Et toi, la peinture, hein?" Il eut un léger éclat de rire lorsqu'il la vie relâcher sa main et cacher les siennes dans ses poches pour s'éviter un nouveau moment de gêne. Cela dit, Zeke avait eu le temps de voir les tâches de peinture qui parsemaient ses doigts avant qu'elle ne le fasse et en tant qu'artiste, il comprenait bien mieux comment elle avait pu être appelée par son travail d'ébéniste. "Elle va pas partir. Attends." Il releva un doigt amusé avant de se diriger vers l'homme qui avait l'air prêt à emporter son dû. Après quelques négociations, il s'avéra que l'étranger haussa les épaules et s'éclipsa du magasin sans demander son reste. D'un geste joueur, Zeke retourna la pancarte vers le côté "à vendre" avant de revenir aux côtés de Ginny. "Pas d'adieux." Jamais d'adieux parce qu'il préférait vendre sa chaise à une véritable amoureuse du meuble qu'à un homme qui la mettrait au fond de son grenier et oublierait bien vite qu'il l'avait achetée. Maintenant, c'était à la brune de jouer et Zeke était curieux de savoir le choix qu'elle ferait après une telle lutte de sa part.

AND THAT'S HOW IT'S DONE:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 15:52


Sa main que je lâche aussi vite que je l'ai prise, les joues qui rougissent inévitablement et le rire qui a tout de nerveux, de maladroit. J'aimerais dire qu'avec l'âge et l'expérience je deviens un peu plus à l'aise avec les gens ; mais ce serait mettre bien trop d'espoir en mon éternel comportement extra malaise pour que ce soit le moindrement crédible. "La chaise, oui. Et toi, la peinture, hein?" « C'est si apparent que ça? » que je joue, l'ingénue, l'air faussement outré que j'accentue avec d'éclater de rire de plus belle. C'est si apparent et ça serait inquiétant si la justification n'était pas venue ensuite, clarifier l'évidence qui flotte en corail, en bleu et en jaune de mes ongles à mes paumes entre temps. « Je travaille à la galerie juste à côté. »

Puis, le monde arrête de tourner, et la chaise menace de s'envoler. Mais c'est lui plutôt, qui s'envole et qui rassure d'un "Elle va pas partir. Attends." auquel je dédis un froncement de sourcils, puis de nez, le plus dédiée possible. Il file et il parle à l'acheteur et il gesticule, et c'est là où je regrette de ne jamais avoir appris à lire sur les lèvres pour entendre ce qu'ils peuvent bien se dire maintenant qu'il s'agit de ma seule et unique priorité pour la prochaine poignée de minutes. La conversation se solde par une poignée de main bien moins awkward que celle échangée entre les rayons y'a une vie de ça, avant de le voir tourner l'affiche côté À VENDRE, et d'amener ainsi et sans le moindre filtre une étincelle qui illumine directement mon regard.

"Pas d'adieux." « Qu'est-ce que tu lui as dit? » la gamine reprend du service, la trop curieuse qui demande, les potins dont je doute qu'il me partage la moindre parcelle, la moindre bribe comme s'il s'agissait d'un secret professionnel intouchable. « Il l'a pris comment? Il est fâché? » parce que malgré mon engouement, n'en reste que je suis presque déçue pour le type qui repart bredouille, que je suis presque mal pour lui et que je regrette presque d'avoir été si loquace au point où l'ébéniste me cède la possibilité d'acheter ce que je voulais depuis le début. Presque, j'ai dit.

« Je vais attendre les 5 minutes réglementaires pour faire une danse de la victoire, je pense. Par respect. » mon air en devient sérieux, j'hoche du menton avec résilience, avant de plonger ma main dans mon sac pour en sortir mon portefeuille qui se chargera de confirmer que non, je ne la laisserai pas s'échapper aussi facilement à nouveau. « Et là, tu négocies le prix à la hausse parce que j'ai pas fait gaffe à cacher mon intérêt, c'est ça? » maligne la fillette, espiègle aussi. Toujours, quand elle a l'impression d'avoir gagné la partie.

