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 There is no planet B || Allan #9

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Message(#) Sujet: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 10:37


 « On est vraiment obligé d'y aller ?» soupirais-je comme un gamin alors que je sors de l'appartement derrière Sybille  «Genre ...vraiment ? Non mais parce que j'ai pas que ça à faire et je ... » je m'immobilise brusquement lorsque ma colocataire se tourne vers moi, me fixe de son regard assassin qui veut dire 'ta gueule, arrête de gindre et suis moi' puis se retourne et descend les escaliers. Je pousse un lourd soupire torturé et fini d'enfiler ma veste en jeans en suivant la jeune Australienne à l'extérieur...avant que je ne me stoppe de nouveau.  « Tu sais quoi...» sans rien ajouter de plus je retourne à l'intérieur sous les cris d'incompréhensions de Sybille et ne revient que quelques instants plus tard accompagné de Moana.  «Au moins elle pourra s'amuser un peu et j'aurais de la BONNE compagnie » et j'insiste bien le 'bonne' en fixant Sybbie.

Nous marchons donc vers la plage où serons organisées plusieurs événements tout au long du mois pour sensibiliser la population de Brisbane à l'environnement et à l'écologie. Aujourd'hui, en l'occurrence, c'est l'action nettoyage qui est entrain de se faire. Et même si je suis de plus en plus sensible aux ressources que nous utilisons, j'avoue n'avoir absolument aucune envie de sortir. Non pas que je préférerais rester enfermé -quoique- mais mon projet de salle de danse que j'ai avec Loan commence tout doucement à prendre forme et j'avais réellement l'idée de rester toute l'après midi devant mon ordinateur entrain d'éplucher toutes les annonces sur le net pour trouver le local qui pourrait nous convenir. Mais Sybbie avait d'autres projets en tête et je n'ai accepté de l'accompagner seulement parce qu'elle m'a promis de me payer des sushi ce soir en revenant.

Ainsi donc, c'est au rythme de discussions plus ou moins sérieuses et accompagné de ma chienne qui semble réellement heureuse d'être de la partie -comme si elle savait qu'on allait à la plage et qu'elle pourra y rester toute l'après midi à chasser les mouettes et récolter quelques câlins- que nous marchons vers l'endroit où se tiendra l'action. Une fois sur place, nous nous voyons remettre des gants, une pince et un sachet poubelle. Le responsable de l'action nous présente un peu la chose, nous explique ce qu'il faut faire et ce qu'il ne faut pas faire, avant qu'on ne nous lâche dans la nature. M'avançant vers sur la plage, je fini par me baisser et détache la laisse de Moana  «Tu restes près de moi, ok ? T'éloigne pas ... » je n'ai même pas le temps d'en dire plus que ma chienne est déjà parti en direction de la mer. Je soupire doucement, secouant la tête et l'observe quelques instants en souriant amusé avant de l'appelé. La voyant revenir à toute pattes vers moi, je sais que le rappel fonctionne parfaitement et décide donc de la laisser s'amuser comme elle veut.

Une trentaine de minutes plus tard, mon sac poubelle est déjà remplis et, tout en m'insurgeant contre les humains dégueulasses que nous sommes, je retourne vers le stand. Mais, alors que je marchais tranquillement, je remarque Moana qui me dépasse à une rapidité déconcertante en aboyant joyeusement. En général c'est un signe qui montre qu'elle a vu quelqu'un qu'elle apprécie particulièrement. Et ça ne manque pas.

Levant la tête, mon regard se pose sur mon père qui s'est baissé pour caresser ma chienne. Ralentissant ma marche, j'étais sur le point de faire demi tour en mode ni vu ni connu, mais mon regard fini par accrocher le sien et je ne peux donc plus jouer la carte du «oh je t'avais pas vu ». Pinçant les lèvres, je reprend un pas décidé et souris au responsable avant d'attraper un autre sac  « salut» dis-je sobrement  « ça te fait plaisir de me stalker ?» car c'est quand même un peu gros, non ? Se retrouver deux fois en même pas 48h au même endroit alors qu'on se parle plus ne relève pas du hasard. Et connaissant mon père, je connais aussi ses grandes aptitudes à utiliser les réseaux sociaux pour arriver à ses fins.

