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 you can count on me (joanne)

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Message(#) Sujet: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyJeu 9 Avr 2020 - 9:41


Quand tu avais reçu le coup de téléphone de Joanne, tu étais chez toi en train de peindre une aquarelle tout en écoutant la dernière émission de ta soeur sur ABC. Beth t’appellerait dès que le présentateur aura donné le clap de fin, c’était son habitude. L’ayant assurée que tu pouvais l’écouter en direct cette fois, tu ne perdais pas une miette de ce qui se racontait même si tu en profitais pour appliquer des couleurs sur le paysage que tu avais dessiné quelques jours plus tôt. Tu n’avais aucun problème à te souvenir des couleurs qui t’avaient charmées et tu trouvais cela plus beau de peindre par rapport à ton souvenir car à travers les couleurs que tu choisissais, tu laissais parler tes souvenirs, les couleurs que tu voyais plus que d’autres personnes peut-être et c’était ce qui rendait l’aquarelle spéciale à tes yeux. Quand le téléphone avait sonné, tu avais décroché et avais été surpris de trouver Joanne à l’autre bout du fil. Comme vous en aviez discuté en fin d’année dernière, vous aviez mis en place de nouveaux projets et Joanne avait commencé à aider tes doctorants dans leurs différents travaux. Voir la jeune femme s’épanouir dans l’enseignement et l’aide qu’elle apportait aux élèves te faisait très plaisir. Bien sûr, vous veilliez à ce que son emploi du temps lui permette de dégager du temps pour sa famille et le musée mais pour l’instant personne n’était revenu vers toi pour se plaindre alors tu considérais que vous aviez fait du bon travail. Posant ton pinceau, tu donnais toute ton attention à la jeune femme qui te semblait un peu nerveuse au bout du fil. Toutefois, tu ne le lui fis pas remarquer et quand elle te demanda si elle pouvait passer te voir dans les prochains jours pour discuter d’un potentiel futur projet, tu avais accepté sans hésiter. Passant le plus clair de ton temps à l’université, tu lui avais dit que c’était là qu’elle avait le plus de chance de te trouver si elle ne savait pas encore quand exactement elle passerait. Tu avais pris des nouvelles de ses enfants et de son mari, plus par politesse qu’autre chose car maintenant que tu avais mis un pied dans sa vie privée en passant la voir chez elle, tu te sentais comme obligé de prendre des nouvelles des personnes les plus importantes pour elle.

Les jours suivants étaient passés sans visite de la part de Joanne et tu avais fini par te demander si elle allait réellement passer te voir. Ce n’était pas très grave de toute manière, l’année ne faisait que commencer et vous aviez encore de la marge pour mettre en place de nouvelles choses si le projet de Joanne t’enthousiasmait. Tu avais appris des différents moments partagés avec la jolie blonde que vos rencontres étaient très productives et cela sera certainement le cas de votre prochaine rencontre. L’après-midi avait été éprouvante pour toi alors que tu avais enchaîné les cours devant des élèves pendant déjà à la soirée qui les attendait. De ton expérience dans l’enseignement, tu avais appris qu’il y avait des jours sans, des jours où peu importe ce que tu faisais, tes élèves ne seraient tout simplement pas attentifs. Pour occuper ta soirée, tu avais récupéré les devoirs qu’ils te devaient et que tu allais pouvoir noter. Peu pressé de retourner à ton appartement, tu t’étais mis à les corriger dans ton bureau qui était devenu avec les années ta seconde maison, comme une dépendance que tu aurais dans un autre lieu. De légers coups frappés à la porte te sortirent de devoirs assez médiocres et quand tu levais la tête, Joanne se tenait dans l’encadrement de la porte. « Joanne ! J’avais fini par croire que tu ne passerais pas me voir. » Lui dis-tu un petit sourire taquin sur les lèvres. La nervosité que tu avais senti dans la voix de la jeune femme au téléphone était écrite cette fois sur les traits de son visage. Tu ne comptais pas la brusquer, Joanne était venue pour te parler d’un projet, tu la laisseras aborder le sujet. « Rentre je t’en prie, installe-toi. » Lui dis-tu en lui désignant le coin plus cosy de ton bureau où tu avais installé un petit canapé et deux fauteuils. « Je te sers quelque chose à boire ? Je n’ai pas grand chose mais j’ai du thé, du café ou de l’eau. » C’était ton lieu de travail, pas ta maison, tu n’avais pas besoin de plus de boissons que cela dans ce bureau. Une fois les boissons préparées, tu vins prendre place en face de la jeune femme en lui demandant : « Tu vas bien ? Comment vont tes enfants ? » Tu étais incapable de te souvenir de leurs noms mais tu espérais que Joanne te le pardonnerait. Tu pouvais faire la conversation le temps qu’elle se lance, tu n’étais pas pressé de ton côté.


Dernière édition par Marius Warren le Jeu 23 Avr 2020 - 10:32, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyMar 21 Avr 2020 - 19:29


YOU CAN COUNT ON ME
La nervosité de Joanne était toujours palpable et pouvait se distinguer facilement par la façon dont elle jouait avec ses doigts ou dont elle faisait bouger son stylo entre ses derniers. Elle avait jugé bon de prévenir son mari, en dépit des tensions qui menaçaient leur couple et leur famille depuis plusieurs semaines, d'un projet qui avait pris le temps de mûrir depuis un petit bout de temps déjà. Et en avoir parlé à haute voix ne l'avait que conciliée davantage de se lancer dans cette voie, même si le tout restait encore à faire. La première étape à franchir était d'avoir l'avis d'un homme qu'elle respectait énormément et qui avait bien évidemment son mot à dire sur ceci, surtout qu'il était aussi un de ses supérieurs désormais et que si l'envie de lui mettre les bâtons dans les roues lui venait à l'esprit, Joanne pouvait faire une croix sur son doctorat. Elle avait d'abord appelé Marius pour savoir si elle pouvait passer le voir dès qu'elle en aurait l'occasion. Ses journées à rallonge n'étaient pas des plus faciles, mais elle resterait volontiers plus longtemps au musée si elle n'avait pas les enfants à chercher à l'école ou à l'école. Il y avait déjà jours où elle tolérait un peu plus la présence de Jamie que d'autres. Une part d'elle l'aimait toujours, l'autre n'arrivait toujours pas à lui pardonner ses dernières erreurs. Cette fois-ci, tout lui semblait différent. Il n'y avait pas eu de réconciliation aussi vive et rapide que la dispute qui l'aurait précédée et si Joanne avait toujours eu tendance à pardonner facilement à son époux, là, elle s'en sentait incapable. Après avoir passé l'appel à Marius afin de le prévenir de sa venue, elle avait pris plusieurs jours avant de se décider à faire le premier pas. Avant qu'elle ne se décide, soit elle était prise d'une soudaine angoisse qui la contraignait à poursuivre son quotidien et à reporter l'entretient au lendemain, soit ses journées étaient bien trop chargées pour qu'elle puisse se permettre de passer voir Marius. Car aucune conversation avec lui ne durait qu'une minute, ils se plongeaient rapidement ensemble dans dans nombreux sujets qui les passionnaient. Elle appréhendait tellement la réaction de son mentor suite à sa demande et ses ambitions qu'elle avait attendu un moment avant de toquer à la porte. Elle prit une bonne inspiration avant de se lancer. Le brun l'accueillit chaleureusement, comme à son habitude. "Bonsoir." commença-t-elle avec un sourire nerveux. "Je n'ai pas vu le temps passer ces derniers jours, je le reconnais." Il y avait une part de vérité là-dedans, mais elle ne se voyait pas lui avouer qu'elle appréhendait énormément cette rencontre. Le professeur l'invita à s'installer et prendre ses aises et avant qu'il ne la rejoigne, il lui proposait quelque chose à boire. "Juste de l'eau, ça sera très bien, merci." Elle se donnait droite comme un pic sur son fauteuil, attendant silencieusement que Marius ne la rejoigne, les boissons en main. Depuis le fiasco qui avait fait couler Jamie, à chaque fois que l'on demandait à la blonde comment elle allait, elle se demandait si on cherchait à lui soutirer des informations à ce sjet par le biais de la sympathie. Ou si, au contraire, on se souciait vraiment de son bien-être et de son quotidien. Ne sachant qu'en penser, Joanne était d'habitude très réservée sur ce sujet et se contentait de dire qu'elle allait bien sans s'épancher sur sa vie personnelle. Elle gardait tout ceci pour elle, précieusement, ne sachant pas à qui se fier. Elle prétendait ne pas en ressentir le besoin. Le plus surprenant était qu'elle tenait le coup. "Ca va, oui." répondit-elle avec un sourire franc. "Et les enfants aussi. Le grand adore l'école, et la petite grandit à folle allure." Les journées passaient tellement vite que parfois Joanne avait l'impression de ne pas avoir vraiment l'occasion de voir grandir Louise. Elle ne manquait pas d'énergie et de caractère pour son très jeune âge était épanouie. Joanne devinait que Marius se montrait courtois pour la mettre plus à