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 we all need somebody to lean on (allan)

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Message(#) Sujet: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyVen 8 Mai - 4:22


En général, tu as plutôt un rythme de vie bien réglé. Il est rare que tu te couches après minuit mais c’était ce qui était arrivé la veille. Elizabeth t’avait conseillé un livre que tu avais récupéré chez le libraire en sortant du travail. Quand tu t’étais mis à lire après ton repas, tu ne pensais pas que tu serais autant entraîné dans ce livre au point de ne pas pouvoir le poser avant de l’avoir terminé. Voilà comment tu t’étais retrouvé à te coucher à deux heures et demi du matin, chose que tu faisais rarement et que tu t’étais autorisé parce que tu n’avais pas à te rendre à l’université le lendemain et tu pourrais donc dormir. Tu avais été te coucher tranquillement et tu t’étais endormi comme une masse. Malheureusement pour toi, tes voisins ne semblaient pas vouloir te laisser dormir tranquillement car tu te réveillais quelques heures plus tard alors que tu entendais des bruits de pas et des voix essayant de se faire discrète dans le couloir. Il te semblait reconnaître la voix d’Allan et tu le maudit d’avoir choisi ce soir pour rentrer bourré d’une des soirées qu’il avait décidé de cracher ou à laquelle il avait été invité. Tu n’y prêtais pas plus attention que cela toutefois et tu fermais de nouveau les yeux, ne prenant pas le temps de regarder l’heure. Tu te réveillais le lendemain bien plus tard que tu n’as l’habitude de dormir et tu restais quelques secondes allongé sur ton lit, te passant la main sur le visage. Voilà pourquoi tu détestais rompre avec tes habitudes, tu sens déjà que la journée va être dure. Décidant de te lever, tu te diriges vers la cuisine pour te préparer un café et c’est là que tu entends  : « DEHORS ! » Le cri est répété deux fois et il est furieux. Tu fronces les sourcils, inquiet et ton inquiétude ne fait que s’exacerber quand tu entends une porte claquer et des pas rapides descendre le couloir avant de dévaler les escaliers. Alors que tu prends une gorgée de ton café, tu te souviens de t’être réveillé cette nuit en entendant des bruits dans les parties communes de l’immeuble et Allan ? Est-ce que c’était vraiment Allan ? Gosh tu n’étais pas prêt pour cette journée. Te dirigeant vers la porte de ton loft, tu l’ouvres pour voir si tu peux trouver des indices de ce qui est en train de se passer. Le calme est de retour dans le couloir et tu sembles être le seul à jouer au curieux. Tu allais de nouveau rentrer dans ton loft, bien décidé à envoyer un texto à Allan quand tu remarques que sa porte est entrouverte. Tu te souviens de la porte que tu as entendu claquer et de la colère noire que tu as entendu dans ce cri qui t’avait glacé le sang, même avec des murs entre toi et lui. Tu as l’impression de remonter le temps, tu as l’impression de revivre des disputes que tu as pu avoir avec Tommy quand les cris étaient les seules choses que vous arriviez à échanger. C’était un miracle que vous n’en soyez jamais venus au poing, un vrai miracle en effet. Fermant la porte de ton loft derrière toi, tu t’approches de chez Allan et tu frappes doucement quelques coups sur sa porte : « Allan ? Tout va bien ? » Tu n’es que moyennement surpris de ne pas entendre de réponse. En temps normal, tu serais revenu sur tes pas et tu aurais laissé ton voisin face à lui-même. Mais tu vis à côté d’Allan depuis assez longtemps pour savoir que ce n’est pas normal. Que ce qui s’est passé ce matin et peut-être cette nuit ne lui ressemble pas. Et même si vous n’êtes pas très proches, cela ne t’empêche pas de t’inquiéter. Poussant la porte, tu rentres dans le loft de ton voisin qui n’a rien à voir avec le tient. Cela te fait sourire, la décoration et l’ameublement change les espaces … Tu ne tardes pas à trouver Allan dans son salon, installé sur son canapé comme s’il s’y était laissé tomber sans vraiment cherché à y être confortablement installé. Il ne semble pas t’avoir entendu ou alors il ne le montre pas. Posant ta tasse de café sur un meuble près du canapé, tu t’approchais de lui en prononçant son nom : « Allan ? » Cette fois tu étais réellement inquiet, ce comportement ne ressemblait pas à celui de ton voisin qui était toujours en train de fouiner dans ta vie, dans ton loft quand tu lui ouvrais la porte et essayait de te mettre mal à l’aise pour te faire sortir de tes gongs. Tu finis par poser ta main sur son épaule : « Allan ? » Il sursauta et tu manquais de te prendre son poing dans la figure. « Wow ! Doucement ! » Dis-tu en levant les mains en signe de paix. Tu n’étais pas venu te battre, tu étais venu t’assurer que tout allait bien. « La porte était ouverte je … Tout va bien ? » Te retrouvas-tu à demander bêtement. Oui, bêtement parce qu’il était clair que ça n’allait pas du tout. Mais tu ne connaissais pas assez bien l’homme en face de toi pour pouvoir faire une quelconque supposition.


@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyVen 8 Mai - 10:02


DEHORS ! Je hurle sur Clément, devant son manque de réactivité. Qu'il sorte d'ici ! Je ne supporterai pas de le voir plus longtemps. A cet instant précis, il n'est plus le fils que j'ai chéri, mais l'image incarnant mes échecs, qu'il m'a renvoyé en pleine figure. Par sa prise de substances illicites, primo. Par sa bêtise globale, deuxio. Par le comparatif qu'il vient de faire avec Stephan, le voyant comme supérieur car de mon propre sang, contrairement à lui. Tertio. Je l'ai poussé, avant de crier; il a failli en tomber à la renverse, peut-être plus de surprise qu'en raison de la force que j'y ai mis. Quoi que je n'y suis pas allé de main morte non plus. Je ne sais pas, en fait. Je m'en fous. Un dernier regard vers moi, et il s'en va en claquant la porte, au loin, au bout du couloir large qui mène à la cuisine. Le silence s'empare de mon loft. D'abord de manière insidieuse, le temps que la tension se relâche, que je réalise ma solitude. Puis, arrivant en terrain déjà conquis, il se fait lourd. Imposant. Suffoquant. Je recule de quelques pas, hébété. Comme si la scène qui venait de se produire n'était pas de mon vécu. J'ai l'impression d'avoir été spectateur des dernières minutes de ma propre vie, à cet instant. Et pourtant, j'en ai été l'une des têtes d'affiches. Je me détourne, alors que je suis autant sous le choc qu'en colère. De frustration, je frappe la première chose qui vient. Le mur. Porteur. Aouch. Il aura sûrement moins mal que moi. Pas grave. Ce n'est pas comme si j'accordais une immense importance à ma santé au quotidien, de toute façon.

Sans voir véritablement la transition entre les deux pièces, j'arrive dans le salon et m'affale sur le canapé sans prendre la peine de véritablement m'y installer. Heureusement, il est grand, alors je ne me cogne  Je me sens exténué, d'un coup. Je suis tel Atlas, devant porter tout le poids du monde sur ses épaules. En plus, j'ai dormi quoi, une heure la nuit dernière, avec toute cette merde remuée par Clément. Déjà que de base je dors très très peu, et que la veille en question, j'avais fait nuit blanche, mais alors là... Je me sens partir sans même vraiment le vouloir. Au moins le repos me permettra-t-il, peut-être, d'éprouver une certaine tranquillité, quelque soit sa durée. Sauf si mon cerveau tordu me harcèle à nouveau avec ses épisodes favoris lors de mes périodes de sommeil: des cauchemars. Ma dernière image mentale est celle de mes deux fils, gamins. Bordel...

Que .. !? Je ne sais pas ce qu'il se passe, ni où je suis. J'ai juste l'impression d'un danger imminent. Je me redresse soudainement et lève le poing, en mode défensif. Mes nerfs sont en pelote, au moins aussi tendus que les muscles du bras que j'ai actionné pour frapper. C'est alors qu'une voix parvient jusqu'à mes oreilles; son intonation m'est étrangement familière. « Wow ! Doucement ! » ... Marius ? que je demande, hébété, alors que mes yeux se dirigent automatiquement vers la source de l'exclamation. En effet, il s'agit bien de mon voisin. L'adrénaline redescend, comme ma main, qui tombe sur ma jambe mollement. Que fait-il ici ? La réponse à ma question silencieuse arriva rapidement; la porte était ouverte. Cette brute de Clément a du la claquer tellement fort qu'il l'a dégondée, à tous les coups. Je ricane. Tu as vu de la lumière et t'es entré, c'est ça ? Je me décale pour m'asseoir sur le canapé, quittant la position dans laquelle Marius m'a trouvé. Désolé, j'ai eu un réflexe instinctif, que j'explique pour la beigne qu'il a failli se prendre. Ça aurait été con quand même, et je m'en serai voulu. Un peu. Un long soupir s'échappe, je mets mon visage entre les mains. J'avais vraiment du m'endormir profondément, même en peu de temps, pour que l'arrivée de mon voisin me surprenne à ce point-là. Je n'en ai pas oublié la situation précédente pour autant, et la réalité est toujours aussi prégnante : Clément, drogué. Clément, en colère. Clément, parti.