@Allan Winchester There is no planet B || Allan #9 2078041801
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 11:52


Mais Thomas.... j'essaye de faire valoir mon point de vue, je suis même prêt à développer des arguments. Même si le fond de ma pensée est que j'en ai strictement rien à foutre d'aller ramasser des déchets sur la plage. Y aura bien assez de monde à le faire, de bonnes âmes prêtes à donner de leur temps pour nettoyer un endroit qui, d'ici un ou deux mois, sera tout aussi sale que ce matin même. En plus, j'ai mieux à faire aujourd'hui. Vu que j'ai enfin pu reprendre la photographie, je me suis amusé ces derniers-temps à prendre des clichés qui feront hurler de rire ou se pâmer la moitié de l'Australie, pour changer de l'ambiance actuelle. Autant je fais souvent des clichés pris "à la volée", mais je fais régulièrement des shooting photo. Là, c'en était un, scénarisé par mes propres soins. On y voit notamment un kangourou adulte qui porte dans sa poche un bébé koala - j'ai découvert l'existence de cette paire atypique en faisant des recherches auprès des ONG de préservation de l'environnement locale; ces deux animaux devenus amis sont une conséquence des feux qui ont ravagé le pays en début d'année - mais aussi une photo de deux hommes s'embrassant avec le visage clairement outré d'un conservateur lambda derrière, etc. Une fois ces photos développées, je pourrais les vendre au plus offrant, sans nul doute. Allez Allan, pour me faire plaisir ! Il me regarde avec un air suppliant, et voit que ça commence à m'amadouer. Non, non, non je ne faillirai pas ! Je suis un homme fort, décidé et... Ok, j'adore quand il m'embrasse comme ça, juste en posant une main sur ma nuque, d'un air aussi passionnel que bref. Saloperie. Il m'a eu. D'accord, d'accord. Je lève les mains au ciel en signe de reddition, exaspéré mais consentant. On emmène Oliver et Cookie par contre, ça leur fera leur promenade journalière en même temps. Je les gérerai pendant que tu joueras les femmes de ménage. Mon ton est sarcastique, mais l'homme au beau regard s'en cogne les tempes avec un roseau; il a gagné, et c'est bien tout ce qui compte au final. Espèce de renard, trop rusé pour son propre bien.

C'est ainsi qu'en cette belle journée de mai, nous arrivons sur la plage, Thomas les mains libres de quelqu'attache que ce soit, et moi avec les deux chiens en laisse. Autant dire que depuis qu'ils sont sortis de l'appartement, ils sont trop heureux de leur promenade - comme à chaque fois - mais le fait d'aller à la plage reste plus rare, alors leur excitation est décuplée. Cookie, Oliver, assis. Mon beau militaire est déjà parti récupérer un sac poubelle à un stand. Les chiens obéissent. Je les détache, je ne crains pas de les lâcher ici; ils sont gentils, sociables et ont apprit à bien répondre aux commandes qu'on leur fait. Go. Ni une ni deux, les deux compères courent vers l'eau au quintuple galop - si cette vitesse existe - et se prennent une mini-vague de plein fouet, au comble du bonheur. Je vois Thomas revenir vers moi. J'ai retrouvé des amis de l'armée, on va faire la collecte ensemble ! Hmhm. Alors je suis venu pour me faire larguer comme une vieille chaussette, c'est ça ? Il affiche un air contrit, un sourire d'excuse, et une pointe de culpabilité transparaît dans ses yeux. Je ricane. Vas-y, je gère les chiens de toute façon. Une petite promenade ne fera pas de mal. Nous nous séparons, prévoyant de nous retrouver ici même dans une heure.