l'aise car il n'était pas dans ses habitudes de s'intéresser de près ou de loin à la vie personnelle de ses collègues, même s'il avait déjà eu l'occasion de se rendre chez son ancienne élève. Joanne ne lui avait jamais reproché d'être autant orienté sur sa profession et sa passion. Elle l'appréciait ainsi. Elle glissait une mèche de cheveux derrière son oreille avant de s'éclaircir la voix. Elle se sentait si nerveuse, sa bouche semblait soudaine sèche, ce pourquoi elle avalait une gorgée du verre d'eau qu'il venait de lui apporter. "Cette idée que j'ai, je pense que l'avoir depuis quelques années, sans vraiment réaliser ce dont il s'agissait vraiment. L'idée a fait son chemin, et je dois avant tout passer par toi pour envisager de m'y mettre." commença-t-elle, les yeux baissés sur ses doigts nerveux. "Et je suppose que le fait que tu aies bien voulu me réintégrer dans l'équipe d'enseignement y a beaucoup joué." Un rire nerveux s'échappait de ses lèvres. "J'aimerais me lancer dans un doctorat." Ca y est, la bombe était lâchée. "C'est difficile à expliquer, mais je m'en sens vraiment capable. J'adore mon métier, là n'est pas le problème. Mais je sais que je peux faire plus et je me dis que se lancer dans ce projet est le meilleur moyen de le prouver." C'était un projet de taille, d'envergure, qui allait bouleverser le quotidien de la petite blonde. "Je n'ai encore rien envoyé d'officiel. Ni au musée, ni au doyen de l'université. Je voulais d'abord voir avec toi, comme tu es pleinement dans le milieu, et avoir ton avis là-dessus." Bien sûr, Joanne allait avoir besoin de bien plus d'une personne pour parvenir à ses fins, et aussi espérer un financement de la part de ses employeurs. Mais avoir la bénédiction de Marius serait déjà un très bon début et elle n'avait désormais qu'à attendre sa réaction.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyJeu 23 Avr 2020 - 11:02


C’était étrange pour toi de te dire que tu avais enseigné assez longtemps désormais pour te retrouver à travailler avec d’anciens élèves. Cela ne te dérangeait nullement parce que ceux à qui tu réservais cet honneur étaient tes élèves les plus brillants, ceux qui avaient un potentiel exponentiel dont ils n’avaient pas toujours conscience. Joanne faisait partie de ces élèves-là, de ces élèves brillants mais qui ne le montrent jamais, de ceux qui préfèrent s’effacer alors qu’ils mériteraient bien plus la lumière que beaucoup d’autres. Avoir réussi à la convaincre de travailler en collaboration avec toi sur des projets puis ensuite de donner quelques cours et désormais d’aider des doctorants, c’était l’une de tes plus grandes victoires d’enseignant parce que tu avais pensé qu’elle refuserait pour le restant de ses jours. C’était difficile pour toi de comprendre que certaines personnes préféraient laisser passer des opportunités professionnelles pour se consacrer à d’autres pans de leur vie. Tu n’arrivais pas à comprendre ce qui pouvait motiver ce choix quand tu ne vivais depuis presque vingt ans que pour ta carrière. Il en aurait pu être autrement si Alice ne s’était pas tournée vers ton frère mais cette trahison avait mis un verrou sur ton coeur qui faisait que tu ne l’avais plus ouvert depuis et c’était mieux ainsi. Il y avait tellement de choses en dehors de l’amour qui occupaient ton attention, tant de personnes que tu avais blessées et à qui tu devais à minima des excuses que tu préférais donner ton attention et ton énergie à ces personnes. Joanne faisait partie de ces personnes que tu avais laissée en plan quand tu avais quitté Brisbane pour Paris mais elle n’avait jamais semblé t’en tenir trop rigueur, certainement parce qu’elle n’attendait pas trop de toi à l’époque. Mais depuis ton retour, tu avais tout fait pour compenser ce faux départ et si elle avait besoin de te parler, elle était la bienvenue. « Bonsoir. Je n'ai pas vu le temps passer ces derniers jours, je le reconnais. » Si elle avait eu besoin de temps pour venir te trouver, c’était que ce dont elle allait te parler était important. Ça l’était en général car Joanne te connaissait assez pour savoir que tu détestais les conversations inutiles et sans fondement. « Ce n’est pas bien grave, je n’ai pas prévu de disparaître dans la nature. » Trop occupé avec tes cours, avec tes élèves, trop occupé à essayer de faire tes preuves auprès de ton frère pour lui prouver que tu ne cherchais pas à lui planter des couteaux dans la dos cette fois-ci, juste occupé tout simplement. « Juste de l'eau, ça sera très bien, merci. » Tu hoches la tête et te dirige vers la bouteille d’eau. Tu verses le liquide dans deux verres avant de rejoindre Joanne vers les fauteuils et de déposer les verres sur la table basse. Tu décides de prendre d’abord de ses nouvelles, pour lui faire comprendre qu’elle pouvait te parler de ce qu’elle voulait sans crainte. Tu n’étais pas spécialement intéressé de savoir comment se portait ses enfants mais contrairement à ce que pensait Scarlett, tu avais un minimum de savoir vivre. « Ca va, oui. Et les enfants aussi. Le grand adore l'école, et la petite grandit à folle allure. » Tu avais tendance à penser par expérience que les personnes qui disent aller bien de cette manière ne vont pas si bien que ça mais tu ne connais pas assez Joanne pour qu’elle se confie et cela ne te regarde pas. Elle n’était sans doute pas venue parler de sa vie personnelle de toute manière. « Je veux bien te croire, j’ai encore du mal à réaliser que ma nièce vient d’entrer au collège. » Dis-tu en rebondissant sur la dernière partie de sa phrase. Quand Moïra t’avait appelé pour te raconter sa rentrée, tu avais soudain réalisé que c’était la fin de Moïra la petite fille. Elle entrait dans l’ère de la pré-adolescence que tu le veuilles ou non. Tu aurais donné cher pour voir la tête de Tommy quand il l’avait accompagné au collège ce matin-là. Tu laissais ensuite le silence s’installer, donnant l’occasion à Joanne de se te parler du vrai sujet de sa visite. « Cette idée que j'ai, je pense que l'avoir depuis quelques années, sans vraiment réaliser ce dont il s'agissait vraiment. L'idée a fait son chemin, et je dois avant tout passer par toi pour envisager de m'y mettre. Et je suppose que le fait que tu aies bien voulu me réintégrer dans l'équipe d'enseignement y a beaucoup joué. J'aimerais me lancer dans un doctorat. » La surprise est totale et doit se lire sur son visage. Pas parce que tu penses que Joanne n’en est pas capable mais parce que tu ne pensais sincèrement jamais l’entendre prononcer ces mots. Devant ton air surpris, elle semble vouloir s’expliquer pour te donner les raisons qui l’on amenée à prendre cette décision : « C'est difficile à expliquer, mais je m'en sens vraiment capable. J'adore mon métier, là n'est pas le problème. Mais je sais que je peux faire plus et je me dis que se lancer dans ce projet est le meilleur moyen de le prouver. Je n'ai encore rien envoyé d'officiel. Ni au musée, ni au doyen de l'université. Je voulais d'abord voir avec toi, comme tu es pleinement dans le milieu, et avoir ton avis là-dessus. » Un grand sourire a remplacé l’air surpris que tu avais pu avoir. Joanne n’a pas à te donner des gages ou à s’expliquer. Elle était la seule à penser ne pas être capable de réaliser un doctorat, toi tu y avais toujours cru. Mais tu avais appris que certaines personnes avaient besoin de se perdre, de faire des détours pour revenir sur le chemin qui était tout tracé pour eux, comme une évidence. « Je pensais sincèrement ne jamais t’entendre prononcer ces mots. Ils arrivent avec une dizaine d’années de retard mais je ne t’en tiendrai pas rigueur. » Lui dis-tu un sourire sur les lèvres. Tu étais sincèrement très heureux que Joanne veuille se lancer dans ce projet parce qu’elle était faite pour ça, elle allait faire une thèse merveilleuse, tu n’en doutais pas une seule seconde. « Si cela ne tenait qu’à moi, tu aurais eu ta thèse et ta bourse à la fin de tes études. Même avec ce retard, tu dois déjà savoir que mon avis n’a pas changé. Tu n’as rien à prouver Joanne, tu es déjà une grande professionnelle. Mais il semble que tu aies encore à te prouver que tu peux le faire alors tu peux compter sur moi tout au long de ce parcours. » Parce que même si tu étais persuadé que Joanne serait parfaite et produirait un très bon travail, tu savais que le parcours pour y arriver ne sera peut-être pas facile. La thèse est un moment particulier qui vous met souvent face à vous-même, sans possibilité d’échapper aux vérités que l’on aime ignorer. « Je te connais assez pour savoir que tu as déjà une idée bien précise en tête, veux-tu la partager ? » Lui demandas-tu curieux. Joanne avait toujours eu un temps d’avance sur tout, elle n’était pas simplement venue les mains vides, une idée devait se dessiner dans sa tête, plus qu’une idée même. « Est-ce que ton mari est au courant ? » Lui demandas-tu en ajoutant : « Une thèse demande beaucoup de temps et même s’il n’est pas question que tu y passes tout ton temps, il y aura certainement des changements dans votre rythme familial. » Tu ne savais pas comment ils s’organisaient aujourd’hui mais la thèse de Joanne lui prendra forcément plus de temps que le musée et les cours ou du moins du temps différent et il vaut mieux que son mari soit prêt à la soutenir. Ne le connaissant pas, c’est vraiment pour toi une simple question.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyMar 5 Mai 2020 - 19:20