Je ne réponds pas à la question de Marius. C'est assez évident pour ne pas avoir besoin de le verbaliser. Je me lève, et remarque du rouge par terre. Et meeeerde, mon tapis tissé à la main en Turquie ! J'espère qu'y a une bonne maison de pressing dans le coin, qui saurait s'y prendre pour détacher ça. Je ne regarde même pas mon poing, je suis plus intéressé par mon objectif suivant: noyer mon trouble dans l'alcool. Je pars vers la cuisine, et ne mets pas bien longtemps à me servir un verre de scotch. J'peux me mettre une mine si je veux, Thomas n'est pas sensé revenir avant demain matin. Les joies de cohabiter avec un militaire. Je bois le premier vers cul sec, m'ébroue comme le feraient les chiens, qui sont d'ailleurs en train de dormir dans la baraque d'un sommeil tranquille, comme si tout ce qui venait de se passer ne les avait pas atteint. Bienheureuses bêtes. Je me ressers un second verre, et entends des pas derrière moi. Je me retourne vers Marius. La famille, c'est jamais simple, hein ? je lui demande, dépité. Je sais que c'est cruel, mais pitié, dis-moi que je ne suis pas le seul à foirer chacune de mes relations sociales les plus fondamentales.


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyDim 10 Mai - 4:52


Il y avait quelque chose de terriblement perturbant pour toi de trouver Allan immobile sur le canapé de son salon. Tu n’étais pas certain maintenant que tu y pensais d’avoir jamais vu ton voisin immobile. C’était complètement ridicule mais il était toujours en train de marcher, de courir, de parler en agitant ses mains dans tous les sens. Les mots ‘silence’ et ‘immobilité’ n’étaient pas des mots que tu pensais un jour associer à l’homme en face de toi. Si tu n’avais pas déjà été inquiet à son sujet, tu le serais certainement maintenant. Le fait que sa porte ait été ouverte et qu’il en t’ait pas entendu entrer alors que tu n’avais pas essayé d’être silencieux était aussi légèrement alarmant il fallait le reconnaître. Tu avais complètement oublié que tu étais vêtu d’un survêtement et d’un vieux t-shirt à l’effigie de l’Ecole des Beaux Arts, une tenue dans laquelle personne ne te voyait jamais de manière générale. Enfin, à part Jodie quand elle avait habité chez toi pendant un mois bien entendu. Toucher Allan pour le sortir de sa torpeur était la solution que tu avais décidé d’utiliser quand il n’avait pas répondu en appelant son nom. En rétrospective, ce n’était pas la meilleure idée que tu avais eue, malheureusement. Tout d’un coup, Allan se mit en mouvement et tu manquais de recevoir son poing dans la figure. Tu n’étais pas le meilleur des sportifs mais tu avais quelques réflexes. Tu l’évitais de justesse et tu fus totalement soulagé quand il se tourna vers toi et son regard sembla te reconnaître. « Marius ? » Oui, il est normal qu’il soit étonné de te trouver dans son salon. L’invasion de son espace privé, c’était vraiment pas ton genre. Moins tu voyais tes voisins, mieux tu te portais en général et tu essayais rarement de t’infiltrer dans leur vie. Ta question sembla le ramener un peu plus dans le monde réel et le sortir des limbes dans lesquelles il était plongé. « Tu as vu de la lumière et t'es entré, c'est ça ? Désolé, j'ai eu un réflexe instinctif, » Tu ne lui en voulais pas d’avoir failli te mettre K.O., tu te doutais bien qu’il ne l’avait pas fait exprès. Même s’il arrivait qu’Allan soit frustré par ton comportement, il n’avait jamais été violent. D’où ton inquiétude quand tu repensais à ces cris que tu avais entendus ce matin. « Mes réflexes ont sauvé mon nez d’une fin tragique. » Lui dis-tu simplement un petit sourire sur les lèvres. Tu n’avais pas envie de mentionner que ce n’était pas la lumière qui t’avait amené chez lui mais plutôt des cris et une inquiétude qu’il pouvait sans doute lire sur ton visage. Beth aimait te dire que tu étais des fois aussi face à lire qu’un livre ouvert. Sans un mot, Allan se lève et s’arrête quand on regard se pose sur le tapis. Tu suis son regard et pose tes yeux sur du sang. Allan a l’air plus embêté par la tâche qu’alarmé mais les questions se multiplient dans ton esprit. Que s’est-il passé exactement dans ce loft ? Tu ne dis rien cependant, tu laissais Allan se diriger vers la cuisine et tu l’entends attraper un verre. Tu n’as pas besoin de le voir pour savoir ce qu’il est en train de mettre à l’intérieur. Attrapant ton café qui est toujours sur la table, tu te diriges à ton tour vers la cuisine. Allan lève les yeux quand tu rentres dans la pièce et une odeur de scotch vient entrer dans tes narines. « La famille, c'est jamais simple, hein ? » Ton sang se glace. S’il a envie de parler de familles dysfonctionnelles, il est tombé sur le bon candidat. Ton cerveau marche à toute vitesse alors que tu réfléchis à qui Allan peut faire allusion. Il n’est pas marié ou il ne l’est plus en tout cas. La seule personne que tu le vois associer à sa famille est son fils. Tu espères que ce dernier va bien. Est-ce que c’était lui qui était parti en courant ce matin ? « C’est ton fils que tu as mis dehors ? » Lui demandes-tu en sachant très bien que tu ne répondais pas à sa question. « Désolé, les cris m’ont réveillé. Enfin ça plus la porte qui claque et le retour en pleine nuit. Même pour toi c’est étrange. » Allan ne vit pas en ermite comme toi, il a un rythme de vie qui ne t’alarme pas en général mais là, tu étais inquiet. Tu vois Allan descendre son second verre de scotch et tu t’approches de lui de l’autre côté du comptoir. Une fois qu’il repose son verre, tu lui en sers un autre avant de reboucher la bouteille. « Crois-moi, ça ne sert vraiment à rien. » Et tu parlais par expérience. Tu avais été alcoolique même si tu refusais de le dire à haute voix. Il y avait une raison pour laquelle tu ne buvais pas beaucoup depuis plusieurs années. Tu n’avais pas eu besoin d’arrêter complètement mais essayer de noyer tes sentiments et tes problèmes dans l’alcool, tu savais ce que ça faisait. A la place, tu te dirigeais vers la cafetière que tu allumais. « Et si ça peut te rassurer, la famille c’est toujours compliqué. Très compliqué. La mienne est un champs de mines, j’ai des horreurs à te raconter si besoin. » Enfin, des horreurs … Tu ne savais pas comment les qualifier vraiment, tout dépendant ce qu’Allan considérait comme horrible.


@Allan Winchester


Dernière édition par Marius Warren le Lun 11 Mai - 5:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyDim 10 Mai - 13:30


Je ricane lorsque Marius parle d'une fin tragique pour son nez. Il y a peut-être de l'exagération dans l'air, là. Sur le principe cependant, il a raison: un coup instinctif, lancé sans aucune retenue, ne lui aurait clairement pas fait de bien. Je réplique d'un ton goguenard: Je m'en serai voulu d'abîmer ton superbe profil. Il faut bien avouer qu'il n'est pas moche, loin de là même. Des traits un peu durs, peut-être, mais pas désagréables à regarder pour quiconque s'y intéresserait. Il avait même une vague ressemblance avec un célèbre acteur ayant tourné dans des films X-Men, pour dire ! Et celui-là, il devait avoir une sacrée fanbase. Alors, un nez cassé dans ce joli tableau... Quelle tragédie, vraiment. Au moins ses paroles parviennent-elles à m'arracher des pensées comme celles-ci, et c'est mieux comme ça, à défaut de me donner un véritable sourire. En même temps, je suis pas vraiment du genre à m'apitoyer sur mon sort et encore moins à donner l'occasion à d'autres de me voir dans des états lamentables. La porte ouverte de mon loft est la seule raison pour laquelle Marius a l'opportunité de me découvrir dans une situation médiocre comme aujourd'hui. Je me dirige vers la cuisine pour m'offrir un verre de scotch. Ou deux. On verra bien, ou plus exactement, je ne les verrai sûrement pas défiler. C'est pas comme si je comptais sortir aujourd'hui, de toute façon. Alors que je viens de m'enfiler le premier d'un trait, j'entends des pas derrière moi. Je me ressers, et me retourne vers Marius. La famille, vaste sujet. On ne peut clairement pas dire que la mienne ait un jour été dans le cliché que l'on peut s'en faire, des grands-parents aux petits enfants, tous réunis dans des éclats de rire. Oh, je ne dis pas que je n'ai jamais connu le bonheur avec les miens, loin de là. Seulement, tôt ou tard, tout s'écroule, immanquablement.

Mon voisin vise juste. Ouais, c'était bien lui, que je réponds dans un soupir en trempant à nouveau mes lèvres dans le liquide ambré, le dégustant avec plus de lenteur cette fois. Le but n'est pas non plus de sombrer dans le quart d'heure qui suit; quoique. Si Marius n'avait pas été là, c'est sûrement ce qu'il se serait passé. Tu vas me coller le syndic' aux fesses pour tapage nocturne ? que je réplique avec une pointe de sarcasme si typique de mon caractère. Toujours dans la blague; c'est plus simple que de se livrer. Le cœur ouvert de nous deux ici présents, ce ne serait sûrement pas moi. Quoique je ne connais pas tant Marius que ça, réflexion faite. Je fronce les sourcils lorsqu'il se permet de me servir un troisième verre; enfin, ce n'est pas ça qui me dérange, plus le fait qu'il rebouche la bouteille en fait. Oh non. Si même lui me fait des remontrances de ce genre, c'est que l'Apocalypse est là. J'ai pas besoin que tu me fasses la morale, Marius, que je contre en le fusillant du regard. C'est pas ma mère, ni mon père. AHAHAH ! Surtout pas mon père. Je le vois se diriger vers la cafetière. Oh, bonne idée. Ce sera l'occasion de me faire un Irish Coffee. Mais je vais pas lui dire, sinon, il va sûrement me faire un sermon du type Mère Teresa. Je vois alors la tasse qu'il a à la main. S'il ne veut pas d'alcool, au moins semble-t-il très consommateur d'or noir. Si jamais tu veux te servir, hésite pas.