Je pars vers le sud de la plage, et laisse les chiens batifoler, courir et se chercher des noises tout leur saoul. Qu'ils en profitent ! Vu leur état, ce soir, ce sera un bon bain avant même qu'ils ne posent une patte dans mon appartement. On les portera s'il faut - Thomas se débrouillera avec Oliver et ses trente-cinq kilos - mais ils ne laisseront pas tomber un grain de sable sur mon parquet. Je ne suis pourtant pas de nature maniaque, mais depuis que j'ai adopté Cookie, et qu'il a finalement été rejoint par Oliver, j'ai vu mon appartement se salir vitesse mille. En plus, la fameuse "Ada" aka Murphy Rowe a du donner sa démission pour des raisons personnelles. Il faut vraiment que je trouve quelqu'un d'autre pour faire le ménage chez moi, ça en devient tyrannique de devoir passer aussi souvent le balais. J'étais perdu dans mes pensées, le regard glissant de temps à autres sur les deux chiens pour veiller sur eux quand tout à coup, une fusée me fonce dans les jambes, et me percute de plein fouet. Que... Hey, Moana ! Je m'accroupis pour cajoler la chienne. Je ne sais que trop bien ce que sa présence ici veut dire, mais pour l'instant, je suis occupé à la flatter. T'es belle tu sais. Je l'embête un peu, puis la relâche. Je me relève, et tombe nez-à-nez avec Clément, enfin, à une certaine distance tout de même. Salut. Clément croit avoir percé mon stratagème, sauf qu'il a tout faux: je ne le stalke pas. Enfin, pas aujourd'hui en tout cas. Je grogne face à sa question, et réplique: Si tu crois que c'est le cas, tu iras te plaindre à Thomas. C'est lui qui m'a forcé à venir, et au final, il fait sa femme de ménage avec ses potes militaires. Ce n'est là que simple vérité en plus.

Un silence gênant s'installe, alors que Moana part jouer avec mes chiens. J'aimerais le prendre dans mes bras, discuter avec lui comme si de rien n'était, mais je ne le ferai pas. Je ne peux pas. Le premier pas devra être le sien, et qu'il ne fasse pas comme si de rien n'était. Ses mots étaient trop durs pour être oubliés aussi facilement.
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 12:44


De toutes les personnes que je ne pensais rencontrer aujourd'hui, mon père était bien la dernière. Je le connais, il ne viendrait jamais de son plein gré à la plage pour la nettoyer. Déjà qu'il a du mal à garder son propre appartement en état, pourquoi devrait-il nettoyer la merde des autres ? La seule explication qui me vient à l'esprit maintenant c'est qu'il me stalk, qu'il me piste. Sinon, pourquoi se seraient-on retrouvé ensemble à la même exposition il y a deux jours ?

C'est là, la seule chose que j'arrive à lui dire. Un 'salut' et un 'pourquoi tu me suis' dit sur un ton neutre, presque froid. Pourtant, tout mon être intérieur me hurle de m'excuser avec la plus grande sincérité du monde. Je devrais écouter cette voix, suivre les indications de mon instinct, mais je me braque de trop. Et mon père aussi du coup alors qu'il grogne être venu avec Thomas qui l'a laissé pour s'amuser avec ses potes militaires  « Au moins tu sais ce que ça fait que de se faire abandonner par une des personnes qu'on aime le plus» que je marmonne en détournant le regard, plus pour moi qu'autre chose, étant toutefois persuadé que mon père a entendu et comprit mes mots.

Jouant avec le sac poubelle, l'entortillant entre mes doigts, je laisse un silence pesant s'installer entre nous, mon regard étant inexorablement attiré par les chiens qui s'amusent à se courir après. J'ai l'impression que Moana accepte mieux Cookie depuis qu'il n'est plus chez nous et qu'il n'accapare plus mon attention. C'est que ma chienne est d'une jalousie maladive, un trait de caractère que nous ne partageons pas du tout. Quoique … ? Je ferme un instant les yeux puis déglutis et prend une profonde inspiration.

 « Je suis désolé, ok ?!» m'exclamais-je finalement, sur un ton bien plus fort que je ne l'imaginais, comme si j'engueulais mon père.  «Je ...hum, pardon, c'était pas sensé sortir comme ça » me reprenais-je subitement en plaquant une main sur ma bouche, me surprenant moi-même du ton bien trop brusque que j'ai utilisé  « Je voulais ...enfin je voulais dire ...pardon» reprenais-je sur un ton bien plus doux en baissant à nouveau le regard  «Je sais bien que peu importe ce que je dirais maintenant, rien ne pourra changer ce j'ai dit mais ...je t'en supplie, crois moi... je regrette amèrement tout ça ...» je me tais et soupire doucement  «ça me tue de ne plus te parler ... » ajoutais-je dans un souffle emplie de sincérité.  « Je veux pas te perdre à nouveau »

