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 (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde.

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(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Empty
Message(#) Sujet: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyLun 23 Mar 2020 - 0:03


Dessine-moi un mouton. Le ciel est vide sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Redevenir l'enfant que nous étions. Dessine-moi un mouton. Le monde est triste sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Apprivoiser l'absurdité du Monde (Mylène Farmer, Dessine-moi un mouton )
☆ Kieran & Eve ☆

Si un jour, on m’avait dit que je me pointerai à une convention de geek en pleine période de virus ? Jamais je ne l’aurai cru. Les enfants étaient chez mon ancienne belle-mère alors que je tentai de me préparer. J’avais mis une couronne de fleurs séchés. Mais est-ce que ça allait dans ce genre de choses ? Je ne pouvais même pas me tourner vers une amie à qui demander conseil car je n’en avais aucune. Je suis un peu seule sur le coup. Même si je trépignai d’impatience de rencontrer Kieran. On chattait depuis quelques temps sur divers jeux rpg ou autres afin de faire connaissance. Nous avons échangé pas mal de choses. Je ne sais pas si c’était la barrière de l’écran ou bien le fait que je n’avais pas besoin de sortir mais j’ai pu lui parler librement. Je ne savais même pas comment j’allais le reconnaître. Je lui avais juste dit que je porterai cette stupide couronne de fleurs séchées et que j’avais les cheveux gris mais dans le fond allait-il me reconnaitre ? Ou dans le pire des cas allais-je me prendre un vent comme le disait si bien les gens ? je suis allée sur de nombreux forums et j’ai lu des trucs sur les rencontres par internet. Et souvent, l’homme ne venait même pas. La femme se retrouvait toute seule à devoir attendre et au final, elle avait le cœur en miettes. Certes, nos échanges n’avaient rien de romantique car il se remettait d’une rupture difficile et moi je faisais toujours mon deuil. Même deux ans après. Je ne sais pas si je serai capable un jour de rencontrer quelqu’un à nouveau ou même d’aimer. Quand j’ai perdu Jacob, la chose m’a fait si mal que j’ai eu l’impression qu’on m’arrachait le cœur. Alors là, je sors avec le cœur qui bat beaucoup trop vite. Agoraphobe. C’est un bien grand mot qui est inscrit sur mon dossier psychiatrique. Mais je l’ai promis à Estebàn. J’allais faire un effort et aller me confier à celui à qui j’avais parlé de toute ma vie.

Vêtue d’une robe toute simple, je me sens stupide avec cette coiffe ridicule. Certes, j’aime les MMORPG mais j’ai plus l’impression de sortir d’un tableau que d’un jeu. Alors que je me tiens devant l’imposante bâtisse, je ne sais pas si je dois rentrer ou non. Tickets en main, je n’ai jamais eu le sentiment d’être à ma place nulle part. L’agoraphobie se traduit par la peur des êtres vivants et à part mes enfants, je ne voyais personne. Au travail, j’étais dans une aile isolée et je pouvais travailler, m’isoler du monde. Je n’échangeai que très rarement avec mes pairs et je n’en avais aucune envie. Alors, je baisse la tête pour prendre une profonde inspiration. Si je n’avais pas eu ce lien si particulier avec lui, je pense que je ne me serai jamais déplacée. Je pense que je n’aurai jamais fait l’effort d’entrer dans ce lieu bondé. A peine ai-je mis le pied à l’intérieur que je sens ce sentiment d’étouffement me saisir à la gorge. La panique est perceptible sur mon visage. Certains commencent par palier à leur phobie par des choses plus douces. Quand on a peur de l’eau, on se met d’abord dans le petit bain avant d’aller dans le grand. Pour ma part, je choisis de plonger directement dans l’océan sans me saisir.

Dans cet accoutrement, j’ai l’air tout droit sorti d’un conte de fées. Ma petite tête m’apparenterait à la princesse que ma fille idolâtre tant. Raiponce. Alors que mes cheveux gris me rapprocheraient d’un personnage de Final Fantasy. Je me faufile parmi les gens pour apprivoiser l’univers coloré. Je n’ai pas mis le nez dehors depuis près d’un an. Sauf pour aller aller faire les courses ou travailler. Et je reste émerveillée par toutes les choses que je vois. Des trolls, des elfes, des personnages que je crois reconnaître, d’autres inconnus. Des orcs de la horde viennent me bousculer, d’autres viennent me parler. je ne saisis pas la moitié des mots. J’en perds mon anglais tant je suis intimidée. On me donne un verre, on prend des photos. D’autres dessinent. Je m’attarde donc sur un stand où la personne fait des caricatures. Penchée dessus, je me fais bousculer de partout avant de relever la tête. Les gens ne se préoccupent pas des autres. Mon téléphone vibre. Je sais déjà qu’il s’agit de Kieran avant même de regarder. Sans doute me donne-t-il rendez-vous dans un lieu bien spécifique. Je prends le temps de lui répondre alors que j’ai les mains poisseuses. Mon téléphone glisse et tombe au sol. Mon éternelle maladresse. Je me penche pour le prendre en main avant qu’on ne me percute à nouveau, m’envoyant au tapis. Je me faufile donc dans un recoin, assise à terre avant de dire à mon ami (est-il mon ami ?) où je suis. « Je suis dans un coin. Près du stand des caricatures. Toute petite fille aux cheveux gris. Et j’ai peur. » Je viens donc ranger le précieux objet dans mon sac avant de voir que mon verre a été entièrement vidée dans la chute. Tant pis. Des pieds viennent se positionner devant moi. Je ne sais pas si je dois relever le regard ou pas. J’ose cependant un coup d’œil. Il est plus beau que tous les portraits que mon imagination a dessinés. Brun, assez grand, pâle de peau comme moi. « K… Kieran ? Je… je suis Evelyn. » Je tente un sourire qui doit n’être qu’un affreux rictus avant de passer une mèche de cheveux derrière mon oreille.
Je suis ridicule mais ce n’est plus à démontrer.  



@Kieran Halstead :l:


Dernière édition par Eve Zimmer le Ven 1 Mai 2020 - 21:22, édité 1 fois
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Kieran Halstead
Kieran Halstead
les cicatrices de la mémoire
les cicatrices de la mémoire
(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. MTtf4TM Présent
ÂGE : trente-quatre (14.07). aïe.
SURNOM : agnes par sa soeur, « kiki » par les autres (couché, grrrrhhhh).
STATUT : surprise, ça a foiré avec albane. la solitude apparaît de plus en plus comme la seule issue, mais ça ne rend pas l’idée plus acceptable.
MÉTIER : illustrateur (fauché) en freelance et prof (dépité) d’arts visuels.
LOGEMENT : #18 james street, fortitude valley, avec august et waterproof, le corgi.
gif @doomdxys
POSTS : 3807 POINTS : 4800

TW IN RP : dépression, pensées suicidaires, tentative de suicide, relation toxique, maltraitance, abus physiques et psychologiques, harcèlement scolaire, dépréciation, troubles anxieux, distorsion corporelle, mention d'agression physique (j'adapte mes rps au besoin, contactez-moi ♡).
ORIENTATION : J'aime les jolies filles.
PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
CODE COULEUR : kieran bafouille en rosybrown.
RPs EN COURS : (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. 0e4c2e637f2a56a53118b77291743b70048df66b
spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. 5457bd0bce2c215c3657ae167d094e9f391cf887
ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. 25c8ec668e9df1d3f8bea886cef53927323f4b7e
vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Tumblr_nwa28cKVWY1qdjmcko6_250
hally #12 ⊹ mess me up, yeah, but no one does it better, there's nothin' better, that's just the way you make me feel.

(18/06 - vous savez, moi je ne crois pas qu’il y ait de bon ou de mauvais compte. moi, si je devais résumer le rp aujourd’hui avec vous, je dirais que c’est d’abord des rencontres)ginny (fb)alice (fb)gretalaoisevittoriosiham #3ceciliashilohwildadèleaugustanastasiaalfly #17 (ua)
RPs EN ATTENTE : mickey #3 › flora #3 › olive #2
RPs TERMINÉS : (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. MokPW9e
(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. 8978
kieyer ⊹ close your eyes and think of me and soon i will be there to brighten up even your darkest night. you just call out my name and you know wherever i am i'll come running, to see you again.

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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyJeu 26 Mar 2020 - 18:15



EVE & KIERAN ⊹⊹⊹ she's so magnetic, you know she's so magnetic. she pulled you 'round, you try to push away, you know she'll pull you back again.

Est-ce que tu comprends, maintenant, à quel point Méduse était une menteuse ? Que je demande à Kieran alors que ses yeux papillonnent d’une silhouette à l’autre, que ses pas trépignent d’en découvre plus et que son sourire s’élargit jusqu’à ses oreilles. Je le sens qui veut répondre « oui », je désespère lorsqu’il rétorque que « non ». Sans surprise, il lui trouve des excuses, et son sourire commence à s’affaiblir alors qu’il prend conscience de la foule qui l’entoure, que son regard s’attarde non plus sur les costumes parfaitement réalisés, mais sur ceux qui les ont revêtus, et qu’il imagine divers scénarios les ayant mené à mettre autant d’énergie pour un tel événement. Des scénarios guère réjouissants ; bien évidemment : « elle, c’est une mère au foyer qui n’aime pas sa situation et qui ne perçoit un peu de joie qu’au travers de personnages virtuels », « lui, c’est un puceau de vingt-cinq ans qui n’a jamais approché personne de sa vie et qui transpose ses fantasmes sur des personnages de fiction », « lui, c’est juste un gros dégueulasse qui vient ici pour mater des gamines en mini-jupe ». La liste est longue, mais il existe un point commun à toutes ces propositions : elles sont énoncées avec la voix de son ex, et Kieran finit par s’isoler dans un coin pour tenter de reprendre le dessus. Méduse (oui, je sais que tu rêves de l’appeler par son vrai prénom, mais je ne te laisserai plus jamais faire, Kieran) trouvait ces rassemblements stupides ; et il avait fini par lui donner raison. Il approchait la trentaine, il devait plutôt viser les dégustations de vin dans des vignobles que des conventions déguisées. Elle avait raison – puisqu’elle n’était pas la seule à penser ça et qu’il s’agit d’une idée répandue parmi la population générale. Et Kieran, il se fie beaucoup à l’avis de la population générale. Il a appris au fil de sa relation avec son ex que c’était mieux ; que c’était une solution de sécurité et qu’avoir son propre avis était parfois dangereux et qu’il peinait souvent à en assumer les conséquences. C’est plus sécurisant de se cacher derrière la majorité, ça l’aide à mieux se fondre dans le moule et à se faire oublier.

Mais tu crois pas que c’est un peu paradoxal, Kieran ?

Toi qui as toujours rêvé d’exister aux yeux des autres, pourtant tu ne te sens vivre qu’à travers leur regard. Et je sais la raison derrière ce manque d’estime de toi, et je le trouve triste. J’espère qu’un jour tu sauras en faire la réalisation par toi-même et que je n’aurai pas toujours à te forcer à garder les yeux ouverts. D’ici-là, je veux bien concéder à te laisser dans ta bulle de sécurité.

Parce qu’il fait quand même des efforts, notre protagoniste, et que je suis fier de lui, que vous devriez l’être aussi.

Il est sorti de sa zone de confort dont les contours ont été dessiné par son entourage et construit par son ex ; et ce n’est pas rien pour lui. Alors je le force à garder les yeux ouverts, oui, et si parfois ça lui fait terriblement mal ; aujourd’hui ça lui fait terriblement de bien. Je le sais, alors que son sourire se dessine à nouveau sur ses lèvres et que pour la première fois depuis longtemps, une pensée positive traverse son esprit : il se sent à sa place dans cette foule. Ça regroupe toutes ses envies ; celle de n’être qu’un numéro, d’être existant et de se mêler discrètement aux autres, et celle de se sentir appartenir à quelque chose, lui dont la solitude l’a toujours effrayé. On pourrait croire qu’il est tout seul, pourtant, au milieu de cette foule. Mais ce n’est pas le cas ; ils sont tous liés par un intérêt commun, mais au-delà de ça, il ne sera littéralement plus seul dans quelques minutes, quand il aura parvenu à identifier Eve alors qu’elle lui indique l’endroit près duquel elle se cache.

Elle a peur. Oh, qu’elle ne s’en fasse pas. Lui, il est terrifié.

J’essaie de contenir sa peur du mieux que je peux, j’essaie de la colmater avec les éléments qu’il me donne. Je n’ai évidemment pas de scotch ou de ciment ; mais j’ai les souvenirs de ses discussions jusqu’à des heures tardives avec la jeune femme, et du plaisir qu’il éprouvait à chacun de ces moments virtuels passé en sa compagnie. Et si dans d’autres circonstances il n’aurait pas voulu se confronter à nouveau à la réalité trop rapidement, Eve l’a, à sa mesure, aidé à se réapproprier un monde duquel il se sent désormais étranger. Et Dieu sait qu’il en a eu des amis virtuels, Kieran – et même des imaginaires, ahah – pourtant aucun n’était parvenu à gagner sa confiance aussi facilement. C’est ce qu’il se dit, de mon côté je sais pertinemment qu’il l’accorde bien trop facilement. Mais je l’ai aidé à l’accorder encore plus facilement à cette Eve, parce que… je ne sais pas, en réalité, pourquoi avec elle ça s’est avéré plus facile qu’avec d’autres. Je crois que pour une fois, même moi je n’ai pas la réponse, car même Kieran ne l’a pas et il y a encore des sentiments qu’il parvient à me cacher et que je n’arrive pas à deviner malgré tous mes efforts. Eve se range dans cette catégorie – et je crois que je suis aussi impatient que lui d’enfin faire la connaissance de cette fille qui l’a réconforté avec l’idée de continuer à accorder sa confiance.