YOU CAN COUNT ON ME
Les échanges de mondanités avaient été particulièrement brève avant que Joanne ait eu le courage de partager la raison de sa venue. Et puis, elle savait que Marius ne se sentait pas très à l'aise lorsqu'il s'agissait de parler de vie personnelle. La sienne était centrée surtout sur sa nièce, ça, la blonde le savait. Elle n'allait pas le forcer à discuter de sujets qui le rendaient mal à l'aise. Elle avait aussi hâte de se défaire de cette pression et de cette nervosité qu'elle s'infligeait depuis des jours, des semaines, en songeant à cette rencontre, précise. Il fallait qu'elle le dise, qu'elle évacue ce trop plein de pression. Soit ça passait, soit ça cassait. Sa vie personnelle était bercée d'incertitudes depuis plusieurs semaines et elle n'y voyait toujours pas plus clair, alors elle tenait que son parcours professionnelle soit défini. Que si elle devait rester conservatrice, elle le resterait sans chouiner. Son coeur se gorgea d'appréhension lorsqu'elle dut se confronter au regard surpris, voire ébahi, de son mentor. Devant pareil mutisme, elle ressentait le besoin de se justifier dans son projet d'envergure. Et soudain, les lèvres du beau brun s'étirèrent de plus belle, devant le regard soudain plein d'espoir de son ancienne élève. Sa première réaction était de lâcher un rire nerveux, suivi d'un soupir, particulièrement soulagée. "Je me doutais bien que tu ferais une remarque sur le temps que ça m'a pris pour me décider." admit-elle. Même Hassan, à l'époque, l'y avait encouragée, ayant vu en elle un potentiel qu'il aurait apprécié voir en bonne et due forme. Mais il ne l'avait pas empêché pour autant de réaliser son souhait qui était de devenir conservatrice. Il la voyait ainsi heureuse et ne comptait pas aller à l'encontre de ses désirs. Aux yeux de Marius, la conservatrice n'avait pas grand chose à prouver mais il avait saisi que Joanne cherchait à se prouver à elle-même ce dont elle était capable. L'entendre dire ses paroles gonflait Joanne d'énergie et d'enthousiasme, profondément touchée par la bénédiction d'un homme qu'elle avait toujours admiré. "Il est vrai que j'ai envie de me montrer que je peux en être capable. Et c'est vraiment l'option la plus... évidente et concrète qui me soit venue à l'esprit pour y parvenir." reconnut-elle avec un sourire en coin. "Et tu n'as pas idée de combien ça représente pour moi que tu me soutiennes dans ce projet. Vraiment." insista-t-elle avec un regard des plus reconnaissants. Qu'il n'ait jamais douté d'elle depuis tout ce temps lui faisait chaud au coeur, et qu'il croit d'autant plus en ses capacités toutes ces années après, encore plus. Bien sûr, Marius tenait à être aux premières loges en demandant à son ancienne élève si elle avait une idée du sujet qu'elle aborderait. Bien sûr, qu'elle savait. "Tu as du entendre parler de cette pièce emmurée dans une villa à Florence dans laquelle était renfermé toute une série de tableaux et d’œuvres d'art d'un artiste méconnu, qui a vécu durant la Renaissance italienne. Et j'aimerais beaucoup mettre en avant ce qu'il a réalisé. La plupart de ces œuvres méritent une sacrée restauration." lui expliqua-t-elle, toujours avec une pointe de nervosité. "J'ai vu que l'on pouvait mettre en place une exposition dans le cadre de la thèse. Il existe bien sûr l'option la plus classique, où il n'y a que la thèse à rédier. Mais je me disais que monter une exposition de toute pièce dans le cadre de mes recherches serait d'autant plus palpitant et enrichissant. Mais pour cela, il faut aussi que j'ai l'aval du QAGOMA." Donc deux courriers à rédiger, un pour le doyen de l'université, un pour le QAGOMA. Dans les deux cas, Marius pourrait être d'une aide très précieuse s'il appuyait ce projet de bout en bout. Les enjeux concernaient autant l'université que le QAGOMA. Joannne allait les représenter, tout comme le travail qu'elle fournirait et l'exposition qu'elle ferait. Ils avaient conscience qu'un tel projet demandait des enveloppes onéreuses et la petite blonde avait tout de même une crainte que ses employeurs ne veuillent pas miser sur ses compétences. Elle comprendrait. Ayant désormais pleinement conscience de l'importance qu'accordait Joanne à sa famille, Marius soulevait une autre point qui ne devait pas être négligé. "Je lui en ai déjà parlé, oui." répondit-elle avec un signe de tête. "Nous avons tous les deux conscience du temps que cela me prendra." Cela n'était pas un frein pour elle. Elle se sentait à même de gérer tout ceci. Marius ne semblait pas trop se soucier de la réputation que Jamie avait depuis quelques semaines, bien que cela risquait d'être néfaste pour la jeune femme. Celle-ci espérait de tout coeur que son nom marital ne lui porte pas préjudice d'une façon ou d'une autre. Ce n'était pas son nom qui allait qualifier la qualité du travail qu'elle se sentait prête à fournir. "Le temps que je dois consacrer à ça ne me fait pas peur." lui confia-t-elle. Car si Joanne avait la fâcheuse tendance de  douter d'elle-même, elle était impossible à stopper quand elle s'impliquait totalement dans un travail qui lui tenait particulièrement à coeur, ce qui était le cas de ce doctorat si sa demande venait à être approuvé. Un travail qui allait durer des semaines, des mois, des années. Un tel investissement ne faisait pas froid aux yeux à une passionnée comme elle.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptySam 9 Mai 2020 - 9:46


Ce jour, tu ne l’attendais plus vraiment. A tes yeux, Joanne aurait dû faire une thèse à la sortie de ses études comme il était naturel de le faire. Et comme elle n’avait pas voulu s’y lancer à ce moment-là, tu avais considéré que c’était un projet qui ne l’intéressait pas. Pourtant … Pourtant vous étiez là, dans ton bureau à discuter de ce projet qui avait fini par faire son bout de chemin. Tu avais rarement été aussi fier d’un de tes élèves qu’à ce moment précis. Parce que Joanne avait été une élève brillante et la carrière qu’elle s’était faite par la suite l’avait prouvé. Tu avais souvent regretté qu’une thèse ne soit pas dans ses plans et si la faire travailler avec des étudiants en thèse était ce qui l’avait faite changer d’avis, tu te félicitais d’avoir eu cette idée. Le but n’avait pas été de manipuler Joanne à se lancer dans une thèse, tu n’y avais même pas pensé quand tu le lui avais proposé. Pas quand elle semblait si heureuse dans sa vie de famille et que tu essayais de lui permettre de trouver un bon équilibre entre son métier de conservatrice et les missions qu’elle avait à l’université. « Je me doutais bien que tu ferais une remarque sur le temps que ça m'a pris pour me décider. » Tu ne pouvais pas t’empêcher de faire cette remarque, c’était plus fort que toi. Mais il te semblait important que Joanne sache que tu l’avais crue capable d’un tel travail dès le début. Que le temps dont elle avait eu besoin pour en arriver là, ce n’était que pour accepter qu’elle aussi ait cette chance. Toi, tu avais voulu la pousser dans cette direction dès le début. Faire du forcing n’est toutefois jamais une bonne solution et même si c’était bien plus tard que prévu, Joanne avait fini par y arriver. « Il est vrai que j'ai envie de me montrer que je peux en être capable. Et c'est vraiment l'option la plus... évidente et concrète qui me soit venue à l'esprit pour y parvenir. Et tu n'as pas idée de combien ça représente pour moi que tu me soutiennes dans ce projet. Vraiment. » Avait-elle vraiment douté que tu ne la soutiennes pas dans ce projet ? Cela te semblait pourtant évident que tu la soutiendrais dans ce qu’elle allait entreprendre. Tu n’étais pas du genre à donner ta confiance et ton estime professionnels à beaucoup de personnes et Joanne l’avait déjà depuis longtemps vu le travail admirable que vous faisiez sur les projets que vous aviez montés ces dernières années. « Tu n’aurais pas dû en douter. J’ai toujours cru en toi. Sinon tu n’aurais jamais mis les pieds dans mon département, crois-moi. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres. Tu savais être têtu et une fois que tu avais décidé quelque chose tu t’y tenais. Tu étais très méticuleux dans le choix des personnes avec qui tu travaillais et c’était toi qui avais proposé à Joanne des missions à l’université. Curieux, tu lui en demandais ensuite plus sur le sujet qu’elle prévoyait d’aborder : « Tu as du entendre parler de cette pièce emmurée dans une villa à Florence dans laquelle était renfermé toute une série de tableaux et d’œuvres d'art d'un artiste méconnu, qui a vécu durant la Renaissance italienne. Et j'aimerais beaucoup mettre en avant ce qu'il a réalisé. La plupart de ces œuvres méritent une sacrée restauration. J'ai vu que l'on pouvait mettre en place une exposition dans le cadre de la thèse. Il existe bien sûr l'option la plus classique, où il n'y a que la thèse à rédier. Mais je me disais que monter une exposition de toute pièce dans le cadre de mes recherches serait d'autant plus palpitant et enrichissant. Mais pour cela, il faut aussi que j'ai l'aval du QAGOMA. » Elle avait raison. Monter une exposition était possible en thèse mais c’était rare. Du moins pas une exposition de l’ampleur de ce que Joanne était en train d’envisager. C’est là que son parcours venait prendre tout son sens. Une étudiante fraîchement sortie de ses études supérieures n’aurait jamais pris le risque de se lancer dans un tel projet. Tu voyais déjà ce que cette thèse voulait dire, des voyages en Italie, des recherches de restaurateurs, des oeuvres à analyser et à choisir, une exposition à monter … Les heures allaient se compter en centaine mais tu pouvais voir dans le regard de Joanne que maintenant que sa décision était prise, elle n’allait pas laisser grand chose la faire changer d’avis. « C’est un projet colossal. » Fis-tu d’abord remarquer. Rédiger une thèse, juste ça, ce n’était déjà pas facile. Alors là, c’était encore pire. Mais cela ne voulait pas dire que Joanne n’en était pas capable. « J’ai entendu parler de ses oeuvres. Je ne m’y suis pas encore penché dessus mais j’en ai entendu parler. C’est un magnifique projet, si tu le présentes bien au QAGOMA, je ne doute pas que tu auras leur soutien. » Tu travaillais avec le musée depuis des années. Ils avaient participé au financement de plusieurs bourses de thèse au fil des années dans le cadre d’un partenariat avec l’université. Ils seraient bien bêtes de passer à côté d’un tel projet. Mais la détermination de Joanne, son attachement à son sujet et la perspective d’une exposition hors norme et étonnante allait les convaincre. « Tu as déjà commencé à aborder le sujet avec le musée ou pas encore ? » Elle aurait pu en parler à son supérieur, après tout, il pouvait tout comme toi l’aider à décrocher ce qu’elle voulait. La première bataille d’une thèse était son financement et Joanne n’était pas une étudiante naïve, elle savait exactement comment cela fonctionnait. Parce que tu avais déjà eu quelques accrochages avec la jeune femme au sujet de sa vie de famille, tu abordais le sujet avec des pincettes mais tu te sentis obligé de lui demander si son mari était au courant. « Je lui en ai déjà parlé, oui. Nous avons tous les deux conscience du temps que cela me prendra. Le temps que je dois consacrer à ça ne me fait pas peur. » Tu n’en doutais pas une seule seconde. Mais le but n’était pas que Joanne finisse par faire un burnout. Alors il fallait que son mari soit à cent pour-cent derrière elle sinon, elle allait devoir gérer autre chose que beaucoup de travail et ce n’était pas idéal. Tu avais eu vent d’un scandale éclaboussant son mari mais tu ne suivais pas beaucoup les nouvelles de Brisbane et tu avais préféré ne pas te pencher sur le sujet. Mais pour que cela arrive dans les journaux, cela devait être sérieux. « Je ne doute pas une seule seconde de ton investissement. » Lui dis-tu avant d’ajouter : « Ce sera beaucoup de travail et beaucoup de pression. S’il est totalement derrière toi et est prêt à t’épauler à cent pour-cent, tu ne vivras cette expérience que mieux. » Tu n’étais pas un expert des relations amoureuses ou du mariage mais tu savais que certains de tes collègues avaient dû dire au revoir à leur conjoint à la suite de projets de ce genre. Il fallait être prudent. « Tu voudrais te lancer quand ? » Lui demandes-tu pour commencer à mettre en place les stratégies de demande de bourse. Cela prend toujours du temps, le monde académique n’est pas le plus rapide ni le plus efficace qu’il soit.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyJeu 14 Mai 2020 - 17:58


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Bien que Joanne n'était pas de nature à bomber le torse à tout va, elle ne pouvait s'empêcher d'arborer un sourire extrêmement fier dès qu'elle disait qu'elle travaillait au QAGOMA et enseignait à l'université. Il semblerait que sa soif de connaissance était insatiable, sinon elle ne serait pas désireuse de se lancer dans une nouvelle étape de ses études. Avoir l'avis de Marius avant toute démarche était crucial pour elle. Il était un très bon indicateur pour savoir si elle avait ses chances de convaincre ses supérieurs le moment venu. La réaction du professeur fut immédiate, tant c'était une évidence pour lui. Même avant d'en savoir plus sur la thématique qu'elle aurait souhaité abordé, il l'y encourageait déjà. Sa mâchoire en tombait lorsqu'elle lui confessait vouloir se lancer dans une thèse où il fallait en parallèle monter une exposition de toute pièce afin de pouvoir valider ses recherches. Il était clair que si elle s'était décidée à se lancer là-dedans à un plus jeune âge, elle n'aurait pas l'audace de voir aussi grand qu'elle ne le faisait face à son ancien professeur. "Je sais." répondit-elle lorsqu'il fit remarquer l'ampleur de ce qui l'attendait si elle avait la bénédiction de toutes les personnes nécessaires. "Mais je me dis que le jeu en vaut la chandelle." argumenta-t-elle avec un sourire timide. "Si tout fonctionne comme je me permets de l'espérer, qui sait où ça pourrait me mener." Joanne n'avait pas d'objectif précis si ce n'était de réussir ce doctorat. Elle n'avait pas vraiment idée de l'impact que cela pourrait avoir sur sa carrière. Il y allait en avoir un, c'était sûr et certain, mais elle ne se rendait pas compte à quel point. Elle secoua négativement la tête lorsque le brun désirait savoir si la conservatrice en avait déjà fait allusion à ses supérieurs. "Comme j'ai dit, je tenais vraiment à venir t'en parler d'abord, afin de m'assurer que ça ne soit pas un projet trop utopique et fou pour être réalisable." ajoutait-elle. Marius était plus expérimenté et grand connaisseur en la matière. Il en avait suffisamment vu pour reconnaître des travaux prometteurs, et ceux qui l'étaient un petit peu moins. "Je me sens un petit peu moins tétanisée à l'idée d'écrire mes demandes maintenant." confia-t-elle avec un rire nerveux. Que si Marius savait que son projet méritait réflexion, c'était que le doyen et le directeur du musée allaient se pencher sur la question. Qu'il prendrait le temps de réfléchir aux bénéfices et aux risques au lieu de jeter le courier directement dans la poubelle et ne pas laisser suite. "Pour être honnête avec toi, notre couple n'est pas au beau fixe." ajoutait-elle lorsque Marius se demandait si Jamie l'encourageait dans cette démarche. "Ca n'empêche pas Jamie de me soutenir." Le professeur méritait au moins de savoir cela et Joanne ne désirait pas non plus s'épancher davantage sur le sujet, ni que la situation actuelle ne joue trop sur son projet professionnel. "Ne t'en fais pas pour ça. Ca va aller." Marius n'était pas le genre de personnes à s'immiscer dans la vie personnelle des autres (sauf peut-être si celle-ci empiétait trop sur la vie professionnelle et mettait des bâtons dans les roues). Joanne voulait lui assurer que tout irait bien. Elle ignorait encore où en serait son mariage d'ici à ce qu'elle commence, mais elle ne tenait vraiment pas à avorter ce projet là. "Je ne sais pas. Dès que possible. Dès que j'ai l'aval de toutes les personnes nécessaires. J'ai déjà rédigé les lettres à dire vrai. Il n'y a plus qu'à dater, imprimer et signer. " lui répondit-elle en plaçant une de ses mèches blondes derrière son oreille. "Et dès que j'aurai un directeur de thèse et que je pourrai intégrer une équipe de recherches." Joanne savait déjà ce qui l'attendait. Beaucoup de prises d'initiative, de contact. On lui demandera de faire probablement une note de recherches, une sorte de mise en bouche de la problématique qu'elle souhaiterait aborder, avant de se lancer pleinement dans le travail de recherches en lui-même. Un tel projet allait se dérouler sur plusieurs années, Joanne en avait conscience. "Penses-tu que si tu donnes ton avis par rapport à ce projet, que ce soit pour l'université ou le musée, pourrait faire pencher la balance ? Par une lettre de recommandations, quelque chose du genre..." demanda-t-elle avec timidité. Ce ne serait qu'un petit coup de pouce supplémentaire. Ce n'était pas du piston pur et dur parce que Joanne devra de toute façon faire ses preuves dans ses travaux par la suite. Elle se réjouissait déjà à l'idée d'aller en librairie ou à la bibliothèque pour prendre tous les livres dont elle pourrait avoir besoin, fouiller les archives pour la moindre information qui lui manquerait. Joanne était méticuleuse, elle ne laisserait rien passer. "Je pense que sur le principe, ils ne refuseront pas. Enfin, je l'espère." Le QAGOMA se montrait assez exigeant avec ses employés. La prise d'initiatives et la rigueur étaient primordiales. "Je pense que là où la décision risuqe de prendre du temps, ce sera par rapport à  l'enveloppe qu'ils seraient prêts à débloquer et le temps que le musée m'accordera par semaine pour que je puisse uniquement me centrer sur les recherches." Joanne grimaçait légèrement à cette idée, plus inquiète sur ces points là que sur le reste. Elle avait déjà bien conscience qu'elle passera beaucoup de ses weekends et de ses soirées là-dessus aussi, elle ne l'oubliait pas. Si elle avait plus de temps en journée, elle leur en serait extrêmement reconnaissante. "Tu... Tu auras le temps de me filer un petit coup de main pour toutes ces démarches là ?" lui demanda-t-elle après avoir bu une gorgée d'eau. Marius était passé par là, il connaissait très bien les ficelles du doctorat et tous les à-côtés auxquels il fallait impérativement penser, de ces petites choses toujours utiles et bonnes à savoir.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptySam 16 Mai 2020 - 9:54