A TRUE HERO FOR HIS PEOPLE:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 16:58


La gêne passerait, c'était une évidence parce que Zeke ne faisait jamais vraiment attention à ce genre de détails. Surtout pas lui. Il était sûrement la maladresse incarnée en termes de relations humaines alors, il ne se permettrait jamais d'être condescendant avec quelqu'un comme Ginny. Ainsi, il apprenait que l'artiste possédait une galerie juste à côté: ne traînait que très rarement en ville, Blythe n'avait pas fait attention, forcément. Il ne venait que les jours de marché pour vendre ses légumes et passait sinon seulement en voiture lorsqu'il se rendait au travail à la scierie. Jamais il ne faisait de détours pour aller profiter de loisirs quelconques qu'il ne pouvait pas trouver dans sa campagne. Il le regrettait maintenant qu'il réalisait que le monde était bien plus éclatant qu'il aurait pu l'imaginer car, oui, il y avait des gens dans la région qui vivaient de leur art. Ils se permettaient au moins cela et c'était parfaitement quelque chose que Ezechiel n'avait pas vu ni anticipé. Il ne se renseignait pas sur la vie en dehors de la ferme, lui qui y était voué corps et âme, jusqu'à s'en détruire  la moindre artère. Il ferait certainement plus attention à l'avenir, le grand brun, alors qu'il se lançait dans une aventure trépidante digne d'un chevaler servant pour empêcher que la chaise ne parte sous le bras du premier homme venu. Il n'avait pas fait un grand discours, ce n'était pas son genre de toute façon, mais en usant de mots stratégiques, il avait fait en sorte que l'inconnu se rétracte et il n'était pas peu fier de voir les yeux brillants de Ginny se montrer à nouveau après ce miracle. "Non. Je lui ai juste demandé ce qu'il en ferait. Apparemment, pas grand chose donc je préfère qu'elle aille à quelqu'un qui saura comment l'utiliser." Car, oui, il n'en doutait pas, la brune saurait s'en occuper décemment et Zeke ne se trompait que très rarement sur les gens. Etant donné qu'il parlait peu, le fermier avait eu à loisir de développer un regard aiguisé sur autrui et son instinct ne l'avait jamais vraiment déçu en la matière. Cela dit, il aperçut du coin de l'oeil la jeune femme sortir son porte-monnaie et il la coupa dans son élan d'un geste de la main. Du Zeke tout craché. "Pas d'argent. Prends là. A la rigueur, pour le dédommagement, tu me feras ne peinture, ça vaut plus qu'un billet." A ses yeux, tout valait plus que de l'argent. Il n'avait jamais aimé cela, n'en avait jamais réellement eu entre les doigts de toute manière. Zeke préférait vivre sans rien que de devenir fou avec trop de choses et il espérait que Ginny le comprendrait là dessus.

KEEP YOUR MONEY DAMN:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 22:42


Le mystère n'en est plus vraiment un quand il me répond d'emblée sans même laisser la moindre seconde de suspense, sans y ajouter un roulement de tambour aussi dramatique que possible pour m'exposer LA raison qui fait que j'ai gagné un combat qui à mes yeux m'apparaissait absolument perdu d'avance. "Non. Je lui ai juste demandé ce qu'il en ferait. Apparemment, pas grand chose donc je préfère qu'elle aille à quelqu'un qui saura comment l'utiliser." saura comment l'utiliser me fait sourire. J'ai compris. J'ai compris ce qu'il veut dire, j'ai compris qu'il a compris pour moi aussi, et ça fait une grande chaîne de compréhension et de sourires en coin et de regards complices, à laquelle je conclus d'un « Genre il allait même pas l'utiliser pour s'assoir? Tsss. » censé ridiculiser le client qui déjà est parti conquérir d'autres contrées et d'autres chaises, loin de la mienne.

Mon portefeuille est dans ma paume, je suis prête à dégainer l'argent, je joue juste et je ne joue pas, en vrai, quand son talent mérite d'être souligné et que je ne laisserai pas en douter. "Pas d'argent. Prends là. A la rigueur, pour le dédommagement, tu me feras ne peinture, ça vaut plus qu'un billet." « Je - TU - quoi - HAN - mais - t'es sûr? » il me stoppe dans mon élan et les mots mettent un temps record à monter à ma tête avant de passer par mes oreilles, entrecoupés d'interjections et de tentatives de capter qui devrait diviser le monde entier entre ceux qui vont juste m'écouter et facepalm, et ceux qui vont rouler des yeux, pouffer et quitter la pièce avant que je recommence à l'inverse. Troublant.