@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 13:41


Jésus Marie Joseph et toute la Sainte Crèche, retenez-moi, par pitié. Si ce n'était pas mon enfant, nul doute que je ne ferai pas preuve d'autant de contenance. S'il croit que j'ai loupé les quelques mots qui sont sortis de sa bouche sur ce qu'est le sentiment d'abandon, il se fourre le doigt dans l'oeil jusqu'au bout du p'tit doigt de pied. En même temps, ça aussi ça devait ressortir, un jour ou l'autre. Je sais bien l'avoir blessé lorsque j'ai quitté la Nouvelle-Zélande, sans plus d'adieux et d'explications qu'un mot, griffonné à la va-vite. Je m'en souviens encore très exactement. Je n'en peux plus. Je suis désolé. Allan. Et, en-dessous de ça, le nom et le numéro de téléphone de mon avocat. Alors oui, ça avait été soudain et violent. Sûrement que ça lui avait fait du mal. Mais au final, ce faisant, j'ai sauvé notre foyer de la noyade complète. Nul doute que si on avait continué sur la pente sur laquelle on se trouvait à l'époque, j'aurais fini par me flinguer, ce qui, vous l'avouerez, n'est guère mieux que de disparaître dans la nature. Au moins suis-je vivant. Et puis, je suis revenu. J'avais besoin de temps, c'est tout. Bref. Malgré ses paroles incisives, je ne réplique pas, je comprends que ça ait besoin de sortir, quand bien même ça fait mal et que ce ne soit pas vraiment le moment le plus approprié pour le faire. J'encaisse.

Le silence s'installe. Il a l'air éternel. Moi, ça me gêne pas d'attendre; de toute façon, je suis bloqué ici pour au moins une heure avec les chiens. Alors, la passer avec mon fils, quand bien même nous ne décrocherions pas un mot, ne me dérange pas outre mesure. On dirait bien que c'est ce qu'il va se passer d'ailleurs. « Je suis désolé, ok ?!» Ah. Peut-être pas, en fait. J'hausse un sourcil dubitatif au-dessus de mes lunettes de soleil. Drôle de manière de s'excuser. Ce gamin est trop plein d'énergie, à croire que même la scène ne suffit pas à le défouler, malgré l'entraînement physique nécessaire à tenir les représentations. Une vraie boule de nerf. Cependant, avant que je dise quoi que ce soit, il réalise sa brusquerie et reformule, d'un ton plus posé, sa demande de pardon. Voilà qui est mieux. Je soupire lorsqu'il dit que ce qui est fait l'est, et ne pourra pas être effacé. Effectivement. Il regrette, ça ne fait aucun doute. Il n'empêche que je ne pourrais jamais oublier ce qu'il a dit, et tout ce que ça a remis en cause. Je finis par décrocher quelques mots. Je pensais t'avoir éduqué de sorte à ce que tu te sentes égal à Stephan. Tu l'as toujours été. L'idéologie était la même du côté de Sara, la question n'était même pas à se poser. Alors, le fond du problème ne pouvait venir que de lui, car nous n'avons jamais fait de différence entre lui et son frère aîné. Mais il faut croire que j'ai échoué, que j'ajoute avec sarcasme, pointant du doigt cette réalité élémentaire. Il a hérité du complexe de l'enfant adopté, même s'il ne l'a su que tard, qu'il n'est pas issu de nos reins. Qu'importe. On ne pourra pas changer cet état de fait.

