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 I keep my distance but you still catch my eye (dimitri)

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Message(#) Sujet: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyDim 1 Déc 2019 - 18:35


 
I keep my distance but you still catch my eye.
JESSIAN & DIMITRI.

Le mois de décembre annonçait l’arrivée de Noël. Cela allait être le quatrième Noël que tu passais à Brisbane dans la chaleur, bien loin de la neige et du froid glacial. Quand tu avais quitté Brisbane à tes dix-sept ans, tu avais pris l’habitude de passer les fêtes de fin d’année dans le froid avec des amis ne pouvant pas toujours rentrer à Brisbane pour le jour de Noël quand tu étais en plein contrat. Tu te souvenais des températures hivernales de Londres, de la pluie et des gros manteaux mais tu te souvenais aussi des lumières qui éclairaient la ville, de cette frénésie qui s’emparait de tout un chacun. Et des fois, cela te manquait … Quand tu avais proposé à Morgane de faire sa liste au Père Noël le week-end dernier, tu n’avais pas été surprise de l’enthousiasme de ton fille qui ne rêvait qu’une chose, c’était de pouvoir avoir de nouveaux jouets. Cela te surprenait toujours parce que tu ne considérais pas ta fille comme une enfant privée de quoi que ce soit mais apparemment les besoins des enfants en jouets sont illimités. Vous aviez donc passées l’après-midi dans les catalogues de jouets à découper les photos de diverses pièces puis vous aviez ensuite collé tout cela sur une grande feuille. Mais vous ne l’aviez pas fait n’importe comment. Non, tu avais demandé à Morgane d’ordonner les cadeaux c’est à dire, de donner un ordre de préférence car tu lui avais fait remarquer que le Père Noël ne pouvait pas lui emmener tout ce qu’elle avait demandé. Il fallait garder des jouets pour les autres enfants. Morgane s’était prêtée au jeu sans broncher en posant toutefois quelques questions avec sa petite moue boudeuse parce qu’elle estimait mériter tous ces cadeaux. Une fois le collage terminé et les parties de la feuille restées blanches décorées, tu avais envoyé Morgane se laver les mains et tu en avais profité pour prendre plusieurs photos de la liste que tu envoyais immédiatement à ta famille et à Abel. Tu avais toujours adoré Noël et maintenant que tu avais ta fille avec qui partager cette période de l’année, tu ne te privais pas pour en faire peut-être un peu trop.

C’est la création de cette liste, postée par Morgane quelques jours plus tard, qui t’avait emmenée dans un grand magasin de jouets de Brisbane. Tu avais une journée de libre devant toi et tu en profitais car Morgane était encore à l’école. Tu avais créé une conversation de groupe avec ta famille et Abel pour que chacun se mette d’accord de ce qu’il achetait à Morgane et qu’il n’y ait pas de doublon. Tu te retrouvais donc à acheter des livres, un jeu de société et quelques produits La Reine des neiges. Car oui, même si Morgane n’était pas née lorsque le premier film était sorti, elle l’avait regardé des dizaines de fois avant que le deuxième volet ne sorte. Et tu n’avais pas tardé à l’emmener au cinéma, une expérience qu’elle avait adorée et dont elle te parlait encore souvent. Tu regardais depuis plus régulièrement le programme des sorties cinéma dans l’espoir qu’un autre dessin animé pour enfants puisse plaire à ta fille. Ayant la journée de libre, c’était le moment ou jamais de faire tes courses de Noël pour Morgane et le reste de ta famille si possible. Tu avais commencé par les cadeaux de tes soeurs, c’était facile à trouver pour toi avant de te retrouver dans ce grand magasin de jouet. Ce n’était pas le première fois que tu y venais depuis ton retour à Brisbane, tu évitais pourtant d’y mettre les pieds en particulier avec ta fille car tu n’étais pas toujours la meilleure pour résister à ses petits yeux tous tristes quand les jouets devaient rester sur les étagères. Même si tu savais très bien quels jouets tu devais acheter, tu profitais du fait que le magasin n’était pas bondé pour te balader dans les rayons. Tu avais toujours une âme d’enfant et tu aimais retrouver des jeux qui te plaisaient quand tu étais gamine et voir les nouveautés qui se faisaient aujourd’hui. Après tout, on ne sait jamais, Morgane pouvait avoir quelques cadeaux surprise non ? Tu finis par arriver au rayon des poupées et tu remarquais que la poupée d’Anna se trouvait en hauteur. Soupirant, tu posais ton panier par terre avant de te mettre sur les pointe des pieds et de t’étirer au maximum. Toujours aucun succès pour attraper la boîte en haut de l’étagère. Prenant une grande inspiration, tu montais sur la première étagère et tu attrapais la poupée qui t’intéressait mais en reposant le pied au sol, tu perdis légèrement l’équilibre et tu bousculais quelqu’un qui se trouvait sur ta droite. Cette personne arrêta ta chute et tu maudissais les chaussures à talons que tu portais mais elles avaient toujours été ta paire préféré l’été et se mariaient parfaitement bien avec la robe que tu avais choisie. Levant les yeux, tu allais t’excuser auprès de la personne en question mais ton regard se posa sur un visage que tu connaissais mais que tu n’avais pas vu depuis quelques semaines, depuis ce shooting photo qui s’était transformé en désastre. « Dimitri … ? » Tu savais que c’était lui, c’était vraiment ridicule de poser la question en vérité mais tu t’étais convaincue que tu ne reverrais jamais le beau brun. Cela n’avait pas été facile à avaler parce que même si vous n’aviez pas passé beaucoup de temps ensemble, tu t’étais attaché à lui, peut-être plus que tu n’aimerais l’avouer. Mais tu t’étais convaincue que c’était sans doute mieux ainsi car il semblait désormais te voir comme celle qui avait couchée avec son meilleur ami et tu ne savait pas vraiment comment te sortir de cette situation. « Tu … fais déjà les achats de Noël pour tes neveux et nièces ? » Lui demandas-tu pour briser le silence gênant qui venait de s’installer. Tu passais rapidement ta main dans tes cheveux, signe de nervosité chez toi. Toi qui te sentais toujours si confiante, tu détestais cette situation. « Désolée de t’être rentrée dedans, Morgane veut absolument une poupée Anna pour Noël. » Dis-tu en désignant la boîte que tu tenais dans les mains avant de te mordre la lèvre. Gosh, tais-toi … Des fois, il faut savoir apprécier le silence …
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyMer 4 Déc 2019 - 19:34


 
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JESSIAN & DIMITRI.

C'était cette période de l'année où Noël était à chaque coin de rue et dans tous les esprits, et il y a encore quelques semaines Dimitri n'aurait jamais pensé qu'il pourrait être aussi différent d'une année à l'autre. Classique, synonyme des mêmes traditions d'année en année et de ces dîners en famille auxquels il était interdit de se soustraire, il était jusque là dénué d'inattendu, toujours aussi familier que rassurant. Mais cette année, il n'aurait rien de semblable à d'habitude et Dimitri le savait, il aurait pour la première fois un goût très différent, sur lequel il ne saurait pour l'instant réellement mettre des mots. Plus heureux ? C'était certain, car s'il avait toujours accordé à Noël la capacité de rapprocher de l'essentiel et de ceux qui faisaient que les autres jours de l'année pouvaient avoir du sens, il ne serait cette fois plus seulement un fils, un frère, ou un ami qui tiendrait à le fêter auprès de ceux qui comptaient pour lui. Mais aussi un père, rôle qu'il endossait pour la première fois de sa vie et auquel il n'avait pas la moindre envie d'échapper, et surtout pas alors que c'était enfin comme s'il existait en dehors des siens, en dehors de ce tout qui l'avait longtemps empêché de vivre vraiment pour lui-même. Car littéralement, il le savait, une petite partie de lui vivait pour la première fois en dehors de son corps et c'était sûrement la pensée la plus douce et la plus enivrante qui n'ait jamais infiltré son esprit. Mais ce Noël aurait aussi quelque chose de plus intimidant, dans un sens, parce qu'à peine quelques semaines après avoir appris qu'il était papa, que quelque part à Brisbane vivait une fillette de trois ans et demi qui ne savait rien de lui, voilà que les fêtes de fin d'années venaient ajouter à la pression phénoménale qu'il sentait déjà peser sur ses épaules à l'idée qu'il ait tant d'années de retard, tant de temps à rattraper s'il voulait prétendre un jour à une vraie place dans la vie de cette enfant. Parce que l'inconnu était déjà partout où il regardait, mais que des Noëls sa fille en avait connu trois sans avoir la moindre idée de qui il l'était, et que cette année était peut être sa chance de faire un premier pas vers elle, un premier pas vers cette nouvelle vie dont il avait plus que jamais envie que Soraya fasse partie.

Il avait alors poussé la porte d'un de ces grands magasins de jouets qui d’ordinaire étaient déjà impressionnants mais qui aujourd'hui lui donneraient presque l'impression d'avoir franchi le portail d'un autre monde. Il y mettait généralement les pieds pour y dénicher les cadeaux de ses neveu et nièce, mais c'était bien différent maintenant que son cœur de père terrifié à l'idée de mal faire lui faisait voir les lieux avec le regard perdu d'un petit garçon qui ne saurait pas vers où aller. Il n'avait pas de liste comme celles que les parents avaient généralement à la main pendant qu'ils arpentaient les allées à la recherche des jouets qui feraient sensation sous le sapin, et pas le début d'une idée non plus. Et pour cause, le visage de Soraya avait beau n'avoir jamais quitté son esprit depuis qu'il l'avait vu, Dimitri réalisait qu'il n'avait pas la moindre idée de ce qu'il pourrait bien lui offrir. Ni même de ce qu'on offrait dans ces cas-là, quand comme lui on était passé à coté d'années si précieuses, d'autant de choses qui faisaient normalement qu'un père était un père, quelqu'un capable de choisir le cadeau parfait les yeux fermés. Non, lui, il n'avait absolument rien de tout ça. Il n'était encore qu'un inconnu pour cette fillette adorable qu'il aimerait gâter, choyer, aimer autant qu'on lui en laisserait le droit, mais il n'avait rien en sa possession si ce n'est l'envie de lui faire plaisir. Peut être que ça ne rattraperait pas tous ces moments qu'il donnerait tout pour réécrire avec sa fille, mais en son for intérieur il espérait que ça aiderait au moins à ce qu'il prenne confiance en lui et en son nouveau rôle de père. Mais alors, par où commencer ? Car après une seconde, Dimitri réalisa qu'il ne savait même pas s'il pourrait seulement lui donner ses cadeaux en main propre. Si ce ne serait pas trop tôt, ou trop compliqué. Il n'y avait rien qu'il souhaite plus que de pouvoir au moins échanger quelques mots avec elle, prendre tout le temps de découvrir son visage pour y déceler des ressemblances avec le sien, mais plus que tout le reste il voulait ce qu'il y avait de mieux pour elle. Et pour l'instant, un type qui errait comme une âme perdue dans des allées pleines à craquer de jouets ne paraissait malheureusement pas pouvoir rivaliser avec une mère protectrice qui l'avait élevée seule pendant plus de trois ans... La rancœur se dissipait peu à peu, même s'il ne pouvait pas encore complètement pardonner à Tamsin. Ce qui primait aujourd'hui, c'était la peine et Dimitri la sentait à nouveau au fond de son cœur pendant que sous ses yeux défilaient toutes ces choses qui, il le savait, ne compenseraient jamais ce dont on les avait privés, sa fille et lui. Une peine qui passa un instant dans son regard, avant de laisser place à une expression plus surprise lorsqu'à coté de lui, une jeune femme qui manifestement était montée sur une étagère pour atteindre un jouet en hauteur, perdit l'équilibre et évita une chute in extremis, retenue par ses bras. Là, son regard ébahi se posa sur un visage qu'il n'aurait jamais pensé revoir, ni ici, ni si tôt après ce moment si particulier d'il y a quelques semaines... « Jessian... Oh, bonjour. » Les mots mirent peut être une seconde à sortir, et pourtant ses lèvres étirèrent un léger sourire, encore embarrassé mais certainement pas mécontent de tomber aujourd'hui sur elle, même si les choses ne s'étaient pas très bien terminées la dernière fois. Parce que malgré certaines pensées compliquées à chasser de son esprit, Dimitri ne pouvait oublier les moments que Jessian et lui avaient partagé, et s'il avait eu le temps de réfléchir à ce qui s'était passé dans son van, il en était surtout arrivé à la conclusion que sa réaction ne pouvait pas simplement être mise sur le compte de la surprise... « Oui, enfin... non, pas exactement. A vrai dire cette année j'ai quelqu'un d'autre à gâter, et comme eux elle est à un âge où tout ce qui peut sûrement faire son bonheur se trouve ici. » Il souffla en prenant un air un peu plus amusé, se pinçant les lèvres au moment d'ajouter. « Ma fille. » Redevant silencieux un instant, il posa son regard sur les traits de Jessian, comme si le simple fait de le dire tout haut et à quelqu'un d'autre qu'à ses sœurs ou ses parents avait encore quelque chose d'impressionnant, quelque chose que la brune était peut être bien placée pour comprendre. « Le Père Noël avait visiblement anticipé ma liste, il y a trois ans et demi. J'en avais simplement aucune idée, jusqu'à il y a encore quelques semaines. » Sa précision fut suivie d'un sourire plus doux, peut être aussi légèrement nostalgique, et pas seulement parce qu'il sentait toujours son cœur se serrer en repensant à ces années où il n'avait rien su. Aussi parce que cette allusion n'était pas sans lui rappeler sa dernière conversation avec Jessian. « Maintenant tu comprends un peu mieux l'absence de touche féminine dans mon van. » Il ajouta avec légèreté et pour détendre l'atmosphère, mais aussi comme un autre clin d’œil à ce qu'il avait sous-entendu l'autre soir, au sujet de sa vie sentimentale compliquée dont elle aurait peut être une idée un peu plus précise après cet échange. « Mais y'a pas de mal. J'ai l'impression que tu vas faire sensation avec cette poupée. Morgane est donc du genre à savoir ce qu'elle veut ? Je m'en serais douté. » Il posa un regard empreint de douceur sur la poupée que Jessian tenait entre ses mains, et qui avait tout l'air d'être le genre de choses qui s'arrachaient auprès des petites filles. L'espace d'une seconde, il se demanda si elle plairait aussi à Soraya, puis Dimitri retrouva timidement le regard de la brune. « Je... Comment tu vas depuis... l'autre soir ? » La question était hésitante, sa gorge nouée et son palpitant plus rapide en repensant à cette soirée cauchemardesque sur la fin. Des regrets au fond de la gorge, il encra son regard au sien comme s'il avait besoin d'y lire quelque chose, mais sans vraiment savoir quoi sur le moment.