Ce qu'il me propose ensuite est encore plus intéressant, car je le prends comme un jeu. Toi, t'es un bon. Je retourne vers le salon, lui enjoignant de se joindre à moi; on s'assied chacun d'un côté de la table basse du salon, sur les canapés à disposition. Je te propose un jeu. Tu me poses une question sur ma famille - merde incluse - je te réponds, puis vice-versa. Ou sur d'autres sujets, s'il faut. Tout ce qui est dit ici y restera. Ce concept ne devrait poser aucun souci ni à lui, ni à moi, vu que nous ne connaissons pas nos entourages respectifs. Tout au plus ai-je déjà entendu le nom d'un de ses frères ou soeurs, je sais plus. De toute façon, si moindre fuite il devait y avoir, on saurait à qui s'adresser du coup. Je décide de le motiver en lui laissant la main sur le début du jeu que je viens d'improviser : Allez, tu commences; je t'écoute. De toute façon, y a bien que comme ça que j'arriverai à parler; j'aurais pas vraiment l'impression de me laisser aller à faire des confidences, vu que c'est un jeu. Donnant pour donnant en plus, y a pas de lésé, ni de privilégié. On est assez adulte pour ne pas s'amuser à lancer des cancans, en plus, je n'y aurais aucun foutre intérêt. Ne le lâchant pas des yeux, je bois la première gorgée de ce troisième verre. Je comprends pas pourquoi il a refermé ma bouteille; ça détend tout de même vachement, l'alcool. Je commence déjà à me sentir mieux.


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyMar 12 Mai - 5:07


« Je m'en serai voulu d'abîmer ton superbe profil. » Allan ou comment toujours tout tourner à la rigolade ? C’était un talent que tu n’avais clairement pas. Tu étais plutôt du genre à tout prendre sérieusement de ton côté même si tu savais rire de toi-même. Mais tu n’étais pas dupe. La situation dans laquelle vous étiez ce matin n’avait rien de particulièrement drôle et le sourire d’Allan n’était pas réellement un sourire. du moins pas celui que tu avais l’habitude de voir sur son visage quand il te taquinait. Et pour lui c’était une sorte de sport national. Cela faisait longtemps que tu n’avais pas pris un poing dans la figure, bien trop longtemps car le dernier devait remonter à une dispute avec ton frère. Tu n’étais pas quelqu’un de violent, tu préférais t’effacer que te battre, tu savais qu’à ce jeu tu serais toujours perdant de toute manière. Rien ne servait de prétendre que tu étais un guerrier, tu n’avais jamais aimé le sport et encore moins le sport de combat. C’est quand ton frère était venu chercher Moïra en sortant de prison que son poing s’était abattu sur ton visage. Ce jour là, tu avais tout perdu … Mais c’était il y a longtemps, des années maintenant et tu essayais d’oublier cet épisode. Alors qu’Allan te faisait une remarque sur sa famille, tu lui demandais si c’était bien son fils qu’il avait mis dehors. C’était une simple déduction, peut-être que tu te trompais mais il ne serait pas aussi abattu si c’était une personne qui ne lui était pas très proche. « Ouais, c'était bien lui. Tu vas me coller le syndic' aux fesses pour tapage nocturne ? » Tu levais les yeux au ciel face au sarcasme de ton voisin. Comme si c’était ton genre … Tu n’étais pas quelqu’un de bruyant mais tu n’étais pas un délateur non plus. Les gens avaient le droit de faire la fête dans leur appartement de temps en temps, de rentrer au milieu de la nuit s’ils en avaient envie, cela ne te regardait pas. « Désolé c’est pas mon genre. » Lui répondis-tu un sourire amusé sur les lèvres. Ce n’était pas pour cela que tu avais mentionné tous les bruits que tu avais entendus, c’était pour lui faire comprendre d’où venait ton inquiétude. Et le voir se jeter sur la bouteille de scotch dans sa cuisine n’était vraiment, mais vraiment pas rassurant. D’ailleurs, tu n’hésitais pas à verser un dernier verre à Allan avant de reboucher la bouteille. Tu sais que tu ne pourras pas l’empêcher de boire plus tard s’il le veut mais ce n’est vraiment pas la solution. Peu importe qu’elle le soit temporairement, ce n’est pas la solution à long terme. « J'ai pas besoin que tu me fasses la morale, Marius » Ce n’était pas ce que tu étais en train de faire. Tu comprenais que ce soit ce que les gens voyaient quand tu faisais ce genre de remarque mais tu avais l’impression de remonter le temps, de te revoir quelques années auparavant et cela te faisait peur. Tu ne souhaitais ça à personne. « Il n’est pas encore midi, c’est déjà bien suffisant pour ce matin, tu boiras plus tard si tu y tiens tant ! » Dis-tu en levant les yeux au ciel. Tu te souvenais du soulagement que tu ressentais quand l’alcool commençait à couler dans ton sang. Comment tu avais l’impression de respirer plus facilement. Mais ce n’était qu’une illusion car à la fin de la journée, la douleur elle, n’avait pas disparu. « Si jamais tu veux te servir, hésite pas. Toi, t'es un bon. Je te propose un jeu. Tu me poses une question sur ma famille - merde incluse - je te réponds, puis vice-versa. Ou sur d'autres sujets, s'il faut. Tout ce qui est dit ici y restera. » Un jeu ? Tu ne t’attendais pas à une telle proposition c’était évident. Tu y réfléchis parce que tu savais que tu allais devoir t’ouvrir sur des sujets difficiles dont tu n’aimais pas parler. Mais il était évident qu’Allan avait besoin de parler de ce qui s’était passé la veille et tu ne le voyais pas utiliser ces informations contre toi. En plus, tu doutais que vos cercles d’amis se croisent. « Allez, tu commences; je t'écoute. » Un sourire amusé se dessina sur ton visage. Apparemment, tu n’avais pas le choix que de jouer. Tu pris une gorgée de ton café avant de le poser sur la table basse. « Très bien. » Tu marquais une petite pause avant d’ajouter : « Qu’est-ce qui t’a poussé à mettre ton fils à la porte ? » Tu savais que ce devait être important car Allan aimait énormément son fils, tu pouvais l’entendre dans sa voix quand il te parlait de lui.


@Allan Winchester


Dernière édition par Marius Warren le Mar 2 Juin - 15:25, édité 1 fois
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyMar 2 Juin - 10:50


Je ricane lorsque mon voisin me répond que ce n'est pas son genre d'appeler les flics pour cause de tapage nocturne. Dommage, ça aurait pu rendre ma journée encore plus pourrave qu'elle ne l'est. Quitte à toucher le fond, autant creuser encore un peu pour voir si sous la couche terrestre, on tombe bien dans les Enfers, non ? Je bois une gorgée dans mon verre avant de répliquer: T'es un gars bien. Trop pour moi. C'est vrai. Marius, c'est le gars calme, discret et pourtant assez avenant pour te laisser venir manger des gaufres chez lui lorsque tu le topes dans un couloir, après tout. Une fois son côté "nounours dans sa caverne obscure" mis de côté, il est sympa, comme type. Sérieux, droit, rangé... Tout ce que je ne suis pas. On a rien à voir l'un avec l'autre, et il pourrait grave me taper sur le système s'il était quelqu'un d'autre. Pourtant, je l'aime bien. Comme quoi, on ne peut pas tout expliquer dans ce bas monde, et franchement, ça me va très bien comme ça. En revanche, il me gave sur le sujet de mon verre. Merde, je suis chez moi, je fais encore ce que je veux ! Il ose me répliquer que c'est bien assez pour un matin. Je laisse échapper un grognement revêche, clairement pas en accord avec son point de vue. Je suis cependant trop vidé de toute énergie pour m'énerver réellement, je crois que j'ai déjà tout donné pour aujourd'hui. Alors je ne rajoute rien de plus et abandonne la partie. Pour l'instant. Une fois qu'il sera partie, je me ferai une joie de retrouver mon amie aux teintes cristallines et surtout, son contenu ambré dont les arômes et la puissance me feront monter au septième ciel avant que je ne m'en rende compte. Je ne veux pas vraiment autre chose, là tout de suite maintenant.

Marius m'a cependant lancé sur une piste, et vu qu'il semble être venu pour rester un peu, autant que je me résigne à en faire un jeu. Ça aidera à passer le temps, tiens. Il accepte, parfait. Forcément, LA question tombe. Celle qui doit lui brûler les lèvres depuis un petit moment déjà. Celle qui l'a poussé à venir chez moi, alors qu'il est bien rare qu'il sorte de sa tanière pour autre chose que de rejoindre l'extérieur. Je soupire, m'assieds sur le bord de mon canapé, mes avants-bras posés sur mes cuisses. Je me prends la tête entre les mains, fatigué d'avance de devoir raconter. Ce jeu n'était peut-être pas une si bonne idée que ça. ... Il s'est drogué. Pause. Je l'ai surpris sur les réseaux sociaux tard hier soir, et je suis allé le chercher par la peau du cul. Pas de fioritures, ni d'essai de ne pas être vulgaire. Je suis trop en colère pour ça, trop inquiet aussi. Je l'ai ramené, et on a eu une discussion, ce matin. Pour aller mieux, normalement. Pour mettre les choses à plats, et repartir de l'avant. C'est tout l'inverse qui s'est produit, au final. Il a eu... des mots de trop. Il a fait sa dramaqueen, comme d'habitude. Sauf que cette fois, il a osé dire que je ne le considérai pas vraiment comme mon fils. Sauf que c'était la goutte qui fait déborder le vase. Il a abusé, vraiment. Je me suis mis en colère, et l'ai foutu dehors. Je me passe les mains sur le visage, tire sur les joues en laissant mes doigts descendre, jusqu'à ce que mes poignets retombent mollement sur mes genoux. Bordel. Belle nuit de merde, tiens.