Malgré toute la façade ironique que je peux adopter, encore plus dans ce genre de circonstances délicate, je ne peux empêcher mon coeur de se serrer lorsque Clément me dit qu'il ne veut pas me perdre. J'ai l'impression de me voir, à son âge. J'étais marié avec Sara depuis quelques années, nous avions eu le bonheur d'avoir deux enfants dans notre foyer. J'avais eu, intérieurement, une période de remise en question sur cette vie qui me semblait si utopique comparé à mon passé. Et bien sûr, je m'étais retrouvé confronté à ce qui avait toujours plané au-dessus de moi comme un nuage d'orage qui n'a pas encore éclaté: l'absence de père. Le fait que ça m'avait manqué - d'autant plus que ma mère n'avait pas été l'exemple attendu de "piété familiale" - d'avoir une figure paternelle, d'autorité sur qui me caler, d'avoir quelqu'un pour m'écouter, me comprendre et me conseiller. Ce douloureux parallèle se fait alors que Clément semble avoir peur que je l'abandonne. Jamais, que je réponds simplement. Je serai toujours là, jusqu'à la fin. Et ce, quelle qu'elle soit. Je l'invite à reculer un peu pour qu'on puisse s'asseoir sur des rochers. Une fois que c'est fait, je lui pose une main sur l'épaule. Je te pardonne. Comment ne le pourrais-je pas ? Il m'a blessé, c'est un fait; mais il est et restera toujours mon gamin. Je souffle un peu. Un jour, je te parlerai de mon enfance, je lui dis, l'air pensif, regardant l'horizon, là où le ciel et l'océan se confondent en la même étendue bleue. De ta grand-mère. Je ne lui ai jamais mentionné l'existence d'un potentiel grand-père, sans lui en dire plus. Sûrement que le jour où je lui raconterai tout ça, il sera content. Mais pas aujourd'hui, je conclus. Pas besoin de poursuivre sur une ambiance délétère, ce qui serait sûrement le cas, avec le conte de mon passé. Je pars alors sur un nouveau sujet. Et sinon avec Loan, ça va ? J'observe les chiens, qui jouent toujours ensemble en bonne harmonie.
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyJeu 7 Mai 2020 - 16:02



Je pensais avoir surmonté cette peur de l'abandon lorsque j'ai revu mon père en 2017. J'étais tellement heureux de le revoir, que je l'ai à nouveau accueillis dans ma vie sans émettre la moindre conditions, si ce n'est celle de ne plus jamais repartir. Je ne parle pas de le retenir de partir quelques mois par ci par là, mais bel et bien du fait de quitter le pays et de ne plus donner aucune nouvelles. Car même quand il est partie en Syrie, je savais au moins où il était et quand il comptait rentrer. Là, ça fait deux semaines que je n'ai absolument plus aucune nouvelles de lui. Je ne sais pas ce qu'il fait, comme il va. Pire encore, je ne sais même pas s'il est encore ici, à Brisbane ou s'il n'a pas tout bonnement quitté le pays à la meilleure occasion.

Le retrouver donc ici me choque autant que cela me ravisse. Si j'écoutais mon cœur, je lui sauterais dans les bras et le supplierais de me pardonner, de ne plus laisser ce silence gâcher notre relation et rester auprès de moi. Mais mon cerveau et mon esprit rationnel n'acceptent pas cette situation comme je l'aimerais et je me surprend à être bien plus froid et distant puis bien trop brusque que ce que je souhaiterais. J'ai toujours eu du mal à canaliser mon énergie mais aussi mes émotions. Toutefois, me rendant rapidement compte que je suis entrain d'engueuler mon père, je fini par implorer son pardon plus calmement.

Et sa réponse, elle, me brise le cœur. Il s'est, avec ma mère toujours évertué à ne jamais nous comparé, Stephen et moi et jamais, oh non jamais, je n'ai eu ce sentiment d'être inférieur à lui. Sauf deux fois. La première fois lorsque j'ai appris mon adoption et la deuxième fois il y a deux semaine lorsque j'ai appris la vérité sur la mort de Stephen. L'impulsif que je suis n'a pas réfléchis à deux fois et a mit tout cela sur le compte de mon adoption. Et c'est con. Et c'est idiot. Le pire truc que j'ai pu dire à mon père de toute mon existence.

 « Non» dis-je en secouant la tête  «Non non t'as rien fait. C'est pas ta faute. Ce … enfin maman et toi avez toujours veillez à ne jamais nous comparer Stephen et moi et vous avez réussi ! Vraiment je ... » je soupire doucement et secoue la tête  « Je sais pas, j'ai juste été trop con et ...non c'est pas ta faute en cas» j'ai vraiment envie de le prendre dans mes bras.