Dernière édition par Dimitri Horowitz le Jeu 19 Déc 2019 - 18:56, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyDim 15 Déc 2019 - 10:12


 
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JESSIAN & DIMITRI.

Noël avait toujours été une fête que tu aimais célébrer. Lors que tu n’habitais pas à Brisbane, tu essayais de rentrer en Australie ou de faire venir tes parents en Europe mais il n’était pas rare que tu loupes les festivités et cela t’avait toujours un peu attristé. Bien sûr, tu envoyais des cadeaux à tes proches mais ce n’était pas la même chose que de pouvoir partager un repas et quelques heures voir jours avec eux. Cela avait changé quand tu étais revenue à Brisbane et tu étais déjà ravie à l’idée de passer les fêtes chez tes parents. Comme chaque année, tu savais qu’il allait falloir négocier la présence d’Abel au réveillon de Noël ou au repas le lendemain midi mais ce n’était plus une perspective qui te dérangeait car tes parents savaient que c’était la présence d’Abel ou l’absence de leur petite fille et la deuxième option n’était pas envisageable. Peut-être que cette année tu négocieras qu’Abel occupe l’une des chambres d’amis pour qu’il ne loupe pas l’ouverture des cadeaux mais tu n’en as pas encore discuté avec lui et ce serait pousser le bouchon avec tes parents. Mais qui ne tente rien, n’a rien et tu n’as pas envie de te priver de la joie de voir Morgane ouvrir ses cadeaux parce que c’est au tour d’Abel de l’avoir avec lui. La possibilité d’une garde partagée pour des fêtes si importantes te glaçait le dos. Abel et toi vous étiez peut-être encore des gosses mais tu espérais que vous étiez assez adultes pour trouver une solution satisfaisante pour tous. Pour que Morgane puisse ouvrir ses cadeaux, il allait falloir que tu les achètes ou que tu en achètes une partie en tout cas. Les magasins de jouets avaient encore le pouvoir de te faire rêver et tu avais souvent l’impression de redevenir une petite fille à l’intérieur. Si tu visitais quelques rayons par pure nostalgie, personne n’était là pour te le faire remarquer. Après avoir traîné dans quelques rayons, tu avais fini par arriver au rayon des poupées et particulièrement celles de La Reine des Neiges, la dernière passion de Morgane. Les derniers modèles étant en hauteur, tu n’avais pas hésité à monter sur une étagère pour la récupérer mais, tu aurais dû le savoir, cela ne te réussit pas en général et tu perdis l’équilibre, impossible à retrouver sur tes talons. Heureusement pour toi, des bras vinrent retenir ta chute et ce n’est que quand tu vis à qui les bras étaient rattachés que tu perdis momentanément l’usage de la parole, ne sachant trop quoi dire. « Jessian... Oh, bonjour. » Dimitri … Sa présence dans le magasin et à tes côtés te rendit momentanément silencieuse parce que c’était bien le dernier endroit où tu pensais le recroiser. En vérité, tu pensais ne jamais le revoir mais si cela s’était produit, tu n’avais pas pensé que cela se ferait dans un tel cadre, alors que tu tiens la poupée d’Anna contre toi comme si ta vie en dépendait. Et puis soudain, ta langue se délie et tu parles comme si tu ne peux plus t’arrêter. Le sourire du beau brun en face de toi te rassure légèrement car tu es presque certaine de l’avoir blessée quand il avait réalisé que tu avais partagé une nuit avec Alec. Ce n’était pas voulu et tu avais fui la situation au lieu de l’affronter mais des fois, la fuite est vraiment la meilleure des solutions. Tu ne pus t’empêcher de lui demander ce qu’il faisait dans ce magasin : « Oui, enfin... non, pas exactement. A vrai dire cette année j'ai quelqu'un d'autre à gâter, et comme eux elle est à un âge où tout ce qui peut sûrement faire son bonheur se trouve ici. » Tu fronçais légèrement les sourcils à ces paroles cryptées. Tu ne pus t’empêcher de ressentir une pointe de jalousie à l’idée qu’il avait une fille à gâter mais c’était ridicule, dans ce rayon se trouvaient des jouets pour les enfants de moins de dix ans. Ton air perplexe dut parler pour toi car Dimitri ajouta : « Ma fille. » Sa quoi ? Tu avais eu toi-même un enfant et tu savais qu’ils ne grandissaient pas du jour au lendemain. Cela faisait peut-être un moment que tu n’avais pas vu l’homme en face de toi mais il ne pouvait pas être devenu papa du jour au lendemain non ? Tu ouvris la bouche puis la refermas, incapable de savoir quoi dire et comment réagir. Tu ne comprenais pas et tu allais demander des explications quand Dimitri te les donna : « Le Père Noël avait visiblement anticipé ma liste, il y a trois ans et demi. J'en avais simplement aucune idée, jusqu'à il y a encore quelques semaines. Maintenant tu comprends un peu mieux l'absence de touche féminine dans mon van. » Le sourire doux du beau brun te surprit. Pour une raison peut-être idiote, tu pensais qu’il ne voudrait pas se rappeler de cette séance photo, qu’il voudrait l’oublier et ne plus jamais y penser. Pourtant, c’était lui qui venait de mettre le sujet sur la table, de rappeler le souvenir de cette conversation. Tu sentis quelque chose se détendre chez toi et tu respirais plus facilement. Les pièces du puzzle commençaient à s’agencer. La dernière relation sérieuse de Dimitri remontait à il y a quatre ans et il venait d’apprendre qu’une petite fille était née de cette relation. Le choc avait dû être énorme, tu n’osais pas l’imaginer. « Félicitations ! » Finis-tu par laisser échapper. « Tu dois être ravi ! C’est … » Tu laissais cette phrase en suspens un moment ne sachant pas réellement quoi rajouter avant de dire : « C’est une surprise ! Son papa a dû lui manquer toutes ces années … J’espère que la maman te laissera te rattraper. » Lui dis-tu avec un petit sourire avant de rajouter : « Tu feras un excellent papa, ça ne fait aucun doute. » Tu voulais le rassurer car les doutes devaient être nombreux dans son esprit. Malgré une petite touche de gêne qui persistait dans vos échanges, tu sentis l’atmosphère se détendre. Parler avec Dimitri avait toujours été facile et un plaisir. Peut-être que c’était mieux d’oublier votre dernière rencontre ? « Mais y'a pas de mal. J'ai l'impression que tu vas faire sensation avec cette poupée. Morgane est donc du genre à savoir ce qu'elle veut ? Je m'en serais douté. » Tu laissais échapper un petit rire. Morgane était contente de n’importe quel cadeau en vérité. Elle serait déçue que le sapin ne comporte pas quelques cadeaux de sa liste mais elle aimait aussi les surprises ce qui laissait pas mal de possibilités pour lui faire des cadeaux. « Morgane a fait une liste cette année. Ça nous a pris un après-midi entier alors même si elle aura des surprises, je sais ce qu’elle veut absolument sous le sapin et Anna en fait partie. » Dis-tu en désignant la poupée que tu finis par déposer dans ton panier. « Tu sais ce que veux ta fille ou tu es venu chercher des idées ? » Même si sa fille était petite, elle avait à peu près l’âge de Morgane et devait avoir des choses qu’elle aimait et d’autres qu’elle aimait moins. La question était de savoir si Dimitri connaissait ses goûts ou si c’était encore trop tôt pour ça. Finalement, c’est Dimitri qui te surprit en te demandant : « Je... Comment tu vas depuis... l'autre soir ? » Tu passais inconsciemment une main dans tes cheveux alors que le regard de Dimitri ne quittait pas le tient. Pourquoi fallait-il que cette soirée qui avait été si parfaite se soit terminée ainsi ? Une certaine gêne était palpable entre vous et tu n’aimais pas ça. Tu voulais la dissiper à tout prix, essayer de retrouver avec Dimitri cette aisance qui avait existé sans préambule entre vous. « Je vais bien. L’été est de retour en Australie alors j’enchaîne les photoshoots mais les vacances de Morgane approchent et je lui ai promis d’en passer une partie avec elle. » Tu n’avais rien de prévu pour l’instant mais tu comptais bien partir au moins une semaine en vacances avec ta fille. Vous couper de Brisbane, du quotidien pour profiter l’une de l’autre sans être coupées. « Et toi ? Ça a dû être un sacré choc que d’apprendre que tu étais papa. Tu l’as rencontrée ? » Peut-être n’as-tu pas le droit de poser ces questions mais tu ne peux pas t’en empêcher. Finalement, tu lui dis : « Je suis désolée que les choses se soient terminées ainsi la dernière fois. Je … » Tu quoi ? Non, tu n’as rien à ajouter. Tu veux juste que cette sensation de gêne s’estompe et que vous repartiez sur de bonnes bases si Dimitri ne voulait pas te rayer de sa vie mais ça, vous ne pouviez le faire qu’en mettant ce sujet sur la table, une bonne fois pour toutes.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptySam 21 Déc 2019 - 16:08