Je finis par me redresser, au bout de quelques secondes, et me laisse tomber en arrière dans le canapé. A mon tour. Voyons voir... Je bois d'une traite ce qu'il restait de mon verre, et lui souris finalement d'un air carnassier. Je vais enfin pouvoir en savoir un peu plus sur lui. Tu n'as pas de petite amie ? Ou de copain ? En tout cas, qui que ce soit, vous êtes bien discrets... Contrairement à Thomas et moi, qui sortons fréquemment ensemble du loft pour aller à X endroit ou à Y activité.


@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyMer 3 Juin - 3:48


Appeler la police pour tapage nocturne ne t’avait pas traversé l’esprit. Si Allan faisait du bruit tous les soirs et te réveillait sans cesse, tu y penserais peut-être mais tu lui parlerais de la situation avant si cela te dérangeait. Allan était bien plus fêtard que toi, cela n’avait pas très difficile en même temps, il avait le droit de rentrer éméché s’il en avait envie, cela ne signifiait pas réveiller tout l’immeuble. « T'es un gars bien. Trop pour moi. » Oh non … Tu avais conscience de ne pas être un gars horrible, peut-être mais tu ne te définirais pas comme un gars bien. Comme Allan tu avais eu tes erreurs, tes regrets avec lesquels tu devais vivre. Couper ton frère de tout contact avec sa fille pendant les un an et demi de son emprisonnement n’était pas ton meilleur moment. Et pourtant, tu savais que tu le referais si tu pouvais revivre cette période de ta vie parce que cela t’avait fait bien trop de bien de pouvoir te venger de Tommy. C’était pourtant toi qui en avais payé les conséquences par la suite encore une fois. Mais ce n’était pas le moment de penser à ça. Le moment était venu de jouer au jeu qu’Allan t’avait proposé. Tous les deux installés confortablement dans son salon, il était temps de parler d’autre chose que de la pluie et du beau temps. Tu exagérais mais il fallait avouer qu’Allan et toi n’aviez jamais réellement discuté d’autre chose que de sujets purement superficiels jusqu’ici. Puisqu’il te laissait l’honneur de poser la première question, tu n’y allais pas par quatre chemins et tu lui demandais pourquoi il avait mis son fils dehors. Même si Allan et son fils ne voyaient pas toujours les choses de la même manière, tu savais qu’Allan l’aimait énormément et qu’il ferait tout pour lui. D’où la surprise de l’entendre mettre son fils à la porte. « Il s'est drogué. Je l'ai surpris sur les réseaux sociaux tard hier soir, et je suis allé le chercher par la peau du cul. Je l'ai ramené, et on a eu une discussion, ce matin. Il a eu... des mots de trop. Il a fait sa dramaqueen, comme d'habitude. Il a abusé, vraiment. Je me suis mis en colère, et l'ai foutu dehors. » Qu’un jeune adulte se drogue, cela ne te surprenait pas. Tu savais que tes élèves avaient au moins tous essayés une fois, c’était une sorte de rite de passage. Mais la manière dont Allan en parlait te laissait penser que le problème ici était plus grave et que le fait qu’il se drogue devait ramener de vieux démons. Tu n’insisteras pas mais tu restes persuadé que ton instinct ne doit pas être loin. « Je suppose que s’il s’est drogué hier soir, il ne devait pas être dans un très bon état ce matin. » Cela n’excusait rien bien entendu mais pouvait pas contre expliquer que son fils n’ait pas vraiment réfléchi à ses paroles et qu’il ait été trop loin. « Laisse la drogue sortir de son système, laisse-le réfléchir un peu, il se rendra compte qu’il a été trop loin. » Tu l’espères en tout cas pour ton voisin. Même si tu ne connaissais pas très bien Allan, tu ne serais pas surpris que son fils soit impulsif comme lui et ait du mal à voir quand il était judicieux de s’arrêter. « Pour être entouré de jeunes adultes tous les jours, je peux t’assurer que leur arrogance quand ils pensent qu’ils savent tout mieux que tout le monde finit par s’atténuer après leurs conneries répétées. » C’était un passage obligé de la jeunesse, cette soudaine indépendance qui faisait que les jeunes adultes se pensaient plus malins que les adultes qui voulaient les aider. C’était une période et puis cela passait. Allan souffrait d’avoir dû mettre son fils à la porte mais en même temps, c’était inévitable pour l’instant. Ce fut ensuite au tour d’Allan de te poser une question : « Tu n'as pas de petite amie ? Ou de copain ? En tout cas, qui que ce soit, vous êtes bien discrets... » Un sourire amusé se dessina sur ton visage. Tu aurais dû t’attendre à ce qu’Allan te questionne sur ta vie amoureuse et pourtant, cela ne t’avait pas paru évident. « Non, je n’ai pas de petite amie. » Dis-tu à ton voisin pour lui faire comprendre que tu n’étais pas du tout intéressé par un copain, cela te faisait même froid dans le dos. « Disons que depuis que mon frère est parti avec ma petite amie de l’époque, mon premier amour avec qui je me voyais fonder une famille, je n’ai pas vraiment eu envie de me relancer dans une histoire. » Tu en étais en réalité incapable, tu n’avais trouvé personne en qui tu pouvais avoir assez confiance et ta vie ces dix dernières années avait été assez chahutée comme ça. C’était de nouveau à toi de poser une question alors tu lui demandas : « J’ai remarqué qu’un homme sortait de chez toi régulièrement ces derniers temps. Tu as pris un colocataire ? » Il n’était pas là pour l’instant apparemment mais tu préférais poser la question à Allan.


@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyJeu 4 Juin - 4:56


Ah, ça, c'est sûr qu'il n'était pas frais ! je réplique avec humeur à Marius lorsqu'il me dit que la drogue ne s'était probablement pas encore désagrégée dans l'organisme de mon fils quand celui-ci s'est réveillé ce matin. Si jamais je ne l'avais pas trouvé hier, en naviguant sur Instagram, un joint à la main, je l'aurais tout de même grugé au vu de son air hagard et de ses pupilles dilatées, et ce même s'il s'était trouvé à vingt mille lieues sous les mers de moi. Lorsque Marius me conseille de lui laisser le temps, déjà que la drogue quitte son corps puis de le laisser prendre du recul, je soupire. Ouais, ouais, je sais. Après tout, je connais assez bien le phénomène moi-même pour être conscient que, lorsqu'on avait discuté, l'esprit de mon fils devait encore être assez embrumé et chaotique. Il n'empêche, cela ne constituait clairement pas une raison valable pour me parler comme il l'a fait. Au final, ce ne sont pas ses paroles elles-mêmes qui m'ont fait le plus de mal, même si elles étaient dures. Ce qui me terrifie le plus, c'est ce qu'il a sous-entendu; le fait que Sara et moi aurions toujours fait une différence entre lui et son frère, alors que c'était justement tout l'inverse que nous avions désiré en l'adoptant et en l'élevant. Il n'empêche qu'il me devra des excuses s'il souhaite qu'on se reparle, je conclus d'un ton dur. Pour cela, je vais le laisser ressasser un peu, cogiter, et on verra bien. Clément est comme ça, de toute façon : une vraie diva qui au final, cherche parfois plus les emmerdes qu'il s'en rend compte lui-même. Une caractéristique des Vierge, de ce que j'avais lu une fois dans un horoscope. Comme quoi, ces conneries tombent parfois juste. Les derniers mots de Marius sur l'arrogance et la folie de la jeunesse me font ricaner, au moins. Il a les bons mots pour faire retomber la pression, et je réalise que c'est bien chouette de l'avoir pour voisin; je veux dire, encore plus que d'habitude. Je ne sais pas comment tu fais. Je n'aurais pas la patience nécessaire pour les supporter, confession qui n'en est pas vraiment une. Ce, même si je suis régulièrement moi-même un insupportable grand gosse. Le fait est que je parviens à me tolérer car je suis moi; simple, non ? Il n'y a qu'avec mes propres gamins que j'ai réussi à faire preuve d'un minimum de tolérance avant d'atteindre les seuils d'alerte de mon indulgence. Et encore, preuve en est aujourd'hui, ils peuvent être atteints, eux aussi.