Ma main retourne donc se plonger dans mon sac maintenant que je troque l'argent pour le carnet, un pastel au hasard que je dégaine avec, prête à enregistrer et à retranscrire tout ce qui viendra après que je lui ai déclaré d'emblée : « Passe ta commande. » et j'attends, patiente, attentive, le plus à l'écoute possible malgré les conversations de clients qui montent entre les allées. « Ce que tu veux, je prends des notes, ça sera un tableau personnalisé j'y tiens. » évidemment que j'anticipe, évidemment que je réalise qu'il n'a peut-être absolument aucune idée, qu'il se perdra sûrement dans une page blanche mentale pleine de malaise qui nous gardera immobiles et face à face pour de longues minutes encore. Alors j'improvise, un dernier coup d'oeil vers ma chaise, avant de plonger mes prunelles brillantes dans les siennes.

« Et si je peignais l'endroit où tu te sens le plus confortable? »

paint me like one of your french girls:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyVen 27 Mar 2020 - 23:28


Elle était heureuse du résultat, d'avoir la chaise en sa possession après cette lutte intense, Zeke le voyait bien dans la manière dont son regard pétillait et lui aussi, par extension, il en était heureux. C'était ce qu'il aimait faire sur cette planète, penser aux autres, tout sacrifier pour eux en premier lieu et récupérer les miettes restantes ensuite, même s'il n'avait plus rien pour lui. Il n'était pas égoïste et c'était peut être un défaut le concernant parce qu'il donnerait bien plus que sa chemise pour le premier inconnu du coin qu'il croisait, même si c'était vain. Juste rêver que quelqu'un obtiendrait un sourire chanceux sur les traits de son visage et c'était vraisemblablement ce qu'il avait offert à la peintre avec cette chaise. Blythe n'aurait jamais pensé que son misérable meuble puisse faire adhérer une personne à ce point là mais ce serait une fierté qu'il garderait tout simplement pour lui. Son cadeau. "Même pas." Il y avait vraiment des gens dans cet univers qui achetaient des chaises pour ne rien faire avec, pas même s'y asseoir. Le concept dépassait totalement Ezechiel, forcément, lui qui n'était pas matérialiste pour un sou et qui ne comprenait pas le moins du monde qu'on puisse observer durant des heures un objet qui avait pourtant une fonction des plus utiles. Au moins, avec la brune, sa chaise serait étrennée, il n'en avait aucun doute vu l'air de surprise qu'elle arbora lorsque le brun lui implora de ne pas lui proposer de somme d'argent. Très peu pour lui, à la place, il s'arma d'un petit sourire en lui proposant une peinture, elle était artiste, non? Elle sortit finalement un petit carnet en l'interrogeant sur ce qu'il désirait voir apposer sur la toile et évidemment, Zeke n'était pas le genre à avoir des idées. Il était bien trop terre à terre pour devenir l'inspiration d'une quelconque peinture, aussi belle fut-elle. A moins que... Oui, que Ginny ait l'idée du siècle qui propulsait Zeke au fond de son esprit torturé pour penser au-dit lieu qui l'inspirait de son côté. "Ma grange. Là où je fais mes chaises, entre autres. Je suis un mauvais orateur par contre. Je suppose que faudra que tu ailles voir." Il ne savait pas utiliser les mots à bon escient et il en avait d'ailleurs déjà bien trop utilisé pour qu'il ne se sente pas usé. "Après, tu me ferais un oiseau que je serais content. J'aime les animaux. Plus que les humains." Cela, au moins, c'était un fait, quelque chose qui ressortait en comparaison des mensonges qu'on entendait constamment sur cette planète. Jamais il n'y en avait avec Zeke.

DONT DICAPRIO ME JEEZ:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptySam 28 Mar 2020 - 23:15


"Même pas."
« Amateur. »

Je pouffe de rire, le suit dans sa malice, pas le moins du monde méchante, à peine mesquine. Il est déjà parti le client, il s'est déjà envolé vers une autre boutique et vers un autre meuble qu'il laissera chez lui comme tant d'autres décorations, quand dans ma tête, la chaise qui est désormais mienne accumule les souvenirs à peine créés. Ce sera là où je me poserai pour lire, ce sera là où je prendrai mon café à tous les matins. Ce sera là où on fera la guerre de qui prend le plus de place sur le siège, quand on en prend autant l'un que l'autre. Ce sera là où je lui raconterai mes pires secrets comme mes meilleures idées, ce sera là où on pourra rester pendant des heures à jacasser de tout et de rien, comme sans parler aussi. Un petit pas en commun dans une vie qu'on s'autorise, et ça, je le dois à l'ébéniste. Je lui dois des moments bien plus qu'un meuble.