 
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Si c'était loin d'être la première fois qu'il arpentait ces allées pleines à craquer de jouets qui d'année en année lui semblaient se démultiplier le long des rayons, Dimitri prenait vraiment conscience de ce qui avait changé dans sa situation à mesure qu'il sentait cette émotion déroutante l'envahir à l'idée que c'était en tant que père, aujourd'hui, qu'il était ici. Que ce n'était plus seulement la progéniture des autres qu'il gâterait, tous ces enfants qui depuis des années gravitaient autour de lui comme le rappel inconscient de ce qui lui manquait, de ce qui aurait peut être pu être si certaines histoires avaient fini autrement. Non, aujourd'hui c'était sa fille qui accaparait ses pensées, sa fille qu'il s'imaginait remonter l'allée à toute vitesse pour aller saisir une poupée, puis revenir vers lui avec un sourire qui ferait faire à son cœur trois mille bonds dans sa poitrine. C'était à elle qu'il pensait alors que ces lieux autrefois si familiers ne lui avaient jamais parus si inconnus, comme si tout ça était aussi inédit que cette situation. Cette paternité, surgie d'un coup dans sa vie, venue bouleverser la plupart des certitudes qu'il pouvait avoir. Les neufs mois qui d'habitude aidaient n'importe quel père à se faire à l'idée de ce qui l'attendait n'avaient pas plus existé que ces trois années avec sa fille, et tous les moments qu'il avait fatalement raté. Des moments qui faisaient qu'en général on connaissait son enfant comme la prolongation de soi-même et était apte à choisir les yeux fermés les cadeaux qui lui feraient plaisir. Peut être alors que cette virée n'avait pas beaucoup de sens, que c'était trop tôt pour espérer que son nouveau costume de père lui irait du premier coup, que ces fêtes de Noël lui offriraient l'occasion de l'ajuster plus vite. Tamsin savait qu'il ne poserait pas de problème si ce n'était pas le bon moment pour faire la connaissance de Soraya, mais elle savait surtout combien ce Noël-là il ne voulait pas l'ajouter à la liste des choses qu'il n'avait pas pu partager avec elle. C'est alors l'esprit à des kilomètres de ces allées qu'il s'était laissé distraire, un instant. Un instant à l'issue duquel ses yeux redécouvrirent un visage familier, au moment où ses bras empêchèrent sa chute. Jessian, qui probablement était la dernière personne qu'il s'attendait à croiser, et qui pourtant avait elle aussi de bonnes raisons d'être là. Instantanément, Dimitri crut revivre la soirée d'il y a quelques semaines, qui pour son plus grand dépit avait fait naître entre eux ce malaise qu'il regrettait à cet instant plus qu'à n'importe quel autre. Car alors qu'un sourire avait gagné ses lèvres, une partie de lui se souvint de ce qui s'était passé, de ce qui avait fait qu'ils semblaient chacun marcher sur des œufs de peur que cette gêne ne grandisse un peu plus. Dimitri détestait avoir le sentiment qu'entre Jessian et lui les choses étaient devenues trop embarrassantes pour qu'ils se sentent aussi à l'aise l'un avec l'autre qu'ils l'avaient été dès leur rencontre, alors c'est sans réfléchir qu'il profita que la brune initie la conversation pour se confier sur la façon dont sa vie avait récemment changé. Parce qu'il ne voulait pas fuir, encore moins gâcher la chance qui leur était offerte de dépasser ce qu'il y avait eu, mais aussi parce qu'en parler à Jessian n'était pas anodin au regard de la conversation qu'ils avaient partagé, ce fameux soir. Et à en juger par sa surprise, c'était aussi inattendu pour elle que ça l'avait été pour lui, dessinant sur ses lèvres une esquisse amusée. Touchée, aussi, qu'elle soit en mesure de sentir combien il avait vécu cette nouvelle comme une bénédiction. Après tout, elle en savait déjà plus que beaucoup au sujet de son désir d'enfants, et ça comptait à ses yeux de le partager avec elle. « Merci... Oui, je crois que de toute ma vie je n'ai jamais été aussi heureux et terrifié à la fois. Mais j'imagine que c'est le propre de tout parent, et que je le découvre juste avec trois ans de retard. » Il retrouva un sourire un peu plus intimidé au moment de passer une main contre sa nuque, encore novice dans l'exercice qui consistait à évoquer sa récente paternité pour tout ce que la situation avait de forcément compliquée. « Je crois qu'elle n'en sait pas encore beaucoup plus à mon sujet que moi au sien, mais je préfère ça à l'idée qu'elle ait pu penser que je n'étais pas auprès d'elle par choix. » Pour ça il savait que Tamsin avait fait en sorte de la protéger et n'avait jamais nourri ce genre d'idée dans l'esprit de leur fille, une des raisons pour lesquelles il lui était reconnaissant malgré la rancœur qu'il continuait d'éprouver. « Sa mère semble aujourd'hui vouloir que je fasse partie de sa vie. L'ironie veut qu'elle ait quitté Brisbane quatre ans plus tôt pour sortir de la mienne. » Jessian comprendrait à son sourire légèrement pincé que la plaie n'était pas encore tout à fait refermée, ou plutôt que le récent retour de son ex avec sa fille avait renfoncé la lame d'un couteau dans sa chair meurtrie. Il savait aujourd'hui ce qui avait poussé Tamsin à partir, et l'imaginer emprunter cette porte avec leur enfant était une image forcément plus douloureuse encore. « Je... j'aimerais en être aussi sûr que toi. » Il reprit, plus doucement, une pointe d'émotion supplémentaire dans la voix lorsque Jessian lui assura qu'il ferait un excellent père. Il resta à la fixer quelques secondes comme pour tenter de lire si c'était une chose qu'elle pensait au plus profond d'elle-même ou le genre de paroles rassurantes qu'un parent avait pour un autre parent dans cette situation, mais ces quelques mots le touchaient plus qu'elle n'en avait sûrement conscience. Peut être parce qu'une partie de lui avait désespérément besoin de les entendre. L'atmosphère se détendit encore davantage lorsque Jessian évoqua la liste de cadeaux préparée par Morgane, et cette poupée La reine des neiges sur laquelle la fillette semblait beaucoup compter. « Elle l'a bien choisie, en tout cas. C'est de loin la plus jolie du rayon, avec sa robe. On peut dire que Morgane n'est pas la fille de sa mère pour rien. » Dimitri étira un sourire plus complice, qu'il appréciait de retrouver comme au temps de leur rencontre et de ces moments partagés dans son van, avant le reste. Il était certain qu'avec une maman mannequin sans doute habituée à porter les plus élégantes tenues qui soient, Morgane ne pouvait qu'être sensible à l'esthétisme d'une telle poupée. Il mouva ensuite la tête, un brin hésitant. « Non, à vrai dire j'en ai pas la moindre idée. Je savais que les choses changeraient du tout au tout en quelques semaines, mais j'avais pas imaginé que je me retrouverai dans des rayons de jouets à me demander ce qui pourrait bien faire le bonheur de ma fille... » C'était aussi déroutant qu'on pouvait l'imaginer, de réaliser tout à coup qu'il ignorait tout de ses goûts et par où il pourrait seulement commencer. « Qu'est-ce qu'on offre à une enfant qui a déjà passé trois Noëls sans vous ? » Il demanda en relâchant les épaules, l'air mélancolique, sans attendre de Jessian qu'elle détienne une réponse que lui n'avait pas encore. Ça le travaillait et le peinait, aussi, de se rendre compte que ce qui devrait être naturel et évident ne l'était pas encore, simplement parce qu'ils entraient à peine dans la vie l'un de l'autre. C'est finalement du bout des lèvres et après une courte hésitation que Dimitri lui demanda comment elle allait, notamment depuis l'autre soir et la façon dont ils s'étaient prématurément quittés. Au sujet de cette soirée, il ne réécrirait que la fin, et c'est la raison pour laquelle il avait besoin de prendre la température, de s'assurer peut être que toute leur complicité n'avait pas disparu... « T'as raison d'en profiter pour vous retrouver toutes les deux. Vous comptez partir en dehors de Brisbane ? » Peut être, pour plus de dépaysement et s'assurer de décompresser aux cotés de sa fille. Jessian devait connaître un paquet de destinations agréables, c'était l'avantage de voyager grâce à son travail. « Oh, oui, ça l'a été. Je l'ai pas encore rencontrée,  mais j'ai bon espoir que ce soit pour bientôt. Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour elle, et pour l'instant c'est sûrement d'y aller en douceur. » C'est pour ça qu'il ne pressait pas Tamsin, malgré son envie de découvrir la frimousse de Soraya de ses propres yeux, d'entendre le son de sa voix et de tenir sa petite main. Il ne voulait pas débarquer dans sa vie un matin pour la chambouler, il voulait y gagner sa place comme le père qu'il voulait être pour elle. Mais lorsque Jessian s'excusa, c'est d'instinct qu'il posa une main sur son bras pour lui faire comprendre qu'elle n'avait rien à se reprocher et surtout pas l'issue de cette soirée. « Non, c'est... c'est moi qui suis désolé, Jessian. J'aurais jamais du me mêler d'une chose qui ne regardait que vous, et encore moins te laisser penser que ça avait la moindre importance. » Il regrettait que la surprise ait pris le pas sur sa raison lorsqu'il n'avait pas su comment réagir à la liaison de Jessian et Alec, parce que s'il avait seulement été capable de passer à autre chose les choses auraient tourné autrement. « Je veux dire, c'était idiot... Et j'ai pas envie que tu penses que je m'accorde le droit d'émettre un avis sur ce qui s'est passé entre vous. C'est pas le cas. » Parce qu'à nouveau et quel que soit le regard qu'il posait sur chacun d'eux, son affection pour son meilleur ami ou cette troublante complicité qu'il ressentait de plus en plus avec Jessian, cette histoire ne regardait qu'eux, pas lui.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptySam 28 Déc 2019 - 16:20