La confiance en soi n’était pas quelque chose qui pouvait se décréter mais quelque chose qu’une personne pouvait acquérir. Il avait fallu de longues années à Joanne pour trouver la sienne. Tu avais trouvé cela dommage à l’époque car elle s’était fermée elle-même de nombreuses portes. Mais aujourd’hui, tu ne pouvais t’empêcher de te dire que c’était peut-être mieux ainsi. La thèse qu’elle allait produire aujourd’hui ne sera que meilleure parce qu’elle se nourrira des années d’expérience qu’elle a eue au musée et dans sa vie en général. Si elle avait fait sa thèse à l’époque, tu aurais pu être son directeur de thèse et tu aurais énormément apprécié cette expérience mais aujourd’hui, ce ne sera pas possible. Rien que le fait que vous étiez en train d’avoir cette conversation en était la preuve. Tu l’épauleras au maximum mais tu ne pourras pas être à ses côtés dans ce nouveau challenge qu’elle se lançait. « Je sais. Mais je me dis que le jeu en vaut la chandelle. Si tout fonctionne comme je me permets de l'espérer, qui sait où ça pourrait me mener. » Une thèse, peu importe le moment dans lequel on s’y lance, vous change forcément. C’est le moment où tu avais appris à te connaître parce que tu t’étais retrouvé seul face à toi-même, seul face à ton travail. Certes ton directeur de thèse avait été là pour t’aiguiller mais tout le travail réalisé, c’était toi qui l’avais fait. Joanne en ressortira forcément transformée et personne ne peut dire quelles portes elle s’ouvrira car elle comme toi, vous ignorez les rencontres qu’elle fera et les opportunités naissent souvent ainsi. « Tu en sortiras transformée, c’est certain. Et les opportunités ne manqueront pas tout le long du chemin. » Joanne avait toujours eu un don pour charmer son auditoire. Tu ne pensais pas cela dans le mauvais sens du terme mais son intelligence dont elle ne semblait pas avoir confiance et sa beauté naturelle faisait qu’il n’était pas difficile de se laisser charmer. « Comme j'ai dit, je tenais vraiment à venir t'en parler d'abord, afin de m'assurer que ça ne soit pas un projet trop utopique et fou pour être réalisable. Je me sens un petit peu moins tétanisée à l'idée d'écrire mes demandes maintenant. » Un sourire amusé se dessina sur tes lèvres. Il était normal que Joanne soit anxieuse, il était normal qu’elle ait des doutes. Tout projet de thèse était un peu utopique au début mais il vaut mieux voir grand et réduire ensuite que voir trop petit et être enfermé dans quelque chose de petit et inconfortable. « Oh c’est légèrement utopique mais ce n’est pas plus mal. Et puis tu sauras bouger des montagnes. » Lui dis-tu pour la taquiner. Le sujet avait l’air passionnant et il était évident qu’il l’était pour Joanne vu la manière dont elle en parlait. Parce que son projet était colossal et que contrairement à toi, Joanne attachait une importance particulière à sa vie de famille, tu tenais à t’assurer que son mari la soutenait dans tout ce qu’elle était en train d’entreprendre, elle allait en avoir besoin. « Pour être honnête avec toi, notre couple n'est pas au beau fixe. Ca n'empêche pas Jamie de me soutenir. Ne t'en fais pas pour ça. Ca va aller. » Les paroles de Joanne ne te rassuraient pas le moins du monde. Que son mari la soutienne malgré tout, ça tu voulais bien le croire parce qu’il l’avait toujours encouragée à dire oui à tes propositions de ce que tu avais compris. Par contre, un couple qui bat de l’aile, c’est une forte pression psychologique, en particulier quand la vie de deux jeunes enfants sont dans la balance. Tu ne voulais pas être un oiseau de mauvaise augure mais si Joanne et son mari décidaient finalement de divorcer, alors sa thèse sera forcément mise en danger. « Ce qui se passe dans ta vie ne me regarde pas. J’espère que ce n’est qu’une mauvaise passe. Garde juste en tête que ta thèse va te mettre face à toi-même et te challenger d’une manière que tu n’as pas encore connue. Tu ne pourras pas laisser ce qui se passe dans ta famille empiéter sur ton travail. » Cela pouvait être brutal mais c’était vrai. Enfin, elle pouvait laisser sa vie privée empiéter sur sa thèse mais les personnes qui auront investies financièrement pour un résultat auront peut-être envie de lâcher l’affaire … Beaucoup pensent qu’en thèse nous n’avons de comptes à rendre à personne, c’est très loin d’être le cas. « Je ne sais pas. Dès que possible. Dès que j'ai l'aval de toutes les personnes nécessaires. J'ai déjà rédigé les lettres à dire vrai. Il n'y a plus qu'à dater, imprimer et signer. Et dès que j'aurai un directeur de thèse et que je pourrai intégrer une équipe de recherches. » Tu hoches la tête. En général les thèses sont entamées à chaque rentrée scolaire mais il y avait toujours des exceptions. Le projet ed Joanne pouvait aisément faire parti de ces exceptions. « Si tout est prêt, envoi les dossiers le plus vite possible. L’université n’est pas le milieu le plus rapide qui soit. » Dis-tu avant d’ajouter : « Et ne parle pas de ton projet à mes collègues. Ton directeur de thèse ne pourra pas être trop engagé dans cette démarche, j’essaierai de voir qui pourrait te prendre. » Parce qu’encadrer un doctorant c’était mine de rien du travail et tes collègues en avaient déjà beaucoup. Tu avais quelques noms en tête mais tu voulais voir avec eux s’ils seraient prêts à prendre Joanne dans leur équipe. Joanne prit soudain un air timide et te demanda : « Penses-tu que si tu donnes ton avis par rapport à ce projet, que ce soit pour l'université ou le musée, pourrait faire pencher la balance ? Par une lettre de recommandations, quelque chose du genre... » Il était évident que tu allais appuyer le projet de la jeune femme de toute les manières dont tu pouvais. Tu savais aussi que faire cela te sortirait d’office de toute commission de décision mais ce n’était peut-être pas plus mal. « Je te ferai une lettre de recommandation avec plaisir. Et j’en discuterai avec le doyen quand tu auras déposé ton dossier. » Joanne n’avait pas trop de soucis à se faire, pas à tes yeux. Si son projet était bien monté comme tu le supposais, l’université serait bien bête de ne pas la soutenir dans cette démarche. Mais l’université n’était pas le seul acteur, le musée devait donner son aval également : « Je pense que sur le principe, ils ne refuseront pas. Enfin, je l'espère. Je pense que là où la décision risuqe de prendre du temps, ce sera par rapport à  l'enveloppe qu'ils seraient prêts à débloquer et le temps que le musée m'accordera par semaine pour que je puisse uniquement me centrer sur les recherches. » Elle a raison, ce sont les deux sujets qui vont intéresser le sujet. Il faut qu’elle soit ferme sur les deux et qu’elle ait déjà une idée de ce qu’elle attend. « Il faut que tu leur demandes le maximum de temps possible, c’est essentiel que tu puisses te consacrer à ta thèse. Quant à l’enveloppe, il faut que tu aies une première idée de ce dont tu auras besoin pour lancer les négociations. Il faudra leur présenter la chose comme un investissement en vue d’une magnifique exposition qui rapportera bien plus que cet investissement initial. » C’était l’idée en tout cas. Tu n’avais jamais monté une exposition de cette envergure te contentant d’exposer quelques artistes à l’université, la plupart du temps d’anciens élèves. Mais il n’y avait pas de raisons qu’avec une bonne communication, cette exposition future ne soit pas un succès. « Tu... Tu auras le temps de me filer un petit coup de main pour toutes ces démarches là ? » Tu ne comptais pas laisser Joanne se débrouiller seule si elle avait besoin d’aide. Tu n’étais pas la personne la plus expressive, ni celle qui démontrait le plus de gestes d’affection mais tu répondais présent quand cela comptait et tu espérais que cela suffisait. « Je vais réussir à trouver un peu de temps si tu as besoin d’un coup de main. Je passe ma vie au boulot, une heure de plus ou de moins, cela ne changera rien. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu n’avais pas de regrets, c’était ta vie et tu l’avais construite ainsi. « Avec quoi auras-tu besoin d’aide en premier ? » Tu pouvais déjà te mettre au travail mais pour une fois, ce n’était pas à toi de guider Joanne, tu voulais la laisser prendre les décisions et l’épauler dans ces dernières.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyDim 24 Mai 2020 - 20:14