Et je lui dois une toile, aussi.
"Ma grange. Là où je fais mes chaises, entre autres. Je suis un mauvais orateur par contre. Je suppose que faudra que tu ailles voir." « Tu y as un atelier? Il ressemble à quoi? C'est loin? Pardon, je - » m'emballe, pardon je pose trop de questions, pardon je butine d'un sujet à l'autre et je dois l'étourdir le pauvre, alors que je gribouille des pistes déjà, alors que j'imagine l'endroit.

"Après, tu me ferais un oiseau que je serais content. J'aime les animaux. Plus que les humains." son sourire me rassure alors que je remonte le menton pour plonger mon regard dans le sien. « Et personne ne pourrait t'en vouloir. » il n'y a que de la douceur dans ses yeux, il n'y a rien de mauvais ou du moins, je ne le vois pas, ne le cherche pas non plus.

« Je viendrai.  » que j'annonce, bien trop sérieuse, bien trop procédurale. Je trouverai un bus qui se rend, j'irai à vélo sinon, mais j'irai. L'aventure du jour, la bouffée d'air frais hors de la ville qu'il me vend sans même savoir qu'il est en train de le faire. « D'ici là, t'as une mission de la plus haute importance. » à mon tour de lever l'index pour ajouter du poids à une conversation qui n'en a pas besoin tant elle est douce, tant elle est naturelle. « Deux missions, en fait. » mon index tape deux fois en l'air, mon nez se fronce d'un rire à nouveau partagé. « Trouver l'endroit où il y a le plus de lumière qui entre, dans ta grange. » j'inspire, c'est là le plus important, c'est ça qui changera tout, du moins pour moi. « Et y laisser des miettes de pain pour attirer les oiseaux. » et ça, c'est pour lui, l'amoureux des animaux par excellence.

sorry i slipped:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptySam 28 Mar 2020 - 23:34


C'était évident qu'il allait mentionner la grange, la seule véritable maison qu'il avait réussi à se forger au fil des années. Zeke ne se sentait à l'aise nulle part ailleurs, du moins, pas dans des lieux qui avaient quatre murs autour de lui. Il chérissait bien trop sa liberté pour profiter d'autre chose que de l'air frais de l'extérieur et cela, la plupart des citadins avaient bien du mal à le saisir. La femme en face de lui était peut être différente parce qu'elle était une artiste, qu'elle connaissait son sujet et que la nature était sûrement la meilleure muse de l'univers. Lui, en tout cas, s'en servait comme sa principale source d'inspiration dès lors qu'il touchait un morceau de bois qu'il avait récolté avec le plus grand des amours parce qu'il ne saccageait jamais la nature par bonté de coeur. Blythe n'était jamais ainsi, il la respectait bien trop pour oser l'abîmer de la sorte et il était certainement le premier à replanter une grande forêts dès lors qu'il abattait un tronc. Encore des faits que le commun des mortels ne pouvait pas convaincre mais Ezechiel avait arrêté d'essayer de les convaincre depuis déjà de nombreuses années. "Une heure de la ville. A peu près." Son heure de réflexion quotidienne quand il rentrait de la scierie et il avait forcément besoin de se débarrasser des mauvaises pensées qui circulaient au fond de son cerveau après des heures à devoir vivre dans un environnement qui allait beaucoup trop vite pour lui. "Juste une grange. Avec du foin. Des fientes de pigeons." Rien d'extravagant, aucun décoration, pas même un effort de présentation parce que ce n'était pas ce qu'était Zeke. Il préférait les endroits bruts, toujours conserver la beauté de l'endroit dans sa plus intense pureté, hors de question de déranger le naturel choisi par la planète. Il l'écouta attentivement, la petite brune, qui levait les doigts pour le transformer en James Bond du pauvre et il avait envie de sourire, ne pouvait même pas s'en empêcher en enregistrant le fond de son discours. "Y a de la lumière partout. Pas de fenêtres. Juste le jour qui s'infiltre. Facile comme mission, tu vois." Nourrir les oiseaux, c'était déjà ce qu'il faisait tous les matins en arrivant et tous les soirs en repartant, c'était son quotidien mais Ginny ne pouvait même pas s'en douter. "Tu veux venir quand?" Innocence incarnée, pas de retenue. Zeke restait l'homme le plus spontané de cette fichue planète.