 
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Etre une femme avait beaucoup d’inconvénients mais avait un avantage, personne ne pourrait te cacher ton enfant. La situation que vivait Dimitri, tu pouvais seulement l’imaginer. Personne dans ton entourage n’avait eu à y faire face alors tu ne pouvais qu’essayer d’imaginer ce que cela représentait pour lui que d’apprendre qu’il était papa d’une petite fille qui avait déjà trois ans. C’était tellement égoïste à tes yeux … Tu avouais sans peine avoir des tonnes de défauts mais priver ta fille de son père n’avait jamais été une option malgré les insistances de ta famille et malgré la relation compliquée dans laquelle ton divorce avec Abel vous avait installé. Aujourd’hui, quand tu pensais que tu étais passée à deux doigts d’un avortement, tu sentais tes poils se hérisser parce que tu ne pouvais pas envisager ta vie sans ta fille. Mais elle avait bien failli ne pas être là tout comme Dimitri aurait pu ne jamais la connaître ou ne la connaître que bien plus tard si la maman n’avait pas décidé d’avouer ce secret qu’elle portait depuis des années. Dans son van, Dimitri n’avait pas hésité à te confier qu’il aurait aimé avoir des enfants. Il devait avoir parlé de cela avec la femme qui partageait sa vie à l’époque non ? Même si la grossesse n’était pas désirée, il aurait été bien plus préparée que l’avait été Abel. Ce dernier avait de nombreuses fautes mais pas celle d’avoir paniqué. Il avait accueilli la nouvelle de ta grossesse avec une joie enfantine et l’avait vu comme une nouvelle aventure. Mais une aventure qui ne rimait pas avec responsabilités. Il n’avait pas été là pendant ta grossesse, trop occupé à courir les bars avec son groupe, les soirées avec ses potes et les photoshoots. C’était votre vie à tous les deux avant que ton monde ne se retrouve complètement chamboulé. Et faire tous les sacrifices, seule, n’avait pas été facile pour toi. Alors que tu n’avais aucun doute que Dimitri aurait adoré accompagner sa petite amie dans cette grossesse. Il aurait été attentif, il aurait été aux petits soins et ton coeur se serre quelques secondes rien que d’y penser. Tu secoues légèrement la tête pour chasser ces pensées. Ressasser le passé ne sert à rien, seul l’avenir peut être modulé. « Merci... Oui, je crois que de toute ma vie je n'ai jamais été aussi heureux et terrifié à la fois. Mais j'imagine que c'est le propre de tout parent, et que je le découvre juste avec trois ans de retard. » En effet, sa réaction était tout ce qu’il y avait de plus normal. Sa fille s’était construite sans lui, il ne la connaissait pas et cela prendrait certainement un peu de temps que de s’apprivoiser. Quelle injustice … La prochaine fois qu’Abel osait te faire une réflexion, tu n’allais pas hésiter à lui souligner que tu ne l’avais jamais prisé de Morgane, même quand il était encore bien trop irresponsable à tes yeux pour s’occuper d’elle. « Bienvenue au club ! » Lui dis-tu avec un sourire en coin sur les lèvres. « Je crois que j’ai passé les deux premières années de la vie de Morgane à être constamment terrifiée de ne pas être ce dont elle avait besoin. Tout le monde s’accordait à dire que j’étais trop jeune et que mon mari était un bon à rien ce qui n’aidait pas et Morgane n’était pas voulue. » Dis-tu en baissant la tête. Tu avais du mal à l’avouer, tu ne voulais pas que cela remonte aux oreilles de ta fille un jour et qu’elle se voit comme une erreur parce qu’elle n’en était pas une. Mais il fallait être honnête, devenir maman n’était pas ce que tu voulais à vingt-deux ans. « Toi par contre, c’est tout le contraire. Tu es prêt à devenir papa, ça va juste vous demander un petit temps d’adaptation. » Ajoutas-tu pour essayer de le rassurer. Tu ne savais pas si cela aurait un quelconque impact sur le beau brun mais tu te devais d’essayer. Tu aurais aimé qu’on te rassure à l’époque mais à la place, on t’avait enfoncé un peu plus profond. « Je crois qu'elle n'en sait pas encore beaucoup plus à mon sujet que moi au sien, mais je préfère ça à l'idée qu'elle ait pu penser que je n'étais pas auprès d'elle par choix. Sa mère semble aujourd'hui vouloir que je fasse partie de sa vie. L'ironie veut qu'elle ait quitté Brisbane quatre ans plus tôt pour sortir de la mienne. » Tu retenais une petite grimace. Ouch … Ce n’était pas le moment de demander des détails à Dimitri sur la fin de cette relation mais la blessure n’avait pas encore été totalement refermée apparemment. Tu pouvais le comprendre, il y avait des trahisons qui sont dures à oublier … « La vie est faite de retournements de situation. J’espère que vous arriverez à vous entendre facilement et que tu pourras prendre ton rôle dans la vie de ta fille sans que d’anciennes rancoeurs viennent tout gâcher. » Les batailles pour la garde des enfants, tu savais ce que c’était. Abel n’avait pas fait d’histoire quand tu lui avais proposé cet arrangement mais tu avais de nombreuses amies qui avaient dû se battre corps et âmes et qui avaient failli perdre l’amour de leurs enfants dans le processus. C’était toujours très, très compliqué … « Je... j'aimerais en être aussi sûr que toi. » Le regard de Dimitri sembla comme chercher quelque chose dans le tien alors tu ne le lâchais pas, le laissant détourner les yeux en premier. Bien sûr que tes paroles n’allaient pas suffire à le convaincre. Seul ses actes et l’amour inconditionné qu’allait lui renvoyer sa fille pourrait lui donner des garanties. « Essaie de ne pas trop te mettre la pression. Je suis sûre que si tu offres à ta fille de l’attention et de l’amour, cela sera déjà suffisant pour être son héros. » Toi la première, tu pensais que Morgane avait besoin que tu sois tout un tas de choses. Pour finalement te rendre compte que le plus important était le temps que tu lui accordais. Dans ton emploi du temps surchargé, ce n’était pas toujours évident mais Morgane avait toujours eu la priorité et cela ne changerait pas de sitôt. Dimitri changea un peu de sujet en pointant la poupée que tu avais dans les mains, dernière lubie de Morgane. « Elle l'a bien choisie, en tout cas. C'est de loin la plus jolie du rayon, avec sa robe. On peut dire que Morgane n'est pas la fille de sa mère pour rien. » Le rose te monta légèrement aux joues parce que tu décidais de considérer cette remarque comme un compliment. Ta fille avait en effet développé des goûts très prononcés qui te laissaient présager une adolescence remplie de virées shopping … Tu préférais ne rien répondre et demander à Dimitri s’il savait ce que sa fille voulait pour Noël. « Non, à vrai dire j'en ai pas la moindre idée. Je savais que les choses changeraient du tout au tout en quelques semaines, mais j'avais pas imaginé que je me retrouverai dans des rayons de jouets à me demander ce qui pourrait bien faire le bonheur de ma fille... Qu'est-ce qu'on offre à une enfant qui a déjà passé trois Noëls sans vous ? » Tu vis la mélancolie s’installer dans les traits et le corps du beau brun. C’était en effet une excellente question qui n’avait pas de réponse simple. Tu n’avais pas de réponse tout prête pour lui malheureusement et il ne semblait pas en attendre une mais tu posais ta main sur son bras ce qui lui fit relever la tête avant de lui dire : « Tu lui offres ta présence et la certitude qu’elle pourra toujours compter sur son papa. Peu importe le cadeau qu’elle aura sous le sapin, il sera spécial à ses yeux parce que ce sera le premier cadeau de son papa et ce sera le plus important. » Vous les adultes, vous accordiez souvent beaucoup trop d’importance au matériel. Morgane voulait des tonnes de cadeaux mais au final, tu t’étais souvent rendue compte que ceux dont elle ne se lassait pas au bout de quelques semaines étaient ceux qui avaient une signification particulière pour elle. Dimitri prit ensuite de tes nouvelles et de celles de Morgane essayant de détendre l’atmosphère toujours un peu tendue malgré la discussion que vous veniez d’avoir. « T'as raison d'en profiter pour vous retrouver toutes les deux. Vous comptez partir en dehors de Brisbane ? » Tu hoches la tête parce que même si tu n’as pas de plans arrêtés, tu as terriblement envie de quitter Brisbane pour une escapade avec ta fille. Tu en ressentais pour la première fois le besoin et tu avais les moyens de l’amener n’importe où dans le monde. « Je n’ai pas encore de destination en tête mais j’aimerais que Morgane connaisse les joies de la neige. Je vais essayer de nous trouver une station familiale en Asie probablement. » Dis-tu en haussant les épaules. Il y en avait de très belles en Europe et en Amérique mais tout cela était bien trop loin. Un si long voyage avec une enfant de quatre ans, c’était beaucoup trop compliqué. Tu pris ensuite des nouvelles de ton interlocuteur et en particulier de la rencontre avec sa fille : « Oh, oui, ça l'a été. Je l'ai pas encore rencontrée,  mais j'ai bon espoir que ce soit pour bientôt. Je veux juste ce qu'il y a de mieux pour elle, et pour l'instant c'est sûrement d'y aller en douceur. » Tu es assez d’accord avec lui, rien ne sert de se presser il faut partir à point. Lui et son ex trouveront le bon timing pour faire les choses, tu n’en doutais pas. Même si l’attente devait être pénible pour Dimitri, c’était sans aucun doute la bonne chose à faire. Ne sachant pas quoi ajouter à ce sujet, tu mis les pieds dans le plat en t’excusant de la manière dont votre dernière entrevue s’était terminée … « Non, c'est... c'est moi qui suis désolé, Jessian. J'aurais jamais du me mêler d'une chose qui ne regardait que vous, et encore moins te laisser penser que ça avait la moindre importance. Je veux dire, c'était idiot... Et j'ai pas envie que tu penses que je m'accorde le droit d'émettre un avis sur ce qui s'est passé entre vous. C'est pas le cas. » Mais n’était-ce pas vraiment le cas ? Tu étais incapable de mettre des mots sur ce qu’était réellement ta relation avec Dimitri mais le fait qu’il sache que tu avais couché avec son meilleur ami avait changé quelque chose. Tu n’arrivais pas à mettre le doigt sur quoi exactement mais quelque chose malgré tout. Passant une main dans tes cheveux, tu lui dis : « Je … Je … » Tu es gênée, incapable de décider comment tourner ce que tu veux lui dire avant de te décider : « Ma fille me laisse peu de temps pour moi alors quand je peux, je sors et j’essaie de terminer ma soirée accompagnée. C’est peut-être ridicule mais j’en ai besoin. Je suis désolée si cela a pu te blesser mais j’espère que cela n’influencera pas trop la vision que tu avais de moi. » Tu laissais un silence s’installer tranquillement avant d’ajouter : « Quant à Alec, je ne l’ai pas vu depuis cette fois-là et je ne le reverrai peut-être jamais. Je doute que cela l’empêche de dormir et c’est mieux comme ça de toute manière, je ne pense pas qu’il sera mon prince charmant. » Lui dis-tu avec un timide sourire en haussant les épaules et en désignant la poupée que tu tenais dans les mains, comme un parallèle parfait avec cette métaphore des contes de fée.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyJeu 9 Jan 2020 - 21:04


 
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Dimitri ne pouvait le nier, évoquer la récente apparition de sa fille dans sa vie auprès de Jessian était tout sauf anodin. D'abord parce qu'en tant que mère, il y avait de nombreuses craintes que le brun expérimentait depuis une poignée de jours que de son coté la jeune femme devait vivre depuis des années, qu'en ça elle était donc certainement mieux placée que beaucoup de monde pour comprendre ce qu'il traversait et combien l'arrivée de cette fillette avait instantanément bouleversé sa vie. Aussi, parce qu'avoir eu connaissance de ses désirs de paternité au cours de leur dernière conversation faisait d'elle une interlocutrice privilégiée pour ce qu'il ressentait le besoin de confier, que même sans le connaître depuis des années elle en savait finalement plus long sur certains pans très intimes de sa vie que certaines personnes. Mais, surtout, parce que les circonstances dans lesquelles ils s'étaient quittés quelques semaines plus tôt n'avaient pas été anodines elles-mêmes. Et s'il ne s'attendait peut être pas à la croiser au détour de cette allée de jouets, il était surtout désarçonné de ne plus savoir comment se comporter, ni quelle attitude adopter depuis que les choses étaient devenues si étranges. Il n'y a encore pas si longtemps, Dimitri aurait juré que le courant passait vraiment bien entre Jessian et lui, que la tension qui régnait dans l'air lorsqu'ils se trouvaient dans son van n'était pas uniquement due à la passion qu'ils avaient chacun mis dans le photoshoot qu'ils avaient partagé, et pourtant aujourd'hui c'était comme si en plus d'être redevenus deux inconnus relativement distants, ils ne savaient pas sur quel pied danser pour que la situation ne devienne pas moins confortable encore. Dimitri se perdit une seconde dans le regard de la brune, conscient que c'était pour lui une chance de pouvoir profiter des conseils et de l'expérience d'une jeune mère aussi présente et attentive pour sa fille, mais néanmoins tracassé face à toutes les questions qui se posaient face au rôle qu'il se retrouvait à tenir dans toute cette situation : il était peut être le père de Soraya aux yeux de la science, mais il n'avait encore aucune place définie dans sa vie et cette position lui donnait l'impression injuste et douloureuse de n'être à l'heure actuelle qu'un géniteur qu'on avait gardé dans l'ignorance d'une part de lui-même pendant des années. En tant que mère, Jessian avait eu la chance de porter sa fille et de l'élever sans que personne ne l'en empêche, et s'il savait depuis le départ qu'elle faisait tout ce qui lui était possible pour concilier le reste de sa vie avec son rôle de mère, il ignorait qu'ils pourraient un jour autant se mettre à la place l'un de l'autre. « A quel moment est-ce qu'ils se sont faits à l'idée ? Que tu étais capable de t'occuper de ta fille, je veux dire. » Dimitri demanda dans un demi-sourire, comprenant que pour Jessian la situation avait été d'autant plus difficile qu'elle était tombée enceinte à un âge où ne prévoyait généralement pas d'organiser sa vie autour de ses enfants. L'aveu selon lequel Morgane n'ait pas été à proprement parlé désirée lui valut de hocher doucement la tête, comme à une confession qu'il ne se verrait pas juger. « De mon coté je crois que le fait que sa mère ait assuré deux rôles en un pendant plus de trois ans fait que je ne suis pas certain de savoir trouver ma place le jour où elle m'en donnera l'occasion. Et ça me terrifie, de savoir que ma fille a manqué d'un père mais qu'elle aurait tout aussi bien pu le trouver en un autre homme que moi. » Cette peur, il l'avait eu dès l'instant où Tamsin lui avait appris l'existence de Soraya, quand ces quatre années lui avaient paru d'autant plus longues lorsqu'il se les était représentées en nombre de moments perdus, de premières fois ratées, et de choses qu'il ne partagerait pas avec elle. Si un homme était entré dans la vie de Tamsin et avait été pour sa fille ce qu'on ne lui avait jamais laissé être, alors elle n'aurait peut être jamais su que quelque part vivait son vrai père. Mais il appréciait que Jessian prenne la peine d'essayer de le rassurer, d'autant plus au vu des circonstances. Ses confessions à demi-mot sur la façon dont son ex avait choisi quatre ans plus tôt de sortir de sa vie remuèrent davantage de choses. « J'ai beau savoir que mon ex ne m'aurait sûrement pas appris l'existence de ma fille si elle ne voulait pas lui offrir un père, je la connais assez pour savoir que ça doit lui faire peur, au fond. Mais ça, c'est loin d'être le pire. » Dimitri étira un sourire pincé, avant d'émettre un rire un peu nerveux au moment de préciser. « Elle est avocate, et c'est un vrai requin. Ça m'a séduit à une époque, mais aujourd'hui ça me fait surtout redouter que tout prenne des proportions beaucoup plus compliquées si on ne s'entendait pas sur la suite. » Jessian ne semblait pas avoir eu de son coté à passer devant une figure officielle pour régler les questions qui touchaient à la garde de sa fille, mais probablement qu'elle savait que les choses étaient dans ces cas-là assez compliquées quand un des deux parents n'était pas en plus une avocate chevronnée. Dimitri le confessait sans pudeur, c'était un détail qui le faisait se sentir encore un peu moins sûr de lui face à ses chances de se faire dans un futur proche une place durable dans la vie de sa fille. Ses rapports avec Tamsin étaient sur une pente positive, mais qu'en serait-il si pour une raison ou pour une autre ils ne tombaient pas d'accord ? Les paroles de Jessian l'aidaient pourtant à appréhender la situation avec un recul différent, bienvenu quand on ressassait tout ça depuis des semaines. « J'en n'espère probablement même pas autant. » Mais il aimerait qu'elle ait raison, et que sa future rencontre avec sa fille sonne la même évidence que celle qui s'était éveillée au fond de son cœur lorsqu'il avait découvert son visage pour la première fois. Qu'il parvienne à lui transmettre rien qu'en un regard, rien qu'à travers quelques mots, tout ce qu'elle représentait déjà pour lui et combien il s'emploierait à rattraper avec elle le temps dont ils avaient été privés. Ses yeux échoués sur la poupée que Jessian tenait entre ses mains et qui à coup sûr comblerait Morgane, c'est l'air un peu plus ému qu'il profita à nouveau de l'expérience de la jeune femme lorsque, rattrapé par le doute et l'évidence qu'il démarrait sa nouvelle vie de père avec une légère longueur de retard, elle lui fit comprendre que le cadeau qu'il pourrait offrir à sa fille avait peu d'importance comparé à l'intention. « Tu veux dire qu'à ma place, tu ne chercherais pas à viser juste mais plutôt à choisir quelque chose que ta fille associerait toujours à toi ? » Un fin sourire retrouva ses lèvres tandis que du regard il balaya l'ensemble du rayon en songeant qu'en effet, ce n'était peut être pas une question de chance. Parce qu'il ne tomberait pas juste du premier coup, et qu'il avait peut être beaucoup plus à gagner à choisir d'après ce que son instinct de père lui dictait. « J'étais venu en me disant que je mangerai probablement des pâtes pendant trois mois après avoir dévalisé ce rayon pour elle, mais tout compte fait je ne suis pas sûr que ce soit le message que je veux lui envoyer. » Il n'avait jamais voulu que la première image que sa fille se fasse de lui soit celle d'un type qui la noyait sous les cadeaux pour acheter son affection, encore moins quand on savait combien c'était purement contraire à sa philosophie de vie. Dimitri vivait pour l'authentique, l'unique et le précieux, et même si sa fille n'avait sûrement jamais manqué de rien c'était malgré tout des valeurs qu'il aimerait lui inculquer, comme il les avait lui-même hérité de ses parents. Prendre des nouvelles de Jessian et sa fille adoucissait par ailleurs un peu du sentiment de gâchis qui l'avait habité lorsqu'elle avait quitté son van quelques semaines plus tôt, après ce moment d'embarras qui pesait encore sur l'atmosphère de leur échange. La brune disait vouloir partir en vacances avec Morgane, et son idée semblait déjà en partie arrêtée. « C'est une bonne idée, la neige ça plaît toujours aux enfants et c'est bien si ça lui donne à son tour le goût du voyage. Et j'ai l'impression que c'est plutôt raccord avec ses goûts du moment. » Il désigna dans un sourire la fameuse poupée, qui forcément se fondait moins dans le décor sous le soleil de Brisbane que si elle partait faire avec Morgane un tour dans une station de ski. L'idée ne manquait pas de charme, il n'était pas surpris que Jessian ait à cœur de faire découvrir d'autres paysages à sa fille que ceux dont ils profitaient ici. Se confiant sur ses espoirs d'initier prochainement une première rencontre avec sa fille, Dimitri fut soulagé que Jessian brise la glace après la façon dont leurs routes s'étaient séparées la dernière fois et suite à cet épisode quelque peu déroutant avec Alec. Il avait conscience que sa réaction avait sûrement été maladroite, tout comme le fait que ce qu'il y avait eu entre son meilleur ami et la jeune femme l'ait touché, d'une manière ou d'une autre. Jessian n'avait rien à se rapprocher et c'est probablement lui qui aurait du savoir dépasser sa surprise pour laisser ça derrière eux, seulement ce n'était pas si simple et il sentait bien que certaines choses étaient différentes. Que la légèreté et la décontraction qui avaient toujours régi leurs échanges avaient laissé place à des sentiments plus troubles, qui les forçaient l'un-l'autre à marcher sur des œufs à défaut de savoir comment les dépasser. Alors, les lèvres pincées, il acquiesça à ses paroles. « C'est pas ridicule, et tu... je pense toujours que tu as raison de profiter  des moments où tu n'as pas Morgane pour vivre pour toi. Aucun parent ne devrait sacrifier sa vie personnelle sur l'autel des responsabilités. » Il souffla pour dissiper tout malentendu, et parce que même si une partie de lui avait pu mettre un moment à intégrer cette histoire, il se sentait aujourd'hui d'autant mieux placé pour comprendre qu'elle ait besoin de dissocier sa vie de mère de sa vie de femme. Après tout, lui aussi à sa place voudrait probablement continuer à sortir. « Je suis désolé si les choses ne vont pas plus loin avec Alec. » Ses paroles ponctuées d'un hochement de tête sincère, il précisa. « A vrai dire, je l'ai moi-même assez peu vu ces dernières semaines, un peu intentionnellement je l'avoue. Il ne sait pas que je suis au courant ni qu'on se connaît, et je ne voulais pas créer plus de malaise. » Il considérait sans doute avoir fait assez de dégâts comme ça, sans avoir besoin que cette histoire prenne plus d'ampleur encore que depuis qu'il était au courant malgré lui. « Au fait, j'ai fait quelques tirages des photos de l'autre soir et elles sont... vraiment bien, je dois dire. Si ça t'intéresse toujours, je pourrai te les faire suivre. » Le ton hésitant, il croisa le regard de Jessian comme pour lui faire sentir qu'à ce niveau-là il comptait se montrer aussi professionnel que prévu, peu importe les souvenirs confus qu'ils gardaient de cette séance.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyDim 19 Jan 2020 - 9:47