Mais peut-être qu’il n’aurait pas dû.

Il l’a identifiée facilement avec son costume, il est arrivé auprès d’elle avec un mauvais pressentiment, une sensation de « déjà-vu » terriblement amère. Et je lui ai supplié de faire demi-tour, quitte à courir pour ne pas lui faire de peine et qu’elle ne réalise pas qu’il s’était autant approché d’elle avant de changer d’avis. Avant que j’essaie de l’obliger à changer d’avis. Parce que je sais ce qui l’attend, je l’ai identifié à la minute où j’ai vu cette frêle silhouette se baisser, et ça s’est confirmé dès que son regard vert a croisé celui de Kieran.

Et il tremble de tout son être, mais ce n’est pas la faute de l’anxiété ; c’est cette peur qui s’est réactivée alors qu’il croise son visage.
Pas celui d’Eve. Celui d’Autumn, et cette fois, je ne peux pas m’opposer à cette identification – tant elle est pertinente.
Parce que ce n’est pas Eve qu’il a face à lui, c’est Autumn. Elle est plus petite, ses yeux sont plus clairs, ses sourcils plus épais, son nez plus fin et sa bouche peut-être plus pulpeuse alors qu’il s’attarde sur les traits de son ex.

Ce n’est pas ton ex, Kieran. À moins que ?

Il ne sait plus. Et pour une fois, je suis incapable de l’aider, car je n’en sais pas plus non plus.

La seule chose que je peux faire pour l’aider, c’est de lui répéter que ce n’est pas possible. Qu’aux dernières nouvelles, Méduse vit à presque deux heures d’ici. Pourtant, il a été stupide de penser que revenir auprès de ses « parents » et de ses proches seraient la meilleure solution pour se cacher ; parce qu’il est évident que c’est le premier endroit où elle peut le chercher. J’ai été con sur ce coup-là, je voulais tellement qu’il renoue avec ses proches que j’ai oublié de le préserver d’elle, alors que je n’arrête pas d’assurer que c’est ma mission première.

J’ai complètement échoué.

Je suis désolé, Kieran. Je suis désolé que tu te confrontes ainsi à elle, et je suis désolé de ne pas être en mesure de te rassurer, ni de te convaincre que c’est bien Eve devant toi. Pourtant, au fond, tu sais que ça ne peut pas être Méduse, parce que le son de sa voix est différent, et que même si elle le voulait elle n’arriverait pas à imiter d’autres intonations avec autant de succès. Tu sais aussi que sa manière de s’exprimer est trop hésitante, en opposition à ton ex qui était toujours directe – parfois trop. Si tu ne peux pas te fier à son physique, fies-toi à son attitude. À ce regard fuyant, à ses mains tremblantes, à cette anxiété qui transparaît de tous les pores de sa peau. Ce n’est pas le genre de Méduse, qui respirait l’autorité, la confiance. Cette mèche de cheveux qu’elle replace derrière son oreille ; ce que Méduse ne faisait jamais parce qu’elle attendait de toi que tu le fasses naturellement pour elle.

Ça ne peut pas être elle. Tu le sais. Alors pourquoi tu continues de douter ? Et pourquoi n’est-ce qu’un « Autumn ? » étouffé par les sanglots que tu tentes de retenir qui s’échappe d’entre tes lèvres ?

Elle l’a dit, elle s’appelle Eve. Tu reconnais sa voix, c’est celle que tu as entendu et qui t’a bercé au cours des dernières semaines. Il faut que tu te reprennes, Kieran. Pardon. Il faut que je t’aide à te reprendre. On ne peut pas rester ainsi ; on ne peut pas laisser partir Eve, Autumn, peu importe son nom, on a besoin de réponses. J’ai besoin de réponses pour continuer à panser ton psychisme fragilisé, même si ça veut dire que tu te sépareras de moi une fois que tu iras mieux. Peut-être que dans d’autres circonstances j’aurais profité de la situation pour que jamais tu ne me laisses tomber, mais pas cette fois. Je sens ta détresse, et je ne peux pas te laisser dans cet état. « Dé…désolé… je… sa-salut. » Ah, dans d’autres circonstances, je te promets que je me serais moqué de toi, et d’elle aussi. J’aurais probablement fait une blague sur le temps qu’il faudrait pour deux individus bégayant comme vous pour former une phrase – et que le premier café serait agendé dans cinq ans. Mais là, je n’y arrive pas. Et pour une fois, ton récalcitrant de corps m’a écouté ; et c’est bien de quelques pas que tu as reculé, heurtant quelqu’un dans ta fuite, alors que ton regard, lui, ne peut s’empêcher de chercher la vérité dans celui de… je ne sais même pas comment l’appeler. Mais ce que je sais, c’est qu’il te faut te concentrer sur autre chose.

Parce que revoir son visage te fait trop souffrir.

Et il remarque enfin que son verre est vide, avant que je n’aie puisse le faire moi-même. « Ton verre. Il est-il est vide. Il faut… le remplir. Et je-j’en ai pas. » Car peut-être que si on boit, peut-être que ça ira mieux. Peut-être que tout s’effacera. Peut-être. J’en sais rien. Mais toi, tu commences à te forger une opinion. Et bordel, Kieran, depuis le temps que j’essaie de te réveiller, ce n’est pas le moment de m’échapper, ce n’est pas le moment d’aller contre ma volonté. Parce que tu m’autorises à accéder à tes sentiments, et je n’aime pas ceux-ci. Je n’aime pas la manière dont tu files à travers la foule. J’aime encore moins la manière dont tu te retournes, et dont tu lui offres un sourire pour l’inciter à te suivre et te faire pardonner, comme tu le faisais avec Elle. Un de ceux que tu n’as pas eu depuis longtemps, un de ceux ravi, un de ceux sincère, un de ceux que je voulais voir disparaître. Mais je ne peux pas lutter, et ça me rend dingue.

Parce que revoir son visage te fait trop plaisir.



:l: :



Dernière édition par Kieran Halstead le Ven 1 Mai 2020 - 18:58, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyJeu 26 Mar 2020 - 19:09


Dessine-moi un mouton. Le ciel est vide sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Redevenir l'enfant que nous étions. Dessine-moi un mouton. Le monde est triste sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Apprivoiser l'absurdité du Monde (Mylène Farmer, Dessine-moi un mouton )
☆ Kieran & Eve ☆

Avec ma pathologie, rien n’est simple. Depuis que mon psychologue m’a dit que je souffrais d’agoraphobie, je me suis retranchée sur moi-même. Les enfants couchés, assise par terre sur mon balcon avec les deux chiens, je regardai la lune. Je me demandai si Jacob était là-haut et nous regardait avec les enfants. Et puis, j’ai commencé à vouloir m’évader. Au début, la peinture m’aidait. Et cela s’est révélé insuffisant. J’ai donc commencé à m’intéresser à des choses sur internet. Et à des jeux vidéo. D’abord les sims. Mais ils mourraient tous. Ensuite, à d’autres choses. C’est là-bas que j’ai fait sa connaissance. Kieran. Un nom avec une belle tonalité. Bien entendu, nous ne nous sommes pas échangés nos prénoms au début. puis, il m’a appris à investir. Dans un casque audio performant mais pas trop cher, dans un micro qui fonctionnait. Et j’ai commencé à lui parler. Au départ, je l’écoutais juste me donner des conseils relatifs au jeu avant d’en venir à répondre. J’ai toujours été très timide. Durant mes deux rencards, j’ai eu du mal à échanger des paroles. Soit, je ne parle pas, soit je parle trop vite ce qui fait qu’on ne comprend pas grand-chose. Ajoutons cela à un accent allemand à couper au couteau qui est tout sauf sexy. Je me suis prise au jeu de cette amitié virtuelle. Je n’y connaissais rien en jeu vidéo et comme à chaque fois, je me plongeai dans des magazines, dans des vidéos sur internet pour en apprendre plus. Pour avoir un ami. Pour lui plaire. La naïveté de mon geste a sans doute poussé cette relation à ce point de non-retour. Me voilà à l’extérieur en plein traitement contre l’agoraphobie et complètement paniquée. A rencontrer un homme encore complètement accro à son ex qui a un prénom de saison. Et qui semble tout droit sorti d’une série animée tant elle a l’air monstrueuse.

Je me retrouve donc perdue dans cette foule avec cette robe trop grande qui traîne par terre et cette couronne ridicule. Ma couleur de cheveux est cool. J’ai toujours aimé me teindre les cheveux de toutes les couleurs. Ça met un peu de gaieté dans le monde si terne dans lequel les gens vivent. Surtout en période de pandémie. Nous devons jouir des derniers moments à l’extérieur avant de se retrouver enfermé comme le reste du monde. AKA un bonheur certain pour moi qui ne rêve que de ça. mais dans le fond, je le redoute car avec deux enfants en bas âge, je devais tout gérer. Combien de fois mes parties furent interrompues par les cris de mon fils ou de Lisa ? Et alors j’ai dû avouer à cet homme qui commençait à me plaire par sa douceur et sa patience que j’étais maman de deux enfants et veuve dans la foulée. « Je sais que cela peut en faire fuir certains. » Je m’étais contentée de dire ça. sans trop me décrire physiquement car je me rapproche plus d’un leprechaun que d’une véritable dame. Et même dans cet océan coloré, je ne me sens toujours pas à ma place. Bien sûr, je serai incapable de reconnaître mon rendez-vous tant la description qu’il m’a faite est sommaire mais je sais que lui pourra. « Tu cherches un nain de jardin d’1m50 et sans doute la fille la plus commune de ce bas peuple. » Mon sens de l’autodérision n’en est pas réellement un puisque je me trouve commune.

Me voilà renversée, à terre, le verre entre les mains. Dans l’incapacité de faire un pas devant l’autre sans percuter quelqu’un, sans tomber, se ramasser. Mais je finis toujours par me relever. Là, je rampe entre les pieds, entre les mains baladeuses pour aller me terrer dans un coin. Comme à chaque fois que je suis soumise à un véritable stress, mon esprit s’évade, divague. Je me vois partir loin en volant d’ici. Sans avoir à toucher, parler aux gens. Le véritable bonheur. Deux pieds se posent devant moi alors que mes genoux sont ramenés sous moi et que ma tête repose sur eux. Je n’ose lever la tête. Je n’ose regarder la personne qui me fait face et je me contente de fixer les jambes. Cependant, je me dois d’être courageuse, de faire face à cet ami qui m’a apporté bon nombre de soirées réconfortantes ces dernières semaines. Qui m’a entendu pleurer plus d’une fois car je suis dépassée par le rythme effréné de ma vie. Mon regard rencontre alors le sien. Foncé. Comme je l’aurai parié mais je le trouve bien pâle. Il articule des mots inaudibles alors que ses yeux s’embuent de larmes. Il semble avoir vu un fantôme. Je décide comme une grande de me remettre debout mais mon visage n’arrive qu’à hauteur de sa poitrine tant il est grand. Je viens donc poser mon index sur celle-ci comme pour le réanimer. Mais il semble inerte, comme mort cérébralement. « Stupide, je savais que j’étais trop laide pour sortir au grand jour. » Je passe une main nerveuse dans mes cheveux avant de baisser le regard. mes doigts resserrent leur prise sur mon verre alors que la tentation de me voir pousser des ailes est plus que probable. « Des fois j’aimerai être une fée pour pouvoir m’envoler. Mais comment on appelle les fées moches ? » Je ne me rends pas compte qu’à nouveau, je dis tout haut mes pensées les plus stupides. Mais nous ne sommes pas des inconnus. « Dé…désolé… je… sa-salut. » Je lui souris alors de toutes mes dents. sans doute trop niaise. « Je crois que je me ferai jamais à ta voix. » Sans réellement le vouloir, mes mains passent autour de sa taille dans une tentative maladroite de le saluer. Mais il est raide comme un piquet. Donc je suis belle et bien laide. Repoussante. Je me recule avant de venir dodeliner de la tête pour dégager mes cheveux qui retombent à nouveau devant mes yeux. « Je t’aurai bien fait la bise comme on fait en Allemagne mais t’es trop grand. Et je suis désolée mais je jacasse, jacasse, jacasse quand je suis nerveuse mais ça tu le sais déjà. »