Au tour de Marius de faire des confessions, maintenant. Je trépigne d'impatience intérieurement, comme un enfant qui est sur le point de déballer le plus gros cadeau sous le sapin de noël. Pourtant, je suis assez vite... Hm, je ne dirai pas refroidi, mais les mots de mon voisin sont limpides. Il insiste bien, d'une manière certes subtile mais claire, sur les mots "petite amie". Oh, qu'il ne soit ni gay ni bisexuel, je m'en tape hein ! J'ai déjà mon Tomichou pour passer de belles soirées, je n'ai pas besoin - et je n'ai pas d'intérêt particulier - de mon voisin de palier pour m'amuser d'une manière toute particulière. Non, c'est juste que... J'ai la sale impression que c'est un peu plus que ça. J'écarte cependant cette possibilité; je me fais sûrement des idées fausses. La suite de l'histoire ne rajoute pas de chaleur dans la pièce, et heureusement que les chiens sont dans un coin pour y sauvegarder un minimum de joie simple; on les entend jouer de loin. Son frère s'est barré avec sa petite amie... C'est moche, je compatis avec une grimace assez éloquente. Le lien se fait dans ma tête, alors même que je demande: Ta nièce, qui était là, l'autre jour. C'est leur fille, c'est ça ? Bon, ça fait une question supplémentaire, mais je m'en contrefous. Au mieux je tape dans le mille, au pire je me plante comme le jour où j'ai cru que c'était la sienne, de gamine. Mes mots ne sont pas hésitants, mais précautionneux, au moins. C'est bien le minimum que je lui dois, à Marius.

Oh, tu dois parler de Thomas ! Je vais pouvoir être fixé sur le sentiment que j'ai perçu vis-à-vis de mon interlocuteur quelques minutes plus tôt, ça tombe bien, tiens. Il a eu ses propres malheurs en amour récemment... Il vient de divorcer. Disons que j'ai été l'épaule pour le consoler, et nous sommes aujourd'hui... Comment définir notre relation, tiens ? Je devrai peut-être lui en parler, un de ces quatre. Amis et plus si affinités, que je lâche simplement, car ça doit se rapprocher de ce que l'on est, au final. Je dirai même un peu plus, bien que nous ne portions pas l'étiquette de "couple", et que je ne suis pas certain de souhaiter ça non plus. Je regarde Marius, sans insistance mais tout de même vigilant à sa réaction. A-t-il une réelle tendance homophobe, comme j'ai cru le percevoir ? Si c'est le cas, à quel point ? Je l'apprécie et je peux concevoir que chacun ait ses propres opinions, mais quand ça concerne le sexe et les sentiments, je considère que chacun n'a qu'à regarder son propre cul au lieu de s'intéresser à celui d'autrui, et de le juger surtout. J'enchaîne sur une autre question. L'histoire de l'art, ça a toujours été une passion au point de vouloir en faire ton métier ?

@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyLun 8 Juin - 4:48


Suite à ta première question, Allan te confia ce qui était arrivé avec son fils. Ce dernier s’était drogué et son père avait été le chercher. Pour qu’Allan se déplace en plein milieu de la nuit pour cela, il devait y avoir une histoire qui se cachait derrière la drogue car il peut arriver à tout le monde de se droguer une fois pour essayer, c’était peut-être ce qu’avait fait son fils mais même ça semblait inacceptable pour Allan. Et tu pouvais comprendre sa colère qui était aussi une inquiétude dissimulée car aucun père ne souhaite que son enfant se drogue. « Ah, ça, c'est sûr qu'il n'était pas frais ! » Tu n’es pas un toxicologue mais la drogue ne se dissipe pas du corps humain rapidement. Entre la substance illicite et le caractère d’Allan et de son fils, cela suffisait pour faire un cocktail explosif. Tu ne connaissais pas le jeune homme mais il avait grandi avec Allan donc forcément, il devait avoir un caractère bien trempé. La situation ne te semblait pas désespérée pour autant. Il faudra que les deux hommes se parlent et s’expliquent mais une fois qu’ils auront tous les deux eu le temps de réfléchir à cette histoire, le temps était parfois très bénéfique. « Ouais, ouais, je sais. Il n'empêche qu'il me devra des excuses s'il souhaite qu'on se reparle » Ça tu n’en doutes pas et cela n’a pas l’air négociable. Bien sûr, tu ne savais pas en quoi leur dispute avait réellement consisté mais il y avait dû avoir des mots durs pour qu’Allan attende ce genre de geste de la part de son fils. Il t’avait toujours semblé peu rancunier contrairement à toi qui pouvais être blessé par la moindre petite chose. Mais Allan te l’avait dit, cette fois son fils était allé trop loin. « Si ton fils a merdé, il viendra te les présenter. Vous êtes tous les deux têtus mais j’ai confiance. Vous semblez bien trop proche pour que cette dispute soit la fin de votre lien. » Allan t’avait à de nombreuses reprises parlé de son fils peut-être sans s’en rendre compte dans quelques conversations. Tu ne savais pas exactement ce que faisait le jeune homme ni qui il était vu que tu n’avais croisé personne dans les couloirs de l’immeuble mais il serait idiot que des mots prononcés par un jeune homme toujours drogué soit les derniers mots qu’il échange avec son père, tu n’y croyais pas. « Je ne sais pas comment tu fais. Je n'aurais pas la patience nécessaire pour les supporter. » Cette fois tu laissais échapper un petit rire à ces paroles parce qu’en effet, être enseignant, peu importe l’âge des élèves, c’était une tâche qui n’était pas faite pour tous. Mais tu n’échangerais ton boulot pour rien au monde.

Suite à la question d’Allan, ce fut à ton tour de te confier. Tu lui confirmais donc que personne ne partageait ta vie et que cela était dû à une histoire qui avait désormais quinze ans mais dont tu n’étais pas totalement remis. En même temps, pouvait-on complètement se remettre de voir l’amour de sa vie choisir son frère cadet après un peu plus d’un an de relation ? « C'est moche. » La grimace d’Allan parle d’elle-même et tu peux comprendre sa réaction. C’est moche en effet mais Tommy et toi n’aviez jamais été proches, il avait sans doute vu cela comme pas si important que cela à l’époque. Il était bien plus jeune que toi … Cela n’avait pas d’importance aujourd’hui de toute manière, Alice ne respirait plus depuis des années. « Ta nièce, qui était là, l'autre jour. C'est leur fille, c'est ça ? » Tu hochais la tête dans un premier temps en guise de réponse. En effet, Moïra était la fille de Tommy et Alice, l’éternel rappel de ce que tu avais perdu. Pourtant, tu n’arrivais pas à te passer de la présence de ta nièce, elle était un peu la fille que tu aurais dû avoir, celle que tu n’auras jamais. « Oui, c’est leur fille. Sa mère est morte quand elle n’était qu’une petite fille, mon frère me l’a laissée pendant un an et demi car il avait des affaires à régler au Canada alors je m’en suis occupé. » Dis-tu en haussant les épaules. Parce que c’était la bonne chose à faire, parce que tu n’avais pas vraiment eu le choix non plus. « J’ai de la chance de pouvoir la voir aujourd’hui, mon frère et moi c’est toujours … compliqué. » Ajoutas-tu en haussant les épaules. C’était le moins que tu pouvais dire mais cela commençait à aller mieux. C’est presque malgré toi que tu te demandais régulièrement combien de temps allait durer ce moment de répit car rien n’était éternel dans ta relation avec Tommy.

Enchaînant avec une nouvelle question pour Allan, tu lui demandais s’il avait pris un colocataire vu que tu voyais un autre homme que lui entrer et sortir de son appartement. « Oh, tu dois parler de Thomas ! Il a eu ses propres malheurs en amour récemment... Il vient de divorcer. Disons que j'ai été l'épaule pour le consoler, et nous sommes aujourd'hui... Amis et plus si affinités » Heureusement que tu n’avais pas pris une gorgée de café à cette annonce. La surprise était totale parce que tu n’avais pas envisagé cette option comme une possibilité. Tu sais que l’homosexualité existe et tu respectes cela mais tu n’as jamais été très à l’aise avec le concept d’un homme aimant un autre homme ou d’une femme aimant une autre femme. Cela venait sans aucun doute de ton éducation et tu te retrouvais à dire : « Tu … Tu … Vraiment ? » L’idée que ton voisin puisse aimer les hommes ne t’avait vraiment jamais traversé l’esprit. Mais vraiment pas du tout. Parce que tu l’avais souvent vu rentrer avec des femmes et que tu savais qu’il avait des enfants. C’était peut-être très hétéronormé de ta de penser ainsi mais tu n’arrivais pas à y croire. Tu étais profondément mal à l’aise mais ce n’était pas ta vie non plus, tu savais qu’il était inutile de vouloir changer qui que ce soit. « Si cela vous convient à tous les deux. » Dis-tu en haussant les épaules. Tu avais bien conscience de ne pas réagir de la meilleure manière possible mais tu ne pouvais malheureusement pas faire mieux, tu en étais incapable. Imaginer Allan en train d’embrasser l’homme que tu croisais dans les couloirs te faisait froid dans le dos, c’était juste une image avec laquelle tu n’étais pas du tout à l’aise.

« L'histoire de l'art, ça a toujours été une passion au point de vouloir en faire ton métier ? » La question d’Allan te ramena à votre jeu. Effectivement, c’était à son tour de te poser une question. C’était facile d’y répondre pour le coup. « J’ai pris des cours de dessin quand j’étais gamin et mes parents m’ont offert un bouquin d’histoire de l’art. Depuis je n’ai pas pu m’arrêter de vouloir en savoir plus. J’adore l’histoire de l’art, je pourrais me balader dans des musées et des galeries d’art pendant des jours sans me lasser. Et l’enseignement s’est imposé comme une vocation après que j’ai eu donné quelques cours quand j’étais encore étudiant. Je ne regrette rien de mon parcours professionnel. » Lui dis-tu un petit sourire sur les lèvres. « Tu es né avec un appareil photo dans les mains ou on te l’a greffé plus tard ? » Demandas-tu à ton ami pour le taquiner.