 
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JESSIAN & DIMITRI.

Même si tu aimais ta fille par dessus tout et même si les gens qui te croisaient aujourd’hui pensaient que tu avais toujours été faite pour être mère, cela n’avait pas été le cas. La conception de ta fille et son arrivée dans le monde était un sujet que tu préférais éviter et que tu balayais en général rapidement dans une conversation. Ce n’était pas facile pour toi d’admettre que Morgane n’avait pas été voulue et ce n’était pas facile de te remémorer des dizaines et des dizaines de souvenirs difficiles qui avaient amenés à ton divorce. C’était un peu comme Dimitri avec son ex petite amie. Tu ne sais pas ce qui s’est passé entre eux mais tu peux voir que certaines blessures ne se sont pas refermées. Malgré les quatre années qui sont passées depuis ton divorce, tu le vis toujours comme un échec personnel que tu as du mal à digérer. Rien n’a jamais été facile avec Abel dès que le mot ‘responsabilité’ est apparu dans vos vies. Mais partager cette expérience avec Dimitri aujourd’hui te semble important parce que même si tu te sens plus à l’aise dans ton rôle de mère aujourd’hui, cela ne voulait pas dire que les doutes avaient disparus et que tu gérais tout aussi bien que tu le laissais penser. Il t’arrivait à toi aussi de craquer mais tu gardais ces moments là pour toi, dans ta chambre quand tu étais certaine que ta fille dormait à points fermés. « A quel moment est-ce qu'ils se sont faits à l'idée ? Que tu étais capable de t'occuper de ta fille, je veux dire. » Tu lèves un sourcil à cette question. Dimitri pensait-il réellement qu’ils s’étaient fait à l’idée ? Parce que la réponse c’était qu’ils n’étaient aujourd’hui toujours pas convaincus. Enfin cela dépendait. Tes parents n’étaient toujours pas convaincus ce qui faisait que tous leurs amis ne l’étaient pas non plus. Pour tes soeurs c’était différent même si ton aînée ne devait pas l’être beaucoup non plus. Pour les autres, il avait fallu te battre et leur montrer que Morgane était plus importante que le reste quand l’occasion se présentait. « Quand j’ai commencé à refuser les invitations à sortir pour m’occuper de ma fille ? » Décidais-tu de plaisanter dans un premier temps. Tu ne le prenais pas mal, tu savais que tu avais été une adolescente et une jeune adulte assez irresponsable mais tu considérais avoir fait tes preuves. « Il y a toujours des gens qui ne sont pas convaincus, je le vois dans leur regard. Et en premier lieu mes parents. Ils m’aident énormément mais je vois dans leurs yeux et j’entends dans leurs réflexions qu’ils pensent toujours que c’était une erreur. » A leurs yeux tout avait été une erreur. Ton mariage, ta grossesse, ton divorce, ton boulot, la place que tu accordais à Abel dans la vie de Morgane. Tout, strictement tout. Et c’était pesant au bout d’un moment. Le problème c’était que tu n’avais pas d’autres choix que de te reposer sur eux car ils t’étaient bien utiles. « De mon coté je crois que le fait que sa mère ait assuré deux rôles en un pendant plus de trois ans fait que je ne suis pas certain de savoir trouver ma place le jour où elle m'en donnera l'occasion. Et ça me terrifie, de savoir que ma fille a manqué d'un père mais qu'elle aurait tout aussi bien pu le trouver en un autre homme que moi. » Malheureusement, tu n’avais pas grand chose à répondre à cela. Si l’ex de Dimitri ne lui avait pas parlé de sa fille, si elle n’était jamais revenue, en effet, il aurait pu ne jamais jouer un rôle dans la vie de sa fille. Tu trouvais toujours cela très injuste mais malheureusement, tu ne pouvais pas y faire grand chose. « Il ne faut pas penser à ce qui aurait pu se passer. Tu prendras la place qu’il te revient dans la vie de ta fille. Cela ne se fera pas du jour au lendemain, cela sera chaotique mais je préfère rester optimiste. » Tu ne l’avais pas toujours été, particulièrement quand tu avais appris ta grossesse et que tu avais vu venir les responsabilités. Mais Dimitri n’était pas toi. Il était plus âgé que tu ne l’avais été et il t’avait clairement dit qu’il voulait des enfants. Alors même si la situation n’était pas idéale, il fallait qu’il reste positif et qu’il donne son maximum pour que les choses se passent bien. Tu n’étais pas une idéaliste, tu savais que tout ne pouvait pas toujours bien se passer mais tu espérais que cela soit le cas pour lui, il le méritait plus qu’Abel. « J'ai beau savoir que mon ex ne m'aurait sûrement pas appris l'existence de ma fille si elle ne voulait pas lui offrir un père, je la connais assez pour savoir que ça doit lui faire peur, au fond. Mais ça, c'est loin d'être le pire. » Tu fronces les sourcils à ces paroles parce que tu ne comprends pas où Dimitri veut en venir. Le pire ? Mais il ne te laisse pas le temps de lui poser la question, il enchaîne : « Elle est avocate, et c'est un vrai requin. Ça m'a séduit à une époque, mais aujourd'hui ça me fait surtout redouter que tout prenne des proportions beaucoup plus compliquées si on ne s'entendait pas sur la suite. » Cette fois, c’est une petite grimace que tu retiens. Avec Abel, tu avais eu la chance qu’il n’ait ni envie d’avoir un enfant à charge, ni la possibilité d’être reconnu par un juge comme un parent responsable qui pouvait prendre soin de son bébé. Pour Dimitri, cela ne se passerait certainement pas comme cela. Tu voulais le rassurer mais en même temps, tu ne connaissais pas son ex petite amie, tu ne savais pas s’il avait réellement des chances de se retrouver dans une situation compliquée devant un juge ou pas. « Peut-être qu’en prenant le temps de bien faire les choses, cela facilitera l’adaptation pour tout le monde et rendra la situation plus rassurante ? » C’était la seule chose que tu voyais de ton côté comme conseil à lui donner. Mais tu ne voulais pas aller plus loin, ce n’était pas ta place de toute manière. « J’espère que vous arriverez à vous entendre, vraiment. » Dis-tu en croisant le regard de Dimitri. « Et si cela doit s’envenimer, je peux te décrocher un rendez-vous avec les meilleurs avocats de Brisbane alors n’hésite pas d’accord ? » Tu n’étais pas certaine de le rassurer mais tu pouvais au moins lui offrir la garantie que dans le pire des cas, il aurait aussi toutes ses chances. « Les gens qui pensent que les soirées mondaines ne servent à rien se trompent énormément. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil pour détendre l’atmosphère. Tu avais un réseau que tu entretenais et développais avec brio, il était hors de question que tu ne le mettes pas à profit pour tes amis. Tu essayais de le rassurer ensuite sur la place qu’il pouvait avoir auprès de sa fille avec plus ou moins de succès : « J'en n'espère probablement même pas autant. » Seules les pupilles remplies d’étoiles et d’amour de sa fille pourront le convaincre de ce que tu lui racontes. Alors tu n’ajoutes rien parce qu’il n’y a rien d’autre à dire pour l’instant. Par contre, tu pouvais lui donner un conseil sur le cadeau de Noël qu’il prévoyait de faire à sa fille. S’il ne la connaissait pas encore, il ne pouvait pas connaître ses goûts alors il ne fallait peut-être pas viser cela pour ce premier Noël. « Tu veux dire qu'à ma place, tu ne chercherais pas à viser juste mais plutôt à choisir quelque chose que ta fille associerait toujours à toi ? J'étais venu en me disant que je mangerai probablement des pâtes pendant trois mois après avoir dévalisé ce rayon pour elle, mais tout compte fait je ne suis pas sûr que ce soit le message que je veux lui envoyer. » Un petit sourire se dessine sur tes lèvres à ses paroles. Tu ne sais pas si tu as raison, tu ne sais pas ce qui sera le plus important pour sa fille mais la couvrir de cadeau ne te semble pas être la meilleure impression et surtout, cela ne ressemble pas à Dimitri. Alors peut-être qu’un peu de simplicité l’aidera à gagner l’affection de sa fille et à se créer une place dans sa vie. « Ce sera à toi de décider mais c’est juste une manière de voir les choses. » Dis-tu en haussant les épaules. C’était peut-être un peu hypocrite quand tu étais en train d’acheter des cadeaux pour Morgane mais ce n’était pas pareil. Tu connaissais ta fille et tu savais ce qu’elle voulait. Vos situations n’étaient pas vraiment comparables. La discussion se détourna de la fille de Dimitri et des cadeaux de Noël quand le beau brun prit de tes nouvelles. Tu lui confiais don réfléchir à ta destination de vacances avec Morgane : « C'est une bonne idée, la neige ça plaît toujours aux enfants et c'est bien si ça lui donne à son tour le goût du voyage. Et j'ai l'impression que c'est plutôt raccord avec ses goûts du moment. » Tes yeux se posent sur la poupée que tu tiens entre les mains et tu laisse échapper un petit rire en secouant la tête. Tu n’y avais même pas pensé mais il avait raison. La neige semblait être le bon pari pour faire plaisir à ta fille ces vacances. « J’espère lui donner le goût de voyager. Je n’aurai nullement envie de la voir partir quand elle aura l’âge mais j’espère qu’elle le fera, ça m’a fait grandir. » Tu ne pouvais pas empêcher une certaine nostalgie dans tes paroles. Le temps où tu n’avais pas d’attaches et où tu pouvais partir du jour au lendemain à l’autre bout du monde te manquait quelques fois. La discussion se tourna ensuite vers ce photoshoot qui avait mal tourné et pourquoi il avait mal tourné. Tu ne pouvais pas continuer à discuter avec Dimitri sans finir par aborder le sujet. Il était temps de mettre les choses à plat alors c’était ce que vous étiez en train de faire. Tu essayais d’expliquer les choses le plus simplement possible en espérant que Dimitri ne te jugerait pas trop. Mais ce sujet n’en restait pas moins gênant et cela se sentait dans vos échanges qui d’habitude étaient si fluides et naturels : « C'est pas ridicule, et tu... je pense toujours que tu as raison de profiter  des moments où tu n'as pas Morgane pour vivre pour toi. Aucun parent ne devrait sacrifier sa vie personnelle sur l'autel des responsabilités. » Un petit sourire se dessine sur ton visage. Cela te surprend d’entendre Dimitri aller dans ton sens parce qu’en général, on te répète sans cesse que tu devrais te concentrer sur ta fille et rien d’autre, tes sorties pouvaient attendre. « Je suis désolé si les choses ne vont pas plus loin avec Alec. A vrai dire, je l'ai moi-même assez peu vu ces dernières semaines, un peu intentionnellement je l'avoue. Il ne sait pas que je suis au courant ni qu'on se connaît, et je ne voulais pas créer plus de malaise. » Cette fois tu fronces légèrement les sourcils. Tu n’avais jamais réellement attendu à ce que cette nuit avec Alec se transforme en quoi que ce soit. Tu n’attendais pas ce genre de développement avec les hommes qui passaient dans ton lit. Enfin, cela arriverait peut-être un jour mais tu doutais que cela soit le cas avec des inconnus, il te fallait plus pour t’attacher réellement. « Ne soit pas désolé, je ne le suis pas. Je ne connais pas bien Alec finalement mais je ne suis pas certaine que nous étions fait pour partager plus que ce que nous avons partagé. » Dis-tu en espérant que Dimitri comprenne que tu n’attendais rien d’Alec. « C’est gentil de comprendre, vraiment, c’est plus que ce à quoi j’ai droit la plupart du temps. » Dis-tu timidement. Tu déposais la poupée dans le panier que tu avais récupéré à l’entrée. Cela laissa le temps à Dimitri d’enchaîner sur un autre sujet : « Au fait, j'ai fait quelques tirages des photos de l'autre soir et elles sont... vraiment bien, je dois dire. Si ça t'intéresse toujours, je pourrai te les faire suivre. »Cette fois, tu n’hésitais pas à sourire. Bien sûr que cela t’intéressait toujours ! Tu t’en voulais de n’avoir d’ailleurs pas offert à Dimitri la séance photo qu’il méritait d’ailleurs. « Bien sûr que ça m’intéresse ! » Lui répondis-tu comme une enfant excitée avant d’ajouter : « Je suis désolée que le photoshoot ait été un peu court. Si jamais tu veux d’autres photos, on pourra réorganiser ça. » Lui proposas-tu timidement. Tu lui devais bien ça.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyDim 2 Fév 2020 - 21:38