Mais au lieu de ça je me décale et le suis pour allez m'asseoir à côté de lui sur les rochets. Et c'est là qu'il me pardonne, réellement. Il me rassure en me disant qu'il ne partira jamais, qu'il sera toujours là et ce jusqu'à la fin. C'est un réel poids qui tombe de mes épaules, alors qu'il reprend qu'un jour il me parlera de son enfance et de ma grand mère. J'ai tellement abandonné l'idée que je pourrais avoir des grands parents paternel que cette déclaration me surprend sincèrement et éveil ma curiosité. Curiosité qui est, malheureusement, mise à mal après la déclaration suivante de mon père : ce jour où m'en parlera n'est pas encore arrivé.  « OK, d'accord» acceptais-je et détournant mon regard, le posant sur les chiens qui s'amusent.

C'est, finalement, un léger et doux sourire qui s'affiche sur mon visage lorsque mon père me demande comme ça va avec Loan  «ça va bien  » répondais-je en toute sincérité  « J'ai finalement eu le courage de lui parler et de lui dire que je reprendrais mon rôle et ça n'a rien changé entre nous.» j'hausse les épaules

 «J'ai plus touché à aucune substances illicite depuis ...la dernière fois » changeais-je de sujet  « ça m'a bien servi de leçon tout ça » c'était un dérapage, un seul et ça ne se reproduira plus jamais.  «Mais j'ai quand même repris quelques séance de thérapie de groupe » avouais-je finalement  «Rien à voir avec la drogue en elle même mais ...toute cette ...situation » [i]avec toi, l'article et les doutes qui planent sur ma carrière à northlight[i]  « a fait resurgir de vieilles phobies et anxiété et ..bref j'ai décidé de retourner au groupe de soutient après avoir fait un début de crise d'angoisse lorsque Charles m'a dit de venir le voir dans sa loge pour me parler» je prend une profonde inspiration, le regard toujours rivé sur l'horizon  « ça commence à aller mieux» assurais-je finalement en hochant la tête.


@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyVen 8 Mai 2020 - 15:29


Je soupire, alors que mon fils se répand en explications sur un ton coupable. Il cherche à me rassurer, dire que son comportement, et sa manière d'aborder les choses - car clairement, s'il l'a dit l'autre soir, même sous le coup de la colère, c'est qu'il le pense, même un peu, même inconsciemment - ne découle pas de l'éducation que Sara et moi-même lui avons donné. On ne peut nous imputer une quelconque faute à ce niveau-là, selon lui. Il n'empêche qu'au final, il se sent quand même, tout au fond de lui, inférieur à son frère, et c'est tout ce que nous espérions qu'il n'éprouverait pas un jour. Laisse tomber, c'est passé, que je lâche pour qu'on puisse passer à autre chose. Cela ne sert à rien de se faire du mal avec ce genre de pensées troublantes et blessantes. Autant avancer, maintenant que les mots sortis l'autre jour sont pardonnés.

En parlant d'avancer, nous allons nous asseoir un peu plus loin, sur des rochers. Là, j'aborde le présent, et une certaine forme d'avenir aussi, lorsque je lui parle de Loan. Je n'ai pas encore rencontré ce nouveau crush de mon fils; tout ce que j'espère, c'est que ça se passera mieux entre eux que ce que Clément a pu vivre avec Léo il y a quelques mois. Je ne pourrais pardonner à celui-ci la trahison qu'il a fait vivre à mon louveteau. Quand on ne sait pas ce que l'on veut, autant être honnête et arrêter les frais avant d'en accumuler réellement. La trahison et la tromperie ne sont pas des valeurs que j'apprécie chez quelqu'un, en particulier lorsque cela concerne la notion de couple. J'ai beau être volage et apprécier autant la gente féminine que masculine, mais je considère que tant qu'un couple "classique", c'est-à-dire monogame, se forme, sans aucune intention dite de libertiner ou quoi qu'il en soit, les deux partenaires doivent s'y tenir. S'il n'y a pas d'honnêteté dans une telle relation, alors sur quoi la baser ? Vraiment, ce Léo n'a pas amené que du bon à mon fils; alors vraiment, j'espère qu'avec Loan, ce sera une relation plus stable et moins blessante. D'ailleurs, Clément m'annonce qu'il a finalement pris son courage à deux mains, et qu'heureusement, cela n'a rien changé à leur relation. Je souris, franchement content pour lui, et lui demande: As-tu trouvé un compromis avec lui, comme je te l'avais conseillé ? Ou bien il a juste accepté que tu reprennes entièrement le premier rôle ? Auquel cas il gagnerait un point auprès de moi, car il aurait fait preuve d'un véritable esprit de sacrifice. Même dans le cas d'un accord, il monterait dans mon estime à vrai dire; il avait su écouter Clément, et comprendre son ressenti, et faire en sorte qu'ils puissent trouver une solution à tout cela. C'est de bon augure. En parlant de partenaire de vie, je regarde au loin: aucune trace de Thomas pour l'instant, sachant qu'au final, je ne me suis pas trop éloigné de notre point de rendez-vous. Quand je l'apercevrais, je me rapprocherais du lieu dit.