Je me sens gênée sous le coup car son regard ne me quitte pas. je me sens observée sous toutes les coutures et il n’a rien d’agréable. Mais qu’est-ce que j’y connais ? Comment puis-je savoir ce qu’est un regard agréable alors que les mecs me fuient tous ? « Ton verre. Il est-il est vide. Il faut… le remplir. Et je-j’en ai pas. » Je penche la tête sur le côté, bouche entrouverte avant de voir qu’il tourne les talons. Mais qu’est-ce ? Lui qui était si chaleureux sur internet. Le physique est donc si important dans le fond ? Le temps que je puisse me ressaisir et que je chasse les larmes de mes yeux, il est déjà loin. Je lui emboîte le pas en heurtant, en me faisant bousculer par d’autres personnes. Mais dans le fond, qu’est-ce que j’en ai à faire ? Je parviens à sa hauteur avant de me saisir de son bras pour reprendre mon souffle. « Attends… Je suis… je suis toute petite. J’arrive pas à te suivre. » Je devrais faire l’exercice car je suis trop fatiguée pour un vulgaire sprint. « Bon écoute, sans vouloir paraître méchante, désolée, mais je pense qu’il y a quelque chose… enfin regarde-toi on dirait que t’as vu un fantôme… » Je tente de me ressaisir avant de voir l’homme qui donnait à boire au loin. « Tu sais que j’ai mis deux jours… enfin pour me motiver à sortir et t’as pas l’air… t’es pas pareil que sur internet. Alors si j’ai fait quelque chose… enfin, Es tut mir leid… je suis désolée. » Je chasse mes larmes, beaucoup trop sensible. Mais dans le fond, qu’est-ce que je croyais ? Qu’on allait se faire un câlin et rire comme de bons vieux amis ? Que tout irait pour le mieux ? Moi. Evelyn. La fille aux multiples névroses. Avec ses deux enfants et son deuil. Je soupire avant de me diriger jusqu’au monsieur barbu qui donne de la boisson sans un regard pour mon ami. ou celui que je croyais être mon ami. Il ne me suivra sans doute pas et c’était préférable pour tout le monde. Sans doute aurions-nous dû rester dans notre bulle virtuelle ? à rire loin l’un de l’autre si la proximité nous est difficile. Elle ne l’est pas pour moi mais je sais reconnaître la souffrance quand je la vois.

Pour la simple et bonne raison que je la croise tous les jours dans le miroir quand je me regarde. Et que je n’infligerai pas ce que je ressens à mon pire ennemi. Même si celui-ci est un dictateur ou une personne vraiment pas gentille.

Jamais.




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Dernière édition par Eve Zimmer le Ven 1 Mai 2020 - 21:23, édité 1 fois
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. MTtf4TM Présent
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RPs EN COURS : (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyLun 30 Mar 2020 - 21:04



C’est Evelyn face à toi, Kieran. Eve, et seulement Eve. Tu te rappelles ?

Dans d’autres circonstances, probablement que je me serais moqué de son besoin d’assistance – en mentionnant qu’à presque trente ans, il est inquiétant que je me retrouve à lui tenir la main de cette façon pour rappeler à lui certains souvenirs oubliés. Pourtant, à cet instant, je déploie beaucoup d’énergie à appeler ceux-ci ; pour l’aider à reprendre pied et à s’ancrer dans une réalité qu’il a fuie. Il n’a jamais été très terre-à-terre, Kieran, et si d’ordinaire j’aime accentuer son imagination sans limite, je donnerai tout pour qu’il revienne parmi nous ; pour qu’il me revienne, pour qu’il comprenne ce qu’il se passe autour de lui et qu’il cesse de s’échapper, de s’accrocher, à ces illusions dont il s’est bercé si longtemps.

Car ce n’est plus sa réalité, non ; dans celle qui est désormais la sienne, Eve a une place de choix et il ne doit pas oublier celle-ci au détriment d’un fantôme du passé qui doit s’accommoder de ce statut qu’il le veuille ou non. Méduse ne fait plus partie de sa vie ; ne doit plus faire partie de sa vie. Eve, à l’inverse, vient tout juste d’entrer dans celle-ci, sa place n’est pas encore totalement définie, mais elle est belle et bien existante. Mais comment est-il supposé combiner leurs deux existences quand il a l’impression qu’elles ne font qu’une ? Et j’aimerais pouvoir le contredire alors qu’il se pose cette question, mais je sais mieux que personne (mieux que lui-même), qu’il n’existe pas de réponse satisfaisante. Accorder de l’importance à l’une, c’est nécessairement composer avec la présence de l’autre ; et dans son cas cette présence ne peut qu’exister de pair avec la souffrance causée par son ex et leur rupture difficile.

Mais difficile, sa rencontre avec Eve ne l’a pas été, loin de là, et je compte lui faire entendre raison. Je doute qu’il m’écoute ; parce qu’il semblerait qu’il ait – pour une fois – décidé de n’en faire qu’à sa tête. Et dans d’autres circonstances, j’aurais été fier de cette émancipation qu’est la sienne, alors que je suis né pour tenter de palier à ses multiples insécurités et sa dépendance maladive pour autrui. Je n’ai pas toujours très bien fait mon travail, et encore à cet instant alors qu’il m’échappe je me rends compte qu’il peut parfois s’avérer plus compliqué à gérer que je ne le pensais, pourtant je ne m’avoue pas vaincu, d’autant plus que je suis le seul qui peut tenter de lui faire entendre raison à propos d’Eve – lui-même n’étant pas en position de le faire.

Alors oui, souviens-toi, Kieran. Souviens-toi d’Evelyn.

Souviens-toi de sa voix apaisante ; qu’il a fallu attendre avant de pouvoir entendre parce qu’elle ne semblait pas avoir confiance en toi avec la même facilité que tu as eue confiance en elle. Pourtant, ce n’est pas faute d’avoir essayé de t’en empêcher, et elle autant que toi m’avez donné tort alors que je voulais dresser des barrières pour te protéger à défaut que tu le fasses toi-même. Parce que t’es ainsi ; Kieran, tu te jettes toujours dans la gueule du loup la tête la première, tu te fais lacérer par l’animal, et malgré des blessures évidentes tu persistes à boiter jusqu’au prochain enclot duquel tu pourras sauter. Mais Eve n’est pas un animal sauvage ; bien au contraire. Tu t’es fait un avis uniquement sur sa voix et les informations qu’elle acceptait de te dévoiler, mais cela a suffi pour que tu comprennes, et que j’approuve, la douceur qui émane de cette jeune femme. Peut-être est-ce parce qu’elle est maman (un détail qu’on a tendance à oublier parce qu’autant pour moi que pour toi ça n’a pas grande importance et ce n’est pas vraiment ce qui impacte notre attachement pour elle), peut-être est-ce parce qu’elle a connu le même faux départ que toi dans sa vie. Deux êtres abandonnés par ceux qui auraient dû tout donner pour vous ; comment se relever d’une telle tragédie ? C’est pour ça que je lui ai fait confiance, aussi, parce que j’ai l’impression que tu avais besoin d’être compris sur cet aspect-là de ta vie. Mira le partage avec toi, mais au fond de toi tu lui veux d’avoir connu la chance d’une adoption, contrairement à toi. J’ai bien essayé de lui dire qu’il devrait se réjouir que sa sœur ait connu la sécurité d’un véritable foyer, il n’a pas vraiment voulu accorder de crédit à mes propos. Parfois, il est ainsi, il décide que ce que je peux lui souffler n’a pas de valeur contrairement à ce qu’il peut penser lui, indépendamment de moi.

Comme maintenant, malgré la multitude de souvenirs que j’essaie de lui insuffler et qui mettent en valeur Eve, et non Autumn.  

Et il n’a pas suffi de grand-chose. Seulement de ce regard émeraude qui lui sert le cœur et de ce joli sourire capable de bouger les fils qui lui maintiennent les poignets dans le sens qu’elle le désire.

Elle. C’est n’est pas elle, pourtant, mais il ne parvient pas à se raisonner pour croire à la réalité. Il m’a échappé, Kieran. Il s’est noyé à nouveau dans ce regard océan, alors qu’il se sait incapable de nager.

Peut-être parce que c’est ce qu’il recherche dans le fond. Parce qu’il y est habitué, parce que c’est trop perturbant de revenir à la surface d’un seul coup après avoir passé autant de temps dans les abysses. Et ça me tue d’en avoir conscience, ça me tue d’être aussi impuissant alors que je le sens qui se débat avec ses pensées et son cœur ; et qu’il ne cesse de se faire du mal alors que son regard refuse de se détacher de celui d’Eve et que ses lèvres sont incapables de se mouvoir.

Parce qu’elle n’est pas laide, bien au contraire ; elle est absolument magnifique. Évidemment qu’elle est magnifique.

Et ce n’est qu’un index sur son torse, mais ça suffit à lui provoquer des frissons électriques dans l’ensemble de son corps. C’est comme si elle le touchait : il en veut plus ; j’en suis terrifié. Et elle parle, mais il n’écoute pas, ou peut-être est-ce moi, parce que bientôt ce sont ses bras qui passent autour de sa taille et qu’il reste aussi imperturbable qu’une statue.

Il adore ça. Il déteste ça.

« C’est pas un problème. » Qu’elle jacasse, encore et encore. Qu’elle le fasse ; elle parle pour deux et ça nous arrange, dans le fond, parce qu’on ne saurait percer le silence qui serait inévitable si elle était tout aussi silencieuse que lui. D’ordinaire, Kieran est assez bavard, poussé par mon impulsion. Mais ni lui, ni moi, ne sommes dans les dispositions adéquates pour converser. Pourtant, il en aurait des choses à dire, à Eve, des questions à poser, un lien à solidifier et une curiosité à partager.

Mais il vaut mieux commencer par un verre, maintenant que son regard se pose sur celui renversé d’Autumn. Eve.

Je n’ai plus vraiment de contrôler sur lui ; il a sombré, là où j’ai tant essayé de le ramener à la surface. Je n’ai plus de prise sur lui et je partage désormais votre position : nous ne sommes plus que de simples spectateurs. Et je ne me rendais pas compte à quel point c’est insupportable, à quel point on a envie de briser le mur pour le secouer ; mais c’est impossible. Ce n’est plus mon personnage, et il écrit sa propre histoire au moment le moins propice pour qu’il s’émancipe.

Et je le reconnais ce sourire qu’il lui adresse, et ces étoiles qui brillent dans ses yeux. J’aimerais bien prétendre qu’elles sont existantes ; mais elles sont là, elles pétillent, un peu comme son cœur nouvellement acquis à la cause de son ex ; à celle d’Eve, contrairement à ce qu’elle a l’air de penser alors qu’elle le confronte à son comportement. Ses yeux à elle aussi brillent, mais ce n’est pas la même joie qui transparait. Et je ne peux rien faire si ce n’est espérer qu’il fasse preuve d’un peu d’humanité, et peut-être même de franchise pour se dédouaner. « Désolé. » Je l’entends répéter, et je reste pendu à ses lèvres. J’aimerais lui hurler de faire demi-tour quand Eve s’écarte de lui ; pour qu’il ne lui inflige pas ce qu’il aimerait lui infliger. Pour qu’il cesse ce schéma pathogène, pour qu’il ne termine pas ce transfert déjà bien amorcé. Si tu veux te faire du mal, Kieran, c’est ton choix. Mais ne l’implique pas dans ton comportement maladif.

Mais c’est trop tard ; et je ne le savais pas aussi égoïste. Et je secoue cette tête que je n’ai pas, en réalité, tandis que j’aimerais fermer les yeux et ne pas voir le désastre qui s’annonce. Je ne sais pas comment je pourrais réparer ça quand je reprendrai le dessus, ni même si j’y arriverai. « Tu ressembles à mon ex. » Qu’il balance alors qu’il arrive près d’elle et qu’il commande en l’invitant à en faire de même. Ce n’est pas le genre de phrase qu’il devrait partager, ce n’est pas ce que les gens veulent entendre. Pourtant, c’est la réalité, et c’est une tentative d’explication. « Tu n’es pas laide, oh ça non, bien au contraire. » Qu’il finit par rassurer, son regard perdu à nouveau sur elle, sur chacun de ses traits qu’il imprime par peur de les oublier comme il a eu l’impression de le faire en seulement quelques semaines. « Ça m’a juste perturbé pendant quelques instants. Et ce n’est probablement pas ce que tu voulais entendre. Je suis désolé. » Il répète, parce qu’il l’est. Oh, bien-sûr qu’il l’est, mais pour elle. Moi, je le suis pour elle, mais aussi pour lui. Pour tout ce que cette rencontre implique et toutes les conséquences qu’il ne mesure pas encore. Il est déjà piégé, et Eve aussi. « Est-ce que tu peux m’accorder une nouvelle chance ? »

Oh Kieran. Qu’est-ce que tu fais. Je lis en toi, même en n’étant plus qu’un observateur extérieur, je sais ce que tu fais. Tu as été incapable de parler de seconde chance, parce que tu ne les comptes plus, avec elle, pas vrai ?  Kieran, je t’en supplie, laisse-moi revenir avant que tu te perdes.