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La perspective que Joanne puisse devenir une femme de grande renommée dans son domaine lui semblait parfaitement illusoire pour l'heure. Elle savait que si ses travaux aboutissaient et qu'elle ait la reconnaissance de ses paires, elle aurait déjà un poids plus conséquent et l'on ferait probablement appel à ses connaissances sur le sujet. Mais jamais ne se doutait-elle véritablement jusqu'où ce parcours serait susceptible de la mener. Marius lui garantissait que sa vie prendrait un sacré tournant. Il en savait quelque chose, il était passé par là. Joanne n'avait jamais été très amatrice de notoriété. Usuellement, cela l'angoissait plus qu'autre chose. Avoir tous les yeux rivés sur elle n'était pas quelque chose dont elle était habituée. Ou du moins, les regards avaient toujours un peu là. Elle ne se rendait tout simplement pas compte du fait qu'elle était plaisante à voir et quand c'était le cas, elle devenait tout aussi rouge qu'une tomate. Étrangement, elle ressentait bien moins d'appréhension comme là, quand elle était dans un domaine qui lui était plus que familier. Marius semblait beaucoup apprécier le fait que son ancienne étudiante se montre aussi visionnaire, avec une idée de taille pour laquelle elle allait devoir consacrer plusieurs années pour la voir se concrétiser. Cependant, elle jugeait bon de prévenir que sa vie personnelle n'était pas la plus brillante qui soit. Elle savait que ce n'était pas le genre de choses pour lesquelles Marius aimait s'attarder. Il ne s'y intéressait même pas et il faisait la plupart du temps semblant pour ne pas paraître trop sans coeur. Il était ainsi. Il était clair : elle devait laisser cela de côté durant la période où elle planchera sur son doctorat. Jusqu'ici, Joanne y était parvenue. Elle continuait d'aller au travail tous les jours, à aider les autres thésards dans leurs travaux et n'ayant pas laissé transparaître une fois son ressenti face à ce qu'elle pouvait entendre dire de son mari, de sa famille. Les spéculations allaient bon train. Elle avait enfermé sa curiosité et son besoin viscéral de tout savoir dans une boîte pour ne pas être tentée de savoir ce que l'on disait de Jamie ou d'elle. "J'ai plus peur de l'inverse." confessa-t-elle en se massant nerveusement la nuque. "Que ce qu'ils peuvent entendre dire de Jamie les dissuade de me suivre sur le projet." Elle portait son nom de famille après tout, peut-être que cela pourrait être un argument suffisant pour qu'ils ne veulent pas suivre les ambitions de la petite blonde. "Mais je compte aller jusqu'au bout de ce projet. J'y tiens tellement." Ce derneir mot était prononcé avec une grande intensité. Pas en ayant augmenter le volume de sa voix, ni en faisant de grands gestes. Non, on pouvait simplement deviner qu'elle y tenait véritablement. Un vrai cri du coeur, un besoin qu'elle avait besoin d'assouvir. Elle esquissa un sourire des plus soulagés et reconnaissants lorsque Marius lui assura qu'il comptait déployer les moyens de son côté pour faire pencher la balance en faveur de la future doctorante. Prise dans un élan d'enthousiasme, elle enlaça brièvement le professeur, ne sachant comment exprimer autrement sa gratitude, ce qu'il était prêt à faire pour lui ouvrir la voie. "Pardon." dit-elle après s'être à nouveau éloignée de lui, émue. Après ils se concentraient sur l'aspect très pratique du projet. Il voulait apporter son aide, sans pour autant lui pré-mâcher le travail. Joanne l'avait tout de suite ressenti lorsqu'il lui demandait comment elle comptait s'y prendre. "La première chose qu'il faut faire, en supposant que j'ai tous les feux verts, c'est de trouver un chercheur spécialisé en Renaissance Italienne. Ca ne court pas trop les rues à Brisbane, à ce que je sache-" ce qui était des plus normales. Beaucoup étaient attachés à l'histoire de l'Australie, qu'il s'agisse des aborigènes et de son essor suite à la colonisation britannique "-et je me suis dit qu'il y en aurait forcément un qui serait content d'avoir une personne formée en Histoire de l'Art pour appuyer ses recherches et trouver des conclusions." Il fallait néanmoins trouver cette personne. "Je vais quand même voir si je n'ai loupé personne ici, sinon je vais voir si j'en trouve un dans le pays, sinon il faudra que j'élargisse mes horizons." dit-elle avec un fin sourire. Par chance, avec la technologie moderne, il était bien facile de communique. Visioconférences, appels internationaux, échanges de mails... La distance géographique n'était pas une contrainte pour elle. "J'aurais de toute façon à préparer une première note de recherches pour le chercheur et le convaincre de m'intégrer dans son équipe, je pourrais également la transmettre à mon supérieur pour qu'il sache vers où je souhaite m'orienter et que... J'ai de la suite dans les idées en faisant peut-être un premier jet sur la façon dont je compte gérer mon temps. Avec une sorte d'échéancier peut-être, le nombre de voyages en Italie qui serait à prévoir..." Joanne pensait à haute voix, énumérant les différentes choses qu'elle pourrait commencer à rédiger en attendant la réponse de la direction. "Mais je dois avant tout revoir toute la méthologie de la thèse. La dernière fois que j'ai rédigé un travail de ce genre remonte à plusieurs années maintenant." dit-elle avec léger rire. "J'ai déjà un léger aperçu pour les thésards que j'encadre, mais je voudrais avoir vraiment la méthodologie détaillée parce que je m'en voudrais beaucoup qu'il y ait un râté parce que je n'étais pas attentive à cela." Joanne songeait immédiatement à Hassan pour cela. Il serait certainement ravi de la voir enfin se lancer dans un doctorat et devrait avoir quelque part ses cours de méthodologie qui traînait et qu'il pourrait lui prêter avec quelques conseils en prime. Joanne ne voulait pas trop empiéter sur le temps précieux de Marius. Il était en première ligne sur de nombreux projets et il surveillerait certainement de près ou de loin l'avancement des travaux de la petite blonde. Mais il ne pourrait décemment pas y prendre officiellement part. "Je m'y mettrai dès ce soir." lui assura-t-elle avec un sourire enthousiaste. Joanne donnait l'impression de s'éparpiller en verbalisant tout ce qu'elle avait à faire, mais elle était en réalité très organisée. L’engrenage que constituait son esprit était extrêmement complexe et surtout très vif. Elle avait largement les capacités venir à ses fins. "J'ai si hâte de m'y plonger pleinement, tu n'as pas idée." lui dit-elle d'un air rêveur, les étoiles plein les yeux.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptySam 30 Mai 2020 - 9:25


L’avantage de ne jamais avoir eu personne avec qui partager ta vie c’était que tu n’avais pas eu à renoncer à des opportunités professionnelles et tu n’avais jamais eu des bâtons dans les roues par un contexte extérieur. Non, ta carrière avait été préservée à un prix que tu payais doucement aujourd’hui alors que ta solitude se faisait de plus en plus pesante. Joanne avait fait d’autres choix, des choix qui l’amenaient à commencer sa thèse bien plus tard que ce que tu lui aurais conseillé à l’époque. L’essentiel à tes yeux était que ce projet ait fini par aboutir dans son esprit et tu allais veiller à ce qu’il n’aboutisse pas uniquement dans ses pensées. S’il y avait bien eu un sujet de désaccord entre Joanne et toi depuis que vous travailliez ensemble c’était au sujet de la vie privée qui la regardait mais qui prenait à tes yeux bien trop de place dans sa vie. Tu avais appris à faire avec, à comprendre que le travail passerait toujours ensuite pour elle mais le projet dans lequel elle s’embarquait allait lui demander des sacrifices. Et il était préférable que ce projet se lance alors qu’elle était heureuse dans sa vie de couple pour ne pas la distraire plus que nécessaire même si cela ne semblait pas possible. « J'ai plus peur de l'inverse. Que ce qu'ils peuvent entendre dire de Jamie les dissuade de me suivre sur le projet. Mais je compte aller jusqu'au bout de ce projet. J'y tiens tellement. » Tu pouvais voir dans le langage non verbal de Joanne que ses mots n’étaient pas creux, qu’elle tenait énormément à ce projet. Vu son ampleur et vu sa complexité, elle y réfléchissait depuis des semaines et certainement des mois, il était normal qu’elle désire désormais le faire vivre pleinement. Les rumeurs sur Monsieur Keynes étaient arrivées à tes oreilles mais tu n’y avais prêté aucune attention. Cela ne t’intéressait pas le moins du monde et les rumeurs, même si elles avaient un fondement, étaient rarement proches de la vérité. Joanne venait de t’avouer que cela n’allait pas bien dans son couple, il devait y avoir une partie de vraie dans les rumeurs mais tu t’en fichais. Et tu allais veiller à ce que cela n’entre pas en ligne de compte lors de l’évaluation du projet de Joanne. « Nous ferons donc en sortes que tu puisses