Clément aborde finalement la question des drogues. Apparemment, notre dispute, plus tout le tintouin que ça a créé dans la presse à scandales, a mis un coup d'arrêt à sa consommation. Tant mieux. Même si j'aurais évidemment préféré qu'il n'ait pas à passer pour cela; le mieux aurait encore été qu'il ne prenne aucune substance. Impossible de revenir sur le passé; en tout état de cause, il ne s'en sortait pas si mal, en tout cas c'était l'apparence qu'il donnait à cet instant. Je commente simplement, sincère: Je ne peux que souhaiter que tu n'y retouches plus. Sachant que si ça devait arriver, je tiendrais ma promesse, que je n'ai pas pu honorer cette fois à cause de notre dispute: ce serait centre de désintoxication dans la minute même où je le chopperai, et ce même si je dois l'amener par la peau du cou. Il me parle ensuite du groupe de parole; je hoche la tête avec approbation. Je sais que ça l'avait aidé, il y a quelques années; il fait bien d'y retourner. Je fronce les sourcils lorsqu'il me parle de Charles, son producteur, ou metteur en scène, je sais plus. Un type important dans le fonctionnement de la Northlight, en tout cas. Que t'a-t-il dit ? je m'enquiers avec intérêt. Pourvu que toute cette affaire n'ait pas de trop grosses répercussions sur la carrière du petit. Il saura rebondir, j'en suis sûr, mais ce serait une épreuve de plus à encaisser, et à devoir surmonter. Il en a déjà subi pas mal, pour un gosse de son âge.
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptySam 9 Mai 2020 - 9:22


Je baisse le regard lorsque mon père me dit de laisser tomber car tout cela est du passé. Le cœur serré, je me mord la lèvre inférieure, me maudissant d'avoir autant merdé et soupire face à mon impuissance concernant cette situation. Silencieux, je le suis vers les rochets où nous nous installons sans parler pendant plusieurs instants avant que mon père ne brise le silence en me demandant comme ça va avec Loan. Me détendant légèrement, je lui répond avec sincérité avant d'hausser les épaules  « J'ai assuré ses arrières» révélais-je  « Avec Charles on a passé près de deux semaines à lui écrire un rôle pour qu'il puisse rester dans le show» j'hausse les épaules  «Mais je pense que même si on n'avait pas écrit ce rôle il aurait accepté» assurais-je en me passant une main sur la nuque.

Je décide alors de changer de sujet à nouveau, expliquant à mon père que depuis notre altercation je n'ai plus toucher à quelque substances que ce soit, pas même du cannabis ou quelque chose de ce genre. Toutefois, je ne peux pas ne pas lui avouer mon retour au groupe de parole car je sais parfaitement qu'il aurait quand même envie de savoir tout ça. Il reste mon père et j'ai envie de me persuadé que, malgré tout, il tien à moi et à ma santé mentale. Sincère, il dit qu'il ne peut qu'espérer que je n'y retouche plus et j'hoche doucement la tête  « T'inquiète pas pour ça » soufflais-je avant de soupire et hausser les épaules  «Il m'a donné le deuxième avertissement en me disant que la prochaine fois sera celle où je serais forcé de quitter la Northlight » répondais-je d'une petite voix, triturant nerveusement mes doigts  « J'ai eu le premier lorsque j'ai frappé Joshua l'année dernière parce qu'il m'a poussé à bout et que ça faisait deux semaines que je me faisais violence pour ne pas réagir » je lance un coup d’œil vers Allan  «c'est ta faute » que je lui dis avec un petit sourire  «J'ai hérité ce trait de caractère de toi » je fini par reporter mon attention sur la mer  « On verra bien comment ça continue, mais peut-être que c'est un signe qu'il faut que je me détache de la Northlight pour évoluer ? Que je dois changer un truc » je soupire  «Je...j'ai ce projet avec Loan, de monter notre propre truc. Un endroit pour tout le monde de tout horizon qui voudraient danser, que ce soit par exutoire ou par ... » je pince les lèvres, me taisant quelques instants pour remettre mes pensées dans l'ordre  « Tu sais aussi bien que moi ce que la danse et le théâtre représentent pour moi et combien ils m'ont aidé après notre retour de Thaïlande et après la mort de Stephen» je pose mes mains sur mes genoux puis relève enfin à nouveau le regard sur mon père  « j'aimerais donc faire découvrir ce côté de l'art aux autres. J'ai juste absolument aucune idée de comment y arriver. On a trop d'idées, Loan et moi, on arrive pas à se fixer sur un truc et on sait pas non plus par où commencer et ...bref, c'est compliqué. Mais j'ai pas envie que ça ne reste qu'un projet» je veux en faire une réalité.