« Kieran Halstead, enchanté. » Il tend sa main et affiche un sourire sincère. Et je sais qu’intérieurement, il lui supplie de la saisir. Pour se persuader de recommencer à zéro ; mais au fond il n’est question que de sentir sa peau au contact de la sienne une nouvelle fois. « Je me comporte comme un con parfois, c’est pour ça que j’aime les écrans : c’est moins évident que je le suis à travers ceux-ci. » Ou alors, quand il apparaît comme trop maladroit, il est plus facile de le ghoster que dans la réalité. « Et même si j’ai pu laisser penser le contraire, sache que je suis heureux d’enfin faire ta connaissance. » Et il reprend son naturel, il est bienveillant, il est souriant, il est chaleureux. Parce qu’il veut recommencer.

Parce qu’il veut réécrire l’histoire et que l’issue lui soit favorable. Leur soit favorable.  





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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyMer 1 Avr 2020 - 17:26


Dessine-moi un mouton. Le ciel est vide sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Redevenir l'enfant que nous étions. Dessine-moi un mouton. Le monde est triste sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Apprivoiser l'absurdité du Monde (Mylène Farmer, Dessine-moi un mouton )
☆ Kieran & Eve ☆

Je me tiens près de lui, une tasse de thé fumante à la main. Je sais que tout ceci n’a rien de réel. Pour la simple et bonne raison qu’il n’est plus. Je ne l’ai pas avoué à voix haute, je ne l’ai dit à personne encore. Il me faut du temps a dit le bon docteur. Mais le temps défile si vite et le vide dans mon cœur s’agrandit d’heure en heure. « Les enfants grandissent bien. » Je ferme les yeux en me remémorant sa voix. J’essaie de ne plus l’oublier. Chaque soir alors que Lisa et Jacob dorment, je me repasse le dernier message que j’ai enregistré sur ma boite vocale. Et puis, je tente de faire quelque chose qui me demande des efforts.
Je tente de survivre.


J’ai toujours eu cette tendance à m’évader. Depuis toute petite, déjà à l’orphelinat, je m’évadai vers d’autres mondes. Je m’inventais d’autres scénarios. Je m’imaginai vivre de folles aventures avec Jack Sparrow dans les Caraïbes ou encore me faire adopter par des parents bons. Sympathiser avec de souris, que le vieux chat me réponde enfin. Je mettais tout en forme sur des feuilles de papier qui jonchaient le sol du dortoir. Il était rare de me voir ailleurs que sur le rebord d’une fenêtre, à regarder l’extérieur et espérer de pouvoir partir et vivre d’autres aventures.
La réalité se veut joueuse, ironique puisque je suis enfermée dans mon propre esprit. Prise d’agoraphobie et dans l’incapacité de savourer, de jouir des bienfaits du monde. Je ne cesse de pointer le mal présent, ce mal qui m’a pris mon mari, qui a fait que mon fils est malade. Ce mal qui me fait paniquer à l’heure actuelle.

Je ne suis pas douée pour me lier avec les gens. Au départ, on m’a demandé de m’inscrire sur des sites de rencontres. Les hommes discutaient, me proposaient de la chaleur humaine. cette chaleur dont je n’ai pas profité depuis deux ans. mais jamais je n’aurai pensé rencontrer quelqu’un via les jeux en ligne. Au départ, ce n’est parti d’un rien. j’en ai même oublié le nom de la plateforme. World of Warcraft ? League of Legends ? Minecraft ? Je n’en ai aucune idée. au début, on se parlait uniquement par écrit car je ne savais pas communiquer, que j’avais peur. Peur de m’attacher à nouveau, peur qu’il ne colmate les fissures de mon cœur pour au final mieux me détruire par la suite. Je m’attache trop vite, je le sais. Je ne devrais pas car dans le fond, je reste profondément déçue par la nature humaine. Puis, j’ai décidé d’investir dans un micro sans pour autant mettre en route ma webcam. Je l’ai écouté me parler de sa voix apaisante. Bon nombre de fois mes yeux se fermèrent malgré eux pour en écouter la mélodie. Pour l’apprivoiser. La voix de Kieran viendrait presque effacer celle de mon défunt époux. Le sais-tu Kieran ? Que malgré notre distance physique tu as une place omniprésente dans mon mental ? Que je me suis jouée cette rencontre au moins cent fois, que je me suis jouée tous les scénarios possibles mais que jamais je n’aurai pu rencontrer des yeux froids, une silhouette fermée et lire une pointe de déception. Mon cœur, je devais le protéger. Je devais faire en sorte de ne plus me laisser aller.
Et je le sens qui s’éparpille comme lorsqu’un joueur arrive en fin de vie.
Et qu’il vole en morceaux.

Il se met à saigner abondamment quand tu décides de ne pas me rendre mon étreinte. Alors, je baisse la tête. je tente de me repasser le film dans ma tête. Je tente de me dire que ça n’a rien à voir avec mon physique. Je raffermis ma prise sur mon sac, je passe une main dans mes cheveux alors que mon palpitant s’affole. Je te vois t’éloigner de moi, je te vois t’en aller. Et je me rappelle. Que j’ai mis des semaines avant de te faire confiance. Des jours entiers avant de pouvoir ouvrir la bouche, des heures pour former des phrases complètes. De me laisser aller. Le monde est si grand, Kieran, avais-je dit avec des sanglots dans la voix, et il me fait peur. Je ne t’ai pas dit comment mon mari a disparu, je ne t’ai pas dit de quoi souffrait mon fils. A quoi bon puisque je savais que cela ne dépasserait jamais la dimension virtuelle ? Bon nombre de fois, j’ai posé ma main sur mon écran en fermant les yeux. J’écoutais ta voix, je t’écoutais me hurler dessus car je pouvais faire capoter une mission. Et je revenais à moi. dans le fond, combien n’aurai-je pas donné pour t’avoir près de moi et à l’heure actuelle, je meurs d’envie de t’éloigner. Car je suis quelqu’un d’empathique vois-tu et que ta souffrance, je me l’apprivoise. Alors je te cours après. J’essaie de ne pas trébucher, j’essaie d’être forte. J’essaie de ne pas pleurer mais j’échoue. Je dis ce que j’ai sur le cœur avant de m’éloigner.
Sans doute devrions-nous nous fuir ? Sans doute devrions-nous oublier cette rencontre désastreuse ? Je n’en ai aucune idée.
Je suis perdue.

« Tu ressembles à mon ex. » Ta voix a don de me faire figer sur place. Ressembler à son ex ? Etait-ce pour ça qu’il avait mal en me regardant ? Je ne savais pas ce que cette fille lui avait fait mais pourquoi le destin veut-il me jouer un tour si cruel ? Les larmes coulent alors que e n’ose le regarder. La seule personne à laquelle je me suis attachée depuis sa mort. depuis qu’il est parti et il faut que je ressemble à la personne qui lui a semble-t-il brisé le cœur. « Je suis désolée, murmurai-je pour moi-même avant de baisser la tête. » J’ai toujours eu honte de mon physique. Trop petite, trop chétive. « Tu n’es pas laide, oh ça non, bien au contraire. » Arrête de parler, je te prie. Tu ne fais qu’enfoncer le clou plus profondément dans mon cœur qui saigne, qui s’étiole au fur et à mesure. Je choisis de lever mon regard clair vers lui. J’ai bien conscience du risible de la situation. « Ce ne sont que des artifices, Kieran, dis-je dans un souffle, mes cheveux, mon maquillage. » J’ai un petit rire avant d’essuyer mes larmes. « qui ne doit plus ressembler à grand-chose, murmurai-je plus pour moi-même que pour lui. » J’ai imaginé tous les scénarios mais pas celui-ci. Pas celui où j’aurai pu ouvrir mon être à la personne qui souffrirait en ma présence. « Ça m’a juste perturbé pendant quelques instants. Et ce n’est probablement pas ce que tu voulais entendre. Je suis désolé. » Ma main se pose sur mon cœur, là où trônent les plaques militaires de mon mari. « Tu… » Je ne sais pas mentir, je n’en suis pas capable. Je sens pointer la crise d’angoisse. Je sens que je commence à me sentir mal en ta présence. « Tu es le seul homme que j’ai laissé m’approcher. » Distraitement, je tire sur le collier qui orne mon cou pour venir exposer les plaques militaires qui ne me quittent jamais. Mon alliance brille, scintille comme un rappel. « Et tu es sans doute le seul homme qui souffrira en ma présence. S’il y a quelqu’un qui doit s’excuser, c’est moi. Je suis tellement désolée. Je ne pensais pas en proposant cette rencontre. » Mon regard se perd sur la multitude de gens qui nous entourent. Et le temps semble se suspendre un instant.
Je peux voir ton visage Kieran. Je vois tes yeux qui essaient de passer outre ta douleur. Je vois tes lèvres qui essaient de dévoiler un sourire, je vois ta main qui essaie de se tendre vers moi. Il ne tenait qu’à moi de la saisir.

Je fais donc un pas en avant alors que je lève la main pour venir caresser ta mâchoire. Je tente d’apprivoiser les contours de ton visage sous mes doigts alors que je demeure sur la pointe des pieds. « Je peux lire le combat qu’il y en a en toi, Kieran. Car j’ai le même. Dois-je te laisser entrer dans ma vie alors que tu finiras sans doute par me faire souffrir ? Dois-je accorder ma confiance à cette fille qui lui ressemble beaucoup trop alors qu’elle pourrait me détruire un instant ? » J’ai dit tout ceci d’une voix douce, sans une once de méchanceté. Je fixe sa main tendue avant de venir prendre une profonde inspiration. Puis, un petit sourire vient illuminer mon visage si terne. Car tu me fais sourire. Ma paume vient rencontrer la tienne. La chaleur de ta main irradie, parcoure mon avant-bras pour se frayer un chemin jusqu’à ma cage thoracique et essayer de le remettre en marche. Mes doigts se referment sur les tiens, trop grands. Je peux sentir les battements de ton cœur à travers cette poignée de mains et le mien se synchronise. « Evelyn Zimmer. Mais on m’appelle soit Eve, soit EvE comme le petit robot dans Wall-E. » Je finis par lâcher ta main, à contrecœur avant de venir incliner la tête sur le côté. « Je me comporte comme un con parfois, c’est pour ça que j’aime les écrans : c’est moins évident que je le suis à travers ceux-ci. » Je viens de nouveau avoir un doux sourire comme pour essayer de te rassurer. Car je te sens perdu, je te sens penaud. Ma main s’attarde de nouveau sur ta joue. « Il est plus facile de porter un masque lorsqu’on se tient éloigné de toute civilisation. Car on ne peut pas nous blesser physiquement au travers d’un écran. » Cet échange est sans doute trop lourd. Mon pouce caresse doucement ta joue imberbe alors que je laisse retomber mon bras. « Le plaisir est partagé. » Je viens prendre mon verre avant de remercier l’homme pour donner les pièces que j’avais préparé. « Un sorte de gage de pardon pour ça. » Je me pointe de haut en bas avant de venir soupirer.

Mon cœur n’est pas serein, Kieran. Il a trop peur. Mon cerveau me crie de te fuir car je le sens venir ce transfert que tu pourrais faire sur moi. « Je ne suis pas elle, tu sais. Je ne sais pas comment elle était mais si je ne suis pas elle. » Je viens poser mon gobelet en plastique, un souvenir de cette journée qui ne finira pas bien. Puis, je fouille dans mon sac. Ma main se referme sur la boîte et j’ai comme une hésitation. Je te suis trop attachée Kieran. Égoïstement, je n’ai pas envie de te laisser partir. Le peu de contacts physiques que j’ai eu envers toi m’ont prodigué un bien fou. Mais je sais que ce n’est pas sain, que cette situation ne mènera à rien d’autre. Car tu seras incapable de me voir comme Evelyn. Comme une personne à part entière. Je ne peux pas rivaliser avec une femme qui a réussi à ravir ton cœur pendant si longtemps. Je ne pourrais jamais approcher cet item tant convoité. Je viens sortir la boîte de la petite figurine que je te tends. « Tu m’as dit aimer les figurines Pop donc je t’en ai personnalisé une. Et je suis fière de moi car c’est assez fidèle malgré la maigre description que tu as faite de toi. » Je viens lui dévoiler le visage de la petite figurine. Reconstituer des choses, c’est mon talent, ma compétence spéciale. « Comme ça, si tu décides de ne plus me revoir car ça sera trop… trop, quoi. Tu auras au moins un souvenir. » J’ose de nouveau rencontrer ton regard alors que mon sourire se veut toujours timide, ne peut s’agrandir. « J’ai peur, confessai-je, j’ai peur que tu ne sois pas capable de me voir comme une personne à part entière. » Une larme silencieuse roule sur ma joue. J’ai toujours voulu être transparente. Et je donnerai n’importe quoi pour retourner à cet état à cet instant précis. Car j’ai peur, Kieran. Si tu savais à quel point, je suis terrifiée. Car si la situation nous échappe, nous risquons de gâcher quelque chose qui aurait pu être si beau…
Que la lune elle-même en aurait été jalouse.






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Dernière édition par Eve Zimmer le Ven 1 Mai 2020 - 21:23, édité 1 fois
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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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(Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. MTtf4TM Présent
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RPs EN COURS : (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

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ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

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vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyVen 1 Mai 2020 - 20:05



Il m’échappe, et j’ai peur.
J’ai peur pour lui.