@Allan Winchester
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyJeu 11 Juin - 15:24


On finit par passer, en ce qui concerne Clément. Mon voisin essaye de me rassurer, en me parlant de la proximité qui semblait nous animer, et du fait qu'on se ressemblait trop pour se tenir rancune éternellement. J'évite de laisser échapper un ricanement trop amer, mais l'idée est là. Effectivement, le louveteau et moi, on partage un lien indicible tellement il est puissant, incroyablement fort et étroit. En même temps, on est tous les deux tellement des têtes de buses qu'il peut bien se passer deux jours comme trois ans avant qu'on se reparle. Clément n'a pas hérité de moi pour rien. Enfin, je pense que ma dernière longue absence en date - quand j'ai quitté sa mère - l'a assez marqué pour qu'il fasse tout ce qui est en son pouvoir pour éviter que cela se reproduise. J'attends de voir, en tout cas. Ce qui est sûr, c'est que j'ai aussi ma propre fierté, et qu'il est hors de question que je fasse le premier pas.

Marius me raconte la suite de son histoire, par rapport à sa nièce qu'il aurait aimé avoir pour fille, de son ex partie avec son frère. Je fronce les sourcils lorsqu'il me raconte qu'après le décès de la femme de ses rêves et le départ de son frère pour ailleurs, il a hérité de la garde de la fillette. T'es bien trop bonne poire, je note en le pointant du doigt d'un air mi-admiratif, mi-approbateur. Je me doute bien qu'il n'a pas fait ça que par bonté d'âme, et que cela devait lui faire réellement plaisir d'accueillir la gamine chez lui. N'empêche que j'ai quand même l'impression de faire face à un mec du style "trop bon trop con". Lorsqu'il me dit avoir la chance de pouvoir la voir encore, je laisse échapper une exclamation outrée. Je ne connais absolument pas leur histoire familiale, mais il n'empêche qu'il y a de quoi faire des bonds au plafond ! J'espère bien ! T'as quand même pris sa petite sous ton aile quand il a eu besoin de partir ! Manquerait plus que ça tiens. Ah, ça, moi, les conflits en une même fratrie, j'ai eu la chance de ne pas en connaître. L'avantage d'être fils unique, j'imagine. Mes frères, c'étaient mes copains de rue, et ça m'allait très bien. Loyaux et solidaires comme pas deux, mais juste assez distants physiquement - chacun rentrant chez sa mère à un moment donné après tout - pour pas qu'on se foute trop sur la gueule. Je finis le tout en mettant malgré tout de l'eau dans mon vin, car un détail de son histoire a retenu favorablement mon attention. Chouette pays, le Canada. Ton frère a apprécié le voyage ? Peut-être que j'y retournerais, un jour. Je n'y suis jamais retourné depuis que j'ai fuit ma mère-patrie, alors que je n'avais qu'à peine dix-huit piges. Trop dangereux, d'abord, et ensuite, j'ai fondé ma vie de famille, et connu toutes les péripéties que je connais. Bref, y retourner n'avait clairement pas été ma priorité pendant longtemps. J'y réfléchis, cependant, depuis quelques temps. Je repasserai bien sur la tombe de ma mère, si tant est qu'il en reste quelque chose. Sans moi pour l'entretenir un minimum, elle a dû disparaître sous les mauvaises herbes depuis au moins trente ans. On retourne tous à la terre, de toute façon. On est bien cons de payer des tombeaux des fortunes, quand il suffirait de nous caler un peu de terre sur le coin du pif et on en parle plus. M'enfin.

Ah. Il semblerait que mon petit doigt ne m'ait pas menti. Je sens Marius se tendre, imperceptiblement, alors que je viens de lui annoncer que mon beau militaire et moi on fait un peu plus que simplement partager le loft et un verre, mais qu'on s’octroie des petites concessions supplémentaires comme un bon bain ou un câlin sous la couette; partout dans l'appart, en fait. Pourtant, je suis un être magnanime, et tant que mon voisin ne fait pas de commentaire déplacé sur notre relation, je ne chercherai pas à le taquiner plus que ça avec des détails graveleux. Il semble déjà prendre sur lui pour sembler presque nonchalant, ou du moins neutre - même si c'est un échec cuisant - alors je ne vais pas trop le titiller. Par contre, je vais me faire un devoir de changer sa vision des choses là-dessus, ce sera mon nouveau cheval de bataille pour les temps à venir. J'hausse les épaules lorsqu'il dit que ça nous convient à tous les deux, c'est tant mieux. Il n'aurait pas pu mieux dire, surtout s'il a des tendances homophobes. Franchement, c'est chouette, et moins prise de tête qu'avec une femme, pour avoir connu les deux. En même temps, en tant que fils de pute - disons les choses telles qu'elles sont je vous prie - ce n'est pas ça qui me choquera. Marius, en revanche... HAHAHAHA ! Je dois faire preuve de toute la retenue que je peux pour ne pas éclater de rire à l'idée qu'il le sache un jour. Le pauvre serait capable de s'évanouir sous le choc, tant il a l'air prude. Je lui épargnerai ça aujourd'hui, promis. N'empêche que l'alcool ne m'aide pas, et que je ne peux pas empêcher un petit rictus pensif de soulever le côté droit de ma bouche. Passons à autre chose, vite, avant que je n'éclate véritablement de rire.

Ah chouette, ça c'est intéressant, assez pour me distraire de mon hilarité en tout cas. Sa passion pour l'art, et son parcours professionnel. Je l'écoute avec une attention toute renouvelée. Sa storyline est assez basique, mais efficace et surtout, on le sent passionné dans chacun des mots qu'il utilise en parlant de l'histoire de l'art. Ne pouvant m'en empêcher, je dis avec une vantardise certaine: J'espère que dans quelques siècles, mes photos feront partie de ce qu'on étudiera, à la fac. Haha, ce serait trop stylé, comme disent les jeun's. En tout cas, on voit que tu adores ce que tu fais. Faut qu'on sache savourer ça. Tout le monde peut pas se payer ce luxe. Ouais, ouais, j'ai mes instants philosophe, comme ça. Je regarde mon verre, il n'y a plus une seule goutte dedans. Merde. Avec Marius comme chaperon attentif en plus, pas moyen que je filoute. Pfff... Fais chier. Lorsqu'il me retourne la question sur ma passion, un vrai sourire anime mes lèvres. Ahah ! J'aurais bien aimé naître avec, mais non. J'ai eu mon premier appareil photo grâce à l'arabe du coin, qui tenait une épicerie H24 et chez qui j'étais souvent fourré. Chouette type. Je devais avoir 12 ans. Depuis, j'ai plus lâché l'objectif. Je réfléchis un instant, et lui demande, vu que c'est mon tour: A part ton frère, ta fratrie est composée d'autres membres, ou vous êtes que deux à vous prendre le bec ? Je me lève tout en écoutant sa réponse; quitte à ne pas pouvoir boire un coup de whisky, je vais carburer à l'or noir, dont je lui en propose une tasse d'ailleurs, me dirigeant vers la cuisine: Café ?

@Marius Warren
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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyDim 21 Juin - 4:50


N’ayant pas d’enfants, tu n’étais pas le mieux placé pour donner des conseils à Allan sur comment gérer sa relation avec son fils. Toutefois, ils semblaient être arrivés à une situation où il valait mieux laisser le temps s’écouler chacun de leur côté pour mieux se retrouver par la suite. Vu comment il avait été mis dehors, son fils devait savoir qu’il avait mal fait et s’ils étaient aussi proches que tu le pensais, les choses finiraient par s’arranger. Cela n’effacera pas les mots prononcés mais peut-être qu’ils pourront en discuter et en sortir tous les deux grandis. C’était ce que tu aurais dû faire avec ton frère il y a longtemps mais tu en étais tout bonnement incapable. Une partie de toi ne lui pardonnera jamais d’avoir volé cette femme que tu aimais énormément, que tu prévoyais d’épouser. Mais avec le temps, tu avais compris qu’Alice ne te devait rien et si elle avait été plus heureuse avec un autre … Tu aurais juste préféré que cet autre ne soit pas ton frère cadet, cela aurait fait un peu moins mal. Tu confiais donc à Allan que tu avais gardé ta nièce quelques années pendant que ton frère s’occupait de ses affaires. Tu évitais de mentionner qu’il avait été incarcéré au Canada, cela n’était pas très important dans cette histoire. Tu pouvais voir dans le regard d’Allan qu’il te trouvait bien trop gentil. Beaucoup n’auraient sans doute pas accepter de garder leur nièce à ta place mais … Moïra était une partie d’Alice et même si tu ne lui devais rien et que c’était même le contraire, tu n’avais pas pu envisager de dire non, ce n’était pas possible à tes yeux. « J'espère bien ! T'as quand même pris sa petite sous ton aile quand il a eu besoin de partir ! Manquerait plus que ça tiens. » Ce n’était pas aussi limpide qu’Allan le pensait. Les rancoeurs étaient multiples et tu n’avais pas été un ange pendant que tu gardais ta nièce. La couper de son père c’était nécessaire à l’époque pour te venger mais cela n’avait pas été ta meilleure idée non plus. Tu décidais de ne pas répondre à ton voisin car tu n’avais pas envie de rentrer dans les détails de ton histoire familiale compliquée et encore moins de l’histoire avec ton frère. « Chouette pays, le Canada. Ton frère a apprécié le voyage ? » Tu n’avais jamais mis les pieds au Canada de ton côté, refusant tout bonnement toutes les conférences que l’on avait pu te proposer dans ce pays. Si Alice et Tommy s’étaient enfuis au Canada à l’époque, c’était pour une raison précise. « Je ne lui ai jamais demandé mais vu qu’il y a habité pendant dix ans, je suppose qu’il a aimé le pays. » Pourquoi le Canada ? Tu n’en avais aucune idée et tu t’en fichais. Il leur avait fallu choisir un pays, loin de Brisbane, loin de toi et des souvenirs que tu pouvais leur apporter. De toute manière, tout cela était dans le passé désormais, il ne servait à rien de trop se pencher dessus, vous ne pouviez pas le changer.