 
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Si la paternité avait longtemps été un souhait profondément enfoui en lui, que Dimitri avait éprouvé des années en silence, il n'imaginait pas pour autant que celle-ci lui tomberait dessus du jour au lendemain. En ça, sans doute que sa situation n'était pas si différente de celle de Jessian, dont il comprit à sa façon d'effleurer le sujet que la naissance de Morgane ne s'était pas tout à fait déroulée comme elle devait l'espérer lorsqu'elle s'imaginait peut être devenir mère un jour. Il n'avait aucun mal à imaginer qu'en étant tombée enceinte aussi jeune, la situation avait été compliquée et tout son univers chamboulé lorsque sa fille était entrée dans sa vie, un peu comme la sienne avait déjà bouleversé son existence alors même qu'il n'avait pas encore pu faire sa rencontre. Et c'est précisément ces similitudes qui faisait qu'il se sentait à l'aise d'évoquer la question auprès de la jeune femme, dont on n'imaginerait pas aujourd'hui en l'entendant parler de sa fille que les débuts n'avaient pas été évidents. Ça le frappait d'autant plus maintenant qu'il voyait les choses depuis son point de vue de père rongé par l'angoisse de n'être jamais pour sa fille celui qu'elle méritait de connaître. Que des gens aient pu douter un jour des aptitudes de Jessian à assurer son rôle lui paraissait invraisemblable, mais aussi quelques peu rassurant, parce qu'alors peut être qu'un jour c'est lui qui se sentirait libéré de ses propres doutes. « Il y aura toujours des gens pour douter, penser qu'ils auraient pris de meilleures décisions s'ils avaient été à notre place. Mais l'important c'est que tu saches tout ce que tu fais pour que ta fille soit heureuse et ne manque de rien. Les autres seront bien forcés de se faire une raison. » Il lui assura, souriant et bienveillant, et sans l'once d'un doute. Le fait que ses parents soient présents pour elle et pour Morgane laissait entrevoir la possibilité qu'ils s'avouent un jour avoir eu tort de douter des capacités de Jessian à être une mère accomplie, quand il paraissait évident qu'elle faisait du mieux qu'elle pouvait et réussissait haut la main dans un rôle pourtant exigeant et difficile. Une situation qui n'était évidemment pas sans faire écho à celui qu'avait assumé Tamsin pendant des années auprès de leur fille, en étant pour elle le seul parent qu'elle ait à ce jour connu. Une réalité qui le partageait entre regrets et reconnaissance, entre la douleur de savoir que sa fille avait manqué d'un père et l'admiration qu'une partie de lui éprouvait à l'idée que Tamsin l'ait élevée seule durant ces trois années. Il donnerait n'importe quoi pour réécrire cette partie de l'histoire avant que ces moments ne leur soient volés, mais il avait vu son sourire sur les photos et Soraya était une petite fille heureuse. « Je n'ai plus qu'à essayer de prendre exemple sur toi. Être optimiste, j'arrive plus souvent à l'être pour les autres que pour moi-même. » Il confessa dans une moue à demi amusée, conscient qu'il était souvent le premier à conseiller aux autres de voir le verre à moitié plein mais était purement incapable d'en faire autant lorsque l'espoir avait plus de mal à se frayer un chemin au fond de son cœur. Si sa sœur Lena le voyait comme ça, elle s'empresserait d'appuyer les propos de Jessian et de lui faire admettre que la situation ne pouvait pas être si mal engagée, puisqu'aujourd'hui il était père et que c'était le rêve d'une vie qui s'était exaucé. Bien sûr, le fait que Tamsin soit avocate n'était pas pour le rassurer, après tout si quelqu'un connaissait sa détermination c'était bien lui, qui longtemps l'avait encouragée et soutenue dans son choix de carrière et parce qu'il avait toujours vu en elle la battante qu'elle était. Mais face à la crainte que la situation se complique, ce détail alimentait à certains instants son inquiétude. « C'est ce que j'espère aussi, qu'en y allant doucement elle verra que je n'ai pas l'intention d'engager une bataille avec elle et que tout ce que je veux c'est pouvoir être un père pour ma fille. » D'autres à sa place se seraient peut être payés les services d'un avocat si tôt cette histoire dévoilée, mais Dimitri n'avait depuis le départ en tête que le bonheur de sa fille. Punir Tamsin, prendre le risque de se déchirer et de causer du tort à Soraya, c'était tout ce qu'il espérait précisément éviter. « Merci, en tout cas. Et je... c'est très gentil, mais je ne suis pas sûr de pouvoir accepter. Et je ne dis pas ça seulement parce que ses honoraires seraient sûrement bien au dessus de mes moyens. » Un sourire légèrement intimidé sur les lèvres, Dimitri fut pris de court par la proposition très généreuse de Jessian. Elle n'avait aucune raison de lui rendre ce genre de service, moins encore après la façon dont les choses s'étaient passées la dernière fois, mais l'intention ne pouvait que le toucher. « Je pensais que ces soirées servaient surtout à boire et manger aux frais des autres. C'est ce qui m'a toujours fait regretter de ne pas y être convié, à égalité avec les top-models. » Il ajouta d'un ton amusé, croisant le regard de la brune qui sans doute saurait voir qu'il n'avait pas l'allure d'un homme qui se mettait en chasse des plus belles femmes de la ville à la nuit tombée, juste pour le plaisir de se balader à leur bras. Un peu vieux jeu, sentimental aussi sans doute, il avait toujours préféré les bons vieux rancards dans un bar feutré, devant un verre de vin, sans prendre la moitié de la ville à témoin. Et si Dimitri n'espérait pas tant devenir le héro de sa fille que d'être d'abord le père qu'elle méritait de connaître, les conseils de Jessian lui étaient précieux et pas seulement en matière de cadeaux de Noël. Son expérience et le naturel avec lequel elle la partageait lui rendait toute cette situation moins intimidante, et à mesure que l'échange se poursuivait il sentait la pression contenue sur ses épaules se soustraire peu à peu. Dimitri était entré dans ce magasin convaincu qu'il faudrait une montagne de cadeaux pour gagner ne serait-ce qu'une petite place auprès de sa fille, mais il réalisait qu'il n'y avait rien qui lui ressemblerait moins, lui qui depuis toujours été convaincu que l'amour s'exprimait surtout à travers l'intention qu'on mettait dans quelque chose. Et il voulait avant tout que Soraya puisse lire dans son regard tout ce qu'elle représentait déjà pour lui, et combien il espérait que les moments perdus se rattraperaient un jour. « Alors si je misais sur un seul cadeau et que je laissais mon instinct faire le reste, j'imagine que tu me conseillerais aussi d'adopter l'une de ces poupées ? Elles ont toujours fait mouche auprès de ma nièce. » Dans un sourire curieux, Dimitri observa distraitement l'étalage rempli de poupées qu'il imaginait déjà entre les bras de sa fille, dont il n'avait jamais oublié le visage depuis que ses yeux l'avaient découvert en photo. Ses traits doux et candides, qui lui rappelaient autant Tamsin que sa propre mère, ou ses sœurs. Et si Jessian n'avait de son coté pas hésité sur la poupée à offrir à Morgane, celle-ci ne serait pas dépaysée si elle suivait la fillette dans ses vacances à la neige. Une initiative enthousiasmante et qui leur créerait sans doute un paquet de souvenirs inoubliables. « C'est un de mes grands regrets, de ne pas avoir voyagé autant que j'aurais voulu. Mais j'ai un van suffisamment grand et confortable pour loger plusieurs personnes, alors si un jour vous voulez prendre la route toutes les deux... » La proposition ne serait peut être pas perçue comme très sérieuse aux yeux de Jessian, et pourtant sillonner une partie des routes du pays au volant de son van était en tête de liste des choses qu'il avait envie de faire depuis toujours mais qu'il n'avait pas encore trouvé le temps de réaliser. Peut être que ça ne se ferait jamais, peut être qu'elle serait la première à le ramener sur terre et par trouver ça extravagant, mais c'était peut être sa façon de lui dire que lui aussi pouvait lui rendre service. Ce n'était jamais qu'un van, et s'il se permettait d'en parler c'était surtout parce que Jessian avait déjà visité cette part étonnamment intime de sa vie. Il parut donc inévitable qu'ils évoquent le photoshoot de l'autre soir et la façon dont les choses s'étaient terminées, lorsque cette histoire avec Alec les avait plongé dans un embarras qu'ils n'auraient sans doute jamais imaginé éprouver après qu'une telle complicité se soit installée entre eux. Dimitri avait conscience que sa réaction n'avait rien arrangé, et c'est aussi pour ça qu'il s'employait aujourd'hui à rassurer Jessian. Qu'il pense toujours qu'elle ait raison de profiter de son temps libre pour vivre pour elle était une chose, mais il voulait surtout adopter plus de recul vis à vis de son aventure avec son ami, qu'à vrai dire il n'avait pas beaucoup vu non plus ces dernières semaines. Plus pratique, sans doute, pour éviter de faire prendre à cette histoire de plus grosses proportions encore. « Je dois avouer être rassuré. Enfin, j'avais conscience d'avoir mis les pieds dans le plat en réagissant comme je l'ai fait et je m'en serais voulu si j'avais instauré un malaise dans ce que vous auriez pu vouloir vivre ensemble. » Il ne savait pas comment il se sentait exactement à l'idée qu'il n'y aurait probablement aucune suite entre Alec et Jessian et à vrai dire il évitait de trop se poser la question, mais savoir qu'il n'était pas responsable de leur envie d'en rester là le rassurait, lui qui avait continué de s'en vouloir après qu'elle ait quitté son van. « C'est normal, je le pense. » Dimitri lui assura ensuite, dans un sourire, croyant comprendre qu'elle n'avait pas l'habitude de s'entendre dire qu'elle agissait comme une jeune femme de son âge était en droit de le faire. « Dans ce cas, je te donnerai ça au plus vite. Et c'est ma faute, pour le photoshoot. Si j'étais pas mort de honte je t'aurais moi-même déjà supplié de nous laisser une seconde chance à mon appareil photo et moi. » Un sourire plus intimidé fendit ses lèvres tandis qu'il se sentit inévitablement ravi et soulagé à l'idée qu'elle soit toujours intéressée par ses photos, mais aussi partante à l'idée de remettre ça. « Alors ce serait avec plaisir. J'ai justement... un peu délaissé la photo ces dernières semaines. » Tout du moins, il avait mis entre parenthèses sa résolution de s'y remettre pour de bon. « Rien à voir avec notre photoshoot, je me suis juste mis en tête de trouver un petit boulot, pour les soirs où je suis pas au parc. J'aimerais gagner un peu plus pour que mon ex puisse voir que j'ai les moyens de participer à l'éducation de notre fille et... disons qu'entre le loyer du stand et le salaire de mon employé, c'est pas toujours simple. » Un aveu qu'il fit à demi-mot, un peu gêné de confesser avoir parfois du mal à mettre de l'argent de coté pour les choses essentielles, et particulièrement pour Soraya. « Alors voilà, si jamais t'as aussi ce genre de tuyaux, je suis preneur. » Dimitri prit un air amusé, signe qu'il ne le disait pas tout à fait sérieusement bien qu'il ne ferait pas le difficile si sur un malentendu, Jessian connaissait quelqu'un susceptible d'avoir du boulot pour lui.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptyDim 8 Mar 2020 - 19:58