aller au bout de ce projet, peu importe ce que l’on dit sur ton mari. Ce n’est pas lui qu’ils doivent soutenir mais bien toi et ton travail. » La jolie blonde ne devait pas penser qu’elle se définissait par ce que l’on disait ou l’on pensait de son mari. Se seront bien ses idées et son projet à elle qui sera à l’étude avant tout. « Par contre, je ne peux pas te garantir que des questions te seront peut-être posées à ce sujet s’ils te convoquent pour un oral de présentation. » Tu ne doutais pas vraiment qu’ils le feraient, le projet de Joanne était original et il les intriguerait assez pour la laisser le présenter. Malgré tes réassurances, tu ne voulais pas qu’elle pense que le comité d’attribution des bourses serait tendre avec elle, tout comme le personnel du musée qui étudiera sa demande. Tu assurais ensuite à Joanne ton soutien complet dans ses démarches. Tu l’aideras autant que tu le peux, de la meilleure manière possible. Cela sembla la toucher et sans prévenir, tu te retrouvais avec les bras de Joanne autour de ton cou. Pris de court, tu ne réagis pas vraiment et elle s’éloigna en te disant : « Pardon » Tu décidais de lui sourire comme toute réponse. Tu n’étais pas habitué à ce que l’on te touche de cette manière sans prévenir mais tu connaissais Joanne depuis des années, c’était d’ailleurs un miracle que vous n’ayez pas eu ce genre de geste l’un envers l’autre parce que même si tu ne l’avais jamais dit à haute voix, Joanne était devenue une sorte de protégée à tes yeux, une protégée qu’il était de ton devoir d’accompagner. Vous parliez ensuite des détails plus pratiques du projet et la jeune femme te présenta son plan : « La première chose qu'il faut faire, en supposant que j'ai tous les feux verts, c'est de trouver un chercheur spécialisé en Renaissance Italienne. Ca ne court pas trop les rues à Brisbane, à ce que je sache et je me suis dit qu'il y en aurait forcément un qui serait content d'avoir une personne formée en Histoire de l'Art pour appuyer ses recherches et trouver des conclusions. Je vais quand même voir si je n'ai loupé personne ici, sinon je vais voir si j'en trouve un dans le pays, sinon il faudra que j'élargisse mes horizons. » Tu hochais la tête à ces paroles. La communauté universitaire n’était jamais réduite uniquement à une université. Vous travailliez tous les uns avec les autres, d’un bout du monde à un autre. C’était aussi une particularité de ton métier que tu appréciais énormément. Les échanges avec des collègues venus d’ailleurs c’était très enrichissant. « Si jamais tu as besoin, j’ai le contact de plusieurs chercheurs un peu partout dans le monde. Mais pour ce qui concerne la Renaissance Italienne, tu trouveras les meilleurs experts en Europe. » Il était évident que pour tes collègues européens, c’était plus simple de se spécialiser sur ce sujet que pour toi qui vivais à l’autre bout du monde et qui devait voyage presque une journée pour aller voir de manière physique les oeuvres étudiées. « J'aurais de toute façon à préparer une première note de recherches pour le chercheur et le convaincre de m'intégrer dans son équipe, je pourrais également la transmettre à mon supérieur pour qu'il sache vers où je souhaite m'orienter et que... J'ai de la suite dans les idées en faisant peut-être un premier jet sur la façon dont je compte gérer mon temps. Avec une sorte d'échéancier peut-être, le nombre de voyages en Italie qui serait à prévoir... Mais je dois avant tout revoir toute la méthologie de la thèse. La dernière fois que j'ai rédigé un travail de ce genre remonte à plusieurs années maintenant. J'ai déjà un léger aperçu pour les thésards que j'encadre, mais je voudrais avoir vraiment la méthodologie détaillée parce que je m'en voudrais beaucoup qu'il y ait un râté parce que je n'étais pas attentive à cela. » Voilà pourquoi le travail que rendra Joanne ne pourra être que de très grande qualité. Consciencieuse, elle ne laisserait rien de côté et c’était une très grande qualité à tes yeux. Tu l’écoutais parler, un sourire amusé sur les lèvres. Tu n’avais pas besoin de preuves supplémentaires pour savoir qu’elle avait pensé à tout mais de la voir aussi emballée, c’était très encourageant pour la suite. « Je vois que tu as pensé à tout. C’est une bonne chose ! » Dis-tu avant d’ajouter : « Je peux te donner mes cours de méthodologie si tu le souhaites. C’est toujours bien de les avoir sous la main mais ton instinct te sera bien plus utile, ne l’oublie pas. » Se plonger dans la théorie et dans les livres était une manière de se rassurer quand on n’était pas complètement à l’aise. Mais cela ne faisait pas tout. Oui il y avait des codes et des règles à respecter lors de l’écriture d’une thèse mais le projet de Joanne était particulier et il ne fallait pas qu’elle se sente enfermée dans un cadre qui pouvait être modulé. « Je m'y mettrai dès ce soir. J'ai si hâte de m'y plonger pleinement, tu n'as pas idée. » Oh tu avais une petite idée quand même de l’enthousiasme qu’elle pouvait ressentir. Tu avais eu le tient à l’époque, quand il avait été l’heure de commencer ta thèse. Il était peut-être un peu moins important que celui de Joanne qui avait attendu pour se lancer dans ce projet mais tout de même. « J’ai une petite idée quand même. » Lui dis-tu avec un clin d’oeil. C’était vraiment très agréable de voir Joanne si enthousiaste et tu éprouvais une certaine fierté devant ce constat. « Si j’avais su que te proposer d’aider des thésards serait le déclencheur qui te pousserait dans cette direction, je t’aurais proposé cela plus tôt. » Tu n’avais pas du tout pensé à cette possibilité quand tu avais offert cette nouvelle tâche à Joanne quand elle était revenue de son congé maternité. « Une fois que tout l’administratif sera terminé, profite à fond de ces années, elles sont particulièrement enrichissantes. » Tu avais adoré tes années de thèse, en apprendre toujours plus tous les jours, avoir plus de temps pour voir des oeuvres en physique en voyageant aux quatre coins du monde. Cela avait été de très belles années pour toi.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyMer 3 Juin 2020 - 22:31


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L'objectivité du jury se devait d'être primordial lorsque celui-ci viendrait à lire et à écouter l'argumentaire que Joanne aurait soigneusement préparé pendant de longs mois. Il ne fallait pas prendre en compte les caractéristiques tout à fait personnels de la jeune femme, mais cette dernière avait tout de même une pointe d'appréhension à ce que son nom marital ne lui porte préjudice d'une façon ou d'une autre. C'était en partie grâce à Jamie qu'elle avait pu obtenir son poste au QAGOMA, elle lui en était toujours reconnaissante. Quand Marius lui assurait qu'il était prêt à prendre toutes les mesures possibles pour que l'on se concentre uniquement sur la thématique méticuleusement choisie par la petite blonde le moment venu. "Pourquoi me poseraient-ils des questions à ce sujet ?" se demandait alors Joanne, la mine perplexe. L'échange devait normalement et uniquement se porter sur le sujet choisi, pas sur la vie personnelle des Keynes. "Je veux dire... Ca ne semble pas très professionnel qu'ils puissent se permettre ce genre de choses. Je n'en parle pas vraiment à qui que ce soit, je me vois encore moins parler du sujet avec eux." dit-elle avec un rire bien nerveux, tout en passant une main gênée sur sa joue. "Après, d'ici à ce que je rencontre le jury, j'ose espérer que la situation se sera stabilisée d'ici là." Qu'il s'agisse d'une nouvelle chance accordée à leur couple ou à une séparation, la vie de Joanne sera dans tous les cas différente quand elle aura vu le bout de la rédaction de sa thèse. Prise dans l'enthousiasme de la concrétisation de son doctorat, Joanne n'eut soudainement d'autres moyens que de démontrer toute sa reconnaissance qu'en venant enlacer le professeur. Il avait du être bien surpris, Joanne se doutait qu'il n'était que très habitué à ce genre de signe d'affection. Mais il ne le prenait pas mal pour autant, il n'avait pas rejeté son ancienne étudiante. Il lui avait même souri d'ailleurs, ne sachant que trop répondre à cela. Mais ce rictus fut amplement suffisant pour elle et elle le lui rendit immédiatement. Après quoi, elle retrouvait un peu plus de sérieux et faisait part des réflexions qu'elle avait déjà pu faire avant qu'elle ne se décide même à se lancer officiellement. Elle préférait préparer un petit peu le terrain et anticiper ce qu'elle pouvait. "Je suis preneuse de la moindre adresse mail, du moindre numéro de téléphone de personnes étant susceptibles d'être intéressé par mon sujet." Elle se doutait que certains mails n'auraient jamais de retour, que les messages qu'elle pouvait laisser sur la boîte vocale ne motiverait pas tout le monde. Mais elle se sentait incroyablement prête à essuyer ce genre d'échecs, pour mieux rebondir par la suite. "Je ne voudrais pas t'embêter en te faisant sacrifier trop de temps pour de la méthodologie." Joanne avait bon souvenir de la session durant