CALM DOWN OK. FREE THE BIRDS.:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyDim 29 Mar 2020 - 19:21


L'accord est pris sans que ce soit brusqué, sans qu'à aucun moment je sente quoi que ce soit d'autre qu'une offre si dénuée de mauvaises intentions que je me braque. Il sourit l'ébéniste, il sourit et il partage, il semble presque s'étonner de parler avec quelqu'un qui comprend ne serait-ce qu'une petite parcelle de son monde, et si je souris à mon tour, c'est probablement parce que je ne le réalise que trop bien. "Une heure de la ville. A peu près." j'hoche doucement de la tête, mon sens de la géographie se limitant à trouver les meilleures confiseries sur le chemin entre la maison et le boulot. Je laisserai internet de charger de me dresser mon trajet, je laisserai le bus m'y transporter avec mes dizaines de kilos de matériel, et la vie aura un goût de roadtrip hors de la ville, pour un instant.

"Juste une grange. Avec du foin. Des fientes de pigeons." il décrit avec tellement d'humilité que je lâche mes notes et esquisses de croquis pour redresser le menton et trouver le plus naturellement du monde son regard du mien. "Y a de la lumière partout. Pas de fenêtres. Juste le jour qui s'infiltre. Facile comme mission, tu vois." « C'est pas facile si tu triches. » un fin sourire espiègle qui reste, ambiant sur mes lèvres, il se dit mauvais orateur mais il arrive à me dresser un portrait le moindrement doux, le moindrement détaillé de l'endroit. Je l'imagine déjà, fabulant probablement , j'y vois les retailles de meubles et les outils bien alignés, j'y vois le temps et la patience qu'il y met même lorsqu'il n'y travaille pas.

J'y vois le travail, aussi, surtout, bien au-delà de ses mains usées par sa passion la plus brut. "Tu veux venir quand?" « Quand ce sera le meilleur, meilleur moment. » que je finis par souffler, une minute de réflexion plus tard. Pour que ce soit beau, pour que ce soit spontané, pour qu'il s'y reconnaisse et pour que la toile signifie autant pour lui que son meuble pour moi, il faut que ce soit le plus improvisé possible. Derechef, je gribouille le numéro de la galerie sur un coin de papier, arrache le morceau d'une des pages de mon cahier avant de le lui tendre, cérémonieuse. « Dis-moi une heure à l'avance. » et je viendrai. J'ai promis.

juste une p'tite heure à l'avance:
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Message(#) Sujet: Re: things we speak when we close our eyes (zeke) things we speak when we close our eyes (zeke) EmptyDim 29 Mar 2020 - 20:49


Est-ce que c'était normal d'avoir ce genre de conversations avec une parfaite inconnue? Zeke n'en avait aucune idée parce que, finalement, il n'était pas le genre d'hommes à vivre dans la banalité. Lui parler, c'était très clairement en sortir vu qu'il ne faisait rien comme tout le monde, pas même du mobilier. Il aurait pu partir sur une chaise au style Ikea, facilement reconnaissable, voire même bancale mais Blythe était trop perfectionniste pour s'imaginer rater quelque chose dans cet art qu'il avait mis tant de temps à faire apprécier à autrui. Personne ne lui demandait de comptes de toute manière et c'était mieux ainsi, il était son propre patron et se préférait ainsi, sans avoir la moindre obligation envers qui que ce fut car il n'avait jamais été bon dans les interactions sociales qui requéraient une certaine dose de professionnalisme. Très mauvais communicant par nature, il ne pouvait qu'avoir un léger rire en laissant Ginny sous entendre qu'il trichait avec cette facilité déconcertante qu'il avait à poser le décor. Il n'y était pour rien si la grange avait été bâtie au bon endroit, qu'elle était exposée là où elle était le mieux, lui ne faisait qu'exposer des faits, l'observant gratter sur son bout de papier pour s'inspirer sûrement une scène. Autant dire que le cher Ezechiel ne s'imaginait pas finir sa journée ainsi, encore moins à récolter les coordonnées de l'artiste et fourrer le papier dans sa poche avec un sourire nerveux. Peindre à sa grange, c'était quand même un sacré pas et il ne savait pas s'il serait doué dans ce genre d'exercices, comme dans tout le reste où il était médiocre, avouons-le. "OK, une heure avant. Noté." Le meilleur moment, c'était quand exactement? Zeke n'avait aucun moyen de le savoir, il allait jouer sur son instinct dans ce cas, montrant le chemin à Ginny pour aller chercher sa chaise, espérant qu'elle aurait autant de plaisir à vivre avec qu'il en avait eu à la construire.

NO SOUCAY SIR:
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