Ce visage devant lui réactive tant de souvenirs auxquels il n’a pourtant jamais contribué. Mais, on ne parvient plus réellement à distinguer le réel de l’imaginaire, Kieran, pas vrai ? Forcé de plaider coupable, j’y ai longtemps contribué de par le mécanisme de défense que cela représente et que j’ai volontairement développé en lui pour l’aider à faire face à une réalité qui n’a jamais su être de son côté. Pas seulement depuis sa rupture douloureuse ; non, l’on peut remonter à sa plus tendre enfance. « Il a une imagination si débordante » qu’ils disaient, au foyer, dans les familles d’accueil, le regard bienveillant et le ton mielleux à souhait. Mais ça ne l’était pas non ; ils auraient dû comprendre dès le départ à quel point il était dangereux de le laisser vaguer dans ses pensées, à quel point il était irresponsable que de le convaincre que se construire de cette façon est sain. Mais, tu n’as jamais été très sain, Kieran, j’en suis la preuve vivante, n’est-ce pas ? Je me suis toujours vue comme la conscience qui viendrait sauver ton cœur, mais je crois que je réalise que je suis bien pire : je suis les pensées qui viennent détruire ton âme. Et j’aimerais arrêter, crois-moi, j’aimerais, mais je ne peux pas t’abandonner maintenant. J’ai appelé ses pensées, tous ses souvenirs, sans le vouloir : parce que c’est ce qu’on attend de moi, c’est ce que tu attends de moi, c’est mon rôle, et si je me plais à me vanter d’être en mesure de te contrôler, je crois qu’en réalité, c’est toi qui prend le dessus sur moi. Et j’ai toujours voulu t’aider à t’émanciper, Kieran, ça a toujours été mon objectif, mais je remets celui-ci en question alors que tu m’échappes ; que tu me contrôles et pire encore : que tu te fais volontairement du mal. Je ne crois même pas que ce soit conscient, que ce soit un sadisme que tu souhaites t’infliger. Je crois seulement que c’est une habitude. Une habitude que tu dois à celle face à toi. Non. Kieran. Ce n’est pas elle.

J’ai peur de lui, aussi.

Certains vous diront que c’est normal ; se cacheront derrière les accusations qui pèsent sur ses épaules ; qu’il est instable, qu’Autumn peut en témoigner, qu’il est responsable de tout ce qu’il s’est passé entre eux, et surtout de la manière dont les choses se sont terminées. Accentué par le silence dont il fait preuve sur la question, ce n’est qu’un juste retour des choses qu’il souffre autant qu’il l’a faite souffrir. Non, Kieran. Ce n’est pas elle. Ce n’est pas une raison pour faire souffrir Eve, tu ne peux pas te cacher derrière un psychisme fragile pour justifier tes actions. Tu ne peux pas volontairement vouloir lui faire du mal, juste parce que ce serait la clé de ton apaisement, juste parce que la véritable responsable à des centaines et des centaines de kilomètres de toi et que jamais tu ne pourras l’atteindre comme elle, elle t’a atteint.

Et je sais, Kieran, que tu t’en rends compte, que tu fais des efforts pour te rattraper, pour distinguer celle qui t’a fait tant de mal de celle qui a commencé à te réparer, mais tes excuses sont méprisables. Rares sont les personnes qui auraient pu te pardonner une telle comparaison seulement quelques minutes après une première rencontre, mais qu’elle ait été faite à celle qui connaît la difficulté que cela représente pour toi d’avoir mis un terme à cette relation (sans en avoir tous les détails) me convainc que tes excuses ne pourront pas être acceptées. Peut-être est-ce ce que tu cherchais, au fond, peut-être que cela te permet de te justifier tout en t’évitant la douleur d’avoir l’obligation de lui garder la place que tu lui avais faite dans ta vie. Peut-être que, pour une fois, ce n’est pas toi qui fuis, mais toi qui essaie de la faire fuir. J’aimerais comprendre les raisons derrière tes actes ; mais tu ne me laisses pas y accéder, et je me fais une raison : la seule personne qui parviendra à obtenir quelque chose de ta part aujourd’hui n’est pas dans ta tête, mais face à toi.

À moins que ? Tu ne lui rends pas son étreinte. Kieran, tu ne lui rends pas son étreinte. Est-ce que tu essaies de me faire passer un message ? Est-ce que tu essaies de te faire passer un message ?

Je crois que ce n’est ni l’un, ni l’autre, que c’est seulement un énième mécanisme de défense que ta psychologue pointerait du doigt ; celui que tu ne peux pas, que tu ne veux pas expliquer. Et au fond, je sais pourquoi, et si ma vocation est d’inciter à extérioriser certaines choses pour t’aider à aller mieux, je sais aussi que certaines choses se doivent de rester sous le tapis encore quelque temps, que tu n’es pas prêt pour ça. Et moi non plus, parce que je t’apprécie Kieran, crois-le ou non, et que la manière dont tu gères les choses à cet instant me laisse penser que je ne supporterais pas de t’en laisser gérer d’autres sans avoir un minimum de contrôle sur toi.

« Tu n’as pas à l’être. » Et un instant, je crois que je te retrouve, je crois que tu te retrouves, capable d’esquisser un vrai sourire et une réponse sincère, rassurante, dont elle a probablement besoin à cet instant. Bien-sûr qu’elle n’a pas à être désolée, ce n’est pas sa faute ; s’il y a une seule fautive dans l’histoire, elle n’est pas parmi vous. « Je ne suis pas un expert sur la question, mais si c’est le cas, ce n’est pas dérangeant. » Il rétorque avec un léger rire qui vise à détendre l’atmosphère, sans prendre en compte les larmes qu’elle essuie. Ce n’est pas qu’il ne veut pas, je sais qu’il le voudrait, mais cela impliquerait de poser son regard sur elle. Et même s’il a ancré ses yeux dans les siens, même s’il aimerait la voir, Kieran s’y refuse. Pourtant, il est en mesure d’affirmer qu’elle est magnifique, et que même le plus raté des maquillages ne saurait l’enlaidir. Et comme si elle parvenait à lire en lui ; comme si elle parvenait à me lire, elle lui permet de trouver une échappatoire alors que ses yeux se portent sur les plaques autour de son cou dont elle se saisit, l’aidant à ne pas affronter son regard face à l’information qu’elle lui partage. « Arrête, Eve, ce n’est pas ta faute. » Et ce n’est pas non plus celle d’Autumn. C’est la sienne, bien-sûr que c’est la sienne, comme souvent. Comme toujours. « C’est moi qui dois m’excuser, je n’aurais pas dû réagir ainsi. Comme je te l’ai dit, je ne m’y attendais pas, mais ce n’est pas une raison pour t’avoir accueillie ainsi. » Il relève les yeux, se perd une nouvelle fois sur ses traits qu’il ne connait que trop bien autant qu’ils lui semblent étrangers, s’attarde sur des détails, pour ne pas avoir à nouveau à croiser son regard. Ce regard. « Et ne dis pas n’importe quoi, je ne souffre pas. » Pas en ta présence, pas en ton absence, ni en son absence. Bien-sûr que non. Man Up, comme lui hurlerait son père biologique. Non. Par pitié, Kieran, ce n’est pas le moment d’ouvrir toutes les barrières qui retiennent difficilement tes mauvais souvenirs.

Et l’idée lui traverse l’esprit ; elle aurait été bonne dans d’autres circonstances, probablement que je l’aurais approuvée. Mais pas aujourd’hui, pas ainsi ; car il veut tout recommencer. Et je sais ce que cela veut dire, je sais ce qu’il désire recommencer, mais tu n’en as pas le droit Kieran. Mais je ne peux plus rien faire.

Je voulais t’aider, Eve, crois-moi. Mais tu ne me facilites pas la tâche, alors que ta main vient effleurer sa mâchoire. Parce que je pouvais encore le retenir, je pouvais encore tirer une ficelle parmi les dizaines qu’Autumn a conservées entre ses mains, mais tu viens de me l’arracher des mains.

Alors je ne suis plus rien, je ne suis plus qu’un observateur, un narrateur comme un autre.

Elle a la peau plus douce qu'Autumn ; il devrait y voir un indice mais c’est une information qui en devient un détail alors qu’il essaie d’éviter son regard, qu’il affiche un sourire amusé ; de ceux qu’il offre aux gens qui l’interrogent. « Arrête. » Il murmure doucement, secouant légèrement la tête. Il aimerait lui dire qu’elle ne le connaît pas, qu’elle ne peut pas affirmer autant de choses, mais bien-sûr qu’elle le connait, pas vrai ? Par cœur, elle l’a utilisé plus d’une fois contre lui. « Tu l’as, ma confiance, depuis longtemps. » Parce qu’il est stupide, Kieran, parce qu’il l’accorde sans même qu’on lui la demande, il la distribue, il la jette autour de lui, et n’importe qui peut s’en saisir et en faire n’importe quoi. Elle, par exemple. Sa main bouge légèrement, s’arrête, ses doigts remuent légèrement, s’immobilisent, partagé entre l’envie de saisir cette main qui reprend possession de son visage pour lui interdire un pareil acte, autant que pour l’y autoriser. Un soupir de soulagement s’échappe d’entre ses lèvres lorsqu’elle vient serrer ses doigts, et un sourire s’affiche sur ses lèvres, en réponse au sien. « Evelyn. C’est un très joli prénom. » Il assure, faisant écho à leurs premiers échanges virtuels. « Et Wall-E a toujours été mon Pixar préféré. » Il poursuit, avec un léger sourire, tandis que leurs peaux cessent leur contact, qu’il reprend sa respiration, tente de reprendre le dessus, et de formuler de nouvelles excuses. Et tout recommence ; mais ni lui ni Eve n’ont conscience de tout ça. Ni du mal que provoque les gestes qu’elle persiste à esquisser envers lui, terrifié autant que ravi d’avoir à nouveau le droit à ceux-ci. Pourtant, Kieran se recule, sans même bouger ses pieds du sol, comme si cela était le juste entre deux ; de lui avoir autorisé une fois ce geste, mais de l’interdire lorsqu’elle souhaite le réitérer. « Qu’est-ce qui pourrait te blesser ? » À part moi, bien-sûr, comme tu me le dis souvent. « Merci. » Un murmure, pour le verre, pour l’habitude, pour rien et pour tout le reste.  

Elle. Et il revient à lui, un bref instant. Et il me laisse aussi revenir, une seconde. « Je sais, ne t’inquiète pas. » En es-tu sûr, Kieran ? Es-tu persuadé de ce que tu avances, alors que tu m’as volontairement rendu silencieux pour ne pas avoir à faire face à cette vérité qu’Eve vient de verbaliser ? « Elle n’est pas une mauvaise personne, alors il pourrait y avoir pire comme comparaison. » Kieran, Kieran, Kieran. Je ne sais pas ce qui me choque le plus, ce qui te détruit le plus. Ta maladresse, ou ces justifications qui n’ont pas lieu d’être ; parce qu’elles ne s’adressent pas tant à Eve qu’à toi. Mais tu ne dois pas les écouter, et si j’ai toujours voulu te pousser à avoir une opinion, je te supplie de ne pas avoir celle-ci, je te supplie de ne pas l’excuser pour mieux retomber dans ses filets. « Mais, on est pas là pour parler d’elle, alors laissons-le en dehors de tout ça. » Tu assures, te concentrant sur Evelyn, lui prouvant qu’il n’y a qu’elle. Mais je sais ce que tu fais, Kieran, je sais pourquoi tu veux la laisser en dehors de ça. Pour mieux la préserver, pour mieux l’excuser, encore.

Mais elle ne faisait pas de cadeau, Autumn, pas vrai ? Son regard se pose sur la boîte, sur la figure qu’elle contient, et un large sourire se dessine sur ses lèvres. « Oh, je, waow, Evelyn, c’est gentil. » Répète son prénom, tente de te rassurer. Évite son regard, concentre-toi sur cet objet. Écoute-moi, par pitié. « Merci beaucoup, mais je... j’ai honte, je n’ai rien pour toi. » Et il est penaud, Kieran, les épaules qui s’abaissent et la tête qui s’enfonce ; comme le fidèle chien qu’il est et qui attend sa raclée par habitude. Evelyn. Répète-le encore un peu. « Elle est géniale, tu as du talent. » Il assure, songeant déjà à l’emplacement qu’il va lui réserver. C’est bien, Kieran. Continue ainsi, continues à créer de nouveaux souvenirs pour effacer les anciens. « Arrête. » Qu’il répète pour la énième fois, sans méchanceté, en secouant la tête et en frappant légèrement l’air avec sa main. « Comme je te l’ai proposé, oublions ce faux départ. » Il assure, avec un fin sourire sur les lèvres. « J’ai appris à t’apprécier et à te connaître, alors ne compte pas sur moi pour jeter tout ça à la poubelle juste parce que tu as le malheur de partager quelques traits avec une personne dont on ne va plus parler aujourd’hui. » Je le sens motivé, Kieran. Mais encore une fois, je sais ce que cela cache, je sais que je ne peux pas me fier à lui. Je sais que s’il est aussi calme, c’est que la distinction ne s’opère plus. je ne peux rien faire, et ça me tue. Ça me tue, parce qu’il veut seulement recommencer à zéro. Seulement, ce n’est pas avec la bonne personne. « Je ne sais pas toi, mais moi, toutes ces émotions, ça m’a ouvert l’appétit. Alors je t’invite, pour me faire pardonner, et ce sera l’occasion de me parler de ce don pour la création, car j’imagine que ce costume est aussi ton œuvre ? » Il demande, tendant cette fois son bras à la jeune femme pour l’inviter à se joindre à lui. « Après tout, on est là pour découvrir ce salon et apprendre à se connaître, alors profitons-en, non ? »

Et recommençons, surtout.