 
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S’il y avait une chose que ton métier t’avait appris c’était de ne pas te focaliser sur les critiques que tu pouvais entendre à droite à gauche. Avec Morgane, elles n’avaient pas mis longtemps à arriver à tes oreilles et tu avais lutté pour ne pas trop te faire influencer et élever ta fille comme bon te semblait. Peut-être que certains pensaient que ce que tu lui offrais n’était pas assez, ils avaient peut-être raison ou tord mais tant que ta fille était heureuse et que tu arrivais à conjuguer vie de maman et vie professionnelle, c’était le plus important pour toi. Surtout que tu n’étais pas certaine de vouloir reproduire le schéma éducatif de tes parents et les valeurs qu’ils t’avaient transmises. Tu voulais que ta fille grandisse avec une ouverture d’esprit aussi large que possible et elle ne la trouvera pas chez ses grands-parents. Quand Morgane avait eu l’âge d’entrer à l’école, tu avais été soulagée. « Il y aura toujours des gens pour douter, penser qu'ils auraient pris de meilleures décisions s'ils avaient été à notre place. Mais l'important c'est que tu saches tout ce que tu fais pour que ta fille soit heureuse et ne manque de rien. Les autres seront bien forcés de se faire une raison. » Un léger sourire apparut sur ton visage. Il avait raison. Le bonheur de Morgane était vraiment la chose la plus importante à tes yeux et tu étais heureuse de voir qu’elle semblait croquer le vie à pleine dents comme toute petite fille devrait le faire. Tu espérais que les soucis que tu rencontrais avec Abel ne la toucherait pas et que son innocence et sa vision idéaliste de son père perdurerait mais tu connaissais assez ton ex-mari pour savoir s’il finira par la décevoir, qu’importe ce que tu faisais pour l’éviter. « Le bonheur de Morgane est ce à quoi je m’accroche pour justifier l’éducation que je lui offre. » Dis-tu simplement comme clôture de ce sujet. Tu ne doutais pas que Dimitri allait traverser des moments compliqués avec l’apparition de sa fille dans sa vie mais il allait faire un père fabuleux, si seulement il se laissait la chance de l’être et laissait ses peurs au placard. Plus facile à dire qu’à faire cependant, particulièrement dans les débuts. « Je n'ai plus qu'à essayer de prendre exemple sur toi. Être optimiste, j'arrive plus souvent à l'être pour les autres que pour moi-même. » Ton optimisme avait dérangé de nombreuses personnes au fil des années. Certains pensaient que tu étais tout simplement naïve alors que tu préférais toujours voir les choses du bon côté. Dimitri avait besoin d’un peu de cet optimisme et tu espérais pouvoir le lui communiquer. Tu n’ajoutais rien cependant, tu ne pouvais pas lui offrir autre chose que des paroles rassurantes et quelques conseils pour débuter. Le reste, il faudra qu’il l’apprenne par lui-même en pratiquant. Il te confia ensuite que son ex était avocate et qu’il espérait que les choses se passent tranquillement pour ne pas arriver à une situation tendue qui se termine dans une cours de justice. C’était ce que tu lui souhaitais et si la mère de sa fille avait fait la démarche de lui parler de l’enfant, tu ne voyais pas pourquoi elle lui refuserait des droits de visite à minima ou de garde si c’était ce qu’il désirait. « C'est ce que j'espère aussi, qu'en y allant doucement elle verra que je n'ai pas l'intention d'engager une bataille avec elle et que tout ce que je veux c'est pouvoir être un père pour ma fille. Merci, en tout cas. Et je... c'est très gentil, mais je ne suis pas sûr de pouvoir accepter. Et je ne dis pas ça seulement parce que ses honoraires seraient sûrement bien au dessus de mes moyens. » L’argent était quelque chose dont tu n’avais jamais manqué et qui n’était pas un problème pour toi. Voilà pourquoi tu oubliais parfois qu’il pouvait l’être pour d’autres. Les honoraires des avocats que tu côtoyais ne devaient pas être donnés mais en même temps, il ne pouvait pas engager une avocat de seconde zone si son ex sortait les grands moyens. « Sache que l’offre est là si jamais tu en as besoin. » Lui dis-tu simplement. Tu côtoyais assez d’hommes pour savoir qu’ils pouvaient se froisser sur des questions d’argent car cela pouvait toucher leur fierté. Tu ne pensais pas que c’était le cas de Dimitri mais tu ne voulais pas le blesser par inadvertance non plus. Tu avais dit ce que tu avais à dire, il savait où te trouver si besoin. « Je pensais que ces soirées servaient surtout à boire et manger aux frais des autres. C'est ce qui m'a toujours fait regretter de ne pas y être convié, à égalité avec les top-models. » Tu laissais échapper un petit rire pour accompagner le regard amusé du beau brun. En effet, c’était le genre de soirées où l’on mangeait des petits fours et toutes sortes de choses très gastronomiques et dernier cri. Une bonne excuse de ne pas manger chez soi en effet mais personne n’y allait pour cela. « Si c’est seulement une invitation qui te manque, je peux arranger ça. » Lui dis-tu sur un air taquin. « Mais je doute que tu passes une bonne soirée. Il y a effectivement à boire et à manger à volonté mais en contrepartie il y a tout un tas d’invités pompeux à qui il faut lécher les bottes. » Dimitri te paraissait être quelqu’un de vrai qui aurait du mal à jouer à l’hypocrisie que demandait ces soirées. Mais tu doutais qu’il chercher une invitation, toutefois, s’il le désirait vraiment, tu n’aurais aucun mal à en trouver. C’était le bonheur d’avoir un réseau étendu, tout le monde fini par vous devoir quelque chose. Le sujet redevint un peu plus sérieux alors que vous abordiez le sujet du cadeau que Dimitri pouvait faire à sa fille. Tu ne savais pas quoi lui conseiller s’il ne connaissait pas ses goûts mais le cadeau en lui-même ne te semblait pas être le plus important dans ce cas-là. « Alors si je misais sur un seul cadeau et que je laissais mon instinct faire le reste, j'imagine que tu me conseillerais aussi d'adopter l'une de ces poupées ? Elles ont toujours fait mouche auprès de ma nièce. » Tu poses les yeux sur la poupée que tu as dans les mains. Est-ce qu’Anna était le bon cadeau pour la fille de Dimitri ? Tu n’en savais rien mais il avait raison, toutes les petites filles semblaient se les arracher. Une idée te vint alors à l’esprit et scrutant le rayon, tu trouvais à quelques mètres de toi ce que tu cherchais. Tu allais l’attraper et tu revins avant de lui dire : « Si tu te décides à lui offrir une poupée d’Anna ou d’Elsa, … » Lui dis-tu en pointant du doigt la poupée à côté de celle d’Anna sur l’étalage. « … je l’accompagnerai du DVD du dessin animé. Comme ça, tu pourras lui proposer de le regarder ensemble. » Peut-être que Dimitri ne voulait pas qu’une des premières expériences qu’il avait avec sa fille soit derrière un écran mais ce serait un lien fort entre eux et cela ne coûtait rien de le proposer n’est-ce pas ? Tu posais le DVD entre les deux poupées, laissant à Dimitri le choix de suivre ta proposition ou non. Tu espérais qu’il ne se sentait pas obligé de la suivre, s’il pensait qu’autre chose plairait plus à sa fille, il devait partir sur cette autre idée. La conversation se tourna sur tes prochaines vacances avec Morgane que tu espérais amener voir la neige : « C'est un de mes grands regrets, de ne pas avoir voyagé autant que j'aurais voulu. Mais j'ai un van suffisamment grand et confortable pour loger plusieurs personnes, alors si un jour vous voulez prendre la route toutes les deux... » L’étonnement devait se lire sur ton visage. Tu savais ce que représentait ce van pour Dimitri et rien que le fait qu’il te propose de l’emprunter te touchait beaucoup. Parce que cela démontrait d’une certaine forme de confiance, une confiance que tu n’étais pas certaine de mériter. Et pourtant, la proposition était bel et bien là … Trop étonnée et touchée pour dire quoi que ce soit dans un premier temps, tu laissais l’information faire son chemin avant de lui répondre : « C’est … C’est vraiment super gentil. Si je prévois un roadtrip, je t’appellerai. Mais au lieu de me le prêter c’est toi qui devrais partir vivre de belles aventures ! Il n’est jamais trop tard pour voyager. » Dis-tu en haussant les épaules. Et puis Dimitri allait pouvoir parcourir les routes avec sa fille désormais, une fois qu’ils se seront apprivoisés. La solitude qu’il ressentait allait forcément s’atténuer dans les mois à venir, il ne pouvait en être autrement. La conversation aurait pu rester sur des sujets aussi légers que les vacances mais vous ne pouviez pas éluder complètement le malaise qui s’était installé entre vous quand Dimitri s’était rendu compte que tu avais couché avec son meilleur ami. « Je dois avouer être rassuré. Enfin, j'avais conscience d'avoir mis les pieds dans le plat en réagissant comme je l'ai fait et je m'en serais voulu si j'avais instauré un malaise dans ce que vous auriez pu vouloir vivre ensemble. » Alec n’était pas le genre d’hommes avec qui tu allais pouvoir construire quelque chose. Tu ne voyais pas les choses évoluer comme cela entre vous. Et puis vous n’aviez passé qu’une nuit ensemble, vous vous étiez à peine reparlés depuis. Mais tu avais déjà tout dit sur le sujet, tu laissais donc Dimitri le clôture de cette manière et continuer sur le photoshoot en question : « C'est normal, je le pense. Dans ce cas, je te donnerai ça au plus vite. Et c'est ma faute, pour le photoshoot. Si j'étais pas mort de honte je t'aurais moi-même déjà supplié de nous laisser une seconde chance à mon appareil photo et moi. Alors ce serait avec plaisir. J'ai justement... un peu délaissé la photo ces dernières semaines. » Et très justement … Découvrir que l’on a un enfant devait en effet mettre la photo au second plan. Tu ne voulais pas que cette histoire avec Alec vienne empiéter sur ce que tu construisais avec Dimitri alors même si cela risquait d’être un peu gênant au début, tu étais prête à retenter l’expérience parce que tu avais adoré être le centre de l’attention du beau brun et de son objectif. « Quand tu voudras t’y remettre, n’hésite pas à me le dire, on trouvera forcément un moment. Et il me tarde de voir le résultat. Je me suis beaucoup amusée. » Peut-être pas tout de suite et peut-être que cela demandera une certaine planification entre vos emplois du temps bien différents et vos différentes obligations familiales mais vous alliez bien finir par trouver un moment pour reprendre ce photoshoot. « Rien à voir avec notre photoshoot, je me suis juste mis en tête de trouver un petit boulot, pour les soirs où je suis pas au parc. J'aimerais gagner un peu plus pour que mon ex puisse voir que j'ai les moyens de participer à l'éducation de notre fille et... disons qu'entre le loyer du stand et le salaire de mon employé, c'est pas toujours simple. Alors voilà, si jamais t'as aussi ce genre de tuyaux, je suis preneur. » Bien sûr que tu avais ce genre de tuyau. Les possibilités étaient multiples et tu pouvais trouver du boulot pour Dimitri dans divers domaines. Tu trouvais cela touchant qu’il veuille faire tous ces efforts pour sa fille. Elle avait de la chance de l’avoir. « Bien sûr que j’ai des tuyaux ! Est-ce qu’il y a des trucs que tu ne veux absolument pas faire ou alors tu cherches le boulot qui te paiera le plus ? » Tu avais besoin de trier les contacts que tu pouvais avoir dans ta liste. Il te suffirait d’un coup de téléphone pour que tu décroches un entretien à Dimitri. C’était fascinant de remarquer qu’une fois que l’on connaît les bonnes personnes, les solutions se trouvent beaucoup plus simplement. « N’en fait pas trop quand même, il ne faudrait pas que tu t’épuises. » Rajoutas-tu simplement par précaution parce qu’additionner les jobs, c’était fatiguant.
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Message(#) Sujet: Re: I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) I keep my distance but you still catch my eye (dimitri) EmptySam 4 Avr 2020 - 17:42


 
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JESSIAN & DIMITRI.