Tu questionnes ensuite Allan sur la personne que tu penses être son nouveau colocataire mais qui est apparemment un peu plus. L’homosexualité ce n’est vraiment pas quelque chose qui te met à l’aise. L’idée que deux femmes ou deux hommes puissent avoir une relation comme celle-là te faisait froid dans le dos. Mais tu ne te considérais pas légitime pour faire la morale aux autres. Tu savais que l’homosexualité existait mais tu préférais ignorer les signes que tu en voyais dans la vie de tous les jours. Tu pouvais donc éviter d’y penser et faire comme si cela n’existait pas. Par contre, si Allan s’attendait à ce que tu lui fasses un grand discours et essaie de le faire entrer dans le droit chemin, il se trompait. Tu avais pu voir dans son regard qu’il te mettait au défi mais ce n’était pas toi. Tu pouvais tout à fait te convaincre qu’Allan avait un nouveau colocataire, pour le reste c’était leur problème, tu en resteras là. « Franchement, c'est chouette, et moins prise de tête qu'avec une femme, pour avoir connu les deux. » Il n’était pas surprenant pour toi que ton voisin ne soit pas pudique et n’ait pas peur de partager ses exploits sexuels. Toi, tu considérais que cela ne regardait que toi. Bon, cela faisait plusieurs années que tu n’avais rien à raconter mais même si cela n’avait pas été le cas, tu ne te serais pas amusé à conter tes relations intimes à qui que ce soit. Parce qu’elles étaient intimes et ne regardaient que toi. Mais clairement, Allan et toi ne voyiez pas cela de la même manière. « Si cela ne te dérange pas, je préfère continuer à me prendre la tête. » Le petit rictus que tu vis apparaître sur le visage de ton voisin ne te disait rien qui vaille mais il n’ajouta rien et vous changiez de sujet. C’était bien plus sage parce que tu ne voulais pas finir par dire quelque chose que tu pourrais ensuite regretter.

Allan te posa une question sur ta passion pour l’art et pour l’histoire de l’art, une passion dont tu avais fait ton métier. « J'espère que dans quelques siècles, mes photos feront partie de ce qu'on étudiera, à la fac. En tout cas, on voit que tu adores ce que tu fais. Faut qu'on sache savourer ça. Tout le monde peut pas se payer ce luxe. » Tu avais conscience d’avoir de la chance. Il ne fallait pas que l’on te le dise, tu le savais. Tu avais la chance de pouvoir travailler dans le domaine qui te passionnait et tu étais fier d’y être arrivé parce que cela n’avait pas été simple tous les jours. Tu te rendis soudain compte que tu n’avais pas vu de photos de ton voisin depuis un petit moment. « Je suppose que j’ai autant de chance que toi. Tu vas bientôt exposer tes photos ou ce n’est pas prévu ? Par ce que cela aide pour la postérité. » La plupart des photographes que tu avais rencontrés finissaient par faire des expositions dans des galeries quand ils avaient assez de matériel pour exposer leur travail. Tu ne savais pas si c’était le genre d’Allan qui était reporteur photo mais tu demandais quand même, tu seras le premier visiteur si c’est le cas. Tu demandais d’ailleurs à ton voisin comment il avait commencé la photo : « Ahah ! J'aurais bien aimé naître avec, mais non. J'ai eu mon premier appareil photo grâce à l'arabe du coin, qui tenait une épicerie H24 et chez qui j'étais souvent fourré. Chouette type. Je devais avoir 12 ans. Depuis, j'ai plus lâché l'objectif. » Cela ne te surprenait pas une seule seconde de la part d’Allan. La plupart des passions qui animent les gens commencent par pur hasard. « C’est une passion que tu partages avec ton fils ? » Te trouvas-tu à demander. Peut-être qu’il avait transmis sa passion à son enfant ou peut-être pas, tout était possible. Vu que c’était à Allan de te poser une question il te demanda : « A part ton frère, ta fratrie est composée d'autres membres, ou vous êtes que deux à vous prendre le bec ? Café ? » Tu hoches la tête et tu laisses Allan vous préparer deux cafés à quelques mètres de là. Non, ton frère et toi n’étiez pas les seuls dans votre fratrie, c’était certainement mieux comme ça. « Non, nous sommes quatre au total. Je suis l’aîné puis ensuite il y a ma soeur Elizabeth puis mon frère Tommy puis la petite dernière Scarlett. Mes parents voulaient une grosse fratrie, c’est nécessaire dans les familles conservatrices. » Tu n’avais jamais parlé de contraception avec tes parents mais cela ne t’aurait pas étonné que ta mère t’avoue ne pas en avoir utilisé. Vous auriez pu avoir bien plus de frères et soeurs mais tes parents n’étant pas un couple passionnel, tu les voyais mal coucher ensemble plus que le strict nécessaire. Allan te ramène une tasse de café et tu lui dis : « Merci. Tu es fils unique de ton côté ? » Allan n’avait jamais mentionné de frères et soeurs mais on ne sait jamais.


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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyMar 4 Aoû - 16:03


Avant que quelque chose ne me dérange, d'autant plus de la part d'un voisin, faut y aller. Je conclus le début de débat sur l'homosexualité en haussant les épaules, l'air indifférent. Les paroles sont honnêtes, et comme promis, je ne titillerai pas plus Marius sur des choses assez borderline, ça n'a clairement pas l'air de le mettre à l'aise. Peut-être qu'il vient d'un milieu très chrétien, quelque chose du genre ? En tout cas, vu ses réactions pudibondes, ce ne serait pas étonnant. On se met ensuite à parler de nos métiers, dont le grand avantage réside en le fait que ce sont avant tout nos passions. Une chance incroyable, dont peu de personnes sur cette planète peuvent se targuer de connaître. Je réponds à son questionnement, un peu pensif : Je n'en ai jamais encore jamais fait. La réflexion pour compléter mon parcours me prend quelques secondes, je reprends : Enfin, quelques-unes, mais plutôt directement dans la rue, là où n'importe quel pécore peut découvrir ce qu'est l'art. Ou bien encore en mode guest dans des squats d'artistes très bariolés.  Je pense notamment au fameux 59 rue de Rivoli, à Paris. C'est incroyable là-bas. Une trentaine d'artistes en expo, certains permanents, d'autres temporaires. Des oeuvres partout, des pièces aux escaliers, du sol au plafond. Gé-nial. Ils ont un site internet, si jamais tu veux jeter un coup d'oeil. J'ajoute, pour lui donner mon avis sur les expositions plus classiques, telles qu'on pouvait se les imaginer, avec des allées bien proprettes, des néons artificiels et des murs blancs : En tout cas, pas de trucs genre guindés et tout. C'est une ambiance dans laquelle je peux être à l'aise pour draguer ou pour entretenir des relations pros, mais jusqu'à maintenant, ça me faisait incroyablement chier de m'imaginer en costard-cravate à attendre d'être jugé par des gars nés avec une cuillère d'or en bouche. Je lève les yeux vers lui, et ajoute : Mais ton idée n'est pas si bête, et après tout, l'expérience peut être intéressante. Surtout que, même si je ne suis pas près de raccrocher l'appareil ni d'arrêter de voyager où je veux... Je soupire, touchant l'épaule qui avait été traversée par une balle quelques mois plus tôt. J'ai déjà 52 ans. La phrase à elle-même veut tout dire. Bien qu'au quotidien je refuse de me limiter à mon âge, et que je suis plutôt de la mouvance Carpe Diem, je sais bien que d'ici dix ans, vingt tout au plus si je m'entretiens correctement et que j'ai de la chance - eh ouais, je suis bien conscient que mes mélanges alcool et drogues sont pas ouf pour la santé, pas con le con - je ne serai plus en capacité de faire des reportages de guerre à l'autre bout du monde. Je souris, sortant de mes réflexions lorsque Marius me demande si j'ai transmis ma passion à Clément. Pas tout à fait. Ça reste dans la veine artistique, mais lui s'est tourné vers la danse et le théâtre. Ce qui lui va comme un gant à vrai dire. Je ricane en repensant à toutes les séances shooting pour sa carrière ou pour des oeuvres caritatives qu'il a pu me gratter. En revanche, il est content de trouver papa quand il y a des photos à faire. Et rien ne me fait plus plaisir que de pouvoir photographier pour lui.