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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyVen 1 Mai 2020 - 21:28


Dessine-moi un mouton. Le ciel est vide sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Redevenir l'enfant que nous étions. Dessine-moi un mouton. Le monde est triste sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Apprivoiser l'absurdité du Monde (Mylène Farmer, Dessine-moi un mouton )
☆ Kieran & Eve ☆

On apprend beaucoup des gens en examinant leur comportement en société. J’ai compris dès mon plus jeune âge que je n’aurai qu’une ambition dans la vie : devenir transparente. Déjà petite, je me fondais dans la masse à l’orphelinat. Peu bavarde, renfermée sur elle-même. Seule. Je crois que toute ma vie, je l’ai passé seule. Les gens se greffent à moi pendant un laps de temps assez court et disparaissent. Comme Pierre, comme Jacob. Ma vie me fait peur. La direction qu’elle prend, la manière dont je la « vis ». Éphémère, tout n’est qu’éphémère. Mais la solitude, elle ne me quittera jamais.
Alors comment ferais-je pour lâcher prise ?
Pour faire confiance à nouveau ?


Je ne sais même pas si j’en suis capable à nouveau.

Je pense que je peux prendre sur moi le fiasco de cette rencontre. Après tout, n’ai-je pas insisté pour que l’on se voit en vrai ? Vois-tu Kieran, depuis que je suis toute petite, j’ai toujours su interpréter le comportement des gens. Celui de cette mère de famille qui passait en revue les enfants de l’orphelinat et qui passait sur moi sans me voir. J’ai appris à m’effacer à force d’être transparente aux yeux des autres. Et je ne sais pas comment tu as fait. Mais tu m’as entendu. Pas vue, entendue. Tu as fait comme si j’existais, comme si je n’étais pas minuscule, blonde, qui se mêle à tout le monde dans la foule. Je voulais me faire belle pour toi. Pour que ta première impression soit bonne. Car je sais que les gens se fient à ça. pas moi. J’ai trop souvent donné de secondes chances aux gens jusqu’à ce que ce terme en perde le sens. Mon cœur a battu la chamade quand tu as accepté. Mais je suis agoraphobe. Trop fêlée. Comme ce vase que tu mets de côté et que tu finis par oublier. Puis d’un geste maladroit, tu finis par le briser et les morceaux se répandent au sol. Pourquoi recoller les morceaux ? Tu l’as oublié.

Je sais que je ne devrais pas te courir après. Que je devrais prendre un autre chemin. Que je devrais oublier. Car dans le fond, n’est-ce pas ce que l’on veut tous les deux ? Oublier. J’ai oublié qui j’étais. Je peux voir de la déception dans ton regard. Je peux voir même de la surprise. Je t’avais pourtant prévenu que je n’en valais pas la peine. Trop petite, trop chétive, trop blonde. Bien que mes cheveux soient à cet instant bleus. Je sais que je ne vaux pas grand-chose. Les gens finissent par partir et ne reviennent jamais. Tu ressembles à mon ex, m’as-tu dit. Je ne sais pas quel était le but de cette manœuvre. Si tu étais juste franc ou alors si tu voulais me faire fuir. Je ne sais pas. Mais je ne partirai pas. Sauf si tu me le demandes. « Tu n’as pas à l’être. » Je sens que je m’énerve alors que ta voix parvient jusqu’à mes oreilles. Je lève alors le nez pour rencontrer tes yeux. Je reste un instant comme suspendue à me balancer sur mes pieds d’avant en arrière. Bien sûr que si je dois l’être, Kieran. Je pourrais ouvrir la bouche et t’informer que je m’excuse tout le temps. Que je suis comme ça. Mais je viens de me rappeler que tu le sais déjà. En ces quelques mois, j’ai appris à tisser un lien avec le jeune homme qui me fait face. « Tu es incroyablement grand. Pourquoi tous les Australiens sont si grands ? » J’incline la tête sur le côté avant de sourire. Mais oui, espèce d’idiote, souris à ta connerie. Je viens donc essuyer mon visage avant de me sentir rougir sous le compliment. J’ai ce fameux toc de toujours rentrer ma tête dans mes épaules comme une tortue. Comme la tortue qui essaierait de cacher son visage. Car je sais que tu me voies. Du moins, je l’espère.

« Et ne dis pas n’importe quoi, je ne souffre pas. » J’ose prendre une profonde inspiration. Sache que si tu en viens à souffrir par ma faute, je m’en irai, pensais-je silencieusement. Je suis d’une nullité sans borne pour parler aux gens. Pour dire ce qui doit être dit. Pour mettre des mots sur ma pensée. Ma main vient effleurer ton visage. Ta peau si chaude comparée à la mienne. Mes doigts se baladent sur ta mâchoire. Mon regard se vrille au tien alors que le temps semble se suspendre entre nous deux. Nous sommes peut-être entourés mais à cet instant précis, je sais que nous sommes seuls. Lorsque tu me dis d’arrêter, je me surprends à sursauter malgré moi. Comme un animal. Un bruit similaire à celui d’un cochon d’inde sort de ma bouche tandis que je me surprends à regarder de nouveau mes chaussures. Mes cheveux tombent sur mon visage comme pour le cacher. « Tu l’as, ma confiance, depuis longtemps. » Tes mots me réchauffent le cœur alors qu’un petit sourire vient orner mes lèvres. Je me mets même à rougir. Similaire à une adolescente qui viendrait de connaître un nouvel émoi.
Je suis ridicule.

« Et tu as la mienne. Sinon je ne serai pas là, dis-je en venant me mordre la lèvre inférieure. » Dans une tenue ridicule. Dans cette robe trop longue -qui cache mes baskets- et avec une couronne faite main sur la tête. Brusquement, je viens à me détendre alors que ma main vient rencontrer la tienne. Elle est immense comparée à la mienne. Je viens la regarder avant de déglutir. « C’est Lisa qui m’a surnommé ainsi. En fait quand elle était petite, elle n’arrivait pas à dire mon prénom au complet. Donc maintenant EvE est devenu synonyme de maman à la maison. » Je viens rire avant de passer une main dans mes cheveux, rompant le contact. « Qu’est-ce qui pourrait te blesser ? » De nouveau, je viens me balancer d’avant en arrière sur mes pieds. Toc dû à une réflexion intensive. J’essaie de chercher une réponse concrète. « Toute ma vie, j’ai tout fait pour être transparente. C’est pas difficile quand on est haut comme trois pouces. » mon cœur commence à battre plus vite. Ta question me prend réellement au dépourvu. Et je suis certaine que tu dois voir les rouages de mon cerveau qui cherche. « Ce qui pourrait me blesser, c’est qu’on me voit et qu’on décide que… que je n’en vaille pas la peine. » Ma langue vient passer sur mes lèvres pour les humidifier. Puis, j’ai un petit rire comme pour désamorcer la situation.
Parce que j’ai peur que cette confidence te pousse à fuir.

Je ne peux m’empêcher de l’ouvrir pour clarifier la situation. Après tout, je ne connais pas la demoiselle qui a partagé ta vie. Je sais juste que la rupture est récente. mais dans le fond, le pourquoi du comment ne me regarde pas. J’essaie de clarifier la situation. Car Kieran semble perdu. Perdu dans ses propres pensées. Reviens vers moi s’il te plaît. Je hoche la tête alors qu’il décide de clore le chapitre. Je viens donc dodeliner de la tête. « On va écrire notre propre histoire, murmurai-je plus pour moi-même que pour lui. » Je peux le voir s’ouvrir dans ma tête. ce livre. Avec des pages blanches. Et l’un comme l’autre, nous tenons une plume entre nos mains pour ne pas savoir quoi écrire. Par quoi devons-nous commencer ? « Oh je dois te prévenir. Je suis bizarre. J’ai tendance à m’évader dans ma tête. » Et là, je sais que j’aurai dû commencer par me taire. Par garder pour moi ce que j’avais dans les rouages de la mécanique de mon cerveau. Qu’il ne tourne pas rond, pas plus que moi. Un ovni. Un alien. Je sais bien que je ne suis pas normale. Après tout, j’ai les cheveux bleus.

Je viens donc te tendre la figurine Pop que j’ai faite. Cela m’a pris la semaine dernière. Alors que Kieran au détour d’une conversation, m’a confié les aimer. J’en ai donc acheté une avant de me mettre à la customiser le soir. J’attendais que les enfants dorment pour prendre mes pinceaux et essayer de redessiner son visage. Je les avais vu dans les conventions que j’ai faites avant. Mais je ne me suis jamais penchée sur ce genre de figurines à grosses têtes. J’ai regardé des photos, les méthodes pour restaurer. Pour créer cette petite bestiole que tu tiens entre tes mains. « Merci beaucoup, mais je... j’ai honte, je n’ai rien pour toi. » Ta voix me fait recouvrer mon corps alors que je fronce les sourcils. « Le propre d’un cadeau c’est de le faire sans attendre quelque chose en retour. Ta compagnie me suffit, rétorquai-je en haussant les épaules. Mais j’aurai dû lui faire les cheveux en pétard. » je viens à rire avant de montrer ses cheveux d’un geste de la tête. « Et pitié, appelle-moi Eve. Je déteste mon prénom. » Trop vieux. Trop commun. « Ou Evie c’est comme tu veux. Enfin trouve-moi un surnom comme je l’ai fait avec toi. » Chaton. Je l’avais déjà appelé comme ça sur les conversations que l’on se faisait durant nos parties. Je viens froncer le nez. Lorsqu’il argue que j’ai du talent, je viens enfoncer de nouveau ma tête avant de me sentir rougir jusqu’à la racine de mes cheveux. Si j’étais un fruit, je serai sans doute une tomate tant cette couleur ne quitte jamais mon teint.

« J’ai appris à t’apprécier et à te connaître, alors ne compte pas sur moi pour jeter tout ça à la poubelle juste parce que tu as le malheur de partager quelques traits avec une personne dont on ne va plus parler aujourd’hui. » Brusquement, je relève la tête pour le regarder dans les yeux. je viens déglutir alors que je me rapproche à nouveau. Mes mains passent autour de ta taille massive pour venir poser ma tête contre ton torse. Je ferme doucement les yeux dans cette étreinte. « Je tiens à toi, dis-je maladroitement. » Je viens mâchouiller l’intérieur de ma joue avant de me reculer pour me sentir virer au carmin à nouveau. « Je suis très tactile. Désolée. » Mon regard se fait plus fuyant tandis que je viens reprendre mon verre pour boire une gorgée. Noyons ce moment gênant dans l’alcool, veux-tu. Je ne sais pas quelle est la manœuvre de cette rencontre. Je viens regarder ton bras avant d’avoir un sourire. Un vrai sourire et qu’un rire sort de ma gorge. « Je n’ai pas de don de création, chaton. Je suis… c’est mon métier. Je suis restauratrice d’arts et donc je rafistole. » Je commence à marcher pour essayer de suivre tes pas. « ouais, je me suis colorée les cheveux en bleu. J’aime bien changer de tête de temps en temps. Je laisse exprimer ma créativité. Et comme la fresque que je restaure est bleue, autant être assortie. » Je viens saisir ce bras que tu me tends avant de me sentir minuscule à tes côtés. « Et toi, à part jouer aux jeux et initier les filles innocentes à ce vice, tu fais quoi ? » Je me stoppe devant un stand de nourriture avant de venir regarder la carte. « ça te va des baozi ? Au fait, c’est ta première fois dans ce genre d’endroits ? » Je viens sourire.
Ce sourire niais qui s’est vissé sur mes lèvres dès l’instant où j’ai décidé d’ouvrir la bouche. Pour te dire des banalités affligeantes certes. Mais je me suis ouverte à Kieran. J’ai tenté de faire confiance à cet homme qui me chamboule plus que je n’aimerai l’admettre. Je me perds à nouveau dans ses yeux. La connexion se fait d’elle-même alors que le sourire s’agrandit alors que ma main est toujours sur ton bras. Alors que j’essaie d’apprendre à te connaître.
Pitié Kieran, fais-moi juste une toute petite place. Je ne te ferai jamais souffrir.
Juste une toute petite place, s’il te plaît.
Car je tiens à toi







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Kieran Halstead
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les cicatrices de la mémoire
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PETIT PLUS : placé en foyer, très proche de la dernière famille qui s’est occupée de lui ≈ souffre néanmoins de cette absence d’identité propre ≈ réservé, maladroit, optimiste, vit dans un monde imaginaire ≈ a quitté sa fiancée il y a deux ans, soulagé malgré sa phobie de la solitude ≈ essaie de reprendre confiance en lui, de renouer avec ses proches, de retrouver sa place ≈ préfère la compagnie des pop et des jeux vidéo aux humains ≈ du talent au bout des doigts, aucune motivation d’en faire quelque chose ≈ trop mou, trop paresseux, trop paumé ≈ a fait une tentative de suicide fin novembre 2022.
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RPs EN COURS : (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. Tumblr_inline_plhd1mS2X01slbpsl_1280 halstay #12 & ua #3 (parents) ⊹ i hope your ghost will haunt me, i hope i hear you calling my name at 3am. 'cause honey, i love you dearly and i cannot bear you leaving again, not again. oh, i hope your ghost will haunt me 'til the end.