@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: There is no planet B || Allan #9 There is no planet B || Allan #9 EmptyMer 3 Juin 2020 - 14:02


Je ne pouvais qu'approuver la réaction de Clément et de son metteur en scène; ils ont fait au mieux pour que celui qui avait sauvé leur premier rôle ne soit pas jeté dehors comme un malpropre, mais avaient aménagé une nouvelle place qui pouvait lui convenir. Ils avaient su bien gérer la situation, et autant dire que ça avait du sauver une partie de la relation entre mon fils et son petit copain. Tant mieux. Un problème de moins à gérer... Remplacé par celui de la prise de drogue de Clément, et surtout, le fait que ça ait été rendu public. Forcément, ça a entraîné un avertissement, comme me l'explique le louveteau. Son deuxième ? Comment ça, son deuxième ? J'hausse un sourcil dubitatif, ce qui l'amène à m'expliquer la raison du premier qui lui avait été donné. Il s'était battu contre un autre membre de la Northlight Company l'année passée. Je ricane d'un air goguenard: Quitte à te prendre un sermon pour ça, j'espère au moins que tu ne l'avais pas loupé. Je ne risque pas de le rabrouer pour avoir agi comme ça, après tout, j'aurais fait exactement pareil, à ne pas en douter. Je sais être patient, mais une fois mes limites outrepassées, je ne retiens pas ma colère, et la je la sentir, que ce soit par des mots ou par mes poings. Tout dépend de la situation. Je compte pas m'en excuser, je réponds quand Clément dit que c'est de ma faute car il a hérité de mon caractère de cochon. Au moins, je sais que tu es en moyen de te défendre quand on te marche sur les pieds.

J'écoute avec attention le projet qui se monte doucement dans la tête de mon fils, et qu'il exprime par des mots maladroits. C'est super intéressant ! Je suis clairement enthousiaste, et ce, même si le rêve qu'il a de pouvoir ouvrir sa propre structure n'en est qu'à l'étape du balbutiement. Il y a plein de choses différentes à faire. S'il veut des conseils, je peux lui en refiler quelques-uns. Déjà, il va falloir que Loan et toi, vous décidiez d'un "règlement", autant pour vous-mêmes que pour ceux qui bénéficieraient de votre structure. Ça, c'était la base. Qu'il s'agisse du côté juridique, sur le côté règles de communauté internes, etc. Il vous faudra aussi des financements. Sur ce point, je pourrais leur filer un coup de main, ne serait-ce qu'en les aidant sur le côté communication, ou même en leur prêtant de l'argent. Ce n'est pas comme si j'en manquais. Je garde ça pour moi cependant pour l'instant, on a le temps d'y revenir. Et surtout, il faudra vous faire connaître. Je ne t'apprends rien, les réseaux sociaux seront notamment une bonne manière d'attirer du monde.

Je me redresse finalement, et siffle pour attirer les chiens, alors que je vois Thomas apparaître au loin. Passe à la maison quand tu as cinq minutes, on en reparlera. Après des au-revoir en bonne et due forme, je quitte mon fils pour rejoindre le militaire qui revient, fier de sa bonne action du jour. J'ai le coeur bien plus léger qu'en arrivant, et le sourire aux lèvres. J'aurais été bien incapable de supporter l'absence de Clément beaucoup plus longtemps.
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