laquelle on lui expliquait tout le processus à effectuer pour un mémoire, il était évident que pour le doctorat, cela allait prendre encore plus de temps. "Ou sinon si tu as juste le support de ton cours, je pourrais le récupérer et le potasser chez moi." suggéra-t-elle. L'enthousiasme était bien visible, Marius ne pouvait pas le nier et savait se faire une petite idée de la volonté et de la détermination de son ancienne étudiante. Il admettait sans détour que s'il savait que l'encadrement d'étudiants l'avait boosté pour se lancer à son tour dans un doctorat, il l'aurait approché bien plus tôt. A cela, Joanne répondait d'un rire franc. "Il fallait que l'idée fasse son chemin. J'avoue, cela a du prendre bien plus de temps que la plupart de mes congénères." admit-elle avec une certain gêne. Ce n'était pourtant pas faute d'avoir cru en elle à peine avait-elle fini son master, Hassan le premier. Il la savait capable de bien plus. "J'y compte bien." lui promit-elle lorsqu'il lui conseillait vivement de profiter de chaque jour qui allait composer ses années de doctorat. "Mieux vaut tard que jamais, pas vrai ?" Une expression qui prenait alors tout son sens pour Joanne. A l'époque, elle avait plutôt mal vécu le passage de la trentaine jusqu'à ce qu'elle comprenne que ce n'était pas une fatalité, qu'elle avait encore de très nombreuses années devant elle et qu'il n'était pas trop tard pour qu'elle se lance dans des projets qu'elle n'aurait jamais songé pouvoir réaliser un jour. Un sourire satisfait aux lèvres, la jeune femme prit le temps de regarder son mentor pendant quelques secondes. "Je ne voudrais pas abuser de ton temps précieux." dit-elle d'un ton sympathique, absolument pas accusateur. Marius était un homme occupé et qui aimait particulièrement l'être lorsqu'il s'agissait de son travail et Joanne avait peur de l'avoir retardé dans des impératifs qu'il pouvait avoir de son côté. "De toute façon, tu sais très bien que tu seras parmi les premiers à le savoir le jour où j'aurais une réponse du doyen et de la direction du musée." Son sourire fut soudainement moins serein. Bien que déterminée, cet état d'esprit n'allait pas beaucoup aider les autres à se décider. Sa motivation devait pouvoir se refléter facilement à travers les mots qu'elle écrirait dans ses lettres, le soir-même de cette entrevue. "Merci encore pour ton soutien, Marius. Ca compte énormément pour moi." Avoir l'aval d'un homme qu'elle admirait depuis toujours (et elle ne le cachait pas vraiment) était pour elle un autre élément clé qui lui permettait d'ouvrir les portes d'une voie qu'elle n'avais jamais osé envisagé jusqu'à ces dernières semaines.
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Message(#) Sujet: Re: you can count on me (joanne) you can count on me (joanne) EmptyLun 8 Juin 2020 - 11:21


Ta vie personnelle quasiment vide était une garantie que seules tes actions pouvaient avoir un impact sur ta vie professionnelle. Et tu la chérissais trop pour la mettre en péril d’une quelconque manière. Ta carrière sera l’enfant que tu n’auras jamais, tu ne peux pas la mettre en danger, tu t’y refuses même à vrai dire. En même temps, tu n’avais jamais rencontré personne d’assez connu pour que ton nom se retrouve dans les journaux et c’était un soulagement pour toi. Tu n’aurais pas supporté une médiatisation de ta vie privée, ton anonymat te convenait parfaitement. Ton nom pouvait apparaître dans les journaux universitaires et quelques fois le journal local mais c’était bien suffisant et cela tournait toujours autour de sujets professionnels. La situation de Joanne était particulière et tu ne savais pas vraiment quoi lui conseiller. Tu préférais la préparer à répondre à quelques questions sur le sujet, on ne sait jamais ce qui peut arriver lors des jury. Même si ses réponses ne devraient pas avoir d’impact sur son dossier, cela ne voulait pas dire qu’une tentative de déstabilisation ne serait pas tentée pour voir comment elle gérait cela. « Pourquoi me poseraient-ils des questions à ce sujet ? Je veux dire... Ca ne semble pas très professionnel qu'ils puissent se permettre ce genre de choses. Je n'en parle pas vraiment à qui que ce soit, je me vois encore moins parler du sujet avec eux. Après, d'ici à ce que je rencontre le jury, j'ose espérer que la situation se sera stabilisée d'ici là. » Tu espérais de tout coeur pour elle que la situation se sera calmée également car tu doutes que cela soit très agréable à gérer au quotidien en plus de ses enfants et de ses projets. Malheureusement, tu ne peux pas vraiment l’aider sur ce terrain très glissant car il s’approche bien trop de la vie privée et intime de ton ancienne élève, une facette de sa vie qui ne te regarde guère. « Tu n’es jamais à l’abri d’une tentative de déstabilisation. Prépare une réponse bateau qui ne leur donne aucune information et qui leur fait remarquer leur non professionnalisme de manière distinguée, cela fera l’affaire. » Dis-tu en haussant les épaules. Parce que personne dans un jury n’insistera et il vaut mieux être préparé à toute éventualité que de se faire surprendre et de perdre son sang froid. Tu douais que les personnes qui composeront le jury seront intéressés des détails des rumeurs qui pouvaient se trouver dans les journaux de toute manière. C’était le genre de bruits qui intéressaient peu les universitaires. Tu proposais ensuite à Joanne de la mettre en relation si elle le souhaitait avec des confrères partout dans le monde. Ton expérience dans l’enseignement et la recherche avait fait que tu avais participé à de nombreuses conférences internationales, tu avais un petit réseau. « Je suis preneuse de la moindre adresse mail, du moindre numéro de téléphone de personnes étant susceptibles d'être intéressé par mon sujet. » Joanne devait savoir qu’elle pouvait compter sur toi pour le réseau comme pour la méthodologie : « Je ne voudrais pas t'embêter en te faisant sacrifier trop de temps pour de la méthodologie. Ou sinon si tu as juste le support de ton cours, je pourrais le récupérer et le potasser chez moi. » Malheureusement, tu n’avais pas le support sous la main. Pas pour le lui donner de suite mais cela ne voulait pas dire qu’elle n’allait pas le recevoir sous peu. Son enthousiasme était rafraîchissant et te donnait le sourire. « Je t’enverrai tout ça par mail d’ici quelques jours, le temps que je rassemble tout ce qui pourrait t’être utile. » Lui dis-tu. C’était une manière de lui promettre beaucoup de contenu et Joanne savait que tu ne la laisserais pas tomber, c’était un mail que tu n’allais pas oublier de rédiger. Tu fis remarquer à ton ancienne élève que tu lui aurais proposé d’aider des thésards bien plus tôt si tu avais su que le résultat serait qu’elle se lancerait dans une thèse : « Il fallait que l'idée fasse son chemin. J'avoue, cela a du prendre bien plus de temps que la plupart de mes congénères » Il ne fallait pas que Joanne soit gênée, chacun faisait les choses à son rythme. Tu n’avais juste pas imaginé qu’elle se lancerait dans une thèse maintenant mais tu allais lui offrir tout ton soutien, un soutien bien plus solide que tu aurais pu lui donner il y a plusieurs années. « J'y compte bien. Mieux vaut tard que jamais, pas vrai ? » Evidemment ! Tu réalisais soudain que cela voulait dire que tu n’allais plus travailler avec Joanne pendant les quelques années à venir. Ou du moins pas comment vous l’aviez fait ces dernières années. « Je suis ravi que tu te lances dans ce projet même si tu vas me manquer. J’ai beaucoup aimé travailler avec toi. » Si elle décrochait les bourses qu’elle désirait, elle ne pouvait pas enseigner à l’université, elle n’en aurait surtout plus le temps si elle devait encore faire des heures au musée. Et le but n’était pas qu’elle s’épuise dans les premiers mois. « Je ne voudrais pas abuser de ton temps précieux. De toute façon, tu sais très bien que tu seras parmi les premiers à le savoir le jour où j'aurais une réponse du doyen et de la direction du musée. Merci encore pour ton soutien, Marius. Ca compte énormément pour moi. » Tu répondis à ce remerciement avec un sourire alors que Joanne se dirigeait vers la porte de ton bureau. Il était évident à tes yeux que tu lui offres ce soutien et malgré vos différences d’opinion sur certains sujets, Joanne et toi partagiez cette passion pour l’art qui vous permettait de toujours vous retrouver. Ouvrant la porte du bureau, tu lui dis : « Tu auras toujours mon soutien, tu ne devrais plus en douter. Tiens-moi au courant pour tes démarches et je t’envoie tout ce que je t’ai promis dans les prochains jours. » Tu ne comptais pas déroger à ta promesse, tu allais certainement te mettre de suite au travail. « Rentre bien. » Ajoutas-tu avant de la laisser filer pour rejoindre sa famille. Voilà une nouvelle qui venait de rebooster ta journée ! Maintenant, tu pouvais te remettre à travailler pour lui préparer le meilleur cours de méthodologie possible et lui fournir les contacts les plus intéressants à tes yeux.
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