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spencer #5 ⊹ i've been begging, hope you're listening. i've done my wrongs but i'm someone different.

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ally #1 ⊹ oh, if i can take something to make me feel better than i'm feeling now and everything else will work itself out.

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vivian #1 ⊹ i'm sure they figured it out early on that i would never run, that they could shoot, but that's no fun 'cause then they're killing the stolen son, oh don't tell them anything, anything, please.

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PSEUDO : leave.
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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyLun 13 Juil 2020 - 2:17



Je sais ce que vous vous dites.
Que je n’ai pas le droit d’être aussi prétentieux alors que je ne suis pourtant d’aucune aide face à la situation, ne pouvant empêcher Kieran de foncer dans ce piège tendu ; incapable de le retenir alors qu’il saute sans sécurité. Que la manière dont ce transfert commence à s’opérer n’est résolument pas saine et qu’il est nécessaire que j’intervienne pour préserver la santé mentale déjà bien fragilisée – j’en suis la preuve concrète – de Kieran. Et je le sais tout aussi bien que vous, que je le devrais. Qu’il faudrait que je l’aide à se ressaisir, à faire la distinction entre passé et présent, que j’interrompe ce mécanisme de défense néfaste qui se met en place : pourtant, je ne réagis pas. J’ai toujours prôné l’idée, depuis sa rupture avec Méduse qui a également signifié la concrétisation de ma présence, que pour mieux se relever, Kieran a besoin de toucher le fond. Et c’est probablement incompréhensible compte tenu de mon envie de le défendre, de le préserver ; mais dans cette situation, Kieran ne m’écoute pas, ne m’écoute plus depuis longtemps et j’en conclus que, dans un sens, nous ne sommes pas si éloignés, tous les deux : nous n’en faisons qu’à notre tête. Bien des fois il s’est offusqué de la manière dont je l’oblige à réagir, des pensées que je monopolise, des idées que j’implante dans son esprit, des vérités que je souhaite qu’il reconnaisse ; et aujourd’hui c’est à mon tour de s’offusquer de son comportement.

Car voyez-vous, malgré mon rôle que je pensais fondamental, essentiel, à la survie de Kieran, j’en suis réduit au même rôle que vous, un simple spectateur anonyme, un observateur extérieur, rempli de jugements et d’opinions sur une situation qui, dans le fond, ne me regarde même pas, agacé ou convaincu des choix de notre protagoniste, croyant savoir mieux que personne la manière dont l’interaction aurait dû se produire – comme s’il aurait été préférable que je l’écrive moi.

Pour ce que cela vaut, sachez que je n’adhère pas à son comportement. J’ignore quelle est votre opinion sur la question, probablement auriez-vous tendance à considérer que le Halstead est touchant dans sa maladresse, quoi qu’un peu con, mais vous ne devriez pas penser ainsi. Autant par rapport au fait qu’il est bien plus intelligent qu’il le prétend, mais surtout quant au fait que sa maladresse n’en est pas vraiment. Peut-être seriez-vous tenté de lui trouver des excuses – je le suis moi-même, de par mon attachement pour le gamin. Bien-sûr que dans toute cette mésaventure, je tends à percevoir Eve comme la seule responsable de son malaise et de tous ces désagréables souvenirs réactifs, que j’ai une folle envie de remettre en question chacun des mots qu’elle peut prononcer, que j’ai envie de juger la manière dont elle se comporte alors qu’il ne s’agit que de leur première rencontre : mais n’oublions pas que mon rôle est de conter l’histoire de notre protagoniste, raison pour laquelle les opinions que je m’apprête à partager ne concernent que lui.

Kieran est malade.
Peut-être que vous voulez simplement croire à de la naïveté mêlée à de la stupidité ; mais il n’en est rien.
Son comportement est pathologique et est la raison derrière son suivi psychologique, dont toute cette situation en est la parfaite illustration pratique. Il est persuadé qu’Eve connaît les réponses à des questions qu’il se pose, il s’appuie sur elle, entreprend de rejouer la relation qui le liait à elle, en agissant différent, pour comprendre. Eve en devient une victime collatérale. Et je vous jure, que j’essaie d’être neutre. Que malgré mon affection pour Kieran, je sais également que le récit d’une bonne histoire se trouve dans l’objectivité avec laquelle on l’expose. Mais il m’est difficile, alors que tous les actes d’Eve prennent la forme d’erreurs. Oh, Kieran ne partage pas cette opinion et le tactile de la jeune femme est loin de lui déplaire même si il le met mal-à-l’aise. Mais pour moi, qui connais les raisons de ce malaise, je n’approuve pas non plus quant au comportement de la jeune blonde. Ils auraient dû me laisser gérer la situation – nous en serions pas là, l’un et l’autre se faisant du mal, refusant de l’admettre et persistant sur cette voie à cause d’un attachement faussé de part et d’autre. Kieran parce qu’il y voit cette ex qu’il ne parviendra jamais à oublier, Eve parce qu’elle s’est mise en tête d’être celle qui l’aidera dans cette tâche. « Ce sont les allemandes qui sont si petites. » Et les voilà enfermés dans un échange de banalités pour ne pas voir la réalité en face, pour ne pas admettre que ce contact lui fait autant de bien qu’il ne le fait souffrir. Tu peux te duper toi-même Kieran, mais tu n’y parviendras jamais avec moi. Et tu essaies d’agir de la même façon avec Eve, en lui assurant qu’elle ne te fait pas souffrir. À la surface, c’est sincère : rien ne laisse présager qu’elle puisse effectivement malmener ton cœur comme tu crains à chaque fois que tu l’offres. Dans le fond, tu as cette inquiétude qui persiste et ces traits qui démontrent le contraire.

Mais cette inquiétude est vite oubliée. Un sourire, une confidence et le voilà qui chavire à nouveau. Je ne sais plus quoi faire de lui ; mais ce n’est pas une nouveauté. Ses doigts jouent avec les tiens et ton malaise s’envole, je le perçois. Car ce contact est rassurant, bienveillant et ne te demande pas une implication que tu ne saurais assumer.
« Tu en vaux la peine, je t’assure. » Que je t’entends lui répondre, le sourire sincère aux lèvres, porté par la bienveillance. Et c’est vrai, elle en vaut la peine. Je partage son avis sur ce point ; les échanges nocturnes dont j’ai été le témoin et parfois l’investigateur m’ont convaincu qu’un lien profond et sincère vous unit et que vous tenez réellement l’un à l’autre, que tu veux poursuivre sur ce chemin et en savoir toujours plus sur elle. Lui faire toujours plus dans ta vie et proba-...

Oh, Kieran.
Tu t’es joué de moi et je me suis laissé faire.

Elle en vaut la peine, sur ce point je ne dénie pas ta certitude. Mais celle-ci ne s’adresse pas tant à Eve qu’à elle ? N’insistes pas, tu sais que je refuse de prononcer son prénom et qu’elle demeurera Méduse aussi longtemps que tu demanderas ma présence. Mais n’est-ce pas le propre de ton comportement, de rejouer ton histoire dans l’espoir d’obtenir une meilleure conclusion ? Que si tu te persuades qu’elle en vaut la peine, que tu lui le répètes assez, elle y croira et son attitude ne sera plus qu’un mauvais souvenir ? Alors c’est donc ça, n’est-ce pas ? Chacun de tes mots, chacune de tes phrases, s’adressent à deux personnes à la fois, sèment le doute jusque dans ton propre esprit et le mien, par la même occasion.

Pourquoi tu t’imposes ça ? Pourquoi tu m’imposes ça ?
Tu sais que je ne pourrai pas te sauver, si tu te lances sur cette voie-là.
Et je crois que c’est très exactement ce qui te plaît.  

Et lorsqu’elle lui propose qu’ils écrivent leur propre histoire, je le sens, son cœur plus léger, alors qu’il acquiesce vivement de la tête. Bien-sûr, qu’ils vont le faire. Et cette fois-ci, ça va marcher. « On est deux, comme ça. » Il sourit et je sais qu’il se réjouit que ce point commun soit partagé. Il l’a espéré pendant tant d’années, que même si cela intervient trop tard, son bonheur est malgré tout réel. Et pourtant, si faux.

Et tout se passe comme il l’a tant espéré pendant toutes ces années. Comme dans ces comédies romantiques qu’il créait dans son propre esprit, avec une issue toujours heureuse et favorable au bonheur des personnages. Alors, ça ressemble à ça ? C’est drôlement agréable. Et pourtant, si faux. « Tu dis ça maintenant, mais attends dans une heure, je ne suis pas certain que tu tiendras le même discours. » Et il rit, Kieran. Et il détend l’atmosphère, plaisante un peu.
Espère surtout qu’elle s’opposera à cette dévalorisation, car c’est très exactement ce qu’elle doit faire dans le meilleur des scénarios, s’ils veulent écrire leur histoire.

« Oh non, pour une fois que je suis bien coiffé, ne gâchons pas ça. » Et il rit encore. Il redevient peu-à-peu lui-même. Sa gêne est toujours présente, sa timidité et sa réserve également, mais il s’ouvre, il s’autorise une attitude qui ne lui ressemble plus depuis tant de mois. Parce qu’elle l’autorise, parce qu’il peut être vrai avec elle. Et pourtant, si faux. « Je ne suis pas doué pour les surnoms, mais j’aime bien Evie. Alors ce sera Evie. » Qu’il l’informe avec un sourire, son regard qui se perd à nouveau sur ce précieux cadeau. Elle n’en faisant pas, l’histoire ne peut être que mieux écrite.
Et tout ceci se concrétise à nouveau lorsque dans son rapprochement, elle est bien plus tendre et innocente qu’elle ne l’était auparavant. « Moi aussi. » Plus qu’elle ne pourrait le croire, plus qu’il ne devrait s’y l’autoriser. « C’est pas un problème. » Vraiment ? Et l’espace d’un instant, il me permet de revenir à lui, avant qu’il ne me réduise au silence. « Je le suis moins que toi, mais j’apprécie. » Qu’il se justifie. Il l’était, pourtant, pendant des nombreuses années, tellement en recherche d’affection qu’il en quémandait peu importe la forme qu’elle prenait.

Et finalement, je reviens à toi alors que je te souffle à l’esprit cette vérité que tu ne veux pas admettre.
Ça ne date pas d’aujourd’hui, pas vrai ?
Tu ne l’as jamais vue avant aujourd’hui, pourtant inconsciemment tu t’es déjà perdu dans ce schéma maladif que tu joues aujourd’hui ; sans quoi tu te serais souvenu de son travail, un détail que jamais tu n’aurais oublié. Ça ne te ressemble pas, même si tu es tête en l’air, tu chéris les informations que l’on te confie : les ressortir à la moindre occasion fait plaisir à tes interlocuteurs et t’assures un intérêt bienveillant, une certaine affection.
Ou peut-être que tu as été chamboulé dès que ton regard s’est posé sur elle et que, tout s’est opéré dès le départ, sans que je ne puisse le remarquer ?
Je ne serais pas surpris, Kieran, tu m’as déjà prouvé tout à l’heure que tu savais te jouer de moi, alors que d’ordinaire je suis celui qui me joue de toi.
Et tu gagnes, Kieran. Car moi aussi, je ne sais plus que croire.
« Je sais, mais on a dit qu’on recommençait à zéro. » Oh, le menteur. Mais je ne suis pas surpris, sous tes airs angéliques, tu as toujours su mentir, quand bien même certains ne le pensent pas en vue de ta naïveté. Et c’est très exactement pour cela que tu y arrives si bien, car jamais personne ne t’en penses capables alors que tu t’es érigé en rang d’expert dans le domaine. « Alors, j’aimerais t’entendre en parler, en vrai, si je puis dire. » Et il affiche un sourire, de ceux qui visent à la convaincre qu’il pourrait l’écouter des heures, même si cela consiste à répéter tut ce qu’il sait déjà. Parce que c’est le cas et qu’il pourrait réellement l’écouter encore et encore. « Et si tu veux bien, évidemment. » Toujours dans le besoin d’approbation, il laisse échapper un rire à sa réflexion. « Je dessine ce qui m’entoure. Ça tombe bien, les cheveux bleus m’ont toujours inspirés. » Son sourire ne quitte pas ses lèvres alors qu’il perd son regard sur elle, imprégnant encore une fois chaque détail de son visage. Il secoue la tête par l’affirmative alors qu’il passe sa commande, attendant qu’Eve en fasse de même avec l’intention de l’inviter – après tout, il lui doit bien cela après leur début chaotique. « Non. Et la question me rappelle que ça l’est, pour toi. » Il s’en amuse, avant de rapidement reprendre. « Alors, t’en penses quoi pour l’instant ? Tu comptes retenter l’expérience malgré qu’on croise des mecs chelous et franchement pas doué avec les filles ? » Et son sourire disparaît lorsqu’il comprend ce que ses paroles peuvent suggérer. « Enfin, je-... pas doué avec les gens, en général, hein, pas que je... » Te drague. De toute évidence, je suis bien ridicule dans le domaine.