En parlant famille d'ailleurs, je demande à Marius si sa propre fratrie est plus étendue. Avant même d'écouter sa réponse d'ailleurs, je suis debout et lui propose un café, vu qu'apparemment, les alcools forts n'ont pas grâce à ses yeux. Allez, c'est parti pour deux. Je m'éloigne un peu, et remplit les deux tasses avec ce qui est encore chaud dans la cafetière. Sucre ? Lait ? Une fois son souhait exaucé, je lui amène son mug, pour retourner chercher le mien. C'est alors qu'il me répond sur les membres de son clan. Alors que je venais de mettre une gorgée de café en bouche, je manque de m'étouffer avec.  Elizabeth genre... ELIZABETH WARREN ?! Oh. Mon. Dieu. Ou vu le thème, plutôt : Oh. Lilith. C'est incroyable. Ce garçon, même sans le savoir, tend la perche pour se faire battre. Si nous parlons bien de la même personne, eh bien... Je la connais depuis bien plus longtemps que je ne le fréquente lui, et clairement, nous n'avons pas du tout le même type de... discussion. Heureusement que j'ai le dos tourné par rapport à lui. Il faut que je vérifie l'information, cependant. Je reprends mes esprits, et avale tant bien que mal le liquide doux-amer qui a bien failli me tuer il y a deux secondes - non, je ne suis pas du tout dans l'exagération. Je reviens m'asseoir face à Marius, et je lui demande d'un ton faussement innocent. Elizabeth Warren... Elle gère pas la programmation d'ABC News 24 ? En tout cas, il m'a livré de lui-même l'information que j'ai soupçonné il y a quelques minutes : les Warren sont bien des conservateurs. Bingo. Je le taquine : En tout cas, à quatre gosses, vous ne deviez pas vous ennuyer. Lorsqu'il me retourne la question, j'ai eu le temps de me remettre un peu de mes émotions. J'ai jamais connu mon géniteur, alors peut-être que j'ai des frères et soeurs, quelque part, ou pas. Mais j'ai grandi comme fils unique.

Après quelques minutes, j'entends mon chiot aboyer. Ah, pipi time, sans doute. Ça peut attendre encore une minute ou deux, mais pas trop quand même. Il va falloir que je sorte Cookie et Oliver. Je me relève, sans chanceler, ce qui était déjà le cas quand je suis allé préparer le café. Comme quoi, je n'ai pas tant bu que ça ! Je regarde une seconde Marius. Pas que je veuille faire mon asocial, mais j'ai besoin d'être un peu seul, maintenant qu'on a discuté. Il va falloir que je cogite, et que je m'occupe des chiens. Oliver me regarde avec des yeux au moins aussi suppliants que son copain. Un sweat se glisse sur mon dos, puis je prends les laisses à la volée, et prépare les doggos à leur première promenade de la journée, alors que Marius se lève. Je le raccompagne à la sortie, et ferme derrière nous. Merci d'être passé en tout cas.

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Message(#) Sujet: Re: we all need somebody to lean on (allan) we all need somebody to lean on (allan) EmptyDim 9 Aoû - 5:46


Les différences entre Allan et toi étaient nombreuses et tu savais que sur beaucoup de points, vous ne tomberiez jamais d’accord. Voilà pourquoi tu ne cherchais jamais à envenimer une situation, tu cherchais plutôt à fermer une discussion et à passer à autre chose. C’était bien mieux ainsi et tu appréciais qu’Allan ne cherche pas à te titiller plus que ça sur l’homosexualité, un concept avec lequel tu avais du mal. « Avant que quelque chose ne me dérange, d'autant plus de la part d'un voisin, faut y aller. » Tu laisses le sujet s’évaporer et tu diriges la conversation vers votre métier. Allan est photographe, tu le sais et un photographe de terrain. Il serait incapable de rester planté quelque part, il faut qu’il bouge. Tu lui demandes s’il compte exposer ses photos parce que tu sais qu’il les vend à des journaux pour vivre par exemple mais tu ne sais pas s’il veut les exposer. « Je n'en ai jamais encore jamais fait. Enfin, quelques-unes, mais plutôt directement dans la rue, là où n'importe quel pécore peut découvrir ce qu'est l'art. Ou bien encore en mode guest dans des squats d'artistes très bariolés. Je pense notamment au fameux 59 rue de Rivoli, à Paris. C'est incroyable là-bas. Une trentaine d'artistes en expo, certains permanents, d'autres temporaires. Des oeuvres partout, des pièces aux escaliers, du sol au plafond. Gé-nial. Ils ont un site internet, si jamais tu veux jeter un coup d'oeil. » Il n’a pas besoin de te donner le site internet, tu sais très bien de quoi il parle. C’est un lieu emblématique de l’art parisien et tu y passais régulièrement quand tu vivais dans la capitale. Cela ne t’étonnait pas vraiment que ce soit un lieu qu’appréciait Allan. Cela lui ressemblait bien. Il avait raison, c’était un lieu fantastique pour les artistes, un lieu que tu n’avais vu répliqué nulle part ailleurs. « Je connais très bien le 59 rue de Rivoli, je fréquentais souvent ce lieu quand j’habitais à Paris. Tu as raison, c’est un lieu magnifique pour les artistes. » Dis-tu avant qu’il n’enchaine en te donnant son avis sur les expositions plus classiques dans les galeries d’art ou les musées : « En tout cas, pas de trucs genre guindés et tout. C'est une ambiance dans laquelle je peux être à l'aise pour draguer ou pour entretenir des relations pros, mais jusqu'à maintenant, ça me faisait incroyablement chier de m'imaginer en costard-cravate à attendre d'être jugé par des gars nés avec une cuillère d'or en bouche. Mais ton idée n'est pas si bête, et après tout, l'expérience peut être intéressante. Surtout que, même si je ne suis pas près de raccrocher l'appareil ni d'arrêter de voyager où je veux... J'ai déjà 52 ans. » La manière dont il venait de dire cette dernière phrase te faisait comprendre que son âge était un sujet pas évident pour ton voisin. Cela ne t’étonnait pas. Allan donnait l’impression de vivre encore une vie de jeune adulte à voyager aux quatre coins du monde, à ne pas se poser une seconde. Sa blessure l’avait empêché de bouger et cela avait été un calvaire pour lui. Il allait en profiter jusqu’au bout, tu le savais mais peut-être qu’il s’approchait de la fin et cela devait lui faire peur. « Te connaissant, je ne pense pas que ton âge t’empêche de faire encore de beaux voyages. » Lui dis-tu un sourire amusé sur les lèvres. « Etant quelqu’un qui fréquente beaucoup de galeries sur Brisbane, des fois, il suffit de trouver la bonne galerie. Toutes ne sont pas comme tu les décris et la ligne artistique de l’une d’entre elle pourrait te convenir. » Tu le pensais sincèrement. Tous les propriétaires de galeries n’étaient pas des hommes en costard qui se prenaient pour des banquiers de la city. Il y avait des propriétaires bien plus décontractés et qui ne demanderaient pas autant à Allan. Tu le laisseras réfléchir à cela et tu préfères tourner la conversation sur son fils en lui demandant s’il partage sa passion de la photo avec ce dernier. « Pas tout à fait. Ça reste dans la veine artistique, mais lui s'est tourné vers la danse et le théâtre. Ce qui lui va comme un gant à vrai dire. En revanche, il est content de trouver papa quand il y a des photos à faire. Et rien ne me fait plus plaisir que de pouvoir photographier pour lui. » Tu souris à ces paroles. Cela ne t’étonne pas vraiment que le fils d’allant soit un artiste. Tant mieux s’ils arrivent à partager leur passion, ce n’est pas donné à tout le monde. Tes parents ne s’intéressaient à ‘art que parce que c’était attendu de leur entourage et ne le faisaient que superficiellement. Ils avaient veillé à ce que ton avenir professionnel soit intéressant dans ce domaine avant de te laisser t’y lancer. « Il serait bête de ne pas en profiter. » Dis-tu sur un air taquin à ton voisin.

Allan partit ensuite vous préparer un café : « Sucre ? Lait ? » Tournant la tête vers lui tu lui dis : « Sucre s’il te plaît. » Le sujet dévia de la famille d’Allan à la tienne et en particulier à ta fratrie. Tu lui confiais que vous étiez quatre. Tu ne pouvais pas voir ses réactions car il te tournait le dos mais son silence t’intriguait. Une fois que tu lui eus nommé les membres de ta fratrie, il revint avec les cafés en te demandant : « Elizabeth Warren... Elle gère pas la programmation d'ABC News 24 ? » Tu fronces les sourcils, étonné. Allan connaissait ta soeur ? Ce ne serait pas vraiment surprenant vu son métier et le sien. Ne sachant pas grand chose de la vie de Beth en dehors de son travail, elle pouvait connaître la moitié de tes amis que tu n’en saurais rien. « Si, c’est bien elle. » Te contentas-tu de dire en notant dans ton esprit de poser la question à Beth la prochaine fois que vous vous voyiez. Tu ne savais pas comment tu allais mettre le sujet de ton voisin sur la table mais tu allais bien trouver. « En tout cas, à quatre gosses, vous ne deviez pas vous ennuyer. J'ai jamais connu mon géniteur, alors peut-être que j'ai des frères et soeurs, quelque part, ou pas. Mais j'ai grandi comme fils unique. » Cela ne t’étonnait pas qu’Allan soit fils unique. Quant au fait que vous ne deviez pas vous ennuyer … C’était le cas mais pas pour les raisons que ton voisin avait en tête. Tu ne le repris pas cependant, cela ne servait à rien. C’est le chiot d’Allan qui vint mettre fin à la conversation. « Il va falloir que je sorte Cookie et Oliver. » Tu bus les dernières gorgées de ton café, comprenant que l’entrevue touchait à sa fin. Tu espérais avoir pu aider Allan à se calmer un peu mais son regard était encore préoccupé. Tu l’imitais quand il se levait et tu pris la direction de la porte le laissant récupérer la laisse de son chiot. Une fois à l’extérieur, il te dit : « Merci d'être passé en tout cas. » Tu lui adresses un petit sourire et tu lui dis : « Bon courage ! Je suis certain que ça va s’arranger. » Pessimiste dans ta vie, toujours optimiste pour les autres, c’était ta manière à toi de fonctionner. N’attendant pas de réponse, tu poussais la porte de ton loft et laissait Allan sortir son chiot.


@Allan Winchester

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