Entendre de la bouche des autres que les décisions qu'il avait prises n'avaient pas été les bonnes, que c'était pour ça que plusieurs choses ne l'épanouissaient peut être pas entièrement dans sa vie d'aujourd'hui, Dimitri avait l'habitude. Quand ce n'était pas ses parents, c'était ses sœurs, ou bien des amis qui sous couvert de bienveillance lui faisaient comprendre qu'il n'avait pas toujours suivi les chemins les plus sûrs, fait les choix les plus judicieux. Et tout ça, c'était avant même qu'il apprenne pour l'existence de Soraya et se voit tout à coup contraint d'endosser un rôle pour lequel il n'était absolument pas préparé, un rôle qui donnerait sûrement aux autres d'excellentes occasions de remettre en doute ses décisions quand elles impliqueraient non plus seulement lui, mais aussi sa fille. Alors Dimitri n'avait aucun mal à compatir à ce que connaissait Jessian depuis que la sienne était au centre de sa vie et de chacun de ses choix. Il y aurait toujours des gens pour penser qu'ils auraient pris de meilleures décisions, mais de son point de vue si un parent était incapable d'avoir à cœur le bonheur de son enfant, alors ce n'était pas une tiers personne qui le pourrait. Et en la matière, la dévotion de Jessian à l'égard de sa fille ne pouvait en aucun cas être mise en doute. « Et je suis sûr qu'elle en prendra conscience un jour, si c'est pas déjà le cas. » Il se contenta d'ajouter, dans un hochement de tête empathique, songeant qu'il n'était pas certain lui-même de savoir un jour juger aussi bien de ce qui conviendrait à Soraya, peut être parce que la perspective d'avoir raté quatre précieuses années avec sa fille l'effrayait et rajoutait à la pression qu'il sentait peser sur ses épaules. Devenir père, ce n'était déjà jamais une transition anodine, mais dans son cas ça s'était fait sans qu'il ait seulement le temps de s'y préparer. Pourtant, entendre l'optimisme de la brune lui donnait envie d'y croire à son tour, aussi parce que la vie lui avait réservé assez de mauvaises surprises pour qu'il ait envie de croire que cette fois les choses seraient différentes. Le départ de Tamsin l'avait brisé quatre années plus tôt, mais peut être avait-il aujourd'hui une chance de transformer ces souvenirs douloureux en quelque chose d’infiniment plus beau. S'il pouvait être un père à part entière pour Soraya, et nouer avec elle la relation qu'il espérait plus que tout construire avec la chair de sa chair, alors toutes ces années en auraient valu la peine et cette fuite inexpliquée trouverait enfin du sens. Raison pour laquelle la proposition de Jessian fut accueillit avec recul par un Dimitri soucieux d'éviter toute démarche qui pourrait potentiellement nuire à l'équilibre de Soraya, bien qu'elle soit profondément généreuse et qu'il ne soit même pas certain de la mériter. En l'état, prendre le risque de braquer Tamsin était tout ce qu'il voulait éviter parce qu'il la connaissait assez pour savoir qu'elle pourrait décider de faire marche arrière. Vis à vis de Soraya, de lui, de cette chance qui lui était enfin donnée d'apprendre à connaître sa fille. Si la Tamsin qu'il avait aimée avait été capable de tout quitter pour mener sa grossesse en secret puis de revenir après quatre ans, elle n'hésiterait peut être pas à repartir si elle en éprouvait le besoin et c'était une chose qui le terrifiait. Dimitri pouvait tenter de pardonner, comme il avait tenté de se reconstruire, mais il ne pourrait pas supporter qu'elle lui enlève sa fille à nouveau. « Merci Jessian, je m'en souviendrai. » Il confia alors dans un sourire, pouvant aussi difficilement occulter que les services d'un excellent avocat seraient sans doute hors de ses moyens, mais néanmoins profondément reconnaissant  à la brune de vouloir l'aider. Tout le monde n'en avait pas fait autant pour lui par le passé, même à l'époque où en fréquentant Tamsin il avait par la même occasion fréquenté une partie de son milieu, et de la part de Jessian il ne le voyait pas comme de la charité. Tout simplement parce qu'elle-même ne devait pas avoir conscience d'à quel point leurs milieux différaient l'un de l'autre. Un constat qui l'incita de son coté à s'amuser de la situation sur fond d'ironie, pas mécontent de tirer un rire à la jeune femme, d'autant plus après la dernière fois. « C'est vrai qu'après le coup du van, j'aurais sûrement du mal à te faire croire que je suis familier de ce genre de soirées. Et à vrai dire, rien que l'idée de porter un costume m'horrifie. » Voilà, c'était sorti, si tant est qu'il y ait quoi que ce soit là-dedans qui puisse vraiment étonner Jessian après que la jeune femme ait visité son van et découvert que ce qu'il aimait le plus, c'était fondamentalement les choses simples, authentiques, avec une âme. Bien loin de l'idée qu'il se faisait d'un gala où l'on servait du champagne à des magnas de la finance et leurs femmes tous bijoux dehors. Pourtant, il comprendrait que ce soit des choses qui puissent plaire à une femme comme Jessian, qui avait réussi dans un domaine où les apparences étaient après tout essentielles. Mais une partie de lui devinait qu'elle non plus ne raffolait pas de ce luxe à outrance et de ces discussions pompeuses avec des types essentiellement intéressés par les belles femmes et les belles choses. C'était peut être ce qui faisait que le courant était si bien passé, entre eux. Et se rendant compte qu'il n'avait toujours pas fait son choix quant au cadeau qu'il offrirait à Soraya et maintenant qu'il avait pu profité des conseils de la brune, Dimitri osa l'embêter une dernière fois pour recueillir son avis. Une poupée, donc, c'était le choix le plus sûr ? Il semblerait, et la précision de la jeune femme lui tira un sourire amusé. « Une poupée et le DVD, c'est noté. Merci pour tes bons conseils, si je connaissais pas ton métier je pourrais presque penser que tu bosses ici. » Plaisanterie mise à part, ça lui paraissait surtout être une bonne occasion de nouer un lien avec sa fille, et une perspective particulièrement douce alors qu'ils vivraient leur premier Noël ensemble. « Mais je crois que l'explication la plus probable, c'est que tu es une excellente mère. » Il ajouta dans un sourire sincère, profondément admiratif de la façon dont elle pressentait les choses et dispensait des conseils aussi précieux qu'avisés. Dimitri avait beau connaître beaucoup de jeunes parents, il ne se voyait pas avoir avec chacun d'entre eux une discussion aussi naturelle qu'avec Jessian, qui semblait avoir perçu ses appréhensions de père et savait comment les apaiser. Il passerait donc les prochaines minutes à hésiter entre les deux poupées lui faisant face, à peu près sûr qu'il finirait de toute façon par revenir acheter la deuxième. N'était-ce pas ce que faisaient les pères ? Et tandis qu'il proposa à demi-mots à la brune d'emprunter son van si un de ces jours elle ressentait le besoin de s'éloigner de Brisbane pour se mettre au vert avec Morgane, Dimitri prit conscience que l'un de ses plus grands regrets, justement, était de ne pas avoir autant voyagé lorsqu'il aurait pu. Pour pas mal de raisons, mais principalement parce qu'il n'avait pas toujours eu le choix. « Oh tu sais, j'ai aussi mon lot de sensations fortes en restant ici, et c'est même pas un jeu de mots pour dire que le parc d'attractions me prend beaucoup de temps. Mais c'est vrai que certains jours, je me dis que c'est un comble d'avoir retapé ce van pour ne pas prendre la route avec lui... Sans compter que Billy doit en avoir marre de m'avoir sur le dos. » C'était même une certitude, après tout il avait l'âge de vouloir faire ses preuves sans qu'on le chaperonne et depuis plusieurs années il était même capable de tenir le stand sans que Dimitri n'ait à s'inquiéter. Mais alors, qu'est-ce qui le retenait exactement aujourd'hui ? Hormis sa fille, fraîchement débarquée dans sa vie, sans doute pas grand chose. « En tout cas, la proposition tiendra toujours. N'hésite jamais. » Il conclut, dans un nouveau sourire, espérant qu'elle savait qu'il n'était pas le genre à faire ce genre de propositions s'il n'était pas sincère. Puisqu'il ne faisait pas toujours autant usage de son van qu'il le voudrait, autant qu'il profite un jour à quelqu'un qui en plus le connaissait déjà un peu. Qui sait, ce serait peut être pour Jessian l'occasion d'en garder un meilleur souvenir que l'autre soir... Et surtout, ça lui ferait plaisir. Effleurant justement le sujet qui concernait Alec avec la pudeur qu'on lui connaissait, Dimitri fut rassuré d'apprendre qu'il n'avait rien compromis entre son ami et la brune, peut être aussi pour des raisons moins avouables que celles qu'il évoqua ici. Peu importe. Et parce que la perspective d'une nouvelle séance photos avec la jeune femme était attirante après la façon dont il avait tout gâché la dernière fois, Dimitri sauta sur l'occasion avec tout de même une certaine prudence, cette fois-ci. Il est vrai qu'il avait quelques peu délaissé la photo ces dernières semaines et que ça lui manquait, plus qu'il n'oserait l'avouer. « Je crois que le plus simple, c'est que je t'appelle pour organiser tout ça. J'avais promis de plus autant hésiter que la première fois, après tout. » Une allusion à leur rencontre et à la carte qu'elle lui avait donné qui l'amusa, alors que le numéro de la brune avait depuis longtemps rejoint son répertoire téléphonique. Alors peut être bien que c'était une promesse, celle de faire à nouveau un pas vers elle dans un avenir proche, une fois cette gêne définitivement enterrée. A voir la tournure de leur échange aujourd'hui, ça semblait en bonne voie. Confiant finalement qu'il songeait depuis peu à prendre un deuxième boulot pour gagner un peu plus de sous et parer à ce que sa nouvelle situation impliquait, c'est un Dimitri légèrement hésitant qui osa lui demander si elle ne connaissait pas quelqu'un, par hasard, qui aurait besoin de main d’œuvre. « Je suis pas très regardant, tant que ça paie relativement bien. Je te cache pas que je préférerais que ce soit légal, mais après tout les temps sont durs... » Et marquant un léger silence, un sourire revint finalement étirer ses lèvres. «  Je plaisante, tant que c'est réglo je peux faire n'importe quoi. Je suis doué de mes mains, mais je sais aussi m'adapter. » Il avait peut être repris le stand de son père assez tôt, il savait ce que c'était que de chercher du boulot et qu'il ne fallait pas être trop regardant quand comme lui on voulait quelque chose qui paie vite. Et tandis que ses prochaines paroles lui donnèrent l'impression qu'elle s'inquiétait pour lui, Dimitri se contenta d'un sourire paisible avant de souffler. « T'en fais pas. Mais merci. » Peut être autant d'être prête à l'aider que d'avoir à l'esprit ce genre de préoccupations en ce qui le concernait. S'il avait l'habitude qu'on s'inquiète pour lui, c'était surtout ses sœurs qui en général tenaient ce rôle. Finalement, il se saisit d'une des poupées – la blonde, cette fois – et du DVD que Jessian lui avait conseillé d'ajouter, et se tourna à nouveau vers la brune. « Bon. Je sais pas si ça suffira à rattraper ces quatre années mais je crois que ce sera un bon début. » Et ça tombait bien, il voulait précisément y aller en douceur, et faire que Soraya ait le temps d'apprendre à lui faire une place dans sa vie. Et s'il ne promit pas à Jessian de la tenir au courant de l'avancée de cette histoire, c'est parce qu'il était déjà évident à ses yeux qu'elle avait gagné le droit de tout savoir le moment venu.
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