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Message(#) Sujet: Re: (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. (Kieran) Dessine-moi un mouton dans l'absurdité du monde. EmptyJeu 23 Juil 2020 - 0:12


Dessine-moi un mouton. Le ciel est vide sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Redevenir l'enfant que nous étions. Dessine-moi un mouton. Le monde est triste sans imagination. C'est ca! Dessine-moi un mouton. Apprivoiser l'absurdité du Monde (Mylène Farmer, Dessine-moi un mouton )
☆ Kieran & Eve ☆

Il ne pleuvait jamais en Australie et pourtant, en ce jour, le ciel pleurait. Le ciel pleurait comme s’il voulait m’annoncer quelque chose. Debout sur cette pluie battante, mes vêtements trop grands sur mon corps amaigri, je me contentai de regarder la pierre tombale où était inscrit son nom. Celui qui avait fait battre mon palpitant et qui l’avait emporté avec lui dans un pays étranger. Lorsqu’on fait son deuil, on ne cesse de se demander pourquoi. Pourquoi n’a-t-on pas été capable de retenir la personne aimée ? Pourquoi s’en est-elle allée ? Pourquoi nous a-t-elle laissée ? Je pouvais me laisser tomber, arracher les mottes de terre mais je savais ce qui reposait des mètres en-dessous de moi. Un cercueil vide. « J’ai envie de refaire ma vie, murmurai-je, j’en ai envie mais tu ne me laisses pas. » Hantée par mes propres fantômes, incapable d’évoluer dans un futur proche, je savais que je resterai figée dans le temps, incapable de me mouvoir.
Et pourtant…


Pourtant, j’aurai pu. J’aurai pu refaire ma vie avec lui. J’aurai pu nous accorder une chance. Souriante, pressée de le voir, de croiser ses yeux qu’il m’avait décrits comme bleus, j’avais teint mes cheveux. J’avais cousu mon costume, j’avais fait ma couronne de fleurs pour que tout soit étouffé dans l’œuf. Comme j’aimerai être capable de tout recommencer, de tout oublier mais cela ne voudrait-il pas effacer mon passé ? Cela ne voudrait-il pas oublier les épreuves qui m’ont menées jusqu’à toi Kieran ? Je ne pouvais pas. Et pourtant je t’ai menti d’un sourire, je t’ai menti d’une étreinte, je t’ai menti sur toute la ligne. Ne voulant pas que tu t’évapores comme un écran de fumée, que tu t’en ailles. Je voudrais t’emprisonner dans une bouteille et te garder près de moi. Seulement, c’est impossible. Les mots sont sortis de ta boucbe, tu as voulu être honnête, tu as voulu me faire savoir ton trouble. Mais j’aurai préféré ne pas savoir. Car mon cœur s’était remis à battre et maintenant, il pleurait. Je pouvais l’imaginer comme je le faisais si souvent dans ma tête. Je pouvais l’imaginer se recroqueviller, se mettre dans un coin de mon corps et pleurer sur cette relation qui ne naitra jamais. Car il n’y aura jamais de nous. Comment pourrait-il y en avoir un alors que tu as fait planer son ombre sur le duo que nous aurions pu former ? J’étais l’adulte. Je pouvais lire dans ton regard, l’espoir. Mais de quel espoir s’agissait-il ? J’aimerai tant être égoïste, j’aimerai tant de garder près de moi, j’aimerai tant me laisser porter vers cette relation que tu voudrais qu’on soit mais je ne peux pas. je n’y arriverai pas. Je ne cesserai de me demander si tu penses à elle quand tu es avec moi. Je ne cesserai de me poser les mauvaises questions, Kieran.
Cette journée nous appartient. Mais cela sera la dernière.
Car je dois penser à moi. je dois épargner mon cœur.

« Ce sont les allemandes qui sont si petites. » Ta voix eut le don de me faire sortir de mes mirages sombres et plein de désespoir alors que je levai la tête vers toi. Un, deux, trois battements de cils. Je me sentais plus pâle que jamais sous ce maquillage clinquant. « Tout ce qui est petit est mignon, arguai-je sans finir le dicton. » Dieu que j’aimerai juste me laisser porter par ta voix, dieu que j’aimerai zapper ce début désastreux. Mais dit-on pas que la première impression est la bonne ? Je ne suis pas adepte de donner de seconde chance aux gens. On m’a trop souvent piétiné. On m’a trop souvent laissé pour compte, m’oubliant. Ne voyant pas la personne que j’étais. Mais je ne méritais pas d’être vue. Je ne méritais pas que les gens posent le regard sur moi. J’ai toujours tout fait pour rentrer dans le sol. Comme si j’aspirai à disparaitre. Les mots durs de Pierre me restaient en mémoire alors qu’il me tournait le dos. Et Jacob ? Personne ne me choisissait jamais. Et je savais que tu ne serais pas l’exception Kieran. Si une meilleure opportunité se présentait à toi, tu me tournerais le dos comme les autres. Me laissant seule avec mon obscurial qui me dévorait le cœur. Cette ombre qui prenait possession de moi à chaque fois que ça n’allait pas. cette foutue eau que je matérialisai dans mon esprit par peur de savoir nager.

« Tu en vaux la peine, je t’assure. » C’est faux. Et nous le savons tous les deux. Car j’ai été à ta place. Moi aussi j’ai imaginé les traits de mon ex dans chacun des hommes que je rencontrai. Moi aussi, j’ai été malade d’amour rien qu’à l’idée de croiser le regard sombre d’un homme comme celui de Jacob. De passer mes mains sur sa peau plus mate que la mienne, de toucher un nez fin, un sourire blanc. De comparer les démarches, de tenter de voir les similitudes. Mes lèvres demeurèrent scellées car j’avais conscience que tu ne me parlais pas à moi. Tu lui parlais à elle. Et de nouveau, je peux sortir mon myocarde hurler de douleur, essayer de sortir de ma poitrine. Je pourrais me laisser choir sur le sol, je pourrais tomber. J’en avais le droit après tout. Mais je devais rester digne. Pas pour moi car mon sort m’importait bien peu mais pour mes proches. Ne veux-tu pas que je reste digne ? Que je fasse semblant ? Qu’un sourire solaire s’agrippe à mes lèvres alors que je te regarde avec mon air mutin ? Mais tu ne me vois pas, n’est-ce pas ? Tu ne me vois pas et je le sais. Je sais que je suis prête. Que je suis prête à refaire ma vie, à rebâtir ce qui a été détruit mais personne ne me verra jamais comme je le voudrai.
Car dans le fond, qui pourrait m’aimer ? Moi misérable insecte.

« On est deux, comme ça. » Toi aussi tu te perds dans ton propre esprit ? Personne n’a jamais su m’en faire sortir ? Je suis perdue dans le labyrinthe du Minotaure, attendant qu’on vienne me donner le fameux fil d’Ariane. Mais si j’étais bel et bien le minotaure dans toute cette histoire ? Peut-on aimer une bête ? Est-ce possible ? Je n’en ai aucune idée. « je ne souhaite à personne d’entrer dans ma tête tant il y a de choses loufoques. Par exemple, je m’imagine souvent coincée dans un emboitement de pièces farfelues comme dans Interstellar. Sauf que je n’ai personne pour me guider. » mes enfants n’en avaient pas la capacité, ils étaient trop jeunes. Ils étaient encore purs alors que j’étais rongée par ma noirceur, par ce cœur pourri jusqu’à la moëlle et qui ne demandait pourtant qu’à battre de nouveau ? Je pouvais les imaginer les chaînes qui le clouaient au sol alors qu’on lui infligeait mille tourments. Je pouvais le faire. Pourquoi me mettais-je dans cet état mentalement ? Pourquoi avais-je des attentes si hautes pour cette rencontre ?
Car je tenais à toi.
Pire, je commençai à t’aimer, Kieran.

Véritable cœur d’artichaut qui tombe trop souvent amoureux de la mauvaise personne. Je n’ai jamais trouvé quelqu’un digne d’intérêt au point de me donner entièrement à lui. Ou elle. Il n’y avait rien à exclure dans une vie. Je te suivais dans les dédales de cette convention. Tantôt dans mon corps, tantôt absente. Comme si je désirai ardemment devenir fantôme de ma propre vie. Peut-être pourrais-je ainsi voler ? Ainsi partir d’ici où j’étais piégée avec un homme qui ne me voyait pas. « Evie, cela sera donc. » J’étais adepte des surnoms. J’espérai dans le fond que quelqu’un serait capable de m’aimer pour m’en donner un qui sortirait de l’ordinaire. Pas à me rabaisser à un quelconque sobriquet d’animal. Bien que je n’étais qu’une petite souris dans l’immensité de ce monde. Je n’étais rien et tu étais tout. Vous étiez tout mais vous n’avez pas voulu de moi. J’avais perdu cette habitude du rejet. Dois-je t’en remercier ? Est-ce que cela va me faire grandir ? Me faire prendre conscience qu’être celle que j’étais ne plaisait pas ? Qu’on ne m’aimera jamais pour mon visage ? Pour mes cheveux ? Pour ce corps si maigre ?
Dois-je devenir une autre, Kieran ?

« Je sais, mais on a dit qu’on recommençait à zéro. » Mon cœur se mit à rire. D’un rire mauvais. C’est impossible, espèce d’imbécile. Tu as tout foutu en l’air. Je suis navrée, je ne contrôle plus mes pensées. Elles sont si acerbes alors que je ne suis pas quelqu’un de mauvais. « J’ai souvent rêvé de tout pouvoir recommencer à zéro, dis-je plus pour moi-même que pour toi. » Et pourtant bien que mon regard soit absent, mon sourire ne quittait pas mes lèvres. Mais il était faux. Mes étreintes, mes paroles, tout sonnait faux. Car je ne devais pas être moi-même. Je ne devais pas être cette femme angoissée, brisée par la vie, enchainée au sol qui rêvait secrètement de son prince qui saura briser ses entraves. Qui saura lui donner la force de se battre. Qui saura la faire sourire de nouveau. lui faire espérer un horizon meilleur. Lui faire apprécier la morsure du soleil sur sa peau d’albâtre. Qui saura l’aimer pour ce qu’elle est. Personne, personne, personne, me hurle mon cerveau. « Oh tu sais, mon métier n’est pas très intéressant. Je répare ce qui est cassé. Je m’occupe de rafistoler. Des fois, ça va vite et puis des fois comme maintenant cela prend des mois, voire même des années. Je ne devrais même pas être ici. On m’a proposé au début de ma carrière de travailler pour Le Louvres mais la mère Supérieure était mourante, je suis donc partie en Allemagne. C’est la femme qui m’a élevée après tout. » Une sorte de mère de substitution. La mienne n’ayant pas voulu de moi. était-ce ça donc ma vie ? Que les gens me rejettent avant même de commencer quelque chose avec moi ? Ma mère l’avait fait, Pierre, les élèves des écoles fréquentées, toi. Tout le monde finissait tôt ou tard par me rejeter. Comment pourrais-je un jour avoir confiance en quelqu’un d’autre que moi-même ? Et encore, mon esprit malade me jouait des tours. Mon cœur prenait trop souvent le dessus bien que j’essaie d’en ignorer les hurlements. « Non. Et la question me rappelle que ça l’est, pour toi. » Je lève mon regard clair vers toi pour t’interroger. « Ce n’est pas la première fois. Je viens souvent. L’année dernière ma fille était en Salamèche, moi en Ondine et mon fils en Togépi. J’ai une vie sociale. Enfin un semblant. »

Etait-ce donc cette image là que je renvoyais ? Une personne qui restait enfermée chez elle ? Qui ne sortait jamais ? Certes, j’avais peur du grand monde qui m’entourait mais tu ne le savais pas. Tu ignorais tout de ma pathologie et de l’angoisse qui me saisissait dès qu’il y avait trop de monde autour de moi. Je suis navrée Kieran mais je ne te fais pas assez confiance pour en parler. malgré les mois passés à discuter en ligne. Je veux entretenir l’imposture le temps que cette après-midi durera. « Pourquoi pas ? Les mecs pas doués avec les filles sont charmants souvent. Il faut juste faire attention à la manière d’aborder la fille en question. » Comme j’aimerai en être capable. De te donner une seconde chance.
Mais mon cœur refuse.
Mon âme n’existe plus.
Il ne reste plus que mon corps vide qui te suit durant toute cette après-midi. Et qui a besoin de réfléchir. De réfléchir à sur ce que nous pourrions devenir. Mais le corbeau n’est pas loin et il volera mon cœur avant même que tu ne puisses le toucher.
Et j’en suis désolée, Kieran.
Car j’aurai voulu t’aimer.

rp terminé :l:







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